Journal de l'enquêteur Welsky 13 octobre. Je m'appelle Yoann Welsky. J'ai vingt-huit ans et j'habite en Ecosse à Inverness. Je suis le meilleur enquêteur du pays, et j'ai été appelé hier pour résoudre une nouvelle affaire. Charles et Henri Fox, deux chercheurs, sont partis réaliser un documentaire sur le lac du Loch Ness. Ils auraient dû revenir à leur domicile dès le lendemain, cependant, cinq jours plus tard, ils ne sont toujours pas rentrés, et un pêcheur a retrouvé leur barque à la dérive. Ma mission consiste à résoudre cette affaire et à retrouver les deux hommes au plus vite. 14 octobre. Aujourd'hui, je suis en repérage au lac du Loch Ness, à l'endroit où les frères Fox ont disparu. Cependant, j'ai fouillé leur bateau de fond en comble et je n'ai trouvé qu'une caméra, sans carte mémoire. Je ne peux donc pas utiliser cet indice. 15 octobre. Cette
fois,
j'ai
interrogé
d'éventuels
témoins,
mais
personne n'a ni vu, ni entendu quoi que ce soit. Je me suis demandé si la cause de la disparition des
deux frères était accidentelle, alors j'ai consulté un pêcheur sur la météorologie du 8 octobre, jour de la disparition de Charles et Henri. Mais celui-ci m'a répondu qu'il n'y a eu ni pluie ni tempête ce jour là. J'ai également interrogé la famille des victimes. A ce qu'ils disent, les deux frères s'entendaient à merveille. J'en déduis qu'ils ne se seraient donc pas battus. Je ne suis pas plus avancé, et, sans mauvais jeu de mots, je commence sérieusement à ramer... 16 octobre. Cette nuit, j'ai fait un cauchemar. J'ai rêvé que j'étais sur le lac, quand soudain, une forme sombre surgit des flots et fonça sur moi. Je me suis réveillé en sueur. Il était quatre heures du matin, et je n'ai pas pu me rendormir. Je décidai de me lever. Envahi par une force surnaturelle, j'ai descendu les escaliers de mon appartement, j'ai pris ma voiture et me suis dirigé en direction du lac du Loch Ness. Je suis sorti de mon automobile, et suis allé au bord de l'étendue d'eau. Les alentours étaient brumeux. Quand, tout à coup, j'ai vu… une forme sombre de la taille d'un immeuble, se déplacer sur le lac. Estomaqué, je me suis frotté les yeux et, quand je les ai ré ouverts, la silhouette s'était volatilisée. Choqué, je suis reparti à ma voiture et rentré chez moi. Quelle peur j'ai eu !
17 octobre. Je
n'ai
pas
refait
Aujourd'hui, je suis
de
cauchemar
cette
nuit.
retourné au lac pour tenter
d'apercevoir le monstre. C'était une journée ensoleillée. La bête n'était pas là. Subitement, une idée me vint à l'esprit : et si, cette créature
était à l'origine de la
disparition des deux frères ? J'ai réfléchi sur cette question toute la journée. Mais cette hypothèse est totalement farfelue ! Un monstre dans la vie réelle… cela n'existe que dans les films ! Non, franchement, cette explication est complètement irrationnelle ! Les frères Fox n'ont pas pu disparaître ainsi. Il me faut d'autres pistes à explorer ! Maintenant, je vais dormir. Et peut-être que la nuit me portera conseil. 18 octobre. En effet, mon vœu a été exaucé ! J'ai une nouvelle idée : et si, Charles et Henri s'étaient vraiment battus ? Je m'explique : aujourd'hui, je suis retourné interroger la famille des deux frères. J'ai rencontré leur cousin, Brian. J'ai recueilli sa déposition et il m'a appris une nouvelle surprenante. Il a entendu Charles et Henri se disputer violemment, à propos d'une femme : Cindy. Tous deux l'aimaient du plus profond de leur cœur. Selon Brian, ses deux cousins se disputaient rarement.
Cependant, quand c'était le cas, la dispute était d'une férocité extrême. J'ai enquêté toute la journée sur les deux disparus, mais je n'ai rien trouvé de plus. 19 octobre. Cette
nuit,
j'ai
rêvé
du
monstre
du
lac.
Il
se
rapprochait de moi et me dévorait instantanément. Je me suis réveillé en sursaut, transpirant. J'ai voulu me rendormir mais l'appel de la bête était le plus fort. Je me suis rendu au lac. Cette fois, il n'y avait
pas
de
brume.
Subitement,
j'ai
aperçu
la
créature. Elle était couverte d'écailles vertes, avec des reflets argentés, et dotée d'une nageoire dorsale. Son corps possédait quatre autres nageoires, dont deux grandes à l'avant et deux petites à l'arrière. Elle ressemblait
à
un
animal
préhistorique.
Ses
yeux
étaient dorés. Tout à coup, elle me parla : « Je m'appelle Nessie. Alors comme cela, tu penses réellement que Charles et Henri Fox se sont battus puis noyés en tombant à l'eau ? Ridicule ! -Tu es le fruit de mon imagination ! Répondis-je. Tu ne peux pas exister. -Les humains me font pitié. Mais, je te laisse une occasion de me convaincre de changer d'opinion sur tes congénères. Je te lance donc un défi : réussis à me tuer, et tu deviendras un héros, reconnu dans le monde entier pour avoir éliminé le monstre du Loch Ness. En
revanche, si tu n’y parvenais pas, tu serais obligé de mentir dans ton rapport. Tu ne pourrais pas révéler à tes semblables que c'est moi, la créature du lac qui a dévoré
les
frères
Fox.
Tu
donnerais
une
fausse
explication pour les meurtres, une honte pour un enquêteur honnête comme toi. Cela te hanterait jusqu'à la fin de tes jours. Je peux le lire dans tes yeux ! Acceptes-tu de m'affronter ? » J'ai réfléchi quelques minutes à cette question, puis, j'ai accepté. Il en va de mon honneur. Je m'appelle Yohann Welsky ! Je suis courageux ! Je ne suis pas un de ces hommes lâches, qui abandonnent au premier obstacle ! Maintenant, il me faut un plan. 20 octobre. J'ai trouvé ! Je me dis, que si Nessie peut contrôler mes pensées, je peux à mon tour contrôler les siennes. C'est la seule idée qui pourrait être efficace selon moi. Je n'abandonnerai pas ! Je préfère tenter de tuer le monstre et échouer, plutôt que de ne rien essayer, et de passer pour un lâche qui ne mérite pas sa place dans la police. Je ferai donc de mon mieux, même si je dois en mourir !
25 décembre. Je suis le frère de Yohann. Aujourd'hui, c'est Noël mais il n'est pas comme les autres. Il manque quelque chose, ou plutôt… quelqu'un. En effet, mon frère, mon confident, une des personnes que j'aimais le plus, n'est plus là. Yohann n'a plus donné signe de vie depuis le 20 octobre. Il devait rentrer pour le week-end à la maison… mais il n'est jamais venu. Je dois me rendre à l'évidence : il est mort. Je veux rendre hommage à un homme d'exception, toujours engagé dans ce qu'il faisait. Yohann, j'espère que tu reposes en paix, je t'aime très fort. J'ai trouvé ton journal inachevé en rangeant tes affaires. Par respect pour ta mémoire je ne dévoilerai pas aux autres ce qu'il contient. J'ai souhaité écrire ces quelques mots pour toi. Jean