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Kador
DecouvErtes
Tout commence il y a 4 ans lorsque Manuel Cortell, guitariste, croise en studio le rappeur malawite Edash à qui il propose de poser sa voix sur des bandes: «Je suis de la génération qui a grandi avec le rap et le rock, j’avais envie de mélanger ça.» Puis, le projet prend rapidement forme et trouve son identité: «On cherchait un point d’entrée et on en est venus à parler de Sodome et Gomorrhe, une société en train de se cramer complètement. Kador était un personnage qui faisait payer pour que tu rentres dans la ville. On a un peu trafiqué l’histoire en transformant Kador en une société secrète qui veut punir les gens pour ce qui se
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Kador
société secrète
XAVIER-ANTOINE MARTIN THIBAULT STIPAL
passe. L’album s’écoutera comme tu regardes une série, certains titres pourraient être des musiques de films.» Quitte à ne rentrer dans aucune case: «On a un problème qui n’en est pas un parce qu’on s’en fout: pour le rock c’est trop rap, et dans le rap game, c’est trop old school. Edash puise dans The Roots, DMX et Black Thought. Je veux enregistrer des albums organiques, en live. Je conçois le projet un peu comme les Bad Seeds de Nick Cave, ça doit tourner pour vivre. Un collectif avec un noyau inamovible. On cherche à faire de la musique pour les bonnes raisons, on ne court pas après la gloriole.» Pour cela, le guitariste peut s’appuyer sur un line-up taillé pour le long terme : «Un batteur joue dans Vox Low, l’autre dans Soviet Suprem, le pianiste avec Brisa Roché... On veut travailler avec l’envie de développer des plages musicales tout en ne livrant pas le même morceau à chaque fois. La priorité pour nous, au-delà des albums, c’est d’offrir un show conséquent, ce qui demande de l’argent et des structures. Mais il y a des choses qui bougent, et on va les faire bouger.» Le secret qui entoure Kador sera partiellement levé dès novembre avec un premier EP chez December Square.