Déclaration de Fabien ROUSSEL
à l’issue du 1er tour de l’élection présidentielle « Mesdames et Messieurs, Mes chers amis, Je veux avant tout remercier les électrices et électeurs qui m’ont soutenu à l’occasion de ce premier tour de l’élection présidentielle, d’avoir voté pour la France des Jours heureux, pour une France heureuse, solidaire et digne. Chacune de vos voix est importante et doit être respectée. Ce premier tour est encore marqué par une abstention forte qui révèle autant les fractures de notre société qu’un malaise profond. L’extrême droite, représentée par plusieurs candidats, n’a jamais été aussi forte dans notre République. L’heure est grave. Le vote dit « utile » a largement servi les 3 candidats arrivés en tête, au détriment de tous les autres. Face à cette lame de fond, je tiens à saluer les centaines de milliers d’électeurs et les dizaines de milliers de militantes et de militants communistes, et de tous les partenaires qui se sont engagés dans cette campagne. Vous avez mené une campagne remarquable, vous avez été incroyables. Soyez fiers de ce que vous avez fait, car vous avez semé beaucoup de graines et elles seront utiles pour la suite. Chacune des voix portées sur ma candidature m’engage donc. Elles seront toujours demain un point d’appui pour faire gagner la justice sociale et l’égalité, pour unir nos forces, au service du monde du travail et de la jeunesse. Car la gauche, à l’issu de ce premier tour, reste historiquement faible. Pour la première fois, le total des voix de gauche est même inférieur au total des voix d’extrême-droite. L’enjeu, et cela restera le mien, sera donc de reconstruire une gauche forte, nouvelle, populaire mais surtout en capacité de l’emporter demain. Mon ambition, ma détermination sont d’autant plus fortes que, ce soir, le pays affronte un défi redoutable. Car l’extrême-droite accède au second tour, avec une réserve de voix faisant peser une menace majeure sur l’avenir de la République. Le président-candidat est le premier responsable de cette situation. Après un quinquennat où notre peuple a vu se dégrader son pouvoir d’achat, ses conditions de travail, ses services publics, sa souveraineté industrielle ou énergétique, il a refusé le débat devant les Françaises et les Français. Pour tout programme, il n’a présenté que des mesures de casse sociale aggravée, à commencer par le passage à 65 ans de l’âge du départ à la retraite. Une large partie de la France vient de lui dire qu’elle ne supportait plus son comportement méprisant et sa volonté d’enrichir les plus riches. Il appartient maintenant à Emmanuel Macron de dire qu’il a entendu le message. C’est à lui de parler! Il doit dire, aujourd’hui, clairement qu’il renoncera à ses réformes insensées. Sauf à faire courir à la France le risque d’une catastrophe démocratique, il doit renoncer à infliger à nos compatriotes une nouvelle cure de souffrance, et il doit d’ores et déjà retirer son projet d’allongement d’âge de départ à la retraite, de casse de l’hôpital public, de
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privatisation de l’école publique, que le pays rejette. Pour ma part, dimanche 24 avril, je ferai le choix de la responsabilité. Fidèle à toute l’histoire de ma famille politique, je ne permettrai jamais qu’un projet raciste et xénophobe soit mis en œuvre à la tête de l’État. Je ne me résoudrai jamais à ce que Madame Le Pen puisse utiliser nos institutions au service de son entreprise de haine et de division. Jamais nous ne banaliserons l’extrême-droite et ses idées. C’est pourquoi, j’appelle à battre l’extrême droite, à la mettre en échec en se servant du seul bulletin qui sera à disposition. Je fais ce choix, je sais qu’il est de plus en plus difficile, car de plus en plus de Français, d’hommes et de femmes de progrès, de gauche, n’en peuvent plus d’avoir à choisir entre la droite et l’extrême-droite ! Ces 5 dernières années, nous avons combattu la politique de ce gouvernement et de son candidat. Nous serons toujours ses adversaires résolus. J’appelle ce soir tous les candidats et toutes les composantes de la gauche, Jean-Luc Mélenchon et les Insoumis, Anne Hidalgo et les socialistes, Yannick Jadot et les écologistes, à préparer ensemble les initiatives qui permettront de battre l’extrême-droite. Je les invite aussi à nous réunir dans les tous prochains jours pour que les élections législatives nous permettent d’envoyer le plus grand nombre possible de députés de gauche à l’Assemblée nationale. Car c’est à l’Assemblée qu’il faudra commencer à résister aux projets dangereux de la droite et de l’extrême droite, à arracher des avancées pour les Français. A l’heure où le pays fait face aux plus grands dangers, à un monde plongé dans la guerre et le chaos, la gauche doit se reconstruire pour recréer l’espoir. Nous continuerons de nous battre pour passer le travail avant les dividendes, arracher l’augmentation des salaires, des retraites et du pouvoir d’achat, rebâtir une République sociale, laïque et universaliste, d’agir pour la souveraineté énergétique, industrielle, alimentaire de notre pays, de faire grandir une voix indépendante de la France en Europe et dans le monde. Avec les forces et les personnalités rassemblées pour porter la campagne des Jours Heureux, nous lancerons un Conseil national pour la République. Nous voulons ainsi contribuer au sursaut collectif indispensable, pour la France, pour la gauche. Une nouvelle page de l’histoire française doit s’écrire. Vous pouvez compter sur moi pour y prendre toute ma part, avec toujours autant d’enthousiasme et d’engagement au service de tous les Français. »■
Élection présidentielle - Résultats du 1er tour France entière Inscrits Votants Abstention Blancs/Nuls Exprimés
Landes
48.747.914 35.923.779 12.824.135 780.661 35.143.118
Emmanuel Macron Marine Le Pen Jean-Luc Mélenchon Eric Zemmour Valérie Pécresse Yannick Jadot Jean Lassalle Fabien Roussel Nicolas Dupont-Aignan Anne Hidalgo Philippe Poutou Nathalie Arthaud
Inscrits Votants Abstention Blancs/Nuls Exprimés
73,69% 26,31% 97,83% 9.785.578 27,84% 8.136.369 23,15% 7.714.949 21,95% 2.485.935 7,07% 1.679.470 4,78% 1.628.337 4,63% 1.101.690 3,13% 802.615 2,28% 725.356 2,06% 616.651 1,75% 268.984 0,77% 197.184 0,56%
329.337 263.683 65.654 5.633 258.050
Emmanuel Macron Marine Le Pen Jean-Luc Mélenchon Jean Lassalle Eric Zemmour Valérie Pécresse Anne Hidalgo Yannick Jadot Fabien Roussel Nicolas Dupont-Aignan Philippe Poutou Nathalie Arthaud
80,06% 19,94% 97,86% 69.459 58.646 44.548 24.308 16.817 10.393 9.071 8.628 8.176 4.914 1.975 1.115
26,92% 22,73% 17,26% 9,42% 6,52% 4,03% 3,52% 3,34% 3,17% 1,90% 0,77% 0,43%
Région Nouvelle-Aquitaine Charente
CharenteMaritime
Corrèze
Creuse
Dordogne
Inscrits
257.608
519.202
185.032
90.946
318.168
Votants
197.699 76,74%
402.765 77,57%
146.602 79,23%
68.979 75,85%
253.312 79,62%
Abstention
59.909 23,26%
116.437 22,43%
38.430 20,77%
21.967 24,15%
64.856 20,38%
Exprimés
192.666
394.067
142.600
66.848
247.090
Macron
53.126 27,57%
113.753 28,87%
33.125 23,23%
15.542 23,25%
58.648 23,74%
Le Pen
50.432 26,18%
99.790 25,32%
31.658 22,20%
16.772 25,09%
63.498 25,70%
Mélenchon
37.305 19,36%
71.633 18,18%
27.731 19,45%
13.679 20,46%
50.164 20,30%
Zemmour
10.617
5,51%
24.347 6,18%
8.012
Pécresse
8.343
4,33%
19.316
4,90%
Jadot
7.557
3,92%
19.012
Lassalle
8.482
4,40%
Roussel
5.374
Dupont-Aignan
5,62%
3.501
5,24%
15.815
6,40%
12.278 8,61%
4.391 6,57%
11.300
4,57%
4,82%
5.040
3,53%
1.906 2,85%
8.582
3,47%
14.335
3,64%
10.177 7,14%
4.275 6,40%
15.885
6,43%
2,79%
10.002
2,54%
6.292
4,41%
2.430 3,64%
8.877
3,59%
4.345
2,26%
9.289
2,36%
2.618
1,84%
1.556 2,33%
5.428
2,20%
Hidalgo
4.003
2,08%
6.857
1,74%
3.605
2,53%
1.641 2,45%
5.374
2,17%
Poutou
1.763
0,92%
3.403
0,86%
1.179
0,83%
665
0,99%
2.224
0,90%
Arthaud
1.319
0,68%
2.330
0,59%
885
0,62%
490
0,73%
1.295
0,52%
Résultats présidentielle 2022
droite. C’est gravissime. La question qu'il faut se poser, c’est pourquoi on en est là avec une gauche qui est aussi faible ? Ce que je regrette et ce que regrettent les communistes c’est qu’on ne soit pas parvenu à reconstruire la gauche, après 2017. Ce qu'il faut aujourd'hui, c'est effectivement reconstruire une gauche qui est une gauche diverse, qui est certes nouvelle, mais si André Chassaigne, député du Parti communiste on veut un jour être en capacité de l'emporter, ce n'est pas français du Puy-de-Dôme, président du groupe avec une gauche qui est à 30% qu'on arrivera à l'emporter. "Gauche démocrate et républicaine" à l’Assemblée Il faut qu'on puisse travailler ensemble, y compris à court nationale, a admis lundi 11 avril sur France-Info que terme, pour les prochaines élections "c’était une forme de souffrance de voter" pour Emmanuel Macron au second Le député PCF, président du législatives, dans le respect des différentes tour de l’élection présidentielle. "Mais groupe "Gauche démocrate et sensibilités. Sinon, on n'arrivera pas à avoir républicaine" à l’Assemblée à l'Assemblée nationale beaucoup de dans un tournant de l'histoire tel que nationale insiste : "Cela exige députés de gauche. Ce que je souhaite, celui-ci, nous n'avons pas à hésiter. d'avoir une appréciation de la Notre main ne doit pas trembler", a-t-il gauche qui est une gauche c'est qu’il y ait des députés en nombre de La ajouté. Il espère que ce dernier renoncera diverse, dans le respect des France insoumise, des socialistes, des écologistes et bien sûr, des communistes. à "ses réformes de casse sociale". Le uns et des autres". Mais cela exige d'avoir une appréciation de député PCF dresse également "un constat la gauche qui est une gauche diverse, dans le respect des terrible" de l’état de la gauche après le premier tour et uns et des autres. C’est extrêmement important. C'est appelle toutes les gauches à "travailler ensemble" dans "le d'ailleurs l'appel que les communistes lancent aujourd'hui. respect" des "différentes sensibilités" pour les législatives.
Le député PCF André Chassaigne appelle à "reconstruire une gauche diverse" pour les législatives
Comment jugez-vous l’état de la gauche au lendemain du premier tour ? C’est un constat terrible. Aujourd'hui, l’ensemble des voix obtenu par la gauche est inférieur aux voix de l’extrême
Appelez-vous sans ambiguïté à voter pour Emmanuel Macron ? Il n’y a pas d’ambiguïté par rapport à ça, y compris dans l’appel de Fabien Roussel. Votez pour Emmanuel Macron,
Suite page 4
Gironde
Lot-et-Garonne
PyrénéesAtlantiques
Deux-Sèvres
Vienne
Haute-Vienne
1.158.548
241.304
519.929
273.214
306.011
263.742
909.534 78,51%
188.397 78,07%
409.795 78,82%
213.811 78,26%
237.707 77,68%
208.258 78,96%
249.014 21,49%
52.907 21,93%
110.134 21,18%
59.403 21,74%
68.304 22,32%
55.484 21,04%
892.020
184.102
401.490
208.115
231.654
202.118
256.179 28,72%
42.568 23,12%
111.610 27,80%
68.540 32,93%
67.831 29,28%
54.951 27,19%
191.542 21,47%
50.290 27,32%
69.768 17,38%
47.979 23,05%
54.216 23,40%
45.357 22,44%
194.775 21,84%
34.044 18,49%
76.030 18,94%
39.197 18,83%
49.162 21,22%
43.137 21,34%
58.321
6,54%
15.646
8,50%
25.877
6,45%
8.813
4,23%
11.939
5,15%
10.796
5,34%
37.575
4,21%
7.703
4,18%
17.166
4,28%
9.262
4,45%
9.959
4,30%
9.544
4,72%
46.677
5,23%
5.686
3,09%
19.967
4,97%
10.088
4,85%
10.727
4,63%
7.877
3,90%
37.725
4,23%
13.600
7,39%
48.246
12,02%
7.026
3,38%
7.741
3,34%
9.973
4,93%
21.522
2,41%
4.970
2,70%
10.170
2,53%
4.545
2,18%
6.412
2,77%
8.030
3,97%
15.693
1,76%
3.912
2,12%
6.721
1,67%
4.536
2,18%
5.095
2,20%
3.555
1,76%
19.598
2,20%
3.357
1,82%
9.276
2,31%
4.348
2,09%
4.542
1,96%
5.654
2,80%
8.734
0,98%
1.437
0,78%
4.982
1,24%
2.136
1,03%
2.315
1%
1.787
0,88%
3.679
0,41%
889
0,48%
1.677
0,42%
1.645
0,79%
1.715
0,74%
1.457
0,72%
non pas pour voter pour sa politique parce que nous avons été, depuis 2017, des adversaires de la politique qu’il peut conduire, une politique de casse sociale. Il y a aucune ambiguïté là-dessus. Nous continuerons à le combattre. Ce que nous ne voulons pas aussi, c'est qu'il fasse un kidnapping sur les voix qu'on peut apporter. Nous disons clairement qu'il faut voter Emmanuel Macron. Emmanuel Macron doit-il donner des gages à la gauche ? La réponse que je vais apporter, ce n’est pas un conditionnement. On ne conditionne pas notre vote à des gages qu'il pourrait donner. Mais il doit renoncer à ses réformes de casse sociale qui fracture notre société, avec des coups portés au pouvoir d'achat ou aux plus pauvres, à l'hôpital, à l'école, aux services publics, avec sa loi des retraites. Je crois que lui-même s'il a conscience du danger qui est celui de voir arriver une présidente de la République d’extrême droite, il faut que lui-même, il annonce qu'il va renoncer à ces réformer-là. Vous allez voter pour Emmanuel Macron en vous pinçant le nez ? Je ne le dirai pas de cette façon, mais je dirai que c’est une forme de souffrance de voter pour lui parce que cela ne correspond pas du tout à ce que l'on porte pour notre société. Il y a une politique ultralibérale, mais je crois que dans un tournant de l'histoire tel que celui-ci, nous n'avons pas hésité. Notre main ne doit pas trembler. C’est vrai qu'il faudra mettre un bulletin d'Emmanuel Macron.■
LE DROIT DU SOL, FONDEMENT DE LA RÉPUBLIQUE
Le quotidien Sud-Ouest du 7 avril 2022 consacrait une pleine page d’entretien à Zemmour sous le titre « Si je ne suis pas élu, je serai chef de l’opposition », mais de quelle « opposition » s’agit-il ? A la question : « Vous prônez la fin du droit du sol. C’est curieux de la part de quelqu’un qui se dit tellement attaché à l’histoire de France ! » La réponse de Zemmour est pour le moins sidérante : « Le droit du sol est un héritage de la monarchie qui a été supprimé par la Révolution. Il n’est consubstantiel ni à la France, ni à la démocratie. Cela m’amuse de voir que des gens qui prétendent être des progressistes et admirer la Révolution française défendent le droit du sol. Il faut résonner en fonction de l’intérêt de la France ; cet intérêt aujourd’hui est de stopper l’immigration venue du Sud et le grand remplacement ». La messe est dite dans toute son escroquerie intellectuelle et historique en niant l’article 1er de la Constitution républicaine : « Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits ». C’est le droit du sol qui met fin au droit du sang ou au privilège de la naissance que les rois et les seigneurs s’arrogeaient sur tout le reste de la population. Comme on dit : les cons se reconnaissent à ce qu’ils osent tout. Le cas de Zemmour serait risible s’il ne portait pas dans ses affirmations aussi absurdes que péremptoires, une violence qui alimente des actes criminels bien réels. Il sème la division sur des questions factices de religion ou d’origine, afin de détourner les regards des vrais problèmes humains que sont l’exploitation des travailleuses et travailleurs par la classe capitaliste avide de plus de profits et les inégalités et la misère qu’elle génère au détriment du prolétariat. Zemmour comme Le Pen sont antirépublicains et portent tous les dangers condamnés par l’histoire.■ G.D.
GROSSE POUSSIÈRE SOUS LE TAPIS
… Faut vous dire Monsieur/ Que chez ces gens-là/ On n’vit pas Monsieur/ On n’vit pas/ On triche… Extrait de la chanson « Ces gens-là » créée en 1965 par Jacques Brel (1929-1978, auteur compositeur interprète). « Pousser la poussière sous le tapis » exprime le fait qu'on cache quelque chose pour dissimuler un élément embarrassant en l'éloignant des regards indiscrets. La politique nationale et plus encore internationale est truffée de scandales qu’il vaut mieux cacher que dévoiler au grand jour… Fort heureusement, il arrive que le tapis soit tiré pour livrer à tous quelques faits peu reluisants du capitalisme triomphant. Le problème, ce sont les drames humains aux terribles conséquences dont certaines « affaires » sont la cause. La 5ème République depuis sa création en 1958 à la suite du putsch militaire d’Alger fomenté par l’extrêmedroite nostalgique de la colonisation de l’Algérie au prix d’une guerre fratricide, est riche en coups tordus politicofinanciers et en crimes poussés sous le tapis de poussière de l’histoire. L’épisode du « macronisme » fut entamé sous le quinquennat Hollande trahi sans état d’âme par son ministre des finances soutenu par les écuries de la finance nationale et internationale que Hollande avait déclaré son ennemi le temps d’une campagne électorale… Le « président normal » s’est évertué de fait à accentuer la financiarisation de la société, aidé de son meilleur ennemi Macron qui devint calife à la place du calife. Il se fit Jupiter pour changer la République en « start-up nation » en commençant par supprimer l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF) au nom du ruissellement censé rejaillir sur le pouvoir d’achat des « derniers de corvée ». Une faune des plus louches gravitait dans les allées du pouvoir avec un certain Benalla poussé vite fait dans la poussière du tapis… Mais le mécontentement social couvait sous la cendre du feu de la « retraite à points » imaginée par Jean -Paul Delevoye haut commissaire aux retraites d’un côté, dissimulant de l'autre ses fonctions dans l’assurance, mauvais point à mettre sous le tapis. La révolte des Gilets Jaunes s’est invitée avec force dans les ronds-points sur la base de légitimes revendications. La baston de l’état s’est abattue violemment sur les récalcitrants, mais pour calmer les esprits, il y eut une grande concertation pour pousser au plus vite l’affaire sous le tapis. La Pandémie de COVID a contaminé la population mondiale provoquant des millions de décès et l’on a vu des choses incroyables en France, d’abord l’inutilité des masques et toutes les mascarades du pouvoir pour dissimuler la casse des services de santé débordés et le scandale des brevets sur les vaccins qui enrichit les actionnaires des labos sur le compte de la Sécurité Sociale. Les soignants épuisés se sont mis en colère et pour la pousser sous le tapis se fit « le Ségur de la santé », loin, très loin des attentes des salariés. La Russie de Poutine a déclenché la guerre contre l’Ukraine aux portes de l’Europe et Macron condamne les oligarques russes, il n’est pas le seul, mais les profits fabuleux des financiers et spéculateurs qui s’enrichissent sur la misère des peuples, sont proprement poussés sous le tapis du secret des affaires. Enfin, dans la campagne électorale, le président-candidat pousse sous le tapis le débat avec ses concurrents afin d’éviter d’affronter son bilan. Cerise sur le gâteau sous l’impulsion des sénateurs communistes, la révélation de la carambouille des « cabinets de conseils », dont le très cher Mac Insey qui conseille le gouvernement sans avoir payé tous ses impôts. Le tapis est grand et la poussière abondante, mais elle ne saurait dissimuler plus longtemps à l’électorat que la France des jours heureux ne peut pas être de ce côté là. Tot que començar adara (tout commence maintenant).■ Roger La Mougne