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Budget de mobilité : peut mieux faire

S’il fallait ne pointer qu’un seul autre défi auquel les gestionnaires de flotte sont confrontés en parallèle de la transition énergétique, c’est celui de la mise en place d’une politique de mobilité alternative. Le budget de mobilité est certainement un excellent coup de pouce, mais il peine encore à convaincre...

par Damien Malvetti

Faciliter la mobilité des travailleurs et les faire sortir des embouteillages tout en réduisant l’empreinte écologique de leurs déplacements, voilà en quelques mots le défi actuel du secteur fleet. Comme vous allez le voir dans les pages qui suivent, les acteurs ne cessent d’innover pour offrir un panel de solutions toujours plus large. Les microcars ou encore les scooters à batteries amovibles ne sont quelques exemples des nouvelles solutions qui arrivent sur le marché. La fiscalité tend aussi à promouvoir l’usage d’autre chose que la voiture individuelle, en témoigne le cadre légal du budget de mobilité ou encore le récent élargissement de l’indemnité vélo à l’ensemble des travailleurs du secteur privé.

Si certaines grandes entreprises ont bien compris l’importance de mettre en place une politique de mobilité pour répondre aux enjeux environnementaux et rester concurrentielles dans la guerre des talents (voyez notre reportage chez Elia en pages 18), d’autres structures ont encore du mal à passer le cap.

Mise en œuvre trop complexe

Selon une étude menée par le bureau RH Acerta début 2023 auprès de 40.000 entreprises de toutes tailles qui représentent 260.000 travailleurs, 1,64 % des collaborateurs qui ont droit à une voiture de société ont opté l’an dernier pour le budget de mobilité.

Et ce sont surtout les jeunes qui obtiennent leur premier emploi qui se montrent les plus intéressés. Ils optent généralement pour le pilier 2, qui propose la mobilité alternative et le remboursement du capital ou des intérêts du prêt hypothécaire.

1,64 %, cela reste un pourcentage très faible… Mais la tendance est plutôt positive si on regarde les chiffres de 2021. A l’époque, seuls 0,015 % des salariés belges avaient adhéré au système selon une étude menée par SD Worx. En cause notamment ? La complexité de mise en place du budget de mobilité et son montant maximum équivalent à 1/5e du salaire, plafonné à 16.000 euros, jugé trop faible pour les hauts revenus. Acerta pointe aussi du doigt le fait que le montant du budget fédéral de mobilité n’est pas indexé. C’est à l’employeur a introduire lui-même un mécanisme d’indexation s’il le souhaite. Il y a donc encore matière à amélioration… n

QUICK-CATCH

• Tous les loueurs développent leur propre offre de solutions de mobilité alternative;

• La voiture ne doit pas obligatoirement faire partie du package de solutions de mobilité;

• Le vélo est la solution alternative préférée des belges, suivie par le car-sharing et le car-pooling.

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