Les Landes Républicaines N° 2 395

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Des fautes politiques majeures ! Ne rien faire qui affaiblisse le mouvement social

Les forces du grand capital considèrent que l’extrême -droite peut être, pour un temps, une bonne roue de secours, comme en Italie. Dans ces conditions, rien ne doit être fait, aucune parole, aucun acte ne doit affaiblir le mouvement social. Au contraire, les forces politiques du changement doivent le soutenir, mais elle doivent surtout contribuer à son développement en portant le débat idéologique et économique sur la perspective politique progressiste à construire. Ceci doit se faire en respectant les décisions des syndicats et la pluralité de leurs adhérents. En ce sens, Jean-Luc Mélenchon, pas plus qu’un autre dirigeant politique ne peut donner des ordres aux syndicats et qualifier de « sectaire » le secrétaire général de la CGT, comme il l’a fait la semaine dernière. Des fautes politiques majeures ! Procéder ainsi revient qu’on le veuille ou non à affaiblir le syndicat de classe qui est au premier rang du combat pour les salaires, l’emploi, les services publics. La CGT est libre de prendre ses décisions en toute autonomie, à partir de son analyse des rapports de classe, de l’entreprise jusqu’ à la nation. Chacun à gauche se doit de respecter ses décisions sans fustiger son premier responsable qui agit et décide sur la base de délibérations collectives.

Ne rien faire qui banalise l’extrême droite

Les députés de gauche à l’Assemblée nationale ont relayé le mouvement social en utilisant leur droit de censure. Que l’extrême droite ait organisé à ce propos une opération politique participant de sa dédiabolisation, est un fait. Il n’y a rien de commun entre la gauche, les écologistes et les forces d’extrême droite. Rien ! Nous n’avons pas à nous réjouir de l’opération politique de Le Pen au nom de la volonté de faire chuter l’actuel gouvernement. Un gouvernement peut tomber de plusieurs côtés. Nous préférons que ce soit du côté gauche. Pour y parvenir, c’est un rapport de force qu’il faut construire patiemment dans le pays. De ce point de vue, plusieurs députés de la France Insoumise ont fait une faute en se réjouissant, en revendiquant même le soutien du parti de Le Pen au nom de cet objectif de chute du gouvernement. Et, pour la motion de censure déposée par LFI contre le budget de la Sécurité sociale, le député Éric Coquerel, appelle quasiment au RN à la voter, sinon « on serait là pour l’opérette » dit-il. Or, nous ne sommes pas au théâtre, ni aux jeux. Obtenir avec les voix d’extrême droite et de droite au

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Parlement revient à leur offrir sur un plateau d’argent ce qu’il recherche : leur plus grande normalisation banalisation dans la vie politique. Voter un texte sur la Sécurité sociale avec les partisans de la préférence nationale ne conduit pas à clarifier le débat politique, et les murs qui nous séparent de l’extrême droite. On ne peut laisser tracer un trait d’égalité entre la gauche des Lumières, la gauche progressiste, la gauche de la Résistance, la gauche militante de l’après-capitalisme, avec l’extrême droite qui est leur strict opposé. On ne peut donc laisser croire à l’équivalence de la nature de nos votes au Parlement ni à l’équivalence de nos positions politiques. Le faire c’est entretenir la confusion et se préparer à de terribles déboires. Malgré soi, cela revient à leur élargir encore la route qui mène au pouvoir pour l’extrême droite en alliance avec la droite. ■

Un espoir grand comme un continent

Lula, qui a permis à des dizaines de millions de Brésiliens de retrouver un emploi et redonné espoir à tous les démocrates d’Amérique latine et centrale, a gagné son pari. Que du bonheur et un immense respect pour la ténacité de cet homme. On sait que ce sera dur… mais ne gâchons pas notre plaisir à voir le fascisme reculer dans ce pays. Lula (Brésil), Gustavo Petro (Colombie), Gabriel Boric (Chili), Xiomara Castro (Honduras), Pedro Castillo (Pérou), Alberto Fernandez (Argentine), Luis Arce (Bolivie), Andrés Manuel López Obrador (Mexique), Maduro (Venezuela) Ortega (Nicaragua) tous présidents élus contre la droite et l’extrême-droite. L’Amérique Latine est devenue le continent du plus grand espoir, celui où des changement se concrétisent dans la diversité des expériences, sur fond de lutte de classe acharnée et contre l’impérialisme. Et Cuba, va. ■


Tour de France des régions

Fabien Roussel en Ariège «Pour un référendum sur les retraites» Fabien Roussel était en Ariège samedi 29 octobre 2022. Le secrétaire national du Parti communiste français (PCF) a participé à la Fête du Patriote à Saint-Jean-du-Falga puis s’est rendu devant la stèle du camp de concentration du Vernet-d’Ariège, au côté de la présidente de la région Occitanie, Carole Delga. Entretien. Quel est le programme complet de votre visite en Ariège samedi 29 octobre 2022 ? Mes camarades communistes tenaient à ce que je sois là pour la fête annuelle du Patriote. C’est l’occasion d’avoir un débat à Saint-Jean-du-Falga à 15h30, dans le cadre du tour de France que j’ai lancé le mois dernier. Je veux répondre sans filtre et sans tabou à toutes les questions que me sont posées. J’invite celles et ceux qui s’interrogent à venir ce samedi après -midi. Je souhaitais aussi venir pour rendre hommage aux 35000 hommes, femmes et enfants internés au camp du Vernet à partir de 1939. Ce fut le camp de concentration le plus dur tenu par le gouvernement de Pétain, il n’avait rien à envier à ceux des Nazis. Voilà comment agit l’extrême droite au pouvoir. Mon arrièregrand-père, républicain espagnol, y a été interné pendant trois ans. Il en est sorti avec la tuberculose, dont il en est mort. À travers lui, je rends hommage à tous ces migrants espagnols qui ont été internés dans ce camp. Je montre aussi que l’extrême droite est au pouvoir commet les crimes les plus horribles envers des hommes et des femmes juste au nom des idées qu’ils défendent. Quel rapport entretenez-vous avec le département ? Je viens souvent en Occitanie, c’est une région merveilleuse. J’échange beaucoup avec Carole Delga, qui sera aussi là au Vernet, au côté de laquelle je participe à beaucoup de combats. Nous avons une histoire commune avec l’Espagne et les Républicains espagnols. Je suis heureux de pouvoir rendre cet hommage ici avec elle. Le président de la République a pourtant accusé la gauche et la Nupes de se lier à l’extrême-droite, concernant la motion de censure déposée contre le gouvernement Borne, mercredi 26 octobre 2022… Jamais, nous communistes, nous ne laisserons l’extrême-droite arriver au pouvoir. Nous ne mêlerons jamais nos voix avec les siennes pour quoi que ce soit. Il faut demander à Marine le Pen pourquoi elle a voté une motion de censure de gauche. Elle brouille tous les repères. Car dans le même temps, elle refuse la hausse du Smic, le rétablissement de l’Impôt de solidarité sur la fortune (ISF) à l’Assemblée nationale. Elle fait de la politique politicienne. Le président de la République a l’intention de déposer une quinzaine de 49.3 dans les semaines qui viennent pour tuer tout débat démocratique. Il en rajoute sur cette motion de censure. La première responsabilité est d’abord la sienne puisqu’il refuse tout débat alors que nous vivons une crise démocratique en plus d’une crise sociale. Face à cette multiplication de 49.3, ce n’est pas en multipliant les motions de censure que nous nous en sortirons.

Quelles solutions proposez-vous face aux nombreuses crises que nous connaissons ? J’ai déposé une proposition de loi visant à indexer les salaires sur l’inflation. Ça s’appelle l’échelle mobile des salaires, ça existait jusqu’en 1982. M. Macron a fait référence à cette proposition, refusant de la mettre en place. Il va falloir se mobiliser, se battre dans les entreprises, la rue et à l’Assemblée nationale comme au Sénat. Nous continuerons de pousser, de nous mobiliser pour obtenir ces hausses indispensables. L’inflation est de 6 à 8 % en moyenne, mais les produits de première nécessité augmentent beaucoup plus. Le beurre est à +35%, le lait +50%, l’huile 130%... Ce sont les aliments de base. Si les salaires et pensions n’augmentent pas, des millions de Français ont peur de tomber dans la pauvreté et le surendettement. Il faut y apporter des réponses urgentes, aux salariés comme aux retraités. Le gouvernement annonce également une nouvelle réforme des retraites en reculant l’âge de départ… C’est la preuve qu’il n’écoute rien de ce qui se dit dans le pays. La crise est là, la guerre est en Europe, les coûts de l’énergie et de l’alimentation flambent et il reste obstiné à mettre en œuvre une réforme qui demande à travailler jusqu’à 64 ou 65 ans. Ma génération (il est né en 1969, N.D.L.R.) est appelée à travailler 45 ans, soit un demi-siècle ! Ce n’est pas l’horizon de vie que je souhaite pour mon pays et pour les générations à venir. Nous avons des propositions à gauche que nous partageons pour financer autrement le système de retraites, trouver l’argent en permettant d’augmenter les pensions, prendre en compte la pénibilité de nombreux métiers sans être obligés d’allonger l’âge de départ. Il y a la possibilité de faire cotiser de nouvelles ressources, les revenus financiers qui se sont élevés à 320 milliards d’euros en 2021 par exemple. Ils sont issus de la spéculation boursière, des dividendes… C’est le salaire des actionnaires. Ils ne cotisent pas. Une cotisation assise sur ces revenus à 10% rapporterait 30 milliards d’euros € dans les caisses de l’État. Pourquoi le président n’utiliserait pas le référendum sur la question des retraites ? Ayons un grand débat dans le pays ! À la fois sur l’âge légal et le financement. Ce serait passionnant. Après six mois de débat, on vote et chacun s’engage à respecter la décision. Nous allons lancer une campagne en ce sens. Nous assistons à un automne quasi-estival, preuve supplémentaire de la concrétisation du dérèglement climatique. Quelles sont vos propositions sur le sujet ? Nous avons des mesures fortes à prendre dans les 10 ans qui viennent. Il y a une urgence, nous n’y sommes Suite page 4


Les élus communistes s’opposent au « 49.3 contre les territoires » L’association nationale des élus communistes et républicains, réunie en congrès du 3 au 5 novembre à Montreuil, alerte à nouveau de la cure d’austérité pour les collectivités prévue par le nouveau budget. Ils sont un peu plus de 200 élus communistes – maires, conseillers régionaux, députés ou sénateurs – à se rassembler sur le parvis de la mairie de Montreuil (Seine-SaintDenis), ce samedi 5 novembre. Une masse d’écharpes tricolores, brandissant des pancartes siglées « Écologie populaire », « culture pour tous», « services publics ». En marge du congrès de l’association nationale des élus communistes et républicains (Anecr), qui se tient des 3 au 5 novembre, et au cours duquel l’organisme doit se transformer en Coopérative des élus communistes, républicains et citoyens (CECRC), ses membres ont voulu « tirer la sonnette d’alarme » contre un nouveau « 49-3 contre les territoires ». En cause, le nouveau vote du budget, qui rogne largement sur les finances des collectivités. L’exécutif a, en passant par un nouveau 49-3, fait fi des discussions parlementaires et réintroduit une feuille de route austéritaire. Il s’agit de mesures fixant, entre autres, des objectifs d’évolution des dépenses de fonctionnement des collectivités pour le quinquennat. Elles figuraient initialement dans la loi de programmation budgétaire 2023-2027, pourtant rejetée fin octobre en première lecture par l’Assemblée nationale.

Moins de leviers pour améliorer la vie

« C’est une nouvelle baisse considérable de nos marges de manœuvre dans la mise en place de politiques publiques, détaille Ian Brossat, porteparole du PCF et président de l’Anecr, qui achève son mandat. C’est-à-dire qu’on aura moins de leviers pour améliorer la vie des gens. » « On nous dresse des louanges pendant le Covid puis on nous serre la gorge juste après, s’agace Philippe Rio, maire de Grigny (Essonne) et successeur attendu de Ian Brossat. L’État nous prend pour des prestataires de service, des tâcherons. On devrait fêter les 40 ans des lois de décentralisation, ça ressemble davantage

à une marche funèbre. » La situation est d’autant plus complexe que l’inflation, notamment des coûts de l’énergie, étouffent les communes au point que certaines ne savent toujours pas comment régler leurs factures pour la fin d’année. « Dans ma circonscription, à Saint-Amandles-Eaux, c’est plus 400.000 euros, rappelle Fabien Roussel, député du Nord et secrétaire national du PCF. Et puis il y a l’inflation sur tous les biens de nécessité : le lait, l’huile, le beurre, tout coûte plus cher, parfois le double ! »

En première ligne contre le RN

De quoi fragiliser davantage les ultra-précaires, pour qui les services de proximité sont essentiels. Or, pour cela, il faut que les communes aient de l’argent. Patrice Bessac, maire de Montreuil, désigne plusieurs bâtiments municipaux sur la place principale : le cinéma public Le Méliès, le centre public de santé où les plus jeunes peuvent se faire examiner gratuitement… Autant de lieux que l’Anecr refuse, à Montreuil comme partout ailleurs, de voir sacrifié sur l’autel de l’austérité. Voilà pour l’urgence budgétaire et sociale. Un autre sujet a largement occupé les discussions du Congrès : la lutte contre le RN et la manière d’endiguer son enracinement local. Les maires communistes sont en première ligne pour constater le phénomène : « chez moi, Marine Le Pen, c’est 70 % au second tour, glisse l’un d’eux. Pourtant, j’ai été réélu largement en 2020. Mais jusqu’à quand ? » Ce décalage entre le vote local et national inquiète. Philippe Rio veut dès lors faire des municipales de 2026 un « vrai tremplin municipaliste pour la présidentielle 2027 ». Pour l’élu, « Il faut repenser une nouvelle décentralisation, qui permet de contrer ce sentiment d’abandon local qui pousse les gens dans les bras du fascisme. »■


pas. Il va falloir investir beaucoup d’argent dans les logements, les transports, dans le train par exemple. Nous ne pouvons plus vivre dans une société où la logique sont les superprofits, où il s’agit de produire beaucoup pour dégager beaucoup de bénéfices. Nous devons au contraire modifier nos modes de production pour que les richesses que nous créons servent d’abord à vivre mieux et à investir dans le climat. Je préfère taxer les profits pour que cet argent serve à investir dans des trains, la rénovation des bâtiments, dans une prime à la conversion auto jusqu’à 10.000 euros pour l’achat d’occasion de critère 1 et 2. Je suis scandalisé par les Zones à faible émission (ZFE) sans mesure d’accompagnement. C’est ça dont nous avons besoin aujourd’hui : mettre en place des mesures fortes. Nous avons besoin de beaucoup d’argent. Il faut aller le chercher dans ces superprofits générés par ces grands groupes comme Total qui annonce un nouveau record de bénéfices. Jusqu’où va aller cette gabegie, cet argent qui coule à flots pour les actionnaires ? Une prime de 7.000 euros est proposée pour l’achat d’un véhicule neuf. N’est-ce pas un premier pas ? Une infirmière a-t-elle les moyens d’acheter un véhicule qui, une fois la prime déduite, coûte 30.000 euros ? C’est impossible. Nous proposons une prime à la conversion de 10.000 euros l’achat d’un véhicule d’occasion de Crit’Air 1 et 2. Il y a une peur de pénurie énergétique cet hiver 2023. Sur ce point, vous avez toujours été en faveur du nucléaire… Aujourd’hui, une majorité de Français a compris que nous avons de produire de l’énergie nucléaire, décarbonée, pas chère et qui nous permet de répondre à nos besoins. Nous avons besoin d’investir dans cette énergie et ça doit aller de pair avec les énergies renouvelables. Nous devons sortir du marché européen de l’énergie et abroger la loi Nome qui oblige EDF à vendre son électricité nucléaire 50 euros du mégawattheure à des entreprises privées qui la refacturent ensuite entre 200 et 300 euros ! C’est la France qui l’a mis en place en 2011. Nous devons l’abandonner. C’est urgentissime ! C’est de la spéculation, ça coûte cher aux grandes communes qui sont obligées de faire des appels d’offres, et c’est la même chose pour les entreprises. Il faut sortir de ce système spéculatif, c’est ce que propose la gauche. La menace d’une dissolution de l’Assemblée nationale vous paraît-elle crédible ? Si c’est le cas, je n’aurais pas peur d’aller discuter avec les électeurs. Mais est-ce que les Français qui viennent d’élire une Assemblée nationale à leur image attendent une dissolution ? Ils attendent surtout des solutions. Je demande au gouvernement d’être à l’écoute et qu’on travaille ensemble à des solutions. Et je trouve extrêmement regrettable qu’il reste complètement sourd aux amendements que nous déposons, aux propositions des syndicats. Il n’est qu’à l’écoute du Medef et ce sont eux qui nous mettent dans l’impasse. Il faut en sortir. ■

Le Tour de France de Fabien Roussel s’arrêtera en région Nouvelle-Aquitaine les 21 et 22 novembre. Il ira à la rencontre des acteurs locaux, élus, industriels, agriculteurs, habitants de quartier populaire. ■

EMPREINTES CARBONE ET PAS BONNES

...Quand je descends d’un pas, quand la zone me tend que des appâts./ Mais vers quelle terre vont se diriger nos pas?/ La seule chose qui me motive, ces rêves qui rythment mes jours,/ Qui reviennent à chaque fois comme un leitmotiv./ La vie d’un homme peut se raconter de plusieurs manières,/ Y’en a qui zonent, y’en a qui braquent, d’autres réussissent dans leur carrière./ Que des couleurs bizarres dans le jour présent,/ Mais à présent, regardez bien, le passé est étonnamment présent./ T’inquiète, j’oublie pas, ils m’ont fait croire en des valeurs fausses./ Ils ont mis leurs pieds dans les pas du galerianos./ Je fais mes affaires, tranquille, jamais je me dépêche./ Personne m’empêche, j’ai plus de pêche que Michel qui se Delpech./ Ne me cherche pas, je te cherche pas, toujours sur la brèche,/ On m’appelle Bourras Crame du charras, j’écrase pire qu’un char arras./ Trop de frères égarés, qui brouillent leurs propres pistes, leurs propres traces,/ Perdent la tête, les pas cent fois refaits harassent./ Les petites frappes cherchent une ombre d’emprunt,/ Sur un sol commun, l’adepte s’adapte au Jazz/ Dans ce royaume, nul n’est prophète,/ L’espoir perdu où les enfants flirtent avec la défaite./ Les gloires faussées, les larmes mal effacées rappellent le temps passé,/ Avec une fine tristesse, le temps qui passe emporte certaines pensées./ Dans une société qui avale ses propres fils,/Fait voler en éclats toutes les valeurs sociales, je glisse./ Toujours impec, chaque jour je lutte avec ce sale pronostic sur moi,/ Sournois, ceux qui m’en veulent veulent s’asseoir sur moi... C’est la zone totale, le temps qui passe efface l’empreinte de mes pas./ Mais vers quelle terre vont se diriger nos pas?/ Quand je descends d’un pas, quand la zone me tend que des appâts./ Mais vers quelle terre vont se diriger nos pas? Extrait de «L'empreinte de mes pas», sortie en 2014, auteur Franck Thilliez, (né le 15/10/1973 à Annecy). A l’heure où chacun-e est invité-e à limiter son empreinte carbone en adoptant des gestes plus éco-responsables, les plus riches continuent d’adopter un mode de vie très luxueux mais polluant. Pour donner une idée, en mai 2022, Bernard Arnault, directeur général du géant du luxe LVMH, a effectué 18 vols avec son jet privé, émettant plus de 176 tonnes de CO2 (Instagram, compte "L’avion de Bernard" https://www.geo.fr/environnement/quel-estlimpact-ecologique-des-vols-en-jet-prive-210724) soit autant qu'un français moyen en 17 ans... Le gouvernement devrait légiférer sur l’utilisation des jets privés afin de sauver la planète. Plutôt que de contrôler la consommation des citoyens qui essayent de survivre aux canicules de plus en plus fréquentes, nous pourrions obliger les ultra-riches à la «sobriété» dans l'intérêt de tous. Au nom de quoi peuvent-ils générer une aussi énorme pollution à eux tous seuls et altérer la qualité de vie et l’avenir de tous les citoyens ? Nous avons encore les moyens d’améliorer notre avenir et celui de nos enfants, en nous battant pour construire un monde sans émission de CO2. Nous pouvons demander des actes forts et efficaces en matière de lutte contre la dégradation du climat en France, en Europe et dans le monde. Pour cela il faut cesser de bichonner les plus grands capitalistes de la planète comme le font Macron et ses semblables au nom du «ruissellement» du «pognon de dingue» des privilégiés de la fortune qui font de la spéculation financière au détriment du climat, des humains, de la nature, de la planète. Leur empreinte, c'est le saccage et le gaspillage. Emprontam un aute camin (Empruntons un autre chemin). ■ Roger La Mougne


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