Le PCF fait un premier bilan de la NUPES Commençant à tirer des enseignements de la campagne de Fabien Roussel et de la coalition de gauche, le Conseil National du parti a fixé son prochain Congrès aux 7, 8 et 9 Avril 2023. Face aux crises multiples, le PCF veut déjouer l’alternative de l’extrême-droite à Emmanuel Macron. Le combat de front face au RN et à la majorité présidentielle sera au menu du 39e congrès de la formation, qui se déroulera les 7, 8 et 9 avril 2023. « Il permettra de mettre à jour notre stratégie, nos statuts, nos objectifs dans la nouvelle situation politique et les moyens pour les atteindre », précise Fabien Roussel dans son rapport introductif, lors du Conseil National du PCF qui s’est tenu les 2 et 3 juillet. En mai 2021, la conférence nationale avait décidé d’une candidature à l’élection présidentielle couplée à la construction d’un pacte d’engagement commun aux législatives. « Pour l’essentiel, ces objectifs sont remplis », assure le secrétaire national. À l’issue de cette double séquence électorale, la candidature communiste à la présidentielle a, selon Fabien Roussel, « permis de renouer des liens avec de nombreux électeurs de gauche et avec des secteurs du monde du travail et du mouvement social ». Le groupe GDR et ses 22 députés « mariant communisme, syndicalisme et décolonialisme », s’est, lui, renforcé. Le député du Nord annonce 3068 nouvelles adhésions au PCF, « une force importante qu’il va falloir entretenir », prévient-il. Par ailleurs, la nouvelle donne politique à l’Assemblée Nationale et l’expérience de la NUPES ont été au cœur des travaux. Pour Patrice Bessac, maire de Montreuil, « la gauche et les écologistes sont condamnés à travailler à leur union pour offrir aux Français une autre alternative à Macron que celle de l’extrême-droite ». « Forts de l’espoir suscité par l’union de la gauche, notre responsabilité à faire grandir une alternative politique porteuse de changements radicaux est plus forte que jamais », assure, de son côté Fabien Roussel, pour qui la colère profonde dans le pays « s’est fortement exprimée dans les urnes, d’abord en votant majoritairement pour l’extrême-droite, mais aussi pour les candidats de la NUPES ». « L’abstention frappe d’abord notre classe sociale, note l’élue montpelliéraine Clara Gimenez. Nous devons trouver les dénominateurs communs pour faire conscience de classe, sans diviser la population entre les jeunes et les vieux, les urbains et les ruraux... ». Selon Adrien Tiberti, dirigeant du PCF, « sans union, la gauche n’aurait pu atteindre le second tour dans à de nombreux endroits. Pour autant, la NUPES n’a pas permis d’élargir son socle ». Il ajoute : « les catégories sociales de la gauche sont celles ciblées par Terra Nova, à l’époque pour le PS, et ne représentent pas le tiers de l’électorat ». Pour donner des suites à la NUPES, Fabien Roussel a, en amont du Conseil National, adressé un courrier à
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l’ensemble de ses composantes. « La NUPES a indéniablement permis de répondre au désir d’union du peuple de gauche. Elle a favorisé le retour du clivage gauche-droite dans les confrontations politiques nationales », se réjouit -il,; devant la direction du PCF. Cependant, le secrétaire national relève que l’accord électoral « a été difficile à avaler dans beaucoup d’endroits » pour les communistes. « Si nous ne gagnons que deux députés, c’est bien parce que nos partenaires ne partageaient pas notre conception de la construction des candidatures et nous ont imposé des circonscriptions difficiles, malgré de solides atouts avec nos candidats », poursuit-il. Pour le dirigeant, c’est dorénavant « dans l’action que les rassemblements doivent se construire, partout sur le territoire ». Il faut anticiper notre autonomie politique « Ce serait une erreur de réduire la NUPES à un simple accord électoral, avertit Emilie Lecroq, conseillère départementale de Seine-Saint-Denis. Nous devons faire vivre l’originalité communiste dans ce rassemblement ». « Il ne faut plus subir, mais anticiper notre autonomie politique », mesure Pierre Laurent, pour qui « les quatre forces qui sont dans la NUPES ne doivent pas en sortir ». « Sans l’espoir d’alternative à gauche, ce sera un boulevard pour le RN », insiste le sénateur. Pour ce faire, le Conseil National a adopté une résolution appelant « à élargir les dynamiques de mobilisation pour travailler à un rassemblement majoritaire », dans lequel « l’autonomie de chaque force politique se conjugue à la recherche d’actions communes ». Les communistes entendent dès l’été porter dix propositions pour répondre à l’urgence sociale, allant de la hausse des salaires à l’instauration de la retraite à 60 ans, en passant par le pré-recrutement de 20.000 personnels d’éducation. Autant d’enjeux qui seront débattus dans les prochains mois dans le cadre du 39e congrès du PCF. Dès le 1er septembre, un site internet permettra la mise en ligne des contributions. Un Conseil national élira les commissions de transparence et des débats les 17 et 18 septembre. La base commune sera présentée les 3 et 4 décembre par le Conseil national. Les communistes voteront sur les différents textes les 27, 28 et 29 janvier 2023. L’Humanité 4/07/2022
Les 9, 10 et 11 septembre, la Fête de l’Humanité déménage ! Après vingt-deux ans passés en Seine-Saint-Denis, cet événement musical et politique majeur va poser ses valises sur l’ancienne base aérienne 217, au Plessis-Pâté, dans l’Essonne, les 9, 10 et 11 septembre. Fini l’aire des Vents, une nouvelle ère s’ouvre. C’est une nouvelle page qui s’écrit. Après vingt-deux années passées sur l’aire des Vents de Dugny, à proximité du parc de La Courneuve, en SeineSaint-Denis, la prochaine Fête de l’Humanité, prévue le week-end des 9, 10 et 11 septembre, se déroulera dans la banlieue sud, en Essonne. Plus précisément au Plessis-Pâté, sur le terrain de l’ancienne base aérienne 217. Un changement majeur, mais « dans la continuité », pourrait-on dire sans vouloir plagier un mauvais slogan politique.
le week-end entre les gares des RER C et D (cette dernière étant un peu plus éloignée) et la Fête. « Et nous avons travaillé avec la SNCF et les collectivités pour adapter le plan de transport, afin de s’assurer que le site sera accessible, poursuit le responsable. Une vingtaine de trains supplémentaires seront ainsi rajoutés ce week-end-là. » Le lieu proposera également davantage de places de parking sur site, à proximité du cœur de Fête. Pour ceux qui souhaiteraient dormir sur place, ce sera bien évidemment possible. Le camping, qui existait déjà sur l’aire des Vents, sera là-bas proposé avec de nouveaux services : locations de tipis, de tentes, de matelas, de draps. Un coin famille sera également proposé. Une importante zone sera dédiée aux camping-cars, au prix de 20 euros les trois jours.
Il a fallu « tout reconstruire » ! La Fête de l’Humanité contrainte de quitter le parc de La Courneuve en raison des jeux Olympiques de 2024 – le site de Seine-Saint-Denis accueillera le village des médias –, l’événement musical et politique a dû être entièrement repensé. Pour cela, il a fallu « tout reconstruire », précise Thibaut Weiss, le directeur de la Fête de l’Humanité. « Un défi considérable mais enthousiasmant », de l’aveu de Fabien Gay, le directeur du journal. Pour ce faire, une quinzaine de sites en Île-de-France ont été étudiés. Après deux années de recherches et de repérages marquées par l’épidémie de Covid, les organisateurs de la Fête ont opté pour le terrain de l’exbase aérienne. « Il fallait trouver un lieu qui puisse accueillir la Fête dans les mêmes conditions, précise le responsable de l’événement. La base aérienne était le seul site qui nous permette d’organiser une Fête dans les mêmes dimensions, sur 60 hectares, pour accueillir 500 000 personnes. » Les collectivités et les élus qui gèrent l’ancienne base aérienne ont porté un intérêt majeur à l’idée d’accueillir un événement tel que la Fête de l’Humanité, d’autant que le lieu, qui abrite déjà une ferme et bientôt des studios de cinéma, envisageait de se lancer dans l’événementiel. « On nous a proposé un véritable accompagnement, dixit Thibaut Weiss. Le terrain n’était pas viabilisé. Mais tout a été fait pour que ce soit prêt dans les délais impartis : installation de l’électricité, mise en place du réseau d’eau, d’assainissement. Au final, on aura les mêmes infrastructures qu’à La Courneuve. » De nouveaux services pour l’hébergement sur place Si la base 217 peut paraître lointaine, elle n’est pas moins accessible en transports en commun que ne l’était l’aire des Vents. « Entre l’entrée de la Fête et la station de Brétigny sur la ligne C, la distance est la même que celle qui séparait le RER du Bourget du site de La Courneuve, approximativement 3 kilomètres », indique le directeur de la Fête. En outre, des navettes assureront la liaison durant tout
Une programmation musicale encore plus large Pour le reste, la Fête de l’Humanité gardera ses scènes musicales (Angela Davis, la Grande Scène, Joséphine Baker et Zebrock-Nina Simone). Le choix des artistes a été réfléchi « pour que le public bénéficie d’une programmation encore plus conséquente que d’habitude, à laquelle nous avons rajouté des créneaux musicaux supplémentaires, confie Thibaut Weiss. On n’a pas mis tous nos œufs dans le même panier », résume-t-il, évoquant « harmonie et éclectisme ». Quant aux débats, les visiteurs les retrouveront dans les lieux habituels – l’Agora, le Forum social, le Village du livre, le Village des territoires solidaires, le Village du monde, le chapiteau Jack-Ralite, les Amis de l’Huma, l’espace familles et sport – pour décrypter les grands enjeux politiques, économiques, sociétaux et bien sûr internationaux. L’actualité sera marquée cette année par la paix comme projet politique, mais aussi les batailles contre la vie chère, pour de meilleurs salaires et retraites, ou encore contre la banalisation de l’extrême droite. Des thématiques qui résonneront dans les quelque 450 stands, regroupés pour cette nouvelle édition dans de grands espaces régionaux. « Nous souhaitons que tous ces espaces travaillent ensemble afin d’élargir le contenu culturel de la Fête, explique Thibaut Weiss. Au final, l’idée, c’est que les différents espaces se répondent. » Question circulation, la nouvelle version verra ses allées élargies, agrémentées de grandes plaines avec des espaces de repos. « Ce sera plus fluide, moins labyrinthique. Et toutes les rues seront animées, les points d’attractivité étant répartis de façon uniforme », assure le responsable de la Fête de l’Humanité, qui évoque « un nouveau format, tant dans la forme que dans le contenu, qui va évoluer durant les cinq prochaines années. On pose aujourd’hui les bases d’une nouvelle Fête, qui va se construire avec l’ensemble des participants ».■
Pour la reconquête du transport ferroviaire public, de nouvelles actions du collectif PCF Après de nombreuses actions depuis sa création en juin 2018 (diffusions de tracts, collectes de pétitions sur les marchés, réunions publiques, interventions auprès des élus, candidat(e)s aux élections et du préfet des Hautes-Pyrénées), le collectif PCF des départements 40, 32 et 65 a envisagé de les élargir. C’est suite à la réussite de la réunion publique du 3 juin à Vic-Bigorre, du bon accueil des populations pour gagner à la réponse aux défis d’aujourd’hui (voir nouvelle pétition ci-contre), que l’élargissement du combat du collectif a été discuté et décidé lors de s réunion du 22 juin 2022. Car, alors que depuis la Libération, la population française a doublé, que le tonnage des marchandises en circulation a explosé et que de nombreuses lignes ferrées ont été fermées au transport voyageur et fret, il y a urgence, nécessité à les rouvrir, les moderniser. Et cela dans le cadre d’un grand service public national fermé à la concurrence, avec des moyens financiers importants dégagés par l’Etat qui doit en faire une priorité. C’est absolument nécessaire pour effectuer la transition écologique dans le domaine des mobilités, pour répondre aux besoins de moyens de déplacements en forte augmentation, y compris en milieu rural. Nécessaire également pour le pouvoir d’achat en réduisant le budget transport des ménages avec une offre ferroviaire pour la sécurité, la santé, le cadre de vie que le transport routier détériore. C’est pour cela que le collectif va s’adresser dans chacun des trois départements aux syndicats de cheminots, aux associations qui agissent (contre les nuisances des camions, etc…), aux partis progressistes, aux députés et élus locaux pour envisager avec eus des formes de rassemblements unitaires en faveur de la réouverture de la ligne ferrée Morcenx-la-Nouvelle/Bagnères-de-Bigorre.■ Christian Duprat
Les Landes à la Fête de l’Humanité
Depuis plus d’une trentaine d’années, la fédération des Landes du PCF sera présente à cette nouvelle édition de la Fête de l’Huma ! Déjà, les petites mains s’activent pour mettre en conserve les produits locaux qui raviront les papilles des visiteurs, faire l’état des lieux du matériel, passer les commandes… afin que le stand de La Ferme Auberge Landaise puisse accueillir et régaler les milliers de visiteurs. Alors venez nous rendre visite à la Fête de l’Huma et n’hésitez pas à le dire à vos amis ! Si vous souhaitez soutenir la Fête de l’Humanité, vous pouvez acheter la vignette au prix de 35€, soit auprès de camarades, soit à la Fédération. La Fête de l’Huma 2022 n’attend plus que vous !■
Pétition à retourner à : Fédération des Landes du PCF 6 rue des Forgerons BP34 40001 Mont-de-Marsan Cedex
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Les agents du pôle culinaire de MACS en grève
Depuis plusieurs jours, les agents du pôle culinaire de la Communauté des Communes Maremne Adour Côte Sud sont en grève pour demander des meilleures conditions de travail et une revalorisation des salaires. Le Jeudi 30 juin 2022 se tenait un Conseil Communautaire de la communauté des communes MACS. Les agents grévistes du «Pôle culinaire» exaspérés par le mépris et le déni de la direction et du président, manifestaient bruyamment en interpelant les élus afin que soient prises en compte leurs revendications et leur mal-être croissant. Depuis le 11 février 2022, le personnel de la communauté de communes MACS, en charge de la fabrication de plus de 8.000 repas par jour (5.000 repas à la création en 2010) et du transport dans les 23 communes du territoire pour les cantines scolaires, EHPAD, aide à domicile, etc…, interpelle la direction et les élus sur leurs revendications. Ils demandent : une revalorisation des salaires avec l’équivalent de la prime SEGUR dont ont bénéficié leurs collègues de l’Unité Centrale de Restauration de l’hôpital de Dax ; pour ce service public en site semi-industriel, qui a toujours répondu présent depuis 10 ans et pendant la crise COVID avec obligation de résultat quotidien ; pour valoriser la pénibilité et la technicité de leurs métiers une revalorisation de leurs carrières et consolidation de leurs postes avec demande de nomination aux concours et titularisations ; fin des contrats précaires à répétition ; fin du salaire de base à 1350 € ; recrutement minimum à 1500 € net pour les métiers de la restauration qui peinent à recruter. Alors que la construction d’un nouveau pôle culinaire est prévu pour 2025, les agents posent la question de l’humain. Pour faire fonctionner un tel outil, il faut des hommes !■
VIOLENCE DES RICHES, TSUNAMI POLITIQUE, ESPOIR DES LUTTES
...Résiste/ Prouve que tu existes/ Cherche ton bonheur partout, va/ Refuse ce monde égoïste/ Résiste… Extrait de la chanson «Résiste», paroles de Michel Berger (1947-1992) interprétée en 1981 par France Gall (née Isabelle Gall, 1947-2018). Dans leur livre : «La violence des riches» publié en 2013, les sociologues Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot, dressent le constat d'un véritable pilonnage des classes populaires dans un monde social fracassé, au bord de l'implosion. Loin d'être l’œuvre d'un "adversaire sans visage", cette violence de classe a ses agents, ses stratégies et ses lieux. Les dirigeants politiques y ont une part écrasante de responsabilité dans les renoncements à combattre le capitalisme. Elle s’inscrit dans la longue histoire des petites et grandes trahisons de gouvernements socialistes ou de droite qui avaient depuis longtemps choisi leur camp. À ceux qui taxent indistinctement de "populisme" toute opposition à ces politiques qui creusent la misère sociale et font grossir les grandes fortunes, Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot, renvoient le compliment en rappelant qu’il est grand temps de faire la critique du "bourgeoisisme" pour ne plus subir la violence des riches. Le tsunami politique jailli des urnes le 19 juin 2022, se formait depuis longtemps. Il traduit le rejet des contre-réformes des retraites et du Code du travail, fermetures d’entreprises, situations faites à l’hôpital public et à l’école, souffrances paysannes, mouvement des gilets jaunes méprisé et sous-estimé, hausses des prix des carburants, saccage de services publics de proximité. La colère générée par la violence des politiques menées par le pouvoir et l’imposture sociale des discours RN ont pu donner l’illusion d’un recours possible. Mais il n’y a rien à gagner, et beaucoup à perdre; sauf pour les plus riches qui sont prêts aux pires compromissions pour sauver leurs privilèges. Le président de la République fraîchement réélu dit qu’il ne changera pas sa politique et il joue le pourrissement. Il faut donc amplifier les luttes pour répondre aux aspirations des travailleurs et de leurs familles en mettant sur la table leurs revendications sociales, économiques et environnementales, en premier lieu l’augmentation des salaires et pensions, avec les cotisations de Sécurité Sociale. Grâce à la coalition de la Nouvelle Union Populaire, Écologique et Sociale, la voix des progressistes et des écologistes va se faire entendre plus fortement au service de l’intérêt général. Les quatre forces qui la composent vont disposer chacune d’un groupe parlementaire. Les enjeux sont énormes pour vaincre les inégalités sociales et territoriales, mais aussi pour gagner un monde de paix. L'alternative progressiste à l’actuelle situation reste posée. Ne deishem pas las portas alandadas aù piri (Ne laissons pas les portes grandes ouvertes au pire).■ Roger La Mougne