Saint-Geours-de-Maremne
LA LUTTE SE POURSUIT AUX ETABLISSEMENTS LABEYRIE Depuis le 15 octobre dernier, les salariés de Labeyrie Fine Foods à Saint-Geours-deMaremne, Came (Pyrénées-Atlantiques) et Jonzac (Charente) sont en grève et ne comptent pas arrêter là leur mouvement, devant l’indifférence et le mépris de la direction. Ils demandent une valorisation des salaires et de m eill eur es conditions de travail. Ce mouvement recueille un très bon écho chez les citoyens, en t ém oi g ne l es soutiens quotidiens lors des rassemblements devant l’usine. Ce lundi 25 octobre, les salariés en lutte ont reçu le soutien de JeanMarc Lespade, maire communiste de Tarnos et Conseiller Départemental des Landes et de Marc Mabillet, adjoint au maire de Tarnos (voir photo ci-contre). La Fédération des Landes du PCF apporte son plus grand soutien à ce mouvement. Tous les jours des camarades communistes participent aux rassemblements. Les salariés ont adressé une lettre ouverte à Messieurs Trottier et Lawson, co-présidents Labeyrie Fine Foods. Nous la publions ci-dessous : « Messieurs, Vous vous qualifiez d’hédonistes engagés, n’êtesvous plutôt pas des hédonistes révolus ou peut-être en devenir ? Nous retenons dans la doctrine, hédonisme « évitement de la souffrance » ! Messieurs, vous êtes aujourd’hui RESPONSABLES de la souffrance de vos employés !! Mr Trottier, vous citiez l’écrivain Benjamin Constant lors de la dernière remise des médailles et n’êtes apparemment pas d’accord avec une de ses citations « La reconnaissance à la mémoire courte ». Nous pouvons vous affirmer aujourd’hui que nous tous, sommes plus que jamais d’accord avec cette dernière. Nous dirions même Mr Trottier que votre mémoire n’est pas courte, elle est amnésique ! Vous avez envoyé au front tous les ouvriers en plein confinement, les avez remerciés, congratulés, pour au final les mépriser. À quelle échelle considérez-vous vos fidèles salariés ayant pour beaucoup plus de 20, 30 et 40
RÉPUBLICAINES
LES LANDES HEBDOMADAIRE DE LA FÉDÉRATION LANDAISE DU P.C.F. S.A.R.L. « LES LANDES RÉPUBLICAINES » 6-8 rue des Forgerons – BP34 40001 MT DE MARSAN Cedex Tél. 05.58.46.41.41
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ans d’ancienneté !! Vous surfez sur la vague de la crise sanitaire pour ramener tout à leur minima alors que le groupe n’a connu aucune crise lors de cette pandémie, bien au contraire !! Vous méprisez votre personnel depuis de longues années, vous ne les augmentez pas à hauteur de leurs engagements et compétences. Vous ne faites que réduire les participations aux bénéfices, laissez les conditions de travail se dégrader et vous n’arrivez surtout plus à recruter localement ! Pourquoi ? Les saisonniers, parlons-en, ils sont très nombreux tout au long de l’année. Vous les bassinez, chaque jour, à coups de chiffres, de kilogrammes, de tonnages, de rendements et d’objectifs pour quoi de plus à la fin du mois !! Juste le droit de revenir le mois suivant et surtout la saison prochaine ! Pour quelle considération ?! À si 50 € de prime à la fin de la saison si la notation attribuée par le chef d’équipe est bonne !! Et peutêtre 100 € l’année suivante !! On nous dira, mais c’est pareil ailleurs, mais quand bien même, RESPECTEZ vos collaborateurs et collaboratrices comme vous dites et partagez équitablement la richesse de l’entreprise qui, sans ces petites mains ne serait RIEN ! Posez-vous les bonnes questions, il y a 30 ans plus ou moins, nous étions fiers et privilégiés de rentrer chez Labeyrie, avec Robert pour les pus anciens ! Aujourd’hui nous nous l’interdisons ou ne faisons que passer ! Vous voyez Messieurs Lawson et Trottier, la crise que nous venons de traverser a été difficile pour un grand nombre mais elle a été aussi le déclencheur d’une colère incontrôlable !! C’est maintenant à vous de l’écouter et surtout de la comprendre !! Vos collaborateurs et collaboratrices permanents et saisonniers ! »
TARNOS
Du dynamisme à l’Université d’automne
Fabien Gay, sénateur communiste, entouré de Daniel Scipion, secrétaire de la section du Seignanx et Alain Baché, secrétaire départemental du PCF
Après un an de suspension, c’était le retour de l’université d’automne des communistes landais. C’est à Tarnos qu’ils s’étaient donnés rendez-vous et le moins que l’on puisse dire c’est que ce fut un débat riche, intense et qui doit conduire les communistes à s’engager encore plus fortement dans les luttes sociales mais aussi à préparer les échéances futures de 2022. Fabien Gay, sénateur communiste et directeur de l’Humanité, était l’invité politique et s’est plu à rappeler ces enjeux et à attirer l’attention des participants sur le danger d’élimination ou de disparition de la gauche à l’issue des deux séquences électorales que sont la présidentielle et les législatives. Il a invité les communistes à aller à la rencontre des salariés et des populations pour faire connaître les propositions communistes et démontrer que les enjeux de classe existent encore. Il a également démontrer comment les médias, avec les forces de l’argent, influaient sur les consciences de chacune et chacun d’entre nous et qu’il y avait donc besoin pour porter les propositions communistes, d’un très grand engagement de l’ensemble des militants pour faire comprendre aux populations les enjeux de 2022. Avec également la nécessité que le seul journal qu’est l’Humanité, qui aujourd’hui porte dans le paysage médiatique une autre orientation et aide à combattre les idées reçues, puisse continuer à exister et se développer. Pour cela une nouvelle formule va voir le jour et un appel sera fait pour un nouveau soutien financier. Une très bonne matinée de travail qui s’est conclue par un panier partagé où les discussions allaient bon train en lien avec l’actualité sociale dans notre département et la lutte des salariés des établissements Labeyrie à Saint-Geours-de-Maremne.
STOP A LA VIE CHERE
La journée de cette université d’automne, s’est poursuivie par un meeting avec une intervention très forte de Fabien Gay, sénateur et également directeur du journal l’Humanité sur la place Viro de Tarnos. Le sénateur communiste a rappelé les propositions du Parti Communiste Français en lançant un appel à la mobilisation pour demander la baisse du coût de l’énergie et également une urgence dont personne ne parle à part les communistes, à savoir une revalorisation importante de l’ensemble des salaires. C’est en présence de près de 150 personnes que ce meeting s’est tenu. Il s’est d’ailleurs terminé en chanson, sur le chant gascon « Lous Piques Talos », chanson qui était chantée lors de la révolte et des manifestations des métayers dans les années 1920.
Devoir de mémoire "Vous tous qui restez, soyez dignes de nous, les 27 qui allons mourir ! » Il y a 80 ans, le 22 octobre 1941 ont lieu les premières fusillades de résistants. Les nazis exécutèrent à Châteaubriant 27 résistants, militants de la CGT et du Parti communiste français. Les barbares voulaient les tuer. Ils les ont rendu immortels. En ces temps troublés où les relents crasseux de la peste brune diffusent de nouveau la pestilence, encourageons la mémoire de l’antifascisme.
Influenza aviaire
LA FILIÈRE LANDAISE, ENVERS ET CONTRE TOUS Le discours du Modef des Landes ne fait clairement pas l’unanimité auprès des instances gouvernantes. Malheureusement pour elles, les représentants du syndicat ne sont pas prêts à céder à la pression. Ils ne sont pas prêts à brader le savoir-faire et les traditions face au rouleau compresseur de l’industrialisation. Ils ne sont pas prêts à mentir ouvertement aux citoyens et consommateurs. Surtout, ils ne sont pas prêts à abandonner les collègues qui partagent, comme eux, ces mêmes volontés. La réunion d’information organisée par le Modef des Landes, en partenariat avec la Confédération paysanne, le 11 octobre à Montfort-en-Chalosse, a été l’occasion de faire un premier pas vers le rassemblement des défenseurs de l’élevage plein air. Ils sont prévenus, la lutte ne fait que commencer.
DÉLOCALISATION
La manœuvre initiée sous la présidence vendéenne au CIFOG semble plutôt évidente. La FSA-Modef serait-elle la seule à la remarquer ? Nous sommes en train de vivre la délocalisation de la filière palmipède ! Comme le rappelle Christophe Mesplède, Viceprésident du Modef des Landes, durant les quatre dernières années, l’interprofession a mis l’accent sur la valorisation de l’origine France. La mise en place du dispositif PalmiGconfiance, dont les mesures servent à améliorer les pratiques en élevage gavage, est venue asseoir la communication et la promotion du standard auprès des consommateurs. Ou comment institutionnaliser le bas de gamme de la production … Déjà à l’époque, le CIFOG se souciait peu de la confiance du consommateur. Rebelote actuellement avec des canards qui pourront être commercialisés sous label plein air, alors même qu’ils n’auront pas vu la lumière du jour. Pendant ce temps, porte ouverte aux industriels de Vendée pour accueillir le manque de production à venir dans les élevages traditionnels landais. « Culturellement la Vendée ne connait pas le plein air, les éleveurs sont capables de faire du développement sur le bâtiment, ils vont récupérer durablement la production qui ne sera plus faite dans les Landes. » Christophe Mesplède, Réunion du 11 octobre 2021
MAL ÊTRE ÉLEVEUR
Comme Mélanie Martin, la Présidente du Modef, le souligne « dans les Landes, le syndicat majoritaire, bien qu’il répète ne pas vouloir opposer les modèles, ne fait rien pour défendre l’ensemble de la filière gras ». Pire, comme il le fait savoir lors d’une réunion à la Préfecture, il préfèrerait même que « les hors la loi soient punis plus durement ». Pendant que certains renient leur tradition et seraient prêts à dénoncer leur voisin, ils oublient que l’origine France largement produite en Vendée va prendre le pas sur l’IGP et autres labels landais. Dans ce contexte tendu, il est difficile pour les
éleveurs landais de trouver une solution viable entre baisser leur production ou investir dans des bâtiments. Impossible pour certains d’imaginer renoncer à leur ADN : le plein air. « Si personne n’est présent pour montrer qu’on est là, pour nous défendre, on est mort. Mais pas dans 10 ans, dès demain. » Éric Labaste, Réunion du 11 octobre 2021. L’interprofession fait fi de cette réalité et pour réponse, décide de faire du bâtiment un droit à produire dans son accord interprofessionnel.
ACTION-RÉACTION
L’heure n’est plus aux discussions ou aux compromis. Face à un tel manque de reconnaissance, le Modef et la Confédération Paysanne se questionnent sur l’utilité de demeurer au sein d’une interprofession incapable de défendre les intérêts des petits producteurs. C’est pourtant bien eux qui proposent une production en accord avec les attentes sociétales, tant en termes environnementaux, que sur les sujets du bien-être animal et de l’alimentation de qualité. C’est également eux, via les circuits courts, qui offrent un système économique plus viable permettant une meilleure rémunération et favorisant des territoires dynamiques. Si les producteurs landais pensent se sauver en restant à la maison ils se trompent, il va falloir batailler, ce n’est que le début. Il va falloir de la motivation, parce qu’en face ils sont organisés et le rouleau compresseur avance. C’est donc avec et pour eux que les syndicats passent à l’action et sont preneurs de toute personne motivée à venir défendre ces valeurs. Le jeudi 14 octobre, Modef et Confédération Paysanne organisaient la vente des derniers œufs plein air place de la République à Paris. Plus localement, les consommateurs de l’AMAP du Seignanx étaient sensibilisés à cette future réalité par Etienne Castéra, alors qu’au Pays Basque ELB se rassemblait au marché Quintaou d’Anglet. Ce type d’action sera amené à être répété par le Modef, en lien avec les AMAP landaises, sur les marchés de Dax et Mont-de-Marsan. En plus de leur réflexion sur un départ de plus en plus probable du CIFOG, le Modef et la Confédération Paysanne étudient les recours juridiques envisageables pour retoquer les arrêtés promulgués ainsi que l’accord interprofessionnel. Enfin, après une bataille de longue haleine pour réussir à faire accorder un créneau arrangeant pour des éleveurs gaveurs par Mme la Préfète, une délégation a été reçue officiellement. Effectivement, vous l’aurez compris, la lutte ne fait que commencer. Hebdomadaire « Les Informations Agricoles » 22 Octobre 2021
Fabien ROUSSEL
MA FRANCE
Heureuse, solidaire et digne 25 novembre 2018, Ivrysur-Seine, Fabien Roussel est élu à la tête du PCF par des adhérents en quête de changement. Dans le regard bleu intense de l’homme du Nord, des visages défilent à grande vitesse. Ceux de ses parents, bien sûr, auxquels il doit en grande partie son engagement politique. Mais il pense surtout à tous ces salariés, ouvriers, femmes de ménage, aides à domicile ou infirmières, enseignants, étudiants, agriculteurs, retraités, rencontrés ces dernières années, dans sa circonscription ou en France. Il pense aussi à sa ville de Saint-Amandles-Eaux, à ses habitants qu’il aime retrouver toutes les semaines quand il rentre chez lui. Et puis, il y a les figures tutélaires qui rythment un parcours militant entamé à l’adolescence : Maurice Thorez, Georges Marchais, Michelle Demessine et Alain Bocquet, le « père spirituel » auquel il a succédé à l’Assemblée Nationale. À l’heure de la relève, Fabien Roussel ne manque ni de références, ni de soutiens. La tâche qui lui incombe est immense. Faire souffler un vent nouveau à gauche dans la course à l’Elysée : telle est la feuille de route que lui ont confiée les militants. Désormais candidat à la présidence de la République, Fabien Roussel veut relever avec les Français le défi des jours heureux. Comment ? C’est ce qu’il nous propose de découvrir dans ce livre. Fabien Roussel est député du Nord, conseiller municipal de Saint-Amand-les-Eaux et secrétaire national du Parti Communiste Français.
Prix de vente 16,50 € Disponible à la Fédération CARNET
Suzanne DARENGOSSE de Saint-Yaguen, fidèle à son adhésion au Parti Communiste Français, est décédée à l’âge de 92 ans. A toute sa famille, la Fédération des Landes du PCF, le journal Les Landes Républicaines adressent leurs plus sincères condoléances et leur sympathie. Ses obsèques ont eu lieu le Lundi 25 Octobre à Saint-Yaguen.
MACRO-PENADE MEDIACRATIQUE
Par le petit bout (bis)/ Par le petit bout de la lorgnette/ On y voit bien mieux/ Que le monde est fou/ On y voit bien mieux/ Que par le gros bout. Générique de l'émission télévisée satirique «Le Petit Rapporteur», créée par Jacques Martin (1933-2007) et Bernard Lion (1939-2008) et diffusée en direct le dimanche à 13 h 20 sur TF1 du 19 janvier 1975 au 27 juin 1976. Ce qui s’est passé jeudi 11 février 2021 sur la principale chaine de télévision du service public, France 2, est grave, extrêmement grave. Alors que nos concitoyens souffrent des conséquences de la pandémie, sont inquiets pour leur avenir et celui de leurs enfants, alors que la pauvreté se répand à la vitesse de la rotation de la terre, que le chômage et les fermetures de commerces indépendants menacent, voici que la chaine publique organise un débat centré sur «les séparatismes», l’immigration et le terrorisme entre le ministre de l’intérieur et la cheffe de l’extrême droite. Débat de caniveau de surenchère sécuritaire et xénophobe, violent et puant sur la «mollesse» séparatiste dans la chasse contre les musulmans. Ce pilier de la République que constitue la loi de 1905 sur la séparation des églises et de l'Etat était allègrement foulé aux pieds, qui plus est au nom de la démocratie pour expulser en toute inhumanité des réfugiés demandeurs d'asile. Préparer ainsi les esprits à un duel entre l’extrême droite et le pouvoir pour les prochaines élections présidentielles, vise à évacuer toute alternative progressiste de transformation sociale, démocratique et écologique. Cette opération, qui fait fi du pluralisme politique en France, a pour but d’ouvrir la porte à de nouveaux piétinements des conquis sociaux et des valeurs républicaines de liberté, égalité, fraternité. Le climat instauré par le gouvernement à travers sa loi dite séparatisme après celle sur la sécurité globale, contribue à déstabiliser les citoyens. Aucun démocrate ne peut sous-estimer une telle entreprise qui débouche sur l'inquiétante dérive politique dans laquelle la France est entraînée, sur fond d’accélération des difficultés des travailleurs et des familles populaires, et alors que le ciel s’assombrit sur le front social. Elle l’est pour tous les progressistes qui assistent effarés à une succession d’outrances sur l’islam et les musulmans. Elle l'est encore plus pour nos concitoyens de confession musulmane dont la religion fait l’objet de sordides manœuvres orchestrées par le pouvoir qui use de subterfuges pour détourner l’attention de la profondeur de la crise. L’extrême droite n’a plus à parler, à provoquer. Seul compte désormais pour elle de travailler sa respectabilité dans la perspective d’une prise de pouvoir. Le combat pour la démocratie, les libertés, le féminisme, pour le progrès social est aussi un combat contre l’islamisme politique, bon allié du capital et de l’impérialisme. Il ne doit pas être confondu avec la religion musulmane dont les travailleurs de cette confession musulmane subissent la même exploitation que leurs collègues. Comme tous, ils subissent les politiques d’austérité, la dégradation des services publics et des moyens pour la culture, le sport ou les loisirs. Les conditions sociales se dégradent à très grande vitesse sous la pression du capital. L’industrie licencie au premier rang les travailleurs immigrés, et les nouvelles générations – leurs enfants – trouvent face à elles le mur du chômage, de la précarité, de la relégation urbaine et sociale. Le terreau devient ainsi propice à l’enfermement identitaire et aux dérives sectaires que quelques illuminés n’ont pas manqué d’entretenir auprès d’une jeunesse déboussolée et méprisée. L'anticommunisme virulent, alliant souvent la droite et les islamistes, vise à détruire le PCF et faire battre les élu-e-s qui en sont issus. Les médias dominés à 95% par les sociétés du CAC40, des ministres du gouvernement, des ultra-riches sont prêts aux pires compromissions pour tromper le peuple. Nes dechem pa trompa (Ne nous laissons pas tromper). Roger La Mougne