Les Landes Républicaines N° 2 366

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L’ambition d’une révolution féministe « Je veux une France du travail et de la bonne paye pour toutes les femmes et les hommes plutôt qu’une spéculation et des fonds de pension ! » Fabien ROUSSEL

Révolutionner le travail

La plus belle richesse de la France, ce sont celles et ceux qui créent, produisent et nous nourrissent, transforment, soignent, enseignent et protègent. Et les femmes sont les premières de corvées de tant de métiers essentiels à notre société et pourtant non reconnus, invisibilisés. Pour elles, pour tout(e)s les salarié(e)s, femmes et hommes, nous voulons bâtir la France du travail, de la bonne paye et de l’égalité !

Rendre effective l’égalité professionnelle femmes-hommes

Les femmes sont les premières touchées par la précarité, le temps partiel imposé, le chômage. Et les inégalités femmes-hommes sont massives dans l’accès à l’emploi, la rémunération, le déroulement de carrière, la retraite. Ça suffit !

Nous mettrons en œuvre deux mesures fortes : ♦

Contraindre les entreprises à rendre effective l’égalité salariale en un an, faute de quoi un administrateur judiciaire le fera à la place de l’employeur. L’Etat montrera l’exemple en la mettant en place en six mois dans la fonction publique. Systématiser les méthodes permettant de démontrer l’absence de progression de carrière d’une salariée pour en finir avec les discriminations et garantir ainsi l’égalité professionnelle.

Au ruissellement, opposons le roussellement : ♦

Le Smic à 1500 € net (1923 € brut) et l’augmentation générale des salaires, le dégel du point d’indice des fonctionnaires, la pension minimum à 1200 € net et le rétablissement de la demi-part fiscale pour les veuves et veufs. Un droit universel à l’emploi, la fin des temps partiels imposés et la retraite à 60 ans pour toutes celles et ceux qui le souhaitent, aller vers les 32 h par semaine par le dialogue avec les entreprises et en commençant par les métiers les plus pénibles.■

RÉPUBLICAINES

LES LANDES HEBDOMADAIRE DE LA FÉDÉRATION LANDAISE DU P.C.F. S.A.R.L. « LES LANDES RÉPUBLICAINES » 6-8 rue des Forgerons – BP34 40001 MT DE MARSAN Cedex Tél. 05.58.46.41.41

Directeur de la publication : Alain BACHE e-mail : landes.rep@wanadoo.fr Site : http://pcf40.free.fr

Abonnement annuel 25€ Imprimé : L.R. MONT-DE-MARSAN

C.P.N° 0621P11523 – N° 2366– Jeudi 10 Mars 2022

Avec Fabien Roussel, du neuf pour ouvrir une voie nouvelle à gauche !

La candidature communiste de Fabien Roussel à l’élection présidentielle répond à une nécessité : ouvrir une voie nouvelle à gauche, après des décennies de déceptions, voire de trahisons. Il y a besoin d’une gauche capable de réussir, et pour cela décidée, en appui sur les luttes, à mettre en cause la domination du capital, à donner aux salarié·e·s le pouvoir d’intervenir, face aux actionnaires, sur les décisions concernant les entreprises et sur l’utilisation de l’argent. Dès sa désignation comme candidat, Fabien Roussel a exprimé l’ambition de porter la voix du monde du travail, qu’il a entrepris de rencontrer dans un tour de France des entreprises qui se poursuit. Face à l’enfermement sur les thèmes de l’extrêmedroite, il a notamment donné priorité à l’urgence de l’augmentation des salaires et des pensions, à l’objectif d’une véritable révolution : l’éradication du chômage, à celui d’une reconquête industrielle face aux délocalisations et au dumping social. Pour l’énergie, il soutient le seul choix responsable et écologique : un mix énergétique, de service public, incluant l’énergie nucléaire. Issu du seul parti de gauche qui s’est opposé au traité de Maastricht, et sans cesse depuis, aux politiques de baisse des dépenses publiques, il se prononce pour de nouveaux traités européens et pour mettre les moyens des banques et de la BCE au service du développement massif des services publics, de l’emploi, des salaires, de la formation, de l’environnement. Ajoutons, c’est essentiel : Fabien Roussel est le seul candidat qui fasse de la conquête de pouvoirs de décision des salariés et des populations la garantie de changements réussis.■

Pour suivre la campagne de Fabien Roussel, s’informer sur les propositions, un seul lien :

https://www.fabienroussel2022.fr/


Palmipèdes : les producteurs autonomes menacés de ruine par la grippe aviaire Les 22 et 23 Février derniers, Gérard LE PUILL a passé deux jours dans notre département. Il a rencontré plusieurs acteurs de la filière palmipèdes qui souffrent de la crise de la grippe aviaire. Gérard Le Puill est à la retraite mais continue à écrire des articles pour le journal L’Humanité et La Terre. Ci-dessous un premier article suite à ces rencontres. Ils produisent la nourriture des canards sur leur ferme et transforment la viande en produits frais et en conserves pour la vente directe. Malgré un excellent bilan carbone, ces producteurs autonomes sont aujourd’hui les principales victimes de la grippe aviaire dans le département Landes. En témoignent l’expérience de Jean-Michel Darrieutort et de Nicole Dutouya. Jean-Michel Darrieutort est éleveur de palmipèdes à foie gras depuis une trentaine d’année sur la commune de Hauriet en Chalosse, dans le département des Landes. Jeune exploitant, il fut à l’initiative de la mise en place d’une Coopérative d’utilisation de matériel agricole (CUMA) dès son installation. Par la suite, il a progressivement investi 250.000 € pour transformer ses canards à la ferme et vendre en direct, le foie gras, les différentes conserves qu’il produit, ainsi que de la viande fraîche. Sur ses 49 hectares de superficie agricole, il cultive du maïs, du tournesol, du triticale et du soja. Son tournesol sert à produire de l’huile dans la structure mise en place par des paysans coopérateurs à Mugron. Après l’extraction de cette huile, il récupère les tourteaux qui entrent dans l’alimentation des canards avec le maïs, le triticale et le soja. Chez Jean-Michel Darrieutort, la tradition est respectée. Les canards sont élevés avec accès quotidien au plein-air jusqu’à la phase finale du gavage qui s’effectue en bâtiment durant deux semaines. La nourriture et l’eau sont servies à l’intérieur des bâtiments. Les bâtiments d’élevage sont des petites structures que le tracteur soulève et déplace après l’enlèvement d’une bande de canards partis en salle de gavage. Mais il n’y avait pas un seul canard sur la ferme quand nous l’avons visitée le 23 février dernier et cela dure depuis de longues semaines. On imagine le manque à gagner chez un exploitant qui accueillait des bandes de 600 canetons toutes les trois semaines pour avoir une activité permanente. Cette dernière passe par la mise en culture et la récolte des céréales et des oléagineux, la préparation des aliments transformés sur la ferme, l’élevage, le gavage puis l’abattage des palmipèdes, puis la préparation de la multitude de produits frais et de conserves que l’éleveur, également créateur d’emplois salariés sur sa ferme, vend directement aux consommateurs, à des restaurateurs et à certains magasins. « Je ne sais pas si ma ferme sera transmissible »

« Mon activité était très intéressante et mon exploitation était viable jusqu’en 2020. Mais en 2021, les abattages préventifs m’ont privé d’une partie importante de mon chiffre d’affaires et je débute l’année 2022 sans un seul canard sur l’exploitation. Mon avenir devient très incertain à 56 ans, alors que je gagnais correctement ma vie malgré de lourds investissements dans la transformation de toute la viande que je produisais. J’aimerai transmettre cette exploitation à un jeune mais je ne sais pas aujourd’hui si ma ferme sera transmissible quand je prendrai ma retraite dans quelques années. Jusque-là j’étais passionné par mon métier et la vente directe de produits de grande qualité a beaucoup compté pour moi. Mais depuis la première pandémie de grippe aviaire durant l’hiver 2015-2016, les injonctions contradictoires que nous subissons et les abattages massifs, soidisant préventifs, constituent un gâchis qui décourage la production autonome et écologique que je pratique sur mon exploitation », déplore Jean-Michel Darrieutort. La veille, nous avions rencontré Nicole Dutouya, chez ses amis Claude Labat et sa compagne Maïté, un couple de retraités habitant, comme elle, sur la petite commune de Hinx dans le canton de Montfort-enChalosse. Avant les premiers abattages provoqués durant l’hiver 2015-2016 pour tenter de contenir la grippe aviaire dans les élevages de la région, Nicole élevait et gavait 1.500 canards chaque année par petites bandes successives. Elle transformait toute sa production à la ferme, après avoir récupéré les carcasses chez un abatteur spécialisé. Elle produisait assez de maïs pour assurer 50% de la nourriture de ses palmipèdes. Depuis une quinzaine d’années, elle louait quatre gîtes à des touristes dans les locaux de son exploitation et les locataires repartaient après avoir acheté des conserves produites par l’agricultrice. Nicole injustement privée de son activité En juin 2017, après la visite de l’exploitation par un vétérinaire agissant au nom du ministère de l’Agriculture, Nicole Dutouya fut mise en demeure d’investir 120.000 € pour adapter son exploitation aux nouvelles normes sanitaires qui devaient améliorer la lutte contre les passages annuels de la grippe aviaire dans région. A défaut, elle risquait d’écoper d’une amende de 15.000 € dès 2018, pour cause de bâtiments non conformes. Mais les banques ne prêtent pas d’argent à des petites exploitations comme celle de Nicole quand elles sont confrontées à des risques annuels de grippe aviaire et aux abattages préventifs qui se succèdent désormais dans la filière des palmipèdes à foie gras. Du coup, ces petites exploitations, jusque-là autonomes et faiblement émettrice de CO2, se voient imposer l’arrêt de la production, ce que le MODEF et la Confédération paysanne ont souvent dénoncé ces


dernières années. « La mise en demeure d’investir ou de cesser l’élevage des canards a signifié l’arrêt de mort de mon exploitation. Ces canards, je les transportais à l’abattoir avant de récupérer les carcasses et les foies. Je faisais mes conserves à la maison et j’avais 1.800 clients qui venaient chez moi en plus des 15 marchés sur lesquels j’étais présente chaque année. J’étais cheffe d’exploitation depuis 1996 et désormais mes 26 hectares de terres agricoles sont partiellement en jachère. Les gîtes sont désormais ma principale source de revenu mais cela ne fait pas beaucoup, d’autant que 25% de la somme payée par les locataires est prélevée par Airbnb. Je vivote en ayant quelques poules et quelques chèvres. Je suis éligible au RSA mais cela ne me donne que 52€ par mois et, à 56 ans, je sais déjà que ma future retraite sera de 730 € par mois. J’ai été injustement privée de mon activité agricole et je le vis douloureusement », nous a déclaré Nicole Dutouya la semaine dernière. Ces deux témoignages montrent que la production autonome est la plus pénalisée par les conséquences économique des mesures sanitaires prises par le gouvernement pour tenter de contenir la grippe aviaire chaque hiver. Le recul de cette production autonome et écologique accélère la mise en place du modèle désormais dominant qui segmente la production entre les accouveurs, les éleveurs qui ne pratiquent pas le gavage, puis les gaveurs spécialisés qui reçoivent régulièrement des lots de canards pour deux semaines de gavage. Or, selon le MODEF et la Confédération paysanne, ce système d’élevage très segmenté multiplie les transports en camions qui augmentent les risques de transmission de la pandémie d’influenza aviaire entre les sites d’élevage et ceux qui pratiquent seulement le gavage. ■ Mont-de-Marsan

Le collectif « OUVRE TON BEC ! » a manifesté

Ils étaient entre 300 et 500 devant la Préfecture des Landes à Mont-de-Marsan, ce samedi 5 mars. Producteurs, consommateurs, ils étaient donc tous réunis pour dénoncer la gestion de la crise de la grippe aviaire et faire des propositions pour sauver le plein-air. Alors que plusieurs prises de paroles se tenaient, deux délégations ont été reçues, une en préfecture et l’autre au Conseil Départemental.■

DÉBAT SUR LES ORIENTATIONS BUDGETAIRES 2022 AU CONSEIL DEPARTEMENTAL DES LANDES Groupe Communiste et Citoyen : Jean-Marc Lespade, Éva Belin, Sylvie Péducasse et Damien Delavoie Ce 4 mars 2022, dans un contexte international des plus inquiétants, la séance du débat d’orientations budgétaires 2022 a démarré par le vote à l’unanimité d’une contribution de 50.000 € au Fonds d’Action Extérieure des Collectivités, par la participation aux initiatives locales d’associations ou de collectivités du Département, et par la participation à l’accueil et l’accompagnement des réfugiés ukrainiens sur notre territoire. Damien DELAVOIE a condamné sans réserve, l’agression militaire lancée par la Russie, a déploré que la communauté internationale s’intéresse à un conflit qui dure depuis plus de 8 années et a conclu son propos par « … il n’y a pas de bons ou mauvais réfugiés, de bons ou mauvais migrants comme le pérorent certaines personnalités politiques ou médiatiques. Il est temps de cesser de traiter le sujet avec un cynisme récurrent qui parle de flux migratoire et jamais d'humains, car c’est bien de la vie de femmes, d’enfants et d’hommes dont nous parlons ». Puis à l’occasion du débat d’orientations budgétaires, Jean-Marc LESPADE a, entre autre, salué le budget évalué à 562 millions d’euros, caractérisé par des moyens significatifs consacrés aux plus fragiles ; le budget de fonctionnement dédié à la Solidarité représentant 64 %. Il a également fait part des préoccupations du Groupe Communiste et Citoyen concernant le traitement des déchets, soulignant la difficulté des Syndicats Publics de gestion des déchets confrontés à de nombreuses problématiques : augmentation des tonnages, réglementation, augmentation du coût de traitement au niveau des filières de valorisation… Inquiet, Jean-Marc LESPADE a réaffirmé la nécessité de préserver « un mode de gestion « Public », qui fait partie de l’ADN de notre département ». Sur la situation en matière de développement durable de la collectivité, Sylvie PÉDUCASSE a salué la stratégie et les actions déployées de la collectivité et a ciblé 3 axes à développer de manière plus importante, en partenariat avec les administrations telles que la Région ou encore l’État. En effet, en matière de mobilités, elle a rappelé la persistance d’incohérence dans le maillage global et multimodal du territoire qui pousse encore de nombreux landais à favoriser la voiture. Le manque de train du quotidien ou encore le cout des transports en commun qui augmentent… autant de freins qui retardent les changements de comportements, autant de freins à l’emploi, à l’inclusion et à la socialisation. L’élue a ensuite rappeler les contradictions de l’État relatives à l’accès aux services publics pour tous. En effet, pourtant pensés à l’origine pour garantir cohésion sociale et équité territoriale, le démantèlement des services publics se poursuit (suppression de bureaux de postes, réduction des plages horaires, suppression de trésoreries, dématérialisation généralisée de l’ensemble des démarches…) contraignant les collectivités à pallier aux manquements de l’État, sans oublier la question de la nécessité d’un grand service public de l’énergie. Sylvie PÉDUCASSE a terminé son propos par la question de la relocalisation de l’alimentation. Ces 20 dernières années, le nombre d’exploitations agricoles a diminué de 43% dans les Landes. Il y a urgence à ce que l’État réagisse. Sylvie PÉDUCASSE a conclu « nous devons

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repenser radicalement notre modèle économique, nos modes de vie et de consommation…Une politique ambitieuse s’impose pour le bien de chacun, pour les générations à venir et bien évidemment pour le bien de la planète ». Le dernier rapport concernait la situation du département en matière d’égalité femme/homme. Éva BELIN a salué Salima SENSOU, chargée d’animer cette thématique. Elle a rappelé l’importance d’éduquer dès l’enfance à l’égalité et est revenue sur le rôle primordial qu’ont joué les femmes durant la pandémie, en première lignes dans les secteurs les plus indispensables à la société, comme à la maison. « Ces femmes qui pensent à tout, tout le temps, pour la bonne marche de la maison et le bien-être de la famille. Ces femmes toujours en mode « veille », comme un ordinateur que l’on n’éteint jamais, avec une liste de taches en boucle dans la tête, une liste qui se renouvelle sans cesse et qui constitue la fameuse et épuisante charge mentale ». Éva Belin a salué les opérations tests dans les établissements scolaires, au sujet de la précarité menstruelle qui toucherait près de deux millions de femmes en France et a appelé à la généralisation de cette action partout. Elle a évoqué le nombre de féminicide en hausse et a terminé son propos par la victoire de l'allongement du délai de recours à l'Interruption Volontaire de Grossesse de 12 à 14 semaines et une pensée pour les femmes ukrainiennes qui subissent la guerre, qui protègent leur enfants et une pensée pour toutes les femmes dans le monde qui luttent contre toutes les formes de discriminations. Une motion de soutien à la filière « palmipède foie gras » et « volailles maigres » votée à l’unanimité a clôturé la séance. ■

FÊTE DE L’HUMANITE

Foyer rural de PERQUIE Vendredi 18 Mars à 18 h 30 Débat public « Pour une politique de santé et de protection sociale répondant complètement aux besoins de toutes et tous » avec Maryse Montangon responsable nationale du secteur « Santé et protection sociale » du PCF Isabelle Taris infirmière et conseillère régionale de Nouvelle-Aquitaine Apéritif suivi d’un repas (8€) Samedi 19 Mars 2022 à 10 h Débat public « Présidentielle : relevons le défi des jours heureux avec le candidat communiste Fabien Roussel » avec Fabien GAY Sénateur Directeur du journal l’Humanité Apéritif suivi d’un repas (15 €) Pour les repas du vendredi soir et samedi midi, s’inscrire après d’Annie Belloc 06.10.87.66.64 et Christian Duprat 06.83.22.69.81

AGRICULTEURS AU 58ème SALON

Le 58ème salon de l'agriculture au parc des expositions Porte de Versailles à Paris s'est tenu du 26 février au 6 mars 2022 après qu'il fut amputé d'un jour en 2020 et reporté en 2021 en raison de la crise sanitaire. Créé en 1964, avec 600.000 visiteurs dans les années fastes, c'est un événement majeur pour la promotion de l'agriculture française. Avec le beau bétail, fromages, vins et autres, y sont exposées les plus belles promesses électorales tout en caressant le cul des vaches dans le sens du poil si possible, car les agriculteurs sont pour la plupart essorés par les politiques capitalistes qui ignorent les cycles des saisons, des travaux, des semailles et des récoltes. On ne dira jamais assez tout ce qui fait le travail quotidien, assidu, souvent pénible; la recherche permanente pour la qualité qui se confronte aux autres dans les foires et concours locaux et régionaux, la sélection des meilleurs produits et procédés. Les plus beaux élevages, les plus belles volailles et tout ce qui se mange, se boit, où se transforme en produits de beauté, industriels, carburants... Le débat de la présidentielle du 10 avril 2022 est marqué par des prises de positions parfois ubuesques à rapprocher des priorités du moment sur les plans environnemental et social et des petits arrangements politiciens pour gruger les citoyens. En 2017 à Rungis, Macron proposait «d'arrêter des productions, qu'il s'agisse de la volaille ou du porc qui ne correspondent plus à nos goûts et besoins», alors qu'il est moins regardant sur la concurrence issue des pays où les règles sanitaires et environnementales sont moins strictes que chez nous. En 2019, les députés ont ratifié le traité de libre échange entre l'Europe et le Canada (CETA) qui favorise les grands groupes au détriment des petits producteurs. Juste rémunération des paysans face à la grande distribution non réglée malgré la loi Egalim 2, prix du blé qui flambe, répartition de la PAC, clauses miroirs sur la concurrence déloyale, agroécologie, bien-être animal, biodiversité, aléas climatiques, bio, circuits courts, influenza aviaire, coûts de production, agritehnologies, glyphosates, O.G.M..., sont autant de problèmes qu'affrontent les agriculteurs aujourd'hui. Le travail du paysan comme la terre, les semences, les intrants et les équipements, sont soumis aux lois spéculatives du «marché ouvert et concurrentiel» et aux carcans de l'organisation mondiale du commerce (OMC). La chanson prémonitoire de Jean Ferrat en 1964 «La Montagne»: ils quittent un a un le pays/pour s'en aller gagner leur vie/loin de la terre où ils sont nés..., s'est massivement réalisée. Les politiques capitalistes à la manœuvre ont remodelé nos campagnes, précarisé la masse des paysans, formaté notre alimentation au détriment de la qualité et la santé. Avec moins de terres cultivables, moins de paysans et plus de bouches à nourrir, «Sans paysans on fait comment?» interroge le magasine La Terre (https://www.laterre.fr/). Différentes pratiques nourricières coexistent (végétariennes, véganes, flexitariennes, etc.). Çà fait débat et Fabien Roussel qui plaide pour la nourriture de qualité, dont la viande accessible à tous, est critiqué. Le salon vitrine du savoirfaire et de l'amour du métier des paysans, est aussi révélateur de leurs combats «pour vivre et travailler au pays» pour une agriculture de qualité, des pratiques agronomiques vertueuses et respectueuses de la nature, du bien-être animal comme des humains. Mais confrontés à des difficultés financières et à l'absence de perspectives de leur secteur, des agriculteurs se suicident. Dans le programme «La France des jours heureux», Fabien Roussel propose de «Changer radicalement de cap pour l'agriculture française et l'alimentation», notamment par une loi d'orientation et de programmation agricole soumise au Parlement, agir pour une autre application de la réforme de la PAC (politique agricole commune), mettre en cause les accords de libre échange et sortir l'agriculture des négociations de l'OMC (organisation mondiale du commerce). Lo paisan demandar d'esta pagat do son tribalh per víver decentament (Le paysan demande à être payé de son travail pour vivre décemment). ■ Roger La Mougne


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