EUROPÔLE #02 TEXTILE MAGAZINE 16 portraits / 16 écoles Les enjeux de la formation et de l’innovation
Contacts G.T.T.I. UIT NORD / URIC-UNIMAILLE / PROMOTEX 41, Rue des Métissages CS 70314 F – 59336 Tourcoing Cedex www.uitnord.fr Éric Mézin, Délégué Général +33 (0)3 62 72 61 44 eric.mezin@uitnord.fr FEDUSTRIA Allée Hof-ter-Vleest, 5 bte 1 B-1070 Bruxelles www.fedustria.be Philippe Six, conseiller économique +32 (0)2 528 58 22 philippe.six@fedustria.be Susanna Campogrande, conseillère en innovation +32 (0)2 528 58 85 susanna.campogrande@fedustria.be
ÉDITO /
Bienvenue chez les Ch’Tis !
La suppression des postes frontières a vu naître des douaniers volants, plus rusés les uns que les autres ! La libre circulation des biens et des personnes a, quant à elle, mis à jour des barrières aux échanges bien plus solides que les barrières des postes frontières. Et ceux qui s’en font les gardiens se cachent parfois derrière de « bonnes gueules sympas ». Deux décennies après, ces barrières sont même devenues « mutantes » : on croit les avoir supprimées ici et elles apparaissent sous une autre forme un peu plus loin ! Rentrer à l’ESAAT à Roubaix pour un p’tit Belge, c’est une autre galère que pour un du Nord de rentrer à Saint-Luc Tournai. Si tu veux devenir ingénieur textile, là tu n’as pratiquement qu’un choix : l’ENSAIT mais un Chinois aura plus de chance que toi d’être inscrit. À coût patronal égal mieux vaut toujours être un ancien travailleur français en Belgique que le contraire. Pour apprendre ton métier en alternance dans une école et une entreprise textile, il faudra te lever tôt ! Entretemps, malgré tout, nous aussi nous sommes devenus « potes ». L’Europôle Textile reste la plus forte concentration d’activités textiles en Europe. Centexbel et le Ceti, les centres techniques, réalisent leurs rêves d’innovation ensemble. Clubtex, l’initiative du Nord de la France en faveur des textiles techniques est devenue une association d’entreprises belgo-françaises. Les écoles de part et d’autre n’ont plus de secrets les unes pour les autres : les profs circulent et s’échangent. « Vous êtes d’où ? » n’est plus la question qui tue des journalistes. Le temps passe évidemment… On ne parle plus d’une banque de données d’experts mais d’un « réseau » ; on organise du « e-learning » plutôt que des formations une fois par ci une fois par là ; les écoles s’intéressent aux programmes 3D et non plus à la découpe au laser ; on ne dit plus « les textiles de demain » mais « 3T »… Comprenez « Today, Tomorrow, Textiles ». Et les générations passent aussi… Alors on se prend à rêver de ne plus être seulement « potes » mais comme dans les Ch’tis : une vraie histoire d’amour ; où les élèves des uns sont les élèves des autres, où l’Eurométropole adopte son textile, où les biens, les hommes … et les bonnes idées ne connaissent plus les frontières. Avec plein de « happy ends » ! André Cochaux, Secrétaire Général, Fedustria & Éric Mézin, Délégué Général, UIT Nord & URIC-UNIMAILLE
COLOPHON /
SOMMAIRE /
Cette publication est la seconde édition d’Euro Tex Mag, le
-2
G.T.T.I.
-5
Introduction
-16 HELMo Mode / Sophie Charpentier
-6
ACT Tournai / Valérie Chuffart
-17 IUT A Lille / Nicolas Gobetti
-7
ARBA-ESA Bruxelles / Dorothée Van Biesen
-18 ENSAV La Cambre Bruxelles / Marine Vernot
-8
Atelier Lannaux / Charlotte Trenker
-19 Lycée Sévigné Tourcoing / Rébecca Bandoy
-9
Château Massart / Assia Kara
-20 ESA Saint-Luc Bruxelles / Juline Honoré
magazine de l’Europôle Textile, conçu et réalisé par TLmag, dans le cadre du projet G.T.T.I. www.tlmagazine.com www.europoletextile.eu Éditeurs responsables : Éric Mézin, Délégué Général UIT NORD - URIC-UNIMAILLE et André Cochaux, Secrétaire Général Fedustria Rédactrice en chef TLmag : Lise Coirier Coordinateur de l’édition et rédacteur: Thierry Van Kerm Photographe : Anne Croquet Graphisme : Alizée Semet
-10 ENSAIT Roubaix / Thibaut Buns
-21 TAMAT Tournai / Sahar Saâdaoui
Novembre 2014, France - Belgique
-11
Aucune partie de cette publication ne peut être reproduite ou publiée par impression, photocopie, microfilm ou de quelque manière que ce soit, sans accord préalable des éditeurs. Cette édition spéciale est protégée par des droits d’auteur.
ESA Saint-Luc Tournai / Clémence Guillerm
-22 Porteur de projet / Diane Mariage
-12
ESAAT Roubaix / Émilie Taupe
-23 Porteur de projet / Arielle Levy
Impression : Dereume, Drogenbos - Belgique © Europôle
Textile / G.T.T.I.
Euro Tex Mag a été réalisé avec le soutien de
En collaboration avec l’ensemble des partenaires de G.T.T.I.
-13 ESMOD / Thomas Vasseur
-24 Enjeux de la formation
-14 HEFF Bruxelles / Raphaëlle Scheyven
-30 Enjeux de l’innovation
-15 HEI Lille / Ludovic de Kerizouët
-28 Enjeux de l’enseignement
-32 Carnet d’adresses
VISION D’AVENIR T.T.T. : TODAY TOMORROW TEXTILES FORMATIONS : • Point Carré • Ennoblissement Textile • Textile Innovant
6 ÉDITIONS 1369 ÉTUDIANTS
U.E.T VISITES D’ENTREPRISES 40 PROFESSEURS
RENCONTRE
FORMATIONS
18 ÉCOLES
Université de l’Europ
entre
ENSEIGNANTS
VISITES ÉCOLES
5 ÉDITIONS 15 LAURÉATS 150 CANDIDATS (en collaboration avec le Rotary Club Tournai et Roubaix Jurys présidés par : Olivier Strelli, François Schwennicke, Pierre Leclercq, Thomas Bastide, Elvis Pompilio)
Concours biennal
VITRINE POUR UN DESIGNER
E
LA
IÈRE T L I F
PRO MO TI ON
D
Réseau des écoles
Ecoles
EUROPÔLE
GU
GROUPE LINKED’IN
2008-
&
85 EXPERTS
Orienter, guider les porteurs de projets
Production Textile
N
EXPERTEX
DATABASE EXPERTS
TIE SOU
Réseau Linked’In
Guichet Textile Transfro
Mode
I
D A
NC E
DU
SECTE
CONSEILS 450 ENTREPRISES et PORTEURS DE PROJETS
EN
CO
LL
AB
OR
AT
CONSULTING DIRECT SPEED COACHING VISITES MATERIO
ÉTUDES ET CONFÉRENCES : • Trend Seminari • Textile 2030 • Textiles Techniques & Design
CCI Gd Lille • ION IFM • UP-Tex • 3Pod • AV EC Creative Wallonia • Centexbel • Maisons de Mode Roubaix • Coperni2c • LME • Wallonie Design • Job’in design • WBDM • la Maison du design Mons • MAD Brussels • WCC bf • Lille Design • MÉTAMORPHOSES • TISSU PREMIER • MOOD • OEWB • BOIS & HABITAT • DESIGN SEPTEMBER
Sensibilisat
INNOVA MANAGE ALTERNANCE GUIDE CO-OP HOUT
PLATEFORME TECHNOLOG
RECONNAISSANCE DES QU
ÉTUDE DES COMPÉTENCE ÉTUDE STRATEGIQUE
AFTER WORK
COM CHAMPIONNAT EUROPÉEN DES MÉTIERS MANUELS ET TECHNIQUES
(J o b’ i n D e s i g n )
MU
NIC
CONFÉRENCES
AT I
2 PECHA KUCHA TEXTILES
ON
(en collaboration avec Skills Belgium)
5 MODULES de 20 heures 8 SESSIONS 230 PARTICIPANTS
T.
pôle Textile Cefret/Cobot en collaboration avec le Forem
P U B L I C AT I O N S & S EN SIB ILI S A G R E E(TM A&D )M E E T TI ON FETEX
E-LEARNING Formation textile à distance
JOURNÉE ÉTUDIANTS GRAND-HORNU IMAGES
TEXTILE AU PR ÈS S DE ES UN JE
Formation
5500 EXEMPLAIRES DISTRIBUÉS 2 ÉDITIONS (2012 - 2014)
Euro Tex Mag
Textile Magazine, magazine professionnel (2004 à 2008) & TLmag - Textile, Trends & Living (2009 à 2011)
Magazine de l’Europôle Textile
JURY ÉCOLES
ontalier pour l’Innovation
-2014
TE
R&D
LE GOÛT DE L’INNOVATION
EXPOSITIONS Lors de salons et festivals en France et Belgique
N
N
EL
Design Textile
OF EUR PR
XT ILE
E TEXTILE
S ES
tion à l’
IO
UALIFICATIONS
ES
WOODERFULL WORLD & SUPER TEXTILES FRESH & SOFT LA RUE, LA MODE RECYCLING
ACTIONS B2B Mise en relation fournisseurs et donneurs d’ordre
ATION ERIALE
GIQUE
PETITS D’HOMMES
SALON TRAMES
102 VISITEURS 13 EXPOSANTS 10 INTERVENANTS PECHA KUCHA 2 VISITES 33 INDUSTRIELS PARTICIPANTS
DISNEYLAND PARIS
MOVE YOUR LACE
7 INDUSTRIELS
SPORTSGEAR ANNECY
FORUM DE L’EMPLOI DE L’EUROMÉTROPÔLE (Journées des métiers et des formations textiles)
VEILLE TECHNOLOGIQUE : • Salons textiles • Séminaire IFM • Groupe de travail OEWB
4
L’EUROPÔLE TEXTILE / Bilan et perspectives
des métiers de la filière textile transfrontalière
Arrivés au terme du programme du Guichet Textile Transfrontalier pour l’Innovation (G.T.T.I.) qu’ils ont animés avec leurs équipes de 2008 à 2014 au sein de l’Europôle Textile, André Cochaux, Secrétaire Général de Fedustria et Éric Mézin, Délégué Général UIT Nord – URIC-Unimaille, dressent ensemble le chemin parcouru entre la Wallonie, Bruxelles et le Nord de France. Enrichis de ce dialogue franco-belge et d’initiatives réussies sur ce septennat, ils tracent également les grandes lignes des actions à mener dans le futur afin de poursuivre le redéploiement d’un secteur textile qui s’ouvre sur de nouvelles perspectives, que ce soit en amont ou en aval de la filière, avec les 3 T comme motto : Today Tomorrow Textiles. Euro Tex Mag : Quel est l’origine du projet GTTI ? AC/ EM : « En 1993, lors du tout premier projet Interreg lié au textile, les professeurs chargés d’une étude sur l’avenir du secteur avaient rédigé des conclusions peu encourageantes : délocalisation en raison des coûts de main-d’œuvre, innovations technologiques à la portée du monde entier, enseignements dépassés par les mutations rapides, prise en compte insuffisante de l’innovation esthétique. Pourtant la filière disposait dans le triangle Lille-Courtrai-Tournai d’atouts exceptionnels : une densité d’entreprises unique, une concentration de savoir-faire ancestraux, une expérience des défis liés à un marché mondialisé. Nous avons voulu infléchir la tendance et accélérer les potentiels de reconversion. Et ce, malgré le déferlement des textiles chinois en Europe, dès le début des années 2000. »
Euro Tex Mag : Pourquoi avez-vous opté pour une approche transfrontalière ? AC / EM : « La dynamique transfrontalière n’avait pas attendu l’Union douanière. Malgré une filière plus orientée dans le nord de la France vers les textiles d’habillement alors que nous étions en Belgique plus dirigés vers les textiles d’intérieur, les défis étaient semblables de part et d’autre de la frontière. En unissant nos efforts, nous devenions le premier centre européen des textiles : l’Europôle Textile était née. Avec ce poids social et économique, tous les acteurs de la filière de cette région transfrontalière se sont unis pour faire avancer les initiatives : textiles techniques, enseignements, soutien aux investissements, créativité, ... »
Euro Tex Mag : Quels ont été les principaux axes des actions de GTTI ? AC / EM : « L’enseignement et l’innovation ont été au cœur de notre programme d’actions. Au départ, ce sont les étudiants eux-mêmes avec leur soif de nouvelles connaissances qui ont été le moteur des initiatives. Avec eux sont nées les Universités de l’Europôle Textile, des journées en entreprises et sur les salons textiles qui leur ont permis de toucher aux nouvelles réalités des textiles d’aujourd’hui. Mais, très rapidement, les enseignants ont suivi et conforté les trois dimensions de ces rencontres : la créativité, la technique et le marketing. Au cours du dernier programme (G.T.T.I.), ce sont les structures d’enseignement qui se sont investies dans les actions en autorisant par exemple des échanges de professeurs ou en intégrant des cours de e-learning textile dans leur cursus. Ce dernier est un module à distance élaboré par le Cefret et le Cobot en collaboration avec le Forem et qui axe sa formation sur la technologie textile, avec une moyenne de 20 heures autour de cinq thématiques : matières premières ; de la fibre au fil ; du fil à l’étoffe ; de la fibre à l’étoffe ; de l’étoffe au produit fini. Quant à l’innovation, chacun en perçoit les enjeux aujourd’hui : tant mieux ! Avec des centres de recherche comme Centexbel et le Ceti, l’innovation technologique avance à pas de géant dans le textile : l’exposition Futurotextiles l’a clairement mise en évidence. Pour faire reconnaître l’importance de l’innovation esthétique dans notre filière, c’est moins évident et les jeunes créateurs/chercheurs dans ce domaine bénéficient de beaucoup moins de considération et de soutien que leurs confrères investis dans les textiles pour des appplications plus techniques. Si l’on a pu au cours de cette dernière programmation compter sur de véritables partenaires (Wallonie Design, Vitrine pour un Designer, Maison du Design, Job’in design...), l’expertise spécifique et les relations privilégiées avec les entreprises demeurent essentielles dans l’accompagnement des nombreux jeunes entrepreneurs textiles. L’Europôle Textile constitue à ce titre un véritable vivier. »
Euro Tex Mag : Qu’en est-il aujourd’hui ? AC / EM : « Il reste encore beaucoup à faire pour que ces créateurs/chercheurs soient pleinement reconnus pour la valeur essentielle qu’ils ajoutent aux produits. L’innovation qui est pourtant au centre de toutes les politiques peine à être reconnue dans les mesures concrètes. Quant à l’enseignement, les entreprises ont clairement défini les métiers dont elles auront besoin demain; mais former un jeune et adapter les cours demandent du temps et du soutien. »
5
Euro Tex Mag : Quels sont les nouveaux défis ? AC / EM : « La création d’un centre de technologies avancées à Tournai peut faciliter et accélérer le processus. La reconnaissance des designers textiles comme «chercheurs» permettrait aussi de donner vie aux discours sur l’innovation. Donner le coup d’accélérateur aux entreprises qui découvrent le créneau porteur fait aussi la différence : prenez Sioen dans les textiles techniques il y a quelques années, l’impression digitale aujourd’hui et demain et, qui sait, les textiles communicants ? Reste que le défi permanent pour le textile est de pouvoir dépasser les frontières linguistiques et étatiques sur ce territoire de l’Europôle Textile pour que les efforts des uns et des autres profitent à tous. En d’autres termes, il faudrait que l’énergie déployée par les enseignants, les politiques, les centres de recherches, les créatifs…. apportent une nouvelle source de prospérité à l’ensemble de la population. Le défi de demain, c’est que nous nous réapproprions le textile : le temps n’est plus à avoir honte de fermetures d’entreprises, des options «coupe et couture» réservées aux jeunes filles dans les écoles, de la disparition de métiers d’une autre époque... Le temps est aux textiles innovants et aux jeunes entrepreneurs textiles ! L’implication de l’Eurométropole et des directions d’enseignement est encourageante pour la suite du redéploiement textile au sein de la région transfrontalière. »
Euro Tex Mag : Ces changements se répercutent-ils économiquement ? AC / EM : « Oui bien sûr ! Près de la moitié des entreprises textiles actuelles n’existait pas au début de l’Europole Textile et l’autre moitié ne fabrique plus rien de comparable. Le textile reste, c’est vrai, essentiel dans ses applications pour l’habillement et pour l’intérieur de la maison, mais il pénètre aussi de nombreux autres secteurs : le médical, la publicité, l’aéronautique, la construction, l’automobile. Voyez la BMW i3 dont la carrosserie est entièrement textile ! Le textile a des propriétés dont les chercheurs sur le plan technique ou esthétique sont loin d’avoir découvert les limites ; ce qui signifie très concrètement de nouveaux débouchés économiques. »
Euro Tex Mag : Quels sont les chantiers de demain ? AC / EM : « La filière se préoccupe de trouver de nouveaux débouchés économiques mais s’inscrit aussi dans une réflexion dite « durable » : comment associer des composants de plus en plus sophistiqués dans un processus de fabrication très complexe et spécialisé tout en intégrant des notions « d’économie circulaire », de « circuits courts », de respect de l’environnement ? L’Europôle Textile est bien placé pour expérimenter des solutions qui impliquent la maîtrise depuis la conception en passant par toutes les étapes de fabrication et de consommation jusqu’à la réutilisation des fibres. Le textile reste par ailleurs un secteur qui offre de nombreux débouchés : les frontières ne peuvent être des freins, ni à une formation de qualité, ni à une intégration des jeunes dans l’entreprise. Faisons en sorte que nos établissements d’enseignement coopèrent de manière transfrontalière avec les entreprises pour assurer des stages et des formations en alternance de qualité. Le textile passe par le « toucher » tout comme nos écrans tactiles : facilitons l’apprentissage des jeunes sur le terrain, en entreprise ; ce qui n’exclut pas une formation en parallèle de haut niveau ! Et tout au long de la vie, une validation des compétences reconnue de manière transfrontalière confortera la place de numéro 1 de l’Europôle Textile Lille-Courtrai-Tournai sur l’échiquier de l’industrie textile européenne.»
G.T.T.I. / 16 ÉCOLES / 16 PORTRAITS Les pages suivantes présentent 16 portraits de professionnels à travers leurs parcours et leurs formations dans le secteur textile. Quelques impressions d’enseignants à propos de GTTI : « Merci encore pour ces possibilités de visites nous permettant d’élargir nos connaissances et de nous ouvrir à de nouveaux horizons vis-à-vis des propositions pour nos étudiants » « La journée d’hier était extraordinaire, et chaque occasion nous permet d’entrer en contact avec d’autres professeurs et écoles ; enrichir le réseau de partenariats est effectivement un bel objectif » - Isa Tio,ESA St-Luc Bruxelles
« Encore un grand merci pour cette journée. Non seulement le choix du lieu d’accueil et de visite était des plus judicieux et intéressant, mais les rencontres inter établissements, enseignements et structures textiles sont des plus enrichissantes et prometteuses de pistes » - Michèle Grenier
« Après cette nouvelle journée entre enseignants, je tiens à vous remercier pour votre travail et l’intérêt de ces rencontres et visites »
« Félicitations pour la présentation d’hier : excellente oratrice, sujet transcendant, environnement dépaysant. J’ai été enchantée de mon déplacement » - Julie Brunel
« Merci également pour votre engagement auprès de nos jeunes designers qui ont tellement besoin des initiatives de GTTI. Au plaisir de collaborer avec vous et votre équipe à ce vaste projet ! » - France Marichal, Arba Bruxelles
« Je vous remercie infiniment pour votre invitation à participer à la journée d’hier qui a été réellement une découverte, notamment sur le plan des entreprises de production textiles» - Béatrice Pennant, Tamat
ACT
TOURNAI
6
Valérie Chuffart / Designer textile et coloriste Depuis l’âge de 12 ans, Valérie Chuffart a su ce qu’elle voulait faire et continue à le faire aujourd’hui. En 1989, encore étudiante, elle participe au concours ‘Olivier Strelli’ pour lequel elle obtient le premier prix. Diplômée l’année suivante de l’atelier tissage-tapisserie-création textile de l’Académie des Beaux Arts de Tournai, elle sort avec la plus grande distinction. Valérie complète sa formation par des cours du soir de pédagogie, car le désir de concilier l’enseignement et la création était devenu pour elle une évidence incontournable. Parallèlement à ses activités de transmission de son savoir-faire, Valérie Chuffart poursuit ses propres recherches et créations. De 1997 à 2007, les prix et les expositions s’enchaînent.
Détail du projet d’étude «La Punition»
Valérie Chuffart : « Aujourd’hui, je donne le cours de couleurs aux sections Bande Dessinée, Illustration et Design Textile. Je suis aussi chargée du cours de design textile afin d’expliquer aux étudiants l’approche de différentes techniques autour du fil. Les tissages me permettent la présentation des thèmes d’actualité ou historiques comme les guerres 14-18 et 40-45, la condition de la femme au cœur des différents continents. Plus proche de nous, avec beaucoup d’émotions, le dossier Child Focus où j’ai repris le titre de ‘30000 enfants disparus et sexuellement exploités’. N’oublions pas les métamorphoses faites de lin blanc, un espace ludique, mon petit bol d’air. » ACT TOURNAI : www.actournai.be VALÉRIE CHUFFART : vgaj.chuffart@gmail.com
Copulation latente
CONDUIRE À L’ÉPANOUISSEMENT ARTISTIQUE « L’académie d’hier n’est pas celle d’aujourd’hui. Ce qui m’a amenée à l’expression et la création artistique est un ensemble de découvertes, d’éveil, d’assimilation de connaissances, de savoirs, d’analyses apportées par l’ensemble des professeurs qui me donnaient cours, ils m’ont conduite à cet épanouissement artistique indissociable de la création. »
ARBA-ESA
BRUXELLES
7
Dorothée Van Biesen / Créatrice textile et plasticienne
© Nathalie Noël
Diplômée de l’Académie des Beaux-Arts de Bruxelles en 2002, Dorothée Van Biesen enseigne aujourd’hui à Liège. En parallèle, elle mène une activité expérimentale autour de la broderie : « Je l’ai travaillée, d’abord à la main et ensuite avec une brodeuse numérique. J’en ai revisité les codes, j’ai contourné les préjugés qui l’ont souvent entourée. Les broderies se déployaient souvent sur des volumes souples et traitaient du deuil, de l’anatomie, du monde ouvrier et industriel, des guerres et des armes ou des microbes. Depuis 2012, mon travail a pris un nouveau tournant, s’axant sur le corps et brouillant la frontière entre parure et sculpture, l’utile et l’accessoire, la protection et l’ornement. » Les résultats de ses recherches ont fait l’objet d’expositions, notamment en Belgique, en France, en Allemagne ou au Royaume-Uni.
Recherches réalisées dans le cadre du Tamat (Tournai)
CULTIVER L’OUVERTURE D’ESPRIT, LA CURIOSITÉ, LES MÉTHODES DE TRAVAIL ET LES TECHNIQUES De son passage à l’Académie des Beaux-Arts de Bruxelles, à une époque où l’art textile n’avait pas encore la reconnaissance qu’il a acquise depuis, elle retient le caractère international enrichissant au contact d’étudiants venant des quatre coins du monde : « Mes études à l’Académie des Beaux-Arts de Bruxelles (1998-2002) m’ont apporté l’ouverture d’esprit, la curiosité, la méthode de travail et les techniques pour innover. »
ARBA-ESA : www.arba-esa.be D OROTHÉE VAN BIESEN : www.dorotheevanbiesen.com
ATELIER LANNAUX
BRUXELLES
8
Charlotte Trenker / Styliste Charlotte Trenker est une jeune styliste de 23 ans, fraîchement diplômée de l’Atelier Lannaux. Passionnée de mode depuis toujours, elle cherche à se faire un nom dans le secteur : « Je recherche un concept original qui sera ma marque. Mon ambition est d’offrir aux femmes la possibilité de se sentir belle dans un vêtement. Ma devise est : « Une femme s’habille pour se plaire. » Je mets tout en œuvre pour que ma future cliente se sente privilégiée d’acheter chez moi : elle sera reçue comme une ‘princesse’, elle aura la possibilité d’acheter du prêt-à-porter jusqu’à des créations sur mesure. Chaque création est pensée dans les moindres détails, les tissus sélectionnés avec précision. Je prends en charge l’ensemble du processus, de la conception à la confection en passant par le patronage. »
APPRENDRE LE MÉTIER DE STYLISTE, DE A À Z
Au cours des années passées à l’Atelier Lannaux, Charlotte Trenker a a p p r i s l e m é t i e r d e s t y l i s te sous toutes ses coutures, de la conception à la réalisation. Afin de pouvoir lancer sa propre marque, sa propre entreprise, Charlotte a suivi une formation complémentaire e n ge s t i o n d ’e n t re p r i s e e t e n e-commerce : « Pour notre développement professionnel, il n’y a pas de secret. Nous avons reçu les bases, les outils, ensuite, c’est à nous de nous faire connaître, c’est à nous de bouger, sans cesse. »
Projet de fin d’études
ATELIER LANNAUX : www.atelierlannaux.com CHARLOT TE TRENKER : www.charlottetrenker.wix.com/trenker
Nouvelle collection
CHÂTEAU MASSART
LIÈGE
9
Assia Kara © Dominique Smitz
/ Styliste
Reçue en 2011 avec le premier prix du jury de Château Massart, Assia Kara a travaillé à Londres, chez Raffaele Ascione et à Bruxelles, chez Annemie Verbeke. Aujourd’hui, ses pas l’entraînent vers Anvers et les ateliers de Christian Wijnants tout en travaillant sur une collection personnelle qui sera présentée à des concours internationaux en 2015. ME DÉCOUVRIR PAR LA CRÉATIVITÉ ET L’EXPÉRIMENTATION Château Massart est une école qui met en avant la créativité, bien plus que la technique. Assia Kara : « L’école m’a appris à me découvrir, à en apprendre plus sur moi-même et surtout, à ouvrir les yeux sur les innombrables possibilités qu’offre le tissu. À travers des expérimentations sur différents matériaux et après beaucoup d’exercices de style, les collections que je crée maintenant ont bien plus de profondeur que les créations que j’imaginais il y a quelques années. Bien plus que des compétences spécifiques, c’est surtout une manière de réfléchir et
ASStomisez-Moi, une entrée dans le monde merveilleux de la fesse à travers une collection de customisation (Premier prix du concours Customisez-Moi 2013) © Emmanuelle Godts
de rechercher que j’ai apprise durant ma formation. Cela se ressent à travers mon travail, toujours très référencé et cohérent. Et ce genre de caractéristiques, contrairement à ce que l’on pourrait croire, manque à beaucoup de créateurs. C’est ce que les médias, partenaires et éventuels employeurs retiennent le plus de mon travail, et c’est ce qui fait que je me démarque des autres. » Comiq trips, une collection à propos des blagues et du voyage (collection de fin d’études – Prix du jury 2011) © Coline Hill
CHÂTEAU MASSART : www.centrelhw.ifapme.be ASSIA KARA : http://www.assiakara.com/
ENSAIT
ROUBAIX
10
Thibaut Buns / Chercheur en ingénierie textile et matériaux avancés Diplômé de l’ENSAIT – École Nationale Supérieure des Arts et Industries Textiles – à Roubaix, Thibaut Buns poursuit une maîtrise à l’École de Technologie Supérieure (ETS) de Montréal et travaille pour le Groupe CTT au Canada. Il est en charge de l’assemblage de préformes textiles 3D afin de les imprégner par la suite pour obtenir des pièces composites de formes complexes. Thibaut Buns : « Je réalise des préformes textiles sèches dans le laboratoire des textiles intelligents du Groupe CTT, avant de les imprégner de résines et de les tester dans les laboratoires de composites et d’essais mécaniques de l’ETS. Les préformes sèches sont assemblées et renforcées par des méthodes de couture et de touffetage avec des fils de carbone afin de développer des techniques viables pour le secteur aéronautique. » ENSAIT : www.ensait.fr/ THIBAUT BUNS : tbuns@gcttg.com
En première année à l’ENSAIT, Thibaut découvre les bases du textile technique, un secteur qu’il ne privilégiait pas forcément et qui s’est révélé à lui comme un domaine passionnant, extrêmement varié et porteur pour l’avenir. « Lors de ma formation, j’ai vraiment découvert plus qu’une profession : un domaine complet, en pleine expansion et d’une grande richesse. De nombreuses spécialités comme la teinture, la chimie, la protection ou le médical s’offrent à nous avec de nombreux postes à la clé : de l’ingénieur chercheur à la vente en passant par l’approvisionnement, la production, ... Pour ma part, c’est le domaine des transports qui m’a attiré, notamment avec l’utilisation grandissante des matériaux composites à renforts fibreux. »
LE TEXTILE TECHNIQUE, UN DOMAINE VARIÉ, PASSIONNANT ET PORTEUR
Renfort en T, pièce type aéronautique, composite de fibre de carbone cousu, réalisé au Groupe CTT pour le projet CRIAQ COMP501
Matériau composite sandwich composé de fibre de verre et de mousse polystyrène, réalisé à l’ENSAIT
ESA SAINT-LUC
TOURNAI
11
Clémence Guillerm / Créatrice, exploratrice, et journaliste Partagée entre sa passion pour la mode et celle d e l ’é c r i t u re , C l é m e n c e Guillerm a entamé son parcours professionnel par des expériences au sein des rédactions de ELLE et de Madame Figaro, après s’être formée au stylisme et au journalisme de mode. Sans jamais quitter l’univers de la création, elle a continué de communiquer sur sa collection aux Brussels Fashion Days 2013 et au concours ACTE Contest Fashion Awards 2014 en Italie. Aujourd’hui, elle aspire à retrouver ses moodboards, collages et associations de tissus à travers une future collection, imaginée autour de l’alpinisme : « L’Ascension ». Clémence : « Je travaille durant mes temps libres avec pour objectif de retrouver le monde de la création, plus visuelle que rédactionnelle. Je suis en quête de travail dans un bureau de style afin de développer mes idées au sein d’équipes et de mettre enfin à profit ma formation stylistique. Je me lance également dans le stylisme photo pour des projets du magazine en ligne Ô’Mag. »
DU MÉTIER DE STYLISTE À L’AUTONOMIE CRÉATIVE Collection de fin d’études à Saint Luc © Maëlle André
Première ébauche du moodboard de la collection « L’Ascension »
Après une année de préparation en arts appliqués en France, Clémence a traversé la frontière pour suivre ses études de stylisme à l’ESA Saint-Luc de Tournai. Elle y a appris son métier. Clémence Guillerm : « Ces trois années m’ont tout appris afin d’élaborer une collection : de l’histoire de l’art et de la mode, au dessin, jusqu’à la conception couture, en passant par les nombreux collages Photoshop. J’y ai acquis mon autonomie créative, dont ma collection de fin d’études « Last Flight » qui est plutôt symbolique. Sur le thème de l’aviation et avec pour égérie Amelia Earhart, une femme guerrière et frondeuse, cette collection automne-hiver, à la fois sportswear et structurée, m’a permise d’obtenir le titre de major de promotion en 2013. » ESA SAINT-LUC TOURNAI : www.stluc-sup-tournai.be CLÉMENCE GUILLERM : clemence_guillerm@hotmail.fr
ESAAT
ROUBAIX
Émilie Taupe
12
/ Styliste
Émilie Taupe a débuté sa carrière professionnelle comme styliste ‘chaussure’ dans la Métropole lilloise. Elle a ensuite déménagé vers la Belgique, dans la région gantoise, pour y travailler comme designer textile chez un fabricant de tissus élastiques destinés à la lingerie-corsetterie. Émilie Taupe : « Je suis ensuite revenue à la chaussure pour trois années avant d’être embauchée par une enseigne de prêt-à-porter pour y développer la collection Femme. Aujourd’hui, je suis revenue en France et j’ai intégré le groupe Décathlon. Je travaille pour la marque dédiée aux 2 roues, BTWIN. J’y conçois une ligne de vêtements et d’accessoires ‘Mobilité’, destinée à la pratique du vélo en milieu urbain, ainsi qu’une partie de la collection cycle ‘Sport Femme’ pour les pratiquantes ‘Route’ et ‘VTT.’ En amont du design des collections, je participe aussi à l’élaboration des stratégies formelles globales de la marque et des ‘markers Couleur’ visant à harmoniser les gammes Textile/Vélo/Accessoires. » DÉPASSER L’ESTHÉTIQUE POUR DONNER DU SENS À LA CRÉATION
Recherche sur le thème du corps et de l’artifice (ESAAT)
ESAAT : www.esaat-roubaix.com ÉMILIE TAUPE : - emilie.taupe@gmail.com - http://fr.linkedin.com/pub/emilietaupe/10/26/baa
Collection Textile Mobilité Automne-Hiver 2014 pour BTwin
Émilie est issue de la formation DSAA (Diplôme Supérieur d’Arts Appliqués), option « Concepteur-Créateur Textile » de l’ESAAT. Émilie Taupe : « Grâce à une approche contemporaine, expérimentale et introspective, le DSAA m’a appris à dépasser l’aspect esthétique pour donner du sens à ce que je crée, à communiquer efficacement, à savoir justifier mes choix. J’y ai aiguisé ma perception de la couleur, ai été sensibilisée à la mise en scène de mes productions et à la manière dont celles-ci devaient occuper l’espace. J’y ai manipulé pour la première fois les outils de création graphique, essentiels à mon métier, préparant ainsi au mieux mon passage à la vie professionnelle. J’y ai, enfin, beaucoup appris sur moi-même. »
ESMOD
PARIS
Thomas Vasseur
13
/ Styliste
Thomas Vasseur a terminé son cursus ESMOD en 2010. Depuis, il a suivi un stage comme assistant styliste pour Marcel Marongiu, le temps d’une collection automne-hiver. Aujourd’hui, Thomas est assistant et responsable des archives pour Christian Lacroix. Thomas Vasseur : « Nous touchons à plusieurs domaines dans le design, le vestimentaire avec des collections capsules pour différentes marques établies, du costume pour le théâtre, opéras et ballets en France et outre-Rhin. Nous abordons la décoration pour différents groupes hôteliers en France et à l’étranger et l’édition d’objets pour les musées. Enfin, nous prestons pour la scénographie de certaines expositions qui côtoient forcément le vêtement, comme aux rencontres photographiques d’Arles, au musée des Arts décoratifs ou encore au musée Cognacq-Jay à Paris... »
MAÎTRISER LA TECHNIQUE ET MIEUX SE CONNAÎTRE De sa formation à ESMOD, Thomas retient l’apprentissage de la technique et, surtout, les nombreuses opportunités de mieux se connaître, d’aiguiser ses goûts, sa culture, sa ou ses démarches artistiques, sa curiosité et son ouverture. Thomas Vasseur : « Au sortir d’ESMOD, après avoir pu présenter notre propre collection et livrer ce que nous sommes, nous sommes prêts à comprendre, à nous adapter aux univers et aux besoins des designers déjà établis, peu importe leurs influences. Il y a encore quatre ans l’univers de Christian Lacroix, et surtout le design autre que vestimentaire, étaient loin de m’être familier. Cela pouvait même être tout le contraire de ce qui m’inspirait ou me touchait. Mon regard a changé. J’ai encore appris de nouvelles choses et les archives sur lesquelles je travaille sont d’inépuisables sources d’inspiration. Sans nous fondre dans le monde de quelqu’un d’autre, nous devons pouvoir échanger, parler de ce que chacun connaît (musique, art, architecture, photographie...) pour pouvoir créer et apporter de la nouveauté. »
Collection de fin d’études
ESMOD : www.esmod.com THOMAS VASSEUR : thomavasseur@live.fr
Collection de fin d’études
HEFF
BRUXELLES
14
Raphaëlle Scheyven / Styliste - modéliste À peine sortie de ses études à la Haute École Francisco Ferrer, Raphaëlle Scheyven a travaillé pour la maison Delvaux et a entamé une formation complémentaire en maroquinerie. Ensuite, elle a été engagée comme styliste pour la marque de prêt-à-porter belge Melvin pour laquelle elle crée toujours des collections. Raphaëlle : « Ce métier m’émerveille aujourd’hui encore! Chaque jour est différent, chaque voyage nourrit ma créativité, chaque collection m’apporte de nouvelles idées et chaque création est toujours pensée avec soin. » Passionnée, Raphaëlle participe pendant ses heures perdues à des défilésspectacles. Elle crée des pièces uniques, ou chine des vêtements qui ont déjà un passé et elle les transforme pour faire renaître une nouvelle féminité et un nouveau style. Elle aime jongler entre les thématiques, les tissus précieux et les couleurs pour faire briller la jouvence d’une petite fille et sublimer la grâce de la femme. DES ÉTUDES CONÇUES POUR ASSURER SON AVENIR
Depuis toute petite, Raphaëlle Scheyven a su qu’elle voulait travailler dans le milieu artistique. Après ses études secondaires, elle est partie vivre un an en Oregon, aux États-Unis. Là-bas, elle a pu s’essayer à diverses disciplines créatives, de la photographie à l’architecture d’intérieur. De retour à Bruxelles, elle décida de poursuivre ses études à la Haute École Francisco Ferrer. Raphaëlle Scheyven: « Cette école m’a attirée par sa diversité et ses études en stylisme-modélisme qui sont complètes et générales. J’ai toujours besoin d’un côté rassurant pour mon avenir et , en faisant ce choix, je ne pouvais pas me tromper. Et j’ai eu raison. Suite au défilé de fin d’études, le magazine Marie-Claire m’a consacré un article ‘Coup de cœur’ pour ma collection Be Up*. » Défilé spectacle ‘Pré-en-bulle’, 2012
HEFF : www.he-ferrer.eu RAPHAËLLE SCHEYVEN : raphscheyven@hotmail.com
Melvin, Collection automne-hiver 2014-2015
HEI
LILLE
15
Ludovic de Kerizouët / Gestionnaire de production Dans le cadre du concours Futurotextiles, Ludovic de Kerizouët participa au développement d’un vêtement de sport lumineux et autonome en énergie. Il fit d’abord un stage dans une filature en Afrique du Sud, orienté sur l’amélioration des caractéristiques des fils. Une expérience qui lui a permis de découvrir l’aspect traditionnel de la culture textile. Il passa aussi par EuroKera, filiale de Saint-Gobain. Ludovic de Kerizouët : « Ce dernier stage fut exigeant, il s’agissait de définir un processus de fabrication et de réaliser la montée en cadence d’une ligne d’emballage de plaques à induction. J’y ai découvert la vie industrielle, l’importance et l’immense difficulté de savoir mettre des moyens humains en corrélation avec des technologies de pointe. » Aujourd’hui, Ludovic est adjoint de production chez ELIS, société de location et d’entretien des textiles utilisés dans le monde de l’entreprise. Ludovic de Kerizouët : « J’assure le nettoyage du linge de restauration de près de 3000 clients par semaine. Pour ce faire, je m’appuie sur deux équipes de production constituées chacune de 15 agents. Unités que je gère au quotidien en parallèle de la gestion des flux et des priorisations dans la production. » UNE FILIÈRE GÉNÉRALISTE ET TECHNIQUE POUR ABORDER SA CARRIÈRE
Dans le poste qu’il occupe, Ludovic a besoin d’un bagage de savoirs techniques textiles, notamment le blanchissage, et la connaissance des types de fibres.
Quelques exemples de la production Restauration de la société ELIS, comprenant nappes, serviettes de table, tabliers,… et ce dans de nombreuses gammes et coloris
Ludovic de Kerizouët : « J’ai acquis ces compétences au cours de mon cursus à HEI, une école d’ingénieurs généralistes à Lille. J’y ai suivi l’enseignement spécialisé, Timtex. Ce génie comprend la technique textile, le développement de textiles innovants et le management international. Bon nombre d’entreprises sont concernées par ces matières, et au vu de la diversité d’applications des textiles techniques, aborder ce monde par une filière générale m’a semblé une belle opportunité. »
HEI : www.hei.fr LUD OVIC DE KERIZOUËT : l.de.kerizouet@gmail.com
Développement d’un T-shirt lumineux pour le concours Futurotextiles, produit réalisé pour un utilisateur pratiquant un sport comme la course à pied, le cyclisme…
HELMO
LIÈGE
16
Sophie Charpentier / Styliste - modéliste Française, Sophie Charpentier déménage en Belgique pour intégrer la Haute École Helmo Mode. Elle réalise son stage de 3e année au Studio Bas Kosters, à Amsterdam, ville où elle s’installe après l’obtention de son diplôme en 2013. Sophie Charpentier : « Je travaille avec mon associée, Louise, au lancement de notre marque et première collection. Nous évoluons en complémentarité : après avoir élaboré ensemble l’univers de la collection et ses différentes silhouettes, les tâches sont réparties. À moi la production (patrons et prototypes, réalisation du modèle de shoot, relation avec l’atelier de production) et mon associée, en plus du relationnel, gère le visuel, notamment la création de motifs, et la direction artistique. Notre label de streetwear pour homme allie la ‘French touch’ au ‘Dutch style’ pour des vêtements urbains et funs, jouant des codes du sportswear pour mieux faire la part belle à l’Homme. » À découvrir pour l’automne 2015 !
DÉFINIR SON UNIVERS, AFFIRMER SA CRÉATIVITÉ ET CRÉER SON AVENIR La formation de styliste-modéliste de l’HELMo a permis à Sophie de définir son univers et de s’affirmer en tant que créatrice. Elle s’oriente rapidement vers le sportswear pour homme. S o p h i e C h a r p e n t i e r : « Le s s o l i d e s compétences techniques acquises au cours de ces trois années permettent la réalisation directe de l’idée à la 3D. Elles m’offrent aujourd’hui la possibilité de développer mon univers au niveau professionnel. Au-delà de l’enrichissement créatif et des connaissances techniques, cette formation m’a permise de développer mon réseau. Une visite scolaire à Anvers m’a menée à Romain Brau, qui m’a présentée à Bas Kosters, qui à son tour m’a présentée à Louise, mon associée. Un voyage scolaire, et de fil en aiguille, c’est mon avenir professionnel que j’ai pu ainsi créer. »
HELMO : www.helmo.be
SOPHIE CHARPENTIER : lpbsc.studio@gmail.com
Silhouettes de la collection Monkey No More
IUT A
LILLE
17
Nicolas Gobetti / Responsable logistique et développement En 2010, Nicolas Gobetti produit son projet de fin d’études portant sur l’évolution et l’amélioration de la gestion des stocks d’une PFE, au sein d’une jeune entreprise: TIBTECH Innovation. Son PFE à peine remis, il est engagé par la société au sein de laquelle il travaille depuis plus de quatre ans. Cette société s’est spécialisée dans le transfert d’énergie dans les structures souples. Elle développe et fabrique des textiles fonctionnalisés qui permettent de transférer des informations, de la chaleur, de l’énergie thermique, de la lumière. Elle trouve ses clients dans les industries du verre pour l’automobile, les composites ou l’habillement intelligent.
L’INGÉNIERIE LIÉE À LA FILIÈRE DES TEXTILES TECHNIQUES Nicolas Gobetti : « La formation Licence TUT dispensée par l’IUTA, m’a permis d’obtenir une vision claire, structurée, de la filière textile. J’ai pu acquérir les connaissances théoriques et pratiques, nécessaires et suffisantes, dans les domaines de la gestion de production, des matériaux textiles et de leurs applications. À la fois académique et liée à l’industrie, cette formation m’a offert la possibilité de développer ma curiosité à l’encontre des matériaux textiles, tout en dispensant à la fois des enseignements généraux et de certaines particularités des matériaux textiles.
Nappe chauffante à structure élastique permettant d’épouser des formes complexes développées pour l’industrie des composites
Produit réalisé 100% à partir de matériaux en alliage d’acier inoxydable qui trouve son utilité notamment dans la formation des vitrages automobiles
Ces deux aspects sont primordiaux et incontournables dans mes missions au quotidien. Cette formation a fait la différence pour mon recrutement : elle rencontre les critères professionnels de plus en plus poussés des sociétés actives dans les textiles techniques. Elle forme des personnes qualifiées et autonomes capables de s’intégrer et d’améliorer l’environnement industriel auquel elles seront confrontées. »
IUT A : www-iut.univ-lille1.fr
NICOLAS GOBET TI : www.tibtech.com
LA CAMBRE ARTS VISUELS
BRUXELLES
18
Marine Vernot / Designer textile Lyonnaise, Marine Vernot avait à peine son diplôme en poche qu’elle intégrait comme designer textile, la société Dutel, spécialisée dans le tissage Jacquard moyen et haut de gamme pour le prêt-à-porter féminin. Elle y est coresponsable de la collection Allure qui allie raffinement des matières, effets d’armures, faux unis, motifs géométriques, les essentiels de la mode féminine. Marine Vernot : « Nous développons une soixantaine de robracks par collection, soit une centaine de dessins. Faire face aux tendances est une priorité. Nous développons des thèmes afin de structurer notre collection. Un travail de recherche de matières, de fils et d’esquisses précède l’exercice de croisement de fils, l’armurage primordial dans mon travail. Je travaille en lien avec l’usine de production qui compte une centaine de métiers Jacquard. » Marine travaille également sur les collections Dutel Création et Élégance, deux collections plus axées sur la fantaisie pour lesquelles elle développe des faux unis et teste de nouveaux fils. Pour toutes ces collections, le travail de la couleur est nécessaire. Le tissage permet de faire varier la couleur d’un seul fil c’est pourquoi ce médium est si intéressant. MAÎTRISER LA TECHNICITÉ DES MATIÈRES TEXTILES ET TRACER SON AVENIR PROFESSIONNEL
Marine Vernot : « Ma formation à La Cambre m’a permise de me familiariser avec les univers artistiques, du design, de la mode et de l’architecture. La Cambre offre la possibilité à ses étudiants d’apprendre les techniques du tissage, de la maille, de la sérigraphie et de l’ennoblissement. Elle offre un enseignement complet sur le textile, ce qui permet à l’étudiant par la suite de pouvoir associer différentes techniques. Les techniques de base sont développées et l’école met l’accent sur le fait que l’étudiant doit luimême approfondir ses connaissances avec des stages. J’ai par exemple, lors de ma dernière année, travaillé avec différentes entreprises de tissage Jacquard en Belgique et en Turquie afin de développer mon projet personnel. Ce travail en entreprise a été primordial afin d’intégrer l’équipe de Dutel Création. »
LA CAMBRE ARTS VISUELS : www.lacambre.be
MARINE VERNOT : marine.vernot@laposte.net
« Échappée belle», ruban de soie, tissage manuel »
Tissages Jacquard, collection Allure, Dutel
LYCÉE SÉVIGNÉ
TOURCOING
19
Rébecca Bandov / Modéliste Au sortir de sa formation post-BTS, « Mode en Duo », SAHINLER Bondues, une société de prêt-à-porter sous licence (Disney, Snoopy, Coca-Cola) engage Rébecca Bandov pour un CDI comme modéliste. Rébecca Bandov : « Depuis deux ans, le département ‘bébé, accessoires, bain et sous-vêtements’ commence à bien se développer, je suis devenue la modéliste pour ces secteurs. Parallèlement à cet emploi, j’ai repris le développement de la marque pour enfants de 4 à 10 ans que j’avais créée comme projet de fin d’études ‘Mode en Duo’. Elle s’appelle ‘Caprice’, un mot qui représente bien les enfants. Je me suis inspirée de l’univers des contes: le Petit Chaperon Rouge, Hansel et Gretel, le Petit Poucet. J’aurai bientôt mon propre atelier de couture. Mon objectif est de vendre mes créations dès septembre 2015, via les marchés de créateurs et l’e-commerce. » Après son BAC ES, Rébecca Bandov s’est lancée dans un BTS MM-V (Métiers de la Mode - Vêtement), au Lycée des Métiers de la Mode & des Textiles, Sévigné de Tourcoing. Rébecca Bandov : « Après le BTS MM-V, il nous manque de l’expérience professionnelle. La formation ‘Mode en Duo’ du Lycée Sévigné nous propose une année de professionnalisation. Après quelques semaines de cours, nous avons l’occasion de réaliser trois mois de stage ‘créateur’, chez Madcha dans mon cas, et quatre mois et demi de stage en entreprise que j’ai fait à La Blanche Porte à Tourcoing. À la fin de l’année, nous présentons un projet devant un jury d’enseignants et de professionnels (modélistes pour les sociétés: Balsamik, Blanche Porte, Camaïeu, Décathlon, Kiabi, Pimkie, Promod, Tao…). C’est à cette occasion que j’ai créé ma marque ‘Caprice’. Au Lycée Sévigné, nous sommes suivis même après nos études. L’école est en relation quotidienne avec les entreprises qui recherchent des modélistes, et elle nous transmet les offres d’emplois. Un service post-formation non négligeable. » L’APPRENTISSAGE DU MÉTIER DE MODÉLISTE AU CONTACT DES ENTREPRISES
« Caprice », modèle Chaperon Rouge
LYCÉE SÉVIGNÉ : www.sevigne-tg.etab.ac-lille.fr
« Caprice », modèle Petit Poucet
RÉBECCA BAND OV : rebecca-bandov@hotmail.fr
EPS SAINT-LUC
BRUXELLES
20
Juline Honoré / Styliste Formée aux Beaux-Arts en France, Juline Honoré est venue en Belgique pour suivre une formation en photographie. Il y a quatre ans, elle décide de renouer avec sa passion première, le design textile. Diplômée en stylisme à Saint-Luc Bruxelles, elle travaille aujourd’hui pour la Maison de dentelles et tulles Sophie Hallette, en tant que styliste au département création et ennoblissement. Juline Honoré : « Ce service développe une collection à partir de dessins et de fonds de dentelle. Par le biais de diverses techniques comme la broderie, l’impression et d’autres encore, nous essayons d’apporter une identité remarquable au produit. Nous travaillons aussi à des développements dont les cahiers des charges sont fixés par nos clients. Ceci donne beaucoup de diversité à ce poste. Ce qui me plaît dans la création, c’est l’apprentissage perpétuel où l’on doit sans cesse remettre en question ses acquis. Bref, il n’y a pas de routine ! »
Sortie de Saint-Luc il y a tout juste un an, Juline Honoré retient de ses études l’apprentissage de la polyvalence. Juline Honoré : « La recherche et l’expérimentation dans chacune des disciplines abordées forgent une autonomie dans la façon d’envisager le travail et la création, tout en développant les capacités d’adaptation et la réactivité de chacun. Ce sont quelques-uns des points avec lesquels j’ai nourri l’envie de poursuivre mon parcours. Mon passage à Saint-Luc a également été déterminant pour mon développement professionnel car c’est à la suite d’un stage qui devait finaliser mon cursus que j’ai pu obtenir mon poste actuel. »
APPRENDRE LA POLYVALENCE, L’AUTONOMIE ET LA RÉACTIVITÉ
Maison Sophie Hallette, extrait de la collection automne-hiver 2015, © Stéréochromie
SAINT-LUC BRUXELLES : www.stluc-bruxelles-eps.be
Collection Naïca, automne-hiver 2014, © Merel T’Hart
JULINE HONORÉ : julinehonore.tumblr.com
TAMAT
TOURNAI
Sahar Saâdaoui
21
/ Designer textile
Sahar Saâdaoui est diplômée de la section design textile de l’Académie des Beaux-Arts de Bruxelles. Elle s’y familiarise avec le tissu sous toutes ses formes, dans un cursus la destinant au monde de la mode ou de l’architecture d’intérieur. C’est cependant l’exploration qui l’attire, le besoin de trouver un langage propre. Ayant obtenu en 2014 une bourse de recherche au TAMAT, le Centre d’Art Contemporain du textile de la Fédération Wallonie-Bruxelles, elle décide de quitter sa ville, Bruxelles, pour aller s’installer à Tournai et vivre une année au cœur même de son nouvel atelier. Elle commence ses recherches par les lettres de l’alphabet qu’elle interprète, qu’elle s’approprie pour en tirer son propre langage, créant des passerelles entre la culture arabe et ses origines tunisiennes et la culture européenne, ayant toujours vécu en Belgique. POURSUIVRE UN PROJET ARTISTIQUE DANS UN CADRE PROPICE À LA RECHERCHE
Le TAMAT accueille chaque année à Tournai, durant un an des artistes qui poursuivent un projet en lien avec l’art textile. Vidéastes, céramistes, performeurs, sculpteurs, photographes, textile designers, stylistes, peintres, dessinateurs ont ainsi pu entreprendre des démarches jusque là inédites dans leur démarche artistique. Sahar Saâdaoui : « Après mes études en design textile, le TAMAT m’a permis de poursuivre un projet artistique dans un cadre propice à la recherche. J’ai eu la liberté d’expérimenter et de manipuler diverses matières comme le fil, la soie, le papier, et d’approfondir ma réflexion plastique. C’est un lieu de travail, je fonce d’ailleurs chaque matin dans mon atelier situé au 3ème étage. Une fois installée sur ma chaise, je décide de ‘Voyager au centre de la terre’. »
Alphabet ABC05, crayon-broderie-collage sur papier, 21x29.5cm, 2014
TAMAT : www.tamat.be
Carte09, crayon-couture sur soie, 2014
SAHAR SAÂDAOUI : saadaouisahar@gmail.com
Porteur de projet #1
Cré er ma propre mais on de création textile
22
Diane Mariage / Textile and urban-sportswear designer Diplômée en graphisme de l’ERG à Bruxelles en 2004, Diane Mariage s’envole en 2006 pour le Japon où elle travaille durant trois ans comme assistante de collection pour la marque japonaise Minä Perhonen, un nom que le créateur Akira Minagawa a choisi en hommage à la culture et au style de vie finlandais. Elle y apprend la création de collections et l’illustration textile. De retour en Europe, elle se lance dans la recherche textile (tissage et maille) au laboratoire de l’Audax à Tilburg, aux Pays-Bas, avant de descendre sous le soleil de Madrid et rejoindre l’atelier de haute couture Ojo de Aguja. Réalisation de patrons, modélisme et confection haute couture sont les cordes qui viennent s’ajouter à son arc. Elle y restera deux ans avant de rejoindre l’Académie italienne de la Mode à Florence pour parfaire sa formation en illustration de mode et pour l’organisation de collections homme, femme et enfant. Enfin, elle complète ses compétences par l’apprentissage de logiciels spécialisés pour la mode organisé par l’IREC, et par des cours de gestion à l’ICHEC PME Start, à Bruxelles. Diane Mariage, © Céline Paquay
Euro Tex Mag : Après avoir acquis de telles compétences, quel est votre projet professionnel ? Diane Mariage : « Depuis deux ans, je réalise des collections plus techniques pour des marques sportives telles que Berghen, Browning International, Agiva, … Dans le cadre de mes études à l’ICHEC PME Start, je développe actuellement ma maison de création textile. » Euro Tex Mag : Vous avez été accompagnée dans le cadre de GTTI. En quoi cela vous a aidée dans votre projet? DM : « Après mon expérience japonaise, je suis rentrée en Europe avec un beau bagage sous le bras et une discipline de fer. Je connaissais mon métier, mais j’avais des réflexes professionnels asiatiques, et je ne connaissais pas les réseaux belges et européens du textile. J’ai rencontré les chevilles ouvrières du projet GTTI, Philippe Six, André Cochaux, Susanna Campogrande et Éric Mézin. Nous avons beaucoup discuté de l’évolution du secteur textile et de ses opportunités. GTTI a été un acteur essentiel dans ma réussite car il m’a permis de rencontrer des clients et des producteurs. Les séminaires-formations, les visites d’entreprises en textiles innovants, les participations à des salons, m’ont permis de solidifier mes connaissances et de me positionner dans l’évolution actuelle du monde du textile. Je suis également passée à une émission de télévision, sur Notélé, ce qui m’a apporté une visibilité bienvenue. »
1Couverture du magazine mode FUDGE Japan Illustration textile Diane Mariage pour Minä Perhonen
DI AN E MARIAGE :
b e . l i n ke d i n .c o m /p u b /d i a n e mariage/11/79b/241/
2Couverture du magazine AERA Japan. L’écrivain Ogawa Ito choisit de porter un vêtement/textile de Diane Mariage pour Minä perhonen lors de la sortie de son nouveau roman
Porteur de projet #2
23
L’Herb e R ouge, une autre mo de e st p o ssible
Arielle Levy / Savoir-faire et mode durables Diplômée de la Sorbonne en économie et langues étrangères, Arielle Lévy complète ses compétences par des formations textiles et une formation en chef de projet Webmarketing. Son parcours professionnel lui permet de s’investir dans des solutions innovantes et d’assouvir son appétence pour des projets culturels novateurs. Arielle Lévy a vécu la désindustrialisation dans le nord de la France. Elle est sensible à la disparition de tout ce savoir-faire, aux effets pervers de la mondialisation et au peu de respect de l’industrie textile pour la santé humaine et environnementale.
Euro Tex Mag : Quel est le concept de L’Herbe Rouge ? Arielle Lévy : « La marque a été créée en 2008 avec Thibaud Decroo. Nous proposons une alternative à la mode contemporaine avec un concept produit et de marque différencié tourné vers le retour au meilleur rapport qualité/prix dans le respect de l’homme et la nature. Nous travaillons des matières issues de l’agriculture biologique ou du recyclage, la fabrication de proximité dans un style contemporain qui s’adresse aux hommes et aux femmes à la recherche d’un style épuré et créateur. Chacun peut ainsi s’approprier les vêtements, multifonctionnels, durables et faciles d’entretien. Nous construisons un modèle économique de proximité ‘post-carbone’ et plus participatif, avec des boutiques éco-conçues, à Paris ou à Roubaix, qui sont également des lieux de vie où se croisent design, culture, économie sociale et solidaire. » Collection Femme automne-hiver 2014
Euro Tex Mag : En quoi l’accompagnement de GTTI vous a aidée dans votre projet ? AL : « En 2011, nous avons remporté le Grand prix Maisons de Mode et intégré Maisons de Mode. Nous sommes membres d’URIC-Unimaille et venons d’intégrer le programme Smart Fit In avec l’ENSAIT. Nous sommes très proches du Ceti et d’autres structures européennes comme Fedustria, car nous pensons que l’avenir du textile européen passera par l’Europe, l’innovation – également sociale – , la valorisation des savoir-faire et des ponts entre universitaires et structures de recherche, industriels et créateurs, ce qui constitue le moteur de GTTI. Les innovations de demain passent, pour nous créateurs, par l’incrémentation et l’expérimentation (3D, teintures...) pour répondre aux enjeux de l’économie circulaire et d’usage. »
ARIE LLE LEVY :
www.lherberouge.com
Collection Homme automne-hiver 2014
Centres de formation
24
La formation pour accompagner un secteur en mutation À côté de structures d’enseignement efficaces et qui font chaque jour leurs preuves, le secteur textile a besoin d’organismes de formation continue performants, au fait des nouvelles tendances du marché, des techniques, des technologies. La Belgique et le nord de la France proposent un large éventail de formations et s’adressent aux divers publics : entreprises, demandeurs d’emploi ou étudiants. Les pages qui suivent présentent un échantillon de cette offre.
André Cochaux, secrétaire général de Fedustria : « La formation continue a toujours été considérée comme l’une des pistes pour accompagner le secteur textile dans ses mutations. Dans les années 1990, nous avons développé le programme Expertex pour susciter ensuite le développement d’une offre de formation en ligne, E-watex, qui est aujourd’hui intégrée par le Forem, le pendant belge du Pôle Emploi. Aujourd’hui, ce dont le secteur a besoin à côté de l’offre proposée par l’enseignement, ce sont des formations en alternance où la personne formée apprend son métier en entreprise et complète sa formation à l’école. Un défi auquel il sera plus facile de faire face de manière transfrontalière car la problématique est similaire en France et en Belgique et qu’il serait judicieux de réaliser des économies d’échelle de part et d’autre. »
Bruxelles Formation
La formation en alternance : un véritable enjeu ! Bruxelles-Formation est l’organisme public chargé de la formation professionnelle des demandeurs d’emploi et des travailleurs bruxellois francophones de la Région de Bruxelles-Capitale. Dans les métiers liés au textile, Bruxelles-Formation propose deux parcours, l’un pour devenir agent qualifié en confection textile, l’autre pour devenir agent qualifié en confection cuir et daim. Afsar Araksi, formatrice en modélisme : « La formation de modéliste polyvalent dure une année et s’adresse aux demandeurs d’emploi. C’est une formation qualifiante basée principalement sur la pratique. Le modéliste a une place charnière entre l’équipe de création et la production. Comme aujourd’hui, la grande partie de la production est sous-traitée à l’étranger, une partie du travail du modéliste consiste dorénavant à rédiger des dossiers plutôt que de fournir les tracés et dessins. Évidemment, pour rédiger ces dossiers correctement, il faut avoir de bonnes bases et compétences techniques. Nous souhaitons développer nos contacts avec les entreprises, non seulement pour être tenus au courant de postes vacants mais surtout pour connaître leurs besoins en terme de compétences ou mieux comprendre leur utilisation des logiciels tels que Lectra ou Illustrator ». À l’avenir, les modélistes devront être polyvalents. Ils devront être capables de travailler manuellement à partir des différentes techniques du patronage, de faire le même travail sur un système de dessin assisté par ordinateur, et de le traduire en cahier des charges, de préférence en anglais, si l’entreprise délègue sa production à l’étranger.
Cefret
www.bruxellesformation.be - Boulevard Bischoffsheim, 22-25 B - 1000 Bruxelles T. :+ 32 (0)800 555 66
Le Cefret est, en Belgique, le centre de formation sectoriel du textile. Son territoire d’action s’étend de Comines à Eupen en passant par les entreprises textiles francophones de Bruxelles et Arlon. Ses formations s’adressent aux salariés des entreprises textiles mais également à ceux travaillant dans la région du Hainaut occidental (Wallonie picarde). L’éventail des formations proposées est très large. Pour les travailleurs, le Cefret propose une formation au métier de Contremaître–Régleur, des formations au tissage Jacquard, à l’analyse des tissus, à l’étude des armatures ou à l’initiation aux fabrications textiles. Pour les demandeurs d’emploi, l’offre englobe la maintenance des machines textiles, PMTIC, la formation de contremaître de fabrication, d’infographe textile, de magasinier contrôleur cariste textile, tisserand, opérateur d’impression numérique MCCT ou encore conducteur de métiers à tisser. Parallèlement, le Cefret complète son offre par une série de cours en ligne, ludiques et interactifs, développés dans le cadre du projet GTTI. Ceux-ci sont gratuitement accessibles en ligne sous la forme de cycles d’une durée approximative de deux mois. Un panel de cinq modules abordent les sujets suivants : les matières premières et les fils pour le textile, de la fibre au fil, de la fibre au non tissé, du tissu au produit fini. Tout au long de la formation en ligne, l’apprenant est accompagné par un coach qui aide à solutionner d’éventuels problèmes techniques mais surtout, qui assure le suivi pédagogique.
www.cefret.be - Boulevard Industriel, 62B - B-7700 Mouscron - T. : +32 (0)56 84 20 39
CIA
Centres de formation
25
Installé depuis 1994 à Tourcoing, le CIA, Centre Intertextile d’Apprentissage –Groupement d’Apprentissage et de Formation de l’Industrie Textile, est le seul centre d’apprentissage dans la région du Nord Pas-de-Calais qui forme des opérateurs dans tous les domaines de l’activité textile habillement. Spécialisé dans l’apprentissage, le CIA possède par ailleurs une activité importante dans la formation continue des salariés des entreprises textiles. Afin de les accompagner dans leur gestion prévisionnelle d’emploi, le CIA suggère aux entreprises la solution de recruter un apprenti. Pour faire face à des départs en retraite, l’apprentissage apporte l’assurance de former un jeune aux impératifs de l’entreprise. Cette formule qui a fait ses preuves, est proposée au niveau V (CAP) et au niveau IV (BAC) pour les métiers du textile et de l’habillement. Le CIA collabore ainsi au recrutement des jeunes. Au niveau de la formation continue, le CIA crée des modules de formations à la carte afin de répondre au mieux aux attentes des entreprises dans tous les domaines de la profession : textiles techniques, non-tissés, ennoblissement, confection, filature, tissage, bâches et stores... Enfin, le CIA accompagne les entreprises dans le développement de la polyvalence et de la compétence par la mise en place de différentes formules dans le cadre de la VAE (Validation des Acquis de l’Expérience). Grâce aux PMQ (Parcours Modulaires Qualifiants), les salariés des entreprises peuvent obtenir un diplôme (CAP, BP) ou un CQPI (Certificat de Qualification Professionnelle Inter-industries), tout en se perfectionnant. Ce dispositif a le double avantage de faire reconnaître la compétence des salariés mais aussi de développer la performance et la polyvalence au sein des entreprises.
EFP
www.cia-gafit.com - 19, rue des Ecoles - F-59100 Roubaix - tél +33 (0)3 20 76 93 01
Situé à Bruxelles, l’efp propose un éventail de formations dans plus de 70 métiers, en apprentissage (dès 15 ans) et en chef d’entreprise (dès 18 ans). Sa spécificité repose sur l’alternance – stage en entreprise et cours au sein du centre – tout au long de la formation choisie. Ce système de formation permet de mieux ancrer l’apprenant quant aux réalités et exigences de son futur métier et de donner un maximum de bagages aux futurs indépendants et chefs d’entreprise. Depuis peu, l’efp a lancé une nouvelle formation de « Styliste – Concepteur de mode » ainsi qu’une formation de « Régisseurtechnicien de costumes de spectacles ». Ces deux formations se déroulent sur trois années. Le Styliste-Concepteur de mode crée et conçoit des lignes nouvelles de produits en tenant compte d’un style personnel ou défini par un client ou une marque. Il anticipe les courants de mode puis dessine des modèles. Il conçoit les formes et les volumes. Il choisit les matières et les couleurs. Il prend en compte les contraintes techniques de fabrication. Ce métier se vit au pluriel : au-delà des compétences créatives, il englobe aussi des compétences techniques (modélisme, patronage, prototypage, confection…) et une connaissance des processus de production. Quant au Régisseur-technicien de costumes de spectacles, il réalise des recherches sur les modes vestimentaires d’une époque précise, ainsi que sur les tissus et les matières utilisés. Il crée des maquettes planes avec des échantillons, qu’il présente au réalisateur du film, de la série ou au metteur en scène de la pièce de théâtre. Lorsque les modèles sont acceptés, il achète les tissus qu’il découpe aux mesures des acteurs (patron) pour ensuite les coudre et effectuer les retouches nécessaires directement sur les comédiens (essayages). Il établit les fiches d’entretien des costumes. Il sait à la fois dessiner, découper et coudre. Les pièces qu’il réalise sont uniques et très souvent dignes d’être exposées dans des musées.
IFM - PARIS
www.efp-bxl.be - Rue de Stalle 292B B - 1180 Bruxelles - T. : +32 (0)2 370 85 11
L’Institut Français de la Mode (IFM) a développé une palette de formations d’excellence pour les cadres et dirigeants des univers de la mode, du luxe, des parfums et cosmétiques, du design et de l’art de vivre. Ses programmes, envisagés comme des postgraduats, visent à renforcer les compétences et les savoir-faire indispensables à une compréhension en profondeur des enjeux d’avenir pour les marques et les entreprises. L’IFM forme plus de 2000 professionnels par an. L’offre de l’IFM repose sur plusieurs constats. Les métiers de la mode, du design et du luxe se sont considérablement diversifiés au cours des dernières années. Le marketing, la distribution, la logistique, la communication se développent en phase avec l’industrie qui devient plus complexe, nécessitant la présence de cadres de plus en plus nombreux, de mieux en mieux formés. Les secteurs d’activités auxquels préparent les formations dispensées à l’IFM sont variés : habillement, maroquinerie, chaussure, bijouterie, joaillerie, horlogerie, lunetterie, parfums et cosmétiques, design et cadre de vie... Les métiers sur lesquels débouchent les formations de l’IFM englobent autant la création que la conception du produit jusqu’à sa mise sur le marché, en passant par la gestion de la distribution, la gestion de la marque, la communication... Les managers qui sortent de l’IFM sont familiarisés avec les enjeux de la création et les créateurs sont quant à eux conscients des réalités financières et des contraintes de la fabrication et de la distribution. La pédagogie privilégie l’implication des entreprises à toutes les étapes de l’enseignement : la conception des programmes se fait en fonction des besoins exprimés par ses partenaires professionnels. Des acteurs du secteur mode-design et management, parmi lesquels des intervenants de haut niveau, s’expriment devant les étudiants tout au long de l’année. Des ateliers sont conçus avec les entreprises sur des problématiques réelles. Pendant leur scolarité, les étudiants sont mis en relation avec les entreprises et leurs services de recrutement, et bénéficient d’un coaching personnalisé conçu pour faciliter leur futur parcours professionnel. www.ifm-paris.com - 36, quai d’Austerlitz F-75013 Paris - T. : +33 (0)1 70 38 89 89
Informa
Centres de formation
26
Le centre de formation Informa est né en 1971 pour répondre aux besoins en qualification des industriels de la maille. En 40 ans d’existence, les formations ont suivi, et parfois devancé, les évolutions technologiques et conjoncturelles auxquelles les entreprises liées aux secteurs de l’habillement et du textile ont dû faire face. Informa dispense une offre modulaire et adaptable de 150 formations, dont des cycles qualifiants ou certifiants : de la conception des produits à l’industrialisation de la fabrication en série, en passant par un accompagnement dans les techniques de management. Afin de faire évoluer le capital humain au même titre que le capital technique, Informa a mis en place un catalogue de formations techniques « Mode-Textile-Habillement » et une offre de formations transversales en management, tutorat et accompagnement à la transmission des savoir-faire. Le centre partage depuis quelques années, son savoir-faire et ses compétences avec d’autres secteurs d’activités que ceux liés au Textile/Habillement en proposant, par exemple, un cycle de formation professionnalisant destiné aux personnes encadrant une équipe. Informa fait reposer son approche pédagogique et sa volonté de soutenir les entreprises sur une grande adaptabilité aux contraintes de ses clients, grâce à une forte réactivité et à une équipe pédagogique adaptée aux secteurs d’activité concernés. Les formateurs sont avant tout des professionnels de terrain ayant une grande expérience dans l’industrie ou la distribution. Au travers de son catalogue, Informa propose des formations qui vont de l’initiation au degré expert. Cette offre couvre différents niveaux de professionnalisation : la reconnaissance de qualification pour des certifications professionnelles (titres, CQP et CQPI) et différentes habilitations pour dispenser des cursus labellisés par les branches professionnelles Textile et Habillement. Enfin, Informa a mis en place un service d’accompagnement post-formation avec des méthodes et des outils entièrement personnalisés pour leur suivi.
IREC
www.informa-formation.fr - 1, rue des Ecoles CS 30497 - 59100 Roubaix - T. : + 33 (3)20 69 90 90
Fondé en 1987, l’IREC (Institut pour la Recherche et l’Enseignement dans la Confection) a fait évoluer ses services au fil de la transformation du secteur. L’IREC n’est pas une école de mode mais un centre de formation qui s’adresse en priorité à l’industrie de la mode et de la confection. Au départ, son rôle principal était de faire le lien entre les écoles, la formation et les entreprises du secteur de la confection. Aujourd’hui, son objectif est de maintenir et développer les compétences au sein des entreprises. Dans ce contexte, l’IREC répond avec ses formations aux attentes des entreprises, les accompagnant pour structurer leur politique interne de formation et soutenir les travailleurs dans leurs efforts de formation continue. Maillon entre les entreprises et l’enseignement, l’IREC accueille également les enseignants à ses formations qui actualisent ainsi leurs connaissances pour faire mieux correspondre leurs apprentissages aux attentes des entreprises du secteur. Xavier Thomas : « Nos apprenants sont principalement des salariés d’entreprises actives dans la mode et la confection. Le plus grand défi auquel nous devons préparer les entreprises de notre secteur est lié à la mobilité des (futurs) travailleurs. Nous vivons dans un monde globalisé où les productions, notamment de vêtements, sont délocalisées. Dans ce contexte, la connaissance des langues constitue donc un atout primordial. Nous essayons d’apporter des réponses concrètes par exemple via le projet européen EurFashion qui a rédigé deux profils de références essentiels pour notre secteur : le ‘European Fashion Designer’ et le ‘European Fashion Production Coordinator’. Nous avons aussi organisé des stages de mobilité pour les étudiants en Italie et en Angleterre. Par ailleurs, les savoir-faire techniques (modélisme, patronage, gradation, corrections, fitting, dossiers techniques) devront aussi être renforcés afin de maintenir notre niveau d’expertise. »
Modesign Academy
www.irec.be - Leliegaarde 22 B - 1731 Zellik - T. : +32 (0)2 481 53 50
Bruxelles accueille depuis septembre 2014 une école de management dans la mode et le design. Olivier Zeegers, son directeur, ancien de l’IFM : « Une entreprise qui se développe a besoin de bons créatifs et de bons managers. Les créatifs se forment dans les très bonnes écoles que nous possédons. Par contre, les managers doivent se former sur le tas. Tous nos pays voisins proposent des formations en management spécialement axées sur les secteurs mode et design. Il fallait combler ce manque. C’est pour cette raison que la MODESIGN Academy a ouvert ses portes et ce grâce au soutien des associations professionnelles. Les managers y apprendront leur métier tandis que les créatifs y découvriront aussi toutes les richesses des fonctions complémentaires à la leur ». L’objectif de MODESIGN Academy est de coller aux réalités du terrain grâce aux intervenants qui sont tous des professionnels actifs en Belgique et/ou à l’étranger. Les formations seront proposées en cours du jour - Executive Master in Fashion & Design Management et cours du soir - Masters et Evening Classes, ou encore via des Summer Classes. Les Masters ont débuté depuis septembre 2014. À partir de janvier 2015, les Evening Classes vont être accessibles. Et enfin, à la rentrée 2015, débutera l’Executive Master in Fashion & Design Management (6 mois mi-temps en anglais, d’octobre à mars). Sans oublier les Summer Classes à partir de l’été prochain. www.modesignacademy.com - Bruxelles - T. : + 32 (0)486 90 70 02
CFB
Centres de formation
27
Le Centre de Formation du Bois est le centre sectoriel de formation des entreprises de l’Industrie transformatrice du bois et du meuble. Au sein du domaine de la formation, nous sommes actifs pour l’ensemble des entreprises des secteurs bois, c’est-à-dire aussi bien les entreprises de l’exploitation forestière, des scieries, des négociants et importateurs (commission paritaire 125) mais aussi les entreprises de fabrication de charpentes, de portes, de meubles, d’aménagement d’intérieur, des fabricants de panneaux à base de bois, des fabricants de palettes et caisses d’emballage, des fabricants des châssis de fenêtres, … soit toutes les entreprises (commission paritaire 126). Le CFB remplit en premier lieu, le rôle de consultant pour l’élaboration d’un plan de formation pour les salariés au sein des entreprises. En étroite collaboration avec l’entreprise, nous déterminons quelles sont les formations urgentes, nécessaires ou utiles et comment les organiser de façon optimale. Sur base d’une étude permanente des besoins en formation dans les secteurs bois, le CFB a élaboré une série importante de programmes de formation, et ce, dans de nombreuses disciplines. Ces programmes de formations peuvent être mis en place au sein de l’entreprise (formation on the job) ou en externe. En plus des actions envers les entreprises, le CFB est également très actif dans la collaboration avec les établissements scolaires et opérateurs de formation public. En tant qu’organisme géré de manière paritaire, le CFB est l’interlocuteur privilégié auprès du Forem de l’IFAPME, du Service Francophone des Métiers et des Qualifications, du Consortium de Validation des Compétences etc. Nous organisons des journées pédagogiques pour les professeurs, fournissons du matériel pédagogique, et promotionnons les métiers du bois auprès de l’enseignement fondamental.
Design Innovation
www.och-cfb.be - Allée Hof-ter-Vleest, 3 B-1070 Bruxelles - T. : +32 (0)2 558 15 51
Design Innovation s’adresse aux professionnels des industries créatives, à leurs commanditaires (entreprises, collectivités, administrations,…) ainsi qu’aux milieux de l’enseignement ou de la formation des demandeurs d’emploi. Au travers de ses formations et de ses initiatives, Design Innovation cherche à développer les compétences des personnes amenées à collaborer dans des dynamiques créatives d’innovation : les professionnels du design et d’autres disciplines, comme les entreprises ou autres acteurs qui souhaitent mettre en place des stratégies d’innovation de produits/services en adéquation avec les attentes et besoins des clients et utilisateurs. Outre la formation, le centre poursuit d’autres missions telles que la sensibilisation des différents publics au design (entreprises, collectivités, grand public…), la veille sur les évolutions des métiers liés au design, le soutien au développement économique, etc. Les formations sont organisées principalement à Mons et à Charleroi, mais également à Tournai et à Liège. Elles sont destinées aux indépendants, aux entreprises, aux demandeurs d’emploi, aux étudiants et aux enseignants. La plupart des formations sont agréées «Chèque-formations» et sont gratuites pour les demandeurs d’emploi. Catégories des formations : communication, créativité et innovation, design d’espace, design de produit et prototypage, design de service, design graphique, eco-design et matériaux, esprit d’entreprendre, le design à l’école !, recherche d’emploi, suite Adobe.
MAD
www.designinnovation.be - Rue Warmonceau, 318 B-6000 Charleroi - T. : +32 (0)71 23 21 37
MAD@work est le pôle « économie et emploi » de MAD Brussels (Centre bruxellois de la mode et du design). Sa mission est de développer des plans de carrière et d’aider les chercheurs d’emploi dans leurs démarches via, notamment, un programme de coaching. Mettant en œuvre un réseau exceptionnel dans la Mode et le Design, elle accompagne également les employeurs dans leur recherche de compétences. Vous êtes étudiant ou jeune diplômé résidant à Bruxelles et vous êtes un peu perdu dans votre recherche d’emploi ? Notre équipe de professionnels peut vous guider au travers de différentes actions. Vous avez du mal à définir vos objectifs et ne savez pas comment vous y prendre pour postuler ? Profitez d’un job coaching individuel et taillé sur mesure de 10 séances d’une heure. Bilan de compétences, CV, pitchs, lettre de motivation, entretiens d’embauches, avec vous, nous décomposons pas à pas ces étapes cruciales. MAD@work apporte également une aide financière aux meilleurs projets de lookbook pour les lauréats de dernière année des écoles créatives bruxelloises. Pour nourrir vos inspirations, votre culture mode et design, notre espace librairie est à votre disposition pour des consultations sur place durant nos heures d’ouverture. Découvrez toutes les offres d’emploi du secteur de la mode et du design ainsi que la rubrique « profile of the month », nos coordonnées et tous les détails de nos actions sur notre site. www.madbrussels.be - Rue d’Alost, 7-11 B-1000 Bruxelles -T. : +32 (0)2 880 85 62
Les enjeux de l’enseignement
28
Entre le nord de la France, la Wallonie et Bruxelles Les secteurs du textile et de la mode font face à de perpétuelles mutations remettant en question les métiers et donc la formation des étudiants mais aussi des professionnels. Quels sont les défis d’aujourd’hui, quelles sont les pistes explorées par les écoles et les organismes professionnels pour tirer le meilleur parti de ces changements. Euro Tex Mag a interrogé des responsables d’écoles et de centres de formation.
Les grands enjeux et changements : Anne Masson (ENSAV La Cambre) : « Les jeunes étudiants qui intègrent l’école ont peu conscience des ramifications sociétales du textile, des ancrages et des évolutions qui caractérisent ce domaine. La délocalisation des sites de production, dans la course au plus bas prix, a considérablement modifié le paysage industriel en Europe et dans nos régions ces trente dernières années. La disparition de l’outil, au profit de structures de gestion, a stoppé une capacité d’expérimentation et d’évolution, des savoir-faire se sont perdus et se perdent encore. La conscience de ce phénomène pousse aujourd’hui, ici et là, le redéploiement local d’ateliers et de filières de production en Europe. L’usage des ressources, l’exploitation sociale et humaine ainsi que la pollution engendrée par l’industrialisation massive et mondialisée du textile sont des questions éthiques que les créateurs ne peuvent pas ignorer aujourd’hui. Les évolutions techniques offrent des perspectives impressionnantes et inédites. Or, la technique se développe beaucoup plus rapidement que les modèles dans lesquels on l’utilise. Les usages pertinents et créatifs des technologies sont des questions à investir. »
des marchés des textiles comme ils le font déjà dans les secteurs automobile et aéronautique. » Pour faire face à cette évolution, étudiants et professionnels doivent non seulement développer leurs connaissances techniques et technologiques, mais aussi aiguiser sans cesse leur curiosité, mettre en place des actions de veille, se tenir au courant de ce qui se passe dans leur sphère mais aussi dans celles qui les entourent. France Marichal, ARBA-ESA : « Des secteurs nouveaux dans l’industrie seront accessibles aux designers. Je vois un intérêt grandissant auprès de nos étudiants pour apprendre les techniques textiles et s’ouvrir à de nouveaux développements, de nouvelles façons de produire et de travailler dans le domaine textile. »
« L’avenir de la profession reste et restera toujours une quête vers l’innovation, la contemporanéité, et la différence. » - Giovanni Biasolo (Château Massart) RAMENER L’INDUSTRIE EN EUROPE PAR L’INNOVATION Face à la délocalisation de l’industrie textile vers des pays à faible coût de main-d’œuvre, l’industrie textile a intensifié ses recherches dans les textiles innovants. Ces recherches remettent peu à peu le textile à la page dans des domaines divers et variés parfois éloignés de la mode ou encore pour contribuer à trouver des alternatives au regard de la raréfaction des énergies fossiles. Jean-Pierre Bajart et Jacques-Hervé Levy (ENSAIT) : « Dans l’évolution actuelle, avec la diminution des ressources d’énergie primaire (pétrole, charbon, gaz), les ingénieurs textiles doivent compléter leurs compétences dans les domaines de l’éco-conception, ou du développement durable. Ils devront être en capacité d’accompagner et d’encadrer la relocalisation de la production dans nos pays. Nos étudiants vont inventer les textiles de demain. Ils participeront à l’élargissement
Denis Deranton, HEI : « L’avenir est dans le textile technique en tant que matériau utilisable par d’autres industries et dans le suivi de la réalisation de produits plus traditionnels comme l’habillement, l’ameublement ou le linge de maison, par des entreprises situées dans des pays lointains. » « Les usages pertinents et créatifs des technologies sont des questions à investir. » - Anne Masson (ENSAV La Cambre) S’ADAPTER AUX NOUVEAUX MODES DE CONSOMMATION Laetitia Braham, HELMo : « Le comportement des consommateurs évolue, créant des tendances que les étudiants ne peuvent ignorer. Citons l’éthiquement propre, l’éco-responsable, la vague du Made In Belgium
29
ou le Made In France. Dans une économie où le pouvoir d’achat diminue, il est difficile pour les créateurs de trouver l’équilibre entre rentabilité et coûts. Il est impossible d’ignorer l’influence des techniques de communication et marketing ainsi que l’émergence de nouveaux canaux de distribution tel que l’e-commerce. » L’ÉVOLUTION DES MÉTIERS Olivier Reman, ESA Tournai : « Aujourd’hui, le styliste n’est plus seulement le responsable créatif de l’entreprise, il se doit d’être également un bon commercial, un responsable de la production, ou un attaché de presse. Cette polyvalence a pour conséquence la création de nouveaux métiers et le styliste se doit de porter plusieurs casquettes qui auparavant étaient attribuées à plusieurs employés au sein de l’entreprise. »
Denis Deranton (HEI) : « Demain, nos étudiants seront les moteurs de l’innovation. Il faut renforcer leur créativité. Ils doivent non seulement se former aux évolutions, mais ils doivent aussi ‘apprendre à apprendre’, apprendre à se former en permanence. Il faut dès à présent leur inculquer l’agilité et l’adaptabilité intellectuelle pour accompagner l’évolution de leur métier. » Encourager et susciter la curiosité des étudiants, les préparer à la polyvalence ou à l’interaction avec d’autres professionnels peut prendre diverses formes. Anne Masson (ENSAV La Cambre) : « Au sein de notre établissement, nous mettons les étudiants en situation d’échanges et d’interdisciplinarité pour explorer différents points de vue, appréhender la complexité d’un projet, combiner des modes de pensées et faire. En interne, nous profitons de l’éventail des disciplines enseignées, le design industriel, le cinéma d’animation, la photographie, ou la mode. En externe, nous cherchons sans cesse des collaborations dans des contextes divers où le textile s’expérimente, s’invente et se produit. Par exemple, le laboratoire du Textiel Museum à Tilburg aux Pays-Bas, l’Université de Boras en Suède, des entreprises productrices en Belgique et à l’étranger, la Faculté d’Architecture ULB-La Cambre-Horta, les Ateliers Africains du Design au Bénin… » « Nos étudiants devront être capables d’être des moteurs de l’innovation. » - Denis Deranton (HEI)
Jean-Pierre Bajart et Jacques-Hervé Levy, ENSAIT : « Au niveau de l’ingénierie textile, pour faire face à l’évolution, les ingénieurs devront, eux, à l’avenir avoir une double compétence : l’ingénieur manager, l’ingénieur qualititien. » Tous ces changements, cette polyvalence accrue et omniprésente, ne sont pas sans conséquence au niveau de l’enseignement et de la formation continue. COMMENT FAIRE FACE À CES ENJEUX ? FORMER LES FUTURS ACTEURS Isabelle Jaquot (Lycée Sévigné) : « Dans le cadre de l’internationalisation, la maîtrise de l’anglais est devenue indispensable pour faciliter les échanges avec les sous-traitants. Nous avons intégré des cours d’anglais dans nos cursus, et pour gagner en pertinence, ils sont donnés en binôme ‘prof d’anglais/prof lié aux métiers de la mode’. » Francine Roudet (IUT A) : « Pour nous tenir au courant des avancées technologiques, nous devons rester en contact aves le milieu de la R&D. Nos étudiants assistent à des colloques ou visitent des salons pour susciter leur curiosité. Ils doivent aujourd’hui être capables de regrouper plusieurs savoirs, pouvoir mélanger différentes expériences, et s’adapter à de nouvelles situations. »
Comme on le constate, dans la mode et le textile, l’artisanat et l’industrie cohabitent et interagissent. Els Jacobs (ACT Tournai) : « Nous apprenons aux étudiants les différents langages du métier, de l’artisanat à l’industrie. Notre objectif est qu’ils puissent comprendre les différents enjeux d’un textile en rapport à sa fabrication, quel que soit son mode de production. Cette connaissance et cette compréhension leur permettront d’avoir un œil neuf pour chaque demande ou problématique qu’ils croiseront au fil de leur parcours. » Dans les métiers plus techniques, on retrouve cette même volonté de s’adapter aux nouvelles réalités du marché. Araksi Afsar (Bruxelles-Formation) : « Quand nous sélectionnons nos candidats, nous choisissons des personnes travaillant facilement et régulièrement sur ordinateur car les apprenants, s’ils doivent s’approprier une technique, ils doivent aussi être capables de l’expliquer, de la rédiger et de la transmettre. Si la création est encore réalisée chez nous, la production est souvent prise en charge ailleurs et l’interface entre la création et la production est la rédaction d’un cahier des charges qui puisse être respecté sans risque d’erreur. »
30
Bien que prenant une autre perspective sur la question du rapport avec les entreprises, Giovanni Biasolo (Château Massart) confirme cette tendance : « Même si nous souhaitons faciliter le développement de créateurs indépendants, il va falloir s’inscrire petit à petit dans une démarche de collaboration avec les grandes enseignes qui détiennent le monopole de production. » D’autres pistes de collaborations sont également explorées.
FORMER LES ENSEIGNANTS Un autre pilier pour assurer la bonne formation des futurs professionnels est la formation continue des enseignants. Laetitia Braham (HELMo) : « Dans le contexte de changements permanents, les enseignants se doivent d’intégrer toutes les nouvelles notions dans leurs cours. Pour ce faire, il est indispensable qu’ils soient formés régulièrement. »
France Marichal (ARBA-ESA) : « Au sein de nos ateliers, nous avons depuis plusieurs années développé non seulement les stages en entreprises, mais aussi les collaborations avec le monde professionnel. Il serait nécessaire de soutenir les écoles et les sections de recherches au sein des ateliers par des budgets qui seraient destinés à offrir à ces établissements des conférences données par des organismes spécifiques comme l’IREC ou des professionnels spécialisés dans certains secteurs. Les industriels sont encore trop souvent frileux face aux demandes de collaboration avec des écoles ou de jeunes designers. On pourrait imaginer de labelliser des projets produits et mis au point localement avec des matières premières locales. Cela aiderait à dynamiser la recherche, à motiver l’initiative privée et à redynamiser l’emploi dans ces secteurs. Il faudrait soutenir les entreprises qui seraient partantes dans ce type de développements. »
Xavier Thomas (IREC) : « Comme opérateur du secteur de la mode, il nous apparaît indispensable d’intégrer l’enseignement à nos formations. Nous accueillons régulièrement des enseignants pour actualiser leurs connaissances et faire correspondre au mieux leurs apprentissages aux attentes des entreprises du secteur. »
« Nos futurs ingénieurs devront encadrer la relocalisation de la production dans nos pays. » - Jean-Pierre Bajart et Jacques-Hervé Levy (ENSAIT)
L’importance de la formation des enseignants est partagée par Philippe Zmirou (ESMOD) : « Notre enseignement doit rester à la pointe de toutes les évolutions. Cela passe, bien évidemment, par la formation et la curiosité permanente de nos enseignants. »
À côté de ces modes de collaboration avec les entreprises, nos interlocuteurs soulignent également l’intérêt et l’enjeu prioritaire du développement de la formation en alternance, une approche qui permet à l’apprenant d’apprendre son métier en entreprise et de le compléter par des formations plus théoriques à l’école.
SE RAPPROCHER DE L’ENTREPRISE
UN VENT D’OPTIMISME RÈGNE…
Tous ces intervenants soulignent l’importance de se rapprocher au plus près des entreprises, soit pour mieux comprendre leurs besoins, soit pour développer des collaborations concrètes ou se tenir au courant des avancées techniques et technologiques.
Pour faire face à ces nombreux défis, les personnes interrogées soulignent d’une part le manque de moyens, qu’ils soient humains, financiers ou liés à des infrastructures et des équipements. D’autre part, c’est le temps qui fait souvent défaut. Dans des grilles horaires déjà bien remplies, intégrer de nouvelles compétences, de nouvelles collaborations avec les entreprises et centres de recherche, de nouveaux modes de fonctionnement n’est guère aisé. C’est sans doute le modèle économique même des organismes d’enseignement et de formation qui est remis en cause afin d’accompagner les secteurs du textile et de la mode vers de nouveaux succès. Quoi qu’il en soit, le sentiment d’optimisme domine auprès des personnes interrogées.
Denis Deranton, HEI : « Nos formations sont proches du monde professionnel, nous restons à l’écoute de leur connaissance des évolutions du secteur afin d’adapter nos programmes d’enseignement. Nos enseignants ne sont pas que des universitaires ou des personnes sans expérience professionnelle, une partie non négligeable de nos intervenants sont des professionnels actifs dans le secteur. »
31
L’innovation, levier de développement Frappé par la mondialisation de la mode et la fuite de la production vers des pays à faibles coûts de production et de main d’œuvre, le secteur se redresse peu à peu par un investissement croissant dans les textiles techniques et innovants. Dans le nord de la France, près de la moitié des emplois est désormais liée aux matériaux textiles avancés. Ce développement n’aurait pu se faire sans la mise en place de centres de recherche et les investissements dans de nouvelles initiatives qui ont permis de concrétiser la créativité et l’innovation du secteur et de lui ouvrir de nouvelles perspectives.
CETI
MatériO
Inauguré en 2012, le CETI (Centre Européen des Textiles Innovants) est le moteur de l’innovation textile en France. En mettant la priorité sur l’innovation, le pari est d’inverser durablement la courbe de l’emploi en redonnant confiance aux entreprises existantes mais aussi en créant des « start-up textiles » et en attirant de nouvelles entreprises dans la région. Le CETI offre une combinaison de compétences, d’outils et d’équipements technologiques textiles pour permettre aux entreprises de profiter des perspectives offertes par les matériaux textiles au travers de recherches ou de la réalisation de prototypes et de préséries.
MatériO est un centre de ressources en matériaux innovants pour le design. Fedustria accueille à Bruxelles, le siège belge de la matériauthèque parisienne. MatériO référence des milliers d’échantillons de matériaux et multi-matériaux au sein d’une banque de données accessibles en ligne et physiquement. C’est un lieu d’inspiration, un espace de travail, une plateforme de rencontres entre producteurs, fournisseurs et créateurs. Au sein de GTTI, MatériO a été une source d’inspiration riche et stratégique pour le développement des porteurs de projets, et pour le soutien à la diffusion de l’information sur les nouveaux textiles et bois innovants. www.materio.com
41, rue des Métissages CS 40303 F - 59 335 Tourcoing T. : +33 (0)3 62 72 61 00
Allée Hof-ter-Vleest, 5 B - 1070 Bruxelles T. : +32 (0)2 528 58 28
Centexbel
Centexbel est le Centre Technique et Scientifique de l’Industrie Textile belge créé en 1950 à l’initiative de Fedustria, la fédération belge de l’industrie textile, du bois et de l’ameublement, afin de garantir et de renforcer la position compétitive de l’industrie textile. Les entreprises ont régulièrement recours à Centexbel pour réaliser des analyses de la qualité des textiles ou dans le cadre de normes légales, pour certifier de nouveaux produits ou processus, assurer des projets de recherche et développement ou pour d’autres prestations de consultance. www.centexbel.be Rue Montoyer, 24 - Bte 2 B - 1000 Bruxelles T. : +32 (0)9 220 41 51
Crecit
Fondé en 1954, le Crecit, Centre de Recherches, d’Essais et de Contrôles scientifiques et techniques pour l’Industrie Textile, concentre ses activités scientifiques via ses laboratoires d’essais. Ceux-ci sont spécialisés dans le contrôle des matériaux textiles, la teinture de toutes nuances sur différents supports textiles et les analyses des eaux (aspect chimique et microbiologique). Ils permettent l’analyse de matières textiles avec un spectre allant de la fibre au produit fini. www.crecit.com Rue Paul Pastur, 2 B - 7500 Tournai T. : +32 (0)69 23 22 78
32
CARNET D’ADRESSES / Master ACT Tournai / Académie des Beaux-Arts de Tournai Design textile Contact : Els Jacob Rue de l’Hôpital NotreDame, 14 B-7500 Tournai +32 (0)69 84 12 63 www.actournai.be
ARBA-ESA Bruxelles / Académie Royale des Beaux-Arts de Bruxelles Design textile, Tapisserie, maille Contact ‘Design textile’ : France Marichal Contact ‘Tapisserie’: Yole Devaux Contact ‘Maille’ : Laetitia Sedziejewski Rue du Midi, 144 B-1000 Bruxelles +32 (0)2 506 10 10 www.arba-esa.be
HEI Lille Licence pro Management et productions textile Contact : Denis Deranton 13, rue de Toul F-59000 Lille +33 (0)3 59 56 69 16 www.hei.fr
Massart, 70 B- 4000 Liège +32 (0)4 229 84 00 www.formation-pme.be
Constitution, 41 B-4020 Liège + 32 (0)42 23 64 42 www.helmo.be/mode
ESA Saint-Luc Tournai
Lycée Sévigné Tourcoing
Stylisme du vêtement Contact : Olivier Reman Chaussée de Tournai, 7 B-7520 RamegniesLA CAMBRE / École Chin supérieure des Arts +32 (0)69 25 03 66 www.stluc-sup-tournai. visuels be/blog Design textile Stylisme et création de mode ÉSAAT ROUBAIX Contact design textile: / École supérieure Anne Masson, anne. des arts appliqués masson@skynet.be et du textile de
Roubaix
Contact La Cambre Mode(s): Tony Delcampe Avenue Louise, 427 B-1000 Bruxelles +32 (0)2 626 17 80 www.lacambre.be
BTS Design de Mode Textile et Environnement DSAA Concepteur Créateur Textile Contact : Sylviane Palamède 539, avenue des Nations Unies IFM / Institut Français de la Mode F-59100 Roubaix +33 (0)3 20 24 27 77 Postgraduate www.esaat-roubaix. management Postgraduate création com ENSAIT Roubaix/ Postgraduate fashion & École nationale supérieure des arts accessories ESMOD & ISEM GFM Executive MBA et des industries Fashion Design & Contact : Gildas Creation textiles Minvielle Fashion business Ingénieur ENSAIT 36, quai d’Austerlitz Contact : Philippe Contact : Jean-Pierre F-75013 Paris Zmirou Bajart 27, boulevard du 2, allée Louise et Victor +33 (1) 70 38 89 89 www.ifm-paris.com Général Leclerc Champier F-59100 Roubaix / BP 30329 +33 (0)3 20 73 38 79 F-59056 Roubaix Bachelor www.esmod.com +33 (0)3 20 25 64 64 www.ensait.fr Atelier Lannaux Stylisme-modélisme HEFF / Haute École Partenariats : Contact : Virginie Francisco Ferrer Licence professionnelle Marette Stylisme-modélisme avec l’IUT A de Lille Rue Henri Maubel, 95 Art du tissu Thèse de doctorat avec B- 1190 Bruxelles Contact : Guy Fox le Gemtex +32 (0)2 648 18 75 Rue de la Fontaine, 4 Master Recherche www.atelierlannaux. B-1000 Bruxelles USTL avec le Gemtex com + 32 (0)2 279 58 10 Mastère Commerce www.he-ferrer.eu et Innovation dans la Château Massart – mode avec l’EDHEC PME Liège HELMo Mode Liège ou l’IFM Chef d’entreprise de Section Mode Mastère Création Styliste – Créateur de Techniques de mode et d’Entreprise et mode de stylisme Entrepreunariat avec Contact : Giovanni Contact : Laetitia l’École Centrale de Lille Biasolo Braham et l’ESC Lille Rue du Château Boulevard de la
+32 (0)87 59 89 10 www. sainteclaireverviers.be
Centres de formation
Hubmode Mode et textile Contact : Annick Jehanne +33 (0)6 12 33 04 53 41, rue des métissages F – 59200 Tourcoing www.hubmode.org
BAC PRO Métiers de la Mode - Vêtements BTS Design de Mode BTS Métiers de la Mode - Vêtement FCIL Mode en Duo Design/Modélisme FCIL Image de mode et Communication Contact : Isabelle Jacquot 151, rue de la Malcense F-59200 Tourcoing +33 (0)3 20 25 31 43 www.sevigne-tg.etab. ac-lille.fr
Bruxelles Formation Contact : Afsar Araksi Boulevard Bischoffsheim, 22-25 B - 1000 Bruxelles + 32 (0)800 555 66 www. bruxellesformation.be
MODESIGN ACADEMY
EPS Saint-Luc Bruxelles
CIA-GAFIT
TAMAT
Contact : Mathieu Flipo 357, boulevard Gambetta F- 59200 Tourcoing Tél : +33 (0)3 20 76 27 76 www.cia-gafit.com
Centre d’art contemporain du textile. Contact : Valérie Bacart Place Reine Astrid, 9 B - 7500 Tournai +32 (0)69 234 285 www.tamat.be
Bachelier en stylisme de mode Contact : Michèle Grenier Rue d’Irlande, 57 B-1060 Bruxelles +32 (0)2 537 36 45 www.stluc-bruxelleseps.be
Management de la mode Contact: Olivier Zeegers B - Bruxelles + 32 486 907 002 CEFRET Mouscron www. Contact : Daniel Larcy modesignacademy. Boulevard Industriel, 62 com B - 7700 Mouscron +32 (0)56 84 20 39 Artistes en www.cefret.be résidence
INFORMA
Contact : Charline SALVADORI 112, boulevard IUT A de Lille 1 Armentières / Département Génie Mécanique et F - 59100 Roubaix + 33 (3)20 69 90 90 Productique Licence Professionnelle www.informa/ Spécialité : Production formation.fr industrielle – Mention : Textiles à Usages IREC Techniques Contact : Xavier Contact : Francine Thomas Roudet Leliegaarde 22 Rue de la Recherche B - 1731 Zellik BP 179 +32 (0)2 481 53 50 F-59653 Villeneuve www.irec.be d’Ascq +33 (0)3 59 63 21 14 EFP www.iut.univ-lille1.fr Styliste-Concepteur de mode Enseignement régisseur-technicien de costumes de secondaire spectacles Contact : Martine Institut SainteQuequin Claire Rue de Stalle 292B Gestion habillement B - 1180 Bruxelles Contact : Bernard +32 2 370 85 11 Gérard www.efp-bxl.be Rue Sècheval, 32 B-4800 Verviers
Centres de recherche Centexbel / Bruxelles Montoyerstraat 24 B2 B - 1000 Brussels www.centexbel.be
CETI 41, rue des Métissages CS 40303 Tourcoing CEDEX F – 59335 +33 (0)3 62 72 61 00 www.ceti.com
CRECIT Rue Paul Pastur, 2 B - 7500 Tournai +32 (0)69 23 22 78 www.crecit.com
Materio / Bruxelles Allée Hof-ter-Vleest 5 B - 1070 Bruxelles +32 (0)2 528 58 28 www.materio.be
Trames
DEMAIN JE SERAI…
FASHION DESIGNER AU CHAMPIONNAT DES MÉTIERS
LES PROCHAINS RENDEZVOUS DES MÉTIERS MANUELS ET TECHNIQUES. Chaque année la Belgique et la France organisent des présélections et des sélections nationales de haut niveau pour des centaines de jeunes, véritables ambassadeurs et ambassadrices de leur métier. Chaque candidat sélectionné dans son métier à ensuite la chance de représenter la Belgique et la France à la compétition internationale (Worldskills et Euroskills). Ces compétitions mondiales et européennes réunissent plus de 1000 jeunes originaires de 72 pays membres de Worldskills International ou près de 450 jeunes talents issus des 25 pays membres de Worldskills Europe.
Euroskills Göteborg
Euroskills Budapest
INTÉRESSÉ(E) À PARTICIPER AUX SÉLECTIONS NATIONALES? CONTACTE-NOUS: Pour la Belgique: www.skillsbelgium.be Pour la France: www.worldskills-france.org