L'incontournable magazine N°13

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Publication Les Sons Étranges - ISSN 2268-6886 Dépôt légal à parution

Direction de la publication Direction de la rédaction Philippe Deschemin Nous contacter contact@lincontournable-magazine.fr

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Design graphique Studio Cosmos

Couverture Évidence, Thomas Monin. © Ludovic Combe Horizons, Arts Nature : du 13 juin au 27 Septembre 2015 en Sancy (63).

Contribution Julie Dubout, Christophe Ramain, Hugues Berard, Alejandra Adeikalam, Charles Babeuf, Charlotte Hébert, Étienne Rousseau, Maxime Ronget. L'incontournable Magazine est une marque déposée. Toute reproduction ou représentation totale ou partielle des textes et des créations graphiques est interdite.

intro Les nouvelles du monde libre — 6 Les nouvelles du marché de l'art — 14

Voyage & découverte Cracovie — 16 Prague — 20 Hong Kong — 24

Théâtre L'Espace 44 — 28 La Scène sur Saône — 30

Philosophie Normand Baillargeon — 32

littérature Le Cafard Hérétique — 36

art Catherine Mainguy — 40 Éric Lacombe — 42

N° 13 Mai / JUIN 2015 musique Spirito — 46 Satellite Jockey — 48 Schlaasss — 49 Seyssuel'Fest — 50

savoir Le CNAM — 52

Extras Sélection incontournable — 54 Jeux — 57 Le saviez-vous ? — 58 Cadeaux — 60

lincontournable-magazine.fr


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Les Nouvelles du monde libre

© Eurostar

Cae. Cae. (de Cæruleum : bleu en latin) est une marque de vêtements créée par Emma Berger et Mathilde Sothier, qui puise son inspiration dans l'uniforme de travail. À l'instar du jean, qui a su dépasser ses origines industrielles, les deux créatrices réinventent le bleu de travail, l'émancipent de sa condition ouvrière pour lui permettre d'arpenter les rues, fièrement.

Devenez Lyondonien ! Vous pouvez désormais vous rendre en train à Londres directement depuis la gare de Lyon Part-Dieu. L'aller-retour de centre-ville à centre-ville vous est proposé depuis le 1er mai par Eurostar pour le plus grand bonheur des city breakers. eurostar.fr

Cae store - Passage Thiaffait, Lyon 1 cae-store.com

Et HOP ! Les entités Hop ! et Air France se regroupent pour proposer une offre unifiée avec des prix plus qu'attractifs sur les vols court et moyen-courrier. Prenant appui notamment sur leur hub principal qu'est l'aéroport de Lyon-Saint-Exupéry, de nombreux vols à destination des grandes villes françaises et à l'étranger sont désormais disponibles. hop.com

Super Eros Le festival Super Eros revient pour sa 5e édition au Croiseur à Lyon et fait la part belle à différentes propositions artistiques. Entre performances, exposition photo, danse et théâtre, venez célébrer l'érotisme sous toutes ses formes. Les 28 et 29 mai - Le Croiseur, Lyon 7 lecroiseur.fr

© ATR / Pierre Barthe

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Spirito Les Chœurs et Solistes Lyon ainsi que le Chœur Britten, réunis sous l'entité Spirito, vous proposent plusieurs rendez-vous ce printemps. Vous pourrez retrouver ces deux ensembles vocaux aux Archives de Lyon pour les présentations publiques : Ouïe le jeudi, les 7 mai et 12 juin à 19h00. Le Chœur Britten vous invite à Saint-Germain-au-Mont-d'Or (69) au Domaine des Hautannes, le dimanche 28 juin à 15h00 pour une après-midi en compagnie de Berlioz, Debussy, Bach… spirito.co

Libres Regards La 6e édition du festival Libres Regards propose une belle programmation culturelle qui mêle concerts, pièces de théâtre, rencontres, expositions autour des questions de genre. Du 2 au 17 mai - Région Franche-Comté festivallibresregards.com


Les Nouvelles du monde libre

© Babel bulle - École maternelle Peguy

Festival Acordanse

Jazz aux Frontières à Montgenèvre La 6e édition du festival Jazz aux Frontières se déroulera évidemment à cheval entre l'Italie et la France, dans la belle ville de Montgenèvre. Cette année encore vous découvrirez les étoiles montantes comme les stars confirmées du jazz. Les premiers noms ont été dévoilés : Érik Truffaz, Jacky Terrasson et le duo révélation des Grammy Awards : Ilaria Graziano & Francesco Forni.

Du Hip-Hop aux danses grecques en passant par la danse contemporaine et les danses urbaines, Acordanse nous invite à prendre de la hauteur pour une exploration chorégraphique. Au programme, des battles mais aussi quatre spectacles dont le Pockemon Crew et Babel Bulle, monté en partenariat avec la Maison de la Danse. Les 1er et 2 juillet - Place Latarjet, Lyon 8

Du 29 juillet au 1er août - Montgenèvre (05), à 3h de Lyon montgenevre.com

Fêtes Escales

URDLA : La langue du Chat

La programmation du festival vénissian s'étoffe et propose quatre soirées de concerts : chanson française, culture urbaine et danse brésilienne sont au programme de cet événement qui chaque année en juillet, se clôt par un pique-nique et un bal républicain pour la fête nationale.

Daniel Nadaud et Jean-Claude Silbermann se sont associés pour proposer une exposition qui questionne la langue, la langue-même puisque c'est d'un langage d'images et de techniques qui leur sont propres qu'ils vont couvrir les murs de l'URDLA. Du 16 mai au 17 juillet

Du 11 au 14 juillet - Vénissieux (69) ville-venissieux.fr/fetesescales

URDLA, Villeurbanne (69) urlda.com

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POP à Montréal Le festival POP Montréal entre dans sa 13e édition et nous promet la crème des artistes émergents et renommés du monde entier. La programmation sera dévoilée très prochainement. L'édition de 2014 nous avait fait regretter de ne pas avoir réservé assez vite. Du 16 au 20 septembre - Montréal (QC) popmontreal.com

us à Rende z-vol avec Montréa en aire rt notre pa sat.fr airtr an

© Bruno Amsellem

Le Coq d'Or Les Percussions Claviers de Lyon ont invité Jean Lacornerie à revisiter avec eux le conte de Pouchkine " Le Coq d'Or " créée en 2012 au Théâtre de la Croix Rousse, cette pièce a enchanté les petits et les plus grand et revient en mai dans le cadre exceptionnel du Théâtre de la Renaissance Les 27 et 29 mai - Théâtre de la Renaissance, Oullins (69) theatrelarenaissance.com


Les Nouvelles du monde libre

Musée des Tissus et des Arts décoratifs Le site internet du musée a fait peau neuve il y a quelques temps et le résultat est à la hauteur de l'établissement. En plus de vous tenir informé de l'actualité riche en rencontres et conférences, avec ce nouveau site, il vous est possible de vous immerger dans cette immense collection, l'une des plus importantes du monde, et de vous délecter des notices rédigées par son directeur, Maximilien Durand. mtmad.fr

© Dub FX

Livraisons d'été aux Subsistances ! Rendez-vous le 18 juin aux Subsistances avec une soirée aux sonorités electro métissées : la Verrière accueillera pour la première fois à Lyon Dub FX, Zoufris Maracas et Flechette tandis que la Boulangerie fera office d'after survolté avec Vincent Black & Redrum, Pascal Roeder et le B.S.P Crew… Alors, pour ce 18 juin, qui résistera à l'appel de l'été ? Événement proposé par Les Subsistances, AFX et Axiome - 8 bis Quai Saint-Vincent, Lyon 1 les-subs.com

Bjj Lyon Envie de découvrir le jiu-jitsu brésilien ? Le Bjj Lyon, situé Grande rue de Saint-Clair à Caluire, vous accueille en mai et juin pour un cours d'initiation gratuit. Le jiu-jitsu brésilien est un sport de lutte permettant par diverses techniques de leviers et de clés de venir à bout d'adversaires plus puissants physiquement. C'est un sport complet, efficace et ludique qui vous permettra de gagner en confiance et d'améliorer votre condition physique.

Orchestre de Fourvière Au Grand Temple de Lyon aura lieu le 29 mai un concert symphonique présenté par l'Orchestre de Fourvière autour de l'univers de Tide, un jeu vidéo en développement par un jeune studio lyonnais. L'orchestre propose d'assister à une représentation dirigée par François Rousselot avec un ensemble composé d'une vingtaine de musiciens et accompagné d'un chœur.

bjj.fr

orchestredefourviere.fr

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Laboratoire Arts et Science Le Château de Saint-Priest propose trois rendez-vous annuels intitulés " Laboratoire(s) art-science ". Le temps d'un week-end, spectacle, création et culture scientifique s'entremêlent. La prochaine thématique, " Inventeurs d'aujourd'hui et de demain " posera la question " Qu'est-ce qu'inventer aujourd'hui ? " Les 6 et 7 mai - Saint Priest (69) ville-saint-priest.fr

Les lectures sous l'arbre À 1 000 m d'altitude, entre Auvergne et Rhône-Alpes, toute une semaine de lectures et de rencontres en pleine nature, autour de la poésie contemporaine. Cette année, le festival met à l'honneur les pays des Balkans et les éditions P.O.L. Du 16 au 23 août - Le Chambon-sur-Lignon lectures-sous-larbre.com


Les Nouvelles du monde libre

© Dominique Perron - Ville de Bron

Bron : Rencontres Scientifiques

Printemps d'Europe #8 Le festival met à l'honneur les œuvres artistiques de compagnies venues de toute l'Europe. Le but étant de générer des échanges entre artistes et citoyens et d'engager une interaction entre les cultures. À l'intérieur de ce festival se dessine un village des langues et des cultures du monde. Du 28 avril au 24 mai - Région Rhône-Alpes europeetcies.eu

KERMEZZOO : FESTIVAL D'HUMOUR MUSICAL Une expérience unique et d'un genre complètement nouveau… Kermesse, pour l’expérience collective. Mezzo, pour l’hybridité. Et enfin Zoo, pour le grain de folie ! Avec : Laurent Gerra, Anne Roumanoff, François Morel, Les Franglaises, Les Sea Girls, Chanson Plus, Vérino, Vizorek, Florent Peyre… Du 26 juin au 3 juillet à Romans-sur-Isère (26) ville-romans.com

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La ville durable, sociale et citoyenne est l'enjeu des Rencontres Scientifiques Nationales de Bron. Chaque année, ce rendez-vous prend de l'ampleur et propose des ateliers citoyens qui réunissent les habitants et des chercheurs en résidence afin d'accompagner le public dans leur appropriation de ces grands enjeux sociaux. À noter cette année la présence de l'écrivain Patrick Chamoiseau. Les 4 et 5 juin - Bron (69) ville-bron.fr

TINA? Le centre Charlie Chaplin continue son exploration des grands enjeux sociaux à travers son troisième et dernier temps fort de la saison consacré à la crise, celle qu'on met d'habitude en majuscule. La programmation viendra questionner notre rapport à la société en ces temps difficiles. Les 22 et 23 mai . Centre Charlie Chaplin, Vaulx-en-Velin (69). À noter, le 23 avril à 20h00 : rencontre avec Bérénice Hamidi-Kim, " les arts du spectacles sont-ils révélateurs des enjeux de la crise ? " centrecharliechaplin.com


© Cie Les Mille Chandelles

Tour Passagère Le festival La Tour Passagère promet d'être grandiose. Pour sa 1ère édition l'équipe vous a concocté un programme complètement Baroque et encore plus ! Du théâtre, de la danse, de la musique et du chant dans une tour de bois en plein cœur de la ville. Définitivement le festival incontournable en juin - juillet à Lyon. Du 15 juin au 15 juillet - Square Delfosse, Lyon 2 latourpassagere.com

Everytime I die L'association Lyon Hardcore vous propose, en partenariat avec Freaksound Magazine, l'un des concerts incontournables de cette année, avec la venue à Lyon des Suédois Every Time I die. Leur dernier album en date est une véritable réussite. Pour tous les amateurs de rock puissant et énergique. Le 17 juin - Warm Audio, Décines lyonhardcore.com


Les Nouvelles du marché de l'art

Kunstenfestivaldesarts le Kunstenfestivaldesarts est un festival de création au sein duquel des artistes partagent leur vision personnelle du monde avec des spectateurs prêts à se remettre en question et à élargir leurs champs de perspective. Plus pointu que le Festival d'Avignon, le Kunstenfestivaldesarts propose des œuvres scéniques et plastiques créées par des artistes francophones et néerlandophones dans une vingtaine de théâtres. Du 8 au 30 mai - Bruxelles (BE) kfda.be

Bien Urbain C'est en juin à Besançon qu'aura lieu la 5e édition du festival d'art urbain mêlant fresques gigantesques et installations sonores. Bien Urbain travaille à créer du lien entre les artistes et les bisontins autour des créations et d'un lieu, Chez Urbain, point de rencontre éphémère pendant tout l'été. Du 6 au 21 juin - Besançon (25) bien-urbain.fr

Bêtes d'expo ! L'association Seize Mille présente la 4e édition de Déviation à Besançon. Ce festival d'art contemporain présente une sélection d'artistes dans la ville. Ne manquez pas le Jour du Feu de l'ISBA et l'exposition des artistes Lamarche-Ovize à Toshiba House.

Les musées de la ville de Besançon réunissent leurs forces pour proposer une exposition sur le thème de l'animalité dans l'art. Visible dans plusieurs lieux de la ville, vous y retrouverez des œuvres antiques et contemporaines, notamment certains dessins de Romuald&PJ que nous avions présenté lors de notre exposition à l'École des Beaux-Arts de Besançon.

Du 21 au 24 mai - Besançon (25) seizemille.com

Du 13 juin au 20 septembre besancon.fr

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© Lucy Skaer

Musée Gallo-Romain Il n'est pas commun pour un musée d'archéologie de proposer une exposition en présence de l'artiste. C'est pourtant ce qui se passe en ce moment au Musée gallo-romain de Lyon-Fourvière. L'artiste Lucy Skaer propose des œuvres qui questionnent l'évolution de la forme à travers les époques représentées par le support même de l'œuvre. Sticks and Stones : quand l'archéologie invite l'art contemporain. Jusqu'au 3 janvier 2016 musees-gallo-romains.com

Evidence, Thomas Monin. © Ludovic Combe

Horizons, Arts Nature Chaque été, des oeuvres éphémères et monumentales sont conçues in situ en lien étroit avec le massif sancylien. Parfaitement intégrées à l'immensité des paysages auvergnats, les œuvres prennent toute leur dimension dans ce lieu exceptionnel. Horizons, Arts Nature : du 13 juin au 27 Septembre - en Sancy (63) www.sancy.com


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cracovie Capitale de cœur

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ncienne capitale de la Pologne, centre historique et culturel du pays, Cracovie s'enorgueillit à raison de posséder un patrimoine exceptionnel qui séduit tous les city breakers. L'incontournable Magazine s'est promené dans les rues chargées d'histoire de la principale ville de la Malopolska, cette région au sud-ouest du pays nommée la Petite-Pologne. Détour par la ville de Copernic, Kantor, Milosz et Jean-Paul II.

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Au nord du Wawel, vous pourrez flâner dans l'ancien quartier juif de Kazimierz, visiter les synagogues, voire profiter de la vie nocturne de ce coin branché. Rendez-vous à l'A lchemia pour écouter un concert de rock ou de jazz, tout en sirotant une bière ou mieux, un excellent chocolat chaud. Visitez également le quartier du Rynek, l'hyper-centre de la ville. La place du vieux marché est réputée pour être la plus grande place médiévale d'Europe et accueille chaque année de nombreux concerts en plein air, dès que les beaux jours reviennent. Aux alentours du Rynek, nous vous conseillons de dîner ou de déjeuner dans l'une des " cantines " du centreville, où vous pourrez manger une soupe et une assiette de pierogi contre seulement quelques złoty. Profitez de la journée pour vous rendre dans les nombreux sites exceptionnels que compte Cracovie. Pensez notamment à visiter le Musée d'art contemporain (MOCAK) ou le Musée des Arts décoratifs. Pour ceux qui souhaiteraient sortir de la ville,

a légende raconte que la ville tient son nom du roi Krakus qui aurait terrassé le dragon vivant dans la colline du Wawel. Sur les restes de l'antre de la bête fut bâti le château. Haut lieu de culture et de foi, le château du Wawel fut le symbole de la monarchie polonaise pendant des siècles et, aujourd'hui encore, les saints et les personnalités importantes du pays reposent en sa cathédrale. Au pied des remparts, au bord de la Vistule, les enfants grimpent sur la statue de bronze représentant le dragon et les passants peuvent observer les gerbes de feu qui s'élèvent de la gueule du monstre à intervalles réguliers. Nous ne pouvons pas évoquer Cracovie sans faire référence à l'histoire du XXe siècle et au massacre des populations juives au sein du ghetto de Podgórze. Ce dernier abrite encore l'usine de Schindler, popularisée par La Liste de Schindler, le célèbre film de Spielberg, en partie tourné dans le ghetto. L'usine est désormais un lieu de mémoire qui se visite.

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© Bunkier Café

nombreux sont les bus qui vous conduisent aux alentours : des camps d'Auschwitz-Birkenau aux remarquables mines de Wieliczka et l'église de sel à plus de 100 mètres sous terre. La fin de journée approchant, partez flâner dans le très romantique Planty Park construit sur l'emplacement des fortifications de la vieille ville. Profitez-en pour siroter un verre de vin géorgien à l'heure de l'apéritif ou pour prendre un repas complet au Bunkier Café, au sein même du parc, sous l'immense verrière en métal de style art déco. La ville de Cracovie vit également la nuit. Vous trouverez sans aucun doute votre bonheur dans l'un de ses nombreux night clubs. Les amateurs de jazz pourront profiter d'un concert au très cosy Harris Piano Club ou écouter les derniers DJ à la mode au Prozak 2.0. Si l'ambiance étudiante vous convient davantage, rendez-vous à l'A mbasada Sledzia (  l 'ambassade du hareng ) ou au Bania Luka.

La rédaction vous conseille de profiter du retour des beaux jours pour assister au Festival international du film de Cracovie, véritable institution de la capitale culturelle de la Pologne qui réunit chaque année, depuis 1961, les réalisateurs les plus prestigieux au monde. À ne pas manquer également, la Parade des Dragons, au début du mois de juin dans la vieille ville, qui s'achèvera par un feu d'artifice au bord de la Vistule.

cracovie.travel pologne.travel Par Christophe Ramain

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prague des airs de BohĂŞme

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ls sont nombreux les héros et les artistes à avoir dormi près du lit de la rivière Vltava aux pieds du château des princes de Bohême. Du centre-ville baroque aux quartiers périphériques faits de blocs de béton si soviétiques, nous avons parcouru les rues de Prague, la ville dorée à l'histoire millénaire.

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un paradis pour le touriste en quête de dépaysement, de découvertes culturelles, à seulement une heure de Lyon. Vous prendrez plaisir à flâner dans les rues du centre-ville chargé d'histoire et visiter les nombreux musées et galeries. Nous vous conseillons particulièrement le Musée des Arts décoratifs, le Kampa, le musée Mucha et la collection du fabuleux Veletržní Palác, le musée d'art moderne de la ville. Kafka est sans doute l'auteur praguois le plus connu au monde. Chaque rue de la vieille ville, de Malá Strana ou Josefov nous en apprend un peu plus sur l'auteur de La métamorphose et la ville le lui rend bien. Du buste qui trône au mur de la place qui porte son nom à sa sépulture au sein du cimetière juif, l'auteur a profondément marqué la ville qui lui a dédié un musée. On a en tête Le château, œuvre posthume et inachevée sur l'aliénation de l'individu par la bureaucratie en visitant le Pražský Hrad, la résidence des souverains de Bohême aujourd'hui Résidence officielle du Président de la République. Vous vous rendrez au château en traversant

architecture de la ville de Prague est une allégorie de son histoire, complexe, faite de strates successives qui en font un lieu unique au monde. Ville celte, capitale du Saint-Empire et des Habsbourg elle fut au début du siècle à l'avant-garde de l'art contemporain. Dans la vieille ville se succèdent les immeubles aux dorures baroques, les arabesques et verrières art nouveau. On peut également observer les immeubles d'architecture cubiste comme la Maison à la Vierge Noire ou très contemporaine comme la fameuse Maison qui Danse ou le Zlatý Andel de Jean Nouvel. Les années noires de l'occupation nazie puis soviétique virent l'avènement du printemps de Prague et de la révolution de Velours qui mit au pouvoir Václav Havel. Poète et dramaturge, auteur de la Charte 77 en soutien au groupe de rock The Plastic People of the Universe, l'engagement contre la censure et l'oppression du gouvernement communiste en ont fait un symbole de la volonté de liberté en Europe centrale. La capitale de la République Tchèque est désormais

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le Pont Charles puis Malá Strana et son enchevêtrement de ruelles remplies de boutiques attrape-touristes. Une fois au château visitez la ruelle d'Or, la Zlatá Ulicka, large d'à peine un mètre, elle abrite une série de toutes petites maisons. Ces habitations servaient de résidence aux archers, puis aux pauvres de la ville et selon la légende aux alchimistes de l'Empereur Rodolphe II. Au numéro n° 22 de cette ruelle, Franz Kafka écrivit Un médecin de campagne et sur les lieux de son habitation se dresse actuellement une librairie dans laquelle on retrouve bien évidemment ses œuvres complètes. Pour finir sur une note festive rendez-vous au Chapeau Rouge, un bar-club à la population cosmopolite, à l'image de la ville, dans lequel vous pourrez boire un verre en profitant d'un concert ou d'un set DJ.

czechtourism.com Par Christophe Ramain Photos — Czech Tourism, Shutterstock

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La révolution des parapluies

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émoin de choix de la " révolution des parapluies " à Hong Kong, l'artiste Régis Gonzales accepte de nous accorder un peu de son temps. Cet entretien nous rappelle qu'au-delà de l'abstraction du marché de l'art et du mimétisme technique – qui valent à certains de gagner leurs galons d'artiste –, l'authentique artiste est celui qui est contemporain de son temps, celui dont l'art est " à propos " pour reprendre l'expression de Montaigne.

Quel est ton rapport à Hong Kong? En 2013, j'ai été invité par Amandine Hervey (Mur Nomade) au festival Le French May, afin de participer à une performance quinze jours durant. Il me fallait dessiner, improviser dans l'espace de la galerie Osage, en binôme avec l'artiste Tsang Chui Mei. Depuis, j'expose régulièrement là-bas et y retourne dès que cela m'est possible. Curieusement, à peine mes pieds ont foulé le sol d'Hong Kong que je me suis senti à l'aise, comme chez moi. Cette ville, très propre en surface, reste toutefois suffisamment crade pour évoquer notre pays. On retrouve certaines attitudes très latines chez les hongkongais et l'on en découvre d'autres, incompréhensibles pour les européens. Il faut du

temps pour se tenter à une explication. Comme dans l'art, j'aime les contrastes, or à Hong Kong ils sont à chaque coin de rue. Lorsque je parle de " contraste ", je pense le mot au sens large du terme, qu'il soit sociologique, politique, visuel, architectural, économique, physique, météorologique, qu'il concerne l'espace, la densité etc. Éprouver une telle ville est une expérience très forte de par ses contrastes justement. Je parle également d'épreuve, car la vitesse de la ville t'emporte automatiquement dans cette énergie et cet empressement. Pour un créatif, ces coups d'électricité frénétiques peuvent être positifs. En tout cas je les ressens ainsi, même si cette ville est capable de tuer celui qui oublierait de prendre l'air de temps en temps.

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Étais-tu présent lors des premières manifestations à Hong Kong ? Je suis arrivé le 1er novembre 2014, soit un mois après qu'elles aient commencé. Je me suis rendu, dès le lendemain, sur le site d'Admiralty ( un lieu occupé par la majeure partie des manifestants, permettant de bloquer une importante artère qui mène au centre-ville ) en face du siège du gouvernement. C'était fascinant de me retrouver au milieu d'une dix voies sans la moindre voiture à l'horizon. L'endroit était calme, entouré de buildings reluisants et high-tech, jonché de tentes pour que les manifestants puissent se relayer jour et nuit afin de garder la route. En déclinant les motifs du parapluie et du ruban jaune, les gens se sont mis à créer des


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objets, à peindre, à dessiner, à sculpter. C'était très peace and love voire même candide. Il paraît improbable qu'ils ne se soient pas fait virer plus tôt. En tant que français, pouvons-nous concevoir de planter nos tentes et d'occuper l'avenue des Champs-Elysées dans un élan de protestation ? Et ce pendant des mois ? Je suppose que l'armée aurait été envoyée en moins de deux jours. C'est à partir de là que j'ai cherché à comprendre comment une telle chose était possible. Le soir du 30 novembre, les manifestants d'Admiralty se sont rassemblés avec la ferme intention de prendre la deuxième artère, située derrière le siège du gouvernement. Là, je dois avouer que je n'ai pas rigolé, surtout sans badge de journaliste. Lorsque, d'un coup, tous les manifes-

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tants en masse se mettent à courir dans le même sens, en criant des mots qui appartiennent à une langue que tu ne connais pas, que des parapluies s'ouvrent au loin en guise de protection contre les gaz et que, quelques minutes plus tard, des gens reviennent en suffoquant, tu y es, tu te rends compte soudainement que Hong Kong appartient à la Chine, que la police répond aux ordres du gouvernement et ce sentiment est particulièrement étrange. Je me suis toujours senti aussi libre à Hong Kong que dans n'importe quelle démocratie, sauf que…

Comment les choses ont-elles démarré d'après toi ? Je vais parler de ce que j'ai entendu dire de la bouche des hongkongais, puis j'évoquerai également mon propre sentiment,

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sachant toutefois que je n'étais pas là au tout début. Hong Kong est la ville la plus sûre du monde. La violence est inexistante – sauf entre triades, mais les civils n'y sont pas mêlés – et la police est exemplaire. De fait, ce fut pour moi un choc d'assister à une telle violence quand la police a balancé les gaz lacrymogènes, et ce fût aussi, je crois, un choc pour la communauté internationale. La Chine a flippé et a mal réagi face aux premières vraies manifestations hongkongaises. Elle a voulu stopper net toute revendication par la force, de peur que la révolte étudiante fasse boule de neige dans l'ensemble du pays et ce fût là son erreur. J'ai entendu dire, à de nombreuses reprises, que si la police n'avait pas utilisé la violence, ces rassemblements


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n'auraient jamais duré plus d'une semaine, ce qui est fort probable. Le gouvernement chinois a voulu montrer qui commandait. Seulement, les hongkongais ne sont pas Chinois. Seule la ville d'Hong Kong est chinoise et c'est là le nœud du problème. Hong Kong est une ancienne colonie britannique. Or, toute colonie rencontre ce même problème de crise identitaire. Au-delà d'une envie de démocratie et de suffrage universel, j'ai davantage ressenti la revendication d'une identité ou de valeurs hongkongaises, nettement différentes de celles des Chinois. De plus, nombre de jeunes partent étudier à l'étranger, dans les pays anglo-saxons, et se sentent forcément en décalage avec la Chine, puisqu'à Hong Kong rien n'entrave la liberté

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d'expression, aucun site internet n'est bloqué, la politique de l'enfant unique n'existe pas… comme chez nous quoi ! Cependant, nous connaissons la fin de l'histoire, il n'y aura pas d'échappatoire possible. HK reviendra à la Chine quoi qu'il advienne.

Depuis, les événements sont bien moins médiatisés. Que se passe-t-il ? Les manifestations se sont terminées dans le calme autour de la mi-décembre. Tout le monde était épuisé, les manifestants comme les anti-occupy – riverains et commerçants soutenus par le gouvernement. La police a fermé les sites au public afin de les nettoyer. Les quelques irréductibles manifestants et leaders, ne voulant pas partir, ont demandé à être

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arrêtés pour aller jusqu'au bout de leurs responsabilités. Ils ont finalement tous été libérés peu de temps après. C'était un moment particulièrement émouvant de voir éclater cette bulle poétique. Je dis " poétique " car je ne crois pas aux révolutions sans guerre ni morts. Toutefois, ils ont essayé. Ces événements ont profondément marqué les gens et probablement le gouvernement. Les Hongkongais sont quelques peu divisés désormais, entre ceux qui disent qu'il n'y a rien à faire et qu'il est donc stupide de protester, et les pro-démocratie qui disent que ce n'est pas parce que l'on sait que l'on va se faire violer qu'il faut écarter les jambes. Que reste-t-il de tout ça ? Des œuvres d'arts préservées qui signent une page de l'histoire hongkongaise


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ainsi que des questions philosophiques et politiques. Ce n'est pas si mal.

Comment cet événement va-t-il impacter ton travail artistique ? Il est trop tôt, je crois, pour que je puisse le savoir. Il y a quelque chose de pur à voir des gens qui créent par nécessité. Se battre sans violence par le biais de l'art est enfantin, évidemment, mais toute la beauté découle de cette naïveté. Lutter contre des moulins à vent, en étant conscient de l'utopie à laquelle on fait face est une position politique qui me plaît et qui paradoxalement me paraît être le signe d'une grande maturité. Cela m'a fait du bien d'assister à cela et m'a probablement permis de me recentrer sur l'essentiel. La création ne devrait

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pas être une chose, mais une nécessité.

As-tu le projet d'exposer tes clichés ? Non, je ne souhaite pas tirer profit de cette révolution. Les photos sont en libre téléchargement sur Facebook. Du moment qu'elles ne sont pas utilisées à des fins commerciales, je préfère qu'elles circulent. J'ai eu l'opportunité de vivre ce moment, je veux simplement le partager avec qui le souhaitera. En revanche, durant les trois mois que j'ai passé là-bas, j'ai commencé une série de photos sans rapport direct avec les manifestations, mais s'intéressant plutôt à la vie dans les grandes villes, à ses contrastes. Il est possible que ces événements aient modifié ma perception du pays. Je pourrai en dire davantage dès que le projet sera

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plus avancé, mais quelques clichés sont déjà publiés sur ma page Facebook dédiée à la photo. Par ailleurs, en fin d'année, je participerai à une exposition de groupe à la Galerie Domi Nostræ.

facebook.com/ RegisGonzalezphotography Entretien — Philippe Deschemin


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espace 44 à la découverte du théâtre contemporain

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erché depuis près de 30 ans dans les pentes de la Croix-Rousse, L'Espace 44 est une véritable institution, un lieu d'expression dont l'impact sur le paysage associatif et culturel de la région est considérable. C'est avec une épée de Damoclès au dessus du crâne, mais avec vaillance, que le théâtre clôture cette saison 14/15. L'occasion pour nous de rencontrer André Sanfratello, le directeur du lieu.

Pourriez-vous dresser un historique du théâtre ? L'Espace 44 est un théâtre de 40 places situé au cœur des pentes de la Croix-Rousse, qui fait partie depuis 2002 du réseau " Scène Découvertes " : réseau de scènes lyonnaises missionnées par la Ville de Lyon, la DRAC Rhône-Alpes et la Région Rhône-Alpes. L'Espace 44 a pour objectif la découverte du théâtre contemporain, l'émergence de nouvelles formes artistiques, l'aide à la création et à la présentation de premières œuvres. C'est en 1980 que nous avons repris le bail d'une ancienne imprimerie désaffectée au 44 de la rue Burdeau. De 1980 à 1986, c'est l'aventure de Lyon Scène, une coopérative de comédiens. En 1986 a lieu la véritable naissance de L'Espace 44, lorsque nous avons fondé avec Daniel Geiger le théâtre. Dès ses débuts, L'Espace 44 affiche une programmation résolument contemporaine ( Les Nonnes d'Eduardo Manet, L'architecte et l'empereur d'Assyrie d'A rrabal, etc. ). Parallèlement à son activité de création, L'Espace 44 ouvre ses portes à d'autres compagnies contemporaines. En 29 ans d'existence, le théâtre est devenu un véritable centre culturel des pentes, accueillant chaque année une vingtaine de compagnies pour donner la parole à de nouveaux auteurs contemporains. La place dédiée à la création de pièces à partir d'œuvres d'auteurs vivants est importante pour vous. Pourquoi ce positionnement ? J'ai toujours été attiré plus par le

théâtre contemporain, plus en phase avec notre société, que par le théâtre classique. Et puis le fait de travailler avec un auteur vivant, de partir d'un texte et de donner vie aux personnages à travers des acteurs, d'imaginer différentes possibilités de mise en scène, tout cela est passionnant.

Quel regard portez-vous sur le théâtre à Lyon et en France ? Il y a un vivier important de jeunes artistes et de compagnies théâtrales. Malheureusement les moyens financiers ne sont plus à la hauteur et mettent en péril bon nombre de petites compagnies et de petits théâtres.

armes en créant leur propres textes ou en montant des textes d'auteurs contemporains. Nous les accompagnons en mettant à leur disposition : un théâtre en ordre de marche avec tout le matériel son et lumière et aussi tout le personnel technique et administratif. Tout cela gratuitement pour les compagnies que nous accueillons sur la base d'un partage de recettes. Il a fallu trois ans pour redresser la situation en supprimant mon poste de directeur salarié.

Que nous propose L'Espace 44 en mai et juin ? Du 5 au 13 mai : nous accueillons une jeune metteur en scène, Soizic de la Chapelle, que je soutiens depuis trois années consécutives. Elle nous propose sa nouvelle création à base d'improvisation L'année dernière le futur du théâtre a été avec son équipe L'Assemblée Nationale. mis en danger, pouvez-vous en parler ? Du 19 au 31 mai : l'Atelier du Vague à Notre réseau " Scène Découvertes " a été l'âme va nous présenter Petit Théâtre créé en 2002 à l'initiative de la Ville de sans importance de Gildas Bourdet . Lyon et de la DRAC Rhône-Alpes. Suite Les jeudi 11 & vendredi 12 juin à la salle au succès rencontré par ce dispositif, la Région a rejoint nos deux partenaires. Ce Paul Garcin : la Compagnie du Voyageur Debout nous présentera son spectacle conventionnement a été régulièrement sans texte à base de pantomime Domino. reconduit jusqu'en 2009 quand la DRAC a souhaité se retirer. Suite à de nombreux Deux représentations exceptionnelles de ce spectacle qui a été joué avec un soutiens, le projet a été reconduit. grand succès dans toute la France. Mais en 2012, la DRAC nous a signifié son retrait définitif, nous mettant particulièrement en péril. Il faut rappeler que ce dispositif répond à une demande espace44.com importante de jeunes artistes qui sortant de grandes écoles professionnalisantes ( Ensatt / Conservatoires / Scène sur Entretien — Philippe Deschemin Saône / Comédie de Saint-Étienne, etc… ) souhaitent faire leurs premières

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La Scène sur Saône les états Généreux

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cole de théâtre lyonnaise, la Scène sur Saône propose depuis 2013 un festival portant le nom sympathique d'États Généreux. Derrière cette mystérieuse appellation se cache un tremplin qui aura lieu du 5 au 8 mai, visant à mettre en avant les jeunes talents de l'école. Pour en savoir un peu plus, nous avons rencontré Jimmy Daumas, comédien et étudiant de troisième année.

Tout d'abord, que sont les États Généreux ? Les États Généreux ont été créés en 2013 par un groupe d'élèves de troisième année de la Scène sur Saône. Notre école ouvre ses portes à l'occasion de ce festival, afin de faire découvrir la formation et les intervenants. Pour ce faire, il est proposé aux élèves et jeunes comédiens de présenter une courte forme théâtrale de leur choix : pièce, création burlesque ou dramatique, etc. Les projets retenus sont présentés sur deux ou trois soirs. Cette année, la troisième édition des États Généreux se déroulera du 5 au 8 mai. Des visites de l'école et du théâtre seront proposées tout au long du festival, mais aussi plusieurs classes ouvertes et stages d'initiation. Nous organiserons également diverses rencontres et discussions en compagnie du personnel de la structure, ainsi qu'avec d'anciens élèves qui pourront ainsi témoigner de l'enseignement reçu, avant d'évoquer leur nouvelle vie professionnelle. Cet événement permet de présenter notre école et de tisser des liens avec les établissements scolaires. Le festival sert également à communiquer quant aux dates d'auditions de l'école, qui auront lieu les 30 mai, 4 et 11 juillet.

Vous présentez des créations vous-même. Pouvez-vous nous en parler ? Il n'est pas obligatoire de présenter quelque chose et nous disposons d'une totale liberté de propositions. C'est pourquoi les élèves souhaitant participer doivent être totalement autonomes dans le jeu, la mise en scène et l'écriture parfois. Des espaces de travail sont aménagés afin de faciliter l'avancement des projets. Les formes proposées ne doivent pas dépasser 30 à 40 minutes de représentation. Cette année, le panel de créations compte des pièces d'auteurs dramatiques et contemporains, du clown, du burlesque, des formes déambulatoires et deux jeux de rôles.

une grande chance pour nous et nous le savons. C'est pourquoi les spectacles présentés sont toujours fantastiques, car nous y mettons toutes nos tripes !

Avez-vous d'autres projets ? Je termine ma formation en juin. Avec certaines personnes de ma promotion, nous avons créé une compagnie qui s'appelle La Fabrique Abrupte. Cette dernière nous permettra de jouer les spectacles que nous avons déjà créés lors des États Généreux l'an passé ou en vue de la prochaine édition, mais également ceux du Frako Festival – festival de théâtre burlesque et clownesque – qui se sont déroulés au Croiseur du 17 au 25 avril. La Fabrique Abrupte aura également pour objectif la création de nouveaux Avez-vous prévu de faire vivre ces spectacles. Cette compagnie est pour créations après les États Généreux ? nous la suite logique de notre formation Oui ! Ces créations ont pour but d'être reprises plus tard, dans le milieu profes- à la Scène sur Saône et nous la consisionnel, d'où cette exigence de constituer dérons comme un premier pas dans le milieu professionnel, d'autant que, grâce un dossier. Les États Généreux peuvent à ces festivals, nous possédons d'ores servir de tremplin pour les élèves, de et déjà des spectacles à faire tourner. laboratoire, chacun d'entre eux ayant l'opportunité de tester un spectacle. Il est également possible de présenter une lecture, un extrait, etc. Avoir l'opportulecroiseur.fr nité de dévoiler un spectacle en chantier, de tester, d'expérimenter dans une salle de spectacle est une occasion rare. C'est Entretien — Christophe Ramain

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Normand Baillargeon Une histoire philosophique de la pĂŠdagogie 32


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ormand Baillargeon est essayiste et professeur à la faculté des sciences de l'éducation de l'Université du Québec à Montréal, il vient de publier un ouvrage consacré à l'éducation. Particularité de l'œuvre : aborder la question sur le champ philosophique et historique. Le résultat est fascinant et nous permet de comprendre l'évolution de nos sociétés où cette thématique est souvent un enjeu politique. N'oublions pas que l'éducation possède un ministère à son nom dans quasiment tous les pays du monde.

Comment est née l'idée de ce livre ? Elle est d'abord née du constat qu'au Québec, du moins, il existe une immense et déplorable perte mémorielle concernant la philosophie de l'éducation, la pédagogie et en un mot tous ces théoriciens et praticiens du passé : Pestalozzi, Fröbel, Comenius, Herbart et d'innombrables autres. Cette perte mémorielle me semblait et me semble, en elle-même, déplorable. Mais j'ai aussi la conviction que ce riche passé est susceptible d'éclairer des enjeux et des débats actuels, et cela a également joué un rôle dans ma décision d'écrire ce livre. J'ajouterais pour finir ce constat, que j'ai fait à quelques reprises, que l'oubli ou la méconnaissance de ce passé se paie parfois d'un prix fort quand nous commettons des erreurs qui ont été autrefois faites et corrigées. Aborder l'éducation d'un point de vue philosophique est plutôt inédit. Pour quelle raison et qu'est-ce que cela apporte de plus ? Le concept d'éducation est vaste et riche, mais il est aussi un de ces

concepts que les philosophes décrivent comme, " essentiellement contestés ". Cela signifie qu'il est possible d'en défendre des conceptions raisonnables, plausibles, mais aussi divergentes, voire profondément divergentes. Le livre propose de déployer les différentes conceptions historiques de l'éducation qu'il expose comme reposant sur des positions normatives sur le plan de la connaissance — de sa nature, de sa valeur, de sa origine ; sur le plan de la conception de l'être humain que l'on désire former ; et enfin sur celui de la conception de la société à laquelle il est destiné à s'insérer. En un mot, mon modèle d'exposition est qu'une théorie de l'éducation, ce que dans le livre je nomme une pédagogie en m'inspirant de Durkheim, repose sur une épistémologie, sur une anthropologie et sur une politique normative. Une telle pédagogie est cohérente et riche à proportion de la qualité de cette triple articulation. Elle est aussi discutable en fonction d'elle. D'où l'importance de mettre à jour, d'examiner et d'évaluer ces positions fondationnelles.

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Dans ce premier volet, vous abordez la question de l'éducation depuis Platon jusqu'à John Dewey. Pouvez-vous présenter brièvement les plus importantes évolutions du rapport de l'homme à la question de l'éducation ? Cette idée d'une pédagogie nait en Grèce, à la faveur de circonstances historiques et intellectuelles très favorables, que je décris — l'idée d'areté, l'avènement du logos, puis de la sophistique amenant une réflexion sur la nature de la paideia que Platon fait aboutir en offrant, pour la première fois, une vision de ce qu'est l'éducation, une vision qu'on appellera libérale puisqu'elle entend, en permettant d'accéder à des savoirs, faire sortir de l'opinion, des préjugés et de l'ignorance. Quiconque connaît l'A llégorie de la caverne, comprend, en partie, ce que Platon met de l'avant. Ce modèle libéral se révèlera très robuste et des modifications à ses positions philosophiques, épistémologiques et anthropologiques permettront longtemps, voire jusqu'à ce jour diront certains, d'en préserver la substance. Rousseau est celui à qui il reviendra d'opérer un véritable changement de


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paradigme : l'éducation, suggère-t-il, doit préserver une nature humaine corrompue par l'entrée en civilisation, et cette perspective change tout. Je consacre de longs passages à cette œuvre étonnante et singulière, qui nous influence encore aujourd'hui et pas seulement en éducation : on entend distinctement la voix Rousseau quand on parle d'écologie, de simplicité volontaire et de bien d'autres sujets encore. Dewey est le troisième grand moment de cette histoire philosophique de la pédagogie : une épistémologie nouvelle, instrumentaliste, rencontre alors un idéal politique démocratique que Dewey sent menacé et qu'il désire protéger et nourrir par l'éducation dite progressiste qu'il met de l'avant.

Est-ce que nous pouvons utiliser la phrase " Société, dis-moi comment tu éduques et je te dirai qui tu es " ? L'éducation qu'on pratique dans une société, du préscolaire, là où il existe, jusqu'à l'université, nous en dit en effet beaucoup sur la société qui l'abrite, sur ce qu'elle juge digne d'être transmis, sur le type de personne qu'elle souhaite former, sur l'idéal de société juste qui l'anime. Par exemple, pour ce qui est de l'université, la liberté qui lui est accordée, la possibilité d'incarner et de nourrir les valeurs internes qui sont les siennes, comme la recherche désintéressée de la vérité, tout cela nous donne un assez bon indice du degré de développement d'une civilisation. Quelles seront les grandes thématiques abordées dans le tome 2, et quelle est la date de sortie prévue ? La période contemporaine est celle des incertitudes et des vacillements. Une théorie de l'éducation est aujourd'hui à construire, incorporant notamment les profondes et souvent bienvenues modifications survenues à notre

conception de l'être humain ( grâce au féminisme par exemple ) ; tenant compte des rapports inédits et à évaluer avec soin de l'éducation au politique ( à travers par exemple le multiculturalisme, le fait du pluralisme ou encore ce réductionnisme économique dont les théories du capital humain sont l'indice ) ; et considérant enfin les questionnements quant à la nature et la valeur du savoir, dont on aura une idée en pensant au postmodernisme et aux relativismes épistémologiques. En bout de piste, la question de l'éducation nous renvoie encore à cette exigence de définir quel type de personne nous voulons former, pour quel type de société et par quels moyens — en particulier par quels savoirs. Une insistance particulière sera apportée dans ce deuxième tome à ce que conjointement les sciences cognitives et la recherche empirique crédible nous ont appris depuis un siècle environ et qui est incontournable pour répondre aux questions qui précèdent. L'ouvrage sort à la rentrée.

Vous travaillez sur un roman, un mot là-dessus ? J'ai toujours été très admiratif — et aussi quelque peu envieux je dois le dire — de ce que peuvent accomplir les romanciers et romancières, parmi lesquels je compte plusieurs amis. Je leur ai souvent demandé comment ils s'y prenaient pour accomplir ce qui me semble un exploit : écrire un roman, arriver au terme de ce parcours qui me semble être un long tunnel dont on ne voit pas la fin. Je m'étais promis de m'y essayer un jour. C'est chose faite et je terminerai mon roman cette année, sans savoir s'il aura l'honneur de la publication. Mais l'exercice m'a permis de vérifier certaines des choses que mes amis romanciers m'avaient dites : il faut travailler pour y arriver ; le roman se découvre en y travaillant ; et son écriture est une source de grandes joies. Il m'est

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aussi apparu que ce travail est bien différent de l'écriture d'essais, que je connais bien, et je ressors de l'exercice plus admiratif encore des personnes qui peuvent accomplir un tel exploit. Entretien — Philippe Deschemin

normand baillargeon — Une histoire philosophique de la pédagogie



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le cafard hérétique revue d'expression littéraire

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epuis sa création il y a trois ans, L'incontournable Magazine a eu pour vocation de mettre en avant les acteurs des arts et de la culture, afin de leur permettre de rencontrer leur public. Mais, L'incontournable donne également la parole à ses confrères, maisons d'édition et magazines. Un moyen de montrer que l'entraide est et sera toujours l'un des moteurs du progrès. Dans ce numéro, nous partons à la rencontre de Mike Kasprzak, fondateur d'une maison d'édition dédiée à la littérature.

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auteurs. Espérons que ça dure ! Et que ça progresse encore ! Niveau contenu : je suis vraiment comblé par la qualité du truc ! Grosse satisfaction. Déjà, de très belles découvertes ! C. Von Corda notamment ( du groupe The Von Corda ), Comte Saltykov ( émigré en Russie ), Berriganovitch ( frère québécois ), Gabrielle Jarzynski, Isaiah Ory, Tom Buron ( frère d'armes ). Pas mal d'autres auteurs que je connaissais déjà et qui ont souhaité participer à l'aventure ( Hugo Drillski, Al Denton, Lillian Fornaud, Heptanes Fraxion, Paul Sunderland, etc. ). Et aussi d'autres auteurs, plus " capés ", qui ont également joué le jeu : Régis Clinquart ( Monsieur Clinquart ! ), Léonel Houssam ( ex Andy Vérol ), Marc Bruimaud, Jacques Cauda, Pierre Denan… Pour finir, une très grosse surprise : la participation à ce n° 6 de Mark SaFranko ( publié chez 13e Note ).

tragédies, d'alcool, de perversité et de folie. C'est une littérature débridée. Sans pour autant verser dans le trash à tout prix. Ce n'est pas le but non plus. C'est l'individu qui exprime son incompréhension face au monde, qui résiste à l'absurde et finalement qui essaye de vivre. Malgré tout. Nous y retrouvons donc une espèce de non-conformisme individualiste et une volonté de sortir un peu du nihilisme occidental. Nous sommes à cheval entre le nihilisme et le postnihilisme pour ainsi dire. Un pont tendu vers quelque chose d'autre.

Comment est née l'idée de réaliser cette revue ? Avant de lancer Le Cafard Hérétique, je travaillais déjà sur une autre revue, avec d'autres auteurs, Cohues. Une revue Déjà six numéros, petit bilan ? de littérature alternative, gratuite et Bilan : environ 45 auteurs, 130 numérique. J'étais un peu frustré de ne textes, 600 pages. Beaucoup de pas sortir de version papier aboutie, et je sueur. Un temps dingue passé à lire tous préfère travailler seul. Du coup, j'ai lancé les textes reçus. Pas mal de galères et de cette revue en totale autonomie et sans merdes en tout genre. Finalement, un an Comment décririez-vous Le Cafard ? aucun fonds. L'idée est née de plusieurs après le 1er numéro, beaucoup de fierté Sale et lumineux. Ne nous mentons pas, pour la bestiole, même si le démarrage, à Le Cafard Hérétique n'est pas une revue à réflexions sur le sujet. Des revues, il vrai dire, a été pénible et périlleux. Lâché lire pour se distraire, se changer les idées, en existe beaucoup. Des revues qui publient ce genre de littérature un peu par La Poste, lâché par mon imprimeur. rêver ou s'évader. Ce n'est pas le but. J'ai dû changer deux fois de format et Tout sauf ça même. Ce n'est pas non plus moins. Des revues papier qui publient ce genre de littérature encore moins. de périodicité, contacter des dizaines une revue d'intellectuels qui regardent Et des revues qui reversent des droits d'imprimeurs, le tout dans une urgence le monde de loin en philosophant sur d'auteur, quasiment aucune. Alors voilà, totale. Au final, la bête a mué d'elleun canapé. Nous sommes plutôt dans j'ai décidé de me lancer. Faire du papier, même. De la petite brochure comptant l'auteur qui se fracasse le crâne contre faire une revue pas trop chère, mais 16 pages, agrafée et quasi artisanale, un mur pour faire rentrer un peu de payante, histoire de pouvoir filer un peu nous sommes arrivés à un livre relié, lumière. Comme j'ai l'habitude de le de thunes aux auteurs — ce qui devrait format A5, d'environ 140 pages, avec dire, Le Cafard est une revue pleine de une couverture couleur et une parution guerre, de beauté sale, de larmes de sang être la norme quand même. C'est la fin trimestrielle. Pour le mieux dirons-nous ! et d'amours déchirantes. Des auteurs qui de tout si l'auteur ne touche rien sur une vente, et dans un monde entièrement Niveau ventes : bon, c'est assez mitigé se foutent à poil et qui hurlent comme basé sur le fric, recevoir un petit chèque encore. On m'avait annoncé, au départ, des ivrognes en train de mourir. Le pour une publication, quand on écrit, que c'était une folie de démarrer une Cafard Hérétique, c'est la dialectique c'est un peu comme une délivrance, nouvelle revue, qu'il fallait une armée de des tripes ! Plus précisément, l'idée du comme une pipe dans un moment de Spartacus pour faire bouger un peu le sale et du lumineux correspond bien. milieu éditorial, que ce serait un miracle Nous mettons les mains dans la merde et désespoir. Je suis auteur, donc je sais d'atteindre 100 ventes, et finalement je nous y cherchons un soleil. Beaucoup de de quoi je parle. Aucune contrainte sur ne m'en sors pas si mal. Chaque numéro désespoir ( au sens : abandon de l'espoir ), la forme ( on trouve de véritables ovnis s'est vendu à plus de 100 exemplaires et je de sexualité minable, de désœuvrement, littéraires dans Le Cafard  ). Donc voilà, j'avais mon idée : du sale et lumineux, commence même à faire des chèques aux de perte de repères, de violence, de

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ce que je veux et ne veux pas, je trie les textes que je reçois ( appel à textes permanent et ouvert à tous ). Je compose ensuite mon numéro en fonction de mon humeur, de la couverture, de l'homogénéité voulue, de la météo, de la quantité d'alcool ingérée dans la journée, de tout un tas de choses qui n'ont rien de très rigoureux. Sur le vif en fait. À l'instinct. En tant qu'artiste finalement. Bon le mérite revient quand même principalement aux auteurs et à la qualité de leur texte. Je me permets également de participer à la revue en tant qu'auteur, avec l'édito déjà, et avec mes propres textes. J'ai hésité un moment là-dessus, mais finalement, je me suis dit, quitte à me poser en patron, autant assumer jusqu'au bout et balancer aussi ma un format papier ( car nous ne sommes propre sauce ( petit aparté personnel ). pas encore au " tout numérique " ), et Donc voilà pour les choix éditoriaux. de quoi filer un peu de blé aux auteurs Lecture, tri, composition. Ce qui est pour leur boulot. Rien de bien sorcier le plus laborieux finalement, c'est la au final, mais bordel, si rare ! Me restait première étape. J'ai dû recevoir plus de à trouver un nom à tout ça. Kafka m'a 500 mails depuis la création de la revue soufflé un mot pendant une nuit de ( certains avec des dizaines de textes doute. J'ai pensé à Gregor Samsa et sa métamorphose, cette matérialisation du dedans ), et, j'ai voulu agir en vrai professionnel et lire l'intégralité de ce que l'on dégoût, ce dégoût qu'il provoquait une fois changé en cafard humain. Ce dégoût me proposait. Je me disais : " Merde, tu fais une revue, c'est bien. Tu veux du vif, et cette peine… Je tenais ma bête. J'ai voulu lui ajouter un petit adjectif histoire du percutant, de l'hérétique, c'est bien. Mais bordel, faudrait pas lire trop vite et d'affiner un peu la chose. L'hérétique passer à côté d'un Kafka par exemple ". me semblait parfait ( le Larousse en Finalement je suis assez satisfait de donne la définition suivante : " Qui mes choix et j'espère n'avoir rien raté de professe ou soutient des opinions contraires à celles qui sont généralement merveilleux dans la masse de textes que j'ai reçue ! Un n° 6 dans la lignée des préconsidérées comme vraies ou justes cédents : des textes d'habitués, qui ont dans un groupe déterminé " ). En tant finalement un terrain de jeu pour donner que nietzschéen et prônant l'inversion des valeurs, le Grand Midi, je me suis dit le meilleur d'eux-mêmes, se renouveler, que l'association des deux était parfaite : tenter de nouvelles choses, prendre des risques. Et toujours une brochette de Le Cafard Hérétique. Sale et lumineux. nouveaux auteurs pour apporter un jus nouveau. Au final : de la rage, de la De quelle manière s'effectuent les choix peur de gosse, des doutes, des putes, éditoriaux ? Peux-tu présenter ce n° 6 ? des amours ratées, de l'émancipation C'est assez simple finalement. Étant individuelle, réflexions philosophiques donné que je suis seul à choisir et que sur le terrain, poésie et rédemption. je sais ( plus ou moins ) parfaitement

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Le n° 7 est-il prévu ? Un mot à son sujet ? Si tout va bien, le n° 7 sortira trois mois après le n° 6 ( revue trimestrielle oblige ), et Mark SaFranko nous fera l'honneur d'être une nouvelle fois présent ( si tout se passe bien ). Un mot plutôt sur l'entredeux. Sous réserve que tout fonctionne comme je le souhaite, Le Cafard Hérétique, revue d'expression littéraire, sortira son premier hors-série, sans texte !. Bien qu'ayant annoncé partout que Le Cafard ce n'était que du texte, j'ai décidé, par amour également pour les œuvres graphiques, de détourner un peu le truc, sans revenir sur ce que j'avais annoncé, et de me lancer dans des hors-séries Cafard, en mettant en avant des artistes graphiques : dessinateurs, peintres, photographes, etc. Une revue entièrement littéraire, un hors-série entièrement graphique ! Ça me semble cohérent. Du coup, vers mi-juin, fin juin, vous pourrez trouver le hors-série n° 1 qui sera exclusivement consacré à Éric Demelis, ce dessinateur génial et torturé qui a illustré les couvertures des trois précédents numéros ! A priori, je sortirai un hors-série tous les six mois. Un livre entièrement en couleurs, contenant le plus d'œuvres possibles de l'auteur mis en avant. De quoi faire découvrir également les artistes en dehors des traditionnelles expositions ! Où trouver vos numéros ? La revue n'ayant encore de diffuseur, vous pouvez principalement la trouver sur le site internet ou en commande chez les librairies. Physiquement, deux librairies l'accueillent : Le Bal des Ardents à Lyon et Le Monte en l'A ir à Paris. Un grand merci à L'incontournable Magazine et à Philippe Deschemin pour cet entretien. Longue vie aux cafards !

lecafardheretique.fr Entretien — Philippe Deschemin


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Catherine Mainguy L'instant

Citizen 5 — 120 x 120 cm.

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ituée en bas de la montée de la Grande-Côte dans le premier arrondissement de Lyon, la Galerie C. Mainguy méritait de s'étaler dans nos pages. Ouverte par l'artiste Catherine Mainguy, il convenait de s'entretenir avec la maîtresse des lieux.

Vous êtes à la fois artiste et galeriste. Est-ce un atout ou un inconvénient ? Je me considère avant tout comme une artiste, accueillant ponctuellement d'autres artistes dans son propre lieu d'expositions. Ce choix, ce parti pris, m'apporte beaucoup en termes d'échanges artistiques et humains. C'est une belle aventure, donc un atout.

Comment vous est venue l'idée d'ouvrir une galerie-atelier ? Il y a huit ans, quand j'ai commencé à me consacrer pleinement à la peinture, je me suis rapidement rendue compte du parcours du combattant en vue de trouver un lieu pour exposer. J'en suis arrivée à la conclusion que l'idéal serait d'ouvrir mon propre lieu de travail et d'expositions ! J'ai ouvert l'Atelier Galerie il y a bientôt sept ans en bas des pentes de la Croix-Rousse. Au départ, la galerie était avant tout un lieu de travail où je présentais mes propres œuvres. Il y a un an environ, j'ai eu l'envie de recevoir d'autres artistes pour dynamiser et enrichir l'endroit, grâce à des expositions plus diverses. J'invite en moyenne trois ou quatre artistes par an, en alternance avec mes expositions personnelles. De quelle manière choisissez-vous les artistes que vous invitez ? Je fonctionne au coup de cœur et surtout je me fie au facteur humain. La plupart du temps, les artistes que j'expose ont été de belles rencontres. Des échanges et un bon feeling me semblent primordiaux.

Votre travail semble être marqué par la notion de flou et évoque la porosité entre le subjectif et l'objectif. Pouvez-vous nous en dire plus ? Je fonctionne beaucoup à l'instinct. Dans mes peintures les plus récentes, je pose un regard sur des scènes de vie quotidienne. J'essaye d'évoquer une certaine fugacité de l'instant, volontairement anonyme car je ne cherche pas à représenter quelqu'un en particulier, mais plutôt le reflet d'une époque ! Cela n'empêche en rien le jugement esthétique subjectif, puisque j'y suis confrontée avec le public.

Je ne considère pas que ces deux procédés différents de diffusion de l'art soient contradictoires. Ils me paraissent plutôt nécessaires : les deux se répondent, s'imbriquent l'un dans l'autre, se confrontent parfois, mais ouvrent le débat et permettent à chacun de se positionner. C'est le propre de l'art : rester ouvert à toutes formes d'expression, qu'elles soient conceptuelles ou plastiques, et à tous modes de diffusion, publics ou privés. Dans chaque domaine, il faut savoir se démener pour que les choses fonctionnent.

Quel regard portez-vous sur le marché de l'art en général ? Je pense que le marché de l'art est vaste et multiple, tant en termes de familles et médiums d'expression, qu'en termes de diffusion, entre les grosses structures et les plus petites, entre les artistes de renommée internationale et ceux au rayonnement local, entre les gros investisseurs et les amateurs d'art. L'important c'est qu'il puisse y avoir de la place pour tout le monde et, de mon point de vue, c'est le cas !

Un mot sur l'artiste qui expose en ce moment, Éric Lacombe ? Le projet d'une exposition avec Éric Lacombe est né de notre rencontre, il y a un an. J'ai eu un vrai coup de cœur, à la fois pour son travail et pour le personnage. Esprit libre et intransigeant, il fait partie de ces artistes qui déclenchent des réactions passionnelles, allant de l'immense admiration au mépris le plus violent. Son univers et sa patte lui sont propres, son talent est indéniable.

Le marché de l'art semble divisé entre l'art d'État ( financé via des subventions colossales ) et l'art indépendant privé ( représenté par les galeries d'art indépendantes ). Ces deux mondes cohabitent sans jamais vraiment se croiser. De facto, l'art d'État devient insipide et se transforme en parc d'attraction, là où l'art indépendant peine à trouver les moyens financiers nécessaires à sa survie. Comment voyez-vous les choses ?

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Exposition du 4 juin au 25 juillet. 130, montée de la Grande Côte, Lyon 1er.

catherine-mainguy.fr Entretien — Philippe Deschemin


Éric Lacombe LES NON-DITS DE L'EXISTENCE

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ctuellement exposé à la Galerie C. Mainguy et ce jusqu'au 13 mai, il nous était impossible de passer à côté de cet artiste incontournable. Parfois, il n'y pas besoin de mots, ils seraient superflus ou inconsistants. Laissons place à l'artiste et à ses œuvres.

Vous êtes autodidacte. Quel regard portez-vous sur les " fabriques à artistes " ? A priori, je n'en pense pas grand-chose. Cela dit, je dois avouer que ces " fabriques " ne me parlent pas, dans la mesure où jamais je n'en ai franchi les portes. Tout n'est alors que suppositions sur ce qu'elles sont. Je suis toutefois admiratif du travail de certains artistes ayant été formés en école d'art. Au départ, aviez-vous déjà le désir d'exposer ou la création en soi était-elle suffisante ? Absolument aucun désir d'exposer. Je souhaitais simplement me faire du bien. Puis, au fil de mes travaux et des retours de mes proches, j'ai tenté de montrer, avec difficulté, mes créations. Après d'autres retours, j'ai commencé à apprécier que des yeux étrangers se posent sur mon travail et m'incitent à poursuivre. Le temps passant, j'arrive aujourd'hui à exposer mon travail assez facilement. Même si je ne suis pas très à l'aise, je passe le cap bien plus rapidement. Cependant, je suis peu bavard quand il s'agit de décrypter ou d'expliquer mon travail. D'ailleurs, je ne le fais jamais. Votre biographie annonce que vous évoluez " au centre d'un univers entre fantasmagorie et thaumaturgie ". Y a-t-il une dimension religieuse dans votre travail ? Pour tout vous avouer, j'ai appris ce que signifie " thaumaturgie " quand cette mini-bio est sortie, en 2011. Je ne suis

Comment s'est passée la connexion avec la Galerie Catherine Mainguy ? La connexion s'est faite grâce à Flo Eymann, un artiste qui exposait son travail dans cette galerie. Nous conversions de temps à autre, puis un jour, je Vous travaillez également sur l'univers comics, suis allé voir son expo. Il avait visibleavec des personnages célèbres, tout en les intégrant avec brio au sein de votre univers. Quelle ment présenté mon travail à Catherine que j'ai rencontré après le vernissage. place ces héros ont-ils dans votre imaginaire ? Elle s'est tout de suite montrée amicale Mon enfance a été bercée et remuée par ces petits personnages que j'affectionne et professionnelle. Je suis ressorti de la galerie avec une expo prévue pour 2015 ! tout particulièrement. Je m'amusais à dessiner des Spider-Man et autres Batman très régulièrement, mais avec grand soin pour qu'ils soient le plus ERICLACOMBE.COM ressemblants possible. Je pense qu'ils m'aidaient à m'échapper du monde réel dans lequel je vivais. Il pouvait tout Entretien — Philippe Deschemin leur arriver, jamais ils ne tombaient… Aujourd'hui, si je me suis relancé dans cette série, c'est par nostalgie et parce qu'ils ont toujours une place importante et spéciale au fond de moi. pas l'auteur de ces mots. Ce que je sais, c'est qu'en aucun cas il est question de religion ou de miracle quelconque. Une spiritualité, certainement.

D'un point de vue technique, pouvez-vous nous parler de votre travail ? Il est difficile d'expliquer une technique que je tente de changer voire d'améliorer tous les jours. Je travaille à l'acrylique pour éviter d'attendre longuement que l'huile sèche. Mon travail est instinctif, je ne reste pas des mois sur la même toile. J'alterne entre dessin et peinture. Cette fréquence me permet de m'exprimer facilement et sans délai. Il est important pour moi de produire.

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SPIRITO voyages pour les oreilles

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es habitués de L'incontournable Magazine connaissent bien les Chœurs & Solistes de Lyon Bernard Têtu, mais nous n'avions pas encore donné la parole aux Chœurs Britten. En effet, les deux ensembles se sont regroupés pour former Spirito. Toutefois, chacun des ensembles conserve son identité, son essence, mais désormais les forces et les talents sont mutualisés. La mutualisation, l'échange et le partage sont parmi les valeurs premières que nous souhaitons promouvoir. Il était donc temps de rencontrer Nicole Corti, qui dirige le Chœur Britten.

Voilà maintenant quelques mois que les deux ensembles ont fusionné. Pouvez-vous nous parler de ce qui a motivé ce rapprochement ? C'est une mutation importante pour nous, car le Chœur Britten avait une toute petite équipe, maintenant, c'est une équipe très élargie qui est au travail auprès des deux ensembles. Ce sont deux dynamiques qui s'additionnent, avec des points de vue différents, complémentaires et convergents sur le rôle d'un ensemble vocal en RhôneAlpes. Bernard Têtu et moi-même nous connaissons depuis très longtemps et nous partageons beaucoup d'idées, comme par exemple le fait qu'un ensemble vocal doit être sur le terrain. L'ancrage en Rhône-Alpes a toujours été une priorité pour les deux ensembles. Bernard et moi avons aussi une vision très proche de la manière d'enseigner la musique. Ce sont nombres de ces d'idées et de ces valeurs qui nous ont conduit à ce rapprochement qui fut naturel. Pouvez-vous nous parler de cet ancrage sur " le terrain " ? Oui, cela a toujours été une priorité pour nous. C'est une composante essentielle de la vie d'un ensemble. Nous avons toujours eu une action en milieu rural

avec l'envie d'amener les publics soit disant moins accessibles dans les lieux accessibles si l'on peut dire. Nous avons toujours joué beaucoup de créations contemporaines dans les campagnes et les villages. Nous sommes allés expliquer à ces publics, considérés difficiles, le répertoire qui se crée aujourd'hui et que l'on avait envie de partager. On se rend compte souvent qu'en fait les barrières n'existent pas. Même lorsqu'on se retrouve face à des publics qui ne se disent pas mélomanes, les choses se passent bien. Le Chœur Britten a toujours eu cette démarche d'aller partout où l'on voulait bien l'entendre et portait l'idée que la musique d'aujourd'hui est avant tout une musique vivante.

En parlant de public considéré difficile, vous intervenez en milieu carcéral à Corbas. On nous a souvent demandé d'intervenir dans le milieu carcéral, j'ai toujours eu des réserves. Je me posais des questions sur mes compétences pour investir ce cadre. J'avais besoin de voir comment et d'où venait la demande car j'ai toujours eu des réticences avec les projets parachutés. Je ne me sentais pas d'aller dans un lieu simplement parce que l'administration le demandait. Je suis allé au festival de Clervaux, où il y a un travail

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d'écriture avec des détenus et dont le résultat est joué au festival. J'ai vraiment apprécié la manière avec laquelle le projet avait été mené. Il n'y avait rien d'infantilisant. C'était d'un haut niveau et il y avait un respect mutuel. Je me suis dit que dans ces conditions je pouvais le faire car tout le monde est tiré vers le haut. Il s'avère que le directeur du centre de détention impliqué dans ce projet m'a signifié qu'il allait être nommé à Corbas. Nous avons travaillé sur le projet un peu plus d'un an et lorsque ce monsieur est arrivé à son nouveau poste, nous avons démarré. Un compositeur a travaillé avec un groupe de femmes volontaires, l'œuvre a été écrite au fur et à mesure. Le but étant qu'elles puissent chanter de manière isolée, sans l'aide des professionnels. Ce fut une expérience très riche pour nous. L'œuvre a été jouée en mars dernier. Ces dames ne pouvaient pas sortir de prison, elles ont enregistré leur partie et le tout a été joué publiquement. Nous continuons l'expérience à Chambéry avec des hommes cette fois.

spirito.co Entretien — Philippe Deschemin


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satellite jockey boostés au tnt

Pouvez-vous retracer en quelques mots votre parcours ? Même si j'ai commencé le projet seul, notre groupe est né à Brest en 2012. Maintenant, nous sommes à Lyon et nous sommes six. Il y a parmi nous un violoniste et un trompettiste, ce qui permet de varier les timbres, de changer de l'habituelle combinaison guitare-basse-batterie-synthé et de bien occuper la scène, ce qui est agréable ! En termes d'enregistrement, nous sommes relativement productifs, notre objectif étant de sortir un disque par an !

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a finale du tremplin des nouveaux talents du TNT Festival approche à grands pas. Elle aura lieu 13 juin à Tarare. Les groupes s'affronteront devant un jury composé de professionnels des musiques actuelles. À la clé, l'enregistrement d'un album dans les studios de l'Hacienda. Rencontre avec les vainqueurs de l'édition 2014, les membres de Satellite Jockey, dont l'album Falling est dans les bacs.

Votre nom évoque la musique psychédélique des années 60. Fait-elle partie de vos influences ? Honnêtement, si je devais n'écouter que des groupes des années 60 jusqu'à la fin de mes jours, cela ne me dérangerait pas ! Toutefois, cette influence est moins prégnante dans le son assez froid et réverbéré de notre nouvel album Falling, même si les 60's restent

une référence essentielle à mes yeux, notamment quant à l'écriture des chansons. Je pense que personne n'a encore réussi à faire mieux que The Zombies, The Beatles et les premiers David Bowie. Pour le prochain album, sur lequel nous sommes déjà en train de travailler, nous allons tenter de nous rapprocher un peu plus d'un son 60's.

Vous avez gagné le tremplin du TNT Festival 2014, quelles ont été les suites ? Cette victoire inespérée nous a vraiment aidés ! Le TNT offrait notamment quinze jours de studio qui nous ont permis d'enregistrer Falling ( sorti le 30 mars ) dans de très bonnes conditions. Le tremplin nous a également aidé pour le pressage de l'album en vinyle. Quoi de prévu pour 2015 ? Un certain nombre de concerts ( infos sur notre site Web ), mais nous allons surtout nous remettre au travail, afin d'enregistrer un nouveau disque d'ici 2016 ! Par ailleurs, quelques clips sont prêts à sortir !

satellitejockey.fr Entretien — Christophe Ramain

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Schlaasss

Insolence & poésie

" Schlaasss ", c'est un nom étrange pour un groupe !? On voulait s'appeler "Sex Pistols" mais c'était déjà pris. Du coup on a regardé comment ça se disait en arménien, et ça se dit " Schlaasss ". Bien foutue la vie non ?

Musicalement, on navigue entre hip-hop, electro avec un côté rock et punk, pouvez-vous nous en dire plus ? On parle de Volvo-core ça ne veut rien dire du tout comme hip-hop et electro et toutes ces définitions. En fait, on voulait faire comme NTM sauf qu'on ne vient pas du neuf-trois et qu'on aime bien les hôtesses de l'air. Les visuels et les textes ont la part belle. On a créé Schlaasss en sortant de l'école du Louvre. Il nous semblait donc évident d'allier littérature et peinture dans un projet de fin d'année. Du coup, voilà Schlaasss. Aujourd'hui, les nouvelles " ligues des moralités " ont le procès facile. Vous n'avez pas peur de vous retrouver aux tribunaux ? Ça fait partie de notre business plan de se farcir un bon procès, de prendre un avocat corse et de marquer des points de street credibility en prenant des poses devant le tribunal. On pensait montrer nos bites également, mais Jim Morrison l'a déjà fait. Un mot sur l'album et la BD à venir ? L'album s'appelle Slaasssch il est le

résultat de quinze années d'introspection. Cet album parle de nous, de notre rapport au monde et de Nirvana. Il a été ciselé au Studio Polycarpe par Tony Tandory et Bonetrips qui, à force de rituels vaudous, ont trouvé la substantifique moelle de notre art. On va tenter de retranscrire toute cette aventure en bande dessinée en faisant une épopée

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un peu dans le genre des Schtroumpfs mais… je crois que c'est déjà pris.

soundcloud.com/schlaasss Entretien — Charlotte Hébert


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Seyssuel'fest

en trois temps

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ette année nous avons vu beaucoup de festivals s'éteindre, un phénomène tragique à la fois structurel et conjoncturel. Toutefois, il convient aussi de regarder du côté des belles nouvelles et ainsi se réjouir de l'existence et de la persistance d'événements culturels comme le Seyssuel 'Fest, qui en est à sa 6e édition. À quelques kilomètres de Lyon, ce festival est à classer au rayon de ceux qui sont en train de monter en force. Cette année les festivités seront étalées sur trois jours, voici une présentation de ce qui vous attend !

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ven. 22 mai — AqME EYES OF VERONA Directors Cut + surprise

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sam. 23 mai

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dim. 24 mai

— Les Hurlements d'Léo La Mine De Rien [H] CHROME

— DARK MOOR Uncolored Wishes Asymmetric Road Now or Never

seyssuelfest.fr

L'Atrium — 38200 Seyssuel 10€ en prévente / 12€ sur place Pass pour les 3 soirs : 25€ Fest'Burgers & bières locales !

Par Étienne Rousseau

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Le cnam

valorisation de la modernité

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rganisme de formation d'excellence, le Conservatoire National des Arts et Métiers est cependant trop méconnu du grand public. Nous avons rencontré Olivier Marion, directeur régional du CNAM en Rhône-Alpes, afin qu'il nous éclaire sur les nombreuses missions de cette institution qui a fêté ses 220 ans l'année dernière.

d'avoir à disposition les bons leviers pour qu'elle se développe. Le CNAM demeure un escalier de la promotion sociale même si l'ascenseur semble bien en panne dans notre société actuelle. Aujourd'hui, cet établissement de formation si singulier est réparti sur l'ensemble du territoire national, mais aussi à l'étranger, et propose des cursus diplômants du bac au bac + 5.

Qu'est-ce que le CNAM ? Il s'agit d'une institution fondée lors de la Révolution française par l'abbé Henri Grégoire. Emprunt de la philosophie des Lumières, son combat visait à rendre universel voire fondamental le droit à la connaissance et à la culture. Il était persuadé qu'en tout homme réside une source de progrès intarissable et qu'il suffit

Quel rapport existe-t-il entre le Musée national des arts et métiers et le Conservatoire ? Le Musée a été fondé dans un but didactique, afin de montrer et de démontrer à nos concitoyens toutes les vertus de la modernité et du progrès technique. L'idée était de permettre aux visiteurs de toucher et de manipuler les machines pour qu'ils prennent conscience du génie en mouvement dans le domaine

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des arts (industriels) et des métiers. Le Conservatoire s'inscrit, depuis sa création, dans cette lignée de valorisation de la modernité et de diffusion de la culture auprès d'un large public.

Le CNAM a une dimension sociale. On pense par exemple au travail que vous réalisez auprès de populations en difficulté. Pouvez-vous nous en dire plus ? Le Conservatoire est un formidable outil républicain visant à faire progresser les compétences, mais aussi une école de l'engagement et du progrès personnel et collectif. Je citerais notamment la VAE et la possibilité que nous offrons de s'instruire tout au long de la vie, avec un catalogue comptant plus de mille formations au total. Sur un volet complémentaire, nous intervenons, accompagnés par des acteurs de terrain, auprès de différentes


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populations qui rencontrent des difficultés sociales ou culturelles d'accès au savoir. A cet égard, nous menons également des actions de plaidoyer autour de nos valeurs " matricielles " de solidarité et de lutte contre toute forme de discrimination, ici comme ailleurs. Nous le faisons au travers d'expositions, de conférences, de débats, etc. Par exemple, nous sommes mobilisés à Lyon autour de la question des femmes afghanes, des Roms et, en ce moment même de la question des réfugiés syriens.

Vous nous avez parlé d'innovation en termes de formation, qu'en est-il ? Que ce soit relativement aux méthodes ou au contenu, oui, nous proposons des cours du soir et de nombreux cours à distance via notre plateforme numérique d'enseignement distant, la 1ère de France ! Ainsi, nous permettons

aux auditeurs isolés géographiquement ou socialement de participer à nos formations. En matière de contenu, nous réfléchissons à créer un cursus d'enseignement professionnel intégrant des modules de langues étrangères en dehors de l'anglais. Par exemple, l'arabe ; l'idée n'est pas de proposer des cours d'arabe littéraire, mais de l'arabe professionnel certifiant ! Les pays arabophones sont de formidables marchés en devenir et il nous semble important de nous positionner afin de reconnaître toute l'utilité de cette langue et de la proposer à certains de nos concitoyens.

Le CNAM est aussi un outil culturel qui propose régulièrement différentes conférences et expositions… Tout à fait, le CNAM propose plusieurs fois par an des conférences ouvertes à tous. En tant qu'héritiers de l'abbé

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Grégoire, nous considérons qu'il est dans nos missions de permettre à des chercheurs, intellectuels et artistes, d'éclairer le débat public sur les grandes questions de société. Récemment, Alain Bauer, professeur au Conservatoire, a assuré une conférence sur la criminologie à Lyon. Nous proposons une exposition sur l'exil des Syriens, ainsi que diverses conférences sur ces thématiques-là. N'hésitez pas à consulter notre site et à vous inscrire à notre newsletter si vous souhaitez en savoir plus.

lecnam-rhonealpes.fr Entretien — Christophe Ramain


S é l e c t io n

in co n to u r n ab l e

Voici notre sélection incontournable, une nourriture pour l'esprit et les sens. Un florilège de bonnes choses à lire, à écouter et à voir. Une sélection pour vous proposer d'autres perspectives. Nous avons fait le choix d'inclure dans cette rubrique des ouvrages et créations sans pour autant y adjoindre de notes. À vous de faire le reste du chemin pour les découvrir, sans oublier que ce ne sont là que des propositions.

document & revue " Un crime de guerre en 1915 " Gérard Piouffre Éditions Vendémiaire

" Utopistes et exilés du Nouveau Monde " Michel Cordillot Éditions Vendémiaire

" Le pigeon N° 1 " Revue de création francophone Éditions de l'Hexagone

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Sé l e c ti o n

i nco nto u r n ab l e

revue & bd " Le cafard hérétique N° 6 " lecafardheretique.fr

" Aaarg N°8 " aaarg.fr

" Freaksound Magazine N°2 " freaksound.fr

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S é l e c t io n

r e c r u t e

in co n to u r n a b l e

mu sique Rise of the North Star

" Welcame " Hardcore riseofthenorthstar.com

Scampi

" Waiting for this sound " trip-hop scampi-music.com

Young Cardinals Des chefs de publicité dans le Grand Lyon, Paris et sa région — Des bénévoles pour la distribution et la communication contact@lincontournable-magazine.fr

"Lights, burns, despair " Rock youngcardinalslyon. bandcamp.com

En partenariat avec :


j e u x

Ana gramme Un mot en cache un autre, saurez-vous les retrouver en replaçant les lettres dans l'ordre ?

PARISIEN  : _ _ _ _ _ _ _ _

granit  : _ _ _ _ _ _

verre  : _ _ _ _ _

DATES  : _ _ _ _ _

Réponses : parisien/aspirine ; granit/gratin ; verre/rêver ; dates/stade.


d éco u v e rt e s

le saviez-vous ? Les pommes de terre ont plus de chromosomes que les humains.

Dans la Grèce antique, il n'y avait pas de mot pour la couleur bleue.

Les pies organisent des funérailles pour leurs morts.

Situés dans le noyau de la cellule, les chromosomes sont les porteurs de notre patrimoine génétique. Vous savez tous que chez l'humain il y a 46 chromosomes, dont 23 proviennent du papa et 23 proviennent de la maman. Ce qui fait de notre organisme l'un des plus complexes au monde, mais savez-vous que les pommes de terre ont plus de chromosomes que nous l'avons ? En effet, les pommes de terre ont deux chromosomes de plus que les humains, pour un total de 48 chromosomes. Donc, la prochaine fois que vous voyez une pomme de terre, dites-vous qu'après tout, elle a deux chromosomes de plus que vous !

Les Grecs anciens ont réussi à tisser une toile de langage pour décrire et expliquer leurs grandioses idées et pensées. Cependant, ils n'avaient pas créé un mot bien précis pour la couleur bleue. En effet, durant l'A ntiquité, le bleu était une couleur ignorée. Les Grecs décrivaient le ciel blanc ou or, mais jamais bleu. " Kyaneos ", qui est un mot grec, qualifie aussi bien le bleu des yeux que le noir des vêtements de deuil, et " glaukos ", qui indique la pâleur, s'applique aussi bien au bleu, qu'au jaune ou au vert.

Le docteur Bekoff, professeur à l'Université du Colorado, a étudié les pies et a constaté un phénomène très étrange. En effet, les pies pleurent leurs morts et organisent même une sorte de funérailles pour ces derniers, ce comportement n'est pas unique dans le règne animal puisqu'il a été constaté chez les gorilles, les éléphants et les dauphins. Cependant, c'est la façon dont ces oiseaux disent adieu à leurs congénères morts qui est unique. Quand elles découvrent un cadavre, elles le picorent pour s'assurer que l'oiseau est bel et bien mort, puis, elles s'envolent pour apporter de l'herbe et le poser sur le cadavre, ensuite, elles se tiennent en silence pendant quelques instants près du cadavre avant de s'envoler.

Lesaviezvous.net

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j e u x

bla gues L' homme et le pingouin

U

n monsieur trouve un pingouin dans la rue et l'amène au commissariat : – Qu'est-ce que je peux en faire ? demande t-il au commissaire. – Emmenez-le au zoo, répond ce dernier. Nous n'avons pas le temps de nous en occuper ici. Quelques jours plus tard, il rencontre le même monsieur avec le pingouin. – Mais je vous avais dit de l'emmener au zoo ! – Oui, c'est ce que j'ai fait. Il était très content, et aujourd'hui, nous allons au cinéma !

un kangourou au bar

C'

est un kangourou qui rentre dans un bar et commande un Gin Fizz. Le barman le sert et lui demande 100 frs. Le kangourou cherche dans sa poche et tend le billet au barman. Pendant qu'il boit, le barman le regarde, intrigué il lui dit : " On ne voit pas souvent de kangourous dans ce bar d'habitude… " et le kangourou lui répond : " À 100 frs le Gin Fizz, ça ne m'étonne pas ".


P l a isir

d 'o f f r ir

les cadeaux

10

places

pour Hamlet ( Cie Les Mille Chandelles ) lors du festival La Tour Passagère à Lyon le 16 juin 2015.

1

abonnement à Freaksound Magazine.

1

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du roman Contoyen de Philippe Deschemin, offert pour tout abonnement à L'incontournable Magazine.

( Pour bénéficier des cadeaux envoyez-nous un email ! )

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