MEXIQUEGUADALAJARA
LISA CAPLANNE TUTRICE AYSEGUL CANKAT M1_UNIVERSIDAD DE GUADALAJARA, CUAAD ANNEE 2018/2019
I/ ETONNEMENT Partir Être là-bas S’exprimer Tu m’as étonné quand...
II/ APPRENTISSAGE Architecture Enseignement Bilan
III/ MEMOIRE : LA RESILIENCE DES VILLES MEXICAINES Etat de lieux Solutions constructives Projets résilients Conclusion
IV/ ANNEXES Vie pratique Bilan
I ETONNEMENT
PARTIR
« Je pars, ma vie est trop maussade Je pars, j’ai laissé une feuille incrustée de mots sales. Je pars laissez-moi donc ma douleur Je pars pour un monde fait de lumière et de couleurs. Je pars, car le ciel est bas et gris. Les vieux n’ont plus d’sagesse, ils sont racistes et aigris. Je pars, je m’envole vers le rire des enfants Je pars même s’ils m’en veulent, j’ai trop souffert dans mes tourments. Je pars, j’ai deja fait mes valises. Je pars, car nos modes de vies d’ici me scandalisent.» Gaël Faye, Je pars.
PARTIR POUR RÊVER, RÊVER POUR DEVENIR Il y a les rêves que j’aime imaginer et il a ceux que je veux réaliser. Avant même d’entrer en école d’architecture, j’ai découvert lors de portes ouvertes, la possibilité d’aller à l’étranger dans le cadre scolaire. L’idée de partir vivre et étudier dans un « ailleurs » était une de mes motivations à entrer à l’Ensag.
PARTIR
Celle-ci est constamment restée dans un coin de ma tête, jusqu’à ce que l’opportunité se présente. Me voilà avec plein d’entrain, préparant mon dossier pour passer ma licence 3 au Mexique. J’étais très jeune, même si je le suis encore, avec une belle naïveté qui m’a amené à prendre ce projet très à cœur, un projet qui s’est transformé en un rêve. Sans rentrer dans les détails, pour des raisons que je trouve encore injustes aujourd’hui, je ne suis pas partie. Ce recalage fut amer et me fit perdre confiance en moi, en mes rêves. Heureusement, les échecs n’arrivent pas par hasard et sont toujours des leçons qui nous rendent plus fort. Le temps passé à rester en France avec le travail d’article et le rapport d’étude m’ont permis d’affirmer
ma vision architecturale et de trouver du sens à mes études. J’ai gagné en maturité, ce qui fait que l’expérience au Mexique aurait été toute aussi différente si j’étais partie en L3 plutôt qu’en M1. Je ressens presque de la gratitude face à mon échec, cette année au Mexique fut importante pour moi et j’ai aimé que cela se passe dans ce contexte-là. Finalement, pourquoi avoir voulu se presser ? Pour vivre ce qui est devenue la plus belle et enrichissante année de ma vie jusqu’a présent, le bon moment était celui-là et pas un autre. Je voulais partir pour découvrir de nouveaux lieux. Cette envie d’ailleurs se caractérisait par la volonté de perdre mes repères, sortir de ma zone de confort. Ce n’était pas seulement l’envie de partir, mais celle de partir loin, celle du changement radical, de la distance physique et culturelle. La sensation de traverser un océan et me sentir seul, déstabilisé, dans l’inconnu. Bien sûr, perfectionner une langue, voyager et étudier dans un autre pays me séduisaient,
mais il y a aussi cette autre motivation que je n’arrivai pas à expliquer, cette intuition que je sentais au fond de moi ; je ne voulais pas partir, j’en avais besoin. Je ne cherchais pas à trouver des réponses, avec des attentes particulières, mais partir pour me questionner davantage, connaître de nouvelles limites, apprendre à me connaître détaché de tout ce qui avait pu influencer la personne que j’étais. Au Mexique, je suis passé par une phase de dé-apprentissage pour tout ré-apprendre d’une nouvelle manière. Vivre un an à l’autre bout du monde, m’a permis d’effacer le tableau pour réécrire ma propre histoire. Après l’avoir idéalisé plus de 3 ans, je peux enfin dire que j’ai réalisé l’un de mes rêves.
LE MEXIQUE Nom officiel Etats-Unis du Mexique Capitale Ciudad de Mexico. Elle comporte 22 577 698 habitants. Mexico est la 3e ville la plus peuplée du monde après Tokyo et New Delhi. À Paris 12 568 755 habitants Langues Espagnol castillan et une grande variété de dialecte indigène Monnaie Pesos mexicain ($, MXN) 1 € = 21,3 $
ÊTRE LA-BAS
Population 134 316 874 habitants. En France 65 595 040 Frontières Etats-Unis, Guatemala, Belize Superficie 1 495 km². Le pays composé de 32 états fédéraux fait quatre fois la France Point culminant Citlaltépetl 5636 m. Le Mont-blanc fait 4 089 m. Gouvernement République présidentielle fédérale, Andrés Manuel López Obrador Jour national 16 septembre, jour de l’indépendance de l’Espagne Indicatif téléphonique +52 Religion principale Christianisme 95,2 % Nourriture Répertoriée au patrimoine de l’Unesco
DE L’INSÉCURITÉ A L’ELDORADO TOURISTIQUE Si tu t’apprêtes à partir au Mexique, tu dois déjà avoir entendu « Quoi le Mexique ?! Mais c’est très dangereux là-bas ! » Les violences, la criminalité, la délinquance, les disparitions, la drogue, etc. Voilà des titres alléchants que les médias aiment user pour propager l’idée : Mexique = Insécurité.
ÊTRE LA-BAS
Si ton départ approche, commence par t’immiscer dans l’ambiance mexicaine en oubliant le stresse, respire un grand coup et détend toi, car tout va bien se passer là-bas. Le Mexique est avant tout un pays merveilleux, riche et passionnant. La culture mexicaine se veut conviviale et accueillante, il est donc difficile pour moi de repartir avec cette image de violence et d’insécurité comme vitrine du pays. Sans vouloir tomber dans des généralités, je n’ai jamais ressenti d’individualisme ou d’égoïsme comme je peux le ressentir parfois en France. Le Mexicain est au petit soin avec l’étranger, surtout avec le « wero, wera » qui signifie d’une manière presque affective : le blanc, la blanche. Il termine souvent ses phrases par un « que te vaya bien » : porte-toi bien.
J’ai tenté de partir sans a priori malgré tous les préjugés des gens autour de moi avant mon départ. Après avoir vécu le Mexique au quotidien, je peux dresser ma propre critique et la diffuser largement pour faire tomber les clichés. Oui, il est arrivé que des colocataires se soient fait voler leur portable en rentrant de soirée. Oui, il y a des dangers, mais à condition d’être impliqué dans les trafics ou de ne pas respecter des règles de bons sens, comme ne pas marcher seul la nuit, bien fermer ta maison quand tu pars, ce qui est applicable aussi en France. L’étranger au Mexique est plus une cible touristique qu’une proie d’agression. Qui a évoquer les situations dangereuses, pourquoi ne pas parler des risques naturels majeurs. Cyclone, séisme, tremblement de terre : la quiétude du Mexique vient régulièrement être bousculée par mère nature. En octobre 2018, l’ouragan « Willa » a dévasté les côtes des états de Nayarit et Sinaloa. Des inondations, glissements de terrains, des villes à évacuer puis à reconstruire. J’ai assisté à un grand dynamisme national pour venir en aide aux
sinistrés. L’école avait installé un point de collecte, des amis mexicains prenaient l’initiative de récupérer vêtements et nourriture et le gouvernement semblait déployer de l’aide et des solutions rapidement. Paradoxalement, le Mexique renvoie aussi une image de rêve faisant palpiter le coœur et le porte-monnaie des touristes. Principalement du Canada, des Etats-Unis et d’Europe, les étrangers ont de quoi trouver leur bonheur ! On ne cesse jamais d’être surpris par la richesse de ce pays même si l’indice du PIB préfère le catégoriser comme « pays émergeant ». Désert, plage, volcan, cascades, jungle, cenote (réseau sous-terrain naturel creusés lors de période glaciaires qui contienne de l’eau et une biodiversité), la richesse naturelle est bien là. Dans un même pays, j’ai pu sentir ces climats distincts, l’humidité lourde ou le vent décoiffant. Chaque paysage avait son langage, sa densité de végétation ou son air sec et aride. Mes yeux ont dévoré les lumières, rencontrés une faune et une flore dont je n’imaginais l’existence. Mes récepteurs sensoriels ont vécu une renaissance.
je n’ai pas les mots pour vous compter la beauté des couchers de soleil, mais je peux vous dire que là-bas, la lune vous sourit. Quant à la richesse culinaire, vous ne serez pas étonné de savoir que la cuisine traditionnelle mexicaine est inscrite depuis 2010 au patrimoine mondial de l’Unesco. Principalement composé de maïs, de haricot et de piment piquant, la cuisine est l’expression d’une identité remplis de coutume, rituels et talents. La richesse et la beauté se trouve aussi dans l’artisanat, les danses, la religions, les zones archéologique, la musique, la culture de la famille, l’art, et j’en oublis certainement. Ce pays au mille profils présentes des paradoxes déroutants qui font partis de son identité. Du paradis à l’enfer, du paysage de carte postale à celui du chaos, le Mexique et toute sa diversité, surprenant et mystique ne cessera de me fasciner.
GUADALAJARA
Etat Jalicso, dont la capital est Guadalajara Maire Enrique Alfaro Ramírez Population 4 887 383 hab. (2015) 2e ville la plus peuplée après Mexico
ÊTRE LA-BAS
Superficie 151.6 km² Altitude 1566 m Climat subtropical humide Université UDG, Cuaad Gentilé Tapatía - tapatío Décalage horaire avec la France 7 h dans l’Etat de Jalisco
ARRIVER À GUADALAJARA, ÊTRE CHEZ MOI Je me souviens de ce jour de départ quant à Paris, je ratai mon avion pour le Mexique. Arrivée deux jours plus tard à Guadalajara, je suis épuisée, mais rapidement le vent d’un ailleurs souffla sur mes mésaventures. Me voilà blanche et blonde contrastant au milieu des Mexicains. Pendant que l’air chaud et pollué effleure ma peau, je réalise que pour la première fois, je posais les pieds sur le continent américain.
ÊTRE LA-BAS
Mon ami mexicain Quetza, rencontré auparavant en France, m’accueille et me met de suite dans l’ambiance. L’aéroport est à une trentaine de minutes de ma nouvelle maison, le paysage qui défile n’est pas franchement l’image colorée que je me faisais du Mexique : des bâtiments non entretenus, beaucoup de publicité partout, des déchets sur les routes et un trafic routier dense. Puis on s’immisce dans le cœur de Guadalajara, la zona centro (centre ville), la planification est orthogonal, les bâtiments tous de la même hauteur me dévoilent leurs détails coloniaux, les couleurs se montrent et j’aperçois de nombreuses églises. C’est seulement une fois
arrivée dans ma casa (maison) que je me sens dans un Mexique que j’avais imaginé. L’ouverture de la porte d’entrer me dévoile un patio, cour intérieure à ciel ouvert, avec de belles colonnes imposantes et une ambiance végétale. Il y a ce rouge qui domine l’espace, ces beaux dessins sur les murs, ce piano à l’entrée, me voilà charmée. À cet instant, je ressens une adrénaline qui fait battre mon cœur si fort, tout simplement parce que je suis heureuse et émue ; sans même y avoir passer 5 minutes, j’ai l’impression que cette maison est faite pour moi. Je suis soulagée après un tel voyage d’avoir ce lieu plein de charme pour m’accueillir. Je rencontre le propriétaire le plus aimable que j’ai connu, le choc est grand quand je vois le prix de mon loyer et tout ce qu’il comprend. En effet, le coût de la vie au Mexique est confortable pour les Français. Pas de répit, je pars m’acheter une carte Sim et j’en profite pour retirer de l’argent, car tout se paie en cash. Opérateur Telcel, banque Santander, supérette Oxxo, station essence Pemex, je remarque les grandes enseignes mexicaines.
ÊTRE LA-BAS
De retour à la casa, je prends enfin le temps, de m’imprégner de ce lieu inexpérimenté. C’est sur le toit de mon nouveau chez-moi, le clocher d’une église en arrière-plan, que je fais connaissance de mes colocataires tant étrangers, français que mexicains. Certains jouent au ping-pong pendant que d’autre rient autour d’une bière, je ne vois que des sourires et j’apprécie entendre de nouvelles sonorités, de nouvelles langues. C’est curieux, tout est à la fois encore inconnue et me semble pourtant si simple et familier. Les rayons oranges éclairent la ville, l’espace-temps s’est arrêté, je suis totalement dans mon présent et regarde le soleil se coucher. La sensation d’être chez moi au Mexique me procure un grand bonheur et après plusieurs jours de galères et d’appréhension, je sens enfin mon corps et mon âme lâcher prise pour s’ancrer avec sérénité dans cette magie mexicaine.
ET LES SONORITÉS LATINO M’ENVOÛTÈRENT Si je parlais cette langue qu’en classe d’Espagnol, mes oreilles elles, l’on apprivoisé depuis ma plus tendre enfance grâce à ma chère grandmère espagnole native.
S’EXPRIMER
Pratiquer une langue en étant dans un pays n’a rien à voir avec le fait de l’apprendre à l’école. La peur de se tromper, d’avoir un accent affreux et le manque de confiance s’évaporèrent rapidement face à toutes ces merveilleuses personnes avec lesquelles j’avais envie de converser. La conjugaison des verbes, surtout irréguliers, est le truc à bosser avant de partir. Je me suis sentie vite à l’aise, car finalement, tous les étrangers se trompent. Et puis les gens t’aident, répètent, t’apprennent, te corrige et c’est très agréable de sentir la progression. Certain, sont même arrivé sans connaître un seul mot d’Espagnol, mais très vite la timidité est vaincue, l’être humain parvient toujours à établir une forme de communication. J’ai vécu des étapes distinctes de progression : à mon arrivée, mon espagnol d’Espagne contrastait avec l’espagnol Mexicain. J’utilisais « vosotros » alors qu’eux se simplifient la vie et parlent à la troisième personne.
Mon vocabulaire était limité, certain terme d’Espagne ne sont pas du tout employé au Mexique. Une fois passé l’étape de découverte, je me sentais capable de me débrouiller alors j’ai décidé de devenir une vraie Mexicaine ! L’immersion ça se décide. Le fait d’être dans un pays un an ne suffirait pas à m’encrer réellement au Mexique comme je le souhaitais. Un effort d’intégration est à faire, c’est pourquoi je me refusais de rentrer dans une zone de confort avec un Espagnol juste suffisant. Ce que j’ai fait, et je le conseil à toi qui pars, mélange toi, même avec les français force toi à parler espagnol, soit curieux, n’hésite pas à demander et à faire répéter. Aujourd’hui, je parle comme une Mexicaine avec toutes les expressions qui ponctuent mes phrases, le tout avec un belle accent tapatío (de guadalajara) et j’en suis fière. Lire des livres m’a beaucoup aidé à enrichir mon vocabulaire. Je peux te conseiller « La tregua » de Mario Benedetti, une belle histoire facile à comprendre. C’est un vrai plaisir quand l’espagnol n’est plus une langue étrangère, mais un automatisme, un mode de penser. PS : les Français sont vraiment en retard avec l’anglais, moi la première.
J’ai découvert que TA VILLE était un jeu de sudoku géant. J’ai dû prendre un PETIT-DÉJEUNER. On oubli les croissants et le chocolat au lait. Le matin commence avec des gros plats salés « tortas ahogadas », « huevos rancheros ». La déstabilisation fut grande mais maintenant je me régale avec mon péché mignon : « les chilaquiles. »
T U M ’A S Q UA N D. . .
ÉTONNÉ
Je suis devenue accro aux AVOCATS. Éloge d’un avocat Je voulais déclarer mon amour À tous les avocats dégustés en ce séjour Habitué ici à tes fades saveurs La-bas, tu faisais mon plus grand bonheur Je ne compte même plus combien j’en ai mangé Quand tu venais enrichir mes salades Sache que même à toi tout seul Tu pouvais conquérir mon cœur Je faisais mes courses au SUPER MARCHÉ. Beaucoup de personnes âgées y travaillent en mettant vos courses dans les sacs plastiques à la caisse. Même si ce n’est pas très écologique, (on peut leur demander de remplir directement notre sac), c’est une bonne manière de créer de l’emploie avec un rythme adapté à ces personnes là.
Je suis montée dans un BUS DE VILLE à Guadalajara, je ne savais pas si j’avalais arriver en vie. Pas d’arrêts, de plans, d’horaires, il faut alerter le chauffeur pour monter et descendre du bus. Une fois dedans, j’ai très vite compris qu’il fallait soit prier, soit s’accrocher. Pendant que le chauffeur se croyait dans «fast and furious», le visages de Jesus sur un poster m’observait. J’ai dû oublier l’usage de ma CARTE BLEUE et toujours avoir de l’espèce pour payer. Je voyais ces COUPLE GAY, ces TRANSSEXUELS, ces DRAKWINS s’assumer totalement dans la rue et en soirées. Malgré le poids de la famille et de la religion, c’est je trouve, mieux accepté que chez nous en France. Je voyais DES ÉGLISES dans chaque coin de rue. J’ai senti dans les commerces et restaurant un énorme SENS DU SERVICE, des priorités plus humaines qu’économiques. Une vraie confiance est instaurée ; si je me rendais compte que je n’avais pas assez pour payer, je pouvais partir avec mes achats ou manger quand même, et revenir dans la semaine payer. J’ai compris que la base de la nourriture était le TACOS et non les Fajitas old el paso.
J’ai compris que la culture du PIQUANT n’était lui, pas un mythe. Les enfants dès leur plus jeune âge mangent piquant. Il y en a même dans les bonbons, dans les fruits, dans les micheladas (bière avec du citron, du sel, une sauce piquante et du jus de tomate). J’ai découvert que LES INDIGÈNES étaient victimes de racisme de la part de beaucoup de Mexicains. J’ai voyagé et vu la DIVERSITÉ DE PAYSAGE qu’offre le Mexique. La beauté de la nature et des villes est souillée par LES DÉCHETS. Il y a un vrai problème autour de la gestion des déchets, et cela du a un manque d’information et de sensibilisation, on pourrait même dire d’éducation et de respect. C’est aberrant comme le plastique au Mexique est omniprésent. Ils ont même l’habitude de boire dans un sac plastique avec une paille. Marcher dans la rue me faisait le même effet qu’entrer en BOÎTE DE NUIT. Devant leur entré, certain commerce mettent de l’ambiance grâce à d’énormes enceintes braillant le plus souvent des rythmes reggaeton. Il est courant de voir des CHIENS ERRER, même dans l’école au Cuaad.
J’ai rencontré tes GRANDES INÉGALITÉS. Il y a ces lieux très touristiques ou les prix effraieraient un Européen. Il y a ces petits bidonvilles ou les familles tentent de s’en sortir comme elles peuvent. Il y a les mendiants de feu rouge qui se montre en spectacle et ces enfants qui vendent ce qui ne vaut même pas un sous. Puis ces rues gorgées de Sdf, qui au moins ne seront pas rongé par le froid. La beauté s’est trouvée dans ces postes de tacos qui vendent à toutes classes sociales confondues. J’ai découvert ta CULTURE DE LA FAMILLE. En France, le divorce est devenu banal et quand on a 3 enfants, c’est beaucoup. J’ai découvert des grandes familles unis encore animé par les traditions de la religion, ou les enfants sont nombreux. L’acte du mariage est central et se fait souvent bien jeune, vite après la rencontre d’un couple. Cependant, beaucoup de ma génération ne se retrouvent pas dans la religion. J’ai aperçu des ARBRES FRUITIERS dans les rues. LES PHARMACIES vendent à la fois les médicaments, tout ce qu’on peut trouver dans un supermarché, mais aussi les cigarettes et l’alcool. Quand SUR L’AUTOROUTE, j’ai vu des piétons, des scooters, des chevaux et ça ne choque personne.
II APPRENTISSAGE
ARCHITECTURE
UNE IDENTITÉ Le Mexique, un seul pays regroupant une multitude de cultures et de communautés. Être mexicain c’est être métis. Descendants d’Indigènes, d’Espagnols, de Portugais et de Français, ils ont la diversité dans les gènes. Environ 70 ethnies d’indigènes tentent de conserver leurs traditions millénaires. Les Mayas, les Huicholes, les Yaquis, etc. L’anthropologie mexicaine et son expression via l’architecture est fascinante. Pour le comprendre, le musée d’anthropologie de la Ciudad de Mexico est une visite obligatoire, prévoir bien 2 ou 3 jours tant il est complet. Dans tout le pays, une même identité forte règne, lié à l’histoire, la culture, la religion, la nourriture, l’artisanat, etc. Il est difficile de caractériser le Mexique tant il représente la diversité et à la fois l’harmonie, la richesse et la pauvreté, l’insécurité et la sérénité. Ces nombreux paradoxes nous résigne à maîtriser sa compréhension, mais accroissent son mystère et son charme.
LE COURS D’ARCHITECTURE MEXICAINE J’ai suivi pour chaque semestre le cours d’architecture mexicaine qui abordait l’histoire dans sa chronologie. Nous avons commencé par la « Mesoamerica » qui correspond à la période avant la colonisation espagnole de l’Amérique, avec toutes les zones archéologique aujourd’hui touristiques : Palenque, Uxmal, Chichén Itza, Monte Alban, etc.
ARCHITECTURE
J’ai été surprise de découvrir l’avant-gardisme dont faisaient preuve ces sociétés qui remontent jusqu’à 2500 avant Jc : planification des villes, technique et matériaux de construction, établissement d’un calendrier, d’une écriture, connaissance astrales, agriculture évoluée, etc. Visiter ces zones archéologiques après les avoir étudiés fut une expérience fabuleuse, j’ai eu un sentiment de petitesse et de respect envers ces lieux qui dégagent une force et une beauté à couper le souffle. La suite de l’histoire relate de ce que j’ai le plus observé au quotidien. L’influence de la colonisation, un baroque différent de celui que nous connaissons en Europe, une architecture religieuse avec de nombreuses églises, cathédrales, paroisses, observables à chaque
coin de rue. Le cours étant complet, nous avons abordé l’architecture néoclassique jusqu’au fonctionnalisme, en passant par l’art Déco. Un nouveau tournant est donné à l’architecture mexicaine avec les architectes Agustín Hernández Navarro, Luis Barragan, Ricardo Legorreta, etc. qui affirment une posture contemporaine avec un travail de texture et de plasticité. Je conseille vivement de suivre ce cours d’architecture mexicaine et d’aller constater les œuvres par ses propres yeux, cela m’aura fasciné et a inspiré ma vision de l’architecture. D’un état à un autre, des grandes tours de la capitale jusqu’au pueblo (village) de la plage, l’architecture raconte chaque histoire à sa façon. J’ai compris que malgré la vague de modernisation et l’envie de suivre les Européens comme modèle, l’identité et la culture de précolonisation restent à la surface. Le Mexique établit son propre équilibre entre une architecture traditionnelle et contemporaine.
LE COURS DE PHOTOGRAPHIE Intriguée depuis longtemps par la photographie, c’est au Cuaad que j’ai suivi mes premiers cours afin d’apprendre les fondamentaux.
ARCHITECTURE
Je me suis intéressée à la photographie noir et blanc pour aboutir à une exposition diffusée dans les halls de l’école. En plus d’une pratique artistique à part entière, je vois dans la photographie, un outil enrichissant la représentation architecturale d’un projet. Un visage poétique de Guadalajara s’est révélé à mon regard de photographe. Durant l’année de césure qui m’attend, j’aimerais m’essayer à la photographie argentique.
MA GRANDE GUADALAJARA
ARCHITECTURE
La métropole de Guadalajara dans l’état de Jalisco, s’est développée jusqu’à embrasser les communes voisines. Elle offre un tissu urbain quadrillé me donnant souvent la sensation d’être perdue. J’étais habitué à me repérer dans Grenoble avec les montagnes, passer d’un boulevard à une rue étroite qui débouche sur une belle place. Ici, les rues sont orthogonales, plus ou moins de la même proportion, on parle en « cuadras » : trois cuadras par ici puis 2 cuadras par là et tu seras arrivé. Si d’un premier abord, elles se ressemblent toutes, j’ai appris à saisir les particularités, reconnaître les perspectives, distinguer les rues et améliorer mon orientation. Guadalajara s’organise en différentes colonias, autrement dit quartier. Le chic quartier d’Americana créée dans les années 50 pour des familles aisées est aujourd’hui occupé par beaucoup d’étrangers. J’apprécie y aller prendre mon petit-déjeuner, j’aime son ambiance végétalisée, ses boutiques écologiques et ses friperies. Le quartier Chapultapec est européanisé : des tours, des immeubles, des restaurants internationaux, c’est aussi le lieu de la fête !
La zona Centro où se trouvait ma casa, concentre l’ambiance typique mexicaine, ce fut le meilleur espace à expérimenter avec tous mes sens. Les édifices ne sont pas plus hauts que deux étages, les toits prennent vit en se transformant en terrasses. La ville est parsemée d’églises qui chantent. La mélodie des cloches fait partie du paysage sonore tant elle se réveille à tout moment et parfois pendant des minutes interminables. Impressionnante et imposante est l’architecture néoclassique du théâtre Degollado et de la fameuse cathédrale au clocher jaune. Puis dans la zona Centro, il y a ces marchés vivants et colorés, le Cuaad d’arts, la place du temple de l’Expiatorio pour manger le dimanche soir, la avenida alcade où mon skate me promenait. Par son type de planification et son étendue, Guadalajara est surtout pensé pour la voiture. La pollution et le bruit sont parfois épuisants. Si je trouve qu’elle mériterait d’être plus végétalisé pour ombrager, rafraîchir et embellir certaines zones, je ne peux lui reprocher la quantité et la qualité de ces parcs et foret. Guadalajara tend tout de même vers une démocratisation des circulations douces en développant les vélos
public « mibici » et en améliorant les voies et les espaces piéton. Tous les dimanches matin se déroule l’exemplaire « via recreativa », un temps où l’espace de la ville est redonné à ses habitants : piétons, cyclistes, coureurs, skateurs, familles, groupe d’amis, etc. Les voies principales sont fermées à la circulation motorisée, des agents organisent et sécurisent la circulation. Moi petite Lisa pouvait utiliser ce grand boulevard comme terrain de jeu sans me sentir en danger. Je n’avais jamais vu une telle appropriation de la ville et je suis très reconnaissante à la via recreativa de m’avoir fait passer de si bons dimanches où je me sentais connecté à l’espace et aux gens.
CONCLUSION Je retiens de l’architecture mexicaine l’ambiance éclectique. Les ornementations coloniales aux influences indigènes qui venaient accrocher mon regard. Je vis le soin pris par la main de l’homme à créer ces pièces uniques, autour du bois ou de la pierre, puis les traces du temps qui abîmèrent ces façades aux belles portes et aux fenêtres détaillées.
ARCHITECTURE
Je me souviens de ces rues aux trottoirs haut et jaune, de mes pieds qui se prenaient dans ces sols déformés. Serait-ce à cause du temps, des tremblements, ou peu être ces racines d’arbres qui reprennent leurs droits ? J’appréciais de prendre une inspiration dans les patios, poumons d’une maison, amenant ventilation et lumières. Toucher du bout des doigts ces bâtiments de pierre rythmés par des ouvertures en arc ou des colonnades froides et rugueuses. Comment oublier toutes ces plages ou les palapas (construction tropicale de plage d’un espace couvert et ouvert) étaient les unes plus intéressantes que les autres. L’ingéniosité dans la simplicité, des structures en bambou et des toits de palmier m’ont si souvent abrité pour manger ou camper.
Les villes vivantes, dynamiques, pleines d’odeurs et de saveur, me contaient les modes de vie des Mexicains. Je m’attendais à un Mexique pigmenté et fus émerveillé par les façades et les visages aux mille couleurs. Je suis déjà nostalgique de toute cette synesthésie vécue. Le Mexique, là ou l’architecture m’aura invité à la rencontre, à l’histoire et à la vie, est maintenant lieu de beaux souvenirs.
LE CUAAD
ENSEIGNEMENT
Le Cuaad fait partie de l’UDG « Universidad de Guadalajara », c’est une école publique, contrairement au TEK qui est une école d’architecture privée.
Au Cuaad, nous organisons notre propre emploie du temps via un site internet de l’école, http://siiauescolar.siiau.udg.mx/wus/ gupprincipal.inicio `
Les cours de design, de modes et d’architectures sont regroupés dans le Cuaad Huentitan, au nord de la ville, je m’y rendais en macro-bus avec environ 40 minutes de trajet depuis chez moi. Plus proche de ma casa, dans le Cuaad del Centro, se trouve les cours de peinture, sculpture, photos, danse, théâtre, maquillage, etc. Je conseille d’y entrer, ne serait-ce que pour sentir l’ambiance qu’émane le lieu avec ses murs jaunes, voir ses couloirs de colonnes qui s’organise autour d’un grand patio, où les artistes s’expriment et expérimentent, puis en fin de semestre assister à de magnifiques expositions.
qui nous permet d’avoir accès à la liste de cours possibles. Les classes peuvent commencer à 7 heure et terminer à 21 heure. J’ai préféré avoir cours très tôt le matin ou tard le soir afin d’avoir du temps dans la journée. Pour profiter de son échange, mieux vaut choisir entre 4 et 6 matières.
Ce fut l’occasion de diversifier mon enseignement en suivant les cours de scénographie, danse contemporaine et, mon préféré ; danse de salon où je fus envoûtée par les rythmes de salsa.
Lorsqu’on arrive à Guadalajara, il faut se rendre au bureau « Lopez Cotilla international » pour recevoir le kit de bienvenu et faire signer le certificat de présence afin de percevoir la première partie des bourses. L’école nous attribut une marraine pour nous guider dans notre nouvelle vie et une carte étudiante qui nous permet de rentrer dans l’école et de bénéficier de réductions pour le transport macro-bus. Cinq minutes avant de commencer, les cours sont affichés sur un écran dans le hall principal,
la salle où se trouve notre professeur. La relation professeurs - étudiants est faite de vrais échanges, une écoute et une bonne pédagogie. Dans chaque classe, nous avons créé un groupe WhatsApp où nous communiquions entre élèves et professeurs. L’achat de matériel peut se faire dans une « papeteria » au sein de l’école. Juste à la sortie de celle-ci, de nombreuses boutiques vendent du matériel d’architecture, il y a un service d’imprimerie, des restaurants, bars, supérette. Il y a des espaces extérieurs avec des tables et prises permettant de travailler, et pour se détendre, il y a cette cafétéria où je m’étais habitué à manger mes chilaquiles. Le lieu est très agréable à vivre, ce fut pour moi, l’école avec la meilleure vue : sur la « Baranca Huentitan ».
PREMIER SEMESTRE_PROJET 1 Les cours de projet se déroulent trois fois par semaine, lundi, mercredi et vendredi et durent chacun 3 heures. La présence est importante et le travail à la maison dépend du professeur et de sa pédagogie.
ENSEIGNEMENT «CENTRO DE ARTESANIA»
Au premier semestre, Juan Ramon nous a donné un projet en groupe de 4, puis un second projet en binôme. Il passait la première partie du cours à nous communiquer ses attentes, sa vision, nous montrer des références et dans un second temps, il faisait un tour dans chaque groupe. Il était à l’écoute de nos choix et justifications, nous avions des conversations constructives et j’ai apprécié sa position de professeur-guide plus que de professeur-savant. Cette pédagogie m’a poussé à prendre des initiatives, des risques et m’a apporté une autonomie de travail. Le premier exercice en groupe de 4 était un projet de centre artisanal. Le terrain se situe à Tepatitlán de Morelos dans l’Etat de Jalisco. Cette ville possède une identité forte, la culture et l’architecture nous comptent son histoire où, auparavant, vivaient des communautés indigènes puis des franciscains.
Via le travail d’analyse, j’ai apprivoisé la méthodologie mexicaine et j’ai beaucoup appris de mes recherches sur l’artisanat tapatío (de Guadalajara) qui est des plus importants du Mexique. Mes premiers oraux en espagnol furent déstabilisant, mais satisfaisant. L’objectif étant de valoriser l’artisanat et le fleuve qui longe ce terrain, nous avons pensé un programme complet autour de la vente artisanal. Le projet invitera à sa découverte culinaire, et sa découverte artistique via des ateliers ou le public, artisans et artistes pourront interagir, plus l’espace de vente. Nous avons divisé le travail en 4 : le restaurant, le bâtiment administratif et stationnement, les ateliers puis l’espace de vente qui m’a été attribué. Malheureusement, cette décision de scinder le travail s’est reflété dans le projet qui manquait de cohérence et d’harmonie. J’ai pensé l’espace de vente artisanal avec des modules aux formes sinueuses qui parsème le terrain, comme un promenoir suivant le fleuve.
La structure de poteaux et les murs de pisé rythmé par des petites ouvertures, génèrent une limite floue entre extérieur et intérieur, offre des perspectives sur le fleuve et permet à ces espaces, où la foule peut vite être dense, de respirer et être facilement désengorgé. Les différents niveaux de toiture hiérarchisent l’espace de circulation et l’espace des tianguis* (poste de vente). La végétation se trouve sur les toitures, mais également dans le jardin centrale du module. Le fleuve devient un lieu exploité grâce à l’agora qui se situe au point de confluence, ou des conférences ou des performances peuvent avoir lieu. Une plateforme en escalier descend sur les berges pour profiter du son du ruissellement et aller se mouiller les pieds en étant au plus prés de l’atmosphère de la forêt.
ENSEIGNEMENT «CENTRO DE ARTESANIA»
PREMIER SEMESTRE_PROJET 2 Il a été plus intéressant pour moi de travailler sur le deuxième projet en binôme, car nous avons pu cette fois-ci, vraiment travailler ensemble et confronter nos visions, réflexions, et choix.
ENSEIGNEMENT "AUDITORIO»
Le projet d’un auditorium, aussi à Tepatitlan de Morelos, se veut grand. D’une capacité de 1500 personnes, c’est une salle destinée à l’écoute, l’enregistrement ou la reproduction d’œuvres. Il accueillera des espaces de galerie pour des expositions et des salles d’atelier pour enseigner les arts. (danse, peinture théâtre.) Pour traiter la question des réverbérations dans un auditorium, il faut éviter les murs droits et parallèles, d’où la forme conique et les espaces contrastés. Une analyse du son a fait émerger les concepts de rythme et de mouvement que l’on peut lire dans la structure. Enfin, l’aspect centrifuge du projet né du thème de la représentation, de l’interaction entre l’artiste et le public, où la scène est un lieu de mouvement et les sièges lieu d’arrêt, dans l’espace et le temps.
ZONIFICACION NIVEL 0
3
3
3 8
7
4 6 3 1
3
3
ENSEIGNEMENT "AUDITORIO»
9
5 16 2 4
ESTACIONAMIENTO DE COCHES
2
ESTACIONAMIENTO DE MOTOS BICI
3
ESTACIONAMIENTO DE DISCAPACITADOS
4 5
22
3
1
SALIDAS DE EMERGENCIAS CABINA
6
DISTRIBUCION ESCALERAS
7
DISTRIBUCION ELEVADORES
8
BAÑOS
9
SALA DE MAQUINAS
10
RECEPCION
11
SALA DE PRENSA
12
CAMERINO
13
BRAZOS
14
ESCENARIO
15
CORBATA
16
AREA D EPUBLICO 1200 ASIENTOS
17
BODEGA
18
CUARTO DE ENSAYO
19
AREA DE CARGA Y DESCARGA
20
PATIO DE MANIOBRAS
21
INGRESO ARTISTAS
22
INGRESO PUBLICO
15 4 11
10
4
14 12
18 17
4
13 8
12
8
12
8
12
8
20
21
7 19
22
1:250
ZONIFICACION NIVEL 1
ZONIFICACION NIVEL 2
1
INGRESO PUBLICO PRINCIPAL
1
INGRESO PUBLICO PRINCIPAL
2
INGRESO PUBLICO SEGUNDARIO
2
RAMPAS DESCAPACITADOS
3
RAMPAS DESCAPACITADOS
4
VESTIBULO
5 6
3
4
8
3
8
10 13
11 6 9
7
12
17
7 17
14
9
9 15
16
15
1
1
3 4
SALIDAS DE EMERGENCIAS TAQUILLA
7
PORTICOS
8
AREA DE PROGRAMACION Y DESCANZA
9
DISTRIBUCION ESCALERA
10
DISTRIBUCION ELEVADORE
11
RECEPCION
12
GUARDAROPA
13
BAÑOS
14
SALA DE ESPERA
15
EXCLUSA ACOUSTICA
16
CABINA DE PROYECCION
17
GALERIAS DE EXPOSICION
18
SALON DE TALLERES Y ACTIVIDADES PUBLICO
19
RESTAURACION PINTURA RESERVA DE OBRAS
20
CAFETERIA BAR
21
RESTAURANTE
22
TERRAZA
9
5
3
5 2 15
7 6
15
4
15 8
12
12
10
15 14
11
15
13
15
VESTIBULO TAQUILLA
5
AREA DE PROGRAMACION Y DESCANZA
6
RECEPCION
7
DISTRIBUCION ELEVADORE
8
DISTRIBUCION ESCALERA
9
PAPELERIA MAQUINAS DE CAFE
10
COMEDOR
11
COCINA
12
PASERELAS
13
SALA DE REUNION
14
BAÑOS
15
OFICIOS ADMINISTRATIVO SECRETARIO TRESORERO RELACION PUBLICAS DIRECCION ARTISTISA ARCHIVO CABINA DE CONTROL
19 18
18
13 19 21
21
21
21
1:250
10
2
5 20 21
21
22
1:250
DEUXIEME SEMESTRE_PROJET
ENSEIGNEMENT "CENTRO DE TERCERA EDAD»
Durant ce second semestre, j’ai été confronté au défi de réaliser un projet à grande échelle seule. La pédagogie du professeur Benjamin Rivas est très libre, chacun peut avancer son projet pendant le cours, il faisait rarement des interventions pour l’ensemble de la classe. Les suivis étaient en individuel à son bureau. Pour la première fois, je ne me sentais pas plus apprenti que le professeur, je n’avais aucune obligations, mais j’avais tout à gagner à aller le voir le plus possible pour discuter de mon avancée de projet. Très curieux et à l’écoute, ses critiques étaient constructives et perspicaces. J’ai ressenti beaucoup de reconnaissance et de positif de la part du professeur envers ses élèves. Cette attitude valorisait beaucoup mon travail et me donnait encore plus de motivation et de confiance en mes décisions. Dans la zone métropolitaine de Guadalajara, à Zapopan, nous proposons un programme pour les aînés de la ville. Le centre de troisième âge s’adresse autant à des résidents permanents, qu’à des visiteurs de passage, le projet doit sa complexité à son programme architectural. En effet, le challenge fut d’organiser cette petite
ville dans un seul terrain : habitations, espaces médicaux, de services, de sport, d’éducation, de jardins… Il a fallu trouver l’équilibre ; répondre aux besoins d’une même catégorie de personnes (les plus 65 ans), tout en intégrant la diversité des modes de vie de chacun. Pour cela, j’ai pensé les gradations, les transitions, les seuils. Du plus intime au plus conviviale, du plus privé au plus partagé, du plus silencieux au plus bruyant. Il y a un travail d’ambiance à faire, pour proposer différentes façons de vivre une même fonction. Pour ces personnes fragilisées, il est important de penser les circulations. Une grande avenue piétonne, principale, linéaire et central, traversera tout le terrain pour distribuer les espaces. Des chemins secondaires de formes sinueuses, amèneront à plus d’intimités et d’expérimentation du terrain. J’ai réutilisé la connaissance acquise en projet Loiret, sur l’importance des usages, du contextes, des ambiances, qui sont pour moi devenus des priorités dans la pensé du projet : concevoir des lieux pour ses usagers.
J’ai pu observer que ce n’était pas le cas de tous les Mexicains, certains projets avaient beaucoup d’allure en terme de forme, de rendu, de maquette, de structure, mais manquaient de cohérence dans la gestion des usages et des circulations. Si je pense avoir une bonne pensée du projet, j’ai cependant constaté mes lacunes en logiciel de modélisation, en rendering, en structure et en normes. J’ai pris beaucoup de plaisir à apprendre ce semestre, l’ampleur du projet et le fait d’être seule dans toutes les étapes, m’aura autant épuisé que passionné.
ENSEIGNEMENT "CENTRO DE TERCERA EDAD»
S’OUVRIR Grace à la variété des cours que propose le Cuaad, je me suis ouverte à des disciplines que je n’aurai jamais pensé suivre durant mes études d’architecture. Nombreuses sont mes curiosités, cette année fut l’occasion de les approfondir.
ENSEIGNEMENT
Dans le cour d’écologie et de soutenabilité, je fus surprise d’être la seule étudiante en architecture, c’est pour moi un cours qui devrait être au centre de nos priorités vu l’urgence dans laquelle nous sommes et l’impact qu’a le domaine de la construction. Il est parfois difficile d’être optimiste face au thème de l’écologie, mais cette classe m’a fait prendre conscience que je peux avoir une incidence et agir dans mon futur métier à mon échelle. Dans le cadre du cours de menuiserie, j’ai réalisé une table basse en pin, en travaillant sur un système d’assemblage à enfourchement. Mise à part mon grand intérêt pour le bois, j’apprécie le fait de participer à chacune des étapes d’un projet, de la conception avec le premier croquis d’idée, jusqu’à la réalisation et ses finitions.
J’adorerai avoir ce genre de démarche en architecture, autour du bois, sur un projet à petite échelle. En scénographie, j’étais en classe avec des élèves de théâtre, photographie, peinture, sculpture, etc. Partager nos réflexions avec les différents points de vue m’a bien plus passionné que le travail à réalisé pour le rendu. Ces quelques cours hors-cadre peuvent sembler anecdotiques, mais finalement, ils m’épanouissaient et auront participer à nourrir ma vision architecturale.
CIPTEV Centro de investigación y producción de tecnología ecológicas para vivienda (centre de recherche et de production de technologies écologiques pour l’habitat).
ENSEIGNEMENT
L’objectif de ce lieu pédagogique est de transmettre des connaissances dans différentes techniques de bio architecture, c’est à dire de construction écologique, et générer une prise de conscience de l’impact de la construction sur l’environnement. On y apprend la construction à travers des matériaux naturels comme la terre, le bambou, la paille, et on s’intéresse aussi à la permaculture. J’ai suivi une courte formation de construction terre-paille sur un projet de cabane sur pilotis. Plus original, nous avons expérimenté une technique de bloc de terre et bouteille plastique, pour utiliser le déchet comme ressource. Pendant ce temps d’apprentissage, j’ai appris que le secteur du bâtiment est responsable d’une grande partie des émissions de gaz à effet de serre.
L’utilisation du béton dans la construction est inévitable, cependant, il épuise les ressources en eau et sable, et génère une grande quantité de déchets. Les alternatives limitant l’impact de la construction existent. Par exemple la terre, ressource la plus abondante dans le monde, est un béton naturel. Ce matériau très économique valorise la diversité culturelle et les savoirs faire. Les techniques constructives sont multiples et le cycle de vie du matériau reste fermé, grâce au recyclage possible.
Le Mexique aura été une grande école, l’architecture que j’ai pu observer, analyser, apprendre en classe, laissera toujours en moi une influence. Cette année, mon rythme d’étude m’a laissé plus de temps pour moi, pour découvrir, m’épanouir, apprendre à me connaître. J’ai réalisé que beaucoup d’intérêts m’animent, comme la photographie, la menuiserie, la danse ou le voyage qui représentent à mes yeux, le meilleur enseignement personnel comme architectural.
BILAN
Peu être à cause d’un manque de maturité, d’une envie de sécurité, de toutes ces années scolaires qui ont fait de moi une étudiante conformée, j’ai longtemps pensé mes projets d’architecture en fonction des professeurs et des notes, à la manière d’un caméléon, je faisais tout pour correspondre à leur vision. Cette année, j’ai affirmé mes choix pour aller dans le sens de mes principes et du projet. Cette liberté qui m’a été donné par les professeurs, m’a d’abord effrayé, le cadre me manquait, j’avais peur de prendre des décisions, surtout peur de l’échec et des mauvais choix.
Mes professeurs-guides m’ont aidé à faire confiance en l’architecte que je souhaite devenir. Les moments avec Helena au CIPTEV m’ont donné beaucoup d’espoir. Je suis désormais remotivé à m’intéresser davantage aux problématiques qui touchent la bio construction avec des matériaux tels que terre, paille, au déchet comme ressources et à la permaculture. C’est grâce à cette année dans une autre école, un autre pays, que j’ai pu faire le point sur mes acquis et mes difficultés. Aujourd’hui, je me prépare pour mon année de césure durant laquelle j’effectuerai deux stages longs. Celleci m’apportera une expérience professionnelle avant de m’engager dans l’année de diplôme, je travaillerai pour combler mes lacunes informatiques et améliorer mon anglais. Je suis consciente de la chance que j’ai eu de rester un an, pour l’intégration au pays et pour l’apprentissage que j’ai suivis au Cuaad, cela me laisse pourtant sur ma fin, c’est pourquoi je prévois après mon diplôme, de revenir au Mexique pour une expérience de travail, cette fois ci en tant qu’architecte.
III MEMOIRE
LA RESILIENCE DES VILLES MEXICAINES
INTRODUCTION Selon le site du gouvernement français, les risques majeurs sont : les menaces terroristes, les risques sanitaires, les risques technologiques, les risques naturels et les risques cyber. Ce mémoire traite de la « résilience des villes mexicaines », je fais le choix d’orienter le propos sur les risques naturels, car le Mexique est un des pays particulièrement exposé et touché.
LA RESILIENCE DES VILLES MEXICAINES
Les risques naturels se définissent comme l’ensemble des menaces que certains phénomènes et aléas naturels font peser sur des populations, des ouvrages et des équipements. Plus ou moins violents, ces évènements naturels sont toujours susceptibles d’être dangereux aux plans humain, économiques ou environnementaux. Ils peuvent être liés aux sols, comme les éruptions volcaniques, les avalanches, les mouvements de terrain et les séismes. Ils peuvent être provoqués par la chaleur ou le froid, comme les canicules, feux de forêts, grands froids, sécheresses. Ils peuvent aussi être causés par le vent et l’eau comme les inondations, les tempêtes, les tsunamis et les cyclones.
Le Mexique fait régulièrement face à plusieurs de ces risques naturels. Il serait passionnant de traiter, d’un point de vue architectural, le thème sous tous les angles, toutefois la problématique sera focalisé autour des séismes. Dans un premier temps, un état des lieux contera l’histoire des plus important séismes au Mexique, puis je tenterai de comprendre la situation post-catastrophe. Comment s’organisent les populations pour se reconstruire ? Quel rôle pourrait avoir l’architecte ? J’examinerai ensuite l’étape de reconstruction avec une approche social et écologique. Du logement provisoire à l’habitat permanent, quels sont les solutions constructives local, antisismique, respectueuse de l’environnement et des traditions ? Enfin, j’analyse des projets qui illustrent la résilience des familles et de la ville.
Susannah Bielak
ETAT DES LIEUX
LA RESILIENCE DES VILLES MEXICAINES
Qui dit séisme, dit tectonique des plaques. Ces « tremblements de terre » correspondent à une fracturation des roches. Cette rupture libère une grande quantité d’énergie et provoque des vibrations plus ou moins importantes en surface qui s’accompagne de mouvements de terrain, de liquéfaction des sols et peut provoquer des tsunamis si leur origine est sous-marine. Le lieu de la rupture des roches en profondeur est le foyer. L’épicentre est sa projection en surface, situé à la verticale du foyer. Plus la faille est proche de la surface, plus le séisme sera violent avec une grande quantité d’énergie emmagasinée.
7 septembre 2017, un séisme de magnitude 8,2 avec un épicentre prés des Chiapas et Oaxaca. 19 septembre 2017, un séisme de magnitude 7,1 avec un épicentre entre Puebla et Morelos, affectant surtout la capitale. Cependant, le SSN Servicio Sismológico National, affirme qu’ils ne sont pas liés. La capitale Ciudad de Mexico est particulièrement touchée, car sa construction s’est faite sur un ancien lac asséché. Les couches molles, peu consolidées ont tendance à amplifier les ondes. Les grands immeubles de cette gigantesque mégalopole sont principalement touchés et augmentent le nombre de victimes.
Sous le Mexique, se trouve la « micro-plaque de cocos », les failles se produisent sur la côte ou sous le pays à une profondeur suffisamment faibles pour provoquer de nombreux dégâts. Depuis toujours des séismes ont eu lieu partout dans le Mexique. On retient le séisme catastrophique du 19 septembre 1985, de magnitude 8,1, avec un épicentre à, qui aura touché une grande partie sud et centrale du Mexique, dont la capitale. Un autre cas dévastateur survient lorsque deux séismes ont eu lieu le même mois, en septembre 2017 ;
Dans une ville, un risque naturel provoque le chaos. L’effondrement des édifices, les disparitions de proches et les pillages amènent une ambiance de panique, de peur et de risques sanitaires. La malice du séisme se cache dans ses nombreuses répliques. Heureusement, on observe un grand nombre d’actes de solidarité. Que se soit à l’échelle local, national et internationale, les soutiens, tels qu’ils soient, se multiplient. Lors du séisme du 19 septembre 2017, les opérateurs téléphoniques débloquèrent du crédit gratuitement pour que
tous les Mexicains puissent rester connecter, passer des appels et des sms. Les « ressources du fond d’aide d’urgence » sont activées par le gouvernement, elles permettent de couvrir les dommages causés par les risques naturels, sans affecter les finances publiques. Rapidement, une organisation est mise en place pour distribuer les vivres, soigner les victimes. Nombreux sont les ONG et les volontaires présent sur le terrain. Le gouvernement à ordonner que tous les services d’hospitalisation restent ouverts. Des concerts gratuits s’organisent, des célébrités envoient leur soutient, Google ouvrent une plateforme de dons et le monde s’apitoie. Dans cette grande fourmilière qui s’agite pour venir en aide au Mexique ou tirer profit du séisme, quelle est le rôle que nous avons, nous architecte ? Shigeru Ban, gagnant du Pritzker Price en 2014, est l’architecte référence en ce qui concerne les réponses aux catastrophes naturelles. Des maisons pour les réfugiés au Kenya, une cathédral de carton en NouvelleZélande, des refuges temporaires pour les victimes d’inondations du Japon, des logements d’urgence au Népal, etc. Suite aux séismes de 2017, il est intervenu au TEC de Monterrey
Pedro Meyer, sismo Ciudad de Mexico 1985
LA RESILIENCE DES VILLES MEXICAINES
(école d’architecture, d’art et de design) pour apporter un soutient avec son expérience dans l’humanitaire. Accompagné d’étudiants et d’architectes ils ont ensemble parcourus les zones dévastées comme « el municipio de Jojutla » une des zones les plus affectée. Après des réunions avec des entreprises, ils ont obtenu leur collaboration et recevront un don de matériaux. Cela permettra de développer avec les étudiants un prototype qui pourra être dupliqué. Shigeru Ban insiste sur l’importance d’agir efficacement sans perdre de temps avec les autorités. Le plus difficile est de savoir par ou et par quoi commencer. Son conseil est d’aller au plus vite sur le terrain rencontrer les familles. Comment gérer l’équilibre entre logement temporaire et permanent ? Le gagnant du Pritzker Price recommande que les logements d’urgence soient une solution temporaire digne, ils doivent être commodes sans que le confort incite à l’ancrage. Pour gérer cette transition, une grande communication entre les familles et les architectes doit être instaurée. Plus qu’un bon logement d’urgence, il faut leur donner une bonne opportunité de travailler ensemble. Selon lui, la définition du temporaire
et permanent ne dépend pas des matériaux, mais de l’usage. Ainsi, il est arrivé qu’une construction d’école temporaire soit devenue permanente, car elle fonctionne bien avec ses usagers. L’architecte devrait être formé pour cette gestion post catastrophe, savoir agir en urgence, mais aussi savoir prendre le temps nécessaire, avec des compétences sociales afin de comprendre au mieux, comment reconstruire la vie de ces familles, à court terme, comme à long terme. La connaissance et la sensibilité sociale de certains étudiants, académique et travailleur de l’UNAM (université de la Ciudad de Mexico) les ont poussés à intervenir à Oaxaca pour évaluer les dommages des édifices. Pour eux, l’aide humanitaire doit être complétée d’interventions techniques. Il faut d’abord déterminer si les structures sont encore habitables, si une reconstruction est possible ou s’il faut démolir par sécurité. C’est seulement après les inspections, que des projets de reconstructions peuvent commencer. Ces situations post catastrophe nécessitent davantage de spécialistes du bâtiment. En tant qu’architecte, nous avons un rôle d’expert à jouer, en reconnaissant les pathologies architecturales et leurs
dangerosités. En développant notre culture du risque, nous pouvons renforcer la résilience des territoires et éviter les erreurs de précipitation, comme celle de loger des familles dans des lieux qui ne sont pas assez fiables. Est-ce alors possible d’avoir confiance en d’autres matériaux que le béton après une catastrophe ? Revenons à Shigeru Ban qui franchit les frontières de la construction architecturale. Pour répondre aux besoins urgents des victimes, il innove dans l’usage des matériaux recyclables et dans son rapport social de la conception. C’est avec du papier et du carton qu’il a réalisé de nombreux ouvrages. Économiques, mais pas moins qualitatifs, ces matériaux présentes des atouts structurelles, spatiales et de légèreté qui convient à la construction d’urgence.
Shigeru Ban Cathédrale NZ Shelters in India.
LES SOLUTIONS CONSTRUCTIVES
LA RESILIENCE DES VILLES MEXICAINES
Après un séisme, il faut non seulement reconstruire vite, mais en plus que cela soit solide, ou du moins, nous en donne l’impression. C’est le défi que tentent de relever, le gouvernement, certaines aides humanitaires et des entreprises de la construction, auxquels les réponses sont les habitats conformes et le béton. En 2017, après le séisme qui a touché Oaxaca, les déclarations du gouvernement affirment que les constructions se sont effondrées pour cause : elles sont en adobes et n’ont pas de fondations. Hors, cette déclaration est fausse et pleine d’ignorance. Les politiques publiques de logement social au Mexique affirment que les maisons qui se sont écroulées étaient construites avec des cloisons. Depuis quelques années au Mexique, des subventions freinent la production de logements sociaux avec des systèmes constructifs et des connaissances traditionnelles, et cède la place aux entreprises standardisées et aux constructeurs. Les maisons effondrées seraient donc finalement celles qui était construites en cloisons par ces entreprises, elles ne comprenaient aucune fondation, ni chaînages.
Les constructions en béton subissent de graves dommages, les habitants témoignes qu’elles sont extrêmement chaudes et peu confortables, ce n’est pas la solution la plus appropriée à la région. L’implication des architectes dans les situations post-catastrophe pourrait éviter une erreur, celle de compter sur les entreprises de construction. Elles tirent profit du domaine du logement, proposent des solutions économiques sans penser à la qualité de vie ni à l’impact sur les familles. Leur processus de reconstruction n’est ni inclusif ni participatif. Les communautés touchées sont lourdement affectées, une reconstruction ne devrait pas être traitée comme des tas de murs, mais plutôt comme une intervention qui vient soigner une plaît et faire en sorte qu’elle ne se réinfecte jamais. Les architectes contrairement aux entreprises, n’auraient pas une dynamique marchande, mais éthique, celle de reconstruire un projet qui respecte le contexte social, culturel et environnemental, cohérent avec les traditions et conditions climatiques de la région. Un habitant exprime : «Oh, después tuvimos que vivir en esa horrible casita gris construida por
el gobierno donde siempre me enfermo, con la cocina adentro, y nunca me gustó eso.» «Oh, après, on a dû vivre dans cette horrible petite maison grise, construite par le gouvernement où j’étais enfermé, avec la cuisine dedans, et je n’ai jamais aimé ça». L’enjeu, pour les architectes, est de ne pas confondre vitesse et précipitation comme l’illustrent ces maisons non adaptées du gouvernement. Plutôt que de reconstruire des cloisons, pensons de vrai lieux pour les gens ! Bien que jugé comme limité, les maisons vernaculaires avec une structure bois, terre, des tuiles, sont encore préservées. Elles ont subi des dommages mineurs, mais leur structure fonctionne toujours. Celles où il y a eu des dégâts, sont affectées par une vulnérabilité de la jonction des systèmes constructifs. Il est nécessaire de comprendre la manière dont les systèmes fonctionnent et pourquoi pas, d’y amener du progrès, de l’innovation sans pour autant changer la culture constructive traditionnelle. La réparation des maisons traditionnelles est simple, peu coûteuse et peut inclure la formation des habitants. C’est pour ces raisons que je pense qu’il faut mettre en
avant la bio-reconstruction. En faisant vivre les habitants dans des espaces non adaptés, ils perdent leur identité culturelle et la manière dont ils aiment tant vivre. Le mouvement de bio-construction travail avec la communauté locale pour reconstruire de manière cohérente avec la culture, l’histoire et les valeurs. Les matériaux tels que le bambou, la terre, le bois, sont largement utilisés. Par exemple, nombreux sont les avantages du bambou, en plus de sa flexibilité et de sa force, il met seulement 4 à 6 ans pour atteindre une taille suffisante à la construction, contre 25 à 50 pour un arbre. Étant donné l’urgence climatique dans laquelle nous nous trouvons, il est d’autant plus important d’apporter une vision résiliente et écologique à la reconstruction. Pour créer la résilience, les équipes d’actions doivent être multidisciplinaires pour travailler sur les aspects visibles comme invisibles, et ce, avec la communauté. Un des lieux bioreconstruit, est une zone de campagne à « San José El Plantanar » ou vivait une vingtaine de personnes. L’équipe de bio-constructeurs à reçu des dons de bambou et, avec la communauté, des architectes, ingénieurs, volontaires, ils ont reconstruit un refuge.
La terre est un des matériaux les plus anciennement utilisé, on la retrouve sous différentes formes dans les édifications du monde entier. Nombreux sont les avantages liés à la construction terre, cependant, il est impossible d’ignorer sa vulnérabilité structurelle, car elle a une faible résistance à la traction. Les nouveaux projets construits en terre font face à la difficulté de réaliser une structure anti-sismique. Pour prévenir des fissures, deux solutions sont exploitables : favoriser la compression et minimiser la traction dans la morphologie, ou ajouter un complément structurel pour renforcer, grâce à des matériaux de ductilité supérieure. Certains paramètres de dimensions, morphologies, configuration des éléments de construction, tel que les murs, ouvertures, angles, influent sur la résistance sismique. Le rapport entre l’épaisseur et la hauteur du mur est important pour la géométrie structurelle. Le sol nécessite une priorité des compressions pour assurer sa stabilité dans les scénarios sismiques. Pour résister aux tremblements, les murs minces doivent être renforcés avec d’autres matériaux, des contreforts ou des
LA RESILIENCE DES VILLES MEXICAINES
poutres supérieurs. Pour les fenêtres, il semble exister un consensus qui dit que la largeur des ouvertures doit mesurer 1/3 de la longueur du mur. Les ouvertures sont les zones les plus vulnérables du bâtiment, il est plus convenable de penser les seuils avec des matériaux à plus grande flexibilité. En réduisant les dommages structurels et les déplacements de parois, on peut prévenir les risques d’effondrements. La résistance sismique dépend surtout des points de liaisons, c’est-à-dire les poutres, les fondations, la toiture. Les poutres forment un amarrage au sommet des mur et les retient, ce qui permet à la construction de former un ensemble. Les renforts de structure en terre peuvent être des tiges, panneaux de bois, nylon, métal, maille. Ils peuvent être à l’intérieur ou extérieur du mur, ou les deux dans les cas extrêmes. Dans un contexte sismique, on recommande tout de même des fondations en béton. Il est possible et urgent d’adopter une vision de la reconstruction résiliente et écologique. Dès la conception, les projets dans les zones exposées aux séismes comme le Mexique, doivent intégrer des principes anti-sismiques. La reconstruction doit se faire avec les habitants
dans le respect de leurs cultures. Pour cela les alternatives au 100 % béton existent. Nous architectes, développons nos connaissances sur l’architecture vernaculaire et les techniques de renforcements que l’on peut y associer. Ayons des compétence afin de savoir reconstruire avec et pour les habitant. Nourrissons notre culture du risque afin de renforcer la résilience des territoires.
Bio reconstruye Mexico
DES PROJETS RÉSILIENTS
LA RESILIENCE DES VILLES MEXICAINES
L’ONG VIEM MX (viviendas Emergentes) reconstruit des habitats d’urgence pour les victimes de séismes. Ils recyclent des bouteilles plastique, que nos sociétés produisent en abondance. Cette technique présente des qualités thermiques,isolantes et flexibles,de plus elles facilitent la participation des volontaires. Pour offrir un logement temporaire, VIEM à une solution : une maille d’acier tridimensionnelle remplis de bouteilles plastique, cela répond au besoin de construire léger en urgence. Il faut environ 15 000 bouteilles pour faire une maison. Pour le moment VIEM ont réalisé 7 maisons, redonner un espace à 25 personnes, grâce à 275 volontaires, en recyclant 1 000 000 bouteille de PET. Le groupe Alianza Tierre est intervenu à Oaxaca, qui a souffert des deux séismes en septembre 2017 suivis de l’ouragan Irma. Valorisant la bioarchitecture, ils ont reconstruit en réutilisant au maximum les matériaux des décombres, comme les briques. J’ai pu moi-même expérimenter la technique d’utiliser le déchet comme ressource durant ma formation au CIPTEV. Nous avions assemblé des bouteilles plastiques, remplis de déchets. Dans un sac en tissus, nous avons
VIEM MX
compressé plusieurs bouteilles afin de former un bloc, comme une brique. Puis nous recouvrions les blocs avec de la terre, retenues par les mailles du tissu. Nous manquons encore de recul pour évaluer ce type de solution, mais elle semble répondre à l’urgence tout en ayant une conscience écologique.
LA RESILIENCE DES VILLES MEXICAINES
Les Casas Rosario Ocuilan de DOSA STUDIO + Rojkind Arquitectos proposent un plan modulable. La majorité des habitations détruites lors du séisme de 2017 étaient auto-construite. DOSA STUDIO + Rojkind Arquitectos ont fabriqué sans soutien du gouvernement, 2500 eco-block très résistants. Les architectes ont appris à connaitre chaque famille avec les quels ils ont développer les projets. Une fois l’accord des futurs habitants, ils ont fait construire par des entreprises locales. Une des familles, composée de trois membres, avait initialement une maison où les circulations liant chaque espace étaient à l’extérieur. Les architectes ont conservé le concept des circulations à l’air libre et travailler les perspectives visuelles extérieurs. Le travail des ambiances, de la lumière et de la connexion entre intérieur et extérieur répond aux besoins, usages, identité de la famille.
Casa Melani de BIOSARQS + Hábitat para la Humanidad México + ONG cuidemos.org. Ce projet est destiné à la reconstruction d’un espace digne pour une famille de 4 membres. Pendant plusieurs mois, ils vivent dans des tentes sans que tout le monde ne dispose d’un lit. Les conditions des habitats temporaires sont le plus souvent défavorables. Le projet est conçu avec des principes bioclimatiques assurant le confort de la famille. Le programme est adapté au mode de vie local et au besoin spécifique des familles afin de garantir leur appropriation des espaces. L’identité de la maison se caractérise par l’apparence de ses matériaux, laissant deviner le type de structure et le système constructif, et à rendu le projet économique et facilement reproductible. La conception prend en compte l’éclairage et la ventilation des espaces. Le projet se fait avec le travail de nombreux acteurs, mais le plus fondamental est que la famille reste au cœur de la participation. Les voisins, la famille, les cousins s’investissaient eux-mêmes aux ateliers dirigés par des professionnels. Ces actions impactent la communauté et favorisent l’appropriation des techniques. C’est ainsi qu’ensemble, ils parviennent à reconstruire des maisons, mais surtout un lieu.
Les Casas Rosario Ocuilan de DOSA STUDIO + Rojkind Arquitectos
Casa Melani de BIOSARQS + Hábitat para la Humanidad México + ONG cuidemos.org
LA RESILIENCE DES VILLES MEXICAINES
La Torre Latinoamericana. Après les années soixante-dix, la réglementation municipale de Mexico visait à établir un meilleur équilibre entre les activités de logement et du commerce, tout en créant des zones urbaines capable de recevoir de fortes concentrations démographiques. La proximité avec les importantes avenues de la capitale a influencé la hausse du coût du terrain. La construction verticale devient la seule solution économiquement rentable. En ce qui concerne les grands immeubles d’avant les années soixante-dix, il convient de mentionner la tour latino-américaine (1950) de l’architecte Augusto H. Alvarez. Sa construction a duré dix ans, depuis la Torre Latinoamericana est un symbole architectural, emblème du paysage urbain de la ville de Mexico. Elle maintient jusqu’en 1972 son titre d’édifice le plus haut du Mexique avec ses 44 étages. La tour à traversé trois séismes, 28 juillet 1957, magnitude 7,7 / 19 septembre 1985, magnitude 8,1 / 19 septembre 2017, magnitude 7,1, et reste debout malgré des dommages mineurs. Son design avant-gardiste, qui allie esthétique et sécurité, génère un effet de flottaison de la tour, permettant de résister aux mouvements sismiques. Des fondations descendent dans
le sous-sol jusqu’à 50 m de profondeur. On a longtemps pensé que la tour avait des vérins hydrauliques qui lui permettais de suivre les mouvements. Comme la ville de Mexico est un terrain extrêmement boueux, il y fallut 261 pieux en béton à 33 mètre pour s’ancrer dans les strates solides. Ensuite, une plaque de béton de 50 mètres faisant partie des sous-sols a été ajoutée, fournissant ainsi tout le support à la tour. Comme la terre qui se trouve dans le soussol est argileuse, elle permet au bâtiment de «flotter» tout en oscillant sa base sans qu’elle se rompt. Dans sa partie la plus haute, la tour latino-américaine a un point de vue ouvert au public d’où l’on peut voir toute la ville.
AndrĂŠs Garay 1985 Silver gelatin print 15.1 x 10 cm
CONCLUSION
LA RESILIENCE DES VILLES MEXICAINES
Selon le Grand Robert, en écologie, la résilience est la « Capacité (d’un écosystème, d’une espèce) à retrouver un état d’équilibre après un événement exceptionnel ». Les désastres naturels laissent une ville dans le chaos et les familles sans « chez eux ». Les projets de reconstructions pilotés par le gouvernement sont insuffisants et peu adaptés. L’urgence mène souvent à la pauvreté des espaces reconstruits. Après le séisme de 2017, de nombreux projets émergents des communautés elles-mêmes. Des acteurs de la bio-construction s’emparent de la problématique. Les contextes et nécessité des habitants sont au cœur des enjeux de la reconstruction. Les architectes doivent aider les villes et les familles à retrouver l’équilibre après ces événements. Ils doivent s’emparer de la culture du risque et intervenir dans les situations post catastrophes. Ils ont un rôle important à jouer dans différentes étapes, sur différentes temporalités, de l’urgence au long terme, car la pérennité fait partie de la résilience. Le diagnostique est nécessaire pour comprendre les dommages. L’architecte doit faire un travail de recherches pour connaître les pathologies que présentes chaque édifice.
Le travail de recherche se poursuit pour connaître les typologies locales, les systèmes constructifs traditionnels, leurs potentiels et leurs vulnérabilités. En tant qu’architecte et non constructeur, on se doit de comprendre les coutumes, usages, et manière d’habiter. Des compétences de médiation, d’animation nous permettraient de tirer profit de la participation des usagers. Cela transforme leur statut de victimes, à acteur de leur reconstruction. Des échanges de connaissances pourraient être valorisés, des ateliers de formations pourraient être mis en place, pour que ceux qui ont le savoir, ou le savoir-faire nourrissent le projet et sa réalisation. Former les habitant à des constructions anti-sismiques permettrait l’appropriation et la reproduction des techniques. Une fois les architectes partis, le projet reste pérenne et adapté, les habitants peuvent être autonomes pour reconstruire. Un archivage pour chaque projet amènerait à un développement de la culture du risque et à sa diffusion. La bio architecture sous toutes ses formes, à largement sa place dans la reconstruction post-catastrophes.
Ruben Ortiz ¿Que Pedo?, 1985 Gelatin silver print, 21 3/16” x 14 ½”
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BIBLIOGRAPHIE
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IV ANNEXES
VIE PRATIQUE
PRÉPARER LE DÉPART
MIGRATION
Quelle joie de se préparer à voyage d’un an au Mexique, mais face à toute cette paperasse ça peut devenir un peu angoissant. Par où commencer ? Je dirai que le plus urgent et contraignant, c’est le Visa ! Tu dois prendre rendez-vous avec l’ambassade du Mexique sur leur site internet, réunir beaucoup de papiers originaux, signés tamponnés, certifiés puis aller jusqu’à Paris. Ensuite, préviens ta banque de ton départ et voit ce que ton banquier te propose comme offre. Sachant qu’au Mexique, tu feras tout en espèce, le but est de retirer avec le moins de frais possible. L’Ensag t’oblige à partir couvert par une assurance, souscris au « pack monde » de la SMERRA ou de la LMDE. Prends rendez-vous avec ton médecin afin qu’il te renseigne sur les vaccins nécessaire. Suis bien les instructions de Cecile Mollion, qui t’expliqueront quels papiers à fournir au Cuaad et comment percevoir les bourses de la région Rhône Alpe. Fais ta valise sans oublier un peu de matériel d’architecture, une bonne veste et un maillot. Met toi dans l’ambiance détente du Mexique, et que ton aventure commence !
Pour passer un an au Mexique en règle, tu as deux choix possible : - Avant ton départ, tu peux faire les démarches pour le visa étudiant. Fais-le au plus tôt, car il faut prendre un rendez-vous à l’ambassade du Mexique, rassembler de nombreux papiers et aller à Paris. Si tout se passe bien, ils te renverront chez toi ton passeport avec ton visa inscrit dedans. À ton arrivée au Mexique, on te donnera un formulaire migratoire FMI que tu devras remettre rapidement au service migratoire Mexicain, tu as un mois pour le faire. Après quelque paperasse, ils te remettront une carte de résident temporel d’un an, qui sera comme ta carte d’identité mexicaine, pratique pour laisser le passeport chez toi. - Sinon, tu peux quand même entrer au Mexique en tant que touriste pour six mois. Ne perds pas le FMI, tu en auras besoin pour sortir du pays. Tu seras obligé de sortir du Mexique et y re-rentrer pour avoir le droit d’y repasser six mois, mais il me semble qu’il y a quelque chose à payer. Dans les deux cas, il est conseillé d’arriver avec une preuve de billet retour.
ARGENT
VIE PRATIQUE
Au Mexique, il faut perdre l’habitude de payer une baguette de pain à 80 centimes par carte bleue ; on paye en « effectivo » soit en monnaie. Le coût de la vie est certes plus bas que celui en France, mais ce n’est pas une année où l’on a envie de vivre dans la retenue. En ce qui concerne la carte bleue, votre banquier trouvera sûrement des options et assurances à souscrire. J’ai trouvé financièrement plus avantageux de m’orienter vers des banques de voyageurs comme « N26 » ou « Revolut » qui sont créer pour les retraits sans frais à l’international et incluent des assurances. J’ai découvert plus tard, la carte « Max ». Ce n’est pas une banque, mais une carte médiatrice qui permet de retirer partout sans frais avec ta propre banque classique. Je m’explique : j’ai entré les coordonnées de ma carte « Caisse d’épargne » dans ma carte « Max », aujourd’hui, je n’utilise plus que cette carte « Max » pour retirer ou effectuer des paiements partout.
Je n’ai pas de frai peu importe le nombre de retraits et la somme. En plus, ma carte « caisse d’épargne » reste chez moi ce qui évite de la perdre. Je conseille d’avoir deux cartes de retrait en cas de perte ou de vol, car les délais de la poste sont très .. Mexicains. Mieux vaut faire un ou deux gros retraits dans le mois, car même le loyer se paye en liquide et il peut vite devenir contraignant de ne plus avoir d’espèce sur soi. En cette année à l’étranger, l’argent des bourses a suffit à bien subvenir à mes besoins (manger, me loger). J’ai profité et beaucoup voyagé grâce à mes économies et j’ai eu la chance d’être toujours soutenu par mes parents.
SANTÉ
TÉLÉCOMMUNICATION
Je devais posséder obligatoirement une couverture internationale requise par l’Ensag. Dans ma carte de retrait « premier », l’assurance couvrait à l’étranger seulement 3 mois, ce n’était pas suffisant. La banque m’a proposé sa propre extension d’assurance pour l’année, mais j’ai trouvé que le système de santé étudiant été le moins cher et le plus complet. J’ai souscrit au « pack monde » de la « Smerra » pour 37 € par mois. Le plus important est de vérifier que sont inclus les frais d’hospitalisations, les frais médicaux et la responsabilité civile. Les seules fois où je suis tombée malade (grippe, angine, rhum) il été facile d’aller directement dans un « consultorio » sans rendez-vous, ou juste en pharmacie pour des médicaments. J’ai gardé les factures à envoyer à la Smerra pour me faire rembourser. Avant de partir, j’ai fait les vaccins de l’hépatite A et B.
Les numéros mexicains contiennent 10 chiffres, le code international est +52. J’ai gardé ma carte sim et mon numéro français en prenant soin de baisser mon forfait au minimum. Pour avoir un numéro Mexicain, j’ai acheté une carte sim chez l’opérateur « Telcel » à 70 pesos (3 €), puis je la recharge pour 100 pesos (4 €) une fois par mois avec peu d’internet mais il est facile de trouver du wifi partout. La communication se fait principalement via WhatsApp et j’ai été surprise de voir que les Mexicains s’envoie des messages vocaux plus qu’écrit. Avec mes proches de France, nous faisions souvent des appels vidéos via Messagers et Skype. Avec mes amis au Mexique,nous communiquions surtout par messages vocaux via WhatsApp et Messangers. Avec l’école, la communication par mail n’est pas toujours fluide, le mieux est de se déplacer directement dans les bureaux. Lors de mes voyages, l’application Google Maps m’a été indispensable.
LOGEMENT
VIE PRATIQUE
Des associations étudiante comme « intégrate » https://www.integratemexico.com ou « connexion » https://www.conexionmexico.com. mx/housing/guadalajara/ , proposent des offres de « casa » très belles et conviviales. Ces mêmes associations organisent aussi des voyages et des événements. L’ambiance y est festive et les prix de loyers sont d’environ 5 000 pesos (232 €), ce qui reste un prix élevé par rapport à l’offre dans Guadalajara. De nombreux étudiants arrivent d’abord en auberge de jeunesse ou sur Air Bnb les premiers temps afin de visiter et de choisir ce qui convient le mieux pour la suite. Avant de faire la démarche de logement, je conseille de savoir ce que l’on cherche : petite ou grande maison, nombre de colocataires, beaucoup de fêtes ou du calme. La collocation est vraiment bien pour les rencontres, les voyages en groupe, l’idéal étant de vivre avec des Mexicains pour apprendre l’espagnol et connaître les bons endroits à visiter. J’ai trouvé ma « casa » grâce à Facebook qui est un outil pratique. Arrivant un peu tard au Mexique, je tenais à trouver une maison pour m’accueillir directement. De nombreuses maisons ont leur propre page Facebook avec des photos, l’adresse sur Maps, et le contacte
des propriétaires qui sont réactifs aux messages. J’ai ainsi échangé avec « casa morelos », « casa hamac », « casa escorpion », jusqu’à trouvé mon bonheur (et de la disponibilité) à « Casa Guadalupe ». Il y a plus d’avantages à s’y prendre le plus tôt possible. « Casa Guadalupe » se situe au : calle San Felipe 582, zona centro, 44 100 Guadalajara. Elle correspondait vraiment à mes attentes, car je cherchais de la convivialité et beaucoup de colocataires : elle héberge 25 personnes. Je voulais vivre dans une maison atypique qui reflète la culture mexicaine : c’est une architecture coloniale avec des patios, des colonnes, des toitures terrasses, des couleurs et beaucoup de végétation. J’avais besoin d’une vraie intimité : j’ai eu ma propre chambre avec salle de bain et toilette privé. J’aime l’esprit de cette maison ou j’ai pu lier des amitiés avec tout type de nationalités : Mexicains, Australien, Allemand, Espagnol et aussi d’autres Français. Il y a souvent du changement, les gens arrivent d’autre partent. Le loyer se paye en liquide, il est pour ma part de 3 900 pesos (180 €) avec tout compris : eau, électricité, wifi, une femme de ménage qui nettoie les pièces communes.
Il y a une caution à verser de 1 000 pesos (46 €). Le prix varie selon les chambres, il y en a des plus ou moins grandes, certaine avec des salles de bain et toilettes privé, d’autre partagent ces espaces. Je vivais dans le quartier de « Zona Centro », c’est ici que se trouve un grand patrimoine historique. C’est un quartier attractif, proche d’un marché, d’une banque, d’une imprimerie, d’une laverie. J’ai adoré y vivre pour sa proximité avec les services et les espaces culturels comme le théâtre, le musé, la cathédrale de Guadalajara. Nombreux sont les bus qui desservent ce quartier. Le macro-bus (grande ligne de bus traversant toute la ville), est à 15 minutes à pied ou à 5 minutes en bus. Ce macro-bus m’amène jusqu’à l’école en 45 minutes. Si 45 minutes peuvent paraître longues, il faut savoir que certain mexicain sont prêt à faire 2 heures de trajet pour venir à l’école.
CLIMAT
TRANSPORT
Le climat est définitivement plus doux qu’en France toute l’année, quel bonheur d’oublier le souci du manteau, des écharpes et grosses chaussettes. Le Mexique est un vaste pays d’une grande diversité. Selon les régions, on peut trouver un climat humide, chaud, désertique, pluvieux ou assez froid. Guadalajara est une ville située à 1 500 mètres d’altitude, sa hauteur lui donne un climat tempéré et agréable. En août et septembre, je me souviens de pluies battantes qui claquaient les sols, cela arrivait chaque matin et chaque soir, mais la journée était chaude et sèche. J’ai fait l’erreur de négliger les pulls et bonnes vestes dans ma valise. À partir d’avril à Guadalajara, les températures deviennent beaucoup plus chaudes constamment, certain optent même pour le ventilateur la nuit.
Pour circuler à Guadalajara, on a le choix : vélo, Uber, taxis, bus, métro, macro-bus, à pied. Durant cette année, j’ai beaucoup marché dans la « zona Centro » et ce fut agréable pour apercevoir les monuments et places, découvrir les petits commerces et marchés, mais cela reste déconseillé la nuit. Comme il y a beaucoup de trafic routier et que la ville est grande, le vélo est une bonne solution pour sillonner les rues orthogonales. L’abonnement « mibici » à un coût très abordable de 350 pesos (16 €) pour l’année entière. Quand les distances sont plus longues, ou que je voulais me déplacer de nuit, je préférais l’Uber qui est aussi un moyen sûr et économique. Les transports de bus au sein du pays sont développés et confortables, mais les petits bus de villes dans Guadalajara révèlent une autre ambiance. Habitué à notre signalétique Française, aux panneaux d’affichage qui expliquent la direction, les arrêts, les horaires, il m’a fallut un peu de temps à comprendre qu’au Mexique, il faut toujours tout demander directement au chauffeur ou aux gens. Beaucoup n’aiment pas emprunter ces bus dits « camion », car ils conduisent très vite, il y a parfois beaucoup de monde, mais leurs tarifs de seulement 7 pesos, fait que l’aventure vaut le coup.
RYTHME DE VIE
VIE PRATIQUE
Le rythme de vie d’un Mexicain ? Je dirais qu’ils vivent avec légèreté, le sourire aux lèvres, la musique de « banda » (musique traditionnelle mexicaine) en arrière-plan. Ce qui est primordial dans la culture mexicaine, c’est la religion, la famille, la nourriture, la musique et l’identité. La question des horaires d’ouvertures et de fermetures est ce qui m’a le moins préoccupé durant mon séjour. En effet, il est toujours possible de trouver un poste de tacos dans un coin de rue. Le marché dans le centre était animé tous les jours dès le matin, je fus surprise de le traverser encore plein de vie vers 19 heure le soir. On peut trouver des Oxxo (petite supérette avec l’essentiel, enfin, surtout des bières et des chips) presque tous les 200 mètres, ouvert jusqu’à 1 heure du matin ou toute la nuit. Parfois, les professeurs arrivaient avec une heure de retard tard, d’autre sont plus ponctuel.
Le retard est culturel, ou plutôt la notion du temps est relative, les expressions mexicaines en témoignent : Le « mas o menos » (plus ou moins) vaut pour les distances, le temps, les quantités, c’est une réponse passe-partout, elle veut tout et rien dire à la fois et ne t’aidera jamais vraiment à en savoir plus. C’est la même chose pour « en un rato » (dans un moment) ou ahorita (maintenant, mais pas trop maintenant). Ces expressions peuvent paraître déroutantes, car on recherche l’exactitude, mais on les apprivoise et finit par les employer avec plaisir, surtout quand on ne sait pas quoi répondre.
NOURRITURE ET BOISSONS
VIE PRATIQUE
Il n’y a rien de plus simple que de trouver de la nourriture au Mexique. Les supérettes Oxxo sont omniprésentes. Certains petits commerces, même de fruits et légumes sont ouverts jusqu’à tard. Il est courant de manger dans la rue ou au marché, debout avec son assiette à la main. On peut voir des magasins de vêtements, ou de chaussures vendre aussi de la nourriture. Les restaurants sont très nombreux, selon le quartier on peu en trouver pour tout les goût et tout les prix. C’est tout aussi économique de manger à l’extérieur que d’acheter les ingrédients et cuisiner. J’adorai aller faire mes courses au « marché Corona » dans la « zona Centro », m’y arrêter pour manger un « ceviche », puis sur le retour acheter dans une rue un verre remplis de fruits que je picore en chemin. Si vous êtes plus adeptes de faire vos courses en supermarché, il y a des « Soriana » des « Walmart » ou des « Pharmacia » vous y trouverez tout, un peu comme un Carrefour en France. La nourriture typique est à base de maïs, haricot, avocat et beaucoup de viande. Bien sûr, les Mexicains adorent manger tout épicé. Impossible de passer à coté des boissons typiques de « pulque », « mezcal » ou « tequila ».
JE TE PROPOSE DE ... Skater en la avenida Alcalde jusqu’au parque Alcade, c’est safe et agréable. Faire tes courses en vrac au mercado Corona ou au mercado Alcade. Tu peux même rester y manger. Pourquoi pas des tacos, un ceviche, un verre de fruits frais ?
VIE PRATIQUE
Boire un verre dans une ambiance de jazz au Café André Breton. Les bières artisanales sont bonnes et en cas de nostalgie, tu y trouveras des plats français, surtout breton. Voir un film au cinéma au Centro Magno ou au Cinéforo. Des réductions intéressantes t’attendent le mercredi. Sortir en boîte à Americas ou Casa cobra, ambiance techno assuré. Danser en boîte sur des sons des années 80 au Genesis. Passer une bonne soirée à Casa Licéo. Ambiancé par un concert, tu peux danser, regarder des expositions d’art et boire un bon pulque local.
Découvrir el Pulque en La Ultima Lucha. La décoration ambiance lucha libre* te feras découvrir le sport adoré des Mexicains en sirotant une boisson bien typique ; le pulque. Manger le dimanche soir au Templo Expiatorio. Cette belle place animée est le lieu ou viennent manger les Tapatios-as* locaux de Guadalajara. N’oublie pas de goûter les tacos végan et d’aller danser. Trouver ton bonheur en El baratillo. Rien de tel pour découvrir la culture du tianguis*. Manger végan au Chía Fonda Vegana. En plus d’être incroyablement délicieux, il y a toujours de bonnes bières artisanales à la carte. Bruncher à La Cafeteria. Tu comprendras vite pourquoi il y a toujours du monde. Découvrir les muraux d’Orozco en el Musa ou el Hospicio Cabañas, sans parler de la beauté architecturale de ces lieux. Courir ou se détendre en el parque Colomos ou el bosque de la Primavera.
Te reconnecter à la nature proche de Guadalajara en arpentant la Baranca Huentitan. Peu-être qu’avec de la chance, tu découvriras des aguas termales*. Te faire épiler chez La Española. Épargne-toi les mésaventures, je n’ai pas trouvé mieux. Escalader au bloc Mantis Climbing. Oui, il faut bien éliminer les tacos. Te perdre un peu en restant prudent. Tu découvriras la ville comme si c’était une caverne d’Ali Baba, surtout dans la zona Centro, on n’est jamais au bout de ses surprises. Te balader le dimanche à la Via Recreativa. Parfait pour un moment seul ou entre potes, pour faire du sport ou juste profiter du soleil. Danser les lundis soir avenida Chapultapec, c’est gratuit et parfait pour débuter. Visiter Tlaquepaque, centre ville tout mignon et colorée avec un super marché artisnale.
LANGUES ET LEXIQUE
VIE PRATIQUE
S’il y a bien une chose qui caractérise les Mexicains, c’est leur infinité d’expressions bien typiques. Ces « modismos » bien à eux, sont présents dans presque toutes les phrases, ils agissent comme une virgule ou un point. Les modismos ont une valeur culturel et social, ils expriment ce que le langage conventionnel ne peut exprimer dans les conversations. Sans transmettre l’intonation qu’il faut y mettre ni les expressions du visage, je vous cite les principaux :
Wey : une personne
Chavo-a : un mec, une meuf
Neta : la vérité
Chafa : mauvaise qualité
Chido : satisfaction, cool, agréable, beau Un pedo : un problème
Que pedo : qu’est ce qu’il se passe
No mames : réaction de surprise type, « oh mon dieu » ou « genre ?! »
Naco : ringard, bizarre Fresa : riche, hautain Chingo : beaucoup
Gringo-a : personne des Etats-Unis Hueva, Flojera : la flemme Chingón : génial, super
Guácala : répugnant, sale
Güero-a : la personne blanche
Pinche : mot qui peut être affectif comme insultant, comme notre « putain » Arre : ok, d’accord
Mas o menos : plus ou moins, échelle temporel flou
Compa : un ami
Que onda, que transa : salut ça va Que padre : surprise, agréable
Borachera : célébration ou soirée avec alcool Caguama : bouteille de bière Camara : d’accord
Carnal : un frère de cœur Cruda : geul de bois
Aguantar : patienter
Orale : ok, d’accord, wow, ou au revoir Un chiste : une blague
Te quiero : un je t’aime bien Te amo : un vrai je t’aime
Un rato, ratito : maintenant, dans 1 heure dans 3 j, échelle temporel flou
CONCLUSION
Cette année fut importante pour moi et je dresse un bilan très positif. Je maîtrise l’espagnol, une des langues les plus parlées au monde et cela pourra m’ouvrir beaucoup de portes. Je suis fière d’être sorti de ma zone de confort, d’avoir tenté une aventure différente de mon quotidien français. Il est satisfaisant d’avoir vécu les différentes étapes d’ancrage dans une autre culture. Avec tous mes voyages et mon effort d’intégration, j’ai une connaissance du Mexique presque plus complète que celle de la France, je m’y sens aujourd’hui chez moi. Je n’ai pratiquement pas rencontré de difficultés, si ce n’est peu être la complexité de faire le visa, ou celle de comprendre les bus dans Guadalajara. Me préparer au retour en France, accepter que l’expérience se termine et dire au revoir à mes amis fut de loin, la chose la plus difficile. Mes deux semestres ont été vécus de manière différente. Au début, j’étais dans la découverte, l’adrénaline et l’excitation. Je dépensais beaucoup d’énergie à prendre mes repères, apprivoiser la langue, sortir faire la fête. J’étais inépuisable !
Je considère que j’avais la casquette de touriste, d’étrangère. Avec mes colocataires, nous sommes arrivés plus ou moins en même temps, courant août. Une symbiose est née entre tous, nous fonctionnions comme une petite communauté qui adorait partager ses weekends en vadrouille, ses soirées, mais aussi tous les moments simples à la maison ; comme les repas ou les partis de ping-pong interminables sur la terrasse. Beaucoup d’étudiants n’ont pas la chance comme moi de rester un an et s’en vont au bout de six mois. Je suis très reconnaissante envers l’Ensag et je réalise la frustration que j’aurai eue de partir si vite, quant à peine, on parvint à s’approprier cette nouvelle vie. Il a fallu dire au revoir à ces gens qui m’ont accompagné dans la découverte du Mexique, ceux qui sont devenus ma petite famille. Les uns s’en vont, d’autre arrivent. Cette expérience de collocation avec les nouveaux arrivants fut intéressante, certaine rencontre très belles, mais un décalage s’était lui aussi installé dans la maison. J’ai dépensé tellement d’énergie les premiers mois, qu’en ce deuxième semestre, une envie de routine, de calme et de prendre mon temps, m’envahissait.
L’intégration se fait de plus en plus profonde ; je suis devenue la française-mexicaine, l’habitante. Je pensais désormais en espagnole, savais circuler et m’orienter dans la ville et j’étais bien plus indépendante. La folie des premiers instants, l’adrénaline de l’inconnue, ont laissé place à une vie plus stable, mais pas moins intéressante. J’ai pris mes habitudes, j’avais un autre rythme, et j’aimais vivre ainsi. L’adolescente folle que j’avais été au premier semestre, s’était transformée en une adulte plein de sagesse et d’expériences. Je n’ai jamais senti autant de plénitude qu’en cette fin d’aventure. Le Mexique m’a laissé être qui je voulais, et je souhaite ramener en France, cette Lisa que je suis devenue.
Une année s’est écoulée, mes projets ont évolué, elle m’a donné encore plus l’envie de bouger. Habiter dans un pays, est la meilleure façon de voyager, de s’intégrer et découvrir une culture. Aujourd’hui, je souhaite terminer mes études en France, mais je garde en tête l’idée de repartir voyager ou revenir au Mexique.
CONCLUSION
Une année s’est écoulée, c’est si court et long à la fois. Avec cette multitude de lieux, de personnes et d’expériences, je me demande si ça n’a pas duré dix ans. Pourtant, comme quand on s’endort le soir et qu’on se réveille le matin, le temps d’avant-Mexique et mon retour, m’apparaissent comme un clignement de yeux. Une année s’est écoulée et le temps à défiler. J’ai appris à affronter un tas de choses, mais le temps lui, gagne toujours, et les au revoir sont inévitables. Une année s’est écoulée, j’ai appris à m’ouvrir au monde, à comprendre que si on se sent bien avec soi-même, on peut se sentir chez sois et trouver une famille partout.
Une année s’est écoulé, j’y ai dépensé tant d’énergie à être en mouvement, j’aime être nomade, voyager, changer. Mais j’ai aussi aimé m’enraciner, je me suis particulièrement attachée à ma belle Guadalajara. Je la vois forte de caractère et si accueillante, je la sens douce et folle à la fois, ma belle Guadalajara, je chéris chaque secondes passé dans tes bras. Une année s’est écoulée, il est temps pour moi de revenir à mes sources, partager cette riche aventure et avancer dans le sens de mes objectifs. Une chose est sur j’ai laissé un peu de mon être sur ces terres et je garderai à jamais une part du Mexique en moi. Toi qui veux voyager à travers la lecture de ce rapport. Toi qui pars bientôt, au Mexique ou ailleurs. Toi qui lis juste par curiosité ou qui hésites encore à sauter le pas ; j’espère t’avoir transmis les étoiles dans les yeux qui ont fait scintiller les miens. J’espère donner un aperçus des saveurs, des odeurs et des couleurs du voyage. Chaque expérience est unique et tu feras ton propre chemin, à ta manière, tu écriras ton histoire.
MERCI
Je suis reconnaissante à l’ENSAG, pour la chance donnée aux étudiants, notamment la RÉGION RHÔNE-ALPES, pour m’avoir apporté un financement nécessaire. J’encourage tous ceux qui ont cette opportunité de la saisir, et la Région à conserver cette bourse.
Un grand merci à NICO, pour sa patience et sa présence au cours de toute l’année.
Je remercie CÉCILE MOLLION, pour sa présence de guide dans toutes les étapes de l’expérience. Je remercie également ma tutrice AYSEGUL CANKAT.
Je remercie tous LES MEXICAINS pour m’avoir fait aimer et comprendre leur pays.
Merci à l’UDG de m’avoir accueillie, et aux professeurs pour leur pédagogie, spécifiquement BENJAMIN RIVAS. Je remercie mes camarades de classe, ENRIQUE, pour son aide sur place et sa passion de l’architecture inspirante. Merci le CIPTEV et surtout HÉLÉNA, d’être une femme rayonnante et engagée. Je remercie ceux qui sont restés en France, MA FAMILLE qui depuis trois ans me soutient dans ce projet. Merci à MES AMIES, pour qui la distance ne viendra jamais entraver notre amitié.
Je remercie FABIAN, MATHILDE, TOBIAS, LUCIE, FANNY pour leur bonne humeur et leur folie.
Je remercie aussi les CITOYENS DU MONDE, qui ont croisé mon chemin à la colloc, dans l’école, la rue, en voyage ou en soirée et m’aident à croire en la bonté humaine. Je remercie tout particulièrement mon chère OCTAVIO d’être la personne qu’il est, avec qui apprendre au quotidien, est devenus un vrai plaisir. Merci le MEXIQUE, merci LA VIE!