Les Landes Républicaines N° 2 424

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DEFENDRE NOTRE DEMOCRATIE

Macron bafoue la démocratie

Une lente dérive autoritaire est à l’œuvre dans notre pays sous l’impulsion du président Macron. Incapable de rendre majoritaire sa réforme des retraites, lui et son gouvernement ont usé des articles les plus rétrogrades de notre Constitution pour faire adopter leur loi. Ils ont balayé la séparation des pouvoirs et la souveraineté de l’Assemblée Nationale pour imposer leur texte sans vote !

Un aveu de faiblesse

Ces pratiques anti-démocratiques sont avant tout un aveu de faiblesse de la part de la majorité. Sachant la bataille de l’opinion perdue et le rejet largement partagé dans la population d’une retraite à 64 ans, Emmanuel Macron a choisi le coup de force, quitte à bafouer les fondements mêmes de notre démocratie.

Contrer un jeu dangereux

Les choix du président de la République alimentent une crise politique sans précédent. La défiance est immense et le rejet de telles pratiques nourrissent un décrochage dangereux entre la population et ses institutions et font le jeu de l’extrême-droite. Une alternative démocratique existe. Construisons-là !

Le Parti Communiste Français est pleinement mobilisé pour défendre la démocratie française. Ses parlementaires ont mené une bataille acharnée et exemplaire face aux violentes attaques du gouvernement.

À l’inverse de l’autoritarisme macronien, le PCF propose une réforme profonde de notre Constitution reposant sur une participation citoyenne accrue et un pouvoir législatif (les parlementaires) renforcé.

Le PCF propose :

♦ la suppression des articles 49-3 (vote bloqué) et de l’article 40

♦ Fin de l’élection du président de la République au suffrage universel

♦ Investiture du Premier Ministre par l’Assemblée Nationale

♦ Réforme démocratique du Sénat

♦ 500.000 citoyennes et citoyens pourront faire inscrire une loi en débat au Parlement

♦ Référendum d’initiative populaire élargi à la demande de 500.000 électeurs, électrices

♦ Droits d’interventions des salarié-es dans les entreprises.■

RÉPUBLICAINES RÉPUBLICAINES

LLEES S LLANDE ANDES S

HEBDOMADAIRE DE LA FÉDÉRATION LANDAISE DU P.C.F.

L’article 40 contre l’abrogation de la retraite à 64 ans : Un acte contre la démocratie

La décision, grave, de Madame Yaël Braun-Pivet, Présidente de l’Assemblée nationale, de déclarer irrecevable la proposition d’abrogation du recul de l’âge de départ à la retraite à 64 ans porte un rude coup aux droits des parlementaires reconnus par la Constitution et par la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen.

Pour sauver le gouvernement et son projet de loi de réforme des retraites qui, rappelons-le, n’a jamais été voté par les députés, la minorité présidentielle a usé d’une manœuvre qui, au nom d’une efficacité politique ponctuelle, foule au pied les principes républicains et menace la démocratie parlementaire en réduisant à néant la capacité d’initiative des groupes d’opposition. Le vote sur l’article premier en commission des affaires sociales était contraire au respect des propositions de loi déposées dans le cadre des espaces réservés. Que deviennent ces initiatives reconnues par la Constitution depuis 2008 si elles peuvent être tuées dans l’œuf dès la commission ? De toute évidence, la Constitution a été bafouée dès la première phase de la manœuvre évoquée.

La Présidente de l’Assemblée nationale qui ne pouvait invoquer l’article 40 sur la proposition de loi, ce pouvoir revenant au Président de la commission des finances, se croit donc autorisée à le faire aujourd’hui sur les amendements réintégrant en séance publique l’article premier, supprimé en commission, dans le corps de la proposition de loi pour qu’enfin, conformément à la Constitution, le vote puisse avoir lieu sur la proposition d’abrogation en séance publique.

Ce vote, c’est la grande majorité de la population qui l’attend.

Pour contrer la volonté populaire, toujours massivement opposée à cette réforme injuste, le Président de la République, le gouvernement et les parlementaires qui les soutiennent, en sont réduits depuis ce mois de janvier à des violations à répétition de la Constitution et du droit parlementaire.

L’acte commis aujourd’hui par la Présidente de l’Assemblée nationale est dangereux pour l’avenir de la démocratie. Il prive la société du débat, il confirme une dérive autoritaire du pouvoir.

Il provoque le ressentiment, attise une colère rentrée, loin de l’apaisement souhaité. Il annonce des lendemains de souffrance pour ceux qui sont victimes de la violence sociale, et interroge sur les fondements démocratiques de la République.■

S.A.R.L.
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Défendre la démocratie par plus de démocratie !

Précaire et mal rémunéré, le « plein-emploi »

d'E. Macron sert le capital et pas le travail !

La baisse du chômage tant vantée par le gouvernement masque trois réalités :

 la création d’une nouvelle main d’œuvre quasigratuite par l’apprentissage et les contrats emplois-jeunes,

 le développement du « halo du chômage », des radiations, qui laissent des centaines de milliers de personnes hors des statistiques

 et les graves pénuries d’emplois dans des secteurs stratégiques pour le pays.

La réforme du lycée professionnel vise à amplifier cette politique tandis que la réforme des retraites bloque l’accès de centaines de milliers de jeunes à des emplois de qualité !

Avec son projet de loi « plein-emploi », Emmanuel Macron poursuit cette politique de précarisation de l’emploi tout en stigmatisant les précaires et les plus fragiles.

L’objectif lui-même n’est pas à la hauteur du gâchis que représente le chômage : le « plein-emploi » ne signifie pas l’emploi de tous et toutes : des millions de femmes et d’hommes resteront au chômage. Seule l’éradication du chômage peut être un objectif à la hauteur des immenses défis que sont la réduction des inégalités et la lutte contre le réchauffement climatique.

La création de France Travail ne conduira pas un nouveau service public de l’emploi. Elle laissera davantage de place aux opérateurs privés de placement et aux agences d’intérim, imposera aux bénéficiaires du RSA une activité de 15h à 20h sous peine de sanctions injustes et décourageantes et à l’ensemble des privés d’emplois des contrats précaires et sous-payés, et aggravera les inégalités territoriales dans l’accès à l’emploi. Ce projet rate, en outre, l'occasion de donner les moyens aux missions locales pour un accompagnement global et différencié des jeunes de moins de 25 ans. Concernant les personnes en situation de handicap, les freins à l’accès à l’emploi en milieu ordinaire sont loin d’être levés et il est tout aussi urgent de prendre en compte la situation réelle des personnes s’occupant d’un proche en situation de handicap. Enfin, la nouvelle gouvernance réduira dans les faits la place des représentants des salarié·es Aucun accompagnement à la hauteur des besoins des privé·es d’emplois n’est réellement envisagé, le projet ne prévoyant aucun recrutement massif d’agents publics alors que notre pays est lanterne rouge dans ce domaine : dans les pays cités en exemple comme l'Allemagne ou le Danemark, il y a près de 4 fois plus d’agents que de privé·es d’emploi.

Ce projet de loi plein-emploi sert le capital et pas le travail !

Le PCF appelle au rejet de ce projet et à un débat national sur les moyens de révolutionner le travail, l’emploi et la formation pour que la France soit à la hauteur de la réponse aux enjeux du siècle. Pour les communistes, c’est une toute autre logique dont notre pays à besoin, convergente avec les propositions syndicales sur la sécurisation des parcours professionnels : former, créer des emplois de qualité, sécuriser l’emploi et la formation et baisser les

prélèvements du capital pour financer des investissements efficaces.

Il faut planifier, responsabiliser les banques et les entreprises avec une nouvelle conditionnalité sociale et environnementale des aides, créer des instances démocratiques locales et nationales pour planifier la priorité à l’emploi au lieu des profits !

Nous appelons également à un changement de politique de la banque centrale européenne en rupture avec son modèle de flexi-sécurité du travail.

Nous présenterons dans les semaines qui viennent notre projet pour aller vers cette sécurité d’emploi et de formation. D’ores et déjà la proposition de loi déposée en avril 2017 par André Chassaigne et ses collègues communistes à l’Assemblée nationale constitue un projet d’une grande ambition.

Nous le mettons à la disposition de toute la gauche, de tou·tes les citoyen·nes et travailleur·euses du pays. C’est une boussole pour construire de nouveaux jours heureux.■

OUVERTURE À LA CONCURRENCE : LES ÉLU·E·S COMMUNITES ONT VOTÉ CONTRE

Les élus régionaux de Nouvelle-Aquitaine étaient réunis en séance plénière ces 12 et 13 juin avec une délibération importante qui portait sur l’ouverture à la concurrence de la convention TER.

Suite au vote, les élus communistes se sont exprimés par le biais d’un communiqué de presse (voir ci-dessous ).

« Au terme d’un débat de près de 4 heures, la convention TER 2024-2030 contenant l’ouverture à la concurrence a été adoptée par l’assemblée régionale, malgré notre détermination à mettre en échec cette délibération.

Les élu-es du groupe communiste, écologique et citoyen ont voté contre cette délibération.

Les manœuvres politiques ne nous ont pas fait dévier de notre objectif.

Nous continuerons notre combat : celui du développement d’un grand service public du train dans notrerégion.

Nous agirons pour des changements politiques au niveau européen et national qui nous permettront d’appliquer d’autres logiques que les logiques libérales et capitalistes qui mettent à mal notre modèlesocial.

Nous avons pu, à différentes reprises au cours de la journée, exprimer notre désaccord fort avec l’ouverture à la concurrence du TER ainsi qu’avec la durée de la convention que nous souhaitions la plus longuepossible.

Nous restons mobilisés auprès des syndicats, des usagers, des agents, pour que ce grand service public durail soit sauvegardé etrenforcé».■

Nous reviendrons la semaine prochaine sur l’intégralité de la séance plénière.

La petite histoire du siège du PCF – 19

Bibliographies

De nombreuses sources sont venues alimenter les épisodes de « La petite histoire du siège du PCF ». De natures différentes, livres, revues, journaux, archives, web, DVD, reportages... croisés avec la mémoire d’ancien·ne·s camarades.

Les livres

Les courbes du temps : Mémoires, Oscar Niemeyer. Ed. Gallimard

La forme en architecture, Oscar Niemeyer. Ed. Metropolis

Oscar Niemeyer en France. Un exil créatif, Vanessa Grossman et Benoît Pouvreau, Éditions du patrimoine

Le PCF a changé, Vanessa Grossman. Ed. B2 Collection Société

Brasilia, un demi-siècle de la capitale du Brésil, livre d’art réalisé par Artetude Cultural

Ma vie s’appelle liberté, Etienne Fajon. Ed. Robert

Laffont

Parti pris. Tome 1, D’une guerre mondiale à l’autre, Georges Cogniot. Éditions sociales

L’insurgé, Jules Vallès. Ed. Livre Club Diderot

14 Juillet, Éric Vuillard. Ed. Babel

L’agitation communiste de 1840 à 1848, Alexandre Zévaès. Persée

Les quartiers pauvres de Paris : le 20e arrondissement (Ed. 1870) Louis Lazare. Ed. Hachette, Livre BNF

De Montfaucon, de l’insalubrité de ses établissements et de la nécessite de leur suppression (Ed. 1841), Louis Roux. Ed. Hachette, Livre BNF

Le nouveau Paris : histoire de ses 20 arrondissements (Ed. Vers 1860), Émile de La Bédollière. Ed. Hachette, Livre BNF

Les Misérables, Victor Hugo, Tome IV. Ed. Émile Testard, 1890

Paris ouvrier. Des sublimes aux camarades, Alain Rustenholz. Ed. Parigramme

Belleville, mon village, Clément Lépidis. Ed. Henri Veyrier

Histoire de Belleville, Emmanuel Jacomin. Ed. Henri Veyrier

K. Mel’nikov, Le pavillon soviétique, Paris 1925, S Frédérick Starr, Présentation J.L. Cohen. Ed. L’Équerre collection Repères

La vie héroïque du Colonel Fabien, colonel AndréOuzoulias, Préface Charles Tillon. Éditions sociales

1945

Qui a tué Fabien ?, Pierre Durand. Ed. Messidor Temps actuels

1940-1945, La Résistance dans le 19e arrondissement de Paris, ANACR. Ed. Le temps des cerises

Journaux, revues, web

L’Humanité numérisé, Archives de la BNF

La Nouvelle critique numérisée, Archives de l’Université de Bourgogne

La Nouvelle critique, n° 170 Novembre 1965. Interview de Niemeyer par Jean Deroche

La Nouvelle critique, n° 46 septembre 1971, Gosnat, Niemeyer, Deroche, Prouvé, Chemetov... Photos numérisées de l’Humanité, Archives

départementales de Seine-St-Denis, Bobigny

Le Courrier de l’Unesco, du 24 juin 1992. Entretien avec Oscar Niemeyer, par Édouard Bailby

Les Comités centraux, Fondation Gabriel-Péri, Archives départementales de Seine-St-Denis, Bobigny

Les Cahiers du communisme, Archives numérisées de l’Université de Bourgogne

Fonds de la direction du Parti communiste français (1944-1994). Archives numérisée de l’Université de Bourgogne

Le répertoire des archives institutionnelles, Bibliothèque des arts décoratifs, Union centrale des arts décoratifs. Le Monde, La Croix, Le Figaro...

Publications de l’Insee.

DVD, reportages

« Oscar Niemeyer, Un architecte engagé dans le siècle ». Un documentaire de Marc-Henri Wajnberg

Podcast France-Culture, « Le génie des lieux, la maison du Parti communiste français »

Arte, « La Maison des communistes » (YouTube Dailymotion)

Quelques romanciers ont évoqué le siège du PCF Bernard Landry avec Le dernier écrivain. Éd. Messidor. Écrit en 2050, les livres sont conçus et écrits par ordinateur après des études de marché. Les dernières révèlent un nouvel engouement pour l’époque ancienne. On va donc dénicher le vieil auteur oublié pour enregistre ses mémoires. Curieux personnage, parlant un français d’un autre temps, entouré de très jolies égéries, dont les cheveux ont les couleurs de l’arc-en-ciel, et qui se révèle être au cœur d’un complot terroriste... On y évoque l’ancien siège d’un parti politique disparu à proximité des Buttes Chaumont, de l’avenue Gustave Moreau jusqu’à la place du Colonel Fabius, siège qui semble s’être transformé en lupanar. Gérard Streiff avec Le cas G.B. Éd. La Baleine. Paula est retrouvée morte dans la salle des archives du PC, Le Poulpe enquête à « Fabien », au siège du Parti. De fille en anguille, il se retrouve dans les lieux sadomasochistes de la capitale. Se heurte aux ombres de la guerre d’Espagne. Se perd dans les vies doubles, ou triples, de ces personnages. Comme les matriochkas, ces poupées gigognes russes, les histoires s’emboîtent les unes dans les autres. Où cela s’arrêtera-t-il ?■

Fête des Pins

8 et 9 juillet 2023

Parc de la Nature - TARNOS

LA FETE ET SES SPECTACLES

SAMEDI

8 JUILLET A 15 h spectacle de magie avec le magicien SAROYAN

Une comédie insolite, hors des sentiers battus de la magie ! Un subtil mélange d’humour et de dextérité. Une magie drôle et inventive ; toujours conviviale. Porté par une énergie communicative, le magicien partage un vrai moment de bonheur avec tout le public !

A 20 h apéro gasconnade animé par « Les Raoul Brothers »

Les Raoul Brothers sont de retour au Django, avec leur rock à l'état pur et une petite pointe de blues !

À partir de 22 h

Podium « Sun Light System »

DIMANCHE 9 JUILLET

A 12 h 30, apéro avec des musicos itinérants

A 15 h bal et musiques du monde avec « Les Grandes Bouches »

Issus des collectifs toulousains Motivés (Membres fondateurs du groupe Motivés et arrangeurs de la chanson titre de l’album) et 100% Collègues, Les Grandes Bouches ne sont que trois, mais sonnent comme vingt... comme qui dirait «le plus petit big band du monde» !

Naviguant entre improvisation et travail millimétré, ces funambules de la corde vocale enchaînent jongleries et acrobaties sans jamais mettre en péril l’harmonie de leur prestation. Ça jazze, ça swingue, ça groove, ça nous entraîne un peu partout, la musique des Grandes Bouches est un méli -mélo stimulant où la vitalité surgit de nulle part. Ces agités du vocal sont reconnus pour leur travail autour du chant polyphonique et militant.

Ambassadeurs de la chanson citoyenne et festive, ils ont joué un peu partout en France et à l’étranger (Équateur, Irlande, Israël, Palestine, Laos, Dubaï, etc.) mais aussi là où les luttes sociales pouvaient être accompagnées par leurs chansons (Molex, Sanofi, Conti, le DAL, la Cimade, etc.)...■

CNR DES JOURS HEUREUX CONTRE JOURS MALHEUREUX

Ami, entends-tu le vol noir des corbeaux sur nos plaines/ Ami, entends-tu ces cris sourds du pays qu'on enchaîne/ Ohé ! partisans, ouvriers et paysans, c'est l'alarme/ Ce soir l'ennemi connaîtra le prix du sang et des larmes... extrait du «Chant des Partisans» composé en 1943 par Joseph Kessel (1898-1979, romancier, Résistant), Maurice Druon (1918-2009, écrivain, Résistant), Anna Marly (1917-2006, Résistante, chanteuse, compositrice). Le Président de la République a lancé le jeudi 8 septembre 2022 le «Conseil National de la Refondation». Il a réuni à cette occasion une quarantaine de représentants politiques, syndicaux, élus locaux, acteurs économiques et associatifs, déclarant: «Avec le Conseil national de la refondation, notre volonté est de recréer ensemble de l’unité là où il y avait de la division, et de l’élan là où il y avait des freins. Vos idées, vos compétences, votre implication, je le sais, peuvent y contribuer». L'objectif est de faire prendre les vessies pour des lanternes. On en voit les effets dévastateurs avec la démocratie bafouée dans le pays comme au Parlement, la retraite à 64 ans et 272 trimestres, les attaques récurrentes contre les services publics et tant de sales coups contre le monde du travail. Un autre CNR ou Conseil National de la Résistance a vu le jour en 1943, dans les terribles conditions de la clandestinité, dans le pays occupé par les nazis et ses collabos représentés par le gouvernement de Vichy présidé par le traître Pétain (1856-1951). Jean Moulin (1899-1943), délégué personnel du général de Gaulle chef de la France Libre, avait pour mission d'unifier les mouvements de Résistance intérieure constitués depuis la défaite et la demande d'armistice par Pétain en juin 1940. Dès ses débuts, Jean Moulin conjugue travail de court terme (unification des mouvements de résistance intérieure) et de long terme. L'unification se produit le 27 mai 1943, lors de la première réunion du CNR qui se tient à Paris dans l'appartement de René Corbin (1888-1948), au premier étage du 48 rue du Four. Cette réunion aura une importance politique considérable. Les Américains ne peuvent plus douter de la légitimité de De Gaulle. La France Résistante devient un pays allié à part entière et, à ce titre, sera présente lors de la capitulation des armées nazies, le 8 mai 1945. D’autre part, les Alliés doivent abandonner leur projet d’administrer eux-mêmes la France au fur et à mesure de sa libération. Et, parce qu’il y a eu le CNR, la France sera, lors de la création de l’Organisation des Nations Unies le 26 juin 1945 à San Francisco (U.S.A), l’une des cinq grandes puissances à occuper un siège permanent au sein du Conseil de sécurité à l'O.N.U. Jean Moulin dénoncé et capturé à Caluire & Cuire (métropole de Lyon) par les SS, fut torturé pendant trois jours par Klaus Barbie (1913-1991, criminel de guerre allemand) et mourut le 8 juillet 1943 pendant son transfert vers l'Allemagne, sans avoir rien révélé à ses tortionnaires. Adopté le 15 mars 1944 après plusieurs mois de négociations, les «Jours heureux», programme du Conseil National de la Résistance est très empreint de rénovation sociale et suit des principes communistes (économie planifiée), notamment sous l'impulsion de Pierre Villon (1901-1980, né Roger Ginsburger, important dirigeant de la Résistance, député communiste de 1945 à 1978), représentant le Front national de lutte pour la libération et l'indépendance de la France (rien à voir avec l'extrême-droite). Les jours heureux c'est : un plan d'action immédiate pour libérer le pays et des mesures à plus long terme comme le rétablissement de la République, du suffrage universel, la sécurité sociale, la nationalisation de grandes entreprises, en particulier Renault, SNCF, Air France, de grandes banques, les industries électrique et gazières... A nosautes de conquesir de navèths jorns urós (A nous de conquérir de nouveaux jours heureux). ■

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