1 Projet de fin d’études Master « Architecture et milieux » 2021-2022 ENSAM Présenté par : Lucien MAGNE Sous la direction de : Stéphanie JANNIN VOLTE-FACE DE L’IMMERSION DU DELTA DE L’ÈBRE AU RENOUVELLEMENT URBAIN DU FAUBOURG DEL GRAU À AMPOSTA
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Projet de fin d’études Master « Architecture et
» 2021-2022 ENSAM
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VOLTE-FACE DE
Présenté par : Lucien MAGNE Sous la direction de : Stéphanie JANNIN L’IMMERSION DU DELTA DE L’ÈBRE AU RENOUVELLEMENT URBAIN DU FAUBOURG DEL GRAU À AMPOSTA milieux
Membres du jury : Clotilde Berrou, Architecte, Enseignante à l’ENSAM Stéphane Bosc, Architecte, Docteur, Enseignant à l’ENSAM Adrienne Costa, Architecte, Docteure, Enseignante à l’ENSAT Stéphanie Jannin, Architecte, Enseignante à l’ENSAM, Directrice d’Etude Sophie Lafenêtre, Architecte Urbaniste de l’Etat, Directrice de l’EPF Occitanie Maxime Rouaud, Architecte, Enseignant à l’ENSAM
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5 PARTIE 1 : TERRITOIRE EN DANGER 1/Formation du delta de l’Èbre 2/Paysage rizicole 3/Paysage habité PARTIE : ACTION-RÉACTION 1/Action : l’immersion du territoire 2/Réaction : replis stratégiques par phasage spatio-temporel PARTIE 3 : DIAGNOSTIC URBAIN PROSPECTIF 1/Réinvestir plutôt que de s’étandre 2/Axes principaux, structures de developpement 3/Quatres strates urbaines PARTIE 4 : PLAN PRÉ-OPÉRATIONNEL DE RÉACTIVATION URBAINE 5/Enjeu4/Constats3/Bâtis2/Espaces1/Usages VOLTE-FACE DE L’IMMERSION DU DELTA DE L’ÈBRE AU RENOUVELLEMENT URBAIN DU FAUBOURG DEL GRAU À AMPOSTA
Ce travail de fin d’études, a été pour moi l’occasion l’interroger le processus de création du projet d’architecture. Le projet d’architecture est une réponse ponctuelle à une problématique d’ensemble. Au delà d’une programmation bien souvent imposée, le projet répond à des enjeux interscalaires, autant à l’échelle de la parcelle, qu’à l’échelle urbaine, ou encore territoriale. Le travail que nous avons mené avec ce domaine d’étude a été de comprendre comment le projet d’architecture doit répondre, de la plus petite échelle à la plus grande, à une volonté de projet d’ensemble.
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Par la pratique d’un lieu, nous définissons qui nous sommes. Nous apprenons à évoluer dans ce lieu, à adapter nos habitudes à sa forme ou à ses spécificités géographiques, géologiques ou climatiques.
Un mode de vie désigne la manière, individuelle ou collective, de vivre. Il est déterminé par nos choix d’actions, conscients ou inconscients. Notre mode de vie s’adapte au lieu de vie. Mais nos actions laissent des traces physiques qui modifient continuellement le lieu de vie. Lieu et mode de vie évoluent en synergie perpétuellement, tantôt, l’un s’adaptant à l’autre, et tantôt l’autre modifiant l’un. Par le choix des formes et de matières, l’architecture devient un paramètre principal de la genèse de ces lieux de vie. Ces lieux de vie induisent certains choix de mode de vie. Il nous faut alors savoir précisément la manière de vivre que l’on souhaite injecter dans le projet afin de penser un lieu au service de ce projet.
/Avant-propos
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L’architecture est au service de l’humain. Cette pratique multidisciplinaire permet de créer ou de modifier des lieux de vie afin qu’ils correspondent à nos modes de vie actuels ou futurs. C’est par cette corrélation entre le lieu et le mode de vie que notre profession prend tout son sens. Un lieu de vie est l’espace physique que nous pratiquons. Le lieu comme support de nos vies, support d’interactions sociales, d’activités économiques ou agricoles, de création artistique, d’apprentissage, d’épanouissement personnel, etc.
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L’eau comme constante paysagère : mosaïque territoriale Micro-topographie : détails du paysage Réseau d’irrigation comme support au résau viaire HABITÉ
Riziculture
3/PAYSAGE
Frontière, centralité et franges Ville paysanne et villes touristiques
9 PARTIE 1 : TERRITOIRE EN DANGER 1/FORMATION DU DELTA DE L’ÈBRE
2/PAYSAGE
Le bassin de l’Èbre : Origine du delta Territoire en mouvement RIZICOLE
10 n 0 79 100 45 Barcelone Montpellier Valence - Un petit territoire aux grandes origines1/- FORMATION DU DELTA DE L’ÈBREPARTIE 1 : Territoire en danger /Le bassin de l’Èbre : origine du delta
/Territoire
est le delta de l’Èbre. À l’embouchure du fleuve du second fleuve le plus long d’Espagne (930 kilomètres) traversant le nord du pays, le delta représente le point de connivence de plus de 340 affluents. Le bassin-versant représente 1/5e de la superficie du territoire péninsulaire espagnol.
11 Ce travail de fin d’études, a été pour moi l’occasion l’interroger le processus de création du projet d’architecture. Le projet d’architecte est une réponse ponctuelle à une problématique d’ensemble. Au delà d’une programmation bien souvent imposer, le projet répond à des enjeux interscalaire, autant à l’échelle de la parcelle, qu’à l’échelle urbaine, ou encore territoriale. Le travail que nous avons mené avec ce domaine d’études a été de comprendre comment le projet d’architecture doit faire écho de la plus petite échelle à la plus grande, à une volonté de projet d’ensemble. Le domaine d’étude « Architecture et milieux » nous a amenés à aborder des questions portant sur des sujets universels. Partant de la problématique du changement climatique, le projet est développé autour d’une pensée multi-scalaire, un jeu de va-et-vient entre les
La création du delta a été déclenchée par l’homme, il y a plus de 4 000 ans. La sédentarisation a provoqué le développement de l’agriculture et la déforestation de certaines zones, favorisant l’érosion des sols. L’eau achemina alors de grandes quantités d’alluvions à l’embouchure du fleuve, modelant un nouveau territoire à la forme mouvante. Les dépôts se sont accumulés horizontalement, conduisant à une extension du delta. S’élevant à seulement à quelques mètres au-dessus du niveau de la mer, ce territoire grandissant affiche une extrême platitude. Seule une micro-topographie vient dessiner ce paysage. -2000 ans 700 1500ansans1700ans en mouvement
Leéchelles.sujetd’étude
/L’eau
PARTIE 1 : Territoire en danger
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Aujourd’hui long de 25 kilomètres, ce territoire humide entre fleuve, terre et mer occupe une superficie d’environ 30 000 hectares. Le delta était composé d’une alternance de marécages, de cours d’eau ou d’étangs d’eau saumâtre, dont l’homme ne s’est pas préoccupé jusqu’au siècle dernier. C’est dans les années 1950 seulement qu’une population, venue la région de Valence, s’est installée sur le delta et qu’elle a transformé les zones marécageuses en rizières sur plus de 20 000 hectares. comme constante paysagère Fleuve - - Mer- Lagune -- Rizière -
2/ PAYSAGE RIZICOLE -
Cette domestication par la monoculture dessine aujourd’hui ce paysage unique du delta de l’Èbre.
Résultante de la riziculture, des réseaux de canaux sont omniprésents sur le delta. Formant un maillage à l’échelle du territoire, ils tracent les contours d’une mosaïque de rizières dont les couleurs changent au fil des saisons.
La taille et la démographie de Deltebre, ville principale du delta et située en son centre, grandit brusquement.
/Riziculture : mosaïque territoriale - Orthophotographie du delta de l’Èbre -
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La micro-topographie est mise au service de la riziculture : les canaux les plus hauts permettent de remplir les rizières tandis que les plus bas permettent de les vider. Une hiérarchisation des canaux permet de desservir de l’eau douce et claire jusqu’aux limites du delta. détails du paysage
2/ PAYSAGE RIZICOLE - Longer - - Franchir -- SéparerPARTIE 1 : Territoire en danger
/Micro-topographie :
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- Carte du réseau viaire en rouge et du réseau d’irrigation en bleu -
Le réseau viaire suit le dessin des canaux et s’adapte, par des franchissements surélevés.
/Un réseau d’irrigation comme support au réseau viaire
La répartition géographique des villes est le reflet d’une urbanisation temporalisée et circonstanciée. Une frontière entre terre ferme et delta est définie par le changement topographique et géologique, empreinte de l’ancien trait de côte datant de plusieurs millénaires. Le delta apparaît alors comme un territoire séparé du
3/ PAYSAGE HABITÉPARTIE 1 : Territoire en danger
16 /Frontière, centralité et franges 21Amposta000hab. 33Tortosa000hab. 11Deltebre600hab. - Démographie territorialeL’Eucaliptus2000hab El Poble Nou del800deltahab 1000Riumarhab
Sant Charles de la Ràpita 15 000 hab.
continent, ce qui en fait un territoire oublié, hors des circuits politiques. Il se trouve ainsi face à une frontière autant culturelle que matérielle. Cette frontière plurielle est également marquée par le bâti lié au développement des villes le long de cette limite.
la terre agricole en ville. Des villes plus récentes ont vu le jour avec le développement du tourisme, elles se trouvent sur les franges du delta, le long du trait de côte actuel. Chacune d’entre elles s’est développée avec un modèle urbain singulier, reflet d’une urbanisation rapide et programmée.
La ville de Deltebre se trouve au centre du delta, à l’épicentre du développement des rizières. Elle est habitée majoritairement par une population paysanne. Les traces d’anciennes parcelles agricoles, en longueur et dirigées vers l’Èbre, indiquent un développement urbain progressif et spontané, transformant petit à petit
- Deltebre - - Riumar- Eucaliptus -- El Poble Nou del delta -
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/Ville paysanne et villes touristiques
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19 PARTIE 2 :
L’action
Une problématique planetaire: point de depart du projet d’immersion : la mise en danger d’un territoire : REPLIS STRÉTÉGIQUE PAR PHASAGE TEMPOREL Localisation des pertes et des interventions et phasage temporel
2/RÉACTION
Thématiques
1/ACTIONACTION-RÉACTION:LAMONTÉEDESEAUX
20 Selon Paul Josef Crutzen et Eugene Stoermer, nous vivons dans une nouvelle époque géologique: l’Anthropocène dont la date de naissance fait toujours débat. La notion d’Anthropocène repose sur l’irréversibilité et l’ampleur des changements environnementaux en relation avec les activités humaines, dont les traces sont désormais inscrites dans l’histoire géologique et climatique de la planète. Aujourd’hui, les actions de l’homme modifient brusquement et irrémédiablement le climat planétaire. L’équilibre naturel est rompu. Le changement climatique, qui se manifeste par le dérèglement des saisons, l’augmentation croissante des catastrophes naturelles ou encore par la disparition d’espaces vivantes, transforme nos territoires et nos manières de Lesvivre.émissions de gaz à effet de serre sont à la base du réchauffement climatique qui est responsable de la montée des eaux. Deux phénomènes font augmenter le niveau de la mer : la fonte de la calotte glaciaire et des plus grands glaciers du monde, ainsi que l’augmentation de la température des océans, qui provoque une dilatation thermique de l’eau de mer. Invisible à l’échelle d’une journée, cette inexorable élévation du niveau marin représente un risque majeur à court terme, c’est-à-dire à l’horizon d’une décennie. - 2020 - - 2050/Une problématique planétaire : point de départ du projet PARTIE 2 : Action-Réaction 1/ ACTION : LA MONTÉE DES EAUX
L’objectif de ces cartes est de donner une estimation quantitative à l’échelle d’une vie, assez longue pour permettre d’anticiper une stratégie territoriale et pas trop longue afin de se sentir concerné. Le phasage permet de diviser spatialement et temporellement l’action d’immersion afin de donner des repères parlants. 2050, 2070, 2100 sont les dates clés permettant de structurer une stratégie de réaction d’intervention progressive par la décomposition par strates spatio-temporelles. - 2070 - - 2100d’immersion : la mise en danger d’un territoire
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/ L’action
Le territoire du delta de l’Èbre est situé à quelques centimètres au-dessus du niveau de la mer. Il est voué à être immergé dans les décennies futures. Cette action se fera progressivement, mais elle sera ponctuée par de violents événements climatiques, qui seront de plus en plus fréquents.
/Localisation
2/ RÉACTION : REPLIS STRATÉGIQUE PAR PHASAGE TEMPORELPARTIE 2 : Action-Réaction
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Le phasage temporel donne lieu à une stratification spatiale définissant trois zones. Ces zones permettent d’identifier précisément les milieux emportés par la montée des eaux. Un état des lieux exhaustif a permis de relever méthodiquement les pertes territoriales par période. La cartographie prospective permet de les localiser ; la frise permet de les situer chronologiquement et de les regrouper par thématique (l’habitat, les activités de touristiques, les activités culturelles et la production agricole). des pertes et interventions - Action de la montée des eaux -
HABITAT Ville de El Muntels Ville de Riumar
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Le choix de ces projets est corrélé aux thématiques associées aux pertes territoriales, dont ils proposent une réinterprétation. La stratégie identifie des pertes jusqu’en 2100, mais les réactions ne vont pas au-delà de 2050. Cet écart de 50 ans se justifie par la volonté d’intervenir de manière anticipée et rationnelle, afin que les projets soient construits et découverts dans une période de transition. L’objectif est qu’ils soient opérationnels le jour où les pertes seront effectivement constatées. Cette période de latence est la clé de réussite d’un projet transitoire, elle permet de se donner le temps d’expérimenter et d’ajuster les variables des interventions, dans le but d’optimiser la 2035 22050 022 Refuges Camping Logements saisonniers 2070 2090 HABITAT
/Thématiques et phasage temporel
A C T I O N S R É A C T I O N S T A T D E S L I E U X T E R R T O R E R E N D U À L A N A T U R E É L O C A L S E R P L A N D A C T I O N P O U R P A L E R A U X P E R T E S E L O C A L S E R
Camping Logements saisonnier Circuit de randonnée Centre de sport d’aventures Zone d observation ornithologique Pépinière Exploitations agricole HABITAT Promenade velo entre Deltebre et Tortosa Ferme pédagogique Miradors d observation Station biologique Canal Vell HABITAT Auberge de jeunesse Centre sportif Centre d’épuration Élevage divers (canards poules ) Exploitation agricole (riziculture) Nombreux hangars agricoles 09 08 06 04 05 02 01 03 07 10 13 17 ACTIVITÉS TOURISTIQUES ACTIVITÉS TOURISTIQUES ACTIVITÉ CULTURELLES ACTIVITÉ CULTURELLES ACTIVITÉS TOURISTIQUES 18 19 20 21 22 23 24 25 26 28 27 29HABITAT 14 15 HABITAT Renouvellement urbain Tortosa ACTIVITÉ CULTURELLE ACTIVITÉ TOURISTIQUE HABITAT Corridors écologique Centre de recherche ACTIVITÉ CULTURELLE PRODUCTION AGRICOLE Ville de Eucalyptus 11 Ville de Poble Nou 12 16 Lieu de valorisation du territoire PRODUCTION AGRICOLE PRODUCTION AGRICOLE PRODUCTION AGRICOLE 02 004 1 03 05 06 07 08 09 10 Parc agricoles Coopérative de terre agricole Renouvellement urbain Amposta HABITAT - Frise prospective -
La stratégie de réaction est un acte de résilience prenant la forme d’un repli stratégique dans les terres Elle émerge grâce aux interventions architecturales, urbaines et paysagères, injectées le long de l’Èbre Le fleuve représentant un lien physique mais aussi culturel entre les projets d’intervention et le delta. Il s’agit d’une stratégie qui admet les pertes, mais qui propose de les compenser par l’implantation de nouveaux projets.
Biodiversité et terres ACTIVITÉS TOURISTIQUES Balade à vélo et observatoires Phare El fangar Port de plaisance ACTIVITÉ CULTURELLES IRTA centre de recherche écosystème marins Plegadis centre de l éducation et de l’environnement Mon Natura musée plein air Marty Franck interprétation des salins PRODUCTION AGRICOLE Salins et bâtiment de transformation Parc ostréicole Cimetière de barques
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25 PARTIE 3 : DIAGNOSTIC URBAIN 1/RÉINVESTIRPROSPECTIFPLUTÔTQUE DE S’ÉTENDRE Amposta, ville à l’emplacement charniere Renouvellement urbain 2/AXES PRINCIPAUX, STRUCTURE DE DÉVELOPPEMENT Regard en Othophotographiearrière d’aujourd’hui 3/ QUATRE STARTES URBAINES Centre ZonePlanFaubourgsancienCerdàIndustrielle
26 GSPubl sherVersion 0 79 100 45 Barcelone 180km Valence 180km Amposta Deltebre 15km Amposta Tor tosa 18km Valence 280km Amposta Deltebre Sant Carles de la ràpita Tortosa AP-7 A-7 LGV - Carte du delta de l’ebre en 2020/Amposta, ville à l’emplacement charnière 1/ Réinvestir plutôt que de s’étendre
Ce projet de relogement prend le parti d’être un projet de renouvellement urbain. L’ambition est de redonner vie à des quartiers ou à des centres-bourgs délaissés, via le réinvestissement de logements vacants et la densification urbaine afin de répondre à la demande croissante de logements. Le renouvellement urbain s’intègre aussi dans une logique de lutte contre l’étalement urbain et de préservation des milieux naturels. Ce projet se situe à Amposta. Cette ville de taille moyenne de 20 000 habitants est implantée à la charnière entre les deux principaux axes du territoire: d’une part, la frontière entre continent et delta, et d’autre part, l’Èbre qui représente le lien physique et culturel entre le projet d’intervention et le delta.
GSPub sherVers on 0 79 100 47 GSPub ishe Vers on 0 79 100 47
Ce projet s’inscrit dans la stratégie de réaction. C’est l’une des interventions qui initie cette stratégie, devenant alors l’un des premiers projets d’intervention anticipée. Il fait aussi figure d’exemple pour les projets futurs. Résultant de cette stratégie, le projet est lié à la thématique de l’habitat. L’enjeu ? Proposer des solutions de logements pour les populations abandonnant leurs lieux de vie à cause de l’immersion du delta. L’objectif n’est pas d’apporter une réponse au cas par cas pour les logements perdus, mais de recommander une solution interprétant les besoins à l’échelle de tout le territoire. Ce choix découle de la certitude qu’il est impossible de reproduire à l’identique les situations architecturales, urbaines et paysagères des lieux perdus en raison de la montée des eaux. Il faut alors penser des projets qui coïncident à cette problématique territoriale tout en s’adaptant à un contexte proche.
/Renouvellement urbain : contre l’étalement urbain, pour la préservation des milieux naturels - Intervention le long de l’Èbre - - Emplacement charnière -
L’analyse prospective qui suit permet de comprendre les spécificités d’Amposta dans le but de définir l’intervention.
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28 - Carte historique d’Amposta, 1970- Carte historique d’Amposta, 1900- Carte historique d’Amposta, 18702/ Axes principeaux, structure de développement /Une ville qui se developpe autour d’axes forts PARTIE 3 : Diagnostic urbain prospectif
29 - Orthophoto d’Amposta, 2020 -
30 GSPub sherVers on 0 79 100 46 GSPub sherVers on 0 79 100 46 - Centre ancien, 1800- Plan Cerdà, 19603/ Quatres strates urbainesPARTIE 3 : Diagnostic urbain prospectif
31 - Faubourgs, 1870- Zone industrielle, 2020 -
32 GSPub sherVersion 0 79 100 47 /Centre ancien - Forme urbaine- Repérage- Variation- Immersion- Immersion- Profil3/ Quatres strates urbainesPARTIE 3 : Diagnostic urbain prospectif
33 /Faubourgs - Forme urbaine- Repérage- Variation- Immersion- Immersion- Profil -
34 /Plan Cerdà - Forme urbaine- Repérage- Variation- Immersion- Immersion- ProfilGSPub isherVe s on 0 79 100 47 3/ Quatres strates urbainesPARTIE 3 : Diagnostic urbain prospectif
35 - Forme urbaine- Repérage- Variation- Immersion- Immersion- Profil/Zone industrielle
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37 PARTIE 4 : PLAN PRÉ-OPÉRATIONNEL DE RÉACTIVATION URBAINE
38 - Quartier du faubourg del Grau -
La ville est constituée d’espace public – les rues, les parcs, les places – et d’espace privé – les immeubles, les maisons, les jardins privatifs. Dans un contexte urbain comme celui d’Amposta, les changements ne peuvent résulter d’une unique action individuelle. La collectivité peut être porteuse d’initiatives et actrice de la transformation urbaine. Ce sont toutefois les habitants qui y donnent vie, et deviennent acteurs de transformation profonde.
GSPub isherVersion 0 79 100 47
Cette dernière partie se différencie des autres. Elle nous fait entrer dans un imaginaire de document pré-opérationnel d’analyse prospective réalisée par la collectivité d’Amposta. Il consiste à exprimer des constats et enjeux d’un futur projet urbain.
La collectivité définit la direction à prendre et fixe les limites du possible. Ce document est un guide qui permet d’inscrire les projets architecturaux dans une dynamique d’ensemble, que nous appellerons « Plan Préopérationnel de Réactivation Urbaine ».
La collectivité peut rédiger les règles du jeu de cette transformation. Si ces règles posent des contraintes, comme des restrictions de forme, de matière ou d’usage, elles peuvent également édicter la mise en place d’aide humaine, informative ou économique.
39 Plan Pré-opérationnel de Réactivation Urbaine Quartier du Faubourg del Grau Ville d’Amposta 2022 W
Aquisition du foncier inhabitable par operateur mandaté par collectivité Choix immobiliersopérateursdesPhase de portage (Opérateur public) Travaux (Opérateur privé) Plus-valuefonciere Appropriation progressive (habitants) Travaux (Amenageur)
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Nouveaux logements et commercesNouveau cadre de vie
Transformer en espace public (Collectivité)
Définition du plan d’espace public
W
Définition du Plan de Réactivation Urbaine Nouvelpublicespace Aménité culturelle et spatiale - Du Plan de Réactivation Urbain à un nouveau cadre de vie -
PARTIE 4 : Plan Pré-opérationnel de Réactivation Urbaine
PUBLICESPACEBATI
41 1/USAGES D’une mixité d’usages à l’hégémonie de la voiture 2/ESPACES Rues Placesprincipalespietonnes et végétalisées Rues Promenadessecondairespietonnes 3/BÂTIS Commerces de biens Commerces de services Six type d’occupations parcellaire inhabitable Dents BâtisRuinescreusesinsalubres abandonnés Bâtis insalubres habités Garages de plain-pied Chantiers inachevés 4/CONSTATS Usages, espaces, bâtis 5/ENJEU Usages, espaces, bâtis SOMMAIRE
Echelle 1:1500 0m 30m /Zone d’intervention : le Faubourg del Grau PARTIE 4 : Plan Pré-opérationnel de Réactivation Urbaine W
Zone d’intervention
Ce renouvellement urbain passe par un plan de réactivation du quartier, il permet de définir un nouveau cadre du vie pour les habitants et visiteur du quartier. Réactivé un espace public permet de g énérer de nouvelles dynamiques économiques, sociales et culturelles L’espace public est vue comme un lieux de vie, un support d’activité, de rencontre.
L’enjeux d’améliorer le cadre de vie pour que les habitants puissent s’approprier l’endroit ou ils vivent, la ville, le quartier, la place, la rue. Un lieux devient vivant lorsqu’il est apprécié, parcouru et vécu.
Le quartier du Faubourg del Grau est devenue un lieux délaisser à travers les décennies. Il doit faire face aujourd’hui à des problématiques foncière, économique et d’attractivité. - Carte historique d’Amposta, 1870 - - Restitution d’usage- Restitution d’usage -- Carte historique d’Amposta, 2020 -
/D’une mixité d’usages à l’hégémonie de la voiture
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1/ USAGES
2020 00 47
PARTIE 4 : Plan Pré-opérationnel de Réactivation Urbaine W
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La perte de mixité d’usages est une des raisons du délaissement du quartier. Aujourd’hui la voiture à une place hégémonique dans la rue. Elle a progressivement grappillé l’espace d’autres usages qualitatifs. La vision proposer dans ce plan est une interprétation rétrospective des corrélations d’usage de la rue d’un siècle en arrière.
L’objectif est de redonner vie à ce quartier afin qu’une synergie soit retrouver entre lieux de vie et mode de vie.
Ce plan est un carde d’actions permettant de mener une politique de renouvellemnt urbain concerté et maitrisé.
- Restitution d’usage- Restitution d’usage -- Immersion- Immersion -
46 01 02 03 02 04 2/ ESPACES /Rues principales PARTIE 4 : Plan Pré-opérationnel de Réactivation Urbaine - 01- 03 - - 04- 02W
47 02 003 1 04 02 /Places piétonnes et végétalisées - 01- 03 - - 04- 02 -
48 2/ ESPACES /Rues secondaires PARTIE 4 : Plan Pré-opérationnel de Réactivation Urbaine rVersion 0 79 100 47 01 02 03 04 - 01- 03 - - 04- 02W
49 /Promenades piétonnes 01 03 02 04 - 01- 03 - - 04- 02 -
50 /Commerces de services 03 01 02 04 01 02 PARTIE 4 : Plan Pré-opérationnel de Réactivation Urbaine 3/ BÂTIS - 01- 03 - - 04- 02W
51 /Commerces de biens 03 01 02 04 - 01- 03 - - 04- 02 -
4/Garages
5/ Ruines 6/ Dents creuses PARTIE 4 : Plan Pré-opérationnel de Réactivation Urbaine 3/ BÂTIS W
1/ Logements
2/ Logements
52 177 parcelles inhabitables sur 656 1/4 /Inventaire des parcelles du quartier
Intervenir dans un tissu urbain déjà présent demande un travail d’analyse conduisant à délimiter le champ des possibles. Pour cela, la mise au point d’un état sanitaire des bâtis du quartier permet de définir sept catégories d’occupation parcellaire La première catégorie est celle des logements existant en bon état qui ne nécessite pas d’intervention architecturale majeure, les six autres en exigeant une. insalubres abandonnés insalubres habités inachevés en plain-pied
3/Chantiers
53 479 parcelles habitables sur 656 3/4
Cet inventaire définit l’espace des possibles. Les bâtis listés peuvent être parfois déconstruits afin de laisser créer d’autres éléments comme des places, un parc… Le bâti devient alors une variable à un projet de transformation de la morphologie urbaine et de création d’espace public. Au total 25 % des parcelles sont identifiées comme inhabitables. Dans une logique d’augmentation du nombre d’habitants dans le quartier, la réhabilitation, la construction ou la surélévation de chaque bâti inhabitable permettrait un accroissement démographique de 33 %.
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54 PARTIE 4 : Plan Pré-opérationnel de Réactivation Urbaine 3/ BÂTIS /Bâtis insalubres abandonnés 03 01 02 04 - 01- 03- 02- 04Surélévation Réhabilitation Déconstruction - Reconstruction Construction Possibilités d’interventions : W
55 /Bâtis insalubres habités 03 01 02 04 01 02 04 03 - 01- 03- 02- 04Surélévation Réhabilitation Déconstruction - Reconstruction Construction Possibilités d’interventions :
56 3/ BÂTISPARTIE 4 : Plan Pré-opérationnel de Réactivation Urbaine /Chantiers inachevés ers on 0 79 100 47 01 02 03 04 01 002 3 03 04 - 01- 03- 02- 04Surélévation Réhabilitation Déconstruction - Reconstruction Construction Possibilités d’interventions : W
57 01 02 03 04 03 04 /Garages de plain-pied - 01- 03- 02- 04Surélévation Réhabilitation Déconstruction - Reconstruction Construction Possibilités d’interventions :
58 PARTIE 4 : Plan Pré-opérationnel de Réactivation Urbaine 3/ BÂTIS /Ruines ers on 0 79 100 47 01 02 03 04 01 002 3 03 01 02 03 04 - 01- 03- 02- 04Surélévation Possibilités d’interventions : Réhabilitation Déconstruction - Reconstruction Construction W
59 /Dents creuses 02 04 01 02 04 03 02 03 004 1 - 01- 03- 02- 04Surélévation Possibilités d’interventions : Réhabilitation Déconstruction - Reconstruction Construction
4/ CONSTATSPARTIE 4 : Plan Pré-opérationnel de Réactivation Urbaine
60 GSPub isherVersion 0 79 100 46
Usages : l’espace public est aujourd’hui consacré dans sa quasiintégralité à un usage hégémonique, celui de la voiture. Bien qu’utile, voire essentielle, pour effectuer des déplacements de moyennes ou grandes distances, la voiture est un élément contraignant dans l’espace urbain, particulièrement en ce qui concerne le stationnement. En effet, le stationnement de la voiture dans l’espace public n’offre aucune autre possibilité de choix d’usage. Sans une mixité et une complémentarité d’usages, l’appropriation par les habitants et les visiteurs de l’espace public est impossible.
W
Les constats permettent de croiser les différentes causes de l’abandon progressif du quartier. Aucune cause ne peut être dissociée des autres. Le quartier est entré progressivement, décennie après décennie, dans un cercle vicieux, aboutissant à ce qu’il est aujourd’hui.
Bâtis : aujourd’hui, ce quartier résidentiel est en déclin. La typologie de bâti majoritaire est celle de la maison mitoyenne, mono-orientée, à deux étages. Les maisons ouvrant sur la rue au rez-de-chaussée permettent aux habitants de tisser des relations de voisinage de proximité. À l’entrée de chez eux, la rue devient un lieu de rencontre. L’espace public est un lieu de socialisation, il doit donc favoriser la rencontre et le dialogue.
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Espaces : la morphologie urbaine du faubourg est linaire. Composées d’îlots en longueur, les rues très longues n’offrent que peu d’options de parcours : aller dans un sens ou dans l’autre ou passer d’un axe principal à un autre axe principal. Il n’existe pas de parcours piéton détachés des axes dédiés à la circulation automobile. Parcours piétons Bâtis existants
62 GSPub isherVersion 0 79 100 46 5/ ENJEUPARTIE 4 : Plan Pré-opérationnel de Réactivation Urbaine
L’enjeu du projet est de remédier au déclin du quartier par des interventions relevant de l’urbanisme et de l’architecture. Le choix de ces interventions est motivé par des analyses multiples. Il prend en compte le territoire, le développement urbain, le contexte socio-culturel, l’état sanitaire des bâtis et s’appuie sur des références bibliographiques et urbaines. Ce projet vise à imaginer un cadre de vie qui contribue à propulser le quartier dans une dynamique vertueuse.
Usages : historiquement, la ville a été pensée sans voiture. La politique de la ville s’est limitée à une attitude de laissez-faire et le développement urbain n’a pas été conduit de façon réfléchie. Afin de permettre de nouveau, l’appropriation des rues, un projet de piétonnisation est pensé. La hiérarchisation des rues permet de préserver les flux principaux. Les rues moins passantes sont alors restreintes au passage en voiture des seuls résidents. Aujourd’hui, on peut uniquement traverser le quartier d’est en ouest par les axes principaux à dominante routière.
La transformation de certaines parcelles privées en espace public
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ouvertes à la circulation
enTranformationarchitecturaleInterventionexistantsespacepublicSurélévationdeparking50+150placesRuesprincipales
permet de traverser le quartier par un parcours piéton. Ces passages sont alors végétalisés afin notamment d’apporter un peu de fraîcheur dans ces rues minérales. Le quartier devient alors aéré. De nouvelles relations de voisinage sont possibles, les habitants des maisons qui se faisaient dos peuvent enfin se rencontrer à la réunion des deux rues. Espaces : vivre le cœur des macro-îlots. Le quartier peut maintenant être parcouru autrement. Le jeu de compression et de dilatation de l’espace public permet à certaines zones de se transformer en lieux de rencontre et de centralité. Ces dilatations sont alors considérées comme des placettes, pouvant chacune être l’épicentre de zones de chalandise. Quelques commerces de proximité peuvent alors s’y implanter apportant un équilibre économique et de service au quartier. Bâtis : une hiérarchisation nouvelle de groupement de bâtis se dessine alors, passant du quartier, au macro-îlot, à l’îlot, permettant d’identifier le besoin d’intervention architecturale.
CirculationMacro-îlotsautomobileautomobilerestreinte
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Parcours piétons Bâtis
64 2022 Ville d’Amposta W
Je tiens à remercier très chaleureusement Stéphanie Jannin, qui m’a guidé sans relâche dans la progression de mon travail durant ce semestre de PFE.
Je souhaite aussi remercier les enseignants, dont les interventions, tout au long de mes années à l’ENSAM, m’ont permis de cheminer et de m’épanouir. À chaque étape de mon parcours, chacune et chacun m’ont énormément apporté et je n’oublierai pas tout ce qu’ils m’ont partagé. Je pense tout particulièrement à Michel Marie, Emmanuelle Étienne, Maxime Rouaud, Jean Rehault, Jordi Pimas et, une fois encore, Stéphanie Jannin.
Je remercie également mes amis et ma famille, qui m’ont soutenu moralement et par leurs conseils. Je tiens enfin à remercier infiniment ma mère, qui, par les relectures précises de cette plaquette, m’a aidé à dépasser mes lourds problèmes de dyslexie-dysorthographie.
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66 2021-2022 ENSAM Lucien MAGNEVOLTE-FACE : DE L’IMMERSION DU DELTA DE L’ÈBRE AU RENOUVELLEMENT URBAIN DU FAUBOURG DEL GRAU À AMPOSTA