Saison 2018 – 19
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Le monde est tel que nous le connaissons maintenant, et il a toujours été ainsi. Mais nous oublions qu’il pourrait être, ou a pu être, différent. – John Crowley, Love and Sleep
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Il y a urgence à réinventer le monde, même (et surtout) à une échelle locale. Lieu de vie, observatoire du monde et fabrique du futur, le lieu unique a pour ambition d’être fermement ancré dans le réel tout en convoquant des imaginaires pluriels et vastes : c’est pour permettre à chacun, de manière multiple, exigeante et accessible, politique et poétique, l’appropriation de son environnement. C’est la clef pour nous préparer à des lendemains trop précieux pour les laisser entre les mains des technocrates et des gestionnaires. Il faut sans cesse les réinventer avec des écrivains, des photographes, des plasticiens, des musiciens, des chorégraphes… mais aussi des sans-nom et des sans-grade. Progressant dans des jardins de traverse, hissant fièrement le drapeau des justes, le lieu unique porte haut les couleurs d’un territoire mais également d’artistes de tous horizons, de passage ou compagnons au long cours, se faisant arpenteurs de rêves, révélateurs de perspectives complexes mais exaltantes, ouvreurs de potentialités insoupçonnées et de lectures transversales. Au cœur de leur propos, et de notre projet, se trouve donc encore et toujours la question des utopies, des sociétés et des existences possibles, mais surtout souhaitables. Ainsi cette saison, les expositions Tomorrows et Pardelà l’horizon liquide s’interrogent toutes deux sur nos devenirs, invoquant des sensibilités complémentaires (méridionales et boréales). En contrepoint, Richard Mosse, avec Incoming, renverse l’usage de technologies de pointe pour révéler le drame des réfugiés. Ces deux propos peuvent paraître éloignés l’un de l’autre, entre anticipation fictionnelle et point de vue poignant ; ils sont pourtant complémentaires et viennent mettre au jour la force particulière qu’ont les artistes à guider notre regard, à
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éclairer aujourd’hui et à modeler demain. L’événement Nos Futurs, imaginé avec le Théâtre Nouvelle Génération de Joris Mathieu, et les problématiques qu’il soulève (humanité augmentée, crises écologiques, technologies invasives) participent à ces interrogations que nous souhaitons salvatrices. Ailleurs, le lieu unique crée des accointances rhizomiques entre originalités d’hier et hardiesses d’aujourd’hui, de Philip Glass à David Chalmin, de Claude Régy à Étienne Gaudillère, d’Anne Teresa De Keersmaeker à (LA)HORDE. Il propose des espaces d’expérimentations et de croisements sur des temps longs (le Dance-Park d’Olivia Grandville) ou intenses (festivals Variations, Trajectoires ou Atlantide) et fait se télescoper des planétoïdes de galaxies parfois très éloignées, d’Un autre Orient aux Géopolitiques, de la Folle Journée au Battle OPsession, avec d’indéfectibles partenaires (la Ville de Nantes, le ministère de la Culture, la Région des Pays de la Loire et le Département de LoireAtlantique) et de très nombreux acolytes aussi bien proches (la Cité des Congrès, le Centre Chorégraphique National, le château d’Angers, l’Île d’Yeu…) qu’internationaux (le Centre Culturel Onassis à Athènes, le musée national d’art à Tallinn,…). Aujourd’hui, la scène nationale de Nantes se revendique « centre de culture contemporaine », hommage aux Maisons de la culture d’André Malraux et au CRDC de Jean Blaise, et dénomination qui vient souligner sa volonté, à travers plus de cinq cent propositions chaque saison, de se poser à la croisée des mondes, comme une vigie aux marges de l’ordinaire, d’impulser une tradition de l’innovation et d’invoquer l’avenir tout en se voulant fondamentalement présent, à vos côtés. Patrick Gyger directeur, le lieu unique, centre de culture contemporaine de Nantes
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Pour faire votre choix dans le programme de cette saison, suivez les chemins de traverse proposés par le projet artistique.
observatoire du monde Un axe fondamentalement ancré dans le réel et le politique. Il montre la complexité du monde, sa variété et ses richesses, par le biais de différentes thématiques comme : — récits du réel — sciences et sociétés — ailleurs — pop cultures — autour des avant-gardes d’hier
fabrique du futur
focus “ Estonie ” À l’occasion des 100 ans de la république d’Estonie, le lieu unique invite de nombreux créateurs contemporains pour deux concerts et une exposition.
printemps athénien Découvrez la jeune création grecque d’aujourd’hui, avec ce temps fort organisé en partenariat avec le Centre Culturel Onassis (voir page 10).
Mise en lumière de l’innovation culturelle et des croisements artistiques, nouvelles formes, projets à la pointe de la recherche artistique... à travers plusieurs axes comme : — nouvelles formes, nouvelles esthétiques — de l’autre côté du miroir — utopies — émergences
Les informations d’accessibilité sont également indiquées par des pictogrammes :
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David Chalmin, compagnon de route Après trois ans de compagnonnage avec Bryce Dessner, le lieu unique a choisi de mettre en place une collaboration au long cours avec le compositeur David Chalmin. Celui-ci développe un travail sur la porosité entre les différents langages musicaux et s’exprime avec la même virtuosité dans les domaines des musiques écrites ou populaires. Guitariste et clavier du groupe Triple Sun, David Chalmin est régulièrement salué pour ses collaborations avec des artistes reconnus internationalement comme Bryce Dessner, Sufjan Stevens, Katia et Marielle Labèque ou Shannon Wright ainsi que pour ses travaux avec des plasticiens ou pour sa collaboration avec la danseuse Marie-Agnès Gillot. Parallèlement à sa position de compositeur, David Chalmin est aussi un producteur de studio, pour Matt Elliott ou The National par exemple, et beaucoup d’autres artistes. 8
Dans le cadre de cette association de deux saisons avec le lieu unique, le compositeur français sera le maître d’œuvre d’un programme riche en créations, en collaborations et en rencontres avec le public. Rendez-vous de cette année labo utile fabrique de l’art (p. 81) rencontre (p. 81) concerts Le Consort & David Chalmin (p. 30) Mind Travels, avec Massimo Pupillo et Thighpaulsandra (p. 45) Minimalist Dream House Quartet, avec Katia et Marielle Labèque et Bryce Dessner (p. 49)
Olivia Grandville, chorégraphe associée pour la deuxième année Le lieu unique a initié en 2017 une association avec la chorégraphe Olivia Grandville. Au départ de cette aventure, les interrogations étaient nombreuses. Tout était à inventer, jusqu’au terme même pour désigner cette collaboration : artiste impliquée, artiste engagée, détachée ? Après une saison passée à se découvrir et à échanger, à explorer le corps et la danse sous tous leurs angles, les choses s’affirment. Une belle proposition impliquant 100 amateurs (Foules), deux créations (À l’Ouest et Le Koréoké) et quatre écrans chorégraphiques ont permis de tisser des liens solides : le lieu unique et la compagnie La Spirale de Caroline sont enthousiastes et impatients d’entamer cette deuxième année ensemble.
En 2018-19, Olivia Grandville emmènera le public sur des chemins de traverse, mélangeant les disciplines artistiques et de recherche, avec les écrans chorégraphiques et un projet ambitieux et innovant : le DancePark. Rendez-vous de cette année Dance-Park Tous les jeudis et vendredis à 19h, découvrez un artiste, danseur, chorégraphe, invité par Olivia Grandville. (p. 42) Olivia Grandville et Zuihô Daiko Spectacle de musique et de danse (p. 52) labo utile Les écrans chorégraphiques, des soirées de projection, débat et rencontres consacrées à la danse. (p. 82)
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Un printemps athénien — du 27 mars au 2 juin 2019
Le lieu unique s’associe au Centre Culturel Onassis d’Athènes pour imaginer ce temps fort de découverte autour de la création grecque d’aujourd’hui. Ouvert en 2010, le centre culturel Onassis s’est donné pour missions de promouvoir les formes d’expression culturelles contemporaines, de soutenir les jeunes artistes du pays, d’être un espace d’interactions entre sciences, arts et innovation. C’est aussi un tremplin inestimable vers l’export pour les productions grecques. C’est dans cette dynamique que le partenariat avec le lieu unique s’est construit.
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Danse (p.59) mer 27 et jeu 28 mars Ion - Christos Papadopoulos Quatrième création de Christos Papadopoulos, jeune chorégraphe athénien considéré par le monde de la danse en Europe comme la nouvelle “étoile montante”. Théâtre (p.60) mar 2 et mer 3 avril Rob - Dimitris Karantzas d’après un texte de Efthymis Filippou Figure émergente du théâtre grec, Dimitris Karantzas dirige dix acteurs d’envergure dans une pièce du dramaturge et scénariste Efthymis Filippou. Musique (p.62) sam 6 avril Gilgamesh épopée - Zad Moultaka D’un récit légendaire de l’ancienne Mésopotamie, Zad Moultaka fait un opéra pour huit musiciens grecs, électronique et vidéo. Exposition (p.77) mer 27 mars > dim 2 juin Tomorrows Fictions spéculatives pour l’avenir méditerranéen Un appel à projet a été lancé pour imaginer le monde futur. Des artistes, architectes et designers ont proposé leurs scénarios, principalement concentrés autour des problématiques qui touchent la région méditerranéenne.
Festival Variations à l’Île d’Yeu — les 15 & 16 septembre 2018 à l’Île d’Yeu Le festival Variations aime à explorer de nouveaux terrains de jeu. Après Venise l’année dernière, le lieu unique installe cette année ses pianos et claviers en Vendée, à l’Île d’Yeu. Le parcours de concerts proposé est une merveilleuse occasion de parcourir l’île et d’en (re)découvrir les lieux remarquables. De la Chapelle de la Meule au vieux château en passant par la magnifique église de Notre Dame du Port ou un bar à Port Joinville, l’île résonnera aux sons des musiciens et compositeurs invités et, le dimanche midi sur la plage, tout le monde sera réuni pour un grand concert pique-nique. Avec : Philippe Bourlois joue les Variations Goldberg à l’accordéon, Trio Puech / Gourdon / Bremeau, Charlie O joue Marguerite, Rubin Steiner live, Ensemble Links joue Steve Reich et Ligeti. (programme détaillé disponible sur le site Internet du lieu unique et sur www.festival-variations.fr )
Un réseau de partenaires internationaux En réseau avec des acteurs importants de la création contemporaine, le lieu unique participe à des projets européens : ENCAC (European Network for Audiovisual Creation) ou encore SCANNER (Science-Art Network for New Exhibitions and Research, un réseau art-science de recherche et nouvelles expositions, en partenariat avec le CCCB (Barcelone), iMal (Bruxelles), FACT (Liverpool), le CERN (Genève), DOX (Prague), Centre Culturel Onassis (Athènes). La scène nationale initie également des relations privilégiées cette saison avec le Kumu Art Museum (Tallinn, Estonie), avec la co-production d’une grande exposition, et le Centre Culturel Onassis d’Athènes, avec un temps fort consacré à la création grecque. Enfin, le lieu unique a initié deux programmes d’échanges d’artistes plasticiens avec le Québec (Canada) et Hokkaidō (Japon), avec le soutien de la Ville de Nantes, du Conseil des Arts et des Lettres du Québec (CALQ) et de Sapporo-Artist in Residence (S-Air).
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spectacles - événements • Philip Glass • Zakir Hussain • Un autre Orient • Keren Ann & Quatuor Debussy • Kaija Saariaho et l’ONPL • Martine Pisani • Wajdi Mouawad • Claude Régy • Arvo Pärt • Carla Bley Trio • Jonathan Capdevielle • Tanguy Malik Bordage • Étienne Daho • Anne Teresa De Keersmaeker & Salva Sanchis • Helena Tulve & l’Ensemble Utopik • Le Consort & David Chalmin • Nos Futurs • Joris Mathieu / Cie Haut et Court • (LA)HORDE • Frédéric Ferrer • Dominique A • Milo Rau • No Tongues • Chassol • Michel Schweizer • Dance-Park / Olivia Grandville • Ruth Childs • David Chalmin, Massimo Pupillo & Thighpaulsandra • Erwan Keravec & Les Cris de Paris • Alessandro Bosetti • Étienne Gaudillère • Miet Warlop • Minimalist Dream House Quartet • Chilly Gonzales • Battle OPsession • Olivia Grandville et Zuihô Daiko • Agrupación Señor Serrano • Mario Batkovic • Sébastien Roux & l’Ensemble Dedalus • Jan Martens • Das Plateau • Christos Papadopoulos • Dimitris Karantzas • Zad Moultaka • Gisèle Vienne
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• Aum Grand Ensemble & Ensemble 0 • Paul Moulin • Guillaume Bariou • Cécile McLorin Salvant & Sullivan Fortner • La Souterraine chante Léo Ferré • Événements & festivals • Les rendez-vous du bar
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expositions • N. Hatakeyama, Rikuzentakata • Par-delà l’horizon liquide • Tomorrows • Richard Mosse, Incoming
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labo utile p. 81 • Autour des spectacles... • Conférences et documentaires p. 82 • Accueils p. 84 publics • Venir à plusieurs • Un lieu accessible • Projets dans les quartiers
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infos • Comment réserver • Les tarifs individuels • Les formules d’abonnement • Comment venir ? • Plan du lieu unique • Équipe • Partenaires • Distributions, productions, coproductions • Notes + Crédits
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An Evening of Chamber Music Philip Glass : piano, Tim Fain : violon, Matt Haimovitz : violoncelle samedi 22 septembre 2018 à 20h30 à l’Opéra Graslin | durée 1h30 | tarifs spéciaux : 12€/45€
Philip Glass, qui vient de fêter ses 81 ans, est considéré comme l’un des compositeurs majeurs de son époque. Reconnu pour être à l’origine de la musique minimaliste (aux côtés de La Monte Young ou de Steve Reich) et pour être le compositeur d’opéras vivant le plus joué à travers le monde, il revient à Nantes, à l’Opéra Graslin, pour un concert rare : en trio, consacré à ses compositions de musique de chambre. On connaît moins cet aspect du travail de Philip Glass qui entretient pourtant un lien étroit avec la musique de chambre. Celle de Jean-Sébastien Bach l’accompagne depuis ses écoutes répétées des Concertos brandebourgeois dans le magasin de
disques de son père, puis lors de ses leçons de contrepoint avec Nadia Boulanger lorsqu’il avait une vingtaine d’années, à Paris. Son amour pour la musique de chambre transparaît aussi dans ses travaux plus récents comme dans la série des pièces pour violon solo et violoncelle qu’il a composée pour Tim Fain et Matt Haimovitz, qui constituera la colonne vertébrale de ce programme. Ce concert de Philip Glass, accompagné par deux musiciens virtuoses, sera l’occasion unique de retrouver une musique dont l’introspection mélancolique est fascinante.
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Zakir Hussain Rhythm Ensemble dans le cadre d’Un autre Orient
samedi 29 septembre 2018 à 20h30 | carte blanche au festival Les Orientales dès 10 ans | durée 1h15 |
Pour cette troisième édition d’Un Autre Orient, forme renouvelée du festival Les Orientales qui a enchanté Saint-Florentle-Vieil de 1990 à 2014, le lieu unique est honoré de recevoir la légende de la percussion indienne Zakir Hussain. Il sera accompagné de trois jeunes musiciens parmi les plus respectés de la scène contemporaine indienne pour présenter un concert qui invite à découvrir les ornements rythmiques du répertoire classique. Génie des tablas et pédagogue émérite, Zakir Hussain a commencé à jouer sur scène à l’âge de 12 ans : avec 16
Ravi Shankar ou Ali Akbar Khan avant de commencer dans les années 70 une carrière internationale. Le guitariste américain John McLaughlin, lorsqu’il a mis fin au Mahavishnu Orchestra, l’a convié à la création de Shakti, groupe culte qui fusionna les musiques jazz et traditionnelles. Zakir Hussain a collaboré avec Dave Holland, Joachim Kühn ou Chris Potter. Véritable ambassadeur de la culture indienne, il fait partie des musiciens qui font vivre la tradition en la croisant à des pratiques musicales contemporaines. + à 22h : DuOud en concert au bar (entrée libre)
festival - musique spectacles
Un autre Orient dimanche 30 septembre 2018 de 15h à 20h | carte blanche au festival Les Orientales dès 8 ans | entrée libre |
– de 15h à 20h exposition sonore
Traces in time / Pondichéry / Indochine – Réminiscences croisées
Le sous-continent indien et l’Asie du Sud-Est ont entretenu pendant des siècles de fortes relations maritimes, et encore plus pendant la période de la colonisation française en Inde et en ExtrêmeOrient. L’exposition montre des témoignages, objets et documents d’archives vestiges de ces échanges, qui nous éclairent sur les trajectoires individuelles, les multiples métissages culturels et ce qu’il en reste aujourd’hui.
– 15h atelier de dessin tous publics Les danseuses cambodgiennes
En 1906, Auguste Rodin assiste pour la première fois à la représentation des danseuses royales cambodgiennes à Paris. Il reçoit alors comme une révélation l’universalité des mouvements de cette danse pourtant inconnue. Les quelque 150 dessins qu’il en a réalisés sont d’un rare raffinement. Faites comme l’artiste, venez dessiner des
danseuses cambodgiennes ! Apportez votre matériel de dessin habituel (papier, crayons).
– 17h concert Pandit Rajan & Sajan Mishra
Unanimement considérés comme les chanteurs les plus remarquables de leur génération, les frères Rajan et Sajan Mishra sont issus d’une longue lignée de chanteurs et d’instrumentistes de la ville sainte et multimillénaire de Bénarès (Inde). Leur interprétation habitée porte au plus haut un chant épris de beauté où la spiritualité domine.
– 18h30 concert Cherifa, la diva berbère du Maroc
Cherifa déclame les paroles des poètes de village, accompagnée d’un luth aux couleurs orientales de la musique berbère. Les poèmes chantés de Cherifa s’achèvent souvent par le rythme de l’« ahidous », danse et chant communautaires des villages du Moyen Atlas.
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Keren Ann & Quatuor Debussy mardi 2 octobre 2018 à 20h30 | durée 1h40 | tarifs spéciaux : 20€/29€ | en coréalisation avec le Théâtre ONYX
Il y a quelque chose de la virtuosité artisanale dans la manière dont Keren Ann fabrique ses chansons, un goût du songwriting inspiré des grands raconteurs d’histoires que sont Leonard Cohen ou Bruce Springsteen. Car Keren Ann manie la poésie avec finesse, frayant avec l’intime sans jamais vraiment se dévoiler, en anglais ou en français, avec la même simplicité désarmante. En 15 ans, elle a imposé son savoir-faire singulier, navigant entre torpeur soul et ascétisme folk. Pour ce concert au lieu unique, Keren Ann sera accompagnée par le Quatuor Debussy.
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Née il y a quelques mois pour un concert à la Chapelle de la Trinité (Lyon) puis au festival Days Off (Paris), cette collaboration révèle, avec ce format de musique de chambre, la belle complexité des compositions de Keren Ann, notamment grâce à des reflets blues et des ornements pop façon Burt Bacharach. La musicienne ne pouvait vraiment pas trouver meilleurs compagnons de jeu que les musiciens du Quatuor Debussy qui, avec leur esprit aventureux, sont aussi à l’aise dans la musique de Chostakovitch, Kurtág, Reich ou Webern que dans les spectacles de Mourad Merzouki, Roland Auzet ou la compagnie Circa.
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Kaija Saariaho et l’Orchestre national des Pays de la Loire mardi 9 octobre 2018 à 20h30 | durée 1h | en coréalisation avec l’Orchestre national des Pays de la Loire
Kaija Saariaho, invitée de l’Orchestre national des Pays de la Loire pendant deux ans comme compositrice associée, est une figure majeure de la musique d’aujourd’hui. Elle donnera au lieu unique son grand concert de clôture de résidence avec trois pièces révélatrices de son œuvre immense, interprétées par les musiciens de l’ONPL. Bien que son travail s’inspire de légendes médiévales ou de la mythologie, la musique de Kaija Saariaho s’aventure vers des sons résolument modernes où instruments traditionnels et musique électronique se marient à merveille. En témoigne son récent opéra Only the Sound Remains mis en scène par Peter Sellars et créé à l’opéra Garnier,
dont l’envoûtante beauté a impressionné les critiques et le public. Saisissante de maîtrise et de délicatesse, hypnotisante à force de non-dit, la musique de Kaija Saariaho porte en elle l’héritage d’un apprentissage auprès de Gérard Grisey, Brian Ferneyhough ou Tristan Murail. Point d’orgue de cette soirée, Graal Théâtre est une métaphore théâtrale, dont le titre est une allusion à une nouvelle de l’écrivain Jacques Roubaud, et qui offre une confrontation inédite entre le soliste et l’orchestre. Programme : Orion / Graal Théâtre, concerto pour violon et orchestre Direction : Pascal Rophé
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Martine Pisani jeudi 11 et vendredi 12 octobre 2018 à 20h30 | durée 50 mn
Sans décor, sans musique, sans variation de lumière et sans artifice : Martine Pisani fait table rase de tout pour mettre en lumière les interstices, les petits riens, les maladresses, les actes manqués… Le dénuement est pour la chorégraphe française une manière d’accéder – et de faire accéder le public – à l’essence du mouvement. Dans cette pièce créée en 2000, trois admirables danseurs, tout en souplesse et jeux de jambes caoutchouteux, occupent la scène à la seule force de leur dégaine et de leur corps. Leurs mouvements ont l’air simple, leurs gestes empruntés au 20
quotidien. Il y a des trébuchements, des faux pas, des déhanchés hasardeux et des pas sautés qui semblent fortuits mais qui contiennent mille danses. Avec finesse et humour, Martine Pisani met ses danseurs à nu et braque le projecteur sur ces zones frontalières du mouvement : l’hésitation, l’inconscient. Il y a du burlesque dans ce spectacle dépouillé, du Buster Keaton dans ces combinaisons de gestes pétillantes, de la magie dans les mains de celle qui, avec rien, fait tout.
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Tous des oiseaux Wajdi Mouawad
du vendredi 12 au vendredi 19 octobre 2018 au Grand T | durée 4h | à 19h30 sauf le samedi à 17h30. Pas de représentation le dimanche en allemand, anglais, arabe et hébreu surtitré en coréalisation avec Le Grand T, dans le cadre du dispositif Cosmopolites.
« Ce n’est pas la vérité qui crève les yeux au héros mais la vitesse à laquelle il la reçoit ». Eitan est chercheur en génétique et fils d’un couple juif berlinois. Dans une bibliothèque de New York, le jeune scientifique tombe fou amoureux de Wahida, doctorante américaine d’origine arabe, orpheline. Ces Roméo et Juliette modernes vivent un amour désenchanté, confrontés au refus violent du père d’Eitan et emportés dans un puzzle d’histoires. Eitan, surpris par des incohérences qu’il repère dans son arbre généalogique, part en Israël avec Wahida
à la recherche de sa grand-mère qu’il n’a jamais connue. S’ensuit une traversée des époques et des secrets de famille, avec pour toile de fond le conflit israélo-palestinien. Wajdi Mouawad nous emmène dans une de ses épopées transcontinentales et transgénérationnelles à rebondissements dont il a le secret, renouant avec la veine d’écriture de ses premières sagas Littoral, Incendies et Forêts. Pour conter cette histoire familiale, le réalisateur s’est entouré d’acteurs internationaux d’une grande diversité linguistique (allemand, anglais, hébreu, arabe), dont la performance est époustouflante. 21
théâtre
Rêve et Folie
Claude Régy sur des textes de Georg Trakl du mardi 16 au vendredi 19 octobre 2018 à 20h30 | durée 1h
La venue de Claude Régy à Nantes – pour la première fois ! – est déjà un événement. Le fait qu’il ait annoncé que Rêve et Folie serait son dernier spectacle ajoute à l’exceptionnel. Avec ces poèmes en prose autobiographiques de Georg Trakl, artiste et poète maudit du début du XXe siècle, l’artiste de 95 ans s’enfonce encore dans ses obsessions : la transgression, la folie, le suicide et la mort. Le passage de l’écrit à l’oral, du texte au théâtre, est une préoccupation majeure pour Claude Régy, qui a fait connaître au public français des artistes aussi différents que Harold Pinter, Edward Bond ou Jon Fosse. Pour accéder à l’essentiel de Rêve et Folie, 22
le spectateur se voit désigner pour guide Yann Boudaud qui, dans une mise en scène épurée (le jeu ultra précis d’obscurité et de lumière en constitue l’essentiel), porte seul le texte. La parole syncopée, le rythme des silences, l’effet mouvant des lumières plongent le spectateur en état d’hypnose et lui ouvrent les portes de l’univers d’un des poètes les plus mystérieux du XXe siècle, souvent comparé à Hölderlin ou à Rimbaud. Toxicomane, alcoolique, hanté par la folie et la culpabilité, il meurt à 27 ans d’une overdose de cocaïne après avoir, comme le dit Régy, « maintenu sa vie dans le strictement invivable. » + Rencontre à l’issue de la représentation (p.82)
musique
Tallinn Chamber Orchestra & Estonian Philharmonic Chamber Choir dimanche 21 octobre 2018 à 19h à la Cité des Congrès de Nantes | durée 1h30 | tarifs spéciaux : 20€/29€ | en coréalisation avec la Cité des Congrès de Nantes
S’il a commencé sa carrière par des œuvres apparentées à la musique sérielle, c’est en développant son propre style qu’Arvo Pärt a obtenu une reconnaissance internationale. L’apparente simplicité de sa musique dissimule une profondeur quasi mystique, une dimension spirituelle qui imprègne toute son œuvre. L’Estonien a mis au point sa fameuse technique du tintinabuli en étudiant la musique du Moyen Âge, inspiré par les harmonies des cloches et clochettes liturgiques. L’essence du style du compositeur est dans cet instant où deux sons se joignent pour former un ensemble indissociable, comme si ces notes n’existaient que par la relation de l’une à l’autre.
À l’occasion des 100 ans de la République d’Estonie, le lieu unique met à l’honneur le répertoire d’Arvo Pärt avec un concert vocal dont le programme mêle des pièces mythiques des années 1970 et d’autres plus récentes. Interprété par les 40 chanteurs et musiciens du Tallinn Chamber Orchestra et de l’Estonian Philharmonic Chamber Choir avec le violoniste Harry Traksmann, le concert sera dirigé par le chef Tõnu Kaljuste, partenaire de longue date du compositeur. Programme : Fratres / Cantus in Memory of Benjamin Britten / Adam’s Lament / Salve Regina / Te Deum Direction : Tõnu Kaljuste
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spectacles
Arvo Pärt
musique
Carla Bley Trio
1ère partie : Simon Mary
mardi 23 octobre 2018 à 20h30 à La Cité des Congrès de Nantes | durée 2h30 | tarifs spéciaux : 16€/25€ | dans le cadre de Jazz en Phase, le parcours
C’est un monument de l’histoire du jazz qui ouvre la saison Jazz en Phase ! À la fin des années 50, Carla Bley fut l’épouse du grand pianiste Paul Bley, pour lequel elle composa de nombreux morceaux avant de s’envoler seule vers une carrière exemplaire, qui l’a révélée au public. Avec pour principal moteur la soif d’expériences et de rencontres musicales, elle est de l’aventure, dans les années 60, du Jazz Composers Guild de Bill Dixon. Ce collectif a réuni Gato Barbieri, Archie Shepp ou Pharoah Sanders pour créer notamment l’opéra Escalator over the Hill, chef-d’œuvre en mosaïque où l’on croise l’influence de la musique indienne, du rock et de Kurt 24
Weill. On la retrouve engagée politiquement et musicalement aux côtés de Charlie Haden sur le disque Liberation Music Orchestra et dans les années 70, on la voit en Europe partager la scène avec Peter Brötzmann, Steve Lacy ou Aldo Romano. Elle se présentera à Nantes avec le bassiste Steve Swallow, fidèle compagnon depuis quarante ans et Andy Sheppard, immense saxophoniste anglais (qui a joué avec Keith Tippett, Gil Evans ou Han Bennink) avec qui elle a enregistré l’album Andando el Tiempo publié sur le label ECM. Un des grands plaisirs promis par ce trio hors catégorie sera de pouvoir entendre, grâce à cette petite formation, le jeu de piano si singulier de Carla Bley, entre simplicité et théâtralité.
théâtre spectacles
Saga
Jonathan Capdevielle du mercredi 7 au vendredi 9 novembre 2018 à 20h30 | durée 2h |
La Saga de Jonathan Capdevielle prend racine à la lisière d’une forêt dans la région de Tarbes, dans une boulangerie tenue par sa sœur Sylvie et son compagnon Alain, un boulanger gitan qui a fait de son fournil la plaque tournante de toute sorte de trafics (armes, faux chéquiers…). C’est là que le metteur en scène a grandi et que tout a commencé. De ses souvenirs d’enfance, il a fait un spectacle aux accents pagnolesques, à la fois truculent et touchant. Performeur, acteur, ventriloque, Jonathan Capdevielle s’est fait remarquer en 2007 en interprétant un serial killer dans Jerk, de Gisèle Vienne, dont il est proche. Pour Saga, il incarne sur scène la polyphonie de ceux qui ont fait son
passé : l’enfant « Jojo », « Toyota », un patron de boîte gay… On plonge dans l’enfance, dans l’adolescence, dans un quotidien fantasque magnifiquement revisité par un récit palimpseste fait de découpages, de trous et de superpositions. La drogue, les plages de nudistes à Hendaye, l’homosexualité, les films d’horreur, les séances de spiritisme… à l’ombre d’un imposant pic des Pyrénées, unique décor sur le plateau nu, ce roman familial se déploie et retrace finalement l’histoire d’une époque, d’un territoire, d’une identité, ramenant mine de rien chacun d’entre nous à ses propres souvenirs perdus. + Fabrique de l’art (p.81) + Rencontre avec les artistes (p.82)
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théâtre
Tourista
Tanguy Malik Bordage du jeudi 8 au jeudi 15 novembre 2018 à 20h30 au TU-Nantes | durée NC sauf samedi 10 à 19h, relâche le dimanche | tarifs spéciaux : 8€/20€ | création 2018 en partenariat avec le TU-Nantes, scène jeune création et émergence
Tourista c’est le trop plein qui explose, le réservoir qui déborde. C’est une quête désespérée de purification, de vide : devenir un réceptacle vierge, dépouillé de toute attache et de toute attente. Tourista est une grande purge et le nouveau spectacle du Nantais Tanguy Malik Bordage. Après des études de cinéma aux Arts Filmiques et de théâtre au Conservatoire de Nantes, Tanguy Malik Bordage devient comédien. En 2016, il adapte pour la scène le roman Le Loup des steppes d’Hermann 26
Hesse présenté au TU-Nantes, dont il est l’artiste-compagnon, et au lieu unique en janvier 2018. Le metteur en scène se glissait alors dans la peau de Harry Hailer, personnage cérébral et sous contrôle permanent. Aujourd’hui, avec Tourista, il crée un spectacle qui touche au sensible et incite au lâcher-prise. Cette nouvelle création sera l’occasion pour Tanguy Malik Bordage d’explorer ce sentiment presque abstrait, ce profond désir de vider le trop plein.
musique spectacles
Étienne Daho vendredi 16 et samedi 17 novembre 2018 à 20h30 | durée 1h30 | tarifs spéciaux : 35€/45€
Étienne Daho s’est construit à travers son admiration pour Genet, Burroughs, le Velvet Underground, Gainsbourg, Bowie ou Bashung et une mythologie intime qui l’emmenait en rêve dans les bas-fonds de New York ou dans les studios d’un Hollywood disparu. Le Rennais travaille dorénavant avec ses icônes et est devenu l’idole d’une nouvelle génération. La jeune garde voit en lui le point de convergence de tous les chemins musicaux : de la pop à l’électro, de la variété chic au psychédélisme sombre. Il est vrai qu’aucun musicien français n’aura mieux réussi à capter son époque, traversant les trois dernières décennies toujours aux avantpostes de la modernité, élargissant sans cesse ses horizons esthétiques.
Depuis 1981, sa voix délavée danse lascivement sur des mots pudiques qui nous rappellent que la vie n’est pas une ligne droite mais un entrelacs d’étreintes éperdues, de parfums perdus, de quêtes inassouvies et de désirs contraires. Avec Blitz, son dernier album, Daho reste fidèle à ses obsessions : les errances nocturnes vaporeuses des disques de Syd Barrett, les ambiances moites des productions de Phil Spector et le cinéma, citant Kenneth Anger sur la pochette et multipliant les clins d’œil à l’univers de David Lynch. Dans le cadre de la tournée consacrée à ce onzième album, Étienne Daho sera l’invité du lieu unique pour deux soirées. Week-end à Nantes ?
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danse
A Love Supreme
Anne Teresa De Keersmaeker & Salva Sanchis mardi 20 et mercredi 21 novembre 2018 à 20h30 | durée 50mn | en coréalisation avec le Théâtre ONYX
Il y a des airs qu’on a l’impression d’avoir toujours connus : c’est le cas de l’album de John Coltrane, A Love Supreme, dont le riff légendaire fascine et a inspiré de nombreux artistes depuis sa composition en 1965. Les chorégraphes Anne Teresa De Keersmaeker et Salva Sanchis en livrent une version chorégraphiée sensuelle, fervente et rigoureuse, à l’image de ce qui a été, pour Coltrane, une œuvre mystique. Créé pour la première fois en 2005, le spectacle a été repris et entièrement retravaillé l’année dernière : le quatuor, qui était mixte, est désormais complètement masculin, et le blanc originel a glissé vers 28
l’ombre des vêtements bleu marine et noirs. La magie est renouvelée, et l’on est plus que jamais émerveillé par ce mélange unique d’écriture et d’improvisation, par ces jeunes interprètes si précis qui savourent leur part de liberté éperdue avec un bonheur communicatif. La structure épurée de la musique porte la voix chaude du saxo et le rythme fiévreux de la batterie, la gestuelle inventive du quatuor souligne les quatre mouvements de l’œuvre musicale : un lever de bras sec marque un temps d’arrêt, un saut un changement rythmique, le tourbillon serein des couples emmène dans la transe de cet hymne à la spiritualité définitivement universel.
musique spectacles
Helena Tulve & l’Ensemble Utopik vendredi 23 novembre 2018 à 20h30 | durée 1h20 |
Comme un écho à l’exposition Par-delà l’horizon liquide (p.76), l’ensemble nantais Utopik invite la compositrice estonienne Helena Tulve au lieu unique. Une occasion rare de découvrir la musique de cette jeune compositrice qui fut l’élève d’ErkkiSven Tüür et Jacques Charpentier et qui a suivi des cours avec György Ligeti ou Marco Stroppa avant d’étudier la musique électroacoustique à l’Ircam. Au cœur de l’œuvre d’Helena Tulve, il y a ce désir d’abolir les frontières musicales, qu’elles soient formelles ou stylistiques. Ses compositions, destinées pour la plupart à des groupes de musique de chambre, contiennent un large éventail d’influences, qui vont de la musique spectrale au chant grégorien en passant par
l’expérimentalisme et la musique orientale. Il y a dans sa musique une force émotionnelle rare qui, combinée à une tension maîtrisée, en font une des compositrices les plus remarquables de notre époque. Le mythique label ECM ne s’y est pas trompé puisqu’il l’accompagne en sortant ses disques depuis une dizaine d’années. Les œuvres d’Helena Tulve ont été jouées dans de nombreux festivals, parmi lesquels NYYD Festival (Tallinn), BIG Torino (Turin), L’Automne de Varsovie, Vancouver New Music, MaerzMusik (Berlin) ou Icebreaker (Seattle). Programme : Stream 2 / Maa Süda / Le reflet du reflet / Lumineuxopaque / To night travellers, the night / Puiss, moon ja voolamine
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musique
Le Consort & David Chalmin Sept Particules
mardi 27 novembre 2018 à 20h30 | durée : 1h20 | en coréalisation avec La Cité des Congrès de Nantes, dans le cadre de la saison baroque Entre ses nombreuses collaborations et son groupe de rock Triple Sun, David Chalmin arpente indistinctement les champs des musiques écrites ou populaires. Le premier des trois programmes que le compositeur français propose cette saison au lieu unique le voit écrire pour l’ensemble baroque du claveciniste Justin Taylor.
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D’où vient l’idée de la pièce Sept Particules ? Elle vient de ma volonté d’écrire une pièce contemporaine pour des instruments baroques accompagnés de guitare et d’électronique. J’ai décidé de composer une œuvre en sept mouvements pour un ensemble constitué de sept musiciens, autant de particules élémentaires qui constituent la matière première de ma musique. Quand je suis allé écouter l’ensemble Le Consort, j’ai compris que ce serait le groupe idéal : ils ont une immense sensibilité et au-delà de leurs talents individuels, ils savent jouer ensemble et s’écouter.
musique Quels liens établissez-vous entre la musique baroque et des formes plus contemporaines comme le minimalisme ? Je ne sais pas si les liens sont directs. Ce sont deux univers qui m’influencent énormément et en ce sens, il était naturel pour moi de les mélanger. En revanche, je sais que les musiciens baroques ont une grande tradition d’improvisation ainsi que des liens forts avec les musiques populaires, ce qui les rend plus susceptibles de
s’intéresser à des formes contemporaines post-minimalistes. L’harmonie consonante est également un point de rencontre important, il s’agit de deux univers dans lesquels on est touché par le même type de tensions/résolutions. En tant que musicien, producteur ou ingénieur du son, vous avez multiplié les projets et collaborations dans des registres musicaux très différents. Quelle influence cet éclectisme a-t-il sur votre travail de compositeur ? C’est pour moi une immense influence. À chaque nouvelle collaboration, j’observe en détail le travail d’artistes que j’admire et respecte énormément. Je contribue derrière la console et en tant qu’oreille extérieure, mais j’occupe surtout une place privilégiée pour apprendre aux côtés d’artistes formidables tels que Katia et Marielle Labèque, Bryce Dessner, Shannon Wright ou encore Matt Elliott. Tous évoluent dans des univers musicaux très différents, mais pour moi c’est une seule et même chose et j’aime que ces mondes se rencontrent, s’affrontent et finissent par s’aimer dans ma musique. Enfin j’espère ! Extraits d’une interview réalisée par Vincent Théval
+ Rencontre avec David Chalmin à 19h (p.82) + Fabrique de l’art (p.81)
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spectacles
Qu’est-ce que l’électronique permet ici que d’autres instruments ne permettent pas ? L’électronique fait partie de mon langage musical et des sons que j’aime entendre, tout comme les instruments baroques. Je trouve dommage que l’on cantonne souvent ces derniers à la musique ancienne alors qu’ils offrent des sonorités incroyables. L’électronique me permet de m’approcher d’eux. J’essaie de créer des sons vivants, organiques, proches des instruments acoustiques et j’aime jouer sur l’ambiguïté de la source sonore. Dans cette idée, l’électronique me permet également de retraiter en temps réel le son des autres instruments afin de créer de nouvelles textures. À certains moments de la pièce, on ne sait plus si la note provient d’un instrument baroque ou de mes synthés modulaires.
théâtre
Nos Futurs Imaginer demain
du 1er au 13 décembre 2018 | Biennale initiée par le Théâtre Nouvelle Génération (Lyon), en partenariat avec le lieu unique, le TJP – Centre dramatique national de Strasbourg et le théâtre Am Stram Gram à Genève
Comment projeter des lendemains qui chantent alors que les idéologies humanistes perdent chaque jour du terrain sur la scène politique et que le désastre écologique est en cours ? À travers la programmation de spectacles, conférences, ateliers et moments de fête, Nos Futurs aborde notre besoin d’utopies partagées pour construire un avenir désirable. « Observer le présent pour imaginer demain » pourrait être la devise de ce rendez-vous artistique, prospectif et citoyen. Si la civilisation humaine est effectivement en train de traverser ce que certains appellent « un effondrement global » (écologique, économique, politique, intellectuel et social), sommes-nous pour autant contraints à ne penser le futur que 32
catastrophique, voire apocalyptique ? Dans cette édition 2018 de Nos Futurs, il sera question de ces sujets avec des spectacles, des conférences et des ateliers qui aborderont tous les aspects de nos futurs possibles, mettant en avant le fait que l’humanité est confrontée à des choix et non pas à une fatalité. Dans le cadre de Nos Futurs : le festival Question(s) d’éthique (p.70), Artefact de Joris Mathieu (p.33), TO DA BONE de (LA)HORDE (p.34), Borderlines investigation #1 de Frédéric Ferrer (p.35) et Horde, une performance spectaculaire de musique en continu proposée par la compagnie IF, inspirée du roman La Horde du Contrevent d’Alain Damasio. Programme complet disponible en septembre
théâtre spectacles
Artefact
Joris Mathieu en compagnie de Haut et Court du mercredi 5 au dimanche 9 décembre 2018 | durée 55mn mer-ven : 14h30 / 18h30 / 20h30, sam : 16h30 / 18h30 / 20h30, dim : 16h30 / 18h30 dès 14 ans | tarif unique : 10€ | dans le cadre de Nos Futurs
Après s’être servies des humains pour se reproduire, les machines ont pris le pouvoir et les hommes, peu à peu, disparu. Il ne reste que les corps-robots et les intelligences artificielles, qui essaient de jouer des scènes du théâtre classique. Joris Mathieu, fidèle à ses obsessions, nous fait entrevoir avec ce spectacle hors du commun sa vision de la fin de l’humanité. Les spectateurs sont invités à vivre, casque sur les oreilles et en petits groupes, trois situations de face à face avec un être artificiel. Ce dispositif immersif combine théâtre optique, technologie des imprimantes 3D et robotique : un bras articulé danse, créant son petit théâtre
d’objets ; une intelligence artificielle (comme celle que l’on a vue dans Her, le film de Spike Jonze) recycle des dialogues de Beckett ; une voix de synthèse raconte l’histoire de ce nouveau monde. La réalisation technique est parfaite. On plonge dans cet univers sans humains peuplé d’hologrammes et l’on se repose les grandes questions de la science-fiction : les robots peuvent-ils vivre sans nous ? Ont-ils une âme et dans ce cas : peuvent-ils déclamer du Shakespeare ? Si l’on sort étonné par la capacité pour un robot de développer une sensibilité, on repart hanté par une angoisse toute shakespearienne : celle qu’une force inconnue nous terrasse. + Fabrique de l’art (p.81) + Lecture (p.82)
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danse
TO DA BONE (LA)HORDE
jeudi 6 et vendredi 7 décembre 2018 à 20h30 | durée 1h | dès 10 ans | dans le cadre de Nos Futurs
Onze danseurs, dix garçons et une seule fille sont groupés, immobiles et silencieux, en vestes de sport flamboyantes, jeans et baskets : on se croirait à l’entrée d’un club en Belgique, dans les années 90. Mais ces jeunes venus des quatre coins du monde se préparent en réalité à emmener le public au cœur d’une tornade, un manifeste de danse du XXIe siècle, dont personne ne ressortira indemne. Les trois complices de (LA)HORDE, collectif d’artistes multi-casquettes, ont découvert sur YouTube le phénomène jumpstyle, une danse née dans les clubs de Belgique et de Hollande à la fin du siècle dernier qui s’est propagée et enrichie par le biais d’internet, créant une communauté online d’individus unis par la danse. 34
Fasciné, le trio décide de faire (re)ssortir la danse de la toile et amène sur les plateaux onze amateurs aux poings serrés, aux gestes d’une précision martiale, qui exécutent sur des rythmes techno une chorégraphie sans fioriture, directe et frontale, comme un uppercut qui aurait attendu 10 ans pour foudroyer la société à bout de souffle qui les a fait naître. Bluffant tout le monde par la diversité stylistique et la grande technicité de leurs gestes, ces danseurs déterminés qui tracent leur sillon en marge de la culture majoritaire pourraient bien être l’aube d’un nouveau phénomène de société. + Fabrique de l’art (p.81)
théâtre spectacles
Borderlines investigation #1 Frédéric Ferrer
mercredi 12 et jeudi 13 décembre 2018 à 20h30 | durée 1h30 création 2018 | dans le cadre de Nos Futurs
En météorologie, la frontologie est l’étude des fronts. Mais Frédéric Ferrer, en fin observateur de notre époque, en propose avec Borderlines investigation #1 une acception plus large : l’étude de toutes les frontières et limites du monde, terrestres ou non. Organisant un vrai-faux colloque loufoque et soigneusement documenté, il fait le pari de l’émergence prochaine de cette nouvelle science et, après avoir vu ses conférenciers sur scène, on est tenté d’y croire ! La structure de ce spectacle est une enquête édifiante sur les limites du monde. Relevés de terrain, enregistrements in situ, graphiques, entretiens vidéo… Tous
les médiums sont mobilisés pour offrir une vision kaléidoscopique du sujet : les problématiques liées à l’occupation de l’espace et leurs conséquences sur la vie quotidienne. Les quatre frontologues emmenés par Frédéric Ferrer chercheront à ouvrir des brèches à l’aide d’outils méthodologiques affutés, comme ces questions : « Pourquoi sont-ils tous entassés ici ? » « Pourquoi c’est vide là ? » « C’est quoi la logique de répartition des choses - et aussi des humains, de tous les terriens d’ailleurs, végétaux et animaux ? ». Cette parodie de colloque, régie par une logique de l’absurde, traite en filigrane et avec finesse de domaines très sérieux de notre réalité. 35
musique
Dominique A solo
mardi 18 et mercredi 19 décembre 2018 à 20h30 au lieu unique jeudi 20 décembre 2018 à 20h30 au Théâtre Municipal de Rezé | durée 1h30 | tarifs spéciaux : 20€/29€ | en partenariat avec La Soufflerie à Rezé 2018 est une année importante pour Dominique A. Il sort deux albums en quelques mois, Toute Latitude, enregistré en groupe et La Fragilité, en solitaire, dont la sortie est prévue en octobre 2018. Deux facettes d’un même artiste qui aime naviguer en eaux troubles et qui refuse de choisir entre intranquillité électrique et dépouillement lumineux. À l’instar de ses figures tutélaires Alain Bashung et Christophe, Dominique A sait tordre la langue d’ici sur des instrumentaux qui peuvent convoquer Suicide aussi bien que Barbara. En solo, son talent explose grâce à sa présence physique, ses pas de danse qui évoquent un étrange flamenco 36
épileptique et ses mots que le public reçoit sans filtre. L’architecture complexe de ses textes, entre poésie documentaire et prose crue, impressionne toujours, plus de vingt-cinq ans après la sortie de son premier album La Fossette. Pour entrevoir la richesse de son œuvre, il faut superposer l’écoute de ses albums comme on empile des calques. C’est en transparence que se révèlent un goût pour la tangente, un art du contre-pied, un lyrisme fragile, qui dessinent une tentative radicale de repenser la chanson. En puisant dans ses guerres intérieures, Dominique A nous offre une forme musicale universelle, en perpétuelle mutation.
théâtre spectacles
La Reprise Histoire(s) du théâtre (I) Milo Rau
du mercredi 9 au vendredi 11 janvier 2019 à 20h30 | durée 1h30 en français et néerlandais surtitré
Avec La Reprise, vous commencez la série que vous appelez Histoire(s) du théâtre en référence à Histoire(s) du cinéma de JeanLuc Godard. De quoi s’agit-il ? Milo Rau : Les Histoire(s) du cinéma de Godard sont des anecdotes très personnelles. Et indirectement, il s’agit aussi de l’histoire – violente – du XXe siècle. Ma première partie de Histoire(s) du théâtre portera également sur le point de vue des créateurs, sur les obsessions des acteurs, sur mes obsessions. Cela inclut aussi des questions techniques : comment les expériences humaines extrêmes – honte, chagrin, violence – peuvent-elles être représentées sur scène ? Que signifie « vérité » au théâtre ?
Vous évoquez dans La Reprise le meurtre d’Ihsane Jarfi. Ce fait divers n’a guère attiré l’attention en dehors de la Belgique. Comment êtes-vous tombé dessus ? L’un des acteurs, Sébastien Foucault, vit à Liège et a suivi l’affaire. Il a assisté à toutes les audiences, presque obsessionnellement, et quand on a commencé à réfléchir à un « cas » pour La Reprise, il a proposé cette affaire-là. Mais qu’est-ce que cette affaire a à voir avec une « histoire du théâtre » ? Les acteurs et moi, lors des répétitions, nous nous sommes posé un certain nombre de questions : pourquoi faisons-nous du théâtre ? Comment ? Je me suis rendu 37
théâtre compte que, pour ne pas tomber dans le piège des vérités autobiographiques, je devais m’appuyer sur quelque chose d’objectif. Ihsane Jarfi a été torturé et tué par quatre jeunes hommes sans aucune raison, et l’histoire ne peut être reconstituée aujoud’hui qu’à partir des récits des meurtriers. Comment pouvons-nous mettre cette affaire sur une scène de théâtre ? Comment jouer un meurtrier ? Comment battre quelqu’un ? Et comment pouvez-vous répéter tout cela tous les soirs ? La pièce est également consacrée à la perte et au deuil, au mensonge et à la vérité, à la cruauté et à l’horreur. La mort d’Ihsane Jarfi est-elle tragique ? Nous tournons obsessionnellement autour de la nuit où Ihsane Jarfi est tabassé à mort, mais nous sommes en réalité intéressés davantage par autre chose : ce meurtre découle d’une séquence banale et inutile de coïncidences malheureuses. Deux fêtes d’anniversaire, plusieurs personnes qui se rencontrent involontairement. Il y a une violence sociale qui trouve un déclencheur. C’est comme dans la tragédie antique : les gens, les personnages sont aveugles. Jarfi est mort parce qu’il était au mauvais endroit au mauvais moment. Les meurtriers n’avaient aucune raison de le tuer, ils n’en avaient pas l’intention – tout comme Œdipe n’a aucune intention de tuer son père, qu’il rencontre par hasard à un carrefour. Vous vous intéressez aux drames sociaux de cinéastes comme les frères Dardenne et Ken Loach. La Reprise est aussi une sorte d’hommage critique au drame social. C’est exact : la représentation de la misère sociale des frères Dardenne ou de Ken Loach correspond à une forme de cinéma engagé qui n’intéresse plus les jeunes générations. Pourquoi la réalité sociale n’est-elle plus racontée de cette manière ? Pourquoi n’y a-t-il pas d’idée d’une humanité avec un destin commun ? Pourquoi la 38
description de la misère, des coïncidences épouvantables de l’histoire qui nous écrase, n’inclut-elle plus la révolte qui est présente dans tous les films de Dardenne ou de Ken Loach ? Le fait que je forme un collectif improbable pour La Reprise, réunissant des gens qui, autrement, ne seraient pas entrés en contact, correspond à cette idée du théâtre comme un acte fondamentalement solidaire. Il y a quelque chose dans vos créations qui s’inscrit nettement dans une volonté de situer le théâtre au cœur de la cité, de confronter le public à la violence du monde. Oui, cette idée que le théâtre est fait pour un public, qu’il s’agit d’une œuvre publique, est au centre de mon esthétique. La Reprise est une allégorie sur le rôle du public : pourquoi regarde-t-il ? Pourquoi n’est-il pas sur scène ? Pourquoi ne s’implique-t-il pas ? Et cela nous ramène aussi au cinéma engagé : le fait qu’il n’y ait pas de « spectateurs » et d’« auteurs », pas d’« acteurs » et de « critiques », que nous faisons tous partie de la même humanité, de la même grande histoire. C’est une idée très grecque du théâtre : Ihsane Jarfi, ses meurtriers, ce ne sont pas des psychologies spéciales, ce ne sont pas des personnages, nous le sommes tous. Mais il y a cette différence importante : dans la tragédie antique, tout se passe sous le regard des dieux. Si Œdipe tue accidentellement son père, ce n’est pas une coïncidence, mais fait partie d’un grand destin collectif de l’humanité. Il y a donc un but à tout ce qui se passe. Mais comment le trouver aujourd’hui ? Où est la transcendance derrière la misère humaine ? Extraits d’une interview réalisée par Hugues le Tanneur
musique spectacles
No Tongues
Les Voies de l’Oyapock vendredi 18 janvier 2019 à 20h30 à la salle Paul Fort, Nantes | durée 1h30 | dès 12 ans | création 2019, première mondiale | coproduction le lieu unique en coréalisation avec le Pannonica
Quatre instrumentistes d’aujourd’hui ont choisi de s’exiler dans un répertoire vocal ancestral. Leur première création a eu lieu en 2017, autour de la remarquable collection discographique dirigée par des ethnomusicologues, Les Voix Du Monde. De cette anthologie des expressions vocales à travers le monde, le quatuor – Matthieu Prual (saxophones et clarinette basse), Ronan Courty (contrebasse et objets), Alan Regardin (trompette et objets) et Ronan Prual (contrebasse) – avait fait sa matière première en évitant avec intelligence l’écueil de l’appropriation culturelle et en réussissant à intégrer son esthétique personnelle, entre jazz improvisé, musiques ethniques et musique contemporaine. Pour
ce nouveau projet, No Tongues part à la rencontre d’une musique vivante, celle des Teko et des Wayampi, deux des six derniers peuples amérindiens de Guyane, nichés le long du fleuve Oyapock, dans un village à la frontière entre le Brésil et la Guyane. Rencontre d’un paysage, rencontre de peuples et de leurs traditions, ce projet est aussi le fruit d’un compagnonnage avec Florent Wattelier, ethnomusicologue qui va suivre les musiciens dans leur démarche de collectage et de création partagée avec les habitants. Les Voies de L’Oyapock, c’est un chemin dans l’imaginaire et la force musicale du monde qui nous entoure, un regard sur le passé pour éclairer le présent.
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musique
Chassol Ludi
samedi 19 janvier 2019 à 20h30| durée 1h15 | création 2019, première mondiale
Si, dans son panthéon musical, on peut croiser Steve Reich, Herbie Hancock ou Chick Corea, Chassol a su se libérer de ces influences et créer un son identifiable entre mille. Ses projets Indiamore, Big Sun et Nola Chérie sont basés sur un procédé d’harmonisation vocale qui brouille la perception des images, en perturbe l’aspect documentaire pour y apporter une dose de poésie et de mystère. Celui qui fut un compagnon de route de Sébastien Tellier ou Phoenix revient au lieu unique pour présenter sa nouvelle création. Ce nouveau projet est inspiré du roman de Hermann Hesse Le Jeu des perles de verre, le texte servant de prétexte à une recherche 40
interdisciplinaire qui mélange sciences et arts, dans des jeux dialectiques subtils. Cette idée du mélange de savoirs multiples et d’influences diverses semble définir la nature même du travail de Chassol. En plus d’images filmées, ce projet fera appel à des animations réalisées par Gaëtan Brizzi, qui a réalisé une partie du film Fantasia 2000 de Disney. Ludi fait dialoguer les images originales et le piano de Chassol, accompagnés du batteur Mathieu Edward, dans un jeu narratif étonnant.
danse spectacles
Cheptel
Michel Schweizer mardi 22 et mercredi 23 janvier 2019 à 20h30 | durée 1h15 dès 12 ans | dans le cadre du festival Trajectoires
Quoi de plus difficile pour un adolescent que de se faire comprendre d’un adulte ? Et qu’en est-il de l’inverse ? C’est cette situation que Michel Schweizer a décidé d’explorer avec huit jeunes empreints de la fraîcheur et de la spontanéité de ce que le philosophe Michel Serres appelle « cette période d’intense basculement ». Huit individus âgés de 12 à 15 ans sont postés au fond de la scène derrière un fil rouge lumineux, barrière symbolique qui les sépare du public. Caméra à la main, le regard planté dans celui des adultes, ils franchissent soudain la ligne rouge et s’approprient l’espace, gagnent du terrain. Ils interpellent le public avec l’ironie
mordante de leur âge : on rigole, mais on est aussi un peu déstabilisé par cette liberté de parole qui pourrait bien devenir incontrôlable. Tel le naturaliste Henry David Thoreau, un compère adulte de Michel Schweizer rejoint ensuite le groupe pour l’étudier : qu’est-ce que cette nouvelle génération a à nous dire, et va-t-on la croire ? Mélangeant arts de la scène et sociologie, le metteur en scène et chorégraphe bordelais va, pour sa troisième venue au lieu unique (après Fauves en 2011 et Primitifs en 2016), plonger le public au cœur de la « vraie vie » et brosser un tableau très juste d’un univers à la fois familier et cruellement étranger. + Lecture (p.82)
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danse
Dance-Park Le laboratoire de création d’Olivia Grandville du jeudi 24 janvier au vendredi 26 avril 2019, tous les jeudis et vendredis à 19h programme détaillé et ouverture de la billetterie en octobre
Le projet imaginé par Olivia Grandville pour cette saison ne prend pas la forme d’un spectacle mais d’un dispositif de jeu à partager, entre fabrique éphémère et espace de création en continu. Un geste artistique mais aussi curatorial puisqu’il procède d’une interdépendance entre un contexte et un contenu, qu’il invente un lieu commun où s’orchestre, par le choix des formes et des artistes invités, un récit chorégraphique. « Les espaces dans lesquels nous jouons et la façon dont le public y est convié déterminent pour une grande part les formes que nous inventons. Partant de ce constat, et de l’absence d’un 42
studio adapté pour le travail du corps au lieu unique, j’ai réfléchi à la conception d’un kit de création, un terrain de jeu, qui puisse offrir des contraintes mais aussi beaucoup de liberté dans la manière de l’occuper et d’accueillir les spectateurs. C’est à l’artiste Yves Godin que j’ai confié la conception de cet environnement : volume et lumière. Il a imaginé pour le lieu unique un plancher en forme de skate-park et associé à ce projet des étudiants du DPEA scénographe de l’école d’architecture de Nantes. Ce qui danse dans le Dance-Park c’est donc d’abord le sol, la lumière, et les corps qui l’habitent, acteurs et spectateurs confondus. À lui seul, le lieu modifie la relation du spectateur à ce qui lui est donné
danse spectacles à voir, ce déplacement physique, sensoriel, mental, porte déjà en lui les germes d’une proposition chorégraphique. Pendant plus de 10 semaines, ateliers, répétitions et spectacles se succéderont dans ce lieu. Autant d’artistes y seront conviés, sans présupposer du type d’intervention qu’ils inventeront. Des artistes qui pensent le corps au sens le plus large et pas exclusivement depuis le champ chorégraphique. Il n’y aura pas de courant artistique privilégié, ni de cohérence stylistique, mais la volonté de proposer des liens inédits, précaires, sensibles entre les formes. Un parcours plus qu’une destination. J’aimerais que ces différents modes d’appropriation se lisent comme une suite poétique, un manifeste esthétique, une pensée chorégraphique en mouvement. » Olivia Grandville
Le principe Tous les jeudis et vendredis à 19h : venez découvrir un artiste ! Avec un cahier des charges identique, chaque chorégraphe, danseur, plasticien... invité par Olivia Grandville investira le lieu à sa façon et offrira au public une expérience inédite, une invitation dans son univers. Une tarification adaptée et très simple permettra à chacun de composer son propre programme et, de créateurs émergeants en artistes plus repérés, de lever le voile au fil des semaines sur la façon dont la chorégraphe associée au lieu unique appréhende la danse contemporaine.
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danse
Ruth Childs
Quatre pièces de Lucinda Childs vendredi 25 janvier à 20h30, samedi 26 janvier 2019 à 19h | durée 1h15 dans le cadre du festival Trajectoires
Ces quatre pièces sont le second volet d’un travail de re-création des pièces de l’icône américaine Lucinda Childs, danseuse et chorégraphe pionnière des années 60 et 70, associée au mouvement minimaliste. Celle qui a appris aux côtés de Merce Cunningham et collaboré avec des artistes comme Philip Glass, Robert Wilson ou Sol LeWitt, a transmis à sa nièce, oralement, l’essence de ses premiers travaux. Ruth Childs se souvient, enfant puis adolescente, d’avoir vu sa tante travailler avec sa compagnie, la Lucinda Childs Dance Company. Elle en a gardé de profonds souvenirs qui ont fortement influencé son travail de performeuse et de chorégraphe. Après avoir dansé pour La Ribot, Gilles 44
Jobin ou Foofwa d’Imobilité, Ruth Childs décide de montrer ce qui la touche, comme ces pièces qui ont aujourd’hui près de 50 ans et qui possédaient déjà de nombreux composants que l’on retrouve aujourd’hui dans l’art, la performance et la danse contemporaine. Maintenant le paradoxe originel d’une grande rigueur et d’une grande liberté des corps à la fois, cette réinterprétation de quatre pièces des années 70 va audelà de la simple citation. Elle est un rappel salutaire de la radicalité du geste postmoderne de Lucinda Childs dans son refus du spectaculaire. Calico Mingling (1973), Katema (1978), Reclining Rondo (1975), Particular Reel (1973).
musique spectacles
Trois concerts avec La Folle journée Depuis sept ans déjà, la musique classique s’installe au lieu unique pour plusieurs jours et des dizaines de concerts. Cette année, trois rendez-vous sont nés de la rencontre des sensibilités de ces deux partenaires, autour du thème central de La Folle Journée que sont les carnets de voyage. Découvrez trois concerts organisés à l’invitation de La Folle Journée sur une idée du lieu unique.
David Chalmin, Massimo Pupillo & Thighpaulsandra Mind Travels vendredi 1er février 2019 à 20h durée 1h30 | tarifs spéciaux : 7€/14€ création 2019 |
David Chalmin va sortir un disque inspiré des photos de Francis Meslet, qui parcourt le monde à la recherche de lieux abandonnés par l’homme. Pour La Folle Journée 2019, il propose un concert imaginé comme un voyage immobile, une expérience méditative. Pour compléter ce programme en deux temps, David Chalmin invite Massimo Pupillo du groupe ZU, collaborateur de Mike Patton ou Eugene Chadbourne ainsi que Thighpaulsandra, musicien culte de la scène expérimentale qui a joué avec Spiritualized ou Coil. ————> 45
musique
Erwan Keravec & Les Cris de Paris Extended Vox – Nu piping #4 Wolfgang Mitterer, Bernhard Lang et Heiner Goebbels samedi 2 février 2019 à 20h | durée 1h15 tarifs spéciaux : 12€/23€ | création 2019 | coproduction le lieu unique | Une cornemuse et vingt-quatre chanteurs réunis autour de pièces spécialement écrites par Wolfgang Mitterer et Bernhard Lang et un solo écrit par Heiner Goebbels ! Fidèle compagnon de route du lieu unique, Erwan Keravec est un musicien qui s’amuse à contourner les frontières stylistiques et s’aventure à faire sortir son instrument de prédilection, la cornemuse, de son habitat naturel des musiques traditionnelles. En solo ou avec son quatuor Sonneurs, il invite des compositeurs contemporains à écrire un nouveau répertoire pour la cornemuse. Susumu Yoshida, Philippe Leroux, Zad Moultaka et d’autres ont ainsi constitué un corpus d’œuvres complètement inédit. Pour cette nouvelle création, il fait appel à l’ensemble Les Cris de Paris, 46
dirigé par Geoffroy Jourdain, aussi à l’aise dans des collaborations avec le plasticien Clément Cogitore qu’avec les compositeurs Pascal Dusapin ou Thierry Escaich et d’autres ensembles prestigieux comme l’Intercontemporain, Ars Nova ou Ictus.
Alessandro Bosetti Journal de bord dimanche 3 février 2019 à 19h | durée 1h tarifs spéciaux : 7€/14€ | Le travail d’Alessandro Bosetti se situe à la frontière entre anthropologie sonore et musique contemporaine. Il met en musique ici le journal de bord que sa mère a tenu durant un voyage en voilier qui marque la séparation avec sa famille. Une calligraphie vocale qui suit fidèlement la voix enregistrée de la mère, sous la forme d’un monodrame musical interprété par quatre musiciens. Une pièce autobiographique qui plonge dans la mémoire intime de la voix, inspirée par le théâtre oriental et la fiction radiophonique et qui revêt la forme d’un journal contemplatif, un portrait d’une femme libre.
théâtre spectacles
Pale Blue Dot Étienne Gaudillère
du mardi 5 au jeudi 7 février 2019 à 20h30 au TU-Nantes | durée 2h15 en coréalisation avec le TU-Nantes, scène jeune création et émergence
En juin 2010, le soldat Bradley (aujourd’hui Chelsea) Manning est arrêté pour avoir transmis à WikiLeaks plus de deux cent cinquante mille documents confidentiels de l’armée américaine. Cet événement a contribué à propulser WikiLeaks sur le devant de la scène, ébranlé le pouvoir américain et ouvert la voie à une nouvelle génération de lanceurs d’alerte. Le jeune metteur en scène Étienne Gaudillère, qui a fait des résonnances avec le monde d’aujourd’hui sa marque de fabrique, s’empare de cette histoire et en donne un récit palpitant. Témoignages, extraits de presse, interviews et discours politiques servent une narration façon épopée des temps modernes, où l’on croise une trentaine de personnages et où l’on voyage entre Paris, Berlin, Tunis
ou Bagdad. Le personnage de Bradley Manning est au centre de la pièce. En suivant son récit personnel, son quotidien dans l’armée et les engagements que cela lui inspire, on entre dans la grande Histoire, celle qui a bouleversé les hautes sphères de ce monde. À travers cet épisode de l’actualité récente, Étienne Gaudillère et la compagnie Y nous interpellent sur le fonctionnement de notre société moderne, où l’information est devenue une arme et la maîtrise de sa circulation un enjeu géopolitique. Dans le cadre de Soyouz - partenariat TU-Nantes / le lieu unique, programme d’actions pour la jeune création théâtrale.
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théâtre
Mystery Magnet Miet Warlop
mardi 5 et mercredi 6 février 2019 à 20h30 | durée 50 mn dès 9 ans |
« Parfois je trouve l’art visuel trop statique », affirme Miet Warlop, plasticienne formée aux Beaux-Arts de Gand (Belgique) et convertie à la scène. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’avec ce spectacle, elle prend à rebours sa propre affirmation en faisant exploser les couleurs, les formes, les textures. Mystery Magnet, c’est une rencontre au sommet entre Jackson Pollock et Salvador Dalí. De grosses touffes de poils de couleurs vives se secouent, des femmes-jument agitent leur queue, des pantalons marchent tout seuls, des bibendums gorgés de peinture laissent sur leur passage des traces colorées... Dans ce vaste capharnaüm cartoonesque, 48
des êtres mi-humains mi-objets sont les grands horlogers de tableaux qui s’enchaînent avec précision (car la metteure en scène possède un sens imparable de la composition). Six interprètes cassent, crèvent, déchirent avec obstination et humour, dans l’immense « boucherie de tendresse » imaginée par Miet Warlop. Dans ce monde hanté un peu absurde, l’imagination est aux commandes, l’humour naît de la tristesse et la magie de la banalité. Des instants d’illusion fragile réalisent la jonction entre rêve et réalité, nous donnant à voir l’univers surprenant d’une surréaliste contemporaine. + Fabrique de l’art (p.81)
musique spectacles
Minimalist Dream House Quartet
Katia & Marielle Labèque, Bryce Dessner, David Chalmin vendredi 8 février 2019 à 20h30 | durée 1h30 |
C’est un journaliste musical anglais, Igor Toronyi-Lalic, qui a suggéré aux sœurs Katia et Marielle Labèque de célébrer en 2011 les 50 ans du mouvement minimaliste, né avec les concerts donnés en 1951 sous ce même intitulé (Minimalist Dream House) par La Monte Young dans le loft new-yorkais de Yoko Ono, sur Chambers Street. Toujours avides de projets inédits, virevoltant entre le classique, la musique contemporaine, l’électro, le rock et le jazz, Katia et Marielle Labèque avaient alors signé un hommage percutant aux maîtres du minimalisme (Terry Riley, John Cage,
Philip Glass, Michael Nyman, Arvo Pärt, Howard Skempton, Brian Eno, Aphex Twin ou Radiohead...). Les deux pianistes virtuoses poursuivent aujourd’hui ce parcours initiatique, entourées du guitariste américain Bryce Dessner (The National) et de David Chalmin (qui signe ici une nouvelle composition) pour jouer des pièces de Julius Eastman, David Lang, Caroline Shaw ou Steve Reich. Le nouveau quartet ainsi constitué explore les chemins postminimalistes en mêlant deux pianos, des guitares électriques et de l’électronique. + Fabrique de l’art (p.81)
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musique
Chilly Gonzales Solo Piano III
mardi 12 février 2019 à 20h30 à la Cité des Congrès de Nantes | durée 1h20 | dès 10 ans | en coréalisation avec La Cité des Congrès de Nantes
Tandis qu’une majorité de pianistes préfère le mode de vie solitaire et austère de l’étude et de l’autodiscipline, Chilly Gonzales a choisi un chemin plus extravagant et joyeux pour atteindre l’excellence. Nous sommes ravis de retrouver à Nantes le pianiste, rappeur, réalisateur et producteur qui présentera la suite de son cycle consacré au piano solo. Tout commence en 2004, quand cette bête de scène surprend tout le monde avec son Solo Piano I, un album de compositions classiques – encensé par la critique et le public –, qui témoignait de ses fascinantes qualités de pianiste inspiré, créatif, précis, 50
hyper technique et virevoltant. En 2011 sort le second volume enregistré en dix jours, après une sévère sélection parmi une centaine de mélodies composées pendant les huit années qui le séparent du premier volume. Ce génie éclectique aura par ailleurs enregistré des albums dans d’autres registres et enchaîné les collaborations originales (Jane Birkin, Philippe Katerine, Drake, Daft Punk) et intégré le Guinness Book pour son concert de plus de 27h donné sur une scène de Montmartre. Il est enfin de retour dans cet exercice dans lequel il excelle avec Solo Piano III.
danse spectacles
Battle OPsession Festival HIP OPsession
vendredi 15 février 2019 | de 19h à minuit | 12€/ 17€ samedi 16 février 2019 | après-midi : de 14h à 17h, 7€/9€ | soir : de 19h à minuit, 15€/20€ pass vendredi + samedi soir : gradin : 27€ / hors gradin : 25€ pass samedi après-midi + soir : gradin : 23€ / hors gradin : 21€ | | dès 5 ans en partenariat avec Pick Up Production |
Déjà quinze ans que le festival Hip OPsession, piloté par Pick Up Production, propose son panorama annuel du hip hop. Concerts, battles, stages, projections, conférences... du 14 février au 3 mars, l’événement investit la ville avec des propositions pour tous les publics. Son événement phare, le Battle OPsession, marque le premier week-end du festival, que le lieu unique est heureux d’accueillir chaque année. Venus du monde entier, les meilleurs danseurs et danseuses se retrouvent dans un lieu unique transformé en arène. Au centre : le cercle, où ils s’affrontent à
même le sol, sous l’œil du jury et au rythme des sons des DJ’s. Autour : le public, acteur du spectacle et qui a fait la réputation de l’événement. Chacun dans leur catégorie, les danseurs tenteront de convaincre le jury et de remporter le titre si convoité. Mais le spectacle est aussi en dehors de la compétition : partout, les danseurs s’entraînent, échangent et s’affrontent lors de cyphers improvisés. À partir de minuit, le Battle laisse place à une after party gratuite ! Réservation indispensable. Programme détaillé à partir de décembre 2018 à la billetterie du lieu unique, sur lelieuunique.com et sur hipopsession.com
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danse + musique
Olivia Grandville et Zuihô Daiko samedi 23 février à 19h et dimanche 24 février 2019 à 16h | durée 1h | dès 10 ans | création 2018
S’inspirant des mouvements très graphiques des percussionnistes japonais Zuihô Daiko, Olivia Grandville, chorégraphe associée au lieu unique, et le danseur Aurélien Desclozeaux, son complice de longue date, proposent une lecture dansée de cette musique traditionnelle. Créé à la fin des années 80 sous la forme d’un club de loisirs proposant à des personnes handicapées mentales d’apprendre à jouer du tambour traditionnel japonais, l’ensemble des Zuihô Daiko exerce depuis 2001 une véritable activité professionnelle. Aujourd’hui, ces artistes donnent une centaine de performances par 52
an, au Japon mais également à l’étranger, et participent activement à des ateliers et actions sociales. Le public a eu le plaisir de les découvrir à Nantes à l’automne 2017, dans le cadre de l’événement Nantes<>Japon pour lequel ils avaient donné une série de concerts mémorables dans la ville. Avec comme point de départ un voyage au Japon pour s’imprégner de la gestuelle et de l’énergie débordante des percussionnistes, Olivia Grandville et Aurélien Desclozeaux imagineront un concert chorégraphié qui mêlera leurs esthétiques à celle des Zuihô Daiko. + Rencontre traduite en LSF (p.89)
théâtre spectacles
Birdie
Agrupación Señor Serrano mardi 5 et mercredi 6 mars 2019 à 20h30 | durée 1h | dès 12 ans | en anglais et espagnol surtitrés
Avec un minimum de technologie, des caméras et des milliers de figurines en plastique, le magicien Àlex « Señor » Serrano et sa compagnie mettent sur pied un univers irréel, poétique et en même temps résolument engagé. Sa grande finesse et son humanisme sont ses armes et les moyens qui lui permettent de toucher au cœur de chacun et de désaxer le regard sur les maux de notre époque. Deux mondes se font face. D’un côté : guerres, pénuries alimentaires, conditions sanitaires déplorables ; de l’autre : supermarchés pleins, bons services de santé, travail rémunéré... Entre les deux : des nuées d’oiseaux migrateurs. « Nous avons commencé le projet quand la crise
des réfugiés a explosé », explique Àlex Serrano, metteur en scène et fondateur du collectif espagnol. Les images des journaux télévisés, trop directes, leur ont paru insuffisantes pour faire émerger des sentiments positifs chez leurs concitoyens. Ils ont alors choisi de procéder par métaphore, afin de donner plus de sens au chaos. Le résultat est un spectacle hors du commun où le théâtre d’objets acquiert une dimension nouvelle. Marionnettistes de l’ère numérique, les trois complices manipulent en temps réel avec une extrême délicatesse les vidéos, les maquettes, les prises de vues... donnant vie aux errances d’une humanité désemparée. + Rencontre avec les artistes (p.82)
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musique
Mario Batkovic samedi 9 mars 2019 à 20h30 | durée 1h30 |
Il est des musiciens qui révolutionnent l’usage de leur instrument. Nul doute que Mario Batkovic est de ceux-là. Né en 1980 en Bosnie mais installé en Suisse depuis son adolescence, il a développé un jeu d’accordéon à contre-pied de son utilisation habituelle et, en trois albums radicaux et entêtants, il s’est imposé comme l’un des musiciens les plus passionnants de son époque. Mario Batkovic exploite tous les aspects de son instrument pour produire une musique envoûtante et hypnotique, souvent empreinte de gravité qui mêle la musique minimaliste, les ambiances 54
cinématographiques, le jazz, la pop ou la musique classique sans renier les ancrages traditionnels de l’accordéon. Geoff Barrow, tête pensante du groupe Portishead l’a signé sur son label Invada Records avant de l’emmener en première partie de son projet krautrock Beak. Mario Batkovic est aussi à l’aise sur l’une des grandes scènes du festival de Dour que dans l’intimité d’une église pour produire sa musique, improbable rencontre des influences de Philip Glass, Antonio Vivaldi et Michael Nyman. Son deuxième album sortira à l’automne 2018.
musique spectacles
Sébastien Roux & l’Ensemble Dedalus Inevitable Music #5
dimanche 10 mars 2019 à 19h | durée 1h tarif unique : 10€ |
Depuis 2010, Sébastien Roux travaille sur un concept de traduction sonore qui consiste à utiliser une œuvre préexistante (visuelle ou littéraire) comme partition. Inevitable Music est une collection de traductions sonores des dessins muraux du peintre américain Sol LeWitt. Tout comme un compositeur écrit une partition qui sera jouée par des interprètes, l’artiste américain imagine une série de consignes qui seront réalisées par un groupe de dessinateurs. Chaque pièce de Inevitable Music utilise ces instructions ou le dessin lui-même comme une partition musicale. Inevitable Music #5 est la première création instrumentale de cette
série réalisée en étroite collaboration avec sept musiciens de l’Ensemble Dedalus, lors de résidences à la Villa Médicis où Sébastien Roux a été pensionnaire de 2015 à 2016. Compositeur de musique expérimentale, Sébastien Roux travaille autour des questions de l’écoute, de l’espace sonore et de l’écriture à partir de contraintes formelles. Il collabore régulièrement avec des artistes issus de différentes disciplines, de la danse aux arts plastiques. Le collectif Dedalus développe un répertoire issu de la musique contemporaine expérimentale nord-américaine et européenne des années 60 à nos jours. + Rencontre avec les artistes (p.82)
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danse
Rule of Three Jan Martens
mardi 12 et mercredi 13 mars 2019 à 20h30 | durée 1h15 |
En 2014, Jan Martens avait fait irruption dans le paysage chorégraphique avec un spectacle resté dans les esprits : The Dog Days Are Over. Trois ans plus tard, Rule of Three creuse le sillon d’une chorégraphie ancrée dans notre époque, où les corps et le mouvement parlent un langage imprégné des modes de vies, des façons de penser et de concevoir le monde d’aujourd’hui. Au fond de la scène, une machine géante est le quatrième personnage de cette « règle de trois » : un monstre sonore de batterie et d’enceintes piloté par le DJ et musicien américain NAH, qui donne le tempo. Un rythme nerveux, saccadé, où la virtuosité 56
du batteur sert de ligne de force aux mouvements des danseurs. Le trio saute, au rythme de la pulsation, les danseurs élaborent des chorégraphies individuelles inspirées du break dance et d’autres danses diverses, qui se synchronisent et se désynchronisent, alternant entre équilibre et chaos. Puis la musique s’arrête, et le corps des danseurs devient plastique : deux hommes, une femme et une infinité de combinaisons géométriques. Les corps s’encastrent, se déboîtent, en silence et sur un schéma énigmatique dont la lenteur poétique, contrastant avec l’énergie indomptée de la première partie du spectacle, hypnotise littéralement.
théâtre spectacles
Bois Impériaux
Das Plateau d’après un texte de Pauline Peyrade mercredi 20 et jeudi 21 mars 2019 à 20h30 | durée 1h20 | création 2018
Un frère et une sœur roulent sur une autoroute. Au compteur les kilomètres filent alors qu’on plonge dans la forêt et dans la nuit. Bois Impériaux – ré-écriture lointaine d’Hansel et Gretel – nous parle de la fratrie, de la possibilité ou de l’impossibilité de faire avec la folie de ceux qu’on aime. Un spectacle haletant et étrange, qui sonde les replis de la mémoire et de l’oubli, les rêves et les souvenirs. Bois Impériaux pourrait presque faire figure de texte « manifeste » de votre démarche artistique. On y retrouve tous les ingrédients – le thème (la jeunesse), mais aussi les larges trouées textuelles qui permettent le déploiement de plusieurs langages artistiques. Au début, je trouvais même ce texte un peu trop proche, « collé » à notre esthétique. Finalement, nous sommes
entrés véritablement dans le texte en nous questionnant sur sa forme : toutes les petites séquences qui créent une multitude d’interstices, qui sont autant de vides, de silences. « Ça parle », mais il y a du silence partout… Tout ce qui se dit se trouve en creux, et toutes les indications qui sont données pointent en fait vers un monde obscur, psychique. Dans Bois Impériaux, les ellipses du texte, la construction par séquences nous ramènent bien entendu vers une écriture scénaristique et quasicinématographique, mais ce qui est écrit n’est en fait que la surface frémissante d’une chose plus trouble et ombrageuse. Par exemple, on se rend compte à la lecture que l’on croit se situer dans un présent mais que soudain, une scène qui se situe dans le futur surgit. Par conséquent, bien que ce présent se présente comme tel, on est en fait une sorte de passé. C’est comme cela que l’on a 57
théâtre commencé à se raconter que l’on était peutêtre en fait dans la mémoire d’Irina (ndr. : la sœur). Donc, selon vous, on peut lire la pièce comme un monodrame. C’est-à-dire une pièce qui se déroule dans la tête d’Irina. Oui en effet, d’ailleurs à partir du moment où on se situait dans la mémoire d’Irina, tout devenait possible scéniquement. Nous avons donc traité les apparitions comme les fantômes d’Irina. On a conçu avec notre scénographe ce dispositif de glaces et de miroirs sans tain pour en rendre compte. Tous les reflets n’ont pas la même qualité, de sorte que l’on ne sache jamais vraiment où se situe la véritable présence… Vous parlez aussi de tragédie à propos de la pièce. Le tragique revient souvent dans notre travail. On part souvent de choses très petites. Par exemple, on a travaillé sur la manière de tenir une tasse de café, juste après la disparition du frère. Sur ce geste, qui doit finalement déjà raconter le drame tout entier. L’articulation du petit et de l’immense, qui est le propre du tragique, nous passionne. Les échelles qui se percutent. Ici, il y a ce temps zéro qui est le petit-déjeuner d’Irina quand elle rentre chez elle et qui est un temps quotidien, banal, une durée « réelle », ça dure 1h20 comme le spectacle. Mais à partir de là, toutes les temporalités doivent pouvoir advenir, celle du souvenir, de la projection, du rêve, de l’oubli... Certaines photos m’ont donné l’impression d’un décor qui avance vers le spectateur, comme dans l’imaginaire du conte. La forêt qui avance… On a travaillé sur la notion de profondeur. On est à la fois dans le tout petit, le banal, le trivial et puis il y a ces plongées esthétiques, fantastiques, psychiques, dans le conte auquel nous renvoie la forêt, qui est aussi la représentation de notre société, de sa dangerosité, de sa malveillance, et que l’on a travaillée comme une sorte de diorama. 58
On est dans un dispositif optique, fabriqué à partir de photos et de multiples filtres pour créer de la profondeur et pour que l’œil du spectateur puisse se promener dans l’image. On voit à travers une vitre, puis la forêt apparaît au bout d’un moment. Et on y plonge, avec Irina, de plus en plus profondément. La compagnie a très souvent travaillé le thème de la jeunesse. Qu’en est-il, avec le temps, du côté générationnel de votre théâtre ? Dans les précédents spectacles, les personnages étaient de notre âge. Cette fois-ci, je les ai regardés comme de très jeunes gens, comme des enfants. Je trouve terrible ce que l’on fait de la folie, de la maladie psychique. On est tous concernés par des gens qui vont très mal. Le spectacle porte d’abord là-dessus, sur ce que l’on veut rendre invisible, la folie, la mort aussi : comment l’on rejette tout cela hors de nos vies. On a voulu rendre visibles les fantômes qui vivent à côté de chacun de nous. Le texte est très perturbant car tout est construit sur du mensonge, sur le déni de la réalité. La sœur cache la vérité à son frère. D’une certaine manière, c’est très cruel. Oui, il lui réclame la vérité d’ailleurs. Ils sont pris tous les deux dans les relations complexes et ambivalentes des frères et sœurs. Ils se mentent pour se protéger mais s’exposent bien sûr en faisant ça, s’exposent eux-mêmes, exposent l’autre. Par ailleurs, l’histoire est très mystérieuse mais elle questionne effectivement le réel. La sœur a plusieurs identités. Finalement le dispositif scénique qui diffracte, disperse, disloque le réel parle de ces personnages fragmentés, éparpillés. On ne sait plus où le réel se situe vraiment, le statut de ce que l’on voit. La pièce, comme un kaléidoscope, interroge la notion de vérité, de la même manière qu’on s’enfonce dans cette forêt… Extraits d’une interview réalisée par Isabelle Barbéris
+ Fabrique de l’art (p.81)
danse spectacles
Ion
Christos Papadopoulos mercredi 27 et jeudi 28 mars 2019 à 20h30 |durée 1h | dans le cadre du Printemps Athénien en coproduction avec le Onassis Cultural Centre - Athens
Ion est la quatrième création de Christos Papadopoulos, jeune chorégraphe athénien considéré par le monde de la danse en Europe comme la nouvelle “étoile montante”. Les phénomènes naturels minuscules sont au cœur de ce spectacle : un vol de papillons, une nuée de lucioles... avec le langage minimaliste qui est devenu sa marque de fabrique, le chorégraphe attire notre attention sur la beauté fragile des hasards, coïncidences et récurrences créés par la nature. L’espace délimité du plateau constitue le biotope où 10 danseurs mettent à l’épreuve le pouvoir d’observation du spectateur.
Au moyen de changements infimes, de transitions silencieuses, ils révèlent l’extrême volatilité du lien entre les êtres humains. À l’instar du système d’ionisation auquel le titre fait référence, les interprètes évoluent et interagissent tels des particules chargées d’énergie électrique dans un environnement régi par des principes physiques rigoureux. Ce spectacle est une expérience multisensorielle dans laquelle le chorégraphe révèle la splendeur de l’infinitésimal, la douce sérénité qui émane des petites choses, telle une fissure dans le plafond qui laisserait passer une pluie de lumière avant que l’on soit ébloui par l’immense beauté du ciel.
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théâtre
Rob Dimitris Karantzas
d’après un texte de Efthymis Filippou
mardi 2 et mercredi 3 avril 2019 à 20h30 | durée 2h20 | en grec surtitré dans le cadre du Printemps Athénien | en coproduction avec le Onassis Cultural Centre - Athens en coréalisation avec le Grand T, dans le cadre du dispositif Cosmopolites
Figure émergente du théâtre grec, Dimitris Karantzas dirige dix acteurs dans une pièce du dramaturge et scénariste Efthymis Filippou. Un homme a été assassiné, ses obsèques sont célébrées : chaque invité doit évoquer le souvenir de Rob. Se détache en clair-obscur le tableau d’une société stagnante en quête de ses démons et de ses dieux.
pitié, j’ai une relation ambivalente avec cette notion. Je la remplacerais par celle de compassion, ou de justice, qui sont des notions plus neutres. En ce qui concerne la terreur, le premier mot qui me vient est « libération ». L’homme semble être en perpétuelle lutte pour se débarrasser de tout ce qui l’entrave – des simples peurs de tous les jours jusqu’à l’organisation terroriste.
Votre travail entretient un lien étroit avec la tragédie. Terreur et pitié. Comment abordez-vous ces deux forces contradictoires et fondamentales ? En effet, la tragédie, sa structure, ses prolongements philosophiques et son langage représentent des outils essentiels dans la composition de mes représentations. La tragédie parvient toujours à élever en poésie ce qu’il y a de plus prosaïque. En ce qui concerne la
Dans Rob, peut-on susciter de la pitié autour d’une figure de serial killer ? Nous pouvons ressentir de la compassion. Avant tout, nous ne savons pas si Rob existe, s’il a jamais existé ou s’il représente le fantasme indispensable d’une société invalide qui veut créer un héros qui fonctionnerait à l’instinct. Tout d’abord, l’œuvre est une parabole : le portrait de Rob que nous voyons, composé de 10 personnes différentes, n’est pas réel. Par la bouche
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théâtre Howard Barker dit de la tragédie qu’elle est comparable à une voix qui brise le silence. Comment travaillez-vous avec le texte et la parole ? Je commence par la parole. Par la structure interne du texte, par l’association et l’enchaînement des mots. Par la musique qui produit finalement le sens. Car le sens lui-même peut mener au ton psychique. Si je n’arrive pas à entrer en contact avec la parole, je ne peux rien penser pour la représentation, je ne peux créer absolument aucune image ni donner aucune directive. Le travail avec chaque acteur est épuisant pour parvenir à ce qui construit le sens, afin que tout prenne corps. C’est la raison
pour laquelle le choix de chaque acteur est réalisé selon des critères très sévères, et j’ai l’habitude de travailler avec certaines personnes, ce qui a créé un groupe atypique. Rob semble jouer de manière ambivalente sur les figures du meurtrier, du martyr et du bouc émissaire. Or, dans notre contexte politique, ces notions sont souvent mélangées. Comment approchez-vous cette confusion ambiante ? Je ne veux pas associer une allégorie poétique à la terreur capitaliste prosaïque et odieuse de l’époque que nous vivons. Car ici, il n’existe pas d’allégorie, il s’agit de réalisme, qui est devenu dangereux. Votre travail inclut une réflexion sur le spectateur et sa “complicité”. Quelle est sa part dans le spectacle ? La complicité et la participation du spectateur sont indispensables. J’essaie toujours de proposer au spectateur de se déplacer légèrement, je ne veux pas lui permettre d’attendre des solutions toutes faites car elles l’empêchent de se poser des questions. Actuellement, j’ai l’impression que nous absorbons passivement des informations. Le dernier bastion de résistance, pour moi, c’est l’art : celui qui demande au spectateur d’aller à sa rencontre, et non l’art qui tente de l’endormir ou de le soulager. Extraits d’une interview réalisée par Isabelle Barbéris
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spectacles
des narrateurs, Rob se métamorphose, se réfracte, change de forme et d’histoire. En fait, la caractéristique commune de Rob semble être le dépassement des limites, et l’identification et la compassion que nous pouvons ressentir ne sont pas pour lui mais pour les 10 narrateurs qui vivent de chimères et de fantasmes de libération. La société dans l’œuvre de Filippou est statique, absolument livrée à elle-même, une société sans aucune pensée combinatoire, qui a besoin d’un messie ou d’un bouc émissaire ayant dépassé les limites et en contact avec sa nature animale. Une nature que nous oublions de plus en plus en tant que société, pour nous retrouver devant une hybris – pour revenir à la tragédie.
musique
Zad Moultaka Gilgamesh épopée
samedi 6 avril 2019 à 20h30 | durée 1h15 | création 2018 | dans le cadre du Printemps Athénien | en coproduction avec le Onassis Cultural Centre - Athens
L’épopée de Gilgamesh est un récit légendaire de l’ancienne Mésopotamie, l’Irak actuel, faisant partie des œuvres littéraires les plus anciennes de l’humanité. Zad Moultaka manipule ce matériau pour en faire un opéra sans voix, pour huit musiciens, électronique et vidéo. Dans le texte, Gilgamesh cherche à devenir une légende en accomplissant des exploits, mais la démesure de ses ambitions lui attire le courroux des dieux. L’épopée de Gilgamesh a été patinée par les siècles. Nul n’en connaît la véritable origine et, de copies en traductions, les erreurs et le temps ont brouillé les pistes. Viole de gambe, lyre, ney, santour, les sonorités 62
des instruments méditerranéens se mêlent aux instruments baroques dans un étonnant dialogue musical orchestré par les musiciens virtuoses des ensembles Mezwej et L’Achéron qui réunissent des solistes grecs et français. Franco-libanais, Zad Moultaka a représenté le Liban lors de la dernière Biennale de Venise. En perpétuelle recherche sur le langage plastique et musical, il intègre de l’écriture contemporaine occidentale aux caractères spécifiques de la musique arabe, comme pour « lier deux rives avec une voix » comme le dit le poète Wadih Saadeh.
danse spectacles
Crowd
Gisèle Vienne
mardi 23 et mercredi 24 avril 2019 à 20h30 | durée 1h30 | dans le cadre du festival Variations
Ceux qui ont connu les raves des années 90 n’auront aucun effort d’imagination à faire pour plonger corps et âme dans ce spectacle fascinant. Mais il n’est pas nécessaire d’avoir traîné ses guêtres dans les clubs alternatifs pour comprendre la fête que nous montrent la chorégraphemarionnettiste Gisèle Vienne et ses quinze danseurs-noctambules : un lieu d’utopie éphémère, où la violence et les pulsions peuvent être sublimées. Sur scène, les danseurs en apesanteur évoluent sur une bande-son orchestrée par le musicien Peter Rehberg aux accents techno 90’s.
La chorégraphie, d’une précision diabolique, emprunte à différents univers comme les danses urbaines, les films en slow-motion, la gestuelle des gifs animés ou de la robotique... Les interprètes expriment à la perfection les obsessions de Gisèle Vienne : désir sexuel, pulsions de mort, sacrifice... qu’ils transcendent collectivement. Dans cette atmosphère électrique, l’orage est imminent mais toujours contenu. Les effets de lumière sur les objets (une canette qui explose, un blouson qui part en fumée) donnent à l’ensemble une beauté somptueuse et soulignent la magie de ce rituel collectif des temps modernes qu’est la rave, avec tout son pouvoir cathartique.
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musique
Aum Grand Ensemble & Ensemble 0 jouent Julius Eastman + Arthur Russell samedi 27 avril 2019 à 20h30 | durée 1h30 | dans le cadre du festival Variations
L’Ensemble 0 et Aum Grand Ensemble s’associent pour une soirée dédiée à deux compositeurs new-yorkais atypiques, disparus au début des années 90 : Julius Eastman, dont la pièce Femenine sera jouée pour la première fois en France, et Arthur Russell. Le percussionniste Stéphane Garin, fondateur de l’Ensemble 0, évoque ce programme.
Julius Eastman est un compositeur encore assez méconnu. Comment l’avez-vous découvert et qu’avez-vous trouvé dans son œuvre ? 64
J’ai découvert Julius Eastman via le travail de Mary Jane Leach. M’intéressant de longue date à la musique américaine, j’ai croisé le travail de cette compositrice qui, par ailleurs, fait cette quête précieuse de recherche et de réhabilitation de la musique d’Eastman, compositeur mort dans l’oubli le plus total en 1990. Qu’ai-je trouvé dans son œuvre ? Ce que j’aime dans la génération des musiciens dont je fais partie et ce qu’il a incarné de son vivant, un mélange entre l’écriture et le savoir de ses inspirations passées et les courants artistiques forts de son époque. Une musique dense, intense, frôlant la frénésie, une musique sur le fil.
musique spectacles On ne connaît pas exactement l’instrumentarium de la pièce Femenine telle qu’elle a été jouée en 1974. Comment avez-vous procédé pour le reconstituer ou le réinventer ? J’ai procédé comme je le fais à mon habitude, à savoir mêler tout à la fois l’équilibre instrumental que j’imaginais mais également un équilibre d’énergies humaines créatives qui sont la réussite ou pas d’un tel projet. La musique américaine – contrairement aux courants savants européens – offre beaucoup de liberté, y compris au niveau de l’instrumentation des pièces. Le programme met en regard cette pièce de Julius Eastman et une autre pièce atypique : Tower of Meaning d’Arthur Russell. Pourquoi ce choix ? On ne compte plus les points communs entre ces deux personnalités fortes de la fin des années 80. Deux artistes majeurs qui sont morts l’un comme l’autre dans la pauvreté et l’indifférence les plus totales. Ils ont l’un et l’autre navigué entre musiques savantes, avant-garde et pop... Au regard de votre parcours, entre
le travail au sein de l’Ensemble 0 et de l’Ensemble Dedalus et vos nombreuses collaborations, on imagine que c’est une ouverture qui vous parle particulièrement ? Comme dit Ryoji Ikeda (ndlr. artiste sonore et visuel japonais), nous sommes aujourd’hui de la génération “post everything”. Oui, ce type de trajectoire est semblable aux engagements que je défends depuis plus de vingt ans. Trajectoire qui s’est imposée à moi de manière naturelle encore une fois. Avez-vous noté une évolution dans la façon dont les musiques savantes et les musiques populaires se parlent, se fréquentent, se considèrent ? Quand j’étais au Conservatoire de Paris, j’étais un des seuls en percussions à interpréter du Boulez en journée et courir le vendredi soir aux soirées Automatic du Rex Club ou à me produire avec Pascal Comelade sur des toys instruments. Ce n’était alors pas le cas d’un étudiant lambda issu d’une école des Beaux-Arts. Aujourd’hui, les musiciens me semblent plus ouverts, plus intelligents artistiquement. Extraits d’une interview réalisée par Vincent Théval
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théâtre
Zaï zaï zaï zaï
Paul Moulin d’après un roman graphique de Fabcaro mardi 14 et mercredi 15 mai 2019 à 20h30 | durée 50mn | dès 14 ans
À la caisse d’un supermarché, on demande à Fabrice s’il a sa carte de fidélité : malheureusement, il l’a oubliée dans un autre pantalon. La caissière appelle alors la sécurité. Fabrice prend la fuite et devient l’ennemi public numéro un. C’est sa cavale loufoque que raconte Fabcaro dans une célèbre bande dessinée dont l’humour ravageur a tellement séduit Paul Moulin qu’il a décidé de l’adapter pour la scène. Pour rendre le trait imparable et minimal du roman graphique, le jeune metteur en scène, qui s’y connaît en bidouilles pour avoir fondé La Générale (fameux laboratoire de création au Nord de Paris), a choisi la forme de la fiction radiophonique. Sauf que sur scène, à la différence de la radio, 66
le spectateur voit toutes les ficelles, qui ont été finement travaillées pour cela : bruitages faits en direct, expressions des acteurs, jeux de regards. Seuls au plateau, sept comédiens remarquables (au nombre desquels Adèle Haenel et Blanche Gardin) et un musicien incarnent Fabrice le hors-la-loi et tous ceux qu’il croise dans sa fuite : ados, agents de sécurité, policiers, journalistes... l’occasion d’un réjouissant jeu de massacre politique et social ! En plein état d’urgence et alors que la « théorie du complot » gagne du terrain, cette histoire cache une mise au point salutaire. + Fabrique de l’art (p.81) + Rencontre avec les artistes (p.82)
théâtre
Guillaume Bariou d’après À deux heures du matin de Falk Richter du mer 15 au sam 18 mai et du mer 22 au sam 25 mai 2019 à 21h | durée 1h20 au parc de la Gournerie, Saint-Herblain en coréalisation avec le Théâtre ONYX et le TU-Nantes
Dans un parc au crépuscule, le public est invité à venir en voiture muni de quelquesuns de ses rêves enfouis. Ce soir, il va être question de nos visions d’enfant. Sur les pas de trois losers magnifiques et du dramaturge contemporain Falk Richter, le metteur en scène nantais Guillaume Bariou nous emmène au cœur de nos anciens rêves, ces non-histoires, qui parlent de l’enfant que nous avons été. Guillaume Bariou l’a voulu comme un rendez-vous semi-clandestin, dans un lieu hors de la réalité. Chacun dans sa voiture écoute le spectacle sur son autoradio et regarde les acteurs à travers ses vitres et sur grand écran. Driver, philosophe du dimanche en quête d’absolu, son ami Nathan, avatar
de sa jeunesse envolée et une femme, Psychocandy, à la fois amante et fantasme perdu, dressent le bilan de leur vie. Le cœur de la nuit est propice à ces introspections, affirme Falk Richter. Les dialogues, choisis par Guillaume Bariou dans l’œuvre sans concession du dramaturge allemand pour leur puissante capacité d’évocation de l’angoisse nocturne et de la solitude, font mouche. La réalisation est impeccable et l’effet, cinématographique est parfaitement servi par la retransmission sur autoradio : le metteur en scène a fait ses armes dans le monde de la radio et en a gardé le savoir-faire. Venez en voiture ou partagez-en une avec des amis ! + Fabrique de l’art (p.81) + Lecture (p.82)
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spectacles
Radio On (Where Dreams Go to Die)
musique
Cécile McLorin Salvant & Sullivan Fortner jeudi 23 mai 2019 à 20h30 | durée 1h15 | dans le cadre de Jazz en Phase, le parcours
Servie par l’extraordinaire agilité naturelle de sa voix, la fraîcheur et l’inventivité de son phrasé, Cécile McLorin Salvant est l’héritière contemporaine des icônes du jazz vocal (Ella Fitzgerald, Betty Carter...), comme en témoigne sa fulgurante ascension et ses deux Grammy Awards à seulement 28 ans. C’est dans le mythique Village Vanguard à New York qu’elle a enregistré son dernier album Dreams and Daggers dans lequel elle réinvente les classiques du jazz et révèle des chansons peu jouées et rarement enregistrées. C’est sans doute grâce à sa formation multiple (chant lyrique, chant 68
baroque et jazz) qu’elle a acquis cette technique vocale hors norme. La puissance et la justesse de son engagement font le reste. Aussi à l’aise dans le registre du jazz que dans celui de la chanson, la francoaméricaine navigue de Barbara à Joséphine Baker en passant par Kurt Weill et Sarah Vaughan sans effort et prouve qu’elle est la chanteuse la plus douée de sa génération. Au lieu unique, elle se présente dans un duo inédit avec le pianiste américain Sullivan Fortner, compagnon de jeu de Roy Hargrove et Christian Scott.
musique spectacles
Fête extra
L’Extragroupe, reprises de Léo Ferré par La Souterraine samedi 25 mai 2019 à 20h30 | durée 1h15| en partenariat avec La Bouche D’air
À l’origine de ce projet, Mathieu Ferré, le fils de Léo, qui a vu dans le collectif La Souterraine le vivier d’artistes capables de rendre hommage à son père. 25 ans après sa mort, la joute poétique de Léo Ferré infuse encore dans les gênes des nouvelles générations de la chanson française. Pour sa compilation (sortie au printemps 2017), La Souterraine a fait appel à Julien Gasc et Benjamin Glibert d’Aquaserge et Emile Sornin de Forever Pavot qui ont convié une dizaine d’interprètes à piocher dans le répertoire de Ferré afin d’en exhumer des trésors cachés. Pour la version concert, La Souterraine a inventé L’Extragroupe,
composé de 3 membres de Biche, formation psychédélique qui s’apprête à sortir son premier album, Guillaume Marietta, ex Feeling of Love et pilier du label Born Bad Records, P.r2b, nouveau phénomène de la chanson de France dont la version du titre Tu ne dis jamais rien est un OVNI, Sarah Maison, dont la voix trouble fait des merveilles avec les mots du poète, et Eddy Crampes, chanteur de charme le jour et rockeur-crooneur la nuit. Pas de nostalgie dans cet hommage, mais un élan et un souffle que l’indomptable Ferré aurait adoré. + Rencontre avec les artistes (p.82)
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événements & festivals les géopolitiques de nantes Le lieu unique et l’Institut de relations internationales et stratégiques (Iris), avec le soutien de Nantes Métropole, organisent depuis 6 ans les Géopolitiques de Nantes : rendez-vous annuel proposant une quinzaine de tables rondes en présence d’une soixantaine de conférenciers, pour décrypter les défis stratégiques auxquels le monde est confronté. Faire comprendre, donner des perspectives, multiplier les échanges entre les spécialistes et le public, tels sont les objectifs de ce festival. Cette année, c’est la scientifique et femme politique française Claudie Haigneré qui ouvrira l’événement. — vendredi 28 et samedi 29 septembre 2018 / entrée libre Programme complet en septembre 2018 sur www.lelieuunique.com
question(s) d’éthique demain, surhumains ? Le lieu unique et l’association EthicA ont créé Question(s) d’éthique, un événement qui tend à apporter un éclairage sur les grands débats de société qui questionnent les mœurs et le vivre-ensemble. Pour cette quatrième édition, Question(s) d’éthique aborde la question de l’amélioration de l’être humain en compagnie de philosophes, médecins, psychanalystes, politologues, chercheurs en informatique, etc. Les progrès des sciences et des techniques biomédicales promettent de modifier et d’améliorer les êtres humains : leur patrimoine génétique (thérapies géniques, clonages, etc.), leurs corps (poses de prothèses, transplantations, y compris celles d’organes artificiels, etc.) mais aussi leur psychisme (consommations de 70
substances, stimulations transcrâniennes, recours à l’intelligence artificielle, etc.). Cette perspective amène notamment les transhumanistes à déclarer que l’humain de demain dépasserait toutes les limitations (physiques, psychiques et sociales) que nous lui connaissons aujourd’hui pour devenir un surhomme. Les promesses du transhumanisme sont-elles réellement des possibles ? Si oui, sont-elles souhaitables ? Quels sont les dangers pour l’homme et la démocratie ? — vendredi 30 novembre et samedi 1er décembre 2018 / entrée libre Dans le cadre de Nos Futurs / Programme complet en octobre 2018 sur www.lelieuunique.com
trajectoires festival de danse
C’est dit. En janvier, Nantes aura désormais les deux pieds ancrés dans Trajectoires, festival d’une danse particulièrement exploratrice, prête à investir les lieux culturels de la métropole et se faufiler dans les rues et sur les places de la ville, en toute liberté. La deuxième édition du festival garde sa ligne forte : expérimenter des trajets obliques, goûter aux cheminements urbains autant qu’artistiques, construire des ponts entre l’espace, le territoire et les formes esthétiques. Pendant huit jours, la programmation aura donc la bougeotte, au fil de larges courbes mouvementées et pratiquera avec force le changement d’échelle : soli, danses de groupe, performances, déambulations : tout trouvera place, tout fera sens, dans une belle impulsion collective. — du 19 au 27 janvier 2019
Un projet proposé par le Centre Chorégraphique National de Nantes avec le lieu unique, scène nationale de Nantes, le Théâtre ONYX - Scène conventionnée danse et arts du cirque, le TU-Nantes, scène jeune création et émergence, Le Grand T, théâtre de LoireAtlantique, Stereolux, musiques actuelles et arts numériques, Musique et Danse en Loire-Atlantique. Avec le soutien de la Ville de Nantes, le Département de Loire-Atlantique, la Région des Pays de la Loire.
direction artistique : Alain Mabanckou
musiques pour piano et claviers
Pour la septième année consécutive, le festival Atlantide invite tous les publics, durant 4 jours, à savourer les mots du monde, allant à la rencontre d’auteurs et d’écrivains de tous les pays. Sous l’impulsion de son directeur artistique, Alain Mabanckou, 50 auteurs et dessinateurs venus du monde entier échangeront avec les lecteurs au cours de 80 rencontres, lectures et conversations, leurs mots et points de vue sur les grands enjeux de nos sociétés. — du jeudi 28 février au dimanche 3 mars 2019 / entrée libre
Aux côtés de la Fondation BNP Paribas, le lieu unique a construit pour la première fois en 2017 un festival autour des musiques pour piano et claviers. Pour cette troisième édition, dans toute la ville de Nantes, pendant plusieurs jours, de multiples concerts mettront en scène la richesse créative dans le domaine des musiques classiques, jazz, électroniques, expérimentales, improvisées ou traditionnelles ainsi que l’effervescence du mélange des genres. — du mardi 23 au dimanche 28 avril 2019
Programme complet en décembre 2018 sur www.atlantide-festival.org
Programme complet début 2019 sur www.lelieuunique.com
les rencontres de sophie
festival de l’apocalypse
guerre et paix
Le lieu unique et Philosophia, chaque année, invitent à un grand week-end philo. Conférences, tables rondes, débats, cabinets de l’historien, projections… autour d’un thème étudié et interrogé dans une perspective philosophique, mais aussi scientifique, artistique ou politique. La guerre, phénomène majeur de la condition humaine, fait aujourd’hui brutalement retour et sous des formes inédites (comme l’enrôlement des États démocratiques eux-mêmes contre un terrorisme devenu planétaire ou encore l’anéantissement de pans entiers de leur propre peuple par des États dictatoriaux). Cela n’exige-t-il pas de la philosophie qu’elle examine à nouveaux frais les notions mêmes de “guerre” et de “paix”, dont notamment son propre idéal, issu du Siècle des Lumières, de l’institution d’une paix universelle par la médiation du droit ? — du vendredi 15 au dimanche 17 mars 2019 / entrée libre
spectacles
festival des littératures
festival variations
événements & festivals
atlantide
En partenariat avec le Château d’Angers et à l’occasion de la nuit des Musées, le lieu unique organise un événement autour de la célèbre Tapisserie de l’Apocalypse, chef-d’œuvre de l’art médiéval unique au monde conservé au Château. Ce terme d’Apocalypse, qui évoque à la fois la fin d’un monde, la délivrance et le début d’une nouvelle ère, a inspiré de nombreux artistes dont les écrits, compositions, récits, travaux composeront la trame d’un voyage de l’ombre à la lumière. — mai 2019
Programme complet en janvier 2019 sur www.lelieuunique.com
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bar
les rendez-vous du bar Les voyageurs de Nantes ou d’ailleurs découvrent le lieu unique à travers cette passerelle atypique avec la ville qu’est le bar. C’est un endroit de passage, un espace où l’on se rencontre, où l’on (se) découvre... Un coin idéal pour une lecture solitaire, un rendez-vous d’affaires, un déjeuner en amoureux, un apéritif ou une soirée entre amis... un lieu de vie, en somme. Du matin jusqu’au soir, la radio interne du lieu unique ondule et se module au gré des rythmes de la journée, on y écoute de la musique venue du fin fond des âges et des futurs possibles : les playlists de Frédéric Sourice, ancien DJ résident du lieu unique, mélangent des musiques d’avant-garde ou populaires, des sonorités éphémères ou éternelles. En fin de journée, du jeudi au samedi, le bar se transforme en club (intimiste ou fébrile selon les nuits) pour recevoir des musiciens, performeurs, DJ’s, danseurs...
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Dans ce bar/club, artistes locaux et artistes de renommée internationale se croisent, une alchimie des mélanges et des publics qui fait l’attraction de ce lieu phare de la fête à Nantes, qui depuis l’an 2000 éclaire un spectre musical exigeant et large d’esprit. Chaque jeudi, en début de soirée (19h à 23h), des DJ’s/sélecteurs nantais en résidence se relaient le temps d’une saison, en créant, à travers leur playlist en direct, un moment propice à l’écoute et à la découverte, l’occasion de (re)découvrir des pépites sonores et de s’attarder autour d’un verre. Depuis quelques années, un rendez-vous régulier de soirées clubbing fédère de nombreux clubbers nantais curieux et aventureux, à la recherche d’un certain hédonisme à travers les vibrations sonores de musiques électroniques en tous genres. programme bimestriel disponible sur www.lelieuunique.com, sur les réseaux sociaux ou tous les 2 mois en version papier au lieu unique.
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expositions
Visites commentées des expositions
Durée : 1h30 environ Tarif plein : 4€ / tarif réduit 2€ / Gratuit -14 ans Réservations auprès de la billetterie – Le détail des jours et horaires des visites sera communiqué sur le site internet www.lelieuunique.com dès septembre
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expositions
Naoya Hatakeyama Rikuzentakata
du jeudi 6 septembre au dimanche 4 novembre 2018 mar > sam de 14h à 19h / dim de 15h à 19h
Naoya Hatakeyama est né en 1958 à Rikuzentakata, une des villes les plus touchées par le tsunami du 11 mars 2011. Son travail porte essentiellement sur le paysage, l’architecture et les relations entre l’homme et la nature. Il compte parmi les artistes photographes les plus représentés dans les collections publiques aux ÉtatsUnis, en Europe et au Japon. Dans les jours qui suivirent le grand séisme du Tōhoku, l’artiste se rendit sur les lieux dévastés et en particulier dans sa ville natale, entièrement détruite par la vague. Il commença à réaliser des clichés pour conserver le souvenir de l’événement. Il est ensuite retourné régulièrement sur les lieux
pour poursuivre ce travail de mémoire. Tout ou partie de la série qui en résulte, intitulée Rikuzentakata, a déjà été exposé en divers lieux à l’étranger, ainsi au Museum of Fine Arts de Boston en 2015, dans le cadre de l’exposition intitulée In the Wake : Japanese Photographers respond to 3/11, au Museo de Arte e Historia de Guanajuato et au Museo Archivo de la fotografia de Mexico en 2017, avec le concours de la Fondation du Japon. L’exposition est présentée à l’initiative de l’Université de Nantes et du programme Atlantys, dont les travaux portent sur l’imaginaire de la fin du monde et l’expérience de la catastrophe.
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Par-delà l’horizon liquide du dimanche 21 octobre 2018 au dimanche 6 janvier 2019 mar > sam de 14h à 19h / dim de 15h à 19h
L’exposition Par-delà l’horizon liquide met en lumière, à travers le regard d’artistes contemporains internationaux, les possibilités offertes par certains récits spéculatifs traitant de l’avenir. En cette année 2018, le monde atteint le point culminant du dérèglement climatique : hausse des températures mondiales, acidification des océans et fonte de la banquise arctique ont causé l’extinction massive de formes de vie. Ces faits laissent présager une transformation de notre environnement bien plus complexe que ce que nous imaginons, où la technologie se mesurerait à la nature et où les conceptions du biologique, du naturel et du terrestre seraient révisées.
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Dans le même temps, la collecte et l’accumulation des données se développent de façon exponentielle, mettant l’humanité en possession d’un ensemble d’informations assez précises pour mettre au point une nouvelle entité. Considérant l’étiolement progressif du monde matériel et l’essor de nouvelles ressources immatérielles, Pardelà l’horizon liquide examine les potentiels qui émergent de ce champ. Tout en imaginant un avenir post-planétaire réglé par les mégadonnées, cette exposition montre la façon dont ces questions ont été traitées par des artistes travaillant avec divers médiums. Coréalisation avec le Kumu Art Museum d’Estonie. Commissariat : Kati Ilves
Tomorrows Fictions spéculatives du mercredi 27 mars au dimanche 2 juin 2019 mar > sam de 14h à 19h / dim de 15h à 19h
Jamais l’avenir n’a semblé aussi proche qu’aujourd’hui. Un ensemble de changements environnementaux, technologiques et sociaux affecte le monde actuel et le rôle qu’y jouent les êtres humains. L’impact de l’activité humaine sur l’environnement naturel, les défis soulevés par l’utilisation croissante de systèmes algorithmiques dans tous les secteurs de la vie quotidienne et l’accentuation des déséquilibres de pouvoir au sein des territoires et des populations constituent des enjeux capitaux. Quelle est notre marge de manœuvre concernant l’avenir et dans quelle mesure pouvons-nous comprendre les changements déjà en cours ? Tomorrows est un projet d’exposition continu développé à Athènes. Il examine la complexité de l’avenir à travers les œuvres d’artistes, d’architectes et de designers. Il montre des installations vidéo, des maquettes et des plans d’architecture,
des prototypes 3D qui racontent des histoires sur les mondes de demain. La plupart de ces scénarios se concentrent autour de problèmes qui touchent la région méditerranéenne, tels la crise économique, les effets du dérèglement climatique et les déplacements massifs de population. Artistes présentés !Mediengruppe Bitnik, Heba Amin, Aristide Antonas, AREA (Architecture Research Athens), James Bridle, Manolis DaskalakisLemos, Kyriaki Goni, Stefania Strouza & The New Raw, Liam Young, Takis Ch. Zenetos… En coréalisation avec Onassis Cultural Centre - Athens Commissaires : Daphne Dragona, Panos Dragonas Design de l’exposition : Panos Dragonas, Varvara Christopoulou
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expositions
pour l’avenir méditerranéen
Richard Mosse Incoming
de juin à septembre 2019
La guerre, les persécutions, le changement climatique... sont la cause de mouvements de migration de masse, sans doute les plus importants depuis la Seconde Guerre mondiale. C’est de ceux-ci qu’Incoming rend compte, en se plaçant sur deux des itinéraires d’exil les plus empruntés et les plus dangereux. L’un en provenance de l’Est (Syrie, Irak, Afghanistan) via la Turquie. L’autre en provenance du Sud, de la région du Sahel (Sénégal, Mali, Niger, Tchad, Soudan, Éthiopie, Érythrée) via le désert du Sahara jusqu’à la Libye. « J’ai utilisé une caméra de type militaire conçue pour surveiller les champs de bataille et les frontières. L’utilisation de cette technologie à contre-emploi crée une expérience immersive qui montre de façon concrète les voyages extrêmement difficiles et souvent tragiques des réfugiés, mais aussi la façon dont nos gouvernements 78
les observent et les considèrent », déclare Richard Mosse. Sur les images, la chaleur est lumineuse : lorsqu’elle décroit, elle devient moins visible. Cette technologie est une façon pour le photographe de mettre le doigt sur les aspects les plus poignants du combat de ces exilés, qui laissent la chaleur derrière eux pour s’exposer aux éléments, aux vagues glaciales de la mer, aux pluies, à la neige, à la vie dans des tentes ou des abris, à l’hypothermie. Alors que l’attention de la société et des medias a tendance à s’émousser, l’artiste s’interroge : « Comment, en tant que photographe et conteur d’histoire, trouver une manière de continuer à jeter la lumière, de maintenir le caractère brûlant de ces récits urgents de déplacement humain ? ». Commissariat : Patrick Gyger
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le labo utile
Un programme semestriel détaillé des rendez-vous du labo utile est disponible chaque année en août et en décembre sur le site internet www.lelieuunique.com et dans la brochure labo utile disponible à la billetterie.
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le labo utile
Le labo utile est un vaste cycle de rencontres, de conférences, de projections et d’ateliers qui permet d’aborder les enjeux sociétaux du monde qui nous entoure et d’aller à la rencontre des artistes de la saison.
autour des spectacles et expositions fabriques de l’art Pour prolonger et enrichir votre relation avec les artistes, le lieu unique propose des ateliers de pratique appelés Les Fabriques de l’art. Ouverts au public amateur ou curieux, ces rendez-vous sont l’occasion d’expérimenter, tester, s’amuser sur le plateau autour des spectacles de la saison.
Fabrique numérique
Inscription obligatoire auprès de l’accueil-billetterie au 02 40 12 14 34
— autour de TO DA BONE de (LA)HORDE avec un danseur interprète (p.34) : mer 5 déc de 14h à 17h au lieu unique – 5€
À travers un parcours de quatre ateliers d’expérimentations, découvrez le travail du son dans la représentation théâtrale. Quatre spectacles présentent un travail particulièrement remarquable sur l’atmosphère sonore (un drive-in, une pièce radiophonique, une errance cinématographique et une plongée dans les souvenirs d’enfance) : découvrez avec eux la richesse des mécanismes de la création sonore. Parcours de 4 ateliers – 20€ (avec l’association Fotosonor) — autour de Saga de Jonathan Capdevielle (p.26) : sam 10 nov de 10h à 13h — autour de Bois Impériaux de Das Plateau (p.57-58 : sam 12 jan de 10h à 13h — autour de Zaï zaï zaï zaï de Paul Moulin (p.66) : sam 27 avr de 10h à 13h — autour de Radio On (Where Dreams Go to Die) de Guillaume Bariou (p.67) : sam 18 mai de 10h à 13h
Fabrique danse
Fabrique arts visuels Atelier parents-enfants*
— autour de Mystery Magnet de Miet Warlop avec l’association P’tit spectateur et cie (p.48) : mer 6 fév de 17h30 à 19h30 au lieu unique – 5€ (gratuit pour les enfants) *les enfants doivent impérativement être accompagnés d’un adulte majeur
Fabrique musique
— autour de l’univers artistique de David Chalmin, compositeur associé au lieu unique (p.30-31) : sam 9 fév de 10h à 13h et 14h à 17h à Trempolino – tarif 8€
Fabrique théâtre
— autour de Bois Impériaux de Das Plateau, avec Maëlys Ricordeau, comédienne (p.5758) : sam 9 mars de 10h à 13h et 14h à 17h – tarif 8€
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le labo utile
Fabrique son et écoute
— autour d’Artefact de Joris Mathieu avec l’association PING (p.33) : sam 24 nov de 10h à 13h et 14h à 17h à la Plafeforme C (Île de Nantes), à partir de 14 ans – 8€
rencontres avec les artistes À l’issue de la représentation — autour de Rêve et folie de Claude Régy (p.22) : mer 17 oct — autour de Saga de Jonathan Capdevielle (p.26) : mer 7 nov — autour de Sept particules de Le Consort & David Chalmin (p.30) : mar 27 nov — autour de Olivia Grandville & Zuihô Daiko (p.52) : sam 23 fév — autour de Birdie de Agrupación Señor Serrano (p.53) : mar 5 mars — autour de Inevitable Music #5 de Sébastien Roux et l’Ensemble Dedalus (p.55) : dim 10 mars — autour de Zaï zaï zaï zaï de Paul Moulin (p.66) : mar 14 mai — autour de Fête extra. Reprises de Léo Ferré (p.69) : sam 25 mai
lectures En partenariat avec la librairie Vent d’Ouest, le lieu unique propose une série de lectures autour des œuvres littéraires qui ont inspiré les artistes accueillis cette saison. — autour d’Artefact avec Vincent Hermano, comédien (p.33) : jeu 6 déc à 19h — autour de Cheptel avec Michel Schweizer, chorégraphe (p.41) : mar 22 jan à 19h — autour de Radio On (Where Dreams Go to Die) avec Guillaume Bariou, metteur en scène et Sophie Merceron, comédienne (p.67) : mar 21 mai à 19h (entrée libre, à la librairie Vent d’Ouest du lieu unique, durée : 40 min)
visites des expositions Des visites commentées des expositions sont proposées. Les dates et heures seront précisées dans le courant de l’année sur le site internet. www.lelieuunique.com 82
rendez-vous de l’architecture « architectures en révolution » Ce programme de conférences interrogera les cycles que chaque bâtiment porte intrinsèquement. Il sera question de recyclage, d’auto-construction, de réemploi, de ressources disponibles, des nouveaux modes d’habiter mais aussi de la puissance du design et de l’architecture dès lors que la conception intègre leur potentiel « circulaire ». Il s’agit d’une invitation à penser l’architecture dans une chaîne globale, allant de la conception de ses composants à la création d’un environnement. Les conférenciers architectes, designers et philosophes questionnant ces approches, (on pense à Patrick Bouchain et Philippe Madec, à l’architecte Suisse Christian Jelk, l’architecte néerlandaise Anne Feenstra ou le Thaïlandais Suriya Umpansiriratana ou le collectif Exyst.) seront invités alternativement à l’école d’architecture de Nantes et au lieu unique. en partenariat avec l’école nationale d’architecture et la maison régionale de l’architecture des Pays de la Loire Le programme des conférences sera précisé ultérieurement.
écrans chorégraphiques Chorégraphe associée au lieu unique pour trois ans, Olivia Grandville s’inscrit dans le programme labo utile en proposant les écrans chorégraphiques. Il s’agit, sur la base d’un film documentaire ou de fiction, de réunir le public pour une projection et un débat. La philosophie de ces rendezvous est d’inscrire le corps et la danse dans une relation à l’art, à l’histoire de l’art mais également à d’autres disciplines (littérature, poésie, cinéma…) ou d’autres domaines de recherche (anthropologie, sociologie, politique…).
questions de société
sciences le goût de l’avenir
Dans un monde qui évolue sans cesse, bouleversé par les avancées technologiques toujours plus nombreuses, la mondialisation, les conflits de toutes natures, les sciences humaines et sociales nous permettent de mieux appréhender les questions qui agitent notre société.
Apprendre et vivre sa citoyenneté le lieu unique et le Cnam Pays de la Loire proposent des rencontres et débats pour apprendre et s’approprier des sujets d’actualité (parfois controversés), grâce à des éclairages pluridisciplinaires qui donnent des clefs pour comprendre les grands enjeux de la société. — à partir de janvier 2019
cinéma documentaire La production du cinéma documentaire de création ne cesse de se développer. Ces œuvres, extrêmement diverses par leurs regards, leurs écritures, sont souvent le reflet des bouleversements du monde et participent à éclaircir sa complexité. Toute une partie de cette production passionnante, récompensée souvent dans les meilleurs festivals internationaux, ne bénéficie pas toujours d’une sortie en salles de cinéma. Aussi, depuis plusieurs années, tentonsnous régulièrement de faire découvrir des œuvres peu diffusées, aux écritures cinématographiques multiples, en accompagnant la projection de la venue de son auteur ou d’un(e) critique. Notre premier invité, en octobre, sera le réalisateur Pierre Creton dont nous montrerons notamment le film Secteur 545 qui mêle récit documentaire et fiction et dans lequel cet ouvrier-cinéaste, comme il se définit, filme des éleveurs, l’une de ses questions servant de fil conducteur au film : entre l’homme et l’animal, quelle différence ? Cette projection s’inscrira dans notre cycle de réflexion autour de la question animale. — octobre 2018 – avril 2019 le lieu unique est référent de la Cinémathèque du documentaire en région Pays de la Loire.
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le labo utile
Tout au long de l’année, lors d’événements ou de rencontres ponctuelles, des chercheurs – philosophes, sociologues, anthropologues, économistes, historiens, politologues, etc. – viennent partager leur réflexion, leurs analyses et nous aident à donner du sens au monde qui nous entoure. En octobre et novembre, en collaboration avec la librairie Les Bien-aimés, nous aborderons, à travers quelques rendez-vous dans nos deux lieux et en confrontant les points de vue, la question de l’exploitation animale. Premier rendez-vous : le 11 octobre, avec la philosophe Corine Pelluchon qui viendra parler des enjeux éthiques et politiques de la question animale. Ensuite, nous poursuivrons, en partenariat avec EthicA, nos rendez-vous autour des questions d’éthique et de bioéthique. La 4e édition de Question(s) d’éthique, fin novembre, traitera de l’amélioration de l’humain, des recherches entreprises par les courants transhumanistes et des interrogations qu’elles suscitent. Seronsnous, demain, surhumains ? Les mardis de l’IEAoLU, en partenariat avec l’Institut d’études avancées de Nantes (IEA) reprendront dès octobre et nous continuerons à nous interroger sur le rôle que joue la religion dans notre société avec l’Institut du pluralisme religieux et de l’athéisme (IPRA). — octobre 2018 – mai 2019
accueils
le labo des savoirs
la bibliothèque municipale
Le Labo des savoirs est une émission radio hebdomadaire consacrée aux sciences et à la culture scientifique. Diffusé sur 24 stations et sur le site Internet de France Culture, le Labo des savoirs est le fruit d’une volonté : celle de faciliter l’accès aux savoirs et aux connaissances scientifiques, de créer des intersections entre la recherche et les citoyens. — tout au long de la saison. Entrée libre
la braderie du livre La bibliothèque municipale s’installe pour la quatrième année au lieu unique pour son immanquable braderie de livres. Romans, bandes dessinées, revues, essais... 15 000 ouvrages issus de ses collections seront proposés à la vente. — samedi 6 octobre de 10h à 18h. Entrée libre
l’huma-café Depuis plus de quinze ans, l’Huma-café programme au lieu unique des rencontresdébats sur les thèmes les plus divers et à cent lieues de la pensée unique, avec des intervenants réputés, philosophes, économistes, historiens, sociologues, scientifiques, journalistes, écrivains et artistes. — tout au long de la saison, un vendredi par mois de septembre à juin. Entrée libre
la maison de la poésie de nantes La Maison de la Poésie de Nantes a pour vocation artistique de diffuser la poésie actuelle. Lectures à voix nues, lecturesconcerts, performances, lectures bilingues, entretiens avec des auteurs d’horizons multiples sont proposés au lieu unique, avec un temps fort : le festival poésies, musiques, arts visuels MidiMinuitPoésie qui a lieu cette année le samedi 13 octobre. — tout au long de la saison, entrée libre / www.maisondelapoesie-nantes.com
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les rencontres de l’animation Pour accompagner la dynamique de l’animation en Pays de la Loire, La Plateforme et NEF animation lancent un nouvel événement dédié à l’animation sous toutes ses formes, pensé comme un carrefour de tous les acteurs de l’animation en région. Ouverte aux habitants et aux professionnels, cette manifestation se fera, le temps d’un week-end, la vitrine des initiatives régionales les plus originales, proposera des rencontres professionnelles, des ateliers de création, des projections… et une leçon de cinéma d’un invité spécial. . — vendredi 9 et samedi 10 novembre 2018, au lieu unique et au Cinématographe
bal forró L’association nantaise Brasil no Pé vous donne rendez-vous un soir par mois autour d’une danse populaire du Nordeste, au Brésil : le forró. — tout au long de la saison. Entrée libre
tango L’association Nantes Libertango vous donne rendez-vous un mardi par mois pour partager les plaisirs du tango. — tout au long de la saison. Entrée libre
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publics
Si vous souhaitez venir en groupe, en famille, avec une association ou une classe, obtenir des informations sur les dispositifs d’accessibilité ou construire des actions autour du programme du lieu unique, nous vous invitons à contacter le service des relations aux publics. Emilie Houdmon, responsable des relations aux publics T 02 51 82 15 22 M emilie.houdmon@lelieuunique.com Quitterie Schirr-Bonnans, attachée aux relations aux publics : T 02 51 82 15 51 M quitterie.sb@lelieuunique.com ressources
des dossiers d’accompagnement sont disponibles autour de chaque exposition et pour certains spectacles et téléchargeables sur le site internet ou sur simple demande.
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venir à plusieurs venir en famille
devenez relais !
une sélection de rendez-vous à découvrir en famille : dès 5 ans – Battle OPsession (p. 51) – Un autre Orient (p. 17) dès 9 ans – Mystery magnet de Miet Warlop (p. 48) dès 10 ans – Zakir Hussain (p. 16) – TO DA BONE de (LA)HORDE (p. 34) – Chilly Gonzales (p. 50) – Olivia Grandville & Zuihô Daiko (p. 52) dès 12 ans – No Tongues (p. 39) – Cheptel de Michel Schweizer (p. 41) – Birdie d’Agrupaçion Señor Serrano (p. 53) dès 14 ans – Artefact de Joris Mathieu (p. 33)
Vous êtes étudiants et vous souhaitez vous engager à nos côtés ? Devenez relais ! Interlocuteurs privilégiés, nous vous guidons dans la programmation et vous proposons des accès à certaines répétitions, aux vernissages presse et à plusieurs temps forts de la vie du lieu unique. Autant d’éléments qui vous permettront de sensibiliser votre entourage à notre programmation, à orchestrer des visites de groupe et à relayer notre actualité de mille manières.
scolaires : de l’école primaire au lycée des projets de sensibilisation artistique adaptés à l’âge des élèves : visite d’exposition commentée, découverte d’un spectacle ou d’un concert... les élèves apprennent à observer le monde à travers le regard des artistes. Ces parcours de spectateurs permettent aux élèves de développer leur sens critique, leur curiosité et leur capacité d’analyse.
enseignement supérieur des projets avec l’enseignement supérieur (écoles d’art, universités, écoles préparatoires, classes de BTS…). Des parcours adaptés en lien avec les projets d’études : visite commentée d’exposition, rencontre avec des artistes ou l’équipe du lieu unique, spectacle, atelier de pratique…
associations, maisons de quartier et centres socioculturels des actions en direction de publics aux profils diversifiés, qui, pour des raisons sociales, culturelles ou générationnelles, ne sont pas spontanément sensibles à l’offre du lieu unique. Ainsi, des partenariats sont tissés avec des centres sociaux, des associations, des équipes municipales et s’inscrivent dans les dispositifs Carte blanche de la ville de Nantes et Charte Culture et Solidarité de la région Pays de la Loire. Pour aller plus loin, des journées de sensibilisation et de médiation peuvent être proposées aux acteurs du champ social et culturel pour favoriser l’accompagnement d’une sortie au spectacle.
publics
+ Fabrique numérique avec l’association PING (p.81)
– Zaï zaï zaï zaï de Paul Moulin (p. 66)
Réunion d’information : jeudi 4 octobre à 18h30. RSVP auprès de emilie.houdmon@lelieuunique.com
comités d’entreprises le lieu unique propose des projets surmesure pour les comités d’entreprises et les guide dans le choix des propositions artistiques.
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un lieu accessible Le lieu unique renforce chaque année sa politique d’accessibilité afin d’offrir au public des conditions dans lesquelles personnes valides et personnes en situation de handicap peuvent partager ensemble le plaisir de la découverte. public aveugle et malvoyant Spectacles en audiodescription 18h : atelier avec Valérie Castan, audiodescriptrice du spectacle 19h : visite tactile avec l’équipe artistique puis spectacle à 20h30
–– Saga de Jonathan Capdevielle jeudi 8 novembre (p. 25)
–– Rule of Three de Jan Marten mercredi 13 mars (p. 56)
Spectacle naturellement accessible –– Zaï zaï zaï zaï de Paul Moulin 14 et 15 mai (p. 66)
Concerts naturellement accessibles ––Philip Glass 22 sept, Théâtre Graslin (p. 15) ––Zakir Hussain 29 sept (p. 16) ––Un autre Orient 30 sept (p. 17) ––Keren Ann & Quatuor Debussy 2 oct (p. 18) ––Kaija Saariaho et l’ONPL 9 oct (p. 19) ––Arvo Pärt 21 oct, à la Cité des Congrès de Nantes (p. 23)
––Carla Bley Trio
23 oct, à la Cité des Congrès de Nantes (p. 24) ––Étienne Daho 16 & 17 nov (p. 27)
––Helena Tulve & l’Ensemble Utopik 23 nov (p. 29)
––Le Consort & David Chalmin 27 nov (p. 30-31)
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––Dominique A 18 et 19 déc au lieu unique / 20 déc à la Salle Paul Fort (p.36)
––No Tongues 18 jan, salle Paul Fort (p. 39) ––Chassol 19 jan (p. 40) ––David Chalmin, Massimo Pupillo & Thighpaulsandra 1er fév (p. 45) ––Erwan Keravec & Les Cris de Paris 2 fév (p.46)
––Alessandro Bosetti 3 fév (p.46) ––Minimalist Dream House Quartet 8 fév (p.49)
––Chilly Gonzales
12 fév, à la Cité des Congrès de Nantes (p. 50)
––Mario Batkovic 9 mars (p.54) ––Sébastien Roux & l’Ensemble Dedalus 10 mars (p.55)
––Zad Moultaka 6 avr (p.62) ––Aum Grand Ensemble & Ensemble 0 27 avr (p.64-65)
––Cécile McLorin Salvant & Sullivan Fortner 23 mai (p.68) ––Fête extra. Reprises de Léo Ferré 25 mai (p.69)
public sourd et malentendant événements et expositions
––Les Géopolitiques de Nantes 28 & 29 sept Traduction en LSF par API LSF (p. 70) ––Battle : dans le cadre du Festival HIP OPsession 15 & 16 fév (p. 51) Traduction en LSF par Pick Up Prod. ––Expositions (p. 75-78) (Visites commentées bilingues par Lila Bensebaa (All ART) traduites en français par Hélène Defromont)
rencontre avec les artistes
traduite en LSF par Hélène Defromont ––Olivia Grandville & Zuihô Daiko 23 fév (p. 52)
spectacles
Spectacles visuels naturellement accessibles ––A Love Supreme, Anne Teresa De Keersmaeker 20 & 21 nov (p. 28) ––TO DA BONE, (LA)HORDE 6 & 7 déc (p. 34) ––Mystery Magnet, Miet Warlop 5 & 6 fév (p. 48) ––Battle : dans le cadre du Festival HIP OPsession 15 & 16 fév (p. 51) ––Olivia Grandville & Zuihô Daiko 23 & 24 fév (p. 52) ––Rule of Three, Jan Martens 12 & 13 mars (p. 56) ––Crowd, Gisèle Vienne 23 & 24 avr (p. 63) Des ballons de baudruche sont à votre disposition à l’accueil du spectacle pour vous permettre de mieux ressentir les vibrations sonores.
public malentendant
spectacle surtitré
– Birdie d’Agrupaçion Señor Serrano 5 & 6 mars (p. 53)
public à mobilité réduite
public déficient mental et psychique
Afin de vous accueillir au mieux, merci de bien vouloir vous signaler auprès de l’équipe accueil-billetterie lors de votre réservation et de votre arrivée au lieu unique.
Le service des relations aux publics accompagne les visiteurs déficients mentaux ou en situation de soutien psychologique qui souhaitent découvrir les expositions, visiter le lieu unique ou profiter d’une programmation de spectacles.
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publics
Un système d’amplification sonore est à disposition pour certains spectacles (boucles magnétiques ou subpacks). Ce matériel est disponible sur simple demande auprès de l’équipe des relations aux publics (réservation souhaitée une semaine à l’avance).
pour approfondir autour des spectacles et expositions : le labo utile Tout au long de l’année, le lieu unique propose à tous un accompagnement sur mesure en lien avec la programmation artistique. Nous proposons: – des ateliers de pratique, les fabriques de l’art – des rencontres avec les artistes – des lectures (voir le détail des actions et des rendez-vous p. 81-84)
Mais aussi des visites commentées des expositions (voir p. 74)
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projets dans les quartiers Parmi les projets menés, nous retiendrons tout particulièrement ceux initiés dans les quartiers Malakoff et Madeleine Champ-deMars. Riche des liens tissés avec les habitants, les associations de quartier, le milieu scolaire, les structures (para)municipales et les artistes, le lieu unique développe sur ces deux secteurs des projets artistiques dans la durée. Pour cette nouvelle saison, chorégraphe, plasticien partagent avec les habitants des moments à géométrie variable. De la rencontre à l’atelier de pratique ; de l’action de sensibilisation à la découverte de spectacles, concerts ou expositions ; de la visite du lieu unique à la découverte d’autres structures culturelles de la ville, le rayonnement territorial du lieu unique est celui de l’émancipation et du partage. Au-delà de ces quartiers, des actions artistiques se tissent tout au long de l’année avec différents partenaires : le centre pénitentiaire, le conservatoire à rayonnement régional de Nantes, les maisons de quartier, les services de la ville (Inclusion Sociale, développement culturel, éducation, jeunesse et animation sociale et culturelle) …
infos / tarifs
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Tous les spectacles et événements sont à réserver auprès de notre billetterie Pour plus d’informations, contactez Ann’Lise Haubert, Irina Slatineanu ou Cécile Trichet : 02 40 12 14 34 / billetterie@lelieuunique.com
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comment réserver... quand ? Du mardi au samedi, de 12h à 19h et jusqu’à 20h30 les soirs de spectacle
où ? À l’accueil-billetterie entrée quai Ferdinand-Favre (Entre accès sud de la gare SNCF et La Cité des Congrès de Nantes)
comment ? • Par téléphone au
02 40 12 14 34
aux horaires d’ouverture de la billetterie. Paiement par carte bancaire. Billets à retirer au plus tard le soir du spectacle.
• Par correspondance Pour les abonnements, envoyez-nous la liste de vos spectacles sur papier libre accompagnée de votre règlement à : le lieu unique, BP 21304 44013 Nantes Cedex 1 • Par internet
www.lelieuunique.com
(frais de réservation 1,30€ par billet) Réservation exclusivement pour des places individuelles.
Retrait des places à la billetterie au plus tard le soir du spectacle.
• Dans les points de vente Fnac, Carrefour, Magasins U, Géant.
recommandations Échanges • Seuls les billets compris dans les abonnements pourront être échangés gratuitement, et cela dans la limite des places disponibles et avant la représentation initiale. • Pour les billets individuels : tout échange sera facturé 2€ par billet. Attention ! • Les portes sont en général ouvertes 20 min avant le début du spectacle (sauf exception). • Une fois les portes de la salle fermées, les spectateurs retardataires ne pourront plus prétendre à l’accès en salle. • Il est interdit de filmer, photographier et enregistrer pendant la représentation. • Merci de bien vouloir éteindre votre téléphone portable dès votre accès en salle. • La direction peut être amenée, en cas de nécessité, à modifier le programme, la distribution des spectacles et l’horaire d’ouvertures des salles.
Renseignements au 0 892 68 36 22 (0,34€/min)
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les tarifs individuels Les tarifs individuels vous permettent de choisir vos spectacles quand vous le désirez au cours de la saison. plein tarif : 23€ tarif réduit : 12€ s’applique aux étudiants de moins de 30 ans, scolaires, demandeurs d’emploi, titulaires de Cart’s, intermittents, plasticiens inscrits à la maison des artistes, bénéficiaires du RSA, groupe de 7 personnes minimum, personnes bénéficiant du minimum vieillesse et de l’allocation AAH.
tarifs spéciaux
voir pages 15, 18, 21, 23, 24, 25, 27, 33, 36, 39, 45, 46, 47, 51, 55
spectacle jouant au Grand-T billetterie : 02 51 88 25 25
spectacles jouant au TU-Nantes billetterie : 02 40 14 55 14
spectacle jouant à la salle Paul-Fort billetterie : 02 51 72 10 10
tarif structures associées : 20€ accordé aux abonnés TU-Nantes ; Grand T, théâtre de Loire-Atlantique ; La Bouche d’Air ; Angers Nantes Opéra ; Piano’cktail ; Onyx-La Carrière (Saint-Herblain) ; La Soufflerie (Rezé) ; Le Théâtre, scène nationale (Saint-Nazaire) ; Le Quai (Angers) ; Le Grand R (La Roche-sur-Yon) ; Le Carré (Château-Gontier) ; Stereolux (Nantes) ; aux titulaires de la carte Cezam et Ciné-Liberté du Katorza. Le lieu unique est adhérent du dispositif Carte Blanche de la Ville de Nantes.
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spectacle jouant au Théâtre Municipal de Rezé billetterie : 02 51 70 78 00
spectacle jouant au Parc de la Gournerie billetterie : 02 28 25 25 00
En dehors des formules d’abonnement, nous ne délivrons pas de billets pour les spectacles joués au Grand-T, au TU-Nantes, au Pannonica (Salle Paul Fort), à la Soufflerie (Théâtre Municipal de Rezé), au Théâtre ONYX (Parc de la Gournerie).
les formules d’abonnement Les cartes d’abonnement vous permettent de choisir vos spectacles et de bénéficier des meilleurs tarifs. 3 spectacles plein tarif : 54€
puis 18€ à partir du 4e
tarif réduit : 30€* puis 11€ à partir du 4e
5 spectacles plein tarif : 75€
puis 16€ à partir du 6e
tarif réduit : 45€* puis 11€ à partir du 6e
10 spectacles plein tarif : 140€
puis 15€ à partir du 11e
tarif réduit : 85€* puis 11€ à partir du 11e
20 spectacles tarif : 230€
les avantages de l’abonnement ––des tarifs avantageux pour les spectacles de l’abonnement : 15 € d’économie pour un abonnement 3 spectacles au plein tarif, 24 € pour un abonnement 5 spectacles, par exemple ––une réduction tarifaire importante pour les spectacles supplémentaires ––un tarif réduit pour les spectacles à tarif spécial : 20 € au lieu de 29 € pour les concerts à 20-29 €, par exemple ––échange des billets possible sans frais (dans la limite des places disponibles) ––8 % de réduction au hammam du lieu unique ––5 % de réduction à la librairie Vent d’Ouest au lieu unique ––50 % de réduction sur le prix de la carte Ciné-Liberté du Katorza ––avantages tarifaires auprès des structures associées *s’applique aux étudiants de moins de 30 ans, scolaires, demandeurs d’emploi, titulaires de Cart’s, intermittents, plasticiens inscrits à la maison des artistes, titulaires de la carte Stereolux, bénéficiaires du RSA, groupe de 7 personnes minimum, personnes bénéficiant du minimum vieillesse et de l’allocation AAH.
puis 11€ à partir du 21e
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comment venir ? le lieu unique entrée quai Ferdinand-Favre (entre l’accès sud de la gare SNCF et La Cité, Le Centre des Congrès)
Pour venir au lieu unique : BusWay, ligne 4 / Tramway, ligne 1 Arrêt : Duchesse Anne Bus C2 / C3 - Arrêt : lieu unique
+ 33 2 40 12 14 34 www.lelieuunique.com
Les parkings les plus proches : Duchesse Anne, La Cité des Congrès de Nantes, Allée Baco (accessible aux personnes à mobilité réduite) Emplacement bicloo devant le lieu unique
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le lieu unique Le 1er janvier 2000, le lieu unique, scène nationale de Nantes s’installe dans les anciennes biscuiteries nantaises LefèvreUtile (LU). Un ambitieux projet de réhabilitation mené par l’architecte Patrick Bouchain.Lieu de vie et de création, le lieu unique est un endroit de partage, rassemblant des publics variés selon les horaires : café convivial la journée, terrasse animée les après-midi d’été, club le soir, curieux à toutes heures en quête d’expositions, de conférences, de spectacles et concerts… En 2013, à notre invitation, l’architecte Nicole Concordet a fait évoluer l’architecture intérieure de ce bâtiment en accroissant la visibilité des lieux d’exposition et de spectacle, en mutualisant le bar et le restaurant et en déplaçant la billetterie pour un accueil renforcé.
Notre bar est le lieu de passage pour ceux qui souhaitent découvrir le lieu unique. En journée, le bar résonne des playlists du lieu unique. En fin de journée, le bar se fait club : le soir, et plus particulièrement du jeudi au samedi, des artistes locaux, nationaux et internationaux y sont invités pour des concerts, des performances ou des DJ sets. Ouvert tous les jours sauf le dimanche, le restaurant propose une carte saisonnière comportant des plats de tradition française revisités, dans un cadre convivial et chaleureux. La librairie Vent d’Ouest présente une sélection de livres inattendus et curieux en littérature, bande dessinée, architecture, art contemporain… Un savant mélange d’exigence et de décontraction. 650 m2 de volupté orientale ! Le plus grand hammam traditionnel de France mêle harmonieusement l’esprit marocain et l’architecture industrielle propre au passé de l’ancienne biscuiterie. Dans une double paroi du bâtiment se loge le Grenier du siècle, un projet de préservation de la mémoire nantaise imaginé par l’architecte Patrick Bouchain et l’artiste Patrick Raynaud. Soit 12 000 objets déposés par ceux qui le souhaitaient, puis conditionnés dans des boîtes pour ne plus en ressortir du 31 décembre 1999 au 1er janvier 2100.
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REZ-DE-CHAUSSÉE
7 > Restaurant Ouvert le lundi de 12h à 14h ; mardi, mercredi, jeudi de 12h à 14h et de 19h à 23h ; vendredi et samedi de 12h à 14h et de 19h à minuit 02 51 72 05 55 8 > Hammam Ouvert tous les jours de 11h à 21h 02 40 89 09 99
1 > La cour Espace d’exposition avant tout, les 1 200 m2 de la cour présentent les traces les plus visibles du passé industriel du lieu. Accessible en période d’exposition. 2 > Le grand atelier Principale salle de spectacle et de concert, le grand atelier est la seule partie récente du bâtiment. Son décor recycle des matériaux d’Afrique et de France en référence à l’histoire de Nantes. Accessible les soirs de spectacle. 3 > La Tour (fermée pour travaux) La tour, haute de 38 mètres, qui coiffe depuis 1998 le bâtiment est due à l’architecte Jean-Marie Lépinay. Il s’agit d’une reconstitution fidèle, établie grâce aux archives de la famille Lefèvre-Utile, d’une des deux tours qui ont été édifiées au début du XXe siècle par Auguste Bluysen dans un style proche de l’Art nouveau. 4 > Billetterie Ouverte du mardi au samedi de 12h à 19h et jusqu’à 20h30 les soirs de spectacle 02 40 12 14 34 5 > Librairie Vent d’Ouest Ouverte du mardi au samedi de 12h à 19h30 et le dimanche de 15h à 19h 02 40 47 64 83 6 > Bar Ouvert le lundi de 11h à 20h ; mardi et mercredi de 11h à 1h, jeudi de 11h à 2h ; vendredi et samedi de 11h à 3h : dimanche de 15h à 20h 02 51 72 05 55
1ER ÉTAGE 9 > Les ateliers 1 000 m2 qui s’adaptent aux besoins des propositions artistiques accueillies. Accessibles les soirs de programmation. 10 > Le salon de musique Lieu insonorisé, il est parfaitement adapté aux propositions plus intimes. Accessible les soirs de programmation. 11 > L’atelier du silo Cet atelier est mis à la disposition de plasticiens pour des résidences de 3 à 4 mois. Accessible selon les souhaits des résidents. 2E ÉTAGE 12 > La crèche associative la Souris Verte 13 > Le Grenier du siècle Visible 7 jours/7 et 24h/24 de la rue de la Biscuiterie. 14 > He Will Not Divide Us Installation de LaBeouf, Rönkkö & Turner 14
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équipe Direction d’établissement et direction artistique Patrick Gyger Secteur artistique, programmation et production Chorégraphe associée Olivia Grandville Théâtre Nicolas Rosette Musique Cyril Jollard Arts plastiques Patricia Buck Sciences humaines / Cinéma Isabelle Schmitt Administration Administrateur général Yves Jourdan Comptabilité et administration Gilles Crusson, Élodie Enfrun Ressources humaines Capucine Chagneau Technique et bâtiment Directeur technique Olivier Richard Technique Frédérique Gageot, Marie Giraudet, Magali Lecointre, Peyo Peronnet Bâtiment, sécurité, téléphonie et informatique Gaël Chavignaud, Katell Delaune, Sophie Deniaud, Feteh Djiljeli, Alexandre Le Callonec
Programme 2018/2019 Directeur de publication : Patrick Gyger Coordination éditoriale : Fleur Richard Interviews : Isabelle Barbéris, Hugues Le Tanneur, Vincent Théval Identité visuelle : Praline Réalisation : Karim Gabou Illustration de couverture : Fvckrender 100
Secrétariat général Secrétaire générale et responsable de la communication Fleur Richard Communication Margot Dubreuil, Karim Gabou, Elsa Gicquiaud Relations aux publics Émilie Houdmon, Quitterie Schirr-Bonnans Billetterie Ann’Lise Haubert, Irina Slatineanu, Cécile Trichet Accueil Ariane Chapelet, Tristan Gouret, Rachelle Martinel, Sandrine Moysan Avec également le renfort de nombreux vacataires et intermittents du spectacle. Merci et bonne route à Pierre Charpentier, Marc-Jean Epiard et Frédéric Sourice. le lieu unique – Association CRDC Michel Messina, président Alain Boeswillwald, trésorier Michel Frappart, secrétaire
Notre programme de saison a été fabriqué par l’imprimerie Allais sur du papier issu de forêts durablement gérées avec des encres végétales. Licences N° 1-1046904, N° 2-1046905, N° 3-1046906
partenaires Le lieu unique, scène nationale de Nantes est subventionné par :
La saison 2018-2019 s’est construite avec la participation de (par ordre d’apparition) :
L’Huma-café®
Le festival Variations est conçu et mis en œuvre avec :
Nos actions de médiation se sont mises en place avec :
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distributions, productions, coproductions Philip Glass (p. 15) Piano Philip Glass Violon Tim Fain Violoncelle Matt Haimovitz
Carla Bley Trio (p. 24)
Zakir Hussain (p. 16)
Saga (p. 25) Conception et mise en scène Jonathan Capdevielle Texte Jonathan Capdevielle Avec la participation de Sylvie Capdevielle et Jonathan Drillet Traduction en occitan Joseph Fourcade Interprétation Jonathan Capdevielle, Marika Dreistadt, Jonathan Drillet, Franck Saurel Conseiller artistique - Assistant à la mise en scène Jonathan Drillet Conception et réalisation scénographique Nadia Lauro Assistant à la scénographie Romain Guillet Lumières Patrick Riou Bruitages live Jérôme Masson Régie son Vanessa Court Réalisation costume animal Daniel Cendron Réalisation costume traditionnel Cécilia Delestre Images Sophie Laly, Jonathan Capdevielle Enfant Kyliann Capdevielle Regard extérieur Gisèle Vienne et Virginie Hammel Production Bureau Cassiopée Diffusion, administration Fabrik Cassiopée Remerciements à Anne-Cécile SibuéBirkeland, Alexandra Murillo, Laetitia Laplace, Maxime Laplace, Cynthia Laplace, Mercedes Tormo, Stéphanie Michaud, Didier Capdevielle, Alexandre Reyes, Florian Hémadou, Guillaume Hémadou, Eliane Roudaut et l’équipe du Quartz, scène nationale de Brest Production déléguée Association Poppydog Coproduction (création) Bureau Cassiopée / Le Parvis scène nationale Tarbes Pyrénées (FR) / Pôle sud, Centre de développement chorégraphique - Strasbourg (FR) / Les Salins, scène nationale de Martigues (FR) / Scène nationale d’Orléans (FR) / CCN de Montpellier LanguedocRoussillon dans le cadre de ]domaines[ et du projet Life Long Burning soutenu par le programme Culture de l’Union Européenne (FR) / L’Arsenic-Lausanne (CH) / Les Spectacles Vivants - Centre Pompidou-Paris (FR) / Maison de la Culture d’Amiens-centre de création et de production (FR) / Latitudes contemporaines-Lille (FR) / BIT Teatergarasjen- Bergen (NO) / Théâtre Ouvert-Paris avec le soutien de la Région Ile-de-France (FR) / La Ménagerie de Verre- Paris (FR) / Théâtre Garonne, scène européenne Toulouse (FR) / Arcadi (FR) Coproduction (reprise) CDN Orléans/Centre – Val de Loire Avec l’aide du Quartz, scène nationale de Brest (FR) et du Centre National de la DansePantin (FR) Avec le soutien de la DRAC Île-de-France au titre de l’aide au projet. Pour ce projet, Jonathan Capdevielle est artiste soutenu par APAP -Advanced Performing Arts Project- qui reçoit le soutien de la commission européenne L’association Poppydog est soutenue par la DRAC Îlede-France - Ministère de la Culture au titre de l’aide à la structuration.
Tabla Zakir Hussain Sarangi Sabir Khan Mridangam Anantha Krishnan Dholak Navin Sharma
Keren Ann & Quatuor Debussy (p. 18) Chant-guitare Keren Ann Violons Christophe Collette, Marc Vieillefon Alto Vincent Deprecq Violoncelle Cédric Conchon Kaija Saariaho & L’ONPL (p. 19) Conception et réalisation Compagnie La Chambre aux Echos Mise en scène et vidéo Aleksi Barrière Création Lumières Etienne Exbrayat Comédien Thomas Kellner Violon Peter Herresthal sans (p. 20) Chorégraphie Martine Pisani Danseurs Theo Kooijman, Laurent Pichaud, Olivier Schram Costumes La compagnie du solitaire Production La compagnie du solitaire Coproduction fabrik/ Potsdam (D), Le Vivat/Armentières (F) Avec le soutien de l’ADAMI et du Théâtre Contemporain de la Danse, Paris (ex CND Pantin) pour le prêt de studio La compagnie du solitaire est subventionnée au titre de l’aide au projet par le Ministère de la culture - DRAC Île-deFrance Tous des oiseaux (p. 21)
Texte et mise en scène Wajdi Mouawad Avec Jalal Altawil, Jérémie Galiana, Victor de Oliveira, Leora Rivlin, Judith Rosmair, Darya Sheizaf, Rafael Tabor, Raphael Weinstock, Souheila Yacoub Assistanat à la mise en scène Valérie Nègre Dramaturgie Charlotte Farcet Conseil artistique François Ismert Conseil historique Natalie Zemon Davis Musique originale Eleni Karaindrou Scénographie Emmanuel Clolus Lumières Éric Champoux Son Michel Maurer Costumes Emmanuelle Thomas assistée d’Isabelle Flosi Maquillage, coiffure Cécile Kretschmar Traduction hébreu Eli Bijaoui Traduction anglais Linda Gaboriau Traduction allemand Uli Menke Traduction arabe Jalal Altawil Production La Colline – théâtre national Avec le soutien des services culturels de l’Ambassade d’Israël en France, du Cameri théâtre de Tel-Aviv Remerciements à l’équipe de la Bibliothèque de l’Institut national d’histoire de l’art - salle Labrouste, site Richelieu de la Bibliothèque nationale de France
Rêve et Folie (p. 22) Mise en scène Claude Régy Texte Georg Trakl Traduction de l’allemand par Marc Petit et Jean-Claude Schneider dans Crépuscule et déclin suivi de Sébastien en rêve (nrf poésie Gallimard 1990) Assistant à la mise en scène Alexandre Barry Avec Yann Boudaud Scénographie Sallahdyn Khatir Lumière Alexandre Barry assisté de Pierre Grasset Son Philippe Cachia Décors Atelier décors de Nanterre-Amandiers Coproduction Les Ateliers Contemporains, avec NanterreAmandiers, centre dramatique national, le Festival d’Automne à Paris, le Théâtre national de Toulouse et Théâtre Garonne – Toulouse, la Comédie de Caen, la Comédie de Reims, centre dramatique national, le Kunstenfestivaldesarts – Bruxelles Les Ateliers Contemporains sont une compagnie de théâtre subventionnée par le Ministère de la Culture – DGCA.
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Piano, composition Carla Bley Saxophones Andy Sheppard Basse Steve Swallow
Tourista (p. 26)
Conception et mise en scène Tanguy Malik Bordage Avec Bertrand Ducher, Hervé Guilloteau, Sébastien Prono, XEL, Layal Younesse, en cours Assistant mise en scène Damien Debonnaire Scénographie et construction Hoel Duret, Pierre Bouglé Musique et son Wilfried Thierry Coproduction TU-Nantes, le lieu unique, scène nationale de Nantes Production et diffusion Copilote, Grosse Théâtre Tanguy Malik Bordage est artiste compagnon du TUNantes, scène jeune création et émergence de 2017 à 2019 Avec le soutien de Grosse Théâtre et du Théâtre de Vanves Scène conventionnée
A Love Supreme (p. 28)
Chorégraphie Salva Sanchis, Anne Teresa De Keersmaeker Dansé par José Paulo dos Santos, Jason Respilieux, Thomas Vantuycom, Bilal El Had / Robin Haghi
Version originale créée en 2005 avec Cynthia Loemij, Moya Michael, Salva Sanchis, Igor Shyshko Musique A Love Supreme, John Coltrane Enregistrement saxophone ténor, voix John Coltrane, piano McCoy Tyner, basse Jimmy Garrison, batterie Elvin Jones, Acknowledgement, Resolution, Pursuance & Psalm © Coltrane, J., © Jowcol Music, Inc. (Universal Music Publ. N.V.) Lumières Jan Versweyveld Réécriture lumières Anne Teresa De Keersmaeker, Luc Schaltin Costumes AnneCatherine Kunz Direction des répétitions Salva Sanchis, Cynthia Loemij, Bryana Fritz Coordination artistique et planning Anne Van Aerschot Chef costumière Heide Vanderieck Production Rosas Coproduction De Munt/La Monnaie (Bruxelles) Remerciements Erik Bogaerts, Jeroen Van Herzeele Rosas est soutenu par la Communauté Flamande
Helena Tulve & l’Ensemble Utopik (p. 29)
Direction Michel Bourcier Flûte Gilles de Talhouët Clarinette Laurent Berthomier Violons Blandine Chemin Violoncelle François Girard Piano Ludovic Frochot Percussions Hédy Réjiba
Le Consort & David Chalmin (p. 30) Clavecin & orgue Justin Taylor Traverso Sylvain Sartre Flûte et Hautbois d’amour Gabriel Pidoux Violons Théotime Langlois de Swarte, Sophie de Bardonnèche Viole de gambe Louise Pierrard Électronique & guitare David Chalmin Son Guillaume Loubère Artefact (p. 33)
Scénarisation et mise en scène Joris Mathieu Conception du dispositif scénique Nicolas Boudier, Joris Mathieu Scénographie et création lumière Nicolas Boudier Développement et création vidéo Loïc Bontems Création vidéo et tournages Siegfried Marque Composition musicale Nicolas Thévenet Robotique Clément-Marie Mathieu Imprimante 3D Gérald Groult Régie lumière Basile Verrier Collaborateurs artistiques Vincent Hermano, Philippe Chareyron Remerciements à Rémi Rauzier, Fabrice Garnier, Lisa Lou Eyssautier, Martin Detœuf Ateliers de construction Un Point Trois, La Ferraille Production Théâtre Nouvelle Génération - Centre dramatique national de Lyon Coproduction Le Grand R Scène nationale de la Roche-sur-Yon, Le Merlan - Scène nationale de Marseille Avec le soutien de l’Espace Jean Legendre - Théâtre de Compiègne, Le Merlan - Scène nationale de Marseille dans le cadre du Noûs partenaires du projet artistique du Théâtre Nouvelle Génération - Centre dramatique national de Lyon Avec la participation du DICRéAM Ministère de la Culture et de la Communication, CNC, CNL Avec le soutien du Fond de soutien à la création artistique et numérique [SCAN] de la Région Auvergne Rhône-Alpes et d’Arcadi Île-de-France dans le cadre de Némo, Biennale internationale des arts numériques – Paris Île-de-France En partenariat avec Confluence Institute for Innovation and Creative Strategies in Architecture
TO DA BONE (p. 34)
Conception et mise en scène (LA)HORDE - Marine Brutti, Jonathan Debrouwer, Arthur Harel Composition sonore Aamourocean Conception lumière Patrick Riou Costumes Lily Sato Regard extérieur Jean Christophe Lanquetin Avec Valentin Basset aka Bassardo (France), Mathieu Douay aka Magii’x (France), Camille Dubé Bouchard aka Dubz (Quebec), László Holoda aka Leslee (Hongrie), Thomas Hongre aka ToPa (France), Kevin Martinelli aka MrCovin (France), Viktor Pershko aka Belir (Ukraine), Nick Reisinger aka Neon (Allemagne), Edgar Scassa aka Edx (France), Andrii Shkapoid aka Shkap (Ukraine), Damian Kamil Szczegielniak aka Leito (Pologne), Michal Adam Zybura aka Zyto (Pologne)
Production (LA)HORDE Coproduction Charleroi danse, Théâtre de la Ville de Paris, MAC - Maison des Arts de Créteil, le manège - scène nationale de Reims, Teatro Municipal do Porto, POLE- SUD - CDC Strasbourg, La Gaîté Lyrique, Fondation BNP Paribas, DICRéAM Dispositif pour la création artistique multimédia et numérique, Spedidam, Institut français - Convention Ville de Paris Soutien Mairie de Paris, SACD - Société des Auteurs et Compositeurs Dramatiques, Cité internationale des Arts, Liberté Living-Lab, CCN2 - Centre chorégraphique national de Grenoble, DGCA - Direction générale de la création artistique À Pierre Mercier
Borderlines investigation #1 (p. 35)
Écriture et mise en scène Frédéric Ferrer Avec Karina Beuthe Orr, Guarani Feitosa, Frédéric Ferrer, Hélène Schwartz Production Vertical Détour Théâtre Nouvelle génération – Centre Dramatique National de Lyon Théâtre-Sénart, scène nationale – La Villette Avec le soutien de Le Vaisseau, fabrique artistique au Centre de Réadaptation de Coubert La compagnie Vertical Détour est conventionnée par la Région Île-de-France et la DRAC Île-de-France – Ministère de la Culture. Elle est soutenue par la Direction Régionale des Affaires Culturelles d’Île-de-France – Ministère de la Culture et l’Agence Régionale de Santé d’Île-de-France – Ministère des Affaires Sociales et de la Santé dans le cadre du programme Culture et Santé.
La Reprise. Histoire(s) du théâtre (I) (p. 37-38)
Concept et mise en scène Milo Rau Texte Milo Rau et son équipe Recherche & Dramaturgie Eva-Maria Bertschy Collaboration dramaturgique Stefan Bläske, Carmen Hornbostel Scénographie & costumes Anton Lukas Vidéo Maxime Jennes, Dimitri Petrovic Lumières Jurgen Kolb Sound design et assistante à la mise en scène Carmen Hornbostel Assistant à la dramaturgie François Pacco Assistante à la scénographie Patty Eggerickx Choréographie de combat Cédric Cerbara Professeur de chant Murielle Legrand Arrangement Musical Gil Mortio Décor et costumes Ateliers du Théâtre National WallonieBruxelles La Reprise est une production de l’International Institute of Political Murder (IIPM), Création Studio Théâtre National Wallonie-Bruxelles Avec le soutien de Hauptstadtkulturfonds Berlin, Pro Helvetia, Ernst Göhner Stiftung et Migros Kulturprozent En coproduction avec le Kunstenfestivaldesarts, NTGent, le Théâtre Vidy-Lausanne, le Théâtre Nanterre- Amandiers, Tandem Scène Nationale Arras Douai, Schaubühne am Lehniner Platz Berlin, le Théâtre de Liège, Münchner Kammerspiele, Künstlerhaus Mousonturm Frankfurt a. M., Theater Chur, Gessnerallee Zürich, Romaeuropa Festival
No Tongues (p. 39)
Musiciens saxophones et clarinette basse Matthieu Prual Contrebasse et objets Ronan Courty Trompette et objets Alan Regardin Contrebasse Ronan Prual Éléments scénographiques Ti’Iwan Couchili Mise en son Mathieu Fisson Création lumière Philippe Arbert Producteur Les Productions du Mouflon En coproduction avec le lieu unique, scène nationale de Nantes et le Pannonica Soutenu par la DRAC Pays de la Loire, le Conseil Régional des Pays de la Loire, le Conseil Général de Loire Atlantique, la Ville de Nantes, la DAC de Guyane, le FEAC, le Parc Amazonien de Guyane, la SPEDIDAM, l’Institut du Tout Monde, le Nouveau Pavillon, la Grande Boutique, le Théâtre Athanor de Guérande
Chassol (p. 40)
Claviers Christophe Chassol Batterie Mathieu Edward
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Cheptel (p. 41)
Conception, scénographie et direction Michel Schweizer Collaboration artistique Cécile Broqua Travail vocal Dalila Khatir Collaboration chorégraphique Ghyslaine Gau Création lumière Eric Blosse Conception sonore Nicolas Barillot Construction scénographie Yann Dury Référent pédagogique Jean-Noël Obert Avec Zakary Bairi, Aliénor Bartelmé, Lise-Anne Bouchereau, Hélie-Rose Dalmay, Anouk Lemaine, Zoé Montaye, Rémi Plages, Pascal Quéneau et Nils Teynié Production 2017 La Coma Coproduction Théâtre d’Arles, scène conventionnée pour les nouvelles écritures - Théâtre de Lorient, centre dramatique national - Théâtre de Saint-Quentin-enYvelines, scène nationale I Carré-Colonnes, scène cosmopolitaine Saint-Médard-Blanquefort - Espaces Pluriels, scène conventionnée danse, Pau - OARA (Office artistique régional nouvelle Aquitaine).
Dance-Park (p. 42-43)
Conception Olivia Grandville Scénographie et lumière Yves Godin Étudiants scénographes Élisa Bourgoin, Manon Vergotte, Théo Phillippeau, Émilie Lecoq
Quatre pièces de Lucinda Childs (p. 44)
Particular Reel, Katema Chorégraphie Lucinda Childs Danse Ruth Childs Assistant Ty Boomershine Création Lumière Joana Oliveira Costumes Séverine Besson Calico Mingling, Reclining Rondo Chorégraphie Lucinda Childs Danse Ruth Childs, Anne Delahaye, Anja Schmidt, Pauline Wassermann Assistant Ty Boomershine Création Lumière Joana Oliveira Costumes Séverine Besson Production Compagnie SCARLETT’S Production déléguée Tutu Production Coproduction La Bâtie Festival de Genève, Arsenic - Centre d’art scénique contemporain, Lausanne Soutiens à la création Ville de Genève, Pro Helvetia – fondation Suisse pour la culture, Fondation Suisse des Artistes Interprètes, Fond Mécénat SIG, Fondation Nestlé pour l’art, Stanley Thomas Johnson Foundation, Ernst Göhner Stiftung Soutiens aux tournées Pro Helvetia, Canton de Genève, Corodis.
Erwan Keravec + Les Cris de Paris (p. 46) Pour l’ensemble de leurs activités, Les Cris de Paris sont aidés par le Ministère de la Culture - DRAC Île-de-France, ainsi que par la Ville de Paris. Ils sont soutenus par la Fondation Bettencourt Schueller et par Mécénat Musical Société Générale. Les Cris de Paris bénéficient également d’un soutien annuel de la Sacem, de musique nouvelle en liberté et du soutien ponctuel de la Fondation Orange, de l’Onda, de la Spedidam, de l’Adami, du FCM et de l’Institut Français. Ils sont membres de Futurs Composés, de la Fevis, et du Profedim. Ils sont artistes associés de la Fondation Singer-Polignac. Alessandro Bosetti (p. 46)
Composition, électronique et voix Alessandro Bosetti Clarinette Carol Robinson Percussions Alexandre Babel Guitare électrique et shamissen Kenta Nagai
Pale Blue Dot (p. 47)
Texte et mise en scène Etienne Gaudillère Assistant à la mise en scène Arthur Vandepoel Scénographie Bertrand Nodet Création sonore Clément Vercelletto / Chloé Levoy Création lumière Romain de Lagarde Assisté de Florent Jadaud Vidéo Clément Fessy Arrangement musical Benoit Charron Costumes Marion Aeschlimann/ Bertrand Nodet Maquillages Julie Laborde Avec Marion Aeschlimann, Anne de Boissy, Gilles Chabrier, Benoit Charron, Yann Lheureux, Stéphane Naigeon, Rémi Rauzier, Loic Rescanière,
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Claudius Pan, Lucas Delesvaux et Etienne Gaudillère Production Compagnie Y Coproduction NTH8/Nouveau Théâtre du 8e, Lyon Avec le soutien de la DRAC Auvergne - Rhône-Alpes
Mystery Magnet (p. 48)
Créé et joué par Wietse Tanghe, Sofie Durnez, Kristof Coenen, Miet Warlop, Christian Bakalov, Laura Vanborm, Ian Gyselinck Remplacements Harold Henning, Seppe Cosyns, Seppe Bayens, Ondrej Vidlar, Artimis Stavridi et Fernando Belfiore Musique Stefaan Van Leuven et Stephan De Waele Remerciements Nicolas Provost, Danai Annesiadou et Pol Heyvaert
Minimalist Dream House Quartet (p. 49)
Pianos Katia et Marielle Labèque Guitare Bryce Dessner Guitare et électronique David Chalmin Son Guillaume Loubère
Olivia Grandville et Zuihô Daiko (p. 52) Social Welfare Organization Nankouairinkai Chorégraphie Olivia Grandville Danseur Aurélien Desclozeaux
Birdie (p. 53)
Un spectacle de l’Agrupación Señor Serrano Création Àlex Serrano, Pau Palacios et Ferran Dordal Performance Àlex Serrano, Pau Palacios et David Muñiz Voix Simone Milsdochter Design d’illumination et programmation vidéo Alberto Barberá Design de son et bande sonore Roger Costa Vendrell Création des vidéos Vicenç Viaplana Maquettes Saray Ledesma et Nuria Manzano Costumes Nuria Manzano Assistante de production Marta Baran Conseillère scientifique Irene Lapuente / La Mandarina de Newton Conseiller du projet Víctor Molina Management et diffusion Art Republic Remerciement à José Palazón pour la cession de l’image utilisée dans le spectacle Production Grec 2016 Festival de Barcelona, la Agrupación Señor Serrano, la Fabrique de Théâtre – Services des Arts de la Scène de la Province de Hainaut, Festival Terrassa Noves Tendències, Monty Kultuurfaktorij et Festival Konfrontacje Teatralne Avec le soutien de Bureau Cultural de l’Ambassade d’Espagne à Bruxelles, Département de Cultura de la Generalitat de Catalunya, Centre International de Formation en Arts du Spectacle de Bruxelles, Instituto Nacional de las Artes Escénicas y la Música (INAEM), Institut Ramon Llull Sponsor des miniatures d’animaux Safari LTD
Sébastien Roux & l’Ensemble Dedalus (p. 55)
Guitare Didier Aschour Alto Cyprien Busolini Basson Dafne Vicente Sandoval Trompette Christian Pruvost Violon Sivlia Tarozzi Violoncelle Deborah Walker Clarinette Laurent Bruttin Composition, électronique et diffusion Sébastien Roux
Rule of Three (p. 56)
De Jan Martens Avec Steven Michel, Julien Josse, Courtney May Robertson et/ou Dan Mussett Musique et exécution Nah Avec des histoires courtes de Lydia Davis © Denise Shannon Literary Agency, Inc. Costume Valérie Hellebaut Conception Lumière Jan Fedinger Dramaturge Greet Van Poeck Répétitrice Anne-Lise Brevers Production Grip Coproduction Desingel Campus International des Arts, Théâtre de La Ville, Paris avec le Festival d’Automne à Paris, Le Gymnase CDCN, Roubaix et Tanzhaus NRW Avec le soutien de Stuk Kunstencentrum et Grand Théâtre Avec l’aide financière du gouvernement flamand et de la ville d’Anvers
Remerciements Marc Vanrunxt et Anne-Lise Brevers Avec des nouvelles de Lydia Davis : Écrire et Poils de chien du recueil Histoire Réversible (trad. Anna Rabinovitch, Christian Bourgois Éditeur, Paris, 2016) - Et soudain la peur du recueil Kafka aux Fourneaux (trad. Marie-Odile FortierMasek, Phébus, Paris, 2009)
Bois Impériaux (p. 57-58)
Texte Pauline Peyrade Conception et écriture du projet Das Plateau (Jacques Albert, Céleste Germe, Maëlys Ricordeau, Jacob Stambach) Mise en scène Céleste Germe Dramaturgie Jacques Albert Composition musicale et direction du travail sonore Jacob Stambach Avec Antonio Buil, Maxime Gorbatchevsky, Maëlys Ricordeau Voix Daniel Delabesse et Benjamin Dussud Scénographie James Brandily Création lumières Sébastien Lefèvre Création photographique et vidéo Flavie Trichet-Lespagnol Création lumières vidéos Robin Kobrynski Assistante à la mise en scène Naïma PerlotLhuillier Production Das Plateau Coproduction et résidence POCHE /GVE (Suisse), Espace culturel Boris Vian Les Ulis, La Comédie de Reims - CDN Avec l’aide à la production de la DRAC Île-de-France, ce texte a reçu l’aide à la création du Centre National du Théâtre Avec le soutien du CENTQUATRE-PARIS Das Plateau est artiste associé au Carreau du Temple et à la Comédie de Reims
Ion (p. 59)
Concept & chorégraphie Christos Papadopoulos Dramaturgie Tassos Koukoutas Musique Coti K Lumières Tasos Palaioroutas Costumes Angelos Mentis Scenographie Evangelia Therianou 1ère assistante à la chorégraphie Katerina Spyropoulou 2e assistant à la chorégraphie Ioanna Antonarou Danseurs Maria Bregianni, Nontas Damopoulos, Nanti Gogoulou, Amalia Kosma, Hara Kotsali, Giorgos Kotsifakis, Dimitra Mertzani, Efthymis Moschopoulos, Ioanna Paraskevopoulou, Alexis Tsiamoglou Produit par Onassis Cultural Centre-Athens Avec le soutien de la Fondation d’entreprise Hermès dans le cadre du New Settings programme Coproduction Théâtre de la Ville-Paris, le lieu unique, scène nationale de Nantes Partenaire Dublin Dance Festival
Rob (p. 60-61)
Texte Efthymis Filippou Metteur en scène Dimitris Karantzas Son Dimitris Kamarotos Conseiller dramaturgique Theodora Kapralou Scénographie Cleo Boboti Costumes Ioanna Tsami Mouvement Tasos Karahalios lumières Alekos Anastasiou Assistant à la mise en scène Geli Kalabaka, Avec Konstantinos Avarikiotis, Giannis Klinis, Christos Loulis, Vasilis Magouliotis, Angeliki Papoulia, Elina Rizou, Evi Saoulidou, Michalis Sarantis, Stavroula Siamou, Maria Skoula Produit par Onassis Cultural Centre-Athens
Zad Moultaka (p. 62)
Lyra Sokratis Sinopoulos Yali tanbur Evgenios Voulgaris Ney Harris Lambrakis Kanum Stefanos Dorbarakis Santuri Vangelis Pashalidis Percussions Claudio Bettinelli Violes de gambe Andréas Linos, François Joubert-Caillet Direction Zad Moultaka Coproduction Onassis Cultural Centre-Athens / L’Arsenal de Metz / Mezwej - association art moderne
Crowd (p. 63) Conception, chorégraphie et scénographie Gisèle Vienne Assistée de Anja Röttgerkamp et Nuria Guiu Sagarra Musique Underground Resistance, KTL, Vapour Space, DJ Rolando, Drexciya, The Martian, Choice, Jeff
Mills, Peter Rehberg, Manuel Göttsching, Sun Electric et Global Communication Mixage, montage & sélection des musiques Peter Rehberg Conception de la diffusion du son Stephen O’Malley Ingénieur son Adrien Michel Lumière Patrick Riou Dramaturgie Gisèle Vienne et Dennis Cooper Interprétation Philip Berlin, Marine Chesnais, Kerstin Daley-Baradel, Sylvain Decloitre, Sophie Demeyer, Vincent Dupuy, Massimo Fusco, Rémi Hollant, Oskar Landström, Theo Livesey, Louise Perming, Katia Petrowick, Jonathan Schatz, Henrietta Wallberg et Tyra Wigg Costumes Gisèle Vienne en collaboration avec Camille Queval et les interprètes Remerciements à Margret Sara Guðjónsdóttir et Louise Bentkowski Production et diffusion Alma Office Production déléguée DACM Coproduction Nanterre-Amandiers, centre dramatique national / Maillon, Théâtre de Strasbourg - Scène européenne / Wiener Festwochen / manège, scène nationale - Reims / Théâtre national de Bretagne, direction Arthur Nauzyciel / Centre Dramatique National Orléans/Loiret/Centre / La Filature, Scène nationale - Mulhouse / BIT Teatergarasjen, Bergen Soutien CCN2 – Centre Chorégraphique national de Grenoble // CND Centre national de la danse La Compagnie Gisèle Vienne est conventionnée par le Ministère de la culture – DRAC Grand Est, la Région Grand Est et la Ville de Strasbourg. La compagnie reçoit le soutien régulier de l’Institut Français pour ses tournées à l’étranger. Gisèle Vienne est artiste associée à Nanterre-Amandiers CDN et au Théâtre National de Bretagne, Direction Arthur Nauzyciel
Ensemble 0 & Aum Grand Ensemble (p. 64)
Basson Sophie Bernado Alto Cyprien Busolini Piano Melaine Dalibert Fender rodhes, synthétiseur Jozef Dumoulin Violoncelle Céline Flamen Percussion Stéphane Garin Voix Ellen Giacone Clarinette basse Jean-Brice Godet Vibraphone Amélie Grould Violon Tomoko Katsura saxophones, direction artistique Julien Pontvianne Trompette Christian Pruvost Orchestration, conseil artistique Joël Merah Une commande du lieu unique dans le cadre du festival Variations 2019
Zaï zaï zaï zaï (p. 66)
Mise en scène Paul Moulin Adaptation Maïa Sandoz Création sonore Christophe Danvin Spectacle pour 8 comédiens avec, en alternance, Élisa Bourreau, Maxime Coggio, Christophe Danvin, Aymeric Demarigny, Blanche Gardin, Adèle Haenel, Cyrille Labbé, Paul Moulin, Emmanuel Noblet, Maïa Sandoz et Aurélie Verillon collaboration artistique Maïa Sandoz création lumière Emmanuel Noblet scénographie et costumes Paul Moulin prise de son, montage, mixage Jean-François Domingues Production Théâtre de L’Argument Coproduction Théâtre de Rungis, Fontenay en Scènes - Fontenay-sous-Bois Avec le soutien de la SPEDIDAM
Radio On (Where Dreams Go to Die) (p. 67) D’après la pièce À deux heures du matin, Falk Richter, (éd. de l’Arche, trad. Anne Monfort) Écriture, mise en scène, création son, textes additionnels Guillaume Bariou Création lumière Willy Cessa Avec Sofian Jouini, Sophie Merceron, Nicolas Sansier Réalisateur, monteur Karim Bouheudjeur Production Biche Prod Diffusion Plus Plus Prod Partenaires le lieu unique, scène nationale de Nantes – La Paperie / Cnar, Angers – Théâtre ONYX, Saint Herblain – Les ateliers du Grand T, Nantes Soutiens DRAC Pays de la Loire, Région Pays de la Loire, Département de Loire Atlantique, Ville de Nantes Cécile McLorin Salvant & Sullivan Fortner (p. 68) Voix Cécile McLorin Salvant Piano Sullivan Fortner
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NOTES
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crédits photographiques • David Chalmin : © IS • Olivia Grandville : DR • Un printemps athénien : © Nicolas Mastoras • Variations à l’Île d’Yeu : DR • Partenaires internationaux : Katja Novitskova, Photo © Tõnu Tunnel • Philip Glass : © Fernando Aceves • Zakir Hussain : © Jim McGuire • Un autre Orient : © JH Vidal • Keren Ann & Quatuor Debussy : © Christophe Abramowitz • Kaija Saariaho : DR • sans : © Srdan Mihic • Tous des oiseaux : © Simon Gosselin • Rêve et Folie : © Pascal Victor • Arvo Pärt : © Kaupo Kikkas • Carla Bley Trio : © Caterina Di Perri • Saga : © Estelle Hanania • Tourista : © Tanguy Malik Bordage • Étienne Daho : © Pari Dukovic • A Love Supreme : © Anne-Van Aerschot • Rencontre Utopik : DR • Le Consort & David Chalmin : © Claude Doaré + DR • Nos Futurs : © Nicolas Boudier • Artefact : © Nicolas Boudier • TO DA BONE : © Laurent Philippe • Borderlines investigation #1 : © Frédéric Ferrer • Dominique A : © Vincent Delerm • La Reprise. Histoire(s) du théâtre (I) : © Michiel Devijver • No Tongues : DR • Chassol : © Alain Sacrez • Cheptel : © Frédéric Desmesure • Dance-Park : © étudiants de l’ENSA Nantes • Ruth Childs : © Mehdi Benkler • Mind Travels : © Francis Mellet • Erwan Keravec : © Pascal Perennec • Alessandro Bosetti : © Pierre Gondard • Pale Blue Dot : © Aurélien Serre • Mystery Magnet : © Jose Caldeira • Minimalist Dream House Quartet : © Brigitte Lacombe • Chilly Gonzales : © M Woerz • Battle OPsession : © Clack - David Gallard • Olivia Grandville et Zuihô Daiko : © Nicolas Joubard • Birdie : © Roger Costa Vendrell • Mario Batkovic : © Patrick Principe • Sébastien Roux & l’Ensemble Dedalus : DR • Rule of Three : © Phile Deprez • Bois Impériaux : © Samuel Rubio • Ion : © Elina Giounanli • Rob : © Andreas Simopoulos • Zad Moultaka : © Catherine Peillon • Crowd : © Estelle Hanania • Aum Grand Ensemble & Ensemble 0 : DR / © Remi Angeli • Zaï zaï zaï zaï : © François Goize • Radio On (Where Dreams Go to Die) : © Hélène Dahéron • Cécile McLorin Salvant & Sullivan Fortner : © Mark Fitton + DR • Fête extra : © Thomas Bertini • Les rendez-vous du bar : © KGB • Naoya Hatakeyama : © Naoya Hatakeyama • Par-delà l’horizon liquide : Katja Novitskova, Approximation (trail camera night vision and wildebeests). 2018, Digital print on aluminium, acrylic glass and cut-out display, Courtesy of the artist and Art Museum of Estonia, Photo © Tõnu Tunnel • Tomorrows : Liam Young, Tomorrow’s Storeys, 2017. Video still • Richard Mosse : Installation view, Richard Mosse: Incoming, The Curve, Barbican, London, February 15 – April 23, 2017 © Tristan Fewings • le lieu unique : © Martin Argyroglo, restaurant © Caroline Bigret, hammam © Gino Maccarinelli, Grenier du siècle © KGB •
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le lieu unique, scène nationale de nantes, est subventionnée par la ville de Nantes, le ministère de la culture et de la Communication – Drac des Pays de la Loire, le Conseil régional des Pays de la Loire et le conseil départmental de Loire-Atlantique. 2