Forges de Vireux N scale- volet 4

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mardi 9 janvier 2018 Accès interdit à la plate-forme du gueulard

oui... on comprend bien, c'est évident qu'on ne peut pas laisser aller n'importe qui se gorger les éponges d'oxyde de carbone... Mais, le personnel de service, le gars du pont roulant (pour qui le CO existe aussi) comment vont ils monter dans la cage ? Je ne vois pas bien la présence d'escaliers sur le document en ma possession, mais je ne peux quand même pas les obliger à grimper par les poutrelles ? Il n'y a pas bien longtemps, j'ai acheté une passerelle de quai en kit. Elle est en carton découpé au laser, elle est en principe à l'échelle Z, mais j'ai tout de suite eu l'idée d'en sortir des escaliers pour ma cage.

Voilà, le temps est venu de la scratchbuilder , j'y ai porté le cutter et voilà...

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l'escalier va être monté sur des supports cartons (disponibilité, et de plus les éléments sont en carton) épinglés sur un schéma

pour obtenir un nombre suffisant de volées, chacune est coupée en longueur. Je n'ai pas besoin d'escalier larges... Ces portées reconstituées et consolidées sont collées en place en ayant soin de prévoir les paliers et coursives

et de la sorte on arrive à quelque chose qui ressemble à des escaliers d'industrie.

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qui une fois positionnés provisoirement m'encouragent à aller un peu plus loin un œil observateur a certainement remarqué que les rambardes manquent aux coursives et à d'autres endroits. Je ne les construirai pas excepté à des endroits par trop visibles comme les petits balcons des paliers. Ce qui est fait ici

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Il restera à peindre ce montage hétéroclite, à déceler les détails qui doivent être ajoutés... et continuer cet amusant labeur.

Le kit est en carton, et, si j'ai bâti sur carton, j'y ai toutefois adjoint une poutrelle (qui participera aussi au guidage des bennes) et un profil en T. Ces deux éléments pour garantir une certaine rigidité.

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dimanche 21 janvier 2018

la tour

Non, pas celle-là, encore qu'on pourrait en parler longtemps. On pourrait aussi rejoindre Giovani Battista dans sa quête d'une explication, dans sa recherche d'un lopin de terre ferme dans la Tour de Schuiten / Peeters non, la tour dont question, c'est la mienne. Enfin je veux dire la tour en ferraille dont j'essaie d'habiller le haut fourneau de Vireux. Tiens... à ce sujet, j'ai une autre vérité : Dans les années 1860-1870, ce n'était pas un haut-fourneau qui fumait à Vireux. Ils étaient deux ! et ça on n'en parle guère... la consultation d'un ouvrage qui a toutes les apparences du sérieux nous apporte ce renseignement

Cette tour a donc récemment reçu des escaliers, il lui fallait encore un plancher au gueulard,

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un transbordeur pour les bennes Staehler et une baraque Ă frites pour le responsable de ce pont.

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Dans la mesure de mes moyens, je pense que c'est chose faite.

édit : l'arrière-plan de l'image de droite est tirée d'un environnement industriel qui n'est pas celui de Vireux. Je tiens donc à corriger cette imposture en publiant ci-dessous un authentique arrière plan, juste seulement un peu rapproché par un effet de téléobjectif...

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jeudi 8 février 2018

Enchaînés... oui, mais ici, c'est au sens propre du terme puisque nous allons parler des wagons-cuves, les slag-cars que j'ai essayé de (re)produire. J'ignore comment était évacué le laitier du haut fourneau à Vireux. La seule certitude c'est que en date du 5 Avril 1911 à 11 h 1/2 du matin lors du conseil d'administration tenu en l'Hôtel Métropole à Bruxelles, la proposition qui suit est adoptée : Le Directeur expose que le service du terril pourrait être fait plus économiquement par une petite locomotive que par des chevaux; l'économie à réaliser est estimée à 9 000 F par an au moins.

C'étaient les temps héroïques ça... les années ont passé. Comme ailleurs, j'ai essayé de faire quelque chose de "plausible" avec ce que j'avais à disposition : tâtonnements, distraction du but fixé, et premier aspect ; il leur manquait encore la grosse chaîne qui sert à basculer la cuve du côté où elle est tendue. J'ai trouvé cette chaîne et il ne restait plus qu'à l'installer J'ai déjà souvent utilisé ce wagon pour illustrer des stades de la progression du travail sur le haut-fourneau. Le système d'attache sur la cuve est construit à partir de fil laiton 3/10 pour la ganse tenue entre deux formes en plasticarte sur un pivot laiton 8/10

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c'est simplement collé sur la cuve et il ne reste plus qu'à poser le tronçon de chaîne.

ça n'a pas la prétention d'être, ni fidèle (à quoi ?) ni d'excellente facture bijoutière (chacun selon ses possibilités) on les retrouve retour du crassier sur le module rhabillé pour la circonstance.

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vendredi 15 juin 2018 Hier Aujourd'hui Demain Non, ça n'a rien à voir avec le film de Vittorio de Sica bellement interprété par Sophia Loren... avec hier, je reviens un bref instant sur des balbutiements... Une première tentative pour faire quelque chose en modélisme ferroviaire à l'échelle 1/160. Ambitieux avec ça, je projetais de reproduire la gare de Givet et son environnement.

Prétentieux certainement car avec ce module censé représenter le tunnel qui débouche de sous le fort de Charlemont je me suis vite rendu compte de l'étendue du travail que j'avais devant moi.

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Influencé par une citadelle de Vauban j'avais entamé ça en "solide" j'avais même déjà fait une maquette carton pour juger de l'aspect. C'est le seul module qui avait été mis en chantier, il a vieilli au grenier... je manquais nettement de connaissances. Je suis revenu vers lui pour y récupérer deux portions de rails, un vieux fond de ferrailleur ? C'est de la sorte que nous sommes aujourd'hui. Je me suis un peu dégrossi avec les modules du réseau Vonêche, je suis un peu moins novice et de ce fait je risque moins d'être déçu car j'accepte par avance les imperfections qui entacheront certainement ce que j'ai entrepris. Si on ne l'a pas deviné, c'est de l'usine sidérurgique des Forges de Vireux qu'il sera question (et que c'est pas fini) La pauvreté de la documentation me laisse une certaine liberté dans la réalisation. Tant que la disposition est logique et que ça ressemble aux rares photos et aux photographies aériennes du site, tant que c'est plausible avec l'activité de l'usine sidérurgique, j'avance... De tout ceci, j'en ai déjà parlé lors de la progression sporadique du premier des modules de 40 x 60 avec lesquels je vais essayer d'évoquer ce que fut cette usine dans sa division hautfourneau. Le premier module, maintenant bien avancé comporte le HF et ses accessoires immédiats, les deux suivants qui sont commencés ici reproduisent l'accès au plateau des fournitures ainsi que le crassier. L'accès de la voie par tiroir est fidèle à ce qui a existé, le crassier de même sauf que son accès se faisait plus haut. Je vais comprimer tout ça afin de le faire tenir sur 120 centimètres Je vais même prendre la liberté d'y représenter les voies d'attente des wagons de fournitures alors que ces dernières étaient pour part sur l'arrière du plateau et pour une autre partie au delà du Viroin sur un faisceau parallèle à la ligne 132

De cette manière j'aurai à peu près ce qu'il faut pour que le HF fonctionne et ce sera un peu comme cela devait être Mais, trêve de bavardage et place aux photos en l'état actuel.

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et demain ? Demain est un autre jour.

samedi 14 juillet 2018 Courbes de niveau

Chipotage peut-être, mais chipotage amusant, je me souviens que pour habiller le relief du module qui clôture le viaduc de Thanville, nous avons expédié ça au club. A la colle à chaud quand même, et avec Jean Marie qui a une tendance marquée à garder le pied enfoncé sur la pédale... Ici, je le répète, je chipote avec de la colle PVA, faut attendre un peu que ça sèche quand même, mais je prends plaisir à voir progresser le terrain et à trouver des astuces pour maintenir les assemblages. 13


Ce terrain, nous l'avons laissé déjà pas mal esquissé par les plateformes de voie. Plateformes que j'ai du établir sans excéder une rampe supérieure à 30/1000 et en effectuant les ruptures de pente les plus progressives possible, ceci dans les limites contraintes par les dimensions que je pouvais me permettre. Autant dire que tout est bien loin d'être correct ; on fera avec, et les deux dernières photos montrent qu'un châssis CC Minitrix, ou un BB Rocco ne s'en tire pas trop mal avec les wagons que permet la dimension du tiroir. Les problèmes surgiront sans doute avec des châssis vapeur à 5 essieux. On verra... Pour revenir sur le terrain, j'ai du composer une armature qui pour une partie respecte le relief réel et pour une autre crée un relief plausible. On ne s'écarte pas beaucoup plus de la carte IGN que dans l'ensemble du réseau Vonêche. Un squelette fait à partir des chutes de contreplaqué esquisse les grandes lignes

et ce squelette est habillé avec des bandes en carton découpées dans des paks de bière Achouffe. Si je vire alcolo ce sera pour la bonne cause...

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toutes les techniques sont bonnes pourvu qu'on arrive à un résultat. Ces techniques vont évoluer tout au long du travail, c'est un peu cela qui fait aussi l'intérêt de la démarche

et quand je dis toutes les techniques, c'est parfois primitif et simple. Suffit d'y penser, dans la photo du bas par exemple, le bloc n'est pas fixé pour maintenir les voies, mais pour empêcher la glissade d'un amas de plastique-bulles lesté, censé maintenir le galbe du creux pendant que ça colle...

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on estompe et on solidarise les languettes de carton avec des lambeaux de vieux tissus collés en recouvrement. C'est quasi du patchwork.

on commence ainsi à mieux deviner le relief.

c'est sans doute le lieu pour faire un point général sur ces trois petits modules qui tentent de faire revivre la zone du haut fourneau dans l'usine de Vireux. Sur l'extrait d'une photographie aérienne de 1961, nous allons retrouver les éléments dont nous avons déjà parlé au cours de ce début des travaux : Ce qui nous intéresse actuellement, c'est tout ce qui se trouve au delà de la rivière. Les faisceaux de voies de l'avant plan ne seront (peut-être) abordés et résumés que dans un moment ultérieur et sur des modules qui prendront place à l'avant de la réalisation en cours.

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Partant de la gauche de l'image nous rencontrons dans le coin, un bout de l'aciérie et des faisceaux de voies qui appartiendront à un quatrième module qui est encore à dessiner et ne sera peut-être pas dans le prolongement direct. Rapidement, nous entrons dans le premier module réalisé. L'élément le plus visible est un pont roulant qui a été construit sur les ruines du haut fourneau. Son portique prend appui en haut, au niveau du plateau, et en bas dans les friches de ce que furent les éléments accessoires du haut-fourneau, cowpers, dépoussiérage etc... La trace circulaire qui est accolée au portique est le socle du haut-fourneau. Socle qui ne sera détruit qu'en 2005. On situe maintenant facilement les cases à minerais avec une toiture qui devait à l'époque couvrir ce que j'ai appelé le "quai haut" Plus haut dans l'image nous trouvons un grill de voies qui servaient aux wagons déchargés ou en en attente de déchargement immédiat pour l'alimentation du haut-fourneau. Ce grill réduit à deux toutes petites voies sera pivoté de 180° sur mes modules pour raison de dimensions

Au centre de l'image on trouve un groupe de bâtiments : deux grands, et des petits avec toiture en shed. Le bâtiment avec une toiture en deux tons est le "bâtiment survivant" l'autre avec son lanterneau bien visible va disparaître rapidement et je n'ai malheureusement aucune idée de son aspect. Je n'ai pas prévu de le représenter. Les petits bâtiments en shed et les cases se résumeront seulement à trois cases coincées entre le plateau et la seule voie d'accès au plateau. En bas à droite on distingue l'aiguillage de rebroussement pour les rames du plateau. Si maintenant nous redescendons la voie vers l'usine, nous longeons la rivière et c'est dans cette portion que je place l'aiguillage qui mène au crassier.

Nous en parlerons plus loin. Après avoir longé la rivière et au moment ou les rails pénètrent dans un faisceau de voies, le 17


bâtiment avec deux niveaux de toiture n'a laissé non plus aucun témoignage, mais j'ai prévu un emplacement et je le dédierai au pompage de l'eau dans la rivière. Je n'ai trouvé aucune (mais alors aucune) trace de refroidisseur ou de château d'eau et c'est un peu embarrassant car ces éléments devaient être présents... à côté du bâtiment, la structure avec un croisillon inscrit dans un cercle ne me parle pas non plus, serait-ce une cuve ? si nous reprenons l'ascension au niveau de l'aiguillage tiroir, les rails vont nous conduire au crassier. Comme déjà dit, j'ai inventé un parcours qui s'embranche un peu plus tôt et qui court en contrebas de la voie par où montent les fournitures. Au niveau de l'aiguillage on trouve encore un bâtiment disparu mais que je devrai inventer de la façon la plus plausible. Les rails ensuite s'égaillent dans un terrain qui a l'air un peu saccagé. Je ne représenterai qu'une seule voie, celle qui longe le talus et est bordée de nombreuses traces de décharges de laitier.

l'observation de ce talus montre que le versant n'est pas régulier, mais il est ondulé de nombreux reliefs longitudinaux. Ces reliefs témoignent des versements successifs et sont en général soulignés de blanc. Pourquoi ne pas anticiper le relief en plaçant quelques dièdres en carton avant de coller les bandelettes en tissu ?

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Hé ! Ho... Qui a donné la permission de vider ? Voyez pas que c'est pas encore sec...

lundi 23 juillet 2018 Traçabilité j'écris ton nom ! Ceci est mon authentique slag pot. C'est mon pot, aucun doute, c'est un ancien pot de yaourt destiné à la prédation d'éléments de décor. C'est du slag aucun doute non plus. il est récolté au bas de l'éboulis qu'on a vu sur une photographie aérienne datée de 1961. Eboulis que je représente dans le module "stock et crassier" On pourra dire que, dans ce cas précis, la traçabilité n'est pas une parole en l'air ...

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pour m'y retrouver, je vais mettre un numéro et un nom sur les modules : 01- module HF : c'est le premier construit, le plus riche en éléments (HF, cases à minerais, cowpers, poussières, soufflantes, pompes) il est plat si on excepte le début de la montée vers le plateau et ce plateau en arrière-plan. 02- module montée : il fait suite au module 01, la voie du crassier se détache de la voie en montée et elle court en avant-plan, parallèlement sur un 20


niveau qui lui devient inférieur. A l'arrière la voie vers les cases à minerais arrive au niveau du plateau dans une petite tranchée. Exactement comme dans la réalité. On y trouve le bout du "Quai Haut" avec deux trémies dont je n'ai aucune trace si ce ne sont les bennes abandonnées au niveau inférieur. Je pense faire la superstructure de ces trémies en métal rouillé ce qui justifierait leur disparition. Pour le reste la disposition des lieux est assez respectée sauf que tous les petits bâtiments annexes ne sont pas représentés. Ce module marque la jonction logique avec le niveau supérieur (plateau) 03- module stock et crassier. C'est pour lui que je suis allé gratter les vieilles coulées du laitier. Ainsi qu'on peut le voir, les travaux ont tout doucement débuté sur le module 02 montée On en était là

on esquisse l'absorption du relief par la maçonnerie et on remarque au passage la portion "inventée" afin d'y inclure les trémies

Elles arrivent

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et leur environnement prend doucement forme

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beaucoup Ă faire encore, mais ce n'est pas dĂŠplaisant. A comparer avec la photo de 1961.

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dimanche 5 août 2018 e la nave va...

on aimerait enchaîner avec un trait optimiste : fluctuat nec mergitur (encore qu'en 1910 certains ont pu douter...)

Pour revenir à nos bestiaux, on a compris que pour moi, la nave, c'est l'ensemble de modules qui a déjà affronté quelques vagues. Un peu de roulis intempestif quand ma manche a accroché une rambarde. Un petit coup de chien quand un bout de rail s'est fait arracher brutalement par un rabat de poche... e la cammisa va bene, pour le rail, on a effectué les réparations, et on essaie d'être prudent. Les voies étaient posées en continu sur les modules 02 et 03. Pour continuer le travail dans les conditions prévues, il a bien fallu les séparer.

c'est chose faite et je ne me compliquerai pas la vie en soudant sur plaque. Les montages/démontages ne seront pas si nombreux (mais sans doute qu'avec soudure, je n'aurais pas strippé mon rail...) Les cumulets des modules permettent de voir les dessous des choses ( Souchon) 24


Je vais momentanément laisser de côté le module 03, le slag a été calibré, il attendra.

Une réunion temporaire des modules 01 et 02 avec mise en place du mobilier permet de se faire une idée de ce que ça va être (le petit bâtiment derrière les silos n'est qu'un figurant temporaire, un reste de ce qui avait été fait en prévision de la gare de Givet)

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La crise sidérurgique a du créer un vide aussi soudain, aussi terrible... les travaux vont reprendre sur le module 02,

la pose de ce qui est en béton et quelques corrections du relief

la pose de ce qui est en briques et encore une retouche ou l'autre

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hé oui... il faudra encore un peu de patine, des mousses, de la patience...

vendredi 21 septembre 2018 Chaud devant ! sur le front de cette usine sidérurgique qui n'en finit pas de se construire, des choses se sont passées... outre les bons repas dont mémoire ci-avant Je viens de rafraîchir ma mémoire afin d'accrocher ce qui va suivre à notre dernier wagon : nous étions au début des vacances (scolaires) et j'étais tout content du relief qui se dessinait. J'avais préparé du laitier d'origine afin d'essayer d'imiter les coulées qu'on distingue sur la photographie aérienne qui tient lieu de guide dans ma démarche... Les travaux ont continué sur un rythme non soutenu. Pose des maçonneries qui soutiennent la voie en montée vers les trémies aux matériaux,

maçonnerie qui soutient la voie au niveau du lieu de versage actuel , ébauche des coulées avec toujours un slag-car en référence

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interférence d'éléments étrangers et un peu perturbateurs au début du ballastage...

fin août on en est ici

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au retour des vacances (les nôtres) quelques détails au niveau du crassier et curieusement je m’aperçois que malgré l'absence du HF, la noria des matières est engagée ainsi que le déversement du laitier. Chaud devant !

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il faudra élucider ce mystère

dimanche 7 octobre 2018 même pas peur... tout doucement, tout doucement à cause des hésitations, pas à cause d'une lenteur organique, le travail avance autour de l'évocation (personnelle) des installations sidérurgiques de Vireux. Les trois modules actuels ont consacré leur séparation de corps, et c'est sur le module central, le module montée 02 que se déroulent les quelques travaux actuels. Ils ne seront pas les derniers.

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J'ai pour cette occasion fait appel à l'équipe qui s'était chargée des gros travaux sur le dernier module du viaduc de Thanville. Maintenant que je les connais, je peux affirmer que ce sont des gens sérieux. Cerise sur le gâteau, ce sont des gars qui n'ont pas froid aux yeux. Qu'on en juge...

mercredi 31 octobre 2018 entubé. enfin... le début de l'entubage, le terme est soit inadéquat, soit dramatiquement de circonstance... lentement sans doute, sans aucun doute... mais c'est déjà pas mal de s'y tenir, le travail se poursuit de la sorte. Bizarrement, les premiers pas ont été fait pour ériger un bâtiment provisoire. Ensuite on a suivi la création des cases à minerai alors qu'il n'existait encore aucun terrain pour les accueillir. Maintenant que trois modules sont là pour essayer de représenter le HF et ce qu'il y a autour, le chemin des fournitures pour ce HF ainsi que le chemin d'évacuation de ses "déchets", j'en suis à aborder les problématiques du vent et de l'eau. 31


Les deux seront à inventer de toutes pièces, et si ça laisse un beau champ de liberté, il faut que cela soit plausible. Le vent doit passer des cowpers à la circulaire. Il doit arriver aux cowpers depuis les soufflantes. C'est le travail actuel. Ici, un technicien contrôle une vanne sur un conduit de fumées

Ce sera difficile de loger la petite dizaine de vannes que comportent les cowpers, l'échafaudage qui supportera les gros tubes n'en permettra que deux si on veut éviter la cohue. En vert, ce qui sera le conduit du vent chaud, je devrai trouver un endroit où placer une vanne avant l'entrée dans la circulaire. Vraisemblablement dans la tour du HF

après peinture de base, le voilà accompagné par l'arrivée du vent froid, vers l'avant-plan, le tuyau se dirige vers les soufflantes. Ces conduites sont dans un échafaudage provisoire qui pourrait rester définitif, on verra...

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Une petite mise en situation pour se donner du courage

Mais, la vue suivante met en Êvidence le problème du passage sous la conduite du vent froid

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le problème se règle de cette façon, sans doute comme dans la réalité ?

et quelques crachotements de peinture plus tard...

Je l'ai déjà écrit, je fais "en avançant". Je me pose de cette façon de délicieuses questions : ... l'air froid arrive par les nouveaux tubes posés, d'accord... mais l'air comburant des gaz pour chauffer le cowper... il est prélevé sur cet air là ? 34


Je ne pense pas, une conduite dédiée doit à coup sûr l'amener depuis les soufflantes. J'ai mis ça en chantier et voici ce que ça donne

l'épuration des gaz a t'elle été pratiquée aux Forges de Vireux ? Je n'en trouve pas trace, mais sans doute. Les gaz après leur passage dans le pot à poussières 35


et le cyclone devaient contenir de 5 à 30 grammes de poussières par m³. Les cowpers, qui absorbent à peu près le tiers du gaz produit, sont sensibles à l'encrassement : pour fonctionner durablement ceux-ci exigent une teneur maximale de 500 à 100 mg/m³ de poussière... Le conseil d'administration sensible à la bonne conservation de l'outil de travail a du trancher dans le sens de cet investissement nécessaire. C'est ce que je vais faire de mon côté. J'ai un peu de place restante ou je pourrai placer une tour de lavage, j'ai donc commencé les travaux

Un peu plus haut, je recopie de wiki : Les cowpers, qui absorbent à peu près le tiers du gaz produit Donc, restent deux tiers qui doivent être conduits vers le reste de l'usine. Il faudra penser à toutes ces conduites vers ce qui sera le module d'entrée en aciérie et par delà les laminoirs et la fonderie. Les soufflantes seront tributaires de l'électricité qui était fournie par une chaudière alimentée au charbon (on ne parle pas de gaz) mais l'électricité venait aussi d'une centrale dont les turbines étaient actionnées par une retenue du Viroin. Ce bâtiment très intéressant est toujours debout et il serait bien tentant de lui dédier un module au delà du crassier.

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lundi 10 décembre 2018 à bout de souffle... pas tout à fait, mais il en faut… du souffle... Mais pourquoi donc n'ais-je pas choisi de représenter une petite gare rurale : Deux, un quai, un vague piquet avec les présumés horaires, un distributeur de billets avec un panonceau – définitivement en panne Ah oui, aussi une voiture de navetteur montée sur quatre blocs en béton. Ça évite de devoir représenter les roues, c'est compliqué les roues, en plus la caisse sur des blocs, ça fait réaliste :-( Bah… revenons à la dure réalité. C'est p'têt que du vent, mais faut le faire… le vent. Pour le lavage des gaz, j'ai du inventer, enfin j'ai un peu copié sur ce qu'on trouve au U 4 de Uckange. Copié dans les grandes lignes parce que c'est compliqué une tour de lavage. Pendant que laborieusement je fabriquais et fixais les rambardes en fil de 3/10, j'essayais d'imaginer leur 37


place dans l'ensemble. J'étais tout heureux de pouvoir occuper le peu d'espace entre la voie qui monte au plateau et une voie qui vient du bloc HF, mais les diverses simulations que j'ai pu faire en cours de travail m'ont convaincu de l’exiguïté de la place disponible.

Du fait cette tour a migré à la place où je prévoyais de construire le bâtiment des pompes

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Je devais aussi trouver un endroit où stocker un cubage de gaz qui peut faire volant entre la production et la consommation. Ça devait exister un gazomètre, je crois savoir que Vireux a aussi utilisé une unité gazogène lorsque un HF n'était pas en fonction (1895-1913 et après 1932) Résultat de ces réflexions, le gaz lavé ira vers le module suivant, on y trouvera aussi le bâtiment des pompes qui cède sa place à la tour de lavage. Faut de la place tout de même ! Et, de retour depuis le gazomètre le gaz de HF arrive au pied des cowpers. J'ai essayé de reproduire une vanne avec la partie mâle d'un bouton pression de 5 mm. C'est pas génial, mais de loin ça le fait…

Ne possédant à nouveau aucune documentation, n'appréhendant pas suffisamment le principe de fonctionnement d'un gazomètre, je me suis tourné vers ma source principale de renseignements sidérurgiques : qui m'aide beaucoup dans l'élaboration plausible de mes Forges de Vireux au 1/160 À quoi sert un Gazomètre ? ... Il a deux rôles: — maintenir le Réseau de Gaz H.F. en pression; — servir de réservoir tampon pour écrêter les variations de consommation dans l'Usine 39


et de ce fait optimiser le placement du Gaz. Le rôle du Gazomètre est donc double : 1- permettre le stockage de l'excédent de production quand elle est supérieure à la demande et, dans le cas inverse, assurer l'alimentation des secteurs consommateurs; 2- régulariser la pression dans le Réseau de distribution. La capacité des Gazomètres est telle qu'elle doit donner une sécurité de marche suffisante, surtout dans le cas d'un arrêt imprévu des extracteurs de gaz Les Gazomètres sont de trois sortes: - les Gazomètres humides, les plus anciens et les plus répandus, constitués par une cuve en Tôle remplie d'eau où flotte une cloche à une ou plusieurs levées télescopiques contenant le Gaz à stocker; - les Gazomètres secs, constitués d'un cylindre vertical dans lequel un piston mobile flotte au-dessus du Gaz emmagasiné, montant ou descendant suivant les variations du volume de Gaz - les Gazomètres sous pression, n général de forme sphérique, dans lesquels le Gaz est emmagasiné sous des pressions atteignant plusieurs dizaines de kg/cm2. Pour ce qui est du modèle, j'ai eu la chance de trouver une photographie du feu gazomètre de la cokerie d'Anderlues. Merci Vincent Duseigne alias Tchorski

Sa simplicité relative et son encombrement me permettront d'essayer de restituer sa silhouette sur le futur module voisin. Un problème surgit : je dois trouver un endroit où placer ce gazomètre et voir quelle taille vraisemblable lui donner. C'est un travail de simulation sur plan afin d'avoir une idée plus précise. Le voilà par exemple en position centrale

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Mais je ne rejette pas une position en fond de module ou dans le coin gauche à l'avant-plan. Encore une décision à prendre… L'aciérie n’apparaîtra ainsi que sur un module supplémentaire, c'est bien vrai qu'une usine sidérurgique est un monstre ! En attendant, les travaux se poursuivent et les cowpers ont reçu les vannes du vent chaud et la passerelle qui les sert.

oufti ! qu'est ce que ça s'oxyde vite

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lundi 24 décembre 2018 Revue. L'année tirant (déjà) à sa fin, le moment me semble venu de faire le point sur les travaux qui s'étirent autour de cette extrapolation des Forges de Vireux. La façon que j'ai trouvée la meilleure, c'est de situer les étapes de la démarche sur un extrait de la photographie aérienne datée de 1961 qui nous a déjà bien aidé jusqu'ici. Les numéros que j'y ai disposés renvoient à ces étapes.

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1 - Au tout début est un essai carton du bâtiment survivant. Je le suppose ayant abrité les soufflantes. C'est bien possible. Quelques modifications seront nécessaires sur le bâtiment définitif. 2 - Le bunker des cases à minerais, autre témoin, a suivi. A ce stade, j'ai construit un module qui pourrait héberger les éléments centraux et qui se rapproche de la configuration des lieux. 3 - sur le relief dans lequel les cases à minerais sont incluses, j'ai posé les voies d'approvisionnement, suivies par une représentation des voies de l'étage inférieur aussi fidèle que possible. 4 - après avoir localisé les traces du socle du haut-fourneau, j'ai entrepris d'en construire un qui n'est certainement pas représentatif des originaux (car il y en a eu deux au dix-neuvième siècle) qui étaient en maçonnerie cerclée surmontée d'une sorte de balcon pour alimenter le fourneau. Sans doute pas loin de celui qui a été reconstruit après les dégâts de 1917-18 et qui devait être blindé et entouré d'une cage. C'est de cela que j'ai 3 documents... En dessous, on distingue les traces de ce qui aurait pu être 3 cowpers. C'est logique, mais je n'ai jamais vu sur photo que deux cowpers, alors, on dira que la troisième trace, c'est la base de la cheminée que je ne situe pas autrement. Ça m'arrange car tout cela prend de la place. Le bloc HF et annexes a été glissé vers les cases et le bâtiment des soufflantes pour la même raison. 5 - la voie qui monte au niveau surplombant noté au point 3 était posée provisoirement, mais si je respectais l'ascension qui débute après avoir passé devant le bâtiment survivant, j'avais un problème de longueur de rampe. J'ai donc amorcé cette montée (à un bon 3% quand même) depuis le bord du module. On en reparlera quand je construirai les modules concernés. A noter que la voie entre cette dernière et le Viroin n'est pas reprise. La construction des éléments : HF, cowpers, pot à poussières etc...a pris un certain temps et demande encore beaucoup de travaux. Afin de ne pas surcharger l'image, je vais continuer la promenade sur un nouvel exemplaire.

6 - Il faut bien que les wagons arrivent en haut des cases à matières, on a parlé de la rampe au 43


point 5. La suite nécessite la construction de deux nouveaux modules et c'est à peu près à ce niveau que l'ascension continue sur le premier de ces deux modules. 7 - J'ai installé un aiguillage à ce niveau. Il n'existait pas, mais il me permet de placer en parallèle de la voie ascendante, la portion de cette voie ascendante qui après avoir dépassé un aiguillage à rebours permettant de continuer l'ascension en tiroir, continuait jusqu'au crassier. Voir l'image qui reprend toute l'usine. 8 - Sur un nouveau module (nous sommes hors champ de l'image) un aiguillage permet par rebroussement de gagner encore un peu d'altitude, je viens d'en parler. Par ce stratagème absolument conforme à la réalité, la voie arrive au niveau supérieur des trémies et avant de les surplomber, 9 - un nouveau rebroussement conduit à deux voies d'attente (wagons en attente de vidage ou wagons en attente de descente après vidage). Ces voies étaient en réalité visibles sur le plateau, plus longues et plus nombreuses. 10 - Un aiguillage permet ensuite le doublement de la voie qui au premier module surmonte les trémies. 11 - en contre-bas du mur de soutènement, j'ai gardé ces trois cases à matières qui n'existent plus actuellement. Je les ai déplacés à l'endroit où foisonnent des petites cabanes à côté du bâtiment survivant. Elles occupent la place entre la talus de la voie en montée et le chemin d'accès qui court au pied du dit mur. On reste jusqu'ici, quasi dans la réalité du site. 12 - le crassier est représenté en bout du troisième module en contrebas de la voie en tiroir. On a adapté la réalité afin de raccourcir l'emprise.

Nous sommes arrivés aux butoirs du fond de la boucle que dessine le Viroin. Le hautfourneau peut recevoir sa nourriture et il peut évacuer ses déchets. On peut encore rêver de cette boucle de la rivière et de la centrale qu'elle anime, mais cela ne pourra se faire que dans le contexte des modules frontaux qui comporteront la ligne 132 et l'entrée dans le tunnel de Najauge. Tout ça est loin...

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13 - retour sur le module du haut-fourneau. Il faut donc maintenant imaginer que le haut-fourneau et ses accessoires occupent la place du pont transbordeur (disparu à l'heure actuelle) et en 13 on aborde le problème du vent. Là courent les gros tuyaux entre les cowpers et la circulaire, entre les soufflantes et les cowpers au pieds desquels sont les vannes qui commandent l'accès des fumées aux carneaux (c'est bien ceux là, je n'ai pas besoin de m'en occuper, ils sont en sous-sol...) 14 - de l'autre côté des éléments HF j'ai commencé l'arrivée des gaz dont la combustion va chauffer les ruchages des cowpers. Les bâtiments et le réservoir qui sont juste en dessous du rond rouge 14 étaient prévus à l'origine pour devenir le système de pompage dans le Viroin (c'était sans doute vrai) mais ils vont passer sur un module nouveau. Leur place est occupée par une tour de lavage. J'ai expliqué pourquoi j'introduisais un lavage des gaz dont je n'ai aucun témoignage. Pour cette partie et d'autres choses à venir qui vont avec, nous sommes hors réalité. Mais ce haut-fourneau n'a t'il pas été arrêté dans les années 30 ? Alors...

dimanche 30 décembre 2018 les tubes de la fin de l'année voilà, encore un petit peu de boulot, mais je pense que ce sont les derniers travaux de l'année. Ça devient fragile pour chipoter là dedans...

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