CONSEIL DEPARTEMENTAL DES LANDES
Les élus communistes et apparentés au Département nous répondent Suite à la session extraordinaire qui s’est tenue au Conseil Départemental des Landes le Lundi 25 Janvier sur divers sujets dont particulièrement la troisième crise de la grippe aviaire qui frappe notre département, nous avons posé une question à Yves Lahoun. Nous avons aussi posé une question à Eva Belin et Jean-Marc Lespade sur la crise sanitaire en lien avec le COVID-19 qui frappe notre pays et notre département. L.R : Yves LAHOUN, vous êtes Vice-président du conseil départemental et vous siégez à la commission agriculture. Pouvez-vous nous éclairer sur la crise de l’Influenza aviaire ? Yves LAHOUN : C’est la 3ème crise que nous traversons en 5 ans et qui attaque sévèrement une des filières économiques les plus importantes du département. Cette filière compte : ♦ pour la filière palmipèdes à foie gras : 7.300 emplois directs et 16.000 emplois indirects pour un chiffre d’affaire de 438 millions d’euros, ♦ pour la filière volailles maigres 550 exploitations, 1.200 emplois directs et indirects et un chiffre d’affaire de 100 millions d’euros. Elle impacte durement les producteurs mais aussi un grand nombre d’entreprises de la filière gras (amont et aval). Plus de 300 foyers pathogènes ont été recensés qui ont conduit à l’abattage de plus d’un million et demi de palmipèdes et 500.000 resteraient à dépeupler. 217.000 gallinacés ont également été euthanasiés. C’est un drame économique et humain qui a laissé les acteurs de la filière entre 4 et 8 mois sans activité. Cette année le virus est extrêmement virulent et se déplace 5 à 7 fois plus rapidement que les années précédentes, et l’État a été amené à modifier la stratégie de dépeuplement : ♦ étendre à 5 km la zone de protection (initialement prévue à 3 km) avec l’abattage de tous les palmipèdes hors volailles maigres claustrées ♦ établir un rayon de surveillance de 5 à 20 kilomètres ♦ réquisitionner des abattoirs pour accélérer les dépeuplements afin de juguler la propagation du virus.
RÉPUBLICAINES
LES LANDES HEBDOMADAIRE DE LA FÉDÉRATION LANDAISE DU P.C.F. S.A.R.L. « LES LANDES RÉPUBLICAINES » 6-8 rue des Forgerons – BP34 40001 MT DE MARSAN Cedex Tél. 05.58.46.41.41
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organiser des déviations de circulation pour protéger les couvoirs (actuellement c’est le Nord du département qui est épargné) accélérer la désinfection des élevages avec plus de moyens permettre l’indemnisation des producteurs solliciter l’Etat pour l’accompagnement économique des entreprises solliciter l’Etat et l’Europe pour les indemnisations des pertes économiques.
Le département décide de son coté de : doubler les crédits pour les agriculteurs en difficulté ♦ mettre en place une procédure dérogatoire pour l’attribution du RSA, ♦ reporter le remboursement des avances remboursables pour les couvoirs, ♦ accompagner les frais sanitaires (analyse), ♦ mettre en place un dispositif de soutien à la trésorerie des exploitations (prise en compte intérêts des emprunts). ♦
Enfin, pour sortir de la crise et préparer l’avenir, le Département propose une convention tripartite EtatRégion-Département pour : ♦ rechercher et analyser tous les processus de propagation du virus ♦ évaluer les différents dispositifs mis en place qui n’ont pas permis de contenir l’épidémie ♦ réfléchir sur toute la filière dans le respect des modes de production avec la réflexion aussi sur la vaccination. Cette crise a de graves conséquences sur toute l’économie de la filière. Il devient urgent de nous poser les bonnes questions. Il nous faut organiser un large débat avec tous les acteurs concernés pour faire un point sur les dispositifs et stratégies opérées jusqu’alors. Nous devons réfléchir aux modes et aux moyens de production en prenant toute la filière en compte. Réfléchir au transport, la saisonnalité, le climat, la vaccination … tous ces éléments influencent certes notre économie, mais aussi la qualité des produits que peuvent proposer nos agriculteurs et c’est tous ensemble qu’il nous faut soutenir cette filière. *** Suite page 2
***** L.R. : Mme BELIN, vous êtes Maire d’Ondres et Conseillère départementale des Landes où vous siégez à la commission des affaires sociales. Comment se déroule la campagne de vaccination dans les Landes ? Éva BELIN : Au 24 janvier il y avait moins de 8.000 vaccinés dans notre Département : 2.835 dans 31 EHPAD, 3.500 soignants et environ 1.600 personnes de plus de 75 ans. Cette semaine nous devrions atteindre les 12.000. Pour faciliter la vaccination, le Conseil départemental a mis 17 agents professionnels (infirmiers et médecins) à disposition de l’Agence Régionale de Santé (ARS) et environ 30 agents administratifs volontaires dans les centres de vaccination. Nous allons compléter notre action en participant à l’acheminement des personnes âgées vers les centres de vaccination. Actuellement, seulement 6 centres de vaccination sont ouverts dans les Landes et l’ouverture repoussée des centres de vaccination de Capbreton, Labrit, Biscarosse et Amou devrait s’opérer cette semaine. Avec mes collègues Julien FICHOT, Maire de Saint-Martin de Seignanx et Jean -Marc LESPADE, Maire de Tarnos, nous avons également sollicité l’ouverture d’un centre de vaccination dans le Seignanx pour permettre la vaccination de proximité notamment des plus fragiles. Notre demande a été rejetée par l’ARS. L’ARS prévoit que le département compte à début mars, entre 15.000 et 17.000 vaccinés. Or, notre département compte 50.000 landais de plus de 75 ans. En réalité, sur le terrain, nous découvrons avec colère la pénurie de vaccins. Pourtant, notre pays compte de nombreux sites de production pharmaceutique. Les salariés et les chercheurs de Sanofi par exemple, expliquent qu’ils ont les capacités industrielles pour produire les vaccins actuels. Mais les logiques des brevets, de l’offre et de la demande, de la concurrence et de la rentabilité font obstacle à la santé des populations. Comment admettre une pénurie de vaccins alors que nous sommes en fait dans une situation de sous-utilisation mondiale des capacités de production ? Pour la 26ème année consécutive, le groupe Sanofi a distribué des dividendes. Mieux, Sanofi bat son record de dividendes qui avoisine les 4 milliards d’euros. Ces dividendes ont été nourris par le milliard de fonds publics distribué à Sanofi, au cours des 10 dernières années. Autant d’argent qui n’a pas été investi dans la recherche, la formation, les salaires, ni dans la production, alors que les pénuries de médicaments explosent depuis 2016.
Pire, de nouvelles suppressions d’emplois sont annoncées, notamment dans la recherche et le développement, alors que ce groupe a déjà procédé à des milliers de suppressions d’emplois. Nous devons imposer une autre logique. Le vaccin doit être un bien commun de l’humanité et les labos doivent être contraints de verser leur formule dans le domaine public. Nous avons besoin d’un grand pôle public du médicament ! *** ***** L.R. : Jean-Marc LESPADE, vous êtes Maire de Tarnos et Conseiller départemental où vous siégez à la commission culture. Où en est la culture et le monde associatif dans les Landes ? Jean-Marc LESPADE : D’abord, je voudrais dire que la culture contribue à l’émancipation humaine. C’est la culture en général qui nous connecte aux autres. Elle convoque nos sens, nous met en relation autour d’une pièce de théâtre, d’une exposition ou d’un concert, elle nous ouvre aux autres. La culture est un élément essentiel de nos vies. La crise que nous traversons nous coupe de ce lien. L’offense témoignée à l’égard de la culture et de nos artistes en les qualifiant de « non essentiels » est méprisable ; méprisable à l’égard des acteurs de la culture et méprisable à l’égard de ceux qui l’apprécient. Les acteurs de la culture qui sont les oubliés des grands discours nationaux, représentent une multitude de professionnels et de métiers qui créent, imaginent, composent, inventent et s’organisent pour nous proposer de nouvelles façon d’ouvrir nos esprits, notre imaginaire. Ils participent au rayonnement du territoire, génèrent une activité économique et contribuent à la cohésion sociale du pays. C’est ainsi que le Département a voté deux principales mesures en complément des mesures politiques culturelles existantes : ♦ un fonds de soutien exceptionnel pour les salles de cinémas landaises (majoritairement associatives sur le territoire) qui bénéficient du classement « Art et Essai » en 2020, pour un montant de 60.000 euros (conditions réglementées), ♦ une enveloppe de 100.000 euros pour un appel à projet de soutien à la création et la diffusion de programmes émanant d’artistes ou de collectifs artistiques landais ; le but étant de favoriser l’émergence et d’encourager les énergies qui travaillent sur le territoire. Tant de projets suspendus, reportés, abandonnés… avec l’incertitude de savoir comment nous allons nous retrouver, comment nous allons nous rassembler.
En ce qui concerne le sport, le constat est également inquiétant. Notre département compte environ 10.000 associations. Depuis plusieurs mois, la vie associative et sportive est en sommeil alors que la pratique sportive est un facteur de santé publique et de lien social. Les associations sportives, réseau d’animation si important au dynamisme de nos territoires, à la vie dans nos communes sont devenues invisibles. Au-delà, c’est toute une économie qui subit les conséquences de cette crise sanitaire avec l’absence d’entraînement, de tournoi, de rencontres… En 2020 le Département a rapidement pris des mesures d’accompagnement auprès de 188 structures associatives (pour moitié des associations sportives) pour un montant de 765.000 euros. Aujourd’hui la crise perdure et au niveau sportif, dans les Landes c’est plus de 600 clubs qui sont en grande difficulté. Comme chacun sait, ils comptent moins de licenciés, moins de sponsors locaux, pas d’animation publique (repas, loto…) qui permettaient de refaire un peu la trésorerie des clubs. La séance départementale du 25 janvier dernier a permis de voter pour 2021, une nouvelle enveloppe de 500.000 euros pour poursuivre son soutien aux associations landaises en difficulté liée à la crise sanitaire. Cette enveloppe reprend les mêmes critères d’attribution que le précédent Fonds de Solidarité aux Associations. Le dispositif est actif depuis le 1er février sur le site du Département. De la même façon, étant donné que les subventions aux écoles de sport sont conditionnées au nombre de licenciés, l’assemblée a validé le principe de maintenir le même niveau de subvention que la saison précédente (dans la mesure où il devrait être plus favorable). Je terminerai mon propos en indiquant qu’à l’occasion de la dernière séance départementale nous avons également évoqué la nécessité de réfléchir à un plan de relance en faveur des jeunes landais qui n’échappent pas à la crise. Qu’ils soient étudiants, scolaires, lycéens, apprentis, salariés, demandeurs d’emploi, le taux de chômage des moins de 25 ans est en augmentation ; notre jeunesse est fragilisée. Au-delà des dispositifs existants, bourses départementales (versées malgré le confinement), prêt d’honneur, aide à la mutuelle de santé, il conviendra d’apporter de nouvelles réponses à l’occasion du prochain Budget primitif. Ce triste épisode que nous vivons et qui se fait bien long, révèle une fois de plus l’importance des collectivités locales. En prise directe avec les acteurs locaux, les collectivités dans lesquelles nous sommes engagés tentent de trouver des solutions là où l’Etat est défaillant, là où nos instances nationales ferment les yeux. Nous tentons d’accompagner les plus fragiles et soutenir les partenaires qui participent au maillage et à la vie du territoire. Plus que jamais faisons preuve de solidarité.■
Ma chronique du centenaire
MEMOIRE DE RESISTANTS Dans le poème «La Rose et le Réséda» dédié à Gabriel Péri (1902-1941) et d’Estienne d’Orves (1901-1941) comme à Guy Môquet (1924-1941) et Gilbert Dru (1920-1944), Résistants, communistes ou non, fusillés par les nazis, Louis Aragon (1897-1982), Résistant communiste, poète, romancier et journaliste français, incarne l’esprit de la Résistance française à l’occupant nazi: «Celui qui croyait au ciel/ Celui qui n'y croyait pas/ Tous deux adoraient la belle/ Prisonnière des soldats/ Lequel montait à l'échelle/ Et lequel guettait en bas/ Celui qui croyait au ciel/ Celui qui n'y croyait pas_Qu'importe comment s'appelle/ Cette clarté sur leur pas/ Que l'un fût de la chapelle/ Et l'autre s'y dérobât/ Celui qui croyait au ciel/ Celui qui n'y croyait pas_Tous les deux étaient fidèles/ Des lèvres du coeur des bras/ Et tous les deux disaient qu'elle/ Vive et qui vivra verra…». Le 27 mai 1943, dans la clandestinité, sous la présidence de Jean Moulin (20/06/1899-08/07/1943), se crée le Conseil National de la Résistance qui adoptera son programme: "Les jours heureux". La période noire de l’occupation et la Résistance. Comment décrire aujourd’hui cette sombre période chez nous. Des donneurs de leçons prétendent que la résistance du PCF à l’occupation nazie n’a vraiment commencée qu’en 1941, après que Hitler eut lancé l’attaque contre l’URSS. Ces bonnes âmes dénoncent le soutien du pacte de non agression germano-soviétique signé le 30/09/1938. Cela servit d’ailleurs de prétexte à Edouard Daladier (1884-1970) président du Conseil et ses soutiens anti-communistes, pour dissoudre le PCF le 26/09/1939, emprisonner ses militant-e-s, condamner les députés communistes au bagne. Depuis 1936, la guerre était à nos portes où en Espagne, où le général Francisco Franco (1892-1975) appuyé par le dictateur italien Benito Mussolini (1883-1945) et l'allemand Adolf Hitler (1889-1945) lançait le coup d’État contre la République espagnole. En France, Léon Blum (1872-1950) président du Conseil du Front Populaire, décrétait «la non intervention» face à l'agression contre l'Espagne Républicaine. Les communistes organisaient la solidarité et s'engageaient dans les Brigades Internationales. En juin 1940, la France était envahie. Le 17 juin 1940, le dirigeant communiste Charles Tillon (18971993) lançait depuis Gradignan en Gironde un appel à la résistance contre l'occupant nazi, suivi le 10 juillet de l'appel de Jacques Duclos (1896-1975) et Maurice Thorez (19001964), dirigeants du PCF clandestin, intitulé «Peuple de France»: «... Jamais un grand peuple comme le nôtre ne sera un peuple d'esclaves». Des premières réunions clandestines eurent lieu à Boucau et Tarnos, autour d'un cercle de militants. Rapidement, ils peuvent constituer les premiers "triangles" de direction qui servent de base à l'organisation clandestine du parti. Jean Paillé (1912-1944), secrétaire de mairie de Tarnos joue un rôle essentiel dans cette reconstruction, car il est parvenu à maintenir le lien avec la direction du parti. C'est à son initiative que le premier responsable politique régional est ainsi dépêché dans la zone occupée des Landes et des Basses-Pyrénées pour mettre en place le premier triangle de direction. Celuici est composé de René Duprat (" Désiré ") d'Anglet, de Clément Laborde (" César ") de Mouguerre et de Marthe Glize de Boucau. Autour de cette nouvelle structure s'organisent les premières actions d'envergure. En novembre 1940, une distribution de tracts est ainsi organisée aux Forges de l'Adour par un groupe des Jeunesses communistes, rapidement suivie d'une seconde, quelques semaines plus tard. Les réseaux clandestins de transfert en Espagne, qui ont déjà permis aux communistes d'apporter leur soutien aux républicains espagnols, sont également réactivés, permettant aux militants menacés, aux réfractaires du S.T.O (service du travail obligatoire), de Suite page 4
franchir la frontière par voie terrestre ou par la mer au départ de Bayonne. À partir de 1941, la répression s'accroît, obligeant à réorganiser les structures clandestines avec de nouveaux responsables pour remplacer les militants arrêtés et déportés. Dans le secteur du canton de Soustons avec les Desbieys, Goalard, Larrivière et bien d'autres, celui de St Vincent de Tyrosse avec Jacques Miremont de Ste Marie de Gosse déporté à 16 ans, DUFRESNE, les frères BURGAIN, Alfred et Maria MOULIAN de Tyrosse, Gabriel et Alfred MARMANDE, LAFOURCADE dit soussou, Marcel VEYRIER et son père Joseph, Jean LARTIGAU de Capbreton, les frères LAPEGUE de Seignosse et beaucoup d'autres qui furent pris, souvent sur dénonciation. Certains seront fusillés, d'autres déportés et ceux qui revinrent en furent marqués à vie. En septembre 1941, Vital et Albertine étaient arrêtés à Capbreton et assignés à résidence à Sore près d’un camp des noirs (soldats français des colonies enrôlés dans le régiment des «tirailleurs sénégalais» combattant au Front) faits prisonniers et déportés pour la construction du «mur de l’Atlantique». Très vite, les GILBERT s’évadent et sont cachés durant toute l’occupation à Cagnotte d’où ils contribuent à participer à la Résistance à l’occupant jusqu’en 1944 avant de retourner à Soorts-Hossegor. Dans tout le département, de jeunes militantes et militants se lèvent avec courage et détermination comme Jean LESPIAU (19221997), qui dirigea la fédération landaise du PCF de 1948 à 1977 et fut élu député à deux reprises, Guy GARDE secrétaire général CGT, l'un des fondateurs de la Sécurité Sociale dans les Landes dont il fut le premier président en 1946, mais aussi des femmes dont Henriette Larrere qui devint l'épouse de Guy Garde, Anaïs Gaillardet née en 1925, qui devint Lucie Lespiau en 1949, en maison de retraite à Mt de Marsan, Xavière Castaignau, Marcelle Puyau et tant et tant d'autres dont beaucoup étaient communistes. Au fil des années et des luttes au prix de sacrifices immenses dans la Résistance intérieure (FFI), les forces françaises libres (FFL) autour du général de Gaulle depuis l'Angleterre et avec l'aide des Alliés (Angleterre, URSS, USA), les armées allemandes et les forces fascistes de l'AXE, furent vaincues et amenées à la capitulation sans conditions le 8 Mai 1945. De nouvelles institutions internationales se mettaient en place avec l'O.N.U (organisation des nations unies) et le tribunal international de Nuremberg jugeait les criminels nazis dont le traître Philippe Pétain (1856-1951) qui fut déchu de tous ses titres et mourut en détention (fort du Portalet, île d'Yeu). Les communistes qui ont pris toute leur part dans la Résistance, la Libération et la Renaissance française avec des lois sociales progressistes, dont la Sécurité Sociale, restent vigilants car «il est encore fécond le ventre d'où a surgi la bête immonde» (Berthold Brecht). Georges Darricau
UNISSEZ VOUS DANS L’ACTION !
« Les gouvernements bourgeois ont livré à Hitler et à Mussolini : l’Espagne, l’Autriche, l’Albanie et la Tchécoslovaquie... Et maintenant, ils livrent la France. Ils ont tout trahi. Après avoir livré les armées du Nord et de l’Est, après avoir livré Paris, ses usines, ses ouvriers, ils jugent pouvoir, avec le concours de Hitler, livrer le pays entier, au fascisme. Mais le peuple français ne veut pas de la misère de l’esclavage du fascisme. Pas plus qu’il n’a voulu de la guerre des capitalistes. Il est le nombre : uni, il sera la force. -Pour l’arrestation immédiate des traîtres -Pour un gouvernement populaire s’appuyant sur les masses, libérant les travailleurs, établissant la légalité du parti communiste, luttant contre le fascisme hitlérien et les 200 familles, s’entendant avec l’URSS pour une paix équitable, luttant pour l’indépendance nationale et prenant des mesures contre les organisations fascistes. Peuple des usines, des champs, des magasins, des bureaux, commerçants, artisans et intellectuels, soldats, marins, aviateurs encore sous les armes, UNISSEZ VOUS DANS L’ACTION!" Charles TILLON, Gradignan, 17 juin 1940
LA MEUTE
Ma petite est comme l'eau,/ elle est comme l'eau vive/ Elle court comme un ruisseau,/ que les enfants poursuivent/Courez, courez vite si vous le pouvez / Jamais, jamais vous ne la rattraperez... extrait de «L'eau vive» créée en 1958 par Guy Béart (né Guy Béhart-Hasson 1930-2015). La guerre est déclenchée par le mastodonte Véolia pour s’accaparer une partie du groupe Engie, c’est-à-dire Suez, qui est la deuxième grande entreprise de service de l’eau privatisé. La priorité pour ces gens n’est ni la relance, ni la transition environnementale, ni l’emploi mais bien la concentration du capital qui se fera au détriment du travail salarié et du prix de l’eau pour les usagers. Il est évident qu’une entreprise privée en situation de monopole fera augmenter les prix ne serait-ce que pour récupérer les 3 milliards jetés dans cette affaire. Or l’eau étant un bien commun public aux multiples enjeux sanitaires, alimentaires, environnementaux, on ne voit pas pourquoi elle doit être privatisée. Ces entreprises devraient être publiques et donc nationalisées. Le tribunal judiciaire de Paris a donné raison aux élus des salariés qui n’ont «pas été informées et consultées régulièrement sur ce projet». Dans une autre affaire, la guerre capitaliste est déclenchée chez Lagardère où les grands fauves du groupe Bolloré à LVMH (Moët Hennessy Louis Vuitton) – allié tantôt au Qatar tantôt à des fonds anglo-saxons – tentent de s’accaparer de ce qu’il reste de l’empire qui concerne presse, radio, distribution de presse et de livres avec les Relay, etc. L'emploi est considéré comme le premier moyen d'équilibrer les comptes et de dégager des dividendes pour des actionnaires ultra-riches. Cette logique appliquée aux politiques publiques mène à la casse de l’hôpital, de l'école et à la désindustrialisation du pays. Les défis que nous imposent les crises multiples que nous traversons appellent à de formidables investissements dans les services publics, la recherche, la production de médicaments, dans la relocalisation de l'économie. Les forces progressistes doivent reprendre l’offensive. Des lanceurs d'alerte courageux comme Julian Assange (néJulian Paul Hawkins le 03/07/1971 à Townsville Australie) journaliste, informaticien et cybermilitant, fondateur de WikiLeaks en 2006, publie des documents classifiés, provenant de sources anonymes. Ainsi ils mettent en lumière des informations liées à des scandales de corruption, d'espionnage, de violations des droits de l'homme. Des millions de documents relatifs à des scandales concernant des dizaines de pays à travers le monde ont été publiés sur le site depuis sa création. La meute des criminels de haute volée qui squattent les rouages des Etats se déchaine et la chasse politico-judiciaire est lancée contre J. Assange avec la pire violence. Les manœuvres en cours sont le révélateur des fragilités du capital et de ses contradictions. Engatjat's solidàriament qué vénceram la tropa deu capitau (Engagés solidairement nous vaincrons la meute du capital). Roger La Mougne