EDITO
CHANGER LE MONDE CHANGER LE SYSTEME Après la période de confinement, les mesures proposées par les 150 personnalités tirées au sort pour répondre à l'urgence climatique, les élections municipales avec un taux d'abstention énorme, le Président de la République dans sa prise de parole du 14 juillet est resté fidèle aux choix politiques qu'il met en œuvre avec son gouvernement depuis son élection de 2017. Tout se passe comme si dans notre pays tout allait pour le mieux, tout juste a-t-on eu droit que nous allions devoir porter un masque dans les lieux public a partir du 1er août 2020. Pour ce qui est des changements tant indispensables et nécessaires, rien ou si peu, juste un petit mot pour le personnel soignant (avec quelques mesures de hausse des salaires mais pas pour tous) mais rien de révolutionnaire en ce jour du 14 juillet, alors que l'urgence sociale, climatique et sanitaire appelle à des mesures radicales. L'état de notre planète, la situation que connaît une majorité de notre peuple, appelle pourtant à des changements radicaux. De tout cela il n'en a pas été question. La poursuite de ces politiques nous entraîne, entraîne notre planète dans des difficultés qui vont s'accroître et qui risque de nous amener dans un abîme. S'il ne fallait pas s'attendre à une "Révolution" de la part du Président en ce 14 juillet nous aurions au moins aimé entendre un changement de cap prenant en compte les besoins sociaux et environnementaux. Dans ce contexte il est urgent de travailler à créer un indispensable rapport de force pour faire plier ces logiques capitalistes. Construire un autre cap politique est nécessaire. Les Communistes sont disponibles et ont un rôle majeur à jouer pour y parvenir. Les résultats des élections municipales, leur force militante en sont la preuve. Nous pouvons nous devons dans le contexte actuel être les Révolutionnaires de 2020. Sachons ensemble être les acteurs de ce moment d'histoire si indispensable à écrire ! Alain BACHE Secrétaire départemental du PCF
RÉPUBLICAINES
LES LANDES HEBDOMADAIRE DE LA FÉDÉRATION LANDAISE DU P.C.F. S.A.R.L. « LES LANDES RÉPUBLICAINES » 6-8 rue des Forgerons – BP34 40001 MT DE MARSAN Cedex Tél. 05.58.46.41.41
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1920 - 2020
PCF : 100 ans d’avenir
En raison de la crise sanitaire qui a frappée durement notre pays, la Fête des Pins n’aura donc pas lieu cette année. Comme de tradition, nous lançons tous les ans, une souscription bons de soutien pour notre Fête fédérale. Cette année, cette souscription s’est transformée en « Bons de soutien 1920-2020, Centenaire du PCF » pour marquer les 100 ans de la création du Parti Communiste Français. Les bons de soutien ont tous été remis aux responsables de section. Vous pouvez donc vous les procurer et les placer le plus largement possible. Pour une bonne gestion financière, nous vous demandons de nous retourner régulièrement les règlements (les chèques sont à libellés à ADFPCF40). Mobilisons-nous pour réussir cette initiative financière ! Lors de cette crise sanitaire, nous avons été contraints de suspendre l’édition de votre hebdomadaire Les Landes Républicaines et nous excusons de la gène occasionnée. Compte-tenu de l’annulation de nos activités financières, nous ne reprendrons un fonctionnement normal de nos activités qu’à partir du mois de septembre. Exceptionnellement, nous sortons un numéro cette semaine faisant un point rapide sur les élections municipales. Nous vous remercions de vo t r e compréhension et vous donnons rendez-vous dès septembre avec notre prochain numéro. La rédaction des Landes Républicaines
Remaniement :
les ministres changent… ...pour que rien ne change Le nouveau gouvernement est à l’image du nouveau Premier ministre : de droite et aux ordres d’un président de la République accroché à son cap ultralibéral. Ce cap a pourtant amplement démontré, en particulier ces derniers mois, ce qu’il a coûté à nos services publics comme aux infrastructures de l’État, et à quel point il tourne le dos aux attentes sociales du pays ainsi qu’aux exigences écologiques ou climatiques. En guise de « nouveau chemin », Emmanuel Macron est décidé à poursuivre une politique au service exclusif des grands groupes et de leurs actionnaires avides de dividendes en augmentation constante. Comme pour le prouver, après la nomination d’un Premier ministre formé à l’école du sarkozysme, c’est du côté de personnalités issues du parti Les Républicains que l’exécutif est allé chercher de nouveaux supplétifs. Loin des postures affichées par la droite, démonstration est faite de la convergence de ses orientations avec le macronisme. C’est l’emploi, les salaires, les services publics, notre système de protection sociale et de retraites, notre industrie nationale, nos libertés individuelles et collectives qui vont en faire les frais. Et la crise économique, financière, sociale et écologique, qui balaie la France comme la planète, en sera d’autant plus aggravée. Cette politique de régression n’a pas de majorité dans le pays. Les Français.e.s ne veulent pas des aides sans condition aux grands groupes, qui se traduisent en d’innombrables délocalisations, fermetures de sites et plans massifs de licenciements. Ils ont dit par millions, dans la rue, qu’ils refusaient le retour d’une réforme des retraites qui conduirait à l’effondrement des pensions. Ils attendent une politique de relance qui réponde à leurs exigences de justice, non le verdissement de choix qui creusent les inégalités et détruisent l’environnement. Pour le PCF, l’heure est à la résistance et à la conquête de nouveaux droits en faveur de la majorité de notre peuple. Elle est à l’augmentation des salaires, à commencer par ceux des femmes, « premières de corvée » ces derniers mois, à la sécurisation de l’emploi et de la formation tout au long de la vie, à la réduction de la durée du travail, au développement des services publics, notamment de la santé publique. Elle est à une autre utilisation de l’argent au service du bien commun. Elle est à la construction d’une
alternative, qui mette à l’ordre du jour un nouveau modèle de développement plaçant l’humain et la planète au cœur de tous les choix, qui inaugure un nouvel âge de la démocratie dans notre pays. Racisme/ 30 ans de la Loi Gayssot :
Agir pour faire respecter l'égalité entre les êtres humains
Ce lundi 13 juillet, nous célébrons le 30eme anniversaire de la Loi Gayssot contre le racisme, adoptée le 13 juillet 1990 sur proposition des députés communistes. Cette loi, dont Jean-Marie Le Pen disait qu'elle « lui coûtait très cher », a permis de condamner plusieurs fois des responsables d'extrême droite, des intégristes et des négationnistes de la Shoah. Elle est un outil à la disposition de chaque citoyen, pour faire respecter ses droits et faire condamner « toute discrimination fondée sur l'appartenance, ou la non appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion », conformément à son article premier. Les contrevenants sont passibles d'une peine d'un an d'emprisonnement et de 45.000 euros d'amende. Trente ans après, les actes racistes n'ont pas disparu de notre société. L'extrême droite prospère sur les divisions et les dégâts du libéralisme dans notre pays, mettant en péril les valeurs d'égalité, de fraternité et de solidarité. Ces dernières semaines, des dizaines de milliers de jeunes ont exprimé leur soif d'être entendus, respectés, d'avoir tous les mêmes droits à la sécurité, à la justice, au travail, au logement. Comme le dit encore Jean-Claude Gayssot, qui a défendu ce texte à l'Assemblée, « une loi ne suffit pas ». C'est toute la société qui doit agir pour faire respecter l'égalité entre les êtres humains, pour permettre l'émancipation de toutes et tous, contre les logiques de compétitivité et de concurrence, nourries par la course aux profits et les dominations de toutes sortes.
Elections municipales 2020
Des points d’appui sur lesquels il faudra compter ! Deuxième tour à rallonge, abstention record qui peut poser à la longue un problème de démocratie, les élections municipales ont été certainement marquées par la pandémie. Néanmoins, cette situation ne peut manquer d’inquiéter celles et ceux qui depuis de très nombreuses années sont engagés au service des populations, car à très peu d’endroit les citoyens ont semblé s’intéresser à l’enjeu de ce scrutin. Une participation moyenne d’à peine 40% pouvant descendre jusqu’à moins de 20% notamment dans les grandes villes. Dans ce contexte, les élus, quels qu’ils soient, quelles que soient leurs idées politiques auront des défis importants à affronter. Un de cela sera comment remédier au défi démocratique. Ils auront également à affronter des défis importants issus à la fois des conséquences sociales et économiques liées à la crise du COVID -19. D’ailleurs aujourd’hui, personne ne peut prédire quelles seront ces situations à l’automne au regard de l’explosion du chômage, des fermetures d’entreprises et de la diminution d’activité dans certains secteurs, comme par exemple le secteur aérien, automobile… Et certainement le bâtiment et le BTP puisque divers projets vont être abandonnés ou retardés. Il faudra sans doute beaucoup de patience et d’unité pour répondre également aux défis environnementaux que l’ensemble de ce situations.
Les élections dans les Landes
Dans les conditions où c’est déroulé ce scrutin, les candidats présentés ou soutenus par le Parti Communiste Français tirent leur épingle du jeu. C’est vrai nationalement et c’est encore plus vrai localement. Il est à noter que les efforts qui ont été déployés par notre organisation politique pour qu’il y ait des listes de rassemblement lui a permis également de bénéficier du vote écologiste. C’est ainsi que des élus communistes se retrouvent dans des exécutifs comme à Strasbourg, Bordeaux, Poitiers, Marseille, Grenoble, Paris, Lyon… Malgré les mauvais coups qu’il a subit, le PCF reste la troisième force politique nationale en nombre d’élus, même s’il faut tenir compte que de plus en plus de candidates et candidats se refusent d’avoir à porter une étiquette politique. Dans le département des Landes, le PCF bénéficie également d’une meilleure santé pour la gauche. Même s’il nous faut noter des inégalités dues à l’implantation du PCF sur les territoires, mais aussi un engagement insuffisant pour se présenter devant les électeurs.
Dans ce contexte, malgré une liste de large rassemblement de la gauche à Mont-de-Marsan, c’est toujours un maire sans étiquette de droite qui est à la tête de cette municipalité. A Dax, c’est la droite qui rafle la mise. Puisque la ville qui était gérée par la gauche depuis 2008 a basculé dès le 1er tour. A noter que dans ces deux villes, au contraire de 2014, il n’y avait pas de listes du Rassemblement National –ex Front National- (en 2014 à Dax, la gauche l’avait emporté dans le cadre d’une triangulaire). Malgré cela, dans l’ensemble, les listes de rassemblement de la gauche font de bons résultats. A Tarnos, c’est la liste de rassemblement de gauche conduite par le maire communiste JeanMarc Lespade qui est élue au 1er tour avec plus de 68% des voix, et ce malgré la présence d’une liste constituée notamment de personnes de la France Insoumise. Toujours dans ce secteur avec un enjeu important pour la direction de la Communauté de Communes, à Saint-Martin-de-Seignanx c’est une liste conduite par un divers gauche qui bat la liste de droite où figurait le député et ex-maire LREM, Lionel Causse. Egalement une belle surprise, puisqu’à Ondres, c’est la liste conduite par notre amie et camarade Eva Belin qui l’emporte au second tour en battant notamment le candidat soutenu par le Parti Socialiste et qui était président de la Communauté des Communes du Seignanx, Eric Guilloteau. Aujourd’hui, cette communauté de communes est présidée par une élue de Tarnos, Isabelle Dufau. A coup sûr, les querelles et les bisbilles politiques qui ont envenimées les relations entre élus ces dernières années vont s’estomper. Un peu plus au nord, à Saint-Vincent-de-Tyrosse, après une intermède 2014-2020 de gestion à droite, la ville est retombée dans l’escarcelle de la gauche, malgré quelques divisions lors de cette élection. Dans l’agglomération dacquoise, à Saint-Paul-Lès -Dax la stratégie défendue notamment par les militants communistes et socialistes a permis la victoire de la liste qui se revendique sans ambiguïté de gauche puisque rassemblant les adhérents du PCF, PS, EELV, FI et des citoyens engagés sur ces valeurs. Le PCF se trouver renforcé dans cette stratégie puisqu’en plus d’être dans l’exécutif local, il se retrouve également dans l’exécutif de la communauté d’agglomération avec un poste de vice-présidente pour notre camarade Sylvie Péducasse. A noter qu’à Tartas, le maire s’est vu renouveler la confiance par les électeurs, même s’il a entreSuite page 4
temps changer de couleur politique, passant du PS à la LREM. Sur l’agglomération montoise, les divisions n’ont pas permis à la gauche de se donner les meilleures chances pour renverser les maires de droite de Mont-de-Marsan et Saint-Pierre-du-Mont. Et dans le même temps, le maire du chef-lieu s’en est servi pour mettre à sa botte un conseil communautaire sous sa domination malgré un fort mécontentement qui s’est exprimé lors de son élection de président. Lors de ces municipales, d’autres agréables surprises ont été observées. C’est ainsi qu’après un intermède de deux mandats de gestion de droite, la ville de Mimizan a retrouvé ses couleurs de gauche. Un peu plus au nord à noter également le très bon score de la liste de gauche conduite par un communiste, Georges Laluque à Parentis puisqu’il a affronté au second tour la liste de droite en réalisant un score de 47%. Biscarrosse reste sous domination de la droite. C’est le cas également d’Aire-sur-l’Adour, où le maire sortant de droite n’a triomphé qu’avec une avance de 21 voix sur la liste du PS. A noter qu’une autre liste de gauche était présente au 1er tour avec des communistes mais n’a pas pu se maintenir au second tour. Hagetmau et Saint-Sever restent à droite ; tandis que Morcenx-la-Nouvelle pour une première élection après la fusion de 4 communes, la liste de gauche où était présent les communistes l’a largement emportée au 1er tour malgré la présence de deux autres listes. Dans le reste du département, des maires communistes ont été réélus comme à Saint-LonLes-Mines, Misson, Carcen-Ponson, Hauriet, Saint -Jean-de-Marsacq ; ainsi que des maires proches de nous comme à Villeneuve-de-Marsan, Perquie, Bougue, Saint-Yaguen, Argelos… Le Parti Communiste Français compte également bon nombre d’élus communistes et apparentés dans le département. C’est le cas à CarcarèsSainte-Croix, Bégaar, Saint-Aubin, Dax, Narrosse, Saint-Paul-lès-Dax, Bostens, Pissos, Soustons, Habas, Mimbaste, Mouscardès, Parentis, Mont-deMarsan, Saint-Pierre-du-Mont, Le Vignau, SaintVincent-de-Tyrosse, Mimizan, Ychoux, SaintYaguen, Labenne, Saint-Cricq-Villeneuve, SainteFoix, Bourdalat, Saint-Geours-de-Maremne... L’ensemble de ces élus vont pendant ces 6 ans participer à la gestion de leur commune et ils seront toutes et tous des élus sur lesquels les populations pourront compter pour répondre à leurs besoins, à la défense des services publics, ainsi que pour faire vivre la démocratie dans notre pays, démocratie que si nous ne prenons pas garde pourrait se retrouver menacée si les citoyens venaient s’éloigner encore plus de la chose publique.
Allocution Macron / 14 juillet :
Le GPS macronien n’a pas trouvé de « nouveau chemin » Depuis deux ans, Emmanuel Macron promet que tout va changer. Le Président de la République a tour à tour annoncé vouloir « changer de méthode », « ouvrir une nouvelle page », « sortir des sentiers battus ». On ne devait pas reprendre « le cours normal de nos vies sans que rien n’ait vraiment été compris, sans que rien n’ait changé ». Puis, il a prévenu que « le jour d’après ne sera pas un retour au jour d’avant », et proposé « de tirer toutes les leçons de la crise du coronavirus » tout en parlant d’une indispensable « réinvention » et d’un « nouveau chemin ». Son intervention de ce jour, sous la forme classique d’un entretien télévisé, se solde par une nouvelle impasse. Après un long mea culpa sur des réformes qui n’ont pas été vécues comme « justes », Emmanuel Macron ne change pas pour autant de politique. Les plus riches conserveront l’ensemble des cadeaux fiscaux. Les entreprises, qui bénéficient des aides publiques, sont appelées à une « modération sur les dividendes » et à prendre des jeunes en apprentissage, mais toujours sans la moindre contrainte. Face à une crise économique et sociale de grande ampleur, à un tsunami à venir en terme de destructions d’emplois, le Président de la République est apparu sans réponses nouvelles, acceptant la baisse des salaires, avec le chantage aux licenciements, si cela s’accompagne d’un « dialogue social ». Présenté comme une priorité de la relance, l’emploi des jeunes reste confiné à des réponses bien en deçà des urgences et des besoins. La réforme des retraites est réintroduite à l’agenda avec un mensonge : non, les premiers de corvées qui sont apparus comme les véritables premiers de cordées n’en seraient pas les « grands gagnants ». Enfin, défendre la transition écologique ne s’accompagne d’aucun chiffre, aucun financement, aucun objectif précis. Comment changer sans changer de cap politique ? Sans un nouveau modèle de développement ? Sans une rupture avec des politiques économiques et sociales qui aggravent dangereusement les gâchis humains et écologiques ? Le chemin proposé par le chef de l’Etat conduit aux mêmes voies sans issues pour le pays et pour notre société. Après le mouvement des Gilets jaunes auquel l’exécutif n’a pas répondu en terme de justice sociale et de démocratie, après la très forte secousse sur l’avenir des retraites, après une crise sanitaire qui a mis en lumière combien l’humain devait être la première des priorités, rien n’y fait...le GPS macronien reste bloqué. Ce pouvoir ne connaît qu’une seule destination : celle d’un monde où, au final, sur l’essentiel, rien ne doit changer.