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Koen Claesen (Van Mossel) : Parcours sans faute d’un entrepreneur ambitieux
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QUICK-CATCH
• Van Mossel constitue le plus important groupe de prestataires de services automobiles au Benelux • Chiffre d’affaires attendu en 2021 : 3,4 milliards d’euros aux
Pays-Bas et 1,4 milliard en Belgique et au Luxembourg • En Belgique et au Luxembourg, Van Mossel détient 80 concessions, 10 carrosseries, 7 sociétés de leasing et 1 bureau de ‘shared services’ • La devise du groupe ? Simplifier le trajet du client et lui offrir toutes les solutions.
Koen Claesen - CEO Van Mossel Automotive Groep Belgique & Luxembourg "Simplifier le trajet du client et lui offrir toutes les solutions"
Van Mossel Automotive Groep, c’est l’histoire passionnante d’un entrepreneur de type ‘self-made man’ - Eric Berkhof qui dès l’âge de 18 ans possède une vision très claire de son avenir dans le monde de l’automobile. En 1988 il rachète la concession Van Mossel dans laquelle il a démarré comme stagiaire. Un peu plus de 30 ans plus tard, la constellation Van Mossel constitue le plus important groupe de prestataires de services automobiles au Benelux avec respectivement 3,4 milliards de chiffre d’affaires attendu en 2021 aux Pays-Bas et 1,4 milliard en Belgique et au Luxembourg.
par Marc Demoulin
« Il n’y a pas de secret, la transition énergétique vers le 100 % électrique va être impulsée par la fiscalité à laquelle obéissent les sociétés. »
1 » Koen Claesen, CEO de Van Mossel Automotive Groep Belgique & Luxembourg a accordé un interview exclusif à link2fleet. » Témoin puis artisan de cette ‘success story’ depuis janvier 2019, Koen Claesen, CEO de Van Mossel Automotive Groep Belgique & Luxembourg a accordé un interview exclusif à link2fleet. Il parcourt avec nous les étapes de cette ascension fulgurante qui n’est pas prête de s’arrêter.
link2fleet : Vous vous retrouvez aujourd’hui sur le siège de pilote pour le Benelux de l’un des plus importants ‘dealership’ en Europe, plus puissant que certains importateurs nationaux. Quel a été votre parcours ? Koen Claesen : Après mes études en sciences économiques appliquées avec une spécialisation en révisorat d’entreprises, j’ai travaillé pour EY. C’est dans ce contexte que j’ai été impliqué aux premières loges dans le rachat de GMAN et de Bruyninx - premières acquisitions de dealers en Belgique - par le groupe Van Mossel. En 2019, je passais de l’autre côté de la table pour créer et développer une structure belge indépendante.
Une véritable apologie de l’entrepreneuriat
l2f : Tout le monde ici ne connaissait pas forcément Van Mossel principalement actif en Hollande, mais désormais, on a l’impression que c’est une véritable tornade qui s’abat sur la Belgique et qui achète tout sur son passage. K.C. : Permettez-moi avant tout de faire un bond de 70 années en arrière pour bien comprendre cette fantastique histoire familiale qui rythme la vie du groupe Van Mossel Automotive. 1941, c’est l’année où Wilhelm BJ van Mossel décroche son diplôme l’autorisant à ouvrir un garage automobile. Cette première concession automobile sera ouverte à Den Bosch en 1949. 1988 constitue ‘LE’ grand tournant dans l’histoire du groupe. Entré en tant que stagiaire dans la concession Van Mossel Volkswagen de Waalwijk 6 ans plus tôt, Eric Berkhof en devient le propriétaire. Eric a un sens aiguisé des affaires, de la clairvoyance et des ambitions. C’est le début de la folle période de croissance qui voit le groupe acquérir des concessions automobiles, des centres de voitures d’occasion, des carrosseries, mais aussi des sociétés de leasing sur l’ensemble du territoire batave.
Cannibalisme ou pas au niveau du leasing
l2f : Avec J&T Autolease, DirectLease, Westlease et Van Mossel Autolease, le groupe ne possède-t-il pas trop de sociétés avec le même profil - un fort ancrage local - et risquant de se faire de l’ombre ? K.C. : Nous ne le pensons pas. DirectLease gardera son positionnement unique en vertu du fait qu’elle propose un parcours 100 % digital au client, mais aussi via sa spécialisation pour le leasing au particulier. Van Mossel Autolease est la proposition que nous mettrons entre autres en avant pour tous les clients intéressés par un contrat de leasing à court terme. Il y aura d’ailleurs toujours une ‘lease team’ dans chaque point de vente. Enfin, il n’est pas impossible qu’un jour Westlease et J&T unissent leurs forces afin de constituer un joueur plus important, capable d’avoir son mot à dire sur des appels d’offres de clients plus importants.
Koen Claesen CEO Van Mossel Automotive Group Belgique & Luxembourg
Eric Berkhof CEO Van Mossel Automotive Group
l2f : C’est ensuite la Belgique qui va faire l’objet de l’appétit féroce du groupe, est-ce correct ? K.C. : Dans notre portefeuille leasing, en Belgique, figuraient déjà depuis 2012 les sociétés J&T Autolease et DirectLease. Nous avons eu l’opportunité en 2018 de reprendre Westlease, une transaction qui nous permettait de disposer d’une nouvelle société de leasing en Belgique, mais aussi une entité au Luxembourg et une autre en France.
l2f : C’était ensuite le début de l’offensive sur le front des dealers, c’est bien ça ? K.C. : Oui, ce souhait de se développer en Belgique s’est matérialisé début 2019 par le rachat du groupe GMAN dans la région anversoise et le groupe Bruyninx dans le Limbourg. Les opportunités de rachat s’étant multipliées, nous sommes fiers d’annoncer aujourd’hui que nous disposons au total en Belgique et au Luxembourg de 98 points de service, dont 80 concessions, 10 carrosseries, 7 sociétés de leasing et 1 bureau de ‘shared services’. La dernière transaction « Van Mossel Autolease est la proposition que nous mettrons entre autres en avant pour tous les clients intéressés par un contrat de leasing à court terme. »
ronflante en date se situe début 2021 où nous avons annoncé le rachat de Fidenco en Belgique (10marques) et d’Autopolis à Luxembourg (13 marques), ce qui nous garantit un volume supplémentaire de 23.000 véhicules par an.
Un ‘one stop shopping’ dans toutes les grandes villes
l2f : J’imagine que le groupe a en tête une stratégie de croissance bien définie et que l’objectif n’est pas de sauter sur tout ce qui bouge. K.C. : Notre politique d’investissement est bien sûr calée sur des principes très précis. Nous souhaitons en premier lieu étendre notre maillage de manière géographique. Aujourd’hui, nous couvrons de manière assez complète l’axe Limbourg-Anvers-Brabant flamand, mais il reste des zones inoccupées comme la Flandre-Occidentale ou la Flandre-Orientale où nous souhaitons être présents à court terme. En 2022, nous avons l’ambition de nous déployer en Wallonie.
l2f : Quels types de services souhaitez-vous promouvoir dans votre réseau ? K.C. : Notre scénario idéal est une présence dans chaque grande ville du pays au travers d’au moins un concessionnaire, une carrosserie dans les pourtours de la ville et une société de leasing avec un ancrage local. Un établissement Van Mossel doit être en mesure, outre la vente de voitures neuves et d’occasion, de pouvoir proposer du leasing (professionnel ou privé), de l’assurance et des services financiers. En résumé, un ‘one stop shopping’ où tous les services en lien avec la mobilité deviennent accessibles pour le client sous le même toit, et via le même interlocuteur. Simplifier le trajet du client et lui offrir toutes les solutions, c’est notre devise.
l2f : Croyez-vous au véhicule électrique pour tout le monde ? K.C. : Il n’y a pas de secret, la transition énergétique vers le 100 % électrique va être impulsée par les sociétés ou plutôt par la fiscalité à laquelle obéissent les sociétés. Aujourd’hui, dans nos marques premiums, 80 % des ventes, ces derniers mois, ont concerné des véhicules électrifiés. C’est dire si le shift est en cours. Par contre, je ne crois pas à l’électrique pour le particulier s’il n’y a pas d’incitants à la clé. n