Les Landes Républicaines N° 2 361

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Fabien Roussel en visio pour discuter de la grippe aviaire

RÉPUBLICAINES

LES LANDES HEBDOMADAIRE DE LA FÉDÉRATION LANDAISE DU P.C.F.

Ce vendredi 28 janvier dans une salle de la Mairie de Bougue, une réunion en visio a eu lieu avec Fabien Roussel pour l’informer et avoir un échange sur la situation sanitaire que connaissent bon nombre d’agriculteurs avec la propagation de l’influenza aviaire, plus communément Mélanie Martin, présidente du Modef des Landes et Benoît Justes, appelée grippe producteur de canards gras aviaire. Face à Fabien Roussel, des agriculteurs producteurs de canards gras, Benoît Justes et Cédric Despagnet, et Mélanie Martin, présidente départementale du MODEF des Landes lui ont expliqué les dégâts causés par cette 4ème épizootie en 6 ans et leurs propositions pour faire face à ces crises répétitives. Plusieurs camarades et amis du PCF étaient également présents. Alors que les agriculteurs producteurs de canards gras sont à nouveau touchés, il faut reconnaître que les décisions prises ne sont pas du tout efficaces, à savoir la claustration des animaux qui peuvent se retrouver à plusieurs centaines et milliers dans un seul bâtiment. Ils ont également mis l’accent sur la densité de plus en plus grande et la structuration de l’organisation de ce type d’élevage, en pointant du doigt l’industrialisation à outrance orchestrée par la Chambre d’Agriculture, le syndicat majoritaire FDSEA et également par les entreprises industrielles. Les acteurs de la filière demandent à conserver et à développer des élevages à taille humaine et en pleinair, d’en finir avec la densification. Ils insistent également sur la nécessité de la vaccination. Ils ont enfin interpellé Fabien Roussel sur le problème des indemnisations. Il faut savoir que les agriculteurs touchés par la grippe aviaire début 2021, n’ont pas encore touché toutes leurs indemnisations, il leur reste encore à percevoir 25%. Un autre point sur lequel ils ont voulu insister, ce sont les arrêtés préfectoraux qui obligent l’abattage massif des animaux dès lors qu’il y a une suspicion, sans pour autant vérifier qu’ils sont malades. Dans sa conclusion, et après une heure de débat et beaucoup de questions posées par Fabien Roussel afin de comprendre mieux cette crise sanitaire, le candidat communiste à l’élection présidentielle a apporté tout son soutien aux agriculteurs et acteurs de la filière

Pour suivre la campagne de Fabien Roussel, s’informer sur les propositions, un seul lien :

https://www.fabienroussel2022.fr/

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C.P.N° 0621P11523 – N° 2361– Jeudi 3 Février 2022

directement touchés. Il s’est également engagé à écrire au ministre de l’agriculture, Julien Denormandie, pour l’informer de la situation vécue par les producteurs et des propositions du MODEF des Landes.■

Benoît Justes face à Fabien Roussel

*** ***** Dans le même temps, avait lieu au Conseil Départemental des Landes, une session où les élus ont entr’autre débattu des conséquences de la grippe aviaire. Damien DELAVOIE, conseiller départemental, a pris la parole sur cette question au nom du groupe Communiste et Citoyen à l’assemblée départementale. « Mr le Président, Mes chers collègues, Notre département est de nouveau touché par une épizootie IAHP d’Influenza Aviaire Hautement Pathogène. C’est la 4ème fois en 6 ans ! A chaque fois, les mêmes solutions conduisent aux mêmes échecs ! Le sacrifice de l’élevage fermier devait, soi-disant, permettre à l’industrie avicole de continuer à produire notamment avec la décision de l’Etat dictée par l’interprofession CIFOG et le syndicat FNSEA d’imposer la mise à l’abri de tous les élevages, quelle que soit leur taille et leur schéma d’exploitation. Durant l’hiver 20202021, l’utilisation des dérogations à outrance par l’industrie (3500 canards en extérieur par exploitation) a mis à mal toute une filière. Rappelons que l’apparition du virus durant l’hiver dernier a été sur une exploitation qui avait 3500 canards dehors et 3000 autres dedans. A la suite, les décisions ont empêché les producteurs fermiers d’en bénéficier en 2021 mais aujourd’hui rien ne prouve que l’élevage en plein-air est pire que la claustration (autant de foyers durant ces deux dernières crises). Mais quelle est la réelle attente du consommateur aujourd’hui ? La seule option, encore et toujours discutée, demeure à chaque fois le dépeuplement massif du Sud de la région Sud-Ouest. Encore, deux millions et demi d’animaux vont être abattus cette année. Les aides ne suffiront pas à certains agriculteurs pour pouvoir sauver leur Suite page 2


exploitation et nous sommes dans l’obligation de nous poser de multiples questions : La seule solution pour l’industrie avicole est-elle de réaliser un vide sanitaire chaque année aux frais du contribuable ? Quid des éleveurs à qui on a fait croire que le problème venait des exploitations en plein air et à qui on a obligé d’investir dans des bâtiments pour claustrer leurs volailles et qui vont se trouver en difficulté pour payer leurs emprunts à cause de ces choix court-termismes ? Que dire de tous ces animaux abattus année après année et donc non consommés à l’heure des messages anti-gaspillages et du bien-être animal ? Que dire de toutes ses petites exploitations familiales qui produisent en autarcie. Où tout est fait sur place, de l’élevage à la vente où le risque d’infection par le virus est donc moindre ? Elles sont dans l’incompréhension tout comme leurs clients ! La situation actuelle montre que les choix productivistes réalisés ont menés nos agriculteurs dans le mur et que les responsables professionnels et ministériels se montrent incapables de résoudre des crises qu’ils ont contribué à générer. Il est également temps d’anticiper un peu plus. Il n’y toujours pas de plan de gestion de crise. Les décisions se prennent toujours en urgence et le côté humain n’est jamais pris en compte. Nos éleveurs deviennent les victimes collatérales d’un modèle qui déraisonne où l’on se demande si le principal risque de propagation du virus ne se ferait pas davantage par des flux de personnes et de transport que par les flux migratoires. Cette année encore, l’introduction du virus par l’avifaune sauvage est portée à 2 et tout le reste est serait dû à la transmission par l’humain et ses déplacements. Le plein air ne doit pas être désigné coupable de la diffusion du virus que subissent nos agriculteurs. Le modèle industriel doit donc prendre ses responsabilités et régler ses problèmes de concentration des volumes, de segmentation de la filière qui engendre des flux de transport et de personnes trop nombreux. Avec une rentabilité pour les producteurs qui n’est pas suffisante pour vivre. Il serait également temps de réfléchir à d’autres options et nous pensons là, notamment à celle de la vaccination. Cette dernière ne doit surtout pas être conditionnée à la claustration mais bien ouverte à tous les élevages en privilégiant le plein air et donc la qualité qui fait la renommée de notre département. Le foie gras est un produit de luxe qui fait partie du patrimoine français. Ne pourrait-on pas créer une filière haut de gamme dans notre département avec la création d’une AOC, une race de canards local, entraînant une rémunération décente des agriculteurs et surtout des volumes moindres afin d’éviter une délocalisation de la production dans d’autres régions voir d’autres pays. La claustration nous semble surtout être la porte ouverte à la faisabilité du foie gras n’importe où. Alors, oui, nos éleveurs sont en colère. Une colère légitime car à chaque fois, ceux sont les mêmes qui décident et appliquent des décisions qui ne fonctionnent pas, année après année. Il est temps de changer de paradigme et de tout remettre à plat pour tout reconstruire. Le ministère doit changer d’interlocuteur et nous, élus, devons élever le niveau avec un discours différent qui permette de

changer les règles, changer les fonctionnements et contraindre la filière à une véritable remise en question. Je vous invite donc à les soutenir demain après-midi à Saint-Palais pour dénoncer la gestion catastrophique de cette énième crise aviaire. (Un rassemblement avait lieu le Samedi 29 Janvier à Saint-Palais à l’appel du Modef et de la Confédération Paysanne et qui a rassemblé plus de 1500 personnes. Ndlr). »■

Influenza aviaire : de la déroute sanitaire aux abattages illégaux Dans un communiqué de presse, le Modef des Landes et la Confédération Paysanne ont une nouvelle fois dénoncé l’illégalité de certains abattages, fondé sur aucune base réglementaire. « Alors que ce nouvel épisode d’influenza aviaire est en passe d’atteindre une ampleur inégalée, nous avons découvert avec stupeur que les abattages préventifs de volailles saines, réalisés depuis le mois de décembre dans les Landes, le Gers et les Pyrénées-Atlantiques, ne sont fondés sur aucune base réglementaire ! Vendredi dernier nous avons donc saisi le Ministère de l’agriculture et les préfectures, leur enjoignant de faire cesser immédiatement toutes les actions d’abattages préventifs, de surcroit massifiées depuis quinze jours sans cadre juridique ! Cette situation scandaleuse témoigne une nouvelle fois de la gestion calamiteuse et catastrophique de cette crise par le Ministère de l’agriculture et de l’alimentation et les interprofessions. Soumis à la pression d’une interprofession du Foie Gras (CIFOG) et d’organisations professionnelles (OP) de la filière palmipède qui veulent absolument abattre tous les palmipèdes le plus rapidement possible afin de redémarrer la production au plus vite, le Ministère et ses services se précipitent dans un dépeuplement illégal. L’ingérence du CIFOG et des OP dans une problématique qui relève de la compétence de l’État est inadmissible. Après avoir pointé du doigt le pleinair ; imposé la claustration - mesure inefficace ; délégué la gestion de la base de donnée des élevages, laissant ainsi la filière industrielle incontrôlable sur les densités d’animaux et sans transparence dans l’organisation des abattages, l’ensemble des acteurs s’assoit sur la réglementation légale. Tout cela témoigne d’une gestion de crise purement économique, et non sanitaire : dépeupler au plus vite, quel qu’en soit le coût financier et humain, pour remettre en place un système qui conduit les éleveurs et éleveuses dans le mur, mettant en péril leur existence, en filière courte comme longue. Pour les éleveurs et éleveuses de volailles, régler ainsi ces crises, avec comme seule solution l’indemnisation, est insupportable et provoque désarroi et colère. Opposés aux abattages préventifs d'animaux sains, la Confédération paysanne et le Modef attendent donc de pied ferme une réponse du Ministère. Si la situation perdure, nous engagerons une action en justice. »■


Conseil Départemental des Landes

Valoriser nos aides à domiciles au service des personnes vulnérables Vendredi 28 janvier a eu lieu une session extraordinaire au Conseil départemental des Landes. Un seul dossier, mais d'importance : "La reconnaissance de l'utilité sociale des métiers au service des personnes vulnérables et l'attractivité de ces professions". Chaque année dans les Landes, les Services d'Aides et d'Accompagnement à Domicile (SAAD) effectuent 1 million d'heures d'aides ménagères et de garde de jour auprès des publics fragiles. Aujourd'hui, les 18 SAAD (Services publics d’Aide et d’Accompagnement à Domicile) gérés par 17 CIAS (Centre Intercommunal d’Action Sociale) et 1 CCAS (communal) emploient 1250 aides à domicile. Le Conseil départemental des Landes a fait le choix de voter plus de 4 millions d’€ de crédits supplémentaires pour revaloriser les rémunérations des salariés du secteur public de l'aide à domicile. Pour ces oubliés du SEGUR, cela représente une augmentation nette de 180€ par mois pour un équivalent temps plein. Cette hausse de salaires sera intégralement prise en charge par le Conseil départemental des Landes. Ainsi, les bénéficiaires de ces services d'aides à domicile ne verront aucune augmentation du coût des prestations qui leur sont proposées par les services des SAAD. Leur pouvoir d'achat sera ainsi préservé. Eva Belin, conseillère départementale est intervenue au nom du groupe Communiste et Citoyen : « ...Le sujet que nous abordons aujourd’hui est extrêmement important ; celui des métiers au service des personnes vulnérables, dans un pays ou l’espérance de vie s’allonge et que 83 % des Français déclarent vouloir vieillir à leur domicile. La crise sanitaire a mis en lumière ces travailleurs, plutôt habitués au travail dans l’ombre. Essentiellement des femmes, les aides à domicile occupent en effet, une position singulière et touche-à-tout. Ni infirmières, ni assistantes sociales, elles aident les personnes fragiles, âgées ou en situation de handicap, à conserver le plus d’autonomie possible, jusqu’au bout. Elles accompagnent ces personnes vulnérables dans leurs gestes quotidiens, de la toilette au ménage, en passant par les courses. Elles les socialisent et leur permettent parfois de se sentir encore humains. Et puis, disons-nous les choses comme elles sont : selon les secteurs, elles sont confrontés à la détresse, la solitude, la maladie ou encore la mort. Elles n’ont pas un statut très défini et sont nombreuses sans diplôme, sans formation. Pour autant, les gestes de l’aide à domicile, elles les apprennent, au service du grand âge, du handicap et de la maladie. Et les qualités humaines sont primordiales pour accomplir leurs missions. Bienveillantes et empathiques, elles le disent, ce contact humain leur donne le sentiment d’être utiles. Mais, ce ne sont pas des robots ! Ces métiers d’assistance d’une grande importance souffrent d’un manque de reconnaissance, d’un faible salaire et donc d’une image dégradée. Autant de facteurs qui alimentent la crise des vocations. Pourtant, la crise sanitaire, au même titre que les soignants, aura révélé l’importance de ces métiers. Des métiers que l’on applaudit un jour, puis que l’on dénigre le jour suivant. Cher Collègues, avec un peu de chance, chacun de nous

passera par cette case-là. La dignité a un coût, mais la dignité n’a pas de prix. Monsieur le Président, il est heureux que nous nous retrouvions aujourd’hui pour agir en faveur des aides à domiciles, de leur rémunération et du service rendu aux usagers. Mais, pour répondre au défi du vieillissement de la population, il y a urgence à ce que l’Etat réagisse aussi, de son côté et de manière forte, par un financement juste et à la hauteur de l’enjeu. Je profite de ce moment pour saluer ces 2 000 agents qui œuvrent au quotidien, au service de nos ainés et au service de nos vulnérables citoyens. Je ne peux terminer mon propos, Mes chers collègues, sans évoquer le sujet inquiétant du traitement de nos ainés dans certaines structures privées. S’ils sont avérés, ces faits doivent nous indigner, et nous rappeler à quel point, pour certains, la recherche avide du profit financier peut être écœurante et inhumaine. Saluons, aujourd’hui, le choix avisé et juste de nos prédécesseurs (Henri Emmanuelli en tête) de maintenir des établissements exclusivement publics dans notre département ».■

À noter dans vos agendas Vendredi 18 Février 2022 à 18 h 30 Salle des Fêtes de BOUGUE Débat sur les questions énergie-environnement avec Sébastien Ménesplier, syndicaliste CGT Mardi 22 et Mercredi 23 Février 2022 Visite de Gérard Le Puill, journaliste de l’Humanité et spécialiste des questions agricoles Mercredi 23 Février à 18 h 30, il animera un débat à la salle des Fêtes d’HAURIET sur les questions agricoles MEETING REGIONAL DE FABIEN ROUSSEL MARDI 1er MARS à MERIGNAC Jeudi 3 Mars 2022 à 18 h 30 Centre d’Animation d’AIRE-SUR-L’ADOUR Débat sur « Le transport marchandises et voyageurs sur les rails : une nécessité, une urgence face aux impératifs sociaux et environnementaux » Fête de l’Humanité de PERQUIE Vendredi 18 et Samedi 19 Mars 2022 Election présidentielle Dimanche 10 Avril 2022 (1er tour) Dimanche 24 Avril 2022 (2eme tour) Elections législatives Dimanche 12 Juin 2022 (1er tour) Dimanche 19 Juin 2022 (2eme tour) Samedi 2 et Dimanche 3 Juillet 2022 Fête des Pins à TARNOS Vendredi 9, Samedi 10 et Dimanche 11 Septembre 2022 Fête de l’Humanité à BRETIGNY-SUR-ORGE *** ***** La traditionnelle croupionnade du Mardi-Gras organisée par la section d’Amou est malheureusement annulée à cause des conséquences de la grippe aviaire.


ABONNEMENT 2022 AU JOURNAL « LES LANDES REPUBLICAINES »

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BULLETIN D’ABONNEMENT 2022 Les Landes Républicaines -----

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SOUSCRIPTION « ELECTIONS – HUMANITE »

Nous avons décidé de lancer une grande souscription groupée. Cette année nous aurons deux grands rendez-vous électoraux, la présidentielle avec notre candidat Fabien Roussel et les législatives. Il nous faut donc nous donner les moyens financiers pour aller au bout de nos objectifs et faire connaître notre candidat et nos propositions. Nous sommes aussi sollicités par le journal L’Humanité, qui a changé de formule en ce début d’année. Afin que chacun et chacune s’y retrouve, nous vous proposons de regrouper les souscriptions en une seule, et nous nous engageons à reverser sur la base des 3 tiers (Humanité, Election présidentielle pour Fabien Roussel, Elections législatives pour la Fédération), les montants définis.

SOUSCRIPTION « ELECTIONS - HUMANITE » Nom…………………………….Prénom……………………….. ADRESSE………………………………………………………... …………………………………………………………………….. CP……………… VILLE………………………………………….

Je fais un don de ……………… € au PCF Libeller le chèque à l’ordre de :

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Conformément à la loi, un reçu ouvrant droit à une réduction d’impôt vous sera adressé (uniquement pour les dons en chèques).

LUXFER LUTTE D’ENFER

Le 26 novembre 2018, le groupe Luxfer annonçait la fermeture du site de Gerzat (Puy-de-Dôme), dernier producteur européen de bouteille de gaz haute pression en aluminium pour oxygénothérapie et appareils respiratoires isolants pour les pompiers et l’industrie. Les salariés avec leur syndicat CGT, se sont battus pour maintenir et relancer leur activité. Positionnée sur des marchés en croissance elle répond à des besoins dans la crise sanitaire, mais aussi parce que leurs savoir-faire et la qualité des productions trouvent leur place dans des applications innovantes face aux enjeux de santé et de transition environnementale. Leur combat est le point de départ de la relance d’une filière industrielle essentielle, autrefois nationalisée, mais démantelée par un capitalisme en quête de profits à court terme. La reconquête de notre indépendance industrielle, la relocalisation d’activités et le développement de filières d’avenir s’est imposée à tous y compris au gouvernement au travers des plans de relance. La mobilisation des salariés avec leur syndicat est restée sans faille durant plus de 4 ans. Dès janvier 2018, ils avaient proposé un plan d’investissement et de réorganisation pour améliorer la performance opérationnelle de leur site ce que Luxfer a refusé. En mars 2019, ils trouvent des repreneurs qui se positionnent pour le rachat du site et la poursuite de l’activité. Luxfer refuse de vendre. En juin 2019, alors que 136 salariés et 27 intérimaires sont sans emploi, les salariés tentent de racheter eux même l’usine en coopérative. En janvier 2020, ils occupent l’usine pendant 53 jours pour éviter la destruction de l’outil. En mars 2020, de nouveaux repreneurs se positionnent pour racheter l’usine; Nouveau refus du groupe Luxfer ce qui conduit à travailler sur le projet de relance sur un site neuf avec une activité élargie, mais qui imposait de mobiliser des financements très importants. En juin 2020, rassemblement devant les portes de l’usine avec le concours des organisations syndicales, du PCF, de partis politiques et associations qui viennent soutenir la lutte qui prend alors une ampleur médiatique dépassant le territoire français. Luxfer illustre, de façon caricaturale, cette mutation des «capitaines d’industrie» vers un capitalisme de rente et de prédation en laissant une friche industrielle polluée en pleine ville. C’est l’engagement des salariés, leur volonté de pérenniser leurs savoir-faire, leur expertise du travail, qui s’est illustré par leur capacité à proposer des évolutions dans les process industriels et les produits réalisés. Convaincu par ce projet d’avenir le groupe Europlasma a décidé de le porter avec eux en s’appuyant sur de fortes synergies avec d’autres unités et projets en cours. Après un an et demi de travail, ce projet a remporté l’adhésion du Ministère de l’Economie et des Finances, de la Région AuvergneRhône-Alpes et de Clermont-Auvergne-Métropole. Le 7 janvier 2022, l’intégralité des financeurs publics et privés a acté le lancement du projet avec 100M€ investis dans le nouveau site industriel. La lutte d'enfer des salariés Luxfer donne tout son sens à l’engagement pour sauvegarder l'outil de travail, pour vivre et travailler au pays et sécuriser des productions vitales pour les populations. Los tribalhedous soun la solucion aou capitalisme (les travailleurs sont la solution au capitalisme). ■ Roger La Mougne


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