dimanche 3 février 2019
Je viens pour le gaz Un mois sans nouvelles n'est pas un mois à ne rien faire. Reprenant le fil, j'ai à l'esprit Franz Dahl qui a conçu pour le compte de Auguste Thyssen l'usine de Hagondange Devant un terrain vierge de 11Km2, il avait à s'occuper d'y créer une usine intégrée, la plus aboutie possible sans hypothéquer les inévitables modifications qui devraient y être apportées avec l'évolution des techniques. Je n'en suis pas là, je ne devrai pas m'inquiéter d'une cokerie, de briqueterie, d'un port fluvial d'entrées et sorties, des modifications ne devront pas être apportées pour motif de rendement, de rentabilité ou que sais-je ; mais puisque je m'éloigne par obligation d'une réalité dont me manquent certains témoignages, au moins, ce que je vais essayer de représenter devra avoir une certaine plausibilité, ça ne peut pas être du n'importe quoi. Voici une des raisons pour lesquelles, j'ai choisi d'adjoindre un gazomètre à l'usine de Vireux. Il n'y a vraisemblablement jamais eu de gazomètre, encore qu'un gazomètre n'est pas la première chose qui était photographiée... Alors c'est celui qui subsiste à l'état de ruine sur le site de l'ancienne cokerie d'Anderlues que j'ai choisi de représenter. Le voici photographié par Harald Finster
Je lui ai trouvé une petite place sans devoir tricher sur ses dimensions réelles.
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J'ai représenté sa silhouette en essayant de ne pas trop trahir la finesse de ses superstructures. Je sais que la technique de la gravure chimique permettrait d'être infiniment plus fidèle, mais je ne possède pas cette technique et j'essaye de ne pas avancer trop lentement dans mon projet, il reste encore tellement de chemin ... Venons en donc à ce gazomètre d'importation La base qui constitue la "cuve de flottage" a l’apparence d'une construction en béton, elle présente 10 piliers qui sont les bases des poutres de guidage de la cuve à gaz. Par nécessité de l'échelle j'ai du exagérer l'épaisseur de tout ceci.
les poutrelles de guidage (10) ont été construites patiemment
elles prendront place au droit des renforcements de l'anneau de base
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la cuve du gaz m'a donné quelques hésitations. J'ai choisi de la tourner d'une pièce recouverte d'un enduit Colle PVA/eau/blanc de Meudon/pigments. Cet enduit est gravé pour suggérer l'assemblage des plaques soudées
La construction des deux volées d'escalier est déjà entreprise et j'ai saisi cette occasion pour équiper deux structures qui restaient inaccessibles jusqu'à présent
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un autre travail de longue haleine débute
mais avec un peu de patience
restera à trouver un emplacement pour ce gazomètre. L'option en fond de module ? après fabrication de ce module bien sûr...
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le plan des voies en évolution obligera une dimension de 80 cm
et restera encore parmi les multiples choses en attente, à décider si je détaille jusqu'aux croisillons tendeurs ?
ils sont particuliers, mais un peu délicats à réaliser... ... boaf... alleï mais sans les anneaux
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dimanche 10 novembre 2019
Histoire d'eau. Après une assez longue pause, le moment est sans doute venu de s'intéresser à nouveau à cette défunte usine sidérurgique que j'essaye de faire un peu revivre à l'échelle 1/160. Afin de reprendre pied, un petit rappel s'impose : La vue aérienne qui date de 1961 va nous servir de canevas.
La crevasse grise qui la parcourt de bas en haut objective la limite côté Meuse de ce qui est déjà en voie de construction. - Le point 1 représente le haut fourneau qui a été ripé de son emplacement visible par son socle rond. - Le point 2, ce sont les deux cowpers et leur cheminée ripés de même et pour la même raison : trouver leur place sur la surface d'un module 60 x 40 aux côtés du bâtiment survivant et des cases à minerai survivantes également et qu'on distingue dans la partie droite de la photo. Le bâtiment qui se trouve à la pointe de la flèche rouge me pose une question : pourquoi ne pas essayer de le placer en continuité du plancher de coulée. Il meublerait un espace qui autrement me semble bien nu ? - Au point 3, j'ai inventé de toutes pièces un circuit de dépoussiérage et lavage des gaz, c'était obligatoire... 6
- Le point 4 nous fait passer sur le module qui prolongera l'usine vers la Meuse. C'est là que je situerai un château d'eau enfin découvert grâce à la forme de sa cuve et à son ombre projetée sur une autre photo aérienne.
Abusé par la forme ronde renforcée d'un croisillon, j'avais d'abord cru à une cheminée. C'est de cette façon que j'ai su qu'il était construit sur poutrelles béton. Le bâtiment voisin va logiquement devenir le bâtiment des pompes. Aucune photo n'étant disponible, je me rabats sur une illustration de ce qui existait dans le genre à Hussigny. C'est dans le ton.
- Le point 5, c'est le pont d'accès ferroviaire à l'usine. En réalité cela se présentait de cette manière, mais à 200 mètres en aval. Ce pont permettait l'accès des convois de matières premières et la sortie des produits semifinis ou finis fabriqués dans l'usine. Les wagons devaient longer une partie de l'aciérie et s'enrouler autour du site des laminoirs avant de pouvoir rebrousser vers le grill visible en partie gauche de la photo de début d'article.
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Il leur était possible de monter au plateau qui surplombe le groupe haut fourneau, cheminement qui occupe les deux autres modules qui sont à la droite de notre vue aérienne. et dans notre dos sur la photographie du haut ( photographie antérieure à 1975). Sur ces deux modules sont également représentés le point 7 qui est un grill de stockage simplifié des matières premières, et le crassier sur le versant du plateau.
A l'endroit que j'ai choisi, un pont routier permet maintenant d'accéder au site démantelé, il n'y a plus trace du château d'eau ni du bâtiment voisin. - Le point 6 est comme le 3 une pure déduction personnelle. Partant du principe que les gaz après avoir été lavés devaient bien être stockés. C'est la raison pour laquelle j'ai essayé de reproduire un gazomètre. Je suis certain de ne jamais en trouver trace aussi j'ai pris exemple sur celui qui subsiste tant bien que mal à la défunte cokerie d'Anderlues. Sa taille raisonnable le rend plausible ici. Le module sur lequel on trouve les points 4 (5) et 6 sera essentiellement un module qui permettra aux convois d'entrer dans le cœur de l'usine, de rejoindre les lieux d’approvisionnement. Qui permettra à la fonte de passer rapidement du Haut Fourneau à l'aciérie et aux lingots de sortir de l'aciérie pour être amenés aux laminoirs (que je ne pense pas représenter, c'est trop vaste). Qui permettra aux cuves de laitier d'être acheminées vers le crassier. En réalité ce carrefour ferroviaire existait et était assez réduit en espace, difficile de le représenter tel quel.
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Mais le château d'eau ouvre sur certaines questions : 1/ la hauteur à laquelle se trouve la cuve ne permet pas une alimentation par gravité de l'installation de refroidissement du HF, sinon par pompes. Sur l'encyclopédie de Burteaux je découvre (extraits): EAU DE REFROIDISSEMENT : Exp.désignant l’ensemble de la masse de l’eau ruisselant sur le blindage et circulant dans les pièces Creuses du H.F. si, à l’origine, cette eau était brute -c’est-à-dire non traitée-, il s’est peu à peu avéré nécessaire de disposer de qualités d’eaux différentes selon les services attendus ou les zones à refroidir des H.F. Les quantités mises en œuvre sont souvent très importantes. . Au D4 de DUNKERQUE*, les débits d'Eau sont les suivants, rappelle M. BURTEAUX: Installation ................................... Cons. m3/h Lavage de Gaz ........................................ 2.200 Plaques de Refroidissement .................. 4.000 Ruissellement du Creuset ....................... 2.100 Tuyères ................................................... 1.320 Vannes à Vent chaud ................................ 600 EAU SURPRESSÉE : Au H.F. désigne un réseau d’eau dans lequel, la pression du circuit normal est relevée grâce à l’emploi de pompe. . Un stagiaire d’HAGONDANGE, présent à la S.M.N., en Janv. 1974, écrit: "Le refroidissement des H.Fx ... Un circuit complémentaire dit circuit ‘eau surpressée’ permet l’alimentation des boîtes fermées et les niveaux supérieurs de la cuve ainsi que l’arrosage au gueulard. La pression du circuit eau surpressée est de 6 bars au niveau des pompes qui se trouvent à côté du plancher de coulée CHÂTEAU (d'Eau) : "Construction en maçonnerie en forme de tour, dont la partie supérieure est constituée d'un Réservoir alimentant par gravité, soit par des pompes, soit un circuit particulier." . Aux H.Fx, il sert principalement, en cas de rupture de grosse conduite, à alimenter les pièces creuses par gravité pendant quelques minutes. Le personnel doit alors prendre toutes dispositions pour arrêter ou ralentir très fortement les H.Fx en marche, tout en gardant la sécurité sur le réseau Gaz. La vidange d'un tel ensemble entraîne des déplacements de dépôts de boues propres à hâter la destruction de toutes les pièces creuses que le manque éventuel d'eau aura épargnées... *D4 est un gros HF Voilà pourquoi, je me suis dit qu'un second château d'eau était nécessaire. Comme le gazomètre on n'en trouvera pas de trace. Si les exploitants précédents avaient voulu établir une réserve, ils auraient facilement pu utiliser le niveau du plateau, mais aucune photo aérienne ne révèle de trace. Seulement des voies de garage et des tas de produits genre charbon, minerais ou autres. Et puis, ce plateau est hors modules et j'ai déjà du faire des déménagements de circonstance... Alors, un peu plus haut dans la vallée, j'ai trouvé un château d'eau qui a participé d'une usine métallurgique, les Forges et Aciéries Thomé-Cromback, en bord de Meuse à Nouzonville. 9
Il en reste aussi un dans la friche de la centrale de Glaire aux portes de Sedan Cet édifice ferait en plus un bel endroit pour y peindre : Forges de Vireux.
Ça se faisait fréquemment. Dans celui de Nouzonville, construction béton, cuve assez simple, l'accès au toit se fait par escalier et échelle intérieurs dont je n'ai aucune idée, mais ce n'est pas important. Sur certaines prises de vue aériennes on distingue seulement en sombre le trou du puits interne. Les tubes sont aussi internes, que du bonheur. La porte d'accès, je n'en ai aucune idée mais il doit s'agir d'une simple porte.
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mercredi 25 décembre 2019
2x2=4 Tout doucement, le travail reprend sur les modules qui prétendent reproduire autant que possible les anciennes Forges de Vireux. Il y a un an je nous avais laissés sur cette photo enfumée
Je suis occupé de combler un vide, j'en parle un peu plus loin.
La dernière fois que j'ai parlé de ce projet, il s'agissait de l'organisation des voies sur le module qui fera suite à celui du haut-fourneau dans la direction de la Meuse. Donc vers l'aciérie et les laminoirs. Ce plan est quasi fixé et pour prendre un peu d'avance, j'aborde les éléments qu'on y trouvera : J'avais déjà construit un gazomètre selon l'aspect de celui qui survivait (survit ?) dans la friche de la cokerie d'Anderlues. J'ai entretemps rencontré un spécimen semblable sur une photo de la batterie de hauts-fourneaux d'Ougrée < prise en 1959. J'ai aussi identifié un château d'eau en bord du Viroin, j'ai essayé de le reproduire, mais les poutres de ses pattes en béton me semblent un peu lourdes... J'ai encore importé un autre château d'eau car un haut-fourneau, c'est gourmand en eau... Et tout cela attend le module pour y prendre place... 11
Mais, une vue prospective du module HF joint à ce nouveau module à venir montrait une place vacante.
Dans une usine sidérurgique ce qui frappe en premier, c'est le gigantisme, le hors mesure par rapport à l'homme ; ensuite, c'est l'intrication des conduites et autres et la densité des installations. Rien de comparable à un campus universitaire, une place vide est anormale ou bien il y a des gravats, on vient de détruire une structure. D'autre part, il existe(tait) sur les photographies aériennes un bâtiment d'un encombrement proche de celui qui subsiste. A quoi il servait ? je n'en sais rien, tout ce que je sais c'est qu'il avait une signature reconnaissable vu d'en haut avec son toit négligé surmonté d'un lanterneau .
J'ai décidé que, déplacé et mis en continuité de la halle de coulée, ce serait un possible espace de coulée pour gueuses : Le haut fourneau vide sa fonte dans des poches pour l'aciérie voisine, mais la vallée compte nombre de fonderies clientes potentielles pour des gueuses de fonte qu'elles accommoderont dans leur petite cuisine personnelle. Et c'est de la sorte que j'ai essayé de produire une halle pour coulée au sol. La place vacante dont question plus avant me permet juste cela. J'aurai plus tard un problème de pont roulant mais on verra alors. On y va, on essaye de le construire : Fermes en profilé
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toit carton avec raidisseurs
placé dans le prolongement du bloc HF, on crée avec un feuillet de carton ondulé à la dimension idoine, un sol censé représenter les formes des gueuses
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et toiture en ondulé ravagé
pour ces tôle ondulées, j'ai cherché... j'ai opté finalement pour des capuchons de yaourt mis en forme sur tige filetée (je n'ai trouvé que ça qui donne un aspect rapprochant)
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ce qui n'est pas facile, c'est d'avoir une tôle plane sans "cassure" lors du déroulage... mais ça donne un petit air ravagé
Tout serait parfait... les imperfections de technique laissant quand même un visuel spectateur acceptable... Tout serait parfait, si, grattant de plus en plus mes sources par photo aérienne, je n'avais découvert ce dont je me doutais malgré l'apparence des trois photos "carte postale" qui montrent le haut fourneau de Vireux accompagné de 2 cowpers. 15
Deux, cela me paraissait jouer sur la corde raide : un qui chauffe et l'autre qui travaille... faut pas de pépin. Les hauts-fourneaux ont toujours trois, souvent quatre cowpers à disposition. Ce nombre 2 m'arrangeait car je ne dispose pas d'assez de place pour aligner un plus grand nombre (enfin, qui veut peut)... mais voyons ensemble le détail de trois photographies aériennes
1948, le pont transbordeur n'est pas là et à sa place, miraculeusement on trouve une structure de forme générale rectangulaire qui ressemble à la tour qui maintenait ascenseur et HF. Je dis miraculeusement car nous venons de traverser une période où l'acier de récupération était fort recherché pour ferrailler le mur de l'Atlantique. Dans son prolongement le toit de ce qui devait être (dans la même position que je lui ai assignée) la halle de coulée. Au droit de ce qui était le HF, 4 beaux petits cercles disposés en carré. On distingue même la canalisation qui amenait vraisemblablement l'air chaud à la circulaire. La cheminée, objectivée par son ombre est à l'opposé de la position que je lui ai donnée. Il n'y a pas de pot à poussière, pas de tour de lavage, enfin, pas ou plus. Le "bâtiment des pompes" semble se trouver au droit des cowpers mais la photo est très imprécise pour ce qui est de l'éventuel petit château d'eau. 1956, la cage a disparu au profit du pont. Au moins deux cowpers se signalent par leur ombre (j'en avais tenu compte lors de mes hésitations). La cheminée est toujours là, on la distingue bien. Le petit château d'eau a fait son apparition, et le bâtiment qui m'occupe pour le moment semble avoir été un peu amputé. 1961, on voit bien que le pont a remplacé la tour, le socle du HF est bien visible ainsi que les fondation des cowpers qui ont dus être abattus il n'y a pas bien longtemps. Voilà où j'en suis dans mes observations. Je crois que mes cowpers resteront deux, l'espace est trop exigu pour penser restituer ce qui fut. edit : Il était évident que les découvertes dont question plus haut allaient déclencher une sorte de "brain storm" que je traduis bien en tempête sous le couvercle de la cafetière. Donc, ce matin une rapide étude d'encombrement m'a confirmé que sans trop de travaux, la cheminée pouvait passer de l'autre côté du massif des cowpers/pot-à-poussières et ainsi dégager la place pour un troisième cowper qui serait à la place qu'il occupait. La cheminée se trouvant alors à un endroit qui n'est pas bien loin de sa véritable place signalée par son ombre (en 1948) il manquera le quatrième cowper, oui, mais Jacques a montré le chemin
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Tout cet effort d'interprétation de la mauvaise photo aérienne de 1948 nous conduit à un module haut-fourneau qui tiendra compte, qui essayera de tenir compte de l'illustration cidessous.
Cela devrait aller, après dégagement du support de canalisations (voir la seconde photo de cet article) la cheminée trouve sa place presque là où elle était en réalité
on va pouvoir penser au troisième cowper et sans doute aussi au petit château d'eau et à ses pompes samedi 4 janvier 2020
C'est l'plombier
Qui c'est ? C'est l'plombier ! Comme déjà annoncé lors du contact précédent, une interprétation de plus en plus fine des photos aériennes de l'immédiat après guerre m'a conduit à identifier des éléments que je me disposais à placer au petit bonheur. Le module 01 (haut-fourneau et ses facilités) va donc ressembler un peu plus à ce qu'il devait être avant la destruction de la plus part de ses éléments. Par conséquence, le travail de chaudronnerie des conduites de vent doit être modifié. 17
L'arrivée du gaz de haut-fourneau aux cowpers se trouve ainsi gênant pour la voie qui monte au crassier
et la possibilité de placer le petit château d'eau au plus près de l'emplacement qu'il occupait réellement va m'obliger à raccourcir de 3 cm les conduites d'air venant des soufflantes
c'est chose faite pour la première qui peut aussi contourner la cheminée dans sa position nouvelle (et quasi réelle) et reprendre le chemin du gazomètre sur le futur module voisin.
et pour les tuyaux qui courent entre les cowpers et le futur bâtiment survivant (celui qui existe pour le moment est toujours un modèle d'encombrement)
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tout ce boulot est délicat et on commence à travailler à l'étroit. Mais ça fait plaisir de voir la complexification s'établir un peu comme dans la réalité. Il n'y a qu'à comparer le massif du HF
et les premiers balbutiements avec des volumes empruntés pour avoir une idée de la faisabilité
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Petit-à-petit, ça prend un aspect encourageant
vendredi 10 janvier 2020
Suite de la plomberie Sur la dernière photo de l'intervention précédente (la vraie dernière, pas les deux archives), j'ai placé le petit château d'eau. C'est cette place qu'il va garder, aussi j'ai un peu continué le travail : Si on ne le distingue pas sur les photos aériennes, je suis toutefois forcé d'imaginer un moyen d'accéder au sommet de la cuve. Dans ce cas de figure il s'agit toujours d'une échelle à crinoline, au moins dans la partie haute... un peu ce qu'on découvre sur cet édifice du même 20
genre. J'ai opté pour le même moyen, une assez longue échelle fixée à l'un des (gros) piliers béton. et comme il faut bien négocier le surplomb de la cuve, la transition se fera par un palier avec rambarde au bas de cette cuve.
Il y a eu des ajustements par tâtonnements mais en finale, les composants prennent place là où je l'ai prévu. Restent quelques détails.
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Ensuite, puisque j'ai choisi de placer ce château d'eau à cet endroit, qui n'est pas loin de la place qu'il occupait réellement, il faudra trouver moyen d'insérer un bâtiment des pompes plausible entre la voie montante et le bord antérieur du module. Il y aura des pilotis et ce sera un petit bâtiment, mais il sera au bord du Viroin et proche du réservoir. Du plaisir en perspective. Et tant qu'à faire, j'ai garni le troisième cowper de ses plaques rouillées
l'occasion de remarquer que les encres d'imprimante ont légèrement passé...
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mercredi 29 janvier 2020
Vertigo
Il y a plus de un an, j'avais écrit : Mais, le personnel de service, le gars du pont roulant (pour qui le CO existe aussi) comment vont ils monter dans la cage ? il s'agissait alors de l'accessibilité au sommet du haut-fourneau Je pensais déjà aussi à l'accès au sommet des cowpers. Tous les cowpers dont je possède une photographie possèdent des échelles ou des rambardes à leur sommet, afin, je suppose d'intervenir sur certains réglages ou faire un nécessaire entretien. Donc, on doit bien pouvoir y accéder. J'ai brièvement pensé à des échelles à crinoline, mais la hauteur à atteindre, 24 mètres, rend la chose difficile, périlleuse et illégale. Certains cowpers sont équipés d'escalier en spirale qui s'enroulent autour de leur cylindre, Jacques a utilisé pour construire les siens des éléments de cuve qui possédaient déjà ce type d'escalier. Le kit Walters donne l'impression d'avoir ignoré cette servitude. En H0 Trix propose une cage en carton découpé laser qui est très réussie. M'inspirant un peu de cela, J'ai opté pour une cage qui en six volées d'escaliers permettrait d'aborder le niveau supérieur et, comme cela n'est pas disponible, j'ai décidé d'essayer d'en construire une par mes propres moyens. 23
N'étant pas du tout soudeur d'élite, les photos vont révéler les criantes imperfections du travail, mais j'espère obtenir au final un aspect général plus ou moins plausible Les marches feront appel aux cartons des packs de bière Chouffe,
la technique m'a déjà servi pour construire deux volées pour le gazomètre. L'épaisseur de 0,5 mm peut sembler importante (8 cm à l'échelle) mais associés aux rambardes soudées en fil laiton de 0,4 et 0,3 l'aspect semble acceptable. Le montage se fait directement sur deux cornières en styrène qui maintiendront la rigidité de l'ensemble
si vertige, s'abstenir...
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mains-courantes et autres rambardes sont assemblées en fil laiton et c'est là que j'aimerais enregistrer quelque progrès dans mes capacités :-( ...
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tout ce travail se fait "en allant". J'ai bien une idée de ce que je voudrais, mais sans témoin, je dois improviser, inventer, et la lenteur avec laquelle ça se construit me donne l'occasion de réfléchir. Jusqu'ici, j'ai toujours imaginé la cage appuyée au dernier cowper, mais je trouve que la position donnée dans la photo qui suit permet de mieux l'inscrire dans l'ensemble. Plus facilement et mieux dans son contexte.
y a encore beaucoup à faire, mais ça vient... 27
jeudi 6 février 2020
via ferrata nous avons marche après marche rejoint le niveau des dômes des cowpers, mais, si une quelconque intervention est nécessaire, c'est le sommet de chaque dôme qu'il faut atteindre...
Ah, que ce serait simple si j'avais ne fut ce qu'une illustration pour me guider... mais, nada ! Alors, j'ai consulté les photos de ce qui existe dans ce cas de figure : une majorité est constituée d'échelles qui épousent la courbe du dôme, mais pour accéder à ces échelles (à crinolines courbes) il faut établir une sorte de coursive. ce n'est pas facile et la structure risque d'être lourde. Je n'ai pas de témoin, mais une chose est certaine, ça a existé. Si on ne voit rien sur les photographies dont je parle plus haut (1948, 1956) c'est que, soit la structure a déjà été ferraillée, ce que je pense pour la cage d'accès, soit qu'elle est si légère qu'elle ne se remarque pas. J'opte pour cette explication qui a le mérite de correspondre à un autre critère : le coût de l'installation d'une telle structure. Deux légères passerelles qui courent entre les trois dômes ont du être plus économiques à installer qu'une coursive avec ses trois accès en courbe. Les exemples de telles installations ne manquent pas non plus. Celle que je joins se trouve dans le site préservé de l'usine de Bethlehem PA, et elle est complexe, je ferai beaucoup plus simple .
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Afin de construire quelque chose de léger, enfin le plus léger que je peux, sur terrain stable, j'ai bien solidarisé les trois cowpers au sol du module, la cage également... et j'ai construit une esquisse (en carton Chouffe bien sûr...)
Cette esquisse reportée sur un bout de planche m'a permis de construire un gabarit sur lequel vont se dérouler les travaux.
Balcon après balcon, la technique a émergé pour travailler plus vite plus confortablement et un peu mieux.
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Pour la liaison entre la cage aux escaliers et les passerelles, j'ai bien quelques pistes mais je ne me suis pas encore fixé sur un projet qui me paraisse plausible. C'est tellement bourré d'échelles de passerelles et de balcons ces structures d'usine sidérurgique que beaucoup de possibilités s'offrent. Nous en sommes donc là, mais des membres du personnel ont déjà rejoint ces balcons du 30
vertige. Comment ont ils fait ? Des sauveteurs essayent bien de les rejoindre pour les tirer de cette situation qui pour élevée qu"elle est n'en est pas moins périlleuse.
Qui trouvera une solution ? l'ouvrier guère pressé qui est arrivé au sommet de la cage des escaliers ? ou le cadre qui pense passer par la tour du HF ? ce dernier semble dépassé et on dirait qu'il demande de l'assistance en bas. En bas c'est bien loin... et nous devrons attendre le prochain épisode sponsorisé par la bière d'Achouffe pour connaître le dénouement. Rendez-vous donc sur le prochain post : Missing link
lundi 10 février 2020
Missing link mais le chaînon manque toujours... seule, la méthode par laquelle il sera construit a quelque peu avancé. J'avais déjà titré cette suite, mais elle a bien failli se nommer Tango Deux pas en avant deux pas en arrière et on recommence. J'avais monté un petit tableau afin de mettre côte-à-côte les avantages et les inconvénients des différentes options. J'ai bien du, à la lumière de cette comparaison, changer la position de la cage des escaliers qui conduisent au sommet des cowpers. J'explique : Parallèle à la voie qui la longe, elle (la cage) me semblait se trouver esthétiquement dans la ligne des éléments de l'unité haut fourneau. Cette position me donnait juste quelques soucis, je ne pouvais accéder que par balcon extérieur et échelle à crinoline, ce qui n'était pas rédhibitoire, elle ne donnait tout de même accès que, aux dômes des cowpers. Mais surtout, à force de regarder et de re-regarder la réalité et surtout les photos, elle me paraissait 31
de moins en moins naturellement posée... Alors, je l'ai replacée ainsi que je la voyais au début
malheureusement, ainsi placée, elle empiétait sur la voie carrossable qui franchit les rails pour accéder au cœur de l'unité (cette voie ne semble avoir jamais existé, le rail assurant tout le transport interne) La solution est rapidement trouvée moyennant un peu de terrassement, le mur de soutien affalé sera reconstruit un peu plus en angle
on monte un petit socle sous le côté de la cage et on modifie son point de fixation
au final, cette position va permettre d'établir une communication avec le sommet du pot à poussières, et de là grimper au long de la grosse canalisation descendante des gaz pour accéder au sommet de cette sortie des gaz. Tous les HF possèdent cette accessibilité.
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on remarquera que les passerelles du sommet des cowpers seront prolongées au dessus de la cage sans trop de difficulté. Ce qui assurera une stabilité supplémentaire. Ainsi construit, le groupe donne un aspect plus homogène et plus réaliste. Malgré les apparences, l'équipe responsable des aménagements a produit un bon boulot. Évidemment, avec un bull...
mais les gens de la charpente n'ont pas chômé non plus
elles seront bientôt "linkées" les passerelles. édit 12 février - hé non, link il n'est plus missing...
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et le 14, la passerelle vers le sommet du pot à poussières montre le bout de son nez...
jeudi 27 février 2020
suite des travaux aux Forges de Vireux Après la passerelle qui permettra de rejoindre le haut du pot à poussières, les travaux de détail continuent. Ce qui a été décrit précédemment (accès au sommet de la sortie des gaz du HF) m'a conduit à démonter la canalisation existante.
seule au départ elle pouvait faire illusion, mais avec l'établissement des conduites depuis le pot/cyclone vers la tour de lavage, on remarque par raport à cette nouvelle canalisation qu'elle paraît sous calibrée. Ce qui n'est pas très logique. De fait son diamètre est de 10 mm soit 1m60 alors que la nouvelle construite à partir de 34
canules d'aspiration jetables fait 11,5 mm soit 1m84. Je vais donc remplacer par des tubes de la même origine, heureusement il m'en reste juste deux pièces de la même qualité, les autres étant faits d'une matière qu'il est impossible d'assembler.
on peut comparer avec l'ancien système d'assemblage où le tube vertical coulissait jusqu'au fond du pot afin de permettre l'assemblage/démontage
le nouveau système s'insérera sur des moignons en bout. Seul petit problème, la prise de mesures n'est pas très aisée... A l'occasion des travaux dans le secteur, j'ai fabriqué un élément de barrière pour sécuriser le chemin en descente depuis le passage des voies. Pour faire un rempart au moins moral, à la base de la cage. Ici, cette barrière est essayée avec ses creux de collage prévus
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et un autre élément afin de sécuriser le "trou" que longe cette descente
mais ça devient un brin étroit, j'ignore comment est passé le conducteur du bull jaune, j'ai pas vu et c'est préférable...
Occupé d'installer les nouveaux conduits de gaz, j'ai aussi fabriqué et installé un bleeder*, cette valve de sécurité absolument nécessaire était prévue au départ.
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*extrait de l'encyclopédie de Monsieur Jacques CORBION BLEEDER : -Voir: Pont des Bleeders. Terme d'origine ang. à partir du v. to bleed (= saigner) ... Soupape de sécurité à manœuvre hydraulique permettant, en cas de surpression accidentelle au gueulard ou dans l'épuration, la décompression automatique à l'atmosphère avec refermeture dès que la pression dans le réseau est repassée sous le seuil retenu ... La commande peut être manuelle si nécessaire. PIPE DE PURGE : tuyau vertical installé sur une prise ou une conduite de gaz et muni d'un clapet à sa partie supérieure. Cette pipe de purge sert à évacuer le gaz à l'atmosphère à la mise en route ou à l'arrêt du H.F.. On dit aussi, simplement: Pipe ou Purge Sans oublier l'accès à la plateforme de cette pipe de purge, qui se fera au long de la conduite descendante... Un petit contrôle général pour voir comment les divers éléments acceptent de s'assembler
contrôle nécessaire qui m'a obligé de réaliser certains ajustements imprévus... et qui permet de voir avancer les chose.
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ça donne du cœur à l'ouvrage ;-) avant de clôturer cet épisode, encore une petite vue du dernier élément de la "via ferrata" qui donnera accès à cette pipe de décharge qui a déclenché les derniers travaux.
Nous en sommes là... il reste quelques détails pour les rambardes, il faudra une cahute en haut de la cage des escaliers des cowpers, refignoler les pylônes supports des gros tuyaux, et aussi mettre un peu de peinture et vieillir le tout. On va voir tout ça en quelques photos.
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Arrivé à ce point des travaux, je vais sans doute enfin m'attaquer au module suivant qui fera la jonction avec un ultime module qui portera l'aciérie. Aciérie pour laquelle les plans sont déjà commencés. Ah… le rêve, c'est facile…
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