REVUE DE PRESSE
NATIONAL
Jeudi 21 juin 2018
LILLE A L’HEURE CUBAINE
La capitale des Flandres accueille des oeuvres d’artistes de Reynier Leyva Novo, alias Chino, supprime, lui, la présence du l’île et présente un reportage historique de Marc Riboud de leader des photos officielles. Ne reste que la foule, la révolution 1963. rendue au peuple. Jorge et Larry évoquent, eux, la répression en reconstituant une cellule typique de la Villa Marista à La Havane, 1. Pour un art de la débrouille où sont interrogés les prisonniers. Des propositions éloignées de Soumis à des contraintes politiques et matérielles, le travail des l’idée reçue d’une scène cadenassée par la censure. plasticiens cubains est évidemment loin d’être évident sur leur île. Comment s’exprimer dans un pays dirigé par un parti unique et astreint à un embargo ? Dans le cadre de lille3000, la Gare Saint 3. Pour un moment historique Sauveur, à Lille, présente avec l’exposition Ola Cuba, quelques Le Musée de l’Hospice Comtesse, dans le Vieux-Lille, présente un réponses poétiques et ingénieuses signées d’une trentaine de reportage de Marc Riboud réalisé à La Havane en novembre 1963. jeunes artistes contemporains. Yoan Capote utilise des hame- Le photographe accompagne le journaliste Jean Daniel pour une çons pour représenter la mer, barrière naturelle des habitants, rencontre avec Fidel Castro, un an seulement après la crise des Elizabet Cervino sculpte des figures humaines en terre qu’une missiles avec les Etats-Unis. Pour tuer l’ennui d’un rendez-vous vaporisation d’eau transforme peu à peu en boue (Fango), sou- qui tarde à se concrétilignant ainsi le caractère éphémère et changeant du monde, Os- ser, Riboud flâne dans les valdo Gonzalez crée un monolithe ambré simplement en reliant rues, capte les visages trois structures avec du scotch d’emballage. A Cuba, créativité des travailleurs. Malheurime forcément avec système D. reusement, il n’est pas au côté de Fidel Castro quand celui-ci apprend l’assassinat de JFK à Dallas. Jean Daniel recueille les premières réactions du leader communiste. Ce scoop et les images de Marc Riboud seront publiées dans L’Express du 28 novembre qui fait sa Une sur Bobby Kennedy, «Le prochain Kennedy». L’article s’intitule «Avec Castro à l’heure du crime» 2. Pour la critique du régime La figure de Fidel Castro est omniprésente dans l’ancienne gare de marchandises. Yoan Capote compose le visage du leader Maximo en soudant des milliers de charnières de portes rouillées (ImmaOla Cuba. Lille (Nord). Gare Saint Sauveur, jusqu’au 2 sepnence), symboles de la fermeture de l’île et de son immobilité. tembre. Musée de l’Hospice comtesse, jusqu’au 1 juillet.
Mercredi 13 juin 2018
La série cubaine du photographe Marc Riboud s’expose à Lille dans la cadre de la manifestation “Ola Cuba !” qui célèbre à travers évènements et expositions – dont une à la gare Saint-Sauveur sur la création contemporaine – la culture et l’histoire de l’île.
Quelque chose comme la vie, une vie paisible qui, sans encombre semble-t-il, se passe. Comme un sentiment d’attente dans les rues de La Havane. En voyage à Cuba et accompagné du journaliste Jean Daniel, le photographe de l’agence Magnum Marc Riboud documente en 1963 l’ordinaire et ne dissimule pas sa présence. En témoignent toutes ces personnes qui posent, ces regards évasifs ou perçants qui scrutent la camera. Interrogateurs ou surpris, ils nous prennent à témoin. Quel avenir pour Cuba un an après la crise des missiles engagée avec les Etats-Unis ? Un couple s’enlace, une ouvrier pose sa tête sur son bras, un dactylo en sueur, une horde de femmes et puis, cette jeune milicienne lunaire, accoudée à un bureau dans une petite baraque précaire. Rien
d’extraordinaire, vraiment. Une atmosphère humide et expectative, qui épouse ou parfois contraste avec l’assurance et la fougue du gardien des lieux, Fidel Castro. Marc Riboud a pu le rencontrer dans l’intimité d’une chambre d’hôtel et toute une nuit avec son acolyte Jean Daniel de L’Express. Et cela, quelques heures avant l’assassinat de John Kennedy. A Lille, un fragment d’histoire. Du 5 mai au 1er juillet, musée de l’Hospice Comtesse, rue de la Monnaie. Pour le programme complet de la manifestation «Ola Cuba!» à Lille, c’est ici.
Cette bande de skateurs alignés sur le Malecón à La Havane brosse un portrait très actuel de la jeunesse cubaine. Présenté en partie à l’exposition « Ola Cuba ! » de la Gare Saint Sauveur, le travail du photojournaliste Nicola Lo Calzo questionne également au musée de l’Hospice Comtesse, la liberté d’expression et ses pratiques dans la Cuba contemporaine. Des clichés inédits mis en perspective de la série mythique du grand photographe français Marc Riboud réalisée en 1963.
Sur l’ensemble des photos sur Cuba de Nicola Lo Calzo, présentées dans l’exposition de l’Hospice Comtesse à Lille, celle de ce groupe de skateurs prise en 2015 semble isolée. Nicola Lo Calzo explique : « Mes photos naissent de rencontres jamais préméditées. J’ai pris ce cliché sur le Malecón, le célèbre front de mer de La Havane où se rassemblent les jeunes le soir pour faire la fête, la journée pour faire du sport. J’ai hésité avant d’intégrer cette photo à la fin du livre Regla à l’origine de l’exposition. Pour moi, ce groupe représente une jeunesse cubaine tournée vers les États-Unis, qui cherche et trouve de nouveaux modèles de reconnaissance sociale, en dépassant celui proposé par la Révolution ». À 39 ans, quand il ne travaille pas pour le New Yorker, le New York Times, ou encore Le Monde, le photojournaliste s’est engagé dans un ambitieux projet sur les pratiques identitaires dans les sociétés postcoloniales en lien avec la mémoire de la traite négrière et de l’esclavage. Une démarche réfléchie qui donne à chacune de ses photos une valeur de témoignage historique inestimable. Intitulé Cham, ce projet rassemble différentes séries en Afrique, en Amérique et dans les Caraïbes. Le photographe réalise quatre voyages à Cuba entre 2015 et 2016, dont un au moment de l’enterrement de Fidel Castro. Lorsque la procession funéraire emmène les cendres de l’ancien « père de la révolution » de Santiago à La Havane, sur un parcours long de 900 kilomètres retraçant le trajet emprunté après la victoire en 1959, il capte dans le cortège la mise en scène orchestrée au millimètre et la force spontanée et émotionnelle de l’évènement. Les sentiments contradictoires de la foule suspendue entre inquiétude et espoir traversent ces images. Cette série, présentée à la Gare Saint Sauveur, introduit l’exposition « Regla » de l’Hospice Comtesse. Car si « Regla » est le nom d’un port en périphérie de La Havane, c’est aussi le mot qui signifie « ordre » et désigne par métonymie le régime, tout en évoquant les « règles » qui définissent des pratiques religieuses afro-cubaines anciennes attirant aujourd’hui de nombreux jeunes.
Nicola Lo Calzo précise : « Dans la photographie, tel Édouard Glissant, je revendique le droit à l’opacité. Je ne cherche pas à donner des réponses, je pose des questions et je n’ai pas la prétention de tout comprendre. La pensée occidentale exige souvent que tout soit transparent. Au contraire, pour saisir la complexité du monde, il faut respecter cette part des réalités qui échappe et s’oppose au désir de compréhension absolue. Mon projet Cham, dont « Regla » est le chapitre cubain, cherche à rendre compte de la complexité des héritages de l’esclavage colonial, ses résistances et ses abolitions. C’est une révolte contre l’oubli et l’occultation de la mémoire en Europe et dans les sociétés postcoloniales. » Inspiré par les grands penseurs du colonialisme comme Édouard Glissant, James Baldwin, Achille Mbembe ou Frantz Fanon, Nicola Lo Calzo puise ses références aussi bien dans la littérature, que la peinture ou le cinéma, convoquant les photographes Lisette Model, Diane Arbus et Malick Sidibé, aux côtés de Piero della Francesca, Pasolini et Fellini. Le cachet artistique de ses images pose des énigmes, révèle sans dévoiler les faces cachées, microcosmes de liberté et de résistance. Interdit par le pouvoir, le hip hop occupe une place particulière. La jeunesse cubaine s’approprie un modèle culturel américain pour construire un espace de contestation et de liberté d’expression à l’intérieur du système castriste. Le photographe reste transparent sur sa démarche documentaire par une scénographie qui propose aussi des photos non retenues, montrant en amont tout le travail de sélection, comme une photo de ces mêmes skateurs sur le monument de Máximo Gómez, autre lieu emblématique du Malecón. En prenant possession de toute la largeur de la rue sur la photo finalement choisie, la détermination s’amplifie. Nicola Lo Calzo rappelle : « Ces jeunes n’ont pas de contestation politique : ils revendiquent plutôt une manière d’exister qui ne respecte pas le cliché cubain. Il y a dix ans, s’afficher en tant que skateur était inimaginable. C’est encore perçu comme une forme de subversion de l’espace public. » Derrière ces skateurs arborant les attributs d’une contestation tournée vers l’Amérique, toute la force de cette photo se joue dans les regards, dans le défi lancé à l’avenir et l’affirmation de la liberté. « L’identité du regard n’existe que dans la relation à l’autre » résume le photographe. Ola Cuba ! Musée de l’Hospice Comtesse Du 5 mai 2018 au 1 juillet 2018 Musée de l’Hospice Comtesse www.lille.fr Ola Cuba ! Gare Saint Sauveur Du 19 avril 2018 au 2 septembre 2018 Gare Saint Sauveur • Boulevard Jean-Baptiste Lebas • 59800 Lille www.lille3000.eu
Culture&Savoirs
20 l’Humanité Mardi 5 juin 2018
Mardi 5 juin 2018
artS PlaStiQueS
« Ola Cuba », les arts plastiques en vedette
Tous les moyens d’expression artistique existent dans l’île des Caraïbes, où une jeune génération de plasticiens, désinhibés et reconnus sur la scène internationale, a débarqué dans la capitale des Flandres, invitée par Lille 3000.
C
Lille (Nord), envoyée spéciale. ’est peu de dire que, depuis quelques semaines, Lille vit au rythme de Cuba. À l’initiative de Lille 3000, des expositions géantissimes se sont installées à la gare Saint-Sauveur et au musée de l’hospice Comtesse. Une trentaine d’artistes, dont certains ont produit sur place, ont donc débarqué, avec leur créativité débordante, dans la capitale des Flandres. Et ni une ni deux, inspirés par la professeure activiste Tania Bruguera, ils ont fait valdinguer les idées reçues sur les problématiques agitant les esprits cubains. Du coup, la presse locale affiche sa surprise face à une créativité si peu cadenassée. Car si cette génération d’artistes, découverte grâce à la galerie Continua, lors de la Biennale de Venise 2017, par la jeune commissaire de l’exposition, Justine Weulersse, a le plus souvent choisi de rester à Cuba, d’y vivre et d’y créer, il ne faudrait pas croire que, dépourvue de sens critique, elle s’est couchée devant le régime.
Des artistes nés lors de la « période spéciale »
La situation est plus complexe. Et s’il est une censure qui frappe les esprits, c’est le poids de la censure économique. Nés entre 1967 et 1988, ces jeunes pousses artistiques se sont formées lorsque l’embargo américain frappant cruellement l’île, et l’effondrement de l’URSS ayant entraîné l’abandon de son aide, Fidel Castro avait décrété une « période spéciale », laquelle annonçait une pénurie touchant jusqu’aux produits de première nécessité. Un peintre explique sa période bleue par le manque d’autres teintes. Les sculpteurs ont recours aux matériaux les plus pauvres, du bois le moins cher peint en rouge à la terre travaillée qui, soumise à brumisation, se décompose en boue des origines. Bref, l’artiste doit avant tout triompher des contraintes et il arrive que cela donne plus de sens à son projet ! Il en est ainsi de la représentation d’une mer sinistre, genre rideau de fer ou tombeau, au moyen de milliers d’hameçons et de clous, par Yoan Capote. Quant à sa très charismatique figure inachevée de
Milicienne de garde dans le quartier de Vedado, à la Havane, de Marc riboud. Marc Riboud
Fidel Castro, c’est sa longue collecte du matériau utilisé qui éclaire l’œuvre : faite de vieilles charnières de portes usagées immobilisées par soudure, elles ont été recueillies auprès de particuliers et d’institutions auxquels le plasticien a fourni, en échange, des charnières neuves importées. Une histoire bien cubaine ! Autre œuvre frappante, la vidéo d’Adrian Mélis. Devant la caméra, il soumet son père, qu’il a mis a nu, à un flot de questions déstabilisantes sur ce que la situation de Cuba remet en cause de ses convictions castristes et de sa vie. Ainsi interpellé, le père, terrassé, est impuissant à formuler des réponses. Son visage parle pour lui et c’est terrible ! Un seul artiste étranger, le photographe italien Nicola Lo Calzo, participe à cette exposition avec son reportage sur le par-
cours du convoi funéraire transportant les cendres de Fidel Castro selon l’itinéraire pris par lui, en 1959, alors qu’il venait de renverser la dictature.
Marc Riboud, Fidel Castro, Jean-Daniel et la chambre d’hôtel
Au musée de l’hospice Comtesse, où on est accueilli par une image de Fidel Castro prise en 1994 par Gérard Rancinan, en bord de mer, face aux États-Unis, comme un défi, de nombreuses cimaises sont réservées à l’enquête inédite de Nicola Lo Calzo sur les religions et sociétés secrètes aux racines africaines auxquelles adhèrent les Cubains ordinaires. Enfin, clou de ce périple cubain, le regard de Marc Riboud sur l’Île. En ce mois de novembre 1963, sa photo de rue est luxuriante,
hyper sensuelle, presque musicale. On le sent séduit par la mixité, la langueur, la fluidité de circulation des corps. Il parvient aussi à entrer dans les usines. Suit son incroyable scoop, très réputé, sur Fidel débarquant dans la chambre d’hôtel de Jean Daniel, futur directeur du Nouvel Observateur, qui vient de rencontrer J.F. Kennedy à la Maison-Blanche. La planchecontact de ces moments, d’autant plus historiques que JFK sera assassiné le lendemain à Dallas, nous renseigne sur l’incroyable expressivité de Castro… Magali Jauffret
Entrée gratuite. Jusqu’au 1 juillet au musée de l’hospice Comtesse et jusqu’au 2 septembre à la gare Saint-Sauveur, à Lille. er
Avril - mai - juin 2018
Entre ouverture progressive HW OD ÀQ GHV DQQpHV &DVWUR OD SOXV grande île des Antilles est DXMRXUG·KXL HQ SOHLQH PXWDWLRQ Cette transition suscite une vive attention du monde politique, pFRQRPLTXH HW FXOWXUHO  OD lumière de ces perspectives, OLOOH RUJDQLVH GX $YULO DX 6HSWHPEUH XQ pYpQHPHQW GpGLp j OD FXOWXUH FXEDLQH j /LOOH
FIGER L’INSTANT
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Maison & Jardin magazine Mars 2018 67
LOCAL
Samedi 30 juin 2018
Mardi 19 Juin 2018
Vendredi 18 mai 2018
Vendredi 18 mai 2018
Loisirs exposition « Ola cuba ! » : la suite à l’Hospice Comtesse LiLLe.
Vos sortie du week-e
Cuba est à l’honneur cette année, avec Lille 3000. Après l’inauguration de l’exposition « Ola Cuba ! » à Saint-Sauveur s’ouvre une seconde partie à l’Hospice Comtesse. Dans le cadre de la saison culturelle 2018 de Lille 3000 dédiée à Cuba, une exposition de photographies est installée à l’Hospice Comtesse de Lille, en ce moment et jusqu’au dimanche 1er juillet. Une occasion de retracer des pans de l’histoire du pays et de ses habitants, au travers du regard de deux professionnels de l’image.
et une bonté qu’on ne peut pas oublier au moment où le jugement de l’histoire est sévère avec le régime castriste.
(©Guide des sorties gratuites)
« Le peuple de Cuba est là »
Démarrage en fanfare Après un démarrage en fanfare à la gare Saint-Sauveur où 35 œuvres d’artistes contemporains cubains ont déjà vues par 49 000 visiteurs en dix jours (selon le décompte peut être un peu généreux, mais déjà dépassé fait par Martine Aubry), la folie Cuba se répand dans Lille. Une cinquantaine de boutiques présentent les photos de voyage des Lillois, et on se dit qu’évolution des techniques oblige, la photographie est bien cet art moyen dont parlait Bourdieu, de mieux en mieux maîtrisé.
Deux expositions en une L’hospice Comtesse présente - dans la clarté d’un été qui s’impose doucement - deux expositions photographiques de premier plan. Celle de Marc Riboud, qui photographie le Cuba de 1963 dans la jeunesse de sa révolution, quand l’insouciance et la croyance en
Visitez le Domaine des g
Le photographe italien Nicola lo Calzo suit le cortège funéraire de Fidel Castro. (©Sylvie Payet)
la création d’un homme nouveau sont encore fortes. La ville est encore belle, les gens y sont amoureux, tendres, confiants, les voitures américaines sont encore rutilantes. Cuba attire tous les regards. Sont présentées aussi les photos historiques d’une nuit complète passée dans une chambre d’hôtel entre Jean
Daniel et Fidel Castro, la veille de l’assassinat de Kennedy. Pour être historiques, ces photos déjà présentées au festival Visa pour l’image de Perpignan il y a près d’un an, diffusent une émotion forte, celle d’un leader politique tout à sa passion de transformer son pays et le monde. Il l’exprime par de grands gestes
En introduction, mais en couleur à l’univers noir et blanc de Marc Riboud, se trouvent présentées une série de photos de Nicolas lo Cazo, la regla : le Cuba d’aujourd’hui toujours empli de ses traditions ancestrales, coloniales, ses croyances propres, ses églises. Une espèce d’envers du décor qui a perduré pendant toutes les décennies de la révolution. En contrepoint avec SaintSauveur, vous trouverez une présentation de la série Caravana : au moment où la dépouille du Lider Maximo refait le chemin de la conquête du pouvoir, l’ensemble de la population est sortie. Beaucoup expriment leur admiration. Tous attendent. « Le peuple de Cuba est là », écrit le photographe. Après 58 ans d’un gouvernement à parti unique, ils n’ont guère eu le choix que d’attendre à attendre. Jean-Michel Stievenard ■ Exposition visible jusqu’au dimanche 1er juillet 2018 à l’Hospice Comtesse de Lille (32, rue de la Monnaie). Ouvert le lundi de 14 h à 18 h et du mercredi au dimanche de 10 à 18 h. Entrée libre.
▲Bon Plan Profitez d’une entrée o pour le Domaine des grott Han avec le guide Un été les Hauts-de-France et Bel disponible gratuitemen le site : les-sorties-gratui Vous pourrez y visiter la g de Han en suivant la r souterraine, mise en lum sous un tout nouvel écla et vous aventurer dans le animalier où une vingtaine pèces d’animaux (ours, b loups…) évoluent en lib
Le retour à Lille
Des rencontres autour d tous les dimanches à Lil
Danse. Les dimanches
LiLLe.
Farouchement peintres !
Depuis le mardi 15 mai et jusqu’au vendredi 15 juin, découvrez les œuvres de six peintres réunies dans une exposition au Centre social du Faubourg de Béthune à Lille, intitulée Farouchement peintre. Au travers d’une passion commune, ces artistes vivant aux quatre coins du monde présentent des influences, styles et techniques très variés. Jusqu’au bout du pinceau Peintres, Oscar Lloveras, Christian Mar-
Six artistes présentent leurs œuvres dans cette exposition, dont Vincent Vallois, créateur de celle-ci. (©DR)
dis et soirées tango. En couples dans la cour de sont prévues à d’autres e le programme de mai et Plusieurs rencontres s 20 et 27 mai, de 19 h à son à Lille) – entrée à 2 les dimanches du mois s horaires, même lieu, mê ■ Suivez les actualités argentin.fr/lille.
Bellewaer complet d
Mercredi 16 mai 2018
Exposition « Ola Cuba ! » : la suite à l’Hospice Comtesse Cuba est à l’honneur cette année à Lille (Nord), avec Lille 3000. Après l’inauguration de l’exposition «Ola Cuba !» à Saint-Sauveur s’ouvre une seconde partie à l’Hospice Comtesse.
Lille – Culture. Dans le cadre de la saison culturelle 2018 de Lille 3000 dédiée à Cuba, une exposition de photographies est installée à l’Hospice Comtesse de Lille (Nord), en ce moment et jusqu’au dimanche 1er juillet 2018. Une occasion de retracer des pans de l’histoire du pays et de ses habitants, au travers du regard de deux professionnels de l’image. DéMArrAgE EN fANfArE Après un démarrage en fanfare à la gare Saint-Sauveur où 35 œuvres d’artistes contemporains cubains ont déjà vues par 49 000 visiteurs en dix jours (selon le décompte peut être un peu généreux, mais déjà dépassé fait par Martine Aubry), la folie Cuba se répand dans Lille. Une cinquantaine de boutiques présentent les photos de voyage des Lillois, et on se dit qu’évolution des techniques oblige, la photographie est bien cet art moyen dont parlait Bourdieu, de mieux en mieux maîtrisé. DEUx ExpOSitiONS EN UNE L’hospice Comtesse présente – dans la clarté d’un été qui s’impose doucement – deux expositions photographiques de premier plan. Celle de Marc riboud, qui photographie le Cuba de 1963 dans la jeunesse de sa révolution, quand l’insouciance et la croyance en la création d’un homme nouveau sont encore fortes. La ville est encore belle, les gens y sont amoureux, tendres, confiants, les voitures américaines sont encore rutilantes. Cuba attire tous les regards. Sont présentées aussi les photos historiques d’une nuit complète passée dans une
chambre d’hôtel entre Jean Daniel et fidel Castro, la veille de l’assassinat de Kennedy. pour être historiques, ces photos déjà présentées au festival Visa pour l’image de perpignan il y a près d’un an, diffusent une émotion forte, celle d’un leader politique tout à sa passion de transformer son pays et le monde. il l’exprime par de grands gestes et une bonté qu’on ne peut pas oublier au moment où le jugement de l’histoire est sévère avec le régime castriste. « LE pEUpLE DE CUBA ESt Là » En introduction, mais en couleur à l’univers noir et blanc de Marc riboud, se trouvent présentées une série de photos de Nicolas lo Cazo, la regla : le Cuba d’aujourd’hui toujours empli de ses traditions ancestrales, coloniales, ses croyances propres, ses églises. Une espèce d’envers du décor qui a perduré pendant toutes les décennies de la révolution. En contrepoint avec Saint-Sauveur, vous trouverez une présentation de la série Caravana : au moment où la dépouille du Lider Maximo refait le chemin de la conquête du pouvoir, l’ensemble de la population est sortie. Beaucoup expriment leur admiration. tous attendent. « Le peuple de Cuba est là », écrit le photographe. Après 58 ans d’un gouvernement à parti unique, ils n’ont guère eu le choix que d’attendre à attendre. Jean-Michel Stievenard
Jeudi 10 mai 2018
Lundi 7 mai 2018
Hello ! Me revoilà ici pour vous présenter la deuxième partie de l’exposition Ola Cuba ! fraichement installée au musée de l’Hospice Comtesse, en plein coeur du vieux-lille. J’ai eu la chance de pouvoir assister au vernissage de l’exposition et comme je vous ai partagé la semaine dernière les photos des oeuvres exposées à la Gare Saint Sauveur, je poursuis aujourd’hui avec les photos de cette seconde exposition. Axée en totalité sur la photographie (à l’exception de 3 trois objets exposés), nous découvrons le travail sur Cuba de deux grands photographes: Marc Riboud et Nicola Lo Calzo. Sont exposées ici, des clichés d’une grande rareté de Fidel Castro, et des images incroyablement vivantes et colorées de Cuba au travers de ses habitants et ses traditions. Je vous laisse découvrir les images ci-dessous de cette exposition et j’espère que cela vous plaira. Je vous dis à très bientôt sur le blog ou sur instagram ;)
Samedi 5 mai 2018
Mercredi 2 mai 2018
Vendredi 27 avril 2018
un été chaud à saint-sauveur, avec « Ola Cuba ! » LiLLe.
Depuis le week-end dernier et jusqu’au 2 septembre, la gare Saint-Sauveur va vibrer au rythme des îles, avec « Ola Cuba ! ». On vous présente cette nouvelle saison portée par Lille 3 000, qui présente les œuvres d’une trentaine d’artistes. Lille 3 000 continue son exploration des villes et des pays résilients, ceux où on relève la tête, avec sa saison culturelle intitulée « Ola Cuba ! ». Cette nouvelle exposition présentée à la gare Saint-Sauveur explore plusieurs aspects de la vitalité de la création plastique en présentant les œuvres de 35 artistes.
Créativité insulaire On s’étonne de découvrir comment, dans un pays que l’on croyait cadenassé, une telle créativité a pu s’exprimer. Comment Yoan Capote, cet artiste qui a fait importer un container de charnières neuves, produit introuvable dans le pays soumis à embargo, a pu les échanger contre des charnières usagées qui portent le poids de leur histoire et deviennent la matière première d’un buste monumental du Lider Maximo. Fidel Castro, dans toute sa force. Parmi plusieurs vidéos on peut y voir, The New man and my father. Adrian Melis, l’artiste interroge son père en plan serré et lui pose des questions qui restent sans réponse sur le sens de son engagement, le sens de sa vie, le sens du régime. Le père reste impavide-
ment muet, se gratte le nez, se touche l’oreille, les cheveux et ne répond rien, comme s’il ne savait quoi répondre. Seul moment de communication : quand son fils réalisateur lui demande de lui verser un peu de rhum, et on les devine boire silencieusement leur verre, en méditant sur ce qui est devenu indicible. Martine Aubry préfère disserter sur une autre œuvre de Yoan Capote Isla : l’île et ses 170 kilomètres d’océan seulement qui la séparent de la Floride et qui apparaissent tellement infranchissables que l’artiste la figure en hameçons dans lesquels les candidats à l’exil ne peuvent qu’être attrapés. Dès le jour du vernissage, le public lillois souvent très jeune s’est rué sur ce qui va être, à coup sûr, un événement majeur de l’été !
Des photos à l’Hospice Comtesse La saison se poursuit à l’hospice Comtesse du 5 mai au 1 er juillet par une exposition des photographies du photographe italien Nicola Lo Calzo sur l’envers du décor cubain pendant que Marc Riboud montre les photographies d’un extraordinaire dialogue entre Fidel
LiLLe-Wazemmes.
Ce jeudi 19 avril, jour de vernissage, la gare Saint-Sauveur et son prolongement - le parc Lebas - sont redevenus le centre de la vie collective métropolitain. À droite : Yoan Capote Imanence, une œuvre qui accueille le visiteur et donne le ton de l’exposition.
Castro et le journaliste français Jean Daniel dans une chambre d’hôtel de la Havane. Une nuit complète, quelques heures avant l’assassinat de Kennedy qui bouleverse le monde. Jean-Michel Stievenard
■ « Ola Cuba », exposition installée en ce moment et jusqu’au 2 septembre 2018 à la gare Saint-Sauveur de Lille (boulevard Jean-Baptiste Lebas), du mercredi au dimanche de 12 h à 19 h.
une Louche d’Or à gagner
er
Ce mardi 1 mai, découvrez le festival international de la soupe à Wazemmes. À découvrir : des concerts, des ateliers, des spectacles et un concours de cuisine ! Créé par l’association Attacafa en 2001, en collaboration avec des habitants du quartier de Wazemmes, ce festival gratuit propose aux Nordistes de se rassembler autour du plat le plus mondialement répandu… la soupe !
10 h à 18 h. Entrée libre également.
Contre-enquête aux ateliers Jouret
Jeu.
Menez l’enquête, pour découvrir le coupable ce samedi. (©Ville de Roubaix)
Samedi 28 avril de 14 h à 18 h, un jeu est organisé à Roubaix, au sein des Ateliers Jouret : « Contre-enquête : portrait inachevé ».
Du mali aux Caraïbes Au programme, des artistes étonnants, des moments de partage, mais surtout la découverte de nouvelles saveurs venues du monde entier. L’organisation promet « un voyage insolite du Mali aux îles de Caraïbes, du Brésil au Bénin, de Toulouse à Bruxelles, avec des sons du passé, du présent ET du futur ! » De nombreux groupes seront sur la scène de la Maison Folie Wazemmes, 70 rue des Sarrazins. Des cours de samba sont même prévus place d’Oujda
Entrée gratuite, ouvert tous les jours fériés. Autre partie de l’exposition à découvrir à l’Hospice Comtesse, au 32 rue de la monnaie, ouvert le lundi de 14 à 18 h et du mercredi au dimanche de
L’histoire Passez un moment convivial autour de cette célébration de la soupe ! (©Attacafa)
entre 15 h et 18 h !
La Louche d’or en jeu En 2017, Julien et Bertille avaient remporté la fameuse louche avec leur « Modjo vert » ! Cette année encore, le trophée
sera très convoité par les amateurs de potage qui devront faire goûter leur soupe au jury, présidé par un invité de marque, Laurent Petit, chef deux étoiles. Pour participer au concours culinaire ou être bénévole, il suf-
fit de remplir le formulaire sur lalouchedor.com. Olympe Bonnet ■ Plus d’informations sur contact@attacafa.com ou au 03 20 31 55 31.
Un meurtre a été commis aux Ateliers Jouret ! Plusieurs personnalités de la vie culturelle sont suspectées ! Qui est l’assassin et pourquoi ? À vous de mener l’enquête avec cette visite décalée qui vous entraînera autour du Fil de Brique, et vous permettra de redécouvrir patrimoine et culture tout en
vous amusant ! ■ Tarif : 8 €/6,50 € (ambassadeurs, étudiants, demandeurs d’emploi, groupes de plus de 3 personnes). Rendez-vous : Ateliers Jouret, 13, rue de l’Hospice à Roubaix, le samedi 28 avril à partir de 14 h. Offre spéciale ! Une place achetée = 1, place offerte en réservant uniquement par téléphone. Billetterie en ligne : weezevent.com/ contre-enquete-portraitinacheve
Jeudi 26 avril 2018
Un été chaud à la gare SaintSauveur, avec « Ola Cuba ! »
Depuis son inauguration le jeudi 19 avril et jusqu’au dimanche 2 septembre 2018, la gare Saint-Sauveur de Lille (Nord) vibre au rythme des îles, avec « Ola Cuba ! ». Lille Actu vous présente cette nouvelle saison culturelle portée par Lille 3 000, qui présente les œuvres de 35 artistes.
de communication : quand son fils réalisateur lui demande de lui verser un peu de rhum, et on les devine boire silencieusement leur verre, en méditant sur ce qui est devenu indicible.
Martine Aubry préfère disserter sur une autre œuvre de Yoan Capote Isla : l’île et ses 170 kilomètres d’océan seulement qui la séparent de la Floride et qui apparaissent tellement infranchissables Créativité insulaire On s’étonne de découvrir comment, dans un pays que l’on croyait que l’artiste la figure en hameçons dans lesquels les candidats à cadenassé, une telle créativité a pu s’exprimer. Comment Yoan l’exil ne peuvent qu’être attrapés. Capote, cet artiste qui a fait importer un container de charnières neuves, produit introuvable dans le pays soumis à embargo, a pu Dès le jour du vernissage, le public lillois souvent très jeune s’est les échanger contre des charnières usagées qui portent le poids de rué sur ce qui va être, à coup sûr, un événement majeur de l’été ! leur histoire et deviennent la matière première d’un buste monumental du Lider Maximo. Fidel Castro, dans toute sa force. Des photos à l’hospiCe Comtesse La saison se poursuit à l’hospice Comtesse du 5 mai au 1er juillet Parmi plusieurs vidéos on peut y voir, The New man and my father. par une exposition des photographies du photographe italien NicoAdrian Melis, l’artiste interroge son père en plan serré et lui pose la Lo Calzo sur l’envers du décor cubain pendant que Marc Riboud des questions qui restent sans réponse sur le sens de son enga- montre les photographies d’un extraordinaire dialogue entre Fidel gement, le sens de sa vie, le sens du régime. Le père reste impa- Castro et le journaliste français Jean Daniel dans une chambre videment muet, se gratte le nez, se touche l’oreille, les cheveux et d’hôtel de la Havane. Une nuit complète, quelques heures avant ne répond rien, comme s’il ne savait quoi répondre. Seul moment l’assassinat de Kennedy qui bouleverse le monde.
Vendredi 20 avril 2018
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