Election présidentielle
L’appel des 1000 Plus de 1000 enseignantes et enseignants, personnels de l’éducation nationale ont signé un appel à voter en faveur de Fabien Roussel pour l’élection présidentielle d’avril prochain. La question de la lutte contre les inégalités face à la réussite scolaire est un enjeu de société, un enjeu de cohésion nationale, un enjeu démocratique. L’élévation du niveau des connaissances de toute une classe d’âge doit être un des priorités politiques des années qui viennent. La proposition de Fabien Roussel d’allonger le temps scolaire sans rallonger le temps de travail des enseignants répond à cette exigence. L’école doit se faire à l’école avec des enseignants formés et ayant du temps pour exercer leur métier et penser leurs pratiques. C’est pourquoi la proposition d’allongement du temps scolaire s’accompagne d’un recrutement massif d’enseignant(e)s, 90.000, et d’une formation initiale sur 2 ans et reconnue à Bac+5. Autre point de cette pétition, la reconstruction de la voie professionnelle en redonnant aux lycées pro les moyens de former des jeunes à exercer des métiers essentiels à la société, des citoyens en capacité de faire des choix dans un monde de plus en plus complexe où les savoirs, les connaissances sont concurrencées par des manipulations ou des mensonges. Ou encore l’abandon de la réforme du lycée et de Parcoursup qui instituent la sélection et la concurrence de tous contre tous comme la règle. Enfin, la question du temps, temps de classe, temps pour apprendre, s’éduquer, se former, celle du temps pour enseigner, penser sa pratique et son métier sont décisifs, alors que les enseignants sont de plus en plus contraints par des directives inapplicables, contestées sur le fond. Les élèves ont perdu depuis 2008 l’équivalent d’une année scolaire sur le temps de scolarité obligatoire. Dans le même temps, la charge de travail des enseignants s’est considérablement accrue. C’est cette logique, à l’œuvre depuis tant d’années, qui a conduit à la crise de notre système éducatif. La campagne de Fabien Roussel propose de bâtir un nouveau projet politique pour l’école qui s’inscrive dans une visée émancipatrice et de transformation de la société. C’est cela qui a conduit plus de 1.000 enseignantes et enseignants, personnels de l’éducation à s’engager en signant l’appel à voter Fabien Roussel… Sa progression dans les sondages montrent qu’un espace politique est en train de s’ouvrir pour la transformation de l’Ecole dans une république sociale et laïque, prenant appui sur les attentes des personnels, des élèves et des familles.■
RÉPUBLICAINES
LES LANDES HEBDOMADAIRE DE LA FÉDÉRATION LANDAISE DU P.C.F. S.A.R.L. « LES LANDES RÉPUBLICAINES » 6-8 rue des Forgerons – BP34 40001 MT DE MARSAN Cedex Tél. 05.58.46.41.41
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Abonnement annuel 25€ Imprimé : L.R. MONT-DE-MARSAN
C.P.N° 0621P11523 – N° 2367– Jeudi 17 Mars 2022
C’est quoi le macronisme ? En cinq ans, beaucoup a été écrit sur le macronisme, mouvement caméléon, ambigu, souple, capable de s’affranchir des grands corpus idéologiques pour s’adapter aux circonstances. Le macronisme auquel le président donne son nom est ainsi animé d’un esprit néolibéral, mais capable de rompre avec ce dogme quand il faut laisser filer la dépense publique face à la pandémie. Plus qu’un « courant », c’est une méthode de gouvernance – verticale, antiparlementaire, dépolitisée, confusionniste – au service d’un électorat de plus en plus homogène. « Un mot caractérise l’exercice du pouvoir par Emmanuel Macron : le mépris. Les mobilisations contre la réforme des retraites, celles des gilets jaunes, les manifestations des personnels hospitaliers, celles pour le respect de nos droits et nos libertés, avant comme pendant le Covid... ont été marquées par un rejet systématique de l’ensemble des revendications. Le grand débat et la Convention citoyenne pour le climat n’ont été conçus que comme des outils dont le pouvoir s’est doté sans avoir la volonté politique de les mener à leur terme. Emmanuel Macron a instauré un système vertical, quasi monarchique. Il avance seul, en ignorant les corps intermédiaires : associations, syndicats, élus et Parlement. Même si sa réforme des institutions n’a pas abouti du fait de l’affaire Benalla, députés et sénateurs ont eu à subir cet excès d’autoritarisme : utilisation du 49-3 à l’Assemblée, recours exponentiel aux ordonnances… Sans compter la multiplication des lois d’état d’urgence sanitaire et les décisions prises dans l’opacité d’un conseil de défense écartant le Conseil des ministres et le Parlement. Ce système vertical, cet excès d’autorité ont creusé le fossé entre la politique et le peuple. Résultat : des taux d’abstention inédits aux dernières élections. En résumé : le président du “nouveau monde” aura allègrement utilisé toutes les ficelles de l’ancien et la Ve République est de plus en plus malade. »■ Eliane Assassi, sénatrice communiste
Pour suivre la campagne de Fabien Roussel, s’informer sur les propositions, un seul lien :
https://www.fabienroussel2022.fr/
Morcenx-la-Nouvelle
DECLARATION DES ELUS COMMUNISTES ET REPUBLICAINS Lors du Conseil Municipal de Morcenx-laNouvelle du 9 Mars 2022, les élus communistes et républicains par la voix d’Alain Cloutour, sont intervenus suite à la hausse des dépenses en électricité pour plus généralement dénoncer la flambée des prix suite à la loi NOME. Ci-dessous leur intervention. « ...Au même titre que l'ensemble de la population, notre collectivité a vu ses dépenses en électricité augmenter (plus de 60000 € par apport à 2020). Ces prix continueront de flamber en 2022 et pour les années à venir. Cela était prévisible. Ce n'est ni plus ni moins la conséquence de décisions politiques prises il y a plus de 10 ans sous la gouvernance de Nicolas SARKOZY, décisions que seuls les élus communistes, avaient dénoncées à l'époque en mettant en garde notamment sur le risque de dérives. Depuis 2010, avec la loi NOME (Nouvelle organisation du marché de l'énergie) EDF est tenue de vendre à ses concurrents, une part de l'électricité nucléaire qu'elle produit via la mise en place d'un dispositif ARENH (Accès Régulé à l'Electricité Nucléaire Historique). Ainsi, tous les fournisseurs alternatifs ont possibilité d'acheter à bas coût l'électricité à EDF et de le revendre moins cher que cette dernière, au nom de la soi-disant concurrence du marché. La quantité comme le tarif de vente sont fixés par l’État. Cela représentait jusqu'à ce début 2022, 25 % de la production nucléaire d'EDF et chaque mégawatheure était vendu 42 € aux concurrents. Aujourd'hui, suite à une récente décision gouvernementale annoncée par la Ministre de la transition écologique Barbara POMPILI, c'est 30 % de la production qu'EDF est tenue de vendre à ses concurrents au tarif de 46,20 € le mégawatheure. Sur le marché mondial de l'énergie, l'électricité étant indexée sur le Gaz, dont le prix a été multiplié par 10 en un an, le mégawatheure se vendait 300 € il y a quelques semaines. Malheureusement la situation dramatique qui se déroule actuellement en UKRAINE ne laisse présager rien de bon et il est fort à parier que le prix du gaz va à nouveau grimper. Ainsi, EDF vend à moindre coût une part plus importante de sa production nucléaire alors qu'elle produit moins. Plusieurs réacteurs sont à l'arrêt pour maintenance ou inspections diverses. La conséquence est qu'EDF est obligé d'acheter de l'électricité à plus de 300 € le mégawatheure sur le marché mondial et revend 30 % de sa production nucléaire à 46,20 € à ses concurrents. Concurrents qui de leur coté revendent au prix du marché. Du jamais vu. Outre le fait que l'on dépouille EDF, les usagers et les collectivités, dont la notre, continueront à payer le prix fort, vu que le gouvernement n’exige aucune
contre partie à ces fournisseurs alternatifs, que l'on pourraient appeler « tradeurs » car certains ont leurs sièges dans des paradis fiscaux. Cette explosion du prix de l'électricité est bien la conséquence de la libéralisation du marché de l'énergie avec la mise en application de cette loi NOME ainsi qu'une remise en cause de notre indépendance énergétique. La privatisation de l'électricité ne pouvant nuire qu'à nos factures, nous sommes, pour une énergie publique, la production, le transport et la distribution de l'électricité ne doivent être assuré que par EDF, ENTREPRISE NATIONALISEE ».■
SOUSCRIPTION « ELECTIONS – HUMANITE »
Nous avons décidé de lancer une grande souscription groupée. Cette année nous aurons deux grands rendez-vous électoraux, la présidentielle avec notre candidat Fabien Roussel et les législatives. Il nous faut donc nous donner les moyens financiers pour aller au bout de nos objectifs et faire connaître notre candidat et nos propositions. Nous sommes aussi sollicités par le journal L’Humanité, qui a changé de formule en ce début d’année. Afin que chacun et chacune s’y retrouve, nous vous proposons de regrouper les souscriptions en une seule, et nous nous engageons à reverser sur la base des 3 tiers (Humanité, Election présidentielle pour Fabien Roussel, Elections législatives pour la Fédération), les montants définis. Nous publions ci-dessous la deuxième liste de donateurs : Christian Duprat 150 € ; Vincent Lesperon 120 € ; René Deyres 200 € ; Jean-Marc et Fusilha Destenabe 100 € ; Jacques Bayle 150 € ; Claude Labat 450 € ; Alfred Clavé 60 € ; Monique Bordessoulle 50 € ; Christian Mallegol 150 € ; André Lalanne 1000 € ; Martine et Christian Bénassy 100 € ; Josette Bordes 100 € ; Isabelle et Gilles Figuères 250 € ; Marc Mabillet 500 € ; Marie Mabillet 100 € ; Michel Sazy 300 € ; Jean Lapeyre 100 € ; Dany Salvin 100 € ; Roger Labèguerie 300 € ; Gisèle Hiquet 20 € ; Gabriel Bignos 100 €. Total : 4400 € (Election présidentielle : 1508€ ; Législatives : 1508€ ; Humanité : 1383€)
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Cadeau empoisonné : Macron veut supprimer la redevance qui finance le service public
Le candidat président Emmanuel Macron a dégainé son pistolet ultra-libéral en annonçant parmi ses premières mesures son intention de supprimer la r e d e v a n c e audiovisuelle s'il était réélu pour un deuxième mandat. Plutôt que d’augmenter le SMIC et les salaires, de baisser la TVA, impôt le plus injuste sur la consommation, et de s’occuper réellement du pouvoir d’achat des familles, Macron s’en prend donc encore une fois au financement du service public. S'il était partisan de la justice fiscale, cela se saurait : cette mesure n'est qu'une proposition démagogique qui, comme en Grande Bretagne vis-à -vis de la BBC, vise à tuer le service public de l'audiovisuel comme tous les autres services publics. Il reprend ainsi les appels de Valérie Pécresse, Eric Zemmour ou Marine Le Pen à la privatisation totale des médias. N'est-ce pas le même Emmanuel Macron qui affirmait que le service public était "la honte de la République" ? Cette annonce du candidat président tombe symboliquement au moment où les régimes les plus autoritaires censurent leurs médias – de la Russie à la Hongrie, de la Pologne à la Turquie, etc. – mettent le service public à leurs bottes, tentent de transformer leurs journalistes en propagandistes. Elle intervient alors que les grandes concentrations se poursuivent et que nombre de médias sont aux mains de grands propriétaires financiers. L'information est une donnée essentielle à la vie démocratique ; la création doit pouvoir être encouragée et diffusée. Nos consciences et nos imaginaires méritent du soin et nécessitent des outils publics permettant de contrecarrer les tentations de la marchandisation et de l'instrumentalisation. C'est pourquoi nous défendons un service public de qualité avec ses personnels qualifiés face aux concentrations des médias sous la houlette d'oligarques, et notamment face aux chaînes ultraconservatrices qui font la promotion de récidivistes condamnés pour injures racistes. Il y a besoin d'un service public puissant, libre et démocratique dans le paysage audiovisuel. Il y a urgence à dénoncer cette campagne de diabolisation de l'audiovisuel public et de mettre dans la campagne l'idée d'une sanctuarisation de son budget et de renforcer sa capacité d'action à l'heure où la finance investit massivement dans le secteur, avec des offres audiovisuelles payantes et de plus en plus juteuses. Pour un vrai service public au service de tous. Informer, divertir, cultiver, un triptyque à mettre en œuvre plus que jamais.■
Pour la réouverture de la ligne ferrée Mont-de-Marsan/ Bagnères-de-Bigorre
Une trentaine de personnes ont participé au débat public à l'initiative de la section PCF Aire/Grenade le jeudi 3 mars à Aire-sur-l’Adour avec Frédéric Mellier, Conseiller Régional communiste de Nouvelle-Aquitaine, David Villegas cheminot CGT de Mont-de-Marsan et Eric Ferron de la section PCF de Nogaro, membre du collectif pour la réouverture de la ligne. Le débat a confirmé que les mobilisations payent toujours : ♦ réouverture prochaine du tronçon Mont-deMarsan - Barcelone-du-Gers au trafic marchandise ♦ réouverture en 2023 du tronçon TarbesBagnères-de-Bigorre également au trafic marchandises. La mobilisation va se poursuivre pour l'ouverture complète de cette ligne au trafic fret et voyageurs. Le collectif envisage une perspective d'actions au printemps, marqué par un rassemblement à la préfecture des Hautes-Pyrénées (Tarbes). Il y sera déposé auprès des Pouvoirs Publics les plus de 2.000 signatures de pétitions et les délibérations de conseils municipaux, de communautés de communes des localités situées sur et à proximité de cette ligne ferrée pour sa réouverture. Autant de mobilisations salutaires sur un enjeu de société.■
AGENDA JEUDI 31 MARS à 18 h 30 Bourse du Travail - MORCENX-LA-NOUVELLE Débat sur le programme des Jours Heureux avec Alain Baché Secrétaire départemental du PCF Conseiller Régional Nouvelle-Aquitaine *** ***** VENDREDI 8 AVRIL à 19 h Salle de Burry à SAINT-VINCENT-DE-TYROSSE Débat sur l’énergie avec Sébastien Ménesplier
6ème rapport GIEC : la paix et le climat doivent être les 2 grands combats de l’Humanité Le 2eme volet du 6eme rapport du GIEC portant sur les effets du changement climatique sur les sociétés humaines et les écosystèmes, et les moyens de s’y adapter vient de sortir. Une nouvelle fois, les scientifiques du GIEC nous alertent sur la gravité de la situation. Alors que l’élévation de la température a déjà atteint 1,1° C, le seuil de 1,5°C qui figure dans l’Accord de Paris de 2015 amènera déjà une hausse irréversible des catastrophes. Limiter la hausse des températures est indispensable pour contenir les catastrophes, même si certaines seront inévitables. La hausse du niveau de la mer est ainsi engagée pour des siècles, quels que soient les efforts réalisés pour contenir le réchauffement, mais elle sera d’autant plus faible et moins rapide que les efforts d’atténuation seront importants. Y adapter les littoraux (habitations, zones agricoles, infrastructures d’énergie et de transport, etc.) est donc un impératif à engager dès à présent. Le rapport nous alerte sur les risques climatiques et nonclimatiques qui vont de plus en plus interagir, ceci de façon complexe, ce qui rendra les catastrophes de plus en plus difficiles à gérer. Si les effets de politiques d’adaptation sont déjà observés et donnent des résultats ils sont à accélérer, à partager, et à décliner selon les contextes locaux. Ainsi le rapport pointe le retard pris dans les mesures d’adaptation par rapport à la vitesse du changement climatique. Le rapport estime à près de 3,6 milliards d'êtres humains qui vont être particulièrement touchés par le changement climatique, dont 1 milliards directement par la montée des eaux. Vagues de chaleurs, pertes agricoles, perte de biodiversité sont plus graves qu’estimées dans les précédents rapports. Il pointe également les risques pour la santé et le bien être des populations que fait courir cette évolution. Chaque dixième de degré de réchauffement évité compte si nous voulons que les sociétés humaines et les écosystème aient une chance de pouvoir s’adapter. Pour être à la hauteur, au niveau mondial il faut mobiliser les banques et le système financier pour aider les pays du Sud à hauteur de 11000 milliards de dollars par an, comme revendiqué à la COP26 de Glasgow. En France, comme le préconise le GIEC, il s’agit de consacrer 6% du PIB soit 140 milliards d’euros par an pour atteindre la neutralité carbone en 2050. La politique climatique française doit s’appuyer systématiquement sur le couplage de l’atténuation du changement climatique et de l’adaptation à ses effets. A ce titre, elle doit encourager la réponse aux enjeux couplés de réduction des émissions de gaz à effet de serre, de production énergétique et alimentaire, d’aménagement du territoire, de transports, de préservation des écosystèmes et de lutte contre l’artificialisation des sols. L’adaptation et l’atténuation sont les deux jambes d’une même politique Il y a une urgence à consacrer toute notre énergie à financer des mesures d'adaptation au changement climatique pour les peuples qui vont en souffrir, tout en poursuivant les objectifs d’atténuation en baissant nos émissions de CO2. Face aux évènements dramatiques en Ukraine qui menace la paix mondiale, l’appel international de scientifiques à signer et ratifier le traité sur l’interdiction des armes nucléaires et à se consacrer à la lutte contre le réchauffement climatique, est plus que jamais prioritaire. La paix et le climat doivent être les deux grands combats de l’humanité. ■
T'AS VU TA GUEULE D'OR GRIS ?
J'ai souvent pensé c'est loin la vieillesse/ Mais tout doucement la vieillesse vient/ Petit à petit par délicatesse/ Pour ne pas froisser le vieux musicien... Extrait de la chanson «Les cerisiers» de Jean Ferrat (né Tenenbaum 1930-2010). Une société qui méprise ses vieux, comme sa jeunesse d’ailleurs, a-t-elle un avenir ? Dans le XXème siècle plusieurs générations devaient cohabiter et s’entraider sous le même toit, où finir leur vie à l’hospice. Il y a désormais les EHPAD (établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) pour des personnes âgées de plus de 60 ans qui ont besoin d’aide et de soins au quotidien et les USLD (unités de soins de longue durée), structures d’hébergement et de soins adossées à un établissement hospitalier. Chaque mois, le résident doit payer une facture qui se décompose en un tarif hébergement et un tarif dépendance qui correspond à son GIR (groupe iso-ressources qui correspond au niveau de perte d’autonomie calculé à partir de l’évaluation effectuée à l’aide de la grille AGGIR, de GIR 1 le plus fort à GIR 6 le plus faible). Les soins sont pris en charge par l’Assurance maladie. Il existe trois types d’aides publiques qui peuvent aider à payer les frais d’hébergement et les frais liés au tarif dépendance : l’ASH (aide sociale à l’hébergement) ; les aides au logement qui s’appliquent sur la partie de la facture relative au tarif hébergement ; l’APA (allocation personnalisée d’autonomie du GIR1 au GIR4) qui s’applique sur la partie de la facture relative au tarif dépendance. Ces aides peuvent se combiner et s’additionner. Le montant que le résident doit payer une fois ces aides déduites du montant total de la facture est appelé reste-à-charge. «L’adaptation de la société au vieillissement» de la population est une source d’activités et de profits que les capitalistes qualifient «d’or gris». Ainsi, en pleine pandémie, des grands groupes comme Orpéa ou Korian et autres, ont vu leurs bénéfices nettement progresser au détriment des résidents et de leurs familles. La priorité donnée au versement de dividendes en faveur des actionnaires «fonds flottants» d'investisseurs, des assurances dont le groupe Malakoff Médéric pour Korian (alors qu'il gère par délégation les complémentaires retraites Agirc-Arcco et est aussi adhérent à la Mutualité française) et Peugeot pour Orpéa se traduit parfois en maltraitance criminelle, avec des personnels en sous-effectifs et des soignants en souffrance. Restrictions de toutes sortes, y compris alimentaires, toilettes minutées limitées à «tête-mains-cul» avec un minimum de lien humain par manque de disponibilité. Les conflits se multiplient dans les EHPAD. Une mission parlementaire fait état de «maltraitance institutionnelle». A la maison de retraite Bernard Lesgourgues de Capbreton, il a fallu la luttes courageuse de François devenu «Le marcheur des EHPAD» du 16 novembre au 22 décembre 2015 jusqu'à Paris pour dénoncer la maltraitance sur les personnes dépendantes. La justice a annulé les sanctions injustes prononcées contre François qui a été rétabli dans ses droits. L'affaire ORPEA dévoilée en 2021 démontre la maltraitance à grande échelle pratiquée dans de grands groupes privés afin de rémunérer grassement des actionnaires avides de profits. Dans les Landes, la majorité de gauche a fait le choix de la gestion publique des maisons de retraites, mais force est de reconnaître le rôle primordial de «lanceurs d'alerte» des agents en lutte avec leurs syndicats. Fabien Roussel, dans le programme «La France des jours heureux» au chapitre «Dès le début du quinquennat, répondre aux urgences et conquérir de nouveaux pouvoirs», outre l'augmentation générale des salaires, minimas sociaux et pensions, l'abrogation des ordonnances contre les droits du travail, la suspension des plans sociaux et de licenciements, prévoit que les salarié-es et leurs représentant-e-s disposeront de droits décisionnels nouveaux. Les EHPAD comme les structures de santé, sont des biens communs qui doivent être accessibles à tous, quels que soient leurs moyens. Los bielhs ne déven pas estats liurats aù profieit (Les vieux ne doivent pas être livrés au profit).■ Roger La Mougne