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Rome. La cité et l’empire

LA RÉGION À L’HONNEUR

Au-delà des presque 300 œuvres prêtées par le Louvre, l’exposition a aussi permis de mettre en valeur les collections des sites et des musées régionaux, au cœur de ce qui fut l’ancienne province de Gaule Belgique au temps de l’Empire. Avec plus d’une centaine de pièces exposées dans un espace spécialement dédié aux traces laissées par la civilisation romaine dans la région, l’ancrage local du Louvre-Lens s’est une nouvelle fois exprimé au travers des objets mis au jour par les archéologues du côté des anciennes cités romaines du nord de la France, grâce aux nombreux prêts des musées et dépôts des Hauts-de-France ; Abbeville, Amiens, Arras, Avesnes-sur-Helpe, Berck-sur-Mer, Boulogne-surMer, Douai, Lille, Soissons, Valenciennes et bien sûr Bavay, dont le forum reste un des plus vastes jamais mis au jour avec sa surface de presque trois hectares. Un animateur du Forum antique de Bavay était d’ailleurs présent à Lens pour une animation spécifique, ludique et instructive, axée sur la construction de maquettes de monuments romains.

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CARNAVAL ROMAIN : QUAND ROME PREND VIE

Les 9 et 10 avril, le musée a souhaité organiser un grand week-end festif pour célébrer l’ouverture de l’exposition, en s’appuyant sur des dates qui sont sensiblement les mêmes que celles des grands carnavals. Organisé pour l’occasion, ce carnaval romain invitait les visiteurs de tous les âges à se rendre costumés ou parés d’accessoires typiquement romains au musée, à concourir à l’élection du plus beau costume ou à participer aux nombreuses activités proposées par les médiateurs du musée ou par des associations partenaires. Chaque participant s’est vu remettre une invitation valable pour toute la durée de l’exposition. Tout au long du week-end, des ateliers créatifs gratuits ont été programmés, prolongés par des visites costumées, par la conférence L’Empire romain pour les nuls et par une série d’animations destinées à plonger le public dans une atmosphère à la fois romaine et populaire.

En amont et comme toujours au Louvre-Lens, le carnaval a également été l’occasion de mener une série d’activités hors-les-murs en lien avec les structures locales, des associations aux écoles en passant par les habitants des quartiers politiques de la ville (QPV). Fabrication de costumes, de couronnes et de toges, confection de masques, de glaives, de boucliers et autres casques romains… Tout au long du mois de mars, cinq centres sociaux du territoire ont été associés à cette opération à l’occasion d’une dizaine de séances, dont la moitié ont été assurées avec les couturières de l’association liévinoise Vestali. Une centaine de personnes - enfants et adultes confondus - ont ainsi pu préparer leurs costumes et leurs accessoires avant le week-end des 9 et 10 avril.

DE VRAIS LÉGIONNAIRE À LENS (OU PRESQUE)

Souvent très appréciée du public, la reconstitution permet un accès plus concret. En “donnant vie” à tel ou tel aspect de l’Antiquité, chacun peut ainsi compléter l’image que les objets archéologiques et les œuvres d’arts dessinent déjà de l’époque romaine. Le Louvre-Lens a donc fait appel à l’association autunoise Human-Hist et à sa Légion VIII Augusta pour un week-end de reconstitution dans le parc du musée, les 21 et 22 mai. C’est toute une légion qui est donc venue camper dans le parc, en lien avec la programmation de l’exposition Rome. Toute la journée, une quinzaine de bénévoles de la 8e Auguste ont proposé en continu des ateliers et animations, des démonstrations et des reconstitutions de la vie quotidienne romaine (taverne comprise), entrecoupées de quelques manœuvres militaires.

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