Non au nouveau plan d’austérité du gouvernement ! Le ministère de l’Économie va transmettre le Programme de stabilité à la Commission européenne prévoyant notamment de contenir à 0,6 % par an la hausse de l’ensemble des dépenses publiques jusqu’en 2027, de reculer l’âge de départ en retraite ou encore de continuer à dégrader les droits des privés d’emploi.
Ce tour de vis financier a un nom : l’austérité !
L’austérité pour les dépenses utiles au pays, pour les services publics qui sont pourtant déjà en grande difficulté comme l’école ou la santé, pour les familles et le monde du travail, pour répondre au défi climatique. L’austérité encore et toujours pour les collectivités territoriales et les services publics locaux qu’elles assurent. Déjà, le gouvernement se refuse à compenser le coût de l’augmentation du point d’indice des fonctionnaires sur les budgets locaux, alors que les agents publics des collectivités exercent leurs missions au nom de l’État. Comme il se refuse à compenser l’augmentation des dépenses de RSA engagées par les Départements, alors que l’État est responsable des politiques publiques en matière d’emploi. Pas d’austérité par contre pour les grandes entreprises qui bénéficieront de nouvelles baisses des impôts de production et d’exonérations de cotisations sociales qui privent la sécurité sociale des ressources essentielles à son fonctionnement. Pour les communistes, à l’opposé des réformes programmées, le droit à la retraite à 60 ans à taux plein et la sécurisation de l’emploi et de la formation sont des chantiers urgents à ouvrir. Et les services publics ne sont pas un « coût » à réduire pour sortir le pays de la crise. Ils sont au contraire les garants de l’égalité des droits, quand les lois du marché ne garantissent que ceux des plus riches. Ils sont le levier pour affronter le défi climatique et pour faire face au chaos économique qui s’annonce, pour soutenir les TPE-PME et nos grandes filières. Ils sont indispensables pour sortir de l’ornière creusée par des décennies de politiques au service du capital. Les Français et les Françaises peuvent compter sur le PCF pour combattre ce nouveau programme d’austérité et être une force de proposition pour mobiliser autrement les richesses, pour l’emploi, les salaires, pour l’extension et le développement des services publics, la reconquête industrielle et la
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révolution éco- logique. Avec le financement par la BCE d’un fonds à 0 % pour ces objectifs, au lieu de continuer à déverser des centaines de milliards d’euros vers les marchés financiers. Avec la remise à plat des 160 Mds d’aides aux entreprises, essentiellement accaparées par les multinationales, le rétablissement des impôts sur les grandes sociétés supprimés pendant le précédent quinquennat. Le PCF appelle, dès la rentrée, à la mobilisation la plus large dès la rentrée pour mettre en échec gouvernement et Commission européenne sur leur projet d’austérité budgétaire. ■
Les Landes toujours présentes à la Fête de l’Humanité
Cette année encore, et pour la 36ème fois, la Fédération des Landes du PCF sera présente au traditionnel rendez-vous de septembre à la Fête de l’Humanité. Cet évènement est une bonne occasion pour faire connaître nos produits du terroir et plus particulièrement nos produits issus du canard, dont la filière a été encore durement touchée cet hiver et ce printemps… Alors fidèles à nos valeurs, le foie gras, le magret auront une bonne place dans les assiettes des visiteurs. Mais pas que, puisque asperges, jambon du pays, tourtières, vin du Tursan et Armagnac complèteront le menu gastronomique. Et puis notre boutique proposera de repartir les bras chargés de ces bons produits à déguster entre amis, en famille. Si vous connaissez des amis ou des camarades qui se rendent à la Fête de l’Humanité, n’hésitez pas à leur dire de venir nous rendre visite sur ce nouveau lieu de Brétigny-sur-Orge, et plus exactement sur l’ancienne BA217 au Plessis-Pâté. Nos Landes gourmandes sont situées sur la Fête avenue Pierre Bourdieu.■
Superprofits : mot canon ? Dans le ciel de l’été vient de retentir dans tout l’espace public un mot jusqu’ici tabou devenu un mot « canon » : superprofit. Il est sorti des murs des, sections du parti communiste, des cercles de ATTAC, de la confédération CGT, pour se répandre, jusqu’au parlement à la tribune duquel les députés de la coalition Nupes l’ont fait siffler aux oreilles des ministres et des profiteurs de guerre qui émargent dans les conseils d’administration des grands groupes cotés en bourse. Décidément, on ne peut plus cacher que pendant que les augmentations de prix vident les frigos des familles populaires, dès le 15 de chaque mois, ces profits extrêmes contribuent à remplir les comptes en banques des milliardaires et des fonds financiers. Les travailleurs ne voient rien venir sur leur feuille de paie mais les groupes financiers, énergétiques, de transports, des autoroutes, de l’automobile, du luxe ou de la grande distribution sont aux anges. Leurs profits sont devenus des « superprofits ». Pour s’en réjouir, « Les Échos », daté du 1er août, nous informent bruyamment : « Les marchés financiers en Europe et aux États-Unis ont signé leur meilleure performance depuis novembre 2020 ». Le Figaro du même jour ne le dément évidemment pas : « Le CAC 40 gagne 9 % en juillet » clame-t-il. Celles et ceux qui, pour diverses raisons, n’y décèleraient aucun lien de cause à effet commettraient à leurs dépens une lourde erreur. Par exemple, le groupe ENGIE, premier fournisseur de gaz, réalise un résultat net de 5 milliards d’€ au premier semestre 2022, soit près du double de ses résultats obtenu au cours de la même période l’an passé. Et, le prix du gaz flambe. Après cela, ce même groupe vient, la main sur le cœur, annoncer qu’il va octroyer une petite ristourne aux consommateurs qui lui coûtera... 88 millions d’€. Une farce ! Ce n’est même pas le prix d’une campagne de communication de ce groupe. Et, le groupe Total qui a réalisé 17 milliards de profits trouve le moyen par un tour de prestidigitation en trio avec le ministre de l’Économie et la majorité de droite du sénat de promettre une ristourne sur son carburant qui lui coûtera... 500.000€. Celle-ci n’interviendrait qu’en septembre, après que les automobilistes sont passés, en juillet et août, aux pompes pour leurs plus longs trajets de l’année.
Chapeau l’artiste ! Ce géant, qui n’a pas payé d’impôt ni en 2019, ni en 2022, préfère être payé d’avance, ce qui ne l’empêchera pas de continuer à augmenter le prix de son carburant de quelques nouveaux c e n t i m e s . Le consommateur paiera donc lui-même et bien plus sa ristourne, ajoutée aux diverses taxes qu’il paie sans souvent le savoir. Pourtant, pour les libéraux de tout poil, parler de « taxe » sur les superprofits relève d’une volonté collectiviste ! Ainsi, lors du débat parlementaire au Sénat, M. B Le Maire a justifié son refus de « taxation temporaire » en prônant « la stabilité fiscale ». Bizarre non ? Car non seulement le groupe Total n’a pas payé le moindre centime d’impôt en 2020, mais il a bénéficié d’une ristourne de 126 millions€. Ajoutons que les augmentations des prix des carburants, produisent de facto des augmentations de la part de la fiscalité sur ceux-ci. C’est une « stabilité fiscale « à deux vitesses mais toujours aux dépens des mêmes ! Autre forme de mystification : pour réaliser 41 milliards de profits au 1 er trimestre, le groupe Séllantis a augmenté substantiellement le prix des voitures pour compenser les pertes de volumes vendus. Les industriels de l’agroalimentaire et la grande distribution ont trouvé une autre délétère astuce, ils diminuent la quantité de produit dans le même emballage tout en augmentant régulièrement les prix de vente. Au royaume du capitalisme, le profit est roi. De ce côté-là, ils ne sont pas tenus à la fameuse « sobriété » présidentielle. Ces superprofits sont bien issus de la compression des salaires et de l’augmentation des prix due à la spéculation. Ces augmentations ont commencé bien avant la guerre en Ukraine. Les groupes industriels et les « fonds spéculatifs » qui bien souvent sont des filiales des banques, des assurances ou d’autres institutions financières, mènent le bal en achetant par anticipation d’énormes quantités à bas prix, puis les revendent lorsque la raréfaction qu’ils ont produite fait flamber les prix de l’énergie ou des céréales. La coalition de gauche et les sénateurs communistes ont proposé une taxation de ces profits à hauteur de 25 % à 30 %. Ce ne serait que justice car ces profits sont réalisés à partir de rentes de situation après avoir bien souvent bénéficié de considérables aides publiques, sans contrôle, durant la pandémie. Un véritable assistanat d’État !
D’ailleurs, le Royaume Uni, L’Espagne, l’Italie ont décidé d’une telle taxation. Dès lors que ces groupes et fonds financiers profitent d’une telle situation sans se sentir solidaire de la collectivité publique, des travailleurs et des citoyens, il faudra bien penser plus sérieusement à un nécessaire contrôle public, social et écologique de leurs activités en créant des conditions nouvelles pour que les travailleurs, les usagers ou consommateurs, les élus disposent de pouvoirs réels d’intervention sur leur gestion et leurs orientations pour le bien commun. Contre les exigences de rémunération toujours plus grandes des actionnaires, il convient d’opposer les critères de progrès social dont les salaires, l’égalité salariale femmes-hommes, la protection sociale, et le progrès écologique. Ce qui implique un considérable développement de services publics humanisés et démocratisés. C’est le moyen de réduire cette surexploitation des travailleurs, et de diminuer de manière substantielle les coûts qui servent à la rentabilisation et à l’accumulation du capital (frais financiers, dividendes, rachat d’actions) et donc de baisser les prix. Dès lors que les profiteurs de guerre et de crise dans des secteurs aussi essentiels que la finance, l’énergie, les transports refusent de servir le bien commun, la question de leur appropriation sociale et publique doit être posée. Le pouvoir serait bien inspiré d’écouter le retentissement nouveau de ce mot devenu canon qui se répand : superprofit. Il porte en lui les germes d’un nouveau mouvement populaire pour la justice et l’égalité.■
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Un plan d’urgence pour l’éducation Extraits de la note du collectif éducation. La situation du système éducatif français est alarmante. À une crise structurelle, qui fait que notre école parvient plus à réduire les inégalités, voire qu’elle les aggrave, et que la démocratisation des savoirs est bloquée, s’ajoutent les conséquences des politiques brutales menées par Macron et Blanquer, ces 5 dernières années. Crise de recrutement : Les absences non remplacées s’accumulent, au point de priver les élèves des académies les plus touchées de l’équivalent d’années entières de scolarité (La FCPE estime que les élèves du 93 perdent en moyenne un an de scolarité à cause de ces non-remplacements, et les chiffres se sont encore aggravés pendant la crise sanitaire). Et aujourd’hui, nous ne savons pas qui fera cours aux élèves de l’école Les politiques publique à la rentrée prochaine. d’austérité qui ont conduit à ne pas recruter à la hauteur des besoins, la dégradation du métier et une réforme hasardeuse des concours de recrutement ont créé une situation d’une gravité sans précédent. Dans les trois académies d’Île-de- France, au moins 1.600 postes de professeurs des écoles seront vacants à l’issue des concours. Dans le secondaire, pour 1.035 postes de professeurs de mathématiques offerts cette année, il n’y a que 816 candidats admissibles. Les job dating académiques n’apportent aucune solution au problème : ils contribuent au contraire à l’aggraver, en manifestant le mépris du gouvernement pour le métier d’enseignant, en contribuant à sa dévalorisation, en déstabilisant les équipes et en envoyant des contractuels sans formation tout droit à l’épuisement et à la démission. Le recours massif aux contractuels contribue aussi à la mise au pas des enseignants qui voient leur liberté pédagogique de plus en plus mise en cause. Désorganisation du lycée, du bac et de l’accès au supérieur : les réformes Blanquer du lycée et du baccalauréat ont profondément désorganisé le lycée public. Dès leur mise en place, la construction des emplois du temps des lycéens s’est révélée impossible. Puis, on a dû constater que l’organisation des épreuves était elle aussi une usine à gaz. Finalement, le gouvernement annonce un « ajustement » : le retour des mathématiques dans le tronc commun… mais sous la forme d’une option et sans moyens supplémentaires. Et à l’issue de ce parcours du combattant, les jeunes doivent encore affronter Parcoursup : ils découvrent alors qu’ils n’ont pas su s’orienter correctement dans cette confusion, qu’ils n’ont pas fait le bon lycée ou la bonne option, et qu’ils ne pourront pas réaliser leurs projets. Quel gâchis ! Et quel message à la jeunesse ! Ce chaos organisé masque une sélection brutale, qui sacrifie la grande majorité de la jeunesse. Nouveau ministre, vieille politique. Le départ de Blanquer est un soulagement pour la communauté éducative. Mais son remplacement par Pap Ndiaye ne marque aucune inflexion de la politique menée : « mérite », « sélection », « autonomie »… À Marseille, Macron a promis la poursuite de son projet de casse du service public national au profit d’une école à plusieurs vitesses. Cette dégradation du service public d’éducation national ne relève pas seulement d’une politique budgétaire, qui ferait des économies sur l’éducation : il s’agit bien de réduire le service public à un service minimal, réservé aux familles qui n’ont pas d’autre choix, pour développer parallèlement le marché de l’éducation (enseignement privé, cours particuliers, loisirs éducatifs…) et les Suite page 4
politiques locales (à l’échelle des collectivités ou des établissements, dans le cadre de projets territoriaux, de « cités éducatives » ou de projets d’établissements, voire d’expérimentations comme à Marseille). À l’arrivée, une éducation de moins en moins commune, de plus en plus différenciée en fonction des moyens de la famille et des collectivités locales, des établissements fréquentés, des capacités à s’orienter dans un système opaque et confus, c’est-à-dire de plus en plus inégalitaire. Ce projet encourage le séparatisme scolaire : en privant les citoyennes et les citoyens de demain d’une culture partagée, il constitue une menace pour notre démocratie. En individualisant les parcours et les formations, il empêche les salariés de demain d’acquérir des qualifications communes et contribue à les isoler face au patronat. En soumettant les élèves et leurs familles à la concurrence et à la sélection de plus en plus précoce (pour accéder aux « bons » établissements, à la bonne formation…), il produit épuisement et souffrance et sacrifie les aspirations de la jeunesse. Nous lui opposons un projet d’école en commun : une école capable d’accueillir et de faire progresser tous les jeunes, ensemble, de leur transmettre une culture commune de haut niveau, pour leur donner les moyens de maîtriser les défis auxquels ils seront confrontés dans leur vie d’adulte. Ce n’est pas seulement une question de justice. C’est aussi une nécessité pour la vie démocratique, dans les institutions comme dans l’entreprise. Comment penser une nouvelle République, des droits nouveaux pour les travailleurs dans l’entreprise, sans donner aux citoyennes et aux citoyens de demain les moyens de comprendre un monde complexe et de le transformer ? C’est une urgence, si nous voulons inventer des solutions nouvelles aux défis écologiques, économiques, sociaux et même anthropologiques auxquels nous faisons face. C’est aussi une nécessité pour qui veut transformer la société, nos modes de production, répondre aux enjeux sociaux et environnementaux de notre temps.■
LA TERRE N°7 “Se nourrir : à quel prix?”
Au menu du 7e numéro
- Que se cache-t-il derrière la hausse des prix ? Par Nasser Mansouri Guilani - Prix à la production, prix à la consommation, entretien avec Christophe Gouel par Vincent Roy et Cédric Porte - Bio ou agro-écologique ? Par Léa Lugassy - Conjurer la malédiction de la sécheresse, entretien avec Agnès Ducharne - Paroles de jeunes agricultrices et agriculteurs, entretiens par Cédric Porte - Sept produits à manger et à boire dans les Hauts-deFrance - « La carte routière, ringarde, moi, jamais... », entretien par Richard Bayon - Le saviez-vous ? La soie, un fil aux mains d’or, par J. Skalski Format 30x23 - 100 pages - 7,50€ A commander sur https://boutique.humanite.fr
FÊTE QUI CHANGE FÊTE POUR CHANGER
Tiens tout a changé ce matin/ Je n'y comprends rien / C'est la fête, la fête / Jeunes et vieux grands et petits/ On est tous amis/ C'est la fête, la fête … Extrait de «La Fête» sortie en 1973, par Michel Fugain (chanteur, compositeur né le 12/05/1942 à Grenoble). Créée par Marcel Cachin (1869-1958) qui fut directeur de L'Humanité de 1918 à 1958, sa première édition eut lieu le 7 septembre 1930 à Bezons. Déménagées en 2022 à Brétigny-sur-Orge en raison des J.O 2024, les allées de la Fête de l’Humanité résonneront des combats pour la paix comme l'avait voulu Jean Jaurès (1859-1914) créateur du journal l'Humanité en 1904. Que ce soit en Ukraine, mais aussi partout dans le monde, en Palestine, au Yémen, pour les Kurdes, les Sahraouis, les combats antiracistes, écologistes, féministes, sont toujours d'actualité. Elle se déroulera alors que des crises successives s’accumulent et font planer des menaces inédites sur le genre humain. Les ruptures qui s’exacerbent quotidiennement sont le signal d’un système à bout de souffle qui ne répond plus aux besoins humains. Si le caractère festif et convivial reste central, la Fête du journal l'Humanité est une occasion de passer un cap dans la prise de conscience collective et dans les mobilisations à venir. Contre l'extrême droite qui devient une option possible de gouvernement pour les classes possédantes, le devoir d’union est plus que nécessaire. La Nouvelle Union populaire, écologique et sociale (Nupes), qui rassemble l’ensemble des forces de gauche, est une première étape et doit poser les jalons d’une démarche hors les murs du Parlement pour battre en brèche les projets de régression sociale tels que la retraite à 65 ans ou la pénalisation des allocataires du RSA qui seront encore plus précarisés. Elle doit aussi faire vivre le débat à gauche, avec les forces sociales, syndicales, associatives, dans le respect de leur diversité pour porter un nouvel horizon de progrès, de futures conquêtes sociales et démocratiques. Elle doit également en finir avec la banalisation des idées de haine, antisémites, racistes qui charrient tant de violences. Le nouveau cadre politique que les droites et le pouvoir installent vise aussi à accabler le monde du travail et de la création de tant de difficultés nouvelles à venir qu’il pourrait y trouver des raisons de se résigner. C’est dire combien il est important de mettre à nu les objectifs des puissants, mais aussi combien leur situation est fragile et que des reculs importants peuvent leur être imposés. Dans cet esprit, une grande fête de l’Humanité serait une contribution de valeur à la sortie d’une ambiance «anxiogène», avec son programme culturel et artistique hors pair, ses espaces de fraternité et de solidarité sans égal, un lieu de combats contre celles et ceux qui font tant de mal au pays et au monde. Dans cette bonne humeur festive se dérouleront des dizaines de débats et de rencontres dans lesquels on pourra tracer ensemble, par-delà nos opinions et nos votes, des perspectives transformatrices tournant le dos au capitalisme. Fête de toute la gauche et au-delà des humanistes et des pacifistes, la fête de l’Humanité permettra de faire le plein d’idées nouvelles, le plein d’espoir. On peut la faire connaître. On peut proposer partout en famille, dans le quartier, au travail le bon de soutien à l’Humanité qui donne le droit d’entrer à la fête durant trois jours, qui comme d’habitude laisseront tant de souvenirs inoubliables. Ue heste hens l'esper d'un aùte monde (Une fête dans l'espoir d'un autre monde).■ Roger La Mougne