22ème rencontre internationale des parti communistes ouvriers à la Havane La 22ème rencontre internationale des partis communistes ouvriers s’est tenue du 27 au 29 octobre à la Havane à l’initiative du Parti Communiste Cubain. Une délégation du Parti Communiste Français avait fait le déplacement et s’est exprimée au nom du PCF et de son secrétaire national Fabien Roussel. « Notre délégation souhaite, ici, à cette occasion à la Havane, apporter toute la solidarité au peuple cubain, au parti communiste cubain qui luttent et résistent au blocus des Etats-Unis depuis 60 ans. Nous le redisons ici, ce blocus économique, financier, ces lois extraterritoriales sont scandaleuses, illégales. Elles sont l’expression d’une ingérence intolérable des Etats-Unis, elles sont une violation totale de la souveraineté des peuples. Il est urgent que les résolutions de l’ONU soient appliquées et pas seulement votées. Le parti communiste français continuera à ce sujet les efforts de discussions à l’Assemblée nationale, au Sénat, partout où cela est possible pour permettre un engagement plus fort de la France et de l’Europe pour la levée du blocus et des lois extraterritoriales. Ce sera d’ailleurs un sujet important que voudra porter notre secrétaire national qui souhaite faire un voyage officiel à Cuba courant décembre de cette année. Nous souhaitons aussi prendre un moment pour vous parler de ce qui se passe en France et en Europe. Après une longue séquence électorale durant le 1er semestre 2022, la France a vu une nouvelle fois l’Extrême-droite se qualifier au 2ème tour des élections présidentielles où elle a recueilli plus de 13 millions de voix. Le 2ème mandat du président Emmanuel Macron, que l’on appelle souvent « le président des riches » est fragilisé par le fait qu’il ne dispose que d’une majorité relative à l’Assemblée nationale. Il a cherché à flatter l’extrême-droite (qui dispose de 89 députés) en leur permettant d’accéder à des postes clefs comme le bureau de l’Assemblée qui intervient dans la définition de l’ordre du jour des débats. C’est un acte qui vise à donner une légitimité institutionnelle à ce parti d’extrême-droite et à son idéologie dangereuse pour nos droits et nos libertés. Nous le savons, l’extrême-droite, la droite libérale sont aux ordres du capitalisme. Elles exploitent les humiliations et les ressentiments des peuples frappés par les injustices, les inégalités croissantes, les insécurités humaines qu’elles soient climatiques, alimentaires, sanitaires, éducatives ou énergétiques. Elles nourrissent les replis identitaires et la haine de l’étranger. Le parti communiste français se mobilise pour répondre à la recherche d’une alternative au capitalisme. Avec les forces syndicales, associatives et politique nous impulsons l’idée qu’une sortie du capitalisme n’est pas seulement souhaitable mais possible. C’était le sens de notre slogan et de notre programme porté par Fabien Roussel pendant l’élection présidentielle qui appelle à se mobiliser pour construire : les jours heureux. Dans ce contexte, on voit murir en ce moment un mouvement social, dans un contexte de grande inflation et de coût de la vie mais aussi de recherche de meilleure répartition des richesses. Les grèves se généralisent pour les hausses de salaire, pour l’amélioration des conditions de travail. Evidemment, notre parti soutient pleinement ces mobilisations sociales qui cherchent à bousculer le rapport défavorable entre le capital et le travail.
RÉPUBLICAINES
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Une prise de conscience sur les conséquences et le coût humain et écologique du capitalisme semble progresser dans les esprits. Dans les différentes manifestations des semaines dernières, on a pu voir des panneaux où l’on pouvait lire « Urgence de communisme ». La France, l’Europe sont au cœur de multiples turbulences. La crise sociale, la crise énergétique, les dérèglements climatiques, la crise démocratique, et la guerre mettent les droits humains en difficulté et nos sociétés face à des défis colossaux. Dans le monde interdépendant dans lequel nous vivons, tous les peuples sont touchés par la hausse des prix de l’énergie, de l’alimentation, des ruptures de chaînes de production et d’approvisionnement. L’inacceptable invasion de l’Ukraine par la Russie, aux conséquences humaines dramatiques pour les peuples ukrainiens et russes renforce d’une manière assez dramatique la vigueur de l’OTAN et des Etats-Unis pour attiser la guerre. L’escalade militaire, la course à l’armement de l’Europe, les menaces nucléaires de quelques-uns, la faiblesse des interventions des organisations internationales, l’alignement de l’Europe derrière les Etats-Unis, le refus de chercher une situation politique sont très inquiétants et menacent gravement la paix en Europe et ailleurs. Il y a urgence à chercher les moyens de désescalade et un cessez-le-feu. Sous l’égide de l’ONU et de l’OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe) doit s’ouvrir immédiatement une conférence internationale de paix afin de permettre à chaque peuple la garantie et la sécurité dans le respect de son intégrité territoriale et de sa souveraineté. Nous ne pouvons plus attendre, il nous faut construire une paix durable. Et nous le savons, la bataille pour la justice, pour la liberté, les droits humains et la sauvegarde de la planète et la paix vont de pair et font partie d’un ensemble que l’on pourrait appeler la sécurité humaine. Tous ces défis, en particulier les défis de paix, climatiques, énergétiques, cette sécurité humaine demande à toutes nos forces politiques un travail commun, des coopérations des solidarité internationales renforcées. (…) Dans des contextes souvent difficiles, les communistes, travaillent à innover pour construire des alternatives transformatrices, crédibles et rassembleuses pour dépasser le capitalisme faisant du progrès social et environnemental, du désarmement, de l’action pour la paix une priorité. La créativité communiste, adaptée aux conditions de notre temps, peut le permettre. C’est à la fois un immense défi mais surtout notre responsabilité. Solidarité à tous les peuples qui luttent pour leurs idéaux, pour la justice sociale, pour leur liberté, pour leur souveraineté, pour la paix. Vive la solidarité internationaliste ! ».■
Compte rendu de la séance plénière des 17 et 18 octobre 2022 au Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine, par le groupe communiste, écologique et citoyen (CEC) Le conseil régional se réunissait en séance plénière ces 17 et 18 octobre pour la première fois depuis le début de la rentrée scolaire 2022. A l’ordre du jour figurait notamment le budget supplémentaire 2022 – exercice comptable propre à tout budget de collectivité pour prendre en compte les imprévus en cours d’année – mais surtout les orientations budgétaires 2023. Celles-ci précèdent l’examen du budget 2023 lui-même, qui nous sera présentée à la prochaine plénière en décembre. Les orientations budgétaires (OB) n’ont pas valeur délibérative mais permettent d’inscrire au débat les grandes lignes qui définiront la politique régionale pour l’année à venir. Ces OB ont en l’occurrence posé les bases d’un débat de haute importance qui avait été jusqu’ici absent des discussions en séance publique : il s’agit de la future convention TER, qui régit notre stratégie en matière de trains régionaux.
Une séance sous le signe de la menace de l’ouverture à la concurrence des TER
Dès les propos liminaires, le président du groupe communiste Alain Baché a fait état de notre position claire et sans opportunisme sur la question de l’ouverture à la concurrence de la gestion des TER. La loi LOM de 2018 impose cela dès 2024, en application du 4ème paquet ferroviaire européen de 2016. Or ce propos introductif a été l’occasion de rappeler la constance et la cohérence des élu.e.s communistes dans toute instance (à la différence de bon nombre d’autres formations politiques), puisqu’ils se sont toujours opposés à la mise en concurrence des services publics – dont le ferroviaire – à la fois au niveau européen, national et local. Alain Baché s’est appuyé sur le résultat catastrophique de la libéralisation du secteur de l’énergie pour illustrer l’ineptie d’une telle démarche. Il a ensuite élargi son propos en affirmant notre soutien sans faille à l’ensemble des revendications salariales qui s’expriment dans notre pays. Les différentes marches, manifestations et grèves ont aussi été des moyens de défendre le service public en tant que tel, que ce soit celui des collectivités locales, des transports ou encore de la santé. L’actualité régionale durant l’été a également mis en évidence les effets désastreux du changement climatique, c’est pourquoi le président du groupe a insisté d’une part sur la gestion de l’eau : face aux sécheresses exceptionnelles des derniers mois, il est impératif d’envisager de nouvelles pratiques d’irrigation en évitant que la ressource en eau ne soit source de conflit dans son partage et son usage. D’autre part sur la gestion de nos massifs forestiers en proie aux incendies, en prônant un modèle de forêt en mosaïque, qui soit davantage habitée et cultivée notamment par la culture de la gemme et l’élevage (qui permettra de limiter l’accumulation des couches de végétation). Le traumatisme des feux appelle plus que jamais l’Etat à faire face à ses responsabilités dans le financement des moyens, en particulier aériens en stationnant des canadairs à proximité de notre forêt. Egalement lié à notre région et à sa culture, Alain
Baché a par ailleurs déploré les bruyantes prises de position médiatiques au cours des derniers mois contre ce qui fait nos différences et nos arts de vivre, comme les chasses traditionnelles, la course landaise et la corrida, laquelle ne devrait pourtant pas constituer le sujet prioritaire du moment… Enfin, notre président de groupe a conclu en dénonçant les « marchands d’illusion » qui siègent dans notre hémicycle régional et qui sont arrivés à l’Assemblée nationale au nombre de 89 député.e.s en juin dernier. Bien loin du vernis médiatique, la réalité du RN s’impose à nous ici au sein de la Région NouvelleAquitaine mais aussi au Parlement. « Défendre les Français », ce n’est assurément pas voter CONTRE les subventions aux organisations syndicales (comme leurs conseillers régionaux l’ont pourtant fait en commission permanentes), ce n’est pas non plus voter CONTRE l’augmentation du SMIC (comme leurs député.e.s l’ont pourtant fait à l’Assemblée).
Des orientations budgétaires globalement à la hauteur du service public régional…
La vice-présidente chargée des finances Sandrine Derville a exposé à l’ensemble des membres du conseil régional les orientations budgétaires, qui constituent le cadre général des politiques régionales pour 2023. Tout comme le budget supplémentaire voté à la même occasion, ces OB doivent prendre en compte les (très) lourds surcoûts actuels et à venir en matière énergétique. Ceux-là alourdissent en effet considérablement les dépenses de fonctionnement, en premier lieu pour les lycées et les transports. Face à cette situation largement aggravée par les spéculations sur des marchés dérégulés, les Régions ne bénéficient pas de compensation ni de ressources propres qui permettraient d’absorber ces surcoûts. Cela a fait justement l’objet d’une motion que notre groupe a déposée et présentée en fin de séance. Malgré un tel contexte inflationniste, la Région a fait le choix volontariste de ne pas augmenter les tarifs de la cantine scolaire dans les lycées. Pour obtenir un minimum de recettes supplémentaires et nécessaires, nous faisons le choix assumé d’opter pour une hausse modérée des tarifs des cartes grises plutôt que d’impacter le budget des très nombreuses familles de lycéen.ne.s. Ne pas augmenter le prix de la cantine des lycées était une volonté des élu.e.s communistes que nous sommes fiers d’avoir su imposer en interne. Avant que nous abordions le point essentiel de cette séance, Alain Baché a rappelé ces éléments incontournables pour appréhender le futur budget régional.
…mais gâchées par le spectre de l’ouverture à la concurrence
S’en est suivie une prise de parole de Frédéric Mellier, membre de notre groupe et président de la commission infrastructures et transports, sur le volet ferroviaire des OB dans lequel figure la mention de l’ouverture à la concurrence des TER. Il a d’abord pu rétorquer à Florent Boudié, président du groupe LREM et député LREM du Libournais (qui avait vilipendé les grévistes Suite page 3
dans ses propos liminaires), que la grève qui l’effraie tant est aussi celle qui a obtenu les congés payés, la semaine de 40h, les sections syndicales d’entreprises et la hausse du SMIC de 35%, avant d’entrer ensuite dans le vif du sujet de cette plénière. Si le sujet de l’ouverture à la concurrence des TER a pu déjà être l’objet de discussions internes informelles, son cadre et les perspectives concrètes étaient jusqu’ici flous. C’est sur ce point que la forme, en plus évidemment du fond, a pu poser sérieusement question : la mention d’un sujet aussi fondamental que celui-ci aurait mérité de prendre le temps du débat au préalable, dans cette assemblée bien sûr mais aussi avec les salariés et les citoyens en premier lieu concernés. Sur le fond du sujet, les retours d’expérience dans d’autres pays comme l’Allemagne ou le Royaume-Uni suffiraient à eux seuls pour démontrer l’aberration de la concurrence dans le secteur ferroviaire. En région PACA, le prix au kilomètre a bel et bien augmenté (+25%) depuis la mise en concurrence, à rebours des promesses libérales quant aux supposées vertus de la concurrence pour l’usager. En Nouvelle-Aquitaine, la division en 4 lots du réseau TER (Sud-Aquitaine, Gironde, Périgord-Limousin, PoitouCharentes) laisse planer la possibilité de 4 opérateurs différents sur le réseau, avec autant de question à l’avenir sur les correspondances et la lisibilité de l’offre entre autres. Pour les salariés, le dumping social en sera une conséquence inévitable et achèvera de détruire l’attractivité de la profession de cheminot. Il sera donc impossible d’assurer plus d’offre de trains par la concurrence (autre vaine promesse) s’il n’y a pas assez de personnel pour le faire rouler et fonctionner. Face aux arguments juridiques qui nous sont présentés, selon lesquels nous n’aurions tout simplement pas le choix que d’appliquer la concurrence, nous affirmons qu’il est au contraire légalement possible de reconventionner avec la SNCF avant le 31 décembre 2023 pour 10 ans (durée maximale). C’est d’ailleurs le choix qui a été fait du côté des Régions Bretagne et Centre-Val-de-Loire et qui devrait vraisemblablement être celui de l’Occitanie, toutes dirigées par la gauche. Les crises de l’énergie, de l’hôpital, de l’éducation, appellent à notre sens plus de service public, plus de démocratie. Cette ouverture à la concurrence est donc un contre-sens et un anachronisme contre lequel nous continuerons à lutter au sein de l’institution, mais aussi en dehors avec les cheminots et les usagers.
La recherche et l’enseignement supérieur, des ressources communes qui servent l’intérêt général
Dans le reste de l’ordre du jour de cette séance, nos élu.e.s ont eu l’occasion de s’exprimer sur d’autres sujets également d’importance. Parmi eux d’abord, la stratégie scientifique régionale en matière de recherche, enseignement supérieur, transfert de technologie et diffusion de la culture scientifique, sur laquelle Isabelle Larrouy est intervenue. L’enseignement supérieur et la recherche étant des piliers majeurs pour l’épanouissement individuel et le progrès collectif, une stratégie en la matière revêt un intérêt certain qui est pris en compte par notre institution. D’autant plus que ces domaines participent à l’amélioration de la vie des populations et peuvent permettre d’apporter des réponses aux crises que nous vivons, qu’elles soient environnementales ou sociales. Notre camarade a rappelé que nous refusons qu’ils intègrent des logiques
de marché et de concurrence, dès lors que la recherche consiste en une ressource commune servant l’intérêt général. La baisse du nombre de place et la hausse continue du nombre d’étudiants depuis plusieurs années posent également la question des moyens donnés à l’enseignement supérieur et à la recherche. L’enjeu pour notre groupe, à travers ce schéma, est de renforcer le maillage territorial à des fins d’égalité d’accès, le logement étant la première cause économique de l’exclusion pour les étudiants. Par ailleurs, plutôt que des financements par projet, nous prônons les financements récurrents (qui font fortement défauts dans les facultés). Fondamentalement, la recherche est un ensemble articulé au service du plus grand nombre, c’est-à-dire un ensemble de disciplines qui s’entremêlent et s’interconnectent, sciences dites « dures » comme sciences humaines et sociales.
Un partenariat avec l’ONF qui doit nous rappeler son alarmant manque de moyens
Béatrice Tariol a porté la voix de notre groupe sur un sujet qui fait inévitablement écho aux incendies de forêts survenus cet été en Gironde et dans les Landes. En l’occurrence, il s’agit ici d’une convention de partenariat entre la Région et l’Office National des Forêts (ONF). Dans un tel contexte qui a permis de ne plus pouvoir ignorer l’urgence climatique et ses conséquences, ce partenariat s’avère essentiel mais risque de se heurter à des difficultés si l’Etat ne met pas, en face, les moyens nécessaires au bon fonctionnement de l’ONF (sous tutelle de deux ministères). Cet établissement public ne cesse de voir ses effectifs diminuer : divisés par deux depuis 1985 et, est encore prévue la suppression d’une centaine de postes d’ici 2025. Sans compter que cet organisme public est aujourd’hui en voie de privatisation. En outre sur son plan de soutien à la filière bois, le gouvernement ne prévoit aucune augmentation du budget de l’ONF. Toutes ces données ne peuvent donc que nous inquiéter. Face aux coupes budgétaires, nous devons proposer un plan de gestion durable de la forêt en association avec tous les acteurs du territoire. Il s’avère ainsi nécessaire de redonner aux professionnels de la forêt les moyens d’améliorer, de diversifier et de renouveler les peuplements forestiers afin de garantir une gestion durable de la forêt fondée sur l’intérêt général des populations et des générations futures.
Etre vigilant sur les labellisations en tant que CFA
Par la suite, un rapport nous a été présenté sur le développement de l’apprentissage en NouvelleAquitaine, son bilan 2021 et une convention de partenariat avec France Compétences 2022-2024. Ila permis à Edwige Gagneur (par ailleurs déléguée à l’accès à la formation des personnes en situation de handicap, d’illettrisme et d’illectronisme) de revenir sur ce qui, pour notre groupe, doit être au centre des préoccupations de la Région en la matière. D’abord, force est de constater que la loi du 5 septembre 2018 « pour la liberté de choisir son avenir professionnel » a permis au monde économique de s’insérer à outrance dans cette politique publique. Venant alimenter les inégalités et individualiser les droits, cette réforme nous a conduits à généraliser la formation par apprentissage. Même s’il ne s’agit pas d’opposer parcours d’apprentis et parcours en lycées professionnels, les deux étant Suite et fin page 4
utiles et complémentaires. Notre camarade a pu rappeler que l’objectif du soutien de l’apprentissage de la Région Nouvelle-Aquitaine est de donner la possibilité aux jeunes, notamment les plus éloignés du système scolaire, d’acquérir les connaissances et compétences nécessaires à leur émancipation professionnelle et sociale. Considérant le grand nombre d’organismes de formation qui tentent d’adapter leurs offres pour demander leur labellisation en tant que CFA (pour la plupart privés), nous saurons être vigilants sur ces labellisations pour se concentrer sur les formations bac et infra-bac ainsi qu’être attentifs aux formations déjà existantes.
Une délibération en anticipation de l’ouverture à la concurrence
Enfin, une délibération est venue quelque peu relancer le débat majeur qui aura occupé une grande partie de la séance, à savoir celui de l’ouverture à la concurrence des TER. L’avant-dernier point à l’ordre du jour proposait en effet que la Région reprenne la propriété du matériel roulant ferroviaire, jusqu’ici appartenant à la SNCF. En toute cohérence avec son intervention sur les orientations budgétaires 2023, Frédéric Mellier a exprimé notre opposition à ce rapport. Car il s’agit là de constater le lien évident entre la perspective d’ouverture à la concurrence de la gestion des TER et la reprise de propriété du matériel roulant, en anticipant l’arrivée potentielle de nouveaux opérateurs en lieu et place de la SNCF. Une fois le service public ferroviaire régional devenu un simple marché, la Région aurait la responsabilité d’allouer le matériel roulant au prestataire ayant remporté l’appel d’offre. Une telle situation supposerait donc nécessairement que notre collectivité devienne propriétaire à part entière des rames TER. Audelà, c’est également notre défense d’un opérateur public national ferroviaire intégré et renforcé qui motive notre position. A travers lui, la séparation du rail et du matériel mobile n’a pas lieu d’être. Alain Baché a ensuite indiqué que les élu.e.s communistes participeront au groupe de travail transpartisan prévu dès les prochaines semaines, afin de faire valoir notre position sur l’avenir de nos TER et continuer à peser contre l’ouverture à la concurrence.
Une motion pour donner aux collectivités les moyens de faire face aux surcoûts énergétiques
La fin de séance, dédiée à la présentation des vœux et motions portées par les différents groupes politiques, nous a permis de porter une motion pour que notre Région demande au gouvernement un plan d’urgence qui permettrait de concilier la continuité du service public avec un bon équilibrage budgétaire, dans le contexte de la flambée des coûts énergétiques et des bénéfices record du secteur. Pour le groupe communiste par la voix d’Alain Baché, il est hors de question de se résoudre à des plans dits de « sobriété » pour faire face à de tels surcoûts, ceux-là même qui fragilisent grandement la capacité de mener à bien nos politiques publiques. Il en va de la pérennité de notre service public régional, notamment en ce qui concerne les lycées et les transports. Cela renvoie à la nécessité d’obtenir des recettes dynamiques à l’avenir, un dispositif de soutien à l’investissement pour les travaux de rénovation énergétique des bâtiments, mais également la possibilité pour les collectivités de revenir aux tarifs réglementés de vente.■
LE SANG ET LES LARMES DE L’UNITÉ NATIONALE Il est lundi maudit matin/ Ce que je fais ne me plaît pas/ C'est décidé d'ici demain/ C'est plus moi/ Il est parti l'amour au loin/ J'en ai pleuré pendant des siècles/ C'est décidé d'ici demain/ Je m'arrête/ Je fais de la vie mon drapeau/ Je vois la vie comme un cadeau/ On n'a pas l'temps de se lasser/ On n'a pas l'temps de se tasser/ On n'a pas l'temps de languir (ouh, ouh, ouh)/ On n'a pas l'temps mais des années/ On n'a pas l'temps non mais la paix/ On n'a pas l'temps de languir (ouh, ouh, ouh)/ N'attendons pas de vivre/ N'attendons pas de vivre/ Il n'est jamais venu l'ami/ L'ami qui promettait la lune/ Demain, je décroche sans lui/ Saturne/ Il n'est jamais venu le train/ Le train qui mène au paradis/ Demain, je mène mon chemin/ Sans lui... Extrait de la chanson «Des larmes de sang» interprétée par Vianney (né Vianney Bureau le 13/02/1991 à Pau, auteur, compositeur, interprète). La rentrée scolaire a coûté cette année encore plus cher pour les familles. À ces difficultés de vie qui s’aggravent, s’ajoute un climat anxiogène lié au climat, aux épidémies, à la la guerre en Ukraine... Au lieu d’appeler au débat sur les causes profondes de cette situation en se remettant en cause, le Président de la République cultive la peur pour faire accepter les événements comme une sorte de fatalité qu’il faudrait affronter tous ensemble en se serrant les coudes. En vérité, il demande des sacrifices aux travailleurs et travailleuses qui n’en peuvent déjà plus, afin de maintenir le taux de profits des firmes capitalistes et la spéculation des marchés financiers. Au lieu de se soumettre aux U.S.A, la France et l’Union européenne devraient, en lien avec le Secrétaire général de l’O.N.U, œuvrer à la fin de la guerre et agir sans relâche pour obtenir une conférence qui s’attache à la signature par toutes les parties d’un traité de sécurité collective en Europe. La loi du profit au détriment des humains et de la nature, la liberté laissée aux marchés financiers, la militarisation des relations internationales, la guerre sociale menée par le grand capital et ses fondés de pouvoir depuis les années de la contre-révolution conservatrice reaganienne (Ronald Reagan, 1911-2004, 40ème président des U.S.A), sont autant de choix faits par le système capitaliste financiarisé qui prétend dominer toute la planète. Le Président de la République appelle les Françaises et Français à collaborer, non pas pour sortir des difficultés, mais pour sauver un système capitaliste au bout du rouleau. Son appel à «l'unité nationale», c’est l’unité des travailleurs avec ceux qui les exploitent. Il faut accepter des sacrifices comme M. Macron l’a expliqué lors de son entretien du 14 juillet puis dans un discours à Bormesles-Mimosas et lors du conseil des ministres, ouvert, comme par hasard, aux micros et caméras. Citons-le : «Notre liberté, le régime de liberté de vie dans lequel nous nous sommes habitués à vivre a un coût. Et, parfois il faut le défendre, cela peut supposer des sacrifices, d’aller au bout de certaines batailles à mener… La situation que nous vivons a un coût... Les combats que nous avons à mener, culturels, de civilisation ; technologiques et économiques nous ne les gagnerons que par des efforts». Il faudrait accepter «du sang et des larmes» au nom de «l’unité nationale», tout en bloquant le débat législatif à coup de 49-3. Ne déchèm pas sangna los tribailhedous per los escanaires (Ne laissons pas saigner les travailleurs par les exploiteurs).■ Roger La Mougne