Entreprendre 137

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Mai | Juin 2007

N° 137

Comment sécuriser le commerce de centre ville

Commerce international :

Détaillants crémiers & fromagers du Lot Saveurs généreuses sur un plateau

le Lot exporte mieux


Cabinet d'assurance

Jean-Michel INESTA David THIRION une équipe de spécialistes dans tout le LOT

Le cabinet n° 1 lotois en Assurances Vie, retraite et prévoyance

Le n° 2 lotois en assurances dommages et entreprises

20, rue de la Préfecture - 46000 CAHORS 1, rue Baduel - 46100 FIGEAC 2

Tél. 05 65 35 70 42 Tél. 05 65 34 71 35 ENTREPRENDRE 134


Et les entrepreneurs sans parachute ?

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DOSSIER

4-11

Comment sécuriser le commerce de centre ville

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COMMERCE INTERNATIONAL

22-23 Le Lot exporte mieux 14-25 ENTREPRISES 14-15

SAS Décremps & Béton Théron Des produits de carrière à la fabrication du béton

18-19

Marcouly BTP Une entreprise familiale aux couleurs d’Eurovia

20-21 Arôbois Des copeaux du Quercy dans le vin 22-23 RGI La conquête de l’espace… vital 24-25 Albagnac Les étiquettes gagnantes 28-37 ENJEUX 28-32 Détaillants crémiers & fromagers du Lot Saveurs généreuses sur un plateau 34-35 Métier à découvrir Techdel : le restaurateur des porcs 34-35 Environnement Interdiction de fumer dans les entreprises : ce qu’il faut absolument savoir 38-39 INITIATIVE CCI 38-39 ChamberSign les atouts de la signature électronique 40-59 L’ACTUALITÉ EN BREF 40

Repères Éco

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Tourisme

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Commerce

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Vient de paraître

48-51 Formation 52-54 Conjoncture 55

Indicateurs

56-57 Petites annonces 58-59 LES 20 ANS D’ENTREPRENDRE 1994-1997 : de nouvelles règles du jeu Entreprendre Bimestriel Chambre de Commerce et d’Industrie du Lot Quai Cavaignac - 46000 Cahors Tél. 05 65 20 35 48 Directeur de la Publication : Michel Bès Conception & réalisation : Campagne de Presse Régie publicitaire : Editions Bucerep, Philippe de Vriendt, 05 63 05 84 66 Photos : Pierre Lasvènes, Michel Camiade Mise en page : François Cadart Imprimerie : France Quercy / Cahors : 1 402 ADEP M ACommission I - J U I N 2 0paritaire 07 ISSN : 0992 - 681 X Abonnement : 7,50 €

Cela devrait-il donc devenir une habitude ? Ainsi, chaque année, les 2,7 millions de chefs d’entreprise français sont désormais priés de se faire tout petit durant le premier semestre, le temps que soient publiés et largement médiatisés leurs résultats, leurs dividendes et leurs rémunérations, parmi lesquels on finit immanquablement par découvrir des abus. Ces millions de femmes et d’hommes en ont assez et on peut les comprendre. Le mauvais procès qui leur est intenté à date fixe n’est fondé – chacun le sait fort bien – que sur les excès de quelques poignées de cadres dirigeants. Face à cette navrante publicité, il est bon de rappeler deux vérités fortes. La première, c’est que la communication de tous ces chiffres correspond tout d’abord à un progrès de la transparence. En d’autres termes, les rémunérations excessives n’étaient auparavant ni plus ni moins nombreuses. La différence est simplement qu’elles n’étaient pas rendues publiques. Pourquoi transformer cette avancée incontestable de la gestion des entreprises en une partie de « tir aux patrons », laquelle se pratique bien évidemment à l’aveugle ? La seconde vérité est que les revenus moyens des chefs d’entreprise de l’Hexagone sont de 4 000 euros par mois. Entendons-nous bien : cela signifie que la majorité d’entre eux gagnent moins que cela. Faudra-t-il qu’ils s’en excusent ? Oui, décidément, les chefs d’entreprise ont doublement raison d’en avoir assez d’expliquer et de re-expliquer que la quasi-totalité d’entre eux ne dispose d’aucun parachute – doré ou non – pour amortir leur chute. Oui, ils peuvent légitimement être lassés d’avoir à répéter chaque année, de février à juin, qu’ils ne se sentent pas solidaires des « patrons » dont les revenus sont effectivement exagérés. Ce jeu malsain a pour premier résultat de décourager les initiatives et de repousser à plus tard la réponse à une question pourtant essentielle pour tous : comment la France peut-elle créer davantage de richesse ? Pour le reste, cet exercice de suspicion généralisée comble tous ceux qui rêvent d’agrandir encore le fossé censé séparer deux France, deux classes ou deux visions de l’entreprise. Grand bien leur fasse. De son côté, la CCI du Lot œuvre quotidiennement auprès des milliers de PME que compte le département et ne se trompera pas de combat : celui qui oppose la France qui se lève tôt à celle qui gagne trop n’a pas lieu d’être ici.

Jean-Pierre Lagane Président de la CCI du Lot

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DOSSIER

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DOSSIER

Certes, le Lot et ses deux villes principales, Cahors et Figeac, ne se distinguent pas par une délinquance hors du commun. Pourtant l’actualité récente du chef-lieu du département, faite de quelques altercations entre marginaux et commerçants ou - plus alarmant d’incendies volontaires touchant des magasins de centre-ville, met en lumière un climat potentiellement dangereux. D’autant que plus récemment, des voitures ont brûlé dans deux concessions automobiles. Quel est précisément l’état des lieux ? Comment organiser la sécurité et la convivialité au cœur de la cité ? Que dit la loi et comment l’appliquer sur le terrain ? Voilà quelques unes des questions auxquelles veut répondre ce dossier, qui se veut avant tout un outil de travail et un guide pratique.

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DOSSIER COMMENT SÉCURISER LE COMMERCE DE CENTRE VILLE

A la reconquête de la convivialité n centre-ville doit d’abord et avant tout demeurer un lieu de convivialité. Il suffit pour s’en convaincre d’emboîter le pas des promeneurs et des passants, fort nombreux, qui arpentent le boulevard Gambetta à Cahors : rénové, embelli, il favorise le lèche-vitrine en toute sécurité. L’acte de commerce ne peut s’effectuer convenablement sans ce climat de sérénité, dans un cadre de vie urbain aménagé pour favoriser la convivialité sous toutes ses formes.

U

Revers de la médaille, ces lieux très fréquentés, largement ouverts sur et pour le public, attirent des convoitises indésirables. Ces derniers mois, une série de malveillances a marqué les esprits, depuis les actes délictueux, les vols en tous genres ou les agressions. Autre problème récurrent, l’augmentation du nombre de personnes sans domicile fixe ou marginaux accompagnés de nombreux chiens, ce qui perturbe parfois la libre circulation des consommateurs. S’ils ne sont pas, fort heureusement, tous facteurs de troubles, leur présence massive devant les commerces instaure un climat de nature à dissuader ou à perturber la clientèle. Les événements récents constatés à Cahors, l’incendie de deux magasins, une sévère altercation entre un agent immobilier et une personne visiblement déséquilibrée, l’incendie de nombreux véhicules appartenant à deux concessions automobiles, exigent une attention certaine, tout en évitant de céder à une dramatisation qui n’a pas lieu d’être dans un département relativement épargné.

Cahors se donne des moyens, dans les limites de la loi

l

a mairie de Cahors a pris des mesures importantes, sous la forme d’un arrêté municipal limitant la mendicité en centre-ville. Du 1er avril au 30 septembre, et ce pour la troisième année, les rues de l’hypercentre sont concernées. « Nous faisons le maximum, mais nous sommes évidemment obligés de concentrer strictement nos actions dans le cadre de la loi. En particulier, l’arrêté stipule que les chiens doivent être tenus en laisse. Concrètement, comment fait-on pour verbaliser des individus qui n’ont pas d’adresse à Cahors et ne font parfois qu’y passer ? » s’interroge Marie-Pierre Bonnave, conseillère municipale en charge du Conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance. Le sentiment souvent recueilli auprès des commerçants est que Cahors serait une ville trop accueillante pour les vagabonds et que cette réputation peu enviable est largement connue des sans domicile fixe.

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Pourtant, l’accueil de jour de La Boussole est aujourd’hui fermé, les bénévoles ayant jeté l’éponge devant de multiples difficultés relationnelles face à ces populations aux réactions imprévisibles. Par ailleurs, Bernard Vollant, éducateur et responsable du Pôle Jeunesse à la Ville de Cahors, s’attache à dialoguer avec ce public et à vider les « squats » autant que possible : plusieurs ont été fermés plaine du Pal, au Mont Saint-Cyr, à la Combe Saint-Julien, dans les rues Saint-James, Nationale et des TroisBaudus. « Avec l’appui des partenaires spécialisés comme la DDASS, la Mission Locale qui vient d’instaurer un Point d’Ecoute et d’Accueil Jeunes, nous tentons d’intégrer tous ceux qui peuvent l’être. Certains ont des appartements en ville et sont ouverts au dialogue. Par contre, il existe une poignée d’irréductibles et ce sont eux qui posent problème. Nous sommes à l’écoute permanente des commerçants pour essayer d’améliorer la situation. La collaboration étroite entre le maire et le commissaire de police permet d’obtenir des résultats encourageants », poursuit Marie-Pierre Bonnave. Consciente de la nécessité de multiplier les structures complémentaires, en évitant

les empilages stériles, l’élue cadurcienne mobilise tous les réseaux habilités. Pour l’avenir, elle estime qu’il faudra créer des Services prévention-sécurité associant tous les partenaires, aussi bien pour prévenir que pour guérir.

Marie-Pierre Bonnave, Conseillère municipale en charge du Conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance.

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DOSSIER COMMENT SÉCURISER LE COMMERCE DE CENTRE VILLE

La police nationale à l’écoute des acteurs de l’économie

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e commissaire Jean-Paul Ortet tient tout d’abord à garder raison : « Dans une ville de taille modeste, le moindre événement prend tout de suite des proportions démesurées. Bien sûr, la vigilance s’impose. Mais il faut différencier les actes commis et se féliciter que les responsables aient pu être identifiés et arrêtés rapidement. Par ailleurs, ces incidents ont détruit des biens, mais les vies humaines n’ont pas réellement été menacées », tempère-t-il. Selon le commissaire, plus vite les faits sont élucidés, et moins la psychose risque de s’étendre. C’est le cas pour les deux magasins incendiés, les Pompes Funèbres Générales et le fleuriste : l’auteur, un marginal domicilié à Cahors, a été très vite arrêté et jugé. L’affaire de la concession Ford a, elle aussi, connu un dénouement rapide. « Les deux frères interpellés sont des pyromanes. Leurs actes n’ont aucun rapport, en tous cas, avec certaines réactions post-électorales, comme on aurait pu le penser dans un premier temps. Mais les responsables des concessions automobiles sont inquiets et cela se comprend aisément : on ne sait jamais où peuvent mener des attitudes de mimétisme chez des individus psychiquement fragiles », estime le commissaire. A la galerie Fénelon, le policier reconnaît volontiers la gravité des nuisances provoquées par quelques jeunes, souvent en état d’ébriété. Il ne veut pas non plus évacuer la présence, là ou ailleurs, de petits revendeurs de drogue, tout en précisant bien qu’il ne s’agit en aucun cas de trafics de grande envergure. Quant au phénomène des sans domicile fixe, Jean-Paul Ortet n’estime pas les populations en surnombre par rapport à la taille de la ville : « La situation à Cahors est proche de celle constatée

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dans beaucoup de villes du sud. Certes, ces gens sont concentrés sur quelques lieux de l’hyper centre, et engendrent des nuisances en déstabilisant certains habitants plus fragiles que d’autres, les personnes âgées notamment ». Le commissaire est d’ailleurs allé leur rencontre à plusieurs reprises, en compagnie des élus ou des associations qui les défendent. « Ils ne sont, dans leur grande majorité, pas dangereux. On leur fait comprendre qu’il faut adopter une attitude correcte et qu’ils doivent, le cas échéant, se déplacer pour ne pas entraver la circulation des passants et des chalands. Depuis début janvier 2007, nous avons réalisé près de 300 interventions sur le marché et en centre-ville à la demande de commerçants ou de riverains incommodés », évalue Jean-Paul Ortet. Par ailleurs, il faut le préciser, aucune loi n’interdit de posséder de nombreux chiens ni de pratiquer la mendicité, à condition toutefois de le faire sans exprimer d’agressivité à l’égard des passants.

Un contact direct avec les commerçants En ce qui concerne la prévention, « dont on ne voit jamais les effets, par définition », souligne le commissaire, les forces de l’ordre ne restent évidemment pas inactives : la présence policière a été largement étoffée, surtout la nuit, sur toute l’agglomération cadurcienne, en collaboration avec les gendarmes. Globalement, le commissaire se félicite de la bonne entente qu’il entretient avec les commerçants. « Ils ont un esprit très positif, n’hésitent pas à porter plainte. Ils m’appellent directement, ou via le responsable de l’association Cahors Actif. De cette façon, on peut les aider à régler les situations délicates au coup par coup. De plus, je m’entretiens souvent avec les élus pour évoquer les questions de sécurité. Dans le cadre du Contrat local de sécurité, réactivé fin 2006 sous l’égide de la Préfecture, des dispositifs permettent à chacun des acteurs concernés de se rencontrer et de

L’arrêté anti-mendicité et la loi A Prades, commune des PyrénéesOrientales attirant chaque été de nombreux touristes, le maire a dû faire face à un afflux très important de personnes socialement marginalisées. Il s’en est suivi des incidents et des dépôts de plaintes, émanant des commerçants ou des résidents. En 1996, le premier magistrat a pris un arrêté anti-mendicité. Limitée dans le temps à la saison estivale et dans l’espace d’un périmètre bien défini, la mesure d’interdiction était ainsi précisée : sur les actes de mendicité à l’exception des quêtes officielles autorisées par les pouvoirs publics, sur le fait de demeurer allongé d’une manière prolongée dans des conditions gênant le libre passage des piétons, sur la consommation d’alcool sauf aux terrasses de cafés. Bien qu’attaqué en justice pour abus de pouvoir, cet arrêté a été finalement reconnu « légalement justifié par les nécessités de l’ordre public » par la Cour administrative d’appel de Marseille.

croiser les informations. D’autre part, la présence en uniforme de la police municipale dans les rues est aussi un facteur d’apaisement », confie-t-il.

Jean-Paul Ortet, Commissaire principal de Cahors.

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DOSSIER COMMENT SÉCURISER LE COMMERCE DE CENTRE VILLE

Sécurité : les faits et les outils ’est un fait connu : le sentiment d’insécurité est rarement proportionnel au niveau réel d’insécurité. Pour autant, il est indispensable de donner la parole aux professionnels victimes de malveillances et de rappeler les outils et les dispositifs opérationnels.

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Mais en cet endroit, des personnes sans domicile fixe se réunissent aussi parfois. Lorsque je leur demandais de quitter mon pas-de-porte, ils le faisaient en général », indique le commerçant. Car leur présence est, reconnaît-il, peu compatible avec une activité commerciale. Trois semaines avant l’incendie, il avait déploré une vitre cassée suite à une bagarre dans la rue. « Je sens pourtant un léger mieux depuis avril, il me semble qu’on en voit moins », conclut Philippe Planes.

quand il sera libéré ? », s’interroge Philippe Rauffet. « J’ai travaillé auparavant à Toulouse, dans des quartiers sensibles, sans connaître de situations aussi tendues. C’est une chose de défendre des personnes sous l’emprise de substances diverses, mais il faut également penser à ceux qui travaillent. Nous passons des nuits blanches, à tel point que nous allons quitter cet emplacement. D’ailleurs, d’autres commerces vont en faire autant et la galerie Fénelon risque d’être désertée. Je trouve dommage que personne ne s’intéresse à nous tant qu’il n’y a pas eu de blessure grave », regrette Philippe Rauffet.

Philippe Rauffet, agence IGC à Cahors : « C’est un harcèlement quotidien »

Philippe Planes, responsable de l’agence cadurcienne des Pompes Funèbres Générales : « Une situation peu compatible avec l’activité commerciale » Dans la nuit du 12 au 13 avril derniers, boulevard Gambetta à Cahors, le magasin à l’enseigne des PFG était dévoré par les flammes. Deux semaines après, les forces de l’ordre ne tardaient pas à arrêter l’auteur du délit, un homme de 23 ans bien connu des services de police. « D’après ce que je sais, il voulait prendre la caisse mais il n’y en a pas au magasin. C’était plutôt, je pense, un coup de folie de sa part », estime Philippe Planes. Quoi qu’il en soit, tout a brûlé dans la boutique, mis à part le fichier clients et le matériel informatique, qui ont pu être sauvés. Dès le lendemain, sur intervention de la mairie, le commerce était provisoirement relogé dans un local libre, sous la résidence Fénelon. « Nous avons pu reprendre notre activité dès la semaine suivante.

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L’antenne cadurcienne de la société IGC Construction est implantée sous la résidence Fénelon, dans une zone un peu isolée et, de ce fait, particulièrement fréquentée par les marginaux désœuvrés. « La situation est devenue intenable : incivilités chroniques, gestes obscènes à l’égard de ma clientèle féminine et de ma secrétaire, excréments des chiens un peu partout, canettes brisées, sacs-poubelles déversées devant la porte, gens qui urinent contre la vitrine, échanges de drogue, etc. », recense Philippe Rauffet, qui estime être obligé de travailler en fermant son bureau à double tour et d’éviter tout rendez-vous après 18 heures. Le fait le plus grave a été une première agression physique contre le responsable, les coups de poing ayant entraîné un arrêt de travail. Le même agresseur est revenu début mai, hurlant, menaçant le professionnel et sa cliente d’un couteau. « J’ai fini par apprendre qu’il avait été interné en établissement médicalisé, mais que fera cet individu

Eric Seguin, Procureur de la République : « Devant l’urgence et la gravité, nous avons agi au plus vite » Le représentant du Parquet ne pense pas que Cahors soit une ville particulièrement accueillante pour les personnes sans domicile fixe. « Tout cela est question d’appréciation personnelle, mais ça n’est pas évident », commente-t-il. Eric Seguin se félicite, par contre, que les récentes affaires aient pu être rapidement élucidées. « Face à la gravité de ces situations, la police et la justice ont agi très rapidement. La personne qui a incendié les commerces, un marginal disposant d’un appartement, a été identifiée et arrêtée sans délai. Quant à celui qui a menacé d’un couteau l’agent immobilier de la résidence Fénelon, il a fait l’objet d’un placement d’office en hôpital psychiatrique », précise le Procureur.

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DOSSIER COMMENT SÉCURISER LE COMMERCE DE CENTRE VILLE

Qu’est-ce qu’un Contrat local de sécurité ? L’insécurité n’épargne pas les villes préfectures ou sous-préfectures de taille modeste, et face au sentiment d’insécurité de plus en plus partagé par les populations, l’Etat a instauré en 1997 les Contrats locaux de sécurité. Leur objectif est d’associer tous les partenaires concernés par la prévention, la dissuasion et la répression de la délinquance. Il s’agit d’un outil favorisant la coopération transversale de tous les acteurs : Etat, police, gendarmerie, Ville, Education nationale, Département, bailleurs sociaux ou transporteurs.

Les progrès attendus En première ligne quand il s’agit de soutenir ses ressortissants, notamment les commerçants de centre-ville, les CCI demandent que des mesures simples soient prises : • Une plus large participation de la chambre consulaire et des associations de commerçants au suivi du Contrat local de sécurité. • Simplifier les procédures de dépôt de plainte en ouvrant un bureau spécifiquement destiné aux chefs d’entreprises. Ceci afin d’éviter les pertes de temps au regard des suites données, qui dissuadent parfois les dirigeants d’opérer cette démarche. Le dépôt de plainte est nécessaire pour mieux cerner les faits de délinquance et partant, les contrer plus efficacement. • Organiser une « main-courante » spécialisée pour les commerçants. Elle permettrait de mieux connaître l’ampleur de faits moins importants, mais qui trop souvent préparent le terrain de méfaits plus graves : tags, petits larcins, etc. Dans ce but, un formulaire de dépôt de plainte simplifiée serait le bienvenu.

Vol et vandalisme : comment choisir le bon contrat d’assurance ? La zone géographique dans laquelle se situe un commerce, mais aussi convoitise que peuvent susciter les marchandises qu’il propose, définissent la vulnérabilité d’une affaire face aux risques de vol ou de dégradations par vandalisme. La garantie correspondante couvre le vol par effraction, commis avec violence ou menace. Les détériorations causées aux biens suite au vol ou à la tentative sont aussi prises en compte, notamment celles qui concernent le système de fermeture des locaux et les installations d’alarmes. Le contenu du magasin, mobilier et marchandises, les biens immobiliers, les espèces monnayées, les chèques, les billets, titres et valeurs sont assurés sous certaines conditions. Pour fixer la garantie la mieux adaptée, votre assureur va vous questionner sur des points précis : • localisation géographique, • activité et type de marchandises vendues, • moyens de protection des locaux, • organisation des transferts de fonds, montant maximal des liquidités.

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Comment se protéger contre la délinquance ? Rappelons les mesures de bon sens, telles qu’elles figurent dans un petit dépliant édité pour les commerçants par la CCI du Lot. Vous êtes menacé. Avez-vous choisi les bonnes parades ? - En renforçant les dispositifs de fermeture (grille de protection, serrures de sûreté, verre feuilleté) sans oublier les réserves. - En installant l’alarme adaptée à vos locaux. - En mettant en place une protection anti-bélier offrant une bonne résistance aux chocs : pierres, plots en béton ou en fer. - En protégeant l’accès des objets de convoitise et matériels sensibles et en plaçant, la nuit, les objets de valeur dans un coffre scellé. - En améliorant la vision globale du magasin et le système d’annonces des clients (sonnerie, vidéo). - En améliorant l’éclairage des abords. Dans votre magasin, votre bureau, êtes-vous suffisamment vigilant ? - Pendant les heures d’ouverture, soyez attentifs : impression du repérage du magasin, comportements suspects, véhicule anormalement présent. N’hésitez pas à relever les immatriculations. Notez le signalement de suspects, informez en composant le 17. - Au moment de la fermeture, redoublez de vigilance. Vérifiez les abords des bâtiments, signalez toute présence douteuse au 17. N’oubliez pas de fermer toutes les issues. - Soyez prudent avec l’argent : évitez de garder en caisse des sommes importantes. Videz régulièrement votre tiroir-caisse et n’exposez pas inutilement son contenu. Pour le transport des recettes, changez vos horaires et vos trajets. Faites-vous accompagner si possible. Evitez la sacoche. Réflexe : composer le 17. - Vous êtes victime d’une agression, ne mettez pas votre vie en danger. Composez immédiatement le 17. - Ne touchez à rien avant l’arrivée des forces de l’ordre. - Gardez votre sang-froid pour fournir le maximum de renseignements aux enquêteurs. - Relevez tous les éléments d’identification : signalement des personnes, couleurs, marques et numéros des véhicules. - Déposez plainte auprès de la police ou de la gendarmerie. - Déclarez le vol à votre assureur dans les 48 heures.

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COMMERCE INTERNATIONAL

Le Lot exporte mieux En 2006, les exportations des entreprises lotoises ont retrouvé le niveau record atteint en 1998. En termes de chiffre d’affaires, la progression depuis la contre-performance de 2003 est de 26,7%.

P

tionnelle : aucune autre région n’atteint un tel taux de couverture des importations par les exportations (200 %).

2006 restera une année record, avec un niveau de chiffre d’affaires qui ne fut dépassé qu’une fois, en 1998. Ce « plan large » permet, en préambule, d’évaluer la tendance du commerce extérieur lotois : après avoir enregistré un recul important en 2003 et malgré une nouvelle contre-performance en 2004, l’activité du Lot à l’export a retrouvé un niveau élevé. Pour être complet, il faut préciser que la région Midi-Pyrénées réalise elle-même une performance excep-

our mieux apprécier la performance des entreprises lotoises en termes d’exportations en 2006, il importe de commencer par un rapide historique sur les quinze dernières années. Cette vue d’ensemble permet en effet de mettre en lumière deux données fondamentales. La première est que le volume des exportations du département a doublé depuis 1990, pour atteindre 223 millions d’euros au lieu de 110 millions. La seconde est que

Exportations (Millions d'euros)

Des importations en forte augmentation Cette analyse logiquement enthousiaste peut bien sûr être modérée : le regain d’activité ne concerne effectivement pas que les exportations. Les importations

Importations (Millions d'euros)

250 226

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209

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COMMERCE INTERNATIONAL 4,5% 4,9%

14,8%

Prix Export Midi-Pyrénées : les entreprises lotoises en vue

1,8%

L’entreprise Albagnac à Sauzet, spécialisée dans la fabrication de machines à étiqueter, figure parmi les quatre entreprises de Midi-Pyrénées lauréates du Prix Export 2007. Ce prix consiste au financement d’une mission de prospection à l’étranger d’une durée d’un mois, confiée à un étudiant en commerce international ; l’entreprise a sélectionné la Turquie et le Moyen Orient. Il est décerné par le Conseil Régional Midi-Pyrénées sur proposition des Conseillers du Commerce Extérieur et des Chambres de Commerce et d’Industrie. Cette édition 2007 est la dixième. Trois autres entreprises lotoises ont déjà été lauréates : le Laboratoire Ducastel à Castelfranc en 2001, les Ets Georges Vigouroux à Cahors en 2003 et Jean Larnaudie à Figeac en 2006. 35,9%

38,1%

Agriculture

Sylviculture

Agroalimentaire

Chimie

Métallurgie

Divers

ont elles aussi progressé, et de façon plus prononcée encore : + 17,7 % contre + 10,5 %. Cela signifie tout d’abord que l’économie du département n’enregistre pas une balance (exportations moins importations) plus enrichissante : le solde bénéficiaire a été de 70 millions d’euros en 2006 contre 72 millions en 2005. Il n’en reste pas moins que cette relance du commerce extérieur lotois vient confirmer une réelle reprise économique.

L’Union Européenne représente les deux tiers des exportations lotoises Autre constat majeur : l’Union Européenne représente à elle seule plus de 62 % des exportations du département en valeur, les premiers pays acheteurs étant, dans l’ordre, l’Italie, le Royaume Uni, l’Allemagne, l’Espagne, la Belgique et les Pays-Bas. Si l’on précise que l’Amérique du Nord capte de son côté 20 % des exportations lotoise et la Suisse 4 %, on constate que les continents européen et nord-américain réunissent ensemble 86 % de l’activité du Lot à l’export. De fait, les exportations vers l’Asie et le Moyen Orient restent quasiment inexistantes. Cette concentration des exportations vers un nombre limité de pays induit un taux de dépendance élevé et ce constat est encore renforcé par la nature des

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PRINCIPALES ENTREPRISES EXPORTATRICES LOTOISES Chiffre d’affaires Export supérieur à 1,5 million d’euros. AGRICULTURE ET AGROALIMENTAIRE

INDUSTRIES MANUFACTURIÈRES ET AUTRES

Rang Entreprises 1 ANDROS 2 RATERY-RIEUTORT

Produits Confitures et compotes Bestiaux vivants

Entreprises RATIER FIGEAC MAEC

3

MATERNE-BOIN

Confitures et compotes

PIVAUDRAN

4

BARGUES AGRO-INDUSTRIE

Fruits secs à coque

BROWN EUROPE

5

CRASSAT

Bestiaux vivants

FIGEAC AÉRO

6

RIGAL

Vins de Cahors et du Sud-Ouest

SOLEV

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CAPEL 4 SAISONS

THIOT INGENIERIE

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TRADIFRAIS

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LA QUERCYNOISE (Union de Coopératives) VALETTE FOIE GRAS

Commerce de gros de fournitures agricoles Préparations industrielles de fruits Foies gras et viandes de canards et d’oies Foies gras en conserves, plats cuisinés Foies gras en conserves, plats cuisinés Vin de Cahors et du Sud-Ouest Fruits frais (kiwis, melons)

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JEAN LARNAUDIE SNC VIGOUROUX

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LA PINEDE

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exportations lotoises : les biens d’équipement aéronautiques et l’agroalimentaires représentent 74 % des exportations. En l’occurrence, il faut noter que les exportations de produits agricoles (animaux vivants, lait, vin, fruits, truffes fraîches, etc.) ont chuté de 34 % depuis l’an 2000. Au total, l’agriculture et l’agroalimentaire représentent aujourd’hui 53 % des exportations, alors que leur poids était encore de 63 % en 1998 Les plus fortes progressions enregistrées en 2006 concernent des secteurs quelquefois inattendus, tels que les produits laitiers et les glaces (+ 263 %), les produits de pre-

FRANCE VENEERS THOMPSON DENAIN ANZIN MINERAUX ANL FRANCE SERMATI CINETIC MACHINING

Produits Rang Hélices et pièces pour avions 1 Coffrets de comptage, 2 équipements électriques, antennes et réflecteurs d’antennes. Bouchons et conditionnements 3 métalliques pour parfums et cosmétiques Aciers spéciaux tréfilés pour l’aéronautique Pièces pour avions. Sous-traitance mécanique Conditionnements en matières plastiques pour parfums et cosmétiques Ingénierie, études techniques Feuilles d’acajou et d’autres bois exotiques Bois sciés et produits dérivés Galets de quartz

4 5 6

7 8 9 10

Emballages alimentaires 11 en matières plastiques Centres d’usinage. Lignes 12 d’assemblage aéronautique Centres d’usinage, 13 reconstruction de machines outils

mière transformation de l’acier (+ 114 %), les produits en caoutchouc (+ 83 %) ou le matériel de son et d’image (+ 73 %).

65 exportateurs lotois L’activité du Lot à l’export reste le fait d’un nombre limité d’entreprises : elles ne sont que 65 à réaliser un chiffre d’affaires significatif (+ de 150 000 euros). Encore faut-il préciser que les 20 premiers exportateurs, qui réalisent plus de 1,5 million d’euros, concentrent 90 % du chiffre d’affaires total. ■

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ENTREPRISES

SAS Décremps & Béton Théron Des produits de carrière à la fabrication du béton A la tête de la carrière Décremps à Saint-Denis-Catus depuis 1997, Jean-Pierre Théron a décidé d’y adjoindre une centrale à béton. En toute logique, puisque le même site permet aujourd’hui d’extraire les différents matériaux du sous-sol et de mieux les valoriser selon les besoins des artisans et des particuliers, tout en limitant les frais de transport. En modernisation continue, cette entreprise s’attache aussi à respecter son environnement. Cette aventure industrielle commença en 1922, date à laquelle Louis Décremps fondait son entreprise à Saint-Géry. A l’époque, les matériaux étaient extraits du lit du Lot par dragage, ce qui est désormais interdit. Une petite activité de terrassements et travaux publics complétait alors l’affaire. En 1959, Pierre

Jean-Pierre Théron (à gauche) et Antoine-François Jeanneteau, responsable QSE.

Décremps prenait le relais de son père, exploitant en parallèle pendant vingt ans une carrière de roches massives à Laguépie. Après cession de l’activité de terrassements et travaux publics à la société SCR, devenue aujourd’hui Appia, il décidait, en 1985, d’acquérir une carrière de sables et graviers à

Les installations ont été modifiées pour une meilleure valorisation de certains graviers.

E

scaladant les vertigineuses installations du site, le visiteur embrasse du regard chacun des pôles d’activités de la société Décremps : côté nature, la carrière parcourue par les pelles, chargeuses et tombereaux ; côté industrie, la vaste zone de traitement des matériaux, hérissée en tous sens de tapis inclinés. Depuis peu, on aperçoit également les trémies à granulats et la tour de la centrale qui fabrique les bétons signés Théron. Dans les faits, Décremps et Béton Théron sont deux sociétés distinctes mais associées, la première livrant à la seconde ses sables et ses graviers.

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Saint-Denis-Catus. Depuis 1997, son gendre, Jean-Pierre Théron, lui a succédé aux commandes de l’entreprise.

Restructuration et diversification Le jeune patron n’a pas tardé à apporter sa pierre à l’édifice. Progressivement, il a rapatrié toutes les activités de traitement basées à Cahors Englandières sur le site de la carrière : d’abord les sables et les graviers, puis les galets de quartz. Désormais restructurés, les deux sites constituent les points de vente d’une entreprise qui s’adresse aux maçons, aux marchands de matériaux, aux centrales de préfabrication, aux terrassiers et aux particuliers. Le dirigeant qui s’attache à faire évoluer l’installation d’Englandières dans le but de valoriser certains graviers, projette d’optimiser le tri des galets de quartz en investissant dans un système optique courant 2008. Dans son aire d’extraction et de traitement de Saint-Denis, la société Décremps assure la totalité de la production en sables et graviers de différentes

granulométries, ainsi que le négoce de matériaux achetés sur d’autres sites. Mais depuis avril dernier, elle a élargi le spectre de ses services et propose également à ses clients une gamme complète de bétons, au travers de la nouvelle entreprise Béton Théron. « Nous avons appliqué la même politique que celle de la société Décremps : nous apportons un soin particulier à la qualité de fabrication et au respect de l’environnement », explique Jean-Pierre Théron, Président de la SAS Décremps. De fait, la centrale à béton ultra moderne de l’entreprise est équipée de systèmes qui empêchent l’émission de ciment dans l’atmosphère.

Qualité, sécurité et innovation Dans un souci d’économie de l’eau, le site dispose de différents bassins pour récupérer les eaux de pluie, mais aussi celles provenant des lavages qui s’effectuent en circuit fermé après recyclage. De même, au fur et à mesure de la progression des travaux d’extraction sur la carrière, le site est réhabilité avec des

La société Décremps en bref • Fondée en 1922 par Louis Décremps. Reprise par son fils Pierre en 1959, et dirigée par Jean-Pierre Théron depuis 1997. • Surface de la carrière : 23 hectares exploitables. Autorisation préfectorale jusqu’en 2033. • Produits commercialisés : sable 0/2 pour maçonnerie. Graviers 4/18, 4/8, 8/16, 16/20. Galets 80/120. Galets quartz 30/80. Sables pour assainissement. Galets à drains 15/40. Sable de calage pour tranchées. Argiles. • Points de vente : Cahors Englandières, Saint-Denis-Catus. • Principaux clients : maçons, une douzaine de marchands de matériaux, centrales à béton, centrales de préfabrication, terrassiers, particuliers. Electrométallurgie (galets de quartz). • Effectifs : 9 en 1998, 27 en 2006. • Chiffre d’affaires : 870 000 euros en 1998, 2 950 000 euros en 2006. • Flotte : 11 poids lourds de 10 à 40 tonnes.

argiles, de la terre végétale et des plantations. « Conformément à la législation en vigueur, une caution est déposée à la préfecture afin de couvrir la défaillance éventuelle de l’entreprise en ce qui concerne le réaménagement du site », précise Jean-Pierre Théron. Sur ces sujets de plus en plus pointus et contraignants, le dirigeant est désormais assisté par un jeune responsable QSE (qualité, sécurité, environnement). « Depuis huit ans, nous avons consacré autour de 400 000 euros par exercice pour améliorer la qualité de nos produits et de nos services, mais également la sécurité et l’innovation. Notamment, afin de simplifier, autant que possible, la tâche de nos 27 salariés qui bénéficient de formations régulières », conclut Jean-Pierre Théron. ■

Action de la CCI du Lot L’association Quid a accordé un prêt d’honneur d’aide au démarrage de Béton Théron. Un dossier de subvention va prochainement être monté, avec l’aide de la CCI du Lot, auprès de la Région. Par ailleurs, Jean-Pierre Théron a suivi la formation Métier Dirigeant mise en place par la chambre consulaire. Enfin, une aide au recrutement a permis au chef d’entreprise d’embaucher son responsable Qualité, sécurité et environnement, Antoine-François Jeanneteau. MAI-JUIN 2007

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COMPAGNIE FRANCE MALBEC

La grande traversée du

Cahors

Créée en 2006 par Ghislaine et Thierry Baltenweck, la Compagnie France Malbec s’est lancée à la conquête des marchés étrangers, en commençant avec succès par le Brésil. Retour sur une aventure humaine qui associe l’esprit d’entreprise et l’histoire du terroir cadurcien.

e vin de Cahors doit beaucoup au Malbec et tout laisse à penser que ce cépage va lui offrir de nouvelles opportunités en lui ouvrant les portes du marché sud-américain. Comment ? Pour mieux comprendre les enjeux de cet ambitieux projet, il est essentiel de faire un rapide retour aux sources. En 1861, celui qui allait bientôt devenir Président de la République Argentine, Domingo Faustino Sarmiento, était convaincu que son pays avait tous les atouts pour développer sa propre production vinicole. Il fit appel à un Français du Val de Loire, Aimé Pouget, pour choisir un cépage adapté au climat et au terroir argentin. L’élu fut le Malbec et la suite de l’histoire n’est sans doute pas assez connue par les Lotois : l’Argentine est aujourd’hui le premier producteur mondial de Malbec avec plus de 17 000 hectares. Faisons un nouveau saut dans le temps, près de Luzech cette fois. Là, en 1874, les ancêtres de la famille Rességuier produisent le premier millésime du « Domaine de Dauliac ». Le vignoble de Cahors avait atteint son apogée quelques années plus tôt, avec 58 000 hectares de vigne. C’était juste avant que le phylloxéra vienne ravager le vignoble lotois, dont la superficie tombe à 27 000 hec-

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tares au début du siècle et chute à son plus bas niveau en 1957 : 500 hectares seulement. A partir des années soixante, les producteurs se réunissent pour relancer la production, avec succès. Un succès qui prend une nouvelle ampleur à partir de 1971, lorsque Cahors devient une appellation d’origine contrôlée. Plus récemment, le vignoble de Cahors a été traversé par une nouvelle crise et un constat s’impose : seuls 4 000 hectares sont aujourd’hui réservés au Malbec, ce

qui représente moins de 25% de la superficie qu’on lui consacre en Argentine. Et si un audacieux projet d’entreprise inversait la tendance ?

Il n’y a pas de fatalité C’est l’ambition et la conviction de Thierry et Ghislaine Baltenweck, qui ont repris les rênes du « Domaine de Dauliac » en 1989. Ils sont tout d’abord

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persuadés que le vin de Cahors doit se trouver de nouveaux débouchés à l’étranger et investir dans sa propre activité de négoce. Restait à trouver des « pays cibles ». Leurs premières recherches les conduisirent au Brésil, en février 2006. « Ce premier voyage nous a permis de nous débarrasser de bien des idées reçues, explique Thierry Baltenweck. Nous avons en premier lieu découvert un pays où la consommation de vin est en forte progression. Il représente aujourd’hui 23% des ventes totales de boissons. Par ailleurs, nous avons constaté que la présence des vins français déclinait inexorablement depuis plusieurs années, à l’exception du Champagne. Autre surprise : les Brésiliens apprécient le Malbec depuis plus de 20 ans, mais il s’agit du Malbec argentin. Ces vins sont là-bas omniprésents, dans les restaurants comme dans la grande distribution, où ils peuvent occuper plus de 50% des linéaires de vins rouges ».

Le soutien de la Banque Populaire Occitane Fin avril 2007, la Compagnie France Malbec participait à Expo-Vinis, le plus important salon international du vin au Brésil. Sur la base de cette expérience, l’entreprise a fixé les priorités de son développement : étendre son activité de négoce à l’ensemble du Mercosur, le marché commun de l’Amérique du Sud, qui représente 370 à 400 millions d’habitants et entamer la prospection du marché chinois. « La Banque Populaire Occitane nous accompagne depuis 1992 et nous a apporté une aide précieuse via sa filiale NatIxis Pramex International. C’est grâce à eux que nous avons pu participer à une mission en Chine, au cours de laquelle nous avons rencontré 25 importateurs chinois, précise Thierry Baltenweck. Ce travail commercial est extrêmement enrichissant et nous projetons de présenter nos vins de Cahors dans d’autres pays, tels que le Mexique ou l’Inde ».

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Thierry et Ghislaine Baltenweck ont créé la Compagnie du Malbec en 2006, quelques mois après avoir découvert le dynamisme du marché brésilien.

Cette première approche les convainc que le Brésil représente une opportunité exceptionnelle et qu’il faut la saisir vite. Dès l’été 2006, ils créent la société « Compagnie France Malbec », dont la vocation est de distribuer à l’export des vins issus des terroirs cadurciens. Parallèlement, ils créent au Brésil la « Compagnie des Vins de France » à Cutiriba, ville de 3,5 millions d’habitants et capitale de l’État du Parana, ouvrent des marchés à Rio de Janeiro, Sao Paulo, Brasilia et Porto Alegre. Tout va très vite car, dans le même temps, la Compagnie France Malbec tient à concevoir un vin de cépage adapté aux goûts brésiliens. « Ils apprécient bien sûr les vins français, mais l’appellation Cahors évoque peu de chose pour eux, alors que le nom « Malbec » est connu de tous, explique encore Thierry Baltenweck. Nous avons consacré deux mois à concevoir un vin spécifique. En la matière, nous n’avons rien inventé, car c’est ce qu’ont toujours fait les maisons de Champagne. Cette démarche rompt avec bien des habitudes, mais il est illusoire de penser qu'il suffit de faire un bon produit pour qu'il s'exporte. C'est une condition nécessaire, mais pas suffisante. Il est devenu essentiel de maîtriser la structure de commercialisation. ». Le succès brésilien de la Compagnie France Malbec vient rappeler que la réussite tient notamment à trois facteurs déterminants : une intuition, un engagement fort et, bien sûr, de la chance. En l’occurrence, la chance se provoque et Thierry Baltenweck a découvert en se rendant à l’ambassade

de France au Brésil que la responsable du marché du vin à la Mission Économique était… quercynoise.

La revanche de la « mauvaise bouche » Désormais, le Malbec de Cahors est prêt pour traverser la frontière brésilienne et ravir les palais argentins, ce qui sera assurément un beau pied de nez à l’histoire. Comment le Président Domingo Faustino Sarmiento aurait-il pu se douter de cela ? Dans tous les cas, il est probablement une autre chose qu’il ignorait et que les Argentins d’aujourd’hui méconnaissent toujours : l’origine du nom Malbec. L’explication la plus probable est que lorsque les vins de Cahors arrivaient à Bordeaux après un long voyage en gabarre, ils n’étaient pas toujours appréciés par les négociants, souvent anglais, qui étaient habitués au « Clairet » bordelais. Le vin noir et puissant issu du Malbec était jugé trop puissant et, pour tout dire, trop noir. Ce qui faisait dire aux marchands aquitains qu’il laissait une « mauvaise bouche ». En vieil occitan, cela se disait « mal bec », d’où le surnom de ce cépage originellement appelé le « côt ». « C’est l’hypothèse la plus crédible, même si ce n’est pas la plus avantageuse pour le Malbec », ■ sourit Thierry Baltenweck.

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ENTREPRISES

Marcouly BTP Une entreprise familiale aux couleurs d’Eurovia C’est souvent le lot de ces entreprises familiales et locales, montées à la force du poignet par un homme issu du monde rural : leur rachat par des groupes d’envergure leur permet de survivre à la disparition du fondateur. Après un premier rachat par Jean Lefebvre, Marcouly arbore désormais les couleurs d’Eurovia. Et les défend en participant à un chantier de prestige : la rénovation du boulevard Gambetta à Cahors.

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ue pourrait penser Ernest Marcouly, observant d’un œil incrédule la croissance de son enfant sous l’égide d’une entité d’ampleur nationale ? L’ancien maire de Puyl’Evêque, notable de la Basse-Vallée et acteur politique au long cours, avait au moins émis un souhait en 1976 : il cédait l’entreprise familiale au groupe Jean Lefebvre, leader européen de l’industrie

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routière, à condition qu’elle reste implantée sur sa commune de naissance. Mais passant la main au nouveau directeur, Jean-Claude Tanays, il devait accepter d’abandonner une part de son identité et partager la raison sociale. L’entreprise Marcouly devenait en effet la société MBL, les deux dernières initiales reflétant des rapprochements fructueux : avec Boissière à Condat-le-

Patrick Moulin.

Lardin et avec Laval à Périgueux, deux carrières en proche Dordogne qui ouvraient des horizons nouveaux à l’entité fraîchement constituée. Elles complétaient ainsi les quatre sites lotois d’extraction à Blars, Villesèque, Salviac et Loupiac, cette dernière étant exploitée tout près de Puy-l’Evêque. Elles alternaient l’activité et la mise en sommeil au gré des chantiers.

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ENTREPRISES

Changement de stratégie en 2000, lorsque le groupe Eurovia se porte acquéreur de l’entreprise en bonne santé. Deux ans plus tard, les trois entités figurant sur le sigle MBL retrouvent chacune leur autonomie et Marcouly... redevient Marcouly. En 2004, Jean-Claude Tanays goûte les joies de la retraite et son remplaçant, Patrick Moulin, prend les commandes de l’affaire.

Au service des collectivités Recentrée sur son nom comme sur ses activités, la vieille entreprise puy-l’évêquoise affirme ses métiers sur différents axes de compétences, tous orientés vers le Les locaux de l’entreprise à Puy-L’Evêque.

service aux collectivités : l’assainissement, les voies et réseaux divers, les routes en création et en entretien. Son rayon d’action est le département entier, avec un accent particulier sur sa moitié ouest. Appuyée sur les carrières qu’elle possède toujours à Salviac et à Loupiac, l’entreprise produit à la base ses propres granulats : 50 % sont auto consommés, l’autre moitié étant vendue à des sociétés similaires ou à des fabricants de bétons. 78 salariés assurent les différentes tâches inhérentes aux activités de l’entreprise : ils sont 6 en carrières, 59 sur les chantiers de BTP, 13 à l’encadrement et à l’administratif. Plusieurs grands travaux ont mobilisé les équipes de Marcouly cette année : citons en premier lieu le plus flatteur en termes d’image, le boulevard Gambetta à Cahors. D’autant plus volontiers que, de l’avis unanime des habitants riverains et des commerçants, ce chantier s’est déroulé de façon parfaite et que les professionnels vêtus aux couleurs de Marcouly se sont montrés aux petits soins pour faciliter la vie des résidents. Pour être précis, mentionnons que le boulevard a été rénové par un groupement d’entreprises : Marcouly et Capraro pour les domaines assainissement, pavages, bétons désactivés et chaussée ; mais aussi ETDE pour la partie éclairage public. « Notre intervention s’est déroulée sur quinze mois, dont dix pour les travaux proprement dit. C’est une chance d’avoir pu contribuer à ce chantier prestigieux, en plein centre-ville », estime Patrick Moulin. D’autres sites récemment traités portent également la signature de Marcouly : la traversée d’Espère, le centre-bourg de Lavercantière, la phase 3 des aménagements de Cahors-Sud. « Dans le BTP, l’activité est très soutenue, en particulier depuis trois ans. L’assainissement, les embellissements de cœurs de villages, les améliorations de réseaux se multiplient un peu partout. A tel point que nous avons dû renforcer nos effectifs de 10 % », se réjouit Patrick Moulin.

Des carnets de commande bien remplis

Les professionnels de Marcouly à pied d’œuvre sur le boulevard Gambetta.

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Appartenir à un groupe majeur au plan national apporte des moyens inégalés, notamment les services de laboratoires

élaborant les techniques du futur. Plus respectueux des hommes et de l’environnement, les produits tièdes (130°) ou froids (80°) remplacent avantageusement les enrobés à chaud : moins de fumées nocives et d’odeurs, économie d’éner- Création et entretien de routes, une activité gie, meilleur confort des majeure de l’entreprise. salariés. Par ailleurs, les procédés esquissent des voies d’avenir. Marcouly a refait sur commande du Conseil général une partie de la RD 820, l’ancienne nationale 20 à la sortie sud de Cahors, en chantier expérimental : « Nous avons recyclé les matériaux sur place, à l’aide d’une machine unique qui retire le revêtement usagé, le retraite et le répand en sous-couche. Il ne reste plus qu’à poser ensuite la couche de roulement. On a ainsi économisé 5 000 tonnes d’enrobé, sans compter le transport » explique Patrick Moulin.

Marcouly BTP en bref • Fondée par Ernest Marcouly, rachetée en 1976 par le groupe Jean Lefebvre, puis en 2000 par le groupe Eurovia (38 000 salariés, 6,5 milliards d’euros de chiffre d’affaires). • Moyens : deux carrières, 40 engins et camions divers. • Granulats de carrières : 50 % utilisés, 50 % revendus. • Effectifs : 78 salariés. • Chiffre d’affaires : 10 millions d’euros. • Certifications : Iso 14001 (environnement), Iso 9001 (qualité), OHS-AS 18 001 (sécurité).

En recrutement constant, Marcouly prépare ses futurs collaborateurs en utilisant les parcours en alternance définis par le GEIQ BTP 46. Ce Groupement d’Employeurs pour l’Insertion et la Qualification aide des jeunes en difficultés à aborder les métiers du BTP. « Ces spécialités sont moins dures qu’il y a vingt ans. En milieu rural, nous parvenons à trouver des jeunes qui aiment travailler en extérieur et s’insérer dans une équipe. D’ici trois ans, nous devrions être 85 pour répondre aux demandes. Nos carnets de commande sont exceptionnellement pleins, et offrent une visibilité jusqu’à fin 2007 », précise Patrick Moulin. ■

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Arôbois

Des copeaux du Quercy dans le vin Le dernier salon Vinitech a mis en vedette deux produits destinés à la viticulture : le bouchon synthétique et les copeaux de bois. Deux innovations qui bousculent les pratiques ancestrales mais se fraient un chemin gagnant jusqu’aux chais. Le lotois Arôbois, l’un des pionniers hexagonaux des copeaux de chêne, fête ses dix ans et étend sa notoriété à l’échelle planétaire. Il attend désormais que l’INAO applique la récente législation européenne et l’autorise enfin à pénétrer dans les prestigieuses AOC françaises.

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arriques ou copeaux ? JeanLouis Dreyer, fondateur d’Arôbois, préfère évacuer la question : à chaque procédé ses vertus et ses défenseurs, la tradition pouvant aisément se concilier avec la modernité. « Aucune solution n’est universelle. Ni la barrique ni les copeaux ne sont capables de transformer un mauvais vin en breuvage d’excellence », résumet-il. L’important, c’est que le vin puisse gagner des arômes et des couleurs au contact du bois de chêne. D’autant que

rien n’empêche de « rajeunir » un vieux fût à l’aide des copeaux. L’idée, révolutionnaire au départ, de « boiser » un vin autrement qu’avec le contenant historique, en y versant des copeaux de bois torréfié, a parcouru un long chemin depuis 1997. Aujourd’hui, Arôbois vend ses produits dans 25 pays appartenant aux cinq continents : Amérique du Sud et du Nord, Afrique du Sud, Chine, Australie, Europe... « Nous étions partis avec cinq pays cibles, c’est dire si notre audience s’est élargie. Nous en sommes

Jean-Louis Dreyer

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ENTREPRISES à 95 % de fabrication pour l’export. Dans nombre de ces pays, le poids des traditions est moins lourd que chez nous », constate Jean-Louis Dreyer. Quand il a créé cette entreprise, voici dix ans, ce centralien originaire des Vosges disposait de deux atouts maîtres : sa bonne connaissance du bois acquise au Génie rural Eaux et Forêts, et sa parfaite maîtrise des procédés de torréfaction.

Innovations en chêne Le site de l’entreprise à Gagnac-sur-Cère.

En effet, c’est lui qui avait monté la société Bois Torréfiés du Lot à Laval-de-Cère en 1984, répondant aux attentes du groupe Péchiney qui souhaitait reconvertir son ancien site pour alimenter ses fours à silicium. Après un détour en Afrique, et avec la volonté farouche de s’installer durablement dans le Lot, l’idée a fusé : pour fabriquer un tonneau, on chauffe les planches afin de les cintrer, puis on brûle le bois. « Pourquoi ne pas permettre aux viticulteurs qui stockent le fruit de leurs vignes dans du ciment ou de l’inox, de profiter des tanins du chêne ? D’autant plus que l’intérêt économique était flagrant », estime le chef d’entreprise. Le terrain utilisé par Arôbois provient des mêmes régions que celles qui alimentent les tonnelleries : il est rigoureusement sélectionné, sur un territoire représentant à peine le dixième de la forêt française. C’est du bois de cœur, qui élimine impitoyablement l’écorce comme l’aubier. Garanti sans traitement chimique, suivi à la trace, il arrive en fagots dans l’entreprise où il est affiné durant 18 mois. Il perd de l’eau et ses tanins sont naturellement lessivés, il adoucit son caractère trop vigoureux. Il est ensuite déchiqueté, calibré, torréfié, mis en sachets et expédié aux quatre coins de la planète.

Arôbois en bref • Société fondée en 1997 par JeanLouis Dreyer. • Production : 300 tonnes de copeaux de chêne par an. • Effectifs : 14 salariés. • Chiffre d’affaires : 1,2 million d’euros. • Part à l’export : 95 %.

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Bien sûr, l’opération cruciale est la torréfaction : trois niveaux de chauffe différents sont proposés, du plus léger, suggérant des arômes vanillés au plus intense, délivrant des fragrances café ou cacao. Par ailleurs, six tailles de copeaux permettent de moduler la vitesse d’extraction des tanins. Présent dans de nombreux pays de tradition viticole plus ou moins récente, Arôbois veut désormais conquérir de nouveaux horizons.

Des copeaux à la conquête de l’Inde Dans ce but, un commercial a été engagé en 2004. Charge à lui d’arpenter ces terres quasiment vierges que sont l’Inde et le Mexique, par exemple. Autre opportunité de gagner du terrain en France, la nouvelle règlementation apparue au plan européen en octobre 2006. La directive autorise officiellement d’ajouter des « morceaux de bois » dans le vin, ce qui n’empêche pas certains pays dont le nôtre – d’appliquer ses propres restrictions. L’INAO, organisme qui gère les appellations d’origine contrôlées, se refuse toujours à adopter cette initiative, poids des traditions oblige. « J’ai cependant dans mes fichiers quelques clients français, fidèles depuis quelques années. Mais nous avons peu travaillé sur le territoire national. La situation devrait évoluer, comme en témoigne le récent salon Vinitech et les revues spécialisées, qui font la part de plus en plus belle aux copeaux », souligne Jean-Louis Dreyer. Aujourd’hui, 14 salariés participent à la croissance d’Arôbois. Ils traitent annuel-

lement près de 300 tonnes de chêne. Un temps stoppée par un incendie en 2005, qui n’a toutefois pas atteint l’outil de travail, l’accélération de l’entreprise se poursuit et s’intensifie. Récemment, JeanLouis Dreyer a réactivé le SPBO, Syndicat des produits du bois pour l’œnologie. Plusieurs producteurs de copeaux, mais aussi des tonneliers qui ont bien compris tout l’intérêt d’une complémentarité intelligente, se sont regroupés pour diffuser une charte de qualité et mener ensemble des campagnes de communication. Dans le même temps, des voies d’avenir sont explorées : on parle d’un boisé liquide, qui pourrait prendre le relais des copeaux. Voilà qui devrait contribuer à apaiser les tensions et réduire les inerties : « Notre produit est, tout simplement, un outil de plus au service de l’œnologie, un outil comme un autre. Il est normal de vouloir défendre un patrimoine national comme le vin, mais à quoi bon rester figé dans des pratiques ancestrales ? » questionne JeanLouis Dreyer. ■

Action de la CCI du Lot La CCI du Lot a soutenu l’entreprise Arôbois en lui permettant d’obtenir le premier Trophée des Créateurs de Midi-Pyrénées en 1997. Par ailleurs, l’association Quid a accordé à l’entreprise un prêt d’honneur d’aide au démarrage. La CCI l’aide actuellement pour le montage d’un dossier concernant une étude de microbiologie. Par le biais de la CRCI, Arôbois a pu mener des missions commerciales à l’export, en particulier au Chili.

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ENTREPRISES

RGI

Roland Couder t

La conquête de l’espace… vital

Fabricant de machines-outils spécifiques, RGI joue un rôle croissant dans les projets du pôle de compétitivité aéronautique. Pour accélérer son développement, l’entreprise vient de doubler la surface de son site, à Saint-Céré, en construisant un bâtiment industriel adapté aux pièces mécaniques de très grande taille.

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a première spécificité de RGI est qu’il est à la fois concepteur de machines-outils et constructeur. Cette double fonction est la clé de voûte d’un ensemble complexe de partenariats, sachant que l’entreprise a toujours mené ses projets à bon port sans trop se préoc-

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cuper des étiquettes. Dès sa création, en 1996, la société dirigée par Roland Coudert, avait voulu relever un défi particulièrement audacieux : fabriquer pour les Suédois une machine capable d’usiner des bistouris à rayonnement gama. RGI – acronyme de « Roland et

Geneviève Ingénierie » - a su d’emblée imposer sa maîtrise des machines 5 axes. La reconnaissance de son savoir-faire technologique lui a permis de gagner la confiance de ses clients, qui ont de ce fait assumé à ses côtés d’importants risques financiers. Depuis cette entrée en matière,

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abritée par les locaux mis à disposition par SN R2Méca, l’entreprise n’a cessé de cultiver le particularisme auquel elle devait ses premiers succès : une capacité innée à piloter des collaborations à géométrie variable. « La définition précise de l’avantprojet est notre affaire. Ensuite, nous savons aller chercher les meilleurs bureaux d’études pour la conception et les spécialistes les plus compétents côté réalisation. L’intérêt de la Mécanique Vallée est évident, en ce qu’il concentre sur un territoire limité un maximum de savoir-faire très pointu », analyse Roland Coudert.

De nouveaux débouchés à l’international En aval, les ateliers de RGI ont conservé puis étoffé la partie montage, assemblage et mise en service des outillages : les marchés de la Défense, avec le Giat puis la Direction Générale de l’Armement, ont longtemps constitué le gros du carnet de commandes de la société. Côté civil, les principaux clients

livrant notamment des sous-ensembles. La filiale FGD (Fraisage de Grande Dimension) est apparue sur le même site en 2001, sous l’égide de trois co-gérants, dont Roland Coudert. La naissance de cette « filiale outil », autour d’une grosse fraiseuse trois axes à l’époque, obligeait à repousser les murs : sur la zone industrielle de Pommiers, l’entreprise doublait déjà sa surface à l’époque. « RGI ne sollicite pas les capacités de FGD à plus de 25 % de son activité : ceci afin de favoriser son autonomie », précise Roland Coudert. Aujourd’hui installés plus confortablement sur 1 400 mètres carrés, pourvus de deux puissantes grues capables de soulever des pièces pesant dix tonnes, les ateliers hébergent fréquemment d’énormes roulements pour éoliennes conçus par Rollix-Defontaine : il s’agit pour l’entreprise saint-céréenne de réaliser des machines capables de rectifier les bagues de roulement de deux à quatre mètres de diamètre. « Nous travaillons pour des sociétés qui veulent investir dans des pays comme la Chine, pour se rapprocher du client final. Elles

Cette grosse roue est une pièce d’éolienne, dont RGI rectifie le roulement à billes.

sont issus du vaste écosystème de l’aéronautique, à l’image de Snecma, Aircell, EADS ou Airbus. Dans le secteur des transports et des travaux publics, RGI accompagne de ses machines spéciales Guima à Caussade et Manitou, fabricants d’engins de levages, nacelles et élévateurs télescopiques. Localement, elle travaille par exemple pour des sociétés comme Forest Linné à Capdenac, en lui

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créent des sites de production et nous demandent des équipements complets en machines spéciales. Dans cet ordre d’idées, nous avons eu des commandes de Michelin en Thaïlande, de Snecma en Russie. Ou à l’opposé, nous équipons des clients français qui veulent rester compétitifs avec des machines performantes en réduisant la part de main d’œuvre », résume Roland Coudert.

RGI en bref • Société fondée en 1996 par Roland Coudert, dans des locaux mis à disposition par SN R2Méca à Saint-Céré. • 2001 : création de la filiale FGD par trois co-gérants sur le même site. • Doublement de la surface bâtie à 600 mètres carrés.2007 : adjonction d’un nouveau bâtiment pour porter la surface à 1 400 mètres carrés. • Effectifs : 20 salariés. • Chiffre d’affaires : 6 millions d’euros.

Le label Aerospace Valley Récemment, l’entreprise vient d’être labellisée pour deux projets collectifs qui entrent dans le pôle de compétitivité aéronautique. C’est d’abord le cas pour Masters, qui rassemble autour de SudOuest Systèmes et du bassin figeacois plusieurs professionnels très expérimentés. L’objectif est de concevoir et de fabriquer une machine à usiner les pièces en titane pour Airbus. Le second s’appelle Opera, comme « Outillage perçage d’encollage rivetage automatique ». Là, le chef de projet est Latecise, filiale de Latécoère dans le domaine de l’ingénierie. Les partenaires associés sont Autom’s Services dans l’Aveyron et Sincad à Bretenoux. Il est aussi dirigé vers l’industrie aéronautique, dans le secteur de l’assemblage automatique des fuselages. Dans ces deux cas, des aides de l’Etat sont disponibles afin de mener le prototype à son terme, d’après un cahier des charges défini par l’utilisateur potentiel. « Pour nous, ce sont des axes de diversification intéressants, d’autant qu’ils correspondent à l’ingénierie du partenariat qui est notre marque de fabrique », souligne en conclusion Roland Coudert. ■

Action de la CCI du Lot La CCI du Lot a assisté l’entreprise RGI pour le montage d’une procédure technologique réseau (PTR) et pour l’accompagner dans la préparation d’un appel à projet innovant dans la filière mécanique.

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ENTREPRISES

ALBAGNAC Les étiquettes gagnantes Au cœur du vignoble de Cahors, sur le plateau de Sauzet, la société Albagnac est née de la viticulture. Si celle-ci alimente la majeure partie de son chiffre d’affaires, les machines à étiqueter intéressent de plus en plus les industriels de l’agroalimentaire. Par ailleurs, l’arrivée d’un commercial à l’export commence à porter de nouveaux fruits.

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eux visages accueillent le client dans l’entreprise de Sauzet : ceux d’Alain et Fabien Albagnac. Le père et le fils, puisque l’heure du passage de témoin approche. Deux cultures sans doute, puisque le premier est dépositaire du passé d’une affaire née des besoins du monde rural. Une histoire inscrite dans le sillage des deux générations précédentes, dédiées à la fabrication de matériel agricole et surtout viticole. Une histoire écrite grâce à l’ingéniosité : il fallait moderniser les étiqueteuses à colle et les remplacer par une solution adhésive. En bref, contrer les spécialistes italiens sur leur terrain, leur

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imposer une longueur d’avance dans un créneau pointu et – surtout – la conserver. Depuis 1986, année du lancement de la première machine, la technologie a progressé de façon fulgurante avec l’irruption des microprocesseurs. Aujourd’hui, il s’agit de petites merveilles de précision, capables de couvrir le vaste champ des étiquetages des bouteilles de vin, mais également des flacons de toutes formes et de toutes dimensions. Ainsi les viticulteurs, négociants, embouteilleurs de Champagne ou de Cognac sont des clients majeurs

d’Albagnac. « Tous les quatre ou cinq ans, il faut remettre les principes à plat, réinventer et améliorer. Le défi actuel est de passer de la machine en ligne au système rotatif, capable de traiter entre 6 000 Alain Albagnac n. et son fils Fabie

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ENTREPRISES

Un passage de relais bien négocié A 30 ans, le fils d’Alain Albagnac, Fabien, dispose déjà d’une expérience de six ans dans l’entreprise. Titulaire d’un BTS mécanisme et automatismes électroniques, il a complété son cursus par trois années à l’Ecole de gestion et de commerce de Montauban. Technico-commercial à Caussade, il a ensuite rejoint le bureau d’études d’Albagnac où il s’occupe des automatismes. « Mon objectif est de maintenir le cap et de développer l’entreprise. Je pense que, prochainement, nous allons atteindre un palier stratégique et l’effectif atteindra une cinquantaine de salariés. Nous verrons alors s’il faut investir davantage dans la production en interne », estime le futur dirigeant.

et 8 000 bouteilles par heure tout en personnalisant les habillages. Un prototype de ce genre est actuellement utilisé à la coopérative des Côtes d’Olt », explique le chef d’entreprise.

De nouvelles opportunités de développement Les machines signées Albagnac se retrouvent un peu partout en France et se vendent dans de très nombreux pays. En 2004, la création d’un service export et l’arrivée d’un commercial ont dopé l’activité à l’international. Ce secteur pèse entre 20 et 25 % du chiffre d’affaires, et progresse parallèlement à un marché intérieur bien orienté lui aussi. « Nous sommes bien implantés en Espagne et en Grèce, où nous réalisons 5 % du chiffre global. Nous sommes également présents en Afrique du Sud, au Canada, aux Etats-Unis et en Chine. Désormais, nous portons nos efforts sur des zones à fort potentiel en diversification vers l’industrie : le Maroc, l’Algérie, le Chili et l’Argentine notamment. Bientôt, il faudra entreprendre la Turquie dont les besoins sont énormes à l’horizon de dix ans, surtout pour la chimie », souligne Alain Albagnac.Car

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Albagnac en bref • Société familiale reprise par Alain Albagnac, dédiée à la machine à étiqueter depuis 1986. • Surface couverte des ateliers : 1 800 mètres carrés. • Effectifs : 38 salariés, dont 7 au bureau d’études. • Chiffre d’affaires : 4,2 millions d’euros. • A l’export : 25 % du chiffre global. • Pour l’industrie : 10 à 15 %.

voici le volet porteur, celui qui va apporter une nouvelle dimension à l’entreprise : l’industrie dans tous ses aspects. Depuis cinq ans, son ampleur ne cesse de croître. Parmi les grands de l’agroalimentaire qui font ou feront appel à Albagnac pour leurs besoins en étiqueteuses, on trouve, entre autres, Fleury-Michon et la Sodebo, qui distribue notamment des sandwichs et des salades sur les autoroutes et en grande distribution. Par ailleurs, de grands groupes chimiques figurent sur les carnets de commande, tels que Bayer ou Henkel, qui ont besoin d’outils souples et modulaires pour habiller leurs bidons. Même la prestigieuse maison Hermès figure au panel des clients pour étiqueter des flacons à parfum. « Nous avons dû sérieusement étoffer le bureau d’études pour répondre à ces exigences nouvelles : on nous demande des machines spéciales, qui sortent des standards et des catalogues. A nous de trouver les solutions, par exemple pour étiqueter des barquettes dessus-dessous », remarque Alain Albagnac.

gnent une centaine de machines, et pour le seul groupe Henkel il a fallu en livrer cinq exemplaires en 18 mois. Pour l’application viticole, un réseau d’agents s’occupe de l’entretien, Albagnac n’intervenant que sur les grosses opérations. En rythme de croisière, 180 à 200 machines quittent les ateliers de Sauzet chaque année. Elles sont de plus en plus grosses, ce qui réjouit Alain Albagnac : « Quand on vend des petits modèles, c’est mauvais signe pour l’état de santé de la viticulture. Nous avons connu des périodes difficiles, comme en 2004 : au second semestre, nous avons souffert tous ensemble. Tout comme il y a dix ans pour la crise touchant le cognac. Aujourd’hui, nous sommes vraiment en sortie de crise, et c’est pourquoi on nous commande des machines plus rapides, dont les cadences accrues et la souplesse dégagent une meilleure productivité », analyse-t-il.

Le secteur viticole reste le cœur de cible de l’entreprise.

L’avenir appartient désormais à son fils Fabien. A lui d’écrire la suite de la saga familiale, à la tête d’une affaire en très bonne santé. Sur deux bases fortes : l’expansion géographique et la diversification vers l’industrie, les années à venir devraient confirmer la montée en puissance d’Albagnac. ■

Près de 200 étiqueteuses par an Dans les ateliers, 38 spécialistes se partagent la conception, l’assemblage, les réglages et la mise en route de ces machines. Seule la fabrication est soustraitée. Le service après-vente n’est surtout pas négligé, tant son intérêt devient évident chez des clients qui disposent d’un parc fort conséquent : certains ali-

Action de la CCI du Lot La CCI du Lot est intervenue auprès de la société Albagnac lors de l’embauche de son commercial export. Elle a aussi aidé l’entreprise à monter son dossier pour obtenir l’aide au développement technologique et à l’innovation pour sa machine rotative.

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PUBLI INFORMATION

Réunion d’information du Crédit Agricole N

La culture de la Dans un contexte économique national marqué par une croissance faible, le Crédit Agricole Nord Midi-Pyrénées fait figure de très bon élève. Leader sur son territoire en termes de parts de marché, il fait mieux que les 40 autres Caisses régionales et a encore renforcé son ancrage en 2006, sans nullement dévier de ses principes fondateurs : proximité, écoute et solidarité.

Georges Pauget (à gauche), Directeur Général du groupe Crédit Agricole S.A. et Pierre Bru, Président de la Caisse régionale Nord Midi-Pyrénées.

’image est forte : autour des élus et responsables de la Caisse régionale de Crédit Agricole Nord Midi-Pyrénées, on pouvait voir plus de 500 acteurs et partenaires de la banque verte, en provenance des quatre départements. C’était le 4 avril dernier, au Parc des Expositions du pays de Cahors. Tous ont fidèlement répondu à l’appel lancé pour tracer le panorama de l’année écoulée et esquisser les perspectives des prochains exercices. A la tribune, après le mot d’accueil du Vice-Président lotois Jean-Jacques Raffy, le Président de la Caisse régionale Pierre Bru et les intervenants qui se succédèrent autour des deux tables rondes ont campé la situation générale de Nord Midi-Pyrénées, la jugeant forte et mar-

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quée par une belle progression. Une performance d’autant plus méritoire que, selon les mots du Directeur Général, Bernard Lepot, « la banque n’a pas été portée

par le contexte économique et, une fois de plus, nous sommes allés chercher nos résultats ». Dans tous ces métiers, celui de banque du quotidien, mais aussi de banque de l’épargne et du crédit ou celui d’assureur, le bond est en effet spectaculaire : plus de 34 000 nouveaux clients en 2006. L’esprit de conquête, demeure plus que jamais d’actualité. 630 000 clients, 160 000 sociétaires sur les quatre départements (Lot, Aveyron, Tarn, Tarn-et-Garonne) et plus de 2 000 collaborateurs : la Caisse régionale de Crédit Agricole Nord Midi-Pyrénées renforce ses positions d’acteur économique essentiel sur ses territoires. Au plan de l’activité, un fait notable est à souligner, sous forme d’un renversement de tendance historique : les « Nord MidiPyrénéens » se sont largement engagés dans les crédits, puisque l’encours est supérieur à celui de l’épargne. Les équipements des professionnels et des entreprises ainsi que l’habitat sont les deux domaines qui ont majoritairement sollicité ces fonds. « C’est une vraie joie pour nous d’avoir aidé tous nos clients à investir et à faire vivre nos régions. L’argent utilisé alimente des projets et entretient une dynamique économique », commente Bernard Lepot. Quant au produit net bancaire, qu’on assimile parfois au « chiffre d’affaires », la Caisse régionale affiche une progression de 6 % par rapport

De gauche à droite : Bernard Lepot, Pierre Bru, Jean-Jacques Raffy et Thierry Boulbes.

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Nord Midi-Pyrénées à Cahors

relation durable à 2005. Autre reflet de l’efficacité déployée par le Crédit Agricole Nord Midi-Pyrénées, l’excellence du coefficient d’exploitation : l’entreprise consomme moins de 50 euros pour fabriquer 100 euros de produit. Ce chiffre très parlant situe la Caisse régionale dans le peloton de tête au plan national. Il traduit par ailleurs la marge de sécurité atteinte : les fonds propres progressent et le taux de crédits douteux et litigieux (CDL) est bien maîtrisé. Sur ces bases saines, un avenir plutôt optimiste se dessine. Il profitera à l’ensemble des départements, puisque l’emploi est directement concerné par l’indispensable renouvellement des générations. En quatre ans, 500 jeunes professionnels ont rejoint la banque verte : une ressource humaine, recrutée sur place dans sa grande majorité, propre à dynamiser l’entreprise. Côté Agences, dont le maillage très dense n’est plus à souligner, les modernisations se maintiennent à un rythme soutenu et les créations de nouveaux sites se poursuivent : en témoignent trois Agences nouvelles en 2006, et cinq ou six seront implantées en 2007. Dans ce contexte de croissance, les technologies de pointe jouent logiquement un rôle déterminant. La téléphonie et Internet poursuivent leur montée en puissance dans les relations entre la banque et ses clients. La qualité de ces résultats conforte le Crédit Agricole dans ses engagements, formalisés lors du récent congrès de Dijon dans le cadre du programme Ambitions 2010 : mobiliser plus encore l’énergie et les vertus du mutualisme et placer les hommes et les femmes au centre du développement. Ce sont ces mêmes priorités qui guident l’action de la Caisse régionale de Crédit Agricole Nord Midi-Pyrénées, au service d’un territoire dont elle est – et entend bien rester – le premier partenaire économique. ■

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Les chiffres-clés 2006 du Crédit Agricole Nord Midi-P yrénées

Georges Pauget Directeur Général du groupe Crédit Agricole S.A. :

« Nous pouvons accélérer notre ouverture vers l’international tout en restant fidèles à nos valeurs » Il était l’invité d’honneur de la récente réunion d’information organisée à Cahors : Georges Pauget est aussi le président de LCL, l’ex-Crédit Lyonnais, et membre du comité exécutif de la Fédération Bancaire Française. Ce docteur d’Etat ès Sciences économiques a effectué toute sa carrière au sein du groupe Crédit Agricole. Dans son intervention, il a expliqué pourquoi la banque verte devait s’ouvrir sans crainte vers l’international : « Ce n’est pas une perte de sens. L’ouverture sur l’Europe est indispensable, car certains pays comme l’Italie ou la Grèce - où nous avons racheté des filiales - présentent de fortes opportunités de croissance, notamment en ce qui concerne la banque de détail et le crédit à la consommation », a expliqué Georges Pauget. Poursuivant sur la nécessité d’adopter une vision globale, qui ne peut qu’enrichir la vision locale, il a annoncé d’autres terres de conquête : le Maroc et l’Egypte, en particulier, où des expériences innovantes seront menées. « Mais tout cela sera conduit grâce à la forte implication des Caisses régio-

• Nouveaux cli ents : 34 105 • Total clients : 63 0 000 • Total sociétaire s: 16 0 000 • Total collabora teurs : 20 58 • 187 agences, 7 agences entre pr 1 agence collecti ises, vités publiques , 321 Points verts , 413 distributeur s de billets. • Encours colle cte : + 5,40 % • Encours crédi ts : + 8,90 % • Part de march é collecte : 42,4 7% • Part de march é crédits : 52,8 4% nales en France : rien ne peut se concrétiser sans elles et sans les processus d’échanges initiés », affirme Georges Pauget. Détaillant les situations des différents secteurs d’activité bancaire en France, le Directeur Général a souligné qu’une des forces du Crédit Agricole est de pouvoir vendre plusieurs produits complémentaires à ses clients : durée et stabilité créent de vrais rapports de confiance mutuelle. « Certaines banques européennes tentent une percée chez nous, mettant en avant un ou deux produits-phares et négligeant l’aspect relationnel. Je ne pense pas que ça corresponde à nos mentalités », commente Georges Pauget. Dans le domaine de l’assurance-vie, où la part de marché du Crédit Agricole atteint désormais 15 %, Georges Pauget se félicite du succès obtenu grâce à l’élargissement de la gamme des produits. « On le voit, les domaines de conquête existent encore. Il faut savoir les travailler et être en phase avec les évolutions tout en respectant profondément ce que nous sommes », concluait le Directeur Général de Crédit Agricole S.A.

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ENJEUX

Détaillants crémiers & fromagers du Lot

Saveurs généreuses sur un plateau Avec plus de mille spécialités françaises, sans oublier les choix venus d’ailleurs, sa majesté le fromage défend ses positions sur les tables familiales et prend la première place dans le budget alimentation des ménages. Si les rayons coupe ou libre-service des grandes surfaces dominent largement ce marché, les détaillants défendent chèrement leur culture et leur savoirfaire. Conseils, dégustations, confection de plateaux, recherche des meilleurs produits et affinages élaborés restent leurs meilleures armes pour combler une clientèle de gourmets et de connaisseurs.

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uarante trois fromages français, dont notre rocamadour, bénéficient d’un signe de la précieuse appellation d’origine contrôlée (AOC). Ces prestigieux représentants des terroirs exigent une attention et une présentation toute particulière. Ce travail demeure la principale valeur ajoutée des crémiers-fromagers, dont les clients potentiels sont à… 96 % des habitants du pays. Pour autant, près de neuf Français sur dix privilégient un achat au rayon libre-service des supermarchés. En fait, ils ne sont même que quatre sur cent à acheter leur formage à la coupe dans un magasin spécialisé, sur un marché, chez un crémier ou directement sur le lieu de production. Tous ces détaillants s’attachent, le plus

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souvent, à mettre en avant les fromages authentiques et traditionnels des différents terroirs, laissant à la grande distribution les marques et les produits plus industriels, d’apparition plus récente et au succès parfois plus éphémère. A titre d’exemple, en 2005, quatre-vingt neuf « nouveaux fromages », fruits d’une innovation galopante, sont apparus pour accompagner l’apéritif, promettre forme et santé, légèreté ou douceur.

Une large gamme de produits et des spécialités régionales Dans le Lot, plusieurs boutiques parfaitement agencées affirment leur engagement dans la défense et la promotion

des fromages. C’est notamment le cas de Patrick et Damien Marty à Cahors, de Didier Malaret à Figeac ou de Clara Chalvet à Gramat. Sur les marchés, il reste inévitable de croiser des camions chargés de « grands crus » fromagers : celui d’Alain Lévêque, basé à Cassagnes, de la maison Malaret de Bagnac-sur-Célé, ou encore de JeanMarc Navet, implanté à Saint-Félix. Les uns et les autres ont su fidéliser une clientèle d’habitués, qui ne manqueraient pour rien au monde leur arrivée. Ces commerçants tiennent par ailleurs à proposer de larges gammes de produits, où l’on retrouve, en très bonne place, les spécialités de l’Auvergne, de l’Aveyron ou des Pyrénées. Au-delà, ils demeurent un canal de distribution essentiel pour

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ENJEUX

© Olivier Tuffé - Fotolia

l’activité des petits producteurs. Dans le même esprit, de grandes maisons, comme Société pour le roquefort, leur réservent des sélections exclusives. Les détaillants lotois doivent également satisfaire la demande des touristes qui, quoi qu’on en dise, souhaitent souvent retrouver les fromages de leur région d’origine. Les professionnels doivent donc proposer les grandes spécialités hexagonales, qu’elles proviennent de Bourgogne, du Pays Basque, du Nord, de Normandie ou de Savoie. Alors que, dans la grande distribution, la vente du fromage à la coupe marque le pas au profit des rayons libre-service, le talent de ces affineurs est plus que jamais un atout déterminant. Chacun tombera d’accord sur ce point : le véri-

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table amateur choisit ses produits favoris, fermiers et labellisés, dans le degré de maturation qui lui convient. Il les fait couper par son détaillant, lequel peut lui

expliquer comment composer un plateau adapté à tous les goûts. Panorama d’une profession dont le credo reste le contact humain et la gastronomie.

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ENJEUX

Didier Malaret Les soixante bougies de la maison Malaret Pour cette famille originaire de Montredon, la vie sur les marchés a débuté en 1947. Ce furent d’abord Alice et Albert, puis Roger et Denise, et aujourd’hui Didier et son frère Jérôme. Leur premier camion-magasin a inauguré sa première tournée en 1968, époque à laquelle ce type de véhicule restait fort rare. Mais pour la maison Malaret, le tournant historique eut lieu quatre ans plus tard, avec l’ouverture d’un magasin à Figeac, qui reste leur seule infidélité à l’activité non sédentaire. Aujourd’hui, cinq salariés se relaient entre la boutique « Aux bons fromages d’Auvergne » et les marchés, grâce à trois camions-magasins quasiment neufs. Ces derniers tournent entre Assier, Bagnac-sur-Célé, Maurs dans le Cantal et le bassin aveyronnais jusqu’à Rodez. Au total, le crémier-fromager est présent sur une douzaine de marchés chaque semaine. « Il y a dans l’Aveyron une vraie tradition du marché, plus forte encore que dans le Lot. Par contre l’hiver, la fréquentation de clients âgés fait défaut », souligne Didier Malaret. Ses choix essentiels se portent tout naturellement sur les fromages régionaux au lait cru, affinés dans les règles de l’art : les cantals, les saint-nectaire fermiers, les tomes fraîches pour l’aligot, ainsi que cinq ou six roqueforts sont soigneusement sélectionnés. « Aujourd’hui, pour réaliser le même chiffre qu’auparavant, nous devons proposer 20 % de choix en plus. Toutes les régions sont désormais représentées, en boutique comme en camions. Les clients cherchent la diversité pour leurs plateaux et, en la matière, ils attendent de nous des conseils éclairés », constate le commerçant. S’il croit en l’avenir de son métier, Didier Malaret en connaît le prix : un investissement personnel et matériel conséquent. Pour trouver du personnel, lui faire admettre les contraintes liées à la préparation d’un marché, comme le fait de se lever très tôt et de déplacer des roues de cantal pesant 50 kilos, il faut savoir déclencher des passions secrètes.

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ENJEUX

Patrick et Damien Marty L’institution cadurcienne Deux adresses, deux hommes : Patrick Marty sous la Halle, Damien son fils rue Nationale. Deux temples cadurciens d’une gastronomie qui se respecte, fréquentés par des amateurs qui savent ce que choix et qualité veulent dire. Depuis vingt ans, Patrick Marty jongle avec les fromages et les régions sans que sa passion n’ait jamais connu la moindre érosion. Accompagné par des clients avec lesquels il noue de solides complicités, le fromager cadurcien s’attache à répondre aux attentes : la sensibilité au produit traditionnel, artisanal, fermier, ne se dément heureusement pas. « Nous disposons au total de quelque 350 fromages, en rotation suivant les saisons », recense Patrick Marty. Un choix énorme, justifié par les comportements : alors que certains consommateurs ne jurent que par un produit et y demeurent fidèles toute leur vie, d’autres vagabondent allègrement d’une Damien Marty appellation à l’autre. Même les fromages européens, italiens, anglais, espagnols, néerlandais bien sûr, ont leurs adeptes. Balayant du regard l’alléchante vitrine, on remarque la place de choix occupée par les emmentals, les cantals, les comtés, les beaufort, les rocamadour, les tomes régionales de chèvre ou de brebis. « Je travaille en direct avec de très nombreux petits producteurs. Pour le comté, je fais confiance à des affineurs que je connais bien », explique le commerçant. Comme la plupart de ses semblables, il part en croisade pour défendre les fromages au lait cru : « Aujourd’hui il n’y a aucun risque à les consommer : la filière est très surveillée. Il ne faut jamais oublier que ce sont les fleurons de notre gastronomie », affirme-t-il. Entre la rue Nationale et la Halle, cinq salariés travaillent dans les boutiques Marty, qui mettent aussi à l’honneur les pâtes fraîches de fabrication maison, les beurres, fromages blancs, yaourts fermiers et une sélection de vins. Outre les particuliers, les établissements Marty comptent parmi leurs clients plusieurs restaurateurs, dont les meilleurs de la place. « La montée en puissance de la grande distribution ne m’a pas gêné. Finalement, nous avons trouvé une forme de complémentarité et chacun s’y retrouve. On voit aujourd’hui apparaître des franchises spécialisées dans la crèmerie. Mais elles attaquent seulement les villes au-dessus de 100 000 habitants », constate le commerçant.

Clara Chalvet cultive « L’Harmonie du Terroir Depuis trois ans, Clara Chalvet anime au cœur de Gramat, sous l’enseigne « L’Harmonie du Terroir », une boutique de produits régionaux qui fait la part belle aux fromages. Elle a d’ailleurs commencé par installer un rayon crèmerie, une activité que cette Bretonne d’origine mariée à un Lotois pratique depuis longtemps. Elle a ensuite ajouté des produits qui complétaient avec bonheur sa sélection de fromages : les vins, les cafés, les produits régionaux et les thés. « Certains de mes clients apprécient d’être surpris par un fromage : goûter par exemple un brézain fumé de Haute-Savoie ou certaines spécialités italiennes, c’est une expérience intense. Je privilégie la dégustation afin d’encourager toutes les découvertes, surtout pour les adeptes de plateaux variés », précise Clara Chalvet. Parmi sa clientèle, la commerçante gramatoise compte quelques amateurs qui ne jurent que par les rocamadours. Elle les affine à point spécialement pour eux, et certains finissent macérés à l’eau-de-vie et pliés dans des feuilles de châtaignier. « Durant l’été, les gens consomment moins de fromages : il faut savoir gérer son stock avec prudence et seule l’expérience permet de s’y retrouver. Souvent, des résidents secondaires viennent pour un long week-end et se constituent un plateau gourmand : dans ce cas, ils me font confiance pour le choix », remarque Clara Chalvet.

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ENJEUX

Brigitte Gil le camion des fromages A la tête d’une boutique à Souillac, Brigitte Gil pense orienter son activité vers une activité non sédentaire : « Ici l’été c’est bien, mais le reste de l’année c’est plus difficile », estime-telle. Déjà elle couvre en camion avec son époux un territoire compris entre Lot et Dordogne : Souillac, Cénac ou Sarlat. Une zone qu’elle pourrait étendre dans un proche avenir. « On fait nos meilleures ventes lors des marchés. Les rocamadours et les cantals sont nos produits-phares », ajoute-t-elle.

La Consommatio n de fromages en ch iffres • Part de marché du budget alimentaire : 6,7 %.

Monique et Alain Lévêque la ronde des fromages en basse-vallée Depuis 1980, à raison de cinq marchés hebdomadaires, le camion-magasin de la famille Lévêque parcourt la basse-vallée du Lot : ils ont leurs habitudes - et leurs habitués fidèles - à Cahors, Prayssac, Puy-l’Evêque, Libos. Voisin d’un fromager ambulant dans l’Ain, Alain Lévêque a très tôt trouvé sa vocation. Et l’on ne s’étonnera pas s’il connaît particulièrement bien des fromages comme les comtés et les emmentals. « Je me suis beaucoup déplacé chez les fabricants, un peu partout en France. C’est comme cela que l’on apprend le métier. Car derrière un produit donné, il y a toute une histoire : pourquoi cette forme, pourquoi ce goût, etc. », confie-t-il. Cherchant la qualité des relations humaines en dépit d’un caractère réservé, le commerçant itinérant a trouvé sa voie dans un produit noble, suscitant des passions dévorantes. « Il y a des clients curieux, qui connaissent et parfois vous testent gentiment. Les gens bougent beaucoup, il faut que le choix soit vaste. J’offre une centaine de références dans mon camion, des appellations au lait cru, non pasteurisé. En bref, je vends les produits que j’aime. Quand ça ne me plaît pas, je renvoie sans hésiter », note le spécialiste. Il a pris l’option de travailler en famille, avec son épouse lotoise : une dimension qui convient à l’échelle humaine qu’il défend. Pour Pâques, favorisé par le beau temps, la demande en fromages a été conséquente. « Quand les gens reçoivent chez eux, ils veulent sélectionner ce qu’il y a de meilleur. Certains clients me prennent tout : le beurre, les yaourts, les œufs, les crèmes, les pâtes fraîches que je fabrique. J’ai aussi de très bons clients restaurateurs. C’est une publicité inégalable, quand un plateau de restaurant met en avant vos produits », se réjouit Alain Lévêque.

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• Un Français cons omme en moyenne 25 kilos par an, dont 16 kilos en fromag es affinés divers et le reste en from ages frais. • 96 % des Français consomment régulièrement du fromage. • En 2005, près de 100 000 tonnes de fromages AOC on t été consommée s. 43 fromages béné ficient de cette appellation d’orig ine contrôlée. • Les fromages de chèvre et de breb is sont en expansion , respectivement de 0,5 % et 6,4 %. • 89 % des fromag es sont achetés au rayon libre-se rvice de la grande distribution.

Répartition selon les lieux de ventes des fromages à la coupe

• Hypermarchés

: 48,7 %. • Supermarchés : 47,3 %. • Supérettes et dé taillants traditionnels : 4 %.

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ENJEUX MÉTIER À DÉCOUVRIR

Techdel

le restaurateur des porcs Ingénieux et persévérant, Eric Delbruel a conçu plusieurs systèmes destinés à mieux préparer et servir la « soupe » aux porcs. Résultat, des animaux plus propres, moins stressés et en meilleure santé. Mieux, son procédé diminue sensiblement la pollution des élevages porcins. Des atouts qui expliquent que cette innovation lotoise s’exporte bien au-delà des limites du département. Explications

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ans la galerie de portraits que ce magazine aligne tous les deux mois, au beau milieu des créateurs d’entreprises et autres décideurs économiques, il manquait sans doute une figure d’innovateur versé dans un domaine profondément rural. Le profil d’Eric Delbruel, 45 ans, vient à point pour célébrer ces hommes qui, au contact des campagnes, forgent des systèmes inédits. Electricien du bâtiment, puis dans l’automobile, passé brièvement par les machines-outils au sein de l’Aérospatiale à Toulouse, monteur de machines à traire, mais aussi très féru en hydraulique complexe, l’homme affichait un parcours exceptionnel. Il lui restait à démontrer ses talents d’entrepreneur, ce qu’il fit dès 1986 en fondant AgriElec, depuis rebaptisé Techdel. Pragmatique et ingénieux, à l’écoute des attentes de la ruralité, Eric Delbruel a su relever successivement plusieurs défis de prime abord incongrus… quand on n’est pas du métier : imaginer des solutions afin d’améliorer l’ordinaire des cochons. Passons sur ces mille astuces qui, en vingt ans, ont grandement simplifié le quotidien des éleveurs, pour nous concentrer sur l’Indis à effet venturi, son dernier cheval de bataille. « En 1999, j’ai conçu un premier prototype. Le temps de le mettre à

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Eric Delbruel

Le système est fixé aux différents départs de tuyaux alimentant les mangeoires.

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ENJEUX MÉTIER À DÉCOUVRIR

l’essai chez deux éleveurs durant trois ans, j’ai pu observer les points faibles, mais aussi des avantages que je n’avais pas prévu au départ. Et j’ai déposé un brevet français », explique le dirigeant. Sur quels progrès la formule recherchée devait-elle déboucher ? Il s’agissait tout d’abord d’accélérer le service de la soupe aux porcins gourmands afin de limiter les cris intempestifs et de réduire les nuisances sonores pour le voisinage des élevages. Par ailleurs, le système permet de réduire le stress des animaux, qui désormais s’alignent calmement au moment des repas : finies les différences entre le gros malin qui dévore la farine à la descente du tuyau et le petit malingre qui ne fait que laper l’eau. Troisième objectif : mieux homogénéiser le mélange eaufarines de blé et maïs en y ajoutant de l’air, une oxygénation qui évite les fermentations intestinales, limitant du même coup la production d’azote ammoniaqué, préjudiciable en premier lieu à la bonne forme des animaux. Autre atout déterminant : une réduction notable des odeurs dans les porcheries et sur les lisiers, attestée par les nombreux témoignages des utilisateurs... et des villageois résidant à proximité des exploitations.

Un gain économique et environnemental Le procédé favorise également des économies sur les quantités d’aliments apportés par la meilleure digestibilité : le gain atteint 10 % en moyenne. Enfin, grâce à ce système apportant une prise d’air, les installations - vannes et tuyauteries - sont protégées contre les violents coups que peuvent porter les animaux. « Aujourd’hui, 80 % des installations aveyronnaises sont équipées de mon système. Après un démarrage difficile, car il fallait convaincre les professionnels et les décideurs, mon procédé se répand partout avec un taux de satisfaction étonnant », se réjouit Eric Delbruel. Largement soutenu par la presse professionnelle qui multiplie les dossiers à son sujet, l’initiateur a pu accélérer son déve-

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loppement : 5 000 exemplaires du système Indis ont trouvé preneur à ce jour, et il doit en fabriquer entre 200 et 500 chaque mois pour répondre à la demande. Celle-ci émane de France bien sûr, mais aussi des Pays-Bas et du Canada. Les clients potentiels sont livrés par un réseau de revendeurs. « Après le dépôt du brevet français, grâce à une aide de l’Anvar et de la Région, j’envisage un brevet européen. C’est un investissement important, car il faut payer 30 000 euros pour la délivrance, plus 300 euros par pays et par an », souligne Eric Delbruel.

La force de la conviction Aujourd’hui, l’homme savoure sa victoire sur un destin qu’il a longtemps cru contraire : au point de tomber d’un toit en 2005, sous l’emprise du stress et d’une situation financière plus que précaire. Au plan du personnel, Techdel fonctionne avec un commercial maison et un salarié, Stéphane Cavaillac, présent depuis 13 ans à ses côtés. Bientôt, l’épouse d’Eric Delbruel le rejoindra et, lorsque le rythme de croisière sera pris, plusieurs nouvelles embauches seront nécessaires. Pour le moment, le concepteur achète annuellement 100 000 euros de pièces chez les soustraitants et se contente de l’assemblage final.

Des trouvailles intéressantes En plus du système des injecteurs Indis,qui jouent sur l’effet venturi provoquant l’accélération du fluide sous l’effet du rétrécissement de la canalisation, Eric Delbruel a mis au point des vannes qui permettent, sur une même chaîne d’alimentation, de distribuer des formules différentes en évitant les mélanges intempestifs. Il est également intervenu pour améliorer une grosse fabrique d’aliments dans le Tarn, sur un mélangeur et un groupe broyeur surpresseur. De même, il a conçu un système automatique d’ouverture des portes des porcheries en cas de coupure de courant. Enfin, il a imaginé et réalisé un écran tactile pour la fabrication des aliments, avec l'aide de l'informaticien saint-céréen Daniel Cavarroc.

Concepteur de trois produits innovants, il travaille d’ores et déjà sur un quatrième projet dédié, en amont de la distribution de la nourriture, au brassage de la soupe dans la cuve. « C’est au point et je vais déposer le dossier auprès de l’Anvar. J’ai déjà été récompensé par plusieurs prix : celui de l’Innovation Midi-Pyrénées en 2000, et le prix Inno’Space en 2002 », précise Eric Delbruel. ■

Action de la CCI du Lot La CCI du Lot apporte à Eric Delbruel un appui et des conseils pour monter ses dossiers en vue de l’obtention des brevets.

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ENJEUX ENVIRONNEMENT

Interdiction de fumer dans les entreprises ce qu’il faut absolument savoir Le 15 mai dernier, la CCI du Lot se rapprochait du Comité départemental d’éducation pour la santé afin d’organiser une réunion informant sur l’interdiction de fumer dans les entreprises. Le cadre juridique du décret était expliqué, tandis que des intervenants traitaient du tabagisme passif et de l’aide au sevrage. En effet, depuis la parution du décret du 15 novembre 2006, les lieux affectés à un usage collectif sont soumis à l’interdiction de fumer. Rappelons les grandes lignes de cette règlementation nouvelle. • Les lieux affectés à un usage collectif comprennent : - Les locaux fermés et couverts accueillant du public (locaux de restauration collective, salles de repos, lieux de passages...) - Les locaux de travail : bureaux (collectifs ou individuels), ateliers, salles de réunions... Cette interdiction est entrée en vigueur le 1er février 2007. Font exception : les débits de boissons, les casinos, les débits de tabac, les discothèques, les hôtels et les restaurants. Tous disposent d’un délai jusqu’au 1er janvier 2008.

positif doit être indépendant du système de ventilation du bâtiment, la pièce est maintenue en dépression. - Ils possèdent des fermetures automatiques. - Ils ne sont pas situés dans un lieu de passage. - Ils ne peuvent représenter plus de 20 % de la superficie de l’établissement et ne peuvent pas dépasser 35 m2. L’employeur doit posséder une attestation de l’installateur ou de la personne chargée de la maintenance prouvant lors d’un contrôle que le dispositif de ventilation est conforme.

• Consultation du CHSCT • Dispositions : Il est interdit de fumer dans les lieux affectés à un usage collectif. Cependant, il est possible de fumer dans des emplacements prévus à cet effet, mis à la disposition des fumeurs. Ces emplacements doivent respecter les normes suivantes : - Ce sont des salles closes où aucune prestation de service n’est assurée. - Pour l’entretien ou la maintenance, l’air doit y être renouvelé depuis au moins une heure. - Ils doivent disposer d’un système d’extraction d’air mécanique permettant le renouvellement d’au moins 10 fois le volume de la pièce par heure. Ce dis-

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Dans les entreprises, l’installation d’un emplacement à disposition des fumeurs doit être soumis à la consultation du CHSCT, des délégués du personnel et du médecin du travail. Cette consultation doit être renouvelée tous les deux ans dans le cas où un tel emplacement est créé.

• Signalisation Une signalisation doit rappeler le principe de l’interdiction de fumer dans l’établissement, accompagné d’un message sanitaire de prévention. Le même avertissement sanitaire est apposé à l’entrée de l’emplacement destiné aux fumeurs. Il sera rappelé que les mineurs de moins de seize ans ne peuvent y accéder.

• Sanctions : Le fait de fumer dans un lieu à usage collectif est passible d’une contravention de troisième classe soit 68 €. Le fait, pour le responsable de l’établissement, de ne pas mettre en place la signalisation ou de mettre à disposition un emplacement non conforme aux prescriptions est passible d’une contravention de quatrième classe soit 135 €. Le fait de favoriser sciemment la violation de l’interdiction de fumer dans les lieux affectés à un usage collectif (exemple mise à disposition de cendriers dans les lieux où il est interdit de fumer) est passible d’une amende de quatrième classe soit 135 €. • Contact Yasmina Loiseau : 05 65 20 35 30 e-mail : yasmina.loiseau@lot.cci.fr • Pour plus d’infos : www.tabac.gouv.fr

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INITIATIVE CCI

ChamberSign les atouts de la signature électronique Emission des cartes grises, paiement de la TVA ou accès aux marchés publics : plus de 50 entreprises lotoises ont déjà adopté la solution de signature électronique ChamberSign. Explications et témoignages des utilisateurs.

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in 2001, la CCI du Lot adhérait à l’association ChamberSign France, afin de promouvoir et de délivrer le nouveau produit mis au point par les Chambres de Commerce et d’Industrie : le certificat de signature électronique. L’objectif était à la fois simple et ambitieux : accélérer la dématérialisation des documents administratifs afin de faire gagner un temps précieux à l’ensemble des intervenants, depuis les entreprises jusqu’aux organismes publics et aux clients. Concrètement, le bureau d’enregistrement des demandes de certificats de signatures numériques a ouvert ses portes au Centre de Formalités de la CCI du Lot en juin 2002. Depuis, il est chargé d’accueillir et d’informer les demandeurs, mais aussi de procéder à l’enregistrement et à la validation des demandes de certificats Bilan : plus de 50 entreprises lotoises font aujourd’hui confiance à Chambersign et signent leurs documents dématérialisés avec le certificat Fiducio. Pourquoi les entreprises se décident-elles à adopter la signature électronique ? Dans les faits, leur choix est guidé par deux impératifs. Le premier est bien sûr le respect du cadre réglementaire, lui-même guidé par l’objectif de simplification des démarches administratives. Le second concerne plus directement la bonne gestion des entreprises : accomplir les procédures via Internet permet tout simplement un gain de temps et d’argent.

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Le certificat de signature électronique, véritable passeport pour la dématérialisation, est en effet à même de garantir à la fois l’identité des personnes signataires, l’intégrité des données échangées, l’assurance de leur non répudiation et, enfin, la sécurité et la confidentialité des échanges. Véritable clé pour accéder à certaines télé-procédures – telles que « Télé-carte grise », « Télé-TVA » ou « Marchés publics » – son utilisation s’étend et s’ouvre à tous les actes écrits dématérialisables de la vie quotidienne, à l’image des contrats, des bons de commande, des notes de frais, des factures, des courriers électroniques simples ou recommandés, etc. Quels sont les avantages concrets de la signature électronique ? Quels sont les champs d’application ? Voici les témoignages de trois entreprises lotoises qui utilisent le certificat Fiducio de ChamberSign, illustrant les trois téléprocédures les plus fréquemment mises en œuvre dans le département.

Déménagements Soulhiol-Noyer : La TVA au plus simple Implantée sur le parc d’activités du Sycala, l’entreprise de déménagement Soulhiol-Noyer a adopté la signature électronique en janvier 2007, d’abord pour s’adapter à son développement : la dématérialisation des procédures de TVA concerne désormais toutes les sociétés dont le chiffre d’affaires est

© Djordje Zivaljevic – FOTOLIA

supérieur à 1 million d’euros. C’est le cas des établissements Soulhiol-Noyer, qui ne peuvent que se féliciter de leur croissance : le déménageur emploie aujourd’hui 15 personnes et a ouvert une petite agence en Dordogne, à Sarlat. L’entreprise dispose de 7 camions et de 3 remorques et son rayon d’action s’est étendu à la région parisienne ainsi qu’à la Belgique et à la Suisse. Quel est l’apport du certificat électronique ? « Les gains les plus importants et les plus immédiats sont la simplicité et la rapidité du système, explique Catherine Linossier, responsable de la comptabilité de l’entreprise. Nous avons adopté cette solution pour nous conformer aux nouvelles exigences réglementaires, mais cette première expérience nous conduira assurément à étendre son usage pour le règlement des autres charges ».

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INITIATIVE CCI

Lot Habitat : Les marchés publics en ligne

© Stuart Corlett - Fotolia

Ets Bettini : La carte grise à grande vitesse Il fut un temps où les Etablissements Bettini n’avaient pas à songer aux cartes grises. Créée en 1988, la société aujourd’hui implantée au Vigan vend et répare des motoculteurs, des cycles et des motocycles de moins de 50 cc. « Lorsque la loi a étendu l’obligation d’immatriculation au petites cylindrées, nous avons tout d’abord suivi les réunions d’informations organisées par la gendarmerie, explique Florence Bettini. Nous sommes ensuite rentrés en contact avec la CCI, qui proposait effectivement les conditions les plus avantageuses pour s’équiper d’une solution de signa-

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ture électronique. Pour nous, l’enjeu était important car il n’est pas question d’expliquer aux clients qu’ils ne pourront pas quitter le magasin avec un certificat, sauf à prendre le risque de manquer des ventes. » Notamment concessionnaire Piaggio, Vespa et Gilera, l’entreprise utilise le service Télé-carte grise depuis trois ans grâce au système ChamberSign. « Le système est très efficace, poursuit Florence Bettini, et les acheteurs reçoivent leur carte grise à leur domicile dans un délai de 8 à 10 jours. Le procédé a fait ses preuves et le fait qu’il soit étendu à l’immatriculation des motocycles d’occasion est une excellente nouvelle ».

L’article 56 du nouveau code des marchés publics permet de répondre aux appels d’offres par voie électronique. Ainsi, depuis deux ans, Lot Habitat, l’Office Public Départemental HLM du Lot, s’est équipé du système ChamberSign par l’intermédiaire de la Chambre de Commerce et d’Industrie. Pour cet organisme, qui intervient dans plus de 90 communes du département où il gère 3 300 logements familiaux, ainsi que 24 foyers pour personnes âgées ou handicapées, le bilan est incontestablement positif. « La mise en ligne du DCE (dossier de consultation des entreprises) offre un gain de temps et de souplesse en permettant aux candidats potentiels de consulter librement les éléments du dossier sans avoir à se déplacer. Aujourd’hui, près d’un tiers des entreprises utilise cette télé-procédure, sachant que ce pourcentage est en progression régulière », témoigne Guy Vidal, responsable du service maintenance immobilière de Lot Habitat. En revanche, rares sont encore les sociétés qui se sont engagées dans l’étape suivante : la rédaction et le dépôt de leurs offres par Internet. « Certains freins subsistent encore, souvent liés à un manque d’information. D’où la nécessité de communiquer sur le sujet », conclut Guy Vidal. ■

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les brèves REPÈRES ÉCO

Gorse Bois bien dans ses meubles

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epuis qu’elle a été reprise par Nicole et Bruno Parra, la scierie Gorse, implantée à Grèzes montre un nouveau visage. A l’entrée, un totem facilite désormais l’accès des clients et des livraisons. Par ailleurs, une vitrine s’est ouverte sur la départementale qui attire l’œil sur un superbe magasin d’exposition. Les 20, 21 et 22 avril derniers, des journées portes ouvertes ont permis à de très nombreux visiteurs d’apprécier les nouveaux aménagements. Très chaleureux, le vaste show-room montre mieux qu’un long discours les différentes façons de poser des lambris ou des planchers. Les produits vendus par la scierie sont présentés et expliqués par Bruno Parra : la plupart des lasures, des huiles, des vitrificateurs et des vernis, sont choisis pour respecter les hommes et l’environnement. De marque Blanchon, ils bénéficient d’un écolabel européen. Dans l’esprit de qualité et de professionnalisme volontairement défini par les fondateurs Jacques et Pierre Gorse, la vieille scierie de Grèzes a Ici, les clients peuvent découvrir parquets, baguettes pris un coup de jeune. et autre produits finis proposés par l’entreprise.

Annuaire des Entreprises de France Deux millions d’entreprises inscrites au RCS accessibles en ligne Issu de l’expertise du réseau des Chambres de Commerce et d’Industrie, l’Annuaire des Entreprises de France (AEF) est proposé par la société FIRME.net. Concrètement, un moteur de recherche intuitif permet à l’internaute de sélectionner jusqu’à 27 critères associés à la localisation, l’activité, les produits et les services, les chiffres clé ou le profil de l’entreprise recherchée. De son côté, la base de données recense deux millions d’entreprises inscrites au Registre du Commerce et des Sociétés. Cette base est actualisée en permanence par les experts-métiers des Chambres. En outre, le service offre à l’utilisateur la possibilité de commander très simplement des fichiers d’entreprises, en choisissant l’un des trois modes de paiement proposé et le type de support (téléchargement, disquette, CD-Rom, liste papier ou étiquettes). Enfin, il permet aux dirigeants de valoriser leur entreprise sur AEF en utilisant des pages web personnalisables. Renseignements : CCI du Lot Tél. : 05 65 20 35 15 veronique.miquel@lot.cci.fr

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les brèves REPÈRES ÉCO

Le domaine de Lagrézette s’agrandit

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lain Dominique Perrin a racheté, l’automne dernier, 18 hectares de vignes d'un seul tenant qui avaient été laissées à l’abandon. Situées en 3e terrasses du Lot, elles sont d’un excellent terroir. Les travaux de réhabilitation de la parcelle ont débuté dès l'hiver et déboucheront sur une replantation totale à l'hiver 2009. En l’occurrence, les cépages sélectionnés sont du Malbec à 70 % et du Merlot à 30 %. Les raisins, arrivés à maturité, entreront dans l'élaboration des cuvées prestige du Château Lagrézette. Précisons que la vinification et l'assemblage s'effectueront dans les chais du domaine. Sur un plan économique, l'exploitation de ce vignoble devrait se traduire par la création de nouveaux emplois. Par ailleurs, cet investissement participe à la préservation des crus d'exception produits dans la région de Cahors et qui contribuent à son rayonnement dans le monde. Pour rappel, c’est en 1980 que Alain Dominique Perrin a acquis le Château Lagrézette avec l'intention de le restaurer. Son coup de cœur pour la région de Cahors et sa passion pour les vins l'ont conduit ensuite à réhabiliter le domaine et son vignoble pour lui rendre sa vocation première : la production vinicole. Aujourd’hui, le vignoble du domaine, replanté et parfaitement entretenu, s'étend sur plus de 60 hectares. Elevés sur les deuxièmes et troisièmes terrasses du Lot, sur un terroir argilo-calcaire et siliceux, les cépages Malbec (77% de la superficie), Merlot (21%) et Tannat (2%) donnent aux vins leur caractère affirmé et leur authenticité. Conduit avec le plus grand soin (effeuillage et éclaircissage manuels), ce vignoble produit des raisins vendangés et triés à la main.

Alain Dominique Perrin.

Agro-alimentaire et Agro-industrie : Appel à projets innovants

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’Association Régionale des Industries Alimentaires de Midi-Pyrénées (ARIA) avec le concours financier de la Direction Régionale de l’Industrie, de la Recherche et de l’Environnement (DRIRE Midi Pyrénées), lance un appel à projets à destination des PME/TPE de la région Midi Pyrénées afin de faire émerger des projets innovants dans le secteur de l’agro-industrie (alimentaire et non alimentaire). Les entreprises éligibles sont des PME de moins de 250 personnes qui développent une innovation relative à un produit, un procédé, un marché ou une organisation nouvelle, et qui ne font pas déjà l’objet d’un accompagnement financier public. La date limite d’envoi des candidatures est fixée au 31 décembre 2007. Sont prises en compte les dépenses internes (personnel) et externes (achats, prestations, sous-traitance) liées au projet et postérieures à la date de dépôt du dossier. L’accompagnement financier du projet est une subvention de 20 % à 50 % plafonnée à 30 000 € HT et versée à l’issue du projet. Informations : M. Darnaud – Tél. 05 65 20 35 19 – e mail : marcel.darnaud@lot.cci.fr

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les brèves REPÈRES ÉCO Vous cherchez des locaux ou du terrain pour votre entreprise ? Consultez la bourse de la CCI du Lot sur www.lot.cci.fr

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ans le but de mieux remplir sa mission au service des entreprises, la CCI du Lot vient d’acquérir et d’adapter un logiciel spécifique. Objectif : permettre aux dirigeants et aux créateurs d’activités économiques de visualiser les offres de locaux ou de terrains disponibles pour favoriser leur future implantation. Ce guichet unique, fruit d’un partenariat avec les agences immobilières et les propriétaires privés, sert de relais vers ces derniers qui ont exprimé leur intérêt pour cette démarche lors d’une présentation effectuée le 11 avril dernier par la CCI. Par ailleurs, une collectivité locale ou un particulier peuvent utiliser ce logiciel pour passer leurs annonces. Fort de 6 000 visites par mois, dont de nombreux porteurs de projets, le site internet de la CCI du Lot présente un fort potentiel pour orienter avec efficacité les demandeurs vers les offres figurant sur le marché. Ce service de bourse des locaux et du foncier d’entreprise est unique pour le département : il est complémentaire de celui mis en place par la Communauté de Communes du Pays de Cahors pour son territoire propre. En ligne sur www.lot.cci.fr. Voici les tarifs appliqués pour les agences immobilières, après versement d’une cotisation d’entrée de 100 euros : • 1 à 5 annonces : 16 euros H.T. par annonce pour trois mois. • 6 à 10 annonces : 14 euros H.T./annonce/trimestre. • 11 à 20 annonces : 12 euros H.T./annonce/trimestre. • Plus de 20 : 10 euros H.T./annonce/trimestre. Ces prix sont dégressifs pour trois mois supplémentaires. Pour les particuliers et les collectivités, le coût est de 50 euros H.T. par annonce et par trimestre. Contact Laurent Poudré : 05 65 20 35 40 laurent.poudre@lot.cci.fr

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Le Forty-Six, un nouveau mensuel gratuit en anglais

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près les Pyrénées-Orientales, l’Aude et l’Hérault, le Forty-Six est le dernier né d’un concept de magazines départementaux en anglais. Edité par la SARL IDcom, ce nouveau mensuel de huit pages cible la population anglophone du Lot, aussi bien les résidents et futurs résidents que les visiteurs. Il regroupe sous différentes rubriques les événements locaux et régionaux (fêtes, foires, concerts, spectacles…), des informations pratiques (programmes de cinéma, jours de marchés…), des petites annonces (ventes et locations, services, emploi…), ainsi qu’un panel d’annonceurs professionnels qui proposent leurs services aux anglophones. Publié le 15 de chaque mois, Le Forty-Six est actuellement diffusé à 2 500 exemplaires sur l’ensemble du département, dans des lieux de passage (offices de tourisme, boulangeries, moyennes surfaces alimentaires et de bricolage, librairies anglaises, commerces multiservices…) et peut être également téléchargé sur le site www.lemag-group.com.

Une zone d’activités sort de terre à Latronquière

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ous l'égide de la Communauté de Communes du Haut-Ségala, une zone d'activités à vocation artisanale vient d'être viabilisée sur la commune de Latronquière. Sa superficie est de 23 000 mètres carrés, dont 17 000 constructibles. Treize lots seront proposés, offrant des espaces confortables dans l'optique d'une transmission, d'une création ou d'un transfert d'activité artisanale. Le prix de vente a été fixé à 7 euros hors taxes le mètre carré. Pour tout renseignement, s'adresser à la Communauté de Communes du Haut-Ségala, 05 65 11 61 97, où à la mairie de Latronquière, 05 65 40 26 62.

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les brèves REPÈRES ÉCO

La CCI du Lot fête les 200 ans du Code de Commerce L a Chambre de Commerce et d’Industrie de Cahors proposera jusqu’au 15 juin 2007 une exposition retraçant les deux siècles d’histoire du code de Commerce. Organisée en partenariat avec le Tribunal de Commerce de Cahors, cette rétrospective est notamment ouverte aux publics scolaires, qui pourront découvrir les 200 ans d’expérience de la justice consulaire. Cet anniversaire est l’occasion de rappeler qu’elle est la seule institution judiciaire à avoir survécu à la Révolution française et qu’elle s’appuie sur le travail de 3 100 juges consulaires, tous élus et bénévoles. Chaque année, ils rendent plus d’un million de décisions. L’exposition détaille ces deux siècles par le biais de 20 panneaux pédagogiques, couvrant chacun une décennie. Les textes sont signés par Jacques Marseille, Professeur d’Histoire de l’Economie à la Sorbonne. Ce rendez-vous anniversaire permet de remettre en perspective les principales évolutions de l’économie française : l’apparition de la vente par correspondance et de la grande distribution date des années 1850, la publicité dans la presse a été une réalité dès 1827, la première moissonneuse mécanique fut utilisée en 1840 et la première loi réglementant le travail des enfants dans les manufactures date du 24 mars 1841. L’exposition du bicentenaire du Code de Commerce donne ainsi des clés d’explication indispensables à la compréhension de deux siècles d’histoire économique en même temps qu’elle dessine les perspectives d’évolution : l’antériorité et la richesse du droit commercial français doit rester un atout déterminant dans un contexte de compétition mondiale.

Pour organiser une visite de cette exposition, contactez Carole Vincens par téléphone au 05 65 20 35 10 ou par courriel à l’adresse carole.vincens@lot.cci.fr.

De nouvelles aides pour le Sud du Lot

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uite à l’intervention du Député Michel Roumégoux, plusieurs communes du sud du département auront accès aux aides à finalité régionales (AFR) pour la période 2007-2013. Il s’agit notamment des communes de Bach, de Belfort du Quercy, de Cieurac, de Fontanes, du Montat, de Vaylats et de Lalbenque et ce territoire intègre naturellement le parc d’activité du Sycala. Pour rappel, le bassin de Cahors avait perdu le bénéfice du précédent dispositif d’aides (la Prime d’Aménagement du Territoire, ou PAT) en 2000 et l’intégration de 12 nouveaux pays dans l’Union Européenne interdisait en principe que de nouvelles aides soient accordées à la France. Le système des AFR permet notamment aux entreprises de percevoir une aide de 15 000 euros pour tout emploi créé.

Assainissement écologique : l’auberge La Garenne opte pour un dispositif novateur

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a station d’épuration de l’auberge La Garenne, à deux pas du célèbre site de Rocamadour, exigeait d’être revue. Au printemps 2006, Hervé Hugon, le propriétaire de l’hôtel-restaurant sollicitait le service Environnement à la CCI du Lot. Yasmina Loiseau l’a aidé à monter son dossier, avec le concours de l’Agence de l’Eau Adour-Garonne. Le même service consulaire a accompagné la démarche jusqu’à son terme. Du fait des contraintes imposées par un terrain karstique, au cœur du Parc naturel régional des Causses du Quercy, le choix technique s’est porté sur une formule écologique par lit de roseaux, demandant

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moins d’entretien qu’un système classique (fosse toutes eaux) et plus intéressante économiquement. « Nous avons obtenu des contributions qui ont limité le coût : la Région a donné 20 % et l’Agence de l’Eau 30 %. Le chantier, qui a démarré en février, s’est achevé mi-mars, juste avant l’ouverture de la saison », explique Hervé Hugon. Dimensionnée pour 200 équivalentshabitants, cette station novatrice peut traiter sans problème les eaux usées de l’hôtel et du restaurant amadourien. Renseigements : Yasmina Loiseau - 05 65 20 35 30 yasmina.loiseau@lot.cci.fr

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les brèves TOURISME

Participation de la CCI aux Salons Comités d’Entreprise La CCI du Lot a participé aux salons Comités d’Entreprises de Toulouse (2ème année), et de Bordeaux (1ère fois), qui se sont tenus respectivement les 8 et 9 mars et les 15 et 16 mars 2007. Le salon de Toulouse a accueilli 1 138 visiteurs, représentant 30 % des CE de Midi-Pyrénées et 39 % de la HauteGaronne ; le Lot était présent sur un espace partagé par la CCI et Loisirs Accueil. Le salon de Bordeaux a quant à lui accueilli 989 visiteurs, représentant 26 % des CE de l’Aquitaine et 41 % de la Gironde ; la CCI du Lot était présente sur un stand comptoir simple. Près de 100 contacts ont été établis lors de ces deux opérations. Les visiteurs se sont vus remettre le Manuel des Ventes 2007 ainsi qu’un catalogue de produits touristiques spécialement conçu pour l’occasion. Les demandes portaient essentiellement sur des informations générales, des propositions de circuits à la journée ou de courts séjours clés en main, ainsi que des demandes précises de programmes pour individuels et groupes.

La promotion des Logis de France du Lot L’Association départementale des Logis de France du Lot a réalisé au premier semestre des opérations de promotion dans le cadre de l’Union Régionale des Logis Midi-Pyrénées. Parution du guide régional Logis Midi-Pyrénées : Les départements se sont une nouvelle fois regroupés afin d’éditer ensemble un guide régional Logis Midi-Pyrénées, diffusé à 5 000 exemplaires, essentiellement lors des salons. Entièrement en couleur, il comporte 80 pages et offre la liste des 198 hôtels et hôtels-restaurants Logis de France, avec une photo et la composition du Menu du Terroir. Il est disponible sur demande au 05 65 20 35 38.

Départ de Stéphanie Nédelec En poste au service tourisme depuis fin 2004, Stéphanie Nédelec quittera ses fonctions de Conseillère Tourisme le 13 juin pour d’autres missions consulaires dans le grand sud. Elle assurait l’accueil des créateurs-repreneurs des entreprises du secteur touristique, effectuait le montage de dossiers de demande de subvention et participait aux opérations collectives. Le recrutement d’un remplaçant est en cours.

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Participation au salon du tourisme de Toulouse : Les Logis de France de MidiPyrénées étaient présents au salon du tourisme qui s’est tenu du 2 au 4 mars à Toulouse. Comme les années précédentes, les chefs Logis avaient été sollicités par les organisateurs du salon pour confectionner le buffet servi lors de l’inauguration le vendredi 2 mars. Les chefs Logis et les produits du terroir étaient à l’honneur. Une dizaine de chefs du Lot s’étaient mobilisés pour cette journée et pour promouvoir auprès des visiteurs l’esprit de la chaîne Logis sur le stand régional, tout en proposant des dégustations durant les trois jours du salon. Nouveauté cette année : une trentaine d’établissements Logis de Midi-Pyrénées proposait un séjour gastronomique à tarif unique, avec une offre promotionnelle spécial salon. Enfin, les visiteurs clients fidèles des Logis, se sont vus remettre des livrets de recettes proposées par les chefs.

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les brèves TOURISME Workshop Rendez-vous France

Eductour Destination Midi-Pyrénées

La CCI du Lot participait pour la seconde fois au Workshop Rendezvous France qui s'est déroulé à Strasbourg les 27 et 28 mars dernier. Ce workshop organisé par Maison de la France a réuni 500 sociétés exposantes de toute la France, venues rencontrer plus de 800 tour-opérateurs internationaux. Le stand du tourisme lotois a accueilli une vingtaine de visiteurs, venus s’informer sur les sites à visiter dans le Lot, les nouveaux prestataires, en particulier en hébergement, ou des propositions de circuits, pour individuels ou petits groupes. A noter la bonne représentativité des tour-opérateurs américains, suivi par les clientèles européennes de proximité.

La CCI du Lot a accueilli les 18 et 19 mars derniers en éductour une trentaine d’agences et d’autocaristes français, allemands et belges, afin de leur faire découvrir le Lot et de les inciter à programmer la destination. Au programme des visites : découverte de Souillac, Rocamadour, Figeac et Cahors, visite de Carennac et d’une ferme d’élevage de canards, croisière sur le Lot dans le vignoble.

La promotion du Lot à Toulouse en avril Dans le cadre de la campagne de communication du Lot auprès de la clientèle toulousaine au printemps, visant à favoriser les courts séjours dans le département, un marché lotois était organisé au centre-ville de Toulouse, près de la place Wilson, les vendredi 20 et samedi 21 avril. Il réunissait une quinzaine de stands, représentatifs des partenaires touristiques du Lot (Comité Départemental du Tourisme, Pays et Offices de Tourisme) mais aussi des producteurs, artisans et groupements d’hôteliers-restaurateurs (Logis de France du Lot, Club de Promotion des Prestataires Professionnels Touristiques du Lot, Bonnes Tables du Lot) qui proposaient des animations culinaires et oeuvraient pour la promotion de leurs établissements et de la destination. Des séjours touristiques et des offres promotionnelles, spécialement conçus pour l’occasion, ont rencontré un vif succès auprès des Toulousains, qui sont par ailleurs venus nombreux durant ces deux jours.

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Le Manuel des Ventes 2008 Le Manuel des Ventes réalisé par le service tourisme de la CCI va être prochainement reconduit sur cd-rom pour sa version 2008. Outil spécialement conçu pour aider les organisateurs de voyages à concevoir des programmes et produits touristiques dans le Lot, il permet également aux prestataires du tourisme lotois de mieux se promouvoir auprès des revendeurs, grâce aux opérations de promotion menées par la CCI, en France et à l’étranger. Au mois de juin, les professionnels de l’hébergement, des sites de visites ou des activités seront sollicités pour la collecte de l’information (périodes d’ouverture, tarifs, descriptifs, etc.). Il est également possible de devenir annonceur, ce qui permet de bénéficier de davantage d’informations ou d’un encart publicitaire, mais également de devenir partenaire privilégié des actions de promotion de la CCI.

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les brèves COMMERCE

« Commerce Infos » une lettre d’information trimestrielle dédiée aux commerçants

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a Commission Commerce de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Lot a décidé de réaliser et de diffuser une lettre trimestrielle aux 3 000 commerçants du département du Lot.

Cette nouvelle publication a pour ambition de faciliter leurs recherches d’information et de mettre en évidence les opportunités qu’ils peuvent saisir en matière de conseil, d’animation et de promotion. COMMERCE Infos veut créer un nouveau lien entre la Chambre de Commerce et les 3 000 entreprises de commerce, dont 60 % sont implantées dans des communes de moins de 2 000 habitants, et qui souhaitent accéder à une information claire et concise. Le premier numéro de COMMERCE Infos a été adressé aux entreprises au mois de mai. Il est prévu de réaliser un numéro par saison.

Démarche Qualité, une énergie vitale pour le commerce à Lacapelle-Marival

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ans le cadre d’un programme de modernisation du commerce de Lacapelle-Marival, en liaison avec l’association de développement du Pays Est Quercy, la Chambre de Commerce et d’Industrie et l’association des commerçants et des artisans, une démarche Qualité a été engagée avec un groupe de professionnels de Lacapelle-Marival. Cette opération de décompose en deux volets : - Des diagnostics de magasins avec un regard « client » (clients mystères) effectué par un cabinet conseil en développement commercial. - Un audit du pôle commercial de Lacapelle-Marival (perception du contre-bourg avec un regard « client » : propreté, ambiance, impression générale, signalétique,…). Le compte-rendu de cet audit sera présenté lors d’une conférence à l’automne prochain. Cette opération originale est la première du genre déclinée en milieu rural. Elle s’inscrit dans le programme de développement du commerce dans le Pays Est Quercy et est soutenue financièrement par les collectivités locales, l’Europe et la CCI du Lot. Pour tout complément d’information : CCI Lot secteur Commerce, 05 65 20 35 41.

Cahors Blues Festival les commerçants jouent leur partition

L

a 26e édition du Cahors Blues Festival se déroulera du mardi 17 au samedi 21 juillet prochains.

Les commerçants et les cafetiers restaurateurs sont associés à cette manifestation culturelle. Pendant deux soirées, le mercredi et le vendredi, plusieurs groupes musicaux se produiront sur le boulevard Gambetta rénové dans plusieurs rues et places du centre-ville. L’association des commerçants et des artisans, Cahors Actif, va distribuer des supports publicitaires aux couleurs du blues aux commerçants pour décorer leurs magasins et organiser une animation commerciale. Le Festival de blues inaugurera d’une certaine façon le boulevard Gambetta dont les travaux seront définitivement terminés à la fin du mois de juin. Le programme est particulièrement varié avec une trentaine de groupes et d’artistes. Pour tout renseignement sur ce festival : www.cahorsbluesfestival.com.

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ENTREPRENDRE 135


VIENT DE PARAÎTRE

FRANCOSCOPIE 2007 Ouvrage de référence sur l’état de la France et des Français, Francoscopie décrit tous les deux ans les attitudes, les comportements, les opinions et les valeurs dans tous les domaines de la vie quotidienne : santé, famille, vie sociale, travail, revenus, consommation ou loisirs. Cette douzième édition de Francoscopie accorde une place particulière aux grandes transformations en cours : la nouvelle relation au corps, au travail ou aux autres ; la place croissante du foyer ; l’évolution réelle du pouvoir d’achat ; les nouveaux modes de consommation ; l’influence des médias sur la vie collective et individuelle ; l’incidence des nouveaux outils de communication et de loisirs…

LA COTE ANNUELLE DES VALEURS VENALES IMMOBILIERES & FONCIERES 2007 Depuis près de trente ans, ce guide permet d’évaluer la valeur vénale d’un bien, c'est-à-dire la plus forte probabilité de prix auquel il se vendrait, à une date précise et dans des conditions normales d’offre ou de demande. Pour les entreprises, il constitue une précieuse référence sur les prix pratiqués, en vente comme en location, pour les boutiques, les fonds de commerce, les locaux industriels, les entrepôts ou les bureaux.

Consultable au Centre de Documentation

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QUID

GUIDE JURIDIQUE ET FISCAL DU TOURISME RURAL La mise en place d’activités d’accueil touristique en milieu rural nécessite d’appréhender de nombreux aspects réglementaires tant sur le plan juridique, fiscal que social. Cet examen est nécessaire avant de débuter les activités, afin de mieux apprécier la rentabilité du projet envisagé, mais également lorsque les activités sont en place, afin de respecter les obligations qui incombent à l’ensemble des prestataires. Rédigé par Francis Varennes, cette troisième édition permet de disposer de l’ensemble des informations concernant les aspects juridiques, fiscaux, sociaux et économiques du tourisme rural.

Consultable au Centre de Documentation

Créateurs, repreneurs d’entreprises dans le Lot Un coup de pouce financier pour vous aider

Les prêts d’honneur consentis par QUID sont compris dans une fourchette allant de 3000 à 15 000 euros. Ils sont destinés à renforcer les fonds propres des créateurs ou des repreneurs. Leur but premier est de jouer un rôle de levier dans l’obtention de crédits bancaires. Sans intérêt, sans garantie, ils sont remboursables en général sur trois ou quatre ans et donnent lieu, le cas échéant, à un différé de remboursement.Outre le soutien financier pur et simple, l’offre QUID est complétée par d’autres avantages: les jeunes entreprises peuvent être accompagnées dans le montage du dossier, puis bénéficier d’un suivi technique de la part des organismes partenaires. De plus, un système de parrainage peut être mis en place pour donner confiance à l’entrepreneur.

Quid ?

Comment ?

Quels financements ?

Quercy Initiative Développement, association loi de 1901, plate-forme d’initiative locale.

Attribution d’un prêt d’honneur : sans garantie, sans intérêt, remboursable sur deux à quatre ans, éventuel différé de remboursement.

Pour qui ?

Combien d’entreprises ?

Les créateurs, les repreneurs d’entreprises. Les activités suivantes, relevant d’une inscription au registre du commerce et des sociétés, sont éligibles à un prêt QUID: • Activités industrielles ou de services pour l’industrie • Activités de négoce de forme indépendante • Activités d’artisanat de production • Commerce de détail en milieu rural • Services technologiques ou activités innovantes. En reprise seulement: BTP, hôtellerie et hôtellerie de plein-air.

80 créateurs ou repreneurs d’entreprises lotois ont déjà été soutenus par QUID.

Ils sont assurés par : • L’Union Européenne, • L’Etat, • L’Union des Entreprises Lotoises, • Divers industriels du département, • La Banque Populaire Occitane, • La Caisse d’Epargne de Midi-Pyrénées, • Le Crédit Agricole Nord Midi-Pyrénées, • Le groupe d’assurances Malakoff, • EDF, • Le Conseil général du Lot, • La Caisse des Dépôts et Consignations, • La Chambre de Commerce et d’Industrie du Lot.

MAI-JUIN 2007

Renseignements : Loïz Pierre Chambre de Commerce et d’Industrie du Lot Tél : 05 65 20 35 01 loiz.pierre@lot.cci.fr

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FORMATION

LES OUTILS DE MANAGEMENT POUR LA PME UNE FORMATION POUR LES DIRIGEANTS DE TPE, PME-PMI En partenariat avec l’Ecole Supérieure de Commerce de Toulouse, la Chambre de Commerce et d’Industrie du Lot organise à partir du 1er septembre 2007 une action de formation particulièrement adaptée aux besoins des chefs d’entreprises ainsi qu’à leurs adjoints, notamment dans les PME et TPE. Dédiée au management et à la stratégie d’entreprise, cette formation a été conçue dans le but d’aider les dirigeants à progresser au quotidien dans le développement de leur structure et de leurs activités.

DÉVELOPPEZ LES COMPÉTENCES DE VOS COMMERCIAUX, UN LEVIER STRATÉGIQUE POUR VOTRE ENTREPRISE

TECHNICIEN SUPÉRIEUR DES FORCES DE VENTE

Contact : Christophe Dussaud, christophe.dussaud@lot.cci.fr ou Andrea Poterie, andrea.poterie@lot.cci.fr

05 65 20 48 69 Journées Portes ouvertes IFA/Point A

en contrat de professionnalisation en période de professionnalisation Formation diplômante de niveau BAC + 2 à partir d’octobre 2007. • Fréquence : 2 semaines en centre de formation et 2 semaines en entreprise. • Durée : 9 mois. • Type de public : - Salariés en CDI ou en CDD de 6 à 12 mois. - Demandeurs d’emploi âgés de 26 ans et plus. • Pré-requis : BAC+2 technique (BTS, DUT, …) ou niveau BAC (toutes options) avec au moins 3 ans d’expérience professionnelle.

Dans le cadre de la semaine de l’apprentissage, l’Institut de Formation par Alternance de la CCI du Lot a ouvert ses portes au public le mercredi 25 avril 2007 de 14h à 18h. Les ateliers thématiques, le quiz sur l’apprentissage, les tests et jeux en ligne ont permis aux jeunes et à leurs parents de découvrir les métiers de la vente ainsi que les filières et diplômes les préparant à ces professions. Dans le même temps,le Point A a renseigné les jeunes et leurs parents sur le statut de l’apprenti et sur les formalités et les démarches à accomplir avant la signature d’un contrat d’apprentissage.

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• Contenu de la formation : - Prospecter de nouveaux clients. - Elaborer un plan d’action commerciale. - Mener des négociations commerciales. - Suivre et développer sa clientèle. Contact : Christophe

Dussaud & Andrea Poterie

05 65 20 48 70 ENTREPRENDRE 137


FORMATION

BILAN - FORUM JEUNES À CAHORS La CCI du Lot a participé le 18 avril dernier au Forum Jeunes, initié par le Bureau Information Jeunesse, la Communauté de Communes du Pays de Cahors et le Foyer des Jeunes Travailleurs. Partenaire associé de cette manifestation, la CCI du Lot a présenté les formations dispensées par son service Formation et proposé 17 offres d’emplois saisonniers à pourvoir dans les entreprises lotoises du commerce et de l’hôtellerie-restauration. 100 jeunes ont ainsi pu être renseignés et 57 ont été mis en relation avec les entreprises recherchant des saisonniers pour 2007.

IFV SECTION APPRENTISSAGE

Partez gagnant, formez dès octobre 2007 vos futurs commerciaux

Vous recherchez des vendeurs ? Avez-vous pensé à l’apprentissage ? La Chambre de Commerce et d’Industrie du Lot vous propose sa section Institut des Forces de Ventes sous statut apprentissage. Son objectif est de former vos futurs vendeurs grâce à un programme particulièrement adapté aux missions actuelles attendues à un poste de commercial.

Rémunération minimale : de 41% à 61% du SMIC

Incitations financières :

FORMATION MECANIC VALLÉE

Exonération des charges, prime à l’embauche, prime à l’effort de formation (suivant les cas).

Dans le prolongement des cycles de formation organisés pour leurs dirigeants, les C.C.I. du Lot, de RodezVillefranche-Espalion et du Pays de Brive, Tulle et Ussel ont lancé le 16 avril un 1er cycle de formation « Adjoint d’entreprise PME-PMI de la Mécanic Vallée » dédié aux responsables de production, qualiticiens, comptables, etc.

Public :

Six entreprises dont les établissements Chassint participent à cette formation, qui sera en partie dispensée à la Chambre de Commerce et d’Industrie du Lot les 26 et 27 juin et les 3, 4 et 11 juillet.

Trois semaines par mois dans votre entreprise, au poste de travail ; une semaine par mois en formation à la CCI du Lot.

Contact : Christophe Dussaud (Tél. 05 65 20 48 70)

MAI-JUIN 2007

jeunes de 18 à 25 ans.

Durée : 2 ans (400 heures par an)

Fréquence :

Si cette formule vous intéresse, n’hésitez pas à contacter le service formation de la CCI du LOT au 05 65 20 48 70. E-mail : ccf@lot.cci.fr

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Centre d’Étude des Langues Pour apprendre, réapprendre ou se perfectionner en langue étrangère, le Centre d’Étude des langues de la CCI du Lot propose une offre de formation multiple en anglais, allemand, chinois, espagnol, italien, japonais, portugais, polonais et russe. Le Centre d’Étude des Langues s’engage à étudier la formule qui correspond le mieux à vos besoins et à vos disponibilités :

cours cours cours cours cours

individuels, collectifs, par téléphone, de conversation téléphonique, spécifiques (langues des affaires, techniques industrielles,…)

Pour tous renseignements : Cathy Gabillard 05 65 20 48 60

e c n a n r e t l a ’ L pourquoi pas vous?

Fonds Social Européen

Le Point A de la CCI au service des entreprises et des jeunes: • vous informe sur l’alternance : contrats de professionnalisation, et d’apprentissage • aide les jeunes dans leur orientation professionnelle, • facilite la mise en relation entre les entreprises et les jeunes • dispose d’une bourse de l’alternance (offres et demandes)

Contactez-nous : CCI Lot - Point A Tél. 05 65 20 48 60 50

ENTREPRENDRE 137


FORMATION

LE BILAN DE COMPÉTENCES UN ATOUT POUR LE DÉVELOPPEMENT DES COMPÉTENCES DES ENTREPRISES ET DE LEURS SALARIÉS La Chambre de Commerce et d’Industrie du Lot vient d’être retenue par le conseil d’administration du FONGECIF MIDIPYRENEES pour réaliser des bilans de compétences au titre des années 2007 et 2008. Toute entreprise et tout salarié souhaitant bénéficier de ce dispositif peuvent désormais contacter la Chambre de Commerce et d’Industrie du Lot.

■ Les objectifs du bilan de compétences Pour l'entreprise, le bilan de compétences est un outil de gestion et de valorisation des ressources humaines pour : • mieux organiser la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences • favoriser la gestion des carrières et la mobilité professionnelle. Pour le salarié, le bilan de compétences s’inscrit dans une démarche de mobilité professionnelle et/ou personnelle avec pour objectifs de construire une stratégie de mobilité dans l’entreprise ou dans un autre secteur d’activité, d’aider à structurer une réflexion sur un avenir professionnel, d’accompagner une volonté d’évolution professionnelle, de préparer à la reconnaissance et à la Validation des Acquis de l’Expérience, d’étudier la faisabilité d’un projet professionnel précis et le cas échéant, de décliner ce projet en hypothèses de formation.

■ La réalisation du bilan de compétences Basé sur le volontariat du salarié, le bilan de compétences peut être réalisé dans le cadre d'un congé spécifique ou intégré dans le plan de formation de l'entreprise. La durée moyenne d’un bilan de compétences varie entre 15 et 24 heures réparties sur plusieurs semaines (8 semaines maximum).

■ Le congé de bilan de compétences Le salarié justifiant d'au moins cinq années d'activité salariée, dont 12 mois dans l'entreprise, peut demander une autorisation d'absence d'une durée maximale de 24 heures à son employeur pour réaliser un bilan de compétences. La rémunération du salarié est égale à celle qu'il aurait perçue s'il était resté à son poste de travail (dans la limite de 24 heures). Elle lui est versée par l'employeur, lequel est remboursé par l'organisme collecteur. La réalisation du bilan de compétences est subordonnée à la signature d'une convention par le salarié, l'organisme paritaire agréé au titre du congé individuel de formation (FONGECIF, ou dans certains cas, OPCA de branche) et la CCI du Lot.

■ Le bilan de compétences dans le cadre du plan de formation de l'entreprise Inscrit dans le cadre du plan de formation, le bilan de compétences est réalisé avec le consentement du salarié. La mise en œuvre du bilan fait l'objet d'une convention tripartite signée par l'employeur, le salarié et la CCI du Lot. Le coût du bilan de compétences est à la charge de l'employeur qui peut l’imputer sur son budget « plan de formation ».

Le diagnostic Ressources Humaines UN OUTIL D’ACCOMPAGNEMENT DES ENTREPRISES DANS LA GESTION DES COMPÉTENCES Le pôle Emploi / Ressources Humaines de la CCI du Lot propose un outil spécifique s’adressant à tous les chefs d’entreprises Lotois souhaitant faire le point sur leurs pratiques en matière de gestion et de développement de leurs Ressources Humaines.

■ Un objectif précis Ce service offert aux entreprises, permet à leur(s) dirigeant(s) de réaliser une cartographie de l’entreprise, de ses salariés et de ses pratiques en ressources humaines. Le diagnostic permet ainsi, de définir les bases de travail pour repérer des axes d’orientation, déterminer les actions à mettre en place et identifier les priorités stratégiques pour l’entreprise.

■ Une méthode souple Au cours d’une rencontre personnalisée, le dirigeant de l’entreprise et le conseiller Emploi / RH de la CCI renseignent un questionnaire abordant les problématiques suivantes : • Recrutement • Formation • Gestion et développement des compétences A l’issue de cette rencontre, le chargé de mission propose un nouvel entretien afin de présenter le diagnostic réalisé et les préconisations proposées (points d’amélioration et pistes d’action).

■ Un résultat personnalisé Le diagnostic permet au chef d’entreprise d’une part, de se positionner mais surtout, de prendre conscience des ressources internes dont il dispose, d’anticiper ses besoins et de s’y préparer (évolutions technologiques et changements d’organisation du travail). Cette approche prospective conduit ainsi, les entreprises à construire leur politique Ressources Humaines en intégrant : • la gestion des âges, • le développement des compétences • le processus de recrutement • les systèmes de management

CONTACT :

CCI du LOT Jérôme SERIER 05 65 20 48 60 jerome.serier@lot.cci.fr

MAI-JUIN 2007

Fongécif Midi-Pyrénées TOULOUSE Tel : 05 62 26 87 87 Fax : 05 62 26 87 81

CONTACT :

Nathalie Faure 05 65 20 48 66 nathalie.faure@lot.cci.fr

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CONJONCTURE

A la fin de ce premier semestre, l’activité économique départementale est bien orientée et ses principaux indicateurs attestent d’un dynamisme certain. Au terme de ce premier parcours, relativement bien négocié, tout dépend maintenant de la tenue de la campagne touristique qui s’ouvre, et dont on connaît la contribution à l’économie locale, pour que cette année 2007 figure parmi les bons crus de la décennie. Tout semble en marche pour cela : un secteur production tiré par les filières aéronautique, agroalimentaire et construction, un appareil commercial à l’écoute de sa clientèle et revigoré par la reprise sensible de la consommation des ménages, des services portés par une bonne conjoncture générale et, enfin, les nombreuses structures à caractère touristique préparées et prêtes à valoriser les potentialités locales auprès des visiteurs. Un collectif en ordre de bataille que seuls le temps ou quelque événement imprévisible peuvent détourner de ses objectifs. Pour souligner l’importance et la sensibilité d’une période qui mobilise des pans entiers de notre économie. A un an d’intervalle, les progrès restent globalement significatifs, même si certains secteurs ou entreprises éprouvent quelques difficultés à maintenir les niveaux de l’an passé et à se situer dans ce contexte plutôt favorable. Dans ces conditions, les capacités de production continuent d’être sollicitées et sont bien utilisées. La demande globale est ferme, davantage soutenue par sa composante intérieure même si les courants d’affaires à l’exportation enregistrent quelques progrès. Les commandes se renouvellent, les plans de charge sont satisfaisants avec une bonne visibilité à moyen terme, en particulier dans l’industrie et la construction. Les investissements pour plus de capacité, ainsi que ceux relatifs à l’amélioration de la productivité et de la sécurité, se poursuivent. L’emploi s’ajuste aux besoins de production, ainsi qu’à l’apparition de nouvelles fonctions dans l’entreprise imposées par l’évolution de la réglementation et des exigences croissantes de qualité et de sécurité. Les prévisions sont favorablement orientées et tablent sur le maintien d’un bon niveau d’activité jusqu’à la fin de l’été ; au delà les professionnels observent une plus grande prudence.

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AÉRONAUTIQUE L’activité est toujours soutenue et pratiquement stabilisée à son niveau le plus élevé. Les cadences pratiquées mobilisent à plein les capacités de production. Au regard des plannings de livraisons et des commandes qui tombent, la visibilité est bonne et la pleine activité assurée pour les mois à venir.

MACHINES SPECIALES La production est soutenue et les prises d’ordres bien orientées. Les carnets de commandes sont consistants et assurent le plan de charge au moins jusqu’à la rentrée. La hausse annoncée du prix de l’acier pourrait être difficile à valoriser sur le prix des prestations compte tenu de contrats passés de longue date.

MÉCANIQUE GÉNÉRALE La croissance de l’activité se poursuit, tirée par la demande des donneurs d’ordres de l’aéronautique. Les capacités de production sont fortement sollicitées ; quelques recrutements viennent conforter les effectifs en place. Les cadences de production devraient rester soutenues, sinon progresser, au cours des prochains mois.

CONSTRUCTION ÉLECTRIQUE ET ÉLECTRONIQUE L’aéronautique et le bâtiment sont toujours des donneurs d’ordres importants pour nos entreprises ; ils tirent à la hausse le niveau d’activité. La situation dans le secteur est jugée satisfaisante et les prévisions à moyen terme sont plutôt optimistes.

BUREAUX D’ETUDES TECHNIQUES L’ingénierie technique est sollicitée et la demande demeure ferme sur l’ensemble des marchés. Les portefeuilles d’ordres sont consistants et s’enrichissent de nouvelles commandes. La visibilité à moyen terme est jugée satisfaisante.

BÂTIMENT & TRAVAUX PUBLICS Bâtiment Qu’il s’agisse de construction de maisons individuelles, de rénovation de logements existants, de la construction ou de l’aménagement de locaux non résidentiels, la demande est bien orientée et l’activité toujours soutenue. L’évolution des technologies, les mises aux normes, les incitations fiscales, la capacité de proposition des professionnels entretiennent un courant d’affaires positif, susceptible de se maintenir sinon de s’amplifier au cours des mois à venir. Travaux publics La demande publique est dynamique et les commandes en portefeuille offrent une bonne visibilité à six mois. Les travaux d’infrastructures de réseaux et de voiries alimentent une bonne part du plan de charge de la profession

TRANSPORTS Transport de marchandises, messageries L’ensemble de l’activité, aussi bien de proximité qu’en zone longue est jugée satisfaisante ; les prises d’ordres se succèdent et alimentent le carnet de commandes. Les hausses de prix des prestations annoncées se sont concrétisées revalorisant ainsi les conditions tarifaires. Malgré tout, les trésoreries restent tendues et la rentabilité n’est pas toujours au rendez-vous. Transports de voyageurs La période actuelle, avant les grandes migrations estivales, est favorable aux excursions, à la découverte, aux voyages organisés à thèmes. Les autocaristes locaux privilégient ces destinations et travaillent aussi bien des clientèles de seniors que plus jeunes, notamment les scolaires. Le niveau d’activité est jugé normal et les prévisions à moyen terme sont plutôt rassurantes.

BOIS Première transformation (scierie, parquet) Les volumes produits et commercialisés par la scierie sont à la hausse compte tenu de la demande soutenue émanant de la SNCF pour les bois sous rails et de la bonne orientation du secteur construction-rénovation de bâtiments.

ENTREPRENDRE 137


CONJONCTURE

Le bois dans la construction retrouve un nouveau souffle et bénéficie du phénomène de mode et de l’engouement de la clientèle, aussi bien pour l’aménagement de la maison que pour la décoration. Deuxième transformation (menuiserie du bâtiment) La demande est toujours soutenue et les commandes se succèdent à un bon rythme. Les plans de charge sont jugés satisfaisants, à même de mobiliser les moyens de production et d’assurer le plein emploi pour les mois à venir.

FILIÈRE VIANDE Exportation de bestiaux La demande des pays étrangers se calque sur celle de l’année précédente à même époque sans variation significative. Les transactions se poursuivent et permettent d’écouler l’offre locale dans des conditions jugées normales par les professionnels de la filière. Abattage et négoce de viande La demande en viande de boucherie n’est pas des plus actives mais conforme au niveau de consommation à cette période de l’année. L’approche de la saison estivale sélectionne déjà des produits plus légers et plus faciles à préparer. Les productions labellisées sont toujours recherchées par certaines catégories de consommateurs, notamment dans les secteurs des volailles et des ovins. Conserves fines L’approche de la saison touristique réactive la demande, au niveau local, surtout pour des produits de saison à connotation plus estivale. Les professionnels s’activent pour satisfaire la variété de la demande et font preuve de créativité pour multiplier les occasions d’achat d’une clientèle de passage disposée à découvrir de nouvelles spécialités locales.

concurrence est large ; ce n’est, pour le moment, qu’au prix de concessions tarifaires que les ventes peuvent être concrétisées. La restructuration en cours de la viticulture régionale et les aides qui y sont associées vont concentrer l’offre et épauler le Cahors dans sa conquête de nouveaux marchés. Eaux embouteillées La consommation est en progression et les conditions climatiques quasi estivales de ce début de printemps ont dynamisé les ventes et sérieusement ponctionné les stocks. L’embouteillage s’active pour reconstituer ces derniers dans les meilleurs délais et livrer les plate-formes de distribution.

LAIT ET FROMAGE Lait de vache Les volumes livrés sont en augmentation avec le retour du beau temps et un début de printemps particulièrement chaud. Les débouchés sont bien assurés par les collecteurs. Les prix à la production restent stables et n’apportent qu’une faible contribution à la valorisation de la qualité. Fromage de chèvre La montée en puissance des achats touristiques raffermit la demande et relance les fabrications. La qualité et l’extrême vigilance restent toujours de mise au sein de cette filière compte tenu de la vulnérabilité du produit et d’une image de notoriété à préserver.

TRAVAIL DU GRAIN Fabrication d’aliments du bétail Depuis la mise à l’herbe les livraisons d’aliments destinés à la production lai-

tière et à l’engraissement des animaux de boucherie fléchissent. Les aliments spécifiques pour volailles et porcins sont également en retrait compte tenu de l’époque de l’année. Biscuiterie Les fabrications de préparations glacées reprennent et réactivent la demande en produits meringués qui entrent dans leur composition. Il s’agit de constituer des stocks suffisants avant l’été et d’effectuer les premières livraisons auprès des plate-formes d’éclatement. Les spécialités locales de biscuiterie sont recherchées par certaines cibles de consommateurs et retiennent l’attention des clientèles touristiques.

FRUITS ET LEGUMES Stations fruitières La campagne des fruits d’hiver (pommes et kiwis ) est pratiquement terminée ; son bilan est mitigé compte tenu de la concurrence et de la dispersion des consommateurs attirés par de multiples propositions, notamment de contre-saison avec des produits importés de l’hémisphère sud. La campagne d’été (courgettes, melons) se met en place avec un peu d’avance compte tenu de conditions climatiques favorables. Produits transformés (confitures, avant-produits industriels) Dans un contexte de relative stabilité de la consommation, la recomposition des linéaires avant l’été apporte du dynamisme et relance certaines fabrications de saison. Les avant produits industriels sont en période de forte production et voient leurs livraisons s’activer dans le cadre de la montée en charge des fabrications pour la campagne d’été.

VIN ET BOISSONS Vin de Cahors La filière viti-vinicole locale se bat pour promouvoir un produit de qualité avec un positionnement commercial réajusté, davantage axé sur la notion de cépage et de vin noir. Cependant les stocks demeurent et la

MAI-JUIN 2007

53


CONJONCTURE

CONJONCTURE COMMERCE

mars 2007 Statistiques nationales Évolution des chiffres d’affaires en valeur (source : Banque de France) ÉVOLUTION CA EN VALEUR ALIMENTATION HORS BOUCHERIE VIANDE TEXTILE / HABILLEMENT CHAUSSURE MEUBLE APPAREILS ÉLECTROMÉNAGERS ÉLECTRONIQUE grand public QUINCAILLERIE BRICOLAGE LIVRE ET PAPETERIE HORLOGERIE / BIJOUTERIE AUTOMOBILES NEUVES AUTOMOBILES OCCASION ENSEMBLE DU COMMERCE DE DÉTAIL

MARS 07 MARS 06 5,8 0,7 7,2 16,1 2,9 - 2,4 5,1 4,5 12,7 - 0,1 17,2 - 1,7 - 7,4 4,7

3 mois 07 3 mois 06 3,1 1,2 4,1 12,6 3,4 1,0 9,2 6,8 9,8 - 0,9 9,9 - 1,3 - 4,9 3,7

Alimentation :

Equipement du logement :

Bonne progression des ventes dans le secteur alimentaire en mars et durant le premier trimestre 2007. Cette progression bénéficie surtout à la grande distribution. Le secteur de la boucherie et des métiers de la viande progresse de 1,2 % au premier trimestre 2007.

Excepté dans les ventes d’électroménager, les ventes ont progressé dans le secteur d’équipement de la maison. Les commerces de bricolage et de quincaillerie sont en hausse sur le premier trimestre 2007.

L’activité dans le commerce de détail a progressé au premier trimestre 2007 par rapport au même trimestre de l’an passé.

Culture loisirs : Equipement de la personne : L’évolution des ventes dans les commerces d’habillement et de chaussure a été satisfaisante au mois de mars 2007 (il faut se souvenir que mars 2006 avait été très mauvais). Dans l’habillement, toutes les formes de commerce ont bénéficié de cette embellie. L’activité dans les commerces de chaussures a fait une progression à deux chiffres (+16,1 %).

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Début d’année maussade dans le secteur de la librairie-papeterie (-0,9 % en valeur sur le premier trimestre).

Bijouterie : Progression des chiffres d’affaires en valeur au premier trimestre 2007.

Automobile : Mauvais début d’année 2007 dans le secteur de l’automobile : baisse des ventes de véhicules neufs et d’occasion.

ENTREPRENDRE 137


INDICATEURS

6 534

6 033

4 mois

5 104

4 464

3 866

2007

5 034

1 000

437

IMMATRICULATION DE VÉHICULES

Janvier à Avril 06

4 809

4 696

4 582

2002

3 000

2000

2 000

1999

au 31 mars 2007. Une diminution de 0,8 point par rapport à mars 2006 (8,5%)

1998

4 000 1997

C’EST LE TAUX DE CHÔMAGE

5 345

2001

5 000

2006

6 000

2005

6 631

2004

6 409

7 000

2003

8 000

1996

7,7%

DEMANDES D’EMPLOIS AU 31 MARS

4 mois

Évolution %

Janvier à Avril 07

Neufs

2 201

2 290

+ 4,0

Occasions

4 756

5 261

+ 10,6

C’est le nombre de logements autorisés dans le Lot au premier trimestre 2007. Une diminution de 11,5% par rapport au premier trimestre 2006 (494)

988,5 55,2 8,4 MILLIONS D’EUROS

MILLIONS D’EUROS

C’est le chiffre d’affaires des entreprises lotoises au 1er trimestre 2007 déclaré pour l’assujetissement à la TVA. Un accroissement de 5,1% par rapport au 1er trimestre 2006 (940,8 millions d’euros)

C’est le montant des exportations lotoises au premier trimestre 2007. Une diminution de 4,2% par rapport au premier trimestre 2006 (57,6 millions d’euros)

1 145

1100 1000 973

900

797

800

731

700

702 628

678

619

600

2007

2006

2005

2004

2003

2002

2001

2000

100

1999

455

300 200

769

404

1998

500 400

0

MAI-JUIN 2007

1 121

1200

1997

C’est la variation triennale de l’indice du coût de la construction au quatrième trimestre 2006. 4e trimestre 2003 : 1 214 4e trimestre 2006 : 1 406

C’est le montant des investissements déclarés par les entreprises lotoises au 1er trimestre 2007. Une accroissement de 10,5% par rapport au 1er trimestre 2006. (7,6 millions d’euros)

OFFRES D’EMPLOIS AU 31 MARS

1996

15,82%

MILLIONS D’EUROS

55


PETITES ANNONCES

OFFRE D’EMPLOI

SERVICES CCI AUX ENTREPRISES : « DISPOSITIF RECRUTEMENT » SERVICE « RECRUTEMENT PERSONNALISÉ » - Accompagnement des entreprises : identification besoins et analyse poste, cahier des charges, rédaction annonces, stratégie communication et supports divers, sélection, entretiens, tests, intégration. Nathalie FAURE Tel. 05 65 20 48 66 nathalie.faure@lot.cci.fr

SERVICE « MISE EN RELATION IMMÉDIATE » - Vivier permanent de CV- tous profils - Vivier de stagiaires / élèves en formation Jérôme SERIER Tel. 05 65 20 48 67 - jerome.serier@lot.cci.fr

ANNONCES ENTREPRISES Assistante administrative-comptable 137 E1 Entreprise du secteur industriel recherche pour un poste évolutif une assistante à la double compétence (administrative et comptable). Missions variées : accueil de la clientèle, prise des commandes, réalisation des bons de livraison, facturations, encaissements, contrôle des factures fournisseurs… Formation : bac + 2 en comptabilité et gestion. Expérience : débutant accepté. Très bonne connaissance du département du Lot. Poste basé sur Cahors et Catus. Responsable gestion de la production 137 J1 Secteur activité : centre d'appel. Vous êtes un manager de proximité reconnu - vous avez une expérience en centre d'appels ou au sein d'un service client - vous encadrez, formez, animez et gérez un centre d'appel à taille humaine ( 45 pers) – vous bénéficiez d’une expérience de 2 ans en management. Contrat : CDI. Statut : agent de maîtrise. 35 h hebdo. Salaire : fixe + prime + ticket resto + mutuelle. Lieu : Figeac.

STAGE ENTREPRISES Assistantes commerciales : Stage du 28 Mai au 25 Juin 2007 La nouvelle promotion d’assistant(e) commercial(e) a démarré début mars. Les stagiaires termineront leur formation par une période de stage d’1 mois en entreprise fin mai.

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Objectifs de la formation : professionnaliser les collaborateurs / collaboratrices chargé(e)s d’assister les dirigeants de TPE ou les responsables commerciaux de PME/PMI, afin de contribuer au développement et au suivi de l’activité commerciale de l’entreprise. Contenu de la formation : Marché et action commerciale – Techniques de vente – Ecrits commerciaux – Organisation commerciale – Marketing direct – Gestion commerciale – Calculs commerciaux – Techniques export – Gestion du temps – Environnement juridique de la fonction commerciale – Anglais commercial – Informatique (Word, Publipostage, Excel).

300 m2 avec réserve 30 m2 et atelier-bureau 30 m2 - 12 mètres de vitrines - Très bon emplacement en centre-ville - 2 parkings à proximité - Pas de concurrence - Possibilité logement - Prix : 350 000 €.

Langues spécialisées Stage du 28 Mai au 29 Juin 2007 La nouvelle promotion a démarré fin Février. Les stagiaires termineront leur formation par une période de stage d’1 mois en entreprise fin mai. Objectifs de la formation : Professionnaliser les participants dans l’usage des langues à caractère professionnel dans les secteurs agro-viticole, immobilier, tourisme/hôtellerie/loisirs et dans tous les secteurs d’activité où les échanges commerciaux ont une dimension internationale. Contenu de la formation : Anglais professionnel – Espagnol professionnel – Perfectionnement anglais – Informatique (Word, Excel) – NTIC – Options anglais immobilier – Option anglais agroviticole – option anglais commercial – option anglais du tourisme et de l’hôtellerie (réception).

BATIMENT COMMERCIAL PRADINES 137 V 3 A vendre bâtiment commercial de 650 m2 couverts – Aménagements à terminer – Très bien situé sur terrain de 2 000 m2 à Pradines.

DEMANDE D’EMPLOI POUR CANDIDATURES Envoyer lettre de motivation et CV, sous référence Cand.Entrep./CCI à : CCI du Lot – Pole emploi/RH 107 Quai Cavaignac BP 79

BAR TABAC SNACK 137 V 2 Cause santé, à vendre fonds de commerce bar tabac salle de jeux snack (licence IV) dans village nord du Lot - Bon emplacement Clientèle régulière- Activité à développer Surface totale 100 m2 et 14 m de façade avec terrasse privée - Affaire tenue pendant 14 ans.

LOCAL COMMERCIAL GOURDON 137 V 4 A louer local commercial situé boulevard Galliot de Genouilhac à Gourdon – Surface de vente 165 m2 - 25 mètres linéaires de vitrines – Libre à compter du 15 mai 2007. LOCAL COMMERCIAL PUY-L’EVEQUE 137 V 5 A louer local commercial à Puy L’Evêque – Bon emplacement (belle façade avec arche) – Bon état des locaux – Surface de vente 42 m2 Loyer 230 €/mois. CONTROLE TECHNIQUE AUTOMOBILE 137 V 6 Cause retraite, à vendre fonds de commerce de contrôle technique automobile, nord du Lot – atelier 300 m2 sur terrain de 2 500 m2 – Matériel neuf - Proximité supermarché. FLEURS, ARTICLES FUNERAIRES, 137 V 7 CADEAUX A vendre, cause retraite, fonds de commerce fleuriste, articles funéraires, arts de la table, cadeaux - Deux boutiques en une - Surface de vente 100 m2 + réserve 20 m2, vitrine 11 mètres linéaires - Emplacement commercial n°1, facilité de stationnement, sur grand passage dans village de 2 300 habitants, basse vallée du Lot - tenu depuis 13 ans - Bail (en cours) tous commerces - Membre du réseau EUROFLEURS et FLORAJET - Possibilité d'accompagnement - Petit loyer.

46002 CAHORS CEDEX 9 nathalie.faure@lot.cci.fr

VENTES & LOCATIONS COMMERCE DISCOUNT 137 V 1 A vendre murs et fonds de commerce discount dans ville de 3 500 habitants nord du Lot (10 km de Rocamadour) - Surface de vente

ELECTROMENAGER, TV HIFI… 137 V 8 POSE ET VENTE DE CUISINES A vendre fonds de commerce électroménager, radio, TV Hifi, vidéo avec activité de pose et vente de cuisines dans ville de 3 500 habitants au centre du département du Lot Zone de chalandise 12 000 habitants Surface de vente 250 m2 - Bon emplacement avec parking privatif en bordure de route principale - Agencement et matériel bon état - Enseigne du commerce associé Bonne notoriété - 2 salariés - Conviendrait à professionnel ayant des compétences dans ce secteur d'activité.

ENTREPRENDRE 137


PETITES ANNONCES

ELECTROMENAGER, TV HIFI, 137 V 9 DEPANNAGES A vendre à Figeac fonds de commerce audiovisuel, électroménager, dépannages. Surface de vente 100 m2 - Magasin d'angle avec 2 grandes vitrines de 10 m, grilles de protection - Petit loyer - Bon état des locaux - possibilité d'accompagnement du repreneur. BOULANGERIE PATISSERIE 137 V 10 VIENNOISERIE A vendre fonds de commerce de boulangerie pâtisserie viennoiserie sandwicherie en centre-ville de Cahors - Surface de vente 60 m2, laboratoire et fournil 100 m2 (travaux à faire) - Possibilité traiteur - Emplacement livraison et deux parkings à proximité. SALON DE COIFFURE HOMME 137 V 11 A vendre, cause retraite, fonds de commerce de salon de coiffure homme à Cahors sur boulevard Gambetta (angle de rue) - Très bon

emplacement commercial - Bail tous commerces sauf nuisances - Loyer mensuel 600 € - Possibilité d'agrandissement. FONDS DE COMMERCE 137 V 12 DE CAPILLITOLOGUE A vendre, cause retraite, fonds de commerce de capillitologue (prévention et correction de la calvitie) situé sur artère principale de Cahors - Surface de vente 38 m2 réserve 37 m2 - Vitrine 3 x 2,5 - Bon CA - Loyer mensuel : 507 €. LAYETTE, VETEMENTS ENFANT 137 V 13 ET FUTURE MAMAN Cause retraite à vendre fonds de commerce layette, vêtements enfant et future maman, articles de puériculture et jouets ou droit au bail à Souillac (avenue principale) Magasin de vente 80 m2 avec grande vitrine - Loyer mensuel 687 € avec réserve et appartement.

Le Lot économique sur le net

www.lot.cci.fr

MAI-JUIN 2007

VENTES & LOCATIONS Tél. 05 65 20 35 41 Dans le cadre du dispositif Transmission/ Reprise, la Chambre de Commerce et d’Industrie du Lot édite un catalogue d’affaires à céder dans le département (annonces gratuites) à l’attention des candidats à la reprise de commerces.

• Annuaire des sites web d’entreprises lotoises • Les services et reprise d’entreprises • Offres de formation • Les études et annuaires disponibles • Demande de listes d’entreprises • Dossiers d’Entreprendre

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1987-2007 : Les 20 a

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que o p é 3 e

1994-1997 : de nouvelles règles du jeu

Ces quatre années ont été marquées par des changements majeurs du contexte réglementaire et institutionnel, à commencer par la mise en place des 35 heures, la montée en puissance de l’intercommunalité ou la nouvelle législation sur la gestion des déchets. Dans le même temps, les filières agroalimentaires du Lot se structurent et les initiatives pour relancer le commerce rural se multiplient.

Truffes, melons & cabécous (1) Les filières agricoles et agroalimentaires ont représenté plus de la moitié (50,7 %) des exportations lotoises en 2006, soit beaucoup plus que les activités liées à la métallurgie (38,1 %), dont la sous-traitance pour les industries aéronautiques et aérospatiales. Cette performance est en partie expliquée par le travail de structuration d’un secteur agro-industriel fort autour de produits phares : le vin de Cahors, bien sûr, mais également le Rocamadour, le melon du Quercy, la noix, l’agneau, le bœuf ou les eaux minérales. Ces investissements dans la haute qualité ont assurément permis de pérenniser des

filières rentables dans un contexte de baisse des productions. C’est évidemment le cas de la truffe : la production lotoise est passée de 300 tonnes en 1900 à 3 tonnes au début de cette décennie, soit un rapport de 100 à 1. Quelle que soit l’ampleur de la baisse de la production, les différentes filières ont réussi à développer leur chiffre d’affaires.

Les promesses de l’autoroute (2) En 1995, le magazine de la CCI du Lot consacre un dossier à l’ouverture du chantier de l’autoroute A20 et la première affirmation apparaît encore

comme un essai de science-fiction : « Cahors sera à une heure de Toulouse, et Souillac à une vingtaine de minutes de Brive ». Tout cela paraît aujourd’hui d’une telle évidence… Jamais, depuis la construction des lignes de chemin de fer au XIXe siècle, le Lot n’avait eu à gérer un chantier d’une telle envergure. De l’été 1995 au printemps 2003, plus de 2 000 personnes ont continuellement œuvré à la construction du tronçon « BriveMontauban ». Le bénéfice, pour le tissu économique local, fut évident. Pour autant, la CCI affirmait déjà sa position : « il est impératif de désenclaver en premier lieu les secteurs indus-

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ENTREPRENDRE 137


ans d’Entreprendre Quoi qu’il en soit, la gestion des déchets est depuis devenue l’un des fondamentaux de la conduite d’une entreprise, quelle que soit son activité. La question du traitement reste de fait plus que jamais d’actualité avec l’entrée en application de la loi sur les DEEE (Déchets d’Equipements Electroniques et Electriques), qui conduit à une réorganisation des filières de traitement.

triels de Biars-Saint-Céré et Figeac, qui sont les plus actifs et les plus éloignés de l’autoroute ». La préoccupation de la chambre consulaire n’était pas sans fondement puisque les bassins économiques en question ne bénéficieront de nouveaux accès à l’autoroute qu’entre 2009 et 2011.

Les défis de l’environnement (3) « Quelles solutions pour les déchets ? » : c’était la question que posait le magazine Entreprendre en première page, à l’été 1995. De fait, les nombreuses évolutions de la législation sur le traitement des déchets industriels prenaient de court les entreprises, dans le Lot comme dans toute la France. Le dispositif annoncé prévoyait notamment la suppression de toutes les déchetteries dès 2002… L’enjeu n’était pas mince : les entreprises généraient à elles seules près des deux tiers des 130 000 tonnes de déchets produits dans le département.

La montée en puissance des communautés de communes (4) Le développement de l’intercommunalité en France n’a commencé à être réellement perçu qu’à partir de 1995, soit trois ans après la promulgation de la loi d’administration territoriale de la République (6 février 1992). Sur le principe, le processus faisait logiquement l’unanimité : avec 36 547 communes pour la seule métropole, la France comptait davantage de communes que l’ensemble des autres pays de la CEE de l’époque. Par ailleurs, la création des communautés de com-

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munes était présentée comme l’un des principaux leviers du développement économique, notamment via la multiplication des zones d’activités. En 1997, les entreprises lotoises exprimaient leurs premières inquiétudes concernant la progression accélérée de la fiscalité au sein de ces nouvelles entités administratives. Dix ans plus tard, et après les nombreux transferts de compétences de l’Etat vers les collectivités territoriales, leur interrogation semble toujours aussi légitime. Le Lot comptait 15 communautés de communes en 1997 ; on en dénombre aujourd’hui 24 et les prochaines années verront certainement apparaître des communautés d’agglomération, chacune d’entre elles réunissant au moins 3 communautés de communes.

Peut-on recréer un commerce rural ? (5) La question méritait d’être posée en 1997. Il n’est pas moins légitime de la soulever à nouveau aujourd’hui. Il y a dix ans de cela, les collectivités territoriales étaient confrontées à un problème d’envergure : elles avaient multiplié les projets de création de magasins multiservices afin de revitaliser le commerce rural et constataient que la majorité d’entre eux ne parvenait pas à viabiliser leur activité. « Moins d’une commune lotoise sur trois a conservé une alimentation générale », notait à l’époque la CCI. Découvrant – généralement trop tard – l’ampleur du risque, de nombreuses communes ont renoncé à financer la création de commerce au succès trop incertain. Les critères retenus pour valider l’activité d’un multiservice étaient pourtant diffusés par l’Etat : pour financer un revenu, un multiple rural devait générer au moins 150 000 euros. En 1997, 53 % des multiservices lotois réalisaient un chiffre d’affaires compris entre 75 000 et 149 000 euros…

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