![](https://static.isu.pub/fe/default-story-images/news.jpg?width=720&quality=85%2C50)
4 minute read
Emploi : une priorité absolue
qu’Air Canada n’achète des avions de la série A320 pour ses vols intérieurs ?
• L’industrie aéronautique étant duale, soutenir le civil passe aussi par le maintien du domaine militaire. Les programmes prévus à la Loi de Programmation Militaire ne doivent en aucun cas être retardés. Ils doivent même être accélérés. L’État, les États, doivent, à ce titre, honorer leurs commandes et leurs programmes d’hélicoptères, de missiles etc.
Advertisement
• Quelles que soient les mesures prises, elles ne produiront pas leur effet dans l’immédiat. De manière à aider les entreprises à garder leurs compétences et à les faire évoluer, le
maintien de l’activité partielle sur le moyen terme (24 mois ?) est indispensable !
• Une politique de formation accélérée pour préparer la transformation de nos entreprises aux nouvelles technologies. Profitons-en ! La moitié des salariés de la filière sont en activité partielle !
Ce sauvetage nécessitera des moyens finan
ciers puissants. Mais sur le long terme, faut-il mieux soutenir massivement une filière créatrice d’emploi et de valeur (donc de PIB, de balance commerciale, de taxe et d’impôt), ce qui représente un investissement massif, ou la laisser à l’abandon avec des milliers de futurs chômeurs, et les cohortes d’aides sociales associées, ce qui représentera un coût massif. C’est l’éternelle question. Sur le long terme, qu’est-ce
qui coutera le plus cher ? L’investissement massif ou le coût massif ? La CFE-CGC veut une planète propre, avec des salariés engagés, passionnés et de préférence — c’est un euphémisme de le penser et de l’écrire —, sans chômeurs.
À la question de savoir ce qu’il faut supprimer pour sauver la planète, la CFE-CGC préfère la question de savoir comment adapter les technologies pour y arriver.
Supprimer des emplois crée le désastre social. Adapter les emplois, faire appel à l’innovation, au travail, et à l’engagement citoyen permet d’envisager l’avenir.
Ludovic ANDREVON Président de la CFE-CGC AED Françoise VALLIN Vice-présidente CFE-CGC AED En parallèle, la demande est faite à l’État de poursuivre les mesures exceptionnelles d’Activité Partielle jusqu’à fin 2020. EMPLOI : UNE PRIORITÉ ABSOLUE! La CFE-CGC Métallurgie (de laquelle dépend la filière aéronautique) et l’UIMM ont signé un manifeste visant à faire des propositions pour une reprise de l’activité industrielle en vue de préserver l’emploi, les compétences, et construire l’industrie de demain. 2 la mise en place d’un dispositif d’aménagement de fin de carrière à discuter La crise sanitaire est inédite et majeure. La avec l’État et l’UNEDIC (comme par réussite du déconfinement et de la reprise exemple les ex ARPE ou ex CASA). Ceci d’activité exige : permettrait l’embauche de jeunes (par f le strict respect de conditions saniexemple : 2 départs = 1 embauche). taires irréprochables ; f un dialogue social constructif pour 3 la mise en place d’un dispositif de prêt trouver des solutions adaptées. de main-d’œuvre à organiser par bassin d’emploi, avec un avenant au contrat L’activité économique est très sévèrede travail. ment impactée, mais les situations sont contrastées : 4 de nouvelles modalités de déblocage f certaines entreprises ont une reprise de l’Épargne Salariale pour soutenir la forte ; consommation et la reprise de l’activité f d’autres ont des activités diminuées de économique. façon temporaire pendant la période de crise ; 5 mobiliser les fonds du FNE-formation f d’autres, enfin, ont une reprise lente, (500M€) en priorité pour les formations voire atone. nécessaires à la reprise d’activité (santé, sécurité, notamment) et à la relance de C’est à cette troisième catégorie qu’apparl’industrie en ciblant les formations aux tient la majorité des entreprises de notre métiers en tension, en forte mutation secteur, le transport aérien risquant de ou avec un fort risque d’obsolescence mettre du temps à retrouver son niveau des compétences. d’avant crise.. 6 un soutien massif à l’apprentissage
PRIORITÉ ABSOLUE : éviter les licenciepar le financement de l’État d’une ments économiques et la perte sur le partie des salaires des alternants, et long terme des compétences que les un soutien aux investissements des entreprises industrielles avaient du mal Centres de Formation des Apprentis.
à recruter. Ce manifeste demande donc :
Les 6 points évoqués sont les principales f 1 une activité partielle de longue durée : un temps de travail réduit pouvant demandes faites à l’État pour permettre aux entreprises de la Métallurgie de « faire aller jusqu’à 40 % sur une période le dos rond » pendant la crise et d’être en prolongée au-delà de 2020 ; mesure de rebondir. f une indemnisation partielle de la perte de salaire par l’État et/ou l’UNEDIC. Les Fabrice NICOUD modalités seront à définir avec l’État ; Secrétaire national f une garantie de préservation d’emploi Emploi et formation des salariés concernés pendant au professionnelle moins la durée des aides. CFE-CGC Métallurgie
Au-delà des demandes incluses dans le manifeste de la Métallurgie, votre syndicat CFE-CGC Aéronautique Espace et Défense a rédigé un Livre blanc des mesures à prendre pour la relance propre à notre filière. Cet argumentaire a servi à persuader nos interlocuteurs politiques de la nécessité absolue de soutenir la filière. Vous trouverez ce livre en enrichissement PictureExtend de ce Bref Aéro, ou encore plus simplement en le demandant à vos militants CFE-CGC, s’ils ne vous l’ont pas déjà envoyé ! De même, nous mettons à votre disposition le plan de relance de la filière proposé par Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, le 9 juin, via PictureExtend, ainsi que nos interventions dans les médias à l’issue de la présentation du Ministre.
et a agence de communication