Entreprendre 138

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Juillet | Août 2007

N° 138

CAHORS LE SOUFFLE DU MARKETING

LES CAMPINGS NATURISTES DANS LE LOT Rendez-vous avec l’authenticité

LES POINTS POSTE DU DÉPARTEMENT



Et les entrepreneurs sans parachute ? 4-13

DOSSIER CAHORS : LE SOUFFLE DU MARKETING

06-07 Le Cahors nouveau est arrivé 08-09 Le Cahors mise sur le black 10-13

Analyses : Pierre Lagache, directeur du Comité Départemental du Tourisme ; Douglas Pipe, directeur commercial de la SAS Cahors-Malbec ; Anthony et Yann Janicot ; Olivier et Pascal Piéron ; Jean Treil, Président de la cave Côte d’Olt et Laurent Nominé, Président de la Fédération Départementale des Vignerons Indépendants du Lot.

14-27 ENTREPRISES 14-15

La Campagnoise Des canards et des oies bien élevés

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Distillerie Louis-Roque De beaux mariages couleur safran

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Menuiserie Feyt Sept décennies au service du bois

20-21 Pierr’Dall L’échappée belle 22-25 Pôle commercial de Sousceyrac Les énergies d’une nouvelle dynamique 26-27 Lac du Tolerme en Ségala Plongée en eaux fraîches 28-33 ENJEUX 28-31 Les campings naturistes dans le Lot Rendez-vous avec l’authenticité 32-33 Chacun sa poste 36-38 PLEIN CADRE 36-38 Les métiers de l’affûtage et de l’outillage 40-59 L’ACTUALITÉ EN BREF 39

Repères Éco

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Tourisme

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Commerce

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Vient de paraître

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Emploi

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Formation

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Conjoncture

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Indicateurs

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Petites annonces

58-59 LES 20 ANS D’ENTREPRENDRE 1998-2001 : tempêtes, vaches folles et 35 heures Entreprendre Bimestriel Chambre de Commerce et d’Industrie du Lot Quai Cavaignac - 46000 Cahors Tél. 05 65 20 35 48 Directeur de la Publication : Michel Bès Conception & réalisation : Campagne de Presse Régie publicitaire : Editions Bucerep, Philippe de Vriendt, 05 63 05 84 66 Photos : Pierre Lasvènes, Michel Camiade Mise en page : François Cadart Imprimerie : France Quercy / Cahors J U Commission I L L E T - A O Uparitaire T 2 0 0 7: 1 402 ADEP ISSN : 0992 - 681 X Abonnement : 7,50 €

Cela devrait-il donc devenir une habitude ? Ainsi, chaque année, les 2,7 millions de chefs d’entreprise français sont désormais priés de se faire tout petit durant le premier semestre, le temps que soient publiés et largement médiatisés leurs résultats, leurs dividendes et leurs rémunérations, parmi lesquels on finit immanquablement par découvrir des abus. Ces millions de femmes et d’hommes en ont assez et on peut les comprendre. Le mauvais procès qui leur est intenté à date fixe n’est fondé – chacun le sait fort bien – que sur les excès de quelques poignées de cadres dirigeants. Face à cette navrante publicité, il est bon de rappeler deux vérités fortes. La première, c’est que la communication de tous ces chiffres correspond tout d’abord à un progrès de la transparence. En d’autres termes, les rémunérations excessives n’étaient auparavant ni plus ni moins nombreuses. La différence est simplement qu’elles n’étaient pas rendues publiques. Pourquoi transformer cette avancée incontestable de la gestion des entreprises en une partie de « tir aux patrons », laquelle se pratique bien évidemment à l’aveugle ? La seconde vérité est que les revenus moyens des chefs d’entreprise de l’Hexagone sont de 4 000 euros par mois. Entendons-nous bien : cela signifie que la majorité d’entre eux gagnent moins que cela. Faudra-t-il qu’ils s’en excusent ? Oui, décidément, les chefs d’entreprise ont doublement raison d’en avoir assez d’expliquer et de re-expliquer que la quasi-totalité d’entre eux ne dispose d’aucun parachute – doré ou non – pour amortir leur chute. Oui, ils peuvent légitimement être lassés d’avoir à répéter chaque année, de février à juin, qu’ils ne se sentent pas solidaires des « patrons » dont les revenus sont effectivement exagérés. Ce jeu malsain a pour premier résultat de décourager les initiatives et de repousser à plus tard la réponse à une question pourtant essentielle pour tous : comment la France peut-elle créer davantage de richesse ? Pour le reste, cet exercice de suspicion généralisée comble tous ceux qui rêvent d’agrandir encore le fossé censé séparer deux France, deux classes ou deux visions de l’entreprise. Grand bien leur fasse. De son côté, la CCI du Lot œuvre quotidiennement auprès des milliers de PME que compte le département et ne se trompera pas de combat : celui qui oppose la France qui se lève tôt à celle qui gagne trop n’a pas lieu d’être ici.

Jean-Pierre Lagane Président de la CCI du Lot

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DOSSIER

CAHORS LE SOUFFLE DU MARKETING

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es principaux problèmes du vignoble de Cahors ont été identifiés depuis plusieurs années : une surface morcelée, la difficulté de trans-

mettre les exploitations, la montée en puissance de nouveaux concurrents ou encore le manque d’actions commerciales concertées. Par contre, la filière a longtemps hésité sur les solutions à mettre en place. Depuis un an, les professionnels du vin de Cahors ont multiplié les initiatives pour reconquérir le marché intérieur et accélérer le développement des exportations. Cette évolution est favorisée par le renouvellement des générations de vignerons et par l’arrivée de nouveaux responsables, qui misent sur la création de structures commerciales fortes et sur l’utilisation de nouvelles méthodes de marketing. Qui porte cette dynamique et quels sont ses objectifs ? Ce dossier réunit les analyses et les expériences des principaux acteurs du renouveau du Cahors.

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DOSSIER VINS DE CAHORS

Le Cahors nouveau est arrivé Ces dernières années, la filière du vin de Cahors a dû réagir simultanément à plusieurs évolutions majeures : la mondialisation du marché, la montée en puissance d’autres appellations du SudOuest ou le vieillissement des exploitants, sans oublier la conciliation des intérêts particuliers. Les professionnels du Cahors se sont pourtant remis en ordre de marche, avec d’indéniables atouts. Explications.

S

i les premières vignes de Cahors ont été plantées voilà plus de 2 000 ans, la filière professionnelle n’en reste pas moins jeune : elle n’a réellement commencé à se structurer qu’à partir des années 70, après que le Cahors eut obtenu l’Appellation d’Origine Contrôlée. De fait, malgré trois décennies de consolidation, le vignoble de Cahors reste extrêmement morcelé : la taille moyenne est de 5,12 hectares pour 447 exploitations et de 22 hectares pour seulement 35 d’entres elles. Selon les estimations du

Territoire du Vignoble de Cahors.

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Syndicat de Défense de l’Appellation et de l’Interprofession, la surface devrait atteindre 15 hectares pour mieux répondre aux enjeux économiques. Cette situation est notamment liée à la prépondérance des chais particuliers, qui représentent 60 % des exploitations et 70 % des volumes. De plus, parmi les 300 chais particuliers, 200 embouteillent et commercialisent eux-mêmes le vin, tandis que les 100 autres le

livrent en vrac au négoce. « Le vignoble de Cahors est pluriel et c’est plus un atout qu’un handicap, estime JeanMarie Sigaud, Président de l’Union Interprofessionnelle des Vins de Cahors (UIVC). La taille des exploitations n’est pas le seul facteur déterminant ». Par ailleurs, la filière a mis en place de nouvelles méthodes pour résoudre le principal problème qui la pénalisait aux cours des dernières années : le déficit de stock de


DOSSIER VINS DE CAHORS

Le cas du Carte Noire

Jean-Marie Sigaud : « Il existe une réalité économique qui est que personne n’est en mesure de refuser des marchés. »

« Expérience dommageable » pour les uns, « initiative commerciale réaliste » pour les autres, le Carte Noire demeure un sujet complexe pour les professionnels du vin de Cahors. Selon Jean-Marie Sigaud, l’équation reste pourtant simple : « il existe une réalité économique qui est que personne n’est en mesure de refuser des marchés. Dans tous les cas, il est fondamental de respecter ses engagements en volume et en qualité. De ce point de vue, il est indéniable que le vignoble de Cahors a fait des erreurs et il renoue heureusement des relations fortes avec le négoce ». En l’occurrence, le phénomène du Carte Noire apparaît d’autant plus sensible qu’il relève d’évolutions autrement plus déterminantes, telles que la réduction de la zone de l’AOC et un inéluctable arrachement d’une part considérable des pieds de vigne. « Chacun sait que 200 000 hectares de vigne vont être arrachés en Europe. Pour autant, il ne faut pas se tromper de sujet : dans les faits, cette décision s’apparente d’abord à une aide aux exploitants en fin de carrière qui ne trouvent pas de repreneur, ajoute JeanMarie Sigaud. Quand à la réduction de la zone de l’AOC, le dossier reste ouvert et il est illusoire de l’ignorer ». Dans tous les cas, un consensus se dessine : la qualité et le prix du vin de Cahors ne peuvent être défendus que par des structures commerciales fortes qui font appels aux mêmes méthodes marketing que les autres secteurs d’activité. Le mouvement est en marche.

vieux millésimes. La quantité de Cahors commercialisée en 2006 a ainsi été inférieure de plus d’un tiers à celle de 2001.

Les défis de l’exportation Un autre axe de développement majeur concerne les exportations, qui ne représentent encore que 10 % de la valeur. Cela étant, les statistiques des douanes indiquent que l’activité à l’export a progressé en 2006 de 12,6 % en volume et de 14,7 % en valeur. Cette performance relative est surtout liée à la progression du Cahors vers le Canada (+ 45 %), premier acheteur en dehors de l’Union Européenne. Par ailleurs, l’appellation enregistre de très fortes croissances à Taïwan (+ 183 %), en Chine (+ 205 %) ou au Brésil (+ 140 %). En fait, la principale contre-performance du Cahors à l’export concerne les pays de l’Union Européenne, dont les achats ont diminué de près de 8 % en 2006, avec une baisse très marquée au Royaume-Uni (- 60 %). En ce qui concerne le marché intérieur, un des principaux enjeux consiste à augmenter la diffusion du Cahors dans les restaurants : ils ne drainent en France que 20 % des volumes de Cahors. La grande distribution commercialise de son côté plus de 60 % des

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bouteilles, soit 15 millions sur les 22 millions de cols vendus chaque année. Enfin, il faut noter que le morcellement du vignoble est contrebalancé par les performances des six premiers opérateurs de la commercialisation du vin de Cahors : à eux seuls ils réalisent 70 % des ventes, emploient 170 personnes et représentent 90 % du chiffre d’affaires du secteur vins et boissons inscrites au registre du commerce et des sociétés, soit 65 millions d’euros.

Vers une nouvelle solidarité Pour relever ces différents défis, les professionnels ont réaffirmé qu’ils devaient créer de nouvelles formes de solidarité. En d’autres termes, il s’agit bien de défendre une filière plutôt que plusieurs centaines d’intérêts particuliers. Si l’enjeu n’est pas nouveau, plusieurs phénomènes récents viennent favoriser la réunion des énergies. Tout d’abord, la filière a adopté des méthodes de commercialisation et de promotion dignes des autres grands secteurs économiques, notamment grâce à l’arrivée d’une nouvelle génération de professionnels. C’est notamment le cas du nouveau Directeur Marketing de l’Union Interprofessionnelle des Vins de Cahors, Jérémy Arnaud, qui défendait aupara-

Campagne 2001 2002 2003 2004 2005 2006

Volume (hl)

. . . . . . . . . . . . . . . 236 597 . . . . . . . . . . . . . . . 208 283 . . . . . . . . . . . . . . . 197 900 . . . . . . . . . . . . . . . 174 800 . . . . . . . . . . . . . . 150 000 . . . . . . . . . . . . . . . 151 962

vant la cause des rosés de Provence, ou de Douglas Pipe, Directeur Commercial de la jeune SAS Cahors-Malbec, qui était jusqu’au printemps dernier chargé de développer les ventes du Sauternes à l’export. Au-delà de leur expérience, ces néo cadurciens apportent un regard neuf sur les faiblesses et les atouts du vignobles de Cahors. « Le principal problème du vin de Cahors n’est pas lié à la production mais à la commercialisation, affirme Jean-Marie Sigaud. La création de nouvelles structures commerciales telles que les SAS est une bonne nouvelle car elles structurent l’activité de la filière. Ce dont le Cahors a besoin, ce n’est pas de nouvelles organisations de tutelle et de nouvelles statistiques mais de patrons et d’entrepreneurs ». En l’occurrence, le sujet des unions interprofessionnelles est plus que jamais d’actualité. Une première initiative avait été lancée en 2005 avec la création du Comité Interprofessionnel des Vins du Sud-Ouest (CIVSO). Le bassin concerne 38 appellations sur 11 départements (8 en Midi-Pyrénées et 3 en Aquitaine). « Nous sommes adhérents de cette grande interprofession, mais le Cahors doit également trouver ses propres solutions et mettre à profit ses compétences, souligne Jean-Marie Sigaud. Nous ne pouvons pas nous contenter de représenter 1/38e des actions qui seront menées ».

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DOSSIER VINS DE CAHORS

Le Cahors mise sur le black Depuis le début de l’année, les professionnels du vin de Cahors se sont engagés dans une ambitieuse opération de promotion qui a mis en lumière les atouts de l’appellation sur tous les terrains, depuis Bordeaux jusqu’à Toulouse, en passant pas Londres ou Sao Paulo. De nouvelles opérations d’envergure sont programmées pour les mois à venir, dont un voyage de presse aux Etats-Unis et l’organisation des premières Rencontres Internationales du Malbec à Cahors. Panorama.

L

e vin de Cahors était à l’honneur le 19 juin dernier, dans le cadre du salon Vinexpo à Bordeaux. L’Union Interprofessionnelle des Vins de Cahors avait en l’occurrence convié la presse et les principaux acheteurs français et étrangers à déguster 13 Cahors, avec les commentaires avisés d’Olivier Poussier, élu meilleur sommelier du monde en 2000. A priori, l’événement ne paraît pas d’une portée extraordinaire : quoi de plus naturel que d’organiser une dégustation à l’occasion du plus grand rendez-vous des professionnels du vin ? Dans les faits, le Cahors a bien créé la surprise grâce à un positionnement inédit, fondé sur la déclinaison de la couleur noire et du cépage malbec.

Un nouvel esprit de conquête Le fait est que les visiteurs ne pouvaient manquer le stand des vins de Cahors, entièrement noir comme il se doit pour une appellation que les étrangers nommeront désormais le « french black wine ». Le renouveau du Cahors passe-t-il donc par le marketing ? Si le marketing ne résout pas tous les problèmes – loin s’en faut – il offre de nouvelles perspectives et de nouveaux débouchés à une région viticole qui paraissait bien fragilisée ces dernières années. Au-delà, comment ignorer avec dédain les méthodes qui ont si bien réussi aux autres, depuis le Gaillac jusqu’au Madiran, en passant par le Buzet et le phénomène « Tariquet » ?

Pour mieux apprécier les enjeux de cette nouvelle impulsion, il est important de rappeler ses origines : le Black Wine est né le 16 janvier 2007, lors d’un colloque qui a réuni 150 vignerons lotois.

Des intérêts particuliers à la défense d’une filière L’actualité la plus forte est que la filière viticole du Lot a arrêté une stratégie. Cela étant posé, la mise en avant du « black » et du « malbec » ne sont que des outils au service d’objectifs précis : reconquérir les professionnels et les prescripteurs, mais également redorer le blason du Cahors à l’étranger. Pour ce faire, les responsables de l’union interprofessionnelle avaient bien pris conscience que le Cahors devait se préparer à batailler en même temps sur quatre fronts : la concurrence internationale, et notamment celle des malbec argentins, la concurrence nationale, au premier rang de laquelle figurent naturellement les Bordeaux, la concurrence régionale (outre le Bordeaux, le SudOuest compte 19 Appellations d’Origine Contrôlée et 22 vins de pays) et, enfin, la concurrence « intérieure », souvent caricaturée par l’opposition des « anti » et des « pro » Carte Noire. Toutes les conditions étaient réunies pour que le sujet du vin devienne éminemment politique. Dans ce contexte, les dirigeants de la filière viticole lotoise se sont rattachés à un principe simple : il est vain d’aller

affronter l’adversité en ordre dispersé. L’objectif devenait donc de réunir les professionnels du vin de Cahors et, audelà, l’ensemble du département autour d’un projet de développement de la filière. C’est bien sur cette base que le plan d’action du « vin noir » a été bâti depuis janvier dernier.

De Vinexpo à Covent Garden Parmi les actions de promotion qui ont marqué le premier semestre 2007, la presse régionale a tout d’abord retenu le marché du vin de Cahors organisé à Toulouse au printemps, tandis que la presse professionnelle saluait la prestation cadurcienne au salon Vinexpo et que la presse britannique relevait le succès de l’opération organisée à Londres, dans le cadre prestigieux de Covent Garden. Dans ce dernier cas, près d’un millier de londoniens sont venus déguster des Cahors tout en bénéficiant des

Le vin noir a affiché sa couleur à Vinexpo.

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DOSSIER VINS DE CAHORS

Jérémy Arnaud, Directeur Marketing de l’UIVC : « Le Cahors ne se commande pas, il se recommande ».

commentaires, non sous-titrés, de deux amateurs éclairés et anglophones. La cause du Cahors était en effet défendue par deux néo lotois : Grégory Orr, ancien diplomate américain longtemps en poste dans les pays de l’est, et Stephen Mills, auparavant Directeur Marketing de plusieurs grands groupes internationaux, dont Universal. Chaque fois, la démarche est la même : il s’agit d’étendre et de densifier les réseaux de prescripteurs du Cahors. Directeur Marketing de l’IUVC depuis octobre 2006, Jérémy Arnaud décline ainsi un credo qu’il résume par « le Cahors ne se commande pas, il se recommande ». C’est le même principe qui a conduit l’union interprofessionnelle à s’associer au négociant en truffes Pébeyre, au Comité Départemental du Tourisme du Lot pour favoriser l’oenotourisme ou à l’écrivain lotois JeanPierre Otte. « La nouvelle dynamique créée autour du Cahors ne doit pas être uniquement portée par les professionnels du vin, explique Jérémy Arnaud. Elle doit impliquer l’ensemble du département et avoir des retombées positives pour tous les acteurs qui s’engagent, depuis les professionnels du tourisme jusqu’aux restaurateurs, en passant par les collectivités territoriales et les organismes culturels ». L’UICV entend bien poursuivre le développement de ce réseau de prescription dans les mois qui viennent et a notamment programmé un voyage de presse aux Etats-Unis et l’organisation des premières rencontres internationales du Malbec au printemps 2008, à Cahors.

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Pierre Lagache, Directeur du Comité Départemental du Tourisme « Nous devons faire en sorte que les nombreux touristes qui visitent le Lot et en particulier Cahors soient tentés de découvrir notre vignoble » Depuis six mois, sous la houlette du Comité Départemental du Tourisme, un groupe de travail panaché de professionnels du tourisme et du monde viticole élabore un plan d’action pour promouvoir et développer l’oeno-tourisme et le tourisme viticole dans le Lot. « Nous bénéficions d’un potentiel très important, lié à la notoriété du vignoble de Cahors qui figure en bonne place dans le Top 10 des vignobles français. Par ailleurs – et c’est une tendance de fond - les vacanciers adeptes du tourisme rural sont en recherche de sens : ils aspirent à découvrir les saveurs locales, les modes de vie, le travail des vignerons… A nous de structurer notre démarche, de fédérer les initiatives, de créer de la valeur ajoutée pour exploiter ce potentiel. Les enjeux sont à la hauteur des retombées économiques attendues, tant en termes d’augmentation des volumes de vente dans les caves que de la fréquentation touristique sur le département », affirme Pierre Lagache, directeur du Comité Départemental du Tourisme, qui travaille notamment en collaboration sur le sujet avec la Fédération Départementale des Vignerons Indépendants du Lot et avec l’Union Interprofessionnelle des Vins de Cahors.

Les premières initiatives ont été lancées dans le domaine de la communication. En l’occurrence, le Comité Départemental du Tourisme envisage la mise en œuvre d’un site Internet qui sera entièrement dédié au vignoble. Mais au-delà, il s’agit bien de bâtir une stratégie de communication globale. « Beaucoup de choses peuvent être optimisées, notamment au plan de la signalisation des domaines viticoles. Nous devons faire en sorte que les nombreux touristes qui visitent le Lot, et en particulier Cahors, soient tentés de découvrir notre vignoble. Par ailleurs, il est important de travailler sur la qualification de l’accueil chez les vignerons qui organisent des dégustations dans les caves », complète Pierre Lagache. Enfin, Il est également envisagé d’engager une démarche auprès des restaurateurs et des hébergeurs, afin d’inciter ces professionnels à devenir de meilleurs ambassadeurs de leur vin. « Nous avons une marge de progression importante en ce domaine. A titre d’exemple, seuls deux établissements du département sont titulaires du label Bacchus, une certification nationale décernée aux hébergements thématiques sur la vigne et le vin », conclut Pierre Lagache.

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DOSSIER VINS DE CAHORS

Douglas Pipe directeur commercial de la SAS Cahors-Malbec « Nous avons bâti un business plan et défini des objectifs de vente ; le but étant d’optimiser la gestion de nos stocks » Dans les faits, cette stratégie passe par un travail de valorisation de l’image de marque du vin de Cahors et par la création de gammes de rouges et de rosés adaptées aux différentes cibles de consommateurs visées. « Nous avons bâti un business plan et défini des objectifs de vente, le but étant d’optimiser la gestion de nos stocks. Pour cela, il est essentiel de réaliser, en amont, des études qui nous permettent de mieux appréhender les attentes de nos clients et prospects. Concrètement, nous avons par exemple organisé sur le salon Vinexpo

une dégustation d’une sélection de trois vins rouges du millésime 2005 et de trois vins rosés du millésime 2006 », précise Douglas Pipe. En France, où les producteurs réunis au sein de la SAS CahorsMalbec réalisent actuellement 85 % de leurs ventes, le directeur commercial entend promouvoir davantage le label Cahors AOC dans les linéaires de la grande distribution. L’autre priorité est, bien sûr, de développer les ventes à l’export, sous l’appellation Malbec beaucoup plus connue que le nom de Cahors sur les marchés étrangers. « Nous ciblons les Etats-Unis et la Chine, mais également les différents pays d’Europe pour les ventes en vrac et en bouteilles. On ne le sait pas assez mais le Malbec ne pousse ni en Italie ni en Espagne…», conclut le responsable. ■

Anthony & Yann Janicot Un partage des tâches très naturel.

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ouglas Pipe a vécu dans différentes régions du monde. Depuis mai dernier, il est le nouveau directeur commercial de la SAS Cahors-Malbec, une structure créée il y a huit mois, présidée par Arnaldo Dimani, et qui fédère 68 adhérents, dont 65 vignerons (Le Cèdre, Château Lamartine, Château Montplaisir, Domaine du Bout Du Lieu…) sur 1 000 hectares, ainsi que des prestataires spécialisés (société d’embouteillage, laboratoire d’œnologie…). « J’arrive ici avec un regard extérieur, avec une vision différente des choses liée à mon expérience professionnelle », explique-t-il. De fait, originaire du nord de la Grande Bretagne, Douglas Pipe a grandi au Québec et est titulaire d’un MBA en marketing international. Ce polyglotte, qui parle couramment le Français, l’Anglais, l’Espagnol et l’Italien, a notamment contribué à développer les ventes à l’export des vins du Sauternais, avant de s’installer dans le Lot. « Le challenge est passionnant, car ici tout est à construire. Notre mission est d’insuffler une nouvelle dynamique commerciale et marketing afin d’ouvrir de nouveaux marchés aux producteurs », ajoute Douglas Pipe.

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A

25 ans, le fils cadet d’Alain Janicot, très actif président de la Mémée du Quercy, trouve son bonheur dans les vignes et les chais. Homme de terrain, sur les épaules d’Anthony reposent la réussite des grands crus d’aujourd’hui et de demain. Pourvu d’un bac pro viticultureœnologie et d’un BTS décroché au lycée du Montat, il a hérité l’an passé des deux

vignobles familiaux : à Saint-Michel-deCours, domaine de Matelle, un hectare et demi en rouge classé Vin de pays du Lot ; et un hectare en blanc, cépage chardonnay, pour une micro-cuvée expérimentale qui sera étendue dans l’avenir. A Trespoux, domaine de Mériguet, dix hectares de vignes âgées de trente à quarante ans, sur l’appellation AOC Cahors. ■

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DOSSIER VINS DE CAHORS

« Issu d’une famille de négociants, je suis le premier à remonter vraiment vers l’univers de la vigne et de la viticulture. Désormais, grâce à une dérogation, les deux vignobles sont vinifiés dans nos chais de Valroufié, hors de la zone d’appellation. Ici, nous avons réalisé de gros investissements en matière de cuveries. Nous avons le projet d’agrandir afin de séparer la vinification et l’élevage en barrique : c’est indispensable », explique ce jeune homme concentré sur son métier. Plusieurs fois récompensé au Concours national agricole pour ses vins de pays, une petite production de 100 hectolitres, Anthony Janicot veut résolument s’attaquer à l’AOC : ralentir la rotation, garder du stock afin de pousser plus loin l’élevage en barrique, développer une grande cuvée apte à briguer les médailles. « Il faut s’adapter à la demande, conserver la qualité tout en produisant des vins aux tanins bien fondus, plus faciles à boire, avec un fruit bien présent. A nous de travailler nos

vins pour une clientèle qui les garde moins longtemps en cave. Du côté du vrac, le marché des bag-in-box explose dans la mesure où l’on reste attentif à la qualité », admet le jeune viticulteur. Son frère Yann, 33 ans, a choisi de creuser le sillon familial du négoce. A la Mémée du Quercy, la clientèle vins est composée à 95 % de particuliers rencontrés sur les salons, dans les boutiques (la dernière en date vient tout juste d’ouvrir ses portes à Paris) ou sur le site Internet. Depuis toujours, la maison privilégie la relation directe, le conseil éclairé et la dégustation festive au comptoir d’une bonne bouteille magnifiée par un foie gras, plutôt que les méthodes commerciales agressives. Dans le même esprit, les nectars sont travaillés dans le sens de la consommation-plaisir, de la convivialité ou du vin-apéritif. Dans les paniers des amateurs, les cuvées traditionnelles à cinq euros, dominantes il y a dix ans, sont aujourd’hui avantageusement remplacées par des cuvées prestiges à dix euros.

Olivier & Pascal Piéron Anticiper, imaginer les méthodes de demain.

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oici huit ans, les frères Piéron ont repris la belle maison Reutenauer. Tout naturellement, eux aussi ont choisi d’ajouter à l’activité négoce pur une maîtrise personnelle du volet production : deux châteaux portent aujourd’hui leurs

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noms sur la zone AOC Cahors, Rouffiac et Bovila. Soit une cinquantaine d’hectares, plus une part en fermage. « Sur nos deux vignobles, nous sortons neuf cuvées différentes, fruits d’autant de méthodes de vinification. Pour nous,

D’où il ressort que ce qui a été perdu en volume a été gagné en chiffre d’affaires. « Les consommateurs n’hésitent pas à monter en gamme, buvant moins mais meilleur. Dans cette démarche, AlainDominique Perrin a été visionnaire en osant positionner un cahors à quinze euros », souligne-t-il. Quand la qualité augmente, il est normal que chacun des acteurs tente d’en tirer bénéfice. Appuyés sur une charte sévère, 27 viticulteurs de l’appellation – ils sont neuf dans l’association Mémée du Quercy – se serrent les coudes dans ce sens. Il faut maintenant s’attacher à l’indispensable communication, afin que le cahors se distingue du lot et affirme son image. « L’idée du Black Wine est excellente : cela élargit la palette des couleurs tout en identifiant le cahors. Il y a quinze ou vingt ans, nos vins étaient en exergue dans les brasseries parisiennes. Ils peuvent revenir au premier plan, comme en témoigne la satisfaction des clients quand ils prennent la peine d’y goûter », confie Yann Janicot. ■

l’une des solutions est là : diversifier au maximum pour répondre à des goûts très variés. Quand certains clients recherchent des cuvées boisées, d’autres, comme par exemple la restauration rapide, souhaitent des vins de pays faciles à boire. Autre cas de figure : nous proposions un rosé sec, alors que la demande allait vers un produit plus moelleux. La encore, nous avons su le mettre sur le marché », explique Olivier Piéron. Il mesure tout le travail collectif qui attend l’appellation pour redorer le blason du Cahors : lors des salons, il observe ces consommateurs qui ne font que passer, ayant une image faussée, encore alourdie par la réputation des Cartes Noires d’antan. « C’est un vieux débat, un travail de fond qu’il faudra bien faire un jour. Le vrac devrait être conditionné sur place afin de mieux maîtriser la qualité et l’image », rappelle Olivier Piéron. Selon lui, l’avenir du Cahors AOC et des Vins de pays du Lot est dans leur complémentarité. Du blanc au noir, en passant par le rosé et le rouge, le clavier doit être étendu au maximum. A l’image du rosé malbec, que seule la région de Cahors peut pro-

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DOSSIER VINS DE CAHORS

duire et signer, aux côtés des grands AOC traditionnels. « Les Bonnes Tables du Lot affichent désormais le Black Wine sur leurs cartes. Par ailleurs, ce nom fortement identitaire va être testé par des restaurateurs en région parisienne », préciset-il. Tout en sachant qu’il faut déjà, aujourd’hui, préparer les méthodes pour l’horizon 2010 : comment vinifier, conserver en barrique ou non, quel volume de rosé produire, etc. Au plan des ventes de la maison Reutenauer, la proportion est d’environ 70 % d’AOC et de 30 % en Vins

de Pays. Ces derniers sont essentiellement présentés en bag-in-box. La boutique Cahors-Saveurs, près de la Chartreuse, propose quelque 60 cahors différents aux côtés des foies gras et produits d’épicerie fine. Bientôt, une part d’activité commerciale va s’orienter vers les comités d’entreprise. La maison Reutenauer fournit quelques enseignes de la grande distribution comme le groupe Casino France, la GMS régionale, l’hôtellerie-restauration ainsi que le réseau des cavistes et grossistes. L’export demeure à travailler.

Quant aux résultats, ils reflètent une croissance de près de 20 % : « Mais il a fallu se démener pour aller la chercher », commente le négociant, dans un contexte où la situation se dégrade régulièrement depuis les années 2000. « J’espère que la situation va s’assainir. Des vignerons disparaissent, des jeunes arrivent. Je crains surtout pour ces vignobles qui passent aux mains de sociétés parisiennes : où seront les vertus de la conviction, de l’enracinement dans une culture ? » s’interroge Olivier Piéron. ■

Jean Treil Président de la cave Côtes d’Olt « Autrefois, on venait nous acheter du vin. Aujourd’hui, il nous faut le vendre. »

Jean Treil (à droite), Président de la cave Côtes d’Olt, et Xavier Briois, directeur général.

D

’abord les chiffres : la cave coopérative Côtes d’Olt fédère aujourd’hui 200 adhérents sur 1 020 hectares de surface, soit près de 25 % de la surface de l’AOC, et produit annuellement 60 000 hectolitres de vin. Des chiffres significatifs à l’échelle régionale, mais qui le sont peu dans le contexte d’un marché international. « Toutes les analyses pointent du doigt l’éclatement de la filière viticole française et des structures de production qui n’ont pas la taille critique pour aborder le marché mondial. La situation est particulièrement préoccupante en Midi-Pyrénées », affirme Jean Treil, Président de la cave Côtes d’Olt. Fort de ce constat, ce dernier s’est

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rapproché l’été dernier de trois autres caves coopératives – les caves de Técou et de Rabastens pour le Gaillac et la Cave de Fronton – afin de fonder en commun Vinovalie, avec le soutien du Conseil Régional, une structure de coopération viticole dont le nom témoigne de son ancrage territorial aux « Terres d’Ovalie » du Nord Toulousain. Objectif de cette initiative : mutualiser la gestion et les coûts pour conquérir de nouveaux clients, en particulier à l’export. « Nous ne faisons que mettre en œuvre ce qui a déjà été accompli dans d’autres régions pour s’adapter à la nouvelle donne du marché. Autrefois, on venait nous acheter du vin. Aujourd’hui, il nous faut le

vendre. Or il est difficile pour une petite structure de rentabiliser une force commerciale », estime Jean Treil. En l’occurrence, la nouvelle entreprise Vinovalie, dont il est le Président, fédère 659 adhérents et affiche un volume de production annuel de 275 000 hectolitres. Elle réalise un chiffre d’affaires consolidé de 34 millions d’euros avec 130 salariés. « Dans un premier temps, nous avons constitué au sein de Vinovalie un pôle de forces commerciales et marketing, en charge du développement, de la qualité, du suivi commercial… A terme, l’objectif est de mutualiser également notre logistique et nos flux de production », ajoute-t-il, tout en précisant que les premières retombées de cette initiative sont d’ores et déjà sensibles sur les ventes à l’international. « L’export était marginal dans le chiffre d’affaires de la Cave d’Olt, car jusqu’alors nous n’avions réalisé que très peu d’investissements par manque de moyens. » Parmi les pays cibles de Vinovalie figurent notamment le Canada, le Japon et la Chine où une joint venture avec un partenaire local est en cours de création. Pour séduire les marchés étrangers, la cave Côtes d’Olt a notamment lancé en juin, sur le salon Vinexpo, une gamme de vins AOC dont l’étiquette teintée de beige et de jaune pâle arbore les noms de Malbec de France et de Cahors. ■

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Laurent Nominé Président de la Fédération Départementale des Vignerons Indépendants du Lot « Nous devons être solidaires et accorder notre stratégie de communication. »

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réée en 1982, la Fédération Départementale des Vignerons Indépendants du Lot rassemble 120 vignerons, dont une centaine de producteurs de Cahors. Audelà de son rôle de défense des intérêts de la profession, cet organisme travaille activement à promotion des produits des vignerons en organisant des manifestations, à l’image de la Fête du vin qui rassemble chaque année à Puy l’Evêque plusieurs milliers de visiteurs. Autre initiative originale, lancée les 2 et 3 juin derniers : le 1er Rallye des vignerons indépendants du Lot dans le cadre d’une journée portes ouvertes dans les domaines. « Une centaine de voitures anciennes a pris le départ du Château du Cayrou pour un circuit découverte du vignoble et du patrimoine, ponctué de dégustations et d’animations », raconte Laurent Nominé, Président de la Fédération Départementale des Vignerons Indépendants du Lot. De la même manière, favoriser le développement à l’international constitue un chantier prioritaire. Ainsi, la Fédération s’est dotée dès juillet 2005 d’une commission export chargée de mettre en œuvre des opérations commerciales à l’étranger. Elle propose également des formations sur la stratégie de vente à l’export et permet à ses adhérents de participer en commun à des salons professionnels de renommée internationale. « La viticulture telle qu’on la pratiquait autrefois n’est plus viable. Qui vend encore du vin en vrac en direct aujourd’hui ? Notre filière est en pleine restructuration, tous les acteurs sont concernés. Nous devons être solidaires et accorder notre stratégie de communication », estime le Président de la Fédération Départementale des Vignerons Indépendants du Lot, qui travaille en collaboration avec l’Union Interprofessionnelle des Vins de Cahors. Elle s’est également rapprochée du Comité Départemental du Tourisme et, suite à un partenariat tissé avec la société France Passion, une cinquantaine de ses adhérents propose désormais aux touristes en camping car un accueil à la propriété. ■

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La Campagnoise Des canards et des oies bien élevés En Quercy-Périgord, l’élevage des volailles et la fabrication des foies gras sont inscrits dans une longue mémoire. Le cadre naturel, verdure, culture du maïs et eaux vives, encourage cette tradition. Dans le joli bourg de Creysse, la ferme familiale aux mains du fils Anthony jouxte l’atelier de transformation du père, Guy Martinez. coopérative Quercy-Périgord Fermier. C’est alors qu’arrive le gendre de Georges Goursat, Guy Martinez, armé d’une forte volonté de développement. Deux ans plus tard, les coopérateurs se séparent : l’entité QPF s’installe à SaintSozy, où elle existe toujours. De son côté, en compagnie de cinq autres éleveurs, Guy Martinez crée la Sarl La Campagnoise. Le temps faisant son œuvre d’érosion, ils ne sont plus que deux aujourd’hui. « Il a fallu faire sa place et défendre son autonomie. Nous y sommes parvenus », se félicite ce fils d’émigré espagnol dont les parents ont fui la guerre civile en faisant souche dans le Lot.

Le foie gras sous toutes ses formes Une petite boutique est installée sur le site de l’exploitation.

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l’approche de la vallée de la Dordogne lotoise, les paysages se font plus luxuriants. Finie l’aridité des causses, place aux cultures bien irriguées par de multiples cours d’eau. A Creysse, le ruisseau traverse le village et alimente généreusement l’économie agricole. A deux pas du bourg, dans un écart baptisé Campagnac, la propriété de famille des Goursat est un havre de fraîcheur à l’ombre de grands noyers. L’initiative de Georges Goursat, agriculteur dans la vallée, date de 1971 : il choisit d’affirmer ses positions en regrou-

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pant quelques éleveurs locaux. Très vite, apparaît un petit atelier de transformation, une chambre froide, une salle de découpe et une autre dédiée au sertissage. Un groupement d’intérêt économique, Quercy-Périgord Fermier, pilote la commercialisation, laquelle est réduite à sa plus simple expression. A l’époque en effet, l’essentiel des ventes se concluait sur place, les citadins étant particulièrement friands du contact direct avec le fermier. Premier tournant en 1976, année où les troupes s’étoffent : ils sont dix producteurs réunis sous la bannière de la

Les volatiles, oies et canards, sont achetés à l’EARL familiale aujourd’hui gérée par son fils Anthony. « Nous sommes des artisans et voulons le rester », martèle Guy Martinez. La petite unité de transformation, qui a évolué en même temps que les normes relatives aux activités agroalimentaires, fonctionne avec une douzaine de salariés : huit assurent la bonne marche de l’atelier de foies gras tandis que quatre se consacrent à la commercialisation et aux expéditions. Autour du produit noble sous toutes ses formes, mi-cuit ou bloc, la gamme des spécialités s’est élargie au gré des attentes des clients.

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La Campagnoise en bref • Maison fondée en 1971 par Georges Goursat, en coopérative en 1976, en Sarl depuis 1978 sous la direction de Guy Martinez. • Unité de transformation : environ 15 000 palmipèdes, entiers ou en découpe, par an. • Clientèle : 55 % particuliers, 35 % comités d’entreprises, 10 % épiceries fines. • Fichier clients : 28 000 adresses. • Effectifs : 12 salariés. • Surfaces : 600 mètres carrés en fabrication, autant en sous-sol (stockage), plus 400 m2 pour expéditions colis de fin d’année. • Chiffre d’affaires 2006 : 1,17 million d’euros. Monique et Guy Martinez.

Elle s’enrichit régulièrement : foie gras de canard entier en gelée au Sauternes et terrine aux deux magrets sont apparus récemment. Les plats cuisinés, cassoulet au confit d’oie, rillettes et magrets figurent en bonne place au catalogue. Enfin, de nombreuses présentations sont proposées en coffrets et valisettes, à l’intention des comités d’entreprises ou pour des cadeaux d’affaires. Ce marché spécifique représente tout de même 35 % du chiffre d’affaires de la société. « Avec les années, ces clients sont devenus très exigeants sur la qualité, du bloc de foie gras ils sont passés au foie entier mi-cuit par exemple. Et ils ont appris à discuter sur les prix », constate Guy Martinez.

Un fichier de 28 000 clients 10 % des produits fabriqués ici alimentent le circuit des épiceries fines, démarchés par un commercial maison. « Nous livrons sur l’ensemble de la région et même un peu plus loin, tout en restant prudents sur les dépôts saisonniers car nous avons connu quelques mauvaises surprises », évoque le dirigeant. Au final, plus de la moitié des produits partent directement chez les particuliers, approchés

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Les valisettes et coffrets gourmands proposés à l’intention des comités d’entreprises génèrent 35 % du chiffre d’affaires de la société.

lors des salons d’automne ou des foires gastronomiques comme celle de Tours. Le fichier clients de l’entreprise rassemble 28 000 noms, régulièrement relancés par mailing papier ou via le site de vente par Internet, lors de campagnes promotionnelles, et livrés par correspondance. Quelques touristes fréquentent assidûment les marchés traditionnels de Martel et Souillac, tandis que de rares amateurs d’activités rurales viennent directement visiter l’exploitation et le petit magasin de Creysse. Ils en profitent pour découvrir les animaux, les couvoirs et les parcs d’élevage, le gavage et la fabrication. « Nous sommes situés sur l’axe Rocamadour-Sarlat, pourtant les visiteurs sont de moins en moins nombreux. Dans notre région, le tourisme stagne et même régresse », regrette Guy Martinez.

Equipé d’un outil de travail d’un bon niveau, adossé à un élevage qui privilégie la qualité, le petit site artisanal de La Campagnoise défend son créneau traditionnel. Bientôt, la maison sera à reprendre, puisque Guy Martinez approche de l’heure de la retraite et n’a pas de successeur. Il faut espérer que cette petite économie à la campagne saura séduire un candidat sérieux dans les prochaines années. ■

Action de la CCI du Lot La CCI du Lot a accompagné l’entreprise dans le montage de la société, les demandes de subventions pour la mise aux normes européennes et les aides à la construction de nouveaux bâtiments.

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Distillerie Louis-Roque De beaux mariages couleur safran Très ancienne maison, fondée à Sarlat en 1835 puis ancrée à Souillac, la distillerie Louis-Roque a su épouser les goûts et les époques. Autour de son éternelle bonne étoile, la Vieille Prune, elle s’attache à inventer sans cesse de nouvelles formules magiques, pour le grand plaisir des épicuriens. Aujourd’hui la vedette inscrite tout en haut de l’affiche est le safran du Quercy.

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ctivité immémoriale en Quercy, la distillation des eaux-de-vie exige des fruits de qualité et des trésors de savoir-faire. Artisanat précieux confié au « nez » du maître de chai, celui des assemblages subtils est à l’honneur sur les rives de la Dordogne. Depuis 172 ans et la vocation du vénérable Louis, premier du

nom, la famille Roque puis les descendants de cette grande maison défendent et illustrent les vertus de leur enfant chéri : l’authentique Vieille Prune. Avec un talent distillé au fil du temps, ils ont su accompagner cette vieille dame très digne d’une multitude de produits aptes à combler les plus fins palais. Chez Philippe Denoix, le directeur en charge de ce précieux héritage, l’art des recettes et des compositions est un jeu incessamment renouvelé. Rien ne l’intéresse davantage que de risquer de nouvelles alliances, d’utiliser la culture locale dans tous les sens du terme - en vue de créer de jolis apéritifs. Safranille, apparu sur les rayons voici deux ans, illustre à merveille l’un de ces mariages réussis. La terre du Quercy produit depuis des lustres un safran renommé. Or, la ville de Souillac se trouve jumelée de longue date avec son homonyme sur l’Île Maurice : paradis d’une vanille très parfumée. Sûrement les deux épices les plus chères du monde, qui ne demandaient qu’à unir leurs destinées pour le meilleur... Les safraniers du Quercy n’ont pas eu besoin d’insis-

Safranille et Rouge Safran, deux nouveaux produits maison.

ter longtemps pour que la distillerie Louis-Roque se penche sur le berceau, et donne naissance à cet apéritif de fort caractère, sur une base de vin blanc doux naturel.

Oser de nouvelles alliances Autre exemple tout récent, le rapprochement gagnant cahors-safran. Rouge-Safran est un apéritif à 16°, qui met en lumière une robe superbe dans ses bouteilles très élégantes. « Je me suis aperçu que loin d’être concurrents, ces deux produits nouveaux étaient très complémentaires », se félicite Philippe Denoix. Sur la lancée, un sirop au safran du Quercy a été commercialisé : il développe ses vertus gustatives

Philippe Denoix

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dans un kir original, peut sucrer un yaourt ou même épouser sans sacrilège le goût d’un bon cabécou. Lors de la Journée du Safran, le 8 juillet dernier, sur un pont Valentré fêtant en gloire ses 700 ans, ces délices gastronomiques ont été présentés aux amateurs. D’autres fruits destinés à ouvrir l’appétit sont venus couronner les recherches maison : Le Valentré, alternative new-look au grand classique Fénelon. Le Tchanqué, du nom des cabanes perchées sur le bassin d’Arcachon, à base de bordeaux : il raconte à sa façon l’histoire des gabarres descendant la Dordogne pour échanger le bois de haute-Corrèze et les vins du bordelais. Un ratafia pruneaux et prunes réinvente un nectar inscrit dans la tradition. De mini-fruits rafraîchis en bocaux ont été ajoutés à la gamme, comme les clémentines à la vodka ou les mini-pommes au calvados. Enfin, citons pour la bonne bouche quelques sucreries de bon aloi, comme les petits chocolats ou les Perles à la Vieille Prune ou encore les Douceurs du Périgord, façon calisson, lancées il y a deux mois.

Du sucré au salé Révolution culturelle à faire frémir les glorieux fondateurs ? Une innovation majeure en tout cas vient d’avoir lieu, sous forme d’une incursion marquée dans

l’univers du salé : les vinaigres, condiments et autres assaisonnements se multiplient. Chutney, confit d’oignon, tapenade, huile du berger ornée d’un brin de genièvre, lou gratto-courgnole aux mille aromates dans un vinaigre d’alcool, composent une palette déjà riche de saveurs. « Nos clients, particuliers, boutiques, épiceries fines, cavistes, nous interrogent toujours sur nos nouveautés. Il faut donc être capables d’inventer, de surprendre. En 2005, nous avons présenté la Réserve du Centenaire de notre Vieille Prune, en carafe spéciale sous étiquette cuir. Les conditionnements doivent aussi évoluer : le cuir, le verre, le bois, les coffrets de tous styles autorisent toutes les audaces », souligne Philippe Denoix. Peu touchée par les contraintes qui pèsent sur des alcools de consommation plus courante, la distillerie Louis-Roque

La distillerie Louis-Roque en bref • Fondée en 1835 à Sarlat, puis déplacée à Souillac en 1905. • Production annuelle : 120 000 bouteilles. • Produits différents : une cinquantaine. • Part de la Vieille Prune : 60 % du chiffre d’affaires. • Plus gros client : 1,5 % du chiffre d’affaires. • Force de vente : une cinquantaine de représentants multicartes. • Effectifs : 14 personnes.

suit le courant porteur, échappant au choc du moins boire grâce à la vertu du mieux boire. Elle peut se permettre d’échapper aux griffes de la grande distribution afin de réserver ses produits aux maisons de prestige, visitées par une cinquantaine de représentants multicartes : Fauchon, Hédiard, Maison de la Truffe par exemple. Les plus belles cartes de la planète lui libèrent une place de choix, assurant un chiffre d’affaires à la croissance enviable. La petite unité artisanale servie par 14 passionnés sort, bon an mal an, ses 120 000 flacons par an. Dotée d’un musée où d’étranges lueurs de cuivres, de vieux bois et de verres anciens miroitent chaudement, l’entreprise souillagaise invite les amateurs à s’initier à la science des distillations et des assemblages. La bonne parole fait le reste, diffusant lentement mais sûrement la notoriété d’un temple du bon goût. ■

L’huile du berger ornée d’un brin de genièvre.

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Menuiserie Feyt Sept décennies au service du bois Charpentes et couvertures d’un côté, portes et fenêtres de l’autre : la menuiserie Feyt, implantée à Montet-etBouxal, a su évoluer tout en mettant à profit un savoir-faire exceptionnel. Héritiers d’une longue lignée familiale, Jacky et Thierry Feyt ont négocié avec succès le virage du PVC et ont récemment investi dans des équipements d’usinage très performants.

Jacky Feyt

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ans la châtaigneraie figeacoise, entre Lacapelle-Marival et Latronquière, les choix professionnels étaient limités : sur ces hautes terres à pâtures, on se faisait éleveur de bovins ou on se tournait vers le bois. C’est cette deuxième option qu’a pris le grand-père, Noël Feyt : établi à Saint-Médard-Nicourby en 1937, il s’attachait à fabriquer des charpentes, de la menuiserie et, surtout, signe d’une époque, des roues pour les charrettes et chars à bœufs. La main n’avait pas encore été soulagée par la machine, puisque la première ne sera achetée qu’en 1947 à la foire d’Aurillac. Son fils Paul, fraîchement sorti du lycée en 1953, participait au changement de trajectoire et l’entreprise dirigeait son savoir-faire vers les portes et fenêtres, ajoutant par la même occasion le délicat exercice des escaliers. En 1963, l’affaire déménageait à La Vitarelle, commune de Montet-etBouxal, et installait un atelier plus spacieux. En 1967, Paul Feyt prenait les

commandes, sans que son père ne se résigne à s’éloigner des antiques machines : aujourd’hui elles sont conservées, assoupies, dans un hangar tout proche. Sitôt le CAP en poche, les fils Thierry et Jacky ont rejoint l’entreprise familiale : le premier en 1976, le second en 1978.

Quelques années plus tard, les ateliers, servis par des machines rutilantes à commandes numériques, ne produisaient plus seulement pour les propres chantiers de l’entreprise, mais se lançait en parallèle dans la commercialisation d’huisseries bois. Par ailleurs, les vitrages isolants faisaient leur apparition

Réorientation stratégique sur le marché du PVC

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Charpentes et menuiseries, depuis 1937.

et se répandaient comme une traînée de poudre dans notre région. En 1995, Paul goûtait une retraite bien gagnée et laissait les deux frères à la tête d’une affaire bientôt méconnaissable.

Industrialisation du savoir-faire Le fait est que la forte baisse de l’activité bois imposait aux professionnels de la filière de réagir rapidement : l’entreprise décida de s’équiper d’un atelier dirigé vers le travail du PVC et, dans le même temps, d’abandonner sa dimension artisanale pour passer à une phase industrielle. Par ailleurs, la petite entité lotoise poussait ses pions vers Toulouse et les autres départements de Midi-Pyrénées, où les professionnels ont rapidement reconnu sa griffe et son savoir-faire. Bien sûr, les gammes de portes et fenêtres ont dû évoluer, s’ouvrir aux nouvelles tendances du marché du bâtiment, en restauration comme en neuf. Aujourd’hui, les produits signés Feyt se déclinent dans des profils élégants et chaleureux, qui rappellent les modèles traditionnels du haut Quercy : baptisés Cayla, Cère, Veyre, Sybergue, Burlande, Tolerme ou Mourjou, ils se démarquent par un style fidèle à l’archi-

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tecture locale. Les fenêtres à plein cintre ou à petit bois ne font pas peur aux spécialistes des ateliers. Depuis le bureau, entrant les cotes et lançant le réseau, les concepteurs pilotent une ligne de fabrication ultramoderne, récemment arrivée d’Allemagne. Ils fabriquent aussi des portes de garage, des volets battants ou roulants de tous types. « Localement, sur le département et les micro régions limitrophes, notre démarche commerciale est limitée : nous sommes connus et identifiés par nos clients, qui sont fréquemment des artisans, des constructeurs ou des professionnels du bâtiment. En ce qui concerne les manifestations destinées au grand public, nous sommes uniquement présents à la Foire-Exposition de Figeac. Par contre, je me déplace souvent en région Midi-Pyrénées pour tout ce qui concerne la menuiserie bois ou PVC. Nous y assurons quelques gros chantiers, sur des lotissements ou des bâtiments collectifs », explique Jacky Feyt.

Le bois réinventé L’entreprise commercialise et pose aussi quelques produits complémentaires, tels que les portes post-formées ou les menuiseries alu. Quant à la vision de l’avenir, le responsable la décrit en prévoyant - et espérant - une remontée en puissance du bois. « C’est un matériau écologique, qui va dans le sens du déve-

La menuiserie Feyt en bref • Fondée en 1937 par Noël Feyt, reprise par son fils Paul en 1967, puis par ses petits-fils Jacky et Thierry en 1995. • Effectifs : 13 salariés. • Métiers : menuiserie bois, menuiserie PVC, charpente-couverture, transport et pose. • Surfaces couvertes : 2 200 mètres carrés.

loppement durable et des énergies renouvelables. On voit de plus en plus apparaître des maisons à ossature bois sur notre terroir de Quercy. On sait exploiter ses qualités, c’est dans notre culture. Par contre, il faudra le travailler différemment, en lamellé-collé par exemple, sur plusieurs couches. Il aura de meilleures propriétés thermiques et sera plus fiable en ce qui concerne sa tenue dans le temps », remarque Jacky Feyt. Les investissements lourds consentis voici deux ans trouveraient alors une nouvelle justification : le bois en lamellécollé entrerait en profilés comme le PVC actuellement, serait débité et monté à la demande. Prête à répondre aux défis technologiques à venir, l’entreprise Feyt trace son chemin sans défaillir. Née du bois voici 70 ans, elle maîtrise ses métiers sur le bout des doigts. Les tournants qu’elle a su prendre pour maintenir et diversifier ses activités sont garants de ses succès à venir. ■

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Pierr’Dall L’échappée belle

Sébastien Huc, Sandrine Delluc et Jean-Marc Huc.

La passion et la créativité peuvent déboucher sur de superbes parcours d’entreprise. Spécialiste de la pierre reconstituée, la société Pierr’Dall en fait la démonstration depuis 12 ans et ses nombreux projets viennent confirmer qu’elle n’entend pas en rester là.

L

’entreprise Pierr’Dall est d’abord née d’une idée : la pierre reconstituée peut devenir une alternative crédible aux matériaux traditionnels, à condition que la qualité soit au rendez-vous. Tout commence donc à Cahors, route de Lalbenque, dans un local aux proportions encore modestes : 200 mètres carrés. Comme l’indique sa raison sociale, Pierr’Dall ne visait à sa création que les applications de dallage. L’entrepreneur se nomme Jean-Marc Huc et affiche à l’époque des objectifs relativement modestes : il s’agit tout d’abord de convaincre les professionnels du bâtiment que la pierre reconstituée dispose de nombreux atouts, notamment en termes d’esthétique et de résistance, tout en

offrant une réponse économiquement bien plus avantageuse que la pierre naturelle.

Les enfants de la dalle Il va sans dire que Pierr’Dall a dû apporter les preuves de son affirmation avant de se faire un nom et une réputation. Une fois démontrée la qualité de ses dalles, de ses carrelages et de ses margelles l’entreprise a pu développer une nouvelle gamme : la génoise préfabriquée, Grâce a la qualité, l’esthétique et la praticité de ces éléments décoratifs Pierr’Dall s’impose rapdiment comme le leader national du marché. Ces premiers succès l’incitent logiquement à étoffer encore son offre. Il comLes locaux de l’entreprise, à Cahors.

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mence donc à commercialiser des appuis de fenêtre, des piliers, des chaperons de mur ou des pierres de parement. Chaque fois, le succès et au rendez vous et les commandes ne tardent pas à s’envoler. Tant et si bien que Pierr’Dall se démène pour suivre la progression fulgurante de la demande. Pour adapter sa capacité de production, l’entreprise cherche sans cesse à gagner de nouveaux mètres carrés. Après s’être installée sur la zone industrielle d’Englandières, en 1997, elle passe en dix ans de 700 à plus de 6 000 mètres carrés. Et de nouveaux agrandissements sont d’ores et déjà programmés pour permettre à l’entreprise d’assumer la croissance annuelle de son chiffre d’affaires (5 millions d’euros en 2006) : elle sera d’environ 20% au cours des prochaines années.

On dirait le sud La croissance organique de la société est d’autant plus impressionnante qu’elle n’est pas réellement liée à un élargissement de sa zone de chalandise historique, c’est-à-dire le grand

sud ouest de la France. Pourquoi ne pas aller audelà ? « On peut citer deux raisons principales, répond Jean-Marc Huc. La première, c’est que notre structure est déjà à peine suffisante pour répondre à la demande sur notre secteur d’activité traditionnel. La seconde est liée aux spécificités architecturales de chaque région. » Autre gage de succès, Pierr’Dall est désormais une marque de référence, prescrite par un grand nombre d’architectes et, bien sûr, par les clients. La progression continue de l’entreprise fait également d’elle un créateur d’emplois particulièrement dynamique : l’effectif vient de passer le seuil des 30 personnes, contre moins de 20 en 2000 et… 1 en 1995. Par ailleurs, l’entreprise a contribué à la création de nombreux emplois indirects dans la région en faisant appel à des fournisseurs locaux.

La gamme Pierr’Dall Dallage extérieur / intérieur Colonnes Poteaux Chaperons Génoises Corniches Appuis de fenêtre Margelles de piscine Parements Colombages

Dans tous les cas, Pierr’Dall n’a pas fini de nous réserver des surprises : le prochain pari concerne des dalles en pierre reconstituée imitation bois. ■ Pierr’Dall est aujourd’hui le seul fabricant français de génoise reconstituée.

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Pôle commercial de Sousceyrac Les énergies d’une nouvelle dynamique A l’extrême est du département, avec une vue privilégiée sur les monts d’Auvergne, Sousceyrac est tourné vers Saint-Céré et Biars-Bretenoux d’un côté et le bassin aurillacois de l’autre. Au cœur d’une économie rurale fortement marquée par l’élevage bovin, ce village d’altitude a vu sa population s’éroder lentement au fil des recensements mais affiche aujourd’hui une légère augmentation du nombre de ménage. Après plusieurs années difficiles, son pôle commercial est redynamisé par l’arrivée de jeunes entrepreneurs.

Les professionnels sont regroupés dans le collectif ACAIPS (association des commerçants, artisans, industriels et professionnels de Sousceyrac).

L

e centre-bourg de Sousceyrac est une vaste esplanade : le foirail. Ici se tenaient autrefois des foires aux bestiaux de belle ampleur. Plusieurs cafés, restaurants et commerces de bouche vivaient au rythme de ces événements de la vie rurale. Rien d’étonnant donc à retrouver aujourd’hui, autour de ce même foirail désormais transformé en parking, l’essentiel des acteurs qui animent ce pôle commercial de proximité. Deux entreprises contribuent à fixer une part de population sur

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place : Vêt 46, atelier de confection qui emploie une quarantaine de salariés, et la scierie Vermande, avec un effectif d’une quinzaine de personnes. Sur l’ensemble du canton, une cinquantaine d’entreprises proposent du travail à 114 personnes. Côté santé, ce bourg d’à peine mille habitants, à la démographie vieillissante puisque 40 % ont dépassé les soixante ans, dispose d’une maison de retraite et de soins ainsi que d’une maison médicale. La plupart des services sont représentés.

Si l’attractivité touristique doit être renforcée, Sousceyrac peut mettre en avant le charme de son vieux bourg, sa campagne aux allures montagnardes ou encore le lac du Tolerme. Mais cette micro région du Lot reste un peu isolée et enclavée, tandis que son climat parfois rude la pénalise aux yeux des candidats à la propriété immobilière. Comment les commerçants s’adaptent-ils à cette réalité, sur une zone de chalandise correspondant au canton, soit 1 650 habitants ? Après de fortes turbulences, marquées par la disparition de quinze enseignes en quinze ans, la situation semble aujourd’hui largement stabilisée. De fait, le tissu commercial est complet, proposant toute la palette de l’alimentaire. Deux épiceries, une boulangerie-pâtisserie, une boucherie et sept hôtels, cafés ou restaurants animent le centre bourg. Un salon de coiffure, une pharmacie, un négoce de véhicules, un garage et une station-service, deux brocantes et un GammVert Sicaseli complètent l’éventail des activités. La plupart des commerces vivent principalement des achats de proximité, confrontés qu’ils sont aux modes de consommation actuels : les grandes surfaces commerciales de SaintCéré ou de Biars-Bretenoux, à quinze kilomètres, voire d’Aurillac à trente minutes de voiture, drainent d’importants flux de rési-

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La zone de chalandise du pôle commercial couvre le canton de Sousceyrac, soit 1 650 habitants.

dents, secondaires ou permanents : ces derniers sont nombreux à se rendre au quotidien sur ces bassins d’activités pour leur travail. Pour être complet, notons qu’un marché hebdomadaire se tient chaque jeudi matin, plus un autre le dimanche matin en juillet et août. Les professionnels sont regroupés dans un collectif dénommé ACAIPS : association des commerçants, artisans, industriels et professionnels de Sousceyrac. Sous l’égide de son président JeanPierre Boucart, par ailleurs Conseiller Général du canton, elle s’efforce de fédérer les énergies et d’organiser quelques manifestations festives au fil de l’année, dont le marché de printemps le deuxième dimanche de mai, les animations de fin d’année avec les calèches dans le village et la venue du père Noël. Courant octobre, en partenariat avec l’Office de Tourisme, « Les Saveurs d’Automne » restent un rendez-vous très appréciées : sur la place centrale, on fabrique et déguste le cidre, on se régale de châtaignes grillées et de bouriols, déclinaisons locales de la crèpe.

Originaire de Laval-de-Cère et venu de Lyon où il officia en qualité de cuisinier dans de grands établissements, le chef vient de moderniser trois chambres et en réhabilitera autant l’an prochain. « Nous avons consenti de gros investissements, près de 180 000 euros en deux ans, et cela ira mieux bien évidemment mieux lorsque nous aurons achevé de rembourser les prêts », commente Gorette Trin, dont le sourire traduit la satisfaction d’être venue s’installer à Sousceyrac. Ce petit établissement sympathique vit du passage des professionnels, et, dans une moindre mesure, du tourisme. L’activité traiteur, grâce à ses équipements (dont les camions frigorifiques et les jeux de vaisselle) permet

Sousceyrac peut mettre en avant le charme de son vieux bourg, sa campagne aux allures montagnardes ou encore le lac du Tolerme.

d’assurer des ressources économiques convenables. « Le fait qu’une opération Cœur de Village soit programmée est intéressant : cette place centrale doit être mieux aménagée pour que les gens de passage aient envie de s’arrêter et de consommer. Mais nous serons vigilants sur les travaux entrepris : nous espérons être consultés en amont. Nous souhaiterions disposer d’une surface bien plane devant l’entrée pour ajouter une terrasse correcte ou une véranda », explique le jeune hôtelier-restaurateur. De part et d’autre de la place, deux épiceries se partagent les achats alimentaires. L’une est signée Spar, l’autre Proxi. La première présente un nouveau visage en la personne de Sylvie Capel.

Figures et acteurs du pôle commercial de Sousceyrac Jeunes repreneurs de l’hôtel-bar-restaurant-traiteur Le Ségala, Gorette et Sébastien Trin n’hésitent pas à louer le potentiel de leur village d’adoption.

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Sébastien et Gorette Trin, les nouveaux responsables de l’hôtel-bar-restaurant-traiteur Le Ségala.

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ENTREPRISES

La mairie aux côtés des commerçants Une opération Cœur de Village va concerner les cinq communes du canton, dont bien sûr Sousceyrac. Les espaces publics vont être repensés, embellis et aménagés pour garantir davantage de confort. La place des Condamines, dans ses parties basse et haute, va être traitée en deux étapes. L’aménagement urbain va toucher en premier lieu la partie basse, où sont concentrés la plupart des commerces. « Plusieurs réunions ont déjà été organisées et l’architecte a déjà réalisé une étude préliminaire. Dans tous les cas, les choix se feront en étroite concertation avec les acteurs économiques locaux et les travaux seront réalisés courant 2008 », assure le maire, Maurice Blazi. Par ailleurs, grâce au rapprochement avec l’Association de Développement de la Vallée de la Dordogne, les deux portes Notre-Dame et Saint-Antoine, ainsi que l’église de Sousceyrac, sont désormais mises en valeur par des illuminations nocturnes.

Nicole Ginestet gère la pharmacie de Sousceyrac, élément essentiel de la desserte sanitaire du canton.

Originaire de la région parisienne, elle a suivi son mari lotois et a ouvert son commerce début juin dernier. « Nous avions très envie de nous installer ici, à la campagne. Le climat est plaisant, tout le monde se connaît l’on entretient des relations qui demeurent impossibles dans la capitale », estime-t-elle. Elle a modifié quelque peu l’agencement de ses 250 mètres carrés, a ajouté une boucherie en libre-service, des produits régionaux, des vêtements et a investi dans des machines à froid. La situation est toute autre chez Proxi : Eliane Fois est depuis 23 ans aux commandes de son magasin de 150 mètres carrés. En plus de l’alimentation, elle a choisi d’agrandir plusieurs fois l’espace et d’intégrer les rayons presse et tabac. « J’ai une clientèle fidèle, avec des relations très affectives. C’est vrai qu’il y a un petit renouveau ici avec le caféhôtel-restaurant, la boutique brocante, le boucher et son superbe magasin. Mais il faudrait que les espaces publics soient réaménagés pour donner une image plus valorisante », estime Eliane Fois, qui a fait imprimer des cartes postales montrant son village sous son meilleur profil : il n’y en avait plus de disponibles...

L’atout des nouveaux commerces Les portes de Sousceyrac sous les feux d’illuminations nocturnes.

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La boucherie a déjà été évoquée : nous aurions aimé la découvrir, faire connaissance avec le professionnel qui s’est ins-

tallé à l’automne 2006. Malheureusement, le magasin était fermé pour deux semaines lors de notre passage à Sousceyrac. Autre création toute récente, puisque ouverte le 2 juillet dernier, la petite boutique (sur deux locaux distincts) d’Agnès Pradayrol. Il s’agit d’un dépôt-vente de brocante. « J’ai amené mon bric-à-brac personnel pour commencer, ensuite je compte sur ce qu’on m’apportera. Avant, j’étais à quelques kilomètres : des clients venaient m’acheter des bijoux », explique-t-elle. L’hôtel-restaurant « Au Déjeuner de Sousceyrac » est une institution épicurienne : l’écrivain Pierre Benoît en avait construit la notoriété dans un célèbre roman, et il a été tenu par de très bons cuisiniers. Patrick Lagnès s’inscrit dans cette lignée, couronné par plusieurs mentions au Michelin dont un Bib Gourmand. Venu de Paris avec sa compagne Eliane Philippe, qui assure le service en salle, aidé de ses deux enfants, il maintient la réputation de la maison et a refait à neuf les dix chambres. La boulangerie-pâtisserie est quant à elle tenue par Marie-José Manhe, compagne de Jean-Jacques Bousquet qui officie en coulisses. Seule boulangerie du canton, elle est passée du grand-père au père, aujourd’hui au fils qui a repris en 1992. « Nous avons une belle qualité de vie ici. L’activité se maintient car le pain s’achète tous les jours, c’est différent des grosses courses qui se font à Aurillac ou

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ENTREPRISES

Agnès Pradayrol a ouvert le 2 juillet dernier un dépôt-vente de brocante.

Originaire de la région parisienne, Sylvie Capel a repris le magasin Proxi au printemps 2007.

Saint-Céré. Il faudrait un peu plus d’activités pour retenir les touristes. On compte sur le projet Cœur de Village pour accompagner les efforts des commerçants », souligne Marie-José Manhe.

Passages de relais réussis Le Café du Centre, le Café de la Poste et le Café du Commerce, se partagent la clientèle autour de la grande place. Au Café de la Poste, Michèle Crouzat officie en compagnie de sa mère. Cette dernière a tenu l’établissement durant cinquante ans : elle se souvient de l’époque bénie des foires et marchés, avec un foirail noir de bêtes et de maquignons. « Aujourd’hui les comportements sont différents, les gens se méfient et consomment moins », analyse Michèle Crouzat. Paulette Chevallier tient table ouverte à l’HôtelRestaurant du Commerce. Elle propose cinq chambres « petit confort » pour les ouvriers du coins ou, plus rarement, pour les touristes. « Les clients ne font aujourd’hui que passer alors qu’ils pouvaient rester quinze jours et plus il y a quelques années », note-t-elle. Dans le garage, sous l’hôtel, elle a monté une petite pizzeria : elle fabrique ses produits à emporter ou qu’elle sert sur place. « Aucun de mes trois enfants ne souhaite reprendre l’établissement,

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Michèle Crouzat aux commandes du Café de la Poste, en compagnie de sa mère.

alors je vais vendre. J’ai passé 35 ans à Sousceyrac, venant du Cantal. Ma carrière est derrière moi », commentet-elle. Depuis 1947, le village dispose de sa pharmacie. Nicole Ginestet, du proche Cantal, en a pris la direction en 1976. Avec le cabinet médical et la maison de retraite, la pharmacie est un élément essentiel de la desserte sanitaire. « On note un certain regain d’activité ici. Il faut dire qu’on a connu de très nombreuses fermetures ces dernières années. Je suis étonnée de voir que les transactions immobilières se concluent rapidement. Beaucoup de maisons secondaires ouvrent les volets

entre avril et octobre. Nous sommes sur un axe de passage intéressant, entre Rocamadour et les monts du Cantal. Le point positif, c’est que des jeunes se plaisent et reviennent au pays », constate-t-elle. Indiquant quelques maisons qui menacent de tomber en ruine, elle exprime ses regrets : « C’est dommage, il faudrait que les responsables politiques prennent des initiatives, car le canton manque d’hébergements », souligne Nicole Ginestet. Enfin, elle se félicite que les associations ne ménagent pas leur peine pour animer la saison estivale. ■

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Lac du Tolerme en Ségala Plongée en eaux fraîches Entre Latronquière et Sousceyrac, les plateaux lotois cèdent la place aux rudes pentes des contreforts du Massif Central. L’endroit était rêvé pour inscrire un lac et le dédier aux réjouissances aquatiques. 25 ans après sa création, ce site géré par 17 communes esquisse un bilan contrasté, notamment parce le pic de fréquentation reste limité à la très haute saison, de mi-juillet à miaoût. Pour autant, l’activité économique induite est considérable.

A

u premier abord, quand la chaleur estivale se fait intense, la coulée bleue du Tolerme procure une heureuse sensation de fraîcheur. Dans son décor boisé, sous le regard de paisibles vaches brunes, la plage de sable fin remporte un vif succès. Azur ou gris métal, les eaux font le régal des adeptes des deux toboggans aquatiques, du pédalo, du canoë ou de l’aviron, tandis qu’à l’approche de midi

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les deux restaurants sont pris d’assaut. Mais hors saison, quand montent les premiers brouillards, l’automne est renversant de couleurs chaudes grâce à l’embrasement des érables, châtaigniers, hêtres et bouleaux. Il n’est pas rare, au plus profond de l’hiver, d’y croiser quelques joggers sur le parcours de santé qui enlace le plan d’eau. Avec 38 hectares, 5 kilomètres de circonférence et 2 millions de mètres cubes

d’eau, le plus grand lac du département est alimenté par le modeste ruisseau du Tolerme. Le regard visionnaire du préfet Denieul, relayée en 1983 par le maire de Sénaillac, puis par Maurice Faure, matérialisée par le SIVOM propriétaire foncier, a donc pris corps en 1990. Aujourd’hui, sous la présidence de JeanClaude Mage, 19 communes sont affiliées au SYGLAT (Syndicat de gestion du lac du Tolerme), qui réalise et finance les

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ENTREPRISES

gros investissements. Pour sa part, une association baptisée ALAT prend en charge le petit entretien courant et le volet des animations. Fortement tributaire des aléas climatiques, le Tolerme plafonne entre 50 000 et 60 000 visiteurs par an. Il faut dire que la pleine saison se limite à moins de six semaines. Cette année, l’ouverture des équipements s’est effectuée le 30 juin et le site sera opérationnel jusqu’au 18 août. Côté plage, l’accès au parking est payant : cinq euros par véhicule, quel que soit le nombre d’occupants. Quant aux résidents des communes, dotés d’un macaron, ils ne versent que dix euros pour l’année. « En général, les gens comprennent que faire fonctionner un tel site revient très cher, et qu’il faut bien alimenter le budget », relève Jean-Claude Mage, par ailleurs maire de Sénaillac-Latronquière. Les frais de personnel sont en effet très importants. Un agent d’entretien est à l’œuvre à temps complet toute l’année, et cinq à six salariés s’activent dès la belle saison : un deuxième agent d’entretien, un agent flottille et toboggans, deux autres aux entrées du parking et deux surveillants de baignade.

Une petite entreprise Le Tolerme est une petite entreprise qui ne craint qu’une crise, celle de la désertion en cas d’intempéries ou, comme ce fut le cas en 2005, la présence intempestive de cyanobactéries. Une petite entreprise touristique, qui alimente une économie locale non négligeable : deux restaurants, Les Rives du Tolerme côté plage et La Presqu’île côté bois, sont ouverts toute l’année. Le premier propose des plats aux saveurs antillaises. Récemment repris par un bon cuisinier, Laurent Anselme, le second affiche une carte élaborée pour des prix très abordables. Début 2008, le multiple rural en construction dans le bourg de SénaillacLatronquière viendra étoffer l’offre commerciale destinée aux résidents comme aux touristes. D’autre part, deux campings ont pris place près des rives : leurs clients bénéficient d’une entrée directe sur la plage. 7 gîtes, dont un classé « Les

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160 pilotes de 17 nationalités différentes ont participé, l’an dernier, aux championnats du monde d’aéroglisseurs sur le lac du Tolerme.

pieds dans l’eau », sont répartis à proximité du lac. Où sont accessibles les loisirs purement aquatiques et nautiques tels que planche à voile, dériveur, pédalo, barque, canoë. Par delà, on peut fréquenter à volonté les aires de jeux, de piquenique, de barbecues, arpenter les sentiers pédestres, le parcours de santé, le sentier botanique, pratiquer la pêche. Depuis peu, une initiative salutaire a été prise par le Syglat : l’édification de l’Arche du Tolerme, un hall en armature bois très esthétique de 660 mètres carrés, capable d’accueillir les visiteurs en cas de mauvais temps. En plus, cette structure d’accueil est la bienvenue pour héberger les spectacles et les manifestations sportives. Bientôt dotée de sanitaires et vestiaires, cette halle a été inaugurée l’an passé à l’occasion des championnats du monde d’aéroglisseurs : un événement au Tolerme, qui a rassemblé 160 pilotes de 17 nationalités différentes. Les années précédentes, deux championnats d’Europe de cette discipline avaient permis aux 200 bénévoles de se faire la main. L’Alat a mis sur pied une animation conséquente pour cet été : exposition

d’art et artisanat, festival de folklore, gala d’accordéon, casting « Stars d’un Soir », vide-grenier. Bref, tout est pensé pour attirer le plus large public autour de ce lac. Le clou de la saison sera pour le 2 août, quand le grand orchestre de Tony Bram’s va se produire sous l’Arche, à l’aise sur une scène de 200 mètres carrés. Ce jour de fête au bord de l’eau se clôturera par le grand feu d’artifice, avec ses fusées placées sur des radeaux. Contre vents et marées, le lac du Tolerme poursuit sa belle aventure. Les responsables imaginent quelques épreuves sportives « tranquilles », du type triathlon par exemple, qui trouveraient ici un cadre exceptionnel et élargiraient sa notoriété. Bon an mal an, un léger déficit de fonctionnement apparaît, en dépit d’une contribution exceptionnelle de 11 000 euros de la part du Conseil général du Lot en 2006. Le président Mage souhaiterait que le Pays Est-Quercy et les communautés de communes voisines, pourvoyeuses de clientèle potentielle, puisse apporter un coup de pouce supplémentaire. ■

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ENJEUX

Les campings naturistes dans le Lot

Rendez-vous avec l’authenticité Epousons la saison et glissons-nous dans l’air insouciant du temps des vacances : de nombreux amateurs d’un camping « nature » optent pour les établissements classés naturistes. Au diable le costard-cravate, oubliées les étoffes citadines et les stress qui vont avec. La liberté des corps et des esprits se conjugue dans des espaces protégés, où l’environnement est respecté. Petite visite dans les quatre camps naturistes discrètement répartis sur nos généreuses terres d’accueil.

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ENJEUX

Des vacanciers sensibles aux charmes d’une nature préservée.

C

ertes, les langues entendues ici ou là ont plutôt les accents du nord de l’Europe. Culturellement forte chez les ressortissants de ces pays, la passion naturiste les conduit à placer la France au premier rang mondial parmi les destinations de vacances : deux millions d’adeptes, dont 600 000 français, s’y donnent rendez-vous. Les aires côtières du sud demeurent très attractives avec leurs grands établissements, parfois implantés de longue date sur les littoraux du Languedoc-Roussillon et de l’Aquitaine. Mais notre région dispose d’atouts importants et le Lot, riche de ses grands espaces inviolés, parvient à tirer son épingle du jeu. Rappelons ici la définition officielle du naturisme, histoire d’en bien préciser les contours : « C’est une manière de vivre en harmonie avec la nature, caractérisée par la pratique de la nudité en

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commun. Il a pour but de favoriser le respect de soi-même, celui des autres et celui de l’environnement ». Une certaine idée de la liberté donc, de la morale, du bien-être, de la santé et de l’hygiène sous-tend l’esprit de ceux qui, périodiquement, tombent le maillot et abandonnent les stress de tous ordres. Le contact direct des éléments, eau, air, soleil, est largement privilégié dans les camps, clubs et campings affiliés à la Fédération Française ou à France Espaces Naturistes. Les familles y sont largement représentées, et il est assez réjouissant de voir les enfants s’ébattre dans une nature édénique. Mais faisons plus ample connaissance avec les quatre terrains lotois et rencontrons ceux qui les ont créés ou repris. Tous figurent en bonne place dans le petit guide édité par France Espaces Naturistes.

Campings naturistes : les chiffres clés La France reste le principal pays naturiste d’Europe avec une capacité d’accueil de 50 000 lits. En ce qui concerne la région MidiPyrénées, c’est le Lot qui compte le plus de campings (4), contre 3 pour le Gers ou 2 en Haute Garonne. L’Ariège est le seul département régional qui ne dispose pas de camping naturiste. Au total, la région dispose de 15 centres et d’une capacité d’accueil de près de 800 lits, dont 215 dans le Lot.

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ENJEUX

Le Mas de Nadal à Sauliac-sur-Célé

Lalbrade à Lugagnac

Des terrasses esquissées sur le causse

Un immense domaine ceinturé de collines et falaises

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névitablement, l’image d’un matin du monde vient à l’esprit en parcourant le Mas de Nadal : les signes de présence humaine sont à peine visibles, une cabane ici ou les vestiges d’une grangette là. Sur 33 hectares, l’intime côtoie l’horizon lointain et les promenades sont légion. Une trentaine d’emplacements confortables se nichent sous les chênes et dans les creux des murets. Ce modèle d’implantation respectueuse du paysage est l’œuvre d’un couple néerlandais. Trix Louwhoff était professeur de dessin, tandis que Mario travaillait dans l’orfèvrerie.

table. En 1997, les premiers naturistes arrivaient à Sauliac : des Néerlandais surtout, mais l’éventail s’est ouvert depuis, y compris aux Français. « A l’époque, nous étions les étrangers du canton, avec une activité suspecte, placés d’emblée sous une observation plus ou moins sympathique. Nous avons beaucoup travaillé pour aboutir à une bonne intégration », précise Trix Louwhoff, depuis deux ans présidente de l’Office de Tourisme intercommunal LotCélé. Ils participent à toutes les animations du village, feu de la Saint-Jean, petit journal communal, etc.

Trix et Mario Louwhoff

Après un premier camping dans les Ardennes belges, ils ont souhaité descendre vers un soleil plus généreux dans une région en développement touristique. Un temps intéressés par le Lot-etGaronne, ils sont tombés en arrêt devant ce bout de causse parfaitement abrité derrière la vallée du Célé. « Nous l’avons découvert en 1992, lors des vacances de Noël. Dans le brouillard et sous la pluie, mais la séduction a opéré », raconte Trix Louwhoff. Restait à faire venir l’eau et l’électricité – ce qui fut une rude affaire - et à modeler le site pour le rendre fréquen-

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es dimensions de ce centre sont impressionnantes : 78 hectares de causse, au sud de la rivière Lot. Riche d’une grotte à concrétions, d’une résurgence, d’abris sous roche, de puits, traversé par une combe superbe, Lalbrade est parcouru par un chemin proposant plus de trois heures de randonnée. Au beau milieu de cet espace trône une ancienne ferme en cours de restauration avec fournil, grange et anciennes porcheries. Visiblement, les maîtres des lieux ont beaucoup travaillé, défriché et équipé, sans dénaturer un site à couper le souffle.

important à nos yeux, de créer un lieu de rencontres internationales. Ici aucune animation n’est organisée : nos hôtes n’en veulent pas. Tout se fait spontanément ». Tennis, piscine, sauna, bungalows et terrains de boules suffisent au bonheur des estivants, venus chercher la proximité avec une nature authentique et préservée. Lalbrade ne compte que deux étoiles, ce dont la propriétaire se réjouit : « Pour en avoir plus, il faudrait goudronner les routes à l’intérieur du camping. Nous ne le voulons absolument pas car nous préférons préserver tous les arbres », affirme-t-elle.

Évelyne et Bernard Curtet

Accueillis sans licence, munis d’une simple carte d’identité, les séjournants dénudés confondent leurs différences de classe sociale et se tutoient spontanément. Nul appareil à musique ne vient troubler le calme ambiant, les soirées musicales étant exclusivement assurées « en direct » grâce à un ensemble de Brive. Le petit bistrot, le Mouton d’Or, permet de se restaurer sur place grâce aux talents culinaires de Trix Louwhoff. Quelques dépannages alimentaires sont par ailleurs disponibles, mais pas trop car le jeu consiste à favoriser la petite épicerie du village. Quant à Mario Louwhoff, c’est lui qui sert le vin et s’occupe de l’entretien du domaine caussenard.

Evelyne et Bernard Curtet, une Ardéchoise et un Lyonnais passés par la capitale, ont acheté ce vaste domaine en 1988. Elle était pharmacienne et lui ingénieur : en activité à l’époque, ils préservaient deux mois dans l’année pour aménager cet ancien relais équestre, tracer les emplacements ou rouvrir les anciens chemins. « Ce fut un énorme travail mais le résultat nous comble, explique Evelyne Curtet. Naturistes depuis trente ans, nous sommes heureux de faire partager ce site à des campeurs de toutes nationalités. Canadiens, Néo-Zélandais, Européens du Nord et de l’Est se retrouvent chez nous. C’est

Intarissable sur la flore parfois rare que recèle le site, elle confie à ses ânes le rôle majeur d’entretien du paysage. Quant aux vertus du naturisme, Evelyne Curtet les loue en militante. A Limogne, où les campeurs vont faire leurs courses, elle se félicite que les commerçants multiplient les éloges à leur égard : calmes, respectueux, patients, ce sont des clients modèles. « Par ailleurs, jamais je n’ai eu à ramasser le moindre papier gras dans le camp. Les bâtiments, les sanitaires sont impeccables. Le naturisme est une réelle bouffée d’air frais dans notre société », se réjouit-t-elle.

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ENJEUX

Les Grands Chênes à Lamothe Fénelon

Le Clos Barrat à Sérignac

Une austérité majestueuse

Plus de 25 ans de naturisme au centre du vignoble

T

ous deux graphistes dans la région lyonnaise, Sylvie et Olivier Arnaud prirent la clé des champs en 1995, avec pour objectif de conquérir un espace sauvage et d’offrir un havre de tranquillité aux adeptes du naturisme. Le hasard et la ténacité leur firent découvrir un terrain boisé de 10 hectares, porté par les communes de Fajoles et de Lamothe Fénelon, à une dizaine de kilomètres au nord de Gourdon. « Notre formation et notre parcours professionnel exigeaient une forte sensibilité artistique. Nous avons pu la mettre en application ici, avec comme premier impératif de préserver

quante emplacements. De même, les clients n’utilisent pas de radios et nous ne proposons pas d’animation. C’est cette simplicité que viennent chercher ici les vacanciers naturistes ». Comme c’est le cas pour l’ensemble des campings lotois, naturistes ou non, l’essentiel de la clientèle est hollandaise et la durée moyenne du séjour est de dix jours. « Le calcul est simple, précise Olivier Arnaud : la plupart des hollandais prennent 15 jours de vacances en été. Sachant qu’il leur faut deux jours pour venir ici et deux autres pour rentrer, leur présence dans le camping peut difficilement aller au-delà ».

L

e domaine du Clos Barrat est aujourd’hui le doyen des campings naturistes du département. Créé sur 10 hectares en 1981, il compte 90 emplacements et 6 locations, au centre d’un triangle dont les extrémités sont Puy-Lévêque, Fumel et Saint-Matré. S’il est sur le papier l’installation la plus ancienne, ce camping est dans le même temps celui qui a connu le plus de changements ces dernières années. Anticipant son départ à la retraite, l’ancien propriétaire a passé le relais en 2006 à un couple d’Alsaciens. « Il ne s’agit pas pour nous d’une

Sylvie et Olivier Arnaud

la beauté et l’austérité des lieux », explique Olivier Arnaud. Il fallu près de trois ans au couple pour aménager des clairières, restaurer la seule bâtisse du domaine, qui était restée inhabitée depuis plus de cinquante ans, bâtir un bloc sanitaire et construire une piscine. Depuis l’ouverture du camping en 1998, les deux responsables sont restés fidèles à leurs premiers engagements : « tout a été conçu pour garantir le plus grand calme aux vacanciers, rappelle Olivier Arnaud. Les aires les plus bruyantes, telles que la piscine, le terrain de boule, le parking ou le bar ont été volontairement placées à plus de cent mètres des cin-

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Quant à la fréquentation, elle se conquiert de haute lutte : le couple a dû faire ses preuves pendant cinq ans avant d’afficher complet à la haute saison. « Pour augmenter la fréquentation durant la moyenne saison, beaucoup de professionnels du tourisme sont tentés de proposer des tarifs bradés. L’expérience montre que ce n’est pas un bon calcul : le plus souvent, on perd tout simplement de la marge commerciale sans attirer davantage de clients. Pour nous, les coûts d’exploitation des installations ne sont pas moins élevés fin mai ou début septembre et, pour les clients, le séjour ne sera pas moins agréable », conclut Olivier Arnaud.

ments, nous avions pour priorité de conquérir une nouvelle clientèle de jeunes, ce qui passe notamment par un programme d’animation plus riche ». Deux animateurs sont venus cet été épauler Thierry Schmutz, lui-même entraîneur de volley-ball et de gymnastique. A la différence des trois autres campings naturistes du département, le Clos Barrat entend ainsi proposer une large gamme d’animations. Salle de jeux, discothèque, tennis, espace télévision ou bibliothèque : tout cela est déjà en place.

Thierry Schmutz

migration vers le sud, explique Thierry Schmutz. Avant de venir dans le Lot, nous avons vécu plusieurs années à Bellegarde, entre Nîmes et Arles. Notre implantation est d’abord liée à une opportunité et à notre passion pour le naturisme ». Concrètement, Thierry Schmutz était salarié de France Télécom et est désormais un jeune retraité, tandis que son épouse Sylvie, auparavant fonctionnaire à la mairie d’Arles, assure aujourd’hui la gérance du camping. « La reprise de cette entreprise implique le développement de nouveaux projets, poursuit Thierry Schmutz. Au-delà de la rénovation des équipe-

Au-delà, le domaine du Clos Barrat nourrit une ambition particulière : devenir l’un des très rares campings naturistes de France ouverts toute l’année. « Ce sera chose faite dès 2008, affirme Thierry Schmutz. Dans cette perspective, nous allons isoler les sanitaires et installer un système de chauffage. Par ailleurs, nous proposerons un sauna, un spa et une petite salle de musculation ». Le Clos Barrat mise notamment sur cet atout pour affronter la concurrence des campings naturistes des deux départements voisins, le Lotet-Garonne et la Dordogne.

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ENJEUX

Chacun a sa Poste Le Lot compte aujourd’hui 10 Points Poste et 2 commerces devraient rejoindre le mouvement d’ici 2008, à Loubressac et à Felzins. Une initiative qui apporte aux commerces isolés un complément de revenus non négligeable et qui peut drainer vers les magasins une nouvelle clientèle.

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uelques lignes a priori anodines auront suffit pour conduire à une révolution de la « carte postale » de l’Hexagone. Elles sont intégrées au texte de la Loi de régulation des activité postales, votée le 12 mai 2005 : « Sauf circonstances exceptionnelles, ces règles ne peuvent autoriser que plus de 10 % de la population d'un département se trouve éloignée de plus de cinq kilomètres et de plus de vingt minutes de trajet automobile, dans les conditions de circulation du territoire concerné, des plus proches points de contact de La Poste ». Pour les départements ruraux, dont le Lot, l’enjeu est énorme : en moyenne, 40 % des communes ne répondent pas à ce critère. La tâche est d’autant plus importante que cette même loi réaffirme que La Poste est une entreprise indépendante et qu’elle doit, comme les autres, avoir une activité économique équilibrée. Elle devra donc trouver des solutions alternatives pour ses agences les moins actives et, de fait, les moins rentables.

En d’autres termes, le défi est double : La Poste doit à la fois réduire le nombre de ses agences et renforcer son maillage des territoires, c'est-à-dire créer de nouveaux points de contacts. C’est dans ce contexte que La Poste a entrepris un nouveau type de partenariat avec les commerces, soit pour succéder à une agence, soit pour devenir un nouveau point de contact. « Cette initiative répond à la mise en place d’un nouveau mode de gestion, explique M. Neyral, Directeur de La Poste du Lot. L’opération présente trois avantages majeurs. Tout d’abord, elle permet de renforcer le service à la clientèle grâce à une plus grande amplitude des horaires d’ouverture, notamment en fin de journée et durant le week end, sachant que les Points Poste sont fréquemment ouverts le dimanche matin. Par ailleurs, l’opération est également intéressante pour les commerçants : d’une part, le fait de proposer ce service

draine une nouvelle clientèle vers leurs magasins ; d’autre part, ils perçoivent une rémunération fixe de 300 euros par mois et un intéressement au volume d’affaires. L’expérience montre que cela peut être un apport déterminant pour certains commerces qui sont à la limite de la viabilité économique. Enfin, cela représente bien sûr un gain pour La Poste, dans la mesure où le coût de fonctionnement d’un Point Poste est beaucoup plus raisonnable que celui d’une agence ».

10 Points Poste dans le Lot 10 Points Poste sont aujourd’hui opérationnels dans le Lot, le plus récent ayant été inauguré en juin dernier à Trespoux (voir ci-contre). Dans tous les cas, La Poste a voulu limiter l’investissement initial des commerçants en prenant en charge une grande partie des éléments

Les RELAIS POSTE dans le Lot Activité

Commune

Epicerie, tabac, presse

Trespoux Rassiels

Nom du commerçant COUPE Chantal

Bar, tabac, épicerie

Saint Pierre Toirac

OHEIX Nathalie et Gilles

Boulangerie

Thédirac

GONCALVES DA SILVA José

Station service Total

Lamagdelaine

MARTIN Maria

Restaurant, café, épicerie

Saint Laurent Lolmie

SAGARD Astrid

Epicerie

Saint Projet

SERRES Rolande

Epicerie

Gorses

TROIS Monique

Epicerie

Frayssinet Le Gélat

CALIN Pierre

Partenariat commerces Activité

Commune

Nom du commerçant

Alimentation, café, tabac

Caillac

MOREAU Stéphane

Café

Concorès

DELCROS Philippe

M. Neyral, Directeur de La Poste du Lot.

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ENJEUX

Concrètement, les Points Poste proposent aujourd’hui 7 principaux services :

TRESPOUX : l’Alouette prend son envol Depuis le 15 juin dernier, l’épicerie, tabac, café et presse de Trespoux est également un Point Poste. Une évolution mûrement réfléchie puisque la responsable, Chantal Coupé, avait contacté les responsables de La Poste du Lot voilà déjà trois ans. « Pour concrétiser l’ouverture du Point Poste, il fallait que nous disposions de nos nouveaux locaux, les précédents étant trop exigus pour accueillir un espace personnalisé », explique-t-elle. L’établissement peut par ailleurs s’enorgueillir d’avoir créé un précédent : il est le seul, parmi les 10 Points Poste du Lot, a être une véritable création : « La Poste n’était plus présente à Trespoux depuis plusieurs décennies et les habitants de la commune et des environs devaient jusqu’à présent aller jusqu’à Cahors pour accéder aux services de La Poste, soit environ 20 kilomètres aller-retour, précise Chantal Coupé. Cela nous permet d’étoffer considérablement notre offre, de toucher une nouvelle clientèle et d’apporter des solutions inédites aux habitants, qui peuvent venir récupérer leurs courriers recommandés le dimanche matin. De plus, il faut noter que La Poste a tenu tous ses engagements en termes d’équipements et de promotion ».

• la vente de timbres • la vente d’enveloppes Prêts-à-Poster et d’emballages Colissimo • la fourniture d’autres produits courriers et colis sur commande • le dépôt des objets, y compris recommandés • le retrait des lettres et colis en instance • des services de proximité comme la garde ou la réexpédition du courrier • le retrait d’espèces pour les titulaires de CCP et de Livret A, dans la limite de 150 euros par semaine et par compte.

Un espace personnalisé.

Le Point Poste de Trespoux.

nécessaires à l’ouverture : la signalétique extérieure et intérieure, le mobilier de l’espace individualisé, la balance pour réaliser la pesée, la formation des responsables et, par ailleurs, elle produit une plaquette de présentation du Point Poste et la distribue dans tous les foyers de la commune. En contrepartie, le commerçant s’engage tout d’abord sur l’amplitude de ses horaires d’ouverture, qui doit être au minimum de 40 heures, et sur la prise en charge des différents services dévolus aux Points Poste. « Il ne s’agit pas d’une Poste au rabais, explique M. Neyral. Les Points Poste proposent 80 % des services assurés par une agence traditionnelle et

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cette offre peut être encore étendue, notamment vers les Chronopost, la philatélie et le prêt à poster ou à expédier ». Combien de Points Postes seront-ils ouverts dans le département ? « Il n’existe pas d’objectifs chiffrés et définitifs, explique M. Neyral. Notre volonté est d’analyser la situation de chaque commune et de chaque agence au cas par cas. Par ailleurs, les décisions sont systématiquement prises en partenariat avec les collectivités et les commerçants. Il faut savoir que l’ouverture d’un Point Poste ne peut se faire qu’après une délibération du conseil municipal ».

Deux projets d’ouverture sont aujourd’hui à l’étude et devraient être concrétisés dans les mois qui viennent, à Loubressac et Felzins. Pour le reste, les futures créations de Points Poste sont d’abord liées à trois conditions : la commune doit être dotée d’un commerce viable et adapté, l’agence postale n’est pas suffisamment active ou la commune ne dispose pas de point de contact à moins de 5 kilomètres et, enfin, le conseil municipal doit valider la création du Point Poste via une délibération. Il faut rappeler que lorsqu’il n’existe pas de commerce adapté, La Poste crée avec les collectivités des Agences Postales Communales (24 existent à ce jour dans le Lot). « C’est un projet de longue haleine, qui demandera logiquement plusieurs années de travail. Quoi qu’il en soit, ce qui a été réalisé démontre que les commerces Points Poste peuvent efficacement assurer une mission de service public », conclut M. Neyral. ■

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Certificat FIDUCIO

LE CERTIFICAT ÉLECTRONIQUE Véritable passeport pour la dématérialisation, il est exigé pour réaliser de nombreuses procédures via Internet.

Le certificat électronique est un fichier qui authentifie l’identité de la personne signataire, l’intégrité des documents échangés et l’assurance de leur non répudiation. Certains certificats assurent en option la confidentialité des documents en les cryptant. Le certificat électronique permet les opérations suivantes : réponses à des appels d’offres en marchés publics déclaration et règlement de la TVA par Internet (Télé TVA) déclaration et règlement de cotisations par e-mail (DUCS) déclarations sociales en ligne (Net-entreprises) déclarations d’achat et de cession de véhicules (Téléc@rte grise) Envoi de factures dématérialisées Signature de documents (contrats, bons de commandes, notes de frais, etc.) et des courriers électroniques (lettre simple ou recommandée électronique) Accès au compte fiscal en ligne Accès sécurisé à des services bancaires

Quelques jours suffisent pour obtenir un certificat, délivré sur un logiciel, une clé USB ou une carte à puce. Les tarifs varient entre 59 et 120 euros par an.

La demande de certificat électronique se fait auprès de La Chambre de Commerce et d’Industrie du Lot Renseignements : 05 5 20 30 19 ou en ligne sur le site : www.chambersign.tm.fr 34

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PLEIN CADRE

Les métiers de l’affûtage & de l’outillage

Christian Pons

L’affûtage industriel est plus qu’un métier : c’est le premier indicateur des évolutions de la filière bois. L’entreprise Lot Affûtage, dirigée par Christian Pons, est depuis plus de 20 ans le seul spécialiste du département. Son expérience est riche d’enseignements sur le devenir de ce secteur emblématique de l’économie lotoise.

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PLEIN CADRE

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’emblée, Christian Pons tient à le préciser : « Je ne suis pas de Cazals, je viens de Mechmont, où mes parents étaient agriculteurs ». La précision n’est pas anodine, car une vingtaine de kilomètres séparent les deux communes. Justement, ces 20 kilomètres représentaient encore une distance formidable en 1977, lorsque Christian Pons décide d’installer son affaire de menuisier-charpentier à l’entrée sud de Cazals. A l’époque, la filière bois semble au zénith : la plupart des menuisiers-charpentiers disposent de leur propre atelier et on ne compte plus les entreprises lotoises d’ébénisterie. Tous ces professionnels ont un point commun : ils doivent entretenir des machines qui fonctionnent à plein régime et qui doivent, par définition, être parfaitement affûtées. C’est là que naît l’intuition de Christian Pons. Tout ce

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monde devait alors se tourner vers la Corrèze ou vers le Lot-et-Garonne pour trouver des prestataires compétents et agréés : il fallait que le Lot dispose de sa propre solution, aussi bien en matière d’affûtage professionnel que de fournitures de machines et d’outils pour les professionnels et amateurs. Le virage est pris en 1985. Il cède alors son équipement de menuisier, suit plusieurs formations à l’Ecole du Bois de Dax et chez des fabricants d’outils de coupe, réaménage ses locaux et devient le premier et, à ce jour encore, le seul affûteur industriel du département. Sur le terrain, cette exclusivité territoriale reste un avantage très théorique : il faut malgré tout faire sa place et cela prend du temps. Ce n’est en effet que quatre ans après la création de Lot Affûtage que Christian Pons pourra procéder à une première embauche, et il

Lot Affûtage s’est diversifié dans la revente de matériels professionnels, notamment pour les applications de fixation et de scellement.

faudra attendre 1997 pour concrétiser le recrutement d’un second salarié. Pourquoi a-t-il fallu attendre autant ?

Une filière laminée Si Lot Affûtage n’avait pas de concurrent direct dans le département, il devait faire face à un adversaire tout aussi redoutable : les habitudes des professionnels. Ces habitudes restaient liées à des facilités géographiques très facilement lisibles, à posteriori : le nord du Lot avait pris le pli d’aller en Corrèze, l’est dans l’Aveyron et

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PLEIN CADRE « L’industrie française est aujourd’hui principalement présente sur le marché des machines à bois traditionnelles. En ce qui concerne les matériels électro-portatifs, les leaders sont incontestablement les Allemands et, pour les machines-outils, les principaux fabricants sont italiens. S’agissant d’un secteur commercial hyperconcurrentiel, nos principales valeurs ajoutées concernent la garantie – qui est en général de trois ans – et nos compétences en maintenance », poursuit le dirigeant.

Une diversification conquérante

L’activité d’affûtage représente aujourd’hui moins de 20 % du chiffre d’affaires de l’entreprise.

l’ouest dans le Lot-et-Garonne. Il fallu donc du temps pour que Christian Pons fasse ses preuves et crée un premier périmètre de clients fidèles. Là encore, la logique des territoires fut malgré tout respectée : le rayonnement de l’entreprise s’inscrit dans un périmètre qui va de la Dordogne au sud du Lot. Cela étant dit, l’atout que constituait l’absence de concurrents ne pouvait palier un problème autrement plus lourd : l’absence de clients potentiels. Concrètement, Lot Affûtage a été le premier témoin de la quasi disparition, en deux décennies, de l’industrie du meuble dans le département. « L’activité d’affûtage représente aujourd’hui moins de 20 % du chiffre d’affaires, confirme Christian Pons. Fort heureusement, nous avons su développer notre diversification vers le négoce en restant fidèles à une conviction : pour rester les premiers interlocuteurs des professionnels, nous devions proposer uniquement des produits haut de gamme ».

repreneurs sont dans la place, puisqu’il s’agit de ses deux salariés actuels. « Ne soyons pas dupes : ce n’est pas un phénomène lotois mais un enjeu national, insiste Christian Pons. La mutation que nous vivons n’est pas seulement caractérisée par la difficulté de céder son entreprise. C’est l’activité elle-même qui change de nature, car les repreneurs ou créateurs se concentrent sur la pose et délaissent largement la fabrication. En toute logique, leurs demandes concernent plus l’outillage électroportatif que l’affûtage ».

La génération « pose » Christian Pons est bien placé pour le savoir : la grande majorité des chefs d’entreprise de la filière bois a plus ou moins soixante ans et s’apprêtent, quand ce n’est pas déjà fait, à passer la main. En l’occurrence, c’est également son cas et les futurs

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Machine utilisée pour affûter les outils des scieries (première transformation du bois).

Pour s’adapter à cette nouvelle donne, Lot Affûtage s’est effectivement spécialisée dans la revente de matériels professionnels, notamment pour les applications de fixation et de scellement.

Quelle stratégie guide la diversification de Lot Affûtage ? En fait, ces choix sont plus liés à son savoir faire qu’à une filière particulière. L’entreprise est ainsi devenue le prestataire exclusif de la marque Kranzle pour le service après vente de ses nettoyeurs haute pression, pour les départements du Lot et du Tarn-et-Garonne. Quel est le rapport avec l’affûtage et les métiers du bois ? « Cet exemple est représentatif de notre diversification, explique Christian Pons. Nous avons commencé par proposer des cloueuses pneumatiques dès la création de l’entreprise, puis des compresseurs et nous avons été agréés par les constructeurs pour assurer le suivi des autres produits de leur gamme, tels que ces nettoyeurs haute pression destinés aux stations services ». Est-ce un bon calcul ? « Sans aucun doute », répond sans hésiter Christian Pons, avant de se raviser et d’ajouter en souriant : « le seul problème, c’est que ces matériels tombent très rarement en panne ». Quoi qu’il en soit, Lot Affûtage s’adapte jour après jour, depuis plus de vingt ans, à l’évolution des technologies et des modèles économiques des entreprises. Outre le passage de relais, Christian Pons prépare en cet été 2007 l’agrandissement des locaux de l’entreprise, avec à la clé une progression de près de 40 % en termes de surface : « nous allons agrandir l’espace d’exposition, optimiser les surfaces de stockage et réaménager les locaux dédiés à l’affûtage, notamment afin d’accueillir la nouvelle génération de machines intelligentes ». Intelligentes ou futées ? ■

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les brèves REPÈRES ÉCO

Une assemblée générale exceptionnelle à la CCI

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ors de son assemblée générale, le 11 juin dernier, la Chambre de Commerce et d’Industrie du Lot a consacré une large place au rôle fondamental du Code de Commerce, dont on fête cette année le 200e anniversaire. A cette occasion, le Président du Tribunal de Commerce, Roger Grenet, a rappelé l’importance du travail réalisé par les dix juges bénévoles élus à Cahors, qui rendent plus de 1 500 décisions chaque année. Les participants ont par ailleurs pu apprécier la brillante intervention de Jacques Marseille, Professeur d’Histoire de l’Economie à la Sorbonne. Rejetant tout fatalisme, il a notamment rappelé que la France était la 5e puissance mondiale en 1820 (derrière la Chine, l’Inde, la Russie et le Royaume-Uni) et qu’elle a su conserver ce rang alors qu’elle ne représente plus que 1 % de la population mondiale. Au-delà, Jacques Marseille a souligné que le phénomène de la mondialisation était déjà une réalité dans la deuxième moitié du XIXe siècle, période au cours de laquelle le coût du transport maritime a été divisé par sept.

Quant aux perspectives, il a insisté sur le poids déterminant de la démographie dans le développement des économies nationales. En l’occurrence, si la France ne représente que 14 % de la population européenne, elle génère à elle seule 75 % de l’excédent naturel : l’an dernier, sur les 400 000 nouveaux européens, 300 000 étaient français. Dans ce contexte, il a réaffirmé que la formation et l’enseignement étaient bien des conditions sine qua non du développement et que l’Hexagone ne classe plus aujourd’hui que quatre de ses universités parmi les 100 premières mondiales. « Comment s’en étonner lorsqu’on sait qu’un étudiant français ne dispose en moyenne que de 2,8 mètres carrés, alors qu’un poulet de Bresse a droit à 10 mètres carrés », a-t-il conclu en reprenant une réflexion ironique du Président de la Sorbonne. Jacques Marseille, Professeur d’Histoire de l’Economie à la Sorbonne.

Roger Grenet, Président du Tribunal de Commerce.

René Momméjac, Chevalier dans l’Ordre National du Mérite

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a nomination de l'ancien chef du Lion d'Or à Gramat, institution gastronomique qu'il avait fondée dès 1961 et portée à un haut niveau d'excellence, ne date pas d'hier : l'Ordre National du Mérite lui avait été attribuée en 1999. Mais c'est le 7 juillet dernier que la médaille de Chevalier lui était officiellement remise par Michel Joubert, ingénieur général de l'armement, ancien directeur du Centre d'Etudes de Gramat et ami intime du récipiendaire. Cette cérémonie s’est déroulée en présence de très nombreux amis, grands cuisiniers et autres personnalités lotoises. Il n'est pas nécessaire de rappeler tous les faits d'arme de René Momméjac : soulignons simplement qu'il a présidé le Syndicat des Hôteliers et Restaurateurs, qu'il a très activement contribué à fonder l'association des Bonnes Tables du Lot en 1987. Il a été distingué du titre de MaîtreCuisinier de France, a reçu le Mérite Agricole et la Médaille du Tourisme en 1996. Très impliqué dans la défense et la valorisation des produits du Lot au sein du Comité de promotion, grand formateur d'apprentis, sa carrière justifie amplement la reconnaissance qui le touche. Retraité depuis deux ans, René Momméjac est aujourd'hui conseiller municipal en sa bonne ville de Gramat.

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les brèves REPÈRES ÉCO

Six agences immobilières s’engagent avec la CCI du Lot

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e 4 juillet dernier, à la Chambre de Commerce et d’Industrie du Lot, était officiellement lancé le partenariat noué entre la chambre consulaire et les agents immobiliers. La Bourse des Locaux et du Foncier d'entreprise se met donc en place, dans le but de faciliter les opérations de recherche des chefs d'entreprises. Ce nouveau service, accessible sur le site Internet de la CCI (www.lot.cci.fr), est appelé, selon les vœux exprimés par le Président Lagane, à devenir le guichet unique départemental en collaboration avec la Sem Lot Développement Aménagement du Conseil général du Lot.

Concrètement, la Bourse des Locaux et du Foncier d’entreprise permet aux agences immobilières, aux propriétaires privés et aux collectivités locales de diffuser sur Internet leurs annonces de vente et de location. Visité chaque mois par près de 7 000 personnes, le site de la CCI est le portail d'entrée naturel des chefs d'entreprises et porteurs de projets en recherche de locaux ou de terrains. Ces derniers peuvent trouver, dans la rubrique Bourse des Locaux et du Foncier d'entreprise, les offres susceptibles de les intéresser, présentées en textes et photos. Au bas de chaque annonce, dont la parution est achetée pour trois mois, mais peut être prolongée à un tarif dégressif, figurent directement les coordonnées de l'agence ou du propriétaire : il faut donc noter que la CCI n'intervient d'aucune façon dans les transactions, son rôle se limitant à rapprocher l'offre de la demande. « Pour l’instant, deux offres, portant sur un local d’activité et sur un local commercial, sont proposées

sur le site ; plusieurs autres le seront dès le mois de septembre. Nous venons de démarrer et l’objectif de ce nouveau service est de créer une dynamique de long terme », indique Laurent Poudré, responsable de la Bourse des Locaux et du Foncier d'entreprise à la Chambre de Commerce et d’Industrie. De leur côté, les représentants des six agences présentes le 4 juillet dernier se sont félicités de ce dispositif, qui leur ouvre plus largement les portes du marché professionnel, sur lequel elles étaient relativement peu présentes jusqu’alors. Elles ont aussi loué la qualité et l’ergonomie du site web de la CCI. Renseignements : Bourse des Locaux et du Foncier d'Entreprise, CCI du Lot, Laurent Poudré, tél. 05 65 20 35 01.

Les représentants des agences immobilières et de la CCI lors de la signature de la convention, le 4 juillet dernier.

Annuaire des Entreprises : un outil de marketing performant a CCI du Lot propose une gamme d’annuaires standards, personnalisés et multi critères pour vous aider à : • prospecter de nouveaux clients, • réussir vos opérations de marketing direct, • mieux connaître votre marché, vos concurrents en mettant à votre disposition des fichiers d'entreprises (entreprises inscrites au Registre du Commerce et des Sociétés) mis à jour de façon permanente.

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les brèves REPÈRES ÉCO

Bilan Quid 2006 25 entreprises ont décroché le prêt d’honneur

QUID

Instauré en 1994 sur le bassin de Figeac puis sur l’ensemble du département, élargi en 2005 au tourisme et au commerce en milieu rural, le dispositif Quercy Initiative Développement (Quid) a permis en 2006 de créer ou de maintenir 145 emplois. 253 000 euros ont été distribués à 25 entreprises par les partenaires financiers associés à cette plate-forme d’initiative locale.

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ecevoir entre 3 000 et 15 000 euros sans garantie et sans intérêt, c’est une aubaine pour le chef d’entreprise qui veut démarrer ou reprendre une activité. Cela lui permet de disposer d’une trésorerie de départ, réelle bouffée d’oxygène quand il faut faire face aux difficultés inhérentes aux premières années. Depuis son instauration en 1994, la plate-forme d’initiative locale Quid a distribué au total 940 000 euros à 107 projets sélectionnés, sous forme de prêts d’honneur remboursables sous deux à quatre ans. Nous présentons ici un bilan des prêts accordés courant 2006 à 25 entreprises lotoises. Tous les secteurs sont représentés : 6 concernent des reprises d’hôtels-restaurants ou de campings, 5 des entreprises artisanales ou industrielles, 4 des créations de commerces de détail en milieu rural.

Les partenaires financiers de la plate-forme Quid • L’Union européenne • L’Etat • L’Union des Entreprises lotoises • Divers industriels du département • La Banque Populaire Occitane • La Caisse d’Epargne de Midi-Pyrénées • Le Crédit Agricole Nord Midi-Pyrénées • Le groupe d’assurances Malakoff • EdF • Le Conseil Régional Midi-Pyrénées • Le Conseil général du Lot • La Caisse des Dépôts et Consignations • La Chambre de Commerce et l’Industrie du Lot.

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• 25 entreprises ont reçu une aide financière : 12 créations, 17 reprises. • Le nombre d’emplois créés ou maintenus est évalué à 145. • Le montant global des prêts attribués est de 253 000 euros (73 000 pour les créations et 180 000 pour les reprises). • Les prêts consentis vont de 3 000 à 15 000 euros. • Les entreprises soutenues ont des effectifs compris entre 4 et 30 salariés.

Les entreprises bénéficiaires de Quid en 2006 - Camping Les Chalets à Girac - La Compagnie des Champignons Sylvestres au Vigan - EMCITEC, vision industrielle à Bretenoux - SOBAL menuiserie alu à Aynac - Sangoï serrurerie à Mercuès - Camping Les Pins à Payrac - Emotion Image, photographie, à Cahors - Alimentation-presse à Assier - Lestrade couverture à Lacave - Gorse Bois à Grèzes - La Maison près de la Fontaine, commerce bio à Montcuq - Clara institut de beauté à Puybrun - Béton Théron à Saint-Denis-Catus - Vitroplan, production d’arbres fruitiers - Restaurant L’Assiérois à Assier - Société Création à Saint-Céré - Société Lavayssière, tôlerie industrielle à Figeac - Cardalis, cartes et badges à Cambes - Sabadel bois service, travaux forestiers à Sabadel - Le Gourmet Quercynois à Saint-CirqLapopie - Camping Le Pic à Mayrac - Hôtel-restaurant Le Grézalide à Grèzes - Agerhos Consultants à Cahors.

Michel Hibon, Président de QUID : « Chacun joue bien sa partition » Michel Hibon, le Président de Quercy Initiative Développement, par ailleurs Pdg du Groupe Cahors et de sa filiale Maec, se félicite du bilan de l’association : à ses yeux, il est essentiel d'aider notamment les reprises d'entreprises, parfois plus périlleuses que des créations pures. « Je suis très satisfait des soutiens que nous trouvons auprès de nos partenaires. Ils prouvent ainsi toute la crédibilité d'une plate-forme d'initiative locale telle que Quid », affirme Michel Hibon. Le chef d'entreprise est frappé par la qualité des projets et des hommes rencontrés lors des candidatures : « Ce département profite, dans des secteurs très différents, de porteurs de projets enthousiastes. Nous leur souhaitons toute la réussite qu'ils méritent. Je tiens également à souligner le très bon travail que font les instructeurs des dossiers qui apportent leur contribution à la bonne marche de cette plateforme », précise Michel Hibon.

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les brèves REPÈRES ÉCO

Menuiseries : les Bâtiments de France précisent les responsabilités des entreprises Si la multiplication des chantiers de rénovation est l’un des signes du dynamisme des entreprises du bâtiment, elle génère également des situations tendues en ce qui concernent le respect des délais. Dans ce contexte, les Bâtiments de France rappellent la responsabilité des entreprises dans la préservation de l’architecture locale. Explications.

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es carnets de commandes des professionnels ne désemplissent pas, notamment dans le domaine de la rénovation. Pour autant, cette activité intense ne présente pas que des avantages. On connaissait déjà les difficultés des entreprises du secteur pour recruter. Un autre enjeu consiste désormais à veiller scrupuleusement à l’application des règles d’urbanisme, les professionnels de la filière ayant un devoir d’information des clients. « Nous avons constaté une recrudescence de menuiseries sans rapport avec l’architecture locale, notamment dans les secteurs sauvegardés de Cahors et de Figeac, indique Pierre Sicard, Chef du Service Départemental de l’Architecture et du Patrimoine du Lot. La plupart de ces travaux est réalisée sans autorisation préalable et en contradiction avec les règlements en vigueur. Nous devons rappeler aux entrepreneurs qu’ils ont l’obligation d’informer leurs clients sur la nécessité d’obtenir une autorisation pour les travaux de menuiserie extérieure et qu’ils ne peuvent pas intervenir sur ces chantiers considérés comme illégaux ».

En juin dernier, le Procureur de la République du Lot a ainsi réaffirmé que des poursuites seront engagées à l’encontre de toute infraction constatée aux lois et règles d’urbanisme. « La pose de menuiseries n’est pas un acte anodin, poursuit Pierre Sicard. Non seulement l’utilisation de matériaux inadaptés pénalise l’ensemble d’un site mais, de plus, elle peut représenter une moins value importante pour les propriétaires. Il faut préciser que nos services sont à la disposition des professionnels et de leurs clients pour valider la mise au point technique et administrative des travaux. Enfin, il faut répéter que le respect des règles d’urbanisme ne conduit que très rarement à une majoration des coûts. Les professionnels doivent être les premiers porteurs de ce message ». Pierre Sicard, Chef du Service Départemental de l’Architecture et du Patrimoine du Lot

Renseignements : Service Départemental de l’Architecture et du Patrimoine du Lot, 1 place Chapou, 46000 Cahors. Tél : 05 65 23 07 50

Quatre associations lotoise récompensées

L

e 5 juillet dernier, la Banque Populaire Occitane organisait la 3e édition du Prix d’Initiatives Occitane à Luzech. Le premier prix, doté de 2 000 euros, a été attribué à l’association de gestion et de développement du site paléontologique de la Plage aux Ptérosaures, à Crayssac. Les autres associations récompensées sont le Musée du machinisme agricole de Bouriane, A.R.C.A.D.E. (festival « Art’Emoi ») et Les Donneurs de voix.

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les brèves REPÈRES ÉCO

Règlement européen REACH Les substances chimiques sous haute surveillance Le nouveau règlement sur les substances chimiques, émanant de l’Union Européenne, est entré en vigueur le 1er juin 2007. Destiné à protéger la vie sous toutes ses formes, il va permettre de surveiller les substances produites ou importées à plus d’une tonne par an, par les fabricants ou importateurs. Les risques seront analysés et des tests vont se multiplier durant les onze prochaines années.

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oici un nouveau sigle qu’il faudra impérativement retenir dans les années qui viennent : REACH (Enregistrement, Evaluation, Autorisation des substances Chimiques). Ce règlement européen, en vigueur depuis juin dernier, repose sur un principe simple : « Sans données, pas de marché ». Jusqu’à présent, les substances chimiques mises sur le marché avant 1981 pouvaient être utilisées tant que les autorités n’avaient pas d’éléments suffisants quant à leur nocivité éventuelle, et n’avaient pas émis d’interdictions pour des utilisations spécifiques. Avec REACH, l’innocuité d’une substance doit être prouvée par l’industriel, faute de quoi la production, la mise sur le marché et la transformation dans l’Union européenne devront cesser. Le règlement vise non seulement les substances chimiques au sens strict, mais aussi toute matière, préparation (colorant, peinture, etc.) ou article (meuble, véhicule, etc.). En plus des fabricants et des importateurs, tous les utilisateurs de ces substances sont concernés par la détermination de leurs risques potentiels. Une phase de pré-enregistrement est prévue du 1er juin au 1er décembre 2008 pour toutes les substances mises sur le marché de l’Union européenne avant le

19 septembre 1981. Tous les fabricants et importateurs concernés devront communiquer à l’Agence européenne des produits chimiques, au plus tard le 1er décembre 2008, des informations relatives à la substance à enregistrer, notamment la quantité produite ou importée, s’ils veulent que le délai transitoire d’enregistrement de trois ans et demi à onze ans soit pris en compte. Celui qui n’aura pas préenregistré une substance dans ce délai devra la faire enregistrer immédiatement et ne pourra plus la fabriquer ni la mettre sur le marché avant enregistrement.

Que doivent faire les entreprises concernées ? Il est recommandé de recenser et d’analyser les flux de substances chimiques à l’intérieur de l’entreprise. Ces substances chimiques vont devenir plus chères en raison des coûts induits par leur enregistrement. Cela signifie que pour certaines substances, il ne sera plus rentable de les produire dans l’Union européenne, et que par conséquent, leurs fabricants risquent de les retirer du marché. Les questions suivantes doivent servir de guide à l’analyse des flux de substances :

• Quelles substances, quels produits chimiques, matières premières et préparations produisez, importez ou utilisez-vous ? • Dans quelle quantité (en tonnes par an) les produisez, importez ou utilisez-vous ? • Avec quelle fréquence changez-vous de substance et/ou de préparation dans la fabrication de vos produits ? • Dans quels buts vos clients mettentils en œuvre les substances ou préparations que vous fabriquez ? Demandez à vos détaillants et/ou à vos clients, comment vos substances (ou les produits ou articles dans lesquels elles sont utilisées) peuvent entrer en contact avec des personnes ou se retrouver dans l’environnement. • Demandez à vos fournisseurs s’ils pourront, après l’entrée en vigueur du règlement, continuer à vous fournir les substances que vous utilisez actuellement. Si ce n’est pas le cas, existe-t-il d’autres fournisseurs ? • Pouvez-vous vous-même mener à bien les évaluations de la sécurité chimique, ou devez-vous recourir à un laboratoire extérieur ?

Pour tout renseignement complémentaire, s’adresser à : Elodie FLEURAT-LESSARD - Eco conseillère à la CCI du Lot - Tél : 05 65 20 35 01 / Fax : 05 65 20 35 24

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conjoncture TOURISME

Un début de saison mitigé Alors que les bons résultats enregistrés durant les vacances de Pâques et lors du week-end de l’Ascension laissaient présager une bonne saison touristique 2007, la météo capricieuse du mois de juin est venue contredire les prévisions optimistes. Par rapport à juin 2006, les plus pénalisés ont logiquement été l’hôtellerie de plein air et les sites de visite. LES HEBERGEMENTS TOURISTIQUES : Après une avant saison plutôt encourageante avec des vacances de Pâques et un week-end de l’Ascension qui ont connus un bon niveau de fréquentation, les professionnels de l’hébergement portent un jugement mitigé sur l’activité du mois de juin 2007. Si pour la moitié des hôteliers, juin est jugé globalement satisfaisant, les gestionnaires de campings ont enregistré dans leur majorité une fréquentation inférieure liée aux conditions météo peu favorables de ce début de saison. C’est autant la clientèle française qu’étrangère qui aura manqué à l’appel, en particulier en hôtellerie de plein air.

ZOOM SUR LES LOCATIONS DE VACANCES COMMERCIALISEES PAR LE SERVICE DE RESERVATION LOISIRS ACCUEIL LOT : 213 locations soit 15% des locations labellisées Gîtes de France

Au 15 juin 2007, l’activité du service (contrats et volume d’affaires) affiche une stabilité par rapport à la saison touristique 2006. Globalement, la saison est jugée bien avancée et les résultats enregistrés en avril sont en hausse. En sachant que des contrats de dernière minute restent à venir, juillet est occupé à 67% (soit 6 points de moins que juillet dernier) et août à 82%. Cette saison met une nouvelle fois en évidence une nécessaire maîtrise des politiques tarifaires, en particulier pour la première quinzaine de juillet mais également pendant la pleine saison estivale.

• Stabilité du marché Britannique autant en hôtellerie qu’en camping. • Progression du marché Belge pour 40% des hôteliers. • Régression de la clientèle Néerlandaise en camping. • Pour la clientèle française, les régions de proximité (Midi-Pyrénées – Aquitaine) se maintiendraient.

LES SITES DE VISITES : 75% des gestionnaires de sites estiment que l’activité enregistrée en juin 2007 est peu satisfaisante avec, pour la moitié d’entre eux, une fréquentation inférieure à juin dernier. Alors que les clientèles étrangères progressent, c’est le marché français qui est en baisse pour près de la moitié des gestionnaires. La météo très changeante et fraîche aura pénalisé les activités de plein air. Comme en mai, la majorité des gestionnaires estime que les dépenses touristiques sont de plus en plus mesurées.

En termes de comportements de clientèles : POUR : • Augmentation des courts séjours. • Clientèles de proximité en hausse (excursionnistes). • Demande soutenue pour la randonnée.

LES PRÉVISIONS POUR LE MOIS DE JUILLET : • Des professionnels de l’hébergement peu optimistes et réservés pour qui juillet devrait être au mieux équivalent à l’an passé (1/3 d’entre eux) et pour près de la moitié d’entre eux, inférieur. • Les gestionnaires de sites de visites traditionnels (grottes, gouffre, parcs animaliers,…) prévoient une fréquentation équivalente à juillet dernier. • Pour 50% des offices de tourisme, juillet 2007 devrait être équivalent à juillet 2006.

• Utilisation soutenue d’internet autant pour la réservation que pour la recherche d’informations : une moyenne de 2950 visites par jour en juin sur le site départemental tourisme-lot.com (+45% par rapport à juin 2006). CONTRE : • La météo. • Les élections. • Durée de séjour en baisse. • Budgets vacances très étudiés en particulier pour les familles. • Des réservations de dernière minute voire aucune réservation. • Un euro fort qui n’est pas favorable à certains marchés.

Sources : « Baromètre d’opinion JUIN 2007 » - Suivi conjoncturel Saison touristique 2007 – CDT/CRT/Professionnels du Tourisme

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ENTREPRENDRE 138


les brèves COMMERCE

La participation du conjoint dans l’entreprise mieux reconnue Le statut du conjoint est désormais obligatoire

A

vant la loi du 2 août 2005, le conjoint pouvait travailler avec son époux sans être obligé d’avoir un statut.

Depuis la loi du 2 août 2005, le conjoint du chef d’entreprise qui exerce une activité professionnelle régulière dans l’entreprise familiale doit obligatoirement opter pour l’un des trois statuts suivants : • Conjoint salarié (titulaire d’un contrat de travail et perçoit une rémunération), • Conjoint associé (conjoint du dirigeant d’une société qui détient une participation dans la société), • Conjoint collaborateur (marié, travaille de façon habituelle dans l’entreprise sans percevoir de rémunération et sans avoir la qualité d’associé). Les conjoints non encore déclarés au 1er juillet 2007, doivent régulariser leur situation sans tarder. Il est important de bien réfléchir aux avantages et inconvénients de chaque statut pour choisir celui adapté à la situation de l’entreprise. Même si le conjoint exerce hors de l’entreprise une activité salariée ou non salariée, il a l’obligation de choisir un statut pour son activité régulière dans l’entreprise familiale. Quel que soit son choix, le conjoint bénéficiera d’une protection sociale personnelle. En effet, si les deux premiers statuts impliquent déjà une affiliation obligatoire, soit au régime des salariés, soit des non salariés, par contre, pour le conjoint collaborateur, l’adhésion au régime de retraite est obligatoire depuis le 1er juillet 2007. Le choix de ce dernier statut nécessite une inscription auprès du Centre de Formalités des Entreprises de la Chambre de Commerce ou de la Chambre de Métiers. Pour tout renseignement complémentaire : Chambre de Commerce et d’Industrie du Lot (Secteur Commerce) - Tél 05 65 20 35 41 Délégation RSI Lot : 552, quai de Regourd - 46000 CAHORS - Tél. 05 65 35 62 10

Grande affluence pour la première Nuit des Soldes à Cahors

P

our un coup d’essai, ce fut un coup de maître. Cette première Nuit des Soldes en musique a connu un très bon succès. Le pari des responsables de l’association Cahors Actif a été réussi. Il est vrai qu’il faisait beau, que la ville était animée par une dizaine d’orchestres répartis sur plusieurs places et rues du centre ancien, que la date était bien choisie (un vendredi soir la première semaine des soldes d’été) et que la plupart des commerçants de la ville avaient bien anticipé et prévu l’ouverture nocturne (jusqu’à 23 heures). Il est vrai aussi que cette soirée coïncidait avec la remise en circulation du boulevard Gambetta après plusieurs mois de travaux. Bref, il régnait une ambiance très détendue, (qualifiée de « magique » par les commerçants), toute en gentillesse, en harmonie et plaisir de se promener et d’acheter.

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Une partie du budget de cette soirée commerciale qui s’est élevé à 4 000 euros (coût des orchestres, communication, publicité…) a été prise en charge par les entreprises chargées des travaux du boulevard Gambetta (MARCOULY, CAPRARO, ETDE, VIGILEC, AEM, BARDE SUD OUEST), par les entreprises GGB Peugeot et PREVOST Environnement, par la Mairie de Cahors et le Conseil Général du Lot. CAHORS Actif prépare d’autres animations pour l’été (partenariat du Festival de Blues, braderie au début du mois d’août et action pour la coupe du monde de rugby).

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VIENT DE PARAÎTRE

SE METTRE À SON COMPTE DANS LES SERVICES À LA PERSONNE

LA BOÎTE À OUTILS COMMUNICATION

Certains secteurs offrent des opportunités de réussite et de croissance plus évidentes que d’autres. C’est le cas du service à la personne. Mais avant de se lancer sur ce marché, il est indispensable d’en connaître les fondamentaux juridiques, sociaux et éthiques. C’est pourquoi la rédaction de ce livre est essentiellement orientée sur les aspects opérationnels. L’ouvrage permet au lecteur de s’orienter à travers ce qui est aujourd’hui un ensemble complexe de dispositifs législatifs et réglementaires complémentaires.

Pour réussir leur communication, les TPE / PME et les entrepreneurs solo doivent impérativement recourir à des méthodologies spécifiques adaptées à leur taille et à leurs moyens. Intégrant les dernières évolutions technologiques (Internet, photo numérique, impression à la demande…), ce guide propose une démarche pragmatique pour élaborer sa stratégie, créer son identité graphique, bâtir et optimiser un plan de communication personnalisé à l’aide de tableaux de bord. Dans un style clair et accessible, il fournit une foule de conseils, d’astuces et de contacts utiles.

En vente et en consultation au Centre de Documentation

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QUID

RÉUSSIR UN SALON, UNE FOIRE, UNE EXPOSITION Participer à un salon peut générer de réels profits… à condition de bien s’y préparer. Ce guide pratique et juridique, à l’usage de l’exposant et de l’organisateur, vous accompagne dans toutes les étapes de la participation à un salon ou à une foire commerciale : depuis le choix du salon jusqu’aux petites astuces pour l’installation du stand, en passant par la mobilisation des équipes, le calcul du budget, l’exploitation des données recueillies, la réalisation d’une invitation efficace…

En vente et en consultation au Centre de Documentation

Créateurs, repreneurs d’entreprises dans le Lot Un coup de pouce financier pour vous aider

Les prêts d’honneur consentis par QUID sont compris dans une fourchette allant de 3000 à 15 000 euros. Ils sont destinés à renforcer les fonds propres des créateurs ou des repreneurs. Leur but premier est de jouer un rôle de levier dans l’obtention de crédits bancaires. Sans intérêt, sans garantie, ils sont remboursables en général sur trois ou quatre ans et donnent lieu, le cas échéant, à un différé de remboursement.Outre le soutien financier pur et simple, l’offre QUID est complétée par d’autres avantages: les jeunes entreprises peuvent être accompagnées dans le montage du dossier, puis bénéficier d’un suivi technique de la part des organismes partenaires. De plus, un système de parrainage peut être mis en place pour donner confiance à l’entrepreneur.

Quid ?

Comment ?

Quels financements ?

Quercy Initiative Développement, association loi de 1901, plate-forme d’initiative locale.

Attribution d’un prêt d’honneur : sans garantie, sans intérêt, remboursable sur deux à quatre ans, éventuel différé de remboursement.

Pour qui ?

Combien d’entreprises ?

Les créateurs, les repreneurs d’entreprises. Les activités suivantes, relevant d’une inscription au registre du commerce et des sociétés, sont éligibles à un prêt QUID: • Activités industrielles ou de services pour l’industrie • Activités de négoce de forme indépendante • Activités d’artisanat de production • Commerce de détail en milieu rural • Services technologiques ou activités innovantes. En reprise seulement: BTP, hôtellerie et hôtellerie de plein-air.

80 créateurs ou repreneurs d’entreprises lotois ont déjà été soutenus par QUID.

Ils sont assurés par : • L’Union Européenne, • L’Etat, • L’Union des Entreprises Lotoises, • Divers industriels du département, • La Banque Populaire Occitane, • La Caisse d’Epargne de Midi-Pyrénées, • Le Crédit Agricole Nord Midi-Pyrénées, • Le groupe d’assurances Malakoff, • EDF, • Le Conseil général du Lot, • La Caisse des Dépôts et Consignations, • La Chambre de Commerce et d’Industrie du Lot.

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Renseignements : Loïz Pierre Chambre de Commerce et d’Industrie du Lot Tél : 05 65 20 35 01 loiz.pierre@lot.cci.fr

ENTREPRENDRE 138


EMPLOI

Le recrutement

Jean-Pierre Théron, directeur général

une étape stratégique dans la vie de l’entreprise

"Un soutient pertinent et efficace"

Recruter de futurs collaborateurs constitue une étape clé et déterminante pour le bon fonctionnement de l’entreprise mais également, pour son avenir. Si les réalités du terrain et les exigences de l’activité économique, obligent souvent les chefs d’entreprise à trouver des réponses urgentes et immédiates en matière de ressources humaines, il ne faut surtout pas, oublier les réels enjeux qui se dessinent derrière un recrutement. Le recrutement ne doit pas être considéré comme une simple étape dans le fonctionnement de l’entreprise, mais comme un véritable outil de sa gestion des RH. En réussissant un bon recrutement, c’est à dire en identifiant son besoin et en mettant en adéquation le bon profil et le besoin, l’entreprise prépare son avenir, anticipe sur sa gestion des compétences et s’inscrit dans une réelle pérennisation du poste et du candidat. Aussi, afin d’aider les entreprises lotoises à construire et à structurer leur recrutement, le pôle Emploi Ressources Humaines de la CCI du Lot propose un accompagnement personnalisé au recrutement.

de la SAS Décremps et Béton Théron : Le dirigeant des établissements Décremps (à Cahors et SaintDenis-Catus) a fait deux fois appel au pôle Emploi et Ressources Humaines de la CCI du Lot : lors du recrutement de son responsable Qualité, Sécurité, Environnement l'an dernier, puis d'un agent administratif cette année. « Dans un premier temps, les chargés de mission du pôle Emploi Ressources et Humaines nous ont aidé à définir de façon très précise les profils des postes. Derrière, la Chambre de Commerce et d’Industrie s'est occupée de diffuser les annonces, de réceptionner les candidatures et d’opérer une première sélection », explique Jean-Pierre Théron. Sur une cinquantaine de CV reçus pour ces deux postes, la CCI en a retenu huit. De son côté, le dirigeant a décidé de rencontrer six candidats avant d'opérer son choix final. « Le recours au pôle Emploi et Ressources Humaines s’est avéré particulièrement pertinent lors du recrutement de notre responsable QSE. Ce poste de cadre exigeait en effet des qualités pointues. Nous n’avions pas le droit à l’erreur », conclut Jean-Pierre Théron.

Ce service est modulable selon les prestations souhaitées et accompagne l’entreprise à toutes les étapes clés du processus (analyse et identification du besoin, rédaction de l’annonce, choix du support de communication, tri et sélection des candidatures, entretiens RH et tests, synthèses, validation et intégration du candidat). Renseignement : Nathalie FAURE - Tel. 05 65 20 48 66 / nathalie.faure@lot.cci.fr

Club Management Ressources Humaines créez votre réseau RH et échangez sur vos pratiques Le Club management Ressources Humaines a été crée afin de permettre aux personnels de la fonction RH (responsable RH, responsable EmploiFormation, gestionnaire des carrières, chargé de mission, responsable administration du personnel de la paie et rémunération, etc.) des entreprises lotoises de se connaître, et de se rencontrer. ■ Une organisation souple Les conférences se déroulent sous forme d’exposés et de débats (2 heures en moyenne sur des thématiques choisies par la majorité des participants) et peuvent être animées selon les sujets abordés, soit par un intervenant extérieur, soit par un professionnel interne. Aucune cotisation n’est demandée pour adhérer au club.

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■ Des objectifs simples • Impulser et créer un réseau des personnels de la fonction RH. • Partager et échanger sur vos pratiques, vos valeurs et vos conceptions RH sur la base de thématiques (Réforme de la formation professionnelle, recrutement, politique de l’emploi, rémunération, gestion de conflit…) et de problématiques humaines de l’entreprise. • Tenter par le biais des échanges de pratiques d’apporter des solutions à certains problèmes concrets de l’entreprise (propositions techniques, échanges de bonnes pratiques, outils). Si vous souhaitez participer à ce réseau et aux débats à venir, contactez Nathalie Faure – Tel. 05 65 20 48 66 – Email : nathalie.faure@lot.cci.fr

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FORMATION

Le diagnostic Ressources Humaines UN OUTIL D’ACCOMPAGNEMENT DES ENTREPRISES DANS LA GESTION DES COMPÉTENCES

DÉVELOPPEZ LES COMPÉTENCES DE VOS COMMERCIAUX, UN LEVIER STRATÉGIQUE POUR VOTRE ENTREPRISE

TECHNICIEN SUPÉRIEUR DES FORCES DE VENTE

Le pôle Emploi / Ressources Humaines de la CCI du Lot propose un outil spécifique s’adressant à tous les chefs d’entreprises Lotois souhaitant faire le point sur leurs pratiques en matière de gestion et de développement de leurs Ressources Humaines.

■ Un objectif précis Ce service offert aux entreprises, permet à leur(s) dirigeant(s) de réaliser une cartographie de l’entreprise, de ses salariés et de ses pratiques en ressources humaines. Le diagnostic permet ainsi, de définir les bases de travail pour repérer des axes d’orientation, déterminer les actions à mettre en place et identifier les priorités stratégiques pour l’entreprise.

■ Une méthode souple Au cours d’une rencontre personnalisée, le dirigeant de l’entreprise et le conseiller Emploi / RH de la CCI renseignent un questionnaire abordant les problématiques suivantes : • Recrutement • Formation • Gestion et développement des compétences

en contrat de professionnalisation en période de professionnalisation Formation diplômante de niveau BAC + 2 à partir d’octobre 2007.

A l’issue de cette rencontre, le chargé de mission propose un nouvel entretien afin de présenter le diagnostic réalisé et les préconisations proposées (points d’amélioration et pistes d’action).

• Fréquence : 2 semaines en centre de formation et 2 semaines en entreprise.

■ Un résultat personnalisé

• Durée : 9 mois.

Le diagnostic permet au chef d’entreprise d’une part, de se positionner mais surtout, de prendre conscience des ressources internes dont il dispose, d’anticiper ses besoins et de s’y préparer (évolutions technologiques et changements d’organisation du travail).

• Type de public : - Salariés en CDI ou en CDD de 6 à 12 mois. - Demandeurs d’emploi âgés de 26 ans et plus.

Cette approche prospective conduit ainsi, les entreprises à construire leur politique Ressources Humaines en intégrant : • la gestion des âges, • le développement des compétences • le processus de recrutement • les systèmes de management

• Pré-requis : BAC+2 technique (BTS, DUT, …) ou niveau BAC (toutes options) avec au moins 3 ans d’expérience professionnelle. • Contenu de la formation : - Prospecter de nouveaux clients. - Elaborer un plan d’action commerciale. - Mener des négociations commerciales. - Suivre et développer sa clientèle.

CONTACT :

Nathalie Faure 05 65 20 48 66 nathalie.faure@lot.cci.fr

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Contact : Christophe

Dussaud & Andrea Poterie

05 65 20 48 70 ENTREPRENDRE 138


FORMATION

LE BILAN DE COMPÉTENCES

IFV SECTION APPRENTISSAGE

UN ATOUT POUR LE DÉVELOPPEMENT DES COMPÉTENCES DES ENTREPRISES ET DE LEURS SALARIÉS

Partez gagnant, formez dès octobre 2007 vos futurs commerciaux

La Chambre de Commerce et d’Industrie du Lot vient d’être retenue par le conseil d’administration du FONGECIF MIDIPYRENEES pour réaliser des bilans de compétences au titre des années 2007 et 2008. Toute entreprise et tout salarié souhaitant bénéficier de ce dispositif peuvent désormais contacter la Chambre de Commerce et d’Industrie du Lot.

■ Les objectifs du bilan de compétences Pour l'entreprise, le bilan de compétences est un outil de gestion et de valorisation des ressources humaines pour : • mieux organiser la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences • favoriser la gestion des carrières et la mobilité professionnelle. Pour le salarié, le bilan de compétences s’inscrit dans une démarche de mobilité professionnelle et/ou personnelle avec pour objectifs de construire une stratégie de mobilité dans l’entreprise ou dans un autre secteur d’activité, d’aider à structurer une réflexion sur un avenir professionnel, d’accompagner une volonté d’évolution professionnelle, de préparer à la reconnaissance et à la Validation des Acquis de l’Expérience, d’étudier la faisabilité d’un projet professionnel précis et le cas échéant, de décliner ce projet en hypothèses de formation.

■ La réalisation du bilan de compétences Basé sur le volontariat du salarié, le bilan de compétences peut être réalisé dans le cadre d'un congé spécifique ou intégré dans le plan de formation de l'entreprise. La durée moyenne d’un bilan de compétences varie entre 15 et 24 heures réparties sur plusieurs semaines (8 semaines maximum).

■ Le congé de bilan de compétences Le salarié justifiant d'au moins cinq années d'activité salariée, dont 12 mois dans l'entreprise, peut demander une autorisation d'absence d'une durée maximale de 24 heures à son employeur pour réaliser un bilan de compétences. La rémunération du salarié est égale à celle qu'il aurait perçue s'il était resté à son poste de travail (dans la limite de 24 heures). Elle lui est versée par l'employeur, lequel est remboursé par l'organisme collecteur. La réalisation du bilan de compétences est subordonnée à la signature d'une convention par le salarié, l'organisme paritaire agréé au titre du congé individuel de formation (FONGECIF, ou dans certains cas, OPCA de branche) et la CCI du Lot.

■ Le bilan de compétences dans le cadre du plan de formation de l'entreprise Inscrit dans le cadre du plan de formation, le bilan de compétences est réalisé avec le consentement du salarié. La mise en œuvre du bilan fait l'objet d'une convention tripartite signée par l'employeur, le salarié et la CCI du Lot. Le coût du bilan de compétences est à la charge de l'employeur qui peut l’imputer sur son budget « plan de formation ».

Jérôme SERIER 05 65 20 48 60 jerome.serier@lot.cci.fr

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La Chambre de Commerce et d’Industrie du Lot vous propose sa section Institut des Forces de Ventes sous statut apprentissage. Son objectif est de former vos futurs vendeurs grâce à un programme particulièrement adapté aux missions actuelles attendues à un poste de commercial.

Rémunération minimale : de 41% à 61% du SMIC

Incitations financières : Exonération des charges, prime à l’embauche, prime à l’effort de formation (suivant les cas).

Public : jeunes de 18 à 25 ans.

Durée : 2 ans (400 heures par an)

Fréquence :

CONTACT :

CCI du LOT

Vous recherchez des vendeurs ? Avez-vous pensé à l’apprentissage ?

Fongécif Midi-Pyrénées TOULOUSE Tel : 05 62 26 87 87 Fax : 05 62 26 87 81

Trois semaines par mois dans votre entreprise, au poste de travail ; une semaine par mois en formation à la CCI du Lot. Si cette formule vous intéresse, n’hésitez pas à contacter le service formation de la CCI du LOT au 05 65 20 48 70. E-mail : ccf@lot.cci.fr

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Centre d’Étude des Langues Pour apprendre, réapprendre ou se perfectionner en langue étrangère, le Centre d’Étude des langues de la CCI du Lot propose une offre de formation multiple en anglais, allemand, chinois, espagnol, italien, japonais, portugais, polonais et russe. Le Centre d’Étude des Langues s’engage à étudier la formule qui correspond le mieux à vos besoins et à vos disponibilités :

cours cours cours cours cours

individuels, collectifs, par téléphone, de conversation téléphonique, spécifiques (langues des affaires, techniques industrielles,…)

Pour tous renseignements : Cathy Gabillard 05 65 20 48 60

LES OUTILS DE MANAGEMENT POUR LA PME

L’alternance pourquoi pas vous?

UNE FORMATION POUR LES DIRIGEANTS DE TPE, PME-PMI En partenariat avec l’Ecole Supérieure de Commerce de Toulouse, la Chambre de Commerce et d’Industrie du Lot organise à partir du 1er septembre 2007 une action de formation particulièrement adaptée aux besoins des chefs d’entreprises ainsi qu’à leurs adjoints, notamment dans les PME et TPE. Dédiée au management et à la stratégie d’entreprise, cette formation a été conçue dans le but d’aider les dirigeants à progresser au quotidien dans le développement de leur structure et de leurs activités. Contact : Christophe Dussaud, christophe.dussaud@lot.cci.fr ou Andrea Poterie, andrea.poterie@lot.cci.fr

05 65 20 48 69 50

Fonds Social Européen

Le Point A de la CCI au service des entreprises et des jeunes : • vous informe sur l’alternance : contrats de professionnalisation et d’apprentissage • aide les jeunes dans leur orientation professionnelle, • facilite la mise en relation entre les entreprises et les jeunes • dispose d’une bourse de l’alternance (offres et demandes)

Contactez-nous : CCI Lot - Point A - Tél. 05 65 20 48 60

ENTREPRENDRE 138


FORMATION

FORMATION CONTINUE INTER-ENTREPRISES SEPTEMBRE - DÉCEMBRE 2007 Formation

Dates

Durée

Lieu

12 et 19 novembre 13 et 20 novembre

2 jours 2 jours

Cahors Cahors

26 novembre 6 et 7 décembre

1 jour 2 jours

Cahors Cahors

3 décembre

1 jour

Cahors

BUREAUTIQUE WORD Initiation EXCEL Initiation WORD Perfectionnement EXCEL Perfectionnement Découverte d’Internet / messagerie Outlook LANGUES Langues courantes et langues rares Anglais, Allemand, Espagnol, Français pour étrangers, Italien, Polonais, Portugais, Arabe, Chinois, Japonais…

nous contacter

Lot

Langue des affaires Toutes langues

nous contacter

Lot

Langues avec spécialités Commerce, Hôtellerie-restauration, Immobilier, Techniques industrielles, Tourisme, Viti-vinicole

nous contacter

Lot

MANAGEMENT ET GESTION Auditeur interne en management environnemental

9, 10 et 16 octobre

2,5 jours

Comptabilité d’entreprise

5 et 12 novembre

2 jours

Cahors, Figeac

15, 16 et 22 octobre

3 jours

Cahors, Figeac

11, 12 octobre et 9 novembre

3 jours

Cahors

18 et 19 novembre

2 jours

Cahors

12, 13 et 14 novembre

3 jours

Cahors

Comptabilité Initiation Formation de tuteurs Gestion du stress management d’équipe Marchés publics

à déterminer

Améliorer la qualité de l’accueil (téléphonique et physique)

Cahors

Cahors

3 décembre

1 jour

Cahors

à déterminer

3 jours

Cahors, Figeac

22 octobre

1 jour

Cahors

15 et 18 octobre

2 jours

Cahors, Figeac

12 novembre

1 jour

Cahors

nous contacter

3 jours

Cahors, Figeac, Gourdon ou Prayssac

SÉCURITÉ, HYGIÈNE ET CONDITIONS DE TRAVAIL Habilitation électrique du personnel électricien et non-électricien Hygiène alimentaire SST (Sauveteur Secouriste du Travail) Recyclage SST LEVAGE - MANUTENTION, CACES CACES R389, R386, R372, R390 Recyclage conduite des engins de chantiers Permis C, Ec, QS

Sous réserve des places disponibles.

Pour vous inscrire ou pour toute information complémentaire, contactez-nous au 05 65 20 48 70 ou 05 65 20 48 69 ou par mail :

annick.machabert@lot.cci.fr

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SERVICE FORMATION EMPLOI Chambre de Commerce et d’Industrie du Lot 107, quai Cavaignac - 46002 Cahors www.lot.cci.fr

05 65 20 48 70 51


CONJONCTURE

En cette période de l’année l’économie départementale n’est pas en vacances mais doublement active avec trois priorités essentielles : • l’accueil touristique et la satisfaction des multiples besoins des touristes, qu’il s’agisse de consommation, d’hébergement, de culture ou de loisirs ; • l’anticipation de la rupture estivale avec l’avancement de certains travaux et le renforcement des stocks dans les entreprises de production et de distribution ; • la mise en ordre des ateliers et des chantiers pour une rentrée immédiatement opérationnelle. Des priorités mobilisatrices en énergie ainsi qu’en moyens matériels et humains. La période des vacances se poursuit, mais déjà notre économie se projette vers la rentrée avec des perspectives plutôt rassurantes, à commencer par le niveau d’activité et la bonne orientation de la consommation des ménages dynamisée par l’effet rentrée. A un an d’intervalle, les progrès sont globalement significatifs et la situation des différentes branches s’est améliorée. La demande globale reste bien orientée, soutenue par sa composante intérieure particulièrement active. A l’exportation, les industries des biens intermédiaires et l’agroalimentaire sont les plus dynamiques. Les commandes se renouvellent, les plans de charge sont satisfaisants avec une bonne visibilité à moyen terme, surtout dans l’industrie et la construction. Les investissements pour plus de capacité ainsi que ceux relatifs à l’amélioration de la productivité et de la sécurité se poursuivent. Des besoins nouveaux vont apparaître dans les entreprises de la sphère aéronautique pour faire face à l’accroissement du plan de charge et des besoins de sous-traitance de l’avionneur régional. L’emploi s’ajuste aux besoins de production ainsi qu’à l’apparition de nouvelles fonctions dans l’entreprise imposées par l’évolution de la réglementation et des exigences croissantes de qualité et de sécurité. Les prévisions pour les prochains mois font état de progressions d’activité dans de nombreux secteurs et la rentrée est appréhendée comme une période test d’amélioration de la croissance.

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AÉRONAUTIQUE Le salon du Bourget a été très actif avec des contacts intéressants et des prises de commandes nombreuses. Il replace l’aéronautique régionale sur ses bons rails après quelques mois d’incertitudes, avec des perspectives de montée en charge rassurantes pour la profession et l’ensemble de la soustraitance régionale.

MACHINES SPECIALES La production est soutenue, les prises d’ordres bien orientées et les capacités de production bien utilisées. La visibilité à quelques mois est bonne et la reprise des commandes du secteur aéronautique rassurante.

BÂTIMENT & TRAVAUX PUBLICS Bâtiment L’activité est toujours bien orientée et de nombreux chantiers s’activent pour avancer les travaux avant la période des congés d’été. Le mauvais temps et les intempéries des deux derniers mois ont engendré quelques retards. Les carnets de commandes sont d’un bon niveau et les perspectives restent favorables pour les mois à venir. Travaux publics La demande publique est dynamique et l’activité est soutenue. Les commandes en portefeuille et les perspectives d’ouverture de nouveaux chantiers rassurent la profession pour le moyen terme quant à la bonne utilisation du matériel et au maintien de l’emploi.

MÉCANIQUE GÉNÉRALE L’activité est soutenue et les outils de production fortement mobilisés. La visibilité à moyen terme est bonne et les cadences de production devraient encore s’intensifier dès la rentrée. Des investissements capacitaires et des recrutements seront probablement nécessaires pour faire face à cet accroissement des plans de charge.

CONSTRUCTION ÉLECTRIQUE ET ÉLECTRONIQUE Ce secteur suit les besoins générés par le dynamisme de l’aéronautique régionale et des activités de construction de logements et de bâtiments professionnels. La situation est jugée satisfaisante et les prévisions à moyen terme sont plutôt optimistes.

TRANSPORTS Transport de marchandises, messageries Les transports locaux bénéficient de l’afflux touristique qui accroît le volume de consommation et par conséquent les besoins en matière de transports et de logistique. A plus long terme les prévisions sont plutôt bien orientées en matière d’activité mais la rentabilité et les trésoreries restent toujours tendues. Transports de voyageurs Les transports scolaires qui mobilisent des moyens matériels et humains importants prennent fin avec les vacances. Les autocaristes se consacrent donc aux voyages d’excursions et préparent activement de nouveaux produits et de nouvelles destinations pour la rentrée.

BOIS BUREAUX D’ETUDES TECHNIQUES L’ingénierie technique est sollicitée et la demande demeure ferme sur l’ensemble des marchés. Les besoins croissants de l’aéronautique régionale apportent un volume d’activité important et salutaire pour l’ensemble de la profession. Les prises de commandes se succèdent à un bon rythme et la visibilité à moyen terme est jugée satisfaisante.

Première transformation (scierie, parquet) La demande se maintient sur les différents marchés et les carnets de commandes sont correctement garnis. Les besoins en bois sous rail sont en forte augmentation et génèrent quelques tensions dans l’approvisionnement qui s’avère parfois difficile. Deuxième transformation (menuiserie du bâtiment) La demande est toujours soutenue avec la bonne tenue du secteur de la construction et de la rénovation.

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CONJONCTURE

Les commandes se succèdent à un bon rythme et permettent l’utilisation à plein des moyens matériels et humains de production.

FILIÈRE VIANDE Exportation de bestiaux La campagne de vente des jeunes bovins d’herbe se prépare et les transactions s’accélèrent à compter de ce mois d’août. La production locale répond aux besoins des exportateurs et des principaux clients étrangers ; elle s’annonce d’un bon niveau tant en volume qu’en qualité. Abattage et négoce de viande La demande régionale en viande de boucherie est en progression compte tenu d’une forte délocalisation de la consommation et d’une augmentation significative des achats de produits frais élaborés. Ces derniers assurent, pendant cette période estivale, une bonne partie des débouchés de la filière ; les viandes à griller et les brochettes se positionnent en tête. Conserves fines Les conserveurs reconstituent leurs stocks en prévision des ventes des mois d’été et de la fermeture temporaire de certains de leurs sites de fabrication pour cause de congés. La demande touristique est importante et diversifiée. L’offre a su s’adapter pour satisfaire ces clientèles estivales, multiplier les occasions d’achats, faire découvrir de nouvelles spécialités locales.

LAIT ET FROMAGE Lait de vache Le niveau de collecte est encore élevé et une part importante des débouchés se fait actuellement en direction des fabricants de crèmes et entremets glacés. Les prix à la production ne s’apprécient guère compte tenu du contexte des marchés et n’apportent qu’une faible contribution aux efforts réalisés en matière de qualité et de sécurité. Fromage de chèvre La montée en puissance des achats et de la consommation touristiques raffermit la demande et active les fabrications dans les ateliers. Ces achats sur le lieu de production sont importants pour la filière car ils confortent la notoriété du produit et ils contribuent à une meilleure connaissance de ce dernier ainsi qu’à une diffusion significativement élargie.

TRAVAIL DU GRAIN Fabrication d’aliments du bétail Les niveaux de fabrication et les volumes de livraison sont moins élevés que l’an passé à même époque. L’état de sécheresse est bien moins prononcé et ne justifie pas un appel aussi massif aux aliments composés de substitution.

Biscuiterie Les produits meringués destinés aux préparations glacées font l’objet d’une demande toujours soutenue. Les spécialités locales de biscuits de bouche bénéficient de la délocalisation estivale de la consommation et de l’envie de découverte de produits typés de la part des clientèles touristiques.

FRUITS ET LEGUMES Stations fruitières La campagne d’été (courgettes, melons) se poursuit dans un contexte de productions locales affectées par les orages et les intempéries récentes. Les volumes proposés risquent d’en souffrir avec un niveau de qualité et d’homogénéité des lots plus irrégulier. Produits transformés (confitures, avant-produits industriels) Les compositions fraîches et allégées telles les compotes et les jus de fruits disputent le leadership aux confitures plus traditionnelles. En avant produits industriels, les fabricants de desserts et crèmes glacées sont actuellement de gros consommateurs et, d’une façon plus générale, les utilisateurs de l’agroalimentaire qui renforcent leurs stocks en raison de l’arrêt estival de certains de leurs sites de production.

VIN ET BOISSONS Vin de Cahors Le secteur de la vinification et du commerce des vins enregistre un regain d’activité qui permet de compenser, en partie, le déficit enregistré dans les ventes depuis le début de l’année. La présence massive des opérateurs locaux de la filière au salon Vinexpo de Bordeaux et la mise en avant du nouveau concept de « vin noir » témoignent de leur volonté de progresser et de s’inscrire plus avant dans le cadre élargi d’un marché international. Eaux embouteillées Les besoins en eau de table vont croissant et imposent des cadences soutenues d’embouteillage et de livraison.

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CONJONCTURE

CONJONCTURE COMMERCE

avril 2007 Statistiques nationales Évolution des chiffres d’affaires en valeur (source : Banque de France) Equipement du logement : ÉVOLUTION CA EN VALEUR ALIMENTATION HORS BOUCHERIE VIANDE TEXTILE / HABILLEMENT CHAUSSURE MEUBLE APPAREILS ÉLECTROMÉNAGERS ÉLECTRONIQUE grand public QUINCAILLERIE BRICOLAGE LIVRE ET PAPETERIE HORLOGERIE / BIJOUTERIE AUTOMOBILES NEUVES AUTOMOBILES OCCASION ENSEMBLE DU COMMERCE DE DÉTAIL

ÉVOLUTION CA EN VALEUR ENSEMBLE DU COMMERCE DE DÉTAIL Dont petit commerce (hors automobile) Dont grande distribution

AVRIL 07 AVRIL 06 1,4 0,2 5,1 18,0 - 5,5 - 3,2 -4 - 5,3 6,8 - 8,7 - 0,4 - 2,6 3,1 1,4

4 mois 07 4 mois 06 2,5 0,9 4,4 14,1 1,7 0,6 7,0 3,2 8,2 - 2,9 6,4 - 0,6 - 2,7 3,1

AVRIL 07 AVRIL 06 1,4 - 0,5 1,3

4 mois 07 4 mois 06 3,1 3,5 - 2,3

Meuble : baisse des ventes de 5,5% en avril 2007 par rapport à avril 2006. Cependant, en cumul sur les quatre premiers mois 2007, on note une augmentation des ventes de 1,7%. Electroménager et Electronique grand public : baisse des ventes en avril 2007 par rapport à avril 2006. En cumul sur les quatre premiers mois 2007, l’électroménager stagne (+0,6%) et l’électronique grand public connaît une progression satisfaisante (+7,0%). Les commerces de quincaillerie sont en baisse de 5,3% en avril 2007 mais les commerces de bricolage enregistrent une progression de 6,8%. En cumul, sur les quatre premiers mois 2007, les commerces de ces groupes d’activités très voisines voient leurs chiffres d’affaires augmenter dans des proportions satisfaisantes.

Autres activités : Sanitaire : Les ventes de produits alimentaires ont progressé en avril 2007 par rapport à avril 2006 (+2,5%). En cumul sur les quatre premiers mois de l’année, les chiffres d’affaires sont en hausse de 1,3%. Les ventes de produits de boucherie charcuterie semblent par contre stagner depuis le début 2007.

Equipement de la personne : Dans l’habillement, bon mois d’avril 2007, avec une progression des ventes de 5,1%.

54

En cumul sur quatre mois, l’ensemble des commerces de détail enregistre une hausse de 4,4%. On peut observer que cette évolution profite surtout aux magasins succursalistes, aux grands magasins et aux commerçants indépendants. Dans le commerce de détail de chaussure, ce mois d’avril 2007 est très satisfaisant avec une augmentation des ventes de 18%. En cumul depuis le début de l’année, les chiffres d’affaires sont en hausse de 14,1%.

Les commerces de détail de livres et papeterie sont en baisse de 8,7% en avril 2007 par rapport au même mois 2006, et en recul de 2,9% depuis le début de l’année 2007. Les commerces de bijouterie malgré un tassement des affaires en avril sont en hausse de 6,4% depuis le début de l’année. Les ventes d’automobiles neuves et d’occasion ont augmenté en avril 2007 mais dans l’ensemble, depuis le début de l’année, l’activité dans ce secteur d’activité est en recul.

ENTREPRENDRE 138


INDICATEURS

6 534

6 033

4 mois

5 104

4 464

3 866

2007

5 034

1 000

437

IMMATRICULATION DE VÉHICULES

Janvier à Avril 06

4 809

4 696

4 582

2002

3 000

2000

2 000

1999

au 31 mars 2007. Une diminution de 0,8 point par rapport à mars 2006 (8,5%)

1998

4 000 1997

C’EST LE TAUX DE CHÔMAGE

5 345

2001

5 000

2006

6 000

2005

6 631

2004

6 409

7 000

2003

8 000

1996

7,7%

DEMANDES D’EMPLOIS AU 31 MARS

4 mois

Évolution %

Janvier à Avril 07

Neufs

2 201

2 290

+ 4,0

Occasions

4 756

5 261

+ 10,6

C’est le nombre de logements autorisés dans le Lot au premier trimestre 2007. Une diminution de 11,5% par rapport au premier trimestre 2006 (494)

988,5 55,2 8,4 MILLIONS D’EUROS

MILLIONS D’EUROS

C’est le chiffre d’affaires des entreprises lotoises au 1er trimestre 2007 déclaré pour l’assujetissement à la TVA. Un accroissement de 5,1% par rapport au 1er trimestre 2006 (940,8 millions d’euros)

C’est le montant des exportations lotoises au premier trimestre 2007. Une diminution de 4,2% par rapport au premier trimestre 2006 (57,6 millions d’euros)

1 145

1100 1000 973

900

797

800

731

700

702 628

678

619

600

2007

2006

2005

2004

2003

2002

2001

2000

100

1999

455

300 200

769

404

1998

500 400

0

J U I L L E T- AO UT 2 0 0 7

1 121

1200

1997

C’est la variation triennale de l’indice du coût de la construction au quatrième trimestre 2006. 4e trimestre 2003 : 1 214 4e trimestre 2006 : 1 406

C’est le montant des investissements déclarés par les entreprises lotoises au 1er trimestre 2007. Une accroissement de 10,5% par rapport au 1er trimestre 2006. (7,6 millions d’euros)

OFFRES D’EMPLOIS AU 31 MARS

1996

15,82%

MILLIONS D’EUROS

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138 J 3

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138 J 4

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J U I L L E T- AO UT 2 0 0 7

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1987-2007 : Les 20 a

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oque 1998-2001 : tempêtes, vaches folles & 35 heures p é 4 e

Période de croissance soutenue pour l’économie lotoise, la période 1998-2001 n’en a pas moins été particulièrement agitée.Tandis que le pays basculait dans l’euphorie après la victoire de l’équipe de France de football à la Coupe du Monde, les entreprises lotoises s’apprêtaient à traverser plusieurs perturbations, dont la mise en place des 35 heures, la crise de la vache folle ou la tempête de décembre 1999. Les entreprises lotoises sont courtisées (1) Dans un dossier intitulé « Le futur est dans le pré », Entreprendre dresse en 1998 un panorama des rachats d’entreprises lotoises par des groupes français ou étrangers. Les acquisitions s’étaient en effet multipliées au cours des années précédentes et concernaient des figures emblématiques de l’économies lotoises : Ratier Figeac, Ducastel, Vermes, Piéron, Larnaudie ou Lestrade. « Le phénomène est important puisqu’il concerne près de la moitié des établissements de plus de cinquante salariés », note alors le magazine. On constate, près de 10 ans plus tard, que le fait d’intégrer des groupes puissants a

généralement été bénéfique pour le développement des champions lotois.

Les Cahors investissent les rayons (2) « Comment, des précieux flacons millésimés sur les rayons des supermarché ? Il y a peu, ça tenait encore du sacrilège. » Voilà la réflexion qui ouvrait le dossier d’Entreprendre consacré au vin de Cahors en ce printemps 1998. Fondée sur les chiffres de l’année 1997, cette enquête faisait notamment apparaître que 75 % à 80 % des bouteilles de Cahors AOC étaient achetées dans la grande distribution. La plupart des professionnels lotois s’inquiète des montées en puissance d’autres appel-

lations du Sud-Ouest, telles que le Gaillac, le Buzet ou le Madiran, alors incontestablement plus actives en termes de marketing et de communication. Les Cahors avaient-ils intérêt à se mesurer aux autres appellations, françaises ou étrangères, sur le terrain des entrées de gamme ? Cette question récurrente continue de faire débat (voir notre dossier page 4).

Comment se préparer aux 35 heures ? (3) En mai 1999, Entreprendre faisait le point sur l’état d’esprit des entrepreneurs lotois vis-à-vis des 35 heures. Le constat se passait de commentaires : alors que la date butoir pour l’application de la loi était

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ENTREPRENDRE 138


ans d’Entreprendre fixée au 1er janvier 2000, soit sept mois plus tard, seules huit entreprises du département avaient rédigé et signé un accord. A l’origine, cette résistance collective à la réduction du temps de travail était plus motivée par le flou des conditions de la mise en place que par un désaccord de principe. Logiquement, le magazine est régulièrement revenu sur ce sujet au cours des mois – et des années – qui suivirent.

multiplié par plus de 4 depuis l’an 2000. A posteriori, le développement des infrastructures de télécommunication aura joué un rôle aussi important que l’achèvement de l’autoroute A20 dans le désenclavement du Lot. Les générations qui ont vécu les « révolutions » parallèles de la téléphonie mobile et de l’Internet ne parviendront sans doute pas à expliquer à celles et ceux qui entrent aujourd’hui dans la vie active « comment on faisait avant »…

Le désenclavement par les télécommunications (4)

Tempête sur la filière bois (5)

En matière de télécommunications, le Lot a connu depuis l’an 2000 une progression phénoménale. Il suffit pour s’en persuader de reprendre les chiffres cités dans l’enquête menée par Entreprendre au printemps de cette année emblématique : le lot comptait alors 4 000 lignes connectées à Internet (en bas débit) ; 90 000 lignes sont aujourd’hui éligibles à l’Internet haut débit, soit près de 90 % de la population du département. Cette progression fulgurante ne concerne pas qu’Internet : le nombre d’utilisateurs de téléphones portables a été de son côté

Les 27 et 28 décembre 1999, la tempête qui balaya la France n’épargna pas le Lot : 135 000 m3 de bois sont mis à terre, soit l’équivalent d’une année entière de travail pour les professionnels de la filière bois dans le Lot. C’est ainsi le département le plus touché de Midi-Pyrénées. Entreprendre tente quelques mois plus tard de mesurer l’étendue des dégâts : la catastrophe naturelle avait principalement touché la Bouriane et le Ségala, c'est-àdire les deux principaux territoires sylvicoles du département. La forêt lotoise, qui couvre toujours plus du tiers de la surface

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du département, a eu besoin de plusieurs années pour se remettre de la tempête.

L’effet « vache folle » (6) En 2001, la filière bovine lotoise commence à redresser la tête, après avoir été durement mise à mal par la crise de la vache folle. L’année précédente, les revenus de l’exploitation de la viande de bovins avaient chuté de près de 20 %. L’enjeu était d’importance, puisque l’élevage bovin représente à lui seul le quart du chiffre d’affaires de l’agriculture lotoise. Il faut également noter que l’exportation de viande bovine, notamment vers l’Espagne et l’Italie, contribuait fortement à l’équilibre de la balance du commerce extérieur lotois (à hauteur de 300 millions d’euros, soit plus de 45 millions d’euros). Au-delà des éleveurs, tous les professionnels de la filière ont revu leurs méthodes de travail pour promouvoir – et faire reconnaître – une production de qualité. Malgré ces efforts, le nombre de bouchers charcutiers a depuis enregistré une baisse de près de 30 % (130 en 1999 contre 93 en 2005).

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