Forte progression de la gauche à l’Assemblée Nationale Le 2eme tour a confirmé la sévère défaite du clan d’Emmanuel Macron avec seulement 250 députés contre 350 lors de la dernière mandature, donc sans majorité absolue à l’Assemblée Nationale. Si la gauche progresse largement, de son côté le Rassemblement National obtient 89 sièges contre 8 sur le mandat 2017-2022. Il formera le plus grand groupe d’opposition. Quant à la NUPES, elle obtient 150 députés qui auront à travailler ensemble, avec à minima 4 groupes distincts constitués à l’Assemblée Nationale : LFI, EELV, PS, PCF. Cette élection s’est déroulée avec un taux d’abstention historique, 26 millions de personnes n’ont pas participé à ce scrutin, soit près de 53% des inscrits. Nous sommes dans une situation politique qui pourrait être très instable, du fait qu’aucune construction de majorité ne semble être possible pour constituer un gouvernement. Alors que les attentes dans notre pays sont très fortes, il y aura besoin de grandes mobilisations populaires pour obtenir réponse aux questions du pouvoir d’achat, de la cherté de la vie, de l’urgence climatique. C’est ce à quoi œuvreront les députés de gauche qui auront besoin sur les territoires de grandes mobilisations citoyennes.■
RÉPUBLICAINES
LES LANDES HEBDOMADAIRE DE LA FÉDÉRATION LANDAISE DU P.C.F. S.A.R.L. « LES LANDES RÉPUBLICAINES » 6-8 rue des Forgerons – BP34 40001 MT DE MARSAN Cedex Tél. 05.58.46.41.41
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Abonnement annuel 25€ Imprimé : L.R. MONT-DE-MARSAN
C.P.N° 0621P11523 – N° 2381– Jeudi 23 Juin 2022
Il y aura un groupe communiste sur la législature 2022-2027 : Yannick MONNET, Allier Pierre DHARREVILLE, Bouches-du-Rhône Nicolas SANSU, Cher Elsa FAUCILLON, Hauts-de-Seine Jean-Philippe NILOR, Martinique Fabien ROUSSEL, Nord Jean-Marc TELLIER, Pas-de-Calais Tematai LE GAYIC, Polynésie Steeve CHAILLOUX, Polynésie Moetai BROTHERSON, Polynésie André CHASSAIGNE, Puy-de-Dôme Hubert WULFRANC, Seine-Maritime Sébastien JUMEL, Seine-Maritime Jean-Paul LECOQ, Seine-Maritime Soumya BOUROUAHA, Seine-Saint-Denis Stéphane PEU, Seine-Saint-Denis
Les élus de la NUPES, Nouvelle Union Populaire Ecologique et Sociale lors de leur arrivée à l’Assemblée Nationale
Élections législatives - Résultats du 2nd tour Département des Landes 1ere circonscription Inscrits Votants Abstention Blancs/Nuls Exprimés
108.526 54.311 54.215 5.716 48.595
50,04% 49,96% 44,78%
Geneviève DARRIEUSSECQ (Ensemble)………………………. 27.123 Guy DE BARBEYRAC (NUPES)…………………………………. 21.472
55,81 % - ELUE 44,19 %
2eme circonscription Inscrits Votants Abstention Blancs/Nuls Exprimés
123.048 63.373 59.675 5.025 58.348
51,50% 48,50% 47,42%
Lionel CAUSSE (Ensemble)………………………………………. 30.305 Jean-Marc LESPADE (NUPES)…………………………………... 28.043
51,94 % - ELU 48,06 %
3eme circonscription Inscrits Votants Abstention Blancs/Nuls Exprimés
99.511 52.968 46.543 4.581 48.387
53,23% 46,77% 48,62%
Boris VALLAUD (NUPES)…………………………………………. Jean-François BROQUERES (Ensemble)………………………. ..
28.998 19.389
59,93 % - ELU 40,07 %
Déclaration de Jean-Marc LESPADE, candidat de la NUPES sur la 2nd circonscription des Landes, au soir du 2nd tour des élections législatives
« Le verdict des urnes vient de tomber. Avec Christelle Lalanne, nous tenons à remercier très chaleureusement les électrices et les électeurs. L’écart de 2.100 voix à l’issue du premier tour était difficile à combler. Très loin d’être abattus, nous sommes très fiers de la campagne menée. Insoumis, socialistes, écologistes, communistes, citoyen(ne)s de sensibilité de gauche, nous avons été en capacité de recréer de l’espoir, de redonner des couleurs à la gauche. Collectivement, nous pouvons être fiers. Dès demain matin, nous continuerons à
rassembler contre la régression sociale et les injustices qu’Emmanuel Macron veut nous imposer. Nous continuerons à lutter contre le démantèlement des services publics (école, hôpital, audiovisuel…), pour le SMIC à 1.500 €, pour un revenu d’autonomie pour les jeunes à 1.063 €, pour la planification écologique... ».■
La bataille contre les 1.607 heures imposées aux agents des collectivités locales légitimée par la décision du Conseil d'Etat En acceptant de transmettre au Conseil constitutionnel la question prioritaire de constitutionnalité portée notamment par Dénis Oztorun, Maire PCF de Bonneuil (94), avec d’autres maires du Val-de-Marne, le Conseil d’État reconnaît la légitimité de la bataille menée par des élus locaux contre l’application de la mesure inique des « 1.607 heures » imposée aux agents publics, dans le cadre de la Loi dite de modernisation de la Fonction Publique. Les élus locaux et les parlementaires communistes ont porté cette bataille, notamment dans le cadre de l’élection présidentielle. Car cette mesure, adoptée par la majorité présidentielle durant le précédent quinquennat, est une attaque contre la Fonction publique, les droits des salariés et le principe constitutionnel de libre administration des collectivités territoriales. Les agents des collectivités locales sont les acteurs au quotidien des politiques de solidarité et de développement de nos territoires. Ils sont au front contre toutes les conséquences des crises sanitaire ou économique. Ils sont au front quand il faut lutter contre la pandémie, quand il faut protéger celles et ceux que la baisse du pouvoir d’achat, le chômage, la précarité fragilise encore plus. Les agents publics sont aussi celles et ceux qui mettent en œuvre, avec créativité, les politiques publiques décidées par les élus locaux, sur la base des programmes élaborés avec les populations. Et ils sont malheureusement maltraités par des années d’austérité pour les budgets locaux, par le gel du point d’indice et par des politiques européennes et nationales rétrécissant sans cesse le droit constitutionnel de la libre administration des collectivités. Avec les élus qui mènent courageusement cette bataille, ils refusent une nouvelle dégradation de leurs conditions de travail. Ils proposent au contraire : d’augmenter massivement les salaires des fonctionnaires (+ 30 % pour le point d’indice), de leur donner de nouveaux droits, de redonner tous les moyens aux collectivités d’exercer leurs missions, de mettre en œuvre les programmes démocratiquement adoptés par les populations, de renforcer les services publics locaux par des embauches. La France a besoin de retrouver une grande ambition pour ses collectivités locales, pour ses communes et ses départements en particulier, pour leurs services publics parce qu’ils sont le ciment de la République et un levier essentiel pour construire de nouvelles grandes avancées sociales et démocratiques pour notre peuple.■
Modef : pour une retraite décente
La Première Ministre a annoncé que les pensions de retraites allaient augmenter de 4 % début août 2022. Selon l’estimation provisoire réalisée en fin de mois de mai par l’INSEE, les prix à la consommation ont augmenté de 5,2 % en mai 2022. Le gouvernement doit indexer toutes les pensions de retraite, y compris agricoles, sur l’inflation. Le MODEF prend acte de cette déclaration mais estime que les pensions de retraites agricoles restent insuffisantes. Le Syndicat des Exploitants Familiaux a soutenu les deux lois CHASSAIGNE sur la revalorisation des retraites agricoles Néanmoins, des mesures restrictives mises en place par le gouvernement ont été intégrées pour limiter les coûts. Cette revalorisation n’a permis qu’à un petit nombre de retraité(e)s agricoles d’obtenir une pension de retraite à 1 000 €. Aujourd’hui, aucune agricultrice et aucun agriculteur ne devraient percevoir moins que le minimum vieillesse et devraient avoir une retraite décente à hauteur du SMIC net. Le MODEF s’opposera fermement à la réforme des retraites proposée par Macron qui prévoit de faire passer l’âge légal de départ à la retraite à 65 ans. Le MODEF exige : une retraite à hauteur du SMIC net pour toutes et tous, l la suppression de la CSG sur les retraites agricoles, une retraite de réversion à 75% au lieu de 54%, de revenir à une retraite à 60 ans avec une durée de cotisations à 37,5 ans pour bénéficier d’une retraite à taux plein.■
Rentrée politique du PCF
Rendez-vous à Strasbourg
Au terme d’une séquence intense et qui aura déjoué bien des pronostics, une université d’été ne sera pas de trop pour voir plus clair et préparer la suite. Pour cela, l’équipe de préparation est à pied d’œuvre pour proposer un programme qui, sans apporter de réponses définitives à toutes les questions, s’efforcera de mettre dans la discussion commune des éléments solides. Bien sûr, l’analyse de la mouvante période politique que nous vivons sera en bonne place au menu mais, fidèle à une recette qui a fait ses preuves et montré son utilité, l’université d’été continuera à inviter les participants à des réflexions théoriques, à des ateliers pratiques, à des découvertes loin des sentiers battus. Avec ambition et souci d’accessibilité. Temps de prise de recul et de mise en perspective, temps de respiration et d’ouverture à d’autres horizons, temps de pensée et d’échanges, l’université d’été est tout cela à la fois et le sera à nouveau pour cette édition 2022. Ce qui change en revanche, c’est le lieu. Adieu, Provence ; à nous l’Alsace ! Le rendez-vous est donné : 26, 27 et 28 août à Strasbourg.■
L'odieux deal de Boris Johnson mis en échec : une première victoire à pérenniser
Le PCF se réjouit de voir les délires xénophobes du premier ministre britannique, Boris Johnson, stoppés grâce aux mobilisations et à l'action des associations britanniques qui, en continuant de faire valoir le droit international et les conventions de Genève, ont permis une première grande victoire contre la véritable politique d’expulsion initiée par le Royaume-Uni. Le premier avion devant décoller de Londres mardi vers le Rwanda avec, à son bord, des migrantes et migrants expulsés par les autorités britanniques, est en effet resté cloué au sol. C'est une très bonne nouvelle : la Cour européenne des droits humains (CEDH) a répondu hier in extremis positivement aux recours des associations d'aides aux réfugiés et demandeurs d'asile du Royaume-Uni ; hier soir, le droit l'a emporté. Cette première victoire est maintenant à pérenniser. Le gouvernement d'un Etat de droit ne saurait passer des « deals » sur le dos d'êtres humains en piétinant leur droit à l'asile. Boris Johnson l'a fait en passant un pacte honteux et douteux avec le gouvernement rwandais. Ce sont plus d'une trentaine de réfugiés iraniens, irakiens, albanais et syriens – que Boris Johnson voulait expulser moyennant quelques millions d'euros « d'aide » versés au Rwanda. Or, ni les droits humains, ni le droit international, ni l'aide au développement ne se marchandent. Ce sont des obligations et devoirs des Etats envers les individus victimes de l’injustice de l’ordre international, sans discrimination et dans le respect absolu des droits humains fondamentaux. La seule manière efficace de lutter contre les passeurs et filières qui mettent la vie des réfugiés en danger est d'ouvrir des voies légales et sécurisées de migration en Europe, de respecter pleinement le droit d'asile et les conventions de Genève, de mettre en place une politique de solidarité européenne et d'accueil digne pour les migrantes et migrants. Le PCF apporte tout son soutien à celles et ceux qui en Grande-Bretagne s'opposent au plan de Boris Johnson et à sa politique aux relents xénophobes.■
LE CHAOS EN MARCHE Depuis la nuit des temps/ Les origines de notre ruine hurlent en nous...Premiers vers de la chanson «Le chaos» créée par AqME (groupe rock alternatif français formé en 1999, originaire de Paris). De l’extrême-droite à la macronie, de la droite au grand patronat, aux médias propriété de milliardaires, ce n’est que déchaînements, vociférations, contre-vérités à l’encontre du programme de la NUPES. Comme en 1981, ils ne veulent absolument pas que les salaires et les prestations sociales augmentent ; que le SMIC soit porté à 1500 € ; que le point d’indice des fonctionnaires soit rehaussé d’au moins 10%. Ils ne veulent pas entendre parler d’un retour de l’âge de la retraite à 60 ans ou d’investissements massifs pour une transition sociale et écologique permettant de vivre mieux, avec la création d’emplois sécurisés et ouverts aux formations modernes tout au long de la vie. Les forces du capital misent sur l'attentisme chez ceux qui ont le plus à gagner d’un succès de la NUPES. Le chaos qu'ils agitent contre la Gauche est déjà là. L’hôpital ou encore l’éducation nationale sont affaiblis par des décennies d’austérité. La crise écologique est d’une ampleur sans précédent. L’inflation galope, les chaînes d’approvisionnement et de production bloquent dans certains secteurs. La réindustrialisation rabâchée par ceux-là mêmes qui ont délocalisé nos usines, n’est que prétexte pour faire passer de nouvelles diminutions des impôts sur les entreprises sans contrepartie. La nouvelle contreréforme des retraites n’est qu’une exploitation renforcée du travail dans une société où le travail pour les jeunes est parsemé d’embûches, de discriminations, d’inégalités, de salaires au rabais, pendant que des seniors de moins de 60 ans se retrouvent sans emploi. Beaucoup de femmes sont vouées aux contrats à durée déterminée de courtes durées, à temps partiel imposé, rétribués sous le SMIC ! Les donneurs de leçons en bonne gestion chiffrent le coût du retour à la retraite à 60 ans à 100 milliards d’€ mais ne disent rien sur les 130 milliards que l’État verse chaque année au secteur privé sans contrôle de leur efficacité. La «défense du pouvoir d'achat» des macronistes et les droites qui refusent toute augmentation des salaires et tout blocage des prix tandis que les profits flambent, n'est que tromperie. Les minimes chèques alimentation et énergie, ne suffiront pas à éviter une nouvelle récession. Les politiques successives dites «de l’offre» jusqu'au «ruissellement» coûtent cher au budget de la nation comme l’a confirmé le comité d’évaluation du CICE (crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi) et de la réforme du capital. Mais dans chaos, il y a os, visiblement difficile à avaler pour les privilégiés de la fortune et du pouvoir. Les dominants d'aujourd'hui prétendent culpabiliser les travailleurs en affirmant que le travail est un coût. Mais que sont les milliards versés à des actionnaires «qui s'enrichissent en dormant» comme disait en son temps Mitterrand, sans oublier Hollande avec Macron aux budget, qui affirmait, toute honte bue pendant la campagne électorale de 2012 avec son «moi président...», que son ennemi c'est la finance. Il la connaissait parfaitement comme l'a prouvé sa politique. Quand à Macron, depuis 2017, il met la République en marche... arrière. Changeons de cap en soutenant une majorité parlementaire et un gouvernement de la gauche de transformation sociale et écologique. Nôstes vitàs vàlen mei que lors profieits (Nos vies valent plus que leurs profits). ■ Roger La Mougne