Portfolio - Lucien Magne

PORTFOLIO 2022

Lucien Magne Architecte D.E.

Lucien Magne

D.E.

Durant mes cinq ans d’études, je me suis toujours questionné sur ce qui me touchait le plus en architecture. Comprendre des complexités structurelles ? Savoir ce que « beau » signifiait ? Faire efficace ?

C’est durant ma soutenance de PFE, en juin dernier, que j’ai enfin trouvé une réponse grâce au retour d’un membre du jury évoquant mon travail et ma posture. Ses propos m’ont permis de faire ensuite une lecture rétrospective de mon travail en école d’architecture et de prendre conscience que c’est à la question des usages que j’accordais la priorité. Ce qui me plaît en architecture, c’est avant tout de comprendre et d’imaginer comment habitants et usagers vont pouvoir vivre, se rencontrer ou se rassembler dans l’espace que nous dessinons.

Diplômé d’État à l’École nationale d’architecture de Montpellier Bac STI2D Architecture et Construction

Expériences

AJAM

Co-fondateur du collectif

Workshop Penser / Faire, l’usage de la matière Accompagnant pédagogique, durée 3 semaines, Montpellier

Bleu Tango Architectures Mission, durée 1 mois, Montpellier

Maxime Rouaud Architecte Stage en alternance, durée 10 mois, Montpellier

Plaine Commune Développement Stage, durée 1 mois, Seine-Saint-Denis

Langues Anglais niveau B2 certifié linguaskill, Italien niveau A2

Logiciels : niveau expériementé Autocad, Archicad, Suite adode, Sketchup, twinmotion

Logiciels : niveau interédiaire Revit + grasshopper, Rhino, vray

Logiciels : niveau débutant Qgis, Cinéma 4D

Le Festival des cabanes 1er prix, émis par La Soierie

Construire en pierre structurelle 2022 - Les futurs paysages de demain Finaliste, émis par l’ENSAPVS

Construire en Occitanie Méditerannée avec trois degrés de plus Finaliste, émis par l’ENSAM

Lieux de vie collectifs & autonomie 2019 - Imagine l’habitat inclusif et durable Mention spéciale (2e prix), émis par la CNSA

Le Grand Détournement par le design 3e prix, émis par l’ENSAM avec Montpellier Méditerranée Métropole

Prix et distinctions

Ce portfolio est une synthèse de projets réalisés lors de mon parcours à l’ENSAM. Je vous saurais gré de bien vouloir prendre le temps de le consulter.

P.6

La médina ?

P.16 P.26 P.34 P.48

Sommaire

Comment les espaces partagés peuvent-ils concilier le confort d’une maison individuelle et les avantages du logement collectif ?

Habiter l’identité du lieu

Comment s’appuyer sur les traces du passé pour penser un nouveau quartier ?

Paysage imaginaire

Comment le projet d’architecture est-il induit par son site et son programme ?

Volte-face

Comment la modification d’un lieu peut-elle conduire à faire évoluer nos modes de vie ?

Le Festival des cabanes

Comment convoquer tous nos sens ?

La médina ?

Comment les espaces partagés peuvent-ils concilier le confort d’une maison individuelle et les avantages du logement collectif ?

Licence 3 - 2020

En collaboration avec Joël Bastide

Enseignant : Jean Rehault

Penser les mode d’habiter dans le logment collectif.

S’inspirant du genius loci des villes méditerranéennes, le projet dessine un quartier très dense de logements collectifs en pierre massive, de venelles ombragées et de placettes conviviales. La force de ce projet réside dans la mise à disposition d’espaces communs de qualité.

L’habitant devient nomade dans l’habitat. L’hiver, il monte sur les toits pour profiter du soleil. L’été, il descend se rafraîchir dans un espace commun semi-enterré sous voûte, où la présence de l’eau et la pierre garantissent une agréable fraîcheur.

Maquette coupe de la médina

Espace partagé sur les toits

Étage type d’habitation

Espace partagé semi-enterré

Axonométrie décomposée en trois parties :

partagé sur les

d’habitation,

Coupe détail, construire en pierre massive espace partagé semi-enterré.

Espace partagé semi-enterré

Coupe de fonctionnement de la médina, espace partagé en bas et en haut, espace privé au milieu

Espace partagé sur les toits

Habiter l’identité du lieu

Comment s’appuyer sur les traces du passé pour penser un nouveau quartier ?

Master 1 - 2020

En collaboration avec Élisa Müller et Joël Bastide

Enseignant : Patrick Buffard

À travers ce projet, nous proposons de créer un nouveau quartier : celui de la gare d’Arènes.

Ce quartier prend ses marques sur l’identité et le patrimoine du site, aujourd’hui laissé à l’abandon et que nous proposons de remettre en valeur.

Cette identité se caractérise par un paysage de friche à la végétation dense, transpercé par des rails et des hangars témoins du passé industriel du quartier Prés d’Arènes et qui sont autant de traces qui nous murmurent ce qu’était ce site hier.

Le projet propose d’habiter ces traces du passé. Pour cela, nous proposons de réaménager les anciens rails afin de former un système de ramifications, où viennent se superposer des voies douces pour structurer le site, mais aussi pour faire lien avec la ville.

Le paysage de la friche, caractérisé par sa végétation dense, est un point fort que nous voulons réinterpréter dans notre projet. Cette identité transparaît à travers les parcs et les voies vertes que nous créons.

Zone industrielle de Près d’Arènes, Montpellier

Paysage imaginaire

Comment le projet d’architecture est-il induit par son site et son programme ?

Master 1 - 2020

En collaboration avec Joël Bastide

Enseignant : Gilles Cuzy

L’exercice de ce semestre est de créer un site imaginaire découlant d’un scénario inventé. Les constantes que nous sommes habitués à prendre en compte n’existent plus : pas de site défini ni de programme ! L’exercice est donc un va-et-vient entre des idées et des envies programmatiques, paysagères, et architecturales.

L’île Calder se trouve au large des côtes africaines, non loin des îles Canaries, dans un petit archipel. C’était une île volcanique inhabitée en raison de la dangerosité d’un volcan. Un jour, l’éruption du volcan entraine un changement radical de l’île formant une gigantesque caldeira et en ensevelissant la moitié de l’île sous la lave.

Aujourd’hui, le volcan n’est plus en activité. Après cet épisode géologique spectaculaire, l’île attire la curiosité de nombreux explorateurs. L’accès à cette île s’effectue seulement en bateau non motorisé. Un refuge est présent sur l’île pour pouvoir accueillir le groupe d’explorateurs. Ils passeront leurs nuits à bord du catamaran. Une cuisine, un atelier de travail et des sanitaires seront à leur disposition sur l’île.

Le mode constructif se devait d’être simple, pouvant même faire participer les explorateurs à la construction. Ne sachant pas combien de temps les recherches pouvaient durer, le projet se devait d’être pérenne et en même temps facilement déconstruit en cas de départ. L’architecture naît du site, vit, et peut s’effacer du site dans le futur. L’utilisation des matériaux locaux est la clé de voute du processus. Le projet a été pensé dans une composition poétique de tous ces éléments.

Dans certaines zones du monde où le climat permet de vivre dehors toute l’année, la limite entre intérieur et extérieur est beaucoup plus floue. La porosité des murs en gabion permet aussi une gradation par étapes entre l’intérieur et l’extérieur.

Tout le long du projet, nous retrouvons un jeu d’espaces intermédiaires. Certains espaces sont couverts et protégés du vent, d’autres sont seulement couverts, ou bien encore seulement protégés du vent.

L’architecture sera au service de ce projet, sobre et en harmonie avec le site. Elle sera constituée strictement de ressources de l’île. Ce paysage aujourd’hui cristallisé est la mémoire d’un site marqué par le temps. Le passé de ce paysage a été brutal, il a donc connu des transformations profondes qui l’ont rendu unique.

Maquette en argile de l’île Calder

Maquette

ATELIER ATELIER ATELIER ATELIER

charbon

Volte-face

Comment la modification d’un lieu peut-elle conduire à faire évoluer nos modes de vie ?

Master 2 - 2022

Enseignants : Jordi Pimas et Stéphanie Jannin

Face à la montée des eaux et l’abandon d’un quartier, ce projet propose de faire volte-face, autant par un repli stratégique dans les terres que par la conception d’un projet urbain nouveau redéfinissant l’organisation sociale, d’usage, et spatiale dans l’espace public.

Le travail se décompose en trois parties : - une stratégie territoriale ; - un projet urbain ; - des projets architecturaux démonstrateurs.

Le territoire du delta de l’Èbre est situé à quelques centimètres au-dessus du niveau de la mer. Il est voué à être immergé dans les décennies futures. L’objectif de la stratégie territoriale consiste à donner une estimation quantitative à l’échelle d’une vie, assez longue pour pouvoir anticiper, et suffisamment courte pour se sentir concerné. Le phasage permet de diviser spatialement et temporellement l’action d’immersion afin de donner des repères significatifs. 2050, 2070, 2100 représentent les dates clés permettant de structurer une stratégie de réaction d’intervention progressive par strates spatio-temporelles.

Le projet de renouvellement urbain d’un quartier d’Amposta est l’une des premières interventions de cette stratégie territoriale de repli.

Les constats permettent de croiser les différentes causes de l’abandon progressif du quartier. Le quartier est entré au fil des décennies dans un cercle vicieux, aboutissant à la situation actuelle. À présent, dans le faubourg Del Grau, un quart des parcelles ne sont pas habitables.

Le projet commence par la définition des constats et des enjeux. La perte de mixité d’usages est une des raisons du délaissement du quartier.

Aujourd’hui, la voiture à une place hégémonique dans la rue. Elle a progressivement grappillé l’espace aux dépens d’autres usages qualitatifs. La vision proposée dans ce plan est une interprétation rétrospective des corrélations d’usages de la rue d’un siècle en arrière.

La morphologie urbaine du faubourg est linaire. Composées d’îlots en longueur, les rues très longues n’offrent que peu d’options de parcours : aller dans un sens ou dans l’autre ou passer d’un axe principal à un autre axe principal. Il n’existe pas de parcours piétons détachés des axes dédiés à la circulation automobile. La typologie de bâti majoritaire est celle de la maison mitoyenne, mono-orientée, à deux étages. Les maisons ouvrant sur la rue au rez-de-chaussée permettent aux habitants de tisser des relations de voisinage de proximité. À l’entrée de chez eux, la rue devient un lieu de rencontre. L’espace public est un lieu de socialisation, il doit donc favoriser la rencontre et le dialogue.

Le premier enjeu est de retrouver une mixité d’usage dans l’espace public, cela passe alors par la hiérarchisation des rues en leur donnant différents degrés de piétonnisation. Ensuite, les parcelles identifiées comme inhabitables sont, pour certaines, transformées en espace public afin de créer de nouvelles circulations dans le quartier. Les longues rues sont segmentées pour permettre d’autres possibilités de parcours. Les parcelles identifiées comme inhabitables sont, quant à elles, classées pour proposer différents types d’interventions architecturale : destruction/reconstruction, réhabilitation, surélévation…

Ce projet réinterroge les usages de l’espace public, de l’habitat et des commerces.

Chantier inachevé, Amposta

/Localisation des pertes et interventions

- Action de la montée des eaux -

Carte d’identification des pertes et des interventions par rapport à la monté des eaux, delta de l’Ébre, Catalogne

Le phasage temporel donne lieu à une stratification spatiale définissant trois zones. Ces zones permettent d’identifier précisément les milieux emportés par la montée des eaux. Un état des lieux exhaustif a permis de relever méthodiquement les pertes

territoriales par période. La cartographie prospective permet de les localiser ; la frise permet de les situer chronologiquement et de les regrouper par thématique (l’habitat, les activités de touristiques, les activités culturelles et la production agricole).

Selon Paul Josef Crutzen et Eugene Stoermer, nous vivons dans une nouvelle époque géologique: l’Anthropocène dont la date de naissance fait toujours débat. La notion d’Anthropocène repose sur l’irréversibilité et l’ampleur des changements environnementaux en relation avec les activités humaines, dont les traces sont désormais inscrites dans l’histoire géologique et climatique de la planète.

et phasage temporel

Aujourd’hui, les actions de l’homme modifient brusquement et irrémédiablement le climat planétaire. L’équilibre naturel est rompu. Le changement climatique, qui se manifeste par le dérèglement des saisons, l’augmentation croissante des catastrophes naturelles ou encore par la disparition d’espaces vivantes, transforme nos territoires et nos manières de vivre.

Les émissions de gaz à effet de serre sont à la base du réchauffement climatique qui est responsable de la montée des eaux. Deux phénomènes font augmenter le niveau de la mer : la fonte de la calotte glaciaire et des plus grands glaciers du monde, ainsi que l’augmentation de la température des océans, qui provoque une dilatation thermique de l’eau de mer.

Invisible à l’échelle d’une journée, cette inexorable élévation du niveau marin représente un risque majeur à court terme, c’est-à-dire à l’horizon d’une décennie.

Le territoire du delta de l’Èbre est situé à quelques centimètres au-dessus du niveau de la mer. Il est voué à être immergé dans les décennies futures. Cette action se fera progressivement, mais elle sera ponctuée par de violents événements climatiques, qui seront de plus en plus fréquents.

L’objectif de ces cartes est de donner une estimation quantitative à l’échelle d’une vie, assez longue pour permettre d’anticiper une stratégie territoriale et pas trop longue afin de se sentir concerné. Le phasage permet de diviser spatialement et temporellement l’action d’immersion afin de donner des repères parlants. 2050, 2070, 2100 sont les dates clés permettant de structurer une stratégie de réaction d’intervention progressive par la décomposition par strates spatio-temporelles.

La stratégie de réaction est un acte de résilience prenant la forme d’un repli stratégique dans les terres. Elle émerge grâce aux interventions architecturales, urbaines et paysagères, injectées le long de l’Èbre

Le fleuve représentant un lien physique mais aussi culturel entre les projets d’intervention et le delta. Il s’agit d’une stratégie qui admet les pertes,

Frise prospective -

une réinterprétation. La stratégie identifie des pertes jusqu’en 2100, mais les réactions ne vont pas au-delà de 2050. Cet écart de 50 ans se justifie par la volonté d’intervenir de manière anticipée et rationnelle, afin que les projets soient construits et découverts dans une période de transition. L’objectif est qu’ils soient opérationnels le jour où les pertes seront

Carte du bâti d’Amposta, en rouge le faubourg del Grau

Carte

Carte historique d’Amposta,

Restitution d’usage

Restitution

Restitution d’usage

Restitution

Photo immersive Photo immersive

Usage hégémonique de la voiture Rues très longues : peu de possibilités de parcours 1 parcelle sur 4 est inhabitable

Compression dilatation : création de coeur de macro Hilot iérarchiesation des voies : création de macro ilot Création d'un parcours parallèle Upieton sage hégémonique de la voiture Rues très longues : peu de possibilités de parcours 1 parcelle sur 4 est inhabitable

Compression dilatation : création de coeur de macro Hilot iérarchiesation des voies : création de macro ilot Création d'un parcours parallèle pieton

Études à hauteur d’œil Constats

Bâtis en rouge inhabitables, cela represente 1 parcelle sur 4, faubourg del Grau

Usage

Compression

Réhabilit ation de deux garage en maison,

Franges d’intimité

et aménagement de l’espace

Les variations de calpinages et de nature de sol définissent les espaces de la placette

Coupe sur passage et élevation de la requalification de garages en brasserie

Placette pietonne au cœur du macro-ilots

Le Festival des cabanes

Comment convoquer tous nos sens ? 2022

En collaboration avec AJAM

Au fil des étapes, la découverte de la cabane invite à vivre une expérience insolite, une échappée spirituelle.

Telle une ombre dans le paysage, elle se fond dans celles des chênes et des hêtres. Mais, plus vous vous approchez, plus les détails se précisent. En harmonie avec l’élancement des arbres, les verticales de bois semblent dessiner une communion entre la terre et les cieux.

Vous y entrez… Les courbes de la cabane vous conduisent en son cœur. Un cheminement étroit compresse l’espace vous menant jusqu’au centre, puis se dilate, offrant une première mise en scène. Ici, seul un disque de lumière, marquant l’accroche céleste, accompagne votre déambulation. Havre de paix, refuge de silence, la cabane est une chambre obscure dans laquelle se révèle le lien qui unit terre, hommes et ciel.

Maquette de la cabane en bois brûlé

Photographie de David Foessel, lac d’Annecy

Photographie de David Foessel, lac d’Annecy

Photographie de David Foessel, lac d’Annecy

Photographie de David Foessel, lac d’Annecy