Les Landes Républicaines N° 2 397

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RÉPUBLICAINES

COP 27 : Ne laissons plus le capitalisme dicter ses lois !

LES LANDES

La 27ème conférence sur les changements climatiques vient de se terminer à Charm elCheikh (COP 27). Elle aurait dû être au rendezvous de l'histoire et l'occasion d'un grand pacte de solidarité climatique mondial. C'est finalement un tout autre scénario qui est imposé aux peuples du monde, à la biodiversité, à la planète.

HEBDOMADAIRE DE LA FÉDÉRATION LANDAISE DU P.C.F.

Alors que cette COP devait enregistrer des engagements très ambitieux de baisse d'émissions de CO2, compatible avec l'accord de Paris, et limiter ainsi le réchauffement climatique à 1,5 degré, nous nous retrouvons au même point qu'à l'issue de la COP26, et le monde se dirige tout droit vers un réchauffement de plus de 2,5 degrés. La planète connaît déjà un réchauffement global de 1,2 degré, conséquence d'un usage encore massif des énergies fossiles. Les négociations n'ont même pas abouti à la mention explicite de la sortie du pétrole et du gaz dans l'accord final, et le charbon est quant à lui à peine mentionné. Les grands pays producteurs de gaz et de pétrole en tête, ainsi que la présence de nombreux lobbies représentant des multinationales américaines et européennes ont eu raison de cette mention. Nous avons assisté à un exercice de procrastination climatique, avec de grands pays émetteurs renvoyant leurs objectifs de neutralité carbone à l'horizon de 2050-2070 et refusant obstinément de s'engager à court terme. Ainsi, l'engagement d'une baisse des émissions mondiales de CO2 avant 2025, pour suivre les conclusions du dernier rapport du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), n'a pas été pris. Le capitalisme et sa logique à court terme consistant à sécuriser les rentes et les installations en place liées aux énergies fossiles, ont encore joué à plein ! Pire, cette COP, par la présence de nombreux lobbies, a été l'occasion, en coulisses du sommet, de signatures de nombreux contrats gaziers ! C'est un tout autre chemin que l'Humanité doit prendre : comme le souligne l'AIE (Agence

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C.P.N° 0621P11523 – N° 2397– Jeudi 24 novembre 2022

internationale de l'énergie), l'objectif de limitation à 1,5 degré nécessite de renoncer à 60 % des réserves de pétrole et de gaz déjà connues et à ne plus investir dans de nouvelles exploitations. Il s'agit aussi de décroître nos émissions de 40% d'ici 2030 par rapport a u n i v e a u d'aujourd'hui. C'est un effort colossal, effort que le capitalisme n'est pas prêt à engager, soucieux de sécuriser les profits des activités fortement émettrices. Le seul agenda du capitalisme n'est pas celui du climat mais celui des actionnaires! Le PCF salue malgré tout la mention explicite d'un fonds destiné aux réparations et dommages pour les pays directement victimes du changement climatique, qui sont parmi les plus faibles émetteurs de CO2. Les modalités de financement de ce fonds restent encore à préciser pour la prochaine COP28. Si la taxation des profits des grands groupes pétroliers et gaziers doit contribuer à cette solidarité, les besoins en investissements pour l'atténuation, l'adaptation et les réparations, sont immenses et nécessitent de changer profondément le rôle des institutions financières internationales, en premier lieu le FMI, la banque mondiale, la BCE, et des banques. Ces institutions doivent résolument oeuvrer au développement et à la lutte pour le climat, plutôt que de satisfaire les logiques financières du capitalisme financier. Le temps presse, cette décennie sera déterminante : chaque dixième de degré de réchauffement évité compte. Le PCF appelle toutes les forces progressistes et la société civile à se mobiliser pour faire respecter l'accord de Paris et tenir sur l'objectif d'un réchauffement limité à 1,5 degré.■


Relever le défi énergétique Du 20 octobre au 31 décembre 2022 se déroule une concertation nationale sur le mix énergétique. Au sein du Parlement, des lois se discutent sur l’accélération de la production d’énergies renouvelables et nucléaire. Un débat public s’instaure sur les nouveaux réacteurs nucléaires. Cela doit nourrir la future loi de programmation climat-énergie pour la fin du premier semestre 2023.

COMMENT ADAPTER NOTRE CONSOMMATION ÉNERGÉTIQUE POUR ATTEINDRE LA NEUTRALITÉ CARBONE EN 2050

Il faut transformer notre modèle dans lequel les énergies fossiles sont dominantes (60%) et le remplacer par les énergies décarbonées. L’électricité décarbonée que nous possédons est une clé du succès de la transition énergétique bas carbone. La réduction de la consommation nécessaire, ne doit pas être mise en œuvre aux détriments de la satisfaction des besoins fondamentaux : logements de qualité et correctement chauffés, mobilité, une alimentation saine, etc… Malgré les progrès en matière d’efficacité et de sobriété énergétiques (au sens de la lutte contre le gâchis), les besoins vont augmenter avec la nécessité d'un renouveau industriel du pays, la révolution numérique, la relance de l’économie et l’évolution démographique en 2050. Il est nécessaire de diviser par deux la consommation d’énergie d’ici là, et d’augmenter fortement la production d’électricité décarbonée.

Dans les transports Il faut de forts investissements dans les réseaux ferrés, l’électrification des lignes pour des dessertes locales, accélérer le report de la route vers le rail ou le fluvial, aller vers la gratuité des transports publics, la baisse de la TVA sur les trains grandes lignes, le remboursement à 100 % des trajets domicile-travail, l’augmentation des aides à l’acquisition de véhicules propres. Avoir une stratégie de décarbonation du transport aérien. Dans les logements et bâtiments Des investissements massifs doivent être engagés pour rénover tous les logements notamment dans l’habitat ancien, les bâtiments publics et décarboner le chauffage. Ce qui créera des milliers d’emplois avec une politique de formation professionnelle ambitieuse. Le rythme des rénovations urbaines est insuffisant, en raison des difficultés financières rencontrées par les propriétaires et les bailleurs. Il doit n’y avoir aucun reste à charge pour les familles modestes. Pour cela, nous voulons mettre en place un véritable service public de la rénovation énergétique qui puisse donner des conseils, établir des diagnostics, garantir la qualité des travaux. Nous voulons rendre obligatoire le versement d’une contribution financière des fournisseurs d’énergie au Fonds de Solidarité Logement pour aider les familles modestes.

Pour atteindre nos objectifs en matière climatique, il est indispensable de produire au maximum dans notre pays ce que nous consommons, en relocalisant les entreprises ce qui réduirait également notre empreinte carbone (la moitié de nos émissions est aujourd’hui importée à partir de fabrication très carbonée). Il nous faut construire et structurer de véritables filières industrielles, de la fabrication des équipements à leur installation et déconstruction en passant par leur conception.

UNE ÉLECTRICITÉ AU JUSTE PRIX POUR LES USAGERS, LES COLLECTIVITÉS, LES ENTREPRISES, EST UN GAGE DE LOCALISATION INDUSTRIELLE

Notre électricité qui était une des moins chères d’Europe a vu son prix augmenter de façon exponentielle sans que les coûts de production n’en soient à l’origine. Dans le marché unique européen, le prix de gros de l’électricité est égal au coût marginal de la dernière unité de production appelée en renfort et c’est bien souvent une centrale au gaz. Depuis la loi « NOME » en 2010, le calcul de la tarification de l’électricité se fait par empilement des coûts dont une part est indexée sur les prix du marché. Nous proposons de d é c o r ré l e r complètement le Tarif Réglementé de Vente (TRV) du marché pour revenir à un prix du kWh basé sur le coût de production réel et mettre en place une commission pluraliste (usagers, élus, salariés) garante de la fixation des prix. Les sites ayant une puissance souscrite supérieure à 36Kva (artisans, collectivités locales, hôpitaux, entreprises...) doivent pouvoir bénéficier, à nouveau, de ces tarifs. Il faut mettre fin au système de l’Arenh qui spolie EDF et réduire la TVA à 5.5 % sur la consommation des usagers domestiques. L’accueil au public exige que les fournisseurs mettent en place des interlocuteurs solidarité de proximité avec les usagers et versent une contribution financière au Fonds de Solidarité Logement. Toutes ces mesures que nous proposons permettront de réduire la précarité énergétique en France. L’augmentation des salaires par la remise en route de l’échelle mobile des salaires indexée sur l’inflation permettra d’y mettre fin.

COMMENT SATISFAIRE NOS BESOINS EN ELECTRICITE TOUT EN ASSURANT LA


SORTIE DE NOTRE DEPENDANCE AUX ENERGIES FOSSILES ?

La fermeture de moyens de production pilotables en France et en Europe a fragilité l’équilibre production/consommation au point de réduire les marges de manœuvre pour passer l’hiver. Nous passons d’un modèle où la production s’adaptait aux besoins à un autre où ce sont les besoins qui doivent s’adapter à la production disponible. Cela avec un signal prix qui creuse les inégalités entre citoyens. Nous proposons pour assurer notre sécurité d’approvisionnement, notre indépendance énergétique, atteindre les objectifs de réindustrialisation et répondre aux besoins des populations, de miser sur une production électrique décarbonée et pilotable très importante qu’incarnent le nucléaire et l’hydroélectricité. Grâce à ce mix énergétique, à ce jour, notre pays fait figure de très bon élève et détient le record du monde du kWh le plus décarboné à plus de 90%. Gardons cet avantage en prolongeant le parc actuel aussi longtemps que la sûreté des réacteurs le permet, lançons dès maintenant la construction de 6 EPR a minima, développons la recherche sur la 4ème génération, les SMR. La loi qui prévoit la fermeture de 12 réacteurs doit être abrogée. L’ouverture à la concurrence de nos barrages hydrauliques doit être stoppée et leur exploitation doit rester sous maîtrise publique. Le développement de stations de transfert d’énergie par pompage (STEP) qui, avec nos barrages sont les seuls moyens de stockage à grande échelle, doit être réalisé. Le développement des énergies renouvelles intermittentes (solaire, éolien) est indispensable, mais doit faire l’objet d’une planification rigoureuse par l’Etat et porté par des sociétés 100% publiques. Il est indispensable de veiller à la cohérence de leur intégration territoriale ainsi qu’à la stabilité du réseau électrique tant que des moyens des stockage à grande échelle ne seront pas opérationnels. Leur intégration territoriale doit être équilibrée, correspondre aux réalités locales comme aux attentes des riverains en matière de préservation de leur cadre de vie. L’impact de leur coût, répercuté aujourd’hui sur la facture des consommateurs doit être évalué notamment sur les nécessaires investissements dans les réseaux de distribution et de transport. Il convient de développer des énergies renouvelables non destinées à produire de l’électricité telles que le bois, la production de méthane non fossile (méthanisation) ou les agro-carburants. Mais l’Etat et la puissance publique doivent pleinement jouer leur rôle d’impulsion, d’organisation, d’aménagement afin d’éviter l’utilisation des terres agricoles pour produire des végétaux à destination de la méthanisation ou des agro-carburants, et pour limiter les éventuels conflits d’usage de l’éolien terrestre et offshore avec des activités telles que la pêche ou l’agriculture. Des quantités importantes de métaux et de terres rares sont nécessaires à la transition énergétique. Il faut exploiter les ressources

disponibles en France. Sous l’égide du BRGM, notre pays doit évaluer les ressources minières et assurer leur e x p l o i t a ti o n avec des g a ra n ti e s environnementales et sociétales de haut niveau. Elles doivent être considérées comme des biens communs de l’Humanité et gérées comme telles.

COMMENT PLANIFIER ET FINANCER NOTRE TRANSITION ENERGETIQUE ?

Nous pensons qu’il faut sortir de la logique capitaliste où seule compte la recherche du marché le plus rentable à investir pour faire un maximum de profit. Il est urgent de mettre en place un pôle public regroupant l’ensemble des grandes entreprises publiques et privées dont Total Energies, des centres de recherche dont le CEA et un puissant service public autour d’EDF et Engie qui seront nationalisées. S’appuyant sur un processus de planification énergétique et un réseau national de distribution, il sera le garant de la souveraineté énergétique et de l’accès à l’énergie abordable des citoyens et des entreprises en assurant un développement équilibré des territoires. Nous voulons une véritable propriété collective du service public démocratisé, qui associe, dans la décision et la gestion, les salariés, les usagers, les collectivités locales. Etant donné les liens d’interdépendance européens et internationaux, nous proposons une révision des articles du Traité sur le fonctionnement de l’Union Européenne (TFUE) sur l’énergie. Plutôt que la concurrence stérile de tous contre tous, jouons la coopération, la mutualisation et la complémentarité et proposons la création d’une agence européenne de l’énergie. Il faut stopper cette « logique » du marché européen où domine la spéculation.■


Labeyrie Saint-Geours-de-Maremne

La lutte pour les salaires toujours d'actualité

Il y a 1 an, les salarié-e-s du groupe Labeyrie à Saint-Geours-de-Maremne et Came (64) se mobilisaient pendant près d’un mois pour l'augmentation des salaires et l'amélioration des conditions de travail. Le mouvement, parti des salarié-e-s eux-mêmes a reçu le soutien de la CGT et FO, le CAT (syndicat maison) préférant s'abstenir... Les directions et les actionnaires ont démontré leur mépris des travailleurs en déclarant aux salarié-e-s mécontents que «les miracles, c'était à Lourdes». Au final, FO majoritaire, capitulait en signant pour 2,25% (revalorisation du SMIC), très loin de leur revendication de 5 %. Avec la hausse des prix évaluée à plus de 7% en 2022, la perte est considérable pour les salarié-e-s. Pour les directions qui préfèrent pressurer les salarié -e-s plutôt que de donner droit à leurs légitimes revendications, ça va très bien, merci ! Jeudi 10 novembre 2022, de 10H à 13H, à l'initiative du syndicat CGT Labeyrie et de l'Union Locale CGT Capbreton-Tyrosse, une vingtaine de militantes et militants CGT mobilisés ont manifesté publiquement devant les usines Labeyrie, leur exigence d'augmenter les salaires et non l'âge de départ à la retraite. Plus de 500 tracts ont été distribués aux automobilistes, très nombreux à manifester leur soutien à coup de klaxon. Cette action en appelle d'autres pour gagner sur les légitimes revendications des travailleuses et travailleurs.■

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LUTTES VITALES

Depuis le temps qu'on crève,/ De froid, de faim, de tout,/ Autant faire la grève,/ Autant crever debout !...Marchons à la bataille,/ Fronts hauts et poings serrés,/ La terre au loin tressaille,/ Sous nos souliers ferrés. Extrait du chant révolutionnaire «La grève générale», sur un air populaire, paroles de Jacques Turbin (né Charles Keller, 1843-1913). Un mouvement social d'ampleur est en train de se développer dans le pays. La dure grève des salariés des raffineries et dépôts d'Exxon et de TotalEnergie pour obtenir l'augmentation de leurs salaires est la face la plus visible de ce mouvement, qui existe en réalité dans bien d'autres secteurs (distribution, énergie, transports publics, etc...). Ces luttes sont symboliques à bien des égards. Des multinationales affichent des profits insolents (10 Mds pour le seul 1er semestre 2022 s'agissant de TotalEnergie), distribuent des dividendes supplémentaires faramineux alors que le pays, les familles, les collectivités, des entreprises, subissent la violence de l'explosion des prix des carburants et de l'énergie. Le pouvoir, par médias interposés, a tenté de discréditer le mouvement des salariés de la pétrochimie, en relayant les mensonges de la direction de Total sur le niveau des salaires des raffineurs. Rappelons que la rémunération de Patrick Jean Pouyanné (né le 24/06/1963 au Petit Quevilly en Seine Maritime), PDG de Total, gratifié de 5,9 millions d'€ a bondi de 52% en 2021. Et les chèques de l’État, notre argent, ruisselle pour les actionnaires. La réalité, c'est que nombre de salariés des raffineries ont des niveaux de salaires très faibles, compris entre 1400€ et 2500€ net mensuels. Les salariés de la pétrochimie ont raison d'exiger un salaire décent, conforme à leurs conditions de travail et à leurs besoins pour vivre dignement alors que tous les prix explosent. C'est aussi l'exigence d'une plus juste et plus efficace orientation des richesses qu'ils créent par leur travail, alors que des milliards d'euros sont aujourd'hui gaspillés au profit des actionnaires. Du Président de la République et du gouvernement à la droite jusqu'au Rassemblement National, toutes les forces réactionnaires se mobilisent pour mettre en cause la légitimité de cette grève et opposer les salariés entre eux. Plus soucieux des bénéfices des pétroliers que de l'intérêt général, ils préfèrent réquisitionner les salariés pour briser le mouvement. Il faut se mobiliser partout dans le pays : - pour soutenir les raffineurs et leur lutte, comme tous les salariés mobilisés pour les salaires et l'emploi; - pour organiser des caisses de soutien financier aux grévistes ; - pour porter partout l'exigence d'une conférence salariale visant à une augmentation générale des salaires ; - pour faire grandir l'exigence de nouveaux pouvoirs d'intervention des salarié.es sur les choix des entreprises et la sécurisation de l'emploi et de la formation. Ce n'est pas l'âge de départ à la retraite qu'il faut augmenter comme l'annoncent Macron et Borne, mais bien les salaires pour vivre décemment. Les colères légitimes montent pour exiger notre dû vital. Le mépris de la classe capitaliste qui s'enrichit du labeur des travailleurs est sans limite. Ils ne raisonnent que par leurs profits égoïstes et font la guerre à ceux qui luttent pour vivre. Losprofieitaires é los haucèrs deveran pagar (Les profiteurs et les spéculateurs devront payer). ■ Roger La Mougne


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