Mémoire de stage - Lucile Chaix - 3 mois au Musée Bonnard

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3 MOIS AU MUSÉE BONNARD

Mémoire de Stage // 1er juin / 31 août 2014 Lucile Chaix Licence Professionnelle Guide-Conférencier // 2013-2014 Musée Bonnard // Université Nice Sophia Antipolis


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En couverture: Henri Cartier-Bresson, Le Peintre Pierre Bonnard chez lui, 1944


« Il ne s’agit pas de peindre la vie, mais de rendre vivante la peinture. » “J’espère que ma peinture tiendra, sans craquelures. Je voudrais arriver devant les jeunes peintres de l’an 2000 avec des ailes de papillon.” Pierre Bonnard



3 MOIS AU MUSÉE BONNARD MÉMOIRE DE STAGE 1er juin / 31 août 2014 Lucile Chaix Licence Professionnelle Guide-Conférencier 2013-2014

Musée Bonnard 16 Boulevard S. Carnot 06110 Le Cannet

Université Nice Sophia Antipolis 98 Boulevard E. Herriot 06204 Nice



SOMMAIRE 9

INTRODUCTION

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I. LE MUSÉE BONNARD

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II. DEUX EXPOSITIONS...

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1. Des peintres graveurs aux belles endormies

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2. L’accrochage

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3. La visite aux journalistes, trame d’une visite

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4. Le vernissage

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III. OBSERVATION DES VISITES

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1. Médiations et visites guidées

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2. Les espaces

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3. L’accueil

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4. La visite

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5. Le contenu

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IV. VISITER LE MUSÉE BONNARD

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1. Avant la visite

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2. Pendant la visite

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3. Apres la visite

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V. VISITES GUIDÉES

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a. Communication et organisation

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b. Flux des visiteurs : s’adapter aux demandes

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c. Une visite guidée

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1. Gestion de la visite: les transitions

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2. Le contenu: intéresser tous les publics

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3. la participation du public : une implication nécessaire

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4. La tablette tactile, outil d’enrichissement

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d. Cas particuliers

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CONCLUSION

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BIBLIOGRAPHIE

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ANNEXES


REMERCIEMENTS Merci pour leur confiance à l’ensemble de l’équipe bienveillante du musée Bonnard, et particulièrement à Madame Véronique Serrano (Conservateur), Madame Carole Lenglet (Assistante de conservation), Madame Anne Wapler (Responsable de la médiation), Madame Fanny Lejay (Médiatrice), Mademoiselle Claire Palué (Chargée de communication) et aux agents d’accueil et de sécurité. Merci également aux professeurs de la Licence Guide-Conférencier.


INTRODUCTION

C

ette année de formation pour devenir Guide-Conférencier n’a ressemblé à aucune autre de ma scolarité. J’ai eu le plaisir de découvrir assez jeune une passion pour la création, l’art et son histoire. J’ai pu choisir d’étudier dans un cursus en arts appliqués (design, graphisme, stylisme, architecture…) pendant huit ans, de la seconde à la maitrise avec une incartade québécoise dans les arts plastiques.

Ces études passionnantes ne m’ont cependant jamais donné de clés sur la manière de les transformer en métier. Quand on m’interrogeait sur mes envies professionnelles, je ne savais nommer un métier, néanmoins je voulais pouvoir côtoyer l’art et la création chaque jour, si possible en parler et toujours pouvoir apprendre. Il a fallu quelque temps, pour mettre la profession de Guide-Conférencier face à cette définition. L’année scolaire 2013-2014 fut intense et riche, mais surtout, cette licence professionnelle Guide-Conférencier m’a permis pour la première fois de ma vie de me projeter dans un avenir professionnel réaliste. J’ai trouvé ici un excellent prétexte à visiter musées et lieux d’histoire, à passer du temps penchée sur mes livres. L’été 2014, période de mon stage en entreprise, n’aurait pu être plus enthousiasmant. J’ai découvert la concrétisation de ce métier au Musée Bonnard, seul musée au monde dédié à l’artiste Pierre Bonnard. Au sein d’une équipe passionnée, j’ai eu toute la liberté de mettre en place mes visites guidées lors de deux expositions, l’une sur « Les Peintres Graveurs », l’autre, principale, « Les Belles endormies » et de partager avec les visiteurs les œuvres des artistes qui m’ont toujours fait rêver.

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Musée Bonnard, Ancien Hôtel Saint Vianney (Début XXème s.), Bd. S. Carnot, Le Cannet


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Le Cannet

Chapelle Saint Sauveur décorée par l’artiste ThéoTobiasse, Rue Saint Sauveur, Le Cannet

Cannes

Hôtel de Ville, Ancien Hôtel Des anges, (1902), Bd S. Carnot, Le Cannet

Plan routier, Cannes et Le Cannet, Alpes Maritimes, France

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Bureaux de la conservation et de médiation, Communication de la ville

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Musée Bonnard Arrêt de bus Boule vard S

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I. LE MUSÉE BONNARD Le musée Bonnard est un musée municipal dirigé et géré par le conservateur, madame Véronique Serrano. Comme tout directeur territorial, sa programmation comme ses choix sont soumis à l’approbation du Maire via le Directeur Général des Services (DGS), Monsieur Daniel Segatori. Le musée bénéficie de l’appellation « Musée de France »1 attribué après l’étude de son Projet scientifique et Culturel (PSC) qui oriente les missions des institutions, notamment sur la question de la médiation. Sa structure modeste en dimension justifie une grande polyvalence de chaque membre de l’équipe2. Concernant le guidage au sein du musée, les médiatrices culturelles Anne Wapler et Fannie Lejay sont en charge des visites de groupe (sur réservation) et des visiteurs individuels (une visite par semaine). Elles organisent et animent de nombreuses médiations et activités culturelles au sein du musée.

1 “L’appellation « Musée de France » porte à la fois sur les collections et les institutions qui les mettent en valeur: les collections permanentes des musées de France sont inaliénables et doivent être inscrites sur un inventaire réglementaire. Elle rend les musées qui en bénéficient éligibles aux soutiens de l’Etat, scientifiques, techniques et financiers. Les musées sont des institutions dont les missions sont de conserver, restaurer, étudier et enrichir leurs collections, de les rendre accessibles au public le plus large, de concevoir et mettre en œuvre des actions d’éducation et de diffusion visant à assurer l’égal accès de tous à la culture, de contribuer aux progrès de la connaissance et de la recherche ainsi qu’à leur diffusion.” Définition sur www.culturecommunication. gouv.fr/Aides-demarches/Protections-labels-et-appellations/L-appellation-Musee-de-France 2 Cf. Annexe 1

Musée Bonnard, Bd. S. Carnot, Le Cannet

Après des séjours réguliers au Cannet dans les années 1920, Bonnard achète une villa, Le Bosquet, sur les collines de la ville. Ce n’est pas dans sa maison qu’a été installé le musée, mais dans un hôtel Belle Époque, au cœur du centre ancien de la ville où Bonnard s’est régulièrement promené et inspiré. Jouxtant le majestueux hôtel de ville sur le boulevard Sadi Carnot (axe principal de la ville) et à quelques marches de la rue Saint Sauveur (voie piétonne principale du cœur historique) l’ancien hôtel Saint Vianney a fait l’objet d’un projet architectural l’adaptant aux besoins d’un musée moderne. Attrait essentiel du Cannet, le musée Bonnard a permis à la ville de gagner en visibilité et donc en retombées économiques. Un rez-de-chaussée a été aménagé pour accueillir boutique et atelier, une colonne vitrée permet les circulations (escaliers modernes et ascenseurs) ; les espaces d’expositions sont dans les murs de l’ancien hôtel. Cela a contraint à des salles d’exposition relativement restreintes en superficie, entre huit et cinquante-cinq mètres carré. Le musée accueille en moyenne 5700 visiteurs par mois depuis son ouverture en juin 20113, avec bien sûr des pics de fréquentation de juillet à septembre liés aux flux estivaux de touristes dans les Alpes-Maritimes. 3 Moyenne établie sur le nombre d’entrée total entre juin 2011 et novembre 2013, Chiffres : Bilan d’activité 2013. 13


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31 AOÛT

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EXPOSITION “LES BELLES ENDORMIES”

6 JUILLET 5 JUILLET 27 JUIN

Vernissage “Les Belles endormies” Exposition des élèves du Cannet (17 classes) Recherches documentaires et iconographiques pour l’exposition “Les Belles endormies”

Accrochage “Les Belles endormies” Décrochage “Les Peintres Graveurs”

15 JUIN

V 2ème volet

dossier de presse Les peintres graveurs

Bonnard, Vuillard & les naBis l’Œil d’un collectionneur 16 mars - 15 juin 2014 www.museebonnard.fr +33 (0)4 93 94 06 06 16 bd sadi Carnot Le Cannet / Côte d’azur

EXPOSITION “LES PEINTRES GRAVEURS”

1 ER JUIN 14

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=Visite guidée

Chronologie du stage


II. DEUX EXPOSITIONS, UN ACCROCHAGE, UN VERNISSAGE 1. Des Peintres Graveurs aux Belles endormies Afin de satisfaire au mieux les attentes de son public, le musée propose depuis son ouverture une alternance entre exposition temporaire thématique et accrochage monographique de la collection permanente Bonnard. Cette dynamique dans les expositions permet de parer à la contrainte d’un musée restreint en taille et de stimuler la fidélité des visiteurs locaux et des touristes. Le musée a proposé à ses visiteurs en 2014 trois accrochages distincts : 1-La collection permanente 2-L’œil d’un collectionneur, volet 24 Les Peintres Graveurs 3-Les Belles endormies.

Le changement d’exposition étant réalisé au début du mois de juillet, le stage a été scindé par une fermeture du musée d’une durée de quinze jours. Cette période a été de surcroit animée par les préparatifs d’une exposition rassemblant les travaux de dixsept classes d’enfants scolarisés au Cannet, en lien avec l’équipe de médiation et le conseiller pédagogique départemental. J’ai été impliquée dans l’organisation de cet événement, notamment pour l’installation des travaux, la réalisation de cartels et l’accueil des enfants. Derrière les portes closes du musée, j’ai pu observer les coulisses d’un accrochage. Les œuvres sur papier de la première exposition repartent pour trois ans d’obscurité afin d’en stopper une éventuelle détérioration ; les espaces ont été définis par les murs repeints ; les œuvres sont arrivées. ----

Exposition des Enfants 2014, Musée Bonnard

4 En 2013 a eu lieu la présentation inédite d’une collection privée d’estampes d’Odilon Redon et Maurice Denis, volet 1 de L’Œil d’un collectionneur.

Accrochage exposition Les Belles endormies, Musée Bonnard - Peinture : Kees van Dongen, La Nuit, v. 1924,

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Accrochage exposition Les Belles endormies, Musée Bonnard. Détails d’oeuvres de g.à d, de h. en b.. : Valloton, Femme nue couchée dormant - Manguin, La Sieste, 1905-10 - Bonnard, Parallèlement, 1900 - /- Idem Maillol, La Nuit, 1905 -/- Bonnard, Femme endormie, 1928 - Delvaux, La Vénus endormie, 1934 -/-/- Bonnard, Parallèlement, 1900.


2. L’accrochage Le privilège de pouvoir observer de près les œuvres qu’a examiné le conservateur du musée permet de découvrir des détails qui se sont révélés intéressants pour enrichir le contenu des visites guidées. Les commentaires des intervenants lors de la mise en place des œuvres sont précieusement notés pour offrir à la curiosité des visiteurs quelques aspects plus rationnels, dans la limite de la confidentialité nécessaire (poids d’une sculpture, provenance d’une toile, retouches mates d’une peinture…).

3. La visite aux journalistes, une trame de la visite Avant l’ouverture au public de l’exposition, le conservateur, madame Serrano, a proposé une visite de l’exposition aux journalistes. La presse reste un intermédiaire majeur pour la communication du musée, que ce soit au travers de la diffusion d’encarts publicitaires, gérés par la communication de la ville, ou les articles rédigés sur l’exposition. Pour les médiatrices, c’est surtout une base indispensable pour les médiations et les visites de l’exposition. Outre les aspects d’histoire de l’art, le conservateur a explicité des références, relevé les enjeux de certains prêts d’œuvres ou situé des peintres méconnus du grand public (le belge Georges Lemmen ou le marseillais Alfred Lombard). Ce fut donc la première trame de la visite, qui a permis de classer les recherches déjà effectuées.

Visite de presse, Musée Bonnard

4. Le vernissage Les vernissages sont toujours l’occasion d’une activité intense et d’un nombre significatif de visites (plus de 900 pour « Les Belles-Endormies »). Pour l’ouverture de cette exposition au public, j’ai participé à l’accueil du public : les deux médiatrices, mesdames Wapler et Lejay ainsi que moi-même nous sommes réparties par étage de l’exposition temporaire. Durant près de trois heures j’ai accueilli les visiteurs au troisième étage du musée. Les passages des visiteurs étaient brefs, et le discours, bien-sûr, partiel. Cela fut toutefois un bon exercice pour tester les réactions du public sur les différentes œuvres observées ensemble. Lors d’un événement impliquant un tel rythme, il est cependant difficile de ne pas tomber dans l’exposé automatisé. Pour parer à cela, j’ai essayé de faire participer le public le plus possible créant ainsi de nouveaux axes d’explications ou de réflexions.

Vernissage, Musée Bonnard

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III. OBSERVATION DES VISITES DU 1ER AU 15 JUIN : SYNTHÈSE 1. Médiations et visites guidées Le musée a été conçu pour offrir un large panel d’activités de médiations répondant aux besoins d’un public varié. Lors des quinze premiers jours du stage, il m’a donc été donné d’assister les médiatrices auprès de publics scolaire, jeunesse (deux ans et demi puis sept à neuf ans), sénior, d’adultes en situation de handicap psychique ou moteur, adultes Les activités de médiations sont toujours précédées d’une visite de l’exposition ou de la collection permanente. C’est sur cette partie essentielle de guidage que sera axée cette synthèse -étant donné la teneur du stage- cependant cela ne renie en rien la qualité des activités qui permettent au public une découverte enrichie des pratiques artistiques.

2. Les espaces Le projet de ce musée a été réalisé avec une très grande implication de l’équipe actuellement en poste au musée (conservateur, assistante de conservation, médiatrices, chargée de communication). Cela a permis aux médiatrices de participer à la conception d’un atelier au rez-de-chaussée. C’est dans cette grande pièce que sont généralement accueillis les groupes bénéficiaires d’une médiation. ------------

3. L’accueil

Pour les visites guidées, la prise en charge du groupe est effectuée dans le hall qui succède aux caisses, au pied de l‘escalier moderne et de l’ascenseur.

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Les groupes qui vont participer à des activités de médiations sont conviés dans l’atelier, prennent place ; les visiteurs sont accueillis dans le hall. L’annonce du programme s’accompagne d’une présentation du lieu pour les enfants (le musée Bonnard). Les médiatrices décomposent les étapes (exemple : visite puis médiation ; exposition puis collection), annoncent les étages (pour la première exposition : 5ème, 4ème, 1er puis 3ème pour la collection permanente Bonnard). Les règles de comportement pour le public enfant font l’objet d’un point particulier : en expliquant pourquoi il ne faut rien toucher, les médiatrices amorcent un discours explicatif sur ce qu’est un musée. Anne insiste quant à elle sur la possibilité d’aimer ou non les œuvres ; Fannie temporise la frustration de ne pas pouvoir toucher par la perspective des activités ultérieures.

Visite auprès de scolaires, Musée Bonnard


4. La visite

5. Le contenu

Pour les publics dont la visite s’accompagne d’une médiation, la durée dans les salles du musée est d’environ quarante-cinq minutes pour soixante-quinze minutes de temps d’atelier. Dans ce cas, bien évidemment, les médiatrices ont sélectionné les œuvres les plus adéquates pour le public (comme le thème des animaux dans les œuvres de Bonnard pour les enfants, les paysages pour les adultes en situation de handicap) et qui seront les références pour les ateliers. Pour les visites guidées d’une durée d’environ soixante-quinze minutes, le circuit respecte la muséographie choisie par le conservateur. Le musée propose fréquemment dans ses expositions thématiques une première étape pour donner le contexte de la période Nabis, notamment au travers de deux référents majeurs : l’école de Pont Aven et Gauguin, puis les symbolistes et Odilon Redon. Cela permet de contextualiser les artistes dont Pierre Bonnard et d’introduire des notions d’histoire de l’art. Dans les deux cas, l’introduction à l’exposition est d’ordre technique et historique : l’art de l’estampe et la période ; pour les visites « complètes » est ajoutée l’importance d’Ambroise Vollard dans l’art de la gravure au tournant du 19ème siècle. Le nombre d’œuvres observées varie considérablement selon le public : les enfants vont « décortiquer » deux œuvres, les adultes en médiation quatre ou cinq, et la visite guidée permet d’aborder pratiquement l’intégralité (une centaine d’estampes, parfois groupées en séries, plus la dizaine d’œuvres de Bonnard).

On peut dégager plusieurs axes de présentation dans le discours des médiatrices :--------------------------------------------- -L’œuvre et le musée : --------------la curiosité du public pour les questions « logistiques » du musée semble comblée par les médiatrices : la raison de la faible luminosité dans les salles d’estampes, la durée d’accrochage (trois mois) proportionnelle à sa mise en réserve (trois ans), ce qu’est une toile, une œuvre de commande… -Bonnard : ----------------------------------sa vie au Cannet, sa méthode de travail, sa longévité, sa vie personnelle, son caractère, ses relations d’amitiés avec Vuillard, Renoir, Matisse… -La technique de l’estampe : présentation d’un vocabulaire spécifique : croix de calage, matrice, lithographie… Il a aussi été expliqué la complexité de réalisation pour les œuvres polychromes. -Les références et inspirations : le cinéma de Fritz Lang par exemple, mais surtout le japonisme sont cités par les médiatrices au public adulte, des illustrations de livre jeunesse furent montrées aux enfants. -Les anecdotes et détails : les petits chiens, les oiseaux cachés à la lisière de La Vue du Cannet… -L’histoire de l’art : ----------------------les écoles et leurs contextes, les influences, les oppositions.------------------

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audioguide gratuit Brancusi sculpte non pas un visage mais une tête couchée – la tête d’une muse en état de sommeil. On sait aujourd’hui que cette œuvre lui a été inspirée par le visage de la baronne Renée Frachon dont il avait modelé plusieurs portraits à partir de 1908 aujourd’hui perdus mais que l’on connaît par des photographies.

Constantin Brancusi, La Muse endormie, 1910, bronze, 16,5 x 26 x 18 cm, musée national d’Art moderne Centre Georges Pompidou, Paris

Il s’intéresse au portrait qu’il travaille par élimination des détails tout en captant sa vitalité intérieure, élément qui peut paraître paradoxal lorsqu’il s’agit d’une représentation du sommeil. Il cherche à sa façon le « sens réel des choses », la « première innocence », le « commencement »... pour tendre vers une simplification de l’anatomie. La forme élémentaire et universelle, minimaliste même, de ce portrait idéalisé marque une transition radicale dans son œuvre. De la première Muse endormie en marbre, Brancusi a réalisé trois plâtres et cinq tirages en bronze dont celui-ci. Cette sculpture est devenue assez rapidement l’une des images emblématiques de l’œuvre du sculpteur en même temps qu’elle est l’incarnation même du sommeil.

les Belles endormies de vallotton

Pour Laurence des Cars « Vallotton [….] n’a de cesse de se souvenir, dans les poses de ses modèles, des belles endormies de la mythologie, Vénus, Ariane ou Antiope, et de quelques exemples picturaux fameux, notamment puisés chez Ingres. Invariablement saisis sur un fond simplifié et synthétique, mettant en scène par un contraste souvent violent et agressif la chair des corps au repos (…). Se souvenant de l’indécence subtile et contrôlée d’Ingres, Vallotton sait qu’aucun regard ne doit empêcher la pleine possession de ces femmes vulnérables et disponibles, observées dans la convention d’une fausse effraction, dans l’excitation de l’interdit. Paupières closes, les belles n’ont pourtant jamais autant manifesté l’inévitable collusion de l’œil et du désir.» Le modèle endormi au bord de l’eau, semble être une moderne Suzanne, non pas inquiétée mais inquiétante. L’atmosphère est en effet à la fois mystérieuse et menaçante. La densité du feuillage au vert profond ne laisse passer aucun regard indiscret. Ce décor met au contraire en valeur le corps blanc, presque sculptural de la belle. Cachée derrière des plantes aquatique, elle semble laisser indifférent un groupe de rameurs qui glisse tranquillement sur l’eau. Dans ce paysage aussi lisse que le plan d’eau de l’arrière-plan, un dernier détail anachronique retient l’attention : un douillet oreiller rouge, évoque le souvenir des contes de princesses endormies.

informations pratiques Musée Bonnard 16 boulevard Sadi Carnot 06 110 Le Cannet +33 (0)4 93 94 06 06 www.museebonnard.fr accès Autoroute A8 sortie autoroute n°42 Palm Bus n° 1 / 4 / 11 /13 arrêt Mairie du Cannet Gare SNCF de Cannes (4 km) Aéroport de Nice (25 km)

Félix Vallotton, Femme étendue au bord de l’eau, 1921, huile sur toile, 122 cm x 192 cm, musée d’art moderne et contemporain, Strasbourg

De la période nabi à la maturité, Vallotton, observateur infatigable des étrangetés du quotidien, est revenu régulièrement sur le thème du sommeil. La femme qui dort et qui rêve est presque toujours nue. Le nu justement qui revêt un caractère personnel.

niVeau 5 les Belles endormies des naBis Nues ou habillées, les « belles endormies » du XIXe siècle, font de nous les spectateurs de leurs rêves secrets, offrent aux regards leurs corps et invitent à la sensualité. Dans leur désir d’incarner le rêve comme antidote à la banalité du réel, ce qui suggère plutôt que ce qui décrit, le mystère en lieu et place des certitudes, en un mot l’Idéal. Les artistes symbolistes et Nabis ont trouvé dans le sommeil un motif archétypal. Ce thème du repos a beaucoup inspiré Vuillard, baigné par la littérature symboliste de Mallarmé et de Maeterlinck. Octave Maus décrit l’œuvre de l’artiste belge Georges Lemmen comme : « une floraison discrète d’art intimiste dans un esprit d’observation à la fois doux et aigu». À l’image des Nabis, Lemmen aime peindre sur de petits panneaux de bois concentrant toute son attention sur son modèle. Le mélange d’éléments décoratifs, tentures et tissus aux tons mats et sourds le rapproche de l’œuvre de Vuillard qui l’impressionne. Maurice Denis donnera au motif iconographique de la belle endormie une résonnance personnelle comme Maurice Denis, La Belle au bois le montre La Belle d’automne, 1892, huile sur carton, au bois d’automne, 25 x 44 cm, collection particulière décor pour la pièce de Trarieux Songe de la belle au bois, où la princesse apparaît inévitablement sous les traits de sa jeune fiancée, Marthe Meurier. Denis a saisi l’instant où la princesse, les yeux encore mi-clos, est sur le point de s’éveiller. On est séduit par la pureté du profil de Marthe assise de dos. Son teint blanc nacré comme idéalisé est mis en valeur par le fond ocre rouge de la forêt d’automne. Le décor constitué d’une vaste frise d’arbres représente la forêt d’où surgira le Prince Azur qui viendra réveiller la Belle. Maurice Denis transporté par le sujet se meut en chevalier-peintre…

Maurice Denis, Frise pour la chambre à coucher du peintre – la couronne de fiançailles, 1897-99, détrempe sur toile 53 x 219 cm, musée Maurice Denis, Saint-Germain en Laye

Tarifs Plein tarif : 7 € - Tarif réduit : 5 € Famille (2 adultes et 2 enfants de plus de 12 ans) : 14 € Visite guidée : 3 € Location audioguide multimédia : 1 € Gratuité : voir conditions sur internet sErVicEs Accès handicapés avec ascenseur Boutique-librairie du musée Terrasse-jardin Consignes Audioguide multimédia gratuit sur Guidigo adulte et enfant

De même la vaste composition Frise pour la chambre à coucher du peintre – la couronne de fiançailles, appartient à un ensemble décoratif de 5 panneaux de tailles différentes, que Denis conçoit pour sa chambre de la Villa Montrouge à Saint Germain-en-Laye d’après une thématique éprouvée : la promesse et la découverte de l’amour, l’attente, les fiançailles et le mariage. Dans une atmosphère quasi religieuse soulignée par les coloris doux du camaïeu de bleu, la touche rythmique et le décor expriment les états d’âme de Denis : c’est avec retenue et une grande poésie qu’il évoque sa relation amoureuse.

autour d’un taBleau de Bonnard : l’indolente Ce tableau exceptionnel dans l’œuvre de Bonnard, l’un de ses premiers nus, est passé entre les mains de prestigieux propriétaires : Thadée et Alexandre Natanson puis Félix Fénéon, défenseurs des imPierre Bonnard - Femme assoupie sur un lit ou L’Indolente, 1899, huile sur toile, 96 pressionnistes et des x 106 cm, musée d’Orsay, Paris nabis avant d’entrer en 1947 dans les collections du musée national d’art moderne à Paris. Très peu visible du vivant du peintre, il n’a cessé de fasciner par sa charge éminemment érotique, ceux qui avaient la chance de le découvrir. Considéré comme une ode à la volupté, cette œuvre évoque une certaine atmosphère « fin de siècle » sombre et passionnelle. Le corps de la jeune femme largement offert et tendu par le plaisir, réfute toute idée de repos mais au contraire semble inviter à l’amour. Des ondes sinueuses parcourent l’ensemble de la composition, comme le souvenir de la trace ondulante des corps et le désordre apparent du lit. Enfin, le nuage de fumée qui parcourt la cuisse suggère une autre présence, celle d’un homme, probablement le peintre lui-même. Il semble que ce tableau ait habité longuement Bonnard ; comme à son habitude, il commence par réaliser quelques croquis autour de 1897 qui serviront à l’ouvrage Parallèlement de Paul Verlaine lequel ne paraîtra qu’en 1900 chez Ambroise Vollard. Son modèle n’est autre que Marthe, dont il partage la vie depuis peu, qu’il avait déjà croqué pour les dessins de Marie de Peter Nansen.

application

document d’aide à la visite les Belles endormies 6 juillet - 2 novemBre 2014

L’été 2014, le musée Bonnard propose une exposition sur le rêve, le sommeil et les belles endormies à travers des œuvres d’artistes modernes tels que Bonnard, Vuillard, Vallotton, Matisse, Picasso, Brancusi, Van Dongen et tant d’autres. Le rêve est un sujet de réflexion pour les artistes depuis l’antiquité. Cette « magique suspension du temps » telle que l’a décrite l’historienne de l’art Isabelle Monod-Fontaine est devenue au fil des siècles un sujet pictural et littéraire qui a tant fasciné qu’il a donné naissance à d’innombrables variations du modèle endormi, allégorie de l’abandon. La peinture deviendrait par ce biais comme l’incarnation « d’une peinture qui serait objet de désir autant pour celui qui la fait que pour celui qui la regarde ». Il s’agit de montrer à travers une cinquantaine d’œuvres majeures le parcours de ce sujet de la fin du XIXe siècle en passant par les symbolistes et les Nabis jusqu’aux années 1950. De l’aspect poétique et secret du rêve à sa dimension érotique, les artistes ont su livrer leur part intérieure de ce sujet devenu un standard de la peinture comme de la sculpture.

et la Belle s’endormit rêveuses et autres Belles endormies à l’auBe du XXème siècle et après Véronique Serrano L’esprit de cette exposition, comme son titre d’ailleurs, doit beaucoup au livre célèbre de Yasunari Kawabata, Les Belles endormies et au souvenir d’un essai d’Isabelle Monod-Fontaine à propos d’un tableau clef de Matisse, le Rêve. En élargissant ces deux approches et en recourrant à l’ensemble des artistes depuis la fin du XIXe siècle

niVeau 4 les Belles endormies des fauves Réalisés entre les premières heures du fauvisme et l’immédiat après-guerre, cet ensemble de tableaux révèle l’attention récurrente portée au modèle endormi. Les figures aux yeux clos allongées ou assises, vêtues ou dévêtues sont en effet particulièrement bien représentées dans l’œuvre de Manguin, Camoin ou Puy. L’usage de la couleur pure laissant la toile en réserve par endroit va dans le sens de la simplification prônée par les Fauves. Manguin s’installe à partir de 1909 dans l’atelier de Neuilly; sa femme Jeanne pose dans Le Repos les cheveux défaits et presque nue. Malgré l’inconfort de la pose, Jeanne semble dormir, offrant la beauté de son corps au regard de son peintre. La pièce est envahie de lumière qui met en valeur les tapis et tentures bigarrées, lesquels contrastent avec la nudité simple du modèle. Ainsi Manguin ne cesse pas de s’intéresser à la figure féminine même lorsque Jeanne, vieillissant, s’effacera peu à peu dans ses tableaux à partir des années 1930 pour faire place à d’autres modèles. Le rêve du peintre demeure néanmoins à travers son modèle, celui d’approcher le secret de la peinture. L’Étude de femme couchée reprend le dispositif réuni dans Femme dormant, Jeanne. Tout est ici à la même place ou presque : le reflet du peintre dans le miroir de l’arrièreplan, le lit et son décor de tentures bigarrées hormis le modèle qui s’est retourné. Le bras gauche totalement Henri Charles Manguin, Le Repos ou déplié et la chemise Nu dans un intérieur, huile sur toile, 73 x 60 cm, Genève, Association des ouverte ne laissent Amis du musée du Petit Palais aucun doute sur le désir suggéré et l’acceptation du modèle dans son abandon. Les traits des visages ne sont pas définis, à peine suggérés, la touche rapide et nerveuse font de cette peinture un chef-d’œuvre du genre. Camoin, marie la spontanéité du geste à la rigueur de la conception. Dans son tableau La Blonde endormie le peintre travaille lui aussi l’image réfléchie dans le miroir le long du lit, pratique régulière au sein du groupe. La couleur est si légère que l’on serait tenté de penser à une œuvre simplement esquissée et non finie si elle n’était pas signée.

ou location iPod + 1 €

jusqu’aux modernes, on s’aperçoit que cette idée du rêve et du sommeil est particulièrement prégnante au point d’être devenue un archétype majeur de la peinture, de la sculpture comme de la photographie et tout autant de la poésie et de la littérature. Passionnés par la naissance de la psychanalyse, et même si l’interprétation des rêves de Freud ne paraît qu’en 1900, de nombreux artistes proposent leur vision personnelle du sujet. Aussi à y regarder de plus près et à la lumière de différentes analyses, on distingue deux approches artistiques principales : pour certains, le sujet est comme un avatar de La Belle au bois dormant dans l’univers du conte. Depuis la nuit des temps, pour beaucoup, entre l’artiste et son modèle il s’agit d’un jeu subtil qui établit des liens avec les trois grandes figures de la mythologie que sont Hypnos (le sommeil), Éros, (le désir) et Thanatos (la mort). De Bonnard à Balthus en passant inévitablement par Brancusi, Matisse ou Picasso, sans oublier Maurice Denis pour lequel Marthe « était plus belle que les rêves », l’abandon du modèle est source de désir, donc de créativité. Picasso en Minotaure conquiert l’âme et le corps de Marie-Thérèse, rêveuse attitrée. Bonnard lui, silencieux comme Balthus, saisit avec douceur cette « magique suspension du temps » si précieuses à leurs yeux. Ainsi au thème de la Vénus endormie fixé depuis la Renaissance, succèdent les dormeuses aux yeux clos mais fertiles, les endormies à jamais alanguies que sont tour à tour, Marthe, Renée, Jeanne, Henriette, Lydia, Marie-Thérèse, et les autres. L’ensemble des œuvres présentées dans cette exposition illustre avec éclat ou délicatesse la personnification de cette Belle au bois dormant qu’est la peinture et l’art en général qui attend à chaque tête à tête, le baiser salvateur de l’artiste qui se rêve en Éros pour l’éveiller.

La toile apparaît en de nombreux endroits du tableau permettant au blanc de la préparation de jouer largement son rôle de respiration et de lumière. L’écriture rapide et précise témoigne de l’assurance dont fait déjà preuve le jeune Camoin.

Charles Camoin, La Blonde endormie 1904, huile sur toile, 54 x 65 cm, collection particulière

niVeau 3 les artistes et leurs modèles Brancusi, Picasso et Matisse, ont été « captés » par la dimension extraordinairement riche du rêve et du sommeil comme possibilités à la fois plastiques et mentales. Avec Picasso, la beauté de Marie-Thérèse irradie dans toute son œuvre comme le démontre Femme nue couchée de 1932, d’une grande volupté où les formes rondes de la jeune femme sont synthétisées à l’extrême. C’est une période d’épanouissement et de bonheur partagé par les deux amants. Il est coutume d’écrire que chaque femme qui a compté dans la vie de Picasso rime avec un style, une évolution, une passion ; ainsi à la « période » de Marie-Thérèse Walter, correspond l’harmonie, le repos, la sculpture et une nouvelle mythologie : celle du Minotaure. Nul doute que Picasso, qui se meut en Minotaure conquiert l’âme et le corps de sa muse. Le thème de la dormeuse est également particulièrement riche dans l’œuvre de Matisse. Sa rencontre avec son nouveau modèle, Henriette Darricarrère, réveille chez lui le désir enfoui du modèle qui s’abandonne. Ainsi naissent à Nice les odalisques qui « furent le fruit à la fois d’une heureuse nostalgie, d’un beau et vivant rêve et d’une expérience vécue quasiment dans l’extase des jours et des nuits, Matisse Henri, Odalisque à la dans l’incarnation d’un culotte grise, 1924, huile sur toile, climat.» L’Odalisque à 54 x 65 cm, musée national de la culotte grise de 1927 l’Orangerie, Paris illustre cette suspension du temps entre rêve et éveil.

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desi ion. som ter, lisq him py erie of in tifu mod ted els, drea and nigh the esdée usethe und atm fabr very the ion Fren ats ared ugh of gest case , Le Repo in and ptat deco tics allthe gonof theand exp blin an tahis pan ging nud , hap e goda devo beau ds tigio sug is pain ceradecl Tha thro of Like form eris the livin ne’s acce erin arts ere.”ofg days nights, in san sing trou e fash to ers:on, in dhstoile “Th He den sur un s, aost lpap han first toer, , brin Manguin edpres veNab ent face ers, te”. er ly are ract andasy ues” s ou el. Jean flow nce rapi plea ntiv focu lecst own woo ch oriealm thecha (wal ed etc.) self rati veryans acu very ed, brus her clos pass post lisq bare Reposur Nat odim erie mod s,on els, the inve us ethe atm e assoupie toile, i Charles guin 96 ion Fren ated ,of ugh gest him mem , Lehuile efin and deco tics brot ics, the osph him exp andThethe an mic and pan days and , hap e oda som pyemb beau tigio very n des agit sug intifu cera-ter, ted case dée of und eris thethe ontats fabr ahis san ofhis dhs-k a Henr lesunMan on, Félix e fash to toile “Th intérieur, sur sur un ging sur s, aost to er, ard - Femm , Huile edpres ent Tha ers, wor er lyand ract devo are asy of ne’s dsthro ans then is pain rapi plea ntiv woo form brin oriealm ,.den self ers: Assosciatio in very He ed, re, clos pass post brus lpap bare han dans Nat odim on Jean Nab ou sdes pyemb huile lard face the e own inve e this e assoupie toile, i Char 96of the Thethecha el. nce , ed Nu him mem etc.) efin osphere.” her the ecst him (wal e, 1899 and of Pierre Bonn s, Vuil ieur,, ve, som Genè Repo mak very n , hapexperie ated mod tedion case dée us und - Femm Alex brotand fabrics, ch is painter, LePetit ahis of gest mic Palai es cm, intérguin ging ost in atm agit ardolent ciatio hs-gen ectiunons his k are.Henrdans unMan Félirx are ne’s dsTha tigio sug L’Ind x 60 trok form onats ere.” dwor , brin on, nde e fash to the Fren ers: collsur Assosur in , Huile He sur Bonn defe brus lpap hanpres Jean of its e du , then ent of an is face . devo liteou er er, lyand s outoile el. ans nce alm rapi ntiv Nu 73 lesdu the etc.) upie own ch Nab her re, e, 1899 éon s s,inve Den lard musé iece clos thebare Genè, ve, e this RepoPalai Nat erieodim ated mod the us atmosph and into xr ofstsPierrx 106 brot e asso . of the 96 Lehuile ion (wal Fén ,ed olent gest mic cm, guin cm Vuil expemb mak agit , ieur, his k a re.Henr73i Char Féli 60Man red unons Alex tigio very toile, n des sug 1947 L’Ind fash case dée es terp xAmis Petit - Femm upie mas on ahis on,ress erice to the Fren toile ndeioni sur ouente ging him in ecti pres ard e duAsso s sur ciatio hs-gen ent of an Tha lyand trok un intér ne’s ans its rapi ntiv Imp coll defe re, arly , .brin , Huile ofdwor , then lard Pari is relitit brus e this lifetime bare dansles Nat Mau e Bonn Jean huile sur sdes of the the inve and iculer du musé in e asso i Char 96 , the Nu etc.) éon the his 1899 cm Den iece her him clos e, stsPierr embi-odim s, ieur,ve, ons Art into Alex .ter’s Amis toile, n and prec isofbefo ated Fén case dée es mak - Femm terp brot x 106 a very olent micVuil Palai nde intérGenè ging pain ecti a re.Henrdans ern red agit Nabrxioni ard 1947 ciatio hs-gen Thahis trok kutes un cm, Féli ght a part isarly ne’s mas its L’Ind coll the Petit defe brin in Huile Mod exec , brou ente theress , Pari of wor ou Bonn , then ssur 73 x 60 brus inat imeion Jean ng eit nance e duAsso of and dity . rice Imp the lit ve, iNu etc.) éon 1899 Den and iece her re, re fasc this lifet oin the Mau Pierr duri e, sts the reso s s, lard rapi musé Genè e icul eum into in . ated Fén prec of its the his and du brot olent Cam micVuil cm Art redseen mak agit isofbefo B 73 xAmis 1947 with rMus lost onster’s ime re. hisAlex k autes lxioni Féli 60 cm, and for a lpart arly ce mas 106 rpain L’Ind ona ress es terp Petit Palai inecti xMod ern ever ente ie’ du Nab nde ou s the ‘La gen rice iontly andtrok inen ght iona then ly it dity .brou Imp litof pers neve a pretext its exec orm the coll defe re, inat lifet the Mau nan phic theror imm ofwor , Nat isogra musée is hasng hard e this icul induri , Pari ,re just of the the his enddu and and fasc befo icon ointing éon reso cm pain Vuillard iece Art eum ons part ai-mir sts to isofting with rapi itsits ons re. into athe Alex .ter’s extprec 106coll Fén Cam byfor es mak l Den pain terp xMod seen ern ecti Mus Nab nde BlondeAmis ecti gen pain lost tlyia- trok ion lrioni red ght spec ce rdue eping the and toona cted it,1947 mas e figure just a pret its exec ormie’ ress the coll defe phic ‘Lautes in inat inen iona This ng ente day nan brou ror in ly ever , Nat sneve ofitate “Sle isarly pers rice ime refle endinin Imp over the and ogra i-mir fasc oinof ern duri éon ting imm reso the gedity iece israpi has rehard lifet eum de fem atice Mau sts thewith ,Pari e à la disc its icul of in ,priv into in . ter’s re ima its icon Fénthe prec Cam his mod byfor l ifDen can masterp pain seen toons befo Mus to ting Blon lost tlykiaping lioni Art red part was an is 1947 and and cted athe prac yed mot ecti ext it eie’figu ever Odalisqu sur toile, ress ofwith wor srpain due phic ‘Lautes init, pain slee ern inen iona in ld ente spec Nab as ever lyenjo epin, gthe pers lar rice ion ime coll toona ght inin ce refle it ate au bois ImpThis the this teur idea arly ogra Nat a pret la The Mod Henri, , huile day orm ting imm with “Sle ge,dity How .exec has hard inat lifet ty, ngsneve regu Mau fem nan the ,Pari brou ror cou of over who the icul ama in its icon end ern just you his the pain priv ty.” La Belle carton,theand the ere, sion befo fasc oin uali ons mir duri isque à ter’s reso to ting ng bed israpi disc the Matisse i, Odal ping Artto iaeum ine,re part de atice k on an iswas with its mod thos de, the amot prac re ima ecti ext that beau of Cam sens byfor l if of Denis, the igui k can slee seen ern utes wor toile bois spec ie’ ld a Nab Blon epin for lost to tlyosph lar ion litMus and coll toona of ght grise, 1924e natio it,pain es ,gofthe yed pret to ce rsdue atm ausur wor intr the cate surnal idea cted ethfigu a deli The Mod Henr This ever day orm the aspain ever phic ‘La “Sle ode .exec inat ter , huile inen le” Maurice s,, 1892 iona ng regu nan brou ror cou tanc lyenjo of ate over pers the sse te rge, this teur einthan culot inin end anneve ern just you , huile leng the n, re andNat How La Belle ogra sion fasc culiè oin sièc pain ty, mir duri ting imm reso with musé cha ums isrbed disc Mati has who hard eum mor of in ama de atice kgon fem , as e à la its de the mod isge,sorefle carto ic,epriv ictio ty.” , 1924 ere,ns Cam to re ima its ifcirc icon uali omne bythat lbeau red Deni the thethe of d’aut ng kia-can pain seen wor ing ons was a e. Mus surparti isqu , gof nal de, to ting Blon 65i,cm, lost tlytrad ping “fin litfor and erot thos ofcolo an yed mot to xgrise ction osph wor sens side igui cate alon the cted prac ecti ethfigu ever Odal of noth 54te as ever due phic ‘La to slee con tered , huile than inen Maurice ,cm, iona in of colle esing ofpain e natio ldatur ly atm epin pers deli intr Con is sion this teur coll toona it,rsain culot inin refle au boisculière leng e.enjo sur toile klar idea cert How ode ie,, Paris ogra Nat the sign Henr le” spec pain ty,day This ting imm use with plac tanc ject musé “Sle mis ate aneve . The who hard rge, mor ama regu fem , has an e à la the isge,so nsng pain wor the of alik x 44 1892 sse nger ty.” ofover ere,you theecou its huile icon sièc uali sub rbed the ng n, tice cha ums as La Belle parti com The the 2offor d’aut25omne sion ing ons isqu to ting all 65i,cm, disc e. , the deern Mati54 the ping foryou bol iathos of inic,epriv ictio kgp.on an lists xl’Ora gof beau sens red gmod igui carto alon de, the , 1924 prac to that if circ Odal of Denis, collection theima in the189 due kofcan ,was for to slee atur “fin wor sym erot n. The yosph toile trad that a ting bois spec esr,ing ldpain ed atm epin intr alin iscate side and aecti coll to mot of it not grise it,sain yed it togrou k colo rice ausur wor surnal klar idea enoth ault ode ie,, Paris con te sign cou Henr le”bod nowculiè This as day thof ofpain e25 plac as ever tanc “Sle ate the . The Con sion reve rge, ter deco , huile than Mau regu e natio enjo an thin over Belle wer ns wor the ,so x 44s,,cm, ssel’Ora this nger e. cert ngon sion Perr the culot huile the sièc noti unk bell offor you leng the te, ject n, re rles cha priv ums as How mis touse ateur 1892 Laare The seen the t: chdeli on pain ty,the musé bed onethe disc the deern Mati who all of la alik for you ic mor of in ictio ama k of p. 2 be sub the mod is e red circ can carto ty.” com , 1924 iona ere, to parti es that if ligh uali sket omne pted ies de Deni g ting,the r the the ng k all the not the “fin wor bol ing erot 189 was trad that a Cha sur lists , nal de 65 cm, grou is ing side g and ed The thos of it ieux yed motbeau itfor, plac ethe tobealon k colo rice pass ge of ction 7) by tem lengthin osph high wor sens sain in cate eral con sym n. thofnish ofDen noth 54texgrise as ever the Con toalin atur sion ter , huile , ityden than a igui nesse.to Mau colle Trar44,cm, esr of Son e natio ed enjo atm intr wer can and this e. cert nginvi culot the onta- pain now as ed’aut sreve k is How mis touse ateur ode ie, Paris airipain deco culière subject (169 sure ch le” bod ty, seve unfi ‘Le riel plac tanc on who of alik you rge, ama an oflysi Perr.aultthos 2of noti an unk bell the is so ns wor dark atdeli x 1892 te, ngermusé ty.” com ere, seen esmor andsign the sièc uali t: the sket tale pted and ng all be cha ums as 25omne The the all tthe the lafor bol ing aare - ebe ana rles ting 65 cm, e.to ,the the deplea gwith for edrseen The ic ictio by iona plac ligh of to ction partin. beau temgp.ple d’aut of sens ies red rt circ de Gab in igui alon ligh sym yosph half Chapain noth 54 xl’Ora ring is lists for, erot to alin atur “fin aside be nessting from ieux nish trad of that es sim of ebyand edbegrou pass ge’ 189 sho den atm high intr iseral ears bois ault ite not bod k colo taut on ta-the placthe now as a e it still k cm, colleunk Den pain ode ain ie, Paris airi con reve deco , ing sign 7) le” can seve unfi Trar of Son use atur oses tanc . au app Con can sion and rge, 44 Perr the noti an thin and bell invi sens y wer ns wor at x s te, as nger e. the cert that ng the seen inat and the the e sièc t: (169 sure eyes exp ‘Le a of and riel ject liter ting cha umsmis as to a The all ean ch for 25 ieux rles trar the de plea of dark side alik for you l’Ora ic ictio iona oflysi st labl canv p.ple 2la ligh seen tale sub, Gab red circcom de be the ligh pain est on painting ging sket Chacess - be pted con ana scen all is the “fin be boliaare trad by, orig that to sim avai ofplac to ,the pass ge den bylists ing high rtbol gwith ed The ’189 by ite not k ss brin of ies and temThe half the ta-the itears inplay en eral Den ain con ,in sym 7) n. from sym ythis can Trar of Son eprin . still rbois thebegrou alin the ced, erot sion and nish on the taut thin sens aa sho sreve astene e. Con ault nginvi bod ing ecan wom the on (169 sure now as ‘Le riel atur oses tein au ting mis to aquit airiness the deco ch for seve unfi sedu aled and lysi y app that of dark you of Perr canv inat ecert noti eyes bell plea exp te that tale sub Gab uen atawer te, whi liter be comthe pain seen est on ging andthe t: the ean sket aare -the are,ject pted ana and all ent trar all la bol byfreq st unk labl toscen lists rles whi y reve to bealik and rt the gwith ed The ’189 , 2orig iona plac brin ligh of the ple and temThe seen half Wecess con ies de in , Her ligh sym from boli yden mom Cha avai e prin mac rbois ssbe isby alin play rest was ieux nish nard for be sim taut pass ge aaofsho up. the high this by en bod e of on the sym now inti as ta-the itears atur e n. oses auSon Den us. airiness the ced reve deco , in 7) Bon can several unfi on Trar the . still y app in and that the inat wom e. and noti unk eyes bell toault exp invi The wak s ecan te ing te,quit whi as liter ured , Perr k.tene the‘Le t:st. (169 ean sure ed” sedu and riel aled ting trar that all la to labl rles bebyseen lysi tethe uen dark , orig wor iona love canv cess capt ligh abit plethe seen ata sens back tale Gab are con ies scen de reve be ent utst light and pain arti boli Cha to aare avai ana forral simThe whi yplea and by is play ieux byfreq to ng pass ge prin zed-the den the We high abo rt ’has this“inh by en with the sym and on seve mom half taithad mac tion Den Her the ced , in 7) rest from was nard canssbebringing on Trar of Son the eup. kthe . still hasi ears bois staut just ecan wom the inti sense of sThe e sitti tisin as le isaofsho us. k.tene ing (169 Bon wor sedu ‘Leau riel aled atur oses ting app r and emp that quit and to lysi tethe yting uen toinvi dark wak wor that ured canv inat e.cern eyes ed” profi plea exp tale Gab are ed, reve whi liter beabit ent , d, pain ging a deco ean con st.sure an aut -the ana whi yarti s to ral ly Thethe pain trar and lize byfreq love st toscen by capt orig back We rt aforhigh ’ has ,clos with cess beg The the’ and mom half tolabl con mac Her deep this rest from boli was nard idea avai ng sho ss brin up. byzed forseve he“inh abo st. play bois the taut prin the Mar on e esitti tion us. it,this sym Bonkthe ofthe that atur au the app hasi had ced fore ears inears sinti the and to lstill The used yting Azu wak inofjust le isaofren that ured hab inat e on e.ears ed” wor ty t ising whik.tene liter app emp , eyes cerwom e exp st. be ly aled cern ral trar that tooses mna his love st bydeco ch only capt quit orig d,sedu abit profi back tethe uen ed, thewor ld puri , clos ut app the ion cess arti con an to Prin are con scen sto pain high ent boli Itlabl lize autu was ng for whi y reve has “inh and byzed freq abo awhi wou play ch the plex beg prin The the’ on We tion this as .avai deep this sym the idea mom ofthe ;mac knard sitti aine ch hasi forseve he Her thewas had ced whi st. rest in sinti just on the com Mar up. of ren uty’ le is of e time wom it, the whi that Verl isinly eears tty emp fore of lused Bon nd sedu ly none work. ting aled 7hab lus. that to Azu from quit profi tethe The uen ed, grbea wak sto only app ured pear .cern deco ears ce ed” con an be wor 189 long are sion reve was grou pain high ent mna his lize to st. ch for whi aapp yarti ral by and clos freq awhi treed, el ld Pau puri epin by capt beg nd abit The the’ back Prin We ut this back ofautu idea mom toItlove was ent’ seve for he Her ‘Sle st.zed wou mod washas ch nard plex ng “inh Mar up. arou abo r rest as . deep red it,lem the the on ofuty’ ;the that aine eears tion ch the fore whi of Bon ofmac kHis recom e a sitti hasi frie lus. of ze used Azu had just hab sinti just k.Verl up to allè Theches whi tyis wak ly only apple time is ured . ears e ce l och ed” wor nd be the non 7 r for bea emp from mna his vast to st. ly wor ch ting cern ral ‘Par sket g to s ld puri app ion love pear s by a capt Pau d, wak abit profi back Prin 189 long ed, k, was grou ut deco with an autu toIt con was a s to of pain hadch by seve tree hasi el wou ard’ lize ch g high plex nges nd hasclos “inh wor awhi as . deep beg back up The of the s arti the’ on ;the aine ent’ ‘Sleepin whi this Voll eabo idea of com kHis erie’aby sitti livin ofcom arou formod he ze st.zed sthat just red Mar riou whi Verl r tion lem ly le time is uty’ lbeen wor nd 0it,in non mad re he isoch 7 allè frie from just of ly ting ‘Ma cern k. up the nears ches le fore used gr bea to Azu s emp luxu hab d,wak 190 profi 189 ed,pear ty el was grou only for app deco ears ce vast an be wor a long sof pain ‘Par by sket tree el epin lize sPau ch awhe nov clospuri awhi k,his ld had app ion from he beg back of the’ with out tomna ent’ ‘SlePrin this dnd mod It con idea autu ghigh mard’ the arou wor for heVoll ze st. The wou ps es ch red up s was Mar r deep lem as His the for e plex ;eare who that recom aine ch livin frie whi jum just of n erie’a by k. up the ches riou le fore of com used hab app the 0it,in whi Verl he tyoch lymad only for app time ears ce Azuuty’. It app lbeen vast nd be wor non ‘Ma nears 7 allè ‘Par sket draw luxu shad ch awhe 190 wak Mar el k,his s from ld puri iongrou pear Pau with 189 tomna was of whi had ard’ autu g el a long by nov wor tree wou es eping bea from he nd up out he assrwas dthan Voll back the e plex ; eare m the ch livin ent’ ‘SlePrin which ps com erie’a by riou of com arou ze of uty’. red that othe formod 0 in whi who Verl lem lymad time jum His lbeen nd non naine re ‘Ma n he 7 and frie luxu just sen. app 190 k. ches allè the s from pear Pau e up the eping bea och 189 le waselfor draw vast Nan wor a long ‘Par byhad nov sket Mar rshad from he awhe whi rmie out k, dnd back with m to wak the of grou rt ent’ ‘Sle ps ard’ mod Pete gel than arou he ze of estree red eare s rwor or sho who lem de endo Voll His e up n for re jum livin app that k.sen. in othe ches allè rie’a by the riou ochmad 0auth he com to wake up the for just La Blon draw vastn frie wor been and ‘Par sket Mar ish luxu srhad 190 rmie le k,whi Nan of awhe 65 cm, Dan ard’ g with than Charles, novel ‘Ma he from hehad s rwor de xendo rt dthe , 54 Voll e up Pete ps out n he comes that inwho othe riou Blon orm sho Camoin les, eare for the el ‘Marie’ by 0auth mad Latoile jum sen. been n livin sur and luxu app 190 the leish Nan draw rhad , huile xre65 cm, nov whi Mar from hehad rmie out whe rt oin Char Dan , 54 culiè Pete than ormhe sho Cam1904 toile rdthe eare who de endo jumps n for the surparti auth appothe that the ction Blonre ish draw sen. , huile and colle Mar les, Laculièxendo cm, rmie le Dan had 1904 Nan r than whi he the r parti de 65 oin Char , 54 that othe ction Blon or Pete sen. short le and Camcolle Latoile sur auth les, cm, , huile rt whi oin Char Danish or Peter Nan , 54 xre65 shode Cam1904 toileculiè the parti nne sur auth ction couro la huile ish – , colle culière 1904 de peintre thes Dan nneDeni her du Maurice ction parti e couro re – la bre à couc 219 cm, musé Denis la cham couc x du peint 53her e Maurice nne de Frise pour mpe sur bre àtoile 219 cm, musé s Denis, re – la couro Deni la cham x détre pour nne de Maurice s,, 1897 toile 53her du peint lae couro Frise-99, Maurice mpe sur Deni re – bre à couc 219 Layecham rice ailles cm, musé Denis endétre -99, Maufianç x du peint main 53her , 1897 e Maurice pour la sur àtoile t-Ger ailles Sain bre couc 219 cm, musé Layecham s, Frise fianç endétre Denimain la mpe ricet-Ger 53 x pour MauSain Frise-99, 1897 sur toile Denis,, Layempe rice ailles -99,endétre Maufianç main , 1897 t-Ger ailles Sain Laye fianç en main Saint-Ger

20

colle

Document d a de à a v s te


IV. VISITER LE MUSÉE BONNARD Voici les différentes étapes mises en place par le musée pour accompagner le visiteur dans sa découverte du musée Bonnard.------------------------

1. Avant la visite COMMUNICATION : Le musée emploie depuis sa création une chargée de communication à plein temps qui possède entre autre une expertise en communication des collectivités territoriales. Affiches, dépliants, une partie des relations presse, la gestion des réseaux sociaux et du site Internet sont de son ressort5. ACCUEIL : Les personnes en charge de l’accueil des visiteurs proposent les audioguides, mais ne font pas les réservations pour les visites guidées (cette partie reste une responsabilité de l’équipe de médiation, en charge des visites guidées et des activités).

Boutique, Musée Bonnard

5 Internet : Diffusion des informations sur les visites et activités du musée (Facebook, Twitter, site Internet du musée.). Affichage de 1000 affiches de petit format, 200 affiches grand format et de 20 kakemonos pour l’exposition estivale. Diffusion de 60 000 dépliants diffusés sur le département, et envoi de 20 000 cartons d’invitation pour l’inauguration de l’exposition des Belles endormies. Cf. Annexe 4 Presse : Une agence de presse est chargée de la communication du musée dans les médias.

2. Pendant la visite FICHE DE SALLE : Le musée propose habituellement lors des expositions (temporaire ou collection permanente Bonnard) des fiches de salle. Ces supports rigides de grand format (490 x 300 millimètres) proposent des synthèses par étage, des jeux d’observations, des informations thématiques. Lors de l’exposition “Les Peintres Graveurs” par exemple, ces documents étaient présents à chaque étage, libres pour la consultation. Quatre exemplaires sont proposés par niveau, replacés sur les supports après visite par le visiteur.6

Fiche de salle

DOCUMENT D’AIDE À LA VISITE : Un support écrit a été conçu pour parer à l’absence de fiche de salle lors de l’exposition “Les Belles endormies”. Un document de format A3 (420 x 297 millimètres) imprimé recto et verso a été proposé en français et en anglais (voir ci-contre). En se basant sur les écrits du catalogue de l’exposition, ce document offre quelques explications de la thématique et de certaines œuvres. 6 Ces supports n’ont pas été réitérés pour l’exposition “Les Belles endormies” car le coût de location de l’audioguide est passé de 3 euros à 1 euro, et le téléchargement de l’application pour smartphone -restée gratuite- propose désormais l’intégralité du contenu. Il a été pensé que ce support innovant ne rendaient pas obligatoire la réalisation de fiches de salles. 21


VOTRE AVIS NOUS INTÉRESSE...

ssion ?

xercé)

Commerçant salariés ou plus / dre publique nicien

ulture

6. Combien de temps a duré musée Bonnard ? public Ce questionnaire de satisfaction a pour but devotre nous visite aider àau mieux connaître notre et ses attentes afin d’améliorer et de faire évoluer notre offre culturelle au mieux. m Moins de 30 min. m De 30 min. à 1h VOUS ET LE MUSÉE BONNARD m De 1h à 2h m Plus de 2h 1. Comment avez-vous connu le musée Bonnard ?

3. Si c’est grâce à un média, lequel ?

q Presse de nationale 7. Quel est votre niveau de satisfaction cette visite : (Le Monde, L’Express...) q Presse spécialisée Très satisfait Satisfait culture Sans avis (Télérama, L’Oeil…) m régionale m m q Presse (Allez à la question 2) m m m Les œuvres présentées (Nice matin, La Strada…) m Grâce à un média q Autre : Le parcours de la visite (Allez à la question 3) q Habitation ou travail à proximité q Recommandation d’un proche m Grâce à un La support communication visite de globalement

q Autre :

L’accueil général (billeterie, surveillants...)

ne

tre questionnaire

Bonnard :

ns le strict respect de atique, aux fichiers et uppression auprès du

s et des activités

(sens de la visite, signalétique…)

2. Si c’est grâce un d’entrée support Lesàprix de communication, lequel ? La boutique (plusieurs réponses possibles)

Insatisfait

Très insatisfait

m

m

m

m

m

m

m votre première m m 4. Est-ce visite aum musée m Bonnard m? m m

m

m Oui m m Non

m

m

m

m

m

m

m

m

q Affichage8. dans la rue/le Si vous avezmusée loué un audioguide multimédia ou installé l’application Guidigo/ q Dépliant du musée Musée Bonnard, quel est votre niveauVISITE de satisfaction : VOTRE DE L’EXPOSITION q Annonce publicitaire dans un « LES BELLES ENDORMIES» magazine, journal, site internet… Très satisfait Satisfait Sans avis Insatisfait Très insatisfait q Annonce publicitaire dans un guide 5. Vous m avez : m m m m touristiqueGlobalement m m m m m Le du contenu q Site internet musée m loué un audio-guide au musée q Page Facebook ou Twitter du musée L’appareil innovant mloué un m audioguide m enfant m m m q Application(iPod, iPhone ou Android tactile…) m installé l’application Guidigo sur du musée Le prix de location m ou tablette m m m votrem smartphone q Site internet de la ville du Cannet m suivi une visite guidée q Autres site internet (Les questions 9 à 15 vous sont reservées) q Autre : 9. Vos remarques supplémentaires sur l’audioguide multimédia : m rien de tout cela

___________________

14. Vous auriez apprécié:

10. D’ordinaire, quand vous visitez un musée, vous suivez une visite guidée:

q de participer davantage q d’avoir plus de temps pour contempler les tableaux q d’avoir plus d’animation ou de jeux pendant la visite q Autre:

q Le plus souvent possible q De temps en temps q Rarement q Cela dépend du prix qCela dépend du type de musée

(plusieurs réponses possibles)

(plusieurs réponses possibles)

fréquence s et lieux

VOTRE VISITE GUIDÉE

11. Vous avez trouvé la durée de la visite: q Trop longue q Agréable q Trop courte 12. Vous avez trouvé le rythme de la visite: q Trop rapide q Agréable q Trop lent 13. Vous avez trouvé l’utilisation de la tablette lors de la visite guidée: q Agréable q Enrichissante q Peu utile pour la compréhension q Ennuyeuse

15. Quel est le type de contenu que vous avez le plus apprécié ? q le mélange de contenu était satisfaisant q Les descriptions des oeuvres q Les anecdotes sur les artistes ou les oeuvres q L’histoire de l’art ( les écoles ou groupe d’artistes) q Les liens avec d’autres œuvres montrées sur la tablette q Les légendes, contes ou jeux qAutre:

16. L’été, combien de musée(s) ou lieu(x) d’exposition visitez-vous ? m 0 ou 1 m 2à4 m5à7 m plus de 8

17. Des commentaires pour améliorer la visite guidée:

© C. Palué, Musée Bonnard

Questionnaire imprimé

Questionnaire en ligne

22

Cartes “Restez connecté” Catalogue de l’exposition Boutique du musée


J’ai participé à la réalisation de ces documents, notamment pour la conception graphique et la synthétisation des textes (en respectant la charte graphique pour ce type de dossier). Ces documents sont distribués aux visiteurs, en priorité aux personnes qui n’ont ni loué l’audioguide, ni suivi une visite guidée. APPLICATION POUR SMARTPHONE: Le contenu est rédigé par l’équipe de conservation et transformé en “application” par la chargée de communication via le site Internet GUIDIGO7. Les commentaires d’œuvres sont proposés en version écrite et lue, en français, anglais et italien. L’application permet également de visualiser un plan du musée. Une application pour les enfants a également été mise en place: le contenu est raconté sous la forme d’un dialogue entre Ubu, le chien de Bonnard et un enfant, des jeux permettent d’assimiler un vocabulaire spécifique. AVANT-PROPOS : L’équipe de médiation a mis en place pour la saison estivale des introductions à l’exposition. Quelques clés de lecture sont proposées pour mieux regarder les œuvres, comprendre les liens entre les artistes et les rêveuses qu’ils ont peintes, dessinées, gravées, sculptées. La thématique ainsi que le cadre chronologique et les inspirations des artistes abordées en quinze minutes permettent de visiter le musée autrement. Cet exercice de synthèse, qui doit donner des pistes de réflexion et d’observation sans décrire et sans image, est resté pour moi un défi. Tout en ayant conscience de l’intérêt pour le visiteur qui ne souhaite pas suivre une visite, il m’a été difficile d’élaguer le contenu 7 L’application est proposée gratuitement au téléchargement ; la location d’audioguides (50 disponibles) du musée coûte un euro par appareil.

de la visite pour ne garder que la trame. VISITE GUIDÉE : La mise en place des visites guidées fait l’objet d’une partie suivante.

3. Après la visite QUESTIONNAIRES DE SATISFACTION: Afin de mieux connaître les visiteurs et leur opinion après la visite du musée, j’ai proposé à l’accueil des questionnaires basés sur une précédente étude réalisée par la chargée de communication. Une partie du questionnaire a davantage été axée sur la visite guidée. J’ai conçu ce questionnaire pour qu’il puisse être rempli en ligne (avec l’outil Google Forms dans le gestionnaire de documents Google Drive) et envoyé par mail aux personnes ayant effectué des réservations en ligne. J’ai transformé ce formulaire en un document pouvant être imprimé et respectant la charte graphique du musée. Les résultats de cette enquête sont visibles en annexe.8 CARTE RESTEZ CONNECTÉ : Des cartes (d’un format carte de visite) disposées sur la banque d’accueil invitent les visiteurs à se « lier » au musée après leur visite sur les réseaux sociaux ou à publier des avis en ligne. BOUTIQUE ET CATALOGUE : La boutique du musée est le lieu privilégié pour trouver des ressources liées à l’exposition dont le catalogue édité par le musée9.

Application Guidigo par le Musée Bonnard, Détail

8 Cf. Annexe 3 9 SERRANO Véronique (sous la direction de), Les Belles Endormies. De Bonnard à Balthus, Coédition Silvana Editoriale et Musée Bonnard, collection L’œil d’un collectionneur, 2014 23


Page Facebook du musée

Tweets du musée Bonnard Tweet de FrenchRivieraTourism Site Internet du musée Agenda en ligne du musée

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V. LES VISITES GUIDÉES Nous analyserons dans cette partie les outils et les méthodes mis en place lors de mon stage. Comme expliqué plus haut, j’ai pu guider lors des deux expositions du musée, nous nous intéresserons ici à la mise en place des visites sur « Les Belles endormies » plus significatives (l’autre exposition « Les Peintres Graveurs » n’ayant fait l’objet que d’une visite, elle sera analysée en cas particulier10).

A. Communication et organisation Le musée ne proposant habituellement qu’une visite guidée par semaine, il a été nécessaire de diffuser l’augmentation de leur fréquence, notamment sur les réseaux sociaux. Les horaires des visites ont été inscrits sur le site Internet du musée par la chargée de communication, qui a diffusé sur Facebook et Twitter des liens s’y référant. La possibilité –nouvelle- de faire des visites guidées en anglais a aussi été diffusée auprès de French Riviera Tourism (« portail officiel du tourisme sur la côte d’Azur ») qui a diffusé cette information sur son fil d’actualité Twitter. L’organisation des visites individuelles suivait les réservations faites en ligne (sur le site Internet du musée Bonnard) ou par téléphone auprès de la médiation. Ayant pu proposer d’ajouter de nombreuses visites guidées pendant la durée de mon stage, l’impératif de la réservation a été mis entre parenthèse durant l’été 2014.

10

B. Flux des visiteurs : s’adapter aux demandes Peu de réservations ayant été faites pour les visites que je proposais, j’indiquais chaque matin mes disponibilités aux agents d’accueil. Ils proposaient ensuite les visites guidées. Cette organisation souple s’est révélée nécessaire, notamment dans les débuts de l’exposition «Les Belles endormies ». Après avoir analysé avec les agents d’accueil les horaires de fréquentation, j’ai décidé de proposer au mois d’août des visites du mardi au vendredi à 11 et à 15h, en excluant les matinées où des médiations étaient organisées.

C. Une visite guidée Après avoir rencontré les visiteurs ayant choisi de suivre ma visite dans l’espace d’accueil, je les invitais à se rassembler dans le hall pour une brève introduction. Pour l’exposition « Les Belles endormies », j’amenais le thème en rappelant sa constance comme inspiration pour les écrivains, artistes et mythes de tout temps. J’amorçais la problématique du mythe en rappelant les liens de parenté entre Nyx (la déesse de la nuit), Hypnos (dieu du sommeil), Thanatos (celui de la mort) et la présence d’Eros (dieu de l’amour et du désir). Après être montés au cinquième étage, s’amorçait la découverte des œuvres, en commençant par l’univers du mythe tahitien, puis du conte de fée, du spirituel… : des thèmes propices à intriguer les visiteurs.

Voir p.41 25


Niveau 0 Hall

Bienvenue Introduction

Niveau 5

13 oeuvres guidées

Œuvre 1 Informations sur l’oeuvre (voir aspect 2)

Œuvre 2

Interactions avec le public (voir aspect 3)

Références sur la tablette (voir aspect 4) Transition (voir aspect 1)

[...] Niveau 4

12 oeuvres guidées

Œuvre 2

[...] Niveau 3

12 oeuvres guidées

Œuvre 2

[...]

Ouvertures Conclusion

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Schéma d’une visite guidée


Pour la suite du guidage, j’ai travaillé plusieurs points pour trouver une combinaison équilibrée d’informations, de références et d’échanges avec les visiteurs. 1--J’ai pris soin de trouver des articulations entre les œuvres pour appuyer la logique de l’accrochage et éviter tout séquencement (une œuvre = un thème, une autre œuvre= un autre thème).

2- La variété dans le contenu du guidage est un point essentiel : les intérêts et les raisons qui ont mené les visiteurs au musée Bonnard sont variés : passion pour le peintre, curiosité pour l’art, un temps maussade ou un parent amateur d’art. Il est donc logique de proposer des éléments à même de concerner des personnes différentes et qui seront alors plus concentrées pour l’ensemble de la visite. 3- Développer la curiosité et le sens de l’observation des visiteurs m’est apparu comme un défi particulièrement enthousiasmant : en partageant ses réflexions, chaque personne devient acteur de la visite. C’est à moi, guide, de poser les questions pertinentes ou de suggérer un angle de recherche pour obtenir un échange instructif pour tous. 4-Sensible aux images, j’ai voulu renforcer les références faites pendant les visites de leur illustration. En utilisant une tablette et la possibilité de montrer un nombre infini d’œuvres et de photos, j’ai apporté une véritable plus-value au guidage. Chacun de ces quatre aspects est développé ci-dessous.

Plan du musée © C. Palué, Musée Bonnard

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Atelier Orientalisme Drapé Pose classique Les babouches ! Mise en scène du modèle Intérieur Drapé Corps lumineu Babouches

Saint Tropez Repos estival Visage anonyme Végétation

Mystèrieuse Réaliste Froide Monochrome

Lumière méditerranéenne Idéalisation

le vert, opposition entre les atmosphères

...

-Henri Manguin, Le Repos ou Nu dans un intérieur, 1905-[1919], Huile sur toile, 73x60 cm -Auguste Renoir, Odalisque dormant, 19151917, huile sur toile, 50x53 cm -Henri Lebasque, La Femme endormie, Villa Dernière, Saint Tropez, vers 1928, huile sur toile, 50x71 cm -Félix Valloton, Femme nue couchée dormant, 1913, huile sur toile, 93x130 cm

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Schéma des transitions


1. Gestion de la visite guidée : les transitions en priorité L’exposition thématique « Les Belles endormies » propose aux visiteurs quarante-sept œuvres de 1894 à 1975. La diversité des avant-gardes artistiques de cette période implique des approches extrêmement différentes, tant pour la conception esthétique que pour les aspirations des artistes. Le cinquième étage –premier niveau de la visite- fait se succéder des œuvres qui sont liées presque uniquement par le thème, la figure de la femme endormie. Cette diversité m’a posé des difficultés pour concevoir une visite fluide de l’exposition. Les articulations possibles entre les œuvres étaient parfois complexes à trouver, j’ai donc cherché des notions ou des détails communs qui se trouvaient dans les œuvres observées successivement. Parfois c’est le contraste qui servait de lien : le cadrage très moderne dans une peinture, comparé à une organisation symétrique plus apaisée. Comme l’explicite le schéma ci-contre, j’ai croisé l’ensemble des thématiques envisageables pour chacune des œuvres avec les notions de l’œuvre observée ensuite. Plusieurs axes pouvaient apparaitre: - historiques : amitié entre les artistes, inspiration sur la Côte d’Azur, même groupe artistique… ---------------------- - visuels : une couleur, une paire de chaussures…------------------------------------------ - notionnels : la simplification dans le travail, la notion du mythe populaire et du folklore.-------------------------- Parfois c’est l’intervention d’un visiteur, anticipant les thèmes des œuvres suivantes dans l’exposition qui permettait d’annoncer un point remarquable.

Henri Manguin, Le Repos ou Nu dans un intérieur, 1905-[1919], détail Auguste Renoir, Odalisque dormant, 1915-1917, détail

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2. Le contenu : intéresser tous les publics «Même si vous avez d’innombrables ingrédients, vous choisissez uniquement ceux qui rendent un plat goûteux »11. Incitée par les pratiques observées chez les médiatrices du musée12, il m’a paru évident de mener des recherches très variées pour satisfaire les appétits de tous les visiteurs. Par exemple, pour la première visite que j’ai menée au musée sur les « Peintres Graveurs »13, je savais que le groupe était composé d’étudiants américains en art, qui suivaient un circuit de musées en France. J’ai donc voulu proposer un discours assez technique pour changer des aspects historiques qu’ils avaient sans doute étudié lors des nombreuses visites. En tant que futurs experts, il m’a paru pertinent de leur offrir des informations « pragmatiques » sur la réalisation de ces œuvres. Les notions techniques de la gravure étudiées pour cette première exposition ont pu être exploitées dans la suivante « Les Belles endormies » grâce à la présence d’une gravure sur bois, un livre imprimé en lithographie et des eaux-fortes. J’ai construit un fil conducteur de la visite de l’exposition à partir d’éléments de la mythologie grecque : l’introduction permet de nommer les dieux liés à la thématique, la gravure de Gauguin est basé sur un mythe tahitien liant mort et sommeil comme chez les grecs (pour qui les dieux concernés sont jumeaux), Delvaux nomme son tableau « Vénus Endormie », Picasso a gravé un minotaure, Chirico montre un temple grec, Brancusi sculpte une muse… 11 12 13 30

-Les aspects techniques des œuvres, -la muséographie et le travail de conservation (prêt d’œuvres, transport…), -l’histoire de l’art, avec ses écoles et groupes, -les artistes et les liens humains et artistiques entre eux, -les références ou inspirations historiques -les comparaisons contemporaines, -les anecdotes et détails dans les œuvres, -les belles muses et leurs relations avec les artistes, -la touche du pinceau et le traitement du corps… C’est grâce à une alternance dans le type de contenu que j’ai cherché à capter chacun des spectateurs.

Sensualité ambigüe Froideur Lieu mystérieux

Réalisme du corps

Modèle qui pose dans atelier Fond monochrome INQUIÉTANTE Canon de Découpage beauté actuel Vert artificiel Echelle humaine

Ombres grises Modernité Corps « minéral » Atmosphère surréelle Univers aquatique CORPS « PHOTOGRAPHIQUE » 1913 Représentation classique Référence à Ingres* PEINTRE NABIS

* illustrée avec la tablette

Cf. Annexe 5 Voir p.18 à p.19 Voir p.41 Félix Valloton, Femme nue couchée dormant, 1913, huile sur toile, 93x130 cm


3. La participation du public : une implication nécessaire La motivation qui pousse à entrer dans un musée ou dans un lieu d’exposition doit être récompensée par l’expérience vécue, les découvertes qui ont nourri une curiosité et les connaissances qui ont enrichi le visiteur. Mihaly Csikszentmihalyi et Kim Hermanson écrivent dans leur ouvrage Learning in Museums: What Makes Visitors Want to Learn? : « Les visiteurs d’un musée peuvent initialement se rendre à une exposition par curiosité et par intérêt. Mais à moins que l’interaction avec l’exposition devienne enrichissante par elle-même, l’attention du visiteur ne se concentrera pas assez longtemps pour que des changements émotionnels ou intellectuels adviennent.» 14. Il est donc essentiel que la visite du musée devienne une expérience positive pour que le visiteur conserve un savoir. La qualité des œuvres choisies, la muséographie, tout concourt à cela. L’ajout d’une interaction humaine avec un guide et d’autres visiteurs qu’il ne connaît pas, devrait démultiplier cet enrichissement. « Ainsi l’expérience d’apprentissage implique la personne entière, pas seulement l’intellect, mais aussi les facultés sensorielles et émotionnelles. Et quand des informations complexes sont présentées d’une manière agréable -intrinsèquement gratifiantela personne sera motivée pour poursuivre l’apprentissage davantage.»15 Le rôle du guide n’est pas d’enseigner des connaissances, ou pas seulement. Le visiteur doit pouvoir sortir du musée en ayant compris des choses, et pas seulement en ayant appris. Il peut par exemple avoir 14 15

Cf. Annexe 6 Ibid.

compris la technique de la lithographie, l’utilisation de couleurs pures dans un mouvement ou encore les articulations entre des moments d’histoire de l’art. Il me semble également évident d’insister sur le plaisir et donc le « moment agréable » que doivent partager les visiteurs dans la découverte d’un musée. Bien sûr, le contexte est extrêmement favorable et privilégié, puisque les visiteurs choisissent de visiter une exposition dans leur temps libre, de loisirs ou de vacances. En tant que guide, j’ai essayé de faire de ce choix d’activité une rencontre privilégiée avec les œuvres exposées. Pour cela j’ai suivi certaines suggestions de la spécialiste en éducation artistique Olga M. Hubard16 et de l’ensemble des vidéos proposées par le service éducatif du Museum of Modern Art de New York lors d’un cours en ligne nommé Art and Inquiry 17. L’expression Inquiry qui peut être traduite par enquête, demande de renseignement, question se trouve au cœur de nombreuses réflexions anglo-saxonnes sur la manière de partager de l’information avec les visiteurs de musées. Ces méthodes impliquant les connaissances et les réflexions des visiteurs m’ont tout particulièrement intéressée et je les ai exploitées lors de mon stage.---------------------------------------------- En s’éloignant d’un discours et donc d’une relation hiérarchisée entre orateur et auditeur, la visite guidée devient une pratique particulièrement prometteuse pour le guide, puisqu’il ne s’agit pas de diffuser des connaissances, plutôt de stimuler le public à mieux regarder et réfléchir à partir des œuvres.

16 17

Cf. Annexe 5 Cf. Bibliographie p.45 31


Introduction de l’œuvre ou de l’artiste, question ouverte ex: Que vous évoque cette œuvre ?

C’est moderne

Elle est dans l’eau

Elle m’inquiète

Recherche de ce qui est moderne, de ce qui ne l’est pas

Ouverture aux autres réflexions sur l’espace où dort la jeune fille

Développement avec des impressions ressenties par les visiteurs, «Pourquoi donne t-elle cette impression?»

Orientation vers un thème, une référence

Nouvelles réflexions des visiteurs

Observation attentive de l’oeuvre

Transition vers un nouveau point d’analyse ou d’information autour de l’oeuvre Informations sur l’artiste, références à d’autres peintres etc.

Transition vers l’oeuvre suivante

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Schéma des intéractions avec le public


Rika Burham18 rappelle qu’une visite basée uniquement sur l’information peut « gravement limiter la possibilité d’une perception et d’une relation personnelle avec une œuvre d’art. Les étudiants [visiteurs] réalisent que leur implication est sans importance, que d’autres personnes ont déjà défini ce qui est important et significatif [et ils] décrochent. ». Pour faire participer les visiteurs, la méthode la plus évidente est de poser des questions. Le type de question est primordial : il ne doit pas s’agir de tester les connaissances du type: « Quel est la date de naissance de Gauguin ? », ce qui pourrait créer un stress et un sentiment de dévalorisation ; « Ne faites pas de suppositions sur ce que les gens connaissent »19.......................... Il s’agit de poser des questions qui « invitent à une multiplicité de réponses, et qui encouragent l’observation minutieuse et le sens critique »20. Comme expliqué dans le schéma ci-contre voilà le déroulement mené pour l’observation d’une œuvre : l’exemple d’un tableau de Vallotton offrait un panel de réflexions très variées. Si les réflexions allaient dans une direction intéressante, je pouvais encourager les échanges par d’autres questions -toujours ouvertes-. -------- Je pouvais donner des réponses partielles à certaines questions, des pistes d’observations si la réponse –justepouvait être déduite d’après l’observation: -Ce personnage est-il un homme ? -Observez le châle sur les épaules...

Plutôt que de décrire chaque œuvre avec des filtres qui me sont personnels, j’ai fait participer les visiteurs notamment lors d’un jeu d’observation. J’ai choisi la quatrième image de l’exposition, une frise de Maurice Denis : à cette étape les visiteurs ont quelques clés sur les thèmes et les enjeux des artistes du groupe Nabis (ont déjà été analysés un dessin de Maillol et une peinture de Denis). C’est encore le début de la visite, il est donc judicieux de profiter de leur pleine concentration pour stimuler une observation attentive qu’ils vont exploiter tout au long du guidage. La règle est simple :----------------------------« Voilà un panneau décoratif que Maurice Denis a réalisé pour sa chambre. Je vous laisse le regarder pendant trente secondes ». -----------------------------------------------Ce délai écoulé, je me plaçais face au tableau, dans le dos du public, et demandais de se retourner, et de me décrire ce qui avait été observé. « Un oiseau Non deux colombes » « Une jeune fille, et deux autres qui ramassent des fruits » « Il m’a semblé qu’elle portait quelque chose » « J’ai lu le titre, c’est une couronne de fiançailles » « Elles sont dans un jardin luxuriant et ressemblent à des statues grecques » etc. Il est possible d’orienter certaines questions pour obtenir des informations qui n’ont pas été évoquées : -Est-ce le jour ou la nuit ? -Quelles sont les teintes observées ? -Sont-elles dedans ou dehors ?

18 Cf. Annexe 7 19 Cf. Annexe 5 20 Voir bibliographie (Coursera, Art and Inquiry.) 33


Quand le flot d’observations se tarit, j’invite le groupe à se retourner et confronter description et réalité. Puis je reprends chaque élément en le montrant à tous, et en complétant par des observations comme « Il fait effectivement nuit, regardez ce bleu : c’est un des seuls tableaux nocturnes de l’exposition » ou en montrant21 l’image d’une statue romaine. Je « reprenais » la parole lors de ces moments d’échanges si je constatais que : -les visiteurs avaient exprimé toutes les observations qu’ils souhaitaient partager---------------------------------------------- -une information que je possède permettra au visiteur d’améliorer son observation----------------------------------------- -s’il était nécessaire de « trier » parmi les réflexions proposées « Intégrez ce qui est utile, gérez ce qui ne l’est pas»22.------------------------------------------ Il est évident que la durée de ces interactions est variable d’un groupe à l’autre, selon l’engagement de chacun à vraiment regarder avec attention –ce qui n’est pas proportionnel à la taille du groupe-.

J’ai affiné au fur et à mesure des visites les œuvres devant lesquelles je laissais un « champ libre » : les plus étonnantes, déroutantes sont plus à même de stimuler des réactions spontanées rapidement qu’une représentation « académique ». En donnant la parole de manière assez libre devant certaines œuvres, les visiteurs étaient plus enclins à répondre à des questions fermées (une seule réponse) faisant appel à de la culture générale « À quel groupe de peintres Lemmen fait-il référence dans son traitement des robes ? », ou à une observation rapide « Avez-vous vu la signature de Maillol ? ». Visite guidée, Musée Bonnard

21 Voir partie suivante p. 37 « La tablette tactile » 22 Cf Annexe 5 34

Maurice Denis, Frise pour la chambre à coucher du peintre, la Couronne de fiançailles, 1897-1899, Détrempe sur toile, 53x218 cm Pierre Julien, Ariane endormie, 1735, marbre, 57x85x30 cm


L’exploitation de ces techniques lors des visites m’a permis de contourner ce qui m’apparaît comme une difficulté essentielle de ce métier de guide : la lassitude et la propension à répéter un discours rodé. Cette “méthode” qui consiste donc à stimuler l’observation et les réflexions a été un succès pour les visiteurs qui se réjouissaient d’avoir pu participer régulièrement. Une telle approche doit cependant être exploitée judicieusement : il ne s’agit pas de transformer la visite guidée en observation guidée. Les interactions sont dosées, équilibrées avec le contenu informatif de la visite23 et les analyses subjectives (d’historiens, de l’équipe du musée, ou la mienne), et présentées comme telles. « En résumé, la connaissance du contexte n’est ni un obstacle, ni une bénédiction. C’est ce que le spectateur fait de l’information qui importe. Quel étudiant en histoire de l’art n’a pas ressenti la satisfaction, en marchant dans un musée, de classer chaque objet dans la bonne catégorie ? Celui –là est cubiste, celui-ci est crétois, celui-là de Carracci. « Avoir tout juste » peut apporter un sentiment de satisfaction et même impressionner autrui. Cependant, uniquement accrocher l’étiquette « cubiste » garde l’observateur dans le domaine de généralisations impersonnelles. C’est uniquement en explorant d’un œil neuf la manière dont les règles cubistes sont mises en œuvre dans une œuvre spécifique que l’information sur le cubisme aide à une réelle compréhension.»24

23 24

Voir p.30“les contenus” Cf. Annexe 5

4. La tablette tactile : outil d’enrichissement Le musée propose quarante-sept œuvres pour son exposition « Les Belles endormies ». Ce nombre est idéal pour une visite guidée puisqu’il rend possible de tout voir en quatre-vingt-dix minutes. Cette durée semble maximum pour conserver l’attention du public, et correspond au temps passé dans le musée par les visiteurs qui n’ont pas suivi de visite25. Cependant, pour stimuler davantage les visiteurs ; il m’a semblé intéressant de compléter l’observation des œuvres par la présentation d’image sur un support numérique, une tablette tactile. Plusieurs intérêts sont apparus : tout s’abord, en proposant un support différent, qui plus est, novateur, on constate un regain de concentration. Physiquement même, le regard peut se détacher de l’œuvre ou du guide pour s’orienter vers un visuel qui n’est pas sur un socle ou contre un mur. Ensuite, la possibilité de montrer une référence plutôt que l’évoquer est l’atout principal de la tablette. L’enrichissement a été le critère le plus apprécié par les visiteurs, comme l’indique les résultats du sondage proposé26 Les œuvres citées comme inspiration des artistes, les visages des modèles, des illustrations pour certaines techniques… toutes ces images ont été nécessaires afin de partager ces références avec l’ensemble des visiteurs.

25 26

Résultats du questionnaire Cf. Annexe 3 Cf. Annexe 3 35


Galerie Pinterest

Galerie Google Art Project

Galerie Google Art Project

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Comme évoqué dans l’article du Minneapolis Institute of art27, le but principal de l’usage d’une tablette lors d’une visite guidée est d’ « améliorer la compréhension des œuvres d’art par les visiteurs »28. Il ne s’agit absolument pas de créer une exposition virtuelle alternative, mais bien d’enrichir le discours de références qui peuvent être montrées, et de rendre visible un souvenir qui peut être flou : si un visiteur évoque timidement l’aspect cubiste d’une œuvre, et que je possède dans mon dossier Les Demoiselles d’Avignon de Picasso, cela permet à tous de « rafraîchir sa mémoire ». Les recherches J’ai choisi mes images en me basant dans un premier temps sur les références citées ou montrées dans le catalogue de l’exposition29, j’ai ensuite ajouté des images dont j’avais noté les références au fur et à mesure des recherches dans les ouvrages étudiés pour l’exposition. J’ai également mené une enquête sur Internet sur les représentations, essentiellement peintes et sculptées, des femmes endormies, des Vénus antiques au réalisateur contemporain Tim Burton. J’ai créé des galeries d’images de travail sur le site Google Art Project30 (répertoire de plus de 40 000 images en haute réso27 www.mobileappsformuseums.wordpress.com/2011/08/05/enhancinggroup-tours-with-the-ipad-a-case-study/ 28 www.mobileappsformuseums.wordpress.com/2011/08/05/enhancing-group-tours-with-the-ipad-a-case-study Annexe 29 SERRANO Véronique (sous la direction de), Les Belles endormies. De Bonnard à Balthus, Coédition Silvana Editoriale et Musée Bonnard, collection L’œil d’un collectionneur, 2014, (Catalogue d’exposition). 30 www.google.com/culturalinstitute/project/art-project

lution d’œuvres d’art) et sur Pinterest31 (réseau social de partage d’image utilisé par 70 millions d’utilisateur en 2014). Les images sélectionnées ont donc été téléchargées dans un dossier de photo standard, sans utiliser d’application spécifique. Organisation Je les ai ensuite organisées pour suivre le déroulement de la visite. Comme le rappelle Mike Murawski, dans un article sur son site www.ArtMuseumTeaching.com au sujet des données sur tablette : « Organisez vos affaires ! »32. Cela a en effet été un immense gain de temps, notamment lors des premières visites où il est préférable de s’éviter un stress supplémentaire en cherchant parmi une quarantaine d’image (pour les premières visites) de trois centimètres de hauteur celle que l’on veut montrer. Le nombre d’images a augmenté au cours des visites, notamment grâce aux suggestions des visiteurs et de mes collègues lors des discussions sur l’exposition, pour arriver à soixante-et-une. Usage Toutes ne sont pas montrées systématiquement ; comme le reste des connaissances et informations autour des œuvres, les images sont utilisées de façon souple et adaptée au public. L’utilisation de ces images a aussi permis une structuration du discours, puisqu’elles m’ont servi de mémento pour certains points à aborder, notamment lors des premières visites. 31 www.pinterest.com 32 www.artmuseumteaching. com/2012/04/24/teaching-with-the-ipadadding-a-new-dimension-to-the-museum-experience/ 37


Ces références, que je pouvais visualiser discrètement sans devoir interrompre mon discours ou la réflexion du visiteur, m’ont aidé à articuler certains thèmes, à montrer la permanence de tel code dans l’histoire de l’art (le coussin rouge sous la tête de la dormeuse de Vallotton (ci-contre) inspiré du tissu de Giorgione, la main sous la tête de Jeanne Manguin et celle de la statue romaine…), et surtout à comparer. Cette manière de créer des échos entre des œuvres est essentielle pour moi. Cela me permet de mieux retenir une image et en l’associant à d’autres, elle est mieux répertoriée. On peut noter également un certain plaisir intellectuel à jouer avec ces images et à les reconnaître.

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Copies d’écran de la tablette Visite guidée, Musée Bonnard

Félix Valloton, Femme étendue au bord de l’eau, 1921, huile sur toile, 122x192 cm Giorgione, Vénus endormie, 1510, huile sur toile, 108x175 cm


Avantages… Les avantages de la tablette sur un support « traditionnel » de guide, le classeur et ses images imprimées, sont nombreux :------------ -------------------------------------- -Le poids (400 à 650 grammes pour une tablette d’environ dix pouces) est inférieur à celui d’un classeur rempli d’images (300 grammes de papier pour une soixantaine d’images montrées pendant ma visite des « Belles endormies », plus le poids du classeur). -La facilité de manipulation pour trouver et montrer une image -La possibilité de zoomer, d’agrandir un détail est un avantage majeur, notamment pour des œuvres peintes (le chat présent dans le tableau L’Olympia de Manet en contrepoint de celui du tableau L’Indolente de l’exposition, ci-contre) -La qualité des visuels, téléchargés en haute définition, est indiscutable face à une version imprimée, qui plus est mise sous un feuillet plastifié -La modernité du support, qui rend le public plus attentif à ce qui lui est montré. Les médiatrices et notamment madame Fannie Lejay a « re-découvert » 33 l’intérêt de ce support de travail en me voyant travailler avec la tablette : n’utilisant plus son classeur –trop contraignant pour les recherches et le transport pendant la visite-, elle n’avait pas pris l’habitude d’utiliser la tablette (propriété de la médiation du musée).

33 La « souplesse » permise par cet outil l’a incitée à s’en servir lors d’une visite thématique du musée nommée « La tête dans les étoile» précédant l’intervention d’une conteuse à l’extérieur, sur la terrasse du musée. Cette soirée, liée à l’événement national « La Nuit des étoiles », s’est conclue avec l’observation du ciel et des constellations avec une application installée sur la tablette.

Et inconvénients Les difficultés et défauts que l’on pourrait trouver à l’usage de la tablette pour une visite guidée dans un musée d’art sont spécifiques : -le choix des images doit être judicieux : il ne faut pas montrer trop d’œuvres qui auraient pu être présentées dans l’exposition (thème correspondant aux œuvres exposées, même période) au risque de créer une frustration chez le visiteur. Il m’a semblé plus pertinent de montrer des références, souvent plus anciennes, de l’histoire de l’art, des photos des lieux ou des personnages, des œuvres différentes du peintre exposé, des éléments techniques. Édouard Manet, Olympia, 1863, huile sur toile, 130x190 cm Idem, détail Pierre Bonnard, Femme assoupie sur un lit ou l’Indolente, 1899, huile sur toile, 96x105 cm

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-La tentation de rechercher en «direct » les images évoquées par le visiteur –ce que j’ai testé une fois- a créé trop d’attente et de concentration pour une seule référence. Il est donc intéressant d’avoir un choix assez large d’images, que l’on connaît bien (assez pour les situer dans le temps, et citer l’artiste) et de s’y tenir. -Il est nécessaire de mettre en veille l’écran pour « éviter de distraire les visiteurs »34 qui peuvent rapidement se focaliser vers cet objet -L’emploi de la tablette n’est pas systématique : il n’est pas nécessaire de montrer pour chaque œuvre une référence, ce qui aurait pour conséquence de créer un discours rythmé toujours de la même manière. -Les images montrées sur tablette ne répondent pas aux législations de droit d’image, puisqu’elles sont téléchargées depuis des sites Internet. Même si elles étaient numérisées depuis des ouvrages, les réglementations sur les droits d’usage des images auxquelles doivent se soumettre tout citoyen, et a fortiori un musée exposant des œuvres d’art, empêchent toute exploitation ultérieure aux visites. Il est inenvisageable de rendre ces images disponibles aux visiteurs du musée pour ces raisons.

34 www. mobileappsformuseums.wordpress. com/2011/08/05/enhancing-group-tourswith-the-ipad-a-case-study/ 40

Possibilités... Les hypothèses de développement de l’usage des tablettes proposées dans l’article de 201135 sur le site www. mobileappsformuseums.wordpress. com semblent toujours intéressantes à développer : ----------------------------« Dans le futur, les guides pourraient impliquer les visiteurs dans des conversations avec des artistes dans leurs ateliers, ou avec des enfants dans les musées dans d’autres parties du pays. Les caméras peuvent être utilisées pour capturer des codes QR dans les cartels pour aider les guides à accéder rapidement à du contenu connexe ». La technologie du QR code est déjà en train de décroitre, alors que le développement de projets en réalité augmentée sont tout à fait envisageables.

35

ibid


D. Les cas particuliers

15 juin2014 première visite guidée Exposition « Les Peintres Graveurs » 1h40 de commentaires, en anglais, 10 étudiants en art (New-York) et leur professeur, lors d’un séjour en France avec de nombreuses visites de musées. Utilisation de la tablette pour des images illustrant le commentaire et les comparaisons.---------------------------------- La visite débute à 10h, à l’ouverture du musée. La prise en charge du groupe se fait dans le hall, entre le comptoir d’accueil et les accès aux étages (ascenseur et escalier). Le groupe semble motivé, malgré la fatigue liée aux transports compliqués par une grève. Je me présente, annonce le déroulement de notre heure et demi de visite, en insistant sur la succession un peu singulière des étages : « l’exposition temporaire se visite au cinquième étage, au quatrième puis au premier étage ; la collection permanente sera, elle, visible au troisième (le tableau « Vue du Cannet », d’une dimension importante contraint de présenter la collection à cet étage). » Le cinquième étage consiste en une introduction aux Peintres Graveurs, et aux « initiateurs » des Nabis : Paul Gauguin et Odilon Redon. Je profite de cette profusion d’écoles artistiques (l’école de Pont Aven, Les Symbolistes, les Nabis) pour estimer les acquis du groupe. La professeure qui les accompagne me demande un développement concernant les Nabis, ce qui me permet d’insister sur le lien entre Gauguin et ce groupe.

Me voilà située sur ce qu’il sera nécessaire d’expliciter.--------------------------------------- Dans les salles suivantes, j’utilise la tablette tactile pour partager des références visuelles contemporaines aux œuvres, certaines inspirations des artistes, et quelques visuels actuels. Le discours alterne histoire de l’art – comme l’influence du Japonisme sur les Nabis -, la lecture d’image, et des explications techniques accompagnée d’illustrations -la xylographie et la lithographie-. J’amorce de façon ponctuelle des problématiques que nous voyons par la suite, comme l’importance du contre plongée ou l’usage du texte dans l’image. Les visiteurs ne réagissent pas beaucoup aux invitations à s’approcher pour découvrir tel ou tel détail, ne posent pas beaucoup de questions, mais restent attentifs tout au long de la visite. Ils prennent des notes et suivent le rythme. La professeure intervient de temps en temps pour poser une question ou rappeler à ses étudiants un point déjà étudié. La visite s’achève devant la vue du Cannet, avec une conclusion sur l’art de Bonnard et je rappelle la possibilité pour le groupe de retrouver certaines de ses œuvres au MoMa de New-York. J’invite le groupe à partager questions et commentaires, ce qui permet un dernier échange sur le détail si « typique » du marché provençal. Expliquant finalement qu’il s’agissait là de ma première visite guidée pour l’exposition, je suis récompensée par de cordiales félicitations. (cadre technique en annexe 8) Visite guidée, Musée Bonnard

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14 juillet 2014--------------------------------Les nabis portaient-ils des habits ? Exposition « Les Belles endormies » En rejoignant l’accueil où je rencontre d’ordinaire les visiteurs ayant demandé une visite guidée, les différents membres présents de l’équipe d’accueil et de sécurité m’ont tous discrètement mise en garde sur la présence d’un visiteur avec des troubles du comportement. Lors d’une précédente exposition, il était resté dans la pièce d’accueil de nombreuses heures, s’exprimant de façon assez incohérente. Ne sachant s’il s’agit d’une attitude ou de l’expression de réels problèmes psychologiques, il fera l’objet d’une attention des différents gardiens et de moi-même. Nous commençons la visite et le groupe de huit personnes se rend rapidement compte du handicap dont semble souffrir ce visiteur: interrompue très fréquemment par des réflexions pour la plupart incongrues, je tâche de rester la plus sereine possible face à ces déstabilisations. Lorsque je présente le groupe Nabis dont fut proche Pierre Bonnard, il me demande à deux reprises si les nabis portaient des habits… Reprenant une partie de ses réflexions, dont celle-ci, avec humour -sans doute se déshabillaient-ils pour les bains, mais le modèle que nous observons est bien habillé-, je réoriente le discours vers l’objet de la visite. Cela reste compliqué à gérer et la source d’un certain stress: difficile de

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garder le fil d’une réflexion pour les visiteurs comme pour moi, gêne face à des réactions auxquelles on ne sait que répondre. Pour conserver l’attention de l’ensemble du groupe j’ai été contrainte de, parfois, continuer à parler pendant ses élucubrations, ce qui permettait malgré tout d’en raccourcir la durée. Un des visiteurs lui a cependant demandé de cesser d’interrompre mes présentations, ce qui a semblé avoir eu une relative efficacité pour la suite. L’intervention de ce monsieur m’a soulagée, puisqu’il me semblait délicat, voire risqué, de lui demander plus de calme. Le paradoxe dans les interventions de cette personne était le contraste dans leurs qualités: parfois bizarres et absurdes, parfois très précises et preuve d’une grande culture en histoire de l’art - nom des modèles des peintres- et d’un langage poétique utilisé à bon escient (« dévore des yeux » pour le Minotaure de Picasso, « passe muraille » pour Bonnard et son mur peint comme un coucher de soleil.). En partageant cette expérience avec mes collègues, je me suis rendue compte que, malgré le trouble qui avait été jeté par ce monsieur sur l’ensemble de la visite, elle avait aussi été propice aux échanges. Tous les membres de groupe ont partagé pensées et impressions face aux œuvres. Peut-être décomplexés par ce comportement, les visiteurs se sont montrés bien plus bavards qu’à l’accoutumée, à mon plus grand plaisir.


30juillet2014 Des visiteurs distants Exposition « Les Belles endormies » La visite de cet après-midi du trente juillet-là très contrastée par rapport à celle effectuée le matin : pour la première fois depuis le début du stage, le groupe (sept personnes) était distant. Cette réserve, dont on est jamais tout à fait certain qu’il faille l’attribuer aux caractères, à de la concentration ou de l’ennui m’a désarçonnée. Chaque tentative à faire participer les visiteurs, à les faire sourire ne semblait pas conclure. Physiquement même, le groupe était distant du tableau et de moi-même: les espaces sont réduits en dimension et malgré cela le groupe s’assemblait à trois mètres des œuvres. Pendant près d’un étage, les visages sont restés assez fermés.

Puis, petit à petit, j’ai réussi à faire sourire et participer les personnes, en démultipliant les questions ouvertes (que pensez-vous de, que vous évoque…) et les anecdotes. J’ai eu la sensation de devoir aller chercher chaque personne, de devoir les amener jusqu’à l’œuvre, ou plutôt jusqu’à ce que chacun se sente à son aise face aux œuvres. Les visiteurs ont finalement été très satisfaits et ont continué à partager questions et étonnement après la visite. Malgré un départ mutique de ce groupe, j’ai eu le plaisir de créer un rapport de confiance avec les visiteurs, dans lequel ils n’étaient pas seulement auditeurs.

Visite guidée, Musée Bonnard

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CONCLUSION Ce stage au musée Bonnard a été l’occasion pour moi de découvrir, d’essayer, d’apprendre. Cet été fut aussi l’occasion… D’apprendre à gérer mon savoir, pour avoir, le plus souvent possible, la bonne réponse à la question tatillonne du visiteur qui veut tester le guide. De travailler en équipe, avec des personnes passionnées et d’une érudition qui pousse vers les livres. De gérer la fatigue des vacanciers, les personnes qui sont là à cause de la pluie (et qui représentent, de fait, un défi stimulant : comment leur faire passer un bon moment avec l’art ?) De côtoyer, tous les jours, Matisse, Gauguin, Vuillard, Denis, Picasso et bien sûr Bonnard. De découvrir, grâce aux visiteurs attentifs, un élément que je n’avais pas vu. De guider des visiteurs qui se rendent deux à trois par an au musée (42% des résultats du questionnaire). D’être rassurée : je ne me suis jamais ennuyée quand je guidais. De passer des moments hors du temps, hors du quotidien en discutant sur l’art et les rêves des belles endormies.

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BIBLIOGRAPHIE ET RESSOURCES Les Peintres Graveurs SERRANO Véronique, GENTY Gilles (sous la direction de), Les Peintres Graveurs. Bonnard, Vuillard & les nabis, Coédition Silvana Editoriale et Musée Bonnard, collection L’œil d’un collectionneur, 2014, (Catalogue d’exposition). D’ARCY HUGHES Ann, VERNON-MORRIS Hebe, Le Grand Livre de la gravure, techniques d’hier à aujourd’hui, Édition Pyramid, 2009 VOLLARD Ambroise, Souvenirs d’un marchand de tableaux, Édition Albin Michel, 1937, édition 2005, Collection essais doc

Les Belles endormies SERRANO Véronique (sous la direction de), Les Belles Endormies. De Bonnard à Balthus, Coédition Silvana Editoriale et Musée Bonnard, collection L’œil d’un collectionneur, 2014, (Catalogue d’exposition). BETTELHEIM Bruno, Psychanalyse des contes de fées, Édition Robert Laffont, Paris, 1976, réédition Pocket, 1999 DE SIVRY Sophie, MEYER Philippe, L’art du sommeil, petite histoire sociale, symbolique, médicale, poétique et amoureuse du sommeil, Édition du Sextant bleu, en coédition avec Synthélabo, 1995 EGANA Miguel, Les Filles du sommeil. Belles au bois dormant et autres belles endormies. Abécédaire, Édition l’Harmattan, 2014 MALABRE Anne-Marie, Le Sommeil, temps d’oubli, heures de vie, Édition Aubanel, 2004 MONOD-FONTAINE Isabelle, Matisse, Le Rêve ou les Belles endormies, Édition Adam Biro, 1989µ

Guider COURSERA, course en ligne proposés par les médiatrices du MOMA, (The Museum of Modern Art, New-York), du 29 juillet 2013-29 août 2013 Art and Inquiry: Museum Teaching Strategies For Your Classroom (Art et questionnement, Stratégies d’enseignement du musée pour votre classe) COURSERA, course en ligne proposés par les médiatrices du MOMA, (The Museum of Modern Art, New-York), du 7 juillet 2014-11 août 2014, Art & Activity: Interactive Strategies for Engaging with Art (Art et activités: Stratégies d’interaction pour s’immerger dans l’art) BARBE-GALL Françoise, Comment parler d’art aux enfants, Édition Le Baron Perché, 2012 GIRARDET Sylvie, MERLEAU-PONTY Claire, Porte ouvertes : les enfants – Accueillir les enfants dans un musée ou une exposition, Édition Musée en HerbeOCIM, 1994 ISAACSON Ann, MCGUIRE Sheila , SAYRE Scott et WETTERLUND Kris, Enhancing Group Tours with the iPad: A Case Study, article publié le 5 août 2011, consulté le 1er août 2014 http://mobileappsformuseums.wordpress. com/2011/08/05/enhancing-group-tours-with-theipad-a-case-study MURAWSKI Mike, Teaching with the iPad: Adding a New Dimension to the Museum Experience, article publié le 24 avril 2012, consulté le 1er août 2014 http://artmuseumteaching.com/2012/04/24/ teaching-with-the-ipad-adding-a-new-dimension-tothe-museum-experience/ HUBARD Olga, http://olgahubard.wordpress.com http://artmuseumteaching.com/ L’ensemble des sites Internet auxquels fait référence ce document ont été consulté entre juin 2014 et août 2014

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ANNEXES Véronique Serrano, Conservateur en chef, Directeur du musée Quelles sont vos missions principales au sein du musée ? Assurer la direction du musée en matière de programmation d’exposition, enrichissement des collections, conservation préventive, coordination des équipes de sécurité, d’accueil, de médiation, etc. En un mot «donner le ton». J’insiste sur le professionnalisme de nos équipes et la rigueur scientifique. Quels sont vos interlocuteurs principaux ? Élus, directeur général des services de la ville à l’intérieur. Collectionneurs, conservateurs et directeurs d’institutions. Quelques mots sur votre parcours… Études d’histoire de l’art et de muséologie à l’Ecole du Louvre et à la Sorbonne ; 26 ans au Musée Cantini à Marseille avant d’arriver au Cannet en 2009 pour assurer le suivi du chantier du musée Bonnard. Une bonne visite guidée c’est… un bon équilibre entre la synthèse des connaissances que l’on apporte à son public, la passion que l’on a transmise et l’intérêt que l’on a pu susciter jusqu’au bout grâce à ces deux ingrédients. Et sur votre lien avec l’art… J’ai été passionnée très jeune par l’art (vers 14 ans) et tout naturellement avec mon bac en poche je me suis inscrite à l’école du Louvre. Carole Lenglet, Assistante du conservateur Quelles sont vos missions principales au sein du musée ? Assister le conservateur/ Organisation des expositions et événements / Gestion budget et dépenses / Comptabilité / Marchés publics / Organisateur événementiel / Gestion de la boutique / Recherches / Statistiques / Logistique Quels sont vos interlocuteurs principaux ? Visiteurs, collectionneurs, institutions publiques et privées, journalistes étrangers, intervenants extérieurs, prestataires, agents municipaux des différents services Vous travaillez pour le musée (ou la mission) Bonnard depuis… 2001 Anne Wapler, Responsable du service des publics, Médiateur culturel Quelles sont vos missions principales au sein du musée ? Programmation, animation, coordination des médiations et évènements au musée. Quels sont vos interlocuteurs principaux ? Les services municipaux, les services des publics des musées et structures culturelles partenaires, les institutions ministérielles (Éducation nationale, Ministère de la culture), les publics individuels (français et étrangers) et groupes, associations, enseignants, publics scolaires, jeune public, corps médical psy, les structures sociales... Quelques mots sur votre parcours… Formation universitaire, Arts plastiques, Histoire de l’art, Archéologie et patrimoine méditerranéen, Interaction art et psychologie. Vous travaillez pour le musée (ou la mission) Bonnard depuis… l’étude de faisabilité pour créer le musée Bonnard au Cannet 1999 Une bonne visite guidée doit… permettre l’acquisition, la clarification, la confrontation, le renforcement de connaissances. Elle privilégie l’observation directe des œuvres, et l’assimilation du propos scientifique

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1. Présentation des employés du musée Fanny Lejay, Médiateur culturel, Service des publics Quelles sont vos missions principales au sein du musée ? Mes missions sont principalement accès sur la diversification des publics. Ainsi je sensibilise le public au patrimoine : - par la mise en place d’ateliers pédagogiques variés et des visites singulières comme les visites contées… - par la conception de supports de médiations dans les salles (fiches de salles, textes muraux, parcours et outils pédagogiques) ainsi que les médiations numériques (visioguide, site internet, réseaux sociaux) - par l’élaboration de propositions nouvelles comme l’édition d’un catalogue d’exposition destiné aux enfants, des ateliers 3 Générations… - par le développement de partenariats et particulièrement dans une valorisation de l’éducation artistique et culturelle donnant naissance à de nombreux projets éducatifs comme une Classe, une Œuvre ou les interventions d’artistes, en lien avec les d’autres services publics de la commune comme les crèches - par la programmation de manifestations culturelles, Nuit des musées, Rendez-vous aux jardins, Journées du Patrimoine… Quels sont vos interlocuteurs principaux ? Visiteurs et collectionneurs. Quelques mots sur votre parcours… J’ai étudié les arts en effectuant à Aix en Provence quatre années d’histoire/ histoire de l’art /archéologie qui a abouti à un master 2 recherche en histoire de l’art (recherches sur les musées de site des Alpes-Maritimes). J’ai complété cette formation initiale par une licence 3 en arts plastiques pour le côté pratique. De retour à Nice j’ai continué ma formation par un master 2 histoire (recherche des peintres en méditerranée dans les années 1920). Enfin une spécialité en muséologie master 2 pro anthropologie sur une étude des public pour le futur musée Bonnard le Cannet. J’ai effectué divers stages et de nombreux emplois dans différents musées des alpes maritimes avant d’être employée en 2010 au musée. Une bonne visite guidée c’est… une visite qui aura été la combinaison de différents critères à savoir : l’enthousiasme du guide et celui du groupe, le savoir et les connaissances historiques, sociales ou artistiques apportées par celui-ci mais aussi les anecdotes, un ton humoristique, un discours clair concis et pas trop savant souvent trop ennuyeux, mais avant le partage et l’échange de quelques heures avec le public. Et sur votre lien avec l’art… Je dessine depuis l’âge de 5 ans j’ai étudié l’art et son histoire depuis mes 17 ans, j’ai travaillé dans des musées depuis mes premiers jobs. J’aime mon métier et je souhaite faire découvrir l’art et ma passion encore pendant longtemps. Claire Palué Graphiste - Webmaster - Chargée de communication mais aussi Photographe, Community manager, chargée des Relations presse...! Quelles sont vos missions principales au sein du musée ? Communication print & web, relations presse, réseaux sociaux, muséographie Entreprises sous-traitantes (imprimeurs...)


Quels sont vos interlocuteurs principaux ? Visiteurs indirectement via les réseaux sociaux, journalistes et medias Quelques mots sur votre parcours… BTS Communication visuelle, Licence Chargé de Communication en Collectivité Territoriale, Master 1 InfoCom, Master 2 Ingénierie des médias Une bonne visite guidée c’est… celle où on n’a pas vu l’heure passer ! Christiane LANTERI, Chargée de mécénat Quelles sont vos missions principales au sein du musée ? Au sein du secteur mécénat, mettre en œuvre les stratégies de développement du mécénat (entreprises, individuel, international), assurer le suivi des partenariats et gérer les outils support à l’activité. 1 : Prospection et recherche de mécènes pour différents projets (expositions, restaurations, acquisitions, action culturelle, Société de Amis, Cercle d’entreprises,...) 2 : Assurer le suivi des partenariats 3 : Assurer les aspects logistiques du secteur et gérer la base de données Quels sont vos interlocuteurs principaux ? Entreprises, Individuels, Associations Une bonne visite guidée c’est… quand elle éveille l’intérêt, stimule l’observation et la curiosité et suscite de nouvelles questions. Didier Decalonne, Alain Roques, Alain Debono, Responsables de la sécurité Quelles sont vos missions principales au sein du musée ? -Avant ouverture au public : Vérifier le bon fonctionnement du bâtiment, Vérification journalière des hygrométries et des températures constantes de l’ensemble des salles, S’assurer que tout le bâtiment répond à l’attente de la sécurité, Vérifier les alarmes agressions et incendies, -Contrôle de l’ouverture et de la fermeture du musée aux heures prévues -Mise en place et surveillance des agents de sécurité d’organisme privé -Surveillance des personnes qui accèdent au musée aux heures où le musée est fermé au public -Surveillance des visiteurs à l’accès et à l’intérieur du musée par cameras(photos ;attitude, tenue ,nourriture,....) et respect du lieu -En cas d’Incendie, responsabilité de l’évacuation des personnes et des tableaux. -Fermeture du bâtiment et mise sous alarme Quels sont vos interlocuteurs principaux ? Les visiteurs, les entreprises qui interviennent au sein du bâtiment et la direction du musée Quelques mots sur votre parcours… Didier : Directeur technique du spectacle vivant pendant 30 ans Alain D. : Régleur de machine en horlogerie, puis études d’infirmier en psychiatrie, puis de droit maritime. Alain R. : Employé à la poste, Policier Municipal Mairie du Cannet, Agent relationnel Maison des Quartiers Une bonne visite guidée c’est… Didier : Une visite guidée doit être concise et pas trop longue

Alain D. : Des propos cohérents et compréhensibles pour les petits comme pour les grands, et des regards après la visite émerveillés et satisfaits. Alain R. : Satisfaction des visiteurs, Intérêt du public, Justesse du propos; anecdotes et petites histoires sur les œuvres, échanges avec le visiteur (empathie) Marion Juppé, Isabelle, Christine Grosso, Sophie Martin, Agents d’accueil Quelles sont vos missions principales au sein du musée ? Vente des tickets de d’entrée ainsi que les différents produits relatifs au musée (ainsi que faire l’inventaire ) Accueillir et d’informer les visiteurs par rapport au celui-ci, de répondre à leurs questions diverses (lieux, biographie, œuvres, la ville...), de leur indiquer le sens de la visite... et parfois de relever leurs doléances ! Quels sont vos interlocuteurs principaux ? Les visiteurs Quelques mots sur votre parcours… Marion : J’ai un une expérience de près de 8 ans en évènementiel, principalement sur Cannes pendant les différents congrès qu’on y trouve chaque année. Diplômée du STCW95 maritime, j’ai également été chef stewardess sur un yacht pendant 3 ans. Je suis à la base diplômée du CFS aviation de l’ESMA à Montpellier après un bac littéraire. Isabelle : Bac éco + fac de lettres Christine : Service social Sophie : Histoire de l’art, Diplôme National d’Arts et Techniques Design d’Espace aux Beaux-Arts de Marseille (Ma mère est antiquaire, mon père expert, j’ai toujours baignée dans ce milieu. J’aime les musées !) Une bonne visite guidée c’est… Marion : Un dialogue entre le guide et les visiteurs, qu’ils soient connaisseurs ou simples amateurs. Isabelle : Une visite pendant laquelle on ne baille pas Christine : Quelqu’un qui arrive à transmettre ses propos d’une manière passionnée Sophie : Des propos accessibles pour tous. Un guide clair et concis dans ses propos, naturel, avec assez d’anecdotes pour accrocher les visiteurs, leur curiosité ! Un petit topo sur les lieux pour commencer, puis une introduction historique et biographies des artistes. Des arrêts rapides sur les œuvres (techniques...) enrichissants et pas barbants ! Ludique…

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2. Questionnaire de satisfaction ET VOUS...

21. Quelle est votre profession ?

18. Vous êtes ? m Un homme m Une femme

m Agriculteur / Artisan / Commerçant m Chef d’entreprise de 10 salariés ou plus / Profession libérale / Cadre m Employé de la fonction publique m Agent de maîtrise, technicien m Employé / Ouvrier m Métier lié à l’art ou la culture m Retraité m Etudiant m Inactif m Autre :

19. Quel est votre âge ? m De 12 à 17 ans m De 18 à 25 ans m De 26 à 45 ans m De 46 à 65 ans m Plus de 66 ans 20. Où habitez-vous ? m Le Cannet m Autres communes des Alpes Maritimes m Autres départements de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur m Paris et Ile-de-France m Autres régions françaises m Autres pays

22. Globalement, à quelle fréquence visitez-vous les musées et lieux d’exposition ? m 0 à 1 fois par an m 2 à 3 fois par an m 1 fois par mois m 2 à 3 fois par mois m Plus d’1 fois par semaine

MERCI DE VOTRE PARTICIPATION ! Nous vous remercions d’avoir pris quelques minutes pour compléter notre questionnaire de satisfaction.

RESTEZ INFORMÉ... Inscrivez-vous pour recevoir dans votre boîte e-mail l’actualité du musée Bonnard : Vos choix resteront strictement confidentiels et ne feront l’objet d’un traitement que dans le strict respect de la loi informatique et libertés du 6 janvier 1978. Conformément à la loi relative à l’informatique, aux fichiers et aux libertés (loi du 6 janvier 1978) vous pouvez exercer votre droit de rectification et de suppression auprès du musée Bonnard - 16 bd Sadi Carnot - 06110 Le Cannet.

q Je souhaite recevoir régulièrement la programmation des expositions et des activités culturelles du musée M.

Mme

Mlle

VOTRE AVIS NOUS INTÉRESSE...

(si retraité indiquer le métier exercé)

Votre nom :

Ce questionnaire de satisfaction a pour but de nous aider à mieux connaître notre public et ses attentes afin d’améliorer et de faire évoluer notre offre culturelle au mieux.

VOUS ET LE MUSÉE BONNARD

1. Comment avez-vous connu le musée Bonnard ? (plusieurs réponses possibles)

q Habitation ou travail à proximité q Recommandation d’un proche m Grâce à un support de communication (Allez à la question 2)

m Grâce à un média

(Allez à la question 3)

3. Si c’est grâce à un média, lequel ? (plusieurs réponses possibles)

q Presse nationale (Le Monde, L’Express...) q Presse spécialisée culture (Télérama, L’Oeil…) q Presse régionale (Nice matin, La Strada…) q Autre :

q Autre :

2. Si c’est grâce à un support de communication, lequel ? (plusieurs réponses possibles)

q Affichage dans la rue/le musée q Dépliant du musée q Annonce publicitaire dans un magazine, journal, site internet… q Annonce publicitaire dans un guide touristique q Site internet du musée q Page Facebook ou Twitter du musée q Application iPhone ou Android du musée q Site internet de la ville du Cannet q Autres site internet q Autre :

4. Est-ce votre première visite au musée Bonnard ? m Oui m Non VOTRE VISITE DE L’EXPOSITION « LES BELLES ENDORMIES»

5. Vous avez : m loué un audio-guide au musée mloué un audioguide enfant m installé l’application Guidigo sur votre smartphone ou tablette m suivi une visite guidée (Les questions 9 à 15 vous sont reservées)

m rien de tout cela

Votre e-mail : ___________________________________________________ @ ________________________________

6. Combien de temps a duré votre visite au musée Bonnard ?

VOTRE VISITE GUIDÉE

14. Vous auriez apprécié:

m m m m

10. D’ordinaire, quand vous visitez un musée, vous suivez une visite guidée:

q de participer davantage q d’avoir plus de temps pour contempler les tableaux q d’avoir plus d’animation ou de jeux pendant la visite q Autre:

Moins de 30 min. De 30 min. à 1h De 1h à 2h Plus de 2h

q Le plus souvent possible q De temps en temps q Rarement q Cela dépend du prix qCela dépend du type de musée

7. Quel est votre niveau de satisfaction de cette visite : Très satisfait

Satisfait

Sans avis

Insatisfait

Très insatisfait

La visite globalement

m

m

m

m

m

Les œuvres présentées

m

m

m

m

m

Le parcours de la visite (sens de la visite, signalétique…)

m

m

m

m

m

L’accueil général (billeterie, surveillants...)

m

m

m

m

m

Les prix d’entrée

m

m

m

m

m

La boutique

m

m

m

m

m

8. Si vous avez loué un audioguide multimédia ou installé l’application Guidigo/ Musée Bonnard, quel est votre niveau de satisfaction : Très satisfait

Satisfait

Sans avis

Insatisfait

Très insatisfait

Globalement

m

m

m

m

m

Le contenu

m

m

m

m

m

L’appareil innovant (iPod, tactile…)

m

m

m

m

m

Le prix de location

m

m

m

m

m

11. Vous avez trouvé la durée de la visite: q Trop longue q Agréable q Trop courte 12. Vous avez trouvé le rythme de la visite: q Trop rapide q Agréable q Trop lent 13. Vous avez trouvé l’utilisation de la tablette lors de la visite guidée: q Agréable q Enrichissante q Peu utile pour la compréhension q Ennuyeuse

15. Quel est le type de contenu que vous avez le plus apprécié ? q le mélange de contenu était satisfaisant q Les descriptions des oeuvres q Les anecdotes sur les artistes ou les oeuvres q L’histoire de l’art ( les écoles ou groupe d’artistes) q Les liens avec d’autres œuvres montrées sur la tablette q Les légendes, contes ou jeux qAutre:

16. L’été, combien de musée(s) ou lieu(x) d’exposition visitez-vous ? m 0 ou 1 m 2à4 m5à7 m plus de 8

9. Vos remarques supplémentaires sur l’audioguide multimédia : 17. Des commentaires pour améliorer la visite guidée:

48


3. Resultats du Questionnaire de satisfaction lucile chaix

Modifier ce formulaire

36 réponses

Très satisfait

1

3%

Satisfait

1

3%

Afficher toutes les réponses

Sans avis

0

0%

Publier les données analytiques

Résumé

Insatisfait

0

0%

Très insatisfait

0

0%

Combien de temps a duré votre visite du musée Bonnard ? 0%

8

22 %

23

64 %

Plus de 2h

5

14 %

De 30 minutes à 1 heure

Vous et le musée Pierre Bonnard

La visite globalement [Etes-vous satisfait de votre expérience au musée Bonnard ?]

Le prix de Location [Si vous avez loué un audioguide ou installé l'application, quel est votre niveau de satisfaction]

Comment avez vous connu le musée Bonnard ?

0

Moins de 30 minutes de 1h à 2h

0

Très satisfait

Très satisfait Satisfait

0%

Sans avis

Habitation 2ou travail Satisfait 6 % à proximité

7

19 %

Recommandations Sans avis 0 0 % d'un proche

5

14 %

Etudiant en art

16

44 %

Inactif

7

19 %

2

6%

Insatisfait 0 % de communication Grâce à un0 support Très insatisfait 0% Grâce à un0 média

Autre

Retraité (indiquez la profession exercée ci-dessous) Autre

Insatisfait 0% Très insatisfait 1 3% 0

2

6%

20

56 %

29

81 %

5

14 %

0

0%

0

0%

0

0%

Si vous êtes français... Les œuvres présentées [Etes-vous satisfait de votre expérience au musée Bonnard ?]

2

6%

Autres communes des alpes maritimes

10

28 %

autres départements de la région PACA

3

8%

Vous habitez au Cannet

Votre visite guidée Si vous avez connu le musée grâce à un support de communication, lequel ?

le plus souvent possible

4 0

0% 31 %

rarement

2

6%

cela dépend du prix

1

3%

cela dépend du type de musée

1

3%

de temps en temps

28 %

5

14 %

Autre pays

2

6%

11 %

11

souvent

10

Autre région française

Vous habitez Paris ou l'île de France

D'ordinaire, quand vous visitez un musée, vous suivez une visite guidée...

Globalement, à quelle fréquence visitez-vous les musées et lieux d'exposition ? 0 à 1 fois par an

1

2 à 3 fois par an

15

42 %

9

25 %

2 à 3 fois par mois

8

22 %

Plus d'une fois par semaine

0

0%

1 fois par mois

3%

Vous avez trouvé la durée de la visite... trop court

0

0%

agréable

17

47 %

trop long

1

3%

L'été, combien de musée(s) ou lieu(x) d'exposition visitez vous ?

Vous avez trouvé le rythme de la visite trop rapide 0 0% agréable agréable 18 50 % enrichissant trop utile lent pour la0 compréhension 0% peu ennuyeuse

1

3%

10

28 %

0

0%

0

0%

Avez-vous l'utilisation de la tablette lors de la visite guidée... Vous aurieztrouvé apprécié De participer davantage agréable 1 3% D'avoir plus de temps pour contempler les tableaux enrichissant 10 28 % d'voir plus d'animation ou de jeux pendant la visite peu utile pour la compréhension 0 0% Autre ennuyeuse 0 0%

0

0%

0

0%

0

0%

1

3%

0 0 0 0 0 0 1 1

0% 0% 0% 0% 0% 0% 3% 3%

0

0% 10 0% 10 0% 6 3% 8

22 %

12

33 %

3

8%

Vous Vous auriez auriez apprécié... apprécié de participer davantage De participer davantage d'avoir plus de temps pour contempler les tableaux D'avoir plus de temps pour contempler les tableaux d'avoir plus d'animations pendant la visite d'voir plus d'animation ou de jeux pendant la visite Autre Autre

Quel le type de contenu que vous avez le plus apprecié ? Vous est auriez apprécié... de participer davantage le mélange de contenu était satisfaisant d'avoir plus de temps pour contempler les tableaux Les descriptions des oeuvres d'avoir plus d'animations pendant la visite Les anecdotes sur les artistes Autre L'histoire de l'art ( les écoles ou groupe d'artistes)

0 0 1

Les liens avec d'autres œuvres montrées sur la tablette Les légendes, les jeux

28 % 28 % 17 %

Quel est le type de contenu que vous avez le plus apprecié ?

Quel a été votre oeuvre préférée ? Bonnard/portrait MANGUIN Bonnard portrait brancusi vuillard

Des commentaires pour améliorer la visite guidée ? -pas visite guidée, dommage qu'il n'y ai pas la collection du niveau 1 également Très bien, c'était très complet et avec humour, un moment agréable. 5 à expos par été très satisfaite d'avoir découvert l'ensemble de la collection

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4. Communication du musée : quelques éléments

Site Internet du musée

Newsletter Page Facebook Page Twitter L’exposition

Les BeLLes endormies 6 juillet - 2 novembre 2014 +33 (0)4 93 94 06 06 Le Cannet / Côte d’Azur

Bonnard Brancusi maiLLoL manguin matisse picasso renoir vaLLotton van dongen vuiLLard...

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Félix Vallotton, Femme étendue au bord de l’eau, 1921 (détail) / Musée d’art moderne et contemporain, Strasbourg © Adagp, Paris 2014 © Design logotype Bik et Book / Maquette Communication du musée Bonnard / Imp. Lemaire (Le Cannet)

museebonnard.fr

16 bd Sadi Carnot

partenaire du

Affiche Affiche en situation Dépliant


5. Productive Information : Contextual Knowledge in Art Museum Education

roductive Information:

HUBARD Olga M., “Productive Information: Contextual Knowledge in Art Museum Education”, Art Education, v60, n°4, Juillet, 2007, p17-23 (document donné en lecture lors du cours en ligne sur Coursera « Art and Inquiry », voir bibliographie).

ontextual Knowledge Art Museum Education

LGA M. HUBARD

What is the place of contextual information in students’ responses to artworks? Does it limit the possibility for a perceptual, personal relationship with a work?

ART EDUCATION, le journal officiel de l’Association Nationale d’Éducation à l’Art des États-Unis, couvre un large éventail de thèmes traitant de sujets d’intérêt professionnel pour les éducateurs d’art.

Or can it enrich the encounter? Aiming for experiences that are both culturally responsible and personally meaningful, in this article I offer guidelines to help museum educators and art teachers negotiate contextual information within group investigations of works of art. To make my suggestions more tangible, I have illustrated many of them with instances from my teaching practice.

Contextual Information: Hindrance or Blessing?

Group dialogue holds a prominent place in today’s art museum education. Through guided discussions, educators can engage students in meaningful investigations of artworks. Effective discussions have a back-andforth character: Viewers pay close attention to the works in front of them, drawing from their lived experiences to make sense of what they see. There is much that educators can do to encourage group inquiry. For example, they can pose thoughtful, open-ended questions that encourage people to look more closely at works of art. They can acknowledge all responses, and weave them together into a larger web of meanings. They can invite students to ground their comments in what they see, and ask them to probe deeper into their thoughts and feelings.1 Museum educator Rika Burnham (1994) wrote that the purpose of group dialogue is not the “time-efficient transfer of information” (1994, p. 523) about an object. The aim, rather, is to empower audiences to collectively discover layers of meaning in works of art (Barrett, 2000; Burnham & Kai-Kee, 2005; Greene, 2001; Rice, 1995; Rice & Yenawine, 2002). Group discussions are, therefore, closely aligned with art criticism, as interpretation is the central activity (Barrett, 1994).2 What, then, becomes of all the information that traditional lectures used to deliver? Should educators attend to artists’ biographies, art historical categories, and critics’ interpretations? Or should they focus exclusively on the personal relationships that can be forged between a viewer and an object? Burnham (1994) explained that programs based on the delivery of information can “severely limit the possibility for a perceptual and personal relationship with a work of art…. Students realize their participation is irrelevant, that other people have already defined what is important and significant, …[and they] tune out” (p. 521).3 Likewise, Philosopher John Armstrong (2000) said that a preoccupation with information “can be a way of avoiding a more personal relationship with the object. External considerations can be so absorbing that they draw our attention away from the very thing that they are supposed to serve: We end up knowing about [emphasis added] the picture … but not knowing it [emphasis added]” (p. 14).

Nevertheless, Armstrong (2000) and Burnham and that 17 contextual knowledge does not necessarily lead to impoverished engagement. Information can foster more detailed perception and open up viewers’ appreciation. It can change, guide, and develop the way people see, deepening and enriching their experience. In short, contextual knowledge is not in itself a hindrance or a blessing. It is what a spectator does with the information that matters. What art history student has not felt the satisfaction of walking around a museum, fitting objects into all the right categories? This one is Cubist, this one from Crete, that one by Carracci. “Getting it right” can bring about a feeling of satisfaction and even impress others. Yet, merely attaching to a painting the label “Cubist,” keeps a viewer within the realm of impersonal generalizations. It is only when one explores with fresh eyes how Cubist precepts play out in a particular picture that information about helps deepen understanding.4 Tips forCubism Productive Viewing Start. Become comfortable teaching by TheBefore Role You of Teachers discussion, and be clear about why you want to use this How can teachers help students usework information approach. These guidelines will only if you can productively within about art?and How can they help students look, dialogues respond, and share, if you ensure that facts will act as catalysts for significant embrace a genuine spirit of investigation. meaning making? What to Say (or Not to Say). (1) Be as informed as These are frequent in & theKai-Kee, classes I2005), teachand to you canquestions about a work (Burnham future art museum andinformation school-based be prepared to calleducators on whatever youartmay teachers. I often cite information Burnham (1994), andastell students need. Think of the you hold a wellthat the viewers’ first;innumerable that “informastocked pantry. experience Though youcomes may have tion should beyou added it is make not injurious the ingredients, use only only when those that a specifictodish free flow (2) of ideas and how whenimportant it can validate under-piece of tastier. Consider a particular standing” (p.is524); that facts should of beaoffered “gently knowledge to the understanding work. For and sensitively and at the Pablo right moment” (p. 524).(1937, example, to understand Picasso’s Guernica Museo Sofia,relentless Madrid) curiosity it is more(when relevant But myReina students’ is to theknow thatmoment? the town of Guernica wasifbombarded during the right how do I know I’m being sensitive?) Spanish Civil than to learn thatteaching Picasso practice. had many has pushed me War to look closer at my 5 (3) If youI have are using a theme to thread together wives. I’ve realized that collected a series of tips that a seriesmy of decisions works, identify information that is to guide regarding the delivery ofrelevant informathisand theme. instance, your themewith is “Identity, ” tion, thatFor sharing theseif guidelines my students telling viewersYou thatwill a painting by Rembrandt Rijn is can be helpful. find them in the next van section. a self-portrait (Self-Portrait, 1660, Metropolitan Museum These tips are not to be regarded as set rules but as of Art) will be particularly helpful. (4) When sharing fluid guidelines. Dependingbeon a particular biographical information, mindful of the situation: impulse to onpsychoanalyze the artwork, the and the gistexamination of the the audience, artist. Psychoanalytic conversation, a given tip may be more or less applicable. In other words, this article is not intended as an authoritative manual. Rather, it is meant to inspire reflection about how teachers can allow information to illuminate art viewers about other ways of being, while also enabling them to gain insights into themselves.

Kai-Kee (2005) explained JULY 2007 / ART EDUCATION

What, then, becomes of all the information that traditional lectures used to deliver? Should educators attend to artists’ biographies, art historical categories, and critics’ interpretations? Or should they focus exclusively on the personal relationships that can be forged between a viewer and an object?

Tips for Productive Viewing

Before You Start. Become comfortable teaching by

How ca produc can the for sign

discussion, and be clear about why you want to use this approach. These guidelines will only work if you can help students look, respond, and share, and if you embrace a genuine spirit of investigation. What to Say (or Not to Say). (1) Be as informed as you can about a work (Burnham & Kai-Kee, 2005), and demands be prepared to call on whatever information you may research. A need. Think of the information you hold as a welleducation stocked pantry. Though you may have innumerable such as “Ja ingredients, you use only those that make a specific dish enraged d tastier. (2) Consider how important a particular piece of Vincent V knowledge is to the understanding of a work. For was raped example, to understand Pablo Picasso’s Guernica (1937, informatio Museo Reina Sofia, Madrid) it is more relevant to know This said, that the town of Guernica was bombarded during the from the a Spanish Civil War than to learn that Picasso had many 5 Portrait w If you are using ahelp theme students to thread together wives. How(3) can teachers use ainformation Art) relate series of works, identify information that is relevant to Dieg this theme. For instance, if your theme is “Identity, ” art?artist productively within dialogues about How relevant to telling viewers that a painting by Rembrandt van Rijn is remember they ensure that facts will act as catalysts acan self-portrait (Self-Portrait, 1660, Metropolitan Museum their work of Art) will be particularly helpful. (4) When sharing for significant meaning making? to differen biographical information, be mindful of the impulse to not be so psychoanalyze the artist. Psychoanalytic examination demands a rigorously trained interpreter and thorough research. Attempts to psychoanalyze within a museum education program often leads to limiting explications, such as “Jackson Pollock dripped paint because he was an enraged drunk”. (5) Be mindful of “gossipy” information: Vincent Van Gogh cut his ear off; Artemisia Gentileschi was raped; Thomas Eakins slept with his students. Such information can easily take viewers away from the art. This said, some artworks deal specifically with content from the artists’ life. For instance, Frida Kahlo’s SelfPortrait with Cropped Hair (1940, Museum of Modern Art) relates to her troubled relationship with her husband, artist Diego Rivera. If seemingly gossipy information is relevant to an artwork, integrate it responsibly. But remember: Artists’ lives are one of several windows into their work. (6) Consider the relevance of the information to different audiences. What an adult finds helpful might not be so useful to an 8-year-old.6

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interpretation or change the work? later insupport a conversation, say so.) their experience of relevance that individuals find in a work: This work embodies hope in the face of destruction; that one Using Knowledge: The Importance of Timing. mit their investigation or open new perspectives?

(1) If you offer information too early, it can shut out viewers’ ideas. If you give it all at the end, it can have a “here’s thefor realInformation. story” tone, which eithertexts invalidates Looking (1) Many include participants’ orRather lets them know theydescrip“got it descriptions of insights artworks. than sharing right. ” Either way,to you (and thewill information you hold) tions, invite people look: they arrive at descripbecome the authority, taking away fromcan theeasily spirit of tions on their own. For example, viewers collective meaning making. if viewers notice that Piet Mondrian usedMore onlyimportant, blue, red, yellow, receive all the end, theyBoogie will not use black, white andinformation straight linesatinthe Broadway the new knowledge to deepen and enrich Woogie (1942-43, Museum of Modern Art). their (2) Many Thus, weaving information at key artinvestigation. historical categories and interpretations originated through someone’s observation process (Armstrong, 2000). One example is the categories that Heinrich Wölfflin (1915/1998) developed to distinguish Classic and Baroque painting (linear/painterly, plan/recession, closed form/open form, multiplicity/unity, and absolute clarity). If you would like to share ATION / JULY clarity/relative 2007 information of this sort, consider whether viewers might be able to arrive at it by looking. For instance, you might invite people to compare Raphael’s Madonna di Foligno (1512, Vatican Museum) to Peter Paul Rubens’ Assumption of the Virgin (mid 1620s, National Gallery of Art, Washington). Viewers are likely to notice that a clear edge defines the figures in the Raphael (linear), whereas the forms appear to merge with one another in the Rubens (painterly). By the same token, Burnham & Kai-Kee, Eco, 1989; Gadamer, 2000; beware of making the 2005; identification of preexisting ideas 1994).investigation, This, however, is not the case aHooper-Greenhill, goal: Throughout their spectators might with factual Whereas it isthat acceptable discover newinformation. and insightful categories add to, to say, “To some of this workexisting embodies hope in the face of challenge, or us, complicate ones. (3) Viewers’ destruction; others it celebrates the everyday, ” it questions cantosometimes be answered, even if partially, would beobservation. ludicrous toFor say,instance, “To some thisscrutiny sculpture through close of isa made out of marble; for others is made outthe of wood.” carved, wooden sculpture mightithelp answer Celebratehow multiple interpretations of an and question, was this artwork made? (Ifobject, a question communicate relevant facts asprovide such, allowing them can’t be answered by looking, the answer. A to becomethat stepping-stones new information interpretive can feeling the teacher is towards withholding take away from invaluable climate of about trust. If youwork do possibilities. (2)an Artists’ commentaries their not the answer to a question, be honest. can know be factual: “I painted this landscape whenIfI you was have good reason to hold thehowever, answer tothey a question for livinga in France. ” More often, are later in a conversation, so.) gaps in communication.” interpretive: “My work say is about

Using Knowledge: The Importance of Timing.

at cautious of presenting cultural meanings as truth to the Ci exclusion of personal responses. Viewers’ fresh insights can inform existing, shared understanding. This was the case when a group of adults engaged with the Seated Buddha from the Tang dynasty (circa 650, Metropolitan Museum of Art). Except for one Taiwanese viewer, the spectators had little knowledge of Buddhism. Still, they made sense of what they saw based on their experiences. The Taiwanese viewer, whose understanding of the religion was remarkable, listened attentively. After the discussion, she said that her peers’ observations had helped her see the unexpected in a familiar object, and that their insights had caused her to think of her culture In this respect, scholars have reminded and religion in new and interesting ways.us that the meaning of a work always goes beyond the intent of the What Viewers Bring. (1)2000). Viewers abundant artist (Eco, 1989; Gadamer, Forbring example, in 1893 knowledge with made them. aThe information they hold might Edvard Munch painting of a woman embracing be descriptive, factual, or (Metropolitan even gossipy. a man, which he titledinterpretive, Love and Pain 2007 Draw helpful information Museum of Art). In 1894, from Polishyour poetaudience, Stanislawbut embrace a spiritwrote of collective one Przybyzewski a poem meaning about thismaking, picture.not To his of testing and rewarding previous knowledge. eyes, the painting portrayed a female vampireTreat bitingthe a information contribute as you informaIs the painting about lovewould and pain, as man’s neck.7viewers tion fromoriginally any othersaw source: what isscene, helpful; Munch it? OrIntegrate is it a vampire as the manage what is not soCould helpful; andboth? inviteMight the group poet later suggested? it be it be to question what can be challenged. (2) Some visitors about yet something else? The point is that, although assimilate information thethe museum the artists’relevant words inform peoplefrom about creator’sitself. Ifprocess, they gothey to a are museum of“ultimate contemporary they not the truth,”art, a statement to assume the works on display will be relatively recent; if they walk into the Japanese galleries, they realize the objects around them come from Japan. This, however, is not true for every person. Ask questions that will help you assess what visitors have absorbed from the setting. If they haven’t done so already, help them take advan- JULY 2007 / tage of the information that the environment provides. (3) Do not make assumptions about what people know. Present information in a clear, accessible manner. If you use terms spectators may not be familiar with, explain what they mean. (4) Be attuned to your audience, know your artworks and try out different approaches. Be flexible. Bend the guidelines when doing so will give way to a richer exploration.

celebrates the everyday. Interpretations are born when people make connections between what they see and what they know about and life. If you share a moments throughout theart conversation is most preexisting interpretation work, explain that this is productive (Schmidt, 2004).of (2)a If the dialogue comes not to itsa“ultimate but someone’s vision. close particularmeaning, piece of”information, you knowAsk theaudience group to is respond. your getting Does readythe for interpretation what you havesupport to say. or change their experience of the work? Does it limit Share the information when that line of investigation end theinvestigation others. When you share the their orofopen perspectives? Bear cannot gospeculations further without thenew new knowledge. At thatin artists’ intent, do notinterpretations, use to closeviewers’ the discussion but to mindthe that multiple even contradictory point, information willitsupport responses ones,new work together illuminate a work open avenues of to inquiry. (3) The title (Barrett, ofFor a work2000; of without cutting important discoveries short. 8 or interpretive art can be factuallooking (Aztec Calendar) example, a group at Mondrian’s Broadway (Love Burnham & Kai-Kee, 2005; Eco,to 1989; Gadamer, 2000; and Pain). Treat titles according nature. Boogie Woogie (1942-43, Museum oftheir Modern Art) Hooper-Greenhill, 1994). This, however, is not the case might note that the painting is reminiscent of an aerial Cultural (1)Whereas There are objects whoseto say, with factualMeanings. information. it is acceptable city view, cultural and thatmeaning the small, colorful look like original be lostsquares to contemporary “To some of us, this workcan embodies hope in the face of moving cars.IfThis would be a good toobject offer is the audiences. atogroup’s to moment one destruction; others response it celebrates the such everyday, ” it far work’s title,work’s and tocultural explain that Mondrian was inspired ART EDUCATION 22 from the meaning, invite to/ look would be ludicrous to say, “To some thisviewers sculpture isJULY by the energy and music of 1940s Manhattan. After youif closer: Theoffeatures many objects speak out eloquently made out marble;offor others it is made of wood.” introduce a piece information, let the group use it to we give them ouroftime and attention Celebrate multiple interpretations of(Hooper-Greenhill, an object, and deepen their investigation (Armstrong, 2000; Burnham 1994). This, however, isn’t always true. For example, a communicate relevant facts as such, allowing them to &group Kai-Kee, 2005; Schmidt, 2004). Having shared the of Western students observe an Indian miniabecome stepping-stones towards new interpretive title ofpainting, Broadway Boogie discuss: How is the ture The DeathWoogie, of the Demoness Putana (circa possibilities. (2) Artists’ commentaries about work picture reminiscent ofMuseum a busy city street? How istheir it shows 1610, Metropolitan oflandscape Art). The picture can be factual: “I painted this when I was different? (3) It is common for audiences to debate an Krishna, important Hindu deity, as anthey infant living in an France. ” More often,For however, are killing ambiguous element inIn a work. example, viewers spite of close observation, the ainterpretive: wicked demoness. “MyPlay work is about gaps in communication. looking at Winter (circa 1130s-60s) by So Han- into” students refer to Krishna as “an evil little elf getting Inen, this respect, scholars have reminded us that the ch’ discuss the gender of the two children portrayed. trouble.” Accepting this interpretation without sharing meaning of athey work goesothers beyond the intent of is the Some believe arealways two boys; that one relevant contextual information wouldargue be equivalent artist (Eco, 1989; Gadamer, 2000).research, For example, in 1893 ato boy and the other a girl. Through you know offering misinformation. Despite the importance Edvard Munch madeindeed a painting of a woman embracing that one of the figures represents girl. Let the of personal meaning, audiences deservea to participate a man,unfold whichbefore he titled Love and Pain (Metropolitan debate you this information; in the larger tradition of share human ideas. In addition, a Museum of Art). In 1894, Polishalong poet the Stanislaw important might surface way. After neglect ofinsights Krishna’s cultural and religious significance Przybyzewski wrote a poem about picture. To his you your knowledge, invite thethis group to continue canshare be offensive to adherents of Hinduism. (2) When eyes, the paintingintegrating portrayedthe a female vampire biting a the investigation, new learning. spectators’ readings differ from traditional ones, this Is the painting about Distinguish love and pain, as man’s neck.7 Interpretations. Facts factual does notand mean that the viewers(1) are totally wrong, or Munch originally saw it? Or isinformation. it a vampireFacts scene, information from interpretive areas the that they have been insensitive in their investigation. poet later suggested? Could it be both? Might it be what know be true: This sculpturefrom is made Quitepeople simply, theirtoreferents are different thoseout about yet something else? The point is that, although ofof marble; Gehry thisStudents building. By see people Frank in other timesdesigned and places. who the artists’ words inform peoplethe about the creator’s contrast, meaning or recogKrishna interpretations as “an evil littleexpress elf getting into trouble” process, they are not the find “ultimate truth,This ” a statement relevance that individuals in of a work: workand to nize the supernatural character the blue being, end thethat speculations oftoothers. Whenkind you share the embodies hope the face ofbedestruction; that one discern hein appears in some of conflict. artists’ intent, do not it to close the celebrates the everyday. Interpretations arediscussion born whenbut to However, they are not use familiar with Hindu mythology open new avenues ofstep inquiry. The title of work of people connections between they seeathe and and aremake therefore one short(3) ofwhat identifying 8 or share interpretive (Love art can beknow factual (Aztec Calendar) what they about art and life. If you a deity. One way to address such conflicts is to highlight preexisting of a work,toexplain that this andoverlap Pain).interpretation Treat titles their nature. the between theaccording spectators’ observations andis JULY not “ultimate meaning, ”(1) but someone’s vision. Ask Cultural Meanings. There arethe objects whose theits traditional view, hence validating audience’s the group Additionally, to respond. Does support original cultural meaning caninterpretation be lost contemporary insights. you the can share thetomissing or changeand their of the work? itobject limit referent the group to integrate it into theiris far audiences. Ifinvite aexperience group’s response to oneDoes such their or open new perspectives? Bearinvite in meaning-making process. Moreover, you might frominvestigation the work’s cultural meaning, invite viewers to look mind thatto multiple interpretations, evenreadings contradictory students reflect about the different and closer: The features of many objects speak eloquently if ones, work together to illuminate a work (Barrett, 2000; image can yield, and about each reading reveals we give them our time andwhat attention (Hooper-Greenhill, about artwork and isn’t its audiences. (3) For Despite the a 1994).the This, however, always true. example, importance of the cultural an object, be group of Western studentssignificance observe an of Indian miniacautious of presenting cultural truth to(circa the ture painting, The Death of themeanings DemonessasPutana exclusion of personalMuseum responses. insights picture shows 1610, Metropolitan of Viewers’ Art). Thefresh can informanexisting, shared understanding. This was Krishna, important Hindu deity, as an infant killing the case when a groupIn ofspite adultsofengaged with the Seated close observation, the a wicked demoness. Buddha dynasty 650, Metropolitan studentsfrom referthe to Tang Krishna as “an(circa evil little elf getting into Museum Art). Except one Taiwanese viewer, the trouble.” of Accepting this for interpretation without sharing spectators had little knowledge of would Buddhism. Still, they relevant contextual information be equivalent made sense misinformation. of what they saw Despite based onthe their experito offering importance ences. The Taiwanese whose understanding of of personal meaning,viewer, audiences deserve to participate

(1) If you offer information too early, it can shut out viewers’ ideas. If you give it all at the end, it can have a k, explain “here’s that the this nottone, which either invalidates realisstory” participants’ insights or lets them know they “got it k the group to respond. right.” Either way, you (and the information you hold) authority, taking away from the spirit of xperiencebecome of thethework? collective meaning making. More important, if viewers pectives? receive all the information at the end, they will not use the new knowledge to deepen and enrich their investigation. Thus, weaving information at key moments throughout the conversation is most s include productive (Schmidt, 2004). (2) If the dialogue comes descripclose to a particular piece of information, you know descripyour audience is getting ready for what you have to say. easily Share the information when that line of investigation , yellow, cannot go further without the new knowledge. At that oogie ION / JULY 2007 point, the information will support viewers’ responses 2) Many without cutting important discoveries short. For riginated example, a group looking at Mondrian’s Broadway strong, Boogie Woogie (1942-43, Museum of Modern Art) nrich might note that the painting is reminiscent of an aerial h Classic city view, and that the small, colorful squares look like recession, in the larger tradition of human ideas. In addition, a moving cars. This would be a good moment to offer the nd absolute neglect of Krishna’s cultural and religious significance work’s title, and to explain that Mondrian was inspired hare can be offensive to adherents of Hinduism. (2) When by the energy and music of 1940s Manhattan. After you wers spectators’ readings differ from traditional ones, this introduce a piece of information, let the group use it to stance, does not mean that the viewers are totally wrong, or deepen their investigation (Armstrong, 2000; Burnham Madonna that they have been insensitive in their investigation. & Kai-Kee, 2005; Schmidt, 2004). Having shared the aul title of Broadway Boogie Woogie, discuss: How is the Quite simply, their referents are different from those National ly to notice picture reminiscent of a busy city street? How is it of people in other times and places. Students who see ART EDUCATION / JULY 2007 22 different? (3) It is common for audiences to debate an phael Krishna as “an evil little elf getting into trouble” recogambiguous element in a work. For example, viewers with one nize the supernatural character of the blue being, and looking at Winter Play (circa 1130s-60s) by So Hanme token, discern that he appears to be in some kind of conflict. ch’en, discuss the gender of the two children portrayed. sting ideas However, they are not familiar with Hindu mythology Some believe they are two boys; others argue that one is tors might and are therefore one step short of identifying the a boy and the other a girl. Through research, you know dd to, deity. One way to address such conflicts is to highlight that one of the figures indeed represents a girl. Let the ewers’ the overlap between the spectators’ observations and debate unfold before you share this information; f partially, the traditional view, hence validating the audience’s important insights might surface along the way. After tiny of a insights. Additionally, you can share the missing you share your knowledge, invite the group to continue the referent and invite the group to integrate it into their the investigation, integrating the new learning. uestion meaning-making process. Moreover, you might invite wer. A Facts and Interpretations. (1) Distinguish factual students to reflect about the different readings and ation can information from interpretive information. Facts are image can yield, and about what each reading reveals If you do what people know to be true: This sculpture is made out about the artwork and its audiences. (3) Despite the . If you of marble; Frank Gehry designed this building. By importance of the cultural significance of an object, be uestion for contrast, interpretations express the meaning or cautious of presenting cultural meanings as truth to the relevance that individuals find in a work: This work exclusion of personal responses. Viewers’ fresh insights embodies hope in the face of destruction; that one Timing. can inform existing, shared understanding. This was celebrates the everyday. Interpretations are born when hut out the case when a group of adults engaged with the Seated people make connections between what they see and an have a Buddha from the Tang dynasty (circa 650, Metropolitan what they know about art and life. If you share a idates 52 Museum of Art). Except for one Taiwanese viewer, the preexisting interpretation of a work, explain that this is “got it spectators had little knowledge of Buddhism. Still, they not its “ultimate meaning,” but someone’s vision. Ask ou hold) made sense of what they saw based on their experithe group to respond. Does the interpretation support pirit of

the religion Final Wordwas remarkable, listened attentively. After

the discussion, she saidwith that art, herdialogue peers’ observations In people’s encounters exists on had helpedlevels. her see the isunexpected in a familiar object, several There dialogue between a viewer and and a that There their insights hadbetween caused her her culture work. is dialogue twotoorthink moreof spectators andshare religion in newThis and article interesting ways. who 2007 / ART responses. EDUCATION 21 deals with yet another formWhat of dialogue: theBring. back-and-forth thatbring can exist Viewers (1) Viewers abundant between meanings that are individual, andthey meanings knowledge with them. The information hold might that embedded in larger sociocultural traditions. be are descriptive, factual, interpretive, or even gossipy. ByDraw allowing these meanings to inform enrich each helpful information from yourand audience, but other, teachers canof help studentsmeaning build deeper andnot more embrace a spirit collective making, one significant with art. of testingrelationships and rewarding previous knowledge. Treat the information viewers contribute as you would informaOlgafrom M. Hubard is Assistant Professor what of ArtisEducation tion any other source: Integrate helpful; at Teachers College manage what is notColumbia so helpful;University, and inviteNew the York group to City. E-mail: hubard@tc.edu. question what can be challenged. (2) Some visitors assimilate relevant information from the museum itself. If they go to a museum of contemporary art, they assume the works on display will be relatively recent; if they walk into the Japanese galleries, they realize the objects around them come from Japan. This, however, is not true for every person. Ask questions that will help you assess what visitors have absorbed from the setting. If they haven’t done so already, help them take advantage of the information that the environment provides. (3) Do not make assumptions about what people know. Present information in a clear, accessible manner. If you use terms spectators may not be familiar with, explain what they mean. (4) Be attuned to your audience, know your artworks and try out different approaches. Be flexible. Bend the guidelines when doing so will give way to a richer exploration.

Final Word

In people’s encounters with art, dialogue exists on several levels. There is dialogue between a viewer and a work. There is dialogue between two or more spectators who share responses. This article deals with yet another form of dialogue: the back-and-forth that can exist between meanings that are individual, and meanings that are embedded in larger sociocultural traditions. By allowing these meanings to inform and enrich each other, teachers can help students build deeper and more significant relationships with art. Olga M. Hubard is Assistant Professor of Art Education at Teachers College Columbia University, New York City. E-mail: hubard@tc.edu.


6. Intrisic Motivations in Museums: Why Does One Want to Learn ? (extrait) CSIKSZENTMIHALYI Mihaly, & HERMANSON Kim, Intrinsic Motivation in Museums: Why Does One Want to Learn ? article paru dans The educational role of the museum,Eilean Hooper-Greenhill, 1999, p146-160 (document donné en lecture lors du cours en ligne sur Coursera « Art and Inquiry », voir bibliographie).

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7. If You Don’t Stop, You don’t See Anything BURNHAM Rika, If You Don't Stop, You Don't See Anything, If You Don’t Stop, Teachers College Record, v95, n°4, p520-25, 1994 You Don’t See Anything (document donné en lecture lors du cours en ligne sur Coursera « Art and Inquiry », voir bibliographie). RIKA BURNHAM The Metropolitan Museum of Art

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It happened a number of years ago in front of the portrait of Filippo Archinto, Archbishop of Milan, by Titian, in the European Paintings Galleries of the Metropolitan Museum of Art. I was with a group of high school students, and like many people who teach high school students in museums, I both feared their boredom and bemoaned their ignorance of civilization. I had just finished instructing them in the works of El Greco, and was moving on to discuss some of the artists who influenced him. I introduced my next remarks by saying, in the manner of art historians, “This is a Titian.” With obvious reluctance, a student in the back raised his hand, and apologetically explained that it was his first class in the museum, but could I please tell him “what exactly is a Titian? an electrician? a dietitian? a mortician?” Tempted to laugh, I did not. I realized the student had gently and humorously questioned a time-honored art historical conceit, one of many that veil art in a mysterious language all its own, and at the same time, he was expressing his dismay that his own previous experience in the world had somehow not prepared him for experience in the museum. My dismay was equal to or greater than his, as I realized I could no longer continue teaching as I had been. It was time for me to stop lecturing and begin listening, not only to what the students had to say about art, but what they had to say about the experience of art. In the eyes of students, coming to the museum for the first time may be fraught with intimidating obstacles. High school students have told me that their confidence to look at art fails even as they approach the museum. There it is, they say, in all its architectural splendor, an imposing presence easily confused with libraries and courts of law. Big banners wave with names they do not recognize (“Annenberg,” “Majolica,” “Verrocchio,” to mention a few from recent times). Up the steps, they meet armed guards who tell them to check their belongings. Information desks suggest visitors need information; acoustiguide desks suggest acoustiguides; bookstores, books; lecture kiosks, lectures. If they are brave enough to continue, they may encounter lecturers in the galleries who, astonishingly, either stand there and tell them what they already see, or stand there and tell them


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names they do not recognize (“Annenberg,” “Majolica,” “Verrocchio,” to Teachers College Record

mention a few from recent times). Up the steps, they meet armed guards who tell them to check their belongings. Information desks suggest visitors need acoustiguide desks suggest acoustiguides; bookstores, The greatest gift we information; can give our students in the museum is the accepbooks; lecture kiosks,and lectures. If they are braveanenough continue, they The Arts to in School Reform ance of their responses—as a group as individuals—and affirmaencounter lecturers in the astonishingly, either stand on that whatevermay experience and reference eachgalleries brings, who, it is valuable to there and tellofthem what already or stand there and tell them ur collective understanding a work of they art. The highsee, school students

they already do not know see. Labels about and proveho come to the what museum a greatoffer dealinformation about life, and wepatrons as nance, For example, a painting nstructors must understand that T eachers Cbut ollege none Rthat ecord about Volumexperience e unusual 95, Numbvisual er 4is, Stremendous uphenomena. mmer 1994 prepara© by by art. Andrea Mantegna, not farColumbia from lack the paintings by Titian, Copyright Teachers College, University on for looking at Instead of bemoaning their of education, we features some 0161–4681–94/9504/520$1.50/0 very red cherubs that unexplained the label copy. an encourage and inspire and share anare elevated aestheticinexperience with To the uninitiated, it may to from enjoythese a work of art who if, on the one hand, the hat as common ground. And be we difficult can learn students have suggests thethe necessity information, but onand the other hand disot yet “learned” museum to see art through narrowoflens of art historical regards our fundamental questions and bring observations. may go so ormal analysis. On the threshold of an adult world, they new eyesStudents to farlearned as to wonder if we are all considering the painting, rt. They have not to fear being labeled “corny” orsame “nerdy” for and if the person newabout to thethe museum understand xpressing the thoughts human can condition, such or as appreciate life, death, anything of the museum experience. ear, loneliness, love, despair, inclusion, exclusion, the acceptance of ambiAs expressed museum instructors, weofsometimes mystifying experiuity, that they find in so many the worksparallel of art this in the ence. Teaching students as we have been taught, we provide museum. The high school students are remarkable for the honesty and them with art information and of analysis. is an extraordinary easy and obvious association. sual acuity they historical bring to looking at works art, forIt their Museums their collections around it,with curators are trained bility to consider art on have theirconstructed own terms. They can appreciate in it, publications regale us with it. But art beauty history and is what plomb great masterpieces. They are uplifted by art, by the by it says it is, the history works of art: when they were made, in what style, by whom and he ideas expressed. As of John Melendez, a senior at Seward Park High for whom, where, sometimes why, and always of what. It is not necessarily chool, said, “A masterpiece makes your heart pound, your mind think, it the information that helps us see what is before us. lls you up with emotions you never knew you had. It’s not like everyday In the painting by Titian under question, my students saw a dark and fe. It’s amazing, its profound.” serious man, full of worry and age, enveloped in flesh and heavy clothing. If we listen to our students, they teach us that the museum is a place That Titian was a Venetian painter, that this work was probably executed in here significant and extraordinary understandings of works of art can the mid 1550s, that Filippo Archinto promoted the cause of St. Ignatius ccur—for all of us. It is a profoundly democratic notion that aesthetic Loyola, was of little or no interest to them. Nor did that information have xperience is not the preserve of the art historian alone, but one that is anything to do with what we were perceiving. Yet this is the kind of inforvailable to all of us if we allow ourselves to see and feel and think in mation we routinely “tell” and “feed” students in museums. Perhaps it is esponse to art. We find that the experience of art comes from within. It because we think it is important to some kind of understanding, in this oes not get told or given or fed or memorized. The meaning is essential, case, of the Renaissance, or of the nature of portraiture, or the study of ut only if it is one’s own. A student, Siddarth Shah, discussing a painting of this informaTitian himself. To our students, however, the importance y Vittore Carpaccio Metropolitan, said, tioninisthe scarcely apparent. What is apparent is their feelings, the urgent need to bring their own the work of of art. art, and the desire to This painting proves that everyone has experience a different to perception aska their questions. You’ll never find true own answer. Everyone has their own feeling, their docentgood lecturer at the Metropolitan once told me, “I want so much to own meaning, andA that’s because it stays in your mind. You keep something take home.” What she meant, of course, was telling asking, “Where give am them I? where am I intothis situation?” Everything is surthe students she the knew, the path, “facts”but about various rounding you and you havewhat to pick right any the path you paintings on her tour, which she had dutifully studied and memorized. She did not see that pick will be right. these gifts of information severely limit the possibility for a perceptual and To sit with a work of art for an hour or more is not experience personal relationship with a work of our art. usual The students realize their particin a museum. Wepation live inis airrelevant, time of fast-changing images and rapid-paced that other people have already defined what is imporongs, of action movies andsignificant. computer This information When we do and dates, but tant and not onlynetworks. includes names, styles, the idea of correct responses. The experience in the museum begins to 522 Teachers College Record remind them of school work and the acquisition of a body of knowledge that should be remembered, and the students “tune out.”

The greatest gift we can give our students in the museum is the acceptance of their responses—as a group and as individuals—and an affirmation that whatever experience and reference each brings, it is valuable to our collective understanding of a work of art. The high school students who come to the museum already know a great deal about life, and we as instructors must understand that that experience is tremendous preparation for looking at art. Instead of bemoaning their lack of education, we can encourage and inspire and share an elevated aesthetic experience with that as common ground. And we can learn from these students who have not yet “learned” to see art through the narrow lens of art historical and formal analysis. On the threshold of an adult world, they bring new eyes to art. They have not learned to fear being labeled “corny” or “nerdy” for expressing the thoughts about the human condition, such as life, death, fear, loneliness, love, despair, inclusion, exclusion, the acceptance of ambiguity, that they find expressed in so many of the works of art in the museum. The high school students are remarkable for the honesty and visual acuity they bring to looking at works of art, for their extraordinary ability to consider art on their own terms. They can appreciate with aplomb great masterpieces. They are uplifted by art, by the beauty and by the ideas expressed. As John Melendez, a senior at Seward Park High School, said, “A masterpiece makes your heart pound, your mind think, it fills you up with emotions you never knew you had. It’s not like everyday life. It’s amazing, its profound.” If we listen to our students, they teach us that the museum is a place where significant and extraordinary understandings of works of art can occur—for all of us. It is a profoundly democratic notion that aesthetic experience is not the preserve of the art historian alone, but one that is available to all of us if we allow ourselves to see and feel and think in response to art. We find that the experience of art comes from within. It does not get told or given or fed or memorized. The meaning is essential, but only if it is one’s own. A student, Siddarth Shah, discussing a painting by Vittore Carpaccio in the Metropolitan, said,

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This painting proves that everyone has a different perception of art. You’ll never find a true answer. Everyone has their own feeling, their own meaning, and that’s good because it stays in your mind. You keep Teachersasking, College Record “Where am I? where am I in this situation?” Everything is surrounding you and you have to pick the right path, but any path you pick will be right.

challenge, be moved by, and ultimately bring the work into the context of The in School Reform To sit with abeing work intimidated of art for an or hour or more not Arts our usual experience their own lives without made to feelis inadequate. in should a museum. We live a time of fast-changing images and rapid-paced Information be added only in when it is not injurious to the free flow of ideas and when can validate understanding. Knowing When we do songs, of itaction movies and and broaden computer information networks. why the cherubs are red, for onlyatone small work part ofofthe go to museums, weexample, seldom islook a single art.underBut to look longer, standing of that Given too early, it discourages observation and and to painting. slow down, is essential. interaction,I but gently and sensitively right moment, it for long perihavegiven learned to ask students to sitatinthe front of works of art increases ods understanding and allows to move forward. At the of time. I invite themthe to discussion respond and to listen to each other. Ideas will highest level experience is the confidence to make a substantial startoftothe come slowly forward, to fill the perceptual space. They may be genjudgment about a work of art, to engage in the quest for what Judith Bur-

erated by any aspect of the work of1 art: the narrative, the colors, the way

Arts School Reform these gifts of information severely The limit theinpossibility for a perceptual personal relationship with a work of art. The students realize their par pation is irrelevant, that other people have already defined what is im go to museums, tant we seldom look at a single work of includes art. But to look longer, and significant. This not only names, styles, and dates, and to slow down, essential. theis idea of correct responses. The experience in the museum begin I have learnedremind to ask students sit inwork frontand of works of art for long them of to school the acquisition of a peribody of knowle ods of time. I invite respond and to and listen each other. that them shouldtobe remembered, thetostudents “tuneIdeas out.”will start to come slowly forward, to fill the perceptual space. They may be generated by any aspect of the work of art: the narrative, the colors, the way the paint is applied, the atmosphere, the emotion. All points of entry are good, all aesthetic experience is valuable. Some students find it easier to discuss feeling, others form. All observations contribute to a collective truth. The experience places enormous value on the here and now, what we see and what the significance of that seeing is. I ask questions to collect thoughts, thoughts that can be moved along and prodded into an evolving experience, one of increased revelation and awareness. The questions are not an inventory, but part of the flow of discussion and observation. A junior at Stuyvesant High School, Amy Chen, described her experience in the process:

I just sit there and try not to think of anything around me. I just sit there and forget about everything else around it and then I look at it and look at it. Soon it will come to me. Somehow, the painting flows and eventually comes together inside my mind. Everyone contributes to the experience and to the exploration of a work of art. Karen Zaidberg, a classmate of Amy Chen’s at Stuyvesant High School, described how important it was to have the experience of art as part of a group: It doesn’t really work to try to look at paintings by yourself. I’ve come to the museum and stood there and asked myself the how do you feel thing and I look at it and I come up with a thought or two. But when I’m by myself, it doesn’t seem as great as it does when there are people around you raising their hands and having thoughts. By yourself, once you have exhausted those two thoughts, you’re standing there looking at this painting and this painting is standing there looking at you, and there’s nothing interactive about it. You’re not with other people who can bring out things you didn’t see, or explain things you couldn’t figure out, or describe feelings you couldn’t put into words.

The objective of the aesthetic experience, then, is not the time-efficient transfer of information but the realignment of values wherein an evolving visual experience is of paramount importance. The student’s response and 524 Teachers College Record experience come first, before one’s own, before the museum’s, before the history of art. To encourage this free and interactive response means that teachers need to create an arena in which students can question, search, challenge, be moved by, and ultimately bring the work into the The context of Arts in School Refor their own lives without being intimidated or made to feel inadequate. Information should be added only when it is not injurious to the free flow of ideas and when it can validate and broaden understanding. Knowing go to museums, we seldom look at a single work of art. But to look lon why the cherubsand aretored, for example, is only one small part of the underslow down, is essential. standing of that painting. Given too early, it discourages observation and I have learned to ask students to sit in front of works of art for long p interaction, but gently andthem sensitively at the moment, odsgiven of time. I invite to respond andright to listen to each itother. Ideas increases understanding and allows the discussion to move forward. At the start to come slowly forward, to fill the perceptual space. They may be highest level oferated the experience is the confidence to make a substantial by any aspect of the work of art: the narrative, the colors, the judgment aboutthe a work to engage in the questthe for emotion. what Judith paintofisart, applied, the atmosphere, All Burpoints of entry 1 ton of Teachers good, College “meaning-making.” allcalls aesthetic experience is valuable. Some students find it easie Recently, I was with feeling, some students front one of Ad Reinhardt’s discuss others in form. Allofobservations contribute to a collec black paintings. truth. One of theexperience students who had enormous been coming to on the the museum The places value here and now, w classes for several years said suddenly, “I get it, I finally get it! If we see and what the significance of that seeing is. you I askdon’t questions to co stop, you don’t thoughts, see anything!” And we admired in silence how out of theinto an evol thoughts that can be moved along and prodded blackness comeexperience, the slow risings dark reds and brooding greens and one ofofincreased revelation and awareness. The questions impossible yellows. then we laughed, that we and real- observatio not And an inventory, but partbecause of the in flow ofmoment discussion ized it was always true. at OfStuyvesant course you haveSchool, to stopAmy to see a work of art, but junior High Chen, described her experienc you have to really You have to stop in the deepest sense: out of your thestop. process: life, out of your own time and space, out of conventions of information, I just sit there and try not to of see anything around and even out of your expectations. Otherwise youthink do not anything. The me. I just there and than forget everything and then I look at high school students, more we,about understand thatelse this around is when itthe expeand look it. Soon below it will by come to me. Somehow, theat painting flow rience really happens. It is at described Stefne Lynch, a student eventually comes together inside my mind. the Academy of St.and Joseph: Everyone contributes and to Coming the exploration of a wor I ask myself, would I have stopped to to the lookexperience at this painting? to art. Karen Zaidberg, a classmate Amy You Chen’s High Sch the museum and being in a class like this, youoffocus. seeat soStuyvesant much described how it was have with the experience more and you realize its notimportant just a piece of to canvas paint on itof art as part roup:It has a purpose and a message, and its so strong hanging on agwall.

you say how could there really be people ignoring it? It doesn’t work walking to try to around look at and paintings by yourself. I’ve com Going by and not this amazing experience? to having the museum and stood there and asked myself the how do you fe thing and Iislook at it and I come upthe with a thought or two. But whe What we are encouraging the value of discovery, interest in things I’mthe by myself, it doesn’t seem as greatItas doesthat when there are peop beneath the surface, joy of looking and thinking. is ithere meanaround their hands and having thoughts. Byofyourself, on ings are made, that one’s you ownraising life illuminates a work of art and a work you have thoughts, standing art in turn illuminates who exhausted we are andthose what two we do. It is anyou’re experience thatthere lookin at this painting thisthe painting standing looking is powerful and personal, and it and makes viewerisalive in a there way that no at you, an there’s nothing interactive about it. You’re not with other people wh amount of information can. But if you don’t stop, you won’t see anything. can bring out things you didn’t see, or explain things you couldn’t fi And then you may never know what a Titian really is. ure out, or describe feelings you couldn’t put into words.

The Arts in School Reform Special thanks to Judith M.objective Burton of Teachers College, Columbia University, forisguidance The of the aesthetic experience, then, not the time-effic and inspiration andtransfer support; and to Jeff Cohen, Harvard for research of information but theCollege, realignment of assistance. values wherein an evol

Note

visual experience is of paramount importance. The student’s response

experience come first, before one’s own, before and theaesmuseum’s, before 1 For a philosophical and developmental discussion of the concept of meaning thetic understanding, please of see art. Judith Burton, Aesthetics in Artand Education: Meaning history ToM.encourage this free interactive response means and Value in Practice,” in Beyond DBAE: Case for of Art students Education, ed. teachers need to The create anMultiple arenaVisions in which can question, sea Judith M. Burton, Peter London, and Arlene Lederman, private publication, 1988; and idem, National Assessment of Education Progress (Princeton: Educational Testing Service, 1993), p. 5.

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8. Cadre technique - Visite guidée de l’exposition Les Peintres Graveurs

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étape 1

thème Intro

Contenu / info -Présentation public/ guide - Présentation de la visite : exposition temporaire (collection privée) + collection permanente - Le circuit de la visite (5/ 4/1= expo + 3=collection ; 2= jardin) -La durée de la visite > 5ème étage Accès ascenseur ou escalier A. 1.1 Les peintres -Vollard : collectionneur et initiateur des peintres graveurs graveurs -Situation temporelle et spatiale de réalisation des œuvres : fin XIXème, début XXème France -Définition ESTAMPE -Histoire rapide de la gravure Garder une trace, archiver les dessins des armuriers et orfèvre au moyen âge // Sculpture en bas-relief 1.2 Ecole de -L’influence de Gauguin sur les Nabis Le talisman de Sérusier qu’il a « dicté », La Pont Aven couleur -Gravure de Gauguin : seulement trois exemplaires, planche brisée +illustration pour ses livres (amorce pour thème plus tard) -Billets de Loterie : usage de la gravure pour produire des images à coût réduit+ aspect primitif, bois couché (pas bois de bout) -Technique : La gravure sur bois

images

1.3

Redon Roussel Ranson Walt Disney

Symbolisme

-L’influence de Redon sur les Nabis et Bonnard Le spirituel / le religieux L’ambigüité des portraits (androgynes, profils) -Roussel : amorce de l’influence du japonisme -Ranson : // illustration moderne, Walt Disney ème > 4 étage Accès ascenseur ou escalier B. 2.1 Japonisme, -L’influence du japonisme et de l’ukiyo-e : -depuis les impressionnistes, achat série La d’estampes et de revue (Le Japon Artistique) -l’art de l’estampe (//Hokusai) -Le noir et blanc, la simplification musique de -Les scènes du quotidien - le masque -La qualité du noir, de la Valloton composition - l’aplat = prérogative pour les nabis; ici à son maximum! -La série : Liens visuels entre les gravures (chevrons, poignées etc) -Le rapport avec les Arts & Craft et l’art nouveau : motif des tapisseries, art total -> les artistes sont intéressés par les objets, les affiches, l’illustration, la peinture, la gravure… ->les livres en vitrinz - Le tigre : la figure découpée/ japon + motif coup de fouet /art nouveau 2.2 Les -Salle = estampes de Bonnard + 2 intrus (affiche de Toulouse-Lautrec + peinture de estampes de Bonnard) Bonnard -Technique : la lithographie -Scènes de famille ou scènes de rue : la tendresse, le quotidien, l’humour -Le rapport Toulouse-Lautrec et Bonnard Affiche France Champagne La revue Blanche - Les estampes + la peinture : la modernité du cadrage 2.3 Les litho. de -// bande dessinée -une couleur = une matrice -Signature Rivières d’inspiration japonaise er

>1 étage Accès ascenseur ou escalier A. 3 Litho Vuillard : -Les motifs, les jeux sur les trames // intérieurs monastiques de Bonnard Vuillard et - Le cadrage en contre plongé -> amorce / Bonnard -Les coloris -L’humour Roussel -Roussel // Monet ème >3 étage Accès ascenseur ou escalier A. 4.1 Présentation Photos (devant la maison avec Marthe + portrait)-Sa vie : Paris / Normandie / le de Bonnard Cannet -Amitiés Monet, Renoir, Matisse -Méthode (croquis (sur écran tactile) puis toiles tendues) -Eternel insatisfait « Bonnarder » / retouche dans les musées L’amandier : œuvre tardive 4.2 Composition La salle à manger : -couleurs qui se fondent -Plongé -composition (centre = boite rouge) -espace plat + profondeur par la chaise Le nu : -simplification / ligne 4.3 Couleur Baigneurs : -Couleurs pures / écume blanche -Mouvement de l’eau Vue du Cannet : -commande -coloris (mimosa/ platane) -compo : V + spirale des maisons => le jaune 5

Conclusion

Bonnard : Couleurs / Cadrage / Modernité / le temps de regarder l’œuvre + Questions Sortie / rez-de-chaussée Accès ascenseur ou escalier B ou A.

Affiche Les peintres graveurs de Bonnard

Billets de loterie d’Emile Bernard Noa Noa de Gauguin Le talisman Matrice / gravure

Série la Musique de Valloton Le bain de Valloton Le tigre de Ranson Une gravure japonaise Une villa belle époque

L’enfant à la lampe La petite blanchisseuse Les affiches Bonnard et Toulouse-Lautrec La vie parisienne France Champagne Paysages d’Henri Rivière BD Moebius Intérieurs de Vuillard Paysages de Roussel Portrait de Bonnard Maison du Cannet

Salle à manger Nu de 3/4 Baigneurs Paysages Vue du Cannet Chambre avec la vue

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8. Livre d’Or du musée

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