Entreprendre 131

Page 1

15 restaurants lotois distinguĂŠs par le guide Michelin 2006 Mai | Juin 2006

N° 131


Certificat FIDUCIO

Vous êtes une entreprise, une administration, FIDUCIO est l’outil idéal pour réaliser en toute simplicité vos téléprocédures. Il répond à l’ensemble de vos besoins dans le domaine de la signature électronique:

Il apporte une valeur probante à vos échanges avec vos différents interlocuteurs

— Téléprocédure : Télétva, Téléc@rtegrise, URSSAF, … — Envoi de documents (mail signé, recommandé électronique) — Accès à des sites sécurisés (Intranet, Extranet) — Signature de documents (contrats, factures, appels d’offres …)

(partenaires, clients, fournisseurs, administrations…). Le certificat est valable 2 ans. Différents supports sont disponibles pour son utilisation : Logiciel (80 € H.T.) -- Clé USB (130 € H.T.) - Carte à puce (160 € H.T.)

Vous trouverez tous les renseignements nécessaires relatifs au certificat FIDUCIO en vous connectant au site internet : www.chambersign.tm.fr auprès du bureau d’enregistrement de la CCI du Lot, Marcel Darnaud - Tel : 05 65 20 35 19 – email : marcel.darnaud@lot.cci.fr


F. F, inspecteur du travail 4-13

DOSSIER Le marché du jardinage dans le Lot

14-19 ENTREPRISES 14-15

Scieries en Bouriane Pins et châtaigniers en première ligne

16-17

Métrasur industrie La chirurgie du métal

18-19

TCA 2000 Le jeune bureau d’études avance ses pions

22-33 ENJEUX 22-23 Prothésistes dentaires Une profession tout sourire 24-25 15 restaurants lotois distingués par le Michelin 2006 Sur la piste aux étoiles et aux « Bib gourmands » 26-28 Commerces de produits biologiques Une éthique de vie saine à partager 29

Comment se protéger des blogs malveillants

30

Commerce international Un redressement spectaculaire

34-35 INITIATIVE CCI 34-35 Service Tourisme Promotion du Lot et soutien des professionnels 37-50 L’ACTUALITÉ EN BREF 37-39 Repères Éco 40

Commerce

41

Tourisme

42

Vient de paraître

43-45 Formation 46-48 Conjoncture 49

Indicateurs

50

Petites annonces

Entreprendre Bimestriel Chambre de Commerce et d’Industrie du Lot Quai Cavaignac - 46000 Cahors Tél. 05 65 20 35 48 Directeur de la Publication : Michel Bès Conception, réalisation, régie publicitaire : Campagne de Presse Photos : Pierre Lasvènes, Michel Camiade Mise en page : François Cadart Imprimerie : France Quercy / Cahors Commission paritaire : 1 402 ADEP MAI-JUIN 2006 ISSN : 0992 - 681 X Abonnement : 7,50 €

F

. F n’aime pas les chefs d’entreprise. Ils sont forcément exploiteurs, naturellement tricheurs. F. F appartient sans doute à cette bruyante et remuante cohorte acharnée à prouver le manichéisme d’une société où les patrons sont toujours méchants, les salariés toujours victimes. Une France sans patrons, débarrassée du risque d’entreprendre, du courage de l’initiative, de la volonté de créer serait tellement plus fraternelle, plus libre, plus égalitaire. Que F. F échafaude des lendemains meilleurs, c’est son droit. Que F. F milite pour éradiquer capitalisme, libéralisme, mondialisme et autres «affreuses réalités» du temps, c’est sa liberté. Que F. F exerce la profession d’inspecteur du travail, c’est un choix honorable s’il assortit la nécessaire rigueur d’une fonction avec les objectifs et le cadre d’action fixés par l’Etat. S’il accomplit ses devoirs dans la dignité de sa délicate mission, le respect des droits et de l’honneur des uns et des autres. Le problème c’est que le fonctionnaire F, abrité derrière un statut on ne peut plus protecteur, fait des heures supplémentaires pour ses idées personnelles avec les fruits de sa récolte professionnelle (voir page 29). Chargé par l’Etat de faire respecter des droits, F. F s’est engouffré sans vergogne dans les espaces de non-droit ouvert par le cyber-espace, lançant un blog pour déverser régulièrement des interprétations très subjectives de ses visites professionnelles dans les entreprises du Lot. Utilisant des initiales suffisamment explicites pour identifier les entreprises et leurs responsables, voire des photos, F. F se livre ainsi à un florilège de délations et d’accusations sans fondement, dignes des polices politiques d’un autre temps, forcément impossibles à caser dans ses rapports officiels. Faux zélateur mais vrai corbeau, F. F surfe tranquillement sur cet air du temps qui semble vouloir tuer l’image de l’entreprise, casser les derniers ressorts de l’économie d’un pays bien malade. Entre les slogans d’une rue manipulée, les net-élucubrations des Messieurs. F, X ou Y et la démagogie politicienne, nous voilà sans aucun doute bien armés pour affronter les défis du monde dans un repli gaulois formidablement porteur. L’Etat peut-t-il laisser les Messieurs F, X ou Y, demain peut-être fonctionnaires de la justice ou des impôts, raconter sur un blog, transformé en média militant, tout ce que le droit et leur devoir de réserve leur interdisent de dire et d’utiliser ? Va-t-on sans réagir laisser des apprentis sorciers détruire à petit feu le socle essentiel de notre économie ? Les réponses à ces questions sont d’autant plus simples à apporter que F.F est tout aussi facilement identifiable que l’auteur de ces quelques lignes.

J-P. L. Président de la CCI du Lot

3


DOSSIER HORTICULTURE

Le marché d da

4

ENTREPRENDRE 131


DOSSIER HORTICULTURE

du jardinage ans le Lot ès que l’hiver lâche prise, une irrépressible envie de gratter la terre s’empare de tous : le plaisir de mettre fin à la grisaille et de voir bientôt éclater des couleurs, sollicite chaque nature un tant soit peu jardinière. Offrir des fleurs, cultiver son arpent, manger ses propres légumes, soigner son balcon, sont des préoccupations très partagées. Dans le Lot, pays d’espaces généreux et de douceur climatique, l’économie du végétal se porte bien. Les jardineries fleurissent un peu partout, présentant aux côtés des plantes, de larges gammes de produits, contenants, décors, outils, articles divers et variés qui répondent à des demandes très soutenues. A leur

D

MAI-JUIN 2006

tête, on trouve fréquemment des producteurs maraîchers reconvertis dans le loisir à destination des mains vertes. Au-delà de cette présentation bucolique, le marché du jardinage doit relever plusieurs défis caractéristiques, comme l’adaptation de l’offre aux évolutions climatiques et aux besoins d’une clientèle de plus en plus nombreuse et de plus en plus novice, ou encore la diversification vers le « non végétal », depuis les produits d’aménagement ou de traitement jusqu’aux vêtements de loisirs, en passant par le rayon animalerie pour certains. Visite guidée autour de quelques serres d’envergure.

5


DOSSIER HORTICULTURE

Les fruits économiques de la passion végétale L’économie lotoise a su se « mettre au vert ». Dans le département, le marché du jardinage progresse en effet de 20% par an en moyenne. Un bilan positif qui doit justement être tempéré par… les intempéries, qui restent le premier levier pour le chiffre d’affaires. De fait, la « belle saison » ne porte pas toujours bien son nom. Pour être moins directement dépendants des aléas de la météo, nombre de professionnels privilégient une diversification vers l’aménagement, la décoration ou l’habillement de loisir. Explications. elles rencontrent des difficultés à manier la bêche, la tondeuse ou le sécateur. Si elles veulent maintenir leur territoire dans un état présentable, la meilleure solution reste de faire réaliser le travail par un professionnel.

Une nouvelle clientèle Au delà, ce marché est porté par l’ensemble des jardiniers, novices ou expérimentés, qui souhaitent s’investir physiquement dans l’élaboration de leur cadre végétal. Car le plaisir est le maîtremot qui sous-tend, pour 77 % des Français, l’acte de gratter la terre, de voir croître et embellir des plantes choisies avec soin. Deux nouveaux propriétaires sur trois fréquentent régulièrement les jardineries.

L

e Lot est décidément une destination de charme. Immédiatement perceptible, l’alchimie paysagearchitecture justifie cette affirmation. Pays d’espaces diversifiés et de douceur de vivre, le département attire de nombreux résidents en quête d’un bâti de caractère et d’un arpent de terre autour : le phénomène n’est pas nouveau. Outre celui des nouveaux propriétaires, il fait le bonheur des artisans, qu’il s’agisse de ceux qui s’occupent de restaurer les bâtiments comme des spécialistes des espaces verts.

6

La création et l’entretien des jardins sont en effet de plus en plus souvent confiés à des professionnels. Dans le Lot, une centaine d’entreprises, pour la grande majorité de très petite taille, propose ces services. Il est vrai que pour un résident secondaire, présent de façon très occasionnelle, s’appuyer sur un spécialiste pour entretenir son jardin est une option intéressante. L’autre clientèle concernée par l’appel à ces métiers est logiquement celle des personnes âgées : avançant dans la vie,

ENTREPRENDRE 131


DOSSIER HORTICULTURE

Le jardinage e n quelques chiffres • Le chiffre d’af faires nationa l du marché jardinage a progressé de 18 % entre 2000 et 2005. • Evolution du CA (en millions d’euros) : 1998 4807 % 1999 5067 + 5,40 2000 5396 + 6,48 2001 5325 - 1,32 2002 5632 + 5,76 2003 5650 + 0,30 • 61 % des pers onnes ayant un jardin depuis moins de 5 ans aimen t fréquenter une ja rdinerie. • 77 % des Fran çais estiment que le jardin est d’ab ord un plaisir. • En 2002, le s Lotois ont dépensé 11,5 millions d’eu ros pour les pl antes, fleurs, jardins, animaux.

Quand s’annonce la belle saison, capter des idées en admirant les parterres fleuris ou les pots de terre cuite, solliciter le professionnel pour des conseils avisés, font que ces lieux constituent un but tout naturel de promenade familiale et dominicale. Pour autant, l’économie du jardinage est directement tributaire du « beau » et du « mauvais » temps. Sitôt que les facteurs climatiques jouent les éléments perturbateurs, la fièvre retombe lourdement. Pour mémoire, durant la saison pluvieuse de 2001 ou au cours de la canicule et de la sécheresse de 2003, les ventes avaient plongé aussi vite que le moral des troupes jardinières. Bon an mal an, le marché du jardinage affiche une belle dynamique, avec une croissance annuelle moyenne de 20%.

Le printemps fait le chiffre d’affaires Concrètement, cette progression n’est pas liée au végétal, alors qu’il représente près de 30% du chiffre d’affaires des professionnels. Produit vivant, il souffre en premier lieu de sa fragilité face aux contraintes de la logistique, du transport ou du stockage. D’autant plus que la production nationale est encore

MAI-JUIN 2006

relativement faible, la plupart des fournisseurs se situant en Hollande ou en Belgique pour les plantes vertes, en Espagne ou Italie pour les plantes fleuries. Dans ce contexte, les responsables de jardineries font face à des pesanteurs naturelles qui freinent le développement de leur secteur : il reste ainsi hasardeux d’anticiper le niveau de la demande et de gérer un stock à long terme, tant le risque de pertes est fort. Par ailleurs, les professionnels sont d’abord jugés sur leur capacité à fournir du conseil et à assurer un rôle éducatif. Il faut, par exemple, faire comprendre à l’apprenti-jardinier qu’il est préférable de respecter les saisons en plantant à l’automne plutôt qu’au printemps : sur ce plan, l’apparition des plantes en conteneurs a faussé les perspectives. De fait, nombre de professionnels du jardinage constatent que l’essentiel des ventes se fait à la sortie de l’hiver, avec des conséquences qui peuvent être lourdes : si la belle saison n’est pas au rendez-vous, l’économie du secteur est immédiatement impactée. Autre défi de taille : le marketing. Il s’agit de s’inscrire dans les courants porteurs, suivre ou anticiper les modes, bien comprendre ce que recherche le client en terme d’esthétique de feuillages et de couleurs de floraisons. Dans le même

L’offre et la demande à la loupe

dre présente Le magazine Entrepren s du marché régulièrement les acteur sentation des du jardinage (voir la pré numéro 129). pépinières Jarrige dans le de plus de Dans le Lot, 19 jardineries ées par la ens 2 300 m ont en effet été rec rcia me l repréDDCCRF.Le plancher com 2 e de vente, soit sente 42 531 m de surfac 2 par magasin une moyenne de 2 238 m de vente : nts (écart très large entre poi 2 om dén bre, par de 675 à 6 295 m ). On commerces ailleurs, plusieurs grands ons « produits de bricolage dotés de ray de pépiniéde jardin », une vingtaine , 114 entreles) ristes (entreprises agrico ien parcs ret prises « espaces verts, ent gtaine vin une et jardins », ainsi qu’ de tion ara rép d’entreprises de vente et é Côt . nce isa motoculture de pla SEE l’IN de ent demande, le recensem s principales nce ide rés 456 68 pte com isons indivi(dont plus de 80% de ma t ajouter fau duelles), auquel il s. aire 19 409 résidences second Pour plus d’ information, merce : contacter le Service Com Tél. 05 65 20 35 41

7


DOSSIER HORTICULTURE s verts : Entretien d’espace ialistes une affaire de spéc s

06, 114 entreprise er Au 1 janvier 20 e sous la rubriqu étaient inscrites ge ga Ela aces verts, « Entretien d’esp s e » au fichier de lag ail et débrouss rde s Ce CCI du Lot. entreprises de la ritairement des ajo m nières sont nt duelles (82%), do entreprises indivi es m m nt des ho les dirigeants so s an 45 moins de (94%), âgés de iés lar sa nt pas de (60%), n’employa s moins de cinq an t on i (85%) et qu ali loc nt . Elles so d’existence (77%) ). 0% (8 es lotois sées dans des villag

esprit, l’enjeu consiste à favoriser les produits faciles à travailler et offrant des résultats garantis, ou encore à proposer des traitements uniques aux fonctions clairement précisées.

Du kit végétal aux fleurs de collection Par ailleurs, on voit timidement apparaître, en tête de gondole, des kits comprenant un bulbe, un contenant esthétique et un support de culture : une offre simple et évidente. Par ailleurs, on croise désormais des présentoirs dédiés aux collectionneurs monomaniaques : amoureux d’une fleur particulière, ils cherchent, par exemple, à la cultiver dans la gamme de coloris la plus large. Dans tous les cas, pour inciter à l’acte d’achat coup de cœur, la présentation doit être claire et originale, l’éventail et le classement des plantes aisément repérable. En résumé, le consommateur qui sait ce qu’il vient chercher doit pouvoir identifier les produits sans avoir à errer de longues minutes dans le magasin. A l’inverse, les indécis doivent pouvoir s’appuyer sur les compétences d’un personnel bien formé. Dans ce domaine du végétal marqué par l’affectif, le client cherche à être rassuré, à s’entendre confirmer de la bouche du vendeur l’information lue sur les fiches-conseils, dans le catalogue ou sur le prospectus. Si une plante présente des signes de

8

maladie, l’acheteur doit pouvoir s’adresser à son professionnel pour identifier le mal et trouver les produits phytosanitaires adaptés à son cas.

Contre mauvaise fortune, beau temps Pour les professionnels, la principale tendance concerne ainsi le développement de tous les produits « périphériques » au végétal lui-même. Cette évolution permet notamment de réduire la dépendance des ventes par rapport à la météo. « Le jour où il pleut, on ne voit personne. Par contre, le lendemain le soleil brille, et ça repart », constate, fataliste, le responsable d’une jardinerie cadurcienne.

Evolution par secteur entre 1998 et 2003 • L’équipement - Mobilier de jardin et barbecue : - Equipement consommable : - Outils de jardin : - Motoculture, outils portatifs à moteur : • L’aménagement : - Hors clôtures : - Clôtures et occultations : • Le végétal dans son ensemble - Les végétaux : - Les contenants : - Les produits de jardin :

Pour minimiser l’incidence des aléas, la solution semble bien de développer les rayons consacrés à l’aménagement, à l’équipement ou au traitement du jardin : engrais et terreaux de qualités différentes, produits phytosanitaires, outillage, matériel d’arrosage, poteries et contenants divers, mobilier extérieur, éléments de décor, etc. En parcourant les jardineries, chacun perçoit combien ces commerces, consacrés à la base au domaine végétal, ont tendance à glisser de l’extérieur vers l’intérieur, du jardin vers la maison : c’est ainsi qu’on a vu se multiplier les éléments de décoration, les vêtements de loisir et de détente, voire l’alimentaire par le biais des produits de terroir. Au final, le marché du jardinage paraît dynamisé par deux évolutions : d’une part, le nombre de clients ne cesse de progresser ; d’autre part, les magasins élargissent constamment leur offre de produits. Voilà de quoi envisager de beaux jours… même en cas de météo capricieuse.

Où achètent les jardiniers (en %) ? • Grandes su rfaces de br icolage 21,8 • Jardinerie s • Grandes su 19,8 rfaces • Libre-serv 16 ,9 ice agricole • Spécialiste 13 ,3 s motocultu re • Fleuristes 10,9 , grainetiers • Vente sur 8,3 les marchés • Vente à di 5, 8 stance 3,2

+ 22,36 % (soit 541 millions d’euros) + 20,64 % (soit 568,90 ME) + 15,39 % (soit 171 ME) + 5,79 % (soit 994 ME) + 53,34 % (soit 399,30 ME) + 18,8 % (soit 378 ME) + 14,63 % (soit 1603,85 ME) + 6,88 % (soit 292 ME) + 26,24 % (soit 700,75 ME)

ENTREPRENDRE 131


DOSSIER HORTICULTURE

de serre en serre

Si chaque spécialiste du jardinage peut mettre en avant des spécificités, la plupart d’entre eux partage le même passé, qui faisait la part belle à la culture maraîchère. Portraits de quelques chefs de file du marché lotois du jardinage. Earl Simon à Saint-Céré : du maraîchage à la fleur A l’origine, le père de Serge Simon était exploitant agricole : éleveur, il possédait quelques vaches et moutons qu’il vendait en maquignon expert lors des foires alentour. Aussi maraîcher, il cultivait ses légumes sur des terres irriguées par la Bave toute proche et partait écouler sa production sur les marchés des environs, en vélo tractant une petite charrette. C’est dans les années soixante-dix que les plantes à massif, les géraniums, apparaissent dans les serres nouvellement édifiées. A partir de 1987, la partie légumes a doucement décliné : « Les collectivités, qui représentaient l’essentiel de nos ventes, n’achetaient pratiquement plus de produits frais. Nous avons donc décidé de tourner la page », constate Serge Simon, qui a pris sa place dans l’entreprise au sortir de sa formation à l’école d’horticulture d’Objat. En 2001, la première serre de vente a pris sa place aux côtés de celles qui étaient dédiées à la production. Le virage du commerce était négocié, le concept étant affiné après des visites de très nombreuses installations en jardinerie. Aujourd’hui, les Serres Simon s’étendent sur une surface de vente atteignant mille mètres carrés couverts et autant en

MAI-JUIN 2006

9


DOSSIER HORTICULTURE

extérieur. Les installations se colorent de plantes à massifs, de géraniums, de chrysanthèmes selon la saison, et de toutes les plantes que réclame un adepte : fleuries, vertes, arbustes... La gamme s’est élargie à tout ce qui accompagne l’activité de jardinage : les poteries, puis l’arrosage, l’outillage, les traitements de toute nature, la décoration ou, depuis peu, les aliments pour chiens et chats. « Nous avons décidé d’étoffer fortement notre offre afin d’assurer les emplois tout au long de l’année. Nous employons en effet cinq personnes pour la vente et une dizaine pour les pépinières, car nous avons conservé un volet production sur site, notamment pour quelques légumes, toujours dans le but de préserver l’emploi. Un de mes salariés est par ailleurs présent sur les marchés de détail, à Brive et à Villefranche-deRouergue. Nous avons commencé à développer une activité de commerce de gros », explique Serge Simon. Toute l’année, les Serres Simon accueillent le visiteur sept jours sur sept. « Le dimanche est une journée importante. C’est même la seconde de la semaine en termes de recette. Ce jour-là, le client est plus calme et prend son temps pour s’informer », confie le dirigeant. Autre évolution, Serge Simon a voulu diversifier ses gammes de végétal, pour sortir du sacro-saint géranium : « Les clients demandent notamment des plantes cultivables sans contraintes et réclamant peu d’eau. Les conteneurs pour récupérer les eaux de pluie remportent également un beau succès. Dans tous les cas, nous devons adapter notre offre en tenant compte du marketing des grandes marques, qui investissent dans des campagnes publicitaires télévisées. » Les atouts qu’il met en avant sont essentiellement liés à une présentation très soignée : le personnel doit veiller à la bonne santé des plantes, et l’épouse du chef d’entreprise est chargée de créer des décors au rythme des saisons. Les Serres Simon couvrent une zone de chalandise s’étendant sur une trentaine de kilomètres à la ronde autour de SaintCéré. Le chef d’entreprise remarque une certaine baisse du panier moyen : l’an

10

dernier, il aurait chuté de 5 à 10 %. Un phénomène heureusement compensé par un nombre croissant de clients. « Le pouvoir d’achat ne va pas en augmentant et les évolutions climatiques pèsent inévitablement sur l’activité. Il est clair que les clients recherchent de plus en plus des plantes qui résistent mieux à la chaleur ». Pour fidéliser et développer sa clientèle, l’entreprise mise tout d’abord sur des campagnes de publicité sur les radios. Une communication complétée, en saison, par la diffusion de tracts présentant les offres promotionnelles. A Pâques, l’entreprise organise traditionnellement une journée portes ouvertes. A cette occasion, une animation est conduite par un fleuriste « meilleur ouvrier de France », résidant à Saint-Jean-Lagineste. Enfin, la Fête des mères, la Toussaint ou encore Noël sont autant d’occasions de communiquer dans la presse locale.

ticole. Nous achetons, nous menons jusqu’à éclosion et nous revendons », résume Sylvie Perrin. En fonction des saisons, la société Cassan propose les chrysanthèmes à l’automne, puis les azalées, les cyclamens, les pensées et les primevères. Les deux sœurs commercialisent les compositions automnales qu’elles conçoivent et réalisent elles-mêmes. Quand le printemps s’annonce, c’est le tour des géraniums et des plantes à massifs : bégonias, impatiens, œillets d’Inde ou pétunias. Suivent de gros éventails de rosiers et des petits arbustes de décoration. A longueur d’année, elles vendent des orchidées et des plantes vertes. « Nous achetons principalement en Hollande, au cadran qui regroupe tous les producteurs. Pour le reste, nous nous approvisionnons surtout en Belgique et en Espagne, via des revendeurs »,

SNC Cassan filles à Cahors : priorité au végétal

explique la jeune commerçante. Elle constate que le marché se maintient, en dépit d’une légère baisse du panier : souvent, les clients se regroupent pour acheter en commun une belle plante. Les comités des fêtes, par exemple, passent également des commandes. Par ailleurs, quelques fleurs sont cédées en gros pour alimenter les gammes des fleuristes locaux.

Deux sœurs, Sylvie Perrin et Christine Arrighi, ont repris il y a sept ans l’entreprise Cassan, créée par leurs parents. Le grand-père était maraîcher et, dans les années soixante-dix, ses enfants se sont orientés vers la culture des fleurs. « Nous avons cessé l’activité de production hor-

ENTREPRENDRE 131


DOSSIER HORTICULTURE

« Après chaque hiver long, chacun a besoin de couleurs vives. Il faut que nos compositions soient lumineuses. Notre rôle consiste également à leur remonter le moral…», confie Sylvie Perrin. Pour l’instant, les établissements Cassan restent concentrés sur le végétal : dans leurs serres, on ne trouve aucun des produits annexes qui se sont multipliés dans les jardineries, à l’exception notable d’un terreau de haute qualité, à base de tourbe, produit en Allemagne. Les deux sœurs assument toutes les tâches sans salariés, simplement aidées de temps à autres par leurs parents. Des tâches parfois lourdes, comme la vaporisation de la chaux, en période estivale, sur 1 000 mètres carrés de serres. « Notre atout principal, c’est le très grand choix de plantes d’appartement que nous proposons à la vente. Par contre nous ne proposons pas d’arbres fruitiers, de grands arbustes ou des plantes de haies », explique Sylvie Perrin.

La Jardinerie du Quercy à Cahors : le soutien d’une centrale d’achats Les grandes idées se rencontrent : quand, en 1982, le négociant en grains et engrais Pierre Bonnave décide d’implanter une jardinerie à Cahors, il se trouve que le pépiniériste Pierre-François Pouzergues a la même intention. Les deux hommes choisissent d’unir leurs forces au lieu de se lancer dans une concurrence frontale. Aujourd’hui, Jacques Bonnave, fils du co-fondateur, est aux commandes de la Jardinerie du Quercy. « Depuis 1998, nous sommes rattachés à une centrale d’achat, la SO.JA, comme Sud-Ouest Jardineries, explique Georges Blanquet, responsable des ventes. A l’époque, nous l’avions créée avec cinq autres magasins. Aujourd’hui, elle regroupe 18 adhérents. Je consacre un tiers de mon temps à la structure collective. » Au travers de sa centrale d’achats, la Jardinerie du Quercy essaie de privilégier les fournisseurs régionaux pour tout ce qui est végétal, ce dernier représentant jusqu’à 60 % des ventes. « C’est une sécurité pour les approvisionnements, car

MAI-JUIN 2006

nous pouvons être livrés très rapidement. Bien sûr, certains produits ne peuvent venir que de Belgique, des Pays-Bas ou d’Espagne, mais les professionnels français font de plus en plus d’efforts pour proposer une alternative intéressante », précise Georges Blanquet. L’entreprise ne produit rien, ce qui, aux yeux de son responsable, est plutôt un avantage face au client : « Nous ne forçons pas la main des clients, comme nous serions peut-être conduits à le faire si nous avions à écouler le stock d’une production forcément limitée en choix variétal », analyse Georges Blanquet. Les dix salariés de l’entreprise sont tous des techniciens du végétal, diplômés d’écoles d’horticulture, option floriculture, pépinière, parcs et jardins ou protection des cultures. Ils sont présents dans les rayons, afin de répondre aux attentes et de favoriser le système du libre-service assisté. Selon le responsable des ventes, la saisonnalité est réellement pénalisante. Il y a quelques années, les véritables mains vertes achetaient leurs plantes à l’automne. Désormais, avec la présentation en conteneur, plus de 60 % des recettes annuelles sont réalisées entre le 1er mars et le 15 juin. Au final, l’entreprise a su sauvegardé l’essentiel : le chiffre d’affaires est orienté en hausse continue et ni les conditions climatiques, ni l’ouverture du

magasin GammVert, le concurrent le plus important, n’ont fait trembler les résultats. Aujourd’hui, le magasin est largement amorti et il suffit d’y pénétrer pour constater que, à l’intérieur comme à l’extérieur, la moindre place est occupée sur les 3 600 mètres carrés. « Nous avons absolument besoin d’oxygène : il faudrait idéalement passer à 5 000 mètres carrés, pour intégrer une animalerie ou pour organiser plus confortablement des décors thématiques au moment de la fête des mères ou en fin d’année. Le projet d’évolution en zone commerciale de Labéraudie nous intéresse et pourrait nous permettre de développer l’outil de travail sur son site actuel. Il y a de la place pour une véritable jardinerie à Cahors, et il serait dommage de l’abandonner à une grande enseigne nationale. Aujourd’hui j’estime que l’évasion commerciale vers Montauban a diminué ». Fournisseur de quelques collectivités, la Jardinerie du Quercy profite d’un excellent ambassadeur : le responsable du pôle Nature, Cité et Jardins à la mairie de Cahors, Patrick Charoy. « Très souvent, les clients ont admiré ses espaces verts et ses Jardins secrets. Ils veulent absolument se procurer les plantes qu’ils ont aimé dans la ville, comme les graminées et réaliser les mêmes assemblages de couleurs », remarque Georges Blanquet.

11


DOSSIER HORTICULTURE

Gamm Vert et Les Jardins de Figeac : deux adresses pour un propriétaire Les deux sociétés figeacoises sont « distinctes et concurrentes », souligne d’entrée Dominique Olivier, directeur des deux structures : l’une, à l’enseigne Gamm Vert, occupe un emplacement dominant au Foirail. L’autre, baptisée Les Jardins de Figeac, a été implantée voici quatre ans route de Villefranche. La première est une émanation de la Sicaseli (société d’intérêt collectif agricole du Ségala-Limargue), elle-même fusion des deux coopératives agricoles cantonales de Bagnac-sur-Célé et Lacapelle-Marival. « Gamm Vert existait dès 1982. Nous avons agrandi et refait le magasin en 1992, pour passer à 950 mètres carrés et il a une nouvelle fois été réaménagé en 2003. C’est un site intéressant que nous souhaitions conserver, mais il ne peut plus être agrandi : c’est pourquoi j’ai fait le choix de monter Les Jardins de Figeac ailleurs.

12

Quand j’ai ouvert ce nouveau magasin, Gamm Vert a perdu la moitié de son chiffre d’affaires mais, heureusement, il a retrouvé son niveau d’activités normal », explique Dominique Olivier. De fait, chaque entité a sa propre centrale d’achat, Gamm Vert pour le site historique et Naloyds, qui alimente 120 magasins en France, pour le second. Les Jardins de Figeac, spécialisés dans la jardinerie et l’animalerie, ont immédiatement connu une croissance très rapide et dépassé toutes les prévisions. Le vivant, plantes et animaux, représente plus de 50 % du chiffre d’affaires. Mais aujourd’hui, le secteur végétal semble marquer le pas. « Ce marché n’est pas loin de la saturation et nous constatons qu’en nombre croissant, de grosses enseignes sont rachetées des petites. Les comportements des consommateurs changent rapidement et ils n’acceptent plus les contraintes de l’arrosage, ni les aléas climatiques. Nous devons désormais réaliser presque tout le chiffre d’affaires entre mars et mai.

ENTREPRENDRE 131


Si la saison est mauvaise, l’année l’est aussi », résume Dominique Olivier. Heureusement, l’aménagement de la maison, de la véranda, de la terrasse ou de la piscine est en plein essor. Quant à l’animalerie, à laquelle le fondateur ne croyait pas réellement, elle rencontre également un succès croissant et représente à elle seule près de 28 % du chiffre d’affaires global. « Ces rayons me permettent de garantir une dizaine d’emplois à l’année. Sans ces activités porteuses, une jardinerie comme la nôtre fonctionnerait avec seulement six personnes en permanence et six saisonniers », estime Dominique Olivier. Il ne regrette donc pas d’avoir réparti l’activité sur deux établissements et estime qu’ils ont développé des images parfaitement complémentaires. Gamm Vert a diminué l’activité pépinière pour laisser de la place aux semences, au potager, aux vêtements de détente, aux produits de terroir et aux approvisionnements destinés aux agriculteurs. A l’inverse, Les Jardins de Figeac ont installé la pépinière et un marché couvert. Ils attirent beaucoup d’Aveyronnais proches, des jeunes séduits par un concept plus dynamique, plus festif. « Le personnel est formé pour répondre à toutes les situations et fait preuve de souplesse sur la nécessaire adaptation de son temps de travail. Bientôt, nous allons agrandir en plaçant une serre à l’avant du magasin. Elle nous apportera 700 mètres carrés supplémentaires, une aisance précieuse pour rendre l’outil de travail plus confortable », conclut Dominique Olivier.

MAI-JUIN 2006

13


ENTREPRISES

Scieries en Bouriane Pins et châtaigniers en première ligne Les deux grandes scieries du pays bourian ont un point commun. Toutes deux sont, en effet, des entreprises familiales qui cultivent la passion du bois depuis plusieurs générations. Les héritiers des pionniers, qui pilotaient jadis leurs scies mobiles dans les bois, ont diversifié les essences travaillées et attaquent désormais de nouveaux marchés. Portraits croisés de deux entreprises qui valorisent la forêt lotoise.

« Nous misons sur la qualité » Christian Séguy, dirigeant de la scierie Séguy à Goujounac.

L

’entreprise dirigée par Christian Séguy est née de la passion et du labeur de son père, Jean. En 1953, ce dernier promenait ses installations mobiles dans les bois alentour, avant de s’installer quelques années plus tard dans ses propres ateliers. Mais ce n’est qu’en 1995 que la société Séguy voit le jour.

Christian et son épouse anglaise, Janice, sont aux commandes de l’entreprise et seront bientôt, à leur tour, épaulés par

14

leurs deux fils. Laurent, titulaire d’un DUT de commerce, occupe déjà sa place parmi les cinq salariés de la scierie, tandis que Julien s’apprête à intégrer l’équipe à l’issue de son BTS. « A l’origine, mon père travaillait essentiellement le résineux. Lorsque je suis arrivé, j’ai privilégié la diversité des essences : le châtaignier, le chêne et le frêne, mais également le sapin douglas qui est parfait pour les charpentes. J’achète les bois débardés en bord de route, à des exploitants forestiers », explique Christian Séguy. Les deux arbres emblématiques de la forêt bouriane demeurent le pin maritime et le châtaignier. Pour autant, le professionnel doit parfois s’approvisionner dans les Landes, où il trouve des pins maritimes d’une qualité adaptée au travail de menuiserie (moulures décoratives, plinthes, corniches…). Quant au châtaignier, les achats sur place risquent de se trouver limités dans les années à venir à cause de la maladie de l’arbre.

bref Scierie Séguy en r Jean Séguy.

pa • Fondée en 1953 1995. is pu de • En SARL . iés lar sa 5 : tif ec • Eff 660 000 euros. : s ire • Chiffre d'affa CA. • Export : 25 % du

« Les sécheresses n’arrangent rien. Bientôt, nous devrons monter jusqu’en Limousin pour assurer nos approvisionnements, et cela coûtera plus cher », redoute Christian Séguy. Il est vrai que le châtaigner représente aujourd’hui une part significative du chiffre d’affaires de son entreprise : quelques arbres sont transformés localement en portesfenêtres ou en lames de parquet, mais un sur dix part désormais à l’exportation, vers l’Espagne ou le Portugal, alimenter les fabricants de meubles. « De plus en plus, nous devons faire face à la concurrence des bois d’Europe de l’Est, qui arrivent à bas prix sur le marché français », analyse le chef d’entreprise qui joue, de son côté, la carte de la qualité. Le bois, laissé un mois ou deux à l’air libre, est déposé deux à trois semaines en séchoir. En entrée de chaîne, les grumes sont écorcées. Par ailleurs, la scierie s’oriente de plus en plus vers le produit fini : une fois sciées, certaines planches sont donc rabotées. « Les investissements que nous avons réalisés, pour l’acquisition d’un séchoir et d’une rabo-

ENTREPRENDRE 131


ENTREPRISES

« Nous achetons encore du bois sur pied » Michel Galiacy, dirigeant de la scierie Galiacy à Marminiac.

en bref Scierie Galiacyr Ro land Galiacy. pa • Fondée en 1952 1987. is pu de RL SA • En . iés lar • Effectif : 9 sa 665 000 euros. : s ire ffa d'a • Chiffre

teuse, s’avèrent judicieux. Nous avons su anticiper la demande actuelle de produits finis », se félicite Christian Séguy. Equipé depuis cinq ans d’un site Internet multilingue, ce dernier gère lui-même ses relations clients. Il constate que parmi sa clientèle, jusqu’alors équitablement répartie entre de grosses entreprises et des artisans locaux, la part des achats émanant de particuliers tend à augmenter : les 35 heures laissent en effet du temps pour faire soi-même son plancher, son lambris ou sa charpente, que la scierie livre désormais en « prêt-à-poser ». Par ailleurs, la société a développé une activité de fabrication de « sous-produits », à l’instar de palettes en pin maritime. Elle valorise également les écorces de pins pour la jardinerie. Quant aux déchets, ils sont brûlés pour alimenter le séchoir. Entouré de ses fils, Christian Séguy nourrit aujourd’hui des projets d’extension de ses locaux. Dans les prochaines années, la scierie aura en effet besoin d’un bâtiment de stockage et d’équipements complémentaires. Une croissance que le chef d’entreprise entend circonscrire dans le respect de l’environnement.

MAI-JUIN 2006

A 77 ans, Roland Galiacy, le créateur de l’entreprise, fait quotidiennement le tour des installations désormais dirigées par son fils Michel. Conservant pieusement sa première scie à manivelle, c’est lui qui maintient la tradition de l’achat sur pied, lui qui a convaincu la jeune génération d’aller chercher le bois dans la forêt à l’aide d’un porteur-débardeur. « Pourtant, depuis cinq ans, les offres venant des agriculteurs se raréfient. Nous achetons de plus en plus du bois de bord de route dans le Lot et en Dordogne, auprès de sociétés d’exploitation », reconnaît Michel Galiacy. Avec son frère Bernard, en charge du transport, le gérant anime une équipe de neuf salariés et fait travailler deux bûcherons en sous-traitance. Les essences privilégiées sont le sapin, le pin maritime, ainsi que le peuplier pour les caisses et les palettes. « Plus rarement, nous travaillons aussi le châtaigner pour assurer des commandes particulières, ainsi que des pièces de charpente, en chêne ou en douglas. Nous vendons du bois brut, calibré sur mesure. Autrefois, nous livrions également du lambris et du parquet, mais nous avons mis un terme à cette activité », explique Michel Galiacy. Les principaux clients de l’entreprise sont à Fumel pour les palettes, à Martiel (Aveyron) pour les moulures et les baguettes, et à Marmande pour le bois livré sec. Mais la scierie compte également quelques clients sur Paris, pour des planches de coffrage, dans la Loire pour des panneaux de particules, et en Gironde pour des liteaux. Les sous-produits de l’entreprise (dosses et déchets) sont, quant à eux, destinés à des papeteries landaises ou à des fabricants de panneaux dans le Tarn. Par contre, la société ne travaille pas encore à l’international. Avec ses quatre hangars, dont trois sont destinés au stockage, la scierie de Marminiac est à l’aise et dispose d’un

outillage bien adapté. « Nous allons devoir investir dans un séchoir, c’est indispensable », précise toutefois le dirigeant. Agé de 25 ans, Benoît, le fils de Bernard, travaille déjà dans la scierie familiale. Quant au fils de Michel, il s’apprête à entrer en apprentissage et sa voie est toute tracée.

Vers une valorisation de la forêt Le Pays Bourian se préoccupe de la santé de sa forêt, qui couvre 50 % de son territoire. Cette dernière, morcelée en petites parcelles est détenue par quelque 10 000 propriétaires privés. Danièle Deviers, présidente de l’intercommunalité, a lié des partenariats avec l’Etat et le Conseil général afin de développer les vergers, la production de bois de châtaignier et de bois d’œuvre, ainsi que la filière bois-énergie. « Une forêt négligée est une forêt malade. Il est impératif de l’entretenir, mais on ne peut pas demander aux propriétaires, parfois installés très loin et peu formés à ces tâches, d’en assumer directement la charge. C’est pourquoi j’ai pensé qu’il faudrait implanter une structure, de type coopératif par exemple, pour exploiter et valoriser ce gisement forestier actuellement négligé », témoigne Danièle Deviers.

15


ENTREPRISES

METRASUR Industrie La chirurgie du métal Fondée il y a plus de vingt ans, Métrasur Industrie fédère aujourd’hui quatre sociétés aux expertises complémentaires dans l’art de rénover les pièces métalliques de précision destinées au monde industriel. Ces prestations à forte valeur ajoutée, réalisées en atelier ou dispensées sur site sans interrompre la production des clients, ont permis à l’entreprise lotoise de s’affirmer sur l’un des micro marchés les plus porteurs du moment. L’entreprise est implantée sur la zone industrielle de l’Aiguille, à Figeac.

P

renons l’exemple d’une presse à imprimer dont les cylindres ont été rayés, ou d’une pièce métallique industrielle défectueuse. Tout le savoir-faire de Métrasur consiste à offrir une nouvelle jeunesse à ces coûteux équipements, devenus tout juste bons à alimenter les stocks des ferrailleurs. Pour cela, la société fondée en 1983 par Pierre Roques a développé dans son petit atelier du centre de Figeac un procédé de revêtement utilisant l’électrolyse au tampon et permettant de réparer les impacts et les rayures des pièces détériorées. Grâce à son expertise, Métrasur s’est rapidement fait un nom dans cette niche de marché. Des commandes en provenance de toutes les régions de France ont afflué vers l’entreprise lotoise, qui a progressivement élargi sa

16

cible de clientèle dans des secteurs tels que la papeterie et la sidérurgie. Parallèlement, la société a mis au point de nouveaux procédés, comme l’apport de métal par projection thermique, puis l’usinage sur site grâce à un ingénieux banc de rectification rotatif, permettant de réparer la pièce dans un délai record pour ne pas pénaliser la production.

est recruté en 1994 pour assurer cette mission. « Aujourd’hui, nos activités en atelier et sur site s’équilibrent parfaitement au sein de notre chiffre d’affaires, qui a été multiplié par six en onze ans. Dans le même temps, l’effectif de l’entreprise a bondi de 12 à 32 salariés, dont la moyenne d’âge se situe à 37 ans.

Deux pans d’activités judicieusement équilibrés Dès 1986, Métrasur s’installe dans un atelier relais sur la zone de l’Aiguille. A l’époque, la société réalise 95 % de son activité sur le site de ses clients et décide de muscler son service atelier. Issu du secteur aéronautique, Hervé Larrieu, l’actuel directeur général de Métrasur,

L’équipe dirigeante de Métrasur Industrie : de gauche à droite, Jean-Paul Marcel, gérant, Pierre Roques, Président, et Hervé Larrieu, directeur général.

ENTREPRENDRE 131


ENTREPRISES

Quant à nos locaux, ils s’étendent désormais sur 2 000 mètres carrés », se félicite Hervé Larrieu. En atelier, Métrasur a développé de nouveaux procédés, comme le chromage dur et la projection de plasma soufflé. Si bien que désormais, des pièces de nature très différentes sont travaillées à l’Aiguille, à destination, entre autres, des secteurs de l’aéronautique, du ferroviaire, de la production d’électricité ou du pétrole. Ce sont, par exemple, des éléments destinés aux hélicoptères ou des bielles de locomotives. La Mécanic Vallée offre à l’entreprise un vivier de clientèle non négligeable. Métrasur travaille notamment pour Ratier-Figeac et pour des sous-traitants de niveau 1 de l’équipementier aéronautique. Quant à ses interventions extérieures, elles concernent essentiellement les domaines de la fabrication et de la transformation du papier, de la production électrique et de la sidérurgie.

Un partenaire Finlandais A proximité de l’atelier de l’Aiguille, une autre société s’est installée : Pikoasur. Créée en 2003, dans le but de couvrir l’ensemble des prestations dédiées au secteur de la papeterie que Métrasur ne pouvait plus assumer au plan national, cette jeune entreprise est partenaire d’une société finlandaise, Pikotechnic, à laquelle Métrasur sous-traitait cette activité auparavant. « Nous ne voulions pas que nos amis scandinaves récupèrent directement ce marché, c’est pourquoi Pierre Roques a fondé Pikoasur, dont les Finlandais sont actionnaires à hauteur de 25 %. Nous avons marié nos savoir-faire et créé en partenariat des produits très innovants », explique le gérant, Jean-Paul Marcel.

Réparation d’une pièce pour hélicoptère.

MAI-JUIN 2006

Rouleau courbe destiné aux papeteries (activité Pikoasur).

Ainsi, les neuf salariés de Pikoasur sont passés maîtres dans l’art du rouleau courbe : un cylindre profilé qui a pour vertu principale de lisser et de sécher parfaitement le papier lors de sa fabrication. Chaque mois, une dizaine de rouleaux courbes est réparée à Figeac, tandis qu’une dizaine y est fabriquée de toutes pièces chaque année. Ces prestations à forte valeur ajoutée, constamment alimentées par les laboratoires de recherche qui développent de nouveaux matériaux anti-adhérents, comme le Carburflon, sont appelées à connaître un essor très important dans les années à venir.

Un lot de pièces dans le bain de chromage.

Le holding Métrasur Industrie en chiffres Métrasur : 2,4 millions d’euros de chiffre d’affaires avec 32 salariés. Pikoasur : 1 million d’euros de chiffre d’affaires avec 9 salariés. Lorilleux : 1 million d’euros de chiffre d’affaires avec 15 salariés. Eurosite Usinage : 0,3 million d’euros de chiffre d’affaires avec 3 salariés. Basée en Savoie, cette entité est spécialisée dans les usinages sur des fours rotatifs.

Cap sur l’international Désormais, le Pdg Pierre Roques assure le développement à l’export de Métrasur et de Pikoasur. Cibles prioritaires : le Brésil, l’Asie et l’Australie, qu’il prospecte en direct ou aux côtés de grandes compagnies comme Alstom, Goss ou Heidelberg (fabricants de presses à imprimer). Plusieurs grosses commandes, dont un contrat décroché récemment au Soudan avec Alstom, portant sur la création d’un barrage hydroélectrique, exigeront bientôt une nouvelle extension des locaux de l’entreprise lotoise, qui mise également sur la croissance externe pour assurer son développement. Metrasur vient en effet de racheter l’un de ses concurrents, Lorilleux, une société chartraine d’une quinzaine de personnes, spécialisée dans les revêtements d’électrolyse au tampon et les travaux sur site. Entreprises propres, n’évacuant aucun rejet nocif dans la nature, Métrasur et

Pikoasur s’apprêtent à instruire la norme Iso 14000. De son côté, Métrasur, déjà labellisé Iso 9001 version 2000, dispose de tous les agréments de qualité exigés par le secteur aéronautique. Une belle réussite, qui démontre une nouvelle fois la capacité des entrepreneurs lotois à développer une expertise pointue sur des marchés de niche à fort potentiel.

Action de la CCI du Lot La CCI soutient la présence de Métrasur Industries sur des salons professionnels, comme le Midest, dans le cadre desquels elle organise des stands qui regroupent des entreprises lotoises. De plus, elle accompagne cette entreprise dans ses projets de développement et d’investissements.

17


ENTREPRISES

TCA 2000 Le jeune bureau d’études avance ses pions Le bassin industriel de Saint-Céré, rattaché à la Mécanic Vallée, voit périodiquement naître puis grandir de nouvelles pousses aux vertus prometteuses. Basé à Bretenoux, le bureau d’études TCA 2000, spécialisé dans les automatismes, est l’une de ces dernières. Créée par d’anciens cadres de Sermati, la petite entreprise se fraie un passage vers les grands donneurs d’ordres du secteur aéronautique et s’apprête à ouvrir une antenne à Toulouse.

Philippe Turenne et son équipe

T

CA 2000 est né il y a six ans dans l’euphorie des années Internet, sur le marché hight tech des automatismes industriels. T et C sont les initiales des deux associés fondateurs, mais aujourd’hui Philippe Turenne reste seul aux commandes de l’entreprise. Quant au A, il signifie « automation », le fer de lance du bureau d’études. Agé de 44 ans, Philippe Turenne est originaire de Prudhomat. Tout naturelle-

18

ment, ce dernier a fait ses armes professionnelles dans la région, chez Cépède puis chez Sermati, où il s’est forgé durant quinze ans une solide expérience d’automaticien. Ce parcours professionnel ne demandait qu’à fructifier en amont, dans le domaine très pointu des études de process industriel. « J’ai décidé de sauter le pas et de devenir chef d’entreprise. Nous avons démarré sur nos fonds propres, accompagnés

par l’association Quid qui nous a accordés un prêt d’honneur », se souvient Philippe Turenne.

De la conception à la maîtrise d’ouvrage des projets Six ans plus tard, TCA 2000 rassemble six salariés polyvalents aux compétences complémentaires et partageant une même culture d’entreprise. « Notre

ENTREPRENDRE 131


ENTREPRISES

Armoire électrique

richesse est constituée de la matière grise et de l’expérience de nos collaborateurs. Tous les jours, nos clients nous exposent de nouvelles problématiques pour lesquelles nous devons concevoir les meilleures solutions techniques », analyse le dirigeant du bureau d’études. En toute logique, ces problématiques découlent de la nécessité d’optimiser la performance des moyens de production. Cela passe notamment par l’intégration dans les machines de commandes numériques et d’automates de pilotage. Une fois le projet défini, le schéma électrique est conçu en CAO (conception assistée par ordinateur) et la programmation de l’application est réalisée. Les réglages sont ensuite assurés sur le site, au même titre que la formation du personnel. En aval, les professionnels sont en mesure de monter et de câbler une armoire électrique ou un pupitre de commandes. « En fonction des exigences du client, nous conduisons simplement l’étude ou nous réalisons tout ou partie de la prestation globale incluant le câblage, la mise au point et le suivi de process », explique Christophe Lacroux, chargé d’affaires.

Un service de proximité D’ici à la fin de l’année, TCA 2000 ouvrira une antenne à Toulouse. Il est vrai que le secteur de l’aéronautique, dopé par l’Airbus A380, exige une pré-

MAI-JUIN 2006

Pupitre de commande

sence de proximité autour des ateliers Lagardère, Saint-Martin et Saint-Eloi. « Une personne y sera affectée au départ, et nous espérons un développement rapide dans les années à venir. Car malgré notre taille modeste, nous sommes un sous-traitant direct d’Airbus France », déclare le chef d’entreprise. De fait, six ans après sa création, le bureau d’études de Bretenoux peut se targuer d’accompagner de très grands donneurs d’ordres, tels EADS, Snecma, Seroma et Ratier-Figeac. Dans le même temps, l’équipe a su fidéliser une clientèle locale gravitant dans l’orbite de la Mécanic Vallée, puisqu’elle compte dans son portefeuille des entreprises comme Forest Liné, Solev, Cinetic Machining et la Société Aveyronnaise de Mécanique. Depuis peu, Andros, géant de la confiture, a également délégué certains de ses projets à TCA 2000. « Au-delà de l’expertise technique, la réactivité et la mobilité de notre équipe constituent nos meilleurs atouts. A titre d’exemple, nous sommes intervenus au Brésil sur le site de l’usine de l’entreprise de Martel, Solev », ajoute Philippe Turenne.

secteurs. Une initiative pertinente dans la mesure où la plupart des activités industrielles sont confrontées à des problématiques d’optimisation de la production. « La diversification reste pour nous un impératif économique », conclut, pragmatique, le dirigeant du bureau d’études.

Si l’objectif prioritaire de l’entreprise reste aujourd’hui de conforter ses positions sur les deux marchés phares que constituent l’aéronautique et l’agro-alimentaire, elle prévoit de recruter prochainement un responsable commercial, chargé de prospecter de nouveaux

Action de la CCI du Lot

TCA 2000 en bref • Entreprise fondée en 2000 à Bretenoux. • Chiffre d’affaires : 530 000 euros. • Effectif : six salariés. • 25 % du temps passé sur site extérieur. • Maîtrise : commandes numériques Siemens et Num ; automates Siemens, Télémécanique, Omron ; Supervision, In-Touch, Win cc. • Utilise le logiciel SEE Electrical Expert-IGE. • Principales références : EADS, Snecma, Airbus France, Seroma, Andros, Forest Liné, Ratier-Figeac, Solev, Cinetic Machining, SAM (12).

L’association Quercy Initiative Développement a accordé à la société TCA 2000 un prêt d’honneur pour faciliter son démarrage par un apport de trésorerie.

19


PUBLI-REPORTAGE

BANQUE POPULAIR au service de l’emploi

En accueillant 240 nouveaux salariés depuis trois ans, la Banque Populaire Occitane s’est imposée comme l’un des premiers promoteurs de l’emploi régional. Une politique de recrutement volontariste qui répond notamment à trois objectifs : renouveler les effectifs, intégrer de nouvelles compétences et offrir de réelles perspectives aux jeunes talents locaux.

C

omment mieux démontrer sa capacité à accélérer le développement économique d’une région qu’en donnant soi-même l’exemple ? Forte de cette conviction, la Banque Populaire Occitane a concrétisé l’un des programmes de recrutement les plus ambitieux observés dans les quatre départements du Lot, de l’Aveyron, du Tarn et du Lot-et-Garonne. Depuis sa création en 2003, la banque a ainsi réalisé plus de 240 embauches en contrat à durée indéterminée et a créé 80 nouveaux emplois. Cette politique volontariste de développement des ressources humaines répond en effet à un triple enjeu : accompagner le développement rapide des activités de la banque, anticiper des départs

20

en retraite de plus en plus nombreux au cours des années à venir et, dans le même temps, offrir au plus grand nombre de nouvelles opportunités d’évolution. Organisée à Cahors au début du printemps, la troisième édition de « Générations d’Occitane » a une nouvelle fois permis de rassembler les jeunes recrutés de l’année 2005. En l’occurrence, les objectifs de cette journée allaient bien au-delà de la présentation des nouvelles recrues.

Priorité à la formation Tout d’abord, il s’agissait, comme les deux années précédentes, de permettre aux nouveaux de rencontrer les anciens colla-

borateurs de la Banque Populaire Occitane. Le sens de ces échanges est clair et peut être résumé par les trois priorités qui caractérisent la culture de l’entreprise : respecter, développer et transmettre. Ensuite, la journée a permis de rappeler que ces recrutements sont la partie la plus visible d’un programme de gestion des ressources humaines beaucoup plus vaste, qui impliquera à moyen terme l’ensemble des effectifs de la banque. D’ores et déjà, plus de 45% des collaborateurs, soit 500 personnes, ont ainsi bénéficié d’une évolution de leur rôle depuis le début du projet, en 2003. Là encore, le but est de démontrer à chaque salarié qu’il peut

ENTREPRENDRE 131


PUBLI-REPORTAGE

RE OCCITANE

Générations d’Occitane 2006

envisager une promotion ou, plus radicalement, un changement de métier, sans avoir à quitter l’entreprise. Pour garantir la réalité de ces perspectives, la banque consacre logiquement un budget sans équivalent à la formation : il a représenté 9,3% de la masse salariale en 2005, alors que la loi n’impose qu’une proportion de 1,6%. Cet investissement est allé jusqu’à la création au sein même de la banque d’un centre de formation qui prépare les salariés candidats aux fonctions d’encadrement. Créée en 2005, l’Ecole des Futurs Managers accueillera chaque année une douzaine de collaborateurs.

Des relations de confiance Dans le même esprit, l’investissement personnel de chacun doit être fondé sur la confiance dans l’entreprise et sur la pérennité de son emploi, ce qui passe notam-

MAI-JUIN 2006

ment par la réduction du recours aux contrats à durée déterminée. En la matière, seuls soixante collaborateurs de la Banque Populaire Occitane, sur 1 135, étaient l’an dernier employés en CDD, soit moins de 6% de l’effectif. Enfin, il faut noter que cette dynamique est également l’occasion d’établir de nouveaux équilibres, notamment par le biais des évolutions de carrière. C’est ainsi que 50% des salariés qui ont bénéficié d’une promotion en 2005 étaient des femmes. Par ailleurs, 45% de ces salairés avaient plus de quarante ans. En mettant en œuvre l’ensemble de ces projets, la Banque Populaire Occitane entend également démontrer sa capacité à relever les défis qui s’imposent à l’ensemble de l’économie régionale en matière d’emploi : le renouvellement des effectifs salariés et l’intégration de nouvelles compétences, dans un contexte de développement et de mutation des activités. ■

Quand le Lot recrute L’économie lotoise a confirmé en 2005 qu’elle avait retrouvé le chemin de la croissance. Témoin privilégié de cette évolution positive, la Banque Populaire Occitane accompagne les entreprises régionales dans l’adaptation de leurs effectifs à l’évolution de leurs activités. Deux premiers constats permettent d’apprécier le retournement de tendance dont bénéficie l’économie lotoise : le taux de chômage est stabilisé, à hauteur de 8,8%, et le volume des demandeurs d’emploi a baissé de près de 8%. Après le recul qui avait caractérisé les premières années de la décennie, le département confirme ainsi, pour la deuxième année consécutive, qu’il a retrouvé le chemin de la croissance. Pour autant, cette amélioration est le fruit de mutations importantes dans les activités des principales filières d’activité. Des évolutions systématiquement marquées par une élévation du niveau de qualité de la production et des services et qui exigent logiquement que les entreprises renforcent leurs investissements dans la formation et qu’elles intègrent de nouvelles compétences. Cette tendance est aujourd’hui commune à la plupart des secteurs de l’économie du département, depuis les sous-traitants de l’industrie aéronautique jusqu’au secteur du tourisme, en passant par l’agroalimentaire, le bâtiment, le commerce ou l’artisanat. Dans tous les cas, l’emploi est devenu un enjeu majeur pour les entreprises locales, dans un contexte de croissance retrouvée. Concrètement, le Lot a besoin de nouveaux salariés, que les entreprises doivent convaincre en renforçant leur attractivité et en mettant en avant les perspectives d’évolution qu’elles peuvent offrir.

21


ENJEUX

PROTHÉSISTES DENTAIRES Une profession tout sourire Les prothésistes dentaires n’ont aucune raison d’être « sur les dents » : tout concourt en effet au développement de leur activité, depuis le vieillissement de la population jusqu’à l’amélioration de la santé bucco-digestive, en passant par l’attention croissante que chacun porte à l’éclat de son sourire. Découverte d’une profession en plein développement.

L

e laboratoire d’un prothésiste dentaire est un espace lumineux. Une clarté indispensable pour assurer un travail d’une précision horlogère. Tour à tour sculpteur de dents de cire et peintre sur céramique, le prothésiste est un artiste qui ne peut improviser à sa guise. Son œuvre doit en effet répondre à des critères d’excellence un peu frustrants :

elle doit être invisible et insensible pour celui qui la reçoit. Le laboratoire de ces professionnels est un lieu bruissant quand les meules s’activent au ponçage des résines. Peuplé de machines et d’outillage complexe, de métaux et de matières en fusion, il semble figurer l’antre de l’orfèvre ou de l’alchimiste travaillant dans le mystère des creusets et

des fours. Pour autant, interrogés sur les qualités nécessaires à l’exercice de leur métier, les prothésistes répondent d’une seule voix : de l’organisation et de la concentration. En quoi consiste le travail de ces praticiens ? En amont, le prothésiste moule une empreinte de la dentition de son patient, dans laquelle il coule du plâtre pour obtenir une version en relief qui lui permettra d’effectuer les tâches de restauration. Le plus souvent, deux types de prothèses sont envisagés selon l’état de la dentition de la personne. Les premières, baptisées prothèses conjointes, sont scellées de manière fixe, tandis que les secondes (prothèses dites adjointes) sont des appareils dentaires partiels ou complets que l’on retire chaque soir.

Des spécialistes aux compétences multiples Lorsqu’une dent a été extraite, le prothésiste fabrique un implant. Monté sur pivot, ce dernier est ensuite vissé dans l’os de la mâchoire. En revanche, si le patient a pu conserver une partie de sa dent à l’issue des soins apportés par le dentiste, il faudra la coiffer d’une couronne en métal ou en céramique. Enfin, si une dent est manquante et si ses voi-

22

ENTREPRENDRE 131


ENJEUX

sines sont suffisamment saines, l’opérateur peut fabriquer un bridge qui prendra appui sur ces dernières. Quant à l’appareil amovible, structuré sur une plaque métallique ou de résine, il est conçu pour tenir par des crochets sur les dents naturelles. La prothèse, d’abord réalisée en résine, est adressée au praticien qui la fait essayer à son patient, puis retourne chez le spécialiste. Celuici tient compte des éventuelles modifications à opérer, en terme de confort et d’esthétique, avant de fabriquer la version définitive en métal ou céramique. Les métaux utilisés pour la fabrication sont le cobalt, le chrome, le zircon, le titane et les composites. Le nickel, dont l’inertie est contestée, n’est plus guère employé aujourd’hui, au même titre que les métaux précieux, dont le coût est jugé trop élevé. Depuis une vingtaine d’années, sous l’effet de l’évolution des technologies et des matériaux, mais également parce que les patients consultent plus régulièrement leur dentiste, le nombre de prothèses conjointes, définitivement scellées en bouche, a beaucoup augmenté. Les professionnels ne négligent pas pour autant d’entretenir leur savoir faire dans le domaine des prothèses adjointes, plus adaptées aux personnes âgées. Ainsi dans le Lot, où de nom-

MAI-JUIN 2006

breux petits laboratoires sont disséminés, la polyvalence des compétences demeure la règle commune.

Des évolutions technologiques en perspective A l’instar d’autres professions, le métier de prothésiste évolue au rythme des innovations technologiques : sans remplacer la main de l’homme, un automate de fraisage assisté par ordinateur simplifiera demain le travail du praticien. Mais pour l’heure, le coût de ce type de solution reste très élevé, à hauteur de 250 000 euros environ. Un investissement que les laboratoires ne réaliseront que si la nomenclature établie par la Sécurité sociale prend en compte le remboursement des appareils fabriqués selon ces nouvelles techniques, ce qui n’est toujours pas le cas aujourd’hui. Encore méconnu, le métier de prothésiste exige un long apprentissage et le suivi de formations régulières permettant de réactualiser son savoir-faire tout au long de sa carrière. Actuellement, la France recense près de 5 000 laboratoires qui emploient entre 18 000 et 20 000 salariés. Ces derniers sont entrés sur examen dans des écoles spécialisées, publiques ou privées, où

ils ont suivi un cursus de deux ans. Il est également possible d’accéder à cette profession via une formule d’apprentissage en alternance durant trois ans. Dans un premier temps, le jeune reçoit une formation sur l’anatomie de la bouche, les muscles de la mâchoire et les mandibules. Puis les matériaux et leurs traitements sont enseignés (plâtres, métaux, cires, résines...). La principale difficulté à laquelle se heurte la profession, relève du fait qu’actuellement deux étudiants sur trois abandonnent leur formation en cours de route. Identifié à tort comme essentiellement manuel, le métier de prothésiste exige en effet de pouvoir assimiler un enseignement théorique pointu et de disposer d’une bonne capacité de réflexion et de décision. Par ailleurs, l’aspirant prothésiste est rapidement confronté au stress du laboratoire. Autant de difficultés que les professionnels, qui exercent avec passion cette activité en plein essor, ont su surmonter.

Les prothésistes dentaires présents dans le Lot • TED, Cahors • Philippe Blanchot, Cahors • Laboratoire Le Meur, Cahors • Laboratoire Orthaden, Cahors • Laboratoire Thocaven-Mourgues,Cahors • Raymond Maradene, Cahors • Alexis Monteil, Cahors • Avenir dentaire, Figeac • Roland Guérin, Figeac • Christian Michel, Gourdon • Laurent Gil, Luzech • Bernard Marchou, Martel • Philippe Tourrou, Saint-Céré • Hector et Busson, Souillac

23


ENJEUX

Sur la piste aux étoiles et aux « Bib gourmands » L’édition 2006 du guide Michelin fait la part belle aux restaurants du Lot. Quinze établissements du département y sont en effet gratifiés d’un signe distinctif de qualité. Six d’entre eux ont décroché une précieuse étoile, tandis que les neuf autres ont obtenu un « Bib gourmand ». Un beau gage de reconnaissance qui influe positivement sur le taux de fréquentation de ces tables gastronomiques.

I

l suffit de jeter un coup d’œil à la carte du Lot, parsemée de restaurants labellisés pour constater que notre département défend sa place parmi les meilleurs dans le domaine de l’art culinaire. Gratifiés d’une étoile, le Château de Mercuès, les Trois Soleils de Montal à Saint-Céré, le Gindreau à Saint-MédardCatus et Chez Marco à Lamagdelaine, font les délices des amateurs de cuisine gastronomique. Le petit village de Lacave, qui compte tout juste 300 habitants, se distingue en hébergeant deux établissements étoilés : le Pont-de-l’Ouysse et le Château de La Treyne. Dans ces colonnes, nous avons choisi de placer un coup de projecteur sur les neuf restaurants lotois récompensés par un « Bib gourmand ». Certains l’on obtenu il y a déjà plusieurs années, tandis que d’autres se glissent pour la première fois dans les pages du guide Michelin. Précisons que la petite vignette rouge, ornée d’un Bibendum souriant, est dédiée aux restaurants qui affichent un menu soigné pour un prix inférieur à 26 euros.

24

• L’Ô à la Bouche

• La Garenne

134 rue Saint-Urcisse à Cahors Tél. 05 65 35 65 69

Saint-Henri, commune de Cahors Tél. 05 65 35 40 67

« Je travaille avant tout pour la satisfaction du client. Mon objectif est de proposer une cuisine de qualité à des prix raisonnables », commente Jean-François Dive, qui a repris cet établissement voici trois ans. Il défend une cuisine traditionnelle mais inventive. Jean-François Dive a décroché deux fourchettes en 2005 et son premier « Bib gourmand » cette année.

Depuis six ans à la tête du restaurant La Garenne, sur les hauteurs nord de Cahors, Michel Carrendier a obtenu son premier « Bib gourmand » en 2005 et en tire un bilan positif quant à la fréquentation de son établissement. Ce dernier est un fervent défenseur des produits du Lot, qu’il travaille avec originalité. La Garenne figure dans la plupart des grands guides et fait partie des Bonnes Tables du Lot.

ENTREPRENDRE 131


ENJEUX

• L’Hostellerie Belle Rive Port de Gagnac-sur-Cère (Bretenoux) Tél. 05 65 38 50 04 Au bord de la Dordogne, à deux pas de la Corrèze, Pascal Steffan a repris il y a onze ans une table familiale, où quatre générations de femmes avaient officié avant lui. Le « Bib gourmand », attribué au restaurant en 1996 et conservé depuis, couronne le bon rapport qualité / prix d’une cuisine d’esprit traditionnel où chante le soleil de la Méditerranée. L’établissement, qui est également inscrit au club des Bonnes Tables du Lot, propose deux menus sous la barre des 26 euros.

• L’Hostellerie de la Bouriane Place du Foirail à Gourdon Tél. 05 65 41 16 37 Cet établissement familial a décroché son premier « Bib gourmand », il y a une trentaine d’années. Après trois générations, Mathias Lacam et son épouse, Jessica, s’attachent à conserver la prestigieuse récompense. Leur cuisine, tour à tour bourgeoise et traditionnelle, illustre en finesse les fleurons du patrimoine gastronomique du Quercy-Périgord.

• La Terrasse Route de Latronquière à Lacapelle-Marival Tél. 05 65 40 80 07 Stéphane Amalric a pris, en 2002, la suite d’Eric Bizat et du célèbre Lucien Vanel dans les cuisines de La Terrasse. L’établissement a obtenu le « Bib gourmand » il y a deux ans et a fait son entrée dans le club des Bonnes Tables du Lot. « Le Bib a attiré de nouveaux clients, dont l’hôtel a profité », se félicite Stéphane Amalric, qui apporte une touche très personnelle à sa cuisine et sélectionne minutieusement ses produits.

• La Terrasse Le bourg de Meyronne Tél. 05 65 32 21 60 Implantée dans le cadre magnifique d’un château sur les rives de la Dordogne, La Terrasse est un hôtel-restaurant tenu depuis plusieurs décennies

MAI-JUIN 2006

par la famille Liébus. Le cuisinier, Gilles Liébus, est récompensé d’un Bib depuis deux ans et son établissement figure parmi les Bonnes Tables du Lot. Quant à sa cuisine, elle privilégie les mariages originaux, alliant par exemple la truffe et les poissons.

• Le Gourmet quercynois Saint-Cirq-Lapopie Tél. 05 65 31 21 20 Dirigé par Eric Viven et situé depuis 2000 au cœur du vieux village, Le Gourmet quercynois fête cette année son deuxième « Bib gourmand ». L’établissement propose deux menus qui répondent aux critères de ce label : inspirés du terroir revisité, ces derniers déclinent les mille et une facettes du canard. Doublé d’une brasserie et d’un musée du vin, le restaurant figure en bonne place dans la plupart des guides nationaux.

cuisinier privilégie les alliances inattendues : langoustine et gésiers confits ou foie gras et coques, pour le plaisir de ses clients. En commandant à l’avance, on peut y déguster des plats plus « parisiens », comme le homard breton au coulis de châtaigne.

• Au Déjeuner de Sousceyrac

Cet établissement discret, établi aux marges nord du Lot depuis dix ans, attire une forte clientèle en provenance du bassin de Brive. Il est titulaire d’un « Bib gourmand » depuis deux ans. Stéphanie Peillard et Philippe Estèves, estiment que cette gratification récompense l’esprit de convivialité et de simplicité qui anime leur restaurant. En cuisine, Philippe travaille avec soin les grands classiques régionaux.

Le bourg de Sousceyrac Tél. 05 65 33 00 56 Cet établissement bien connu en Ségala se distingue, depuis sa reprise par Patrick Lagnès, par une intéressante progression dans les pages du guide Michelin : une « Fourchette », puis deux, puis un « Bib », puis un logo valorisant un menu au-dessous de 16 euros. Le

• Au Vieux Four Avenue Augustin-Garcia aux Quatre-Routes du Lot Tél. 05 65 32 01 98

25


ENJEUX COMMERCE INTERNATIONAL

T N E M E S S E R D E R N U E R I A L U C A T C SPE

par l’an dernier e é tr s lu il , rt l’expo ble que rformance à s remarqua e p lu e p ll t e n b ta e u n ’a alisé u ance d ons toises ont ré ne perform res explicati U lo iè r. s e e m s g re ri n p p a e s tr e tr L l’é Les en t tional. ntes à veloppemen u niveau na e 8% des ve é a d d f e u ti c a a n g t a é s e n is e u ro une c ur a été nautiq erce extérie secteur aéro m u m d o e c m u is d e m le sold u dyna . sont liées a ie ll e b m t l’Amérique e e e ie s A l’ c e de cett v les a s commercia des relation

C

e n’est pas nouveau : le Lot vend plus qu’il n’achète de produits sur le marché mondial. Chaque année, l’observatoire économique de la CCI communique ainsi les résultats de ces échanges extérieurs. Pour l’année 2005, les premiers résultats, qui anticipent la publication des bilans définitifs, laissent augurer un cru exceptionnel. Les chiffres : 202 millions d’euros contre 187 l’an passé. La progression atteint 8 %, ce qui permet au département de retrouver le niveau de ventes qu’il avait connu au cours de la période 1998-2002. Au-delà, ce résultat fait oublier l’effondrement des exportations (- 18 %) qui avait marqué l’année 2003. Autre point positif : en limitant ses importations à 130 millions d’euros, le Lot a terminé l’année avec un solde positif de 72 millions d’euros, contre seulement 25 en 2004. Grâce à cette baisse de près de 20 %, le taux de couverture des importations par les exportations remonte de 115 % à 155 %. Quels ont été les leviers de cette forte embellie ? Il apparaît clairement que les deux principaux moteurs des exportations ont été le secteur aéronautique et les nouvelles relations commerciales développées avec les zones Amérique (+13 %) et, surtout, Asie (+62,5 %). 230 220

Exportation Importation

210 200 190 180 170 160 150 140 130 120 110 100 90

1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005

26

En ce qui concerne les principales filières exportatrices, on constate que l’agroalimentaire et la métallurgie font jeu égal avec, pour chacune, un chiffre d’affaires atteignant 70 millions d’euros. L’agriculture suit avec 40 millions d’euros, puis la chimie, la pharmacie et les plastiques, avec 10 millions d’euros.

65 exportateurs réguliers 65 entreprises lotoises développent ainsi un courant d’affaires régulier à l’export supérieur à 150 000 euros par an. Parmi celles-ci, une vingtaine dépassent le seuil de 1,5 million d’euros et totalisent, en valeur, 90 % des exportations du département. A noter que les entreprises fortement exportatrices sont aussi celles qui importent le plus. Sur le dessus du panier, on retrouve logiquement les entreprisesphares de l’agroalimentaire : Andros et Materne-Boin (confitures et compotes), Ratery-Rieutort et Crassat (bestiaux vivants), Bargues Agro-industrie (fruits secs), Rigal, Vigouroux et Sud-Ouest Millésimes (vins), Valette, Larnaudie et La Quercynoise (foies gras). Pour ce qui concerne l’industrie, Ratier-Figeac précède Pivaudran, Figeac-Aéro, Maec, Cinetic Machining, Brown Europe, France Veneers, Thompson, France Noyer, DenainAnzin Minéraux, Solev, Sermati et Ducastel. Comme c’est le cas au niveau national, les pays partenaires commerciaux du Lot se situent d’abord dans l’Union européenne : l’Italie, le Royaume-Uni, l’Allemagne, le Bénélux et l’Espagne. L’Amérique du Nord (Etats-Unis et Canada) revient en force après plusieurs années faibles et représente de nouveau plus de 20 % des exportations. Mais la véritable percée, en terme de croissance, concerne le Japon et l’Inde, qui assurent aujourd’hui 4,1 % du chiffre d’affaires export du département.

ENTREPRENDRE 131


PUBLI-REPORTAGE

CRÉDIT AGRICOLE NORD MIDI-PYRÉNÉES

L’esprit de conquête Le Crédit Agricole Nord Midi-Pyrénées a fêté son deuxième anniversaire le 20 avril dernier, à Rodez. Ce fut l’occasion pour la jeune Caisse Régionale de revenir sur l’excellence de ses résultats et de réaffirmer son engagement dans le développement de l’économie régionale et dans les valeurs de solidarité et de proximité. Explications. eux ans après sa création, le Crédit Agricole Nord Midi-Pyrénées peut porter haut les résultats de son action. Des résultats qui peuvent être mesurés à l’aune des trois priorités de la jeune Caisse Régionale : dynamiser la croissance des activités de banque et d’assurance, être l’héritier et le garant des valeurs mutualistes et solidaires du Crédit Agricole et s’imposer comme un acteur majeur du développement de l’économie régionale.

D

P. Bru, B. Lepot, J. Kermarrec, P-L. Aufort, B.Djelic.

Dans les trois cas, les engagements ont été tenus. C’est tout d’abord vrai en ce qui concerne la croissance. Né en 2004 du rapprochement des Caisses Régionales QuercyRouergue (Lot et Aveyron) et Sud Alliance (Tarn et Tarn-et-Garonne), le Crédit Agricole Nord Midi-Pyrénées a conforté sa position de premier banquier-assureur de son territoire. Mieux, la banque affiche une progression supérieure à celle de l’économie dans la plupart des domaines. C’est notamment le cas

MAI-JUIN 2006

pour les activités de crédit. En la matière, l’investissement des ménages sur le marché de l’habitat s’est encore renforcé, favorisé en cela par des taux longs qui demeurent historiquement bas et par les conditions fiscales attractives mises en place pour les biens destinés à la location. « En 2005, la croissance des encours de crédits a été de 8%, soit trois points de plus que celle de l’épargne, a expliqué Bernard Lepot, Directeur Général de la Caisse Régionale. Le fait d’avoir pu accompagner nos clients dans leurs projets d’investissements est assurément l’une de nos plus grandes satisfactions. Il s’agit là de l’un des principaux leviers de croissance pour l’économie de nos régions. » Réunis à Rodez, le 20 avril dernier, les forces vives de la Caisse Régionale Nord MidiPyrénées ont également réaffirmé leur attachement aux valeurs qui guident l’action du Crédit Agricole. La banque mutualiste a en l’occurrence renforcé ces deux dernières années sa proximité avec l’ensemble de ses clients, qu’ils soient particuliers, agriculteurs, commerçants, artisans ou entreprises, et a résolument développé le maillage de sa présence dans les quatre départements. Cette action s’est logiquement traduite par de nouveaux investissements dans la modernisation des agences et pour l’amélioration de l’accueil des clients. Dans ce domaine, l’engagement de la Caisse Régionale concerne bien l’ensemble du territoire, de Rodez à Mur-de-Barrez comme de Cahors à Sousceyrac : chaque année, quinze millions d’euros sont ainsi consacrés au réseau d’agences. La Caisse Régionale Nord Midi-Pyrénées s’est par ailleurs imposée comme l’un des premiers créateurs d’emplois du territoire : 430 nouveaux collaborateurs ont ainsi rejoint la Caisse Régionale au cours des quatre dernières années, dont 120 au cours de la seule année 2005. Là encore, les recrutements ont concerné pour une grande majorité des jeunes issus des quatre départements.

Avec plus de 2 200 salariés au service de 655 000 clients, le jeune Crédit Agricole Nord Midi-Pyrénées entend poursuivre son développement sur le même rythme soutenu, en s’appuyant sur ses valeurs historiques de solidarité et d’engagement dans l’économie régionale. A deux ans, on a le devoir de voir l’avenir en très grand.

Les chiffres-clé s de 2005

• Parts de march é: - Collecte : 43,14 % - Crédits : 52,96 % • Total bilan : 9,6 milliards d’euro s • Position dans le Crédit Agricole sur 41 Caisses Ré gionales : - Population : 23e rang - Collecte totale : 7e rang - Part de march é créances :1er ran g - Part de march é collecte :1er ran g • Moyens : - Effectif moyen : 2 022 - Agences : 184 (dont 8 agence s entreprises) - Distributeurs bil lets : 403

ole Le Crédit Agric l’Est de te uê nq co à la

les sa position dans ps qu’il renforce ole ric Ag Dans le même tem dit Cré e, le ions de Franc pays de différentes rég bitions dans les am es ell uv no et des s affirme ses ion bit am s le et de l’Est. De z, par de Ro l’Europe centra à er, le 20 avril derni it Agricole enjeux présentés éd Cr pe ou Gr Directeur du s) a Bozidar Djelic, directeur (40 an ntrale. Le jeune spre im e qu pour l’Europe Ce el et politi urs professionn es des lôm connu un parco dip ux gie sti re des plus pre tant sionnant : titulai tamment l’assis caines, il fut no éri am tés rsi ive ler des gouun eil ns co n, so om Pdg de Th de d’Alain Gomez, puis Ministre lonais et russe, vernements po rbie. s Finances de Se l’Economie et de

27


ENJEUX

COMMERCES DE

produits bioLOGIQUES

Une éthique de vie saine à partager

Lentement mais sûrement, les produits biologiques grignotent des parts du marché de la consommation des ménages. Dans le Lot, aux côtés des linéaires de la grande distribution et des étals des marchés de plein air, une dizaine de boutiques spécialisées défendent les couleurs de l’alimentation saine.

Les fruits et les légumes arrivent en tête du palmarès des produits bio les plus consommés.

C

onsommez-vous au moins un produit bio chaque semaine ? Dans le Sud-Ouest, 28 % des habitants font de même, contre 22 % au plan national. Avez-vous acheté des aliments issus de l’agriculture biologique au cours des quatre dernières semaines ? Vous reflétez dans ce cas le comportement d’un habitant de la région sur deux,

28

et de 42 % de la population française. Et si vous éprouvez de la sympathie pour les produits bio, vous faites partie des 84 % de Français pour lesquels ces produits ont une image positive. Pour autant, si le marché du bio enregistre une croissance positive depuis plusieurs décennies, il ne représente encore que moins de 2 % des dépenses

alimentaires des ménages. Ainsi, la France, dont 37 % des habitants avouent n’avoir jamais goûté un produit bio est en retard par rapport à l’Allemagne et à la Grande-Bretagne, où les producteurs sont mieux organisés et moins dispersés. En fait, la progression de ce marché est surtout soutenue par les jeunes générations soucieuses de préserver l’environnement de la planète, mais aussi ponctuellement par les soubresauts d’une crise alimentaire laissant planer un sentiment d’insécurité sur nos assiettes. Car si les fruits, les légumes, les œufs et le pain caracolent toujours en tête des ventes d’aliments bio, les produits dont la consommation s’accroît le plus actuellement sont issus des filières animales montrées du doigt.

Une croissance de 20 % à 30 % par an La vague de l’alimentation biologique est née au début du 20e siècle, avec l’apparition du courant hygiéniste. Dans les années soixante-dix, le phéno-

ENTREPRENDRE 131


ENJEUX

mène de la contre-culture et de l’écologie fait fleurir le concept ambigu d’alimentation « naturelle », tandis que les préoccupations diététiques accélèrent le mouvement. La courbe de progression ralentit ensuite quelque peu, puis repart à la hausse en 1996 sous l’effet de la crise de la vache folle. Depuis lors, le marché du bio progresse de l’ordre de 20 % à 30 % par an. Tout naturellement, la grande distribution a senti le vent porteur dès les années 90 : les grandes enseignes, qui ont étoffé leurs rayons dans ce domaine, captent aujourd’hui près des deux tiers des ventes de produits bio. Pourtant, selon les observateurs économiques, ce chiffre tendrait à s’effriter au profit des boutiques spécialisées et des marchés. Ces tendances générales se confirmentelles dans notre département ? Les responsables de la dizaine de boutiques réparties sur le territoire lotois, ainsi que les deux épiceries ambulantes dont les fourgons sillonnent le département, font état d’une situation plutôt positive. Certains sont présents sur ce marché depuis vingt ans et tous défendent leur option et leur éthique avec beaucoup de conviction. Ces professionnels sont généralement indépendants et exercent leur activité sous statut commercial ou de coopérative. Seule une adresse à Cahors porte l’enseigne franchisée La Vie Claire.

Les enseignes lotoises

Gourdon Brin de Nature

CAHORS La Vie claire Au Quercy Bio

Qu’est-ce qu’un produit biologique ? Pour obtenir le label biologique, un produit doit avoir été cultivé sans ajouts de produits chimiques, tels que les engrais ou les pesticides de synthèse. Seuls les engrais naturels et les pesticides à base de cuivre sont acceptés. Les produits bio doivent par ailleurs être transformés sans additifs chimiques, sans colorants et sans exhausteurs de goût. De leur côté, les animaux doivent avoir été alimentés à base de légumineuses et de céréales biologiques, produites dans la ferme où ils ont été élevés. En cas de maladie, ces derniers sont soignés par homéopathie et par phytothérapie. Les traitements préventifs par antibiotiques sont en effet interdits. Propriété du ministère de l’Agriculture, la marque AB atteste que les produits - français ou étrangers - sur lesquels elle est apposée proviennent de l’agriculture biologique. En France, Aclave, Agrocert, Qualité France, Ulase et Ecocert sont les cinq organismes indépendants et agréés qui certifient les produits AB.

MAI-JUIN 2006

Saint-Céré Coloquinte

Souillac Bio Swing

Gramat Naturellement Figeac Figeac Nature Shambala

Limogne Le Trèfle à Quatre Feuilles

De son côté, Le Quercy Bio, également implanté à Cahors dans le quartier de La Croix-de-Fer où il emploie quatre salariés, se démarque par sa surface de vente de 150 mètres carrés, ses grandes vitrines réfrigérées et ses caddies, qui lui donnent un air de supérette.

Informer et rassurer les consommateurs Chaque boutique affiche les labels et les marques de son choix. Au-delà des produits alimentaires, certaines proposent à leurs clients un espace librairie qui référence une palette diversifiée d’ouvrages sur la diététique, l’équilibre alimentaire et

29


La production en France et dans le Lot En 1996, la France recensait 3 500 producteurs bio. En 2002, elle en comptait 8 500 (dont une petite moitié d’éleveurs), occupant une surface d’environ 350 000 hectares. En 2005, ces producteurs étaient au nombre de 25 000 pour exploiter quelque 540 000 hectares (soit 2 % des terres agricoles, contre 13 % en Autriche et 5 % au Royaume-Uni). Les céréaliers restent les plus nombreux, suivis par les producteurs de lait, d’œufs et de fruits et légumes. En Midi-Pyrénées, la production biologique a augmenté de 3 % entre 2003 et 2004, sachant que la bio occupe en moyenne 2,7 % de la surface agricole utile dans la Région. Dans le Lot enfin, le nombre des exploitations bio a doublé entre 1999 et 2003. Avec 2,4 % de sa surface agricole totale consacrée au bio, notre département se situe légèrement au dessous de la moyenne régionale.

Les treize produits bio les plus consommés • Fruits et légumes • Œufs • Produits laitiers, beurre, yaourts • Pain • Volaille • Epicerie (café, chocolat, miel, sucre, huile...) • Fromages • Lait • Céréales • Bœuf • Porc, charcuterie, agneau • Vins et boissons • Poissons

73 % 61 % 49 % 41 % 40 % 37 % 32 % 31 % 26 % 25 % 19 % 16 % 11 %

Les magasins spécialisés captent 35 % du marché des produits bio.

les médecines douces. « Nos clients sont friands d’informations sur les produits proposés. Beaucoup viennent faire leurs courses en famille et, souvent, les enfants ont un rôle moteur dans le choix des produits bio. Nous devons être capables de renseigner les consommateurs, voire les rassurer lorsque se posent des problèmes de sécurité alimentaire. Ponctuellement, nous leur offrons également des échantillons pour leur permettre de découvrir de nouveaux produits », explique un commerçant bio lotois.

30

ENJEUX

Un marché qui progresse toujours • Marché bio : en hausse de 6 % entre 2003 et 2004, avec un chiffre de 1,7 milliard d’euros.

• 42 % des Français ont acheté des aliments biologiques au cours des quatre dernières semaines (33 % en 2003).

• Part de la grande distribution : 65 %. Le reste appartient aux magasins spécialisés et aux revendeurs itinérants sur les marchés.

• En 2004, plus d’un tiers des consommateurs étaient fidèles à une famille de produits bio, ils n’étaient qu’un quart en 2003.

• + 10 %, c’est l’évolution de la part des Français consommateurs de produits biologiques entre 2003 et 2004.

• 84 % des Français ont une image positive des produits biologiques.

• 44 % des Français ont consommé au moins un produit bio une fois par mois en 2004 (37 % en 2003).

Nouveaux adeptes et convaincus de longue date se côtoient dans les rayons de ces magasins spécialisés. Certains clients limitent leurs achats aux fruits et aux légumes ou à quelques produits de base, tels que l’huile, le sel, le sucre ou le pain, tandis que d’autres remplissent un panier complet. Car certaines boutiques proposent aussi une offre de produits de cosmétique, d’hygiène et d’entretien. De l’avis de ces professionnels, la consommation demeure soutenue, en dépit de la concurrence plus sensible des grandes surfaces, et le marché reste plutôt bien orienté, même si les marges générées ont tendance à rétrécir. « Dans le contexte actuel, le consommateur se préoccupe davantage de sa santé et souhaite contribuer à la protection de la planète. Toutefois, les régions rurales accusent encore un certain retard en la matière. Nous souhaiterions, en particulier, sensibiliser davantage les enfants, notamment au travers des cantines scolaires », souligne un professionnel.

Le prix, principal point d’achoppement Au-delà, le prix relativement élevé des produits biologiques freine encore le développement de ce marché. Un marché, où le nombre de producteurs demeure limité et où le coût des certifications exigées est important. Aussi, la majorité des commerçants met en avant les produits vendus en vrac, comme le riz ou le couscous, à des prix plus abor-

• 85 % des consommateurs consultés affirment choisir le bio « pour préserver l’environnement ». Ils étaient 79 % en 2003.

dables que ceux de leur version conditionnée. Devançant la réaction de leurs clients devant des rayonnages incomplets, ils justifient certaines ruptures de stocks par la contrainte naturelle des saisons : il est des périodes où il vaut mieux attendre l’arrivée des céréales et des farines issues des nouvelles récoltes plutôt que de prendre le risque de proposer des produits détériorés. « On ne peut pas s’engager dans ce métier par opportunisme. Le meilleur moteur de notre activité reste l’éthique et la conviction personnelle », résume l’un de ces commerçants. Des qualités de persuasion qui ne sont sûrement pas de trop sur un terrain lotois considéré comme encore « assez peu réceptif » aux messages de la bio-culture, à l’instar de la plupart des régions rurales.

Printemps Bio 2006 : une campagne nationale Durant la première quinzaine de juin, les produits bio seront en fête dans tout l’Hexagone. Sous le slogan fédérateur « Consommer bio, c’est voir plus loin », l’agence bio entend mobiliser l’ensemble des acteurs de la filière (agriculteurs, artisans, transformateurs et distributeurs). Ces derniers ouvriront leurs fermes et leurs entreprises au public. Pour plus d’informations, consulter le site Internet www.printempsbio.com

ENTREPRENDRE 131


ENJEU

Comment se protéger des

BLOGS MALVEILLANTS Présentés comme de nouveaux espaces de communication, les blogs peuvent devenir des outils de déstabilisation des entreprises. Lorsqu’ils sont animés par des « blogueurs » malveillants, ces journaux électroniques ont souvent en commun d’être anonymes et de porter des accusations sans preuve. Peut-on s’en protéger ?

D

es « corbeaux » électroniques planent au dessus des entreprises. Le mois dernier, un hebdomadaire régional révélait ainsi l’existence d’un surprenant journal de bord électronique, autrement appelé « blog ». Dans les heures qui ont suivi la mise en kiosque de l’hebdomadaire, l’éditeur du contenu décidait de le mettre hors service. De fait, l’auteur du blog se présentait comme étant inspecteur du travail et affirmait qu’il entendait « dénoncer le sort réservé aux plus faibles, aux plus précaires au nom du libéralisme, du profit et de la mondialisation ». Alors qu’il s’engageait dans son texte de présentation à « modifier le nom des personnes et des entreprises », le blogueur s’est en fait contenté de mentionner les initiales des unes et des autres. Au-delà, la précision et les détails des comptes rendus d’inspection ont conduit plusieurs chefs d’entreprise à se reconnaître et à se remémorer les visites dont ils avaient fait l’objet. En l’occurrence, la surprise fut de taille : après vérification, toutes les entreprises dénoncées dans ce journal électronique étaient implantées… dans le Lot. On ne pourrait voir là qu’un fait divers électronique ; il semble plus intéressant de retenir que ce blog illustre, à lui seul, les différentes menaces que ce nouveau média peut faire peser sur les entreprises. En premier lieu, il faut rappeler que la Loi

MAI-JUIN 2006

autorise l’anonymat des blogs et la Commission Nationale Informatique et Liberté (CNIL) a même décidé, en novembre 2005, de dispenser les créateurs de blogs de faire une déclaration préalable. Cela signifie que tous les acteurs et les interlocuteurs d’une entreprise peuvent créer un blog qui vise à la dévaloriser, depuis ses salariés jusqu’à ses concurrents. En théorie, cet anonymat est encadré : le blogueur doit tout d’abord déclarer son nom à l’hébergeur, afin qu’il puisse être identifié s’il enfreint la Loi sur la Liberté de la Presse et, notamment, dans le cas où une diffamation est avérée. Par contre, la réalité de la diffamation est d’autant plus difficile à prouver que le délit est défini par une loi qui date de… 1881 ! On l’a vu, les progrès de la technologie permettent souvent de contourner cette législation séculaire à peu de frais. Dans ce contexte, le fait le plus choquant serait que des agents de l’Etat, logiquement tenus par le secret professionnel ou le devoir de réserve, se piquent de régler dans la stratosphère Internet les problèmes qu’ils ne peuvent pas régler sur le terrain. Conscientes des enjeux, les administrations n’entendent pas laisser certains de leurs représentants diffamer en toute impunité les chefs d’entreprise dont « la tête ne leur revient pas ». Chacun attend aujourd’hui que la législa-

tion évolue pour que soit levée la quasi impunité des « corbeaux » de l’Internet. En attendant cette indispensable évolution du cadre réglementaire, les chefs d’entreprise qui seraient victimes de blogs calomnieux peuvent réagir en entamant une action en justice. Cette initiative permet en effet de connaître l’identité de l’éditeur du blog, qui a l’obligation de la déclarer à son fournisseur d’accès. Enfin, il est bon de rappeler que le fait d’héberger gratuitement un blog déclaré sous un faux nom est aujourd’hui un délit, passible d’une peine d’un an emprisonnement et de 75 000 euros d’amende. Pour l’instant, la défense des victimes est limitée par le délai de prescription, extrêmement court : aucune poursuite ne peut être intentée contre l’auteur d’un blog trois mois après la parution du contenu diffamatoire. Dans tous les cas, le phénomène des blogs est trop récent pour que les décisions de justice puissent s’appuyer sur une réelle jurisprudence. C’est une raison de plus, pour les chefs d’entreprise, de réagir rapidement et de faire appel à un avocat lorsqu’ils deviennent la cible des diatribes d’un blogueur anonyme. Ce serait en effet une grave erreur collective que de laisser l’indispensable outil Internet devenir « j-accuse-qui-je-veuxsans-preuve-et-sans-rien-risquer.com »…

31


PUBLI-REPORTAGE

Agence Entreprises du Crédit Agricole Nord Midi-Pyrénées Les chiffres clés

« Une organisation dédiée aux PME » Entretien avec Jean-Yves Dexperts, Directeur de l’Agence Quercy Entreprises, Crédit Agricole Nord Midi-Pyrénées service agriculture. Après huit ans passés dans le département voisin, je suis arrivé à Cahors, en 1998, pour gérer les marchés professionnels dans les quatre départements couverts par le Crédit Agricole Nord Midi-Pyrénées, à savoir le Lot, l’Aveyron, le Tarn et le Tarn-etGaronne. Ma connaissance des différents acteurs du tissus économique régional, depuis les exploitants agricoles jusqu’aux PME, en passant par les artisans et les commerçants, m’a logiquement conduit vers l’agence Quercy Entreprises, qui est dédiée aux sociétés qui réalisent un chiffre d’affaires supérieur à 1,5 million d’euros.

Avec les Agences Entreprises, le Crédit Agricole s’est doté de structures entièrement dédiées aux moyennes et grandes entreprises. Une initiative qui reste sans équivalent, fondée à la fois sur la proximité et sur un accès privilégié à l’ensemble des compétences du Groupe Crédit Agricole. Les explications de Jean-Yves Dexperts, nommé à la direction de l’Agence Quercy Entreprises en mars dernier. • Quel a été votre parcours avant de prendre la direction de l’agence Quercy Entreprise du Crédit Agricole Nord Midi-Pyrénées ? Jean-Yves Dexperts : Cette nomination correspond pour moi à l’aboutissement du travail que je réalise depuis plus de quinze ans, au sein du Crédit Agricole, avec les entreprises de la région. Concrètement, je suis originaire des Pyrénées-Atlantiques, et j’ai d’abord suivi une formation d’ingénieur agricole avant de rejoindre le Crédit Agricole, dans l’Aveyron, au

32

• Quel est aujourd’hui le rôle de cette agence et comment est-elle organisée ? Jean-Yves Dexperts : Une première précision permet de mesurer la spécificité de l’agence Quercy Entreprises : le Crédit Agricole est le seul établissement bancaire à avoir mis en place une structure entièrement consacrée aux moyennes et aux grandes entreprises. Cette organisation unique nous permet de garantir aux responsables d’entreprises un niveau de services et de conseil sans équivalent. L’agence du Quercy, qui œuvre sur le département du Lot et dans l’ouest de l’Aveyron, dispose ainsi de trois implantations principales, à Cahors, Figeac et à Villefranchede-Rouergue, et compte aujourd’hui onze personnes, dont cinq chargés d’affaires. Sur le terrain, chaque chargé d’affaires gère un portefeuille limité de clients et, grâce aux ressources de l’ensemble du groupe Crédit Agricole, peut intervenir dans tous les domaines liés à la vie de l’entreprise, qu’il s’agisse de crédits, d’épargne salariale, de reprises ou de transmissions ou encore de l’aide à l’exportation. La même logique explique que les comptes personnels des chefs d’entreprise soient de leur côté gérés par les agences de proximité du Crédit Agricole.

Le Crédit Agricole Nord Midi-Pyrénées et les entreprises : • 3 entreprises sur 4 clientes de CA NMP, • 184 agences de pro ximités et 8 agences entreprises, • 285 M€ de réalisa tions de crédits moyen terme en 2005 pou r un encours de 1 300 millions au 3112-2005, • Le service Interna tional de notre CR traite 120 000 opérati ons dont : - Fonds à destination de l’étranger : 46 000 opérations pou r 480 M€. - Fonds en provenanc e de l’étranger : 71 000 opérations pou r 681 M€. - Opérations sur dev ises, garanties, crédoc, mobilisations : 3 100 opérations pour 1 341 M€.

• Faut-il comprendre que les chargés d’affaires de l’agence Entreprises doivent être compétents dans l’ensemble de ces domaines ? Jean-Yves Dexperts : En effet. Le Chargé d’affaire est l’interlocuteur privilégié du chef d’entreprise pour tous ses besoins professionnels. Il traite en direct toutes les opérations traditionnelles (crédit, épargne, gestion du quotidien, monétique…) ou bien fait appel aux spécialistes du siège ou des filiales pour des problématiques plus pointues. Ainsi, les chargés d’affaires peuvent faire intervenir dès que c’est nécessaire les conseillers spécialisés du groupe, dans des domaines tels que le commerce international, l’affacturage, le crédit-bail, la gestion centralisée des ressources, les placements, l’épargne salariale ou, désormais, la structure du haut de bilan. • Cela signifie-t-il que le Crédit Agricole entend intervenir davantage dans le domaine du capital-risque ? Jean-Yves Dexperts : Le Crédit Agricole s’est effectivement doté avec « Nord MidiPyrénées Développement » d’une nouvelle structure qui nous permet d’accompagner efficacement les entreprises qui font appel au capital-risque. Cette filiale vient compléter notre offre de services aux entreprises. • Quel est aujourd’hui le profil de l’entreprise cliente de l’Agence Quercy Entreprise ? Jean-Yves Dexperts : Nous pouvons intervenir dans tous les domaines de notre territoire dès lors qu’un acteur économique, entreprise ou association, dépasse un niveau de chiffre d’affaires de 1,5 million d’euros et notre vocation est d’apporter la même qualité de service à l’ensemble des secteurs d’activité présents dans la région.

ENTREPRENDRE 131


PUBLI-REPORTAGE

Les services et filiales spécialisées :

L’équipe de l’Agence Quercy Entreprises

• Services spécialisés ou filiales de notre Caisse Régionale : - Service International. - Service Epargne Salariale. - Service Conseil Privé (gestion de patrimoine haut de gamme). - Filiale « Nord Midi-Pyrénées Développement » (interventions en capital risque). • Filiales spécifiques : Services financiers spécialisés : - « Crédit-Agricole Leasing » (tout besoin de crédit-bail mobilier et immobilier, location financière…) - « Eurofactor » (affacturage). - « SOFINCO » et « FINAREF » (crédit à la consommation).

Questions à :

Gisèle Tranier, Directrice des Entreprises, Collectivités Publiques et International : • Que représente aujourd’hui le secteur des Entreprises dans l’activité du Crédit Agricole Nord Midi-Pyrénées ? Gisèle Tranier : Le marché des Entreprises est particulièrement important pour nous puisqu’il représente près de 20% de nos encours et 51% des flux gérés par notre caisse régionale. Le secteur de l’international est aussi très présent puisque notre service spécialisé a traité quelques 120 000 opérations en 2005. Par ailleurs, notre très forte part de marché, avec une présence dans 3 entreprises sur 4 est aussi le reflet de notre volonté d’être partenaire des acteurs économiques de nos territoires afin que nous jouions pleinement notre rôle de premier financeur de l’économie. • Quels sont dorénavant les préoccupations des Chefs d’Entreprises ? Gisèle Tranier : Nous voyons s’accroître des besoins spécifiques dans l’ingénierie financière, afin de répondre aux problématiques de cession/transmission d’entreprises, qui sont un enjeu majeur du renouvellement de nos territoires. Par ailleurs, on peut noter également des souhaits de développement à l’exportation de nombreux acteurs afin de tirer profit des marchés en croissance de l’Asie ou des Pays de l’Est notamment. Enfin, les services de placements, d’épargne salariale et de centralisation de trésorerie sont aussi en développement. Tout ceci nous conduit à nous doter des spécialistes ad hoc pour répondre à ces besoins précis.

MAI-JUIN 2006

Banque de financement et d’investissement : - « Calyon », (marchés de capitaux, de courtage, de financements structurés et d’international avec une présence dans plus de 60 pays).

AGENCE LOT ENTREPRISES DE CAHORS 53, rue Larroumet - 46000 CAHORS Tél. : 05 65 36 14 43 / Fax : 05 65 36 13 10 E-mail : echange@ca-nmp.fr

- « Crédit Agricole Private Equity » et « Grand Sud-Ouest Capital » (Capital Risque d’un montant important). - « SODICA » (gestion des fusions / acquisitions et l’ingénierie financière et boursièr). Titres et services financiers : - « CACEIS » Gestion d’actifs : - « Crédit Agricole Asset Management » (besoins d’épargne salariale et de placements). - « Banque de Gestion Privée Indosuez BGPI » (gestion de fortune). Moyens de paiement : - « CEDICAM » (monétique et les moyens de paiements et d’échange). Assurances : - « PREDICA » et « PACIFICA » (filiales d’assurances des personnes et des biens).

ESPACE ENTREPRISES DE FIGEAC-VILLEFRANCHE-DE-ROUERGUE 4, rue Emilie de Rodat 12200 VILLEFRANCHE-DE-ROUERGUE Tél. : 05 65 89 73 94 / Fax : 05 65 65 12 71 E-mail : echange@ca-nmp.fr

e ic v r e s u a s e t s li ia c é Des sp des entreprises pagnement des entreAfin d’optimiser l’accom dit e en place par le Cré prises, la structure mis s troi sur e pui s’ap rénées Agricole Nord Midi-Py , ires ffa d’a s rgé cha les : pôles de compétences cialistes. les assistants et les spé rgés d’affaires sont les cha q cin les , Concrètement des entreprises et ont interlocuteurs privilégiés rs besoins. Ils y réponleu pour mission d’identifier peuvent aussi, dès que dent directement mais du biliser les spécialistes c’est nécessaire, mo r illeu me le ir ant gar pour Groupe Crédit Agricole tels es ain dom des s dan , traitement des projets nal, des ventes à l’internatio que le développement

la bail, l’épargne salariale, l’affacturage, le crédit de nts ista ass Les n… bila gestion du haut de des alors pour le montage l’agence interviennent trainis adm r les traitements dossiers et pour assure tifs spécifiques.

33


INITIATIVE CCI

SERVICE TOURISME Promotion du Lot et soutien des professionnels Le service Tourisme de la CCI du Lot remplit une double mission : développer la promotion du département et apporter le soutien nécessaire aux professionnels. Pour les quatre personnes du service, l’atteinte de ces deux objectifs passe d’abord par une action volontariste sur le terrain, afin de garantir la meilleure information aux touristes comme à ceux qui les accueillent. Présentation.

Q

uels que soient les atouts d’un département, ils ne servent le développement du tourisme que s’ils sont connus. Cette conviction a conduit la CCI du Lot à créer un service dédié, et à lui confier pour première mission de doter le département d’une politique de communication et de promotion ambitieuse. Logiquement, l’autre priorité du service est d’accompagner les professionnels du tourisme et de favoriser les actions collectives. En l’occurrence, l’organisation mise en place par Anne Simon et Stéphanie Nédélec, assistées au secrétariat par Estelle Fournanty et Jacqueline Verlhac, a été conçue pour répondre à ces deux impératifs : animation et promotion pour l’une, appui aux entreprises et actions collectives pour l’autre.

Bruxelles au Workshop Travel, ainsi qu’au World Travel Market de Londres. Autre action déterminante : la mise en oeuvre du CIT Grand Sud, en avril 2005, autour de Rocamadour, qui s’est d’emblée imposé comme l’un des plus grands rassemblements de professionnels du tourisme en France. Aux côtés de nombreux partenaires nationaux, régionaux et

Le rôle essentiel des salons Anne Simon coordonne notamment la représentation du Lot dans les salons professionnels, accompagnant les partenaires et prestataires lotois dans leurs rencontres avec les organisateurs de voyages. En 2005, le service a ainsi multiplié les vitrines du Lot dans tout l’hexagone et à l’étranger : Destination Nature à Vichy, tourisme de groupe lors du Mit’International à Paris, Comités d’Entreprises à Toulouse. Hors des frontières, il était également présent à Amsterdam, parallèlement au salon Bienvenue en France, à

34

départementaux, la CCI a joué sa partition dans ce vaste marché du tourisme, qui rapprochait 350 exposants et 370 touropérateurs, représentant 37 pays. En ce premier semestre 2006, le service Tourisme a également participé au salon des Comités d’Entreprises à Lyon,

puis à Clermont-Ferrand. De la même manière, il a représenté le Lot à Londres, Madrid et Paris.

Les outils de la promotion Accueillir et accompagner les professionnels en voyage de découverte dans le Lot est un volet important dans la mission de ce service. L’an passé, une quarantaine d’autocaristes et agents de voyages, dont plusieurs étaient venus des Etats-Unis, ont été accueillis pour découvrir les richesses du département. Enfin, le service Tourisme participe à plusieurs éditions du Comité départemental du Tourisme et du service Loisirs Accueil. Parmi les outils de promotion développés par le service, citons également le Manuel de Ventes, régulièrement récompensé par des distinctions pour la qualité de sa forme comme de son contenu. Pour rappel, il recense l’ensemble des informations nécessaires aux organisateurs de voyages qui souhaitent proposer la destination Lot à leurs clients : réactualisé chaque année, il propose une présentation exhaustive des prestataires touristiques du département. Edité en quatre langues et diffusé à 6 000 exemplaires, ce document très complet sera diffusé cette année sur CD ROM et, très prochainement, mis en ligne sur Internet. En matière d’Internet, le site www.tourisme-lot.com, réalisé conjointement

ENTREPRENDRE 131


INITIATIVE CCI

avec le Comité départemental du Tourisme (CDT), évolue sans cesse, afin d’améliorer sa lisibilité, son graphisme ou sa navigation. D’ici la fin de l’année, les rubriques professionnelles et grand public seront une nouvelle fois enrichies.

Conseils et assistance aux entreprises Le second volet de l’action du service concerne les conseils individuels et l’assistance technique aux entreprises du secteur touristique. Ainsi, de janvier 2005 à février 2006, 106 porteurs de projets ont été conseillés, accompagnés et reçus en entretiens individuels. Par ailleurs, 83 établissements ont été visités, dans le cadre de la présentation des services de la CCI ou pour répondre à des demandes particulières. Parmi elles, on trouve notamment : • Les visites en conseils et aides au développement aux hôtels, hôtelsrestaurants et campings : elles sont réalisées en partenariat avec un architecte-conseil du CAUE et un technicien du Conseil général ; • Les visites pré-diagnostic de transmission-reprise : possibilité de figurer dans le Catalogue départemental des affaires à céder ; • Les visites d’évaluation avec le CDT en vue d’obtenir le label Tourisme et Handicap. Le service tourisme assure l’accompagnement des professionnels pour le montage de dossier de financements : depuis septembre 2005, 9 entreprises ont demandé et obtenu une subvention auprès du Département, de la Région ou de l’Europe. Enfin, 6 dossiers sollicitant un prêt d’honneur QUID ont été constitués et présentés en commission d’attribution.

Les actions collectives Plusieurs secteurs de l’activité touristique donnent régulièrement lieu à des actions collectives. C’est le cas du tourisme fluvial, dont le bilan annuel est présenté par le service de la CCI. L’hôtellerie de plein air s’appuie de son côté sur un partenariat entre la CCI, l’ADEFPAT et l’Association des

MAI-JUIN 2006

L’équipe du service Tourisme

Campings du Lot pour dispenser une formation au positionnement marketing : douze professionnels, gérants de campings, se sont inscrits à ces sessions. Pour l’hôtellerie traditionnelle le service tourisme de la CCI est l’interlocuteur des professionnels souhaitant s’inscrire dans la qualification « Hôtellerie de Charme et de Caractère ». A ce jour, sept établissements lotois ont reçu l’agrément et figurent dans un guide spécifique. Deux autres hôtels bénéficient actuellement d’un accompagnement pour les rejoindre en 2006.

Animations d’associations de professionnels Quatre associations sont aujourd’hui soutenues par le service Tourisme, en matière d’animation ou de secrétariat. C’est le cas des « Logis du Lot », qui comptent 53 adhérents. Concrètement, la CCI assiste l’association dans la réalisation du guide national et de sa version régionale, dans le suivi de la communication émanant de la Fédération Nationale et de l’Union Régionale, dans la participation aux salons, dans le montage de partenariats, ou encore pour la formation aux logiciels de réservation. Le service Tourisme accompagne également l’association des « Bonnes Tables du Lot » et ses 24 adhérents dans la préparation de leurs deux magazines annuels. De même, lors des événements gourmands, tels que la soirée de Martel, à l’occasion

du CIT Grand Sud, les Fêtes de la Truffe, du Safran et du Cochon, ou encore la Semaine Nationale du Goût, la CCI apporte son concours aux chef cuisiniers. Dans le même esprit, le service Tourisme assure l’animation et le secrétariat pour la Confédération des Professionnels Indépendants de l’Hôtellerie (CPIH). Ce syndicat représente les hôteliers, restaurateurs, cafetiers, discothèques. Il regroupe 150 adhérents dans le Lot et assure la diffusion de l’information professionnelle. A son initiative, le passage récent du bus « Un métier pour l’avenir » a permis de présenter aux jeunes les carrières de la filière. Enfin, le Club de Promotion des Prestataires Professionnels Touristiques du Lot (CPTL) rassemble onze professionnels du tourisme et de l’hôtellerie. Tous souhaitent développer leur notoriété en diffusant des produits destinés aux clientèles individuelles. Sur convention de partenariat, la CCI est à leur côté pour les tâches de secrétariat. Au-delà, elle leur apporte un soutien financier dans le cadre de leur participation à des salons ou à des opérations destinées au grand public.

Pour tous renseignements concernant le service Tourisme de la CCI du Lot, contacter Anne Simon : 05 65 20 35 28 Stéphanie Nédélec : 05 65 20 35 22

35


Cabinet

Thierry Cubaynes Toutes Assurances - Placements - Retraite Une somme de compétences

Thierry CUBAYNES

Sylvie SERIN

Marina TREMOULET

Risques professionnels Gestion de patrimoine Assurance vie

Risques du particulier Gestion sinistres Comptabilité

Assistante commerciale Produits financiers Prévoyance

Depuis 10 ans au service des professionnels 52 rue Pèlegri - BP 107 - 46002 Cahors Cedex

Téléphone : 05 65 22 22 84 - Fax : 05 65 22 22 90 E.mail : thierry.cubaynes-assurances@wanadoo.fr

Le Lot économique sur le net

www.lot.cci.fr • Annuaire des sites web d’entreprises lotoises • Les services et reprise d’entreprises • Offres de formation • Les études et annuaires disponibles • Demande de listes d’entreprises • Dossiers d’Entreprendre

36

ENTREPRENDRE 131


les brèves REPÈRES ÉCO

Le vin de Cahors à la reconquête de l’international

Le développement des ventes de vin de Cahors passe inéluctablement par une nouvelle politique commerciale à l’export. En mai dernier, la CCI du Lot accueillait les responsables de l’Agence française pour le Développement International des Entreprises et les professionnels de la filière viticole pour organiser les actions à mener. Les ventes de vin de Cahors vers l’étranger restent, proportionnellement à la production totale, inférieures à celles que réalisent la plupart des autres appellations de l’Hexagone. Partant de ce constat, la CCI du Lot a accueilli en mai dernier les principaux acteurs du commerce extérieur et des professionnels de la filière viticole afin de préciser ce constat et de détailler les actions qui peuvent être mises en œuvre. Organisée à l’initiative du Député Michel Roumegoux, cette réunion rassemblait notamment les responsables de l’Agence française pour le Développement International des Entreprises (UBIFRANCE), le Directeur Régional du Commerce Extérieur, le Directeur Départemental de l’Agriculture et les dirigeants des organisations professionnelles.

Dressant le bilan des ventes de vin de Cahors à l’export, les responsables d’UBIFRANCE ont mis en avant les progrès enregistrés par l’appellation sur plusieurs marchés porteurs, tels que le Canada, le Danemark ou la Belgique. A l’inverse, le Cahors n’a toujours pas

MAI-JUIN 2006

réussi de percée significative aux EtatsUnis et reste peu exporté vers l’Allemagne ou la Grande-Bretagne. Venue à Cahors pour confirmer qu’elle apporterait son soutient et ses services aux professionnels lotois, la délégation d’UBIFRANCE a annoncé la mise en place de trois programmes de développement. Le premier concerne la constitution de groupements de PME afin de mutualiser les coûts de la promotion et de la prospection à l’export. Le second volet de l’action d’UBIFRANCE concerne l’appel aux Volontaires Internationaux en Entreprise (VIE), opportunité encore peu exploitée par les producteurs de Cahors. Pour mémoire, la formule des VIE permet aux entreprises de confier à un jeune de moins de 28 ans une mission de 6 à 24 mois à l’étranger en bénéficiant à la fois d’une exonération des charges sociales

et du nouveau crédit d’impôt à l’export. Dans ce cadre, le rôle des VIE consiste notamment à réaliser des études de marché, à animer un réseau de distribution ou à préparer l’implantation d’une structure commerciale à l’étranger. Enfin, le Président d’UBIFRANCE, le Député René André, a annoncé que l’agence organiserait dans les mois qui viennent une mission d’acheteurs, à titre gratuit.

37


les brèves REPÈRES ÉCO La Caravane des Entrepreneurs à CAHORS, le lundi 11 septembre 2006 Conduite sous le haut patronage du Ministère des PME, du Commerce et de l’Artisanat, cette opération a pour objectif de favoriser la création et la reprise d’entreprises sur le territoire français. La Caravane des Entrepreneurs a défini un circuit de 100 villes étapes entre mars et octobre de cette année. Elle s’arrêtera à Cahors le lundi 11 septembre 2006. Les chefs d’entreprises et les candidats à la création ou reprise d’entreprises pourront trouver des informations sur les entreprises à reprendre et rencontrer des experts et des conseils pour répondre à toute question relative à la création ou à la reprise d’affaires. Pour tout complément d’information : www.caravanedesentrepreneurs.com ou www.forces.fr

Des copeaux de chêne plein d’avenir

8,6 millions d’euros pour installer le très haut débit dans quatre zones économiques du Lot

@

Arobois, entreprise installée à Gagnacsur-Cère, produit et vend des copeaux de chêne destinés à l'œnologie. En 2005, plus de 300 tonnes de ces copeaux ont été exportés vers la Chine et l'Amérique du Sud mais aussi l'Australie, l'Afrique du Sud et les Etats-Unis. La nouvelle réglementation autorisant les vignobles européens à recourir eux aussi aux copeaux de bois ouvre de nouvelles perspectives de développement à l’entreprise lotoise.

Bonne année 2005 pour Ratier-Figeac

En juillet dernier, la zone du Sycala faisait figure de pionnière (1ère dans la région et 2e en France) en se dotant de l'Internet à très haut débit. Ce sont désormais quatre zones économiques du département du Lot qui en seront équipées. Cressensac, Cambes, Figeac et Cahors centre-ville (extension de l'installation du Sycala) vont en effet bénéficier d'un investissement de 8,6 millions d'euros du Conseil Général du Lot. Il s'agit d'un programme de quatre ans visant à favoriser l'implantation ou le développement d'entreprises en réduisant la "fracture numérique".

RTE Sud-Ouest investit dans le Lot

Les sous-traitants de l’aéronautique se regroupent

Lancé au début du printemps, le programme «Envol» a pour ambition de permettre au secteur aéronautique français de conserver sa position de leader, notamment en permettant aux sous-traitants régionaux de la filière de se regrouper et de concevoir ensemble de nouveaux processus de production. Un symposium réunissant tous les acteurs concernés aura lieu en septembre prochain. Rappelons que Midi-Pyrénées, avec 45 établissements, représente un quart des salariés français de l’aéronautique.

38

Michel Ferey, PDG de RatierFigeac, a indiqué que la société avait réalisé en 2005 un chiffre d'affaires de 156,4 millions d'euros, soit une augmentation de près de 13 % et un bénéfice net de 9,4 millions d'euros. Le recentrage sur le cœur de métier de Ratier (hélices, actionneurs et éléments de cockpit), l'amélioration de l'organisation et la diminution des retards de livraison seraient à l'origine de ces bons résultats, malgré les cours de change en dollars défavorables. Parmi les contrats actuels, la fabrication des hélices pour les avions régionaux turbo-propulsés, des manettes de gaz, des hélices, du plan horizontal, et leur maintenance pour l'A400M va augmenter graduellement jusqu'en 2007. Ratier Figeac devrait également se positionner pour décrocher d'autres contrats concernant l'A350 ou l'A400M.

RTE Sud-Ouest, le gestionnaire du réseau de transport d’électricité régional, a présenté le programme des travaux réalisés dans le Lot. Le premier chantier, représentant un investissement de 37 millions d’euros, concerne le renforcement électrique de Cahors. Par ailleurs, RTE a commencé les travaux de la ligne d’alimentation de 63 kV entre Cahors et Souillac. Sur les 70 kilomètres de cet ouvrage, 25% seront réalisés en technique souterraine. Dans le même temps, RTE Sud-Ouest a annoncé les résultats de son premier exercice en tant que société anonyme : le chiffre d’affaires (4,1 milliards d’euros) a progressé de 5% et les bénéfices ont atteint 310 millions d’euros.

ENTREPRENDRE 131


les brèves REPÈRES ÉCO L’industrie alimentaire régionale en Hongrie Du 9 au 12 septembre prochains, l’Agence Régionale des Industries Alimentaires (ARIA) de MidiPyrénées et le Réseau CCI Midi-Pyrénées International organisent une mission de prospection en Hongrie. Durant trois jours, les entreprises agroalimentaires de la région pourront avoir des rendez-vous individuels avec des opérateurs hongrois de la distribution alimentaire et auront accès aux informations nécessaires pour développer des échanges commerciaux sur place. Par ailleurs, la mission participera au Budapest Wine Festival. Contacts : Vincent de Lagarde (ARIA) : 06 85 91 97 97 ou Ignacio Antona (CCI d’Albi) : 05 63 43 35 20

L’entreprise Jean Larnaudie récompensée

Spécialisée dans les foies gras, les conserves gourmandes et les plats cuisinés, la société figeacoise, Jean Larnaudie, vient de recevoir le Prix Export Midi-Pyrénées 2006. Une récompense qui permet à l’entreprise de bénéficier du financement d’une mission commerciale en l’Allemagne. La mise en œuvre de cette mission a été confiée à Abla Kochih, une étudiante diplômée de l’université de Toulouse-Le Mirail (Master, mention commerce international), sélectionnée par un jury de professionnels. Fondée il y a plus de cinquante ans, l’entreprise figeacoise a su imposer sa griffe sur le marché. Elle est aujourd’hui classée troisième sur le segment de la grande distribution, où ses produits sont distribués à la coupe et en libre service (conserve et mi-cuit). Renforcée par des campagnes de publicité télévisuelles, la marque « Jean Larnaudie » a acquis une notoriété nationale. Mieux : l’entreprise lotoise exporte désormais ses productions dans plus de 25 pays.

MAI-JUIN 2006

Un an de succès pour le marché de Lalbenque Le marché de Lalbenque a fêté le 13 mai dernier son premier anniversaire. Créé et organisé par l’association des commerçants du village, le marché a lieu tous les samedi matin et réunit de 20 exposants en hiver à plus de 35 en été. Soutenu par la CCI du Lot, le marché entame sa seconde saison sur les mêmes bases et restera organisé par l’association des commerçants. « Le développement rapide de la population de Lalbenque ne conduit pas mécaniquement à une augmentation de l’activité pour les commerçants du village, explique Floriane Garde, Présidente de l’association. Ce n’est vrai que si des actions sont menées pour capter la clientèle. En créant ce marché, nous avons démontré que le commerce rural dispose d’atouts importants… à condition qu’il les mette en avant. Aujourd’hui, chacun constate que le commerce sédentaire bénéficie de l’activité du marché ». Le mardi 1er août prochain, plus de 50 exposants devraient participer au marché nocturne de Lalbenque.

Les pompiers lotois sur le qui-vive En 2005, l’activité des pompiers du Lot a été marquée par une forte augmentation du nombre d’interventions, qui a approché 7 000, contre seulement 6 000 en 2004. Cette hausse importante est notamment liée aux feux de végétations, qui ont progressé de 127 %, mais également aux feux de cheminées, qui ont été d’autant plus nombreux que l’hiver 2004-2005 a été rigoureux. Dans ce contexte général, les interventions des pompiers dans les entreprises se sont par contre stabilisées. Le principal sinistre de l’année passée fut l’incendie qui détruisit 700 mètres carrés, en juillet 2005, dans l’usine Arobois de Gagnac-sur-Cère.

39


les brèves COMMERCE Le commerce rural à la loupe Le 15 mai dernier à Labastide-Murat, une nombreuse assemblée d’élus, de représentants d’organisations professionnelles et de commerçants avait répondu à l’invitation de la CCI du Lot. Dans le cadre des actions initiées par le Fonds d’Adaptation du Commerce Rural, une conférence-débat présentait un état des lieux et dégageait quelques perspectives sur l’avenir de ces activités en milieu rural. Cette réunion était placée sous la présidence de Danièle Fourniol, présidente de la Commission Aménagement Territoriale et Développement Local de la CCI du Lot. Dans notre département, le commerce alimentaire regroupe 220 alimentations générales et spécialisées, 165 boulangeriespâtisseries, 96 boucheries-charcuteries et 47 grandes surfaces à dominante alimentaire. L’évolution de ces commerces depuis douze ans, leur répartition par commune, le profil des commerçants et des artisans, le rôle économique et social du commerce et son importance dans l’aménagement du territoire ont également fait l’objet d’un débat passionné. Pour tout complément d’information, contacter le secteur Commerce au 05 65 20 35 41.

Propositions commerciales par téléphone ou télécopie Commerçants, soyez vigilants !

Ventes en détaxe dans le commerce de détail

Régulièrement, des professionnels du commerce consultent la CCI suite à des propositions d’insertions de publicités dans des annuaires professionnels ou autres catalogues qui leur sont faites par téléphone et par fax. La présentation ambiguë de ces sollicitations peut laisser croire qu’il s’agit d’une simple offre commerciale, alors que l’objectif est d’amener le commerçant à signer une commande ferme. L’engagement est la plupart du temps peu visible sur le document télécopié et le prix demandé est d’autant plus élevé que le contrat est renouvelable automatiquement. Mieux vaut donc éviter d’apposer votre tampon ou de signer trop rapidement des documents de ce type. En effet, contrairement à un consommateur ordinaire, un commerçant ne bénéficie pas d’un délai de sept jours pour se rétracter et annuler une commande signée lors d’une vente par démarchage. Il est donc vivement recommandé de ne pas donner suite à ces propositions, de ne pas signer ni retourner de documents, et de ne pas verser d’acomptes. Il faut également être extrêmement vigilant lorsqu’il est proposé d’envoyer des chèques ou de les remettre à des porteurs (qui sont des intermédiaires totalement ignorants de l’importance de leur intervention). Il est, en effet, très difficile de faire opposition aux chèques signés régulièrement, les banques ne pouvant refuser l’encaissement des sommes mentionnées.

Les clients étrangers qui ne résident pas dans un pays membre de l’Union Européenne ou en principauté de Monaco peuvent bénéficier de l’exonération de TVA sur des achats effectués dans un même magasin, le même jour, pour un montant total de 175 euros TTC. Les marchandises visées doivent avoir un caractère touristique, c’est à dire être achetées pour des besoins personnels et transportées dans les bagages du voyageur (les produits alimentaires, les pierres précieuses non montées et les marchandises soumises à des formalités particulières -licences, immatriculations, autorisation de sortie- ne peuvent pas bénéficier de la détaxe). Le document est établi par le commerçant qui le signe conjointement avec l’acheteur. Le commerçant doit vérifier la qualité de l’acheteur, l’informer des formalités de la procédure et lui indiquer le montant qui sera remboursé. Le commerçant peut accorder la détaxe dés l’achat (en portant le montant de cette détaxe dans la case de la déclaration) ou procéder au remboursement de la TVA dés qu’il entre en possession du bordereau de vente visé par la douane.

Pour tout renseignement, contacter le secteur Commerce au 05 65 20 35 41.

Pour se procurer des feuillets de vente en détaxe ou pour tout autre renseignement, contacter le 05 65 20 35 19.

40

Exonération de la TVA pour les clients étrangers résidents de pays hors UE

ENTREPRENDRE 131


les brèves TOURISME Marinette Baldy Honorée La restauratrice figeacoise, gérante de La Table de Marinette, a reçu les insignes de Chevalier de l’Ordre National du Mérite. Cette prestigieuse décoration lui a été remise par le Préfet du Lot, Georges Geoffret. Généreuse et consacrée à la défense et à la promotion des bons produits régionaux, Marinette Baldy a formé une trentaine d’apprentis au fil de ses quarante ans de carrière. Une carrière, commencée à Lacapelle-Marival aux côtés du grand Lucien Vanel, qu’elle a poursuivi à Cardaillac Chez Marcel, avant de monter sa propre affaire à Figeac et d’intégrer l’association des Bonnes Tables du Lot. Le Préfet, le Président du Conseil général et les Présidents de la CCI et de la Chambre de Métiers ont, tour à tour, loué le parcours exemplaire de Marinette Baldy au service de l’art culinaire.

Bilan positif pour les Campings du Lot Le 24 mars dernier, l’association des Campings du Lot tenait son assemblée générale à Labastide-Murat. Quarante-cinq d’entre eux étaient représentés, ce qui dénote une forte implication des acteurs au sein de ce collectif. Lors de cette réunion, les professionnels ont évoqué le site Internet au travers duquel ils assurent l’essentiel de leur promotion. Un jeu y est notamment proposé, afin de permettre aux internautes de gagner des week-ends dans le Lot. Par ailleurs, l’association a largement diffusé un tract incitant les candidats vacanciers à fréquenter le site. « Tous nos terrains y figurent et les disponibilités sont mises à jour régulièrement », souligne Myriam Quantin, Présidente des Campings du Lot. L’assemblée générale de l’association offrait également l’occasion de revenir sur une opération réussie : baptisée Printemps du Lot, et organisée en partenariat avec Loisirs-Accueil, celleci a proposé des séjours à prix unique dans une vingtaine de campings du département, en chalets ou en mobil homes.

Autre initiative intéressante : une formation marketing a été mise en place afin d’aider les gérants à mieux positionner leurs campings en fonction des attentes de la clientèle. Une douzaine de campings en bénéficient cette année, grâce au soutien actif de la CCI du Lot et de l’ADEFPAT. Par ailleurs, de plus en plus de responsables ont entamé une démarche pour obtenir le label Camping Qualité, détenu à ce jour par une vingtaine de terrains de camping lotois. Le respect de l’environnement fait également partie des préoccupations de ces professionnels, qui peuvent bénéficier de l’expertise et des conseils du CAUE (Conseil Architecture, Urbanisme et Environnement) pour peaufiner l’intégration de leur terrain - et de leurs piscines dans le paysage alentour. Durant l’assemblée générale, la Fédération régionale a détaillé les diverses règlementations et normes en vigueur dans ce domaine. Quant aux perspectives offertes par la saison 2006, les gérants de camping se sont déclarés plutôt optimistes, en dépit d’un certain resserrement des budgets qui incite les vacanciers à privilégier la formule du camping sous la tente plutôt que l’hébergement en chalet.

Lancement du Manuel de Ventes 2007 Le service tourisme s'attèle à la nouvelle édition du Manuel de Ventes, édité par la CCI depuis 1996. Principales nouveautés : - il change cette année de support puisqu'il sera désormais diffusé sur un cd-rom accompagné d’une brochure d’information générale sur le Lot, - il s'enrichit de nouvelles rubriques et présentera une offre élargie à davantage de professionnels, afin de mieux répondre aux attentes des prestataires lotois et des voyagistes. La réalisation de ce document est prévue pour durer 4 mois, afin d'être prêt à diffuser dès le mois de septembre. Workshop « France : courts séjours et vacances thématiques » à Amsterdam (1er juin) : Organisé par Maison de la France Pays-Bas pour la 2nde année, ce workshop réunit une vingtaine d’exposants venus rencontrer une quarantaine de tour-opérateurs, autocaristes

MAI-JUIN 2006

et agences incentives spécialisés sur la destination France et qui revendent notamment des séjours à thème en hôtellerie de charme ou 3*, des autotours, des randonnées à vélo, ou du golf… La CCI du Lot sera présente pour la deuxième année consécutive. Le marché néerlandais représente la 2nde clientèle étrangère de Midi-Pyrénées et constitue la plus grande clientèle du Lot en hôtellerie de plein air.

41


VIENT DE PARAÎTRE

LES DIFFÉRENTES FORMES DE SOCIÉTÉS CIVILES IMMOBILIÈRES

S’INSTALLER ENTREPRENEUR DU PAYSAGE

RÉUSSIR SA CRÉATION D’ENTREPRISE DE SERVICES À LA PERSONNE

L’ouvrage détaille les modalités de fonctionnement des différentes formes de sociétés civiles immobilières, depuis les « SCI de gestion locative en commun » jusqu’aux « SCI familiales de gestion d’indivision », en passant par les « SCI de pluripropriété». Par ailleurs, les auteurs précisent les implications de chacune des formules en termes d’imposition.

Brochure réalisée par l'Union Nationale des Entrepreneurs du Paysage (UNEP). Tout ce qu’il est nécessaire de savoir pour analyser le marché, choisir la forme juridique de l’entreprise, chiffrer l’installation, rechercher un financement, accomplir les formalités, bien démarrer son activité, préparer son avenir, etc. Des adresses utiles et la présentation des organismes à connaître y sont également indiqués.

Les porteurs d’un projet de création d’une entreprise de services à la personne trouveront dans ce guide des informations pour passer de l’idée à la réalisation : La 1ère partie « Réfléchir et préparer » comporte une découverte de l’univers des services et une méthodologie d’étude de marché. La 2ème partie « Agir et démarrer » s’intéresse à la construction de l’entreprise : matérialisation des services, élaboration des parcours clients, démarche qualité, management, contrat, communication…

Consultable au Centre de Documentation

Consultable et disponible gratuitement au Centre de Documentation (dans la limite des stocks disponibles)

QUID

Consultable au Centre de Documentation

Créateurs, repreneurs d’entreprises dans le Lot Un coup de pouce financier pour vous aider

Les prêts d’honneur consentis par QUID sont compris dans une fourchette allant de 3000 à 15 000 euros. Ils sont destinés à renforcer les fonds propres des créateurs ou des repreneurs. Leur but premier est de jouer un rôle de levier dans l’obtention de crédits bancaires. Sans intérêt, sans garantie, ils sont remboursables en général sur trois ou quatre ans et donnent lieu, le cas échéant, à un différé de remboursement.Outre le soutien financier pur et simple, l’offre QUID est complétée par d’autres avantages: les jeunes entreprises peuvent être accompagnées dans le montage du dossier, puis bénéficier d’un suivi technique de la part des organismes partenaires. De plus, un système de parrainage peut être mis en place pour donner confiance à l’entrepreneur.

Quid ?

Comment ?

Quels financements ?

Quercy Initiative Développement, association loi de 1901, plate-forme d’initiative locale.

Attribution d’un prêt d’honneur : sans garantie, sans intérêt, remboursable sur deux à quatre ans, éventuel différé de remboursement.

Pour qui ?

Combien d’entreprises ?

Les créateurs, les repreneurs d’entreprises. Les activités suivantes, relevant d’une inscription au registre du commerce et des sociétés, sont éligibles à un prêt QUID: • Activités industrielles ou de services pour l’industrie • Activités de négoce de forme indépendante • Activités d’artisanat de production • Commerce de détail en milieu rural • Services technologiques ou activités innovantes. En reprise seulement: BTP, hôtellerie et hôtellerie de plein-air.

80 créateurs ou repreneurs d’entreprises lotois ont déjà été soutenus par QUID.

Ils sont assurés par : • L’Union Européenne, • L’Etat, • L’Union des Entreprises Lotoises, • Divers industriels du département, • La Banque Populaire Occitane, • La Caisse d’Epargne de Midi-Pyrénées, • Le Crédit Agricole Nord Midi-Pyrénées, • Le groupe d’assurances Malakoff, • EDF, • Le Conseil général du Lot, • La Caisse des Dépôts et Consignations, • La Chambre de Commerce et d’Industrie du Lot.

42

Renseignements : Loïz Pierre Chambre de Commerce et d’Industrie du Lot Tél : 05 65 20 35 01 loiz.pierre@lot.cci.fr

ENTREPRENDRE 131


FORMATION

LES OUTILS DE MANAGEMENT POUR LA PME UNE FORMATION POUR LES DIRIGEANTS DE TPE,PME-PMI La Chambre de Commerce et d’Industrie du Lot organise à partir de septembre 2006 une action de formation à destination des dirigeants de TPE et PME-PMI en partenariat avec le Groupe Ecole Supérieure de Commerce de Toulouse. Ce cycle intitulé « Les outils de management pour la PME » a pour objectif de renforcer les connaissances et compétences du dirigeant en matière de stratégie d’entreprise afin de l’aider à progresser au quotidien dans le développement de sa structure.

Contact : Christophe Dussaud - Tél. 05 65 20 48 70

7e édition de l’observatoire économique emploi formation des entreprises industrielles, commerciales et de services en Midi-Pyrénées Face à la question de l’emploi, et de l’indispensable adaptation des qualifications aux compétences requises par les entreprises, le réseau des CCI de Midi-Pyrénées a mis en place un système d’interrogation directe et permanente des entreprises sur leurs pratiques et leurs besoins en matière d’emploi et de formation. Dans cette optique, la CCI du Lot, partenaire actif de l’observatoire, souhaite permettre aux entreprises de son territoire de s’exprimer sur les questions relatives à l’emploi et à la formation et, ainsi, répondre au mieux à leurs préoccupations et attentes dans ce domaine. La CCI du Lot compte sur la participation des entreprises sollicitées et reste à leur disposition pour tout renseignement complémentaire.

Contact : Carine SOUQUET - Tél. 05 65 20 48 66

M A IR-SJ -UAI VNR 2I L0 02 0 606

43


FORMATION

Centre d’Étude des Langues Pour apprendre, réapprendre ou se perfectionner en langue étrangère, le Centre d’Étude des langues de la CCI du Lot propose une offre de formation multiple en anglais, allemand, chinois, espagnol, italien, japonais, portugais, polonais et russe. Le Centre d’Étude des Langues s’engage à étudier la formule qui correspond le mieux à vos besoins et à vos disponibilités :

cours cours cours cours cours

individuels, collectifs, par téléphone, de conversation téléphonique, spécifiques (langues des affaires, techniques industrielles,…)

Pour tous renseignements : Cathy Gabillard 05 65 20 48 60

e c n a n r e t l a ’ Lpourquoi pas vous?

Fonds Social Européen

Le Point A de la CCI au service des entreprises et des jeunes: • vous informe sur l’alternance : contrats de professionnalisation, et d’apprentissage • aide les jeunes dans leur orientation professionnelle, • facilite la mise en relation entre les entreprises et les jeunes • dispose d’une bourse de l’alternance (offres et demandes)

Contactez-nous : CCI Lot - Point A Tél. 05 65 20 48 60


FORMATION

IFV SECTION APPRENTISSAGE

Club management RH

Pour former vos futurs vendeurs dans des conditions intéressantes

Ce club s’adresse aux personnels de la fonction RH des entreprises lotoises (Responsable RH, Responsable Emploi Formation, Gestionnaire des carrières, Chargé de mission, Responsable administration du personnel, de la paie et des rémunérations, etc.) avec pour volonté de : • Impulser et créer un réseau des personnels de la fonction RH. • Faciliter les échanges de pratiques en matière de gestion des ressources humaines. • Participer à des manifestations et à des groupes thématiques (Réforme de la formation professionnelle, politique emploi (faire face aux offres non pourvues, temps partagé, rémunération, gestion de conflit…). • Aborder les problématiques humaines de l’entreprise, échanger et apporter des solutions (propositions techniques, échanges de bonnes pratiques). Contact : Carine SOUQUET - Tél. 05 65 20 48 66

Vous recherchez des vendeurs ? Avez-vous pensé à l’apprentissage ? La Chambre de Commerce et d’Industrie du Lot vous propose sa section Institut des Forces de Ventes sous statut apprentissage. Son objectif est de former vos futurs vendeurs grâce à un programme particulièrement adapté aux missions actuelles attendues à un poste de commercial.

Rémunération minimale :

Séminaire Découverte professionnelle 3 heures

de 41% à 61% du SMIC

Incitations financières : Exonération des charges, prime à l’embauche, prime à l’effort de formation (suivant les cas).

Public : jeunes de 18 à 25 ans.

Durée : 2 ans (400 heures par an)

Fréquence : Trois semaines par mois dans votre entreprise, au poste de travail ; une semaine par mois en formation à la CCI du Lot. Si cette formule vous intéresse, n’hésitez pas à contacter le service formation de la CCI du LOT au 05 65 20 48 70. E-mail : ccf@lot.cci.fr MAI-JUIN 2006

Dans le prolongement de son partenariat avec l’Inspection Académique, la CCI du Lot a organisé, le 12 mai dernier, un séminaire sur la découverte professionnelle 3 heures (DP 3H), réunissant responsables de collèges et représentants des professionnels (branches et syndicats professionnels), dans la perspective de renforcer les relations école / entreprise. Des entreprises lotoises, dont l’entreprise Ratier, ont également participé à cette manifestation. Contact : Jérôme SERIER - Tél. 05 65 20 48 67 45


CONJONCTURE

A la fin de ce premier semestre 2006, l’activité économique départementale est relativement bien orientée, même si la croissance ne touche pas de façon franche et uniforme l’ensemble des secteurs. Ainsi, la filière aéronautique et le bâtiment sont en pointe et bénéficient d’une conjoncture porteuse. Ces secteurs entraînent dans leur sillage les bureaux d’études, la construction d’équipements industriels, la soustraitance mécanique, les prestations électriques et électroniques, ainsi que les nombreuses activités participant à l’effort d’aménagement et de construction, dans les domaines publics et privés, à finalité économique ou à destination des particuliers. La consommation des ménages, plutôt timide, l’agroalimentaire, les secteurs du commerce et des services, restés quelque peu en retrait jusqu’alors, reviennent au premier plan et tirent à nouveau l’économie départementale, sollicités et « dopés » par les activités et les besoins liés à la présence touristique. La demande globale est ferme, en particulier dans sa composante interindustrielle. Les carnets de commandes sont jugés satisfaisants avec une bonne visibilité dans l’industrie, les travaux publics et la construction. Les capacités de production bien utilisées vont être davantage sollicitées pour avancer au maximum les programmes de fabrication avant la trêve estivale, et pour répondre aux besoins de consommation générés par les flux touristiques. Les investissements s’activent pour gagner en capacité de production et en productivité. L’emploi s’ajuste progressivement aux besoins structurels des entreprises et aux besoins saisonniers générés par l’économie touristique estivale. Les prévisions à moyen terme sont, dans l’ensemble, favorablement orientées : la montée en puissance des productions et des prestations saisonnières, soutenues par l’accroissement des cadences et des livraisons dans la filière aéronautique constituant deux facteurs fondamentaux de dynamisation de l’économie départementale.

46

AÉRONAUTIQUE Les rythmes de fabrication et de livraison sont toujours élevés. La très bonne orientation de la demande continue d’alimenter les carnets de commandes déjà bien garnis. Les cadences pratiquées mobilisent à plein les capacités de production.

terme restent confiantes, compte tenu de besoins pressants d’optimisation des procédés de fabrication (capacité, débit et productivité) et de la nécessité de développer des technologies innovantes plus sûres, plus respectueuses de l’environnement et plus économes en main d’œuvre.

BÂTIMENT ET TRAVAUX PUBLICS

MACHINES SPECIALES Les biens d’équipements mécaniques affichent un plan de charge correct et bénéficient d’une demande bien orientée. Les carnets de commandes, notamment en provenance du secteur aéronautique et de ses satellites, confirment de bonnes perspectives pour les mois à venir. Les donneurs d’ordres, dans de nombreux cas, sont à la recherche de solutions techniques pour accroître leurs capacités de production et améliorer la productivité de leurs équipements.

Bâtiment En gros œuvre, l’activité est toujours bien orientée et certains chantiers s’activent pour avancer le plus possible avant la période des congés d’été. La construction de logements neufs, la réhabilitation de l’ancien et la bonne tenue de la commande publique soutiennent le plan de charge des entreprises, et devraient le maintenir à un bon niveau au moins jusqu’à la fin de l‘année. En second œuvre, les commandes se succèdent à un bon rythme générant des besoins supplémentaires en main d’œuvre, qui ne peuvent dans tous les cas être satisfaits.

MÉCANIQUE GÉNÉRALE Les besoins de sous-traitance aéronautique sont pressants et vont en s’accroissant dans le temps. Le bon niveau d’activité devrait se maintenir au cours des mois à venir et même progresser dans certains domaines. Les prévisions sont optimistes dans les différentes filières et donnent lieu à un renforcement des moyens matériels de production et des effectifs.

CONSTRUCTION ÉLECTRIQUE ET ÉLECTRONIQUE Le niveau d’activité du secteur est jugé normal et les carnets de commandes à un an d’intervalle sont généralement mieux orientés. Les prévisions sont optimistes compte tenu des besoins croissants des secteurs du bâtiment et de l’aéronautique, aussi bien en équipements électriques et électroniques qu’en composants.

BUREAUX D’ETUDES TECHNIQUES L’activité en ingénierie technique est bien orientée et fortement dynamisée par les sollicitations de l’aéronautique régionale. Les perspectives à plus long

Travaux publics Le plan de charge est jugé correct et à même d’assurer le plein emploi des moyens en place jusqu’à la fin de l’année 2006. La dernière enquête de conjoncture de la FBTP 46 corrobore ces orientations.

TRANSPORTS Transport de marchandises, messageries Le renchérissement du prix des carburants, les péages d’autoroutes et les charges de toute nature s’ajoutent à la concurrence et poursuivent leur travail de sape auprès de ce secteur. Avec l’approche de la saison touristique, qui déplace les lieux de consommation et crée des besoins nouveaux en matière de logistique, on peut s’attendre à un regain d’activité, bon à prendre mais insuffisant pour redresser les trésoreries. Transports de voyageurs La période pré-touristique, avant l’affluence estivale, est favorable aux excursions, à la découverte et aux voyages d’agrément essentiellement organisés à l’attention des groupes et des scolaires.

ENTREPRENDRE 131


CONJONCTURE

BOIS

VIN ET BOISSONS

TRAVAIL DU GRAIN

Première transformation (scierie, parquet) L’activité de la scierie, en prise directe avec les besoins de la construction, bénéficie de sa bonne orientation et trouve dans ce secteur des débouchés à ses nombreux produits. Les capacités de production sont bien utilisées et la demande reste ferme.

Vin de Cahors La baisse importante de la consommation de vin dans le monde et la situation de crise dans la quasi totalité des vignobles français à tiré la sonnette d’alarme. La recherche de solutions pour vendre davantage et mieux suit son cours et connaît déjà quelques résultats encourageants. La consommation et les achats touristiques sur place vont dynamiser les ventes et contribuer à l’élargissement de la connaissance des produits.

Fabrication d’aliments du bétail Les livraisons d’aliments destinés à la production laitière et à l’engraissement des animaux de boucherie fléchissent avec la mise en pâture. Les aliments spécifiques pour volailles et porcins sont également en retrait compte tenu de la saison.

Deuxième transformation (menuiserie du bâtiment) La demande est toujours soutenue, en relation avec le bon niveau d’activité dans la construction et la rénovation de logements. Le niveau des fabrications est jugé satisfaisant ; il permet une bonne utilisation des moyens de production.

FILIÈRE VIANDE Exportation de bestiaux La demande des pays étrangers ne présente pas de variation significative par rapport à l’année précédente à la même époque. Les transactions se poursuivent et permettent d’écouler l’offre locale dans des conditions jugées normales par les professionnels. Abattage et négoce de viande La crise de la filière avicole pour cause de grippe aviaire s’estompe avec l’arrêt de l’agitation médiatique, de même que la méfiance des consommateurs à l’égard de la consommation de viande de volailles et de viande en général. La demande n’est pas des plus actives, mais elle est comparable à celle de l’année précédente à la même période. Les productions labellisées sont toujours recherchées par certaines catégories de consommateurs et l’approche de la saison estivale sélectionne déjà des produits plus légers, de préparation facile.

Eaux embouteillées La consommation est en progression et les conditions climatiques quasi estivales grossissent une demande déjà bien orientée.

Biscuiterie Les produits meringués destinés aux préparations glacées bénéficient d’une demande forte que les entreprises s’efforcent de satisfaire. Les spécialités locales trouvent preneurs auprès des connaisseurs et, de plus en plus, auprès de consommateurs qui souhaitent s’affranchir de produits standardisés et qui recherchent plus de goût et d’originalité.

FRUITS ET LEGUMES LAIT ET FROMAGE Lait de vache La filière lait liquide à toujours quelques difficultés à trouver le juste équilibre entre producteurs et professionnels de la mise en marché, notamment en matière de reconnaissance de la qualité et de valorisation tarifaire. Les besoins croissants des fabricants de desserts glacés contribuent à l’assainissement du marché. Fromage de chèvre La montée en puissance des achats touristiques raffermit la demande et rééquilibre progressivement la balance offre/demande. La profession conforte ses bases pour un produit de plus en plus connu et reconnu.

Stations fruitières La campagne des fruits d’hiver ( pommes, kiwis ) touche à sa fin avec des résultats mitigés influencés par la concurrence, le niveau des prix, l’arrivée de produits de l’hémisphère sud et la dispersion de la consommation des ménages. La campagne d’été ( melons, courgettes ) se met en place, accompagnée par des conditions climatiques jugées favorables et à même d’agir sur la précocité. Produits transformés (confitures, avant-produits industriels) La recomposition des linéaires avant l’été dynamise les fabrications et les livraisons dans un contexte de relative stabilité de la consommation. Les avant produits industriels retrouvent leurs marchés et sont fortement sollicités par les fabricants de desserts et de crèmes glacées.

Conserves fines L’approche de la saison touristique réactive la demande, au niveau local, notamment pour des produits adaptés à un mode de consommation plus estival. Les fabrications s’inscrivent dans ce sens pour satisfaire la variété des achats touristiques et multiplier les occasions d’achats d’une clientèle disposée à découvrir de nouvelles spécialités.

MAI-JUIN 2006

47


CONJONCTURE

CONJONCTURE COMMERCE DE DÉTAIL Statistiques nationales Évolution des chiffres d’affaires en valeur (source : Banque de France) ÉVOLUTION CA EN VALEUR

MARS 06 MARS 05

3 MOIS 06 3 MOIS 05

-0,8

0,5

VIANDE

3,5

2,3

TEXTILE / HABILLEMENT

-3,7

1,6

CHAUSSURE

-15,4

-2,7

MEUBLES

10,3

1,8

APPAREILS ÉLECTROMENAGERS

8,6

2,6

ELECTRONIQUE Grand public

5,1

11,4

QUINCAILLERIE

1,7

1,0

BRICOLAGE

5,2

1,5

ALIMENTAIRE

LIVRES ET PAPETERIE

3,3

0,7

HORLOGERIE / BIJOUTERIE

0,2

4,2

AUTOMOBILES NEUVES

1,9

2,1

AUTOMOBILES OCCASION

2,0

1,0

ENSEMBLE DU COMMERCE DE DÉTAIL

1,4

1,5

L’activité dans le commerce de détail est restée stable en mars, mais progresse légèrement sur le premier trimestre 2006. Cependant, les résultats sont très variables selon les groupes d’activité. Alimentation : Légère baisse des ventes en mars 2006 par rapport au même mois de l’année précédente. La situation est identique dans le commerce traditionnel et la grande distribution. Dans l’ensemble, le premier trimestre a été assez morose.

Equipement de la personne : Catastrophe dans la chaussure avec une chute record du chiffre d’affaires en mars 2006 (- 15,4%). En cumul sur les trois premiers mois de 2006, la profession enregistre une baisse de 2,7%.

48

Mars n’a pas été bon dans le secteur de l’habillement (en particulier chez les commerçants indépendants).

Culture loisirs : Mars a été satisfaisant pour la librairiepapeterie (+3,3%), un léger retard toutefois sur le premier trimestre par rapport à l’an passé.

Equipement du logement : Bonne activité en mars dans les commerces de détail du meuble, de l’électroménager, de l’électronique grand public, du bricolage et, dans une moindre mesure, de quincaillerie. En cumul sur trois mois, toutes les professions de ce groupe d’activité sont en progression.

Bijouterie : stagnation en mars, mais progression des ventes en valeur depuis le début de l’année.

Automobile : Légère progression des ventes depuis le début de 2006.

ENTREPRENDRE 131


INDICATEURS

8 000 6 534

6 033

6 000 4 582

4 809

4 696

Janvier à Avril 05

Neufs Occasions

2 226 4 892

2002

4 464

1 000

3,94

IMMATRICULATION DE VÉHICULES 4 mois

2001

2000

2 000

1999

au 31 mars 2006. Le même qu’au 31 mars 2005

1998

3 000

1997

C’EST LE TAUX DE CHÔMAGE

1996

4 000

5 034

5 104

2005

5 345

2004

5 000

2006

6 631

6 409

7 000

2003

8,5%

DEMANDES D’EMPLOIS AU 31 MARS

Évolution %

4 mois Janvier à Avril 06

2 201

MILLIONS D’EUROS

- 1,1

Ce sont les bases des transactions immobilières dans l’ancien en 2005. Un accroissement de 1,5% par rapport à 2004 (3,88 millions d’euros)

- 2,8

4 756

940,8 921 7,6 MILLIONS D’EUROS

C’est le montant des investissements déclarés par les entreprises lotoises au 1er trimestre 2006. Une diminution de 11,6% par rapport au 1er trimestre 2005. (8,6 millions d’euros)

1 121

1 145

2005

2006

OFFRES D’EMPLOIS AU 31 MARS 1200 1100 1000 900

797

800

731

700

702

678 619

628

769

600 500

404

400

455

2004

2003

2002

2001

100

1998

200

1997

300 1996

C’est la variation triennale de l’indice du coût de la construction au quatrième trimestre 2005. 4e trimestre 2002 : 1 172 4e trimestre 2005 : 1 332

MILLIONS D’EUROS

2000

13,65%

C’est le nombre de CRÉATIONS D’ENTREPRISES en 2005 dans le Lot. Une diminution de 7,4% par rapport à 2004 (931)

1999

C’est le chiffre d’affaires des entreprises lotoises au 1er trimestre 2006 déclaré pour l’assujetissement à la TVA. Un accroissement de 2% par rapport au 1er trimestre 2005 (922 millions d’euros)

0

MAI-JUIN 2006

49


PETITES ANNONCES

DEMANDE D’EMPLOI Tél. 05 65 20 35 17 Assistant Administratif 131 E 1 Comptabilité générale, assistante commerciale (préparation d’action de communication, planification, gestion clientèle…), administration des ventes, gestion administrative, secrétariat. Temps partiel sur le secteur de Cahors. Comptable Junior 131 E 2 Comptabilité générale & analytique, contrôle de gestion, trésorerie, plan financier. Formation : DECF (Diplôme des Etudes Comptables et Financières). Expérience professionnelle : cabinet comptable, entreprise. Juriste spécialisé en droit des affaires 131 E3 Droit des Sociétés (création, fonctionnement, analyse risque financier), fiscalité, transmission et fusion d’entreprise, droit commercial (contrat, procédure achat), législation transport. Formation : Master professionnel Juriste d’affaires. Expérience professionnelle : industrie agroalimentaire. Secrétaire assistante bilingue Anglais 131 E4 Organisation de séjours linguistique (gestion clientèle, préparation et programmation des séjours, suivi administratif…). Gestion du secrétariat (administratif, commercial). Préparation de dossiers techniques et de rapports (synthèse et note d’orientation), accompagnement de personnes en recherche d’emploi dans l’Union Européenne. Expérience professionnelle : ministère de l’emploi (Royaume-Uni), tourisme. Cadre de direction 131 E5 Management d’équipe et conduite de projet, planification et organisation des activités, soutien logistique et technique. Logistique (gestion stock, achat et distribution, transports). Maintenance (organisation des interventions préventives et curatives, gestion des ateliers et suivi du parc). Sécurité (protection des biens et des personnes, réglementations Hygiène Sécurité Environnement, protection incendie). Anglais : courant. Commercial 131 E6 Mise en place de plan de prospection cible clientèle entreprise et particulier, gestion des stocks, négociation des marges, suivi du portefeuille, administration des ventes. Assistante polyvalente 131 E7 Management d’équipe, organisation et planification des activités, gestion comptable, suivi clientèle, gestion administrative. Expérience professionnelle : secteur bancaire.

50

Secrétaire bilingue Anglais 131 E 8 Accueil de publics, prospection et vente par téléphone, secrétariat, gestion de dossier administratif. Maîtrise des outils bureautique. Anglais : courant. Assistant administratif 131 E9 Organisation et planification de dossiers administratifs, accueil et gestion de publics, mise en place de classement, secrétariat (courrier, animation du service). Formation : Bac Sciences Médico-Sociale. Employé administratif 131 E 10 Accueil public, gestion administrative, standard téléphonique. Agent de sécurité : surveillance, sécurisation et intervention sur sites, protection des biens.

DEMANDE / OFFRE D’EMPLOI : CCI / Carine Souquet - Tél. 05 65 20 35 17

VENTES & LOCATIONS Tél. 05 65 20 35 41 PRET A PORTER ENFANT 131 V1 A vendre fonds de commerce de prêt à porter enfants dans rue piétonne Sous Préfecture du Lot (10 000 habitants) grandes vitrines et agencement récent – Surface de vente 75 m2 - Très bon emplacement. PRET A PORTER FEMMES ENFANTS 131 V2 A vendre fonds de commerce de prêt à porter femmes et enfants dans Sous Préfecture du Lot – Bon emplacement en centre-ville – Surface de vente 65 m2 - 2 grandes vitrines – Très bon état des locaux – Bail tous commerces sauf nuisances – Loyer mensuel 397 €. SOUVENIRS, CADEAUX, BAZAR… 131 V3 A vendre fonds de commerce de souvenirs, cadeaux et bazar (articles de pêche, mercerie, vêtements...) – Très bon emplacement sur la place d’un bourg de 1 100 habitants dans la vallée du Lot. – Loyer 550 €/mois. DROIT AU BAIL 131 V4 Droit au bail à céder à SAINT-CERE – Bel emplacement – Magasin de 44 m2 avec 3 vitrines – Atelier réserve de 56 m2 - Etat neuf. PRODUITS REGIONAUX AVEC SALON DE THE ET PETITE RESTAURATION 131 V5 A vendre fonds de commerce de produits régionaux avec salon de thé et petite restauration (licence IV) – Surface de vente 20 m2 avec réserve de 30 m2, bureau et sanitaires – Etat des locaux neufs – très bon emplacement dans centre-ville de Figeac – Bail tous commerces.

SUPERETTE AVEC ACTIVITE DE TRAITEUR 131 V6 A vendre supérette avec activité de traiteur sur axe Rocamadour-Padirac dans village de 700 habitants – Locaux neufs équipés aux normes en vigueur – 200 m2 avec sous-sol et parking – Clientèle fidèle – Bon chiffre d’affaires en constante progression – Possibilité d’accompagnement. RESTAURANT 131 V7 A vendre fonds de commerce restaurant dans quartier historique de Cahors – Cuisine équipée aux normes européennes – 16 à 20 couverts. DROIT AU BAIL 131 V8 A céder droit au bail à SAINT-CERE – Magasin 2 vitrines sur principale rue commerçante – Surface 36 m2 - Loyer 249 €/mois. Climatisation et verre anti effractions. Possibilité autre vitrine sur place piétonne CREPERIE 131 V9 A vendre fonds de commerce de crêperie à SOUILLAC dans rue piétonne et commerçante – 30 couverts en salle et 30 en terrasse – Prix intéressant. ENSEMBLE COMMERCIAL 131 V10 A vendre fonds de commerce ou droit au bail - Local de 400 m2 - Ensemble commercial usage magasin, bureau et surface de stockage - Loyer 1 000 €/mois - Bon état, chauffage fioul, parking privatif (10 places) et magasin sur un seul niveau - Accessibilité aux poids lourds.

ELECTROMENAGER AMEUBLEMENT LITERIE 131 V11 A vendre fonds de commerce d’électroménager, ameublement, literie et ébénisterie (agencement cuisines) dans commune de 1 500 habitants nord du Lot – Surface de vente du magasin 600 m2, atelier d’ébénisterie avec machines en bon état 800 m2 et salle de vente 150 m2 - Bon état des locaux – Accès rapide à l’A20 – Parking – Bonne notoriété. LOCAL INDUSTRIEL 131 V12 A louer à La Madeleine (3 Kms de Figeac) local industriel (2 bâtiments) comprenant 800 m2 d’atelier, 30 m2 de bureau et 300 m2 de surface couverte – Chauffage, vestiaires, sanitaires et salle de détente – Parking 30 emplacements.

VENTES & LOCATIONS - Tél. 05 65 20 35 41 Dans le cadre du dispositif Transmission/ Reprise, la Chambre de Commerce et d’Industrie du Lot édite un catalogue d’affaires à céder dans le département (annonces gratuites) à l’attention des candidats à la reprise de commerces.

ENTREPRENDRE 131


Votre entreprise sur

Internet La CCI vous propose le pré-enregistrement du nom de domaine en .fr pour vous permettre de mieux communiquer contact à la CCI : Centre de Formalité des Entreprises Tél. 05 65 20 35 11 e-mail : cfe@lot.cci.fr

AFNIC



Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.