Fabien Roussel en visite dans les Pyrénées-Atlantiques et dans les Landes
RÉPUBLICAINES
LES LANDES
Depuis déjà plusieurs semaines, le secrétaire national HEBDOMADAIRE DE LA FÉDÉRATION LANDAISE DU P.C.F. du PCF va à la rencontre des salariés. Mercredi 14 et S.A.R.L. « LES LANDES RÉPUBLICAINES » jeudi 15 avril, il s’est rendu sur les territoires du 6-8 rue des Forgerons – BP34 département des Pyrénées-Atlantiques et des 40001 MT DE MARSAN Cedex Tél. 05.58.46.41.41 Landes. Après une halte à Mauléon où il a rencontré Directeur de la publication : Alain BACHE e-mail : landes.rep@wanadoo.fr Site : http://pcf40.free.fr le nouveau maire communiste, Louis Labadot, et des Abonnement annuel 25€ élus de majorité municipale, ainsi que des Imprimé : L.R. MONT-DE-MARSAN C.P.N° 0621P11523 – N° 2328– Jeudi 22 Avril 2021 représentants de l’hôpital de Mauléon et des fabricants d’espadrilles, il Jean-Marc Lespade qu’il a s’est déplacé jusqu’à effectué une visite au Pôle Oloron pour rencontrer les Bertin. Il s’est notamment élus communistes de la arrêté dans la société municipalité, ainsi que les coopérative et participative candidates et candidats SEFI (Services Etudes et a u x é l e c t i o n s Fabrication Industrielle). Il départementales et a pris le temps de régionales de juin rencontrer le principal prochain. responsable, le président À Mauléon, le secrétaire d u C o n s e i l national du PCF a rappelé d’Administration ainsi que avec émotion l’histoire de les salariés qui sont son grand-père, réfugié associés majoritaires. républicain espagnol, mort Dans cette SCOP, le en fuyant le fascisme dans pouvoir es t exercé un camp de concentration Fabien Roussel entouré d’Isabelle Larrouy (64) démocratiquement jusqu’à français des Hauteset Alain Baché (40), tous deux chefs de file des la nomination du dirigeant Pyrénées. Il a eu un échange communistes aux élections régionales et candidats. et 40% des bénéfices sont distribués aux salariés également avec les sous forme de participation et d’intéressement. 40 à adhérents de la CGT sur les problématiques de 45% du résultat est réinvesti dans la SCOP. l’hôpital de Mauléon, ainsi qu’avec les fabricants Ce modèle de fonctionnement n’a pas laissé d’espadrilles qui ont dit leur satisfaction sur l’arrêt du insensible le secrétaire national du PCF. Il s’est projet « la maison de l’espadrille » qui serait venu engagé à promouvoir ce fonctionnement et il n’est concurrencer directement leur activité. Arrêt qui a été pas interdit de penser que ce modèle pourrait s’inviter possible sous l’impulsion de la nouvelle municipalité dans les débats de la prochaine élection de Mauléon. présidentielle. Après une pause casse-croute, il a pendant près de Avant de quitter les Landes, Fabien Roussel a pu deux heures, échangé avec des responsables également échanger avec quelques élus tarnosiens et syndicaux du bassin de vie d’Oloron. Autour de la les responsable du PCF du secteur.■ table, il y avait une syndicaliste de l’hôpital, une salariée d’un Ehpad, un salarié de l’ADAPEI, un responsable CGT de Toyal Europe, ainsi qu’un syndicaliste de Messier, et d’autres de diverses entreprises de la métallurgie, de l’aéronautique et de l’Office National des Forêts. Après les avoir écoutés, Fabien Roussel a conclu cet échange passionnant en disant que les communistes se battent pour la noblesse et la dignité des travailleurs et que tous les salariés ont besoin de reconnaissance sociale et salariale. Il a fait le lien avec les élections départementales et régionales en rappelant que la prochaine mandature devra permettre que toutes ces problématiques soient portées dans les assemblées départementales et régionales. Il a terminé son périple dans les Pyrénées-Atlantiques par une rencontre avec les militantes et militants communistes palois avec également un échange avec un intermittent du spectacle. Fabien Roussel et Jean-Marc Lespade discutant Le lendemain, Fabien Roussel s’est déplacé jusqu’à avec un salarié de la Société Coopérative et Tarnos. Et c’est accompagné du maire communiste participative SEFI
Présidentielles et législatives 2022
VOTE DES COMMUNISTES LES 7, 8 et 9 MAI Les 10 et 11 Avril dernier s’est tenue la conférence nationale du PCF consacrée aux échéances présidentielle et législatives de 2022. Avec toutes les fédérations, les sections, tous les camarades mobilisés, les communistes ont réussi à organiser un évènement politique inédit. Pendant un jour et demi, 1.000 délégués des 96 fédérations réunis dans leurs locaux, ceux des fédérations, des sections ou encore chez des camarades, ont pu débattre ensemble dans le respect des consignes sanitaires et voter, mis en relation au niveau national par un système de visioconférence. C’est une prouesse technologique qu’aucune force politique, syndicale ou associative n’avait encore réalisée. C’est la marque de la force du collectif militant, d’un parti national décidé à peser sur la vie politique du pays, mobilisé pour être toujours plus utile aux concitoyens. C’est aussi la démonstration qu’il est possible, dans cette période de pandémie, de continuer à faire vivre la démocratie, de lutter et de reconstruire l’espoir. Plus d’une centaine de camarades ont pu exprimer lors du débat, dans la diversité, leurs analyses et leurs propositions pour ces échéances. Les délégués se sont prononcés à 66,41% pour l’option 1, celle proposant de présenter une candidature communiste à la présidentielle et de travailler à construire un pacte d’engagements communs pour les élections législatives. Et à 73,57%, les délégués ont choisi de proposer la candidature du secrétaire national du PCF, Fabien Roussel, à l’élection présidentielle. « Dans une situation lourde de dangers, le rôle du Parti Communiste Français est déterminant pour rouvrir un chemin d’espoir à la France. C’est pourquoi les communistes décident de proposer une candidature communiste à l’élection présidentielle. Elles et ils entendent changer la donne, battre la droite et l’extrêmedroite, faire prévaloir à gauche des solutions réellement transformatrices, œuvrer à un grand mouvement populaire. Elles et ils veulent renforcer leur influence et donc celle de la gauche tout entière, initier une dynamique au service d’une nouvelle majorité politique, riche de sa diversité ».
L’option 2, alternative à ces propositions, a obtenu 29,44%. Elle propose de travailler un processus commun avec les autres forces de gauche et de réunir une nouvelle conférence nationale au second semestre pour se prononcer sur les résultats de cette démarche. « Face au danger de la droite et extrême-droite, les communistes proposent d’initier un processus ambitieux de dialogue pour converger, dès le premier tour de l’élection présidentielle et indissociablement aux élections législatives, sur un projet de rupture. Elles et ils veulent interpeller et rencontrer les forces de gauche et actrices, acteurs du mouvement social, afin de construire une stratégie partagée. Elles et ils défendent dix mesures majeures, dans l’objectif d’une majorité parlementaire respectueuse de la diversité de la gauche et du mouvement social. Sur la base de cette démarche, elles et
ils proposent que soit décidé le nom qui figurera sur le bulletin de vote à la présidentielle, avec au cœur du projet défendu l’engagement d’un changement de régime, sortant du présidentialisme et de l’autoritarisme. Au terme de ce processus, au second semestre 2021, se réunira une nouvelle conférence nationale, qui s’exprimera sur les résultats de la démarche et sur la proposition stratégique ainsi élaborée ».
C’est désormais maintenant aux communistes de choisir et, concernant l’option 1, s’ils confirment le choix de la conférence nationale, de décider le candidat que le PCF présentera à l’élection présidentielle. Le vote se déroulera les 7, 8 et 9 Mai. Le matériel de vote sera envoyé d’ici la semaine prochaine à tous les adhérents de la Fédération des Landes, à jour de leurs cotisations. Les modalités de vote y seront précisées. ■ Elections dans les TPE
La CGT reste sur la première marche
Le scrutin a été marqué par une abstention record, liée au contexte sanitaire, mais aussi à une absence quasi-totale de médiatisation. La CGT a conservé sa première place dans les TPE (Très Petites Entreprises). Avec 26,3% des voix, elle progresse d’un peu plus d’un point depuis les dernières élections, devant la CFDT (16,5%), l’Unsa (15,9%), FO (13,8%), la CFTC (5,9%), Solidaires (4,2%) et la CFE-CGC (3,8%). Institué par une loi en 2010, ce scrutin doit permettre aux travailleurs des entreprises de moins de 11 salariés de désigner l’organisation qui les représentera, notamment dans les négociations de branches, pendant 4 ans. Les résultats contribuent également à mesurer l’audience des organisations syndicales au niveau interprofessionnel, les syndicats remportant plus de 8% des suffrages au cours des élections professionnelles pouvant signer des accords collectifs. Malgré sa « victoire », il n’est pas question de sabler le champagne à la CGT. « Nous sommes satisfaits que la CGT reste la première organisation syndicale, avec une progression y compris chez les cadres, réagit Philippe Martinez, secrétaire général. Pour autant, on ne peut pas se satisfaire d’un tel taux de participation ». Même retenue de la part de la CFDT, arrivée deuxième, qui considère que l’abstention « doit nous interroger collectivement ». Cette dernière reste en effet l’élément marquant de ce scrutin, puisque seuls 265.762 votants ont fait le déplacement, sur 5 millions d’électeurs, soit un taux de participation de 5,4%. Ce scrutin ne suscite traditionnellement pas l’enthousiasme des foules (le taux de participation ne dépassait pas 7,3% lors des dernières élections en 2017), mais toutes les conditions étaient réunies cette année pour mener tout droit au fiasco, entre le contexte sanitaire et l’assourdissant silence médiatique. Le gouvernement de son côté, n’a pas fait grand-chose pour populariser un scrutin dont le ministère du Travail reconnaît lui-même qu’il « est mal connu », et « surtout que les salariés n’en comprennent pas l’utilité ». Sur la région Nouvelle-Aquitaine, le taux de participation est de 5,81% et la CGT l’emporte avec 27,45% des suffrages. ■
Objectif : 150 € la dose de vaccin... Fabien Roussel dénonce le scandale Pzifer Dans un courrier adressé au Président Emmanuel MACRON, Fabien ROUSSEL, secrétaire national du PCF et député du Nord, dénonce le scandale des doses à 150 $ prévue par le géant pharmaceutique. «… De nombreuses voix s’élèvent pour que le plus grand nombre de nos concitoyens et peuples du monde aient accès au vaccin le plus rapidement possible. Il s’agit là du seul moyen de sauver des vies, retrouver une existence normale et empêcher l’arrivée de nouveaux variants. Dans cette lutte mondiale, l’industrie pharmaceutique, qui a réussi l’exploit de trouver en peu de temps plusieurs vaccins, refuse aujourd’hui de lever les brevets qui protègent leur découverte, et empêche leur production partout où cela est possible. Leur but, et ils l’affirment dorénavant sans honte, est de réaliser des marges toujours plus importantes, scandaleuses, sur le dos des finances publiques et de notre Sécurité Sociale. De nombreux pays du monde n’y ont toujours pas accès pour cette raison. Dans un document délivré par des journalistes d’investigations américains, un script relatant les discussions entre les dirigeants de Pfizer et leurs investisseurs Morgan Stanley, Goldman Sachs, UBS et consorts, Albert Bourla, PDF de Pfizer, et son directeur financier, Franck D’Amelio, rassurent leur auditoire en leur garantissant « des marges importantes », « des opportunités économiques » et « des prix normaux pour un vaccin pouvant aller à 150 et 175 dollars la dose » ! C’est un véritable hold-up de notre Sécurité Sociale, réalisé, comme tous les braquages, dans la plus grande discrétion, en toute opacité ! Pfizer déclare faire un geste en vendant la dose à 19 dollars actuellement, mais il annonce en même temps réaliser une marge de 25 à 30% sur ce vaccin ! Alors que le coût de production d’une dose de Pfizer serait de l’ordre de 2 à 3 dollars, le Premier Ministre bulgare a annoncé que la Commission européenne négociait actuellement l’achat de 900 millions de doses supplémentaires au prix de 19 euros la dose, après l’avoir achetée 12 euros en novembre mais finalement payée 15 euros ! Qu’en est-il vraiment ? Pourquoi une telle opacité ? Nous parlons de milliards d’euros d’argent public ! Qu’en est-il véritablement du coût de la vaccination pour finances publiques, pour la Sécurité Sociale ? La représentation nationale, comme les Français, ont le droit de savoir. Soyez transparent avec nous. Ce sont nos cotisations qui financent cette campagne de vaccination. Ce sont aussi les milliards d’euros d’argent public investis auprès de ces laboratoires, sous différentes formes (crédit impôt recherche, CICE, subvention directe en lien avec la pandémie…) qui ont permis la découverte de ces vaccins. Nous en sommes donc, nous aussi, en parti propriétaires.
Enfin, vous le savez, ces industriels jouent avec la terrible loi de l’offre et de la demande et profitent donc de la pénurie de vaccin pour faire monter les prix. C’est donc bien un enjeu important, déterminant, d’obtenir la levée des brevets pour pouvoir les produire librement, rapidement, en échange d’une indemnisation. De nombreux anciens Chefs d’Etat, prix Nobel de la Paix, chercheurs, médecins, citoyens, vous demandent d’intervenir rapidement auprès de l’Organisation Mondiale du Commerce pour enclencher l’article 31 du Code du Commerce international afin d’obtenir la levée de ces brevets. Je suis à votre disposition pour en discuter avec vous et créer les conditions, avec d’autres, dans la diversité de nos opinions, de nos responsabilités, pour que tout le pays, dans l’union la plus large, mène ce combat à l’échelle internationale. C’est aussi le rôle de la France, membre permanent du Conseil de sécurité, d’être à l’avant-poste de la lutte pour faire du vaccin, un bien commun, un bien public au service de l’Humanité... ».■ Union Locale CGT de la Haute-Lande
VERDICT INTOLERABLE !
Le Pôle Social du Tribunal Judiciaire de Mont-deMarsan vient de notifier le délibéré suite à l’audience de plaidoirie du 12 mars 2021, concernant Serge Muchint atteint d’une maladie professionnelle amiante et la société EDF, son ex-employeur. le Tribunal dit que la maladie dont a été victime Monsieur Serge Muchint est due à la faute inexcusable de la SAS EDF. Le Tribunal fixe une indemnité pour le préjudice personnel de la victime. Depuis 2004, c’est la plus petite indemnité attribuée sur 91 décisions de TASS, concernant les victimes amiante de l’ex-centrale EDF d’Arjuzanx ; l’indemnité est dévaluée de moitié par rapport à celles attribuées en décembre 2018 pour des cas identiques. Parmi les 1326 agents EDF qui ont effectué une partie ou la totalité de leur carrière sur le site d’Arjuzanx, 128 ont été reconnus en maladie professionnelle amiante, 40 d’entre eux en sont morts ; le plus jeune avait 42 ans. L’Union locale des syndicats CGT de la Haute-Lande adresse une vive réprobation à ceux qui ont prononcé ce verdict intolérable ; c’est pour nous une grave remise en cause des droits dus aux victimes et beaucoup d’indulgence envers l’employeur fautif. Depuis le 1er janvier 2019, les Tribunaux des Affaires de Sécurité Sociale sont supprimés en application de la loi n°2016-1547 du 18 novembre 2016. Ils sont remplacés par un Pôle Social constitué au sein du Tribunal de Grande Instance. Un changement pour le moment très contestable, pour tous ceux qui font encore confiance à la justice. Travailler pour gagner sa vie, pas pour la perdre ; obtenir la « garantie de la santé » au travail est notre motivation collective, notre bataille syndicale se poursuit.■
Gelées/Agriculture
Le PCF pour un « régime d’assurance mutuel calamités »
Les Landes, le Sud-Ouest, la région Centre, la Bourgogne… viennent d’être frappés par les intempéries. Les vignes et arbres fruitiers sont particulièrement touchés ainsi que certaines cultures de plein champs. Dans un contexte économique tendu, ce sont une nouvelle fois les exploitations agricoles les plus vulnérables qui vont être fragilisées. Du coup, le syndicat majoritaire FNSEA souhaite « une réaction rapide des pouvoirs publics pour permettre aux agriculteurs de retrouver de la visibilité et envisager dès à présent les mesures d’indemnisation permettant à chacun de passer l’année difficile qui s’annonce ». Il ajoute que « les agriculteurs attentent une détermination sans faille pour traduire en actes les possibilités ouvertes par le règlement européen Omnibus », la rénovation du régime des calamités agricoles ou encore la mise en place d’une nouvelle gouvernance de l’assurance récolte permettant d’associer les agriculteurs, assureurs et pouvoirs publics ». Car « le gel de ces dernières nuits nous montre une fois de plus l’urgence d’agir ». Face aux aléas climatiques, aux calamités économiques, il est nécessaire de protéger les activités agricoles et alimentaires de production. Le PCF propose depuis longtemps la mise en place d’un « régime d’assurance mutuel calamités ». Les députés communistes, le 7 avril 2020 ont à nouveau déposé une Proposition de loi n°2809 visant à instaurer un régime public d’assurance et de gestion des risques en agriculture. Les communistes continueront à porter cette proposition essentielle pour le monde agricole à l’occasion des débats sur le prochain projet de loi d’avenir agricole. « En complément de nos propositions structurelles en faveur du partage de la valeur ajoutée, des prix d’achat et de la régulation des marchés, nous assumons la nécessité d’un autre projet politique en matière de gestion des risques, qui exige le retour à la raison et à l’intérêt général agricole et alimentaire. Cet indispensable retour à la raison et à l’intérêt général, paraît d’ailleurs toujours plus urgent que jamais au regard de la crise sanitaire sans précédent que nous vivons, et qui vient de démontrer toute la faiblesse des politiques libérales et du laisser-faire », a précisé André Chassaigne dans un courrier adressé aux organisation syndicales professionnelles agricoles. ■
À l’occasion de la journée internationale des droits des travailleurs,
RASSEMBLEMENT 1er MAI 10 H - ARENES DE DAX
La Fédération des Landes et ses adhérents appellent toutes et tous à participer nombreux à cette journée de luttes.
VIVENT NOS LANGUES
«En faisant scintiller notre lumière, nous offrons aux autres la possibilité d'en faire autant» disait Nelson Mandela (homme d'État sud-africain, 1918-2013). Un dialecte (expressions propres à un groupe d'utilisateurs déterminés) devient une langue quand il a obtenu un prestige social et culturel. Une langue peut se différencier d'un dialecte par son usage et l'existence d'une tradition littéraire ; on parle alors de «langue de culture» ou de «langue littéraire». La loi adoptée le 8 avril 2021, consacre l'enseignement immersif des langues régionales, dans le Code de l'éducation. Cela désigne un enseignement effectué pour une grande partie du temps scolaire «dans une langue autre que la langue dominante». Aujourd'hui, cette méthode est appliquée dans les écoles associatives de droit privé. Dans les écoles associatives Diwan (4.200 des 20.000 élèves de breton), les formations sont dispensées en une seule langue régionale et le français est progressivement introduit, par exemple à partir du C.E.1. C'est aussi le cas des Ikastola basques et des Calandreta en Occitanie. Cette immersion doit être effectuée «sans préjudice de l'objectif d'une bonne connaissance de la langue française», précise le texte. La Constitution française de 1958 modifiée par la loi constitutionnelle du 25/06/1992, dit que «La langue de la République est le français». La révision constitutionnelle du 26/07/2008 a ajouté que «Les langues régionales appartiennent au patrimoine de la France». En 1951, la loi Deixonne avait introduit le basque, breton, catalan, occitan, dans l'enseignement. D'autres langues suivront : le corse en 1974, le tahitien en 1981, les langues créoles en 1984, quatre langues kanak de Nouvelle Calédonie en 1992. Les langues régionales peuvent également être choisies comme langues vivantes au baccalauréat. Le gallo ou langue gallèse (langue d'oïl de Haute-Bretagne) comme les langues régionales d'Alsace et de Moselle, peuvent faire l'objet d'une épreuve facultative en option, comme le créole depuis 2005. En 2001, la «Délégation générale à la langue française» devient la «Délégation générale à la langue française et aux langues de France» DGLFLF (rattaché au ministère de la culture). Bretagne, Occitanie, Pays Basque, Corse, Alsace, Flandre, etc., sensibilisent à la défense des langues régionales qui «résistent en France pour ne pas disparaître» car elles figurent toutes à l’inventaire des «langues menacées de disparition» établi par l’UNESCO. Occitan-langue d’oc, basque, breton, catalan, corse, flamand occidental, allemand standard et dialectal alsacien et mosellan, le savoyard (arpitan-francoprovençal), les langues d’Oïl dont le gallo, poitevin-saintongeais, les créoles et les langues autochtones des territoires des Outre-Mer, sont une richesse commune, partagée, dont l’article 75-1 de la Constitution fait un patrimoine pour la France dans son ensemble. Face aux conséquences mortifères de la réforme du lycée et au refus systématique d’améliorer le statut des langues régionales, le «Collectif Pour Que Vivent Nos Langues», sensibilise pour la mise en place de véritables politiques linguistiques efficaces pour les langues régionales. Or, quelles que soient les dénégations du Ministre, c’est bien à une mise à mort que procède la réforme du lycée. La mise en concurrence avec les filières dites de «l’enseignement utile» telles que les autres langues vivantes, et même les mathématiques, marginalise les possibilités de suivre et de valoriser un enseignement de et en langue régionale. Biodiversité environnementale et diversité culturelle sont deux faces d’un même défi: Quel monde voulons-nous pour nos enfants ? La responsa politica concerni tota la societat (La réponse politique concerne toute la société). Roger La Mougne