Les Landes Républicaines N° 2 322

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Mouscardès

Adishatz Franck ! Franck Marcadé, militant communiste, Maire de Mouscardès et Conseiller Départemental des Landes s’en est allé. Durant toute sa vie, il a consacré du temps aux autres. Du temps aux autres pour les aider dans leurs démarches q u otid ie nn es , da ns l eu rs d ém arche s administratives, mais aussi pour les aider à améliorer leurs conditions de vie. C’est parce qu’il avait chevillé au corps, un idéal communiste qu’il s’est très tôt engagé dans le mouvement syndical et le mouvement politique. Dès son plus jeune âge, il a crié sa révolte pour changer le quotidien du monde paysan. Il n’était pas rare de le voir à la tête de ces mobilisations paysannes que ce soit dans le département des Landes ou dans les rues de Paris. D’ailleurs, il occupa des fonctions de président départemental et de président national du MODEF. Il accompagna cet engagement syndical d’un engagement politique. Membre du Parti Communiste Français, il a été un infatigable militant dans la section de Pouillon, et après être devenu Maire de Mouscardès, il devint également Conseiller Général du canton de Pouillon. Sans oublier ses responsabilités dans divers syndicats. Il était de ces hommes qui ne comptait pas son temps dans ses divers engagements. Il aimait la vie et tout ce qui fait ses bons côtés. Il aimait trinquer avec ses amis et camarades, d’ailleurs sa gourmandise le poussait quelques fois à faire quelques excès. Il savait à tout moment trouver les bons mots pour galvaniser ceux qui l’écoutaient et les engager dans la mobilisation. Franck était très écouté dans le milieu paysan. Et il était également très respecté dans ses engagements politiques. Sa voix portait quand il s’exprimait sur les bancs de l’assemblée départementale. Il avait su gagner la confiance et le respect du Président qu’était Henri Emmanuelli. Ses propos étaient souvent écoutés, au-delà des salles de réunion car il savait allier la réflexion et les propositions politiques avec les actions nécessaires pour les mettre en œuvre. La soif de justice qui était en lui l’a accompagné toute sa vie. D’ailleurs, au lieu de lever le pied en avançant en âge, il a su avec d’autres créer une association nationale pour plaider la cause des retraités agricoles regroupant là-aussi des centaines et des centaines de retraités venant d’horizons syndicaux différents. Il a su tout le long de sa vie créer des passerelles entre engagement syndical et politique, et il portait en lui cette soif et nécessité de rassemblement que l’on retrouvait tout le temps dans l’union de la gauche qu’il

RÉPUBLICAINES

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C.P.N° 0621P11523 – N° 2322– Jeudi 11 Mars2021

revendiquait. Le samedi 6 Mars, le petit village de Mouscardès pour lequel il a œuvré sans relâche, lui a dit aurevoir. Tour à tour, Mme le Maire de Mouscardès Véronique Gomès, les responsables syndicaux du Modef Vincent Lesperon et Albert Saffores, le Conseiller départemental communiste Yves Lahoun, le Président du Département Xavier Fortinon, et de nombreux membres de sa famille ont rendu hommage à cet Homme en retraçant son parcours, ses anecdotes, « ses faits d’armes », et surtout ses actes militants. Franck laissera le souvenir d’un homme simple au service des autres, un homme d’exemple, un homme juste et bon. Que son engagement soit salué, respecté et qu’il nous serve de guide au nécessaire combat qu’il faut poursuivre et dont Franck nous a montré le chemin. Franck salut, et merci pour ton engagement et ton dévouement.■ Alain BACHE Secrétaire départemental du PCF


Luxembourg, un paradis fiscal et une référence libérale

Suite aux nouvelles révélations de l’enquête de la presse OpenLux, véritable radiographie d’un paradis fiscal, Fabien Roussel s’est rendu au Luxembourg. Il a rencontré David Wagner, député Dei Lenk au Parlement. Le Luxembourg, place financière mondiale, compte 55.000 sociétés et 6.500 milliards d’euros d’actifs financiers, Fabien Roussel a proposé à Dei Lenk, mais aussi au PTB en Belgique, une rencontre à l’Assemblée Nationale en France, « pour faire des propositions communes » pour lutter contre l’évasion et l’optimisation fiscale. « On doit pouvoir définir les paradis fiscaux, y compris dans l’UE, ce que les traités européens nous interdisent pour l’instant. À défaut de pouvoir modifier les traités européens, on doit pouvoir revoir la convention fiscale entre la France et le Luxembourg pour la rééquilibrer et examiner les possibilités de prélever à la source les impôts sur les bénéfices, les dividendes et les plus-values boursières, avant qu’ils ne partent au Luxembourg ». L’affaire Luxleaks en 2014 a révélé l’existence au cœur de l’Europe d’un système organisé d’optimisation fiscale aux dépens des peuples et au seul profit des multinationales. Les communistes lorrains avaient créé un comité de soutien aux lanceurs d’alerte Antoine Deltour, Edouard Perrin et Raphaël Halet. Sept ans après, l’enquête OpenLux réalisée par une quinzaine de journaux européens montre la persistance au bourg de pratiques d’optimisation fiscale, voire de fraude et de blanchiment. Selon l’OCDE, les Etats perdent par an près de 300 milliards de recettes fiscales. La lutte contre ces pratiques au seul profit des multinationales est un enjeu majeur pour la gauche et les forces progressistes en Europe comme dans le monde. Le Luxembourg est aussi un Etat avec un développement économique reposant sur le travail frontalier dont la moitié sont français, les autres sont allemands ou belges. Le Luxembourg utilise une maind’œuvre fournie par les pays voisins, sans partager la valeur produite, et c’est une des clés de la prospérité luxembourgeoise. Et cela en toute légalité ! Il recrute une main-d’œuvre de plus en plus qualifiée sans participer à sa formation. Si l’attractivité des salaires des pays frontaliers est une réalité, des services et activités de proximité sont menacés en Lorraine par l’insuffisance de professionnels restant dans ces secteurs. Des entreprises lorraines « délocalisent » également leur siège au Luxembourg par commodité fiscale et sociale. Les professionnels de santé « fuient » les établissements français pour trouver des conditions salariées beaucoup plus attractives au Luxembourg. Pourtant aucun accord n’existe pour que le Luxembourg participe au financement de leur formation. Les directives européennes ont facilité la libre-circulation de la main-d’œuvre, sans se soucier des effets produits. Un nouveau modèle de coopération transfrontalière est nécessaire en partant en premier des besoins de la population pour relocaliser des activités, sécuriser la population et les territoires et faire reculer le libéralisme. Depuis plusieurs années, une coopération existe entre les forces progressistes des quatre pays, Belgique, Luxembourg, Allemagne et France, sur des objectifs partagés. De nouvelles initiatives communes sont prévues dans le cadre de la campagne européenne « Pas de profit sur la pandémie ».■

1 an de la pandémie

Faisons des vaccins un bien commun de l’Humanité !

Alors que le gouvernement a annoncé des mesures restrictives supplémentaires et le confinement le week-end de plusieurs départements, la situation sanitaire reste préoccupante et la campagne de vaccination patine toujours. Moins de 5 % de la population a été vaccinée. La campagne de vaccination doit être accélérée en France, dans l’UE et dans le monde. Or, en l’absence de traitement, c’est la seule issue possible dans cette crise sanitaire. Le 2 octobre dernier était déposé par l’Afrique-duSud et l’Inde, à la tête d’une coalition de plus de 100 pays un texte proposant d’accorder une dérogation temporaire à certaines obligations découlant de l’Accord sur les aspects des droits de propriété intellectuelle qui touchent au commerce (ADPIC) afin que n’importe quel pays puisse produire les vaccins sans se soucier des brevets. Suite à cette proposition, le 10 mars a été discutée à l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) la volonté de lever les brevets sur les vaccins antiCovid. Jusqu’à présent, l’UE et la France se sont opposées de façon constante à cette proposition. Il s’agit aujourd’hui d’une nécessité impérieuse ! En effet, la réponse à la crise sanitaire ne peut être que collective et mondiale et nécessite pour cela de faire passer les vies humaines avant les intérêts de Big pharma. C’est d’ailleurs une idée partagée largement par la population comme le confirme le dernier sondage paru dimanche dernier dans le JDD. C’est pour faire des vaccins des biens communs de l’humanité que le 30 novembre dernier, nous avons lancé la campagne européenne « Pas de Profit sur la Pandémie ». Celle-ci, par le biais de initiative citoyenne européenne (ICE) : https://noprofitonpandemic.eu/fr/ vise à obtenir 1 million de signatures dans au moins 7 États Membres de l’UE pour exiger un changement législatif à la Commission Européenne. Depuis novembre dernier, de nombreuses organisations ont rejoint la campagne qui en regroupe aujourd’hui plus de 200 au niveau européen. De nombreuses personnalités et organismes rejoignent aujourd’hui ces revendications comme dernièrement le président de l’OMS ou le comité bioéthique de l’UNESCO. Le 11 mars, journée anniversaire de la déclaration de la pandémie par l’OMS, nous avons appelé à nous mobiliser largement autour de cette campagne européenne. Pour relever le défi vaccinal, il faut sortir le vaccin des mains des entreprises pharmaceutiques dont la seule logique est celle du profit. Face à l’urgence sanitaire, il y a urgence à mutualiser toutes les technologies validées, pour développer et répartir la production à l’échelle européenne et à l’échelle mondiale. Alors assez de beaux discours, nous voulons des actes ! ■


Le 16 mars, les jeunes se mobilisent pour leur avenir !

Quatorze organisations de jeunesse appellent les jeunes à se mobiliser sur une date commune le 16 mars prochain Depuis près d’un an maintenant, la situation des j e u n e s s ’ e s t considérablement dégradée. L’arrivée de la pandémie et de la crise économique est en train de broyer les rêves et les aspirations de toute une génération. Les jeunes n’ont jamais eu aussi peu de perspectives quant à leur avenir. Isolement, sélection, mis en concurrence les uns entre les autres,    intérim, chômage, décrochage… La précarité est devenue notre quotidien. Précarité de nos revenus, de l’emploi ou encore de nos formations. La précarité de nos situations et le manque de visibilité plongent de plus en plus de jeunes dans une détresse psychologique qui prend des formes diverses. Depuis des semaines, les témoignages de détresse abondent sur les réseaux sociaux.    Notre génération n’en peut plus d’être laissée pour compte. La jeunesse ne doit pas être le problème mais bien la solution pour la société. Notre génération veut se former, se réaliser, être utile à la société. Mais au final, c’est notre dignité à toutes et tous qui est gâchée et sacrifiée sur l’autel du profit par les capitalistes.    Mais aujourd’hui, nous disons qu’il y en a assez. Assez du chômage et de la précarité. Assez de la casse de nos formations et de la sélection. Assez des politiques libérales. Aujourd’hui, nous allons faire relever la tête à toute une génération. Le

gouvernement ne fait rien pour nous ? Imposons-lui nos revendications. La jeunesse regorge de forces créatives, d’innovation et d’ingéniosité qui ne demandent qu’à s’exprimer. Nous sommes l’avenir du pays, il faut désormais que le gouvernement le

comprenne. C’est pour cette raison que le Conseil national du MJCF, rejoint par une inter-organisation large, appelle à une journée de mobilisation de l’ensemble de la jeunesse le lundi 16 mars. Alors que la situation des jeunes est enfin mise en avant par les médias et les dirigeants, il est temps de transformer cette prise de conscience et cette colère de la jeunesse en une force politique. L’enjeu est grand : redonner l’espoir à toute une génération. L’espoir que l’engagement politique peut changer les choses, l’espoir d’un avenir meilleur permettant à chaque jeune de se développer librement et de trouver sa place dans la société. D’ici le 16 mars, construisons la mobilisation. Persuadons un à un les jeunes de l’importance de se mobiliser et de s’engager avec nous. Allons chercher nos amis, nos camarades de classes et de promotion, nos collègues de travail, les membres de notre famille et nos voisins.    Créons ensemble les conditions de la réussite de cette date ! L’avenir nous appartient camarades !  ■

MC DONALD’S SE GOINFRE D’ARGENT PUBLIC EN FRANCE !!!

Alors que de nombreux restaurateurs sont réellement en difficulté, le géant du fast-food, profite copieusement des dispositifs de crise, tout en versant des milliards de dividendes. Le tout, au mépris des employés et de leurs conditions de travail, selon un rapport du réseau ReAct (Réseau pour l’action collective transnationale).

Plus de 2,3 milliards d’euros de bénéfices entre 2011 et 2019… Dans le détail, un rapport de l’ONG ReAct nous apprend que le géant bénéficie depuis des années d’une réduction générale des cotisations sociales patronales dite « réduction Fillon » pour les bas salaires et, bien sûr, du trop fameux CICE, dans des proportions si impressionnantes que McDo a « économisé » entre 290 et 400 millions d’euros sur 6 ans, l’équivalent de 200.000 à 300.000 euros par restaurant. À quoi a servi cette manne financière ? À augmenter les salaires ? À améliorer les conditions de travail des salariés, sachant que 80% sont à temps partiel ? Non, juste à baisser « le coût du travail » et à gonfler les bénéfices : plus de 2,3 milliards d’euros entre 2011 et 2019.

Et qui en profite ?

L’enseigne emploie plus de 75.000 salariés dans l’Hexagone, dans près de 1.500 restaurants, soit le deuxième marché mondial en matière de chiffre d’affaires derrière les Etats-Unis. En 2020, le groupe a reversé 3,8 milliards d’euros aux actionnaires.

Que fait le gouvernement ?

On doit se le demander car non seulement la loi interdit d’utiliser le CICE pour augmenter la distribution de dividendes (l’entreprise refuse de donner le détail de ses comptes sur ce plan-là), mais, de plus, elle s’était engagée à créer 20.000 nouveaux emplois entre 2011 et 2019. à ce jour, moins de 10.000 ont été créés. Vous avez dit crise ?■


Mme Vidal : encouragezvous la calomnie et le fichage des universitaires ? La Ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche, Frédérique Vidal, avait jeté l'opprobre sur la communauté universitaire, disant que celleci était gangrenée par des « islamo-gauchistes », sans avancer aucun argument ni aucun nom, englobant massivement la communauté derrière ces insultes mensongères. Quoi que l’on pense de certains travaux, on ne peut accepter qu'une ministre du gouvernement d'Emmanuel Macron cherche par le procédé honteux de l'amalgame à détourner l'attention de l'opinion du démantèlement en cours de la recherche et de l'université publiques, pourtant cruciales dans la période difficile que vit aujourd'hui la France. En quelques heures seulement plus de 20.000 chercheurs et enseignants ont signé une pétition demandant sa démission : h t t p s : / / w w w .w e s i g n . i t / f r / s c i e n c e / n o u s universitaires-et-chercheurs-demandons-avecforce-la-demission-de-frederique-vidal Et voilà que quelques jours plus tard, un site recensait les noms de ces signataires, les traitant de « gauchistes complices de l'islam radical », en renvoyant pour les premiers de la liste vers leur page web institutionnelle, permettant d'aller les trouver sur leur lieu de travail. Quel est le but de ce fichage ? Intimider des universitaires, qui depuis leur résistance à Napoléon III, ont obtenu la liberté de parole, et qui ont dû se battre pour la conserver, durant l'affaire Dreyfus, sous l'Occupation et le régime de Vichy ? Les propos de la ministre, savamment flous dans l'injure, sont ici repris en portant la calomnie sur des personnes nominalement désignées. Elle en porte la responsabilité. En voulant détourner l'attention de la Loi de Programmation de la Recherche, qui va affaiblir les capacités de productions de connaissance de notre pays alors que la crise COVID montre que nous en avons tant besoin, elle alimente les fantasmes de tous les extrémistes. Le comportement de Madame Vidal fait écho à la dérive autoritaire d'un pouvoir qui, ces derniers mois, a multiplié les lois et mesures portant sérieusement atteinte aux libertés publiques. Tout cela devient intolérable. Derrière les chercheurs et enseignants en première ligne, toutes les forces démocratiques et républicaines, le PCF propose aux associations, syndicats et partis de gauche et de progrès, de faire front pour défendre l'université publique française. ■

RACISME ORDINAIRE Les loups ont envahi Paris/ Soit par Issy, soit par Ivry/ Les loups ont envahi Paris/ Cessez de rire, charmante Elvire/ Les loups ont envahi Paris./ Attirés par l´odeur du sang/ Il en vint des mille et des cents/ Faire carouss´, liesse et bombance/Dans ce foutu pays de France/ Jusqu'à c´que les hommes aient retrouvé/ L´amour et la fraternité.... alors/ Les loups ououh! Ououououh!/ Les loups sont sortis de Paris/ Soit par Issy, soit par Ivry/ Les loups sont sortis de Paris/ J'aime ton rire, charmante Elvire/ Les loups sont sortis de Paris/ J´aime ton rire, charmante Elvire/ Les loups sont sortis de Paris...Extrait de la chanson «Les loups sont entrés dans Paris» interprétée en 1967 par Serge Reggiani (né Sergio Reggiani 1922-2004). Le raciste ordinaire a recours à deux sortes de mécanismes de défense : relativiser et minimiser les actes et propos racistes ; recourir au déni et à la diversion. Pour le raciste ordinaire, le racisme n’existe pas, tout au plus parlera-t-il de «différences» bien naturelles. Les prétendus racisés ne feraient que jouer d’une victimisation dont ils escomptent des avantages pécuniaires. Tout le reste n’est que «prêchiprêcha» et «antiracisme standard obligatoire». Après tout «la France est encore un pays majoritairement blanc», nous dit-on, ce qui évidemment rassure, et «ce n’est pas une question de racisme mais de réaction de la majorité vis à vis de la minorité». On ne nous dit pas en quoi cette «réaction» est utile, nécessaire ou légitime. Et puis «si on en est maintenant à nier qu’un noir est un noir et qu’un blanc est un blanc». Quoi de plus anodin pourtant que de bien les distinguer. Reste l’inévitable diversion : il y a bien du racisme à l’encontre des chauves, des gros ou des rouquins ! Or les chauves n'ont jamais été réduits en esclavage ni les rouquins systématiquement colonisés… Trêve d’hypocrisie, le racisme ordinaire ne fait qu’entériner sournoisement une relation de domination. La culture de la xénophobie des discours de haine et du racisme, sont récompensés. La plupart des pays européens tendent à se dégager de toute responsabilité concernant l'accueil, la prise en charge et l’intégration sociale des réfugiés et des migrants, tandis que les conditions de vie et de travail de ceux qui résident déjà dans l’U.E se détériorent. Le «Pacte sur la migration et l'asile» consacre une large partie à la protection des frontières délimitant l'espace européen. L'une des mesures phares concerne la mise en place d'une procédure de traitement des demandes d'asile aux frontières de Schengen (espace de libre circulation des personnes entre les 26 États européens signataires de l'accord de Schengen au Luxembourg). Elle s'appuierait sur le renforcement de l'instrument Eurodac, qui recueille les données notamment biométriques des migrants sur le sol européen. Aux empreintes digitales aujourd'hui collectées viendraient s'ajouter des contrôles de santé et de sécurité. De quoi opérer une première sélection entre les arrivants et ainsi décourager les voyages illégaux. Ce projet est typique de l'Europe-forteresse ou plutôt des coffre-forts qui ne considère les êtres humains que pour être taillables et corvéables. Le Parti de la Gauche Européenne (PGE) condamne fermement ces stratégies inacceptables et appelle les peuples d’Europe, les mouvements sociaux, les travailleurs et la jeunesse à s’unir et lutter pour mettre ce plan en échec. «Tu aimeras ton prochain comme toi-même», dit la bible. A l'inverse, avec le clan Le Pen et l'extrême-droite, la parole publique du gouvernement faite de «séparatismes» ou « islamogauchisme», stigmatise, divise, cultive l'inhumanité. Sias uman per conhéisher lo plan-estar (Sois humain pour connaitre le bien-être). Roger La Mougne


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