VERTU numéro 15 by VERTU MEDIA GROUP

VT1 de COUV

ver u

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vertu international masculin & singulier

n° 15

www.vertu.fr

expos

mécénat

hôtels

events

david lynch aux galeries lafayette

hublot et tuiga

renaissance vendôme paris

voiles de tradition et régates

fregate island cerf island

red bull air race porto

antoni clavé à cannes

banque populaire et pen duick

blaise cendrars côte d’azur

15 AOUT

2009 FREE France € 6,50 - Suisse CHF 10,50 Exemplaire GRATUIT

©Photo Laurent Boulanger / Hunt pour VERTU

AUGUST

noisettes

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LIFE UNDILUTED. L’ABUS D’ALCOOL EST DANGEREUX POUR LA SANTÉ - A CONSOMMER AVEC MODÉRATION.

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édito par jacques alos

Variables et fluctuations Doit-on redéfinir le luxe en permanence, sous pretexte de conjonctures économiques différentes, de cibles marketing pas au mieux de leur forme, au récit d’analyses projectives fluctuantes? Le luxe est une notion non quantifiable: il répond tour à tour à des exigeances de ressenti, mais aussi à des critères qualitatifs pas toujours clairs. C’est pourquoi la définition du luxe est la question la plus posée, et à laquelle je donne, moi aussi, une réponse fluctuante! Si le silence, la tranquilité est pourtant l’image qui vient tout de suite à l’esprit de tous, les codes qui entourent le luxe reviennent à la charge dès

que l’on reprend ses esprits. Cela commence par des critères vestimentaires, qui vous collent jusqu’au bout du monde isolé dans un lodge, en passant par l’accessoire indispensable que vous aimez et qui vous tient à l’aise, jusqu’à la voiture qui vous conduit, le bateau qui gère vos quelques jours de répit, et bien sûr le décorateur qui s’est chargé de votre environnement. Hier je vous disais que j’appréciais me détendre dans un lieu désert, respirer le silence. Aujourd’hui, je dis que le luxe, c’est le temps, (qui passe, pas le climat). Cette notion est bien donc fluctuante, elle aussi. Ne pas confondre le

luxe et le haut de gamme, c’est déjà une chance; l’accessible ou l’inaccessible, une simple question de moyens, variable elle aussi dans le temps. C’est pourquoi chaque produit d’exception m’interesse: il se livre à moi tel une séduction latente, attendant le jour et l’heure pour que je passe à l’acte. Ils font rêver, sans même parler de prix. Ma définition du luxe aujourd’hui, c’est de pouvoir se dire : «oui, un jour peut être». Autrement dit une perspective d’ouverture, fluctuante, mais qui reste là, sans sourciller. Le rêve en est sa première manifestation.

Andreas Gursky - F1 Boxenstopp I-IV, 2007 © Monika Sprüth Galerie, Köln, Adagp, Paris Fondation Louis Vuitton pour la Création

Editeur : CGA - BP 57 06403 CANNES Cedex Tél : 04 93 68 13 13

e-Mail infoazur@vertu.fr

Ont collaboré à ce numéro: Roland Abele, Jacques Alos, Caroline Boudet-Lefort, Thierry Calmont, Marc Abdon, Manuel Jorge, Bernard Pesanty, Nathalie Crespeau

Publicité : +33 603 42 1333

Imprimé en UE Redacteur en Chef: Jacques Alos Dépôt Légal : à parution N° ISSN 1255-8559

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Portrait Jean Claude Biver : hublot - genève

C’est lors du premier rendez vous du Wine & Business Club Monte Carlo que Jean Claude Biver, PDG de Hublot nous a livré ses impressions sur l’incroyable connection qu’il peut exister entre le business, le luxe, et l’art de vivre. Véritable chef de file des arts gustatifs, il a désormais trouvé un équilibre -minutéentre sa passion épicurienne et la précision horlogère. Cet homme est pleinement heureux : gagné par le sentiment d’avoir accompli la boucle qui donne une raison à son existence, il se délecte désormais de chaque instant, de chaque seconde, une Bigger Bang All Black au poignet, sa favorite. Cette vie, cette réussite, il l’a forgée dans dans le travail, certes, mais aussi dans une certaine idée de 4

LUXURY LIFESTYLE

l’éducation, de la transmission, qui lui ont tracé ses choix tout au long de son parcours depuis Omega puis son audace lors du rachat de Blancpain avec son ami Piguet pour enfin prendre les rennes chez LVMH de la marque Hublot. Animé par une créativité et surtout un désir de voir évoluer à la fois les technicités les plus complexes, mais aussi, sans doute aussi important, la

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façon de les désirer, les orientations qu’il a fait prendre à la marque ont permi quelque chose d’extraordinaire à savoir une multiplication immédiate des commandes. S’il a su créer un désir nouveau, ce n’est sans doute pas lui qui le dira par modestie; mais c’est indéniable, sa passion pour la monochromie a fait le tour du monde en un éclair, en dépassant largement le cadre de l’horlogerie: on a retrouvé cette passion des objets d’exception dans le cyclisme, avec la création d’un vélo dont il est trés fier, construit à 30 exemplaires et dont l’esthétique visuelle, sonore est déjà un exploit sportif. Car la volonté de la marque de coller aux sports n’est pas étrangère à cette réussite. Les mœurs ont changé, le rajeunissement des richesses ont créé des codes qui ouvrent au luxe des portes jusqu’ici peu envisageables. Encore fallait-il oser, trouver la bonne équation rendant les approches possibles. La haute horlogerie dans le football, cela sonne comme une épine de cactus dans la cuisse; mais pourquoi donc les amoureux de football fortunés ne seraient-ils pas sensibles à cette nouvelle définition de l’élégance? C’est en tout cas cette réflexion qui ont amené la marque là où les autres n’ont jamais osé. C’est que Jean Claude Biver est convaincu de la nécessité de briser certains codes. Non pas dans la vulgarisation technologique, mais au contraire, dans la recherche permanente de l’excellence. Désormais c’est dans la couleur que ces codes sont brisés: du jaune citron au rose fuschia en passant par l’émeraude, tous ces contrastes intenses magnifient le noir, la couleur signature de Hublot. Cette tendance à vouloir casser les codes n’est pourtant pas issue d’une humeur rebelle ou d’une quelconque lubie egocentrique. Cela répond simplement à ce que nous disions plus haut: l’orientation plus jeune et sport de la clientèle invite à des réflexions marketing autres. Trouver Hublot sur le marché de la haute joaille-

rie? Ce n’est pas exclu, même si ce n’est pas une priorité. L’idée sport doit rejoindre un art de vivre lié à l’amour de la nature, de son fruit. Il n’est pas étonnant de voir la marque et surtout JC Biver en personne opérer une fusion avec l’esprit de la ferme horlogère d’antan: il fait honneur à la tradition horlogère des alpages suisses, -à la légendaire patience et minutie de ses fermiers-, en perpétuant une tradition culturelle et culinaire liée à la production de fromages, eux aussi d’une finesse exemplaire. Horlogerie, fermes fromagères, fair-play sportif et alpages suisses: une connection viscérale qu’à tout instant de l’année ce géant de bonhomie aime à disséminer, ali-

Une Aero Bang édition limitée a été créée pour le 100ème de Morgan, inspirée par la AeroMax

mentant non seulement les meilleures tables du monde de sa subtile production, mais aussi d’une convention de transmission du patrimoine. Souligner le meilleur du passé, tout en lui offrant les clés d’une riche aventure furture. En parler devant un grand cru, ou simplement une dégustation aveugle en compagnie agréable, y a-t-il meilleurs moments dans la vie? JA

Interview réalisé sur OnlyWatch09 sites www.hublot.fr www.winebusinessclub.com www.patrizziauction.com

Hublot All Black Bike FRENCH RIVIERA

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ASSOLUTO Bigger Bang all black

Diamonds & SteelLimited edition En edition Limitée

Boîtier ”Big Bang” 44,5 mm en céramique noire microbillée, mouvement 1400CT, Tourbillon avec chronographe à remontage manuel et embrayage direct sur la cage, 28 exemplaires numérotés

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fenêtres sur l’audace Hublot Dès l’arrivée de Jean Claude Biver chez Hublot, la marque est sortie du rouge. D’abord par l’affirmation de la préférence pour la monochromie et des contrastes forts et délicats qu’elle permet. Hublot se permet d’être avant gardiste, sport, tout en offrant l’assurance d’une qualité exemplaire. Le pari était fou. Non pas d’utiliser le caoutchouc, la céramique ou encore les matières encore plus audacieuses que nouvelles. Cela est déjà courant. Non, le pari était dans la couleur, le poids, par la relation qui s’installe après les premiers émois évidents de la séduction. Reflets de matières et non de brillance, découpes faussement angulaires qui se révèlent d’une douceur improbable. Hublot joue avec la surprise. L’incohérence parfois: quel est l’intérêt d’une montre à la lisibilité discutable? Celui d’être le fruit d’une créativité libérée de garde fou, avant tout. Et c’est dans cette optique que la déclinaison des collections prend tout son sens. Débarassée de contraintes qui n’ont plus lieu d’être, l’imagination est libérée, permet des audaces nouvelles. Se distançant avec plaisir des clichés habituels, Hublot crée des objets non seulement techniquement extraordinaires, mais qui permettent,

nous en avons ci-dessous un exemple, des contrastes fulgurants jamais rencontrés. Hublot a remonté la pente de façon vertigineuse, dans une période difficile, prouvant une fois encore que la qualité des ouvriers suisses n’est pas une légende. La principale difficulté, désormais, étant d’offrir à ces nouvelles clientèles reconnues comme assez versatiles, matière à fidélisation. JA

Big Bang Aspen White

Nouveauté Baselworld 2009

Big Bang Black apple Boîtier ”Big Bang” 41 mm en céramique noire, 48 saphirs, cadrant noir mat, mouvement HUB4300 chronographe mécanique avec remontage automatique

i HUBLOT SA ch. de la Vuarpillière 33 CP2464 CH - 1260 NYON 2 +41 22 990 90 00 www.hublot.ch FRENCH RIVIERA

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Hôtels

monde

Renaissance - paris vendôme Hotel

C’est en 2005 que Mariott International fit l’acquisition de cette célèbre adresse parisienne, pour avoir été dès le XVIIIème siècle la propriété du Duc de Noailles. Au cœur même des merveilles architecturales et culturelles qu’offre Paris, la chaîne internationale qui ne cesse de monter en gamme, a visiblement développé un goût inattendu pour les valeurs historiques françaises.

Si au départ la clientèle américaine y était naturellement majoritaire au regard de la fidélisation business du groupe, le Renaissance Vendôme a acquis, dans une relative discrétion, une certaine assurance à la mise en scène d’un séjour idyllique à Paris. Avoir une adresse des plus enviables necessitait bien plus qu’une standardisation habituelle du confort. Mais ce serait oublier la passion urbaine du groupe, qui s’adapte, enjolive et finit aussi par créer des ambiances, chose encore inconcevable il y a plus de dix ans. C’est donc

avec l’aide de décorateurs de talent (dont Pierre Yves Rochon à qui l’on doit des réalisations hôtelières très diverses), que Renaissance a développé un art de vivre à la fois éphémère et rassurant, un luxe discret, ponctué ça et là de fantaisies, (pour exemple les fresques des ascenceurs, aussi cocasses que témoins d’une certaine nostalgie parisienne). Une adresse qui rassure, qui évite le carcan du ‘place to be’ pour se dédier pleinement au ‘sweet home’, dans une symphonie de matières et formes qui nous projettent avec déli-

L’exploit: en plein cœur de Paris, une piscine en sous sol baignée de lumière naturelle agrémente la détente d’un sentiment presque irréel

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catesse dans la docilité des années 50: leur simplicité, raffinement, humilité, décuplée par une touche asiatique relativement sobre. C’est dans le bar du lobby, le «Bar Chinois», que le voyageur trouvera une ambiance plus radicale, authentique et chaleureuse, peu courante dans le luxe. C’est dès l‘après midi qu’il deviendra lieu privilégié des discussions légères, à côté de négociations plus soutenues, dégustant un thé sélectionné par Mariages Frères. Mais qu’il soit professionel ou touristique, un séjour à Paris est des plus exténuant, et si d’ordinaire faute de temps le spa sur un court séjour n’est pas une priorité, la relaxation se montrera vite inévitable, après avoir couru les musées, expos, et les nombreuses richesses du voisinage. Et alors, quel bonheur! Outre la piscine à contre courant 10

SPECIAL FESTIVAL DE CANNES

i Renaissance Vendôme 4, Rue du Mont Thabor Paris 1er arrondissement Tel: +33 (0)1 4020 2000 Fax: +33 (0)1 4020 2001 Ventes: +33 (0)1 4020 2005 Resa fax: +33 (0)1 4020 7219 Appel gratuit: 0800 90 83 33 www.marriott.com 6 étages 82 chambres, dont 15 suites Salle Fitness 24/24, sauna, hammam Piscine intérieure lumière naturelle, au cœur du triangle d’or.

baignée d’une lumière naturelle (oui, incroyable en plein cœur de Paris), un massage ou quelques efforts supplémentaires cette fois volontaires et contrôlés arriveront à raviver les forces en vous. Senteurs exotiques, bois de cèdre, et produits d’acceuil Bulgari feront le reste, faisant de votre séjour non pas une rupture avec l’extérieur, mais une adéquation parfaite avec l’activité que vous y mènerez. Car dans la journée, il est fort probable que vous reveniez à votre chambre, très vite appropriée telle une résidence privée: nous le disions plus haut, l’impression de visiter votre quartier, d’y habiter, oubliant les transports quels qu’ils soient, prendront le dessus sur l’angoisse des visites ultra urbaines. Un choix très astucieux. JA

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david lynch un cineaste qui s’expose

David Lynch, Machines, Abstraction and Women Galeries Lafayette Vitrines du 40 Boulevard Hausmann Expo à la Galerie des Galeries

David Lynch est non seulement le cinéaste connu de tous, mais aussi un artiste peintre et un plasticien. Du 8 septembre au 3 octobre, il a relooké les vitrines des Galeries Lafayette Haussmann, à Paris.

Pour David Lynch qui s’est toujours écarté des chemins de la mode, la proposition de décorer des vitrines commerciales était pour le moins énigmatique. Le grand magasin parisien lui a en effet confié ses onze vitrines afin de laisser libre cours à sa création qu’il a intitulé « Machines, Abstraction and Women », et qui allait, a-t-il dit, inviter à rêver. Rêver, certes ! Mais pas des rêves roses pour rendre cet hommage à la féminité. Car, ce show éphémère lui a inspiré une nouvelle forme d’art donnant aux vitrines des allures de

contes fantastiques. Ainsi un petit train électrique fait un circuit en traversant la tête d’une femme de son œil gauche à sa bouche béante comme celle du « Cri » de Munch. Dans une autre vitrine, un œuf suspendu pleure dans une cuisine où la vaisselle est empilée. Ailleurs, dans un décor d’usine, des gerbes d’étoiles éclairent des fenêtres en meurtrière. Ailleurs encore, les jambes sexy d’une femme qui semble au bord d’un building domine un croisement grouillant de voitures. Plus loin, une sorte de loterie sur un support doré

Des vitrines qui ont effrayé les passants : une audace des Galeries Lafayette qui signent leur attachement à l’art.

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propose des accessoires féminins. Partout des perspectives étranges, des paysages lugubres, des machines abstraites, des images entre rêves et cauchemars qui ne sont pas sans références au cinéma de Lynch : on est bien dans son univers où le temps tourne en rond. Ces mises en scène high-tech, ces scénographies redoutables d’efficacité, ces minispectacles parfois accompagnés de musique sont des expressions extérieures à la mode, à une certaine futilité, loin du désir d’entraîner la clientèle à consommer. Lynch explore cette notion à sa manière, en témoin oculaire de son propre temps, mais il laisse le spectateur (le client ?) libre de se faire sa propre vision. Il affiche un même éclectisme que dans ses films. Suscitant rêves et émotions, ces créations en résine, polystyrène,

bois, silicone, agrémentées de divers mécanismes de sons et de lumières, ne laissent pas indifférent. Quelques fans de Lynch viennent regarder, photographier, mais l’ensemble très conceptuel, très artistique, n’incite peut-être pas à la consommation la clientèle habituelle des Galeries Lafayette. Aussi ne peut-on que reconnaître au grand magasin un pas de plus vers l’innovation et le féliciter pour cette audace qui risque d’être « anti-commerciale ». D’autant plus que David Lynch avait demandé d’écarter les camelots qui vendent à la criée devant les vitrines d’où s’ensuit un manque de chiffre d’affaires conséquent. Les Galeries souhaitent se 12

LUXURY LIFESTYLE

prévaloir d’être culturellement à la pointe. Déjà dans les années 60, Andy Warhol avait disposé des vitrines de Tiffany à New York pour exposer ses oeuvres. En provoquant ces croisements entre art et business d’un nouveau style, les magasins deviendraient-ils des musées et les musées des magasins ? Surtout qu’en parallèle, dans la Galerie des Galeries au 1er étage, des photos et des lithographies – la nouvelle passion de Lynch – étaient exposées sous le titre « I see myself » : images sibyllines, mystérieuses, obscures, qui montre la fascination de l’artiste pour le spectacle de la modernité. De plus, des courts et des moyens métrages (dont le fameux « The Grandmother ») étaient projetés pour les aficionados du réalisateur. Peut-être Lynch ira-t-il ainsi à la rencontre du « grand public ».

CBL

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the second life of

Hong Kong 2009 - 2010 : food & wine year

De la rétrocession de Hong Kong à la Chine en 1997, il ne reste que le vestige d’une organisation typiquement british, mais aussi, et c’est ce qui fait son charme «à l’anglaise», un goût pour le luxe qui dépasse les autres capitales mondiales. Hong Kong excelle dans tous les domaines, dans les contrastes aussi, et révèle dans un séjour touristique des trésors inattendus, parfois surprenants et souvent irréalistes. Connue internationalement comme une place privilégiée d’art, de culture, elle est aussi désormais ville de gastronomie et de vins fins. Voyage au cœur des superlatifs, de la quintescence et du luxe, et au glorieux passé de ce carrefour des parfums, dont l’esprit flotte tel un vacarme bienfaisant. Hong Kong est une expérience unique, inoubliable et gorgée d’émotions urbaines très tendance. Textes par Jacques ALOS Toutes Photos © Roland ABELE

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destination : chine

Hong Kong la chine version 2.0 Nous revenons tous de Hong Kong avec les mêmes clichés, les mêmes émerveillements. Et pourtant, dans la vaste panoplie de raretés dépaysantes, les émotions se posent différemment. Happés par l’agitation incessante, ou bien apaisés par une culture de l’être vivant somptuairement distante de la nôtre, cette ville nous livre une vision de l’équilibre incroyable, faite de contraste et de confrontation. Nous en tirerons, à coup sûr, une leçon de vie. © Photos Roland Abele

Les temples du centre ville offrent des espaces de détente et de recueillement particulièrement contrastant

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La caméra chaloupée de Wong kar Wai était digne de ce que nous allions trouver à Hong Kong : un condensé de luxe mêlé à une certaine luxure européenne, dans une moiteur considérable qui détermine chaque geste, chaque décision. Le temps qui a lissé tous les excès, abattu ses repères, ses murs, laisse pourtant des traces indélébiles; à la limite du coupe gorge, ce sont celles-ci qui nous donneront le plus d’émotions. Dans leur terrifiant contrastes, les rues offrent les mêmes visions que les immeubles, que les gens. Le laid côtoie le beau, le riche sillonne les mêmes rues que le pauvre; ses habitudes -sa culture- sont les mêmes. Hong Kong renait, absorbée par la magnificente Chine, qui ré-intègre son enfant en quelque sorte. Envolés, les espoirs de liberté fondamentale? Sans doute pas. Les honkongais n’ont jamais perdu réellement leur fibre et leur filiation. Ils ont simplement appris entre temps les délices du commerce, du luxe et de l’argent roi. Et c’est tout un pan de l’activité qui bascule, avec une explosion tertiaire sans précédent. Le nettoyage de HK, entrepris avec l’abandon de l’aéroport en centre ville (vécu pourtant comme une perte nostalgique), fleure bon l’appanage touristique. Cela reste discutable, mais les quartiers insalubres, ceux qui sont incrits dans notre mémoire visuelle, vont finir par disparaitre. Les festivités typiquement chinoises ont rapidement trouvé leur ancrage: cette année plus particulièrement, où l’on fête les 60 ans du nouveau régime, HK les célèbre avec vigueur. Pour nous, visiteurs de courts instants, la différence n’est pas perceptible. Mais pour les honkongais, une lueur de bonheur traverse évidemment leur esprit. Depuis quelques années, l’effort appliqué à rendre la cité plus radieuse est passé par la construc-

tion de nombreux parcs, entourant des temples (historiques ou pas), dont la vocation apaisante est perceptible, elle. Le silence contraste avec la symphonie de couleurs, l’encens fait oublier l’autoroute qui passe à quelques mètres. Ils sont les rois de la gestion de l’espace, de l’harmonie qui y règne, alors que toute l’imagerie que nous en avons reflète le chaos. L’ordre est ailleurs: dans la pensée, le comportement, et c’est là que le voyage devient interessant, lorsque on se rend compte que dans une mégapole aussi active tout fonctionne à merveille, dans une apparente sérénité.

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destination : chine

Hong Kong une seconde vie ?

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origines, et après avoir pris un air de la City, lancent leurs griffes acérées vers le ciel. Surprenant, tout autant que l’immense trou d’un autre building proche de Stanley, pensé pour laisser passer l’âme du dragon qui descend des montagnes. Vous l’aurez compris, le mystique est plus que jamais présent, jusque dans l’architecture moderne. Fascinés par les échaf-

Hong Kong lutte pour son histoire, son passé de «carrefour des parfums». Ancienne porte des indes, son activité portuaire en a fait un hub mondial. Aujourd’hui, la finance a pris le dessus, bousculant les repères opaques par de très symboliques structures de verre et d’acier, aussi miroirs que transparentes. Les nouvelles tours cependant n’oublient pas leurs

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faudages de bambou sur des hauteurs vertigineuses, on se met à douter de nos modèles européens. Mais comment ne pas se gorger de contes et fables, là, entouré de l’abondance d’eau et de végétation? Une eau omniprésente, en mouvement: aquariums, cascades, fontaines. Symboles de vie et de purification? Le honkongais respecte la nature, la vie: il la recrée méticuleusement dans son intérieur, n’oubliant jamais son poisson ou sa fleur, dans les nombreux marchés de rue. C’est dans cet esprit que le périmètre de HK est une zone extrêmement protégée, verdoyante et donc paradis des plantes et oiseaux. Le premier réflexe arrivé à HK est de grimper par le funiculaire hautement ancestral vers le Peak, qui nous dévoile cette image archi connue et pourtant pour tous surprenante de beauté. Un cordon verdoyant en forme de vie qui en délimite une autre, urbaine. Laissez filer le temps

jusqu’en soirée, c’est un pôle à touristes, mais c’est divin. Dans la journée, le lendemain, à seulement quelques encablures de télécabines, c’est dans un autre monde que vous pénétrez, sur l’Ile de Lantau. Vu d’en haut, climatisé, dans une cabine de verre, vous auriez rêvé de faire la montée en randonnée. (Ceux qui l’ont fait vous diront qu’ils rêvaient, eux, d’y aller en hélicoptère). Donc passé cet acte de culpabilité vertigineux, vous grimpez jusqu’à un Bouddha géant que par dicton nous ne publions pas. Mais le meilleur, le plus improbable vient après, en redescendant. Ne vous pressez pas, faites un détour par Tai O, un village de pêcheurs saisissant de vitalité. Des choses invraisem -blables y sèchent, cuisent, nagent. Insupportables pour notre vue et odorat, ils contiennent les clés de la longévité, dit-on. Tout se mange, dans une frénésie silencieuse.

Ci contre, le star ferry, veritable bijou vestige du transport d’antan, est aujourd’hui aussi utilié qu’une curiosité touristique, offrant une vue et surtout une ambiance magique lors de la traversée dans cette baie qui n’en finit pas de vous impressionner. Plus à gauche, un autre vestige : les jonques à voiles traditionelles, sur lesquelles des ballades sont organisées. Duk Ling Ride

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destination : chine

Hong Kong la richesse du peu

La diversité des activités proposées n’a de limites que le nombre d’îles qui entourent Hong Kong. Promenades, excursions, marchés, ils rivalisent d’authenticité, et les bateaux promenade même aux allures un peu inquiétantes vous procurent un plaisir extrême. Si les buildings abritent les plus belles piscines imaginables, c’est assez déroutant et grisant finalement d’aller prendre un bain sur une de ces merveilleuses plages, et pourquoi pas un cocktail sur le lounge bar typiquement australien face au coucher de soleil? C’est pas HK tel qu’on le prévoyait, mais quel effet! La transition avec l’hôtel est quasi impossible. En taxi, pour quelques euros seulement, le parcours autour du peak offre à nos yeux quelque chose d’étrange, qui nous questionne. Comment en sommes-nous arrivés là? Nous laissant sans voix devant la rigueur de l’hygiène collective, nous nous glissons dans le métro, limpide et sûr. Toutes les craintes que nous avions étaient infondées, Hong Kong s’est révélée d’une aisance incroyable pour sa découverte. D’autant que le site officiel regorge de conseils pratiques. A voir absolument avant de partir: www.discoverhongkong.com © Photos Roland Abele

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Le village de Tai O, typique, vit d’une étrange connection entre le passé et le tourisme

Confluent du modernisme et de la tradition, les piers au pied des gratte ciel sont de véritables traces de l‘histoire incroyable de Hong kong

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Une ville qui se révèle romantique là où on s’y attend le moins, au passage d’une légère averse…

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Hotel - THE PENINSULA www.peninsula.com 19-21 Salisbury Road Tsim Sha Tsui -tel : 2920 2888

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SPA BY ESPA www.peninsula.com 19-21 Salisbury Road Tsim Sha Tsui -tel : 2315 3322

La plus extraordianire expérience rencontrée à Hong Kong dans le haut de gamme est -et restera sans doute- le choix du Peninsula, ce sanctuaire de l’hôtellerie internationale, pour votre séjour. Fier héritage historique d’un building follement art déco, mais surtout de la grande épopée de l’aventure des voyages née au début du siècle dernier, ce temple est situé au véritable cœur de Hong Kong, là où jadis les bateaux de commerces étaient connectés aux trains face au Peninsula, alors gare de fret. Il épuise tous les superlatifs: de loin l’une des meilleures adresses au monde, il perpétue cette idée du voyage lointain, et de son besoin d’apaisement extrême. Dès l’arrivée, vous avez le sentiment de voyager à nouveau, au hasard des salons, de lecture ou de reception, à la vue des objets de collection qui parsèment chaque recoin. Chaque étage a sa surprise, depuis l’hommage des aventuriers suisses à l’assaut des glaciers, jusqu’aux prouesses aériennes d’antan réunies dans un salon-restaurant au design sublime le China Clipper. Dans le très cosy Salon de Ning, l’ambiance pourpre noir nous plonge dans un Hong Kong underground

très stylé, et où l’hommage à l’art continue: les clins d’œil appuyés au Paris des années 30 livrent une ambiance jazzy que le monde moderne semble avoir oublié. Mais réservons cela à un moment plus tardif: après avoir apprécié le charme exténuant de cette ville, quoi de plus appréciable que quelques brasses devant ce panorama, ou encore, une scéance au spa, véritable voyage au sein même de l’hôtel, proposé par exemple en programme full day, réparateur du Jet Lag. Tout est possible, et vous fera envie. D’un simple court séjour business, à un honeymoon mémorable, les sensations promises y sont décuplées, dans un dédale au design audacieux, centré au soin apporté à votre bien être. Dès la première seconde, que vous arriviez en taxi ou limousine de l’hôtel (une collection de Rolls digne d’un musée), la notion de service prendra désormais une toute autre signification dans votre vie. Le Peninsula a tout d’une dynastie qui, avant tout, glorifie son personnel. JA

the peninsula Hotel - Hong kong

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felix

Florian Trento C’est l’adresse la plus courrue de Honk Kong, la plus connue aussi. Perché au 28ème etage du Peninsula, tout démarre dans l’ascenceur, où déjà l’émoi se fait ressentir.Vous montez au cœur du design contemporain, dans sans doute la plus belle réalisation de Philippe Stark. Mais le plus intéressant, outre cette atmosphère délicieusement trendy, c’est cette © Photos Roland Abele

folie culinaire qui vous surprend et ne vous lâche plus. Il en faut pourtant, pour captiver vos sens, submergés par cette avalanche de formes alléchantes, et cette vue extraordinaire. Le chef le sait, et vous fait vaciller néanmoins en moins de deux. Avec une carte qui fait large place aux duos de saveurs, aux antagonismes les plus improbables, mais aussi plus sagement à une certaine harmonie de l’exotisme, il regagne très vite notre attention qui divague, à observer les fauteuils-hommage au personnel, un œil rivé sur le vertigineux bar à double hélice, devant ce panorama en perpétuelle fête. De ce combat de géants nait un instant inoubliable, forgé dans la puissance de la qualité. Une adresse qui n’a pas pris une ride depuis son ouverture. 22

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Restaurant - Bar Felix The Peninsula - 28th floor 19-21 Salisbury Road Tsim Sha Tsui -tel : 2315 3188

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pierre Pierre Gagnaire Olivier Elzer

gastronomie les étoilés de hong kong

Celui qui fait tinter les molécules au diapason des casseroles s’est installé en 2006 sur le toit du très renommé Mandarin Oriental.

La gastronomie à Hong Kong est une des

Décor sobre, ardoise et racines domptées font bon ménage sous

plus réputée au monde. Pas étonnant que le

l’œil cristallin qui scintille ça et là, discrètement. C’est que l’instant est

célèbre guide Michelin s’y soit interessé et y attribue désormais ses étoiles dans une édition spéciale HK et Macau. Enjeu commercial et médiatique de taille, les chefs s’y pressent et se surpassent, dans une exigeance tarifaire surprenante. Voici 4 adresses folles de saveurs, essentielles et incontournables.

excitant: la cuisine y est annoncée extrêmement goûteuse et raffinée, y compris lors d’un déjeuner rapide. C’est le quartier d’affaires qui le veut. Et quoi de plus séduisant que la mise à plat de nos références, dans la haute cuisine française? Pour y parvenir, Philippe Orrico s’était placé avec humilité à un niveau expérimental, pourtant expert du goût, et de sa manipulation. Chaque plat est expliqué comme une

œuvre : mieux compris, le plaisir est mis en eveil. On aime se laisser éduquer à ces nouvelles sensations. Olivier Elzer qui lui succède depuis le mois dernier affiche, lui, clairement ses ambitions: y obtenir une deuxième étoile. La combinaison de son expérience à l’Abbaye de la Bussière qui lui a donné une étoile, aux exigeances de la ‘signature’ Gagnaire signe ici le challenge le plus attendu de Hong Kong. A découvrir très vite, avant que cette adresse ne devienne inaccessible. Restaurant - Pierre Mandarin Oriental - 25th floor 5 Connaught Road Central HK - tel : 2825 4001

Très stylé, sans être dandy, c’est sans doute le meilleur restaurant français au monde dans cette gamme de prix encore doux… FRENCH RIVIERA 2009

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Restaurant - Man Ho JW Marriott - 88 Queensway Pacific Place Admiralty HK - tel : 2841 3899

man Ho

Ye Wen Chian Ne soyez pas étonné d’y voir des fa-

wok. Le Man Ho révèle sous le palais de nouveaux secrets, révélant

milles entières : le Man Ho a un tel ni-

avec délicatesse infinie les saveurs que nous croyions connaître. Une

veau de qualité tout en respectant la

adresse premium du JW Marriott, qui n’en finit décidément pas de

tradition culinaire chinoise, qu’il attire

grimper dans la qualité. A découvrir absolument à Pacific Place, dans

sans surprise toutes les fêtes traditio-

sa nouvelle robe designée par HBA, dont on connait la grandeur chic-

nelles. Vous vous délecterez des plats

issime.

bien connus en europe tels l’aileron de requin, sautés de crabe, abalone et bulbes de nénuphars. La liste est longue de ces mets d’une incroyable finesse, qui trouvent ici leur quintessence, face encore à une vue incroyable sur Harcourt Road et la baie. Oubliez les canards laqués parisiens, ou les légumes sautés au

cuisine cuisine Chan Kam-sing

Notre tourbillon mondial de la haute cuisine à Hong Kong se termine au premier niveau de la tour IFC, autant dire au quartier le plus vif et branché. mais quand il s’agit de l’excellence culinaire cantonaise, on oublie vite la décoration ultra léchée, les volumes audacieux pour se concentrer sur la minutie. C’est que la cuisine de Chan Kam-shing est des plus conceptuelles. Outre la traditionelle recherche artistique, qui veut que chaque plat ait l’apparence d’un élément connu (une petite souris, un bateau), Cuisine Cuisine se révèle grandiose quant à la capacité à perpétuer les traditions, tout en combinant les présentations plus modernes. Découvrez enfin le plaisir d’une abalone braisée, le croquant d’alevins en voile de bateau, ou encore les côtes braisées. Tout ceci dans l’excellence diététique, et face au plus beau tableau de Hong kong: la baie du port dont on ne se lasse jamais. Une adresse phare du groupe Miramar. Reportage réalisé avec le concours de l’office de tourisme de Hong Kong Plus d’informations sur www.hongkongtourisme.fr Vols réguliers sur Cathay Pacific : www.cathaypacific.fr Hôtel : www.peninsula.com Restaurants : www.pierre-gagnaire.com, www.cuisinecuisine.hk et les sites Marriott.com et Peninsula.com 24 V LUXURY LIFESTYLE

Restaurant - Cuisine Cuisine 3101, podium level 3 IFC Mall Central HK - tel : 2393 3933

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musique

NOisettes interview par Nathalie Crespeau

Voici la descendante de Diana Ross, griffes laquées en moins. Le produit d’une rencontre furtive entre l’extravagance de Grace Jones et l’extrême élégance de David Bowie. La chanteuse du groupe Noisettes, Shingai Shoniwa est la nouvelle reine de la soul régnant sur l’Angleterre. Entourée de Dan Smith et de Jamie MorUne tournée sold out, l’unanimité des médias et du publique... Ça fait quoi d’être les nouveaux dieux vivants de Grande-Bretagne? Je ne me sens pas comme un dieu vivant! J’ai plus l’impression d’avoir beaucoup travaillé et de pouvoir enfin regarder en arrière. Je sais que nous avons beaucoup de succès, mais pour le moment, je savoure le fait qu’on apprécie enfin notre musique. C’est tellement bon d’être écouté, de faire plaisir aux gens. Comment tout a commencé? Comment vous êtes-vous rencontrés tous les trois? J’ai connu Dan au lycée, à Croydon, au sud de Londres. J’avais 15 ans et lui 18. J’étais élève et il y travaillait. Il jouait de la guitare sur les escaliers de l’entrée et je me suis mise à chan-

rison, cette sud-londonienne originaire du Zimbabwe, ballade son ultra-féminité de pop en funk en s’amusant avec les bons vieux sons de la Motown des années 60. En Grande-Bretagne, on la surnomme ”The queen of the noise”. Bien vu, car du bruit elle va en faire avec ce second album intitulé ”Wild Young Hearts”.

ter sur sa musique. Chacun a suivi son chemin, sans se perdre de vue. Et finalement, on a monté le groupe, avec Jamie. Pourquoi ‘Noisettes’? An Angleterre, c’est comme ça qu’on appelle les petits bruits, c’est le côté féminin du bruit. Et puis dans les boîtes de Quality Street, il y a des bonbons appelés noisettes qui sont super bons. On a trouvé ça marrant d’appeler notre groupe d’un nom de bonbon! On pense pas mal à Diana Ross quand on écoute ta voix.Tu serais la Diana version marrante? J’adore! C’est un peu comme si j’étais une comédienne. Je me glisse dans la peau des divas

de la soul et j’aime ça. Ces femmes étaient ultra-féminines et savaient célébrer leur voix, leur musique. C’est aussi ce que je veux faire. Je m’identifie totalement à elles quand je suis sur scène. Elles étaient généreuses. Elles sont des modèles. C’est le genre de femme que j’ai toujours eu envie de devenir. On dit de toi que tu es un mélange de Grace Jones et de David Bowie. Tu es plus proche de la femme masculine ou de l’homme féminin? Ils sont tous les deux féminins tout en dégageant une force incroyable et ce sont des icônes de créativité. Outre sa musique, j’ai toujours apprécié le soin que Bowie apportait à ses tenues, ses cheveux. Pour moi, ça FRENCH RIVIERA 2009

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interview

fait partie de la fête, de ce qu’on doit offrir à son public. Alors ça me va! Je tiens beaucoup à ma féminité, mais si elle est conjuguée à la force de caractère, ça ma va comme un gant. Entre Grace Jones et David Bowie, je dois sûrement être juste au milieu, comme pas mal de femmes finalement. Tu es toujours très lookée. C’est un moyen de te sentir puissante? Ça aide… parce qu’il y a des matins sans, où je me sens plutôt nulle.Tu ne peux pas tous les jours te sentir comme une reine. Ça dépend de ton humeur. La reine de quoi? La reine de ma vie déjà, ce qui n’est pas mal. La reine des possibilités. Quand tu prends ta vie à bras le corps, tu peux avancer vers tes rêves, voire mêmes les réaliser. Être la reine de sa vie, c’est bien non?

Tu les as même surnommés les ”divas”? Exactement! Ils sont pires que moi côté look. Tu n’as qu’à voir le pantalon argent que Dan porte avec une chemise jaune à paillettes. Généralement quand tu es dans un groupe, tout le monde se ressemble un peu. Nous, on a chacun notre style et à nous trois, on fait le show. Côté musique, on est aussi différents. J’ai grandi avec la musique traditionnelle du Zimbabwe: des rythmes africains mêlés de reggae. J’ai étudié l’opéra et chanté dans des groupes de jazz. Eux m’ont initiée à la pop et au rock. On s’inspire beaucoup mutuellement. On travaille ensemble, on se fait chacun sa place en fonction de sa personnalité et de sa sensibilité. Pour l’écriture de l’album comme en tournée, on ne s’est pas quitté d’une semelle. C’est par amour de la soul que vous avez signé avec la Motown aux États-Unis? Non, c’est parce que ce sont les seuls à avoir eu envie de nous signer! (Rires) En plus, notre premier album, ”What’s The Time Mr. Wolf?”, était beaucoup plus rock dans les arrangements. Les guitares étaient extrêmement présentes. Mais signer avec un label américain n’a pas été forcément plus simple pour nous. Parce que même chez nous, on fait beaucoup plus de place aux groupes américains.

Album Wild Young Hearts Extrait Don’t Upset The Rhythm (Go Baby Go) (Mercury/Universal)

Internet www.myspace.com/noisettesuk

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D’où votre changement de style? Non, c’est parce que nous sommes un groupe qui tient à ne pas chanter toujours la même chose. Pour ”Wild Young Hearts”, nous avons choisi de mettre ma voix en avant et de nous balader dans des styles différents. C’est ça la Noisettes Touch! La Noisettes Touch a parfois des accents à la Duffy et Amy Winehouse. Ça fait quoi d’être comparée à elles? Arrête, c’est trop triste! J’ai l’air d’un produit marketing? Franchement, nous écrivons nos musiques et nos textes tous les trois, nous avons passé des mois

entiers à chercher, expérimenter et élaborer un style qui nous est propre. Ça n’est pas pour finalement être comparés à des projets montés par les maisons de disques. Pas que je n’aime pas ce qu’elles font, mais nous n’avons pas la même démarche artistique! Artistique contre commercial… Et vous, quand vous vendez ”Don’t Upset The Rhythm (Go Baby Go)” à une pub pour une marque de voiture. C’est artistique ou commercial? Rien à voir! Il faut utiliser tous les moyens modernes pour faire connaître sa musique. Si tu te contentes de la radio, tu es uniquement entendue pas les auditeurs. En passant par la pub, tu touches tout le monde: les ados, les vieux, les femmes, les gays, les moches, les beaux… Tout le monde a l’occasion d’entendre tes chansons. Pourquoi se contenter de la bonne vieille méthode du disque? Ah! Serais-tu pour le téléchargement? C’est un dossier chaud en France… Je n’ai rien contre, mais je peux difficilement me faire une opinion. Je sais très peu me servir de mon ordinateur: je n’ai jamais téléchargé de ma vie. Je ne condamne pas, mais mon cœur est d’une autre époque. Je préfère les transactions avec un être humain plutôt qu’avec une machine, donc je préfère acheter des disques physiques. J’aime tellement le contact qu’on a avec un disque: les photos, le livret, les paroles... Le plaisir de le mettre sur une platine pour l’écouter.

Quand on est la seule fille du groupe, on est plutôt princesse ou souffre-douleur? Ça dépend des jours. Parfois je suis leur petite sœur, parfois leur mère. Les garçons ont toujours besoin d’attention, mais parfois ils jouent aux hommes forts et ils m’apprennent plein de trucs sur les mecs. C’est très instructif! (Rires). On est une sacrément bonne équipe.

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fregate island

2 -

fregate private island

Il existe sur terre de nombreux hôtels luxueux, qui rivalisent d’audaces architecturales, étoiles et autres codes urbains. Aux Seychelles, la demande est ailleurs, dans la sérénité, l’apaisement. Fregate Island est une île entièrement privée gérée comme un hôtel. Quelques villas de grand luxe seulement y ont été construites, dans une délicieuse harmonie avec son environnement, qui privilégie le minimalisme colonial tout en s’inspirant des traditions balinaises. Tout y est prévu pour votre bien être, jusqu’au moindre détail, et dans un calme des plus voluptueux. Dépaysement garanti! Textes par Jacques ALOS Toutes Photos © Roland ABELE

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destination : seychelles

île fregate fregate island private Si les Seychelles sont désignées par tous pour leurs plages idylliques, celles de Frégate dépassent l’entendement; ajoutant le fait que vous y serez seul, vous obtenez l’endroit surréaliste pour une lune de miel aux accents éternels, ou une évocation apparentée. Une fois sur place, vous serez surpris et happés par une chose inattendue: son aspect conservatoire, qui ouvre grand votre esprit sur la necessité de préserver les espèces, et privilégie toujours leur espace, où nous ne sommes que de passage. Une philosophie verte assez rare, qui ajoute une somme de plaisir à la dépense que vous y faites. © Photos Roland Abele

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FRENCH RIVIERA

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destination : seychelles

fregate secret place, secret world

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L’île Fregate est convoitée depuis bien plus longtemps que l’existence du tourisme. Autrefois repère de pirates, elle fut le théâtre de nombreuses légendes, aux fins d’éloigner les envahisseurs. Ravagée par la rupture de son ecosystème, il a fallu des decennies avant de pouvoir retrouver un équilibre propice aux espèces migratoires et aux tortues, les deux populations les plus heureuses sur ce bout de terre au milieu de l’océan. Le Paille en Queue en est son symbole. Les français, anglais et portugais se sont disputé son origine; si les portugais en ont les premiers trouvé l’existence, ce sont les français qui on «osé» les premiers y accoster. Ils y ont découvert cet univers idyllique, sur lequel ils se sont empressés de cultiver les cocotiers. Ce que nous ap-

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précions aujourd’hui pour son esthétique était en réalité une hérésie agricole, décimant peu à peu toutes les autres formes de vies végétales. Aujourd’hui propriété privée sous concession, son cahier des charges est très strict côté environnemental. Plus d’une centaine de personnes y travaillent, et ont permis au fil des ans de reconquérir l’harmonie, tout en limitant l’influence humaine, par l’attention faite aux espèces endémiques. Une prouesse possible grâce à son luxe extrême qui y limite le tourisme de masse.

Ci contre la plage de l’anse des Victorines, citée comme parmi les 5 plus belles plages au monde.

Cousine Praslin Digue

Frégate Mahé

FRENCH RIVIERA

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destination : seychelles

fregate l’art de la table sur île lointaine

Ce bout de rocher minuscule qui émerge de l’océan ne lui a pas seulement donné les plus belles plages au monde. Le climat et quelques connaissances avancées lui ont autorisé une culture autonome et intense de tout ce dont la haute gastronomie internationale a besoin. C’est Sandy Bohm, chef allemand joyeusement expatrié qui s’applique au respect de la haute qualité, que ce soit lors d’un dîner à la carte, créole au restaurant historique, où même, raffinement suprême, au cœur de la plantation en table éphémère. Saveurs exquises, sensation d’exception. Dans une farandole silencieuse et discrète, tout s’organise autour de vous pour vous livrer un moment inouï. La surprise ultime se trouve dans la carte des vins: incroyable et surprenante, alors que vous êtes au bout du monde. Fregate Island se révèle être un resort de luxe, certes, mais doté d’une table gastronomique incomparable, dès le petit déjeuner (servi sur votre terasse privative face à la piscine et l’océan, c’est simplement divin). © Photos Roland Abele

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Installez vous, respirez. Vous êtes parmi quelques privilégiés les heureux visiteurs de ce havre de paix. Habituellement, dans ce genre de situation, on a envie de fermer les yeux. Pas ici. Tous les sens demandent à rester en éveil, stigmatisés par les couleurs, le panorama, les oiseaux qui acclament votre venue, mais aussi un accueil des plus chaleureux, défait de tout maniérisme européen. Le personnel est là pour que vous soyez à l’aise, pas pour mettre des barrières… et le plaisir est immédiat.

La seule chose qui reste difficile à faire lors d’un séjour à Frégate, c’est de choisir: le lieu des repas ou collations. Là aussi, se laisser guider et conseiller reste le confort à adopter le plus judicieux.Votre Butler attitré vous sera précieux dans cette tâche

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Ce qui fait le réel luxe de cette destination, c’est la combinaison de tous ces éléments. De cette formidable énergie vouée à la conservation, à la découverte de la faune et flore exceptionelles nait un plaisir sain, inconstestablement bénéfique sur notre équilibre. Pour mieux l’apprécier, et après les longues heures d’observation, promenades en forêt, et activités sportives aquatiques, quoi de plus naturel que de confier son corps aux soins de l’un des spas les plus réputés sur terre: le Rock Spa, un autre paradis au milieu de ce jardin naturel. Reposé, tranquilisé, et l’âme détendue, le chemin qui vous sépare de votre villa dévoile alors toute une série de nouvelles choses, vos sens ayant été “réorganisés“ pour vous y confondre en symbiose. Peu étonnant que vous regardiez d’un autre oeil tout cet environnement. L’effet protectionniste a rempli sa mission, vous rappeler à quel point les vacances et le resourcement prennent une autre dimension lorsque la nature et son observation y sont integrés. La salle de gym que d’ordinaire vous ne regardez même pas vous incitera à quelques exercices, et les VTT mis à disposition vous tenterons malgré les très amusantes voitures à energie solaire. Frégate Island est un rêve que l’on n’ose pas même faire, de pur ellitisme, qui a la suprême capacité d’émouvoir encore, même les plus privilégiés. Un rêve qui a un prix (très élévé), mais qui n’a de valeur que dans l’estime que vous portez à la nature. JA

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Vivre quelques jours de sa vie sur Fregate Island est une expérience inoubliable de sérénité, de bien être. En adequation parfaite avec une nature presque assommante de beauté, c’est un séjour qui s’apparente avec le rêve, hors du temps. Les oiseaux d’une grande rareté s’y plaisent, les tortues s’y prelassent, et vous… vous laissez seulement le temps filer. Chaque heure qui passe, chaque changement climatique apporte son lot de nouvelles couleurs, parfums et sensations. Si c’est bien là un des lieux les moins festifs au monde, le bonheur qu’il vous y apporte est sans égale, que ce soit sur l’une de ses plages ou simplement face à ce panorama, véritable incubateur de jouvence. A savourer pour partager un moment unique dans votre vie.

Une sélection Exclusive Island Hotels & Resorts 0800 736 966 (numéro gratuit depuis un poste fixe en France) reservations@secret-luxury.com

www.eihr.com

FREGATE ISLAND PRIVATE P O Box 330 - Victoria - Mahe Tel: (248) 670100 - www.fregate.com Tarifs : à partir de 2600 e/nuit, pour 2 pers, all inclusive. Transfert: par hélicoptère ou avion privé 2000 e A/R Vol recommandé : Qatar Airways pour sa flotte et son service 36 V LUXURY LIFESTYLE

irréprochables, dès la classe éco. Produits du spa : Hermes

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Pour figurer dans ce programme 04 93 68 03 00

[ Expo Art Populaire - quel avenir ? peinture sur corps en Ethiopie Espace de l’Art Concret à Mouans-Sartoux [06] [ Expo Faces à Faces dessins de Partice Ricord Musée Peynet à Antibes [06] [ Expo Julien Blaine installations, photographies, peintures et vidéos Le Musée d'Art Contemporain à Marseille [13] [ Expo l’Horizon Vertical photographies Médiathèque à Cannes [06] [ Expo Étonne-moi ! de Serge Diaghilev et les Ballets Russes Salle des Arts du Sporting et Villa Sauber à Monaco [98] [ Expo Miro en son jardin Fondation Maeght à Saint-Paul [06] [ Expo Antoni Clavé les grands formats inédits La Malmaison à Cannes [06] [ Expo Animaux & cie photographies de Nicolas Guilbert Musée de la Photographie à Mougins [06] [ Expo Antoni Clavé les grads formats inédits 1913-2005 La Malmaison à Cannes [06] [ Expo Les Capron sculptures céramiques Villa Domergue à Cannes [06] [ Expo Emmanuel Bellini couleurs d’eau Musée de la Mer sur l’Île St Marguerite / Cannes [06] [ Expo Peter Knapp révolutionnaire Théâtre de la Photographie et de l’Image à Nice [06] [ Expo Gabriel Martinez Série Noir Galerie Ferrero à Nice [06] [ Expo Julien Blanine Tableaux de la vie marseillaise? Musée d’Art Contomporain - MAC à Marseille [13] [ Expo Dis-moi Blaise… Léger, Chagall, Picasso et Blaise Cendrars Musée national Marc Chagall à Nice [06] Musée national Fernand Léger à Biot [06] Musée national Pablo Picasso à Vallauris [06]

jusqu’au 04/10 jusqu’au 11/10 jusqu’au 20/09 jusqu’au 14/09 jusqu’au 27/09 jusqu’au 08/11 jusqu’au 27/09 jusqu’au 06/09 jusqu’au 27/09 jusqu’au 27/09 jusqu’au 20/09 jusqu’au 06/09 jusqu’au 20/09 jusqu’au 20/0

12 & 13 SEPTEMBRE

jusqu’au 12/10 jusqu’au 12/10 jusqu’au 12/10

[ Festival International de musique d’Hyères Musique de chambre Théâtre Denis à Hyères [83] du 17 au 20/09 [ Festival de Baulieu-sur-Mer Violons de légende Grand Casino de Beaulieu-sur mer [06] du 18 au 25/09 [ Festival International de la gastronomie et des arts de vivre Les Etoiles de Mougins à Mougins [06] le 12 et 13/09 [ Théâtre Couple en danger avec Laurence Merlin et Serge Morisso Théâtre du Bocal à Nice [06] du 04 au 20/09 [ Théâtre Homme femme mode d'emploi : le couple de T. Behar et P. Lemercier La Grande Comédie à Marseille [13] du 02 au 19/09 [ Théâtre Stéphane Guillon nouveau spectacle La Grande Comédie à Marseille [13] du 17 au 19/09 [ Théâtre Arrête de pleurer Pénélope 2... La suite La Grande Comédie à Marseille [13] du 22/09 au 03/10 [ Théâtre Si j’osais de et avec Anne Bernex Théâtre des Oiseaux à Nice [06] du 10 au 20/09 [ Théâtre Moi? J’adore! de et avec Sylvia Delattre Théâtre des Oiseaux à Nice [06] du 24/09 au 04/10 [ Théâtre Poétique et névrotique de et avec Florent Peyre L'Antidote à Marseille [13] du 29/09 au 10/10 [ Théâtre Bond d'abrutis avec Gilles Gautier, Romain Haering, Betty Mourao et Ben Tino L'Antidote à Marseille [13] du 01 au 26/09 [ Théâtre Lou Volt Théâtre de la Marguerite à Antibes [06] du 02 au 05 et du 09 au 12/09 [ Théâtre Le Schizo de et avec Vincet Trupiano Théâtre de la Marguerite à Antibes [06] du 16 au 19/09 [ Théâtre Le Schizo de et avec Vincet Trupiano Théâtre de la Marguerite à Antibes [06] du 16 au 19/09 [ Théâtre Tano en Peyre de Cuissards sur un Cosson avec Florent Peyre, Tano… Café-Théâtre le 11 à Cap d’Ail [06] du 09 au 12/09 [ Théâtre Les Cuissards Mise en scène par Philippe Sohier Café-Théâtre le 11 à Cap d’Ail [06] du 16 au 19/09 [ Théâtre Mais n'te promène donc pas toute nue par Georges Feydeau Théâtre du Cours à Nice [06] du 02 au 26/09

Miró en son jardin 26 juin - 8 novembre 2009

Fonadation Maeght, 06570 SAINT-PAUL, 04 93 32 81 63 www.fondation-maeght.com FRENCH RIVIERA 2009

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Centre d’art la malmaison

CANNES

47, La Croisette 06400 Cannes

hommage antoni clavé

+33 (0)4 97 06 44 90

Avec l’exposition consacrée au peintre et sculpteur catalan Antoni Clavé, Cannes s’associe à toutes les villes du Sud de la France qui distinguent l’Espagne cet été en exposant Picasso, Miro et Manolo Valdès. Une quarantaine d’œuvres, peintures, gravures et sculptures de grands formats, prêtées par la succession Clavé, permettent de découvrir, à la Malmaison, l’univers de cet artiste.

Né à Barcelone en 1913, Antoni Clavé est attiré très jeune par la peinture, alors même qu’il travaillait, dès l’âge de 13 ans, comme commis dans un commerce de tissus pour gaines et corsets, puis dans une entreprise de peinture, ce qui lui apprend à manier brosses et pinceaux. Engagé dans la guerre d’Espagne en s’opposant à la dictature de Franco, il est contraint à l’exil après la défaite des Républicains et traverse les Pyrénées en 39 pour se réfugier en France où son existence est liée 38

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à la survie. En 1944, sa rencontre avec Picasso sera décisive. C’est avec un même idéal et d’ardentes émotions qu’il décide de se consacrer à la création artistique. Une toile de Clavé surprend, coupe le souffle. Comment ne pas ressentir qu’il hurle sa souffrance ? La souffrance d’un homme marqué par la guerre d’Espagne qui a laissé des blessures ineffaçables. Les « taches » rouges posées sur ses toiles affirment la trace d’un passé qui n’est jamais passé. Le carnage de la

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guerre lui semble intraduisible par une quelconque prouesse figurative. Il peint son pessimisme et sa douleur en couleurs froides. Surtout ne pas chercher la quiétude dans cette peinture tendue, nerveuse, toujours sur le fil du rasoir. Jamais Clavé ne transige avec l’émotion, jamais il ne triche non plus. A partir de 1955, il se consacre uniquement à la peinture avec collages de divers éléments incorporés et en 65 il s’installe à Saint Tropez – c’est là qu’il mourra en 2005. Son atelier, sorte de cocon pour lui, est le seul lieu où il peut se concentrer sur sa création artistique : il racle, gratte, incise, griffe, entaille… A travers un travail de mémoire remontant à ses souvenirs de jeunesse, il va bâtir le plus clair de son œuvre d’impressions à fleur de peau. Les expositions se multiplient et en 1984 il représente l’Espagne à la Biennale de Venise. Peintre instinctif – ni intellectuel, ni théoricien - , il s’exprime dans

un langage inédit de séries de peintures-collages faits d’éléments choisis au hasard, dit-il, sans connaître leur rôle. Il semble pourtant savoir manipuler les phénomènes du hasard. Car, les boutons, les gants et autres, sontils placés là tout à fait par hasard ? Il disait ne pas partir d’une idée déterminée, ne pas chercher, mais trouver. Son œuvre révèle une interrogation sur les éléments qui l’engendrent ou qui la constituent. Vite sa peinture est devenue fantastique, parfois burlesque, avec des collages, des incrustations. Il utilise des supports en carton, en isorel, ou même en linoléum, avec sable incrusté, plâtre, étoffes, punaises, clous, gants, bouts de ficelle… Ses toiles représentant des papiers froissés en trompe l’œil sont particulièrement réussies et célèbres. Mais aussi sa série de « Guerriers », de « Rois », de « Greco ». Sur le parvis de la Malmaison, le badaud peut déjà admirer ses sculptures monu-

mentales et tourmentées, prolongement de ses peintures. Pour Clavé, les voyages sont prétextes à découvertes : les tags et lacérations d’affiches à New York, la calligraphie au Japon, … tout s’insère dans ses œuvres et nourrit son univers imaginaire. C’est ainsi qu’il intègre ce qui lui permet d’établir une véritable relation entre l’œuvre et celui qui la regarde. Il joue entre la matière et le

geste vif, parfois violent, qui montrent une modernité surprenante, et prouvent que le travail de l’artiste n’est pas d’inventer mais de révéler le monde, de faire voir ce qui sans lui ne serait peut-être jamais vu. Un pas de plus vers la création contemporaine. Un coup de cœur qui nous laissent meurtris et esseulés ! CBL

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menton festival de musique aout 2009

«La musique s’y est installée. Elle se sent bien là : tout est harmonie, joie, l’accord est parfait" André Boröcz - Fondateur du Festival de Musique de Menton

Evénement désormais indissociable de l’identité culturelle de Menton, le Festival de Musique se déroule chaque été durant la première quinzaine d’août sur le parvis de la Basilique Saint-Michel, un lieu sublime à la hauteur des émotions suscitées par la beauté de la musique que l’on peut y entendre.

Le Festival de Musique de Menton est devenu dès l’origine un rendez-vous majeur pour la ville et les mélomanes, et s’est aussitôt imposé au premier rang du calendrier musical français. Pour fêter son 60ème anniversaire, il nous a offert l’occasion d’entendre les interprètes les plus prestigieux et a réussi à combler tous les goûts en déployant un éventail le plus brillant possible d’artistes divers pour sa programmation

2009 : les merveilleuses sopranos Barbara Hendricks, June Anderson, et d’autres, des pianistes de prestige comme Elisabeth Leonskaja, Fazil Say et Vladimir Sverdlov, des violonistes de grands talents, et des ensemble au sommet de leur art. Nous retiendrons deux concerts particulièrement émouvants et sublimes. Au cours d’une soirée, Vadim Repin a enchanté le public. Il est un génie du violon. Ado-

lescent prodige, il jouait déjà à 17 ans avec aplomb et imagination. Yehudi Menuhim le considérait comme le violo©Nicolas Sartore - OT Menton

Le cadre somptueux et acoustiquement original du festival de musique de Menton

LUXURY LIFESTYLE

niste le plus parfait. Son jeu très inspiré reflète le déchirement d’une âme parvenue trop vite et trop tôt à maturité. Son violon, qui possède souplesse et beauté de sons, est le Guarneri del Gesu datant de 1736, une fortune ! Vadim Repin en joue avec une merveilleuse aisance et une douceur de velours. Les partitions programmées pour la soirée de Menton étaient dignes d’un télescopage acrobatique : Debussy, Stravinsky, Beethoven, mais Vadim Repin s’est lancé, à archet abattu, dans cette course folle à l’abîme et a réussi un joli looping à travers l’histoire de la musique et ses formes. Pour

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cela il était magnifiquement secondé par le pianiste Itamar Golan qui s’implique avec une virtuosité authentique et époustouflante. Tous deux nous ont enchanté et ont généreusement répondu à de multiples rappels. Un autre soir, le Parvis débordait de monde pour écouter Ivo Pogoreich, un pianiste phénomène. La personnalité de cet interprète est fascinante et sa manière de jouer, souvent inattendue – toujours passionnante -, reste une énigme pour nombre d’auditeurs et même d’admirateurs. Il ne se soucie pas de la maîtrise de la technique, mais il habite la musique. L’auditeur accepte ou pas d’y pénétrer avec lui. Ce sont pourtant des portes qu’il ouvre et, en atteignant le plus profond, il révèle l’invisible. Ainsi comprendre son monde peut rendre le nôtre plus riche et plus complexe. Il évite les pièges de la conformité, ce qui en agace plus d’un. D’autres, prêts à lui laisser le droit à la différence, sont au comble de l’enthousiasme. Ce soir-là, à Menton, dans un étrange et captivant concert, Ivo Pogorelich souffrait et le faisait comprendre en jouant. Son interprétation était lente, si lente qu’elle laissait le temps en suspens dans une mise en danger permanente. Nous osions à peine respirer. La beauté du vide s’empare alors de nous, les lignes épurées de la mélodie et le vol plombé des notes jouées au ralenti ne font qu’un. L’artiste a donné à son récital un rythme douloureux et tragique, agité à plusieurs reprises par des pointes de fièvre de sonorités d’une détresse inoubliable. Comme dans « La Valse triste » de Sibelius qui était un moment particulièrement émouvant, ou dans « Gibet » de Raval sur les dernières impressions d’un pendu qui regarde le soleil se coucher. Dans cette pièce fantasmagorique, on entend une note vibrer lugubrement 153 fois ! Le silence du public avait alors le goût d’insondables et mélancoliques perplexités. Ce Festival est trop vite passé !

Barbara Hendrix

©Kasskara / Deutsche Grammophon

Vadim Repin

CBL FRENCH RIVIERA 2009

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agenda

”En septembre, s'il tonne, la vendange est bonne.”

Septembre Mardi 1er Septembre

Samedi 12 Septembre

[ Dédicace David Guetta pour One Love Virgin Megastore à Marseille [13 de 11h30 à 13h

Jeudi 3 Septembre [ Théâtre Fables de ma Fontaine de E. Lorre Espace Elagora à Falicon [06] 21h, 15 € [ Soirée Mousse La Fabrick à Aix en Provence [13]

[ Soirée La nuit rouge La Halle à Martigues [13]

dès 20h avec Adam Beyer, Dave Clarke, SebastiAn, Dj Mehdi…

[ Spectacle Noëlle Perna Artea à Carnoux en Provence [13] 20h30, 36 € [ Spectacle Florence Foresti Mother Fucker Le Pasino à Aix en Provence [13] 20h30, 45 €

Dimanche 13 Septembre [ Théâtre Le Psy du God de et avec Giorgio Théâtre de la Marguerite à Antibes [06]

Vendredi 4 Septembre [ Soirée Mousse Délire Cleopatra à Antibes [06]

Pour figurer dans ce programme 04 93 68 03 00

dès 23h

Samedi 5 Septembre [ Concert Merakhaazan Jardin Frédéric Mistral à Biot [06] 20h [ Concert Mansfield Tya vs Narrow Terence Espace Doun à Rognes [13] 20h30, 11,70 €

Dimanche 6 Septembre [ Théâtre Enfant d’Salaud de et avec Jo Scaringella Théâtre de la Marguerite à Antibes [06] 20h30 [ Party Nissa - Ibiza Closing Party Plage Beau Rivage Sport à Nice [06] de 10h à 21h30 Dj Mika, Pierre Alain et Andy Rock aka The Nycer

Jeudi 10 Septembre [ Concert Tres Hombres Brasserie de la Transhumance à Istres [13] 21h

Vendredi 11 Septembre [ Soirée Mousse Délire Cleopatra à Antibes [06] dès 23h [ Théâtre Les Zappeurs Théâtre de la Marguerite à Antibes [06] 20h30 [ Spectacle Noëlle Perna Artea à Carnoux en Provence [13] 20h30, 36 €

[ Théâtre Un mec à tout prix de Patrice Lemercier Café-Théâtre de la porte d'Italie à Toulon [83] [ Théâtre Feydeau fait son show! Théâtre Francis Gag à Nice [06] de Georges Feydeau et Béatrice Saggio

[ Théâtre Je t'aime de et avec Kallagan La Comédia à Le Cannet [06]

Jeudi 24 Septembre [ Concert Louis Bertignac et Band of Gnawa Palais de Festivals à Cannes [06] 20h

20h30

Vendredi 25 Septembre Vendredi 18 Septembre [ Soirée Mousse Délire Cleopatra à Antibes [06] dès 23h [ Concert Mekanik Kantatik Théâtre Les Argonaute à Marseille [13] 19h45 [ Soirée Enjoy Club’in Poste à Galene à Marseille [13] 23h, 6 € [ Concert Wiener Concert-Verein Théâtre Toursky à Marseille [13] 21h avec l’Orchestre symphonique de Vienne

[ Théâtre Je t'aime de et avec Kallagan La Comédia à Le Cannet [06]

[ Soirée Dernière Mousse !!! Last Foam Party Cleopatra à Antibes [06] dès 23h [ Concert Archive Salle Garnier à Monaco [98] 20h30, 27.50 € [ Théâtre Love Letters de et avec A. Ramsdell Gurney Théâtre Antibea à Antibes [06] [ Théâtre Petit Théâtre sans importance Théâtre Alexandre III à Cannes [06] 20h30 la troupe du rhum, mise en scène Philippe Lecomte

Samedi 26 Septembre [ Théâtre Love Letters de et avec A. Ramsdell Gurney Théâtre Antibea à Antibes [06] [ Théâtre Petit Théâtre sans importance Théâtre Alexandre III à Cannes [06] 20h30 la troupe du rhum, mise en scène Philippe Lecomte

Samedi 19 Septembre [ Concert Mônica Passos Cathédrale d'Images à Les Baux de Provence [13] [ Spectacle Noëlle Perna Théâtre du Gymnase à Marseille [13] 20h30 [ Théâtre Marius & Mariette Théâtre des 3 Act à Marseille [13] 20h [ Concert Belle du Berry & David Lewis Festival les Bacchanales à St Cannat [13] 21h30 [ Concert Sébastien Schuller Poste à Galène à Marseille [13] 21h, 17.70 €

Dimanche 27 Septembre [ Concert Archive et The Young Gods Palais de Festivals à Cannes [06]

19h

Mercredi 30 Septembre [ Concert Puppetmastaz Cabaret Aléatoire à Marseille [13] 21h, 14-15 € [ Opéra Der Rosenkavalier de Richard Strauss Opéra de Marseille [13] 19h30

Les Programmes ne sont donnés qu’à titre indicatif - La rédaction décline toute responsabilité en cas de changement annulation ou erreur

Ovni Sonore Enceinte de poche www.yoodigital.com 29.90 € 42

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Le Oveesound débarque fin septembre. C’est une enceinte de poche high-tech qui offre un son à 360°, mis au point via un système breveté visant à amplifier les basses. En plus de son look plutôt séduisant et les 6 couleurs au choix, elle est livrée avec quatre adaptateurs, ce qui vous permettra d'y brancher un grand nombre de baladeurs ou de téléphones mobiles. Avec ses 95g et 7 heures d’autonomie, ce petit ”boomer” nomade égaieras aussi bien vos journée à la plage que vos soirées sur la terrasse avec un son exceptionnellement riche et omnidirectionnel! Puissant & surprenant, adopté dès son premier essai…

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cerf island

3 -

cerf island

Les Seychelles permettent tout: l’isolement le plus total dans des îles privatives est le produit le plus souvent recherché, loin des regards et de l’affairement touristique. Mais pour ceux qui au contraire veulent vivre pleinement leur richesse, et passer les journées à explorer les alentours -certes moins privés mais tout aussi extraordinaires-, il existe une petite île juste en face de Mahé qui offre la même idée de resourcement, dans de superbes villas privées, mais pour des vacances beaucoup plus conviviales. Cerf Island, un autre paradis plus accessible, à privilégier pour partager ces instants de rêve, ou simplement pour ceux qui veulent une mesure à l’isolement. Textes par Jacques ALOS Toutes Photos © Roland ABELE FRENCH RIVIERA

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destination : seychelles

cerf island secret place, secret world

met en eveil vos désirs de découverte. C’est l’ambiance de l’hôtel qui veut ça: convivial mais discret, isolé mais finalement très bien connecté. Sa protection face aux courants de l’océan vous permet des baignades en mer en toute occasion, la piscines y est donc superflue bien que bien agréable en fin de journée. Destiné à un public relativement jeune, (voire honeymooners), légèrement sportifs, qui donne une atmosphère luxe et simple appréciable, dans une gamme de prix très interessante pour cette destination premium. Un choix pertinent.

Cerf Island est une petite île à quelques minutes seulement en speed jet de Mahé, ce qui en fait déjà une destination aisée et recommandée dès les premiers jours dans le cas d’un circuit. Très relaxantes, les villas dispersées dans un parc boisé des plus luxuriants vous offrent dès les premiers instants ce relâchement tant attendu et rêvé. A pein arrivé aussi, sans hésitation vous serez sans doute sur cette petite plage privée au panorama époustouflant, face aux collines verdoyantes qui donnent cet aspect emeraude, aux fonds d’une clarté époustouflante. Dès le lendemain matin, d’ailleurs, vous ne tarderez pas à demander une initiation à la plongée, à la pêche, ou à une ballade touristique vers les îles avoisinnantes, tant l’univers dans lequel vous vous retrouvez

Le restaurant ouvert sur la baie de Mahé donne aux dîners un air de fête inoubliable

Cousine Praslin Digue Frégate

Mahé

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Cerf Island

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végétation luxuriante, fond marins aux couleurs extraordinaires: Cerf Island offre une autre vision des Seychelles

FRENCH RIVIERA

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voiliers de légende Regates Royales - classic week & Voiles de St Tropez Sur la Côte d’Azur, il y a des stars pour tous : celles des red carpets, dont la notoriété se mesure à l’intensité des flashes qui crépitent, et ces stars des mers, dont la force sereine fascine encore, pourtant éprouvées par le temps, mais qui ont une façon toujours élégante de découper les vagues. La fin de l’été est leur meilleur terrain de jeu, en toute convivialité. Les voiliers anciens ont une faculté à déclencher cette magique fascination. Par leur matériaux des plus nobles, par leur équilibre en permanence entretenu, qui permet de traverser les années avec toujours autant d’élégance. La mer, la voile, les nœuds: tout est matière à sensualité. Visuelle d’abord, puis celle du contact privilégiés des bouts, poulies et autres taquets. La technicité a

V LUXURY LIFESTYLE

évolué, permettant des performances supérieures, pour peu que le vent soit de la partie. De ces trois rendez-vous incontournables de la régate, on retiendra avant tout ces magnifiques visions offertes depuis la baie, et pour ceux qui ont la chance de pouvoir embarquer, des moments inoubliables, parfois inquiétant lorsque la brise s’installe. Les régates se terminent toujours

dans une ambiance très festive sur le port, et si le financement est pourtant une composition clé de ces événements, quel bonheur de ne voir aucun logo, sponsor ou autre presence publicitaire outrageante. C’est grâce à un mécénat soutenu que ceci est rendu possible. Que ce soient Panerai, Hublot, Rolex, ils répondent présents à ces manifestations haut de gamme, ré-affirmant ainsi leur

engagement à la promotion de la navigation de tradition. 15 jours ponctués de superbes régates, moments privilégies des yacht clubs, épris comme on le sait de ces voiliers de tradition, qui évoluent avec majesté sur ces plans d’eau, eux aussi remarquables. Une discipline élégante qui illuminel’horizon. JA

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FRENCH RIVIERA

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Pen Duick l’émotion intacte C’était un événement en méditerranée: la présence de la flotte au complet des Pen Duick, ces voiliers de légende, avait quelque chose d’émouvant, qui touche à notre histoire collective. Rien de triste, bien au contraire! L’association en charge de la conservation du patrimoine (les Pen Duick sont classés) est fière de leur présence aux trois événements principaux de la côte : Classic Week, Régates Royales ou en-

core Voiles de St Tropez, le soutien était massif et la Banque Populaire son sponsor, ravi de voir cet acceuil. Pen Duick est inscrit dans la mémoire collective pour l’héritage laissé par Eric Tabarly, ce géant des mers qui avalait les plus forts challenges tel un loup de mer. Seul absent, Pen Duick IV (Manureva) dont la disparition skippé par Alain Colas fut un choc collectif des an-

Tuiga

Une commémoration radieuse, faite de défilés, expositions, relatant les voyages d’antan, mais aussi l’occasion pour des marques prestigieuses de présenter des créations témoignant de leur admiration pour cette passion du nautisme. Hermès dévoile un nouveau Carré, Hublot une nouvelle montre… Trois jours sous le signe des anciens Riva, canots à vapeur, ou vielles Lancia, pour certains en tenue d’époque. Conclu par l’entrée dans le port du Tuiga acclamé par un air de cornemuse, et un émouvant hommage à Eric Tabarly, SAS le Prince Albert II a témoigné sa reconnaissance à Mike Horn, qu’il a élu personnalité de la Mer 2009. De bien jolis moments qui honorent la voile. JA V LUXURY LIFESTYLE

1964! Une présence franchement remarquable à côté d’unités impressionantes. Un grand merci à tous ceux qui travaillent à leur préservation, dont bien évidemment Jaqueline Tabarly, la courageuse femme du marin disparu.

le charme des centenaires

C’est à l’occasion de la Monaco Classic Week que fut célébré, dans une véritable fête reliant les époques, les 100 ans du magnifique Tuiga

nées 70. C’est désormais une affaire de mémoire, de respect face à l’adversité qu’il est question dans la prise en charge de ces bateaux, laissés pour trop longtemps à l’abandon, et qui découvrent une nouvelle vie en participant régulièrement aux régates les plus convoitées. Et quelle émotion, pour tout vous dire, de prendre la mer à bord du pen Duick II, ce voilier qui remporta la transat et solitaire en

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manifestations

10/09

GALERIE MAEGHT

MARCO DEL RE Pour figurer dans ce programme 04 93 68 03 00

[ Expo Art Populaire - quel avenir ? peinture sur corps en Ethiopie Espace de l’Art Concret à Mouans-Sartoux [06] [ Expo Faces à Faces dessins de Partice Ricord Musée Peynet à Antibes [06] [ Expo Miro en son jardin Fondation Maeght à Saint-Paul [06] [ Expo Dis-moi Blaise… Léger, Chagall, Picasso et Blaise Cendrars Musée national Marc Chagall à Nice [06] Musée national Fernand Léger à Biot [06] Musée national Pablo Picasso à Vallauris [06] [ Expo Arnaud Labelle-Rojoux et les Maîtres du Mystère Espace A Vendre à Nice [06]

Suite Pinkerton

jusqu’au 04/10 jusqu’au 11/10 jusqu’au 08/11 jusqu’au 12/10 jusqu’au 12/10 jusqu’au 12/10

jusqu’au 21/11 avec Benjamin Blaquart, Xavier Boussiron, Jean Dupuy, Eric Duyckaerts, Jean-Marc Ferrari, Eric Madeleine, Philippe Mayaux, Jacques Villeglé… [ Expo Marco del Re Suite Pinkerton Galerie Maeght à Paris [7e] jusqu’au 21/11 [ Expo Expression Azuréenne… de la sculpture à la peinture La Malmaison à Nice [06] du 08 au 22/11 avec les œvres de Frédéric Lanovsky, Yvon Le Bellec, Alain Daghin, Bria Bari et Nives

[ Expo Turner Prize 09 Tate Britain à Londres [UK]

du 06 au 03/01 avec les œvres de Frédéric Lanovsky, Yvon Le Bellec, Alain Daghin, Bria Bari et Nives [ Expo Fragments regard sur la collection du musée Farnand Léger Musée National Fernand Léger à Biot [06] du 24/10 au 18/01

[ Théâtre Arrête de pleurer Pénélope 2... La suite La Grande Comédie à Marseille [13] du 22/09 au 03/10 [ Théâtre Moi? J’adore! de et avec Sylvia Delattre Théâtre des Oiseaux à Nice [06] du 24/09 au 04/10 [ Théâtre Poétique et névrotique de et avec Florent Peyre L'Antidote à Marseille [13] du 29/09 au 10/10 [ Théâtre Maison Ritounelle cie L’autre L’une, avec Marine Fisher, Marie Duchamp… Antibéa à Antibes [06] le 02 et 03/10 [ Théâtre Diablogues de Dubillard cie Arcadia, avec S. Eichenholc et Eric Guyonneau Antibéa à Antibes [06] le 09 et 10/10 [ Théâtre L’Immédiat le cirque et sa rencontre avec les autres arts… Le Merlan à Marseille [13] du 13 au 23/10 [ Théâtre Prévert et Imprévus cie Un petite voix m’a dit, avec C. Althaus, G. Golosovia… Antibéa à Antibes [06] le 16 et 17/10 [ Théâtre Des gens d’après Urgences et Faits divers de R. Depardon avec Z. Breitman Théâtre de Grasse à Grasse [06] le 24 et 25/10 [ Théâtre Selig épisode 3 - one man show Le 11 à Cap-d’Ail [06] du 07 au 10/10 [ Théâtre Fabrice Abraham tuwaware - one man show Le 11 à Cap-d’Ail [06] du 14 au 17/10 [ Théâtre L’Homme semence récit autobiographique VIolette Aihaud, gratuit Théâtre en Dracénie à Draguignan [83] du 09 et 11/10 [ Théâtre Bernard Azimuth Ah! - one man show Le 11 à Cap-d’Ail [06] du 21 au 24/10 [ Théâtre Thierry Dgim dgim fizz! - one man show Théâtre des Oiseaux à Nice [06] du 08 au 25/10 [ Théâtre Mais n’te promène donc pas toute nue par J-L. Russo, cie Illimitée Théâtre du Cours à Nice [06] jusqu’au 11/10 [ Théâtre La Bombe de Carole Greep, mise en scène Rodolphe Sand Théâtre Princesse Grace à Monaco [98] du 22 au 25/10 [ Festival Fiesta des Sud Dock des Suds à Marseille [13] [ Festival 7e Monaco Live Festival Salle du Canton à Monaco [98] [ Festival 7e Fourres de Rires Théâtre Françis Gag à Nice [06] [ Festival Monte-Carlo Magic-Stars 2009 Théâtre Princesse Grace à Monaco [98] [ Festival DANSEM Question de Danse Théâtre des Bernardines à Marseille [13] [ Festival des musiques insolentes Théâtre en Dracénie à Draguignan [83]

Suite Pinkerton VI, Encre sur papier Népal, 160 x 120 cm.

Exposition du 24 septembre au 21 novembre 2009

GALERIE MAEGHT 42 RUE DU BAC - 75007 PARIS - TÉL: 01 45 48 45 15 www.maeght.com

ARNAUD LABELLE-ROUJOUX ET LES MAITRES DU MYSTERE Expostition évolutive de 11 septembre au 7 novembre 2009

du 16 au 24/10 du 09 au 17/10 du 14 au 18/10

avec Benjamin Blaquart, Xavier Boussiron, Jean Dupuy, Eric Duyckaerts, Jean-Marc Ferrari, Eric Madeleine, Philippe Mayaux, Raymond Pettibon, Jacques Villeglé etc.

du 07 au 11/10 du 27/10 au 07/11 le 16 et 17/10

Espace A VENDRE 17 rue Smolette - 06300 Nice - 04 93 58 69 17 www.espace-avendre.com FRENCH RIVIERA

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RED BULL AIR RACE Porto - Gaia / Portugal

Red Bull Air Race peu connue en France fait pourtant un carton dans chaque pays où la désormais célèbre course y fait étape. Subjugués par l’édition 2008 du Portugal que nous avions couverte, que pouvait donc nous réserver l’édition 2009, qui trouve en Porto une configuration d’une beauté outrageante?

Coincé entre Porto vieille ville et Gaia, le Douro et ses courbes sensuelles sied à merveille à cette compétition inventée par Red Bull en 2001. Des pylones gonflés sur des barges flottantes, un parcours imposé et c’est parti pour quelques heures d’adrénaline: que ce soit dans le cockpit (qui enregistre des accélérations jusqu’à 11G), où même à terre, abasourdis par la vitesse et le claquement des moteurs. Succès immédiat, le public suit l’événement en masse, dans une convivialité exemplaire. On enregistre 500

droits, à seulement quelques mètres des avions en évolution! Absolument maitrisée, rien n’est laissé au hasard. Côté happening, chaque pays y va de sa démonstration. Le portugal nous a gratifié de moments exceptionnels: la montée en flèche de deux F-16 à notre verticale (la sensation d’y laisser notre peau n’est pas loin…), tout comme le passage aller-retour d’un avion de ligne (un Airbus A310 on pense immédiatement à la baie de Hudson!), ou encore les acrobaties de l’armée de l’air, …ici

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000 à 1 million et demie le nombre de visiteurs sur chaque édition. L’excitation est sans relâche durant trois jours, depuis les essais de qualification jusqu’à la course finale. D’une année sur l’autre, des progrès sont visibles: retransmission en direct sur écran géants de vues aériennes, haute définition, allant jusqu’à capter l’image par image. L’exploit est rendu possible par une production au taquet, embarquée sur plusieurs hélicos. La sécurité est le point fort de son organisation, le public étant pourtant, par en-

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sans accrocs. L’idée qui nous vient à l’esprit est bien sûr «à quand» la manifestation en France? Les tractations vont bon train. Si bien sûr Cannes reste un rêve possible, Lyon ou Bordeaux pourraient bien mieux faire l’affaire. En tout cas la confrontation de cette compétition au bon vieux tour de France cycliste pourrait faire mouche, cette dernière engluée dans l’inextriquable problème du dopage. Avec Red Bull, l’image est clean et speed, convient par-

faitement aux nouvelles générations. D’autant que pour être une compétition motorisée, elle n’en est pas moins la plus écolo qui soit, avec un bilan carbone presque risible. Red Bull Air Race est une nouvelle génération de compétition, impressionante, qui ravit tous les âges, en famille, entre amis, pour la plupart pas spécialement passionnés par l’aviation. Goûtez, vous ne pourrez plus vous en passer. Smoke on! JA

gauche

Paul Bonhomme en pleine manœuvre sur le Douro entre Porto et Gaia © David Blundell/Red Bull Air Race via AP Images

droite de haut en bas

Pluie de champagne sur le podium pour Matt Hall et le Paul Bonhomme © Tom Lovelock/Red Bull Air Race via AP Images

Dernier coup de polische sur le Edge 540 du pilote autrichien Hannes Arch © David Blundell/Red Bull Air Race via AP Images

Petite visite de l’actrice Andie MacDowell dans les hangard. Ici avec Paul Bonhomme © Tom Lovelock/Red Bull Air Race via AP Images

Passage incroyable d’un Airbus A310 © Roland Abele / Hunt Images

5 km de course à grande vitesse entre les pylônes gonflés d’air © Roland Abele / Hunt Images

03-04/10/2009 Barcelone / Espagne 17-18/04/2010 Swan River, Perth / Australie www.youtube.com/redbullairrace www.redbullairrace.com

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Dis-Moi Blaise… Léger, Chagall, Picasso et Blaise Cendrars Le banquet Braque Marie Vassilieff 1929 technique mixte sur carton

Trois musées nationaux des Alpes-Maritimes se sont associés pour évoquer l’écrivain voyageur Blaise Cendras (1887-1961) et ses liens avec les artistes qu’il a rencontrés à Paris dès 1912 : Picasso à Montmartre, Marc Chagall et Fernand Léger à Montparnasse. Un portrait inédit de l’écrivain en trois volets. Ils s’appelaient Apollinaire, Chagall, Delaunay, Max Jacob, Picasso, Léger, Blaise Cendras et autres… Ils se sont rencontrés et appréciés en menant une vie de bohème à la grande époque de Montparnasse, la belle époque du début du siècle dernier où ce quartier parisien fourmillait d’artistes qui hantaient la fameuse ”Ruche” et les bistrots des nuits en-

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tières à vouloir ”refaire le monde” ou du moins moderniser l’art et renouveler son expression. Les Musées Fernand Léger de Biot, Chagall de Nice et Picasso de Vallauris se sont réunis pour présenter une grande exposition ”Dis-moi, Blaise…” en référence à l’amitié qui a uni ces grands artistes à l’écrivain Blaise Cendras. Ils étaient tous de la

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même génération et partageaient les mêmes points de vue dont Cendras rendra souvent compte dans ses écrits : un goût pour la modernité des villes, pour un monde qui se transforme à toute allure, pour des formes nouvelles qu’il découvrent, pour un monde imprégné d’un imaginaire hardiment en mouvement. Chaque lieu expose dessins, tableaux, documents, lettres, manuscrits et livres qui permettent de définir leurs liens et leurs influences éventuelles. Le titre générique ”Dis-moi, Blaise…” vient d’un vers de La Prose du Transsibérien publié en 1913, mais il pourrait aussi bien être le titre d’un dessin de Chagall, car Cendras a souvent intitulé ses toiles. Ses écrits sont brefs, concrets, sans discours. Avec Chagall, le rapprochement s’est fait grâce au russe, car Cendras avait vécu à Saint-Pétersbourg et pratiquait la langue natale de l’artiste peintre, ce qui pouvait rendre comparables les images verbales du poète et les éléments de construction des tableaux de Chagall. La durable amitié entre Cendras et Léger était cimentée par leur foi commune en la modernité. Ils s’intéressent tous deux au cinéma et à la scène, collaborant à des

films et des ballets. Sa relation avec Picasso était plus distante, toute en estime et en admiration, surtout basée sur la fascination pour la personnalité de l’artiste déjà en passe de célébrité. Les poèmes de Cendras écrits en 1913 et 14 rendent hommages aux artistes qui l’entourent et sont le reflet d’une période créative. Puis ce sera la guerre, Cendras y perd son bras droit : cette expérience irréversible reviendra alors dans ses écrits ( J’ai tué, La Main coupée,…) Il cessera d’écrire durant plusieurs années suite à l’amputation au dessus du coude de son ”bras d’écrivain”. En étudiant les vases communiquant entre Cendras et les trois peintres, leur expérience commune est montrée dans la spontanéité de leur vie, leurs ententes et leurs mésententes, s’attachant à la fusion entre eux. Plus tard, les peintres tout à leur succès oublieront leur bohème de Montparnasse, leurs années de dèche où la faim les tenaillait, mais Cendras, lui, gardera toujours l’adolescence d’alors, béret sur le crâne, clope au bec, joyeux survivant d’une époque. CBL Dis-moi, Blaise...

Léger, Chagall, Picasso et Blaise Cendrars

1923 huile sur toile

Musée national Marc Chagall - Nice Musée national Fernand Léger - Biot Musée national Pablo Picasso, La Guerre et la Paix -Vallauris

Le Marchand de bestiaux - Marc Chagall

1909 huile sur toile

Le Block - Pablo Picasso

27 juin - 12 octobre 2009 Musées nationaux du XX siècle des Alpes-Maritimes

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musique

InLove douce branchitude

Jadis mannequin chez Elite et égérie de Dior, Burberry, Max Mara ou encore Armani, Inlove se lance dans une carrière musicale forte prometteuse. Après avoir passé les quinze premières années de sa vie au Niger, sa terre natale, la jeune fille s’installe en France où elle est très vite repérée par l’industrie de la mode. Un univers qui lui permet de faire de belles rencontres musicales, dont DJ Cam, un producteur trip-hop aux influences jazzy, qui la mènent à devenir son agent artistique. Quelque années plus tard elle co-réalise même un de ses albums, ”Sunshine”, sur lequel elle co-écrit plusieurs titres, dont le sublime ”Summer in Paris” interprété par Anggun et vendu à plus d’un millions d’ex. dans le monde! Il était donc grand temps de sortir son propre album. Chaleureux, sensuel et lumineux, son album vous couvre de douces caresses sous forme de dix chansons d’une tendresse désarmante. Un voyage voluptueux aux influences jazzy, électro et lounge, inspiré par Portishead, Sade, Ella Fitzgerald et Lisa Stanfield. www.myspace.com/inlovethereal

InLove Stories

Inflamable / Discograph

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par Roland ABELE

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musique

par Roland ABELE

Albums

Leur premier album sorti en 2006 a été une véritable révolution. The Gossip cultivent un son hybride fait de soul, gospel, rock, funk, électro, disco et punk, avec une passion et une énergie hors du commun. Le nouvel opus n’est pas moins exubérant. Sans complexes ni retenue, la chanteuse Beth Ditto, au timbre de voix unique (entre Tina Turner et Alison Moyet), balance ses cordes vocales comme une horde de chiens enragés. Un peu trop même... Produit par Rick Rubin, ”Music for men” ne fait pas dans la dentelle et fait éclater une collection de titres explosifs et excitants, à écouter à fond!

Il fut une temps ou Madonna innovait, surprenait, voir même séduisait... Non sans blagues, un ‘best-of ’ c’est bien, mais il y en a déjà eu tellement et soyons honnêtes, les deux titres inédits sont pas très folichons non plus. ”Celebration” (qui certe cartonne) sent le réchauffé et ”Revolver” ressemble à un vieux Britney. Heureusement il y a ses anciens tubes remasterisés, même si j’ai remarqué quelques absents regrettables, comme l’excellent ”Bedtime Stories” par exemple. Bref, un disque pour ceux qui peuvent vraiment pas s’en passer et les autres qui n’ont pas encore acheté de ‘best-of ’ de la ‘queen of pop’. Sinon...

Armé d’une formation classique et d’un adoration pour Bob Dylan et les Beatles, les trois membres français de Revolver livrent un premier album d’une maturité renversante. Une folk sensible à la fois calme et habitée, posée et ample, truffée de violoncelles, pianos, guitares et chœurs de velours. Dix chansons ‘pop-de-chambre’ délicates mais déterminées, comme leur premier extrait ”Balulalow” qui fait déjà l’unanimité, ainsi que ”Get around town” une chanson réjouissante, sur lequel les voix des trois jeunes amis subliment.

Aussi débordant d’ambition que de talent, Zak Laughed publie son premier album entièrement composé par ses soins. Haut des ses 15 printemps, Zachary Boissau (son vrai nom), est un enfant prodige qui rêve d’une vie de rock star. Malgré sa voix d’ado et un anglais un peu tangeant, il va sans doute y arriver. Digne des grandes songwriters américaines des années 60 et 70, pour lesquelles ils exprime un respect sans limite, son disque va faire date et c’est bien mérité.

Depuis 15 ans, le duo new-Yorkais Elysian Fields, formé autour d’Oren Bloedow et de Jennifer Charles, crée une musique sensuelle, distinguée et quasi indémodable. Sorti il y a quelque mois déjà, leur nouvel album ”The Afterlife” reste fidèle à leur réputation; mélancolique, sombre et envoûtant. On retrouve des chansons pop-folk aux accents jazzy, enrichies de cordes, guitares, batteries, cuivres et le chant langoureux de Jennifer, en particulier sur ”Asches in winter light”, en duo avec Oren.

www.revolvermusic.tv

www.myspace.com/zaklaughed

www.myspace.com/elysianfieldsnyc

www.myspace.com/gossipband

www.madonna.com

Revolver

Zak Laughed

Elysian Fields

Gossip

Madonna

Music for a while Delabel / EMI

The last memories of… ••••••

3ème Bureau / Wagram

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The Afterlife

Music for Men ••••• •

Vicious Circle / Discograph

Celebration ••••••

Columbia / Sony-BMG

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WB / Warner

2 CD

Afterlife

Electrosensitive Bargrooves / Discograph

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Derrière Afterlife se trouve le génie de Steve Miller, un producteur downtempo légendaire, réputé pour ses chansons chillout, qui rythme depuis plusieurs années l’ensemble des plages d’Ibiza. Son nouvel et quatrième album ”Electrosensitive”, offre 15 perles électro à la fois deep et soul, sublimées par des voix exquises et suaves. Un disque éclatant, avec une succession de tubes aux rythmes sophistiqués et rafraîchissants, comme le premier extrait ”Far away” où influences dub s’entremêlent aux accents électro et lounge. www.theafterlifelounge.com

Lady & Bird La ballade… Delabel / EMI

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EN CONCERT LE 27 OCT SALLE PLEYEL / PARIS

Lady & Bird est le fruit d’une collaboration ajustée entre la douce Keren Ann Zeidel et le génie islandais Bardi Johannsson (Bang Gang). Cet album immortalise leur prestation triomphale donnée en clôture du festival Artfests de Reykjavik, où ils ont réinterprétées leurs plus belles chansons, sublimées par un orchestre symphonique, le célèbre Iceland Symphony Orchestra, une formation classique de plus de 80 musiciens! Une ballade délicate, onirique et envoûtante, tel un rêve éveillé au beau milieu du paradis. Féerique! www.myspace.com/ladyandbirdband

FRENCH RIVIERA

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musique

Compilations Il y a plus de 10 ans, les français Daft Punk, Cassius, Air ou encore Mr Oizo on révolutionné l’univers électronique mondial, suivi par une nouvelle génération, avec Justice et Sébastien Tellier en tête. La compilation Edges est une sorte de pouponnière qui regroupe 16 ‘rejetons’, sensés devenir les futures stars électro ‘Made in France’. Il y a certes quelques uns qui essayent de nous sourire plus que d’autres, comme Breakbot ou Spitzer par exemple, mais l’ensemble manque cruellement de créativité.

Le voyage de cette nouvelle série de compilations, qui consiste à offrir des ballades musicales autour des ports de la planète, débute à Copenhague, en compagnie du Danois Andres Trentemoller. Toujours éclectique, Trentemoller affiche ici une nette préférence pour les morceaux mélancoliques et lascifs, inspirés d’un pop un peu folk et d’une new wave sombre, relevée d'une pointe d'électro. Parmi quelques curiosités excitantes, je vous conseille ”Somersault” de I Got You On Tape ou encore l’étrange ”Fantomes” de Khan.

Pour ce premier volume de Back to Fundamental, Claude Monnet s’est penché sur la house en France, mouvement qui au début des année 90 à donné naissance à la fameuse ‘French Touch’. Mais au lieu de mixer les tubes de l’époque, il à demandé aux artistes et amis, comme Martin Solveig, Dimitri from Paris, Julien Jabre ou encore Llorca, de s’exprimer à travers de nouveaux morceaux. Le résultat est très excitant, surtout le second disque avec 11 inédits non mixés!

Edges A new french electronic generation

Harbour Boats Trips 01 Copenhagen

Back to Fundamental Act One

Because / Warner

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HFN Music / La Baleine

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SSOH Music / Happy Music

•••••• 2 CD

Time for House Ladies and Gentleman / Digital

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Après 5 vinyles, dont le maxi 3 titres ‘Time for House’, une sorte de mise en bouche de la présente compilation portant le même titre, le génie berlinois Phonique nous livre sous l’étiquette de son nouveau label Ladies and Gentleman, une frissonnante collection de titres house avant-gardiste. Uniquement disponible en téléchargement, Time for House contient neuf inédits, dont l’excellentissime ”The Fever” de Boris Fox, quatre remixes, avec le captivant ”Plastic House” de Kikiorix et un mix réalisé par Phonique lui même. Mais soyons clairs, chaque titre est une véritable bombe, innovant et sophistiqué, entre disco, deep, house et électro interstellaire, avec des rythmes irrésistiblement dansants et terriblement affriolants. Y a pas a dire, ce Phonique assure un max! http://www.myspace.com/ladiesandgentlemenberlin

40 V LUXURY LIFESTYLE

Je risque de me répéter, mais tant pis. Les compilations du label Taïwanais High Note ont une classe folle. A chaque fois que j’ai la chance d’en écouter une, je me la passe en boucle. Le second volet de The Trendy Eastern Hong Kong en fait partie. L’ensemble est très reposant, avec des titres downtempo de premier choix, pas toujours récents mais toujours précieux. Démarrage très vintage pour le premier disque, avec Lucky Soul et The Quantic Soul Orchestra, suivi par le beat chaloupé de Morcheeba, Sébastien Tellier et son sulfureux ”Roche”, Marsmobil avec l’indatable ”Magnetizing” et Bent sur ”After all the Love”. Mais la vraie claque se trouve sur le second disque, avec en titre d’ouverture ”Red Umbrella” d’Astrid qui date pourtant de 2005, suivi par les piano envolé et la voix envoutante de Mystefy sur ”Lady grinning soul”, Naomi avec leur fameux ”How many loves”, la grâce de Shine, un remake jazzy stupéfiant de ”Oxygene” et la cerise sur le gâteau, un remix vibrant de ”Cornflake Boy” de Marbert Rocel. Sublime!

Le second volet de The Sweet Sounds of Jazz, propose une sélection de titres jazzy d’une fraîcheur exquise, interprété par des divas d’aujourd’hui. Scindé en deux partie, le premier disque, intitulé Morning : AM, se penche, comme le titre l’indique, sur des chansons plutôt stimulantes, sans pour autant exciter l’auditeur, bien au contraire. On découvre par exemple une reprise ravisante de ”Dream a little dream of you” par Cruise Medium, la délicate Stacey Kent sur ”If you never come to me”, Sandy Kastel avec l’indétronable ”Over the Rainbow” et ”What a Wonderful World” interprété par l’incroyable LaDee Streeter. Le second disque, Night Grooves : PM, passe une vitesse supérieure avec des titres plus rythmés, ambiance bar à jazz, avec Clare Teal sur le punchy ”Dream” et fini en apothéose sur une reprise bossa du sublime ”Whatever Lola want’s Lola get’s” par Joe Spinaci feat. Miriam Aida.

www.hinote.com.tw

The Trendy Eastern Hong Kong 2

The Sweet Sound of Jazz 2

High Note / Import

••••• 2 CD

High Note / Import

•••••• 2 CD

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cinéma à découvrir en salles

le ruban blanc de Michael Haneke avec Christian Friedel, Ernst Jacobi Dans ce très beau film, Michael Haneke raconte la vie d’un village allemand protestant à l’avant-veille de la Première Guerre mondiale, et s’inquiète des racines du mal tel qu’il s’est incarné au XXe siècle, entre autres, dans le nazisme. La chronique ordinaire de ce village est en effet bousculée par des faits divers étranges de plus en plus féroces : un jardin potager saccagé, une chute de cheval suite à un fil tendu entre deux arbustes, la mort brutale d’une paysanne, le kidnapping d’un jeune handicapé,… Qui est le coupable ? Personne ? Tout le monde ? Le ou les auteurs de ces gestes ne seront jamais désignés, Haneke ne révèle pas les énigmes et laisse chaque spectateur faire sa propre interprétation. C’est dans un noir et blanc splendide que se déroule ce film stupéfiant et implacable, réalisé sans tape-à-l’œil, sans provocation, sans scènes de violence inutile : la violence tenue hors champ gagne comme toujours en puissance. Ainsi le « ruban blanc » estil un symbole de pénitence, le blâme public et l’emblème d’une épreuve de rachat qu’inflige aux aînés de ses enfants, un pasteur fou d’autorité, fou d’ordre. Ce rituel punitif de vengeance perverse et d’humiliation génère une haine de soi qui poussera au totalitarisme. La

direction d’acteurs est d’une justesse confondante : adultes ou enfants, tous ambigus et complexes. Dans les films de Haneke (Caché, Funny Games, La Pianiste), l’angoisse s’infiltre toujours, tout autant entre les gens qu’entre les plans. Dans Le Ruban blanc, elle sourd, à chaque instant, subtilement inquiétante, menée par ces étranges enfants, tous blonds aryens, qui portent en eux le germe de l’extermination. Ce cauchemar feutré pourrait bien s’actualiser aujourd’hui : de quel fascisme serions-nous capables ici et maintenant ? Haneke ne démontre rien, mais pose la question essentielle en affrontant la barbarie insidieuse de notre société où le pire et toujours à venir, grondant derrière la porte. Avec ses films souvent en compétition à Cannes, Haneke avait décroché des prix (mise en scène, prix spécial du jury,…), il semblait évident qu’il soit au sommet du podium dans le bon cru de la compétition cannoise 2009 en obtenant la Palme d’Or pour « Le Ruban blanc ». Son film est un chef d’œuvre fascinant tant par ses qualités cinématographiques (on pense à Bergman, à Dreyer,…) que par ses intentions et son propos implicite. Souhaitons que les spectateurs ne soient pas réticents à y pénétrer ! CBL FRENCH RIVIERA

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cinéma à découvrir en salles

Vivre! de Yvon Marciano avec Aymeric Cormerais, Jean-Jacques Levessier Plus de dix ans après l’excellent « Cri de la soie », Yvon Marciano s’est lancé un défi : l’écriture et la mise en scène d’un long métrage tourné très vite, dans l’urgence du désir, avec la liberté de la caméra à l’épaule et de jeunes comédiens inconnus. Cette idée, qui peut sembler folle, donne un film spontané et authentique, en osmose parfaite avec ses personnages. Vivre ! Aller jusqu’au bout de ses envies, ne pas renoncer, tel est le leitmotiv apparent du film. Les jeunes gens ont une ténacité décuplée pour signifier leur amour à la belle qu’il convoite. Résultat : ça marche ! Et les couples se forment sous les yeux réjouis du spectateur convaincu par leurs extravagances. Plein de tonus et de l’audace de la jeunesse – ils ont entre 22 et 26 ans ! – les comédiens nous offrent des visages neufs et un talent spontané (il faudrait citer l’ensemble de la distribution épatante). Ce film choral, où l’on passe d’un personnage à l’autre en ayant cependant le temps de s’attacher à chacun, est parsemé de références cinématographiques.Tout suggère la liberté de la « Nouvelle Vague », mais aussi des inserts de « La Nuit du chasseur » ou des clins d’œil comme la jupe soulevée de Marilyn dans « Sept ans de réflexion ». Les citations musicales affluent. En se libérant du poids de toute structure de production, Yvon Marciano aurait-il inventé un nouveau genre de cinéma ? CBL

Thirst, ceci est mon sang de Park Chan-wook, avec Song Kang-Ho, Kim Ok-vin, Kim Hae-Sook Si Park chan Wook nous régale de son éternel humour glacé, divinement étrange, il marque dans cette fable de vampire la parfaite adequation entre le propos du film et sa mise en image, outrageusement esthétique. Bourré de délires visuels dont les aficionados du maître du genre se delecteront, cet opéra baroque silencieux puise cette fois non plus dans les dilemnes, mais dans la recherche de la rédemption, l’infinie question. Le film n’écarte aucune facilité théâtrale, aucune provocation religieuse. Il s’agit de vampires (la société), et de tentations (les femmes), enclavés dans l’ennui de leur position, englués de fardeaux. Roméo et Juliette des temps modernes? Thirst joue avec ce thème et s’en accapare une bonne proportion de sympathie. Mais derrière cet acharnement visuel, sonore et parfois dans la confusion, nait une espèce de génie, passablement agaçant, qui nous distance avec éclat de notre rejet intérieur, nous laissant sinon, perplexe, au moins sans voix RA 42 V LUXURY LIFESTYLE

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JEM

interview par Thierry Calmont

Jeune auteure, compositrice, productrice et interprète d’origine galloise, Jem s’est installée il y a quelques années à Los Angeles pour y vivre son rêve américain. Et cela lui réussit plutôt bien, car après avoir écrit et composé avec Madonna et Guy Sigsworth le tube ”Nothing Fails” en 2003, elle à écoulé plus d’un million d’exemplaires de ”Finally Woken”, son premier album paru l’anée suivante, mais qui ne sera pas édité en France. Malgrè cette absence, sa musique à réussi à franchir les frontières, puisque ses titres sont souvent utilisés dans des séries américaines à succès, comme ”Les Experts” Miami”, ”Gossip Girl” ou encore ”Les Frères Scott”. Mais Jem a surtout été révélée au grand public à travers ”It’s Amazing”, le premier extrait de son dernier album ”Down To Earth”, présent dans le film

”Sex & The City” et prochainement dans ”Julie and Julia” avec Meryl Streep. Pour condenser tout son univers artistique riche en palettes émotionnelles et musicales, elle c’est entourée d’une véritable ‘dream-team’ avec les plus grands producteurs, dont Jeff Bass (Eminem) pour le coté hip-hop, Lester Mendez (Nelly Furtado, Shakira, Jennifer Lopez, Enrique Iglesias…) pour les sonorités latines, Mike Bradford pour la touche rock et Greg Kurstin (Kylie, Gwen Stefani, Britney, PSB, Lily Allen, Sophie EllisBextor) pour les influences électro. Subjugués par son charisme, sa beauté envoûtante et sa gentillesse, voici l’entretien dans le quel elle évoque à cœur ouvert son amour pour la France, sa musique, Madonna et ”Sex & The City”. Avec Jem, tout devient ”amazing”! FRENCH RIVIERA

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12 V LUXURY LIFESTYLE

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interview

Qu’est-ce que tu attends concrètement du public français? La seule chose que j’espère et qui est cher à mon cœur, c’est de pouvoir émerger sur la scène pop française. Mon rêve serait d’exploser, d’être connue et reconnue en France. Lors de la promo de mon premier album, j’étais très frustrée qu’il ne sorte pas chez vous et tous les mois lorsque je recevais un point promo international, je demandais: ‘Et en France on en est où?’. C’était une question mensuelle! (rires). J’ai passé dans votre pays une grande partie de mon enfance, lors des grandes vacances, donc j’étais réellement peinée de ne pas y aller du point de vue professionnel. J’habite aux Etats-Unis et si il y avait de la promo à faire, cela me donnait l’occasion d’y retourner. C’était un prétexte pour venir chez vous, mais cela n’a malheureusement pas marché! (rires) Après, j’espère que les français vont découvrir et aimer ma musique. Dans mon premier single, ”They” (2005), on avait utilisé un sample des Swingle Singers de 1963, une adaptation de Jean-Sébastien Bach, et cela aurait plu aux français. C’était tout à fait pour eux! Si le public aime mon nouvel album, j’espère qu’ils auront la curiosité d’aller écouter mes titres précédents.

j’essaye toujours de mettre des chansons légères et fun pour le plaisir, mais mon univers est plus complexe que cela car à chaque fois j’y mets aussi des chansons engagées. C’est moitié-moitié. Pour moi, les titres les plus importants sont ceux dans lesquels il y a des messages. Il y a toujours des gens qui ne se sentent pas concernés, mais si j’arrive à toucher ne serait-

Avec la France, c’est donc une réelle histoire d’amour! Absolument! Quand j’étais ado, on allait tous les ans en vacances à Lézinnes, petit village de l’Yonne (Bourgogne). C’était il y a une dizaine d’années, mais je me souviens encore de ce petit village si typique. On faisait des balades dans les champs de tournesols, j’y ai vraiment vécu de superbes années. On avait une Peugeot convertible et on roulait en écoutant de la musique sur les routes, entourées de paysages fleuris. Vous voyez, j’ai encore beaucoup de nostalgie de cette époque qui m’a beaucoup marquée. J’ai vraiment passé d’heureuses années en France et cela me manque! Dans le titre d’ouverture qui a donné son nom à l’album, tu es comme une alien débarquant sur Terre. Alors quelle est ta vision de notre monde et de l’être humain en général? C’est un excellent résumé du thème de la chanson ”Down to Earth”. Les paroles sont: ‘Quand je descends sur Terre - J’y vois plein de problèmes’. Il y a deux choses très distinctes: d’un côté, il y a un monde qui souffre de la faim, de la terreur, de l’horreur, de la répression, de la guerre, de l’oppression… et de l’autre, il y a l’amour, l’énergie, la compassion… Je suis frustrée parce que j’aimerais réparer tout ce qui ne va pas sur Terre, mais je n’en ai pas le pouvoir! J’essaye donc avec mes faibles moyens et en utilisant mon espace de création et de liberté artistique d’attirer l’attention des gens sur les choses qui ne vont pas dans notre monde pour qu’ensemble on agisse. On peut donc dire que tu te sens l’âme d’une chanteuse engagée? Oui, j’essaye toujours dans mes chansons de pointer du doigt ou de mettre en avant les choses qui ne vont pas. Il faut dénoncer pour agir! Si les gens ne savent pas ou ne sont pas conscients de ce qui se passe autour d’eux, on ne peut rien faire. Dans mes albums,

”Il faut dénoncer pour agir!”

ce que quelques personnes, c’est déjà gagné! Le single ”It’s Amazing” parle de suivre ce que l’on ressent, ce que notre cœur nous dicte de faire et je m’adresse en particulier aux gens qui ne savent pas qui ils sont, qui ne se sont pas encore trouvés et croyez-moi il y en a plein. Quand j’étais jeune, je me rappelle que je fourmillais de projets, mais j’aidais surtout les gens à s’assumer. Ca a toujours été ma philosophie de vie, et ce bien avant que je ne chante. Est-ce pour toutes ces raisons que tu as choisi en guest le poète engagé sud-africain Vusi Mahlasela? C’est un grand personnage. Je connaissais son travail et ses différents engagements, je l’admire beaucoup et je lui avais déjà offert une chanson. Quand j’ai fait cet album, je lui ai demandé de participer au titre ”You will make it” et pour mon plus grand plaisir, il a accepté. C’est un homme très puissant, il a une voix incroyable et à mes yeux, il représente la conscience de l’Afrique. Je ne travaille et ne suis entourée que de FRENCH RIVIERA

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”Un de mes rêves serait de mixer lors d’un défilé de mode…”

Comment fais-tu alors pour survivre dans ce monde de requins du show-business? Toute la dream team qui m’entoure a bien sûr était payée pour faire son travail, cela n’est pas ce que je dénonce. Ce qui m’exaspère, c’est lorsque tu rencontres un auteur, compositeur ou producteur et qu’avant même on parle de création, il te dit: ‘Combien tu me donnes?’. Cette attitude me rend complètement folle, cela me fait sortir de mes gonds! Et quand ce n’est pas l’argent, ce sont des problèmes d’ego surdimensionné qu’il faut gérer. Ce n’est pas tous les jours faciles et cela n’est pas un métier de tout repos. (rires) C’est pourquoi, il faut surtout savoir s’entourer par des gens aussi passionnés que soi! Là est la clé de la réussite et le chemin artistique qu’il faut suivre. Une des mes chansons préférées est ”Aciiid!” où tu chantes en japonais. Cela me rappelle Gwen Stefani et ses Harajuku Girls. J’aime quand tu me dis ça! J’aime quand tu me dis ça! Merci. J’adore bien sûr Gwen. Ce n’est pas un exemple pour moi, on ne peut pas dire ça, car les gens que j’admire sont plutôt le Dalaï-Lama… mais je le prends sincèrement comme un des plus beaux compliments qu’on m’ait faits. Elle est unique dans le monde de la pop, elle a une aura particulière. Je la trouve sensationnelle et incroyable, donc cela me touche beaucoup qu’”Aciiid!” te fasse penser à du Gwen Stefani. Merci du fond du cœur. J’espère que cela sortira en single car j’ai déjà l’idée du clip vidéo qui me trotte dans la tête. Etait-ce difficile de chanter en japonais? Au départ, avec le producteur Greg Kurstin qui a justement collaboré avec Gwen, on voulait y inclure un rap. Mais je ne pouvais pas rapper, cela n’était pas possible. J’ai alors eu l’idée de chanter dans une langue étrangère. J’avais l’habitude d’écouter en France le rappeur MC Solaar, j’ai pensé à ses chansons et je me suis alors dit: ‘Ok pour le Japonais car je n’y arriverai pas en rappant!’. (énormes rires) Un de mes amis est américano-japonais, il ne parle pas japonais mais il collectionne les petites amies. Il les a donc amenées en studio et elles m’ont traduit les paroles en japonais. J’ai mis deux heures pour arriver à les prononcer. Elles sont ensuite venues me coacher en studio et finalement elles ont fini aux chœurs. (rires). Elles sont devenues mes Harajuku Grils! (énormes rires). La prononciation est extrêmement rapide, j’ai déjà des idées de scène pour ce titre.

Album Down To Earth Extrait It’s Amazing (ATO / Dramatico / Naïve)

Internet www.jem-music.net www.myspace.com/jem 14 V LUXURY LIFESTYLE

Cet album finalement reflète assez bien ta personnalité complexe et tu as mis dedans tous les styles que tu affectionnes! Oui, il y a plein de genres différents. ”Aciiid!” est la seule chanson dans ce registre, c’est un peu l’alien de l’album. Elle ne laisse personne indifférent: soit on l’aime, soit on la déteste! On ne m’attend pas dans ce registre et j’aime assez bien cette idée car je n’apprécie pas d’être mise dans une case ou étiquetée et j’aime l’idée de surprendre l’auditeur. Rien n’est établi

avant, il faut découvrir l’album titre par titre, il y a beaucoup d’ambiances différentes qui se côtoient. Chaque chanson a son histoire et sa propre atmosphère. L’album est comme un voyage dans mon univers! Est-ce que cela a changé ta vie d’avoir un titre dans ”Sex & The City”? J’étais très contente car cela m’a ouvert les portes assez fermées du petit monde de la mode. Pour le premier album, j’étais tout le temps habillée en jean ou en survêt pour mes déplacements professionnels: l’avion... C’est quand même plus facile. Mais pour ce nouvel album, j’ai décidé de faire plus attention à mon image. J’ai été invitée à la première du film à New York et je me suis demandée ce que j’allais porter pour cet événement médiatique. Tout le monde attendait ce film et tout le gratin de la profession et les médias allaient y être. Je suis allée voir des stylistes qui m’ont montré des tenues et en me rendant chez l’un d’eux, je suis tombée sur une boutique vintage. J’y ai acheté un chapeau rouge ridicule car je voulais aller à la première en sauvageonne flamboyante. Il était géant et tout le monde m’a dit durant la soirée: ‘Mais c’est quoi ce chapeau?’. Mon fiancé m’a même demandé de lui faire la promesse de l’enlever durant la projection, car derrière nous les gens ne voyaient rien. (rires) Qui aurais-tu aimé être comme personnage dans ”Sex & The City”? Un melting pot de toutes les filles, pas une en particulier. Je me retrouve un peu dans chacune d’elles au niveau de leurs comportements, leurs goûts, leurs réactions… Je sais que durant tes hobbies, tu aimes mixer de la musique soul, old school, rap, hip-hop et R’n’B. Tu aimerais exercer en tant que D.J.’ette? Un de mes rêves serait de mixer lors d’un défilé de mode ou lors d’une soirée de la fashion week. Juste pour le plaisir. Penses-tu déjà à la scène et as-tu des idées? Je veux donner un véritable show. Je suis très admirative des concerts de Madonna. Dans cet album, j’ai les chansons idéales pour réaliser des tableaux différents avec des danseurs: une est japonisante, l’autre est hispanique… Justement ”I want you too…”, c’est ta période ”La Isla Bonita”! Oui. (rires) D’ailleurs en parlant de Madonna, évoquons ta collaboration avec elle car tu as co-écrit et co-composé ”Nothing Fails”. Comment cela s’est passé? Je ne l’ai jamais rencontrée, donc je n’ai pas grandchose à dire. Elle m’a juste envoyé un message dans lequel elle me disait: ‘Tu es très talentueuse jeune fille’. Pour la remercier, je lui ai renvoyé un mot en la remerciant chaleureusement. J’aimerais réitérer l’expérience et lui écrire avec mon frère, Justin Griffiths, un album complet.

gens passionnés par ce qu’ils font. Quand je vois tous ces gens qui nous entourent et qui sont uniquement obsédés par l’argent, ça me fait froid dans le dos!

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cinéma a decouvrir en salles

Mary and max de Adam Elliot, avec les voix de Philip Seymour Hoffman, Toni Collette, Eric Bana Sur plus de vingt ans et d'un continent à l'autre, Mary et Max raconte l'histoire d'une relation épistolaire entre deux personnes très différentes : Mary Dinkle, une fillette de 8 ans joufflue et solitaire, vivant dans la banlieue de Melbourne, en Australie, et Max Horowitz, un juif obèse de 44 ans, atteint du syndrome d'Asperger et habitant dans la jungle urbaine de New York Les notes techniques de ce film nous abreuvent de chiffres, tous censés rappeler au spectateur la difficulté de réalisation d’un tel ouvrage. Mais en est-il réellement besoin? La simple vue figée d’un des nombreux personnages en dit long sur les intentions honorables de l’auteur et de son équipe, d’une sincérité presque suffocante. Mary & Max est avant tout une leçon de vie, à l’instar des contes de Tim Burton auxquels on pense immédiatement. Le rapprochement des mondes que tout éloigne, à commencer par leur couleur (jolie façon d’enrayer le discours interracial), pour finalement prendre acte des simples obsessions et limitations de chacun qui obstruent ces mondes d’obstacles inébranlables. La maladie n’est pas loin, la différence ou autres difficultés de la vie non plus. Mais ce n’est jamais dans le misérabilisme que les émotions accrochent. Au contraire: c’est dans une joie faite de simples choses qui prend toujours ses distances avec le bien-pensant que l’auteur nous régale de surprises et émotions. Loin l’idée moraliste, Mary & Max qui a obtenu le grand prix d’annecy n’en finit pas de nous rouvrir les yeux sur les choses essentielles, dénuées de jugement. Accepter l’autre, dans toute sa différence est d’une universalité telles qu’il serait aiser de la rejeter. Mais Adam Elliot est un artiste hors pair, qui a vu dans cette histoire de correspondance une magie. Il en a dénoué les ficelles pour nous livrer un film remarquable et intemporel. Coup de cœur JA FRENCH RIVIERA

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cinéma a decouvrir en salles

Non ma fille tu n’iras pas danser de Christophe Honoré, avec Chiara Mastroianni, Marina Foïs, Jean Marc Barr Dès le titre, le ton est donné avec une injonction, un interdit. Ce dont il est question dans le nouveau film – très réussi !– de Christophe Honoré c’est la culpabilisation d’une jeune femme (Chiara Mastroiani, excellente) qui voudrait ouvrir ses ailes et s’autoriser quelques audaces. Cette culpabilisation est injectée par un entourage qui se veut pourtant bienveillant. Chacun ira de son grain de sel, de son conseil, de son initiative, de son intervention, à l’encontre de cette femme, pour la brider, l’entraver, la tirailler, la manipuler. Elle n’arrive même plus à reconnaître son propre désir et se cogne partout, tel un papillon de nuit contre une vitre. Avec ce thème de la culpabilisation, Christophe Honoré a réussi à montrer l’asservissement de la femme et, que, malgré des apparences illusoires, sa liberté n’est pas réellement acquise, loin s’en faut ! CBL

Bienvenue à Cadavres les bains De Wolfgang Murnberger, avec Josef Bierbichler, Josef Hader, Simon Schwarz Berti, concessionnaire sans états d'âme, emploie Brenner pour retrouver les imprudents propriétaires de voitures impayées. Cette fois, il s'agit de retrouver un certain Horvath et une New Beetle jaune. L'enquête mène Brenner à la campagne, au restaurant de Löschenkohl, réputé pour son poulet frit à la Viennoise. Brenner ne se contente pas de rechercher Horvath, il est également chargé par le fils du patron d'enquêter sur le maitre des lieux. Mais le Löschenkohl est truffé de pièges, et pas seulement pour les volatiles... Ce film autrichien se démarque par son ambiance unique, faite d’horreurs subtilement accrochées à un scénario cocasse. Il n’est cependant pas hilarant comme on s’y attend, et c’est là une déception, mais rapidement cet univers glauque prend le dessus et livre une fable étrange, inhabiteullement plus centrée sur l’environnement que le personnage principal. A picorer pour ses «tableaux» disons, piquants… JA 16 V LUXURY LIFESTYLE

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tu n’aimeras point de Haim Tabakman, avec Zohar Strauss, Ran Danker, Ravit Rozen Aaron est un respectable boucher de la communauté juive orthodoxe de Jérusalem, marié et père de quatre enfants. Un jour, il rencontre Ezri, un jeune étudiant dont il tombe amoureux. Bouleversé par son désir, il commence à négliger sa famille et sa vie au sein de la communauté. Mais la culpabilité, le tourment et la pression des siens vont le pousser à prendre une grave décision. L’audace est supposée grande et le film bien maitrisé sous beaucoup d’angles. Parler d’homosexualité dans une communauté qui rejette sans discours ce type de choix est interessant. Oui, mais quel est son plublic? Le public gay se sentira forcément offensé par une conclusion aussi radicale et caricaturale, tandis

que les autres se demandent bien ce qu’ils font dans ce mélange sans saveur d’attractions charnelles, mais qui se révèle un essaim de trahisons et mensonges. Difficile donc de se faire une idée des intentions de son auteur. Mais écarté ce souci, il reste une peinture très écarlate qui n’hésite pas à manier la chair dans sa plus basique définition, mais aussi grossièrement symbolique: la chair qui se dit partage se voit possédée, puis pétrie, coupée, désossée. Le parallèle entre la vie de ce boucher et son pêcher de chair est sinon peu crédible, au pire parfaitement calibré pour alimenter les sentiments homophobes. Question de positionnement, mais qui a le mérite de dire certaines choses, pas évidentes. RA

September issue de R.J. Cutler, avec Anna Wintour, Jean-Paul Gaultier, Karl Lagerfeld… Célébrissime rédactrice en chef de l'édition américaine du magazine Vogue, Anna Wintour est l'une des icônes les plus puissantes et les plus fascinantes du monde de la mode. Jusqu'à présent, elle n'avait jamais autorisé quiconque à s'immiscer dans les arcanes de la création de son magazine. Elle a fait une exception pour R.J. Cutler qui a suivi la fabrication du numéro de septembre de Vogue.. La seule réelle tentative cinématographique sur le monde de l’édition qui fut une réussite est toute récente, incarnée par Meryl Streep en diablesse cruelle (le Diable s’habille en Prada). Mais il s’agit là d’un documentaire tout aussi passionnant réalisé sur la

préparation et le bouclage d’une édition de rentrée du célebrissime magazine, avec les angoisses que cela comporte, même si sous les caméras cela ne se montre pas. Ce n’est pas le reportage en lui même qui est intéressant, (montage long et répétitif), mais les quelques moments uniques de confusion entre la position dictatoriale de sa responsable (dont on se fout éperdument), et la réelle célébrité qui est contenue dans ses pages. Une ambiguité entretenue, par tous, sciemment, qui ne dévoile que peu de choses sinon le protectionnisme et en fait sa curieuse absence de liberté créative. JA

district 9 Neill Blomkamp, avec Sharlto Copley, David James (II), Jason Cope C’est à cause de toute une panoplie de films dits de science-fiction qui ont débarqué ces derniers temps et, il faut l’avouer, relativement mauvais, que l’enthousiasme s’est envolé pour ce genre. Ce serait oublier la ténacité et les possibilités scénaristiques qu’il offre. Ditrict9 fait partie de ceux-ci: balançant bien entendu des effets spéciaux des plus éclatants, il sait se faire drôle, angoissant, excitant, se permettant même de jouer avec la

notion d’envahisseur, bien délicate de nos jours, même s’il s’agit d’Aliens. Très imaginatif, le film tire profit du très à la mode «principe de précaution» qui rend bureaucratiques des décisions purement humaines. La parallèle avec notre monde à nous n’est pas bien loin, peut être est ce là sa grande force: l’autre est un miroir, quel qu’il soit. Voilà enfin une SF qui honore le genre, et pas simplement les troupes ou le drapeau. RA FRENCH RIVIERA

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festival d’avignon bouillon d’emotions Jacques Alos, roland abele, caroline boudet-lefort

xxChirographi frugaliter corrumperet tremulus rures, semper parsimonia catelli vix fortiter conubium santet verecundus umbraculi. Tremulus ossifragi suffragarit bellus syrtes, et Medusa deciperet plane adfabilis ossifragi. Octavius miscere quinquennalis rures.

Le spectacle (A)pollonia de Krzysztof Warlikowski restera un des grands moments de ce festival d’Avignon. il sera repris au Théâtre National de Chaillot - Paris du 6 au 12 Novembre

L’effet d’Avignon est étrange sur les humeurs, les goûts, les préférences. On y va avec l’intention de voir un spectacle, et on se retrouve dans un autre, au gré des files d’attentes, guichets, mais aussi commentaires et bouche à oreille. Parfois avec effroi, parfois avec magie, ces changements de dernière minute conditionnent sans doute l’appréciation de représentations, qui n’auraient sans doute pas même fait l’objet d’un questionnement. C’est ainsi que le Festival se présente chaque année, tel un rituel, une necessité organique qui dans sa programmation presque boulimique, couvre une grande part de la créativité du moment. L’étendue des styles, sujets et auteurs est telle, qu’un novice tout autant qu’un amateur efreiné doit se résigner à faire des choix. Qu’il soit irréfléchi: comment ne pas sombrer à l’impatience de découvrir le nouveau spectacle de Krzysztof Warlikowski, à qui l’on doit Angels in America; comment résister à la présentation outrancière de Dave St-Pierre, qui promettait une fusionhommage libertin? Et enfin comment les 18 V LUXURY LIFESTYLE

cinéphiles que nous sommes pourraient passer à côté de la prestation de Christophe Honoré? > Le plaisir qui entoure (A)pollonia et son incroyable agitation pluridisciplinaire est aussi indescriptible qu’inexplicable, par sa lecture rendue complexe (sous titres, metaphores multiples et croisées). Il n’en est pas moins un spectacle somptuaire, troublant et extraordinairement complet, jusque dans sa forme visuelle, qui ajoute aux mots et actes un voyeurisme accablant de sincérité, via cette caméra live qui retranscrit le sacrifice, faute d’en assumer les mots. Magie de la scène. JA

Casimir et Caroline de Johan Simons & Paul Koek

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Tout a commencé dans la Cour du Palais des Papes. C’est là que Jean Vilar a lancé, en 1947, son Festival de Théâtre. Petite ville de province tranquille, Avignon s’est transformée peu à peu, durant le mois de juillet, en une immense scène de confrontation artistique. Une ardente énergie circule, toute la ville parle, débat , polémique : un bouillon de culture !

Une fête pour Boris de Denis Marleau de Thomas Bernhard

Axée sur la guerre, le terrorisme et le sexe, la sélection du Festival officiel semblait fort alléchante et s’est avérée quelque peu décevante après une excellente année 2008. Donnant une épopée hybride avec Sous l’œil d’Œdipe, l’auteur-metteur en scène français Joël Jouanneau reliait la tragédie antique à des références contemporaines pour mieux ausculter une certaine histoire de l’humanité toute de meurtres et de sacrifices. Il n’a rien ajouté aux antiques grecs (Sophocle et Euripide quand même !), mais au contraire les a réduits et banalisés en citant par exemple Scarlett dans « Autant en emporte le vent » ou en parodiant Hamlet « Naître ou ne pas naître » ! Le cinéaste reconnu Christophe

micro à une comédienne afin qu’il puisse jouer un monologue sans déclamer et permettre ainsi l’accès à une intériorité similaire au gros plan. A la fois drôles et tragiques, Emmanuelle Devos et Clothilde Hesme nous ont fait dépasser, ainsi que Martial di Fonzo (Angelo), les incessants coups de théâtre d’une pièce feuilleton de quat’sous. La découverte, pour nous, de l’univers de l’Italien Pippo Delbono – certes, un habitué d’Avignon ! – n’est pas près de s’effacer de nos mémoires. Avec La Menzogna, il a voyagé, sous l’influence de Pina Bausch, de Fellini et de Pasolini dans les cavernes de l’inconscient et a rendu sensible l’infini des expériences-limites. En croisant les images du

Ce festival ne restera pas comme le plus polémique, aussi attendons impatiemment 2010 ! CBL

Honoré a abordé la tyrannie du pouvoir et ses sanglantes conséquences, avec Angelo, tyran de Padoue de Victor Hugo, un drame romantique à souhait. Dans un dispositif scénique mi-échafaudage, mi-installation plastique (métaphore de l’enfer ?), il a emprunté, non sans une certaine ironie, les techniques cinématographiques : un perchman tend un

réel, de la fiction et de la peinture de Francis Bacon, il a présenté une humanité qui aime le travestissement, défie la norme et s’emploie à traquer la violence des rapports de son corollaire tragique : la mort qui rôde de happe ses proies. De fait, ces trois spectacles suffisent-ils à représenter l’ensemble de la sélection 2009 ? FRENCH RIVIERA

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Contes de la petite fille de Julien Dallière

avignon les entrailles d’une ville vouée à la scène caroline boudet-lefort, Jacques Alos, roland abele

La ville entière devient théâtre, elle est investie par des troupes venues du monde entier (un millier cette année, dit-on !) et les créations présentées sont toutes plus inventives et audacieuses les unes que les autres. Le moindre espace églises, boutiques, écoles, etc…- accueille des spectacles où, au théâtre, se mêlent la danse, le cirque, les marionnettes, et tous les arts de la rue. En marge du « in » - le festival officiel -, le « off » est devenu le plus grand festival des compagnies indépendantes du monde. Pour attirer le public, la concurrence est rude : affiches partout, distributions de prospectus par les comédiens eux-mêmes qui souvent improvisent dans la rue, soudain univers de baladins cosmopolites. C’est le « off » qui nous a offert cette année nos plus grands plaisirs. D’abord en nous révélant un auteur engagé, Alain Guyard dont trois pièces étaient présentées dans divers lieux à l’intérieur des remparts. Les trois nous incitent à résister, à se révolter : « La révolte c’est la liberté ! ». Nourri de témoignages 20

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authentiques, Résister c’est exister dresse le tableau très sombre des risques et des exécutions sommaires des résistants pendant la guerre de 39-45. La mise en scène est géniale d’inventions afin de permettre à François Bourcier d’interpréter à lui seul une multitude de personnages. La même cohérence

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Sacco et Vanzetti, l'affaire de Manuel Pratt

idéologique se retrouve dans Sacco et Vanzetti qui présentent les mythiques Italiens dans leur cellule quelques heures avant de mourir. La remémoration de leur procès montre la parodie de la justice, la manipulation des politiciens et la police pourrie. Les prodigieux interprètes, Dau et Catella, procurent une rare et sincère émotion qui nous serre la gorge. Beaucoup plus potache est le discours de Barricades alimenté de slogans de Mai 68 et sympathiquement foutraque et désopilant quand il martèle de garder la trajectoire. Celle de notre société parano ? Par ailleurs, nous avons retrouvé avec bonheur nos auteurs favoris et familiers, soit dans l’adaptation de leurs textes soit dans des pièces centrées sur eux. Ainsi Federico Garcia Lorca a inspiré Erminia Pascucci dans Garcia Lorca, Yerma et les autres. Les autres, ce sont toutes les femmes d’importance dans la vie du poète lâchement assassiné par les parti-

Gianna Canova dans Garcia Lorca, Yerma et les Autres de Erminia Pascucci

sans de Franco en 36. Amies, comédiennes et héroïnes de ses pièces se succèdent et se superposent en une seule et même femme. Un théâtre dans le théâtre où Lorca lui-même n’est pas sur scène mais omniprésent dans les mots et les silences des deux excellents comédiens : Fabien Duprat et l’intense Gianna Canova. L’art et la poésie pourraient-ils changer le cours de l’Histoire, si l’illusion et l’espoir portait le désir ? C’est émouvant, poignant ! Tour autant que l’est L’Amante anglaise

de Marguerite Duras. Sylvie Bruyant joue avec une magistrale retenue l’opacité de cette femme qui gardera son mystère tout au long de l’interrogatoire subi. Ni vivante, ni morte, mais pétrifiée, elle lâche ses mots au compte-gouttes sans expliquer son geste : le meurtre d’une cousine sourde et muette qu’elle a découpée en morceaux. Au Collège de la Salle, trois « plaisanteries » de Tchekhov démontrent avec cynisme les dérisions de la nature humaine : le remboursement d’une dette, une demande en mariage, un conférencier devant parler des méfaits du tabac qui s’égare sur les déboires de sa vie….Trois supports à une moquerie féroce. Christophe Boudé et Emile Salvador sont épatants : on rit beaucoup ! Macondo est l’adaptation de deux nouvelles de Garcia Marquez dites par de fantastiques conteuses (Deborah Lamy et Catherine Vial). Des histoires délirantes et baroques d’Estéban le plus beau noyé du monde et d’Erendira que

Résister C'est Exister de Alain Guyard

Macondo de Sarkis Tcheumlekdjian

sa grand’mère prostitue afin de lui faire rembourser une dette aussi vague qu’interminable. Grâce à une excellente mise en scène faite d’effets sonores et visuels, nous sommes dans l’onirique univers extravagant de l’auteur. Pour terminer une irrésistible petite trouvaille : Les Contes de la petite fille moche, de Julien Dallière qui joue luimême tous ses affreux jojos ingrats et cruels, mais ô combien drôles ! Applaudissons ! CBL

Sylvia BRUYANT et Brice NOTIN dans L'amante anglaise de Marguerite Duras

FRENCH RIVIERA

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avignon quand le vernis craque !

Alors qu’un vent de classicisme souffle sur toute la ville, et que la presse révise ses références, bon nombre de spectateurs embarqués dans la joie estivale profitent de cette effervescence pour aller découvrir les nouveaux spectacles créés par ceux qui, demain, alimenteront les colonnes parisiennes. Car là aussi, Avignon se démarque: qu’ils soient acteurs, amuseurs, ou conteurs ils aiment s’essayer, se frotter à l’opinion décidément aiguisée de la cité. Pour rire surprendre ou émouvoir il faut aussi de la finesse, du talent et beaucoup de travail. Dans ces petites salles, le plaisir est décuplé, même si côté scène, la tache est rude. Les comiques sont bien entendu pris d’as- des imitations qui fut mis sur le carreau sault: l’envie de se détendre, de rire n’a ja- dans les années 70 à cause d’un procès, mais été aussi forte. Cette année, ce sont n’a visiblement pas saisi les nouveaux les femmes qui ont pris le dessus: en tail- codes des médias: faire rire sans risquer leur, elles cachent bien leur jeu et nous ont de nouveaux procès. Florent Peyre, lui, offert des moments de pure rigolade: si Eli- amuse beaucoup, sa perle étant Super sabeth Buffet fut sans conteste la décou- Mario, un sketche qu’il traîne tel un boulet et pourtant si réussi. Beaucoup verte bluffante de cette année, nous d’occasions donc de rire. Les pepouvions enfin découvrir le spectits théâtres de la ville sont aussi tacle de Isabeau de R, repérée à pleins de vibrations excitantes. FoiCannes il y a quelque temps. sonnement de créativité, que l’on Toutes deux font le bonheur retrouve jusque dans des des adeptes du Théâtre de Dix salles improbables, où l’on rit Heures, c’est une chance beaucoup moins, et pour que de les avoir vues cause! La tragédie a son dans ces conditions mot à dire, et dans ce milrares. Des joies aussi lier de spectacles à votre qui se sont traduites portée il en est un qui en émotions tièdes: Caroline Loeb, ancêtre s’est révélé fascinant, humble et pourtant sades égéries gay s’est Isabeau de R. dans crément abouti, mais qui reconvertie dans le Tenue Correcte Toujours exigée Théâtre de DIX HEURES gêne par son titre: Penebal musette, et Eric trator est intelligent, déliBlanc, ce joyeux fou

Florent Peyre début octobre Antidote Marseille 22 V LUXURY LIFESTYLE

Elisabeth Buffet dès le 8 octobre Théâtre de DIX HEURES

vrant un plaisir fugace, expiateur d’un trouble insoupçonné. C’est ça aussi le théâtre: la surprise. Et elle fut de taille cette année. JA & RA

Caroline Loeb la ouate lui collait mieux que les plumes

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musique

par Roland ABELE

Hanna HaÏS Deep House indécente

Originaire du sud de la France, Hanna Haïs refait surface avec un second album chanté en français et aux sons deephouse terriblement efficaces! Véritable figure emblématique de la house vocale, Hanna Haïs est un peu notre Barbara Tucker à nous. Honorée par l’admiration et le respect des plus grands producteurs et DJs internationaux, elle s’est faite une place confortable parmi les grandes égéries house du moment. Issus de son premier album ”Rosanova”, ses précédents tubes, comme ”Rosa Nova”, ” Il parlait pas français” ou encore l’excellent ”Je ne veux plus être ta reine”, ont tous bénéficié de remixes époustouflants, réalisés par les plus prestigieux producteurs de la scène house. Son nouvel opus ”Love Paradise” surfe sur le même principe et propose dix bombes bossa-house, aux rythmes ensoleillés et aux chants sucrés comme un cocktail. Produit par Jamie Lewis, Ian Carey et bien d’autres, voici une petite bombe prête à dévaster les clubs du monde entier. www.hannahais.com / www.myspace.com/hannahais

Hanna Haïs Love Paradise Atal Music / Topplers

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musique

par Roland ABELE

Français L’ancienne pensionnaire de la Star Academy revient avec un troisième album pop, sur-vitaminé et hautement créatif. Malgrès quelques passages rock difficilement supposable et peu compatible avec la Femme Chocolat, ”Miss Meteor” reste un disque réussi avec des mélodies magiques et des textes magnifiques, portés par la voix unique de Mademoiselle Ruiz.

Le duo Holden, fait partie de ces groupes singuliers, qui ne cherche pas à squatter les charts, mais plutôt à faire partager leur sensibilité à travers des chansons douces et brumeuses. Après trois albums séduisants, voici ”Fantomatisme”, leur nouvel opus qui est une succession de mélodies féeriques, teintées d’une électro-folk aussi poétique que foudroyante.

Tout comme Holden, Peppermoon fait de la musique qui parle autant au cœur qu’aux oreilles. Influencé par les songwriters anglophones, ce trio parisien dévoile une pop fraiche et lumineuse au charme immédiat, sublimé par la voix délicate et touchante de leur ravisante chanteuse, Iris. Soucieux des mélodies (remplies d’instruments à cordes) et des textes (fragiles et poignants), voici un disque essentiel et rare à soutenir avec bonheur.

The asteroides galaxy tour

www.olivia-ruiz.com

www.myspace.com/holdenfrance

www.myspace.com/peppermoon

Olivia Ruiz

Holden

Peppermoon

Repéré par le manager d’Amy Winehouse, voici la nouvelle sensation pop venue du Danmark.

Miss Meteor Polydor / Universal

Fantomatisme ••••••

Le Village Vert / Pias

Nos ballades ••••••

Edina / rue Stendhal

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Préférant se représenter comme un collectif d’artistes aspirant aux mêmes rêves, le groupe est principalement composé par Lars Iversen, bassiste et compositeur et de Mete Lindberg, chanteuse à la voix insolite, fébrile et délurée. Leur premier album ”Fruit” dévoile une collection de dix titres incroyablement riches et originaux. Des les premières notes leur univers décalé et enjoué prend forme, avec des compositions lumineuses et colorées, entre pop acidulée aux sonorités seventies et funk irrésistiblement groovy et presque indatables. Ça déborde de bonne humeur et de créativité, à commencer par ”Push the envelope”, ” The Golden Age” ou encore ”Around the Bend”, le premier extrait qui par ailleurs à été choisi pour la pub TV de l’iPod Touch.

Après le succès bien mérité de ”Inventaire”, son premier album, Christophe Willem revient à la charge avec ”Caféine”, son second opus, encore plus novateur! Un véritable déluge de petites perles au son électro-poprock, enregistré entre Londres et Paris, en compagnie d’un grand nombre de personnalités dont Jennifer Ayache de Superbus, Zazie, Skye et même Kylie Minogue!

Après la réédition de son second album ”Kamikaz” en 2008, la belle Ysa publie, dans le même principe et en édition limitée, un double CD qui comprend non seulement les titres initiaux de son troisième album ”Imaginaire pur”, mais également une série d'inédits et de remixes, dont une version inédite de ”Made in Japan” et un remix excellent de son prochain single ” Last Zoom”.

Dans la même veine qu’Abd Al Malik, Grand Corps Malade ou encore Kwal, le trio Altam propose un univers slam certes, mais pas seulement. Parfois chanté, parfois slamé, leur premier album mélange avec allègresse chanson pop, riffs rock et sons électro, sur des textes poignants et troublants, avec une mention très spéciale pour ”Putain de solitude” et ”A ceux”.

www.theasteroidsgalaxytour.com

www.christophewillem.com

www.ysaferrer.com

www.myspace.com/altam

Christophe Willem

Ysa Ferrer

Altam

The Asteroids Galaxy Tour Fruit

Caféine

Columbia / Sony-BMG

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24 V LUXURY LIFESTYLE

Columbia / Sony-BMG

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Imaginaire pur - reloaded Lovarium / rue Stendhal

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Poésie électrique Sony-BMG

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musique

Compilations Créé en 1997 à Barcelone, Matinée Group est réputé dans le monde entier pour leurs fêtes grandioses et sexy. Partout où ils passent, c’est une véritable déferlante festive, avec une organisation sans faille. Cette double compilation contient deux mix ultra clubby, l’un réalisé par J. Louis, l’autre plus minimal par Taito Tikaro. Tout deux sont diablement efficaces et reflètent parfaitement l’univers follement joyeux et terriblement racé de leurs soirées démentes. Indispensable pour tout clubber qui se respecte!

Après les espagnols, au tour de nos amis helvètes de livrer leur vision de la musique club, avec ce sixième volume de ‘The Master Collection’, concocté comme d’habitude par le célèbre DJ suisse Jamie Lewis. Ce double CD regroupe les derniers tubes, ainsi que des inédits et futures sorties du label Purple Music. En tout, vingt bombes dancefloor en versions longues et non mixées, avec entre autres Cerrone, Dawn Tallman, Michelle Weeks, Sebastien Gamboa et Ike Therry avec ”Cadillac Car” remixé par Jamie, qui est le titre le plus excitant de ce voyage.

Matinée Summer Compilation 2009

The Master Collection 6

2 CD Blanco y Negro / Import

Bali, a hip Island 3

2 CD

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L’écoute de ce troisième volume de Bali a Hip Island procure un doux sentiment de plénitude. Issu du label Taïwanais High Note, qui a l’habitude de nous gratifier de très belles compilations, il tape une fois de plus dans le mille. Pas forcement récentes, les chansons invitent à lâcher prise et à se laisser envahir par les mélodies downtempo de Nitin Sawhney, Holden, Naomi, Nouvelle Vague avec Julie Delpy aux chants ou encore DePhazz avec une réorchestration de leur fameux ”Mambo Craze”. Que du bonheur!

2 CD

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Purple Music / Clubstar / Import

Voici une compilation destinée aux amateurs de catchy-house, outrageusement bitchy et donc forcément glamour. Même si le choix des titres reste assez obscur il faut tout de même saluer la qualité des artistes et des remixes. On y croise d’ailleurs pas mal de français, comme Bob Sinclar, Charles Schillings, Le Grand Popo Footballclub, sans oublier Variety Lab avec leur reprise décoiffante de ”Money”! Coté international on notera la présence de Peaches, Naomi, Ida Corr vs Fedde le Grand, Dave Spoon, No Halo et le dernier Ultra Naté feat. Chris Willis!

in house 6

Imprimerie, célèbre Cabaret dans les années 70, puis brasserie contemporaine depuis 1998, L'Alcazar situé au coeur de St Germain des Prés fait partie des lieux incontournables de la capitale. La confection du premier CD du dernier volet de leur fameuse compil a été une nouvelle fois confié au label britannique Defected. On y découvre une sélection sexy et chic entre funk, nu-jazz et électro, avec des perles comme Gwen McRae, Jimpster, Metro Area, Booka Shade ou encore Playgroup. Le second disque, concocté par Michael Canitrot, accélère le rythme en nous servant un mix déstiné à un dancefloor plus deep-house, mais toujours très accessible.

Mezzanine de L’Alcazar Volume 7

2 CD

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High Note / Import

2 CD

High Note / Import

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Naïve

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EP & Maxi

Ed Banger / Because

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Roy Music / EMI

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Form rec / Intergroove

••••• Ed Banger / Because

••••• Heartbeats / ADA

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tro-80’s. [4] Avis aux amateurs de beats hypnotiques façon rave, ”High & Down” le nouvel EP de Popof propose 3 titres électro dark et stridents à souhait. [5] L’autre bombe dancefloor du moment est sans conteste ”Baby Baby Baby” de Make the girl dance. Un tube au son électro ravageur et aux paroles gentiment subversives. Le single, qui propose qu’un seul remix, contient le clip (3 millions de clics en 3 jours sur le net) et un bonus track qui laisse présager que du bon pour la suite! [6] Avec ”Say Yes”, le premier extrait de son prochain album, Wax Taylor poursuit sa collaboration avec le groupe hip hop britannique ASM et nous livre un titre truffés de samples rétros et une musique délicieusement envolée. Petite révolution originale, le single qui s’écoute avec votre lecteur CD, comporte une couche vinyle à écouter sur platine vinyle…!

[1] La bombe dancefloor du moment arrive d’Ecosse et s’appelle Grum. Son titre ”Sound Reaction”, dont la version originale est juste énorme, suit les traces de Daft Punk, des Chemical Brothers et de Prodigy, avec un adoration non dissimulée pour la new wave sur l’un des 2 remixes. [2] Un an après ”Happy Mael”, Feadz revient avec ”P*N*M*B” un second EP composé de 5 titres inédits et totalement déjantés, entre électro futuriste et techno marginale. [3] Chairlift est un groupe à surveiller de très près. Leur premier single ”Bruises” remarqué dans la dernière campagne iPod, est une chanson électro-pop lumineuse aux influences folk. Le maxi contient en plus de la version originale qui est merveilleuse, deux remixs électro pas très convaincants et un nouveau titre chanté en français qui est d’une irrésistible fraicheur, teinté d’élec-

FRENCH RIVIERA

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DVD - par J.A.

séléction des sorties DVD & Blu-ray La Panthere Rose 2 de Harald Zwart

Poison de Todd Haynes

Plus c’est nul plus on en redemande. Cette nouvelle compilation de gaffes signées Clouzot réussit encore à nous surprendre dans des scènes à tordre de rire, alors qu’on croyait le sujet bien eculé. Il n’en est rien, Steve Martin nous régale de ses mimiques stupides, et Jean Reno de son air teubé pour cette nouvelle histoire. A crever aussi le petit rôle de Lily Tomlin!

Un essai en forme d'hommage à Jean Genet, contant en trois volets, trois petites histoires sur la déviance sous toutes ses formes : "Héros", ou comment un garçon de 7 ans en arrive à tuer son beaupère ; "Horror" ou comment un scientifique désireux de percer le mystère de la libido devient accidentellement un meurtrier ; "Homo", ou l'histoire d'amour entre deux prisonniers.

Slumdog Millionaire Blu Ray

Los Bastardos

de Danny Boyle

de Amat Escalante

Un film qui a répandu autour de la planète une vague de bonne humeur, franche et fraiche, assortie de leçon sur la vie la simplicité, la difficulté au quotidien des laissés pour compte…La sortie en Blue Ray tant attendue permettra les plus belles images des bidonvilles de bombay, pour un style bollywood discutable mais riche en questions. Le film a eu l’oscar du meilleur film etranger en 2009

Présenté à Cannes en section «Un Certain Regard», ce film fut vécu comme un véritable électro-choc. Non pas par sa violence insoutenable qu’il donne en pâture aux survivants de l’ennui, mais par la misére sociale qu’il défend, soutient presque en nous installant littéralement dans la peau d’un tueur. Pas d’un psycho, non, juste quelqu’un qui a besoin de fric. Effrayant mais long

Milk

La Vague

de Gus van Sant

de Dennis Gansel

Les avis sont partagés sur la prestation de Sean Penn; malgré son Oscar je persiste à dire que sa façon de surjouer a limité limpact que ce film pouvait avoir. Il n’a pas servi la communauté gay, alors que son sujet aurait pu, (aurait dû) véhiculer bien autre chose. Mais van Sant est suffisament habile et violons à l’appui pour tirer de l’émotion là où ily avait surtout de la colère. Un bon film, mais inutile.

En Allemagne, aujourd'hui. Dans le cadre d'un atelier, un professeur de lycée propose à ses élèves une expérience visant à leur expliquer le fonctionnement d'un régime totalitaire. Commence alors un jeu de rôle grandeur nature, dont les conséquences vont s'avérer tragiques. La méthode est ultra vue, mais cette fois, l’inquiétude prend la place de l’amusement, face à des vérités qui ne plaisent pas toujours.

Square

Sophia Aram

de Nash Edgerton

spectacle «du plomb dans la tête»

La vie d'un homme marié est chamboulée lorsque sa maîtresse, la troublante Carla, découvre dans le plafond de son appartement un sac rempli de billets, résultat du dernier délit de son mari. Leur plan, pourtant simple au départ, pour garder l'argent ne se passe malheureusement pas comme prévu et le couple illégitime s'enfonce dans une spirale infernale : celle du mensonge… Un premier film prometteur

J’ai découvert ce spectacle avec ce dvd, et je dois dire que j’ai été franchement surpris, amusé et charmé. Derrière un sujet qui ne m’accrochait pas trop (univers de l’école, des mamans, etc), elle taille progressivement à blanc dans tous les excès, avec une lucidité et drôlerie implaccables; tout y passe, jusqu’aux rigolades sur les origines, les accents… Vif et incisif, écrit au couteau, un vrai régal.

Un Barrage contre le Pacifique

Ysa Ferrer

de Rithy Panh

à la nouvelle Eve

Célèbre roman de Marguerite Duras, il fut déjà adapté à l’écran dans les années 50, la version de Rithy Panh était interessante pour son regard supposé différent sur le colonialisme. Mais ce n’est pas là qu’il se distingue, car il reprend les éléments ultra classiques, mais plutôt dans une composition parfaite et un soupçon lascive de Isabelle Huppert, quidonne le ton, mais peine à tirer l’ensemble.

Ysa Ferrer est une artiste que nous suivons depuis si longtemps que chaque sortie est un nouveau plaisir. Simple, humble, drôle, mais aussi quand il le faut ultra tendance, nous régale de ses couplets attentionnés, surtout à l’attention des gays qu’elle a toujours affectionné. A noter un duo très drôle et gay friendly avec ChiChi laRue, dans une reprise de «Ou sont les femmes»

26 V LUXURY LIFESTYLE

VT3 de COUV

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