LE TRIANGLE C'était un beau jour, comme tant d'autres, ma femme me préparait un bon repas pendant que moi, je travaillais avec ma radio.
J'enregistrais des ondes, des fréquences radios... Je travaillais sur le Triangle des Bermudes. Je cherchais des explications scientifiques sur les légendes qui courent sur ce fameux lieu. J'étais enfoui sous les papiers de mes recherches, il y en avait de toutes les couleurs, pour tous les goûts. Cela faisait déjà trois ans que je travaillais dessus. Trois années où dès que j'ai du temps libre, je le consacre à mes recherches. Plusieurs années que j’enregistre des ondes et des fréquences radios sans jamais rien trouver d'extraordinaire, mais je ne perdais pas espoir, j'étais persuadé qu'un jour, j'allais trouver quelque chose de grandiose, de spectaculaire, que ces longues années de recherches allaient enfin aboutir ! Rien…Rien…Rien ! J'étais désespéré par mes recherches qui n’aboutissaient à rien, et par mes proches qui me prenaient pour un fou. Mes proches, ma famille…Quoi !! Je les trouve un brin ''pessimiste ''.
Petit à petit, je laissais mes recherches de coté pour passer plus de temps avec ma femme. Nous vivions dans une vielle ferme que nous avions retapée du sol au plafond. Nous possédions deux chiens, '' Karl et Napoléon ''. Nous avions également un grand terrain mais nous n'avions jamais trouvé le courage de jardiner. Nous étions de jeunes mariés, nous avions tout les deux vingt-trois ans mais nous nous disputions déjà comme un vieux couple. J'ai fugué de mon foyer parental dès que j'ai pu, j'avais une mère folle et un père toxicomane.
La vie s'écoulait, j'avais totalement abandonné mes recherches, sans mentir, ça m'a fait un grand bien, j'ai pu retrouver une vie active, je sortais tous les soirs, je bougeais, je rendais visite à des amis... J’étais seul chez moi, ma femme était partie chez sa mère, je n'étais pas en bon terme avec ma belle mère. J'ai préféré ne pas m'y rendre avec elle. Dans l'ennui le
plus total, je me mis à lire. Une heure plus tard, je fus surpris par un bruit …, je compris que ma radio s'était allumée. Entièrement confus, je montai dans la salle supérieure où ma radio était branchée, alors que j’essayais de l'éteindre, la télévision s’alluma. Pendant une heure, des éventements similaires se produisirent.
Pendant le mois qui suivit, les mêmes événements. Dès que j'étais seul chez moi.
Les événements se sont estompés. Je gardai des séquelles de toutes les angoisses qui m’ont traversé durant ces moments. A vrai dire, je devenais fou. Comment pouvait-on me rendre fou ? Moi ? La personne la plus joyeuse du monde. Toujours souriant, toujours plein de joie de vivre, comment cela pouvait donc m'arriver ?
Mon état se dégrada de jour en jour.
Un mois plus tard. J'avais entièrement perdu la raison, je ne voyais plus la vérité en face, quand on me parlait, j'étais totalement à côté de la plaque...
Un jour. Je voulu partir, m'évader en mer et espérer que les vagues emportent la folie qui étreint mon âme de jour en jour. Alors quoi de mieux que de m'exiler sur les mers des Bermudes ? Chose dite, chose faite, je louai un bateau et je partis en mer.
Milieu de mon escapade. Ma folie de plus belle. Je cru d'abord apercevoir d'autres personnes. Je fus pris de vertiges. Je m'évanouis. Je me réveillai dans un lit d’hôpital, ma femme auprès de moi. Une grosse migraine. J'appris par la suite que l'on m'avait retrouvé au large des côtes. Je ne suis au courant de rien d'autre à part que la folie s’est enfuit après m'avoir poussé à l’exile.