Les Landes Républicaines n° 2293

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Réforme des retraites : selon un sondage IFOP, 67% des Français souhaitent se prononcer directement sur le projet de l’exécutif. À 56%, ils indiquent même vouloir le repousser, preuve que le gouvernement ne peut pas imposer son projet à marche forcée.

RÉPUBLICAINES

LES LANDES HEBDOMADAIRE DE LA FÉDÉRATION LANDAISE DU P.C.F.

Retraites : LE RETRAIT OU LE REFERENDUM

Pour le retrait, tapez 1 ! C’est notre revendication, celle du mouvement social, des organisations syndicales mobilisées… Elle demeure d’actualité. Face à ce rejet massif de son projet, le gouvernement a décidé d’accélérer les de passer en force au Parlement. Le texte contient 29 ordonnances par lesquelles le gouvernement s’arroge le pouvoir législatif. La majorité a fait le dos rond, espérant voir passer l’orage. Elle fait mine de ne pas comprendre ce qui se passe dans le pays (ou ne le voit pas). En commission spéciale, nous avons entendu des députés nier que leur projet n’ait pas de soutien populaire, affirmant trouver sur le terrain les marques d’un « soutien discret ». Le pari est de faire rentrer la rivière dans son lit en affichant une détermination sans faille et en enserrant le débat dans une procédure parlementaire au rabais. Nous connaissons le rapport des forces au sein de l’Assemblée Nationale. Pour autant, cela ne rend pas légitime une réforme qui suscite un tel rejet. C’est pourquoi, le groupe de la Gauche Démocrate et Républicaine et les députés communistes ont proposé le dépôt d’une motion référendaire pour rendre la parole au peuple sur cette question si cruciale. Nous ajoutons donc une table tapez 2 : « Si vous ne retirez pas ce projet, et puisque vous pensez qu’il répond aux aspirations majoritaires, ayez donc le courage de le mettre en débat dans le pays ». Mais le mieux serez de tapez 1. Evidemment. Y compris pour Emmanuel Macron, sans doute. Il devrait donc y réfléchir sérieusement et renoncer à taper 3 : passage en force. Les conséquences pour nos retraites seraient d’une extrême gravité, et le traumatisme démocratique profond, venant s’ajouter à une crise déjà considérable. Ce d’autant que le gouvernement déjà engagé dans une impasse politique, est désormais aussi dans une impasse institutionnelle. Le Conseil d’Etat a rendu un avis cinglant et les débats actuels nourrissent la matière pour le Conseil Constitutionnel. L’imprécision, l’impréparation, l’étendue des ordonnances, l’absence de réponses précises, la publicité mensongère contenue dans les principes généraux… Au bout du compte, j’accuse le gouvernement de ne vouloir discuter ni avec les syndicats, ni avec le Parlement. Ni avec les citoyennes et les citoyens ! Deux réponses nous sont faites face à cette

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C.P.N° 0621P11523 – N° 2293– Jeudi 20 Février 2020

demande de référendum. D’abord, on nous demande quelle sera la question. Et d’égrainer : voulez-vous un système plus juste, voulez-vous un système plus lisible… Toutes sortes de vertus dont se pare le projet gouvernemental et qui ne seront pas au rendez-vous. La question est simple : un projet est sur la table, en voulez-vous ? Ensuite, on nous objecte que le sujet est trop complexe pour être soumis à une procédure référendaire. Ainsi, il nécessiterait beaucoup de concertations et de discussions pour en maîtriser tous les tenants et aboutissants. On connaît la qualité du dialogue avec les organisations syndicales… De plus, c’est une manière d’expliquer les citoyennes et citoyens de notre pays ne seraient pas assez intelligents pour comprendre et se prononcer. Cet argument est irrecevable et scandaleux. Les citoyennes et citoyens de ce pays, le monde du travail et de la création ne demande qu’une seule chose : s’en mêler ! La démocratie ne consiste pas en l’exercice d’une domination, fut-elle temporaire. C’est cette pratique antidémocratique, ajoutée à un projet antisocial, qui provoque une telle réaction populaire. Une pétition vient d’être lancée par l’Humanité pour exiger de référendum. Elle a déjà été signée par de nombreux acteurs de la vie sociale, politique et culturelle. Cette pétition va contribuer à placer le pouvoir face à ses responsabilités, face à sa pratique, face à sa véritable nature. Elle va manifester ce désir profond de décider ensemble. Notre motion référendaire aura ainsi plus de poids encore, qui pourra elle aussi faire grandir cette exigence dans le débat public. Mesdames et messieurs les députés, si vous ne voulez pas taper 2, il n’y a qu’une seule solution : tapez 1 ! Pierre DHARREVILLE Député des Bouches-du-Rhône, Membre du CE

« Monsieur le président, soumettez votre réforme au référendum » http://chng.it/BYhjbLJ5


Elections municipales 2020

ZOOM sur la commune de SAINT-PAUL-LES-DAX

par Sylvie PEDUCASSE

Nous poursuivons cette semaine notre série de zooms sur quelques communes landaises pour décrypter les listes et rassemblements pour les élections municipales où les communistes œuvrent. Cette semaine zoom sur SAINT-PAUL-LES-DAX avec cinq questions posées à Sylvie PEDUCASSE, secrétaire de la section PCF de Dax-Nord et conseillère municipale communiste sortante sur la commune. 1/ Comment se dessine le paysage Mairie de SAINT-PAUL-LES-DAX politique pour les élections municipales à Saint-Paul-Lès-Dax ? Sylvie Péducasse, A Saint-Paul-Lès-Dax, en 2020 comme en 2014, difficile d'y voir clair dans le paysage politique. Une certitude toutefois, à l'initiative des élus d'oppositions socialistes et communistes sortants sera présente une liste d'union de la gauche, citoyenne et écologiste portée par un collectif citoyen et qui regroupe le Parti Communiste, le Parti Socialiste, la France Insoumise, la Gauche Républicaine et Socialiste, Europe Ecologie Les Verts et de nombreux citoyens engagés dans le gauche : Transformons Saint-Paul initiée par le PC milieu syndical et associatif. en 2014 et que je menais et la liste socialiste de Jean Face à nous, les oppositions ne manquent pas et Lavielle. Le premier travail a consisté à envisager la sont pour le moins « diverses » : la liste menée par la possibilité d'un rassemblement autour de valeurs et maire sortante Catherine Delmon, étiquetée divers identités communes avant d'élargir progressivement gauche ; une liste sans étiquette menée par Jean le cercle au collectif citoyen Transformons Saint-Paul, Pétrau, actuel maire de Saint-Etienne-d'Orthe, ancien aux représentants de toutes les forces politiques de conseiller départemental Les Républicains mais gauche (PC, PS, GRS et Ensemble dès le départ ayant rallié à sa cause 7 conseillers de la majorité puis France Insoumise après les élections actuelle prétendument de gauche (tout un européennes) et enfin aux écologistes en novembre programme !) et enfin dernière sortie du chapeau ce 2019. Plusieurs réunions ont permis de fixer les week-end et dont on sait encore peu de choses une bases d'un fonctionnement démocratique liste menée par une actuelle conseillère municipale respectueux de toutes les identités et les d'opposition de droite Nicole Mascaras. incontournables d'un projet partagé. 2/ Comment expliquez-vous que les élus de la La mise en œuvre d'assemblées thématiques et de majorité actuelle aient rejoint une liste de droite ? portes-à-portes consultatifs dès l'été 2019 a permis S.P. Les dysfonctionnements dans l'exercice de la d'étoffer le rassemblement de nombreux citoyens se démocratie à Saint-Paul-Lès-Dax sont connus depuis reconnaissant dans les valeurs portées. bien longtemps. Ils avaient entre autres motivé la scission des communistes avec la majorité dans le 4/ Quels sont les axes forts de votre programme ? courant du mandat 2008-2014 puis générés S.P. Les 4 axes forts du projet sont : l'explosion de cette même majorité en 2014. Difficile - la démocratie : mise en œuvre à tous les niveaux donc de croire que le départ de 7 élus de la majorité d'instances permettant une réelle prise en compte de actuelle dont 5 adjoints soit uniquement du à cette la volonté citoyenne et associative (conseils de raison, sauf à penser qu'ils sont très lents à quartiers, conseil des associations, Office Municipal comprendre puisque 4 d'entre eux étaient déjà de des Sports, budget participatif, referendum...) et l'aventure en 2008. transparence du rôle des élus ; Sans doute des tensions internes du groupe majorité - la justice sociale : réponse aux problématiques sont-elles également à l'origine de cette évaporation sociales (enfance et petite enfance, vieillissement, dans laquelle je ne vois aucune motivation réellement logement, illectronisme, isolement, discriminations...) politique sur le fond puisque tous prétendent par le renforcement des services publics et par assumer totalement le bilan du mandat écoulé ! l'étoffement d'une offre en économie sociale et solidaire ; priorité à l'éducation à la culture et au sport 3/ Comment s'est construit votre pour tous ; lutte contre la précarité et le non emploi rassemblement ? (ambition de territoire zéro chômeur si éligible) ; S.P. Dès la fin de l’année 2018, une réunion s'est tenue entre les élus d'opposition des deux listes de


- la transition écologique : 30 propositions pour la transition écologique allant de dispositions environnementales, sociales et locales pour les achats publics jusqu'à l'engagement pour un territoire à énergie positive à l'horizon 2030 en passant par la création d'une ceinture verte agricole forestière et maraîchère alimentant en circuit court une unité de restauration locale; la protection des espèces, des espaces naturels et de la ressource en eau; la végétalisation des espaces publics; une politique incitatrice du tri des déchets et de l'utilisation des transports en commun ou encore la réhabilitation et la création de liaisons douces maillant tout le territoire ; - la culture et le patrimoine : mise en lumière des richesses de notre territoire (sanctuarisation, entretien et valorisation du site d’Abesse avec notamment l’ouverture d'un centre d'interprétation ainsi que la création d'une maison des arts à Poustagnacq ) et impulsion de projets culturels à la hauteur d'une ville de plus de 13.000 habitants mais accessibles à tou.te.s. 5/ Comment va se rythmer votre campagne ? S.P. La campagne a débuté voilà près de 3 mois avec notre conférence de presse de décembre. Elle a été rythmée par plusieurs assemblées citoyennes, la poursuite des rencontres au porte-à-porte, la présentation du projet et de la liste le 23 janvier. Elle se poursuit avec une réunion publique ouverte aux questions des citoyens ce lundi 17 février, des rencontres avec les citoyens sur leurs lieux de vie (marché, écoles, quartiers...), une visite commentée du site d'Abesse le 29 février à 15H00, une sortie vélo le 8 mars et deux dernières réunions publiques les 12 et 19 mars. Tarnos La liste menée par Jean-Marc LESPADE aux élections municipales de Tarnos, « Tarnos Ensemble », organise un grand banquet républicain le :

Dimanche 8 Mars à 12 h à la Salle Biarrotte à TARNOS Menu local : soupe de légumes, daube de Blonde d’Aquitaine de chez Saphores de Biaudos, pomme de terre bio, fromage de brebis des Aldudes, Glace. Vin et Café compris. Prix : 15 € S’inscrire impérativement auprès de Christian Gonzales au 05.59.64.75.53 / 06.47.97.63.04

Mardi 25 Février à partir de 19 h 30 CASTELNAU-CHALOSSE Traditionnelle croupionnade de Mardi-Gras Hall des Sports de

organisée par les camarades et amis de la section PCF du Pays des Luys

Au menu : tourrin, omelette aux lardons, croupions de canard sur le grill, salade, beignets, crème anglaise, vin, café - Prix 13 € S’inscrire au 05.58.89.36.02, 06.08.03.17.29, 05.58.89.34.86

Elections municipales (1ere partie)

MIEUX VIVRE DANS NOS VILLES ET NOS VILLAGES

Le gouvernement plonge des millions d’entre nous dans la souffrance, la misère et la précarité. Pour construire une alternative juste, solidaire et écologique : faisons de nos villes et de nos villages des lieux de reconquête populaire. Votons pour des élu-e-s de terrain, des élu-e-s de proximité ! Les propositions que portent les communistes pour nos communes :

Des services publics de proximité

- finançons des politiques variées et ouvertes au plus grand nombre, des crèches aux EHPAD en passant par les écoles et les équipements sportifs et culturels - exigeons de l’Etat les moyens financiers nécessaires au déploiement des services publics municipaux et au bien-être des agents - pratiquons des tarifs basés sur les quotients familiaux - mettons les entreprises à contribution et exigeons des prêts à taux zéro.

Des logements de qualités pour toutes et tous

- réclamons la hausse des APL et plus de financements pour les bailleurs sociaux - atteignons 25% de logement social dans nos communes, et 40% dans chaque projet d’aménagement construisons des immeubles intergénérationnels et adaptés aux personnes porteuses de handicap - encadrons les loyers et interdisons les expulsions sans relogement.

La démocratie : au cœur de la commune

- associons les citoyen-ne-s à chaque décision : référendum, comités de suivi de projets (reconstruction, culture…), réunions d’information, conseils de quartiers… - la démocratie est un apprentissage : multiplions les Conseils d’enfants consultatifs et décisionnels - donnons le soutien financier nécessaire aux associations dans nos villes.

Emploi et économie sociale et solidaire

- généralisons les clauses sociales d’insertion par l’emploi - développons une économie sociale et solidaire - accompagnons les demandeurs d’emplois : généralisons les bourses au permis et les rencontres de l’emploi - privilégions le petit commerce local à l’ouverture de grandes enseignes commerciales. Rendez-vous la semaine prochaine pour la suite des propositions communistes pour des élu-e-s de combat !


L’ECHO DU CENTENAIRE Le Congrès de Tours en Décembre 1920

L'Association Internationale des Travailleurs (AIT) dite 1ère Internationale naquit à Londres en 1864 à l'initiative notamment de Karl Marx (1818-1883), auteur du "Manifeste du Parti Communiste" en 1848 et de l'ouvrage majeur "Le Capital". Elle fut dissoute en 1876 après la répression sanglante de la Commune de Paris de 1871. La 2ème Internationale, ouvrière et socialiste, fut fondée à Paris à l'initiative de Friedrich Engels (1820-1895). En France, Jules Guesde (1845-1922) fonda le Parti Ouvrier Français (1er parti marxiste de France qui a existé de 1882 à 1902) avant de devenir La Section française de l’Internationale ouvrière (SFIO) parti politique socialiste français, qui a existé sous ce nom de 1905 à 1969 où elle devint le Parti socialiste. La grande boucherie de la 1ère guerre mondiale (19141918) a marqué la division dans la SFIO entre ceux qui avaient soutenu «l’union sacrée» des socialistes avec les gouvernements de l’époque pour supporter l’effort de guerre contre l’Allemagne et ceux qui, à l’exemple de Jean Jaurès, député socialiste, fondateur du journal l’Humanité le 18 avril 1904 (1859-1914), qui luttait pour rassembler les travailleurs de France et d’Allemagne contre la guerre capitaliste qui se préparait. Il fut d’ailleurs assassiné le 31 juillet 1914 à la veille du déclenchement du premier conflit mondial. Les lendemains de la guerre 1914-1918 avec 1,3 millions de jeunes français tués et des centaines de milliers d’estropiés, furent marquées par les luttes, des cheminots, des métallos des «Forges de l’Adour» de Boucau-Tarnos et particulièrement dans le Bas-Adour, des paysans sous statut de métayage quasiment moyenâgeux. La révolte partit de Saubrigues en 1919 et s’étendit partout (Sainte-Marie-de-Gosse, SaintMartin-de-Hinx, Saint-Jean-de-Marsacq, Saint-Vincentde-Tyrosse, etc.... Elle dura plus de 9 mois jusqu’aux «accords de Dax» qui officialisèrent certains droits. Le plus important, c’est que les paysans s’organisèrent en syndicats et rejoignirent en masse les partis de gauche de l’époque. La Révolution des ouvriers et des paysans d'Octobre 1917 en Russie, ouvrit une période d'espérance et de libération pour les peuples du monde entier: "Peuples de tous les pays, unissez-vous". Au 18ᵉ congrès national de la Section française de l'Internationale ouvrière (SFIO) qui se tint à Tours dans la salle du Manège jouxtant l'ancienne abbaye SaintJulien de Tours du 25 au 30 décembre 1920, la majorité du congrès décida d’adhérer à l'Internationale communiste (3ème Internationale ou Komintern créée en 1919 et dissoute en 1943), en créant la section française de l’Internationale communiste (SFIC) ou Parti communiste français.

PREMIERS DE CORVEES Je sais une église au fond d'un hameau/Dont le fin clocher se mire dans l'eau/Dans l'eau pure d'une rivière./ Et souvent, lassé, quand tombe la nuit,/J'y viens à pas lents bien loin de tous bruits/Faire une prière... Extrait de la «petite église» créée en 1933, composée par Paul Julien Delmet (1864-1904, compositeur) et Charles Fallot (1874-1939), interprétée par Jean Lumière (né Jean Anezin 1895-1979, chanteur français) reflète la paix et la qualité de vie de nos villages. Les dimanches 15 et 22 mars 2020 auront lieu les élections municipales dans les 34 839 communes de France métropolitaine. La loi de finances 2020 contient des mesures en décalage total avec les attentes de nos concitoyens, le climat social et la réalité, parce qu’elle est en accord avec la politique du président des riches, qui sert non pas un projet, mais les capitaux et les «premiers de cordée». Liberté, égalité, fraternité : voilà la devise de notre grande et belle nation. Proposer une égalité de façade, ce n’est pas la même chose que chercher à créer un système plus juste. Le système toujours plus libéral et capitalisé est incompatible avec la cause environnementale et écologique. Le CITE (Crédit d'impôt pour la transition énergétique), est remplacé par une prime et il est prévu de n’allouer que 800 millions d’euros à ce dispositif en 2020, alors qu’il bénéficiait de 1,6 milliard d’euros en 2017. La ratification du CETA – l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et le Canada –, montre que la prétendue conscience écologique du gouvernement, n’est qu’une opération de communication. La loi de finances 2020 est injuste, toujours en faveur des riches, un an après le mouvement des gilets jaunes, et les grèves et manifestations en cours pour combattre le projet de réforme du système de retraites. La concentration des naissances dans quelques communes ne peut que s’amplifier, l’objectif étant de réduire la présence médicale sur le territoire à des maisons médicales de santé et des secours d’urgence, l’un comme l’autre aux frais des collectivités ! Globalement, les communes souffrent trop d’un manque de moyens. En 2020 la dotation globale de fonctionnement s’élève à près de 28 milliards d’euros et les concours financiers de l’État aux collectivités territoriales à environ 49 milliards. Après quatre années consécutives de baisse des dotations, ces montants sont loin de combler les besoins. S’y ajoute le renforcement de la contractualisation entre les collectivités et l’État, qui fait reculer la libre administration des communes. La construction à marche forcée des nouvelles régions et des regroupements de collectivités a réduit leurs marges de manœuvre. La suppression de la taxe d’habitation, vise à corseter les collectivités, alors même que c’est l’échelon local qui porte l’investissement public en France. La réforme de la fiscalité locale engagée par le gouvernement met à mal l’édifice patiemment construit de la commune, pour laquelle les élus, notamment communistes, se battent au quotidien. C’est elle qui prend soin de la population, constitue un bouclier contre les crises provoquées par les politiques libérales et qui, souvent sur ses propres deniers, compense le départ des services publics de l’État. Les nombreux maires s’efforcent de faire participer au maximum les citoyens pour prendre des décisions au plus près des besoins des habitants. Il faut écouter pour gouverner car gouverner c’est servir. C’est cet engagement qui devient épuisant dans les conditions d’aujourd’hui pour des élus locaux «premiers de corvées». Lous mòts né suenhèn pàs lous màoùs doù sistèma (Les mots ne soignent pas les maux du système) Roger La Mougne


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