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sous la direction de Marc Bigarnet
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notice de pfe partie 2 : troisième vie ensal 2020
FENSCHDAAL la vallée de la fensch LA RECONQUÊTE DU SITE DES HAUTS FOURNEAUX D'HAYANGE
partie 2 troisième vie
serfass.loïc
sous la direction de Marc Bigarnet ENSAL 2020
Aux métallos, à ma famille, à Marc
Fenschdaal est le nom donné en patois lorrain pour la vallée de la Fensch, qui doit son nom à la Fensch, petite rivière affluente de la Moselle. Autrefois vallée florissante, produisant l’un des meilleurs acier au monde, la vallée a récemment fait l’actualité avec la fermeture définitive de ses trois Hauts Fourneaux (communément situés à Florange mais réellement situés sur le banc d’Hayange), symbole d’une désindustrialisation massive en Lorraine durant ces 50 dernières années. Ce sujet de PFE fait donc face à un territoire meurtri par la perte de ses Hauts Fourneaux, qui après avoir modelé le paysage, aujourd’hui le ponctue d’un calme glaçant, et laissent abandonné derrière eux un site vaste, donc l’unique but de développement a été, pendant près de 300 ans, la production d’acier. Mais la mise en cocon de ces cathédrales d’acier est aussi une chance pour la vallée. La reconquête du fond de vallée, permis par la fin du site industriel, permet d’entrevoir un nouvel élan pour la métropole en formation. Enfin il faudra ne pas oublier la valeur patrimoniale des Hauts Fourneaux et de ses aciéries, derniers vestiges d’une Lorraine sidérurgique. Les hommes qui y ont travaillé gardent toujours en eux la fierté et la mémoire d’une usine qui a modelé leur vie et leur ville. Il faut leur en rendre hommage, et conserver la mémoire du passé de ce site.
9 mise en situation
carnet sensible (annexe) localisation la blessure enjeux romantique de la ruine
37 re_conquêtes
re_connexion limites franch(i)es re_activation
77 paysage pac des traces passerrelle
99 ambiance architecturale
matérialité les grands bureaux la maison du fer le pavillon
159 troisième vie la fin est le début
167 références
références architecturales bibliographie
/ CARNET SENSIBLE (ANNEXE) / LOCALISATION / LA BLESSURE / ENJEUX / ROMANTIQUE DE LA RUINE
CHAPITRE 1
S I T U AT I O N
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CARNET SENSIBLE PARTIE UNE
Disponible en version numérique : https://adobe.ly/3gnc5KT
Lors de ma première visite, qui suivait mes premières recherches, j’ai pu découvrir un site particulier, qui m’a touché profondément. Pourquoi ? Je ne le savais pas encore et je me devais de le découvrir. Comment peut-on trouver beau un site si grand, où l’échelle humaine semble oubliée. Pourquoi les gens qui y habitent, qui y ont travaillé, gardent en eux un sentiment fort envers ces monstres d’acier, qui chaque jour crachaient feu et fumée dans un bruit sinistre. De ma vision de profane cela me semblait étrange. À travers de nombreuses recherches, visites sur place et entretiens avec d’anciens métallos, j’ai donc tenté de comprendre et de remonter à la surface ce qui faisait, et qui fait toujours, l’âme de ce site si particulier. Car s’intéresser à un site comme celui là, c’est découvrir une histoire riche de plus de 300 ans. C’est découvrir la fierté des gens qui y ont travaillé, qui y sont nés. C’est découvrir la majestuosité de ces cathédrales d’aciers, qui chaque soir illuminaient la vallée, pour produire un des meilleur acier au monde. S’intéresser à un site comme celui là, c’est découvrir le drame qu’a été pour eux la fermeture des Hauts Fourneaux, symbole d’une désindustrialisation qui laisse encore une blessure profonde dans la vallée. Fenschdaal, une vallée industrielle, est donc un recueil de ces différentes recherches. C’est une tentative de transmission de cet âme du site, préalable indispensable à la compréhension même du site, à travers des photos historiques, des textes, des oeuvres, des photos personnelles. Car aucun plan, aucune carte, ne saurait retransmettre ce qui fait l’âme du site. Cet ouvrage, c’est aussi pour moi la mémoire de ce site. La mémoire sensible, qui sera un fil rouge tout au long de ce projet.
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POSITION LES TERRITOIRES EN RECONVERSION DANS LE GRAND-EST
Le site de Florange est situé sur l’un des 6 sites en reconversions identifié par la région Grand-Est source : DREAL Alsace
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LOCALISATION
UNE POSITION CENTRALE
Située en Moselle dans le Grand-Est, la vallée de la Fensch occupe une situation centrale dans l’axe Metz-Luxembourg. Elle est à proximité immédiate de Thionville, actuelle troisième ville lorraine avec 41 000 habitants. La vallée est situé dans un des territoire en reconversion du GrandEst, autrefois une des principales vallées sidérurgique européenne, qui profitait de la présence d’un important gisement de minerai de fer (l'un des plus vaste au monde). Autrefois séparées, les communautés de communes du Val de Fensch et Portes de France (d’où dépend Thionville) cherchent actuellement à fusionner entre elle afin de créer une seule et unique entité. Accueillant 150.000 habitants, cela pourrait être le point de départ d’une nouvelle métropole, qui à l’échelle régionale, se placerait au niveau des métropoles messine (200.000 hab.) et luxembourgeoise (600.000 hab.). Cette fusion assurerait une nouvelle position, et une plus grande force de projet, qui permettrait un rayonnement plus grand, dans une région en perte de vitesse. Cette fusion est l’un des points de départ du projet. C’est un nouveau départ pour la vallée, qui peut se rêver en nouveau point d’attractivité majeur dans le Grand-Est qui profites d’ores et déjà de sa proximité avec le Luxembourg. Ce sont en effet près de 80 000 salariés français frontaliers1, qui habitent à proximité de l’axe Nancy/Metz/Luxembourg. La future métropole, très bien située sur cet axe, profitera de cette forte attractivité. La future métropole est en effet connectée à l’ensemble des réseaux de transport à grande échelle : l’autoroute sur l’axe Nancy/Luxembourg et vers la Belgique, la ligne LGV à Thionville, et le transport fluvial grâce à la présence de la Moselle et d’un port industrielle à l’embouchure de la Fensch (port d’Illange). Profitant de la forte présence industrielle, le réseau ferré y est également fortement développé, tout en étant néanmoins mal optimisé.
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POSITION LA MÉTROPOLE EN FORMATION
Avantageusement située entre Metz et le Luxembourg, la future métropole profitera de la proximité des deux pôles, et de sa présence sur la colonne vertébrales des trafics entre le Luxembourg et la France
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En effet la majorité des voies ferrées desservaient le réseau d’usines, et le réseau SNCF, constitué de petites lignes, peine aujourd'hui à suivre la transformation du territoire. D’une surface de plus de 100 hectares, le site industriel est administrativement situé sur plusieurs communes issues de la communauté de communes du Val de Fensch. La surface bâti s’est développée autour des usines, et le site occupe donc une position centrale dans le tissu bâti. L’abandon d’un tel site pose bien évidemment des question d’aménagement urbain, alors que son intégration doublerait presque la superficie des villes attenantes. L’industrie dans la vallée n’a également pas encore dit son dernier mot, et se déplace vers le port industriel, plus loin des habitations. Ce changement de vision implique également une prise en compte des nouveaux modes de transports. 1. lesfrontalier.fr, Les frontaliers luxembourgeois en quelques chiffres, décembre 2019 / https:// www.lesfrontaliers.fr/actualites/frontalier-luxembourg/chiffres-cles-des-frontaliers-lux
Communauté d'agglomération Portes de France Thionville
Communauté d'agglomération du Val de Fensch
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POSITION FUSION DES COMMUNAUTÉS DE COMMUNE
Après la fusion, le site occupera une position centrale dans l’armature de la nouvelle metropole.
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POSITION LE SITE AU SEIN DE SON ENVIRONNEMENT
Le site est situé au sein de la zone urbaine de la vallée de la Fensch
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POSITION LE SITE AU SEIN DE SON ENVIRONNEMENT
En dehors de ces zones urbanisées, on peut observer de grands espaces naturels, majoritairement nonagricoles. On peut également observer le port d’Illange, à l’est, découlant de la Moselle.
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MANIFESTATION CONTRE LA FERMETURE DES HAUTS FOURNEAUX DE FLORANGE 2012
© Pierre HECKLER pour le Républicain Lorrain
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LA BLESSURE
LA FERMETURE DES HAUTS FOURNEAUX
Au centre d’un bras de fer médiatique en 2012, avec la venue du président de la république François Hollande sur le site, la fermeture des Hauts Fourneaux et de la filière liquide du site de Florange a laissé des traces dans le paysage local. Plus que de la simple fermeture d’un site industriel, c’est de l’identité même de la vallée dont il était question pour ses habitants. Depuis plus de trois-cent ans, la vallée a vécu et s’est développée au rythme de son industrie sidérurgique. Tout comme l’ensemble de la région, elle a très mal vécu la désindustrialisation massive des cinquantes dernières années, dût à la chute de rentabilité de la minette lorraine. Ce minerai de fer, qui abonde dans les sols lorrains (c’est l’un des plus grands gisement au monde), et qui a permis l’industrialisation massive de cette région, est trop peu riche, et trop peu rentable, face au minerais internationaux, plus riche, et qui abondent les marchés. Le minerai était donc importé depuis le port de Rotterdam vers le port d’Illange, ce qui, selon la direction d’ArcellorMittal, faisait baisser la rentabilité de la filière chaude du site de Florange. Un rapport, commandé par Arnaud Montebourg en 2012, pointait pourtant la performance économique de l’usine, et un document interne au groupe, révélé par la CFDT, montrait le site d’ArcellorMittal Florange comme étant l’un des plus rentable du groupe en Europe du Nord. Ces rapports et l’intervention politique au plus au sommet (un projet de renationalisation du site a même été évoqué) n’ont pas suffit à sauver le site. Bataille de la rentabilité, le combat de Florange est aussi un combat contre la mondialisation, et paradoxalement contre le capitalisme. Capitalisme qui a permis le développement de la vallée, mais qui a aussi été la raison de sa perte. La sidérurgie continue tout de même à vivre dans la vallée. En effet c’est uniquement la filière liquide du site qui a été fermée (production de fonte à partir du minerai, production de brames pour
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transformation, ...). La cokerie (raffinant le charbon en coke) fermera elle ses portes à l’horizon 2023. Les laminoirs continuent eux de tourner, mais ceux présents sur le site sont aujourd'hui menacés de fermeture, suite à l'ouverture d'une nouvelle ligne haute technologie à Florange. Cet épisode rappelle aussi la fermeture des Hauts-Fourneaux d’Uckange, situé à 8km de là, fermés en 1991, qui laissa derrière elle des familles sans repères, devenant une ville sensible « prioritaire ». Car pour alimenter ces usines, ce sont des centaines de familles d’immigrés qui sont venu gonfler les rangs des ouvriers, qui ont transmis leur métier à leurs enfants et leurs petits enfants après eux. L’Usine c’était leur vie, leur repère, leur identité, leur fierté. Les Hauts Fourneaux de Florange sont un symbole. Sur les 168 Hauts Fourneaux qui autrefois parsemaient la Lorraine, ils étaient les 3 derniers survivant, symbole d’une lorraine sidérurgique aujourd’hui presque disparue. Seuls 5 Hauts Fourneaux sont encore debout en Lorraine : un à Pont-à-Mousson (sur le site de Saint-Gobain), menacé de fermeture, un à Uckange, aujourd’hui classé monument historique et transformé en site touristique, et les trois situés sur le site de Florange.
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150 m
500 m
1 km
LOCALISATION PRINCIPALES INFRASTRUCTURES DU COMPLEXE INDUSTRIEL Nous pouvons observer sur ce site l'ensemble de la chaine nécessaire à la production de produits semi-finis (transformation du minerai en fonte, de la fonte en acier, puis laminage de l'acier). Les laminoirs sont encore en activité, mais seront propablement rendus obsolètes après l'ouverture rédcente d'une nouvelle usine de Laminage à Florange.
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LES HAUTS FOURNEAUX ET LE SITE INDUSTRIEL 2019 Photo personelle
Autrefois grondant et fumant, ces hauts fourneaux, immobiles, sombres, muets, sont aujourd’hui comme une plaie ouverte dans le paysage. Ces carcasses d’aciers que l’ont voit aujourd’hui étaient autrefois la colonne vertébrale de la vallée, et renferment en elle les souvenirs et la fierté de générations entières de métallos. Elles sont le symbole, l’identité de la vallée, qui depuis 300 ans font son identité en s’imposant dans son paysage. Les Hauts-Fourneaux et les usines attenantes sont aujourd’hui menacés de destruction. Mais quand on connait la valeur sentimentale et symbolique qu’ils conservent, ce serait une grande perte. Qui imaginerait Paris sans la Tour Eiffel ? Strasbourg sans sa cathédrale ? La vallée de la Fensch sans ses Hauts Fourneaux ? « Personne ne veut de ces cathédrales d’acier » me disait un jour l’un des responsables d’ArcellorMittal Florange. Certes, mais nous n’avons pas la même définition d’une « Cathédrale ».
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DÉMOLITION DES HAUTS FOURNEAUX 2 ET 3 DU SITE D’HAGONDANGE 1985
Photo : Thierry Speth
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ENJEUX
UN SITE À PRÉSERVER
A travers la transformation de ce site, le projet tentera de répondre aux principaux enjeux inhérents à la vallée, identifiés tout au long de mes recherches : Conservation du savoir-faire S’il est facile de délocaliser les usines, il est plus compliqué de délocaliser le savoir-faire. Forte de trois-cents années d’expériences, la vallée dispose aujourd’hui d’un savoir faire unique au monde. La fermeture des Hauts Fourneaux et de la filière chaude du site mosellan, a obligé ArcellorMittal Florange à se réinventer. Car même si la filière chaude est éteinte, on produit toujours de l’acier dans la vallée. ArcellorMittal Florange a par exemple inauguré récemment la plus grosse ligne de production d’acier haute technologie, pour l’industrie automobile. Mais même si elle est créatrice d’emplois, ces installations nécessite néanmoins une main d’oeuvre plus qualifiée. Métafensch est aussi un des symboles de ce renouveau. Promis par François Hollande lors de la très médiatique crise de la fermeture des Hauts-Fourneaux, Métafensch est un site de recherche sidérurgique, portant notamment sur le recyclage des métaux, et la réduction de l’impact énergétique de leur production. La vallée de la Fensch continue également à rester un site industriel stratégique en France. En témoigne le site de British Steel, qui fabrique des rails, notamment pour la SNCF. En faillite, le groupe britannique British Steel a récemment été repris par l’industriel chinois Jingye, mais le gouvernement bloque la reprise du site d’Hayange, souhaitant un repreneur français ou européen. Conserver le savoir faire, le faire évoluer vers une sidérurgie plus verte et haute technologie, c’est donc miser sur un futur de la sidérurgie dans la vallée, pour qu’elle ne s’éteigne jamais
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Accompagnement des mutations locales Avec la fermeture des Hauts Fourneaux et le déplacement progressif des usines vers le port, le fond de vallée se libère peu à peu de son industrie. On assiste alors à un changement de paradigme profond. Alors que les industries occupaient le fond de vallée, les zones urbaines se développaient sur les plateaux et les coteaux de la vallée. Le fond de vallée libéré, le développement peut maintenant se dérouler sur le fond de vallée. Mais cet espace libre donné à la ville est immense, et ne peut pas être « reconquis » dans un temps court. Il faut anticiper, sur le temps long, la reprise progressive du fond de vallée. Il s’agira donc de créer de nouvelles zones foncières, en créant un cadre durable pour attirer les nouvelles construction. Pour cela il faut également accompagner la tertiarisation du marché du travail. Le manque d’emplois amène un manque d’attractivité de la région. Elle devient peu à peu une cité dortoir, pour les personnes travaillant notamment au Luxembourg tout proche, en constante recherche d’employés. Amener une nouvelle activité peu, petit à petit, transformer l’attractivité du territoire, attirer de nouveaux habitants, et redonner une nouvelle vitesse à la métropole. Il ne s’agira pas non plus de tout bétonniser, mais la superficie offerte par la destruction des usines, permet de créer cette nouvelle attractivité, tout en offrant un cadre de vie agréables aux habitants de la vallée. De plus, la fusion des espaces privés de l’usine à ceux publics de la métropoles, permet une réutilisation des réseaux déjà existants, pour une meilleur connexion au sein de la métropole. Grâce à sa position centrale dans le réseau de communes, le site industriel offre l’opportunité de créer une nouvelle cohérence dans le territoire. De par ses différentes connexions, il offre la possibilité d’une nouvelle forme de lecture du territoire, en ouvrant le site.
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POSITION LE SITE AU SEIN DE SON ENVIRONNEMENT
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LA FENSCH ET LES HAUTS FOURNEAUX 2019 Photo personelle
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Les communes de la vallée sont alors entièrement tournées vers le fond de vallée, qui leur offre un projet commun de grande ampleur. Permettant d’assurer une continuité urbaine, notamment par le travail sur les franges du site. (voir limites franch(i)es, p.51) Dépollution et renaturation du site Un des aspects majeurs de la reconversion du site d’Hayange, c’est bien évidemment la pollution lourde qui est présente sur le site. Depuis plus de 300 ans, le site naturel s’est transformé, a mué, pour devenir un site d’industrie lourde et polluante. Outre la pollution direct à l’air (La vallée de la Fensch a par exemple eu en 2016 le record de concentration polluante en benzo[a]pyrène, une substance cancérigène dans l’air), la pollution des sols et de l’eau est très importante. La Fensch a plusieurs fois été lourdement pollué, encore très récemment, par des rejets de liquides depuis la cokerie.2 Au nord du site, le crassier est également un point critique de pollution. Véritable décharge du complexe sidérurgique, le crassier contient également nombre de produit polluants et toxiques. ArcellorMittal s’engage à rendre le site propre en l’état « compatible avec un usage industriel », donc non dépollué en profondeur. Cette dépollution « de surface » ne suffira malheureusement pas à accepter une nouvelle fonction au site. La nouvelle vocation écologique du site doit donc assurer sa pérennité foncière, tout en assurant un cadre de vie plus agréable aux communes attenantes. La renaturation de la Fensch (actuellement en partie couverte) permettra également une mise en valeur du ruisseau qui a donné son nom à la vallée. Sauvegarde des infrastructures historiques et symboliques La sauvegarde de la mémoire de ce site industriel passe également par la sauvegarde de ses infrastructures majeures. Comme expliqué précédemment (voir la blessure, p.19), les Hauts Fourneaux sont l’identité de la vallée, et certains bâtiments conservent également une haute valeur historiques, témoins de l’histoire de la vallée et de son extension industrielle : les grands bureaux et la halle de machines des Hauts-Fourneaux. Ce patrimoine a un passé mais a-t-il un futur ?
2. Damien Golini, « Florange. Pollution de la Fensch : ArcelorMittal sera jugé en novembre », Le Républicain Lorrain, mars 2020
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Le choix des bâtiments à conserver s’est fait sur la valeur historique et architecturale, et la capacité du bâtiment à être réinvesti. La majorité des bâtiments du site, bien qu’ayant une valeur explicative quant au fonctionnement d’une usine sidérurgique, sont hors d’échelle, et ne peuvent pas être réhabilité. De plus, leur immensité apportait une dissonance dans leur integration urbaine, qui, en dehors de leur utilité propre, n’apportait pas de valeur paysagère ou urbaine. Les traces aux sol des bâtiments détruits seront néanmoins conservés pour le parc paysager. (voir parc des traces, p.79) Cette sauvegarde peut également nous amener à voir le « patrimoine comme un élément de réflexion de politiques urbaines 3 » Les bâtiments sauvegardés changent alors de fonction, s’intégrant au nouveau paysage, devenant des bâtiment publics, touristiques ou culturels. Il est bien entendu important de penser à leur pérennité économique, c’est pourquoi les usages au sein de ces réhabilitations sont mixés, pour arriver à un cercle vertueux de financement. La Grande Halle par exemple, pourra accueillir en son sein une halle de marché, des bureaux commerciaux et une salle de spectacle. Cette mixité des programmes et des acteurs permettra alors un financement de la rénovation par partie, et créera également une activité permanente au sein du site. 3. Edith Fagnoni, « Patrimoine et vieilles régions industrielles : des territoires entre mémoire et projet », Habiter le patrimoine : Enjeux, approches, vécu, Presses universitaires de Rennes, 2005
MISE EN IMAGE DESTRUCTIONS ET CONSERVATION DU BÂTI
Les Hauts Fourneaux et la halle (en haut de l’image) sont conservés, ainsi que la Fenderie (plus bas). Le reste des bâtiments ne peut pas être conservé et seul leus traces sont conservées.
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Mise en tourisme Avec la conservation du patrimoine industriel, apparaît également la nécessité d’une mise en tourisme de ce patrimoine. La lorraine était en effet une région où l’on passait, mais où l’on ne s’arrêtait pas. Avec la désindustrialisation, la lorraine a dans un premier tenté de réhabiliter ces immenses sites qui lui était donné en site de tourisme récréatif (parc d’attraction, centre thermal, …), à l’écart de toute considération mémoriel, et ignorant complètement le contexte socio-spatial. Depuis quelques temps, la région semble néanmoins prendre conscience de la valeur de son patrimoine industriel, et engage aujourd’hui une politique de mise en tourisme de celui-ci. Le tourisme est en effet vecteur de promotion régionale, et dynamise l’image de la région. « Présenter la Lorraine comme une terre de prédilection du tourisme industriel et technique s’inscrit dans la perspective d’une logique déterministe, celle qui rappelle que l’Industrie a toujours tenu une place prépondérante dans l’activité économique régionale 4 » La mise en tourisme en Lorraine, c’est également un accompagnement d’une profonde transformation de son économie. Avant la seconde Guerre Mondiale, l’économie Lorraine reposait sur quatre piliers: le charbonnage, les mines de fer, la sidérurgie et le textile. Après la guerre, priorité a été donné à la reconstruction du potentiel de production des industries lourdes, jusqu’en 1974, et la chute de l’industrie sidérurgique lorraine. Avec une économie peu diversifiée, la Lorraine a subit de plein fouet les crises industrielles et doit encore aujourd’hui trouver des solutions à sa reconversion économique. La patrimonialisation du site des Hauts Fourneaux d’Hayange, c’est donc intégrer le projet dans un projet global, à l’échelle régionale. C’est également l’occasion d’accompagner la transition économique de la région. De plus, étant l’un des derniers sites industriels en attente de projet en Lorraine du Nord, le site d’Hayange peut devenir la pierre angulaire de ce processus de transformation, venant compléter et finaliser cette mise en tourisme. « Le processus de patrimonialisation porte sur la transformation d’un héritage reçu en projet économique et touristique. La question se pose alors selon deux axes, celui de la conservation et celui de la mise en valeur du patrimoine 5 »
4. Edith Fagnoni, « Patrimoine et vieilles régions industrielles : des territoires entre mémoire et projet », Habiter le patrimoine : Enjeux, approches, vécu, Presses universitaires de Rennes, 2005 5. Ibid
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LA ROUTE DU FER
Mise en place d’un axe touristique à grande échelle pour réassumer la position centrale du site dans le paysage industriel régional
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Par cela, la route du fer permettra au site de se positionner dans le projet touristique lorrain, tout en assurant une cohérence à grande échelle. Rêve des associations, également proposé par Edith Fagoni, la route du fer assurerait une continuité et un lien entre les différents points d’interêt majeurs du tourisme industriel en Lorraine du Nord. La Lorraine du Nord tendrait alors vers une image de « musée grandeur nature ». Ensemble, les différents sites pourront accroître leur visibilité, à l’instar des projets similaires au Luxembourg (Minett Tour), ou en Saxe. La proximité de ces différents points touristiques, pourrait également amener une vision transfontalière forte, qui relierait d’autant plus ces trois régions industrielles autour d’un projet commun. Le site d’Hayange peut se rêver en projet moteur, iconique. Par sa position, il peut assurer le rayonnement touristique à plus grande échelle. Cela doit bien évidemment se faire en complément du site d’Uckange, situé à proximité. Le site d’Uckange est un site muséal, où est conservé un Haut Fourneau classé. Le site d’Hayange doit donc se démarquer plus que de la simple présence de ses Hauts Fourneaux, et proposer une vision différente de la sidérurgie, tout en sensibilisant le public. La reprise de ces sites pourrait également être repris en partie par les association. Le tissu associatif est très fort dans ces vallées, et les associations d’anciens ouvriers sont très actives. Le site d’Uckange a par exemple profité de l’expertise de l’association Mécilor, pour effectuer les visites. L’association a également été très active dans les prospections pour la conservation de ce patrimoine, et son classement au registre complémentaire des Monuments Historiques. La mise en tourisme de ce patrimoine permettrait enfin de s’ancrer autour d’une culture industrielle. Culture industrielle qui est encore peu représentée, peu comprise, mais qui au sein de ces vallées désindustrialisées, permettrait de se recréer une identité, sans perdre de leur passé.
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INTÉRIEUR DES GRANDS BUREAUX © Communauté d’agglomérations du Val de Fensch
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ROMANTIQUE DE LA RUINE FRICHE ANTIQUE
Les Hauts Fourneaux dégagent une aura particulière au sein de la vallée de la Fensch. Malgré leur sombre et imposante présence, la friche dégage l’image d’un lieu beau, un lieu qui nous attire, sans vraiment comprendre pourquoi. Le bâtiments des grands bureaux, abandonné dès les années 80, est lui presque à l’état de ruine. Les photos de l’intérieurs prises à l’initiative du Val de Fensch (afin d’éviter les nombreux urbexeurs s’aventurant en ces lieux), témoignent d’un lieu épris d’histoire figé dans le temps, d’une insaisissable beauté. Bernard Lavillier décrit bien cette ambiance particulière dans sa chanson « Les mains d’or », écrite en 2001 en hommage aux métallos d'Uckange, qui voyaient disparaitre leurs Hauts Fourneaux : Un grand soleil noir tourne sur la vallée Cheminées muettes, portails verrouillés Wagons immobiles, tours abandonnées Plus de flamme orange dans le ciel mouillé On dirait, la nuit, de vieux châteaux forts Bouffés par les ronces, le gel et la mort Un grand vent glacial fait grincer les dents Monstre de métal qui va dérivant Il nous dresse ici un portrait romancé de la friche des Hauts Fourneaux et de la vallée, veuve de ses Hauts Fourneaux. Fait fascinant de l’admiration que l’on peut porter à ces lieux abandonnés, menaçant de s’effondrer, et ayant à première vue comme seul avenir que d’inlassablement s’émietter, avant de sombrer dans l’oubli et la poussière. Toute action semble alors comme un acte désespéré de maintenir à la vie ces bâtiments. Cette admiration de la friche n’est pas née de la désindustrialisation récente. Au XIXe siècle est vraiment développé ce qu’on appelle alors
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le romantisme de la ruine. L’insurrection grecque en 1821 face à la domination ottomane, attire les penseurs vers la Grèce et ses ruines antiques. « Le romantisme trouve alors dans la ruine une puissante image du “mal du siècle“. L’homme romantique se projette dans la ruine, il y voit comme une allégorie de sa propre existence. Empathie avec la ruine que Chateaubriand promeut : “les ruines sont plus pittoresques que le monument frais et entier.“ 6 » Iconographiquement, la ruine renvoie presque invariablement à la mélancolie. C’est cette mélancolie que l’on peut trouver dans la vallée. Mélancolie d’un temps où l’on était fier d’aller à « son Usine », un temps où le chômage n’existait pas, un temps où les Hauts Fourneaux était le symbole et les gardiens d’une vallée florissante. Les Hauts Fourneaux et les friches industrielles modernes sont-ils les incarnations contemporaines des ruines grecques ? Le goût pour les friches et les ruines se produisent dans des contextes historiques de transition : « Pour les ruines, il s’agit d’une transition historique entre une société traditionnelle en train de s’effacer et l’avènement de la société industrielle. Pour les friches, il s’agit d’une période de transition entre l’effacement de la société industrielle et la naissance d’une société dont les contours restent encore flous.7 » La friche devient alors pour notre société contemporaine un territoire d’exploration, d’expérimentation sociale et urbaine. C’est notre nouvelle ruine grecque. Ce fait est d’ores est déjà d’actualité. Alors que les bâtiments industriels étaient systématiquement détruits on tente aujourd’hui de conserver notre patrimoine industriel, de sauver ce qui peut être sauver, conscients de la valeur patrimoniale qu’ils conservent. A travers le projet et ses représentations, il s'agira ainsi de transmettre cette mélancolie, ce “spleen baudelairien“, qui imprègne aujourd’hui la vallée.
6. « La ruine », Filiation, blog de l'ENS Nancy. Disponible sur : http://filiation.ens-lyon.fr/ruine/ default.htm 7. Michaël Silly, Quels points communs entre les friches d’aujourd’hui et les ruines du Romantisme ?, Villehybride, octobre 2017. Disponible sur : http://villehybride.fr/2017/10/18/quontde-commun-gout-friches-industrielles-aujourdhui-ruines-a-lage-romantisme/
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TEMPLE DE JUNON À AGRIGENTE Caspar David Friedrich, 1830 Huile sur toile
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/ RE_CONNEXION / LIMITES FRANCH(I)ES / RE_ACTIVATION
CHAPITRE 2
RE_CONQUÊTE
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VUE DES HAUTS FOURNEAUX DEPUIS HAYANGE 2019
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RE_CONNEXION
TRANSFORMATION PAR LE TRANSPORT
Avant d’envisager les transformations concrètes sur le site, il est important de le reconnecter à son territoire à travers les transports. Le site industriel offre pour cela une grande opportunité, dans la mesure où les réseaux connectant les différentes usines du complexe sont très développés. Il s’agira donc non pas de création pure de voies, mais plutôt de les réutiliser. Le réseau des usines était en effet très développé, pour l’accès des camions ou du fret. Les modes de transports piétons et cyclistes restent quant à eux à inventer, mais peuvent réutiliser les voies déjà existantes. Ils sont néanmoins dissociés des réseaux urbains publics. Penser les réseaux actuellement c’est aussi améliorer la connexion de la nouvelle métropole. Cela implique également une nouvelle pensée des réseaux. Actuellement, le réseau de bus est assuré par la SMiTU (Le Syndicat Mixte des Transports Urbains Thionville Fensch), en collaboration avec les deux communautés de communes souhaitant fusionner. Le réseau SNCF est également présent, mais est trop peu exploité, avec une seule gare en activité dans le val de Fensch (à Hayange). La gare TGV de Thionville est pourtant très bien desservie. Le réseau de transport est en place, mais mériterait d’être optimisé, en diversifiant les modes de transports. Car assurer la bonne disponibilité des transports en communs, c’est aussi limiter fortement la place de la voiture. Car dans ces réseaux de villes et villages, la voiture est encore un indispensable. Et pour limiter la place de la voiture il faut offrir des alternatives fiables, régulières et rapides. En cela le site occupe une position stratégique. Par sa position centrale dans la vallée, il peut irriguer l’ensemble des communes attenantes. Une ligne de tram, réutilisant les rails préexistants du réseaux d’usines, pourrait alors desservir une gare routière, qui desservirait les villages situés en hauteur. Les lignes de bus actuels seraient également renforcées avec la mise en place de BHNS (Bus à Haut Niveau de Service) sur les routes libérées de la présence de
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la voiture. La ligne SNCF également verrait également s’ouvrir de nouveaux points d’accès pour assurer une meilleur connexion à l’échelle régionale, voire pourrait assurer une liaison directe vers le Luxembourg. Modes d’actions Train SNCF et bus : - Amélioration du trafic SNCF à grande échelle - Mise en place BHNS sur les lignes principales existantes - Renforcement des lignes (connexion petits villages) Tram : - Réutilisation des rails existant du réseau des usines - Création d’un réseau fonctionnel reliant les ville du fond de vallée - Connexions au port et à la nouvelle zone industrielle : nouveau mode de transport maison-travail Voiture : - Suppression de l’échangeur - A31 bis : projet de tunnel déviant l’autoroute, passant sous le site industriel - Nouvelles dessertes au sein du site, libération de la circulation en centre ville L’ensemble de ces actions visent à irriguer le site et les habitations de la vallée. De plus, elles améliorent les connexions avec la nouvelle zone industrielle et le port en développement d’activité. Elles tendent également à améliorer la desserte de la gare TGV de Thionville, pôle de transport sur l’axe Luxembourg/Metz/Nancy, permettant un déplacement facilité des transfontaliers et des travailleurs détachés.
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LES MODES DOUX À GRANDE ÉCHELLE TRAM + VÉLO
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Vers une vallée cyclable Le développement des transports en commun est fait conjointement à la mise en place de voies douces à grande échelle, à travers les pistes cyclables et des sentiers piétons sécurisés. La place du piéton a en effet été minimisée dans le développement de la vallée, et il est vraiment compliqué de se passer de la voiture. Fait naturel également, car la vallée n’étant par définition pas plate, l’utilisation du vélo par exemple s’en trouve fortement contraint. L’astuce est donc ici d’utiliser pour ces voies cyclables, les anciens chemins de fer, non utilisés pour le tram. Nombreux et desservant l’ensemble de la vallée, il ne subissent pas les caprices topographiques de la vallée, se contentant de ponts pour traverser les passages difficiles. Cela permettrait donc de créer un axe cyclable central, rapide car évitant les voies routières et facilité car évitant la topographie, ce qui est une chance dans ce paysage valloné. Ces voies cyclables permettront de desservir l’ensemble de la vallée de la Fensch, vers le centre ville de Thionville, le port et la zone industrielle. Cet axe facilement identifiable, aménagé, et passant par des paysages industriels remarquable, pourra également être un atout touristique, pour qui veut découvrir la Fensch et ses industries à vélo. Ce pourrait être un véritable accélérateur de la transition aux modes doux dans la vallée.
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Hayange, nouveau Hub urbain L’ensemble des axes de circulations mis en place se retrouve autour d’un point central : la gare d’Hayange. Centralisant l’ensemble des modes de transports, Hayange deviendrait un Hub urbain, créant une deuxième centralité forte dans la métropole, avec la gare de Thionville. Cette double centralité Thionville / Hayange pourrait être un atout pour la nouvelle métropole. Les aménagements induits par la nouvelle force de ces réseaux, permettra la mise en place de nouveau aménagements urbains, améliorant la qualité de vie autour du centre d’Hayange. De plus, la Grande Halle du site réhabilité, profitera de cette nouvelle centralité, devenant alors un projet majeur à l’échelle métropolitaine. L’accès au centre culturel, au parc des Traces et au site en général se verra également grandement facilité, à petite comme à grande échelle.
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LE TRAMWAY Liaison métropolitaine, réutilisation des rails existants pour la voie de Tramway Réutilisation route existante pour liaison inter-urbaine
AXE DES HAUTS-FOURNEAUX Axe central du site. Liaison piétonne à grande échelle, de la métropole au centre ville d'Hayange. Passage au sein des anciens Hauts Fourneaux.
AXE HAUT Réutilisation des voies ferrées. Piste cyclable rapide (pas d'obstacles) à grande échelle. Point de vue paysager
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1 Bois de Wendel En l’état
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Réutilisation voie existantes
3 Voie automobile
Réutilisation axe existant
4 Voie cyclable Création
5 Traitement paysager Gestion de friche
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Réhabilitation
AXE TRAM
Réutilisation des voies ferrées pour la création d’un tram et des voies routières existantes.
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1 Grande Halle Réhabilitation
2 Traitement
Reprise des matériaux issus de la déconstruction des aciéries
3 Restauration
Traitement paysager de la friche des Hauts Fourneaux
AXE DES HAUTS FOURNEAUX
Axe mémoriel, traversant l’ensemble du site et joignant le centre-ville d’Hayange.
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1 Renaturation
Traitement paysager de la friche des Hauts-fourneaux
2 Traitement
Sol en gravillons, avec révélations des anciennes traces des voies ferrées.
3 Noue
Traitement du centre par éléments végétaux bas, pour créer des points d’assises et séparer les vélos
4 Conservation
Conservation des bâtiments originaux pour créer des évenements le long de la ballade.
AXE HAUT
Voie cyclable métropolitaine et ballade paysagère panoramique, reprenant le tracé des voies ferrées et, au niveau des Hauts Fourneaux, les quais de déchargement.
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QUAIS DE DÉCHARGEMENT DES MATÉRIAUX, PRÈS DES HAUTS FOURNEAUX L’axe haut offre un point de vue unique sur les Hauts Fourneaux © Andy Kay pour bcd-urbex.com
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JEUX D’ENFANTS ET INDUSTRIE LOURDE 2019
Photo personelle
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LIMITES FRANCH(I)ES DE LA VILLE À L’USINE
Le site industriel s’est développé en même temps que la ville qui l’entourait, avec une forte proximité de l’usine et des habitations. Il possédait son propre réseau de circulation, qui vient aujourd’hui s’intégrer à celui de la ville. La place de l’usine dans le tissu urbain crée aujourd’hui une séparation des réseaux et des villes. C’est une ville dans la ville, avec deux systèmes qui s’opposent, mais qui sont inter-dépendants. De plus l’usine est un site fermé, sécurisé. Si on n’y est pas invité, on ne peut que la contourner. Elle possède des limites franches, qui avec le temps composent également les limites de la ville. Avec l’intégration de l’usine dans le tissu urbain, il convient donc de mettre en place un travail de traitement sur les limites, sur la frange du site. Ce travail est la première action pour faire pénétrer la ville au sein du site, permettant au site de devenir un espace de développement commun. Cette première étape est un projet de l’ « entre » : entre la ville et l’usine. Travailler sur les franges du site, c’est aussi travailler sur le tissus urbain, en gérant les discontinuités urbaines issus de la présence de l’industrie, et créer une nouvelle cohérence entre les différentes parties du site. Cela s’est fait en traitant les zones de transition à travers des séquences identifiées, où les limites du sites industrielle viennent se brouiller dans l’espace urbain. C’est aussi pour moi un moyen d’appréhender ce site si vaste, en travaillant depuis ses limites dans la ville, vers son coeur. Cela permet également d’appréhender ce changement d’univers : imposant, déconnecté et inaccessible, le site devient aujourd’hui doux, ouvert, et intégré dans un paysage identifiable. Les réseaux principaux intérieurs (grands axes urbains) m’ont permis de créer de nouvelles limite intérieure : le projet pénètre petit à petit au sein du site.
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Deux systèmes s’opposent et se complètent : la ville et l’usine. Séparés, ils sont reliés par différents points d’accroches, d’accès, en différents points du site. Ces points d’accroches sont la seul perméabilité actuelle du site. De part sa situation particulière et sont herméticité, le site peut être vu comme un élément naturel infranchissable. C’est le lac de la vallée de la Fensch.
LIMITES TOPOGRAPHIQUES
Les limites d'expansion de la ville sont tout d'abord naturelle, l'importante topographie ne permettant pas un développement linéaire. Cepandant, le site occupant le fond de vallée, plus plat, permet un renouveau dans le développement de la ville.
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LA VILLE ET LE LAC
Le site industriel est dans un premier temps vu comme un élément naturel infranchissable : un lac
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ANALYSES FRANGES DU SITE
L'analyse de la situation des franges du site a été une étape préalable a la reconquète du site. Elle a permis de constater les disparités de traitement et de rapport à la ville tout au long des limites du site
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1 Usine British Steel
2 Voies ferrées
3 Centre ville d'Hayange
4 Zone résidentielle et friche
5 Gare SNCF
6 Bretelle d'accès
7 Parc de Wendel
8 Hotel de communauté
9 Grands Bureaux
10 Départementale
11 Rue principale
12 Cokerie
13 Fensch
14 Crassier
Ouvert sur rue
Coupés par la voie ferrée de l'usine
Parc historique à proximité des usines
Accès vers Thionville
Barrière visuelle
Anciens Château rénové en 2013
Front bâti
Barrière visuelle, discontinuité urbaine
Abandonnés depuis les années 80
Zone industrielle
Zone hautement polluée
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DE LA VILLE À L’USINE 2019 Photo personelle
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LIMITE GARE
LIMITE QUARTIER FRICHE
LIMITE ZONE ARTISANALE COUPES PAYSAGÈRES À LA CONQUÊTE DU SITE (RECHERCHES)
Recherches préliminaires sur le traitement des limites du sites, sur trois différentes séquences. Ce travail avait pour but d'initier la reconquete du site, à travers différents exemples autour du site. En bas des documents est présenté l'état initial.
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PROPOSITION D'ACTIONS .1 Extension et réactivation Zone d’activité (ateliers, entreprises, bureaux, …)
Situés le long de la voie routière principale d’Hayange, cette zone d’activité (comprenant bureaux et petits ateliers) est aujourd’hui en perte de vitesse. Profitant de l’impact de la nouvelle voie de tram, et de la nouvelle voie d’accès à l’arrière, un nouveau souffle peut être donné à cette zone, en implantant également de nouveaux bâtiments mixtes, faisant front sur le nouveau parc naturel, à proximité de la Fensch renaturée. Cette action permettrait également d’accompagner la tertiarisation de la région. La fenderie historique attenante, permettrait toutefois d’accueillir de nouveaux ateliers d’usines, à plus petite échelle, pour assurer la continuité ouvrière de la vallée. .2 Pôle touristique
(communauté de communes, hôtel, restaurant, médiathèque, ...)
Nouvelle porte d’entrée principale du site, le nouveau pôle touristique est un véritable accompagnateur de la mise en tourisme du site industriel. Il s’installe sur l’ancien domaine de la famille de Wendel, autour du château familial, (où s’est installé récemment l’Hotel de la communauté de communes du Val de Fensch), du parc historique et du bâtiments des Grands Bureaux. Le pôle touristique met en valeur les bâtiments historiques (classés ou en attente de classements au Monuments Historiques), indissociables de l’histoire de la vallée. Les grands Bureaux accueillent une médiathèque et un centre des archives sidérurgiques (voir grands bureaux p.111) et sont l’un des points de départ du parcours de visite du site. C’est un des lieux essentiel et iconique à la nouvelle vie du site, servant d’outil de sensibilisation, tout en étant un outil d’image et d’attraction fort. .3 Adoucissement barrière
Suppression du bras d’accès à l’autoroute
Aujourd’hui surdimensionnée, la bretelle d’accès à l’autoroute est une véritable barrière urbaine, qui rompt la continuité de la ville. Avec la création de l’autoroute A31bis, en projet, passant sous la vallée, cet accès deviendra de ce fait complètement obsolète. .4 Continuité urbaine
Extension du centre ville et révélation de la Fensch
S’installant sur les friches d’une ancienne fenderie, détruite en 1938, un nouveau quartier vient se positionner en continuité de la cité
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industrielle située aux portes de l’usine. Cette extension urbaine vient faire pénétrer la ville et l’habitat vers le site. Au sud du site, un îlot mixte vient créer un nouveau front bâti. La Fensch, aujourd’hui enterrée est révélée, créant un parc urbain, à proximité directe du centre ville. .5 Reconnexion urbaine
Continuité de l’espace public du centre-ville
Le centre ville d’Hayange est aujourd’hui séparé en deux par le passage des rails de complexe sidérurgique, qui reliait historiquement les Hauts Fourneaux de Senaille, situés sur le site actuel de BritishSteel. La suppression des barrières et la mise en place de la ligne de tram permettrait ici de mettre en place une véritable continuité de l’espace public, et offrir au centre ville une nouvelle place aménagée, autour de l’actuelle mairie. .6 Connexion métropolitaine
Transformation de la gare en pôle multimodal et ouverture du site
La partie Nord du site est traversée par une départementale, véritable point d’entrée routier principale de la ville d’Hayange depuis Thionville. L’aménagement de cette zone permettra d’offrir un point de vue sur les Hauts-Fourneaux et le site industriel réinvesti, tout en créant un nouveau point d’accès sur le site. Le renforcement du poids de la gare dans le système de transport induit également sa transformation en un pôle multimodal, devenant alors un noeud essentiel dans la conversion vers les modes doux. .7 Reconnexion urbaine
Continuité urbaine du quartier de Marspich à travers la départementale
A travers le programme de la maison du fer (voir la maison du fer, p.131) et la connexion à la passerelle, le quartier de Marspich, séparé d’Hayange par le site industriel, dispose aujourd’hui d’un nouveau rapport à la ville. .8 Renaturation touristique
Renaturation douce du crassier et mise en place de sentiers de ballade.
Le crassier est un espace hautement pollué. Sa dépollution ne peut s’imaginer que sur un temps long, à travers un travail de renaturation. Pour pouvoir néanmoins assurer sa visite et répondre au travail de sensibilisation, des sentiers sont également aménagés, pour pouvoir venir s’y balader, et découvrir le crassier autrement.
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RECHERCHE D'AMBIANCE UN NOUVEAU QUARTIER
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.5 Reconnexion urbaine
Continuité de l’espace public du centre-ville
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.4 Continuité urbaine
Extension du centre ville et révélation de la Fensch
.3 Adoucissement barrière
Suppression du bras d’accès à l’autoroute, surdimensionné.
.2 Pôle touristique
(communauté de communes, hôtel, restaurant, médiathèque Porte d’entrée du site, mise en valeur des grands Bureaux.
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.8 Renaturation touristique
Renatuation douce du crassier et mise en place de sentiers de ballade.
.7 Reconnexion urbaine
Continuité urbaine du quartier de Marspich à travers la départementale
.6 Connexion métropolitaine
sformation de la gare en pôle multimodal et ouverture du site
e, ...)
.1 Extension et réactivation Zone d’activité (ateliers, entreprises, bureaux, ...)
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TRAVAIL SUR LES FRANGES 1.5000 63
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UNE DES ENTRÉE DU SITE 2019
Photo personnelle
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RE_ACTIVATION
DE LA RUINE À LA VIE
Une fois les limites du site franchies et réinterprétée, le site réintégré dans son environnement peut maintenant donner vie à de nouveau programme, imaginer une nouvelle manière d’habiter le site industriel. Afin de lui donner une nouvelle place, et d’assumer sa position stratégique au coeur de la vallée, il convient d’imaginer des programmes divers, pouvant accueillir les habitants des villes alentours, de nouvelles personnes en quête d’emploi, et des visiteurs touristique. La grande dimension du site et les moyens limités de la circonscription ne permettent cependant pas d’imaginer une infinité de programmations de construction. Cela n’est pas le but. Le but sera ici de, peu à peu, ramener de la vie au sein du site, tout en conservant son caractère unique, à travers des interventions ciblées à une échelle convenable. Compléter la ville des usages qui lui manque. Apporter une nouvelle qualité paysagère, une nouvelle qualité de vie, au coeur de la vallée. .1 Mise en friche temporaire Le site des laminoirs est aujourd’hui encore en activité. Même si sa fermeture est prochaine, il ne rentre pas ici dans le cadre du projet d’aménagement. L’idée est donc ici de pouvoir imaginer une mise en friche temporaire et controlée lors de sa fermeture, afin de permettre un futur développement et aménagement du site. .2 Parc des traces
(voir parc des traces, p.79)
Sur l’ancien site des aciéries détruites, le parc des traces est un parc urbain, ayant pour but la renaturation de l’ancien site industriel. Il met en valeur les traces des bâtiments industriels détruits dans un parc en
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INTÉRIEUR DE LA HALLE 2018
Ici, la zone de stockage de matériel. Dans d'autres parties du bâtiment, de grands moteurs sont encore en place, et peuvent être conservés. La grandeur de la halle facilite et son aménagement sans séparation facilite la réappropriation du bâti. © adamXphotos
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VUE DEPUIS L'INTÉRIEUR DU SITE 2018
SI la nature à déjà repris ses droits, il convient aujourd'hui de l'accompagner. © adamXphotos
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lien avec le site des Hauts-Fourneaux. .3 La Halle Le projet de la Halle consiste en la réactivation de la Halle des machines attenante au haut fourneau. Intégré dans le projet global métropolitain, la Halle offre un potentiel de programmes améliorant le cadre de vie des habitants. La diversité des programmes est néanmoins nécessaire afin de permettre la viabilité du projet dans cet immense bâtisse. La réactivation de la Halle consiste donc en la création d’un marché couvert, la mise à disposition d’espaces associatifs et de bureaux privés, ainsi que, dans sa partie la plus haute, la création d’une salle de spectacle dans le cadre du centre culturel sidérurgique. .4 Entrée et parking Le parking déjà existant offre la possibilité d’un point d’échange aux portes du site. La réutilisation de l’ancienne maison de garde et d’accueil du site permettrait également la mise en place d’un pôle d’accueil touristique (office du tourisme) .5 Mise en valeur paysagère Les Hauts Fourneaux et la plupart des bâtiments attenants sont conservés au sein d’un programme de renaturation. Cela permet la mise en valeur paysagère de ceux-ci, tout en aidant à leur conservation. .6 Centre culturel sidérurgique (voir le pavillon, p.145)
Le centre culturel sidérurgique, composé de plusieurs bâtiments, est mit en place autour d'une place aménagée.
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.4 Entrée et parking
Création d'un parking et d'un pôle d'accueil touristique (office du tourisme)
.3 La Halle
Réactivation de la Halle des machines attenante au haut fourneau : marché couvert, espaces associatifs et salle de spectacle
.2 Parc des traces
Mise en valeur des traces des bâtiments industriels détruits dan le site des Hauts-Fourneaux
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.5 Mise en valeur paysagère
Renaturation des Hauts-Fourneaux comme élément paysager symbolique.
.6 Centre culturel sidérurgique
Mise en place du centre culturel sidérurgique autour d'une place aménagée
ns un parc en lien avec
.1 Mise en friche temporaire
Réserve foncière pour développement futur
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RECONQUÊTE DU SITE 1.5000 71
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RENATURATION ÉTAT ACTUEL
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RENATURATION ÉTAT PROJETÉ
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PLAN GLOBAL D'INTERVENTION 1.5000 75
/ PARC DES TRACES / PASSERELLE
CHAPITRE 3
PAY S A G E
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PARC DES TRACES CENTRE CULTUREL SIDÉRURGIQUE
Le site sur lequel s’installe le projet est issu d’un paysage entièrement artificiel. Site autrefois naturel, transformé par l’homme pendant des siècles, il revient aujourd’hui doucement à la nature, mais sans oublier son passé industriel, c’est la troisième vie du site (voir troisième vie, p.159).
L’intervention paysagère consiste à accompagner la mutation de ce site, et mettre en place cette troisième vie : c’est en quelque sorte la dernière intervention humaine, radicale et forte, qui tend à figer l’impact du monde des humains, pour laisser se développer la nature, sauvage, qui reprendra peu à peu vie sur le site. Occupant le site des anciennes aciéries détruites, le parc des traces est un parc de renaturation, où la nature reprend peu à peu ses droits. Suivant le concept de troisième vie du site, les traitement des sols visent à figer dans le temps la dernière intervention humaine. Autrefois inaccessible, le fond de vallée devient aujourd’hui central dans l’espace de la ville. Mais la nouvelle accessibilité de ce site fait encore ressentir l’“inaccessibilité“ passée du site. Les éléments mis en places tentent alors de jouer le jeu de l’“hors sol“ : la passerelle (voir la passerelle, p.85) et les principaux axes semblent flotter au dessus du sol. On peut traverser le site sans jamais réellement le toucher. Mais il est aujourd’hui simple de franchir cette limite et de le toucher, d’y marcher, de se le réapproprier. A travers la reprises des traces des usines détruites et des éléments issus de cette destruction, la mémoire vient se figer dans le sol, dans le paysage. Le parc des traces se développe autour de trois axes majeurs : le cercle de mémoire, l’axe des hauts fourneaux et les rails de la Fensch. Ils sont eux même reliés et entrecoupés par des sentiers desservant le site.
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1 Pont
Reprise des éléments paysager en acier autopatinable
2 Renaturation
Révalation et renaturation de la Fensch
3 Traces
Reprise du tracés des rails au sol
LES RAILS DE LA FENSCH
Les rails de la Fensch réutilise les traces des anciennes voies ferrées du site. Dans cet exemple, ils travers la Fensch rendue à la nature.
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fenschdaal paysage
S’affranchissant des règles de composition du site, le cercle de mémoire vient, de part sa forme, s’imposer dans le paysage. Composés d’éléments préfabriqués en béton, il vient cependant accueillir les traces des bâtiments détruits, et devient ainsi un véritable témoin du passé du site. L’axe des Hauts Fourneaux est l’axe le plus symbolique du site. Il relie le centre-ville d’Hayange à la voie verte métropolitaine (axe Haut), en passant par les Hauts Fourneaux et le parc des Traces. C’est en quelque sorte la colonne vertébrale du site. Il est composé des fragments récupéré des destructions des Usines. Le chemin des rails de la Fensch vient lui reprendre les traces des rails contournant l’un des anciens bâtiments de l’aciérie. Hormis ces tracés majeurs, imposés sur le site, le site a vocation a se muer suivant les utilisations de chacun, suivant les déplacements de la nature. Le parc a vocation a laisser libre la nature et les hommes. De part sa position, la parc des traces se veut également comme un parc urbain. Il accueille touriste en ballade, et usagers quotidiens. Remettant le site au centre du système de la vallée, c’est un parc vivant, prenant pour modèle le parc de la Feyssine à Lyon. Ancienne zone de captage des eaux potables de l’agglomération lyonnaise, abandonné dans les années 30. Depuis son abandon, le parc a vu la nature s’y développer, et est aujourd’hui, après sa rénovation en 2002, l’un des principaux parc de la métropole, très fréquenté la belle saison. Les matériaux choisi sont issus de matériaux industriels lourd (éléments béton et métal préfabriqués (voir matérialité, p.101)), ayant pour objectif de figer l’impact industriel sur le site, en conservant également certaines traces des bâtiments détruits. Peu à peu, les éléments architecturaux fusionneront avec la nature, ils grandiront et vieilliront ensemble.
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1 Conservation
Conservation des éléments industriels remarquables
2 Renaturation
Renaturation sauvage (tiers-paysage)
3 Traces
Conservation des traces des bâtiments industriels détruits
4 Sol
Elements en béton préfabriqué
CERCLE DE MÉMOIRE
S’affranchissant des règles de composition du site, le “cercle de mémoire“ s’impose sur la nature, tout en conservant en son sein les traces des bâtiments détruits.
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1 Passerelle
Élément paysager majeur
2 Ascenceur
Accès PMR vers la passerelle. La structure de l’ascenceur assure également la reprise des charges de la passerelle
3 Chemin paysager
Traitement naturel du chemin paysager, en hauteur
4 Soutien structurel
Continuité des éléments paysager en acier autopatinable, reprenant la topographie actuelle du site modifié par l’industrie.
5 Escalier
Accès vers la passerelle
6 Chemin des traces
Reprise des éléments issus de la destruction des usines
AXE DES HAUTS FOURNEAUX
L'axe des Hauts Fourneaux relie le centre-ville d’Hayange à la voie verte métropolitaine (axe Haut), en passant par les Hauts Fourneaux et le parc des Traces. Il est composé des fragments récupéré des destructions des Usines.
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LA PASSERELLE PASSE QUARTIERS
La passerelle est l’élément majeur du site. C’est un symbole de son renouveau, qui occupe une fonction paysagère et urbaine. Elle relie en effet tout d’abord le quartier de Marspich, au Nord, avec le reste de la ville. Ce quartier de la ville d’Hayange est aujourd’hui nettement séparé du reste de la ville par le site industriel. La passerelle sert également de connexion à tous les axes métropolitains développés à grande échelle (tram, route et piste cyclable), et les voies douces qui irriguent le site. Enfin, elle est le lien entre les trois éléments bâtis développés au sein du projet architectural : les Grands Bureaux, le Pavillon et l’École. C’est en quelque sorte la dernière pièce du puzzle. La passerelle vient traverser le site, relier les quartiers, les axes, les éléments de programmes, tout en prenant pars à un parcours touristique, en s’intégrant dans le paysage de la friche. La passerelle offre un parcours de 800m, du bâtiment des Grands Bureaux, situé sur le pôle touristique, jusqu’à l’école qui est la nouvelle façade du site, et vient créer le lien, avec le quartier de Marspich. Elle vient traverser différents séquences, démontrant la diversité paysagère du site. La passerelle est à la fois un élément de paysage, et un point de vue sur le paysage. C’est un élément structurel fort, démonstrateur de la technique et du savoir faire de la vallée. Son aspect filant lui donne une impression de légèreté. La reprise des charges est part ailleurs masqués. Les éléments de structure reprenant les charges au sol se trouves au sein des collines où reposent la passerelle, et au sein du Pavillon, ou le pilier central vient faire influer son espace intérieur (voir le pavillon, p.145). Le revêtement de la passerelle est en acier autopatinable, qui est destiné à se patiner avec le temps. La structure interne sera néanmoins conservée. Au fur et a mesure du temps, la passerelle va s’intégrer dans le paysage de friche, devenant peu à peu parti du paysage.
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DÉTAILS PASSERELLE
Différents modules permettent d'offrir des points d'assise le long du parcours de la passerelle.
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AXONOMÉTRIE PRINCIPE STRUCTUREL
COUPE ÉLÉVATION PASSERELLE
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Différents modules permettent d'offrir des points d'assise ou d'information le long du parcours de la passerelle.
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HISTOIRE
Anciens Grands-Bureaux et forêt de Wendel
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MÉTROPOLE
Connexion tram et route
PAYSAGE
Des Halles au Tiers-Paysage
LES HAUTS-FO
Hauts-Fourneaux conserv
OURNEAUX
vés et voie des Traces
fenschdaal paysage
MÉTROPOLE
NATURE
Voie douce haute
0
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TRANSPORT
Zone naturelle
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Rails SNCF
URBAIN
Quartier de Marspich, départementale
100 m
PLAN SÉQUENCES
Le long du parcours sur la passerelle, différentes séquences ponctuent le passage
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FRICHE
Vue sur le site industriel, terrasse panoramique et accès grands bureaux
Station tramway
LES GRANDS BUREAUX L’HISTOIRE
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Connexion axe des hauts fourneaux et centre culturel sidérurgique
LE PAVILLON LA MÉMOIRE
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RENATURATION
Zone naturelle libre et dense
TRANSPORT ET FUTUR
Passage des rails SNCF, vu sur la Halle de l’école
Connexion axe doux métropolitain
MAISON DU FER LA TRANSMISSION
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100 m
ÉLÉVATION SÉQUENCES
La passerelle offre différentes d’ambiances au long de son parcours. A travers les séquences et points d’intêret, la passerrelle devient un veritable axe urbain, intégré dans le paysage.
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L’HISTOIRE
Centre des Archives sidérurgiques Médiathèque métropolitaine
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LA MÉMOIRE
Musée de l’art sidérurgique et mémorial sidérurgique
LA TRANSMISSION Centre de formation et d’expérimentation sidérurgique
fenschdaal paysage
La passerelle se compose le long d’un axe mémoriel. C’est une résultante de mes observations personnelles, un dernier hommage à la sidérurgie, aux hommes qui y ont travaillés. Chaque étape, programme, renvoie à une parcours de la mémoire : l’histoire, la mémoire, la transmission. Chacun de ces points de parcours renvoie à un programme architectural. (voir ambiances, p.99) En reliant les différents éléments de programme, la passerelle se transforme et interagit avec l’architecture des bâtiments, devenant tantôt toiture, tantôt façade. C’est également un axe touristique, qui permet d’avoir une vue différente sur le site, sur les Hauts Fourneaux. A travers les différents points d’étapes, le visiteur est plus à même de comprendre pleinement les réels enjeux du site et de la conservation du savoir faire dans la vallée.
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PASSERELLE COUPE ET ÉLÉVATION
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PLAN GLOBAL D'INTERVENTION 1.5000 97
/ MATÉRIALITÉ / LES GRANDS BUREAUX / LA MAISON DU FER / LE PAVILLON
CHAPITRE 4
AMBIANCES
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PRODUCTION DE PRODUITS LONGS CHEZ ARCELLOR-MITTAL
©ArcellorMittal
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MATÉRIALITÉ PAYS DU FER
L’histoire de la vallée de la Fensch est, nous avons pu le voir, intimement liée à l’histoire de ses industries. Depuis le rachat des forges en 1704 par Jean Martin Wendel, c’est tout un territoire qui a évolué au rythme de l’industrie sidérurgique. L’essor de la sidérurgie en Lorraine est notamment du à la présence de l’un des plus gros filon de minerai de fer au monde sous le sol lorrain. Les industries se sont donc naturellement installé en nombre. Au plus fort de la période industrielle, c’était une centaine de Hauts-Fourneaux qui produisait de la fonte liquide en continu. La mondialisation et la découverte d’un minerai plus riche, dans des pays où les normes d’extractions sont plus laxistes, ont eu raison de la sidérurgie lorraine, qui mourra petit à petit. Avant la fermeture progressives des usines, la vallée de la Fensch, et plus largement le bassin sidérurgique lorrain, pouvait contrôler toutes les étapes de la fabrication du fer. Les mines de fer et de charbon alimentaient les cokerie et raffineries, qui affinaient les minerais pour les rendre utilisables. Le minerai était fondu et transformé en fonte dans les hauts fourneaux, transformé en lingots dans les salles de coulée continue, avant d’être transformé en bobine et produits semifinis dans les laminoirs. Bien que la filière chaude (la production de lingots et brames de fonte) est aujourd’hui à l’arrêt, des laminoirs haute technologie sont encore en activité, et Arcellor-Mittal investie toujours dans ces usines. La vallée conserve en effet toujours aujourd’hui ce savoir-faire ancestral, et produit aujourd’hui des aciers d’une grande qualité. Il convient donc aujourd’hui de conserver ce savoir-faire, en le mettant en valeur au sein du projet architectural qui s’inscrit dans un site important dans l’histoire de la sidérurgie lorraine.
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LA FABRICATION DE L’ACIER
source : fédération française de l’acier
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LE RÉSEAU DES USINES ET MINES DES VALLÉES DE LA FENSCH ET DE L’ORNE 1957 source : Extrait du catalogue de Wendel 1957
Matériaux incontournable aujourd’hui, la production du métal est néanmoins méconnu pour la majorité d’entre nous. Le minerai de fer est tout d’abord fondu à l’aide de coke, du charbon raffiné, dans les hauts fourneaux. La fonte qui en découle est transportée vers les aciéries, où elle est transformée en acier dans d’énormes convertisseurs. L’acier liquide est ensuite coulé en brame ou lingots, qui sont alors de l’acier brut (à Hayange, c’est la technique de coulée continue qui était utilisée). L’acier brut est ensuite traité au sein des laminoirs, qui le transformeront en produits longs (poutrelles, profilés, rails, ...) ou produits semi-finis (bobines d’acier, tôles, ...). L’ensemble de ces opérations était réalisée sur le même site. D’un bout du site entrait du minerai, de l’autre en ressortait des tôles d’aciers. Aujourd’hui seul les opérations de laminage sont encore réalisés sur place.
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Malgré la forte présence des industries sidérurgiques, la construction en acier ne s’est pas démocratisé dans la vallée. Les constructions des citées industrielles et centre ville restent plutôt «classiques ». Seuls les aciéries et différents bâtiments industriels apportent cette technique de construction métallique. S’inscrivant dans le site des aciéries aujourd’hui ouvert, le projet tentera alors de remettre au goût du jour la construction métallique au sein de la vallée. Certains bâtiments iconiques font néanmoins d’ores et déjà parti du paysage de la vallée : / La vierge de Hayange, située sur les hauteurs de la vallée, a été construite en 1903, grâce à la fonte produite lors de l’inauguration des nouveaux hauts-fourneaux de la ville. D’un poid de 6,5 tonnes, et d’une hauteur de 7m, sur un piedestrale de granit de 14m, elle surplombre hayange et protège la sidérurgie par ses bras ouverts. / L’église Sainte-Barbe (Saint Patron de la sidérurgie), à Crusne, a été construite entirement en acier d’après les plans des Architectes de la famille de Wendel,. L’église était un prototype pour la fabrication en série d’églises préfabriqués dans les pays en mission. C’est l’une des trois seule église au monde construite entièrement en acier. La caractéristique commune de ces deux ouvrages c’est la rouille qui s’y est installée dans le temps. Une patine inévitable s’installe sur l’acier, nécessitant une rénovation profonde.
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ÉGLISE SAINTE-BARBE DE CRUSNES (AVANT RÉNOVATION) 1939
source : tourisme-en-france.com
LA VIERGE DE HAYANGE 1903 photo personnelle
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LA VALLÉE DE LA FENSCH DE NUIT 2012
Les Hauts Fourneaux sont au fond Source : Hervé Lequeux, “Vie d’ouvriers“
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L’usine sidérurgique et sa vallée attenantes sont un paysage passionnant. Je me rappelle d’une fois ou, étant très jeune, je suis passé de nuit par l’autoroute surplombant la vallée. C’est un paysage magnifique qui s’est offert à moi. Les usines brillaient de mille feux dans la nuit noire, éclairant les sombres bâtiments en activité. Les bâtiments immenses, hors d’échelle, apparaissait alors comme un décor irréel et magnifique. Les maisons couvertes de suie, la fumée et le bruit permanent, la lumière émanant des usines, illuminant la vallée la nuit pendant les coulées. Les usines marquait le paysage de leur présence et de leur activité, faisait la fierté de la vallée. Bien que éteint aujourd’hui, le site évoque encore cette présence, il ne reste plus que des bâtiments imposants, sombres et brutaux. Ils n’éclairent plus la vallée, ils ne font plus de bruits. Leur présence et leur force résistent par leur imposante carcasse d’acier. Le souhait du projet est donc de tenter de s’intégrer humblement dans ce paysage, tout en rendant hommage une dernière fois à la présence forte des aciéries. A travers la matérialité forte et les techniques de construction, le projet tentera de retransmettre cette ambiance forte, sombre, brutale dont les habitant étaient si fiers et qui créait l’identité de la vallée. S’inscrivant dans un site en friche, le projet se présente comme une « friche moderne ». Les matériaux utilisés en façade sont prévus pour se dégrader avec le temps, tout en gardant la même valeur architectural, s’intégrant peu à peu à ce site en friche, pour faire finalement partie du paysage de la friche.
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A travers des couleurs sombres et des matériaux brutes, le projet tends à s’intégrer à un site à la matérialité forte. De plus la présence de nombreuses industries permet l’utilisation de matériaux industriels lourds, fabriqués dans la région. L’acier industrialisé est, ici, un matériau local. L’utilisation de métal est évidente pour assurer la continuité sidérurgique sur le site. La corrosion volontaire de l’acier en façade, notamment dans les éléments paysager, cherche à figer l’architecture dans le temps. Comme sorti de terre, comme étant toujours là, l’architecture se fond dans le site, disparait, fait parti du paysage. L’acier calaminé, acier brut non traité, utilisé comme revêtement de sol et les éléments structurels intérieurs, tend à montrer le travail de l’acier dans la matérialité même du bâtiment. On peut toucher et ressentir le travail du métal. Le traitement des sols du grand paysage est également réalisé à partir d’éléments industriels légers (comme les tiges filetées), ou lourds (comme les blocs de bétons préfabriqués du cercle de mémoire). La matérialité particulière du projet, qui parait au premier regard sombre, sale, rouillé, imparfaite, traduisent en fait un savoir faire et une tradition locale. En montrant une structure imposante, qui façonne la manière de voir le paysage depuis le bâtiment, c’est au final l’acier, brut et « en travail » qui créent le paysage. Le jeu des matériaux est important autant que le jeu des masses et de la structure. Certains éléments sont volontairement révélés, d’autres volontairement dissimulés. Les éléments lourds filent vers le ciel pour supporte un haut plafonds, et semblent maintenant légers. La structure du pilier du pavillon, supportant les charges de la passerelle, modifie l’espace, et semble massif, mais sous la passerelle se trouve la salle du souvenir, où se trouve uniquement un fin puit de lumière. La structure semble flotter. Enfin l’échelle des bâtiments et des espaces sont dictées par les dimensions « hors-normes » des bâtiments existants. Le projet tente néanmoins de rendre ces dimensions plus à l’échelle humaine. Finalement, à travers les choix structurels, matériel et d’ambiance, le projet architectural tente de rendre hommage une dernière fois au passé sidérurgique de la vallée.
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ACIER AUTOPATINABLE Façades extérieurs, passerelle, éléments paysagers L’acier autopatinable est un acier traité, permettant une corrosion maitrisée. Semblable à l’acier Cor-ten, l’acier autopatinable continue néanmoins à évoluer dans le temps.
ACIER CALAMINÉ Sols et parois intérieurs, éléments de mobilier La Calamine est un mélange d’oxyde de fer se déposant naturellement dans les opérations de traitement à chaud de l’acier (coulée continue et laminage à chaud par exemple). Alors que l’acier est normalement traité pour éliminer cette couche, elle est ici conservée. Cela permet d’observer le travail du fer, les rayures, nuances, et autres effets du laminage à chaud.
BÉTON TEINTÉ DANS LA MASSE Murs porteurs, séparations intérieures Les murs intérieurs non recouverts sont traité à l’aide de béton teinté dans la masse, de couleur sombre, pour compléter l’ambiance et la matérialité des autres éléments.
TIGES FILETÉES Sol passerelle Le traitement du sol de la passerelle et des différentes toitures-terrasses est réalisé à l’aide de tiges filetées, recouvrant un sol en gravillons. L’utilisation de tiges filetées renforce la sensation de brutalité des bâtiments et de l’environnement. Comme l’acier autopatinable, les tiges filetées évolueront avec le temps.
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EXTRAIT DE FAÇADE GRANDS BUREAUX
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LES GRANDS BUREAUX CENTRE DES ARCHIVES SIDÉRURGIQUES MÉDIATHÈQUE MÉTROPOLITAINE
Le bâtiment des Grands Bureaux, également appelé Bureaux Central, est un bâtiment clef, démonstrateur de la puissance passé de la famille de Wendel. Situé à proximité du château familial, érigé au XVIIIe siècle, l’architecture des Grands Bureaux est caractéristique des palais industriels de l’époque. La première partie des grands bureaux, construite en 1892, est directement inspirée de l’architecture des châteaux français du XVIe siècle (composition en plan, quatre pavillons, cour centrale recouverte d’une verrière à structure métallique, …). S’en suivi la première extension, appelée grande aile, puis un deuxième bâtiment, en 1927 et 1932, suivant le même vocabulaire. Sa façade imposante, très architecturée, était la façade publique de l’usine. Un démonstrateur de la puissance de l’empire de Wendel, et de son rôle dans la vie des ouvriers, et donc de la vie de la vallée. Si l’intérêt historique des Grands Bureaux n’est plus à prouver (le bâtiment est en attente de classement à l’inventaire supplémentaire des Monuments Historiques), le bâtiment, abandonné depuis 1980, est aujourd’hui à l’état de ruine, et menace en partie de s’effondrer. Il est donc essentiel de sauvegarder ce patrimoine. Les Grands Bureaux deviendront ici à nouveau l’entrée du site, et accueilleront le centre des archives sidérurgiques et la médiathèque métropolitaine. Les archives sidérurgiques rassemblent en un site l’ensemble des archives issues des activités sidérurgiques de la région. Elle a pour mission de rassembler, d’archiver et de communiquer. Il est en effet essentiel de conserver ces traces du passés, avant qu’elles ne disparaissent. La médiathèque elle suit la volonté de l’actuelle communauté de communes de fusionner les 9 bibliothèques municipales actuelles, en une médiathèque commune, plus identifiable. Le bâtiment des
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grands bureaux, situé à proximité de l’Hotel de la Communauté d’agglomération pourrait alors pleinement jouer son rôle. Les deux programmes sont reliés par une salle de lecture commune. La proximité de ces deux programmes joue un rôle essentiel dans la sensibilisation historique aux habitants. L’aile dédiée aux archives peut par exemple accueillir des expositions, que pourront découvrir les visiteurs venu uniquement pour la médiathèque. Enfin, les nouveaux Grands Bureaux sont également l’un des point de départ du parcours paysager et touristique. Il deviennent donc grâce à cela la nouvelle entrée du site sidérurgique.
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FAÇADE DES GRANDS BUREAUX
D'une longueur de 116m, la façade des Grands Bureaux est démonstrative de la puissance de l'empire de Wendel
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LES GRANDS BUREAUX
Photo haut et bas gauche : photos personnelles Photos centre et droite : Š Val de Fensch
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HOTEL DE COMMUNAUTÉ 2013
CHÂTEAU DE WENDEL XVIIIe partiellement détruit
BUREAU CENTRAL 1892
GRANDE AILE 1927
GRANDS BUREAUX II 1931
COMPOSITION DU SITE ETAT INITIAL
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HOTEL DE COMMUNAUTÉ
ARCHIVES SIDÉRURGIQUES
MÉDIATHÈQUE MÉTROPOLITAINE
HOTEL RESTAURANT
COMPOSITION DU SITE LE PÔLE TOURISTIQUE
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Principes architecturaux / conservation Le premier principe est la conservation et la mise en valeur des deux ailes principales, présentant une valeur historique forte. La partie centrale reliant les deux ailes, menacée de destruction, est elle détruite afin d’offrir une ouverture au centre du bâtiment. Le projet se développe alors à l’arrière du bâtiment, conservant la façade principale sur rue. Le bâtiment conserve ainsi sa morhpologie, et l’extension minimise ainsi son impact sur le bâti existant classé. / trace Les traces de la partie détruite sont révélée, à travers une entrée théâtrale utilisant des lames d’acier autopatinable le long des deux ailes conservées. Cet endroit deviendra l’espace de circulation du bâtiment, accueillant l’entrée principale au niveau supérieur, et un grand hall de circulation au rez-de-chaussée. / lien et paysage Une extension vient longer et prolonger le bâti existant. Elle crée un lien fort avec le parc de Wendel attenant. Ce parc, partie intégrante de la propriété de la famille de Wendel au début du XVIIIe siècle, et aujourd’hui propriété de la Communauté d’Agglomération du Val de Fensch. L’espace y est aujourd’hui aménagé suivant les plans originaux de l’époque de Wendel, mettant en valeur certaines essences d’arbres remarquables, mais aussi les berges de la Fensch. Cette extension vient accueillir une salle de lecture commune à la médiathèque et au centre des archives, et recrée les circulations entre les deux bâtiments. / place publique Le toit du bâtiment est un point de départ pour la passerelle, et devient en cela une place publique. C’est également le point d’entrée des nouveaux Grands Bureaux. Elle offre un point de vue en hauteur sur le parc de Wendel. Elle permet également l’accueil d’un café attenant à la médiathèque.
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CONSERVATION
TRACE
LIEN ET PAYSAGE
PLACE PUBLIQUE
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LE PARC DE WENDEL photo personnelle
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COUPE TRANSVERSALE DE LA RUE AU PARC
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La salle de lecture vient créer une nouvelle relation avec le parc de Wendel. La façade sur rue est conservée
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PLAN RDC
Au rez-de-chaussĂŠe, l'extension vient agrandir l'espace disponible, et offrir un grand espace de circulation, ainsi qu'une salle de lecture.
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PLAN R+1
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L'étage vient accueillir la place publique, où se situe l'entrée principale de l'édifice
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1 Espace Public
Continuité de la passerelle, sol en treillis métalliques
2 Structure toiture
Poutres treillis soudée et béton. La structure de la toiture est masquées, seuls les poutres treillis opèrents une continuité à travers la toiture
3 Vitrage
Double vitrage 6,1m / 1,5m
4 Poteau extérieur
Poteau treillis recouverte d’acier autopatinable (structure masquée)
5 Poteau intérieur
Poteau treillis recouverte d’acier calaminé (structure masquée)
6 Sol
Plaques d’acier calaminé traité
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COUPE DÉTAIL LA SALLE DE LECTURE
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PLAN ET FAÇADE DÉTAILS
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COUPE DÉTAIL ENTRÉE PRINCIPALE
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COUPE FAÇADE DÉTAIL ENTRÉE PRINCIPALE
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ÉLÉVATION SALLE DE LECTURE
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COUPE / FAÇADE ZONE DE CIRCULATION
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AMBIANCE SALLE DE LECTURE
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Le long de la grande aile du bâtiment des Grands Bureaux, la salle de lecture offre aux usagers de la médiathèque et de l’espace des archives sidérurgiques un espace adapté au travail. Par sa mise en retrait, l’extension de la salle de lecture met en valeur la façade originelle des Grands Bureaux. Elle devient une composante même de l’espace intérieur de la salle, et permet de la découvrir sous un autre aspect. Le volume de la pièce est généreux, et conserve ainsi la lecture du premier niveau de la façade des Grands Bureaux. La façade de l’extension est composée de poteaux en acier autopatinable à l’extérieur et en acier calaminé à l’intérieur. Ils semblent filer vers le ciel, et supportent la toiture. L’acier extérieur est ainsi destiné à se patiner, à s’intégrer au paysage. La matérialité intérieur montre elle le travail brut du fer. La matérialité sombre est compensée par les grandes ouvertures apportant une lumière naturelle importante. Ces ouvertures sont dirigées vers le Nord-Ouest, pour ne pas récupérer de lumière directe, mais offrir une lumière douce et diffuse. Les imposantes lames en acier viennent enfin cadrer sur le parc de Wendel. L’oeil est dirigé vers le parc, qui semble pénétrer au sein de cet espace. La matérialité forte de l’espace intérieur contraste avec le paysage, et de par son imposante légèreté, met en valeur le travail de l’acier.
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LA MAISON DU FER
CENTRE DE FORMATION ET D'EXPÉRIMENTATION SIDÉRURGIQUE
L’école compose la limite nord de la passerelle et du site sidérurgique. C’est en quelque sorte la nouvelle façade du site. La maison du Fer se veut comme formatrice et communicative des savoir-faire locaux. En lien notamment avec Métafensch, centre de recherche sur la sidérurgie de demain (mis en place par François Hollande lors de la fermeture des Hauts-Fourneaux), la « Maison du Fer » accueil une vingtaine de jeunes en formation lors de stages pratiques. En lien avec le lycée Professionnel Maryse Bastie et le Lycée La Briquerie (Pôle Chaudronnerie) de Hayange, l’équipement vient également compléter et moderniser les équipements existants. Elle dispose, de salles de classes et de chambres, permettant l’accueil d’apprentis autant à la journée que lors de formations de plusieurs jours. Une grande halle vient compléter l’ensemble et permet les expériences grandeurs nature. C’est une école qui se veut ouverte, sur la vallée et au public. Sa présence sur la passerelle permet en effet de pouvoir imaginer la mise en place d’expositions, d’ateliers à destination du grand public, ou la réalisation d’oeuvres à destination du parc des traces. Témoin du renouveau de la vallée, la maison du fer se veut comme la continuité le quartier d’habitation de Marspich, une entrée de ville instigatrice des transformations futures dans la vallée. La halle, se tourne elle vers la zone artisanale, et incarne le futur de la sidérurgie.
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PLAN RDC
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PLAN R+1
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COUPE TRANSVERSALE ADAPTATION TOPOGRAPHIQUE
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La maison du Fer s’inscrit dans la topographie initiale du site, très en pente. Le niveau bas accueille les espaces de circulation et de vie commune. Le long de la passerelle sont disposées les salles de classe et de conférence. Le grand espace commun est également relié à la grande halle. Les espaces communs sont ouverts sur un petit parc, qui les protège de la départementale. La halle s’ouvre elle sur une cour, permettant le chargement/déchargement des matériaux et la manutention des éléments. Le niveau haut accueille lui un peu à l’écart, les chambres destinées aux apprentis en formation pour quelque jours. L’intimité y est conservé, et les chambres sont tournées vers les espaces en renaturation de la friche, ainsi que vers les Hauts Fourneaux, visibles depuis la chambre. Le bâtiment joue avec les volumes et la transparence pour montrer ce qu’il a à montrer, et offrir différentes expériences de découverte. Il met en valeur la vie qui se déroule à l’intérieur. Vu depuis la rue, le bâtiment semble ouvert, grâce au niveau bas tourné et ouvert vers le parc. Mais vu depuis la passerelle, seul les volumes de la Halle et des chambres ressortent derrière la végétation de la friche, semblant alors comme deux volumes indépendants. La matérialité suit celle défini plus tôt pour l’ensemble des bâtiments du complexe. La Halle est cependant le seul volume clair du site. Avec son revêtement en Plexiglas, elle laisse transparaitre l’activité qui s’y déroule, à travers des jeux de lumières. La Halle fait à nouveau rayonner la sidérurgie sur le site, hommage aux aciéries qui illuminaient la vallée autrefois.
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COUPE DÉTAIL PIÈCES DE VIE
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FAÇADE DÉTAIL PIÈCES DE VIE
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COUPE DÉTAIL HALLE SIDÉRUGIQUE
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FAÇADE DÉTAIL HALLE SIDÉRURGIQUE
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Niveau haut, chambres
CONSERVATION DE LA LIMITE
Rambarde et structure mĂŠtalique toiture en acier autopatinable (recouvrement)
Verre double vitrage
Poteau en treillis recouvert acier autopatinable
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Façade en polycarbonate
Structure métallique visible par transparence
CONSERVATION DE LA LIMITE
Sous-bassement en béton armé
Porte industrielle coulissante
Revêtement en tôle métalique ondulée
ÉLÉVATIONS DÉTAIL FAÇADES PIÈCES DE VIE ET HALLE SIDÉRURGIQUE
La limite basse et continue des bâtiment vient en continuité du paysage et de la topographie, et vient unir les différents volumes du programme. Cette limite, est la denière rescapée des barrière du site.
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AMBIANCE L'INTÉRIEUR DE LA HALLE
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AMBIANCE LA MAISON DU FER VUE DEPUIS LA PASSERELLE
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LE PAVILLON
CENTRE CULTUREL SIDÉRURGIQUE MÉMORIEL
Partie intégrante du projet de la « route du fer », le pavillon fait partie du centre culturel sidérurgique qui se développe dans les bâtiments réhabilités à proximité de l’un des Hauts Fourneaux. Intégré au centre du projet paysager, le pavillon est un hommage aux hommes qui ont travaillé sur ce site. Elle propose des expositions photographiques et documentaires sur le travail à l’usine, et des oeuvres contemporaines travaillant avec l’acier. Elle tend à être une démonstration autant de la force du travail de l’acier, que de la sensibilité que l’on peut trouver dans ces lieux. L’entrée du pavillon se fait sous terre, depuis la place culturelle. Comme une entrée dans les entrailles du site, elle rentre en opposition avec le traitement du grand paysage, qui se réalise hors-sol, et présente l’historique du site à travers ses grandes dates. Le sous-sol présente les photographies historiques des métallos, dans une ambiance sombre et solennelle. Une salle de mémorial y est présente en son centre, et rend hommage aux Hauts Fourneaux disparus, et à ceux qui y ont travaillé. En montant, le visiteur plonge dans la salle principale, baignée de lumière et au sein du paysage de la friche, où son présentées les oeuvres sidérurgiques. Cette pièce est transformée dans son espace par le pilier central, reprenant les charges de la passerelle et de la toiture, recouvert d’acier calaminé. La lourde structure, imposante, se termine sur la salle du mémorial, ou un puit de lumière semble flotter sous la structure, que l’on ne voit plus. Le toit accueille la passerelle, qui devient un belvédère qui offre un point de vue unique sur le site sidérurgique. Supportant l’imposante structure de toiture, les piliers en façades créent un jeu avec le paysage en dansant avec lui. La façade vitrée, qui tend à confondre l’architecture et le paysage, est déportée, pour créer une impression de légèreté malgré la masse de la toiture et du pilier central.
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CENTRE CULTUREL SIDÉRURGIQUE Le centre culturel sidérurgique est un des éléments majeurs de la route du fer, partie essentiel de la mise en patrimoine du site industriel. Outre le pavillon, il se compose d’un ensemble de bâtiments réhabilités autour d’une place aménagée : / la station S’installant sur la place d’une ancienne station d’épuration des eaux, la station est le point d’information central du centre culturel. La station informe les visiteurs, et sert de billetterie et de buvette lors d’événements. / la grande halle S’installant dans une partie de l’ancienne halle des machines des Hauts Fourneaux (le reste du bâtiment est transformé en halle des marchés et en bureaux), la grande halle propose à l’année une programmation de spectacles et de concert dans un cadre unique. Sa taille permet également l’organisation de séminaires, de salons, ou de tout autre événement. La grande halle devient ainsi un lieu vivant, central dans l’activité culturel de la vallée. / petite halle Plus intime et plus brute, la petite halle est le lieu rêvé pour les concerts de musiques électroniques, plus particulièrement de musique techno. Musique née de la crise due à désindustrialisation de Détroit, inspiré du martèlement de ses usines, la techno offre une résonance toute particulière au sein de cette halle. / le haut fourneau Le Haut Fourneau n°6 impose de sa superbe autour de cette place culturelle. La nuit sa carcasse métallique illumine la vallée et le centre culturel. Si les conditions le permettent, il peut également offrir un point de vue unique sur la vallée, au sein du parcours touristique.
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LE CENTRE CULTUREL SIDÉRURGIQUE
Le centre culturel s'organise autour d'une place aménagée centrale. Le pavillon est situé un peu en retrait, mais son accès se situe sur la place.
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PLAN SOUS SOL
L'entrée du pavillon se fait au sous-sol. Ce niveau accueille l'exposition photographique, ainsi que le mémoriel en son centre.
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PLAN RDC
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L'ĂŠtage accueille l'exposition d'art sidĂŠrirgique. Le pilier de la passerelle se situe en son centre
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COUPE LONGITUDINALE
L'espace d'exposition situé au niveau du sol est transformé par la descente de charges de la toiture et de la passerelle.
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COUPE STRUCTURE
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La structure interne est masquée, et débouche, au sous-sol, dans le mémorial.
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FAÇADE EST
Les piliers en façade dansent avec le paysage
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Supportant l’imposante structure de la toiture, les piliers en façades créent un jeu avec le paysage en dansant avec lui. L’acier recouvrant la structure des piliers est plié en plusieurs points, créant ainsi d’infinis variantes. La façade est une démonstration du travail de l’acier, réalisée par les ouvriers de la vallée. L’élément technique devient une intervention artistique, démonstrative. La façade vitrée, est déportée, pour créer une impression de légèreté malgré la masse de la toiture et du pilier central. Cette ouverture permet aux oeuvres présentées de s’intégrer visuellement au paysage de la friche. De plus, une partie de l’exposition et des oeuvres pourra se faire in-situ, au sein du parc des traces ou de la friche des Hauts Fourneaux. La friche devient un cadre, une salle d’exposition. Les grandes ouvertures du pavillon permettent ainsi de brouiller les limites entre espace intérieur et paysage, et les poteaux en façade brouillent les limitent entre structure et paysage. De plus, l’ouverture de la façade du pavillon laisse deviner les oeuvre qui s’y trouve. Il invite le visiteur à s’approcher et à entrer. Néanmoins l’entrée ne se fait pas directement ici, mais un peu plus loin, au niveau du centre culturel. Cette impasse ainsi que le parcours d’entrée évoquent alors l’inaccessibilité du site industriel.
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Structure toiture et continuité de la passerrelle (toiture accessible)
Triple vitrage (9/1,5m)
Poteau de soutien vitrage en acier calaminé
Structure en façade recouverte en acier autopatinable plié
DÉTAIL COUPE
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Structure toiture et continuité de la passerrelle (toiture accessible)
Triple vitrage (9/1,5m)
Poteau de soutien vitrage en acier calaminé
Structure en façade recouverte en acier autopatinable plié
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DÉTAIL FAÇADE
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AMBIANCE LE MÉMORIAL
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AMBIANCE LA FAÇADE
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/ LA FIN EST LE DÉBUT
CHAPITRE 5
TROISIÈME VIE
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AMBIANCE SALLE DE LECTURE DES GRANDS BUREAUX
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LA FIN EST LE DÉBUT PAYS DU FER
À travers ce projet, j’ai tenté de faire ressortir l’âme de ce lieu si particulier, dont j’ai pu entrevoir les entrailles tout au long de mes recherches, lectures, visites sur places, entretien, … Cette vallée à l’histoire si particulière est l’un des dernière témoin de la désindustrialisation massive en Lorraine du Nord, qui laisse encore aujourd’hui ses cicatrices dans cette région. Mais la fermeture des Hauts Fourneaux est autant une tragédie qu’une chance pour la vallée. Chance qu’il faut savoir saisir. La fin du cycle industriel est le début d’un nouveau cycle. C’est dans cette transition que vient s’inscrire le projet paysager et architectural. Temps court, temps long Ce projet tend alors à s’inscrire dans un nouveau rapport du développement urbain par la friche, territoire d’expérimentations et de transformation. Le site, destiné à l’origine à un unique usage, la production d’acier, peut aujourd’hui se diversifier et se transformer à l’infini. Les transformations induites par le projet urbain minimise l’impact paralysant sur le site. Le projet présenté ici se déroule sur un temps relativement court, mais les possibilités de développement et de transformation sont aujourd’hui grandes, et peuvent être misent en oeuvre sur un temps bien plus long. Le site peut être réapproprié par ses habitants. La superficie du site est en effet immense, et les interventions paysagères et architecturales laissent encore une grande place à un potentiel développement futur. Les bâtiments conservés, comme la Halle, peuvent se voir transformer dans leurs usages au cours du temps. Seul l’axe de mémoire, incarné par la passerelle et ses bâtiments attenants (les Grands Bureaux, le Centre Culturel et la Maison du Fer), et les interventions du parc des Traces, inscrivent définitivement sur le site la trace du passé sidérurgique de la vallée.
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Troisième vie Le site sur lequel s’installe le projet est issu d’un paysage entièrement artificiel. Autrefois entièrement naturel, puis transformé par l’industrie pendant des siècles, il revient aujourd’hui à la nature, au coeur d’un nouveau développement urbain, mais sans oublier son passé industriel. L’intervention paysagère et architecturale consiste ainsi à mettre en place cette nouvelle vision. Le projet cherche ainsi à unir en un même site l’homme et la nature. La nature reprend ses droits. Elle a d’ailleurs déjà commencé à le faire en s’installant rapidement sur le site abandonné. Il s’agira donc ici d’accompagner cette reconquête. De s’adapter au monde vivant en imposant une dernière fois l’hégémonie du monde humain. Une certaine communion de la nature et des humains. Ce projet tend donc à amorcer la nouvelle vie du site. En rouvrant le site, en le connectant, le site industriel abandonné devient à nouveau un espace central dans la vie de la vallée. C’est un lieu identifiable, qui tente de faire remonter à la surface la fierté de ce qui y ont travaillé. La passerelle, nouvel axe urbain et paysager, est également démonstrative du savoir faire encore présent dans la vallée. Après cette dernière intervention lourde sur le site, l’architecture commencera peu à peu sa mue, pour se lier au paysage de la friche. Peu à peu, les éléments architecturaux fusionneront avec la nature, ils grandiront et vieilliront ensemble. Le site industriel sera figé dans le temps, comme une trace moderne du temps passé. C’est en quelque sorte la dernière intervention humaine, radicale et forte, qui tend à figer l’impact du monde des humains, pour laisser se développer la nature, sauvage, qui reprendra peu à peu vie sur le site. C’est le début de la troisième vie du site.
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AMBIANCE VUE VERS LA MAISON DU FER DEPUIS LA PASSERELLE
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© CAVF
ANNEXE
RÉFÉRENCES
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INTÉRIEUR DES GRANDS BUREAUX 2018
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fenschdaal références
RÉFÉRENCES ARCHITECTURALES ATLAS DE RÉFÉRENCES
Projets de reconversion de sites sidérurgiques : Lors de mes premières recherches, je me suis intéressé à différents exemples de reconversion de site sidérurgiques. En voici quelques-un. Mise en valeur muséale
U4 et jardin des traces, Uckange (57), 2013
Classé aux monuments historique en 2001, s’appuie sur le tourisme de mémoire : HF transformé en musée. Evol’U4 : projet urbain s’appuyant sur quatre pôles «logement, «parc et jardin», «culturel» et «économie» (présenté en 2013 à prévision 2020 mais toujours pas de chantier). Mise en valeur paysagère
Duisburg Landschaftpark, Duisburg (DE), 1994
Transformation de l'ancien site industriel en immense parc. Conservation intégrale, réutilisation et mise en valeur des éléments Jeu entre nature et industrie Intégration à un plan urbain
Esch Belval, Esch-sur-Alzette (LUX), 2007
Requalification d’ancien hauts fourneau en projet urbain. Création d’un nouveau quartier. Mise en valeur des hauts fourneaux au sein de l’université. Réussite touristique. Déclassement paysager
Haut Fourneau de Senelles, Longwy (57), 2012
années 50 / 6 hauts fourneaux (fermeture 1984). Employait jusqu’à 25 000 personnes. Plus grande concentration de Hauts fourneau au monde dans le bassin de Longwy (26) 1991 / Dynamitage des Hauts Fourneaux 2012 / Création d’un golf (10M€) autour des hauts fourneaux couchés Déclassement et projet urbain
Quartier de Micheville, Longwy (57), 2012
Projet urbain «classique» sur le site de la friches de l’ancienne sidérurgique de Micheville. Friche renaturé donc dépollution des sols naturelle mais subsiste des traces du passé de l’usines : fondations, déchets (laitier), ... : travaux préalables nécessaires Projet qui profite du dynamisme et de la proximité immédiate du Luxembourg donc forte demande en logement et équipements. Terrassement des sols préalables pour retrouver la géographie du coteau et exploitation des déchets présents pour le terrassement et travaux de construction.
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paysage
Peter Latz + Partner Landschaftspark Duisburg-Nord
Peter Latz + Partner Landschaftspark Duisburg-Nord
RCR Tossols Basil Athletics Staadium
Reiulf Ramstad Architeker Chemin des carrières
RCR Pedra Tosca Park
BASE Jardin des Traces d’Uckange
Dimitris Pikionis Aménagement autour de l’Acropole
RCR La Lira Theatre
RCR Tossols Basil Athletics Stadium
Duisburg (DE), 1994
Rosheim (67), 2019
Athènes (GRE), 1958
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Duisburg (DE), 1994
Les Preses (ESP), 2007
Ripoll (ESP), 2011
Girona (ESP), 2000
Uckange (57), 2015
Girona (ESP), 2000
fenschdaal références
grands bureaux
RCR Musée Soulages
RCR RCR Offices
RCR RCR Offices
Dominique Coulon & associés Centre sportif des Droits de l'Homme
Estudio de arquitectura Hago Industrial Buildings "Brigada & Promedio centro"
Estudio de arquitectura Hago Industrial Buildings "Brigada & Promedio centro"
Ludwig Mies van der Rohe Neue Nationalgalerie
RCR Musée Soulages
Rey + de Crécy Palais de la musique et des congrès
Rodez (12), 2014
Olot, Girona (ESP), 2008
Olot, Girona (ESP), 2008
maison du fer
Strasbourg (67), 2017
Villanueva de la Serena (ESP), 2019
Villanueva de la Serena (ESP), 2019
pavillon
Berlin (DE), 1968
Rodez (12), 2014
Strasbourg (67), 2016
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INTÉRIEUR DES GRANDS BUREAUX 2018
© CAVF
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fenschdaal références
BIBLIOGRAPHIE
/ Emmanuelle Real, « Reconversions. L’architecture industrielle réinventée », In Situ, n°23, 2015. / Edith Fagnoni, « Patrimoine et vieilles régions industrielles : des territoires entre mémoire et projet », Habiter le patrimoine : Enjeux, approches, vécu, Presses universitaires de Rennes, 2005 / Michel Printz, Vallée de la Fensch / Vallée du fer : les patrimoines, 2017. / Nicolas Mathieu, Leurs enfants après eux, Éditions Actes Sud. 2018. / Benoit Coquard, Ceux qui restent, faire sa vie dans les campagnes en déclin, Édition La Découverte. 2019. / Andreas Keil et Burkhard Wetterau, Métropole Ruhr Regard géographique sur la nouvelle Ruhr, 2014. / Le fond Belval, Esch Belval - Concept de conservation des hauts fourneaux de belval, 2006. / Région Grand Est, Rapport SRADDET 2018 _ Partie I Diagnostic Territorial du Grand Est / Synthèse de l’état des lieux et enjeux, 2018. / Région Grand Est, Rapport SRADDET 2018 _ Partie II Stratégie du Grand Est / Les 30 objectifs, 2018. / EPFL - Etablissement Public Foncier aujourd’hui... préservons l’avenir, 2009.
de
Lorraine, Orne-Fensch - d’hier à
/ Communauté d’Agglomération du Val de Fensch, Projet de territoire 20142020 de la Communauté d’agglomération du Val de Fensch, 2015. / Matthieu Gatti, La résilience des friches sidérurgiques de Florange et Hayange : Rehabilitation des hauts-fourneaux et de l’aciérie “de Florange" et des Grands Bureaux de Hayange en un centre européen sur la résilience des industries carbonées, PFE, ENSA Strasbourg, 2017. / Michel Printz, Paternalisme et habitat dans la vallée de la fensch, 2008.
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REMERCIEMENTS Mes chaleureux remerciements à Marc Bigarnet pour son suivi et son aide précieuse tout au long de l'élaboration de ce projet. Ce projet, d'une importance toute particulière pour moi, n'aurait pu aller si loin sans son investissement et ses conseils. Merci à mes parents pour l'aide et le soutien indéfectibles qu'ils m'on offert au quotidien, particulièrement durant ces cinq années d'études. Enfin merci à tous ceux qui, de près ou de loin, m'on conseillé, aidé et soutenu durant l'élaboration de ce PFE. Mise en page par Loïc Serfass ENSAL 2020
FENSCHDAAL
LA VALLÉE DE LA FENSCH notice de pfe partie 2 troisième vie
serfass.loïc sous la direction de Marc Bigarnet ENSAL 2020