dimanche 22 janvier 2017
Pour des briques, t'as plus rien ! Où on commence par un bâtiment tout seul… J'ai parlé précédemment de mes retrouvailles avec les décors à imprimer. C'était à l'occasion d'une communication sur un forum et j'ai embrayé. Le résultat que j'ai montré alors a été amélioré et j'ai imprimé une feuille A4. C'est visuellement satisfaisant. Le test sera d'employer ce papier imprimé pour construire quelque chose et c'est alors qu'on verra ce que ça vaut. Construire quelque chose... voilà une opportunité de retrouver cette usine de Vireux dont je crois avoir déjà parlé. (j'en reparlerai, pour suivre le sujet, mais aussi pour mieux faire connaître cette usine qui a employé jusque 1700 personnes dans une région qui a l'air sauvage J'ai beaucoup rêvé, beaucoup tourné autour du pot, mais surtout j'ai pas mal appris aussi. Représenter tout le site ou même seulement une grosse partie est consommateur d'espace, alors, pourquoi pas seulement essayer de faire un diaporama qui pourrait ensuite s'intégrer dans quelque chose de plus vaste. Un des rares bâtiments qui subsiste (momentanément) est justement celui qui jouxtait l'ensemble Haut-Fourneau. Et à bien y réfléchir, ce bâtiment pourrait très bien avoir abrité les soufflantes. Pourquoi pas ? ce qu'on en voit sur les deux photos est le fruit de toute une suite de transformations. Au départ les baies étaient occupées par des fenêtres, même le genre de pont roulant a du être construit ultérieurement. Le haut-fourneau a cessé toute activité dans les années trente, quand a t'il été détruit ? Quand ont été détruits les cowpers ? Je ne possède aucune photo bien représentative, ce devait être un petit HF (d'un point de vue actuel) avec un maximum de 3 mètres au creuset. Classiquement encagé dans une superstructure carrée qui réunissait aussi l'ascenseur des bennes Staehler. Aucun document sur le traitement des gaz, sur la problématique de l'eau... Bref, je dois inventer pas mal tout en restant logique. Une photographie aérienne de 1961 prise quasi à la verticale de la zone où se trouvait ce hautfourneau est toutefois riche en informations. Pour plus de clarté, je l'ai commentée, analysons la : 1
- le bâtiment dont je parle en commençant est bien visible et ses dimensions sont celles que j'ai estimées selon photographies. - Dans le prolongement de ce bâtiment, nous trouvons un autre édifice, pareil mais moins long. Lui, il a disparu, il pourrait être l'ancienne couverture du hall de coulée et dans ce cas le HF lui aurait été accolé... Je le crois difficilement parce que cela laisse peu d'espace entre cette localisation et le Viroin pour y loger deux cowpers, la cheminée, et les installations de dépoussiérage qu'il faut bien placer quelque part. Pourtant, cette solution est tentante et je vais sans doute la suivre. L'espace dégagé montre bien deux bases circulaires qui pourraient être celles des deux cowpers et en plus cela correspond un peu à la perspective que donne une des rares photos ce qui pose cependant problème, c'est que ces deux traces sont orientées parallèles à la cage du HF alors que en comparant deux autres photos (les seules dont je dispose) on a tout lieu de les placer perpendiculaires et pas tellement accolées... La superstructure nettement visible sur la photo aérienne, que j'ai crue appartenir au défunt HF ne me semble plus maintenant qu'un pont roulant établi postérieurement. et sur cette vue dans le même axe, mais à partir du tunnel de Najauge la disposition du HF et des cowpers est confirmée, mais le document date de la fin du XIX ème siècle et jusque 1930 des modifications ont pu être apportées (à plus forte raison si je prolonge sa vie jusqu'aux golden sixties et au delà (je ne suis pas un liquidateur de notre sidérurgie moi)
2
la troisième photographie que je montre révèle encore un détail : signalé par la flèche rouge, on distingue le lanterneau du bâtiment qui est aussi visible sur la première photo Et en fonction de l'angle de la prise de vue ce bâtiment pourrait ne plus être présent sur la vue aérienne de 1961...
Celui dont question au départ de cette page (ou son voisin immédiat aujourd'hui disparu) montre plutôt le sommet de son lanterneau au bout de la flèche turquoise. Et un autre renseignement : je soupçonnais la présence de crassier sur la pente qui descend vers le Viroin (logique, c’est longé par les rails) on voit les déblais au bout de la flèche jaune. Par contre, les cases à minerais qui devaient être alimentées par gravité (on distingue bien les voies qui les couronnent) sont toujours là. Sur une page web dédiée au site on relate l'exhumation (suivie de son réenfouissement car c'était trop encombrant paraît il) du "loup" qui s'est formé au creuset.
La localisation pourrait me faire placer le HF à l'endroit du pont. Les traces évoquées avant devenant le site des cowpers du pot et du cyclone. Il faudra seulement couvrir un plancher de coulée à créer dans le prolongement du reste de "quai" qui longe les cases... On verra. On verra et c'est tout vu, cette page aura été quelques fois éditée.
3
Mais c'est certain maintenant, si je compare la prise de vue avec la photo aérienne de 1961 la grosse trace ronde est bien le socle du HF. Le montage ci-contre en atteste Je devrai donc inventer le plancher de coulée à cet endroit (et le couvrir) Mais en attendant, le propos n'était pas tous ces développements, ces projets rêvasseux... Concrètement, j'ai utilisé mes briques imprimées pour créer les murs de ce fameux bâtiment toujours debout et voici, à une résolution compatible avec cette page : - le mur exposé au sud (du côté des cases)
celui qui regarde vers le Viroin
et un pignon (qui servira deux fois après quelques modifications)
4
Bien entendu, les éléments ajoutés (porte coulissante, poutrelle support etc...) seront imprimés séparément pour être ajoutés en relief. Les fenêtres sont affleurantes. Bref, encore bien du travail, mais du travail agréable. Enfin on jugera au résultat, à suivre.. Jugement : Manque cruellement de relief.
jeudi 23 février 2017
On revient ainsi dans cette usine de Vireux qui tout compte fait était une grande usine. Vireux à l'échelle, c'est neuf mètres sur deux, revenons les pieds sur terre et parlons du petit groupe que je vais essayer de représenter sur 60 x 40 (cm) Il y a donc le bâtiment que je note toujours "bâtiment survivant" et qui dans une version définitive devra être un peu revu quant à ses proportions Il y a cette structure survivante aussi, mais certainement un peu modifiée que j'appelle le quai haut Le "quai haut" comment le dénommer autrement, c'est une masse de béton qui s'élève trois mètres au dessus du niveau du bâtiment survivant et constitue de la sorte une séparation massive d'avec le groupe des trémies qui est sensiblement un peu plus haut que le bâtiment. Quel était son rôle ? Était il contemporain du HF ? Finissait-il "en l'air" comme de nos jours ? Et bien d'autres questions. Je ne le construirai pas en suite continue avec le socle du HF car je juge qu'il faut une communication entre la base des trémies et l'espace général. Cet espace permet un accès à la zone de chargement des bennes Staehler Il pouvait en cas de besoin permettre de charger les bennes en courtcircuitant les trémies, il pouvait servir pour certains additifs à la charge ? Les trémies. Au nombre de quatre, elles ne sont pas visibles sur la seule photo aérienne d'avant guerre, de 1926 époque où le HF était en production Mais elles sont bien là maintenant, bien massives et solides. Beaucoup de questions : Trémies pour quoi ? Minerai? Coke ? Le tout dosé mélangé ? Produits à mélanger ?
5
Leur massif transforme le talus en petite falaise bétonnée. Il est traversé par une passerelle bétonnée qui devait permettre aux wagons de se vider par gravité. Cette passerelle se prolonge pour rejoindre le plateau et permettre la manœuvre, cette prolongation coïncide avec une arche bétonnée dont la fonction m'échappe si ce n'est le soutien de la passerelle.
Profond de six mètres sur une longueur d'une douzaine de mètres, enfoncé dans le talus d'un côté et de l'autre supporté par cinq piliers de béton. Je n'en ai pas les mesures exactes mais je peux travailler par comparaisons et aussi en fonction du possible Voilà le résultat. Il y aurait quelques détails des proportions entre autres à changer dans une construction définitive, mais ça représente déjà pas trop mal ce qui en reste
Au-delà de leur contenu, le processus de chargement m'échappe un peu. C'est certain, les trémies se vidaient par gravité, non dans les bennes de chargement du HF, leur profil ne s'y prête pas et de plus la charge nécessite un pesage. J'ai trouvé la description d'un système de chargement qui utilise des bennes sur wagon appelé lorry. Ces wagons se glissent sous le casque des trémies, on les rempli par gravité, le poids est immédiatement calculé et la benne est roulée jusqu'à un site où on transvase son contenu dans la benne Staehler qui le montera au gueulard… 6
Cherchant à mieux me renseigner, voici ce que j'ai trouvé : ACCUMULATEUR : Abrév.: Accu. Dans la Zone Fonte, en particulier, réservoir à Matières premières (pour Charbons, Coke, Agglo, Minerai(s), Boulettes, Additions) qui doit être rechargé avant d'être 'à sec'; ces Matières sont destinées à préparer le Mélange d'Agglomération, à être enfournées dans le H.F., ou enfin à préparer la Pâte à Coke. . "Silos et Trémies, ouverts ou fermés entrent dans cette déf.. L'évacuation des Matières se fait généralement par gravité."
Un autre renseignement qui me paraît utile En 1928, OUGRÉE-MARIHAYE * décida de compléter (les) installations (existantes) en construisant de nouveaux Accumulateurs à Minerai, dits de consommation, ayant pour but de préparer les Charges des Fourneaux. Ces équipements remplaçaient la ‘Grande grue’ dont il a été question plus haut et les Stocks de Minerai qui l’entouraient . Au dessus des Accumulateurs, 3 Voies d’accès permettaient d’amener les Wagons de Minerais qui se vidaient par les côtés. En dessous, l’ouverture de Trappes permettait à ce Minerai de s’écouler dans des Bennes circulaires qui étaient convoyées jusqu’aux Gueulards des Fourneaux. Ces Bennes étaient déposées sur des Chariots mobiles équipés d’un système de pesage.
* Ougrée-Marihaye, c'est la maison mère des Hauts-Fourneaux de la Chiers à l'époque du HF de Vireux A l'usine Raty (Saulnes) Le minerai, le fondant et le coke étaient stockés dans des accumulateurs constitués par de grandes alvéoles en béton protégées contre les intempéries par des structures métalliques couvertes. ( Les alvéoles sont encore visibles actuellement). Les rames de wagons étaient refoulées depuis le fond de la vallée en utilisant des rampes possédant une pente respectable. La voie ferrée à pas normal surplombait les accumulateurs et le déchargement des wagons spéciaux se faisait simplement par gravité. Sous les accumulateurs, un chariot peseur de préparation de charge transportait une benne spéciale que l'on positionnait en face de la trémie de chacun des accumulateurs pour la remplir. Lorsque la benne était remplie le conducteur venait la présenter au niveau du système de levage où elle était alors prise en charge par l'opérateur du treuil.(de l'ascenseur du HF)
A partir de ça je vois un peu comme ça devait se passer à Vireux, il reste quelques détails auxquels je ne m'attacherai pas : ainsi le système de vidage présent au bas des trémies Au niveau de celle qui était la plus proche du HF on trouve quelque chose qui me fait penser à des fourches prêtes à accueillir des bras de levier ?
7
La trémie suivante semble posséder une goulotte dans le style de ce que j'ai simulé
alors que la dernière correspond certainement à une goulotte à deux demi-casques
Ces différences signent elles une différence dans le contenu ? Une évolution de l'équipement ? C'est en tout cas un niveau de détail que je n'ai abordé que parce que je m'intéresse à la façon dont fonctionnait ce poste. J'ignore si un pareil système général a été employé, mais la configuration des lieux s'y prête parfaitement : depuis les trémies, il n'y a pas loin pour arriver juste à côté de l'ascenseur, les bennes peuvent passer en boucle dans une tranchée sous voies ou portées par un pont roulant pour se retrouver alternativement sous l'ascenseur et au terminus des lorries. On essayera de représenter quelque chose comme ça… Mais on en parlera en son temps.
jeudi 2 mars 2017
Brut de décoffrage sur une photo d'une page précédente, on peut remarquer un essai de reproduction de béton brut de décoffrage (le quai haut). Essai lamentable par impression 2D... c'est pas ça... Les briques, ça va plus ou moins. La tôle aussi. Les châssis ça va pas et le béton, ça va pas du tout !
8
Bon, alors je revois la copie et j'essaie une autre façon d'aborder la matière. A partir du résultat obtenu sur les accumulateurs à minerais, je vais essayer de faire la même chose sur un support traité comme s'il s'agissait de traces de coffrage. Ici, elles seront en positif alors qu'en réalité ces traces sont négatives. Mais j'ai remarqué que la différence n'était pas toujours perçue, (voir l'effet "estampage" sur psp) C'est un travail de longue haleine
et en plus à l'heure où j'écris ces lignes j'ignore toujours si l'effet escompté sera au rendezvous.
Une nuit d'attente (le béton sèche rapidement en cette saison...) et l'aspect me donne satisfaction et ainsi, on avance on avance...
9
lundi 20 mars 2017
Après de nombreuses hésitations, j'ai commencé (tout de même) la construction du premier des petits modules censés représenter le haut-fourneau de Vireux et son environnement. La technique sera la même que celle éprouvée sur les modules du réseau "Vonêche". Les modules seront plus réduits (40 x 60 cm au lieu de 50 x 120 cm), l'aciérie ne sera que suggérée et bien entendu les laminoirs seront laminés et la fonderie de même. Un point pour lequel je n'ai aucun renseignement et qui pourtant était de première importance pour ce genre d'installation, je parle de l'eau : château d'eau et réfrigérant(s) ce point sera résolu car ces installations ne trouvant pas de place seront situées hors champ dans le haut de la colline derrière les modules (tout s'arrange) . Sont prévus deux modules de 120 centimètres, profonds de 20 ou 30 centimètres qui prenant place fixés à l'avant des 4 modules projetés, les maintiendront en donnant l’opportunité de représenter le Viroin, le pont d'entrée en usine, une voie représentant le faisceau propriété de l'usine en rive nord et le passage de la ligne 132 CharleroiVireux... Bon, je parle de projets, voici le début. On reconnaît la technique des caissons, mais ici en plus léger
une petite mise en position pour juger de la faisabilité et on commence par l'arrière-plan qui porte les voies d'alimentation : le minerai, le coke, la chaux, tout ce qui sera enfourné est d'abord conduit sur le plateau
il faut maintenant construire les poutres en béton sur les quelles les convois funambules passeront pour gagner ou quitter les trémies dans lesquelles ils se vident
10
et voilà le béton est coulé... c'est à dire qu'il ne restera plus (après peinture) qu'à fixer les éléments, fixer / ballaster les voies de l'étage supérieur, mais cela seulement après avoir placé la voie qui court sous les trémies (sinon, ce sera coton)
On remarque bien ici le pauvre aspect de l'imprimé "béton"…
mercredi 22 mars 2017
La voie de la minette La voie de la minette était déjà posée en partie. On démonte les éléments assemblés provisoirement, et on fixe (toujours provisoirement ) la voie qui courra sous les accumulateurs et pourra servir de voie de secours pour la coulée
La seconde voie qui sera masquée par le groupe HF fera une baïonnette pour venir le long du quai haut. Je n'ai aucune preuve de son existence sur photo, je constate seulement que sa place existe et qu'actuellement il y a encore deux berlines bizarres à demi enfouie sous un glissement de matières juste au bout des accumulateurs
11
la voici en place, son décrochement a nécessité l'amincissement du pilier de l'arche. C'était prévu car ce pilier était trop large si on le compare au pilier véritable
Et le mètre de voie code 55 qui me restait m'a servi pour terminer les voies de la minette dont il est question dans le titre. Elles sont plus visibles
Une petite étude d'encombrement montre les possibilités Les petits coupons de rails donnent une idée de ce qui pourra se faire De la gauche vers la droite : - la voie qui rejoint les accumulateurs, elle abritera le wagon peseur de bennes et sa portion qui court au droit de la halle de coulée (cartes à jouer) pourra servir aux poches d'aciérie. Elle sera dominée par un pont de coulée. - la voie qui rejoint le quai haut longera les fondations du HF et de ce fait sera une voie de coulée : fonte et laitier. Ces deux voies devront donc comporter chacune deux cantons d'alimentation afin de permettre la manœuvre des poches indépendamment d'éléments moteurs qui seraient présents sur leur portion distale. 12
- une voie qui n'était pas prévue et qui n'a sans doute jamais existé terminera en cul de sac sous la halle de coulée butant sur les fondations du HF. Voie de coulée de fonte.(abandonné) - la quatrième voie qui elle a bien existé ira jusqu'entre le quai haut et le "bâtiment survivant" Deux cantons aussi car elle dessert cette portion et est la voie préférentielle pour les cuves à laitier (je pensais même la prolonger et rejoindre la voie de desserte afin d'accéder directement au crassier. Mais cette situation n'a jamais existé, le terrain est occupé par des cases à ??? et n'a jamais été creusé en tranchée comme il aurait du si c'était le cas) Cette voie est même dédoublée sur la photo de 1961; Je fais jouer ce rôle par : - la cinquième voie qui sera en impasse sous le dépoussiérage pour récolter ces poussières qui étaient produites en très grosses quantités - la sixième voie est la voie de desserte, celle qui venant du gril monte vers le plateau et vers le crassier. Elle amorcera cette montée (qui sera hors normes) déjà sur ce module. On distingue tout ça sur la photo suivante
et voilà ce que ça donnera vu de l'autre côté
à suivre... mardi 4 avril 2017
à petits pas cahin caha... Quelques balbutiements sur le chantier : un fer à souder qui débraye, des rails absents, des petits doutes... Tout ça permet de réfléchir, les voies du plateau sont préparées et n'attendent plus que leur alimentation pour être fixées, recevoir le contre-rail qui était obligatoirement présent sur les passages aériens, peintes (j'ai la peinture) et noyées dans leur contexte. 13
Les accumulateurs sont remplis, je doute pour la matière. Trois silos sont pleins à ras bord de minette, je pensais mettre du coke dans le quatrième mais ce ne serait pas logique : dans les conditions où ce HF a travaillé il fallait plus de coke que du minerais... le coke viendra donc à partir du futur module de gauche bennes transportées sur la voie du fond (elle est là pour ça) et les quatre silos seront dédiés au minerai. Il faut bien ça pour avoir une réserve en cas de pépin dans les transports. Et c'est encore méchamment juste, mais au sujet d'une photo qui suit, je me rends compte qu'il faut simuler une rallonge des silos dans leur largeur. (On verra ça en son temps) C'est tout ça les doutes, c'est tout ça les réflexions et c'est nourri de la documentation que je consulte avec beaucoup de plaisir. J'y apprends (avec beaucoup d'autres choses) que l'alimentation de la bête était encore plus délicate que la diététique d'un dérèglement gastrointestinal : Non seulement la composition du menu, mais aussi sa granulométrie. Par exemple, après la dernière guerre mondiale, les méthodes minières ont évolué dans le sens d'une plus forte production, mais ces pratiques ont amené de plus gros blocs de minerais et ces blocs, s'ils passaient les contrôles à la mine étaient générateurs de blocages de trappes aux wagons minéraliers lors du remplissage des silos. Les manœuvres nécessaires pour dégager étaient dangereuses pour le personnel, les chutes dans les silos n'étaient pas rares... Si ces blocs arrivaient dans les silos c'était lors du passage des goulottes que le problème survenait et c'était encore plus grave car il fallait dégager ces foutus bloc par en dessous, c'était encore plus dangereux... Bon si ils arrivaient dans la benne Staehler (par mauvais miracle) ils en bloquaient les manœuvres au gueulard ou pire encore ils empêchaient la cloche de se fermer. Catastrophe, il fallait bien essayer d'arranger ça, et au dessus d'un gueulard qui crachait chaleur et gaz toxique. Pour l'usine c'était le dérèglement de la marche de la bête et le coût qui va avec... et pour le personnel, ce n'était pas le danger d'avalanche là, mais le risque de chute dans le hautfourneau... Autant le dire tout de suite, tout ce qui était présenté au Moloch devait être criblé avec soin. La technique de l'aggloméré a résolu le problème tout en apportant d'autres avantages encore. Cette technique ne s'est répandue vraiment qu'après les années cinquante et Vireux ne l'a donc jamais connue, mais puisque je joue les prolongations, on dira que c'est du minerai soigneusement criblé qui empli les cases (c'est compliqué de jouer sur plusieurs périodes)
14
Cette documentation n'est pas seulement source de complications possibles à gérer, elle peut aussi résoudre certains problèmes. Ainsi j'ai appris qu'à Micheville deux beaux HF de la taille que je compte reproduire marchaient sur deux cowpers chacun. Je cesse donc d'essayer de distinguer un troisième cowper sur les photos à ma disposition. On fera avec deux. Voilà où on en est. Je vais donc devoir tailler un tout petit peu de ballast fraîchement posé afin de simuler un prolongement de la largeur des silos. Sur le document de 1961 on voit bien que les deux voies enjambent le vide des silos
on distingue aussi que le quai est couvert... les silos l'étaient certainement aussi, on verra tout ça en avançant. à suivre
mercredi 5 avril 2017
Sitôt dit, sitôt fait ... il semble que je vais devoir tailler un tout petit peu du ballast fraîchement posé afin de simuler un prolongement de la largeur des silos. Pendant que les équipes sont sur le chantier, c'était l'occasion à ne pas manquer. Les travaux de terrassement n'ont guère posé de problèmes aux engins de chantier de chez Proxxon
15
peaufinĂŠs par du terrassement "Ă la main"
16
Coffrages et coulée ont suivi dans la foulée
au fond, le vrai problème, c'est le temps de séchage
je pense que de cette sorte nous sommes moins éloignés de la réalité photographiée du ciel en 1961 Maintenant, je pense lancer le chantier des fondations du HF en même temps que la version définitive du "quai haut" Suivront logiquement les fondations des cowpers et du dépoussiérage.
dimanche 7 mai 2017
Tango Plus de nouvelles, depuis un certain temps, au sujet de cette tentative de représenter un coin d'un site industriel de la botte de Givet. Pas d'arrêt de chantier, mais une progression en tango Ainsi que je l'ai déjà signalé, je ne dispose que de très peu d'éléments certains, et même ces derniers ont subi les changements produits par de nombreuses années. 17
Le choix de faire une sorte de synthèse de ce que je pense qui a existé en ce lieu complique lui aussi les prises de décision. Je refais le point (ce n'est pas la dernière fois)de ce qui a occupé ce module de 60 cm sur 40 de profondeur : - l'arrière est une sorte de plateau d'une petite dizaine de mètres de hauteur dans lequel les créateurs de l'usine ont creusé les fondations des silos à "matériaux" - ces silos étaient parcourus par deux voies de chemin de fer sur les quels les wagons de "matériau" circulaient pour être déchargés par gravité. Au niveau de ces silos existait et existe toujours une sorte de quai haut -toujours à ce niveau existait et existe toujours un bâtiment industriel - entre ce bâtiment et le quai haut était posée une voie qui après avoir longé le haut fourneau devait se terminer en impasse à peu près au bout de ce quai haut - le haut fourneau encagé dans une tour de base rectangulaire en compagnie de l'ascenseur à bennes se trouvait dans la partie du module à notre gauche, côté vers la Meuse où se trouve l'aciérie. J'ai décidé de le rapprocher et je lui ai déjà construit une base qui sera en béton avec le niveau de coulée à bonne hauteur pour se déverser dans les poches d'aciérie (à mettre mieux au point) - l'ensemble cowpers (2) leur cheminée et le dépoussiérage seront au niveau du HF laissant d'avec lui l'espace pour deux voies, c'est à peu près ce qu'on estime sur une carte postale où on les voit dans cette disposition, mais où la récupération des gaz semble absente ! - la voie qui monte vers le plateau court entre le bord antérieur du module et cet amas de métal. Cette disposition générale ne s'éloigne pas trop de ce qui a du être la réalité. Mais j'ai été obligé de prendre certaines libertés : en réalité, la voie (d'usine) qui monte vers les accumulateurs à minerais (et à coke ?) n'amorce la montée assez raide que dépassé le bâtiment survivant. Pour des raisons de possibilité de placer cette rampe sur une longueur représentable, j'ai choisi d'amorcer la montée sur ce premier module. Ce qui m'oblige à inventer un mur de soutènement qui n'a jamais existé. Un œil observateur (et critique) va certainement se demander ce qui se passe en cas de fortes pluies dans cette cuvette bien circonscrite par ce talus ? La réponse se trouvera (je l'espère) sur le long module d'avant scène qui représentera le Viroin, avec ses berges et ce qui s'y jette et les prises d'eau du bâtiment des pompes et aussi la ligne 132 tout à l'avant plan (en faisant abstraction du faisceau de voies d'usine qui s'étendait entre cette ligne internationale à une voie et la rivière Viroin).
18
Un accès a forcément existé, j'ai donc du créer cet accès en dos d'âne Quelque part dans ce secteur existait un bâtiment qui devait être en rapport avec l'exploitation ferroviaire mais que je convertirai en bâtiment des pompes (il fallait bien sortir l'eau de quelque part) Des canalisations nombreuses pour mettre tout cela (eau, gaz, air, fumées) en communication devront être imaginées, mais cela est pour bien plus tard. En attendant voici de quoi s'y retrouver dans tout ce que je viens de décrire. C'est encore assez confus, mais on voit où on veut aller Et ces pas de deux, avec les photos pour les visualiser, aident à se rendre compte des détails qu'il faudra compléter ou franchement revoir
19
les cowpers m'avaient fait craindre un aspect trop élancé... je pense que lorsque leur cylindre sera habillé ils feront bonne figure il ne faudra pas oublier les raccords de maçonnerie lors de la patine... et les semelles des rails ont encore de méchants reflets...
et , comme nous en sommes à parler de ce dont je n'ai aucun témoignage, voici venir la cuve du HF.
Une fois installée sur le socle, son gueulard arrive à peu près au niveau des cowpers, comme sur la carte postale
le profil est certainement plus moderne que celui qui est sur cette carte (mais qui est non discernable). A l'époque qui doit se situer juste avant la Grande Guerre ils étaient majoritairement maçonnés et cerclés. Je l'ai fait blindé et il sera à refroidissement par ruissellement externe, maintenu dans une tour de charpente métallique comme celle qu'on voit émerger .(. Que de travail en perspective..)
20
je choisis arbitrairement de montrer un HFà cuve blindée et à refroidissement par ruissellement extérieur. Alors, voilà comment je pense suggérer ce type de cuve
je me suis basé pour cela sur l'aspect du HF foudroyé de Longwy. 21
Je me répète : n'enn a co branmint à fé... it's a long way... dimanche 28 mai 2017
muß es sein ? es muß sein Les voies qui seront présentes sur le petit module sont posées. Les pièces prennent leur place sur l'échiquier. Abstraction faite des deux voies du plateau qui approvisionnent les cases à minerais, nous avons au niveau inférieur en les décrivant depuis l'arrière plan : une voie qui court tout droit jusque sous les cases. C'est la voie sur la quelle se déplacent les wagons peseurs avec les bennes Staehler. Par cette voie arrivent les bennes de coke depuis le stock qui est supposé sur le module de gauche (côté Meuse) la voie suivante longe le socle du HF et peut recevoir les coulées de fonte et de laitier. Elle poursuit jusque sous les cases et peut à l'occasion servir d'aide au routage. Un convoyeur aérien permettra le transport des bennes depuis les wagons peseurs jusqu'à l'ascenseur la troisième voie longe le socle du HF par l'avant et permet la coulée dans les poches et cuves la quatrième voie est dérivée de la troisième pour permettre la manœuvre et aussi la réception des poussières récupérées à sec (pot et cyclone). la cinquième voie vient du grill qui est sur le module de gauche, ascendante dès le départ elle permet aux minerais de rejoindre le plateau pour approvisionner les cases et elle permet également aux rames de cuves de laitier d'accéder au crassier qui est en contre-bas. La photo aérienne de 1961 qui suit montre un peu le contexte général
Les voies étant définies de cette façon (es muß), il me reste à peupler ce petit espace avec tout le brol qui est censé nécessaire au fonctionnement du HF Les deux cowpers ont leur emplacement, le socle du HF également. Sur ce dernier l'espace de la cuve et celui de l'ascenseur sont réservés. Ce qui reste accueillera la halle de coulée dont le sol, les canaux de coulée ainsi que les goulottes de coulée qui viennent au dessus des voies, doit encore être représenté. Un emplacement pour coulée d'urgence sera réservé en bout ( cette sécurité existait nécessairement) A côté des cowpers sur un espace triangulaire viendront les installations de dépoussiérage sec : pot et cyclone
22
Ce ne sera pas une mince affaire d'établir la tuyauterie descendante du HF vers cette installation on en parlera à cette occasion, mais ce ne sera pas dans l'immédiat... ce qui n’empêche pas d'y penser déjà, et je me fais une petite remarque à ce sujet : les grosses tuyauteries comportent un minimum de portions horizontales, à moins de véhiculer du gaz déjà épuré. Exemple à suivre sur cette photographie des conduites à Hattingen Pour le pot et le cyclone, je n'ai aucune photo témoin pour ces installations. Je peux juste me faire une petite idée par recoupements. Cette photographie prise lors de notre visite à Völklingen représente quelque chose de plausible et concret Une première tentative pour représenter la cheminée qui évacue les fumées des cowpers n'avait pas franchement satisfait (c'est peu dire) Aussi pour ne plus avoir ce glorieux cintrage, j'ai décidé de la construire en tronçons et en alternant le fil du bois
ça devrait aller et on remarque les murets préparés pour la fosse d'urgence dont j'ai parlé plus haut. (ce projet sera abandonné) à cette occasion, j'ai voulu voir ce que donnerait une inversion des situations respectives de la grande cheminée et du dépoussiérage. Il n'y a vraiment pas la place pour toutes les ferrailles et quand bien même, elles cacheraient les tubes avec vannes des conduites d'air et de gaz et les entrées en carneaux des fameuses fumées.
23
...ce ne sera pas une mince affaire d'établir la tuyauterie descendante du HF... je n'ai pu guère attendre :-( et j'ai engagé le chantier, ça a l'air de ne pas se présenter trop mal Cette photo est l'occasion de constater que la cheminée a un peu grandi. Lors du dernier conseil, nous avons jugé plus prudent de prendre les devants sur de prévisibles plaintes concernant ces fumées et si on regarde bien les photos sur lesquelles elle apparaît, elle est de fait très haute, maintenant elle a, à l'échelle 1/160, la respectable hauteur de 49 mètres. Un petit montage sommaire permet aussi de voir ce que sera la halle de coulée. Les deux cylindres préparés pour le pot (je choisirai et c'est toujours bien de posséder une réserve) montrent respectivement la position de ce pot et celle possible d'un château d'eau qui n'a jamais existé (du moins pas là) Encore beaucoup à faire, mais on voit le chemin déjà parcouru, ça aide à suivre jeudi 1 juin 2017
brique sur brique another brique in the wall and an another and so... c'est bien ce que je me dis, que je me redis... ... and sot... car il ne faut plus avoir tout son sens pour faire le briquetage de cette haute cheminée. Je dois avouer toutefois que je triche, que je procède par bandes, les plus larges possible (12/13 mm en haut, 11 en bas) afin de composer avec la légère conicité du corps de la cheminée Je construis aussi totalement à l'envers, j'ai commencé par la partie haute. Elle est plus facile, ça permet de se faire la main... A ce sujet, j'ai retrouvé l'adresse d'un texte qui est en rapport et que je ne veux pas laisser manquer à ceux qui seraient intéressés Tout arrive à qui sait patienter.
24
Sur cette lancée, et après quelques tâtonnements sans résultats, j'ai recouvert un cowper de ses plaques rivetées Ce n'est pas vraiment réussi. La raison est que j'ai procédé par groupes. Je reprendrai la couverture plaque par plaque pour le second et je referai le travail sur celui qui est sur la photo. On verra cela plus tard.
En attendant, une petite photo d'ambiance donne du cœur à l'ouvrage. y a encore à faire...
mercredi 19 juillet 2017
Poutrelles... On a une ou deux photos qui donnent une bonne idée de ce que c'était (ça donne aussi du cœur à l'ouvrage…)
Pour un premier abord de ce genre de construction, ça me semble un peu compliqué. Mais, puisque Jacques en son temps a utilisé ce genre de construction, je devrais bien pouvoir faire un petit quelque chose. Essayer du moins. 25
Guidé par un plan simplifié, j'ai commencé l'assemblage de strips Evergreen les assemblages se font par action d'un solvant, mais j'aurai quelques surprises dans la suite. En attendant ce temps, les éléments se construisent sans précipitation.
Ce que je montre, c'est le résultat de petits moments de travail, de grands moments de réflexion et de doute et de pas mal d'autres choses car tout ça court sur le mois de juin et le début de juillet, il a fait bien beau et nous avons fait bien d'autres choses
26
il faut Ă un certain moment passer sur la 3D
27
Premiers essais du costume sur la cuve du HF
28
et c'est là qu'on brutalise un peu la fragile créature, surtout en adaptant les passages pour les conduites des gaz. Il faut consolider avec des points de colle... Mais voilà, ça avance, c'est pas trop moche. Bien sûr je n'ai copié que sommairement l'aspect donné par la photo d'introduction.
oups... y a eu erreur... mais, l'aspect que ça prend m'encourage quand même à continuer,
restera la partie supérieure, le pont de chargement qui présente les bennes au gueulard après les avoir hissées dans la partie de la cage prévue pour l'ascenseur vertical. Encore du merveilleux stress en vue, 29
La visite du BRAMMA m'a permis de trouver des choses qui pourront certainement m'être utiles pour mon petit essai personnel : une passerelle dont les éléments détournés de leur fin normale vont me permettre de simuler les escaliers qui permettent l'ascension de la cage du HF
en recoupant les marches je multiplierai par deux les éléments et j'aurai juste les petits escaliers métalliques qu'on trouve dans les structures industrielles. J'y ai aussi trouvé une plaque laiton qui me permettra de confectionner le plancher des passerelles et surtout de la chaîne afin de finaliser les poches à laitier qui sont encore en attente...
vendredi 17 novembre 2017
Sidérurgie (qui se voudrait) esthétique Mais qui n'est qu'une sidérurgie d'urgence et de terrain. On fait ce qu'on peu avec ce qu'on a... De cela aussi je dois en parler. Le projet existe toujours, il est encore vivant... D'accord, je ne m'y suis pas tenu avec constance, mais petit à petit ça avance. Je reprends là où on en était. Il n'y a pas de progrès spectaculaires, ce sont juste quelques essais pour juger de l'encombrement et des formes à réaliser.
30
Premièrement j'ai décidé de retapisser le premier cowper de la même manière que j'avais utilisée pour le second. Dans la foulée j'ai créé des plaques de tôle pour le pot à poussières.
Pour ce qui est du cyclone, je ne sais pas encore comment faire... Sur la surface de ce qui deviendra le plancher de coulée, j'avais déjà une esquisse des canaux de coulée. J'ai réalisé une plaque censée les reproduire
ils sont creusés dans une plaque de carton revêtue d'enduit. Le sable étant nécessaire pour intervenir d'urgence sur le cours de la fonte ou du laitier, j'ai placé trois tas de sable voilà, ils sont en place et les barrages prévus aussi, reste encore à représenter les tas de scories dégagées pour maintenir les canaux libres. J'ai tenté de représenter un canal en coulée, mais il faudra revoir ça...
31
Je répète que je ne dispose d'aucune représentation de ces lieux, je dois tout inventer qui soit plausible. Et justement je me demande comment ce sable arrivait au niveau du plancher de coulée ? Il est vrai que la disposition était inverse, c'est ce que je déduis de la position du loup et de la base visible encore sur la photo aérienne de 61. Mais mes contraintes de dimensions m'ont obligé d'inverser afin de contracter un peu les installations. Laissons momentanément de côté cette question. Je n'ai aucune illustration non plus de la halle qui devait bien couvrir la coulée. J'imagine qu'elle devait être assez ouverte afin que puisse se dissiper le nuage roux d'oxyde de fer qui accompagnait les coulées. J'ai fait un essai avec un lanterneau positionné du côté où la chapelle de coulée crache sa lave.
32
ça prend encore un petit peu plus un aspect sidérurgique Photo de stimulation psychologique.
J'ai entrepris d'habiller un peu cette halle, je dispose d'impression de tôle ondulée à l'échelle. Le problème est de donner un semblant de relief. Je tente ici d'obtenir un résultat en roulant avec pression une tige filetée M6 sur la plaque de tôle posée sur du liège. ça donne un petit quelque chose...
ces plaques sont collées sur le toit
33
et sur les pignons, ici, découpe sur le lanterneau
Après avoir fait quelques aménagements de la halle de coulée, je trouve que la couleur est un peu trop uniforme sur la tuyauterie des gaz. On démonte et on essaye de salir un peu
pas simple, il faudra encore travailler ça...
C'est toujours petit-à-petit que divers aménagements sont venus s'ajouter à ce qui commence à se dessiner. Les rambardes par exemple, elles sont tellement présentes dans l'environnement industriel qu'on n'y prête plus attention. J'ai encore des barrières Roulers en laiton photo découpé, elles représentent ces barrières en béton qu'on trouvait autour de chaque gare, de part et d'autre de 34
chaque passage à niveau. Elles n'ont pas le type de barrières simples, souvent faites de cornières et de toute façon, je n'en ai pas à suffisance. J'ai donc du me tourner vers une autre solution. Les construire en profilés plastiques était une possibilité, mais je me suis dirigé vers une autre façon de les produire : J'ai en premier essayé de souder du fil 3/10 en laiton recuit sur des tronçons de clous calibre 1mm. On les verra placés expérimentalement pour garantir la sécurité des fondeurs du plancher de coulée. Mais je trouvais qu'on peut faire un peu mieux et surtout plus rigide. A partir de fil recuit en laiton calibre 8/10 (mais mesuré 7/10) j'ai réalisé un assemblage par soudures à l'étain On va trouver ces balbutiements dans la page
... selon ses possibilités... Je ne trouve pas de garde-fou qui pourrait prendre place dans mon usine, alors je me suis mis à la production à partir de clous et de fil laiton 3/10
l'aspect après la pose me laisse sur ma faim
35
je compte reprendre l'exercice avec du fil laiton 5/10 pour remplacer les montants verticaux (les clous) et sans doute un fil 5/10 soudé sur les sommets avec un ou deux 3/10 pour sécuriser le bas toujours à suivre... et l'évolution de la technique dans la page
Indoor J'ai retrouvé du fil laiton, réputé 8/10 par le fabricant, mesuré 6.5/10 au pied à coulisse Ce fil est écroui, ce qui va faciliter les portions droites et lui donnera un peu plus de tenue que le 3/10 et un peu plus de plausibilité que les clous 10/10
36
oui... rien n'est parfait, écroui et enroulé égale cintré. Pas beaucoup de problèmes, je l'ai redressé sur ma petite enclume
sur un gabarit créé pour l'occasion et plus intelligent que le précédent, je positionne les pièces qui vont constituer la rambarde
on prépare les pièces
37
et on soude à l'étain
conforté par une longueur de rambarde qui a l'air correcte, j'ai complété mon gabarit afin de produire des rambardes pour volées d'escalier Même scénario, on positionne
38
et on soude les éléments
moi qui étais plutôt un soudeur colleur spécialisé en grosses bavures, je ne suis pas trop mécontent du résultat
La cage Les premiers jets des rambardes "soudées" ont été placés pour sécuriser le passage le long de la voie aérienne qui dessert les silos à minerais. Sur les photographies des ruines actuelles on ne distingue plus qu'une barre, alors elles ont certainement existé mais les miennes sont une adaptation libre.
39
Un autre élément que j'aborde maintenant, c'est la partie supérieure de la cage du hautfourneau. Ce haut fourneau en réalité a du travailler effectivement entre 1919-1920 date de sa reconstruction après les déprédations de la première guerre, et environ 1932-1933 date de son extinction J'ignore la date du document photographique dont je peux m'inspirer, mais il est vraisemblable qu'il est antérieur à 1914. A cette époque, les skips et autre bennes Staehler fonctionnaient déjà dans les usines intégrées. Dans notre cas il semblerait que le minerai était encore monté par ascenseur mais déversé à la brouette car il n'y a pas trace de pont transbordeur au sommet du HF. Après la guerre on a bien du installer un pont qui s'est chargé des deux opérations. C'est cette option que je vais suivre C'est pour reproduire du mieux ce que montre la vieille carte postale, je vais donc m'atteler maintenant à la construction de la partie supérieure de cette cage du Haut-Fourneau
on voit sur cette photographie les rambardes dont je parlais plus haut
La base (profilés blancs) va être surmontée par l’échafaudage qui héberge le système d’approvisionnement Cette structure est d'abord dessinée et présentée avec le bas de la cage.
Sur ces dessins les flancs de l’échafaudage sont construits en profilés plastique
40
le profilĂŠ en U du haut du treillage recevra les galets de translation du pont transbordeur ces faces sont assemblĂŠes sur la base qui s'adapte Ă la partie basse
41
Voilà où j'en suis au seuil du réveillon de Noël
Sur l'extrait de carte postale d'époque, on ne discerne pas les tuyaux de récupération des gaz, la cabine doit servir à abriter le système d'ascenseur. Sur la lancée des rambardes, je viens de faire un petit essai de réalisation d'échelle à crinoline. Comme les rambardes, c'est un élément omniprésent, des productions au 1/160 existent bien, mais il m'en faudra assez bien et puis... le plaisir de se débrouiller Un "patron" est dessiné sur planche bois, comme pour les rambardes, les logements des montants sont légèrement creusés pour maintenir les éléments en position
les différentes parties soudées (délicat de faire propre, mais je ne doute pas que les spécialistes obtiennent de bons résultats) la crinoline est enroulée sur une tige filetée de 5 mm
42
les derniers points de soudure posés, on comprend la raison de choisir de la tige filetée : il suffit de dévisser pour gentiment retirer cet élément
à suivre l'année prochaine
43