Les Landes Républicaines N° 2 345

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LES SALAIRES :

une bataille commune en Europe ! Selon une étude publiée en décembre 2020 par Eurostat, le nombre de travailleurs pauvres dans les pays de l’Union européenne a augmenté en moyenne de 12% entre 2010 et 2019, pour atteindre 9,4%. Ce chiffre masque d’importantes disparités et monte jusqu’à 12% en Espagne et en Italie et 13% au Luxembourg par exemple.

RÉPUBLICAINES

LES LANDES HEBDOMADAIRE DE LA FÉDÉRATION LANDAISE DU P.C.F. S.A.R.L. « LES LANDES RÉPUBLICAINES » 6-8 rue des Forgerons – BP34 40001 MT DE MARSAN Cedex Tél. 05.58.46.41.41

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C.P.N° 0621P11523 – N° 2345– Jeudi 30 Septembre 2021

La crise actuelle a encore aggravé cette dramatique réalité. Ces chiffres illustrent à quel point la bataille pour l’augmentation du salaire minimum et des bas et moyens salaires est centrale pour le mouvement social et pour la gauche en Europe. Cela est d’autant plus criant que l’inflation rencontre son plus haut niveau depuis 10 ans. Différents mouvements récents sont convergents, en tenant bien sûr compte de la réalité des contextes nationaux. En Allemagne, par exemple, le syndicat des conducteurs de trains a mené trois grèves en l’espace de quelques mois pour exiger une augmentation de salaires. Die Linke en a fait une priorité de campagne pour les élections au Bundestag qui se sont déroulées ce dimanche 26 Septembre, en mettant au premier rang des sept points de son programme la question du travail et en incluant un salaire minimum à 13 euros de l’heure, la généralisation des conventions collectives ainsi qu’un droit de veto des travailleurs sur les licenciements et les délocalisations. Dans l’état espagnol, sous l’impulsion de nos camarades du PC d’Espagne et de la Gauche Unie, et notamment de la ministre du Travail, Yolanda Diaz, le gouvernement de coalition de gauche, vient d’annoncer une augmentation du salaire minimum à 60% du salaire moyen d’ici 2023. Cette mesure est d’autant plus nécessaire que l’augmentation du prix de l’électricité obère les revenus. Rapportée à la France, une telle augmentation reviendrait à fixer le SMIC à 1.909 euros bruts. En Belgique, l’augmentation des salaires est conditionnée par le niveau des salaires en France, aux Pays-Bas et en Allemagne depuis une loi de 1996 ! Le PTB (Parti du Travail de Belgique) mène campagne pour l’abolition de cette « loi 96 », pour un salaire minimum à 14 euros de l’heure et pour garantir l’indexation des salaires. Le débat de la Fête de l’Humanité « Travailleurs européens, unissions-nous ! », avec Fabien Roussel et Raoul Hedebouw, porte-parole du PTB, a illustré avec force la convergence d’intérêts à travers l’Europe, sur les salaires, les retraites et la lutte contre l’évasion fiscale. Alors, oui, mettre au cœur du défi des jours

heureux, de la campagne présidentielle et législatives, la question des salaires, des revenus, des retraites comme le font les communistes et leur candidat Fabien Roussel et non seulement une nécessité, mais aussi un levier puissant pour construire le pacte d’engagements communs en France et des convergences en Europe. ■

Les Français estiment avoir besoin de 467 euros supplémentaires par mois

Selon une étude Cofidis, un Français sur deux estime que son pouvoir d’achat a baissé sur les dix dernières années. Pour le PCF, l’emploi et les salaires doivent être au cœur de la campagne électorale. Combien vous manque-t-il chaque mois pour vivre sans vous inquiéter de votre budget ? Lorsque l’on pose la question aux Français, ils estiment qu’il leur faudrait en moyenne 467 euros supplémentaires, selon le dernier baromètre du pouvoir d’achat de Cofidis. Cela représente 40 euros de plus qu’en 2019. Un Français sur deux (50%) estime en effet que son pouvoir d’achat a baissé sur les dix dernières années –ce sentiment est encore plus important pour les foyers modestes (59%) et pauvres (64%)- et 39% assurent vivre moins bien qu’il y a 10 ans, rapporte l’étude. L’inflation est pointée du doigt : ils sont nombreux à déplorer la hausse des prix de l’énergie (72%), de l’alimentation (70%), de la santé et des assurances (56%) ainsi que de l’immobilier et des loyers (51%).■

A noter dans vos agendas

UNIVERSITE D’AUTOMNE DU PCF Samedi 23 Octobre de 9 h à 16 h à TARNOS En présence de

Fabien GAY

sénateur du groupe Communiste, Républicain, Citoyen et Ecologique au Sénat

Panier partagé pour le repas du midi


« Je vais mettre les pieds dans le plat »... Après les universités d’été d’Aix-en-Provence et la Fête de l’Humanité, Le Parti Communiste a achevé sa rentrée politique en Dordogne avec ses journées parlementaires de Boulazac, ville de 11.000 habitants dirigée par les communistes depuis 1953. 15 ans après la dernière candidature communiste à une élection présidentielle, Fabien Roussel veut apporter un vent de « fraîcheur » au débat politique. (D’après un article de Public Sénat)

Si son « pacte d’engagements communs » proposé à toutes les forces de gauche aux législatives est plus que jamais d’actualité, pour la présidentielle, la messe est dite. Les communistes feront cavalier seul, 15 ans après la candidature de Marie-George Buffet. « Ce fut un long débat chez les communistes d’avoir ou de ne pas avoir de candidat à la présidentielle. Ce choix a été fait, car une majorité de nos camarades pensaient qu’il était temps que le Parti Communiste Français revienne sur la scène politique nationale parce qu’on avait un programme différent de certains candidats à gauche. Ce projet de transformation de la société doit être porté par les communistes », rappelle la Présidente du groupe CRCE, Eliane Assassi.

« Nous sommes nouveaux dans le paysage politique »

Dans cette multiplicité de candidatures qui se profilent à gauche, Anne Hidalgo, Arnaud Montebourg, le ou la candidate écologiste et bien sûr Jean-Luc Mélenchon, les communistes sont persuadés d’avoir une carte à jouer. « Nous sommes nouveaux dans le paysage politique. Ça fait 15 ans que nous n’avons pas présenté un candidat à la présidentielle et nous venons avec des propositions nouvelles que je présenterais dans les semaines qui viennent (…). Il y a toujours eu plusieurs candidats à gauche et ça n’a jamais empêché la gauche de l’emporter. Mais à chaque fois que la gauche l’a emporté, elle faisait au moins 50% au premier tour. Aujourd’hui, on en est loin. L’enjeu est que la somme des candidatures que nous représentons fasse au moins 50% », calcule-t-il. On insiste. Mais qu’est-ce qui distingue la candidature de Fabien Roussel de celle de JeanLuc Mélenchon ? « Il y a des différences profondes qui existent entre nous. Nous ne tenons pas le même discours en matière de sécurité, de vaccination, d’énergie, de droit à l’électricité pour tous. Il faut laisser vivre ses différences et laisser les français choisir », balaye le candidat communiste. Mais surtout, à la légitimité médiatique, le député met en avant la légitimité historique et démocratique de son parti. « Le Parti Communiste Français a toute légitimité pour présenter un projet pour la France. Plus de 800 élus locaux, deux groupes parlementaires dans les deux chambres… Nous sommes une force à gauche qui a une assise et des racines profondes en France, et une histoire avec le monde ouvrier qui justifie que nous avons toute notre place dans cette élection ».

Pour le programme, Fabien Roussel peut s’appuyer sur les amendements et propositions de loi des parlementaires communistes : comme une proposition visant à créer un pôle public du médicament de la sénatrice Laurence Cohen, les nombreuses propositions pour la lutte contre l’évasion fiscale d’Eric Bocquet ou encore celle concernant l’ubérisation des métiers de Pascal Savoldelli à la tête d’une mission d’information sur le sujet. « En fin de compte, on était visionnaire quand on disait dans les années 80 qu’il fallait rapatrier l’industrie en France, quand on disait qu’il fallait développer le fret ferroviaire, que les richesses que nous produisons redescendent vers ceux qui les produisent. Il faut que demain nos concitoyens envahissent les urnes. Ces élections présidentielle et législatives doivent bouleverser la donne », lance Fabien Roussel devant la presse. Le député prend en effet bien soin de conjuguer les élections au pluriel. Entendez, présidentielle et législatives. Le premier débat des journées parlementaires portait justement sur les causes de l’abstention. Le scrutin présidentiel, depuis la réforme du quinquennat et l’exercice du pouvoir par Emmanuel Macron, est considéré par des élus comme un dévoiement de la démocratie.

« Nous vivons dans une monarchie élective » « Nous vivons dans une monarchie élective. Tous les cinq ans, on demande au corps électoral d’élire un monarque auquel on donne ensuite la totalité des pouvoirs. Derrière, les élections législatives ne sont que des élections de confirmation du choix majoritaire », expose Pierre Ouzoulias, sénateur des Hauts-de-Seine. Pierre Laurent, sénateur et ancien secrétaire national du PCF embraye, « nous sommes face à un processus de dépolitisation électorale. On aboutit à un système où les gens ne vont voter qu’à la présidentielle. Aux élections intermédiaires, vous avez 15% des gens qui votent dans les quartiers populaires. On ne peut pas faire la révolution démocratique avec ça. Nous devons nous battre dans cette présidentielle, mais ne pas accompagner un processus qui est fait pour nous tuer ». Les communistes promettent une réforme institutionnelle, un inversement du calendrier électoral, voire le retour à un régime parlementaire et un partage du pouvoir avec les citoyens via des dispositifs de démocratie directe. Mais c’est le serpent qui se mord la queue, car un tel programme passe par une candidature à cette élection


présidentielle honnie. « On ne modifie quelque chose que quand on est dedans. Nos institutions sont ainsi faites, et si nous avons un président de la République communiste, nous changerons ces institutions », philosophe Eliane Assassi. (…) Se voulant « disruptif et créateur d’idées », Fabien Roussel annonce « six ou sept rendez-vous thématiques (éducation, santé, jeunesse, agriculture, pouvoir d’achat…) d’ici la fin de l’année. On ne va pas être rabougris sur les thématiques qui ne seraient pas nôtres. Je vais mettre les pieds dans le plat », promet-il.■

Ça c’est passé dans les Landes... TETHIEU

Communiqué du groupe Communiste, Ecologique et Citoyen du Conseil Régional Nouvelle-Aquitaine

Ces dernières semaines, de nombreux incidents se sont produits sur les lignes TER de notre région : voyageurs bloqués à quai avec l’impossibilité de partir, trains immobilisés en voie durant de nombreuses heures, contrôleur agressé dans un train. Ces incidents invitent à revoir nombreuses choses pour le bon fonctionnement de nos trains, dans le but d’assurer autant un bon service public pour les usagers que de bonnes conditions de travail pour les cheminots. En premier lieu, cela demande que l’Etat mette de véritables moyens pour la régénération des lignes de notre région. En effet, afin que celles-ci retrouvent leur vitesse nominale, il y a besoin (et urgence) d’investir immédiatement 1,5 milliard d’euros. La région ne peut être seule à pousser dans ce sens. Alors que des milliards ont été déversés sans contrôle et sans contrepartie en direction des grands groupes de l’aéronautique et de l’automobile, le secteur ferroviaire n’aura quant à lui pu obtenir que de moindres montants qui ne couvrent pas les pertes de la SNCF. Si nous voulons faire face au défi climatique, c’est une toute autre ambition qu’il nous faut porter notamment en ce qui concerne les mobilités : d’abord en investissant dans l’existant, mais aussi en ré-ouvrant des lignes qui ont été fermées et qui ont toute leur pertinence aujourd’hui. Un service public de qualité ne peut se faire sans des hommes et femmes qui le fassent vivre. Du personnel à bord dans les trains et l’ouverture de gares, ce n’est pas une option mais bien un impératif. Il faut extraire les logiques de rentabilité qui dégradent les services publics et qui sont fondamentalement à l’origine des incidents de ces dernières semaines. Nous appelons donc à ce qu’une nouvelle convention soit mise en œuvre afin de pérenniser la logique de service public, tout comme l’ont fait les régions Occitanie et Bretagne, et que l’Etat donne enfin les moyens à la SNCF et à la région d’assurer une vraie qualité de service. C’est à la fois un besoin pour la population et un levier pour faire face au défi climatique.■

Le samedi 4 Septembre a été inauguré le Mémorial de la Résistance Landaise sur la commune de Téthieu, haut lieu de la résistance et des combats de la libération, en présence de nombreuses personnalités, et de près de 300 personnes. Initié par l’Association Landaise des Anciens Combattants et Amis de la Résistance et son Président Jean Ooghe, ce monument se veut être un lieu d’hommage à la résistance landaise.

*** ***

MONT-DE-MARSAN

La chasse, la ruralité, les traditions locales et régionales ont été ardemment défendues le samedi 18 Septembre dans les rues de Mont-de -Marsan. Près de 16.000 personnes, venues des départements et régions voisins, mais aussi de plus loin, ont manifesté leur attachement aux chasses traditionnelles et à la ruralité plus généralement, mis à mal depuis des années par les gouvernements successifs. Beaucoup d’élus (maires, conseillers régionaux, départementaux et municipaux) ont également défilé. La Fédération des Landes du PCF avait appelé à manifester pour marquer son soutien à ce que nos traditions landaises perdurent.


VOIE REPUBLICAINE VOIE REVOLUTIONNAIRE

N’hésitez pas à venir rendre visite à nos camarades Benoît et Bernard Justes de la Ferme Auberge du Haza, vous ne serez pas déçus ! Pensez à réserver vos places. SOUSCRIPTION EXCEPTIONNELLE pour que vive la démocratie Pour mener le combat politique, nous avons besoin de moyens financiers. Aujourd’hui, nous savons la situation compliquée pour toutes et tous, malgré cela nous avons besoin de vous pour mener le combat politique des ressources financières. C’est pour cela que nous vous sollicitons. Votre don nous aidera à construire une autre société pour les générations futures. D’avance, merci ! SOUSCRIPTION EXCEPTIONNELLE Nom…………………………….Prénom……………………….. ADRESSE………………………………………………………... …………………………………………………………………….. CP……………… VILLE………………………………………….

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… Il n'est pas de sauveur suprême/ Ni dieu, ni César, ni tribun/ Producteurs, sauvons-nous nous même/ Décrétons le salut commun..Extrait de l'Internationale, chant révolutionnaire. L'abstention au vote est devenu une tendance qui se manifeste de scrutin en scrutin. La crise de représentations souligne l’agonie de La 5ème République (dont la Constitution a été modifiée tant de fois). Les institutions sont étouffées par le présidentialisme qui atteint les partis, au détriment du Parlement, des corps intermédiaires, d’institutions servant à la concertation et d’un système médiatique tenu par les milieux d’affaires pour imposer le contenu des débats, loin des préoccupations populaires. L’État fait jouer un rôle de courroie de transmission des politiques nationales aux collectivités territoriales en rabotant toujours plus leurs compétences et leurs moyens. Les grandes régions qui n'ont rien à voir avec l’histoire et la géographie, ont encore éloigné les citoyens des lieux de décision. Elles n’ont pas permis de réaliser des économies, contrairement aux promesses de MM. Hollande et Valls en 2015. La transformation territoriale, qui s’est faite sans concertation, a créé un modèle d’organisation répondant aux vœux de Bruxelles, afin d’affaiblir l’État républicain déjà encadré par les normes européennes de contrôle des budgets et d’unification vers le bas des politiques sociales, sans oublier la pression qui pousse au démantèlement des services publics. Dans un tel contexte, pollué par la campagne médiatique sur le duo, parait-il «inévitable» Le Pen/Macron, les citoyens ont exprimé leur refus d’avoir une nouvelle fois à faire «un vote utile» qui les enferme dans des choix politiques, économiques et sociaux qui dégradent leurs vies quotidiennes. Les alternances qui se succèdent ne créent pas les conditions d’une «alternative sociale, démocratique, écologiste». Les dominants ne sont pas mécontents de ce sentiment d’impuissance qui se développe. Macron s'est montré indifférent au résultat électoral désastreux, alors qu’une quinzaine de ses ministres a terminé en général en queue des listes où ils se présentaient, laissant ainsi croire aux abstentionnistes, qu’ils avaient eu raison de faire silence. Silence trompeur car de puissants mouvements peuvent rapidement se développer pour refuser cette mécanique et ces enfermements dans de faux choix. La candidature communiste de Fabien Roussel dans le débat peut constituer un atout pour les citoyens en recherche d’autre chose, pour promouvoir dans l’unité une issue transformatrice améliorant leurs vies. Il faut pour cela refuser la présidentialisation du pouvoir et permettre une expression populaire puissante, à partir des lieux de vie et de travail, pour dire ce que les citoyens ont sur le cœur. L’abstention traduit un rejet du système en place et une puissante aspiration au changement, mais elle aboutit au statu-quo, à la reconduction des sortants, sans modifier les rapports de forces. Il faut donc déployer avec les citoyens des initiatives sur les moyens de régénérer la démocratie. Il y a besoin d'implantations et de pratiques militantes pour affronter les mutations dans la plupart des villes et dans la société. Les forces qui résistent le mieux sont celles qui sont composées de militants et non les mouvements créés pour porter un candidat à la présidentielle. Atau, tots amasses que podem cambiar lo monde (ainsi tous ensemble nous pouvons changer le monde). Roger La Mougne


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