Enquête sur un château d'eau au dessus de tous soupçons
Non, des soupçons j'en avais, et le hasard m'a mis des preuves en main. Mais, je ne suis guère plus avancé, mes nouvelles certitudes ont fait naître des doutes. Les certitudes d'abord : Ainsi que déjà acquis, le nombre des cowpers est bien de quatre. Il n'existe pas sur la photo de cage avec volées d'escaliers (mais on peut supposer que les ferrailleurs sont passés par là) Leur profil général est bien celui que je leur ai donné. Les passerelles du sommet sont différentes de celles que j'ai inventées, mais je garderai le miennes. La charpente de la tour est bien plus compliquée que ma reproduction, mais ça c'était déjà intégré. Le château d'eau découvert, objectivé du moins, il y a peu est bien comme je le pressentais plus léger que ma construction, ce qui m'a fait mettre une nouvelle charpente béton en chantier
Sa hauteur générale par contre est à peu près bonne, je l'avais déduite des ombres portées. L'accès devait aussi être comme je l'ai imaginé si j'en crois l'excroissance sur l'angle un peu plus bas que la cuve. La cuve est plus petite, mais comme les pieds sont plus hauts on s'y retrouve...
Voyons ensuite les doutes nouveaux-nés : Sur la gauche de la photo, il me semble qu'on devrait voir au moins l'angle du bâtiment qui a été réduit en longueur lors de la création du pont transbordeur.. Le pont n'est pas là, le pont a été construit avant sa disparition et il a pris la place 1
de la tour... donc, ce bâtiment devrait être là. Mais sans doute est il hors cadre ? J'ai essayé d'objectiver l'angle de la prise de vue
La seule explication pourrait être la photographie avec une longue focale, mais elle n'a pas l'air d'une photo télé. Ou bien le photographe était très proche et utilisait un grand angle, mais ça n'a pas l'air non plus ou bien ça a été vachement corrigé... Il y a aussi le bâtiment presqu' accolé au château d'eau avec une parie sous toit plat et l'autre avec toit "deux pentes". Il devrait aussi être là, il reste présent sur les photos aériennes jusqu'à la disparition du château d'eau. Il y a aussi les prises de gaz, mais là on peut penser que la photo est prise alors que le HF n'est plus en service depuis un certain temps et que ça a été démonté. Pour le reste, la cheminée me semble un peu écartée du groupe des cowpers, mais cela pourrait à la rigueur être du justement à l'emploi d'une assez courte focale et cela corroborerait la non visibilité du bâtiment dont je parlais en premier.
Et bien voilà, ça avance, petit-à-petit on en saura plus sur cette usine.
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mercredi 22 juillet 2020
quoi 2 9 Oui... que se passe t'il "sub sole" ? Bien des choses en somme. Sans varier le ton ... ! Les équipes de l'usine sidérurgique sont en congés annuels, mais auparavant, elles ont bien bossé. Un bâtiment des pompes parfaitement farfelu est sorti de terre.
on en reparlera en détail après les congés...
vendredi 27 novembre 2020
Rouge Novembre ça fait quelque temps que le terrain n'a plus évolué. Petits travaux de détail pour le plaisir, des rêves éveillés au sujet de l'aciérie, des plans afin que ça colle au mieux à ce qui a du exister en réalité, tout en restant réalisable. Un peu de travail sur matériel et c'est tout. Les rails s'arrêtent ici, les voies sont numérotées afin de suivre le projet :
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Mais le projet reste vivant et j'ai commencé à déblayer la table de travail pour attaquer ce fameux module dont je livrais le plan sur un autre post. Je le reprends ici pour plus de clarté,
afin de voir si la longueur théorique de ce module peut être un peu raccourcie je vais essayer un montage à plat. Ce ne sont pas les différences de niveau qui restent en dessous des 10 mm qui vont changer grand chose. J'ai écrit ce qui précède il y a deux jours :roll: . Deux jours pour me rendre compte que je rêvais tout éveillé. Pas possible de faire moins long... On va s'en apercevoir en regardant la photo du projet avec les coupons de rails et les appareils de voie dans la position qu'ils devront occuper
La voie 1 est à l'aise, elle converge avec la voie d'accès à l'usine. L'aiguillage suivant conduit vers la gauche à un faisceau de voies qui occupera la partie avant du module aciérie, module en suite encore à planifier et à construire. Continuer tout droit nous fait croiser les rails qui viennent du haut-fourneau. L'aiguillage suivant permet aux poches de laitier des convertisseurs d'être évacuées. En continuant on passe sur le module aciérie ou une aiguille combinée avec une voie en tiroir permet de rebrousser chemin. Cet artifice est surtout important 1/ pour la trajet des cuves de laitier du haut-fourneau. Elles peuvent de la sorte remonter le chemin que nous venons de parcourir afin de monter au crassier par la voie 1 2/ Cela permet aussi aux lingots qui sortent par la voie notée "aciérie" de rebrousser une première fois jusque devant le gazomètre,passer derrière l'aciérie, faire tiroir et revenir par la 4
diagonale pour rebrousser une troisième fois pour se diriger vers le faisceau et au delà vers les laminoirs qui ne seront pas représentés La voie 2 est une impasse pour les cuves en attente ou pour les poches à fonte, elle est un peu en contre bas de la voie 1 qui achève sa descente Je pensais traiter chaque voie séparément... avec chacune son plan de roulement... c'est compliquer inutilement les travaux... après avoir posé les voies sur la plaque représentant la surface du module, après donc... je me suis dit que je pouvais simplement poser toute la surface en une fois... à l'époque de la création de l'usine, le terrain avait certainement été choisi parce qu'il était à peu près plat et nécessitait un minimum de terrassement. Bonne décision, mais j'avais déjà collé les trois couples affleurants au cadre
Par le fait, j'étais bien obligé soit de défoncer la tranche de ces couples là où la surface de roulement devait être au niveau du cadre, soit de découper ce plan de roulement afin de l'encastrer par segments. J'ai choisi cette dernière solution à mes yeux plus simple.
Au final, je cherchais à faire un module moins long et il sera plus long de 1.6 cm. Afin de se faire une petite idée du boulot, cela vaut sans doute la peine de montrer des photographies de chantier ?
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remettons un peu d'ordre quand même
La progression des travaux me fait douter de l'emplacement définitif du gazomètre. Il n'a jamais existé je suis donc libre, il pourrait passer à l'avant plan il y a la place au creux de la courbe d'arrivée et le site qu'il allait occuper accueillera un beau stock de ferrailles. car il y a un four Siemens-Martin dans l'aciérie*, il lui faut donc de la matière, j'ignore où se trouvait ce stock de ferraille, mais à cette place elle peut aisément être basculée à partir de la voie en tiroir qui surplombe le site. Cette voie aura alors deux fonctions... C'est les actionnaires qui vont être contents... voici ce que ça donne,
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mais je garde de sérieux doutes car cet espace je pense aussi pouvoir l'utiliser pour la station de décantation des boues issues du dépoussiérage avant rejet au Viroin.
* C'est que bien entendu, j'ai déjà des rêves pour l'aciérie... Des rêves qui reposent sur ce qu'elle a été et ces rêves sont déjà plus ou moins cotés, mais on en parlera lorsque le chantier abordera ce sujet...
Je pense bien que le gazo gardera sa place à l'arrière plan et j'ai commencé l'aménagement de la partie du fond qui prolonge la voie des cases à minerais.
Une chose me chagrine, la raideur du talus, si on peut encore nommer cela un talus. A l'arrière du haut-fourneau, j'ai respecté le bétonnage existant. Mais ici, la pente est bien moins raide 45 ou 50 degrés d'angle à tout casser. Je ne dispose pas de la profondeur nécessaire pour me conformer à cette situation, mais il faut représenter cette portion de rails qui permet de faire tiroir. Alors, j'ai inventé un coffrage/bétonnage qui permet le déchargement des ferrailles, et de part et d'autre de ce toboggan aux vieux fers... on dira que c'est gunité. La technique date du début du XXème siècle et son usage dans ce site semble plausible d'autant que la nature du terrain est déjà rocheuse, donc, on a seulement consolidé la roche. Une reproduction d'affleurement rocheux est en examen, elle serait représentée à l'aide d'un mélange plâtre/papier mâché alterné avec des buissons accrochés aux fissures…
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Le relief est maintenant équipé pour recevoir un revêtement. J'utiliserai la bande plâtrée pour qu'on ne pense pas que j'ai abjuré ma foi,
et le bétonnage sera représenté de la même manière qu'à l'arrière du HF (merci la Chouffe)
mercredi 27 janvier 2021
Chaudronnerie, première partie. 8
Chaudronnerie ou quelque chose qui y ressemble. Au tout début de l'aventure Vireux, j'avais fait une petite tentative de construire une poche d'aciérie.
Est ce que je pressentais que je pousserais la filière à ce stade ? Je ne sais pas... mais si je ne le pressentais pas j'y pensais certainement. La tentative n'était pas très convaincante mais elle a débouché sur la fabrication des cuves à laitier qui me donneront toute satisfaction si j'arrive à améliorer leur roulement.
De plus en plus certain que, finalement j'allais représenter l'aciérie, j'ai acheté deux exemplaires des poches que Minitrix avait produites lors de la sortie de la série "vom Erz zum Stahl" Ces poches ne ressemblent pas beaucoup à celles qu'on trouve sur les photographies de la sidérurgie belge ou française, mais c'est tout ce qui existe...
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de ce fait, je repensais sérieusement à une fabrication... Et bonheur, sur ebay j'ai trouvé un lot de quatre châssis dont trois de poches d'aciérie, châssis soldés parce que les poches manquaient... tout juste ce que j'espérais car la construction des petits bogies avec entraxe raccourci posait problème, et les roues plus petites je ne voyais pas bien où les trouver (il y a encore de la recherche à effectuer)
En plus, il faut noter que les poches d'origine, perchées sur ces châssis entrent légèrement en conflit avec les goulottes de coulée de la halle du haut-fourneau. Alors, c'est parti je vais dans un premier temps pouvoir me construire trois poches plus en rapport avec notre sidérurgie. Je vais m'inspirer, je dis bien m'inspirer de deux types de poche : le premier visible sur une photo de Jacques Quoitin
et l'autre est une réalisation en H0 de Floris Dilz selon un modèle qui "traînait" dans les friches de Seraing
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La première chose à faire c'est produire un corps de poche qui donne visuellement satisfaction
On notera que les appuis sur les quels posent les poches ont été abaissés, ce qui nécessite un charcutage du châssis métallique Minitrix Les accessoires d'accrochage par le pont ont été "extraits" de la poche Minitrix
On reparlera à une autre occasion des cornues de convertisseur, c'est là qu'on versera la fonte transportée par les poches en construction.
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Pour revenir sur ces poches, après pose des crochets de bascule et installation de rambardes (on les remarque sur une des photos dont je me suis inspiré)
une remise en peinture et un petit sâlissage, elles ont un autre aspect
ne reste plus qu'à replacer les bogies un peu relookés, numéroter ces wagons-poches et essayer de tirer une photographie d'ambiance...
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lundi 8 février 2021
Chaudronnerie deuxième partie. Au moment de terminer le dernier module en cours, celui qui doit faire la jonction entre le haut-fourneau et l'aciérie, une question se pose : quelle sera la géographie des rails sur le bord de jonction ?
Elle dépendra du module suivant, celui qui comportera l'aciérie. Je dois donc me pencher sur ce que sera cette aciérie, la place qu'occupera ce vaste bâtiment, et qui déterminera le plan des voies. J'envisage un bâtiment de 35 cm x 17 cm pour le moins, devant lequel j'aurai besoin d'un "petit" grill pour les wagons d'arrivée et de départ (ce grill existait) et derrière lequel je dois ménager un beau tiroir afin de pouvoir faire ces entrées et sorties. Il y avait en réalité beaucoup plus qu'un tiroir, il y avait entre autres le département fonderie et des gazogènes… On voit l'accumulation des petits problèmes ? Je ne pourrai finaliser le plan de voies du module en cours qu'après avoir mis au point le plan de ce module à venir… J'ai bien une petite idée
il reste à être assuré des dimensions de ce grand bâtiment et c'est pourquoi il faut d'abord définir les dimensions de ce qu'il y aura dedans... 13
C'est une des raisons de ce qui va suivre. Bon… alors, on y va, ça va m'aider à mettre mes idées en place : voici une vue plus ou moins globale de l'usine, le bâtiment que je projette est dans la marque jaune. Le reste sera zappé, on ne sait pas tout reproduire...
Je pourrai m'inspirer d'une vue de l'intérieur pour la disposition générale de l'outil :
L'empilement de lingotières et de lingots de la gauche de l'image sera occupé par la voie d'amenée des poches de fonte venues du haut-fourneau. La cloison extérieure de ce côté là (côté public) sera largement à claire voie pour montrer l'intérieur et aussi à cause des fumées que les cheminées ne peuvent pas canaliser à elles seules. La fosse de coulée des lingots sera à la place qu'elle occupe sur la photo. Le balcon des convertisseurs sera le plus fidèle que je pourrai, mais sera parcouru en dessous par une voie permettant d'évacuer le laitier d'aciérie et les poches contenant l'acier élaboré. Contrairement à un premier projet, ce balcon débordera très peu au dessus de cette voie… Les poches d'acier sont reprises par le pont qui gérera la coulée en lingots.
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Ce pont sur la photographie semble léger pour supporter des poches de plus d'une trentaine de tonnes… ce qui tombe bien, car si je peux essayer de les représenter, je ne saurais jamais respecter l'échelle. J'ai bien écrit "les représenter" car il en faudra deux pour se partager la besogne : il y aura un four à nourrir aussi…
La photo d'extérieur suivante est prise dans le sens inverse de la première.
Les ateliers de la partie gauche ne seront bien entendu pas représentés, ils sont hors module. Le grand bâtiment qui est dans le prolongement de celui dont on parle plus haut faisait partie de l'aciérie aussi, c'est même la plus ancienne implantation. C'était peut-être là que se trouvaient les outils dont je vais parler mais il y a eu beaucoup de remaniements et, moi, ça m'arrange de regrouper tout dans le bâtiment plus proche du haut fourneau. A propos de ce haut fourneau justement : on distingue la forme de la tour, cinq millimètres à la droite de la grande cheminée et on voit aussi en bout du bâtiment que je veux représenter en tant qu'aciérie, la masse sombre des cowpers. Cela situe cette prise de vue avant 1956 (destruction des cowpers après le HF) et vraisemblablement dans l'immédiat après-guerre.
Maintenant qu'on a une ébauche de "cahier des charges" on va pouvoir parler des détails à prévoir. Parler des détails d'abord, car ces détails qui vont devoir trouver leur place dans le bâtiment vont commander les dimensions générales à définir. On va commencer par parler des convertisseurs (c'est pour eux le titre chaudronnerie) et de leur implantation : Je ne possède aucun document direct, alors, pour avoir un guide, je me tourne vers un plan en coupe de l’aciérie Thomas de l’usine de la Providence à Rehon
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Le mélangeur n’aura pas lieu d’être puisque l’usine ne possède qu'un haut-fourneau, pour le reste je peux m’inspirer de la disposition des outils, mais avec quelques remaniements en vue de m'approcher de l'image témoin et suggérer un usage plausible (accès par les ponts, accès par rail pour l'évacuation des scories et de l'acier élaboré.
Premier travail : construire ces deux convertisseurs, du genre de celui que les ouvriers sont occupés de monter sur la photo qui suit
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les mesures sont établies en fonction du plan qui me dirige au départ
la forme générale est donnée par un tournage sur deux axes
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ne pas oublier la tuyauterie d'air pour la boîte à vent, et trouver de quoi suggérer les accessoires, pivots, roue dentée pour commander le basculement et essayer de suggérer aussi les plaques avec rivets...c'est là qu'on retrouve la photo déjà montrée
ne restera que de la peinture, des détails genre traces d'usage et bien entendu les supports. On y arrive. Ici on a déjà passé une première couche
et voilà en attente les deux cornues
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qu'il va falloir intégrer dans le balcon, sous les hottes d'aspiration en se tenant si possible au plus près les dimensions plus ou moins calculées sur plan. A ce sujet j'ai comparé l'encombrement de ce que j'obtiens avec ces mesures, et j'ai comparé avec un plan établi antérieurement
en fonction de ces renseignements, j'ai commencé à monter les convertisseurs sur un socle et dans la foulée, j'ai esquissé ce qui sera leur cadre.
et tant qu'à faire, avec un peu de peinture c'est mieux
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Les piliers qui supporteront la grosse poutre pour le roulement des ponts pourront occuper la place que je leur ai donnée, mais ils devront être plus "aériens" genre poutre treillis L'esquisse en bois permet d'avoir une idée générale et d'affiner les mesures pour le balcon par exemple. Ces piliers ont été changés et les volumes sont esquissés
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Ah oui... faudra ne pas oublier de faire trois grandes cheminées et penser tout doucement au four Martin... Après on pourra penser aux superstructures du bâtiment...
mercredi 31 mars 2021
Au four et au moulin Et bien, non, il n'y a pas de moule hein ! ici, j'ai rien piqué à personne... ;-)
Sur le bord gauche d'une illustration du stand des convertisseurs avec les mesures attendues et obtenues, on remarque une construction en briques. Il s'agit du projet dessiné d'un four siemens-Martin. Cet équipement était présent dans l'aciérie de Vireux.
Commençons par parler de ce qu'est un four Siemens-Martin : Inventé à peu près en même temps que les convertisseurs Bessemer et un peu antérieur au convertisseur Thomas (la différence entre ces deux derniers étant seulement la nature du revêtement réfractaire), il ne transforme pas non plus du minerai, on le nourrit avec de la ferraille et de l'acier déjà pré-élaboré au convertisseur ou même de la fonte... C'est un système classique de four : l'air chauffé par des brûleurs passe dans une chambre où se trouve le métal à élaborer. Élaborer, cela signifie lui faire des ajouts d'éléments qui vont le transformer en "acier spécial" dont la formule est plus précisément connue. L'astuce de Siemens dont le brevet est développé par Martin est de chauffer un ruchage réfractaire avec l'air chaud qui a fait fonction dans le four, et, à intervalles lorsque ces réfractaires sont suffisamment chauffés, on inverse le flux de façon à récupérer les précieuses calories. On valorise ainsi ce qui était perdu dans un four à réverbère ou un four à puddler.
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Ne nous enlisons pas dans les détails, voyons comment bâtir quelque chose qui puisse prendre place dans l'aciérie de Vireux avec l'aspect d'un four Martin tout en restant plus ou moins dans la perspective de ma photo de l'intérieur du bâtiment. D'abord à quoi ressemble un four Martin que les anglo-saxons appellent "Open Hearth Furnace" ? en voilà un, c'est lui qui va plus ou moins m'inspirer
et le détail d'un type de porte à guillotine où un ouvrier bâtit une digue en chaux afin d'étanchéifier le seuil après chargement
avant de passer au modélisme, je voudrais aborder deux questions qui me taraudaient : 1/ je savais comment on charge le four avec de la ferraille, un tracteur porte et introduit un auget qui pivote pour vider son chargement. Mais pour introduire du métal déjà liquide ? Simplement on dépose à l'aide du pont ou d'un véhicule dédié un lourd entonnoir "étudié pour" et certainement tapissé de réfractaire devant l'entrée du four. C'est aussi simple...
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2/ toujours d'un point de vue pratique, comment fait on pour récupérer le métal en fusion ? Deux façons, d'abord le plus simple et je signale que c'est cette manière qui devait exister à Vireux, un groupe d'ouvriers manipulent un long et lourd ringard au travers du hublot afin de déboucher un trou de coulée bien visible sur les schéma qui précède. Ça coule dans la poche spéciale qui servira pour couler les lingots, cette poche possède un trop-plein qui déverse le laitier surnageant dans une cuve.
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Plus lourd, le four est construit en rocking-chair sur des galets et bascule pour se vider. Je n'ai trouvé ce genre de construction que dans les ruines d'une aciérie de Birmingham AL...
certain que cela n'avait pas sa place à Vireux
Le dessin qui va commander la construction,
on va vite se rendre compte que la réalisation n'a pas suivi le plan à la lettre J'ai récupéré les plaques de briques sur une voûte de soutènement dont je n'ai pas l'utilité. Elles sont plus grandes que les briques Kibri, mais c'est ce que je cherche, les réfractaires ont souvent des dimensions plus importantes que la brique maçon. 24
les coulisses pour les portes sont en profilés Evergreen, je n'ai pas oublié les regards dans le bas de chaque porte et j'ai prévu d'en avoir une levée, ce qui n'avait pas été prévu au départ. Pour cela j'ai creusé au gabarit de l'ouverture un conduit qui pourra recevoir une led. Après réflexion, les regards ont été eux aussi tunnélisés car sur toutes les photos on y voit briller le feu jaune-blanc du métal en fusion.
Après, j'ai du m'occuper des poulies de renvoi des chaînes des portes. Sur le plan j'avais noté un diamètre de 7 mm pour ces poulies de renvoi, mais c'était trop peu pour avoir une montée depuis la porte et une descente dans le puits de chaîne plus ou moins parallèles. Je suis passé à 8 mm sinon je devais jouer sur deux poulies et là ça devenait petit...
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un petit coup de primer gris et il est temps de penser au raccord avec les convertisseurs Thomas.
C'est à ce moment que j'ai confirmation de ce que je pressentais : 30 cm ce ne sera pas possible l'aciérie passe à (au moins)37 cm en longueur. Ce qui ne nous fait jamais que 59 mètres, ce sera une très petite aciérie... Pour le raccord, j'ai un peu ramé, le support en bois des groupes d'outils, même bien étudié... ça travaille, Ah, oui... je l'ai allumé le four
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après avoir éteint et laisser froidir... les peintres ont un peu barbouillé pour rendre plausible la teinte des réfractaires, on a équipé les portes du four...et voilà
samedi 10 juillet 2021
L'aciérie de Vireux sur site… Lorsque j'ai construit l'ensemble du four avec les convertisseurs, je l'ai monté sur un socle de fortune, un bout de planche de récupération. Maintenant que le module sur lequel sera installée cette aciérie est construit, j'ai donc démonté cet ensemble de sa planche pour le transférer sur un socle en multiplis de 5 mm. L'étape suivante sera la découpe, au bon emplacement dans la surface du module (qui est aussi en 5 mm), afin d'y encastrer ce socle
voici l'ensemble sur son socle qui est inséré dans la découpe en question
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à ce stade je rencontre un petit problème auquel j'avais vaguement pensé, mais qui s'était un peu fait oublier... Pour l'illustrer, nous devons revenir sur une photo précédente.
Vous remarquerez que deux des trois cheminées sont dans un pan de la toiture du petit corps du bâtiment. La troisième est à cheval sur le faîte. J'ai prévu une largeur de 60 mm pour cette partie, c'est peu pour mes cheminées dont le diamètre est de 32 mm à leur base... Comme je construis "en allant" cela ne pose pas de gros problème : je vais porter la largeur à 70 mm, c'est possible. Quant aux trois cheminées, elles se sont encore retrouvées sur le tour afin de réduire leur base à 30 mm. Un support a aussi été construit afin de placer ces cheminées à la jonction entre les deux toitures sans interférer avec les appareils qui sont en dessous, convertisseurs et four. C'est sur ce support que j'appuierai les murs et la charpente du petit corps de bâtiment.
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Après cette découpe qui n'a pas été trop difficile, il me reste à faire celle où loger la fosse de coulée des lingotières.
J'ai prévu de lui donner une largeur d'un peu moins de 2 cm. Pour la profondeur de la maçonnerie que j'y installerai, elle sera inférieure car on remarque très bien que la fosse originale n'est profonde que de 2 mètres à tout casser... alors on fera autour de 1,5 cm...
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On remarque sur cette photo qu'il n'existe aucune voie entre cette fosse et le balcon des convertisseurs... mais il y a tellement de choses, tellement de renseignements qui me manquent, que je pense pouvoir m'offrir cette petite trahison ... on dira qu'elle a été posée postérieurement. Voici donc ces deux découpes après un travail terrassier mené artisanalement (ce n'est qu'une fois le travail terminé que j'ai pensé à la défonceuse) le plan de roulement est renforcé par collage en dessous,
et voici donc où on en est après cet épisode
encore un petit travail avant de se replonger dans les réflexions, dans les projets... dans le rêve. J'ai esquissé un modèle d'encombrement des pignons afin de fixer les dimensions en tenant compte des possibilités qu'offre la taille du module, de la nécessité de hauteur sous plafond compatible avec les ponts roulants et du désir que j'ai de permettre au regard de se glisser à l'intérieur de l'aciérie grâce à l'artifice d'un mur extérieur largement à claire voie
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vendredi 16 juillet 2021
fosse commune Commune car elle servira à la coulée en lingots de l'acier produit au four et aux convertisseurs Thomas il s'agit en réalité de la fosse dans laquelle sont disposées les lingotières.
Tout doucement l'aciérie se dessine, le côté qui comporte les convertisseurs et le four Siemens-Martin a pris place, les piliers qui devront supporter le côté ouvert du bâtiment sont encore à construire, longue besogne... Et dans la foulée on pourra penser à monter la charpente qui soutiendra la vaste toiture. La partie du corps de bâtiment plus petite pour les four-cornues sera habillée de briques dans un châssis de poutrelles sur l'arrière et ce n'est que en finale qu'on pensera à la toiture en deux parties. Mais avant d'en arriver là, il faut faire les travaux qui demandent un abord plus large : le revêtement du sol avec voies encastrées et en premier l'habillage de la fosse de coulée. C'est cette dernière besogne que j'aborde. Je rappelle les manipulations : l'acier élaboré, après prélèvement d'une éprouvette qui confirme sa qualité, est versé dans une poche un peu différente de celles qui amènent la fonte du haut fourneau. Cette poche comporte un système qui permet de laisser couler l'acier liquide par le fond dans des moules. Cette coulée peut s'effectuer directement dans des lingotières qui sont déjà posées sur des trucks comme ceux qu'on voit ici à Joeuf chez de Wendel
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les lingots après refroidissement sont séparés de la "coquille" par un pont qui saisit la lingotière et pousse le lingot dehors. L'opération s'effectue sur le truck ou dans la fosse, à Vireux c'était en fosse. Les lingots sont ensuite transportés au laminage. Les dimensions acceptables étant fixées, les murailles de la fosse sont en plaques KIBRI les portions longues sont tirées d'une plaque 7960 et les petites viennent d'une chute dont le numéro n'est plus présent qui n'est pas le même, mais cela correspond suffisamment. Le fond sera une languette en merisier tapissée de fin laitier.
Un peu d'ajustage permet de placer le coffre dans la découpe en laissant dépasser la valeur de l'épaisseur ad la face supérieure des rails, car les voies seront bien entendu noyées
collage de cales de blocage, et il n'y a plus qu'à fignoler l'aspect
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Et durant ce travail, on réfléchit aux travaux accessoires qu'il y aura à faire : le revêtement du sol, il ne peut pas être gravillonné, souvent le sol est recouvert de grandes plaques en fonte. Sinon c'est béton ou peut être pavage ? Je tente aussi de créer des modèles de lingotières en fonction de celles que je rencontre sur le web Il y aura encore nécessité de deux types de wagons : 1- pour le transport des lingots après stripage en fosse 2-wagons plats dédiés au transport des augets qui portent les ferrailles en four ou en cornue Il faudra aussi fabriquer des augets...
C'est pas fini...
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