Lausanne Underground Film & Music Festival
17–21.10.18 luff.ch
FILM OUVERTURE
Artistes, invité-E-s 6
clôture 6
sommaire index
SÉANCE SPÉCIALE
7
compétition Longs métrages
10
Courts expérimentaux
13
Courts fiction
14
Courts animation
15
Courts documentaires
16
cinérama Khavn: Manila Guerilla Filmmaker
18
Popular Pinoy Pictures
20
Michael Armstrong: l’insaisissable
22
Carte blanche à Extrême Cinéma
24
L’église de Satan et le 7e art
32
M. Woods et la spirale engourdie
34
Billy Roisz: Tricky Woman
36
documentaires 38
music MErcredi 17.10
42
Jeudi 18.10
44
Vendredi 19.10
46
Samedi 20.10
48
L’OFF L’OFF
51
Autour des économies underground
52
workshops programme 54
éditorial 3 informations générales 27 grille horaires 28 équipe 30 remerciements 30 impressum 30 LAFF 30 partenaires 50
2
Ampe Méryll Armstrong Michael Atelier Obscur
45 22–23 53
Barrie Dianna 13 Belzil-Normand Carol-Ann 15 Bertucci Lea 47 Betschart Ryan 13–14 Bonnet François 51 Bougas Nick 33 Bourgoin Adeline 55 Britski Jason 13 Brown Jack 15 Bruitisme 52 Campbell Martin 22 Castillo Celso Ad. 21 Chessex Antoine 52 Chevalier Jérémy 54 Clyde-Smith Philip 14 Colley Joe 44 Congiusti Philippe 8 Cooper-Terán Adam 33 Craggs Caitlin 13 Craven Wes 25 Cuntroaches 44 Dackel Kollektiv de Coulon Pamina de Craene Mattias de León Gerardo de Leon Mike depoorter Bieke Despontin Cyril Divine Enfant Drzewicki Kayla
16 52 16 21 20 16 8 46 15
Ebersole P. David Egurza Gonzalo Eliasson Amanda
32 13 15
Fermini Kevin Fuest Robert
14 33
Gaburo Kenneth 51 Gallaga Peque 21 Gendarmery 43 Gonzalez Yann 7 Goudreau Chris 45 Göring Brezel 21 Grosjean Colline 55 Güdel Laurent 52–53 Guhl Andy 46 Gutgarts Rachel 15 Guttersnipe 45 Haker Yuval Harari Raphaël Herwig Weiser Hickling Antony Himeda Manabu Hollenbaugh James Hot Maxime Hughes Todd
15 54 13 11 15 16 13 32
Infecticide 48 Italics Alex 14 Jacopetti Gualtiero 24 Jaeger Kassel 43, 51 Jo Jeanne 14 Johnson Leyba Steven 32–33 Jokela Jenny 15 Jones Bonnie 42 Juhl Kasper 11 Jupiter Sound System 52 Justka Ewa 49, 55 Kageyama Sawako 15 Karelina Alexandra 14 Khavn 18–21, 52, 54 Kill 47 Kinugasa Teinosuke 6 Kokofreakbean 15 Kraning Laura 13 La Blatte
52
Lagarde Ian 12 Le Bruitagène 53 Le Festival de l’Amour 49 Lemones 49 Les Femmes Fauchées 52 Leyser Yony 38 Lima Eliane 16 Loong Eric Lee 13 MacCormack Patricia 8 Mandico Bertrand 7 McCarthy Caitlin 15 McInroy Chris 14 Merrick Ian 23 Milhorat Marianna 13 Moschoutis Michalis 48 Nash Julia 39 Nashawati Joyce A. 9 Needleman Neil Ira 13 Niblock Phill 42 Nieva Da Cunha Erika 53 Noise Fest 52 Olenius Roope 12 Ovainere 52 Peirone Mitzi 10 Perez Butch 20 Perkins Jeffrey 38 Pesquera César 14 Poggi Caroline 7 Polyphones 52 Potrykus Joel 10 Pouzet Célia 9 Price Sarah 38 Prosperi Francesco 24 Raysse Martial 24 Rev Martin 46 Revene Larry 14 Reyes Lore 21 Ritorna (KNN/Tricoli/Nocera/ SEC_) 48 Rivière Arnaud 44, 54 Robinson Michael 13 Roisz Billy 36–37, 43 Rosa Brux 53
Satake Maki 13 Sauitzvy Biño 11 Scorpion Violente 47 Secretan Adina 52 Serafimova Serafima 15 Shakhnazarov Karen 25 Souharce Emma 55 Starke Andrew 6 Strickland Peter 6 Teuscher Serge 55 Thibaut Frédéric 24–25 Tsai Yi-Yu 15 Tunnel88 51 Tuohy Richard 13 Turfu 52 Turner John 39 Tuthill Joshua Dean 15 Urgent Paradise
52
Vaillancourt Pierre-Luc 13 Vijdea Ana 16 Villard Thibault 55 Villière Marianne 53 Vinel Jonathan 7 Walker Pete Wedge Jack Woods M. Wullschleger Lilo
23 15 34–35 9
TEXTE : julien bodivit et Thibault Walter, directeurs artistiques
éditorial
F La bête mute. Alors qu’on la pensait stable et plus ou moins définie, la voilà qui se met à renifler là où on ne l’attendait pas. Son territoire usuel, marqué au fil du temps grâce à l’agilité d’une patte arrière toujours aussi souple, est bien là. En effet, on retrouve des vieux grabataires sortis de la scène musicale expérimentale, comme Phill Niblock, ou rescapés d’une pseudo-scène punk, comme Martin Rev ; alors que sur les écrans, on alterne le cinéma de genre qui sent la naphtaline, voir pour cela notre hommage à Michael Armstrong, et les expérimentations visuelles audacieuses. Celles-ci, personnifiées par l’Autrichienne Billy Roisz et l’Américain M. Woods, ont pour une fois le bon goût de s’intéresser à des auteurs contemporains. Alors oui, on rigole de cet éternel gag nul à propos du programme du LUFF constamment tourné vers le passé, il n’empêche que plein de jeunes vont égayer les écrans et les soirées. Il y a les punks de Cuntroaches, le vidéaste philippin Khavn, la truculente Bonnie Jones qui perd les pédales, les philosophes d’Infecticide qui cherchent la bagarre… Bref, cinéma/musique, au final c’est toujours un peu la même rengaine. Et on l’aime bien cette rengaine. Tandis que du côté de L’OFF se trame un truc bien plus bizarre. Là, la truffe humide détecte enfin de nouveaux territoires puisqu’on va se pencher sur les économies alternatives dans la culture. Des conférences, des discussions, des films, des trucs sérieux, et tout ça au cinéma Oblò, permettront d’alimenter une réflexion autour de ce sujet qui — au premier abord — peut sembler « étranger » au sein d’un festival subventionné par la Ville, le Canton et la Loterie Romande. Tournonsnous maintenant du côté de LUFF.FM, notre radio éphémère présente sur les ondes et sur le ouaib, et qui revêt des atours socio-politiques puisqu’il a été décidé d’en exclure l’espèce visiblement dominante : le mâle hétérosexuel blanc. Pour un festival fondé par l’un d’eux, avouez que c’est tout de même cocasse, voire audacieux. Cela fait partie de la mise en place des stratégies instables servant à bousculer les positions qui cherchent la stabilité dans une morale ou une essence des choses et des personnes. Jouer avec l’ambivalence poursuit un but d’émancipation. Il y a du jeu, de la friction, et chatouiller tout ce qui branle dans les mécanismes stabilisés permet alors de dégager une nouvelle place où tou.te.s nous devrions nous retrouver, et ce sans distinction aucune. E The beast is mutating. Just when we thought it stable on its feet and more or less defined, there it goes putting its nose where it wasn’t expected. Not to worry, it’s still roaming its usual territory that’s been marked over time thanks to the dexterity of its back leg, still as flexible as ever. There we find bedridden graybeards of the experimental musical scene, such as Phill Niblock, or the survivors of the punk pseudo-scene, like Martin Rev; while on our screens we alternate between the genre cinema that smells like an old closet, see our homage to Michael Armstrong, and audacious visual experimentations. Personified by Austrian artist Billy Roisz and American filmmaker M. Woods, the latter have the good taste for once to be concerned with contemporary authors. So yes, we laugh at this eternal lame joke that LUFF’s program is constantly looking to the past. Be that as it may, plenty of young faces will brighten up the screens and the evenings. There will be the punk of Cuntroaches, the video artist Khavn, the colorful Bonnie Jones who loses her pedals, the philosophers of Infecticide always looking for a fight... Anyhow, cinema/music, in the end it’s the same old tune. And we do love that tune. While on the side of L’OFF, something much more strange is afoot. There, the wet snout is following the scent to new territories as we are going to examine the alternative economics of culture. Conferences, discussions, films, all serious stuff and all that in Oblò cinema, will make it possible to fuel the reflection around this subject which — at first sight — would appear “alien” at the heart of a festival subsidized by the City, the Canton and the Loterie Romande. Let’s turn now to LUFF.FM, our radio with a fleeting existence on the waves and the wibes, which will don socio-political finery as it excludes the visibly predominant species: the white heterosexual male. For a festival founded by one of those, let’s own up to the fact that it is ironic, or even audacious. This is part of putting into place the unstable strategies of toppling the positions of stability in morality and essentialism in things and persons. Playing with the ambivalence pursues the goal of emancipation. There is play, there is friction, and to tickle what’s wobbling in the stabilized mechanisms will allow to clear out a new space where we should all meet on equal terms, without any distinction.
3
19 – 28.01.2018
BLACK MOVIE
24.— 31.1. 2019
19 – 28.01.2018
BLACK MOVIE
international independent film festival
international independent film festival
genève – ch blackmovie.ch
genève – ch blackmovie.ch
Videoex 2019 Internationales Experimentalfilm & Video Festival Zürich
21th Edition
25. May – 02. June 2019
International & Swiss Competition Call for Entries: 15. Oktober 2018 –> www.videoex.ch
54¡� JOURNEES DE S�LEURE
18 - 27.01.2019
luff
film
Age légal 16 ans Age suggéré 16 ans, sauf indication contraire film d’ouverture 6 film de clôture
6
Séance spéciale
7
5
film d’ouverture film de clôture Me 17.10
20:30, Paderewski
Une page folle
Film d’ouverture / Opening film
Sa 20.10
20:15, Paderewski
in fabric
Film de clôture / Closing film
Une page folle A Page of Madness Kurutta ippêji Ciné concert par le Berceau des volontés sauvages Teinosuke Kinugasa, 1926, Japon HD, n&b, muet, 69’ 20:30, Paderewski
F Après le drame romantique barré, le documentaire musical, la comédie belge joyeusement morbide et le film culte français en devenir, la séance d’ouverture du LUFF se devait de trouver un nouveau territoire à souiller. Merci au duo lyonnais Berceau des volontés sauvages et sa composition dédiée au film « Une page folle » de Teinosuke Kinugasa. Ce titre disparu de 1926 fut littéralement déterré (dans son jardin) par son auteur en 1971. À moins qu’il ne l’ait retrouvé dans son grenier... Peu importe. Avant-gardiste, tourné dans un esprit DIY inhabituel pour l’époque, « Une page folle » et son asile d’aliénés s’affichent comme une version feministo-anxiogène du « Caligari » de Robert Wiene. L’expérience est radicale, le ressenti est déroutant, l’aventure est belle. Bienvenue au LUFF. E Following an insane romantic drama, a musical documentary, a joyfully morbid Belgian comedy and a French soonto-be-cult film, a new territory had to be found, for the opening session of LUFF to sully. Thanks to Lyon duo Berceau des volontés sauvages (literally: cradle of the wild wills) and their composition dedicated to Teinosuke Kingusa’s movie “A Page of Madness”.This 1926 title had disappeared, until it was literally unearthed by its author (out of his backyard) in 1971. Unless he found it in his attic… Whatever happened, “A Page of Madness” is a trendsetter, filmed with an unusual DIY spirit for its time. The movie and its asylum of lunatics come out as a anxiety-bringing feminist version of Robert Wiene’s “Caligari”. The experience is radical, the feelling unsettling, and the adventure beautiful. Welcome to LUFF.
Une page folle
Me 17.10
Fashion Freak Peter Strickland, 2018, Royaume-Uni HD, couleur, anglais (st. français), 118’ ⏺ En présence de Peter Strickland et Andrew Starke Sa 20.10
6
20:15, Paderewski
F Jouer avec le genre tout en développant un univers foncièrement personnel et ne jamais céder à l’appel des normes commerciales, sans pour autant s’enfermer dans une forme d’autisme artistique. Tels sont les enjeux du cinéma de Peter Strickland (« Katalin Varga », « Berberian Sound Studio » et « The Duke of Burgundy ») qui nous livre ici ce qu’il définit comme son « film de fantômes ». Se déroulant durant les soldes d’hiver d’un grand magasin très chic, « In Fabric » fait graviter ses personnages autour d’une ensorcelante robe rouge qui va changer à jamais le cours de leur existence… Élégante et déroutante, cette nouvelle création inimitable de la collection automne-hiver 2018 de l’orfèvre Peter Strickland risque bien de vous hanter pour un moment. E Playing with genre cinema while inventing a completely personal world, never conceding to the call of commercial norms but without cloistering himself in a form of artistic autism. Such are the stakes of Peter Strickland’s cinema (“Katalin Varga”, “Berberian Sound Studio” and “The Duke of Burgundy”) which gives us now what he calls his ghost movies,Taking place in a high-class department store during the winter sales, “In Fabric” centers around a bewitching red dress and the consequences on those who desire it. Stylish and disconcerting, this inimitable new creation by goldsmith Peter Strickland could haunt you for a while.
in fabric
in fabric
Je 18.10
20:30, Paderewski
ultra rêve
Séance spéciale / Special Screening
Di 21.10
16:00, Bellevaux
ultra rêve
Séance spéciale / Special Screening
FILM
Séance spéciale
ultra rêve Trilogie antinaturaliste Yann Gonzalez, Bertrand Mandico, Caroline Poggi et Jonathan Vinel, 2017/2018, France HD, couleur, français (st. anglais), 84’ Je 18.10
20:30, Paderewski
Di 21.10
16:00, Bellevaux
ultra rêve
F Trois courts métrages hors du commun regroupés sous un titre envoûtant et aguicheur. Ils sont « After School Knife Fight » du duo Poggi/Vinel, « Les Îles » de Gonzalez, et « Ultra Pulpe » de Mandico. Trois ambiances, trois univers, trois sensibilités, qui traversent trois formes d’expression différentes (musique, théâtre et cinéma) et qui mis bout à bout forment une voie alternative vers des mondes emprunts de romance d’abord, puis d’obsession et enfin de possession. Des mondes dont la douceur naïve, les créatures de cauchemar et la fantasmagorie pop rappellent les bribes mystérieuses et veloutées de nos songes restant attachées à l’esprit au moment de les quitter. E Three short films, out of the ordinary, brought together under a bewitching and enticing title. They are “After School Knife Fight” by the duo Poggi/Viner, “The Islands” by Gonzales, and “Ultra Pulp” by Mandico. Three atmospheres, three sensitivities, going through three forms of expression (music, theatre and cinema) and which, put end-to-end, create an alternative pathway towards borrowed worlds of romance first, then obsession, and in the end, possession. Worlds of soft naivety, of nightmarish creatures and of pop fantasy, reminding us of the mysterious and velvety snatches of our dreams that stick to the spirit when one leaves them.
7
Compétition jury longs métrages Patricia MacCormack Professeure et essayiste, Londres, Royaume Uni Professor and essayist, London, United Kingdom F Patricia MacCormack est proffesseure de Philosophie Continentale et auteure de la « Cinésexualité » (Routledge 2008) et « Deleuze et la Schizoanalyse de Cinéma » (Continuum 2008) ainsi que beaucoup d’articles académiques sur le film d’horreur, le film queer et le cinéma transgressif. Elle est apparue interviewée sur les DVDs des titres tels que « Maîtresse », « La Fille des Ténèbres », « Requiem pour un Vampire », « La Gorgone », « Sick », « The Art of Nasty » et « Lips of Blood ». E Patricia MacCormack is Professor of Continental Philosophy and author of “Cinesexuality” (Routledge 2008) and “Deleuze and the Schizoanalysis of Cinema” (Continuum 2008) as well as many academic articles on horror film, queer film and transgressive cinema. She has appeared interviewed on DVD titles such as “Maitresse”, “Daughter of Darkness”, “Requiem for the Vampire”, “The Gorgon”, “Sick”, “The Art of Nasty” and “Lips of Blood”.
Cyril Despontin Dictateur de deux festivals, Paris, France Dictator of two festivals, Paris, France F Délégué général et fondateur du PIFFF (en partenariat avec le magazine Mad Movies) et du festival Hallucinations Collectives. Co-organisateur de la Nuit Nanarland au Grand REX, il travaille aussi chez les sociétés Wild Side et Wild Bunch Distribution. E General Delegate and founder of PIFFF (in partnership with the magazine Mad Movies) and of the festival Hallucinations Collectives. Co-organizer of Nuit Nanarland (B-Movies night) at Grand REXD, he also works at the companies Wild Side and Wild Bunch Distribution.
Philippe Congiusti Producteur, animateur, critique de films à la RTS, Lausanne, Suisse longs métrages
10
Producer, radio host, film critic at RTS, Lausanne, Switzerland
courts expérimentaux
13
courts fiction
14
courts animation
15
courts documentaires
16
F Il débute en radio en 1988 sur ClipFm, poursuit sur Nostalgie Bourgogne avant d’être repéré par Couleur3 en 1999 pour animer des émissions généralistes ainsi que le mag ciné Secteur 7. Créateur en 2003 de l’émission Brazil, Philippe Congiusti collabore aussi à Culture Au Point sur Espace2, à La Puce à l’Oreille sur RTS Un, et au Rdv ciné du journal TV Le12:45. E He makes his debut on the radio in 1998 on ClipFm, continues on Nostalgie Bourgogne before being discovered by Couleur3 in 1999 and invited to host programs of a general nature as well as a cinema magazine Secteur 7. Since creating the program Brazil in 2003 Philippe Congiusti has also been collaborating at Culture Au Point on Espace2, at La Puce à l’Oreille on RTS as well as at Rdv ciné of the TV journal Le12:45.
8
Lilo Wullschleger
Célia Pouzet
Joyce A Nashawati
Philippe Congiusti
Cyril Despontin
Patricia McCormack
Joyce A. Nashawati Réalisatrice, Paris, France Film director, Paris, France F Née à Beyrouth, Joyce A. Nashawati a grandi entre Athènes, Accra et Kuwait city. Après des études de cinéma en Grande-Bretagne, elle s’installe à Paris. Elle réalise trois courtmétrages, avant de tourner son premier long « Blind Sun », film grec sorti en 2016, sélectionné, entre autres, à Toronto, Sitges, Neuchâtel. Elle développe actuellement deux projets de longs fantastiques, en France et au Japon. E Born in Beirut Joyce A. Nashawati grew up between Athens, Accra and Kuwait city. After her cinema studies in Great Britain she settled in Paris. She directed three shorts before filming her first feature “Blind Sun”, a Greek film released in 2016, selected, among others to Toronto, Sitges, Neuchâtel. Currently she is developing two fantastic feature projects, in France and Japan.
luff
Compétition
jury courts métrages
Célia Pouzet Curatrice, programmatrice et distributrice, Bruxelles, Belgique Curator, film programmer and distributor, Brussels, Belgium F Maudite dès naissance par les obsessions hitchcock iennes de sa matriarche, Célia Pouzet est devenue une omnivore cinéphage. Elle s’est embarquée sur son chemin de curatrice pour la Cinémathèque Française il y a 8 ans et aujourd’hui son expertise s’étend de la programmation cinéma pour les festivals internationaux tels que Fantasia et Court Mais Trash et distribution des classiques restaurés à l’expertise-conseil pour les curiosités autoproduites. Célia est actuellement en train de lancer Iniodymus, son agence de l’expertise-conseil, avec le but de guider le sang neuf sur leur voies dans les circuits festivaliers. E Cursed at birth by her Hitchcock-obsessed matriarch, Celia Pouzet grew up to be an omnivorous cinephagous. She embarked on her path as a curator for Cinématheque française 8 years ago and now her expertise ranges from programming international festivals such as Fantasia and Courts Mais Trash and distributing restored classics to consulting for self-produced oddities. Celia is now launching Iniodymus, her own consultancy agency, aiming to mentor fresh blood in their journey within the festival circuit.
Lilo Wullschleger Ethnologue, réalisatrice, Neuchâtel, Suisse Ethnologist, film director, Neuchâtel, Switzerland F Ethnologue, coordinatrice du Kid-O-Nifff, makingofeuse, assistante de production et enseignante de vidéo, Lilo Wullschleger développe et anime des ateliers audiovisuels, pour les petits et les grands. Passionnée de films de genre, elle réalise actuellement le projet documentaire « Bloody Heidi », un enquête sur les contenus et les modes de production du cinéma fantastique et horrifique made in Switzerland. E Ethnologist, coordinator of Kid-O-Nifff, making-of-er and production assistant, Lilo Wullschleger develops and hosts audiovisual workshops, for kids and adults. Genre film enthusiast, she is currently heading/directing/filming the documentary project “Bloody Heidi”, an inquiry into the content — and modes of production — of fantastic and horrific cinema made in Switzerland.
9
Longs métrages
Je 18.10
16:00, Bellevaux
All You Can Eat BOuddha
20:30, EJMA TUFTLAND
22:30, Paderewski
RELAXER
Ve 19.10
16:00, Bellevaux
TUFTLAND
18:30, Le Romandie
Your Flesh Your Curse
20:30, Bellevaux BRAID
22:30, Cinématographe
FRIG
Sa 20.10
14:00, Cinématographe
Your Flesh Your Curse
16:00, Bellevaux BRAID
18:30, Bellevaux FRIG
20:30, Bellevaux
20:30, EJMA RELAXER
Di 21.10
20:15, Bellevaux
All You Can Eat BOuddha
Projection du film lauréat
braid
relaxer
Conte psychotique Mitzi Peirone, 2018, Etats-Unis HD, couleur, anglais (st. français), 82’
Survival de salon Joel Potrykus, 2018, Etats-Unis HD, couleur, anglais (st. français), 91’
Ve 19.10
20:30, Bellevaux
Je 18.10
22:30, Paderewski
Sa 20.10
16:00, Bellevaux
Sa 20.10
20:30, EJMA
F Tilda et Petula, deux droguées en fuite, se rendent chez leur amie d’enfance Daphné dans le but de lui soutirer de l’argent afin de rembourser une dette qui pèse dangereusement sur leurs épaules. Mais Daphné, psychologiquement dérangée, impose à tous ceux qui s’aventurent dans sa vieille demeure décatie de se livrer à un jeu de rôle des plus pervers... Avec sa caméra toujours en mouvement, ce premier long métrage de l’actrice Mitzi Peirone quitte rapidement les sentiers formels classiques à mesure que sa trame narrative se perd dans les machinations sadiques de ses personnages, faisant s’enchaîner manipulations et trahisons sur fond d’intermèdes hallucinogènes. E Tilda and Petula, two drug addicts on the run, go to their chilhood friend Daphne. They plan to squeeze out money from her, so they could repay a dangerous debt. But the lunatic Daphne requires to any visitor of her old derelict house to participate to the most pervert role play… With its restless camera, actress Mitzi Peirone’s first feature promptly deviates from formal conventions as the narration gets lost in the sadistic plots of its characters, in non-stop machinations and betrayals against a backdrop of hallucinogenic interludes.
10
F Alors que l’an 2000 et la menace de son bug apocalyptique approchent, le gamer Abbie, plus exploité que coaché par un frère tyrannique, tente de relever le plus grand défi de son existence en atteignant le niveau ultime de Pac-Man... Déjà lauréat du Grand Prix du LUFF en 2014, Joel Potrykus retrouve l’acteur principal de ce dernier, Joshua Burge, pour les besoins de sa nouvelle comédie trash : « Relaxer ». Autant huis clos sadique, dont l’odeur putride de renfermé semble suinter à travers l’écran et finit par nous démanger réellement, que satire cruelle d’une certaine société américaine, le film gagne son pari et parvient à nous scotcher à notre fauteuil durant ses nonante minutes au terme desquelles il s’impose comme l’ultime survival de salon. E With the nearing of year 2000 and the threat of its apocalyptic glitch, Abbie the gamer, exploited more so than coached by a tyrannical brother, attempts to take up the greatest challenge of his existence by reaching the ultimate level of Pac-Man… Winner of the best feature at LUFF 2014, Joel Potrykus reunites with the main actor of that film, to meet the needs of his newest trash comedy “Relaxer”. As much a sadistic closed-door film, of which the putrid musty smell seems to be oozing though the screen, so much that we start to feel an actual itch, as a cruel satire of a certain American society, the film wins its bet and manages to have us pinned down to our seats for the ninety minutes during which it imposes itself as the ultimate living-room survival.
Your Flesh Your Curse
Ve 19.10
18:30, Le Romandie
Sa 20.10
14:00, Cinématographe
F Kasper Juhl est connu pour ses films radicaux qui explorent sans fard les aspects les plus répréhensibles de la psyché humaine. Auteur de torture porn inconfortables, ses films se sont orientés vers un cinéma du malaise et de la perdition résultant des blessures de l’âme et de la chair. Avec « Your Flesh Your Curse », Juhl signe un récit à la narration non-linéaire et confirme ses capacités à filmer l’infilmable. On y suit les errances de la jeune Juliette, victime traumatisée des assauts sexuels de son père, qui cherche à se détruire pour oublier. Cette échappatoire se transforme en spirale infernale et sombre vers une impasse cauchemardesque. Le cinéma d’horreur aura rarement été aussi malsain. E Kasper Juhl is known for his radical films, exploring the most reprehensible aspects of the human psyche. Author of uncomfortable torture porn, his movies have been oriented towards a cinema of awkwardness and of the damnation resulting of the wounds of the soul and the flesh. With “Your Flesh Your Curse”, Juhl produces a non-linear narrative tale and confirms his ability to film the un-filmable. We follow the wanderings of young Juliette, a traumatized victim of her father’s sexual assaults, seeking to destroy herself in order to forget. This way out turns into an infernal spiral and sinks into a nightmare of a dead end.
compétition
braid
Torture Porn Kasper Juhl, 2017, Danemark HD, couleur, anglais (st. français), 100’ Interdit aux moins de 18 ans
FRIG
Your Flesh Your Curse
relaxer
frig Dirty Dancing Antony Hickling, 2018, France HD, couleur, anglais/français (st. anglais/français), 60’ Interdit aux moins de 18 ans ⏺ En présence d’Antony Hickling et Biño Sauitzvy Ve 19.10
22:30, Cinématographe
Sa 20.10
18:30, Bellevaux
F Le comité français de classification des films prononce, en décembre 2017, une interdiction de diffusion aux mineur-es de moins de dix-huit ans en raison de « l’omniprésence de scènes sexuelles montrant des pratiques notamment sadomasochistes » à l’encontre de « Frig ». Récit expérimental d’une rupture disséquée en trois actes aux intitulés provocants (Amour, Merde et Sperme), le nouveau film d’Antony Hickling ne cherche pas à caresser ses spectateurs dans le sens du poil et risque bien de provoquer quelques discussions passionnées. Mais au-delà d’une radicalité renvoyant aussi bien aux performances des actionnistes viennois qu’aux écrits de Sade ou de Bataille, « Frig » ne parle finalement que d’amour. E In 2017, the French committee of film classification pronounces a ban, forbidding the screening of “Frig” to anyone under 18 because of “the ubiquity of sexual scenes, showing, among others, sadomasochist practices”. Experimental tale of a breakup, dissected into three provocatively named acts (Love, Shit and Sperm), this film does not attempt to cajole its viewers and may very well lead to some animated discussions. But beyond the radicalism calling back to the performances of Viennese Actionists as well as to the writings of Sade or Bataille, in the end, “Frig” is just about love.
11
Tuftland
20:30, EJMA
Ve 19.10
16:00, Bellevaux
F La jeune Irina s’isole durant quelques mois dans la taïga finlandaise à l’occasion d’un job d’été loin des sentiers battus. Dans une clairière a priori paisible, elle intègre une communauté en autarcie, coupée du monde. Au fil de son séjour, Irina découvre l’envers d’un décor qui laisse poindre des mœurs sordides et des secrets bien gardés. À la jonction du thriller et du film d’horreur, ce premier long de Roope Olenius devient le prétexte d’une parabole écologique où les excès de tous ordres de ces « hillbillies » nous renseignent sur l’industrialisation de nos sociétés en crise de sens. E The young Irina isolates herself for a few months in the Finnish Taïga for an unconventional summer job. In a seemingly peaceful clearing, she enters a self-sufficient community, with no connections to the outside world. As days go by, Irina discovers the underside of a scenery, out of which emerge gruesome mores and well-kept secrets. Straddling thriller and horror movie, this first feature film by Roope Olenius becomes the pretext for an ecological parable where the wide-ranged excess of these hillbillies enlightens us on the matter of the industrialization of our society facing a meaning crisis.
All You Can Eat BOuddha Film de vacances moches Ian Lagarde, 2017, Canada HD, couleur, français (st. anglais). 85’ Je 18.10
16:00, Bellevaux
Sa 20.10
20:30, Bellevaux
F En séjour prolongé dans un complexe balnéaire cubain un peu minable, Mike — ogre cabossé et diabétique — traîne ses coups de soleil dans une déambulation hallucinée. Sa goinfrerie obsessive hypnotise d’autres résidents auprès de qui il dispense de petits miracles avant que le complexe ne se délite dans un long dérèglement. Fable sacrée et fantastique d’un Bouddha sans sourire, le premier long métrage de fiction de Ian Lagarde déplie une certaine idée du « all inclusive » qui laissera enfin les désirs refoulés et les appétits surgir. E On an extended stay in a slightly shabby Cuban resort, Mike — diabetic and battered ogre — drags his sunburns around in a hallucinated wandering. His obsessive gluttony hypnotizes the other residents, in front of whom he delivers small miracles, before the facility crumbles into a long breakdown. Sacred and fantastic tale of a smileless Buddha, the first narrative feature film of Ian Lagarde unfolds into a conception of “all-inclusive” finally letting the inhibited desires and the appetites arise.
Projection du film lauréat Di 21.10
20:30, Bellevaux
F Le lauréat de la Compétition Internationale Longs métrages sera révélé lors de la cérémonie de clôture du festival, le samedi 20.10 à 20:15 à la Salle Paderewski. E The winner of the International Feature-Length Films Competition will be revealed during the closing session of the festival, on Saturday 10.20 at 8:15 pm in the Salle Paderewski.
12
All You Can Eat BOuddha
Je 18.10
Tuftland
Kyrsyä Comédie couturière Roope Olenius, 2018, Finlande HD, couleur, finnois (st. anglais/français), 89’ ⏺ En présence de Roope Olenius
Je 18.10
16:30, Cinématographe
Programme 1
Sa 20.10
14:30, EJMA
Programme 2
Sa 20.10
23:00, Cinématographe
Programme 1
Di 21.10
16:30, Le Romandie
Programme 2
compétition
courts expérimentaux
⏺ En présence de Maxime Hot, Eric Lee Loong
Onward Lossless Follows
17–17
F Dans la sélection expérimentale de cette édition, deux types de films s’entrechoquent et se complètent. D’un côté, la forme, le son et le rythme tantôt sublimés, tantôt malmenés, façonnent des films résolument absorbants et sensoriels. De l’autre, une esthétique plus humble dévoile une narration abstraite et déconcertante, inscrivant sa pertinence au-delà de la rétine. Entremêlés sans ménagement en deux programmes, ces deux langages révèlent leurs richesses en violences, beautés et sensations. E In the experimental section of this edition, two different types of films clash against another as well as they complete each other. On one side, shape, sound and rhythm, sometimes beautified, sometimes battered, fashioning entirely absorbing and sensitive movies. On the other, a more humble aesthetic unveils an abstract and puzzling narration, which enters its relevance beyond the retina. Bluntly intertwined in two programs, both of these languages reveal their abundance in violence, beauty and sensations.
Programme 1
Programme 2
Program 1 69’
Program 2 65’
Haus der Regierung Weiser Herwig, 2018, Autriche/Russie HD, couleur, sans dialogue, 11’
Sky Room Marianna Milhorat, 2017, Canada HD, couleur, sans dialogue, 6’
Public Domain Jason Britski, 2017, Canada HD, couleur/n&b, anglais (st. français), 5’
Pancoran Richard Tuohy & Dianna Barrie, 2017, Australie/Indonésie HD, n&b, sans dialogue, 9’
Meridian Plain Laura Kraning, 2016, Etats-Unis HD, n&b, sans dialogue, 18’
Cellular Activity: Bedtime Story Neil Ira Needleman, 2017, Etats-Unis HD, couleur, sans dialogue, 6’
Are you tired of forever? Caitlin Craggs, 2017, Etats-Unis HD, couleur, anglais (st. français), 6’ Hypnagogia Pierre-Luc Vaillancourt, 2018, Canada HD, couleur, sans dialogue, 5’ Flicker le dauphin Maxime Hot, 2018, France HD, couleur, sans dialogue, 2’ Onward Lossless Follows Michael Robinson, 2017, Etats-Unis HD, couleur/n&b, anglais (st. français), 17’
Pivot Maki Satake, 2017, Japon HD, couleur, sans dialogue, 6’ Towards the Experimental Control of Dreaming Ryan Betschart, 2018, Etats-Unis HD, couleur, anglais, 2’ Chinx Without Swords Eric Lee Loong, 2018, Singapour HD, n&b, anglais, 36’
SKY ROOM
17–17 Gonzalo Egurza, 2018, Argentine HD, n&b, sans dialogue, 5’
13
courts fiction
Ve 19.10
22:30, EJMA
Sa 20.10
18:30, Le Romandie
F Ce programme contient un mélange déroutant de styles, de genres et un certain sentiment de « C’est quoi ce bordel ? » qui pourrait décourager les spectateurs d’un autre festival, mais vous, aventureux LUFFiens, c’est la raison pour laquelle vous êtes là. Prenez « Viola vs The Vampire King » et son slogan « Everyone’s favorite super 8 fantasy horror samurai vampire film ». Ou la fusion surréaliste entre documentaire, fiction et art visuel sur le vent malveillant du désert Santa Ana, dont le film porte le nom. Quand ça devient gore, revêt un humour noir ou aborde des sujets sensibles, la question « Est-ce qu’il y a des limites à respecter ? » n’est pas considérée. Venez vous mettre plein les yeux de ces étranges délices. E This program’s confusing mixture of styles and genres with a certain “Dafuq am I watching?” feeling might put off some other festival’s spectators but you, adventurous LUFFians, that’s what you are here for. Take Viola vs The Vampire King and its tagline — “Everyone’s favorite super 8 fantasy horror samurai vampire film”. Or the surrealistic fusion of documentary, fiction and visual art about the malevolent nature of the desert wind Santa Ana, which gives the film its name. When it comes to gore, dark humour and sensitive subjects, the question “Is there anything that should be off the table?” doesn’t enter into our consideration. Come feast your eyes on these weird delights. 83’ Viola vs. The Vampire King Kevin Fermini, 2018, Etats-Unis HD, couleur, anglais (st. français), 12’
The Order Of The Orchid
⏺ En présence de Egor Protsko (How to Behave)
Zablah Ryan Betschart, 2018, Etats-Unis HD, couleur, anglais, (st. français), 4’ How to Behave Alexandra Karelina, 2018, Russie HD, couleur, russe (st. français/anglais), 12’
We Summoned a Demon Chris McInroy, 2018, Etats-Unis HD, couleur, anglais (st. français), 6’ Prey Larry Revene, 2018, Etats-Unis HD, n&b, anglais (st. français), 20’
Punch Me
Santa Ana César Pesquera, 2017, Etats-Unis HD, couleur, anglais (st. français), 8’
Suicide Hotline Philip Clyde-Smith, 2017, Royaume-Uni HD, couleur, anglais (st. français), 9’ The Order Of The Orchid Alex Italics, 2017, Etats-Unis HD, couleur, anglais (st. français), 7’
14
We Summoned a Demon
Punch Me Jeanne Jo, 2018, Etats-Unis HD, couleur, anglais (st. français), 5’
Je 18.10
18:30, Le Romandie
Di 21.10
20:30, EJMA ⏺ En présence de Jack Brown, Kokofreakbean
A Love Letter to the One I Made up
I Am Sex
F Cette année, on avait très envie de vous concocter un programme « Dogs & Drugs », les gens aimant les uns ayant fort tendance à aimer les autres (information résultant d’une étude très sérieuse réalisée sur un échantillon de 10 personnes au cours d’une soirée de trois heures). Puis sont arrivés les chansons sur le sexe et les conseils cosmétiques douteux puant l’alcool. Au final, ce programme se propose en modeste abrégé de conseils de bien-être mêlant orgasme à la craie, ôde à l’isolation, balade en enfer pastel et chiens portant des lunettes de soleil. La promesse de ressortir de cette séance transformé-e et tapant des mains en rythme, parce que vous le valez bien. E This year, we really wanted to cook up a “Dogs and Drugs” program, for the people who love the first have a high tendency to love the other as well (this information is the result of a very serious study, performed on 10 subjects, in the course of a three hours party). Then came in the sex-themed songs, and the fishy cosmetic advices soaked in alcohol. In the end, we present to you a condensed program of well-being advice, mixing together chalk orgasms, ode to isolation, stroll in a pastel-colored inferno, and sunglasses-wearing dogs. We swear that you will come out of this session transformed, clapping your hands on tempo, because you’re worth it.
compétition
courts animation
73’ Tennessee Jack Wedge, 2018, Etats-Unis HD, couleur, anglais (st. français), 9’ I Am Sex Yuval Haker, 2017, Israël HD, couleur, hébreu, (st. anglais), 4’ Strictly Platonic Caitlin McCarthy, 2017, Royaume-Uni HD, couleur, anglais (st. anglais), 3’ Black Dog Joshua Dean Tuthill, 2017, Etats-Unis HD, couleur, anglais, 15’ Tiny Tragedy in Life Yi-Yu Tsai, 2017, Taïwan HD, couleur, sans dialogue, 4’ A Love Letter to the One I Made up Rachel Gutgarts, 2017, Israël HD, couleur, hébreu (st. anglais/français), 6’ ULTRA Carol-Ann Belzil-Normand, 2017, Canada HD, couleur, sans dialogue, 2’
Barbeque
Healthy Skin, Healthy Life Kayla Drzewicki, 2017, Etats-Unis HD, couleur, anglais (st. français), 3’ Morning Wormhole Kokofreakbean, 2017, Etats-Unis HD, couleur, sans dialogue, 1’
15
compétition
courts documentaires
Ve 19.10
20:30, Cinématographe
Sa 20.10
16:00, Cinématographe
⏺ En présence de Davide Crivelli (Dackel Kollektiv) F La séléction de courts documentaires s’imprègne des antres autarciques de personnages aussi obnubilants qu’insaisissables. Elle donne à voir une enfilade de lieux déroutants, trop calmes ou trop bruyants. Elle sublime des penchants maniques, des passions acharnées. Et c’est avec douceur et audace qu’elle fait dialoguer ces univers reclus et atypiques, comme inconscients de la beauté qu’ils recèlent. Mais surtout, une course de Teckels au ralenti. E The documentary short selection is imbued with the isolated dens of characters as intangible as obsessing. It displays a good deal of unsettling places; too calm or too loud. It brings out manic tendencies, unremitting passions. With a soft touch as well as audacity, it creates a dialogue between these various worlds, secluded and atypical, as if unaware of their concealed beauty. But above all, a slow-motions dachshund race. 79’
The Paintings Paint Themselves James Hollenbaugh, 2017, Etats-Unis HD, anglais (st. français), 6’ John 746 Ana Vijdea, 2017, Roumanie HD, anglais (st. français), 30’
Dvalemodus
Dvalemodus Bieke Depoorter & Mattias de Craene, 2017, Allemagne/Belgique HD, norvégien (st. anglais/français), 9’
Olympia Dackel Dackel Kollektiv, 2017, Allemagne HD, allemand (st. anglais), 10’
16
Sherry
Olympia Dackel
Sherry Eliane Lima, 2017, Etats-Unis HD, anglais (st. français), 24’
luff
Cinérama
Khavn: Manila Guerilla Filmmaker
18
Popular Pinoy Pictures
20
Michael Armstrong: l’insaisissable
22
Carte blanche à Extrême Cinéma
24
L’église de Satan et le 7e art
32
M. Woods et la spirale engourdie
34
Billy Roisz: Tricky Woman
36
documentaires 38
17
Khavn: Manila Guerilla Filmmaker Je 18.10
20:30, Cinématographe
EDSA XXX: Nothing Ever Changes in the Ever-Changing Republic of Ek-Ek-Ek
Ve 19.10
16:30, Cinématographe
The Family That Eats Soil
Sa 20.10
18:30, EJMA
The Middle Mystery of Kristo Negro
Sa 20.10
22:45, EJMA
Vampire of Quezon City
Di 21.10
16:00, Paderewski
Alipato: The Very Brief Life of an Ember
⏺ En présence de Khavn & Achinette Villamor
F Au LUFF 2012, nous découvrions Khavn via la projection de « Mondomanila ». Un film produit dans un pur esprit punk qui transpirait l’urgence et le système D. Sa caméra, il la plante souvent au cœur des bidonvilles de Manille, en mode guérilla — autrement dit à la sauvage, sans autorisation. Que ce soit pour les besoins de documentaires, d’œuvres de fiction ou d’expérimentations visuelles, Khavn saisit la brutalité sociale d’un quotidien alarmant. Avec sa compagne et complice Achinette Villamor, cet artiste pluridisciplinaire (il écrit, compose, chante, etc.) vient présenter quelques titres de son imposante filmographie. En parallèle, il dirige le workshop Guerilla Punk Film Workshop dont le résultat — un court métrage — sera projeté en préambule du film de clôture, le samedi 20.10. E At LUFF 2012, we discovered Khavn with the screening of “Mondomanila”. A genuine Manila punk film perspiring urgency and resourcefulness. The director often sticks his camera in the heart of Manila slums, in a Guerrilla mode — in other words, hastily, without any official agreement. For the need of documentaries, fiction films or visual experimentations along, Khavn catches the social violence of an alarming everyday life. With his partner and accomplice Achinette Villamor, this multidisciplinary artist (writer, composer, singer…) comes to present a few titles of his impressive filmography. In parallel, he will conduct the Guerilla Punk Film Workshop, whose result — a short film — will be screened as a preamble to the closing night ceremony, on Saturday 20.10.
18
⏺ Khavn donne également un workshop. → p. 54 ⏺ Khavn présente également le cinérama Popular Pinoy Pictures. → pp. 20–21 ⏺ Khavn also gives a workshop. → p. 54 ⏺ Khavn also introduces the Popular Pinoy Pictures cinerama screenings. → pp. 20–21
EDSA XXX: Nothing Ever Changes in the Ever-Changing Republic of Ek-Ek-Ek EDSA XXX: Ganito kami noon, ganito pa rin kami ngayon Comédie psyché-musicale de SF politico satirique Khavn, 2012, Philippines HD, couleur, filipino (st. anglais), 85’ Je 18.10
20:30, Cinématographe
F En 2030, la lointaine République de Ek-Ek-Ek subit les délires mégalos d’un leader préférant défendre une image faussement glamour de son pays plutôt que se soucier des souffrances de son peuple. Dans un maelstrom fluo loufoque alternant scènes musicales aux allures de vidéo-clips décadents et images d’archive de la Révolution de 1986, Khavn livre une satire cinglante de la politique philippine qu’il juge désespérément stationnaire. Son titre EDSA est un acronyme se référant à la plus grande avenue du pays. Elle fut le lieu central de ladite révolution qui vit la chute du dictateur Ferdinand Marcos. Quant à son sous-titre… E In 2030, the distant Republic of Ek-Ek-Ek endures its leader’s megalomaniac frenzy, he prefers to defend the inaccurately glamourous image of his country rather than worry about the suffering of his people. In a goofy neon maelstrom alternating musical scenes resembling decadent music videos and archive footage of the 1986 revolution, Khavn delivers a biting satire of the Filippino political scene, which he considers desperately static. The title EDSA is an acronym referring to the largest avenue of the country. It was the central stage of the aforementioned revolution, that lead to the fall of dictator Ferdinand Marcos. As for the subtitle…
The Family That Eats Soil Ang pamilyang kumakain ng lupa Sitcom déglinguée Khavn, 2005, Philippines HD, couleur/n&b, filipino (st. anglais), 75’ Ve 19.10
16:30, Cinématographe
F C’est avec un certain bonheur nappé de provocation que Khavn déglingue la sacro-sainte famille. Celle du film, condamnée à ne se nourrir que de « soil » — traductible aussi bien par « terre » que par « souillure » — révèle son vrai visage entre les trois repas qui constituent la journée. Dans une sorte de furie visuelle expérimentale qui n’hésite pas à alterner des plages hystériques avec des instants de calme abstraits, Khavn tord le cou aux traditions pour en extraire les aspects les plus pernicieux. Drogue, jeux, prostitution, … autrement dit les maux de la société contemporaine. E It is with a certain joy, covered in provocation that Khavn screws up the sacrosanct family. The one in the film, doomed to feed only by eating soil, reveals its true face outside of the three daily meals. In a kind of experimental visual fury, not hesitating to alternate hysterical moments with calm and abstract instants, Khavn stifles the tradition only to extract its most pernicious effects. Drugs, gambling, prostitution… in other words, the evils of contemporary society.
Day tingnga ti misteryo ti Kristo Negro Variation sur La Passion Khavn, 2009, Philippines HD, couleur, filipino (st. anglais), 70’ Sa 20.10
F C’est sur les images difficiles d’un rituel ancestral que s’ouvre le film : le dépeçage d’un buffle sauvage en pleine nature. Ses bourreaux habillés comme des centurions découpent l’animal alors qu’il est encore vivant. Sa carcasse est ensuite traînée à travers un paysage de plaines désolées par un homme qui rappelle le Christ trainant sa croix. Délaissant les paysages urbains de la capitale, Khavn offre ici un lent poème chargé de mélancolie, oscillant entre l’âpreté du documentaire et l’abstraction d’une forme expérimentale. Ses images confrontent ainsi traditions et religions, sans imposer de commentaire dispensable. E The film begins with the trying images of an ancestral ritual: the skinning of a wild buffalo in the wilderness. The executioners, dressed like centurions, cut the animal to pieces as it is still alive. The carcass is then dragged through a landscape of barren lowlands, by a man reminiscent of the Christ with his cross. Leaving aside the urban landscapes of the capital, Khavn delivers a slow poem, loaded with melancholy, swinging between the raw quality of a documentary and the abstraction of an experimental shape. His images confront traditions and religions, without imposing heavy comments.
Vampire of Quezon City Aswang ng Quezon City Pinoy Torture Porn Khavn, 2006, Philippines HD, n&b, filipino (st. anglais), 73’ Interdit aux moins de 18 ans
Vampire of Quezon City
The Middle Mystery of Kristo Negro
Sa 20.10
Alipato: The Very Brief Life of an Ember
18:30, EJMA
cinérama
The Family That Eats Soil
EDSA XXX: Nothing Ever Changes in the Ever-Changing Republic of Ek-Ek-Ek
The Middle Mystery of Kristo Negro
22:45, EJMA
F Aux Philippines, l’aswang est une créature du folklore à l’origine de nombreuses légendes. Selon les versions, elle s’apparente aussi bien à la goule qu’au vampire. Chez Khavn, elle revêt les apparats d’un tueur de femmes obsédé par l’iconographie catholique. Ainsi, de manières certes peu subtiles mais pour le moins radicales, le réalisateur déverse un flot de haine crasse sur l’un des plus lourds héritages des presque quatre siècles d’occupation espagnole. Le résultat est une expérimentation aussi minimaliste qu’inconfortable. E In the Philippines, “Aswang” is creature of the folklore, source of many legends. Depending on the version, it could resemble a ghoul, just as well as a vampire. For Khavn, it bears the features of a women slayer, obsessed with catholic iconography. And so, in definitely not subtle, yet radical manners the filmmaker unloads a stream of slimy hatred upon one of the largest heritage of nearly four centuries of Spanish occupation. The result is an experimentation as minimalistic as it is uncomfortable.
Alipato: The Very Brief Life of an Ember Ang Napakaigsing Buhay Ng Alipato Péril jeune Khavn, 2016, Philippines/Allemagne HD, couleur, filipino (st. anglais), 88’ Di 21.10
16:00, Paderewski
F Les activités d’un gang de jeunes délinquants dont la moyenne d’âge ne dépasse pas dix ans sont stoppées après le casse foiré d’une banque. Vingt-huit ans plus tard, en 2059, leur chef sort de prison pour retrouver un monde qui semble s’être figé dans le temps. C’est alors que ses acolytes se font éliminer les uns après les autres. Avec Alipato, Khavn dresse le portrait d’une jeunesse sans avenir, dont les ruelles insalubres de quartiers en proie au chaos sont l’unique environnement connu. Ses images soignées contrastent avec la misère qu’elles renvoient, comme une sorte de poésie amère à la conclusion choc. E A failed bank robbery puts an end to the activities of a gang of young offenders, with an average age not higher than ten. Twenty-eight years later, in 2059, their leader’s prison sentence comes to an end, and he walks out only to find an outside world seemingly frozen in time. Then, his partners are wiped out, one after another. With Alipato, Khavn illustrates a futureless youth, knowing nothing but the filthy streets of their neighborhoods. The meticulous images clash with the misery they depict, like a bitter poem, leading to the shock conclusion.
19
Popular Pinoy Pictures Je 18.10
18:00, Paderewski
haplos
Ve 19.10
18:15, Bellevaux
Will Your Heart Beat Faster?
Ve 19.10
20:30, Paderewski
Dyesebel
Sa 20.10
14:00, Paderewski
Magic Temple
Di 21.10
18:00, Bellevaux
virgin people
⏺ En présence de Khavn & Achinette Villamor
F En schématisant un peu, on peut dire Haplos qu’outre quelques sous « Mad Max » coproduits par Romance spectrale Butch Perez (sous le nom d’Antonio Jose Perez), 1982, Roger Corman et deux ou trois OFNI avec Weng Philippines HD, couleur, filipino (st. anglais), 120’ Weng, le cinéma populaire philippin — au contraire Je 18.10 18:00, Paderewski de son cinéma d’auteur — reste méconnu dans nos F Un homme de retour au village séduit une assistante contrées. Raison pour laquelle Khavn nous a pro- sociale avant de tomber sous le charme d’une femme mystérieuse rencontrée dans le cimetière local. Sous la direction de Butch Perez posé une sélection de films populaires récemment (Mumbaki, 1996), les superstars locales Christopher De Leon et Vilma Santos (la Dyesebel de 1973) se content fleurette lors d’insrestaurés. Du drame sentimental bizarre au fan- tants mélodramatiques et autres situations incongrues. Sans se montrer particulièrement novateur, Haplos se distingue grâce à un tastique familial déglingué en passant par la co- humour particulier et un esthétisme classieux qui contribua au succès du film au moment de sa sortie. Une notoriété qui ne lui offrit médie musicale incongrue, l’échantillon témoigne malheureusement pas la reconnaissance internationale qu’il mérite. E A man comes back to his village and seduces a social d’une surprenante variété. Avec au final, un ciné- worker, before falling for a mysterious young woman he met at the local cemetery. Directed by Butch Perez (Mumbaki, 1996), the local concert du groupe Kontra-Kino Orchestra, qui ré- superstars Christopher De Leon and Vilma Santos (Dyesbel, 1973) woo one another through melodramatic scenes and other uncanny unit entre autre Khavn et Brezel Göring (Stereo To- situations. Without being especially innovative, Haplos distinguishes itself by a peculiar kind of humor, and conventional aestal), sur la rarissime adaptation de 1953 de la bande thetics, which contributed to the original success of the film, as it first came out. Unfortunately this notoriety did not lead to welldeserved international acknowledgement. dessinée populaire Dyesebel. E Through a simplifying lens, one could say that apart from a few sub-Mad Max coproduced Will Your Heart Beat by Roger Corman and two or three hybrid flicks Faster? starring Weng Weng, the popular cinema of the Phil- Kakabakaba ka ba? Satire musicale ippines — as opposed to arthouse productions — Mike De Leon, 1980, Philippines HD, couleur, filipino (st. anglais), 104’ is still little known in our lands. That’s why Khavn Ve 19.10 18:15, Bellevaux offered us a selection of newly restored popular F Une romance ? Une comédie ? Une satire politique ? films. From the bizarre drama to the wrecked family Un film musical ? Le film de Mike De Leon — un réalisateur qui connut les honneurs des festivals de Cannes et de Venise, excusez du fantasy through the incongruous musical, this peu — est un peu de tout ça. Débutant sobrement, « Will Your Heart Beat Faster? » lève progressivement un doigt moqueur vers les sample reveals a surprising diversity. In the end, dépendances économiques d’un pays pris en étau entre les grandes puissances asiatiques et les courants spirituels qui l’empêchent a cinema screening with live music by Kontra-Kino de s’épanouir. Il s’achève dans un final délirant qui, s’il avait été distribué à grande échelle il y a trente ans, l’aurait sans doute proOrchestra, gathering between others Khavn and pulsé dans les annales d’un certain cinéma culte. E Romance? Comedy? Political satire? Musical? This Brezel Göring (Stereo Total), on the 1953 adapta- film by Mike De Leon — a filmmaker upon whom honors of Cannes and Venice have been bestowed — is a little bit of all. With an undertion of the popular comic book Dyesebel. stated beginning, “Will Your Heart Beat Faster?” slowly points a mocking finger to the economic dependencies of a country stuck between the large Asian powers and spiritual currents, preventing it from prospering. It comes to a delirious ending, which, if the film had been widely distributed thirty years ago, would without a doubt have propelled it into the records of cult cinema.
20
Dyesebel The true underground/underwater film Gerardo de León, 1953, Philippines HD, n&b, muet, 60’ Ciné-concert du Kontra Kino Orchestra
Magic Temple
Will Your Heart Beat Faster?
F En 1952, l’auteur de bande dessinée Mars Ravelo (le Stan Lee philippin) imagina le personnage de la sirène Dyesebel. L’homme à l’origine de Captain Barbell (le Captain America local) et de Darna (la Wonder Woman locale) eu le privilège de voir son héroïne conquérir les écrans dès 1953. Depuis, elle se réincarna plus d’une demi-douzaine de fois entre cinéma et télévision. C’est sur la rarissime version restante de l’adaptation initiale signée Gerardo de Léon (réalisateur du fameux Femmes en cage produit par Roger Corman) que Khavn, Brezel Göring (du groupe Stereo Total) et leur groupe Kontra Kino Orchestra vont offrir un ciné-concert exceptionnel. E In 1952, the comic book artist Mars Ravelo (the Philipino Stan Lee) imagined the character of Dyesebel the mermaid. The man responsible for captain Barbell (the local captain America) and Darna (the equivalent of Wonder Woman) had the delight of seeing his heroine conquer the screens, starting in 1953. Since then, she reincarnated half a dozen times both for the cinema and TV. It is to accompany the extremely rare remaining version of the original adaptation, by Guerardo de Léon (director of the famous Caged Women, produced by Roger Corman), that Khavn, Brezel Göring (part of the band Stereo Total) and their ensemble Kontra Kino Orchestra will be performing an exceptional movie in concert.
Magic Temple Pinoy Goonies Peque Gallaga & Lore Reyes, 1996, Philippines HD, couleur, filipino (st. anglais), 106’ Sa 20.10
14:00, Paderewski
F Les forces du Mal menacent le monde magique de Samadhi, mais c’est sans compter sur le courage et la témérité de trois jeunes garçons aux pouvoirs surnaturels. Un trio qui se lance dans une aventure exotique ponctuée de rencontres extraordinaires et de périples merveilleux. « Magic Temple » n’est pas un lointain serial en provenance d’Asie du Sud-Est, il est un immense succès critique et populaire en son pays. Film familial fantastique débordant de générosité signé par l’un des grands noms du cinéma local, Peque Gallaga, il rafla pas moins de treize ( ! ) prix au Metro Manila Festival, autrement dit l’équivalent des Oscars. E Evil forces are threatening the magical world of Sama dhi, but not if three exceptionally brave and daring boys, gifted with supernatural powers have anything to say about it. The trio sets off for an exotic journey, punctuated by extraordinary encounters and wonderful adventures. “Magic Temple” is not a distant series from Southeast Asia but a massive critical success, with high popularity in its country. Fantasy family film with an overwhelming generosity, directed by one of the great names of the local cinema industry, Peque Gallaga, it earned not less than thirteen awards at Metro Manila Festival, that is, the equivalent of the Oscars.
Virgin People Erotisme biblique Celso Ad. Castillo, 1982, Philippines HD, couleur, filipino (st. anglais), 120’ Di 21.10
Virgin People
20:30, Paderewski
cinérama
Haplos
Ve 19.10
18:00, Bellevaux
F Pour le bien de ses trois filles, un père s’isole en pleine nature. Il y élève sa progéniture à l’abri des tentations avec le support des saintes écritures. Au décès du patriarche, les sœurs sont livrées à elles-mêmes et s’éveillent à de nouvelles sensations qui semblent liées à la présence de leur voisin, un jeune paysan bègue et timide. Signé par celui que l’on surnomme l’enfant terrible — ou encore le messie — du cinéma philippin, génial touche-à-tout qui a marqué plus de quatre décennies de cinéma local en abordant tous les genres, Virgin People est un superbe conte décadent, une sorte de cocktail visuel d’où émanent des senteurs antinomiques de souffre et de douceur. E For the good of his three daughters, a father isolates himself with them in the wilderness. There, he raises his offspring away from temptation, guided by the holy scriptures. Upon the death of the patriarch, the sisters are left to themselves and start to become aware of new sensations, seemingly linked to the presence of their neighbour, a shy and stuttering young farmer. Signed by the one often called the terrible child — or even the Messiah — of Pilipino cinema, incredible do it all, who has set his mark on more than four decades of local cinema, tackling all styles, Virgin People is a superb decadent fairy tale, a sort of visual cocktail, with incompatibly sulfuric and sweet fumes emanating from it.
21
Michael Armstrong: l’insaisissable Je 18.10
20:30, Bellevaux
Eskimo Nell
Ve 19.10
22:30, Paderewski
La Marque du Diable
Sa 20.10
16:00, Paderewski
The Black Panther
Di 21.10
18:00, Paderewski
House of the Long Shadows
Précédé de THE IMAGE
⏺ En présence de Michael Armstrong
F Alors que la très respectable industrie ciné- Eskimo Nell matographique britannique s’enfonce dans une Swinging Comedy Martin Campbell, 1975, Royaume-Uni crise économique à la fin des années soixante, la HD, couleur, anglais, 85’ carrière de Michael Armstrong prend son envol Je 18.10 20:30, Bellevaux dans le circuit des productions parallèles du cinéma F Le jeune Dennis Morrison, qui a toujours voulu réaliser un film, voit son rêve se transformer en cauchemar lorsqu’il se d’exploitation. De l’horreur réaliste au fantastique rend compte qu’il doit impérativement satisfaire aussi bien son producteur que ses trois investisseurs, alors que chacun d’entre nostalgique, en passant par la comédie sexy et la eux lui impose une vedette et un genre bien précis... Écrit et interprété par un Michael Armstrong qui, après ses déboires sur « La chronique criminelle, il a écrit, produit, réalisé, et/ Marque du Diable », avait décidé d’abandonner la mise en scène, et réalisé par Martin Campbell (« GoldenEye », « Le Masque de Zorro », ou interprété de nombreux films aujourd’hui consi- « Casino Royale »), « Eskimo Nell » est certes une œuvre de commande, produite par Stanley Long, l’un des rois de la sexploitation dérés comme des classiques. Cette rétrospective britannique, mais aussi et surtout une anomalie au sein des sexy comédies anglaises des ‘70s : un film vraiment drôle ! est l’occasion de (re)découvrir des œuvres qui ont E Young Dennis Morrison always wanted to make a movie. His dream turns into a nightmare when he realises he absodéfié la censure, froissé l’égo de producteurs et lutly has to satisfy both his producer and the three investors, as each requires a specific star and genre… Written and performed by donné des sueurs froides aux institutions, tout en Michael Armstrong who decided to quit with filmmaking after his disappointments with “Mark of the Devil”, directed by Martin Campimpliquant des talents en devenir ou des vedettes bell (“GoldenEye”, “The Mask of Zorro”, “Casino Royale”), “Eskimo Nell” is certainly a commissioned work, produced by Stanley Long, populaires. one of the kings of British sexploitation, but also, and above all, an anomaly among the British sexy comedies of the ‘70s: a truly E While the very respectable British film in- funny film! dustry was sinking in an economic crisis at the end of the ‘60s, Michael Armstrong’s career took off in La Marque du Diable the exploitation cinema’s network of fringe pro- Mark of the Devil Hexen bis aufs Blut gequält ductions. From realistic horror to nostalgic fantasy, Chasse aux sorcières sanglante Michael Armstrong, RFA, 1970 through sexy comedy and crime chronicle, he has HD, couleur, anglais (st. français), 90’ written, produced, shot and/or performed in many Ve 19.10 22:30, Paderewski films considered as classics nowadays. This ret- F Dans l’Autriche obscurantiste du XVIIIe siècle, le jeune Christian von Meruh commence à douter de la légitimité et de la rospective offers the opportunity to (re)discover pertinence des actions de l’Inquisiteur Lord Cumberland... Œuvre maudite, « La Marque du Diable » cumule toutes les malédictions film works that defied censorship, offended the possibles, de sa genèse à sa distribution, soumettant également son réalisateur à une torture peu enviable : Michael Armstrong se ego of producers and gave cold sweat to institu- voit dépossédé du film par son producteur Adrian Hoven qui en assure le montage selon ses propres idées. Repoussant les limites tions, in while still featuring future talents or pop- du montrable en matière de violence, « La Marque du Diable » se voit ensuite fortement mutilé par la censure avant d’être tout simular stars. plement banni des écrans anglais... alors que les spectateurs amé-
22
ricains recevaient un sac à vomi avec leur ticket. E In the obscurantist Austria of the 18th century, young Christian von Meruh begins to doubt about the legitimacy and relevance of Inquisitor Lord Cumberland’s deeds… A cursed film, “Mark of the Devil” accumulated all possible afflictions, from its genesis to its release, submitting its director to an unenviable torture, Michael Armstrong being dispossessed by his producer Adrian Hoven in person who edited the film according to his own ideas. Pushing back the limits in terms of graphic violence, “Mark of the Devil” has been heavily butchered by the censors before being simply banned from the British screens, while the North American spectators were given a vomit-bag with their ticket.
The Black Panther Thriller noir Ian Merrick, 1977, Royaume-Uni HD, couleur, anglais (st. français), 102’
The Black Panther
La Marque du Diable
16:00, Paderewski
F Père de famille taciturne, l’ex-soldat David Neilson se fantasme en génie criminel. Après une série de cambriolages meurtriers, il kidnappe une jeune héritière… Avant même d’avoir été diffusé à qui que ce soit, le film est décrété comme étant immoral, et son réalisateur Ian Merrick est cloué au pilori par la presse britannique. Tiré d’un sordide fait divers, le scénario de Michael Armstrong refuse de verser dans le sensationnalisme pour lui préférer une approche quasi documentaire immédiatement captivante. Oubliez les assassins suaves et autres tueurs en série iconisés en un seul plan, et venez découvrir le pathétique et médiocre quotidien de David Neilson, où le hasard fait basculer à jamais les destinées. E A taciturn father, ex-soldier David Neilson fantasizes himself as a criminal genius. After a series of deadly robberies, he kidnaps a young heiress… Before being even shown to anybody, the film was condemned as immoral and director Ian Merrick was lynched by the British press. Adapted from a sordid factoid, Michael Armstrong’s script refuses to fall into sensationnalism but rathers opts for an almost documentary and immedialety captivating approach. Blow off the dulcet murderers and other iconic serial killers, and come to see the pathetic and mediocre daily life of David Neilson, where fate is but a matter of chance.
cinérama
Eskimo Nell
Sa 20.10
House of the Long Shadows Comédie gothique Pete Walker, 1983, Royaume-Uni HD, couleur, anglais (st. français), 102’ Di 21.10
18:00, Paderewski Précédé de THE IMAGE
F L’écrivain Ken Magee parie avec son éditeur qu’il est capable d’écrire en 24 heures un grand roman populaire. Pour cela, il se retire dans un vieux manoir inhabité et perdu dans la campagne galloise. Mais dès son arrivée, Ken se rend compte que non seulement la demeure n’est pas vide, mais que ses occupants sont pour le moins étranges... Hommage aux « Old Dark House Movies », le scénario de Michael Armstrong permet à la firme Cannon d’aligner un casting en or, composé de vétérans du genre horrifique : Christopher Lee, Peter Cushing, Vincent Price et John Carradine ! Pour couronner le tout, House of the Long Shadows est mis en scène par l’un des spécialistes du cinéma d’exploitation britannique, Pete Walker. E Writer Ken Magee bets with his publisher he’d be able to write a great popular novel in 24 hours. To this end, he retires to an old uninhabited manor, lost in the Welsh countryside. As soon as he arrives, Ken understands that the house is not only empty, but their occupants are nothing less than bizarre… An hommage to the “Old Dark House Movies”, Michael Armstrong’s script enable the Cannon company to line up a prestigious cast with veterans of the Horror: Christopher Lee, Peter Cushing, Vincent Price and John Carradine! To top it all off, “House of the Long Shadows” is directed by one of the specialists of British exploitation cinema, Pete Walker.
The Image Court métrage Michael Armstrong, 1969, Royaume-Uni Digital, n&b, sans dialogue, 13’
House of the Long Shadows
Di 21.10
18:00, Paderewski Précédant HOUSE OF THE LANG SHADOWS
F Un peintre voit soudainement le fantômatique personnage de son tableau lui apparaitre en chair et en os... The Image offre à David Bowie son premier rôle important et marque le début des déboires qui parsèmeront la carrière d’Armstrong en devenant l’un des premiers courts métrages à écoper d’un classement X au Royaume-Uni. E A painter suddenly sees the ghostly character featured on his painting appear to him in the flesh… “The Image” features David Bowie in his first big role, and marks the beginning of the setbacks spread over Armstrong’s career, by becoming one of the first short-feature films to get an X rating in the United Kingdom.
23
Carte blanche à Extrême Cinéma Je 18.10
22:15, Cinématographe
ADIEU AFRIQUE
Ve 19.10
18:30, Cinématographe
Le Grand départ
Sa 20.10
23:00, Paderewski
The Fireworks Woman
Di 21.10
20:30, Paderewski
La ville zéro
⏺ En présence de Frédéric Thibaut
F Une cinémathèque qui accueille un festival ADIEU AFRIQUE de films pas toujours très nets, ça vous dit quelque Africa Blood & Guts Africa Addio chose ? La Cinémathèque, c’est celle de Toulouse Mondo colonialiste Gualtiero Jacopetti & Francesco Prosperi, 1966, Italie et le festival, c’est Extrême Cinéma. Un grand frère 35mm, couleur, français, 114’ Interdit aux moins de 18 ans qui célèbrera sa vingtième édition en février 2019. Je 18.10 22:15, Cinématographe Dirigé d’une poigne dictatrice par l’impitoyable F Suite au succès de la série des « Mondo Cane », le Frédéric Thibaut, dont le nom de plume — Profes- tandem Jacopetti et Prosperi affrète un navire de guerre aux ambitions démesurées qu’ils intitulent sobrement Adieu Afrique. Plus seur Thibaut — fera sans doute frissonner quelques qu’un portrait d’un continent en proie au chaos gémissant sous l’agonie de la colonisation, « Africa Addio » est une carte postale patients échappés de son laboratoire, Extrême en provenance de l’enfer, un récit brutal d’une extrême crudité animé d’un désir de cinéma hors du commun. Scènes de chasse, Cinéma a su propager les belles images avec un coups d’État et émeutes raciales s’arrangent en une symphonie nihiliste pétrie de préjugés sur le continent « noir ». L’hyperréalisme amour sincère pour les plus déviantes. La preuve succède au réalisme documentaire pour un résultat aussi fascinant que repoussant. par quatre avec ces quelques pépites sulfureuses E Following the success of the Mondo Cane series, the Jacopetti and Prosperi duo readies a warship with excessive ambien provenance direct d’un donjon toulousain. tions which they soberly name “Africa Blood & Guts”. Beyond the mere portrait of a continent in the grip of chaos, whining under E Have you ever heard about a Film institute the agony of colonisation, “Africa Blood & Guts” is an actual postcard from hell, a crude and brutal account driven by an uncommon hosting a seedy film festival? This Film institute is cinematic desire. Hunting parties, coups d’état and racial riots intertwine in a nihilist symphony rife with prejudices on the “black” in Toulouse, and the festival is called Extrême Ciné- continent. Hyperrealism follows documentary realism for a result as fascinating as it is repulsive. ma. This big brother of sleazy film festivals will celebrate its 20th edition in February 2019. Vigorously Le Grand départ headed by the pitiless Frédéric Thibaut, whose alias Trip en négatif Professor Thibaut should petrify some patients Martial Raysse, 1972, France DCP, couleur, anglais/français, 71’ escaped from his laboratory. Extrême Cinéma has Ve 19.10 18:30, Cinématographe successfully propagated pretty pictures with a sinF Après toute une série de courts métrages qui l’ont cere love for the most deviant of them. The abso- fait reconnaître dans le giron du cinéma expérimental, l’artiste protéiforme Martial Raysse passe le cap du premier long métrage lute proof being four scandalous treasures coming sans pour autant abandonner ses recherches sur les effets visuels. D’ailleurs, ce « Grand départ » est presque entièrement filmé en négatif couleur. Le voyage s’annonce on ne peut plus lysergique direct from a dungeon in southern France.
surtout quand on sait que cette fresque hippie montre un gourou retiré du monde à la recherche du paradis. Surimpressions, effets de flou, références à la peinture classique, inversions chromatiques, le tout sonorisé par les accords acid groove du groupe Gong. E Following a series of short films which were praised in experimental cinema circles, protean artist Martial Raysse stays on course for a first feature film, continuing his exploration of visual effects. Incidentally, this “Great Departure” is almost entirely shot on colour negative. The trip could not promise to be more lysergic, considering this hippy saga shows a retreated guru looking for paradise. Superimpositions, fuzzy effects, nods to classical painting, chromatic inversions, to the acid groove thunes of the group Gong.
24
The Fireworks Woman Porno familial Wes Craven (sous le nom d’Abe Snake), 1975, Etats-Unis HD, couleur, anglais, 64’ Interdit aux moins de 18 ans 23:00, Paderewski
F Le divin Marquis de Sade selon Wes Craven. Cela pourrait prêter à sourire et pourtant entre l’implacable « La Dernière maison sur la gauche » et le singulier « La Colline a des yeux » s’est immiscée cette étonnante « femme feux d’artifice ». Un porno. Un vrai. Réalisé par un Wes Craven couvert de dettes suite au financement aventureux de son premier long métrage. Angela et Peter sont frère et sœur. Ils s’aiment. Rongé par la culpabilité, Peter s’engage dans les ordres et Angela multiplie les aventures sexuelles. Désir, abandon, solitude et sperme : un drame crépusculaire au délicieux goût d’immoralité. E The divine Marquis de Sade according to Wes Craven. It could give rise to smiles. Yet, between the harsh “TheLast House on the Left” and the singular “The Hills Have Eyes”, slipped this amazing “Fireworks Woman”. A porno movie. A real one. Shot by a deep in debt Wes Craven after the risky financing of his first feature. Angela and Peter are brother and sister. They love each other. Eaten up by guilt, Peter enters in holy orders and Angela racks up notches on her bedpost. Desire, abandonment, loneliness and sperm: a crepuscular drama with a delightful taste of immorality.
cinérama
Le Grand départ
Sa 20.10
La ville zéro
La ville zéro
The Fireworks Woman
ADIEU AFRIQUE
Zero City Gorod Zero Comédie de SF soviétique Karen Shakhnazarov, 1988, URSS 35mm, couleur, russe (st. français), 103’ Di 21.10
20:30, Paderewski
F À peine descendu du train dans une ville de province, l’ingénieur moscovite Aleksei Varakin se trouve piégé dans un engrenage insensé : une secrétaire l’accueille entièrement nue alors que le directeur de l’usine est mort depuis plusieurs mois, les rues de la ville ne mènent nulle part et le cuisiner d’un restaurant sert un gâteau en forme de tête. Une comédie fantastique du temps de la perestroïka. Autant dire que le film de Karen Chakhnazarov n’a rien d’innocent. La fable cultive le goût de l’insolite, est aussi satirique qu’absurde et livre une vision macabre de la société soviétique. E Barely off the train in a province town Aleksei Varakin, an engineer from Moscow, finds himself trapped in a senseless chain of events: an entirely naked secretary welcomes him, although the factory manager has been dead for months, the city streets lead nowhere and a cook serves a head-shaped cake. A fantasy comedy in the days of perestroika. Let’s just say Karen Chakhnazarov’s film is anything but innocent. This fable develops a taste of the bizarre, being as satirical as it is absurd, it delivers a grim outlook on soviet society.
25
02 - 10 novembre 2018 giff.ch SWITZERLAND: COUNTRY OF HONOUR
zweikommasieben Magazin # 17 featuring Jasss, John Maus, Ossia, Gabber Eleganza, Russell Haswell, Rennick Bell, Peter Rehberg and many more!
24e Geneva International Film Festival cinéma / télévision / digital
http://praesenseditionen.ch
Q.d.C. a.C! Que du Court au Cinéma! 22e Internationale Kurzfilmtage Winterthur The Short Film Festival of Switzerland 6 au 11 novembre 2018 kurzfilmtage.ch
lieux venues
4
1 Casino de Montbenon Lieu central Allée Ernest Ansermet 3 1002 Lausanne
P
Salle Paderewski → Film 493 places
6
PLACE CHAUDRON
Cinématographe → Film 101 places
P
Salle des Fêtes → Music 450 entrées
2
Hall & Salon Bleu → L’OFF / Caisse centrale / Accréditations / Info & Boutique
P P
PARC DE MONTBENON 5
M1 M2 3 P
PLACE ST-FRANÇOIS P
P
P P
M2
4 Cinéma Bellevaux → Film Route Aloys-Fauquez 4 1018 Lausanne
6 Cinéma Oblò → L’OFF Avenue de France 9 1004 Lausanne
P
P
1
Le Romandie → Film Place de l’Europe 1b 1003 Lausanne
5 Collège du Belvédère → workshops Chemin des Croix-Rouges 24 1007 Lausanne
PLACE DE LA RIPONNE
PLACE BEL-AIR LE FLON
2 EJMA → Film / workshops Côtes-de-Montbenon 26 1003 Lausanne 3
P
informations générales
P
P
P SBB CFF FFS
P
Billets Tickets
Réduit * Plein Préloc
Logement Lodging
Séance Film screening
12.– 14.–
–
Concerts Performances 23.– 25.–
–
Offres de logement pour les festivaliers-ères Hotel deals for festival-goers
Billets journaliers Day passes Transports publics
Mercredi Wednesday 25.– 30.–
–
M1/M2
Jeudi Thursday
35.– 40.–
–
Vendredi Friday 35.– 40.–
–
Samedi Saturday 35.– 40.–
–
Dimanche Sunday 17.– 20.–
–
Abo 5 jours 5-day pass
115.– 130.–
–
Workshops
Voir workshops → pp. 54–55
* Membres du LAFF, étudiants, AVS, AI, chômeurs
Hôtel Crystal Rue Chaucrau 5 www.crystal-lausanne.ch Réservation par email: info@crystal-lausanne.ch Remise de 20% sur les prix publics Hôtels by Fassbind (Swiss Wine, Agora Swiss Night, Alpha Palmiers, Le Guesthouse) www.byfassbind.com Réservation online, code LUFF Remise de 15% sur les prix standard en ligne Transports publics Public Transportation www.cff.ch www.t-l.ch
L’OFF est entièrement gratuit L’OFF events are free of charge
Bus de nuit Night Buses
Lieux de vente Points of Sale
Parking
Montbenon : Chemin de Mornex 34 Chauderon : Place Chauderon 11 Du Centre : Rue de Genève 31 St-François : Rue du Grand-Chêne Riponne : Place de la Riponne 12
Caisse Centrale Casino de Montbenon
Ouverture tous les jours, 30 minutes avant la preF mière séance de projection, pour les abonnements, billets journaliers, concerts et séances cinéma, E Open every day, 30 minutes prior to the first screening, for five-days and day passes, performances, and film screenings.
www.service-pyjama.ch
EJMA, Le Romandie, Cinéma Bellevaux
F Ouverture tous les jours, 30 minutes avant la première séance, pour séance cinéma unique seulement. E Open every day, 30 minutes prior to the first screening, for film screenings at this specific venue only.
27
Me 17.10
14:00
15:00
16:00
17:00
Film
Paderewski
Music
Salle des Fêtes
L’OFF
Oblò
Workshops
Collège du Belvédère
khavn, a guerilla punk film workshop (13:00–18:00) → w
EJMA
harsh noise pour enfants → w
Je 18.10 Film
15:00
16:00
17:00
COURTS: XP 1 → CCX INDUSTRIAL ACCIDENT → C8
EJMA Romandie Bellevaux
Oblò
18:00
shasse et trésors radio → w
14:00
15:00
16:00
17:00
Paderewski Cinématographe
the family that eats SOIL → C1 billy roisz 2 → c7
EJMA Romandie Bellevaux
L’OFF
Oblò
QUEERC
eskimo
rip on/off → O
Esplanade du Casino
Salle des Fêtes
Tuftlan
autour des économies undergroud → EU
khavn, a guerilla punk film workshop (13:00–18:00) → w
Music
EDSA XXX
Lecture infra-lucide → O
Collège du Belvédère
Ve 19.10
Ultra R
MANSFIELD 66/67 → C5 L7: Pretend We’re Dead → C8 COURTS: ANIMATION → CCA
Bellevaux
Film
20:00
ALL YOU CAN EAT BOUDDHA → CL
Esplanade du Casino
Workshops
19:00
HAPLOS → C2
Cinématographe
L’OFF
20:00
autour des économies undergroud → EU
Paderewski
Salle des Fêtes
19:00
Une pag
14:00
Music
18:00
Tuftland → CL
18:00
19:00
20:00
la pluie du diable → C5 le grand départ → c4 L7: Pretend We’re Dead → C8 your flesh your curse → CL will your heart beat faster? → C2
dyeseb → C2 courts
korla →
george
braid →
autour des économies undergroud → EU
Casino de Montbenon Workshops
Collège du Belvédère
khavn, a guerilla punk film workshop (13:00–18:00) → w
EJMA
Sa 20.10 Film
play / système / son → w
14:00
15:00
16:00
17:00
Paderewski
magic temple → C2
the black panther → C3
Cinématographe
your flesh your curse → CL COURTS: XP 2 → CCX
courts: docu → CCD
EJMA
INDUSTRIAL ACCIDENT → C8 speak of the devil → C5 braid → CL
Romandie Bellevaux Music
Salle des Fêtes
L’OFF
Oblò
Workshops
EJMA
18:00
19:00
QUEERCORE → C8 dailies from dumpland → c6 the middle mYstery... → C1 courts: fiction → CCF frig → cL
20:00
IN fabric → george →
RELAXE
ALL YOU BOUDDH
autour des économies undergroud → EU play / système / son (13:00–19:00) → w voice odder (13:00–17:00) → w
Di 21.10 Film
14:00
15:00
Paderewski
M. woods: courts métrages → C6 COURTS: XP 2 → CCX ultra rêve → SS
Romandie Bellevaux Oblò
Tous les jours L’OFF
18:00
19:00
20:00
house of the long shadows → C3 korla → C8
la ville
COURTS → CCA
paining poortraits → C5 virgin people → C2
Projec lauréat
Permanence juridique par Rosa Brux → EU
14:00 Casino de Montbenon
17:00
alipato → C1
EJMA
L’OFF
16:00
15:00
16:00
LUFF.FM / émissions en direct → O
17:00
18:00
19:00
20:00
les DJS du HAL
21:00
22:00
23:00
00:00
01:00
02:00
03:00
FILM
ge Folle → FO Bonnie Jones
Gendarmery
Kassel Jaeger
Billy Roisz
OUVERTURE (FO) → p. 6 clôture (FC) → p. 6 SÉANCE SPÉCIALE (SS) → p. 7
21:00
22:00
Rêve → SS
XXX → C1
23:00
00:00
01:00
02:00
03:00
RELAXER → CL
compétition
ADIEU AFRIQUE → C4
uftland → CL
Longs métrages (CL) → pp. 10–12
billy roisz 1 → c7
Courts expérimentaux (CCX) → p. 13
CORE → C8
eskimo nell → C3
Courts fiction (CCF) → p. 14 arnaud rivière
cuntroaches
joe colley
méryLL ampe
guttersnipe
chris goudreau
Courts animation (CCA) → p. 15 Courts documentaires (CCD) → p. 16
cinérama 21:00
22:00
bel
23:00
00:00
01:00
02:00
03:00 Khavn: Manila Guerilla Filmmaker (C1) → pp. 18–19
la marque du diable → C3 frig → cL
ourts: docu → CCD
→ C8
grille horaires 17–21.10.18
Phill Niblock
Popular Pinoy Pictures (C2) → pp. 20–21
courts: fiction → CCF
Michael Armstrong: l’insaisissable (C3) → pp. 22–23
e → C8
→ CL
Carte blanche à Extrême Cinéma (C4) → pp. 24–25 Andy Guhl
martin rev + lea divine enfant bertucci
kill
scorpion violente
L’église de Satan et le 7e art (C5) → pp. 32–33
KHAVN & BREZEL GÖRING → EU
M. Woods et la spirale engourdie (C6) → pp. 34–35 Billy Roisz: Tricky Woman (C7) → pp. 36–37
21:00
22:00
→ FC
23:00
00:00
01:00
02:00
03:00
the fireworks woman → c4 COURTS: XP 1 → CCX vampire of quezon city → c1
C8
ER → CL
documentaires (C8) → pp. 38–39
music ME 17.10 → pp. 42–43
U CAN EAT DDHA → CL ritorna
21:00
22:00
23:00
infecticide
00:00
m. molemones schoutis
ewa justka
01:00
02:00
le festival de l’amour
03:00
ville zéro → C4
L’OFF L’OFF : Autour des économies underground (EU) → pp. 52–53
ction du film lauréat → CL
LL → EU
Sa 20.10 → pp. 48–49
L’OFF (O) → p. 51
S: ANIMATION
21:00
Ve 19.10 → pp. 46–47
workshops 22:00
23:00
00:00
01:00
02:00
03:00 (W) → pp. 54–55
luff
Je 18.10 → pp. 44–45
LUFF
équipe 2018
remerciements
Direction artistique : Julien Bodivit, Thibault Walter Direction générale : Marie Klay, Martina Pattonieri, Loïc Sutter Administration : Marie Klay Production : Martina Pattonieri Communication : Loïc Sutter Relations presse : Jennifer Siegrist Assistante communication : Chloé van Tiel Sponsoring et recherche de fonds : Macha Winterhalter
Akkou Hamid art&fiction Atelier Général des mains sales Auderset Patrick (Collège du travail) Bakounine Michel Balmer Rebullida Fulvio Bancel Nicolas Baudet Sébastien Benetton Manuela Berberat Julien Bitzi Remo Blower James (88 Films) Borahlo Paul Bosshard Jean-Baptiste (TMS) Bougas Nick Buffet Melinda (EJMA) Castella Philippe (EJMA) Centre international de recherches sur l’anarchisme (CIRA) Cooper-Terán Adam Dom Elliott Richard (88 Films) Esteves Vanessa Etienne Yvan Evard Jean-Marie Galeuchet Kinn Gohl Andrea (Master CAP/HKB) Goldman Emma Grossfeld Gwenaël Guerid Samia Hildbrand Pierre-Antoine Holl Stephan (Rapid Eye Movies) Indermuhle Christian (ECAV) Innocenzi Marion (Cave 12) Jhabvala Jamasp (Oblò) Kinzer Michael Kirmser Alexandrine L’Atelier obscur
Direction artistique Film : Julien Bodivit Programmation Film : Julien Bodivit, Veronika Chekodanova, Marie Klay, Serge Mailloux, Olivier Matthey, Pascale Parsons, Eric Peretti, Delphine Jeanneret, Isotta Regazzoni, Juana Robles, Jennifer Siegrist, Loïc Sutter, Constanza Theiler, Philippe Wiedmer Technique Film : Sébastien Baudet, Lionel Bize, Sawsane Hema, Marie Klay Gestion des copies et sous-titrage : Marie Klay Equipe de sous-titrage : Lionel Bize, Julien Bodivit, Veronika Chekodanova, Gabriel Grossert, Stéphane Morey, Pascale Parsons, Eric Peretti, Mical Poget, Isotta Regazzoni, Juana Robles, Valérie Rohrbach, Jennifer Siegrist, Loïc Sutter, Constanza Theiler, Philippe Wiedmer Accueil jurys : Veronika Chekodanova, Olivier Matthey Direction artistique Musique : Thibault Walter Programmation Musique : Dimitri Meier, Francisco Meirino, Stefania Malorgio, Hiroko Pennec-Sato, Serge Teuscher, Thibault Walter, Marc Zendrini Coordination Musique : Dimitri Meier Sound System : TMS Backline : The Swiss Cheese & Chocolate Backline Equipe technique Musique : Gaël Braillard, Serge Carrupt, Joël Corboz, Loïc Gargasson Enregistrements : Andrea Nucamendi, Emma Souharce Programmation Workshops : Julien Bodivit, Stefania Malorgio, Alexandra Roger, Serge Teuscher, Thibault Walter Coordination Workshops : Stefania Malorgio Assistants Workshops : Jérémy Chevalier, Raphaël Harari, Thibault Villard Coordination & Programmation L’OFF : Romain Berger, Isotta Regazzoni, Gabriel Sidler Coordination & Programmation LUFF.FM : Alexandra Roger Equipe technique LUFF.FM : Clara Alloing, Olivia Byrne-Sutton, Nelson Irsapoullé, Nina Nana, Andrea Nucamendi, Valérie Rohrbach, Emma Souharce, Théo Soulié Equipe LUFF.FM : Ruth Noemi Bendel, Suzanne Boulet, Gaëlle Edward, Mirjam Grob, Camille Kaiser, Joelle Kehrli, Nastassia Lazarevski, Hélène Mateev, Charlotte Nagel, Sophie Pagliai, Gaël Segalen, Sarah Studer, Christine Wester Coordination LUFF.TV : Delphine Mouly Equipe LUFF.TV : Clara Basso, Aline Bonvin, Nina Defontaine, Hector Fassa, Rodolfo Garcia, Linn Henz, Line de Kaennel, Maude Katz, Igor Marlot, Arthur Miserez, Lucien Monot, Michel Pennec, Yolane Rais, Lore Rinsoz, Thibault Villard Coordination LUFF on Tour : Dimitri Meier, Nikola Mounoud, Loïc Sutter Equipe Rip on/off : Lionel Bize, Laura Daengeli, Christian Indermuhle, Christine Ritter, Thibault Walter Coordination artistique : Martina Pattonieri Transports locaux : Stéphanie Robyr Accueil artistes, hébergement, backstage : Marika Barman, Célia Magliocco, Marion Stucky Accueil & accréditations : Amandine Marchand, Cindy Mendicino Billetterie : Alec Colin, Marc Colin, Michael Tsang Coordination des bénévoles : Lana Damergi, Alix Hagen Gestion des bars : Gabriel Grossert, Yannick Schader Catering : Fabrizio Ilardo Développement durable : Constanza Theiler Infrastructures : Thibaud Otz Gestion des lieux satellites : Charles Bohan, Zoé Dupraz, Gwenaël Grossfeld Sécurité : Johan Cosandey Info & Boutique : Macha Winterhalter Boutique Musique : Michi Zaugg / Plattfon Signalétique : Chloé van Tiel Comptabilité : Cristina Martinoni LAFF (Les Amis du LUFF) : Loïc Sutter Réalisation Medley : Aline Bonvin Site internet : Pablo Perez, Lukas Stöcklin avec le Sequencer d’Andreas Gysin Coordination des photographes : Sandra Guignard Support informatique : Malik Guerid (310k) Identité visuelle et trailer conçus par Dimitri Jeannottat, avec des images créées par Tiphaine Allemann. Générés avec un software développé par Pierre Charmillot. Musique trailer : Laurent Güdel
30
Comité APCI : Sandra Guignard, Pauline Lalondrelle, Patrick Suhner APCI : Le LUFF est un projet mené dans le cadre de l’Association pour la Promotion de la Culture Indépendante (APCI), et repose sur le bénévolat de ses membres. Celle-ci est guidée, depuis sa création en 2001, par deux buts primordiaux : promouvoir des artistes qui vivent pleinement de leur art et proposer au public des oeuvres et des performances rarement vues sous nos latitudes.
L’équipe de l’Hôtel Crystal L’équipe des Hotels by Fassbind Macor Jessica (Collectif Jeune Cinéma) Marioni Andrea (BLUFF) Meier Jonas (LUFF in Bruxelles) Merrick Ian Messerli Pascal Meylan Stéphane Michel Noémi Mounoud Nikola MUFF Navier Patrick (PN Backline) Nicolas Claire Payot Raoul Quiblier Bruno (Base-Court) Rebetez Jérôme Renken Arno (Master CAP/HKB) Riou Yann Riva Alice Rossi Claude Scandolera Philippe Schild Louis Schwegler Marc Schweiwiller Sebastien Siemaszko Daniel (GLUFF) Sixto Fernando (Cave 12) Slater Mark (Qujunktions) Starke Andy Syndicat SUD Tara Dragos Tchap Tenia Willy Tianiy Lin Tokar Aencre Tomislav Levak Uldry Madeleine Urgent paradise Villière Julien Wahlgren Alf Waltz Sabine
Impressum Graphisme : Dimitri Jeannottat Couverture : Dimitri Jeannottat, Tiphaine Allemann, Pierre Charmillot. Coordination éditoriale : Isotta Regazzoni Textes Film : Jonas Beausire, Julien Bodivit, Veronika Chekodanova, Marie Klay, Pascale Parsons, Eric Peretti, Loïc Sutter, Philippe Wiedmer Textes Music : Stefania Malorgio, Dimitri Meier, Francisco Meirino, Thibault Walter, Serge Teuscher, Marc Zendrini Textes Workshops : Fulvio Balmer Rebullida, Alexandra Roger, Serge Teuscher, Thibault Walter Textes L’OFF : Romain Berger, Gabriel Sidler, Thibault Walter, Alexandra Roger, Loïc Sutter Traduction et correction : Jonas Beausire, Veronika Chekodanova, Hélène Fenter, Bertrand Grimault, David La Sala, Delvinë Racaj Impression : PCL Presses Centrales S.A. Papier : Exopress 55 gm2 Caractère typographique : LL Riforma (Lineto)
Soutenez le LUFF ! → LAFF Les Amis du LUFF www.luff.ch F Le LAFF, fédère le soutien de toutes celles et ceux qui souhaitent contribuer financièrement aux efforts du LUFF. Investissement particulièrement rentable, dès 60 CHF de cotisation, tous les membres bénéficient durant une année des avantages suivants : réduction sur les entrées et abonnements du LUFF, accès à des invitations pour des lieux ou événements partenaires et prix avantageux sur les articles de la boutique. E LAFF, (LUFF’s friends), is open to any and all who wish to financially support LUFF and its activities. For the particularly good deal starting from 60 CHF, members will enjoy the following annual advantages: discounts on LUFF tickets and passes, invitations to partner venues and events, special discounts at the boutique.
designed and
brewed by
la bière officiel e du Lausanne Underground Film & Music Festival www.brasseriebfm.ch
L’église de Satan et le 7e art Je 18.10
18:15, Cinématographe
Mansfield 66/67
Ve 19.10
18:30, Paderewski
La Pluie du diable
Sa 20.10
16:30, Le Romandie
Speak of the Devil
Di 21.10
18:30, Le Romandie
PAINing POORtraits: Destruction of the Image
F Trop impatient pour attendre sa 666e édition, le LUFF se penche cette année sur l’étonnante relation qu’entretenaient l’Eglise de Satan et son fondateur Anton LaVey avec le show-business et Hollywood en particulier. Autour de cette entité ont gravité les Rolling Stones, les Beatles, Jayne Mansfield, Kenneth Anger ou encore Forrest J. Ackerman ; LaVey fut engagé comme consultant sur le tournage de « La Pluie du Diable », tandis que l’accès au plateau de « L’Exorciste » lui était interdit. Le mariage entre la capitale du glamour et la noirceur sataniste vous interpelle et vous fascine ? Laissezvous guider vers la lumière par le révérend Steven Johnson Leyba… C’est indolore. Ou presque. E Too impatient to wait for its 666th edition, LUFF takes an interest this year in the surprising relationship between The Church of Satan founded by Anton LaVey and show business, Hollywood in particular. The Rolling Stones, The Beatles, Jayne Mansfield, Kenneth Anger or Forrest J. Ackerman Mansfield 66/67 have gravitated around this entity; LaVey was hired Satanic Glam as consultant for the shooting of “The Devil’s Rain” P. David Ebersole & Todd Hughes, 2017, Etats-Unis HD, couleur, anglais (st. français), 84’ while banned from the set of “The Exorcist”. The Je 18.10 18:15, Cinématographe marriage between the capital city of glamour and F Jayne Mansfield, actrice pulpeuse et playmate de Satanist darkness entices you and fascinates you? Playboy, redoutable sex-symbol rival de l’incontournable Marilyn, connu une fin tragique en 1967, perdant la tête dans un accident Then let yourself be guided towards the light by de voiture. Un an auparavant, elle fut présentée à Anton LaVey et intégra l’Eglise de Satan au point d’en devenir prêtresse. Mais que the reverend Steven Johnson Leyba… It’s painless. s’est-il passé entre cette rencontre et la fin tragique de la pin-up ? Existe-t-il un lien entre sa mort et l’obscur culte satanique ? Ici se soulève un voile pailleté taché de sang avec l’aide des mains grifAlmost.
32
fues de John Waters, Kenneth Anger, Peaches Christ, Mary Woronov, entre autres personnalités…. E Jayne Mansfield, a luscious actress and Playboy playmate, mighty sex-symbol and rival of the iconic Marylin, met her fate in 1967 when she lost her head in a car accident. A year before that, she had been introduced to Anton LaVey, andjoined the Church of Satan, and even becamea priestess there. But what did exactly happened, between this first encounter and the tragic end of the pin-up? Could her death be somehow linked to the occult satanic worship? Here, a blood stained veil is removed by the claw-like hands of John Waters, Kenneth Anger, Peaches Christ and Mary Woronov, amongst others…
Anton Lavey, 1983
⏺ En présence de Steven Johnson Leyba
La Pluie du diable The Devil’s Rain Satanic Consulting Robert Fuest, 1975, Etats-Unis HD, couleur, anglais (st. français), 86’ 18:30, Paderewski
F La malédiction multi-centenaire d’un prêtre satanique vient perturber la vie d’une famille qui n’avait rien demandé. Voilà un point de départ relativement convenu pour un film imparfait mais bourré d’éléments croustillants qui finissent par le rendre diablement attachant. D’abord, il est réalisé par Robert Fuest, réalisateur du meilleur film du monde (L’Abominable Dr. Phibes). Il y a ensuite son casting : Ernest Borgnine, William Shatner, Ida Lupino, Tom Skeritt, … Et il y a enfin son consultant pour la réalisation des scènes de cérémonie : Anton LaVey, qui s’offre en prime une petite balade de figurant encapuchonné ! E The century-lasting curse of a Satanist priest comes to disturb the life of a family. This is a relatively standard beginning for an imperfect film, however filled with crispy elements, making it a hell of a film. First, it was directed by Robert Fuest, responsible for the greatest film in the world (The Abominable Dr. Phibes). Then, there is the casting: Ernest Borgnine, William Shatner, Ida Lupino, Tom Skerrit… And last but not least, the consultant for the rituals scenes: Anton LaVey, who even comes in as an extra; a hooded figure.
cinérama
Mansfield 66/67
Ve 19.10
Speak of the Devil Satanic Portrait Nick Bougas, 1995, Etats-Unis Vidéo, couleur, anglais, 85’
Speak of the Devil
La Pluie du diable
Sa 20.10
F Mais qu’est-ce que l’Eglise de Satan ? Qui est Anton LaVey ? D’où vient-il ? Pourquoi fait-il cela ? Il est facile d’imaginer le pire. Des cérémonies orgiaques où l’on se délecte de sang de vierges, des sacrifices d’agneaux au clair de Lune, des concerts de noise dans le sous-sol d’un bâtiment historique… Non, rien d’aussi amusant parmi les activités de l’Eglise de Satan. Anton LaVey n’a rien d’un Charles Manson à corne et son parcours est d’autant plus inattendu. Nick Bougas nous permet de découvrir l’artiste, le musicien, le philosophe, via des images d’archive hallucinantes dans ce documentaire rarissime réalisé deux ans avant la disparition de l’auteur de La Bible Satanique. E But what is the Church of Satan? Who is Anton LaVey? Where is he from? Why does he do that? It does not take much to imagine the worst. Orgiastic ceremonies, where one revels in the blood of virgins, moonlight lamb sacrifices, noise concerts in the basement of a historical building… No, really nothing that amusing among the activities in the Church of Satan. Anton LaVey is nothing like a horned Charles Manson, and his path is all the more unexpected. Nick Bougas allows us to discover the artist, the musician, the philosopher, all through hallucinatory images retrieved from archives, making this rare documentary only two years before the author of the Satanic Bible disappeared.
PAINing POORtraits: Destruction of the Image Satanic Practice Steven Johnson Leyba & Adam Cooper-Terán, 2013, Etats-Unis Vidéo, couleur, anglais, 65’ Di 21.10
PAINing POORtraits: Destruction of the Image
16:30, Le Romandie
18:30, Le Romandie
F Leyba est un artiste peintre dont les œuvres organiques trônent dans les collections de HR Giger, Cronenberg, Genesis P-Orridge et bien d’autres. Il est ordonné prêtre de l’Eglise de Satan par Anton LaVey en 1992. D’origine indienne-américaine, il est à la tête du collectif d’artistes performers United Satanic Apache Front. Il expose dans ce film des actes sacrificiels emprunts de magie, elle-même issue de la nature, de l’individu et de ses créations artistiques détruites sur l’autel de l’anti-consumérisme. Les maudits sont les corporations capitalistes, Monsanto en tête. Ainsi peut se résumer l’ultime acte satanique selon Steven Johnson Leyba. E Leyba is a painter whose organic works star in the collections of HR Giger, Cronenberg, Genesis P-Orridge as well as many others. He is made priest of the Church of Satan by Anton LaVey in 1992. Of Native American origins, he is the leader of the artistic circle of performers called “United Satanic Apache Front”. In this movie, he exposes sacrificial acts that are filled with magic, originating from nature and the individuals themselves, as well as from his artistic creations, smashed on the altar of anti-consumerism. The cursed are the capitalist corporations, Monsanto first. This is how, according to Steven Johnson Leyba, the ultimate Satanic act can be summarized.
33
M. Woods et la spirale engourdie Sa 20.10
18:00, Cinématographe
Dailies from Dumpland
Di 21.10
15:45, EJMA
Courts métrages
⏺ En collaboration avec le Collectif Jeune Cinéma ⏺ En présence de M. Woods
F Né en 1988, M. Woods chronique depuis Dailies from Dumpland 13 ans la propagation de ce qu’il appelle « la spirale M. Woods, 2018, Etats-Unis HD, couleur, anglais (st. français), 105’ engourdie », à savoir le résultat d’une maladie nuSa 20.10 18:00, Cinématographe mérique qui se manifeste par la codification et la Bienvenue à Dumpland, le pays-dépotoir, foutoire F négation symbolique de l’être. Dans sa globalité, invraisemblable où le rêve côtoie le cauchemar et la richesse la misère. Ici, le superficiel prend le pas sur le nécessaire et les modèles ce travail combine écriture, web-séries, réalité vir- de vie n’existent que sur écran ou papier glacé. Les esprits sont principalement tournés vers le Dieu Dollar, provoquant des vertiges tuelle, performance, photographie et cinéma. Avec d’envies, de jalousies, de frustrations. Dans un torrent d’images accumulées quotidiennement, M. Woods retranscrit les sympses films à base d’images analogiques et numé- tômes d’une société souffreteuse. Si « la spirale engourdie », est une maladie, Dailies from Dumpland et son incessant flot visuel riques, réunies via des techniques contre-nature, en est peut-être le remède. E Welcome to Dumpland, the junkyard land, unbelievson travail est qualifié de délirant, satirique, poli- able mess, where dreams and nightmares are right next to each other, just like wealth and poverty. Here, superficiality overcomes tique, transgressif, grotesque, etc. C’est à l’occasion necessities, and life-inspirations only exist on screen or glossy paper. The souls are essentially turned towards the Dollar God, de la sortie de son premier long métrage, « Dailies provoking envious vertigo, jealousy and frustrations. In a stream of images accumulated on a daily basis, M. Woods transcribes the from Dumpland », que ce prophète multimédia pro- symptoms of a frail society. If the “numb spiral” is a disease, “Dailies from Dumpland” and its endless visual flow might just be the to-punk vient faire la lumière sur ce Mal au cœur remedy. de la représentation médiatisée. E Born in 1988, M.Woods has been chroni- Courts métrages cling for 13 years the propagation of “The Numb Short Films Spiral”, a digital sickness revealing itself through Di 21.10 15:45, EJMA Diz Knee Wurld the codification and symbolic negation of the being. Window Shopping M. Woods, 2018, Etats-Unis M. Woods, 2012, Etats-Unis In its entirety, this work combines writing, web series, HD, couleur, sans dialogues, 3’ HD, couleur, anglais, 14’ Bedford Cheese virtual realities, performance, photography, and Commodity Trading: Election Day (Part 1 of 3) M. Woods, 2012–2016, cinema. With his films, constructed out of footage, M. Woods, 2017, Etats-Unis Etats-Unis HD, couleur, HD, couleur, anglais, 19’ both analogue and digital, collected via unnatural anglais (st. français), 16’ Press [FIRE] to Start! M. Woods, 2018, Etats-Unis processes, his work is being qualified as delirious, Metastasis M. Woods, 2018, Etats-Unis HD, couleur, sans dialogues, 3’ satirical, political, transgressive, ludicrous… Upon HD, couleur, sans dialogues, 5’ Closing Bell M. Woods, 2018, Etats-Unis the release of his first feature, “Dailies from Dump- NARC M. Woods, 2011, Etats-Unis HD, couleur, muet, 6’ land”, this proto-punk multimedia prophet has come HD, couleur, sans dialogues, 6’ to clear up the Evil at the heart of the media sphere. Post-Panoptic Gazing M. Woods, 2015, Etats-Unis HD, couleur, anglais, 11’
34
Commodity Trading: Election Day
Bedford Cheese
Metastasis
Press [FIRE] to Start!
35
Closing Bell
Window Shopping
Closing Bell
Post-Panoptic Gazing
cinĂŠrama
narc
Dailies from Dumpland
Billy Roisz: Tricky Woman Je 18.10
22:30, EJMA
Courts métrages, programme 1
Ve 19.10
16:30, EJMA
Courts métrages, programme 2
⏺ En présence de Billy Roisz
F Si Billy Roisz se produit sur scène parce qu’elle triture du son, elle mérite aussi l’accueil des salles obscures parce qu’elle triture des images, sur lesquelles elle triture du son. Figure majeure de l’expérimental autrichien contemporain, ses vidéos sont aussi minimalistes que conceptuelles. Un brin perverse, elle joue sur la perception visuelle et/ou sonore afin d’entraîner le spectateur là où il ne s’y attend pas. Le résultat est fascinant, parfois même tétanisant ; voir son film « THE » qualifié d’horrifique et qui dressa le poil du public de la Berlinale 2015 grâce à une saisissante maîtrise de la suggestion dans un cadre — le cinéma expérimental — qui ne s’y prête guère. E Billy Roisz performs on stage because she fiddles with sounds. But she also deserves a welcome into darkened rooms as she fiddles with pictures. On which she fiddles again with sounds. As a main figure of Austrian experimental scene, her videos are as minimalist as conceptual. A tad perverse, she plays with visual and/or sound perception to lure the spectator to unexpected places. The result is fascinating, sometimes even petrifying... consider “THE”, a horrific and hair-raising film screened during the 2015 Berlinale and demonstrating a startling mastery of suggestion in the not so indulgent milieu of experimental cinema. ⏺ Billy Roisz donne également une performance le mercredi 17.10 à la Salle des Fêtes. → p. 42 ⏺ Billy Roisz also gives a performance on Wednesday 17.10 at la Salle des Fêtes. → p. 42
36
Courts métrages programme 1 Short Films Program 1 67’ Je 18.10
22:30, EJMA
paris Billy Roisz, 2017, Autriche HD, couleur, 4’ THE Billy Roisz & Dieter Kovacic, 2015, Autriche HD, couleur, 13’ smokfraqs Billy Roisz & Dieter Kovacic, 2001, Autriche HD, couleur, 4’ elesyn 15.625 Billy Roisz, 2006, Autriche HD, couleur, 10’
BYE BYE ONE NotTheSameColor, 2006, Autriche HD, couleur, 5’ Close Your Eyes Billy Roisz, 2009, Autriche HD, couleur, 13’ -2.20 Billy Roisz, 2003, Autriche HD, couleur, 4’ TOUTES DIRECTIONS Billy Roisz & Dieter Kovacic, 2017, Autriche HD, couleur, 14’
Courts métrages programme 2 Short Films Program 2 67’ Ve 19.10
16:30, EJMA
darkroom Billy Roisz, 2014, Autriche HD, couleur, 14’
distortion Lydia Nsiah, 2016, Autriche HD, couleur, 5’
TILT Billy Roisz, 2008, Autriche HD, couleur, 9’
Chiles en Nogada Billy Roisz, 2011, Autriche HD, couleur, 18’
Not Still Billy Roisz, 2007, Autriche HD, couleur, 10’
ZOUNK! Billy Roisz, 2012, Autriche HD, couleur, 6’
brRRMMWHEee II Billy Roisz, 2010, Autriche HD, couleur, 5’
paris
toutes directions
37
BYE BYE ONE
tilt
darkroom
not still
elesyn 15.625
Close Your Eyes
cinĂŠrama
distortion
brRRMMWHEee II
documentaires Je 18.10
16:00, EJMA
Industrial Accident: The Story of Wax Trax! Records
18:15, EJMA
L7: Pretend We’re Dead
20:30, Le Romandie
Queercore: How to Punk a Revolution
Ve 19.10
18:30, EJMA
L7: Pretend We’re Dead
20:30, EJMA
korla
20:30, Le Romandie
george
Sa 20.10
16:00, EJMA
Industrial Accident: The Story of Wax Trax! Records
18:15, Paderewski
Queercore: How to Punk a Revolution
20:15, Cinématographe
george
Di 21.10
18:30, EJMA
korla
Queercore: How to Punk a Revolution Docu Queerpunk Yony Leyser, 2017, Allemagne HD, couleur, anglais (st. français), 83’ Première suisse 18.10
20:30, Le Romandie
20.10
18:15, Paderewski
F Bourgeonnant en 1985 avec le premier numéro du fanzine J.D.s fondé par l’artiste et réalisatrice JB Jones et le réalisateur Bruce LaBruce à Toronto, le queercore ou homocore prit une ampleur salvatrice pour bon nombre d’homosexuels ne se reconnaissant pas dans la communauté gay et lesbienne établie. Leur truc, c’est la brutalité et la vulgarité du punk hardcore plutôt que le coloré et sirupeux monde du disco. Yony Leyser (William S. Burroughs: A Man Within, LUFF 2011) interroge de prestigieux acteurs et observateurs de la scène, tells JB Jones et Bruce LaBruce, mais aussi John Waters, Genesis P-Orridge, Kim Gordon, Peaches, … E Sprouting in 1985 with the first edition of the fanzine J.D.s, founded by the artist and filmmaker J.B. Jones, and the filmmaker Bruce LaBruce in Toronto, the queercore or homocore took a redeeming amplitude for a good deal of homosexuals who did not find themselves in the establishes gay and lesbian community. Their thing, is the brutality and the vulgarity of hardcore punk, in place of the colourful and sugary disco atmosphere. Yony Leyser (William S. Burroughs: A Man Within, LUFF 2011) interviews prestigious actors and observers of the scene, such as JB Jones and Bruce LaBruce, but also John Waters, Genesis P-Orridge, Kim Gordon, Peaches, …
L7: Pretend We’re Dead Docu Féministe Grunge Sarah Price, 2016, Etats-Unis HD, couleur, anglais, 87’ Première suisse
38
18.10
18:15, EJMA
19.10
18:30, EJMA
F Donita Sparks, Suzi Gardner, Jennifer Finch et Demetra Plakas sont L7, un quatuor de filles grandes gueules chérissant autant les riffs distordus que les luttes féministes. Découvert sur le label punk Epitaph en 1988 avant d’exploser après avoir signé chez Sub Pop en 1990, L7 est LE groupe féminin emblématique du tsunami grunge du début des ‘90s. La réalisatrice Sarah Price et la productrice Maria Aceves ont eu accès à des centaines d’heures
de vidéos de concert, mais aussi d’archives filmées par le groupe lui-même lors de ses tournées, offrant ainsi un pass backstage aux spectateurs d’un film qui rappelle le meilleur d’une folle décennie musicale. E Donita Sparks, Suzi Gardner, Jennifer Finch and Demetra Plakas are L7, a quartet of smart-mouthed girls, cherishing distorted riffs as well as feminist struggles. Discovered on the punk label Epitaph in 1988, before exploding after being signed by Sub Pop in 1990, L7 is THE emblematic feminist band of tsunami grunge of the early ‘90s. The filmmaker, Sarah Price, and the producer, Maria Aceves were given access to hundreds of hours of concert footage, but also archives filmed by the band themselves during their tours, offering a backstage pass to the viewers of a movie that sets right back into the best of a mad musical decade.
George Docu Fluxus Jeffrey Perkins, 2018, Etats-Unis HD, couleur/n&b, anglais, 129’ Première internationale ⏺ En présence de Jeffrey Perkins 19.10
20:30, Le Romandie
20.10
20:15, Cinématographe
F L’inoubliable Jeff Perkins nous revient avec un documentaire intense entièrement consacré au fondateur du mouvement Fluxus, George Maciunas. Pour rappel, Perkins côtoya les grandes figures de Fluxus, de Maciunas à Yoko Ono, et participa à quelques-uns de leurs films et performances. Ses souvenirs, agrémentés de commentaires et anecdotes de ses paires, le tout accolé à de précieuses images d’archive aidant à cerner les visions et obsessions de Maciunas, ont été réunis et montés sur une période de neuf années afin d’offrir un portrait sans langue de bois de l’un des artistes les plus étonnants et influents du 20e siècle. E The unforgettable Jeff Perkins comes back to us with an intense documentary entirely dedicated to the founder of the Fluxus movement, George Maciunas. As a reminder, Perkins got to know the big figures of Fluxus, from Maciunas to Yoko Ono, and participated in a few of their films and performances. His memories, complemented by comments and anecdotes of his peers, all of it welded together by precious archive images, helping to define the visions and obsessions of Maciunas, a work done over the course of nine years, in order to offer a portrait free from double talk, of one of the most surprising and influential artists of the twentieth century.
Docu Indus Julia Nash, 2017, Etats-Unis/Belgique/Canada/Allemagne HD, couleur, anglais, 95’ Première européenne 18.10
16:00, EJMA
20.10
16:00, EJMA
F Wax Trax! Records est LE label phare de la musique industrielle et new wave aux Etats-Unis. Front 242, KMFDM, Young Gods, Coil, Revolting Cocks… Tous ont été distribués avec succès sur sol américain grâce aux efforts de Jim Nash et Dannie Flesher. Réalisé par la fille du premier, Industrial Accident revient sur le parcours improbable de ce couple de jeunes gays, tenancier d’un magasin de disques unique en son genre qui se muta par hasard en label de référence pendant près de deux décennies. Jello Biafra, Ian MacKaye, Steve Albini, Al Jourgensen, Trent Reznor et d’autres témoignent avec une admiration débordante pour ces deux passionnés qui ont tant apporté à la scène punk et indus de leur pays. E Wax Trax! is THE beacon of industrial music and new wave in the United States. Front 242, KMFDM, Young Gods, Coil, Revolting Cocks… All were distributed with success on American soil thanks to the efforts of Jim Nash and Dannie Flesher. Directed by Nash’s daughter, Industrial Accident comes back to the unlikely journey of this young gay couple, owners of a unique record shop, which mutated by accident into a label that became a reference for almost two decades. Jello Biafra, Ian MacKaye, Steve Albini, Al Jourgensen, Trent Reznor and others testify with an overwhelming admiration for these two passion driven individuals who brought so much to the punk and industrial scene of the country.
cinérama
Queercore How to Punk a Revolution L-7
Industrial Accident: The Story of Wax Trax! Records
Korla
korla
Industrial Accident The Story of Wax Trax! Records
george
Docu exotico-révélateur John Turner, 2015, Etats-Unis HD, couleur, anglais, 78’ Première suisse 19.10
20:30, EJMA
21.10
18:30, EJMA
F Dans les années 1950, sur les écrans cathodiques illuminant les foyers américains, apparu le visage angélique de Korla Pandit. Avec son faciès androgyne et ses yeux hypnotiques chargés d’innocence, l’organiste pionnier de l’exotica su immédiatement séduire le public. Généralement discret à propos de ses origines, les rumeurs commencèrent à courir à propos de ce natif de New Dehli. La vérité ne sera connue qu’après la disparition de l’artiste qui survint en 1998. Le réalisateur John Turner nous propose de découvrir le parcours ahurissant d’un homme qui aura finalement marqué l’Histoire des médias américains. E In the ‘50s, on the TV screens illuminating American households, appeared the angelical face of Korla Pandit. With his androgynous face and his hypnotic eyes filled with innocence, the pioneer organ player of exotica could immediately seduce the American public. Generally coy about his origins, word on the street spread that he was a New Delhi native. The truth would only come out after the artist disappeared in 1998. The filmmaker John Turner offers a discovery of the incredible journey of a man, who, after all, set his mark in the course of history of American media.
39
3
Filme einsenden bis: Envoyez vos films jusqu'au: 01. Januar 2019 Theater der Künste Kino Xenix – Zürich jugendfilmtage.ch
un film de Quentin Tarantino Projection en 35mm vendredi 2 novembre 2018 20h30 au Capitole dans le cadre de l’exposition « Le cinéma s’affiche » au Musée d’art de Pully jusqu’au 16 décembre 2018. Informations et billets : live.cinematheque.ch Image : Samuel L. Jackson dans Pulp Fiction de Quentin Tarantino, 1994. Collection Cinémathèque suisse. Tous droits réservés
luff
music F Il subsiste l’idée impérialiste que la musique est un phénomène universel qui traverse le temps et les sociétés humaines. S’il est un fragile lien que tissent les artistes du programme 2018, ce serait peut-être justement cet engagement à la dissolution de la musique par le spectacle de la musique, avec toutes les conséquences de vie que cela implique. Phill Niblock ne se dit pas musicien, mais artiste intermedia. Billy Roisz fait boguer les correspondances entre son et lumière. Joe Colley annihile le statut de l’auteur-artiste. Kill incarne le meurtre du rock. Martin « demolition » Rev fit entrer le punk dans les galeries d’art. Il y aura aussi une guitare sèche sans amplification, des manches phallus pétés et des gendarmes en campagne de prévention. E There remains the imperialist idea according to which music is a universal phenomenon spanning time and human societies. If there’s a fragile connection weaved across the artists from the 2018 programme, it might precisely be this engagement toward the dissolution of music through the spectacle of music, with all the consequences implied for life. Phill Niblock doesn’t describe himself as a musician, but as an intermedia artist. Billy Roisz creates glitches between sound and light. Joe Colley annihilates the status of the artist-author. Kill incarnates the murder of rock music. Martin “demolition” Rev brings punk into art galeries. There’ll also be an acoustic guitar without amplification, broken phallic necks and policemen in prevention campaigns.
mercredi 17.10
42
jeudi 18.10
44
vendredi 19.10
46
samedi 20.10
48
41
mercredi 17.10
Salle des Fêtes, Casino de Montbenon / Portes : 21:30
22:00
Phill Niblock
23:45 Bonnie Jones 00:30 Gendarmery 01:15
Kassel Jaeger
02:00 Billy Roisz
F Anniversaire de l’intermédialité niblock- Phill Niblock ienne, de l’art de stimuler les superpositions et Vlada BC, 2013 ; Ronet (feat. Christian Kobi), 2014 ; Bag, 2014 ; V&LSG, 2013 renversements sonores, visuels et performatifs. Etats-Unis experimentalintermedia.org Célébration de son art de promouvoir les autres phillniblock.com et donc de l’ouverture à de potentielles ruptures 22:00 au sein de la cohérence de la soirée. Attention Ni- F Pour fêter son 85e anniversaire, l’immense artiste intermedia Phill Niblock ouvre le LUFF en solo avec un programme de block débutera à 22h00. quatre pièces de drones lourds et épais, remplis de microtonalités issues de timbres instrumentaux samplés (alto pour la première E Anniversary of the Niblockean intermedi- pièce; saxophone ténor pour la deuxième; cornemuse pour la troisième et lap steel guitar pour la dernière) qui génèrent plein ality, of the art of driving sound, visual and perfor- d’autres tonalités une fois jouées très fort. L’espace de concert est entouré par trois écrans sur lesquels Niblock diffuse ses films mative superpositions and reversals. A celebration regardant abstraitement les mouvements quotidiens des gens au travail (Chine, Portugal, Lesotho). of his art of promoting others, it opens to potential Exclusif: le saxophoniste tenor Christian Kobi interviendra sur la pièce « Ronet » ! To celebrate his 85th birthday, the huge intermedia ruptures of the evening’s coherence. Note that E artist Phill Niblock opens LUFF in a solo performance with a 4-piece Niblock will start at 10pm. program of thick and heavy drones filled with microtones emitting from sampled instrumental timbres (alto, tenor saxophone, bagpipe and lap steel guitar) generating more tones once played at high volume. The concert space is surrounded by three screens on which Niblock projects his films watching abstractly every-day motions of people at work (China, Portugal, Lesotho). Exclusive: tenor saxophonist Christian Kobi will perform on the piece “Ronet”!
Bonnie Jones Etats-Unis bonnie-jones.com 23:45
42
F De Baltimore aux Etats-Unis, Bonnie Jones déploie des gestes microscopiques et une interaction raffinée au sein de nappes sonores abrasives. Elle pervertit de simples pédales d’effets de guitare ainsi que divers composants électroniques afin de construire de longues pièces sonores faites de tons sinusoïdaux, d’attaques crispantes et de murs statiques. Son travail est subtil dans sa stratification, sa construction et son sens de l’espace ; ce sont ces éléments actifs qui élargissent notre écoute étroite. E From Baltimore, USA, Bonnie Jones unfolds microscopic gestures and refined interaction within abrasive noise scapes. Bonnie Jones perverts simple guitar pedals and various electronics to build long sound pieces with sine tones and static feedback walls. Her work is refined in its stratification, its construction and its sense of space, these are the active elements that expand our closed listening.
Gendarmery France gendarmery.bandcamp.com
F L’adjudant Julien et le capitaine Christophe forment une unité de la gendarmerie française ayant pour mission de faire de la prévention auprès des jeunes dans les lieux associatifs. Tous les sujets essentiels sont abordés: la drogue. Ils s’acquittent de cette tâche difficile avec l’aide de chorégraphies et de slogans chics et chocs assénés sur des rythmes endiablés de musique danse. Et le message passe crème. Joie, bonne humeur et sécurité seront assurément au rendez-vous de cet évènement unique en suisse. E Officer Julien and captain Christophe create a special unit in the French police, with, for a mission, prevention amongst the young crowd in the associative environment. All the essential topics are raised; which is to say drugs. They fulfill this complicated task through choreographies and by slamming striking slogans on the beat of upbeat dance music. And the message goes across smoothly. Joy, good mood and safe behaviors are to be accounted for, in this unique event in Switzerland.
music
Phill Niblock
00:30
Gendarmery
Bonnie Jones
Kassel Jaeger France / Suisse kasseljaeger.com 01:15 François Bonnet est le directeur franco-suisse du F Groupe de Recherches Musicales à Paris, théoricien et auteur — notamment de « L’infra-monde », dont il donnera une lecture jeudi 18 octobre. C’est sous le pseudonyme de Kassel Jaeger (Editions Mego, Shelter Press) qu’il donnera une performance délicatement nichée quelque part entre musique concrète, improvisation électroacoustique et ambient noise. Dans les interstices, entre rupture et continuité, se logent les précieux indices qui font vaciller et se rapprocher d’une forme de sublime. ⏺ François Bonnet (Kassel Jaeger) donne également une lecture le jeudi 18.10 sur l’esplanade du Casino de Montbenon → p. 51 E Francois Bonnet is the head of the French-Swiss group of musical research in Paris, theorist and author — amongst others — of “L’infra-monde” (literally infra-world), on which he will give a lecture on Thursday October 18th. It is under the pseudonym of Kassel Jaeger (Mego, Shelter Press) that he will be delivering a performance delicately nested between tangible music, electroacoustic improvisation and ambient noise. In the cracks, between rupture and continuity, the valuable hints can be found, unsettling, and nearing a form of perfection. ⏺ François Bonnet (Kassel Jaeger) also gives a lecture on Thursday 18.10 in front of the Casino de Montbenon → p. 51
Billy Roisz noisycolors Autriche billyroisz.klingt.org
Billy Roisz
Kassel Jaeger
02:00 F Depuis la fin des années nonante, l’artiste viennoise explore les écarts entre les perceptions visuelles et auditives, en utilisant les possibilités offertes par les technologies analogiques de transduction vidéo — son. Elle remet en question l’idée d’une unité du signal électromagnétique à travers ces machines et par des performances privant les sens de leur relation consensuelle, bombardés qu’ils sont par des fréquences medium saturées en effet flicker. Roisz pratique aussi l’installation audio-visuelle et le film. Elle co-organise et programme le festival annuel REHEAT. ⏺ Un cinérama est également consacré à Billy Roisz. → pp. 36–37 E Since late ‘90s, Billy Roisz dealt intensively with video and sound. Her work focuses on the links and gaps between visual and auditive perception. Roisz questions the interaction between sound and image, the interchangeability or unity of the electromagnetic signal in the generating machines which creates image or sound. The realisation of her experiments takes place in live performances, single screen works and audio-visual installations. She is also co-organizer/programmer of annual REHEAT festival. ⏺ A cinerama is also dedicated to Billy Roisz. → pp. 36–37
43
jeudi 18.10
Salle des Fêtes, Casino de Montbenon / Portes : 22:00
22:30
Arnaud Rivière
23:15 Cuntroaches 00:00
Joe Colley
00:45
Méryll Ampe
01:30 Guttersnipe 02:15 Chris Goudreau
F Soirée instable par excellence. Rien n’y Cuntroaches tient. Tout rugit. Mais attention, pas de tendre affir- Allemagne cuntroaches.bandcamp.com mation sur l’univers en état de vibration perpé23:15 tuelle. Non il s’agit là de colères, d’engagements, F Le trio berlinois Cuntroaches vous accueille en enfer. d’actions créatrices et tout à la fois autodestruc- Un concentré de brutalité intransigeant et écœurant à la fois, entre noise punk, grindcore et no wave. Une déflagration sonore radicale. trices, malades du désastre d’être comme on est. Un brouhaha — pieeeep, fiiiiieeep, knarrrrzzzzzzz, wummer, brummmm — débridé, féroce et grossier, qui vrombit à travers des E The ultimate unstable evening. Nothing sons industriels et mécaniques. Intensité maximum, folie totale, les performances de Cuntroaches sont connues pour être démenholds together. Everything roars. But be careful, tielles et sauvages ; le chaos surgit des haut-parleurs et envoie votre visage directement dans une mare de déchets et de sang. no tender affirmation on the universe in perpetual E Berlin trio Cuntroaches welcome you in hell. A concentrate of brutality, at once uncompromising and sickening, state of vibration. It’s about anger, commitment, between punk noise, grindcore and no wave. A radical sound blast. A hubbub — pieeeep, fiiiiieeep, knarrrrzzzzzzz, wummer, brumat once creative and self-destructive actions, sick mmm — unbridled, fierce and coarse, roaring through industrial and mechanical sounds. Full intensity, utter insanity, Cuntroaches’ of the disaster of being the way we are. performances are known for being demented and wild; chaos appears from the speakers and slams your face into a pool of garbage and blood.
Arnaud Rivière France http.http.http.http.free.fr 22:30
44
F Electrophone réparé, table de mixage préparée, disques pour ponceuse, plateaux et couteaux, câbles et pinces de pontage, ressorts, micro contacts, piles. Ça branle, ça vacille, ça menace de s’écrouler. Et sans compression aucune, c’est comme une lame qui se plante dans ton corps de métal statique. Rivière joue dans le public, depuis ses viscères. Il en sort les conserves et récupère l’instabilité d’une telle relation. Te voici préparé-e. Aussi, pour le situer dans le spectre de son activisme, Rivière est derrière une multitude de projets et autres errances sonores dont le Sonic Protest. ⏺ Arnaud Rivière donne également un workshop. → p. 54 E Repaired record player, prepared soundboard, sander disks, trays and knives, jumper cables and alligator clips, springs, contact microphones and batteries. It sways, wavers, threats to come apart. And with no compression, it’s like a blade stabbed in your static metal body. Rivière plays among the audience, from its guts. He takes out the cans and recovers the instability of such a relationship. There you are, prepared. Also, to place him in the spectrum of his activism, Rivière is behind a multitude of projects and other sound wanderings, one of which being Sonic Protest. ⏺ Arnaud Rivière also gives a workshop. → p. 54
Joe Colley Etats-Unis joecolley.bandcamp.com 00:00 F Joe Colley (ex-Crawl Unit) tente désespérément et conceptuellement d’ausculter les phénomènes audios. À partir de situations instables, de live, d’installations génialissimes ou de collaborations avec des détenus, c’est le « soi » de l’artiste, le statut d’auteur, qu’il s’applique à annihiler. Comme le dit Jason Lescalleet : « Joe Colley explore le terrain des dilemmes internes, le stress mental, la paranoïa, et la contemplation pessimiste de sa propre destinée. Ça pourrait être une bande-son pour se distraire de ces pensées, ou la gâchette qui les provoque. » E Joe Colley (ex-Crawl Unit) desperately and conceptually attempts to examine audio phenomena. From unstable situations, live content, awesome installations or collaborations with convicts, it’s the artist’s “self”, the status of author that he cares to annihilate. As Jason Lescalleet says: “Joe Colley explores the field of internal dilemmas, mental stress, paranoia, and pessimist contemplation of his own destiny. It might be a sound track to distract oneself from these thoughts, or the trigger that provokes them.”
Méryll Ampe France meryllampe.com
Cuntroaches
F Sons sculptés en taille directe, rencontre de plainpied : Méryll Ampe tisse des liens entre sa pratique musicale et plastique. Elle sculpte différentes sources sonores conduisant à un large spectre. Des matières acoustiques sont captées dans son environnement quotidien et modifiées. S’y ajoutent des outils de traitements électroniques, analogiques. Elle joue avec les notions de plan-séquence, de présence, de dynamique et ses volumes. Son intérêt pour l’improvisation est de jouer avec l’espace du lieu et avec l’inattendu, saisissant l’énergie d’un présent sonore, une physicalité. E Sounds sculpted in direct carving, immediate encounter: Méryll Ampe weaves links between her musical and visual practice. She sculpts different sound sources leading to a large spectrum. Acoustic material is captured in her everyday environment and modified, then complemented with analogue and electronic tools. She plays with notions of long take, presence, dynamics and its volumes. Her interest in improvisation relies on playing with space and the unexpected, seizing the energy of a sound presence, a physicality.
music
Arnaud Rivière
00:45
Guttersnipe Royaume-Uni guttersnipe.bandcamp.com
Chris Goudreau
Guttersnipe
Méryll Ampe
Joe Colley
01:30 F La suite de mots « queer absurdist no wave noise rock abstract freak out » résume parfaitement le duo Guttersnipe, originaire de Leeds en Angleterre. Leur musique, étouffée dans une hystérie bioluminescente hyperaccélérée, semble être le résultat d’une guitare jouée avec un tas de ferraille jeté sur celle-ci, d’une batterie assaillie par des poteaux télégraphiques et de chants de personnes essayant d’échapper à ce carnage ! Un véritable assaut expérientiel et cacophonique, à ranger dans la même catégorie que Aids Wolf ou Harry Pussy. E The string of words “queer absurdist no wave noise rock abstract freak out” perfectly sums up duo Guttersnipe, originally from Leeds, England. Their music, stifled in a hyperaccelerated bioluminescent hysteria, seems to be the result of a guitar played with a pile of scrap thrown at it, drums assaulted by telegraph poles and vocals of people attempting to escape this bloodshed! A genuine experiential and cacophonic assault, it falls into the same category as Aids Wolf or Harry Pussy.
Chris Goudreau Etats-Unis soundcloud.com/sickness999 02:15 F Chris Goudreau est mieux connu pour son projet harsh noise Sickness. Son style est un contraste entre un son extrêmement brut et bruyant, des coupures super rapides, des boucles infernales et des parties de musique concrète et électro-acoustique plus soigneusement composées. L’action est ce qui caractérise le mieux sa musique est « active ». Toujours en poussant vers la limite, en gardant l’auditeur prisonnier au fur et à mesure que les sons bougent et circulent, en combinant un synthétiseur modulaire et des sons captés, il crée un paysage sonore bourré de bruits, de fureur et de tensions. E Chris Goudreau is better known for his harsh noise project Sickness. Chris Goudreau style is a contrast of loud harsh noise with super fast cuts, hellish loops with more carefully composed musique concrète and electro-acoustic parts. The most simple way to explain his music is “active”. Always pushing, retaining the listener as the sounds move and flow, combining modular synthesizer and field recordings, Chris Goudreau creates a fucked-up soundscape full of noise, fury and tension.
45
vendredi 19.10
Salle des Fêtes, Casino de Montbenon / Portes : 22:00
22:30
Andy GUHL
23:15
Martin Rev (Suicide) with VJ Divine Enfant
00:15
Lea Bertucci
01:00 kill 02:00
Scorpion Violente
F Le message est très simple: pense par toi- andy guhl même et questionne l’autorité. C’est en ces mots Suisse andy.guhl.net — de l’ambassadeur du LSD Timothy Leary — que 22:30 s’ouvre une méchante soirée qui réunit parmi les F High « expanded » light du LUFF à Hong Kong, Andy plus grandes figures d’autorité post-punk, indus, Guhl transforme les appareils électroniques du quotidien en instruments de musique. Il s’intéresse surtout aux objets produisant minimalistes et dégénérées de notre époque. des ondes magnétiques et lumineuses. Il les utilise en circuit de feedbacks. En 1972, il forme le duo Voice Crack avec Norbert MösE The message is very straightforward: think lang et devient membre de formations artistiques dont Poire_z et Metamkine. Andy Guhl a notamment collaboré avec Otomo for yourself, and question authority. This is the Yoshihide, Borbetomagus ou Jim O’Rourke. E Andy Guhl transforms every day electronic devices opening line — quoted from LSD ambassador Tim- into musical instruments. He is interested most in objects of magnetic and light wave origin as he uses the feedback effects they othy Leary — to a mean night, bringing together allow to create. In 1972 he formed the duo Voice Crack with Norbert Möslang and became a member of artistic formations Poire_z the greatest figures of post-punk and industrial, and Metamkine which remained active until 2002. Over the past years Andy Guhl collaborated with Otomo Yoshihide, Günter Müller, minimalists and degenerates of our time. Borbetomagus, Phil Minton, Jim O’Rourke, Erik M, Carlos Zingaro. Martin Rev (Suicide) with VJ Divine Enfant Etats-Unis/France martinrev.com 23:15 F Il n’est aujourd’hui pas possible d’écouter de l’électro tordue sans penser à lui. Au début des années septante, Rev a révolutionné l’électronique expérimentale en inventant un son analogique, dissonant, électrifiant, qui posait les bases du synthpunk, de l’industrielle et de la techno-pop. Avec son synthé à dix dollars et sa boîte à rythme, il mina l’ère punk avec Suicide, se recevant des haches sur scène en ouverture des Clash ou jouant leur electropunk dans des galeries d’art. En solo, le « cyber-crooner » enchaîne ses démolitions sonores sur les visuels « psycho-modernistes » de Divine Enfant. E Today, it is impossible to listen to distorted electro without him coming to mind. In the early ‘70s, Rev revolutionized experimental electronics by creating an analogue, dissonant, electrifying sound which laid the foundations of synth punk, industrial and techno-pop. With his ten-dollar synth and a drum machine, he undermined the punk era with Suicide, dodging axes on stage while opening for The Clash or playing electropunk in art galeries. Solo, the “cyber-crooner” performs serial sound demolitions to the “psycho-modernist” visuals of Divine Enfant.
46
Lea Bertucci Etats-Unis lea-bertucci.com
Lea Bertucci
Martin Rev (Suicide) with VJ Divine Enfant
F Sa musique sombre dans le royaume de la deep electroacoustic noise, avec un sax alto préparé, mais aussi un lecteur à bande et un sampler. Par son approche de l’amplification d’instruments à vent en se foutant des influences extérieures et autres inscriptions dans le sillage du minimalisme, l’artiste américaine joue des motifs sonores tournoyants, créant à chaque instant de nouvelles formes organiques. Programmatrice de la scène underground new-yorkaise, elle est aussi reconnue institutionnellement avec ses multidiffusions pour d’immenses espaces. E Her music falls deep into the realm of the deep electroacoustic noise, with a prepared alto sax, but also a tape deck and a sampler. With her views on amplification of the wind instrument, and by not giving a damn about external influences and other references in the wake of minimalism, the American artist plays swirling sound patterns, creating at each moment new organic forms. Programmer of the New York underground scene, she is also institutionally renowned for her multicasts in vast spaces.
music
andy guhl
00:15
KILL France soundcloud.com/chansonfrancaisedegeneree/mm5qhyihsrr9 01:00 F « KILL est une formation rock initiée par Unglee Izi. Elle regroupe Vomir (guitare), Kasper T. Toeplitz (basse), Gael Angelis (batterie), Zofie Taueber (voix), Evil Moisture (électronique), Unglee Izi (électronique) & that’s it. » Ça c’est le texte officiel. C’est pas faux, mais le mur qui va vous arriver dans la gueule peut vous faire danser sur le fil d’une légère hésitation entre une impossible essence du rock ou son absolue dégénérescence. E “KILL is a rock ensemble initiated by Unglee Izi. It consists of Vomir (guitar), Kasper T. Toeplitz (bass), Gael Angelis (drums), Zofie Taueber (vocals), Evil Moisture (electronics), Unglee Izi (electronics) & that’s it.” That’s the official text. Not wrong, but their sound may suddenly smash your face and make you walk on a tightrope, wavering between an impossible essence of rock or its absolute degeneration.
Scorpion Violente France scorpionviolente.bandcamp.com
Scorpion Violente
KILL
02:00 F Membre de la tentaculaire Grande Triple Alliance Internationale de L’Est, flirtant avec les labels Teenage Menopause et Bruit Direct, Scorpion Violente est un duo composé de Thomas et de Nafi (aka Noir Boy George). Adepte de l’effet delay, guidé par des boîtes à rythmes et synthétiseurs épileptiques, le binôme nous égare dans des abysses électroniques, errant entre techno et cold wave. Un savant mélange de sentiments enivrants et obsessifs, qui équivaut un peu à regarder un épisode de l’Inspecteur Derrick sous amphétamine. “Scorpion Violente, c’est malsain, c’est Messin.” E Member of the sprawling Grande Triple Alliance Internationale de l’Est, flirting with labels like Teenage Menopause and Bruit Direct, Scorpion Violente is a duo formed by Thomas and Nafi (aka Noir Boy George). Delay effect devotee, guided by drum machines and epileptic synthesizers, the pair leads us astray in electronic abysses, wandering between techno and cold wave. A clever mix of heady and obsessive feelings, which roughly equals watching an episode of Derrick on amphetamines.
47
samedi 20.10
Salle des Fêtes, Casino de Montbenon / Portes : 22:00
22:30 ritorna (KNN / Tricoli / Nocera / SEC_) 23:30 Infecticide 00:30
Michalis Moschoutis
01:15 Lemones 02:00
Ewa Justka
02:45
Le Festival de l’Amour
F Mot d’ordre : fête. Avec des manches de Infecticide guitares secs et pliés. Des chansons tristes. Du France infecticide.bandcamp.com hacking DIY opto-électronics. De la gabber. Et le 23:30 retour des bandes magnétiques italiennes. Dit F Infecticide, c’est de la marche militaire conviviale, c’est comme ça, c’est pas forcément évident, mais on l’absurde au service du sérieux, c’est de l’ebm-stupidwave maison, c’est étonnant mais dansable, c’est de la multidisciplinarité : des va vraiment s’infecter et s’aimer. textes et de la musique tout ça en même temps. Infecticide, Infecticide. Infecticide, c’est des costumes avec de vrais humains à l’inE One word: Party. With dry and folded gui- térieur, c’est un cri pour la vie et même contre la mort: « Mourir dans son vomi ce n’est pas poli, mourir de maladie ce n’est pas joli, moutar necks. Sad songs. DIY optoelectronics hacking. rir à l’hopital ce n’est pas normal », c’est une injonction à la camaraderie « Violence. Gratuite. Pour tous. Bagarre générale ! ». Gabber. The return of Italian magnetic tapes. Put E Infecticide is a Parisian Trotskyist cell whose mission is to infiltrate the French underground to take power on the day this way, it doesn’t make much sense, but we’re of revolution. The trio fulfills this difficult task with counter-revolutionary lyrics sung with military precision on a homemade EBMreally gonna infect and love each other. synth wave. Joy and cheerfulness. Michalis Moschoutis Grèce michalismoschoutis.com
Ritorna (KNN / Tricoli / Nocera / SEC_) Italie ursss.com/2017/06/knn-tricoli-nocera-_sec/ 22:30
48
Ces quatre Italiens, maîtres des magnétophones à F bande, unissent leurs forces pour créer un nouveau projet basé sur les légendaires Revox et Nagra. Conçus comme des instruments d’assemblage et de transformation du son en temps réel, ces machines leur permettent d’explorer et d’étendre la musique concrète à la composition instantanée en direct. Les paysages sonores poétiques et troublants de Valerio Tricoli, le côté physique du son de SEC_, les problèmes numériques et analogiques de Nocera et les sculptures sonores et contrebasses de KNN se fondent pour créer un parcours musical frais et en constante évolution. E These four Italian tape masters join forces to create a new exciting project based on the legendary reel-to-reel machines Revox and Nagra. Conceived as instruments for real-time assembling and transformation of sounds, those machines allow them to explore and extend musique concrète to the live instant composition. Valerio Tricoli’s poetic and unsettling soundscapes, SEC_’s physicality, Nocera’s digital-analogue glitches and KNN’s sonic sculptures and double bass merge together to create an ever moving, dynamic, fresh music journey.
00:30 F Michalis Moschoutis est un incroyable et radical guitariste et compositeur qui nous vient d’Athènes. Son travail porte sur la matérialité du son et son caractère physique. Ses interprétations librement improvisées le trouvent grattant, s’inclinant et presque arrachant follement et brutalement les cordes de nylon desserrées de sa guitare, créant une masse sauvage de sons dérangeants. Une force brutale sur de fragiles cordes acoustiques, sa musique époustouflante est aussi virtuose et intense que captivante et crue. E Michalis Moschoutis is an amazing and radical guitarist and composer, from Athens. His work focuses on the materiality and the physicality of sound. His freely improvised performances find him strumming, bowing and wildly, almost brutally, plucking the loosened strings of his nylon-string guitar, he creates a savage mass of disturbing sound. A brutal force on fragile acoustic strings, his mind-blowing music is as virtuoso and intense as it is engaging and raw.
Lemones Belgique soundcloud.com/thelemones
Infecticide
F Nouveaux venus parmi la dynamique scène underground bruxelloise, les Lemones — Maarten Raskin, Steven Bertels et Paul Boudeau — décrivent leur musique de « nasty, gripping noise while screaming poetic thoughts ». Installé au milieu du public, le trio joue un anti-rock brutal et primitif, construit à l’aide d’instruments faits maison — une guitare, une basse et une batterie en forme de… citrons. Des performances qui prennent des tournures à la fois absurdes et chaotiques, rappelant la no wave et le dadaïsme, bien que le style de Lemones ne puisse être réduit à ces deux mouvements artistiques. E Newcomers on the dynamic Brussels underground scene, the Lemones — Maarten Raskin, Steven Bertels and Paul Boudeau — describe their music as “nasty, gripping noise while screaming poetic thoughts”. Performing in the middle of the audience, the trio plays a brutal and primitive anti-rock, on with homemade instruments — a guitar, a bass an drums, all in the shape of… lemons. Their performances take at once absurd and chaotic turns, recalling no wave and dadaism, although Lemones’ style cannot be reduced to these two artistic movements.
music
Ritorna
01:15
Ewa Justka Pologne/Royaume-Uni ewajustka.tumblr.com
Lemones
Michalis Moschoutis
02:00 F Basée à Londres, l’artiste polonaise autodidacte Ewa Justka crée ses propres machines, du synthétiseur homemade au hardware piraté, en passant par des plantes électrifiées. Son intérêt se porte aussi sur la notion de matérialité des objets et sur l’étude des modes de perception quasi-directe d’actions sonores et lumineuses. En live, elle allie ainsi brutalité sonore et jeu de lumière intense, plongeant l’auditeur dans une rave post-apocalyptique aux relents acid-tech-noise et gabber. ⏺ Ewa Justka donne également un workshop le samedi 20.10 à l’EJMA. → p. 55 E Based in London, self-taught Polish artist Ewa Justka creates her own machines, from homemade keyboard to pirated hardware, to electrified plants. Her interest was also aroused by the concept of materiality of objects and the study of the nearly imminent modes of perception of acoustic as well as luminous actions. Live, she brings together a loud brutality and an intense light show, immersing the viewer into a post-apocalyptic rave. ⏺ Ewa Justka also gives a workshop on Saturday 20.10 at EJMA. → p. 55
Le Festival de l’Amour Suisse facebook.com/lefestivaldelamour
Le Festival de l’Amour
Ewa Justka
02:45 F Le Festival de l’Amour est un projet à visée thérapeutique avant toute chose. Le collectif privilégie la sincérité la plus brutale, habité par l’ambition de développer une vision novatrice de l’amour à l’usage des générations futures. Cette célébration pénétrée s’accomplira avec le renfort d’accordéons et de distorsions, de musique à danser et de machine à rêver, de grandiloquence et d’ambivalence, de poésie et de sucrerie, et du meilleur de la musique électronique: gabber, hardstyle, dark psytrance, polka et marche allemande. E Le Festival de l’Amour is above all a project with therapeutic aims. The collective, lead by Serge (Syndrome WPW) and Ness (Chienne de Garde), farovs the most brutal sincerity, fueled by the ambition to develop an innovative vision of love for future generations. This passionate celebration will be achieved with the support of accordions and distortions, dance music and dreae machines, pomp and ambivalence, sweets and poetry.
49
FANTOCHE 17. INTErNATIONAlEs
FEsTIvAl Für ANImATIONsFIlm BAdEN/sCHwEIz 3. – 8. sEpTEmBEr 2019 www.FANTOCHE.CH suBmIT yOur FIlm: dECEmBEr 2018 – 17 mAy 2019 FOllOw us:
Novembre 2018 Décembre Concerts au Bourg
01.11 03 07 08 12 16 18
Chuck Johnson + Fletcher Tucker Dominique Lawalrée Eli Keszler + Louis Schild Orchestra of Spheres + Sundays & Cybele Ok Vancouver Ok Tess Parks Father Murphy
partenaires Lieux et partenaires artistiques
Sponsors
Partenaires médias
Fondations
Fournisseurs
Association du Salopard Lausanne
Partenaires institutionnels et privés
21 23 25 30 06.12 15 18
FACS (ex-Disappears) Hailu Mergia Triptides Celestial Trax + Martina Lussi Service Fleisch Charles Hayward (This Heat) + Manuel Troller Tashi Wada Group feat. Julia Holter
luff
L’oFF vernissage Rip on/off Kenneth Gaburo : « La beauté d’une musique qui ne compte pas » Co-production Master CAP — Hochschule der Künste Bern Je 18.10
18:30, Bellevaux
F Une musique qui ne compte pas, qui ne rime à rien, une musique de clown. Une musique « trop lourde » pour devenir marchandise, c’est le propos de la pièce-manifeste « The Beauty of Irrelevant Music » du compositeur américain Kenneth Gaburo (1926–1993) que l’équipe Rip on/off a choisi de traduire en français. Pour la sortie de ce onzième volume, l’équipe et des étudiants de Berne rejoueront le spectacle total lié à ce texte, avec 6 performeurs, 7 projectionnistes, double multidiffusions sonore, lecture et laser. Interprétation de la performance collaborative dans laquelle s’insérait le texte de Gaburo à l’époque (1972). E Music that doesn’t matter, that makes no sense, clown music. Too “heavy” to be a commodity; that’s the statement of the manifesto piece “The Beauty of Irrelevant Music” by American composer Kenneth Gaburo (1926–1993) that the Rip on/off team chose to translate into French. For the release of this eleventh volume, the team and students from Bern will replay the entire show related to this text, with 6 performers, 7 projectionists, double sound multidiffusions, reading and laser. Interpretation of the collaborative performance which included Gaburo’s text at the time (1972).
Infra-lucidité Lecture de François Bonnet (Kassel Jaeger) Je 18.10
16:30, Esplanade du Casino
F Sorte de résumé des actions luffiennes, le directeur du GRM nous parle quelques instants de l’infra-lucide (l’inverse de l’extra-lucide), celui ou celle qui a le « sentiment », sans aucune certitude de ce qui n’est pas perçu, pas formalisable, indémontrable, et qui est « incapable de toute parole autoritaire ». E Sort of a summary of the luffian actions, the director of the GRM speaks for a few moments about the infra-lucid (the opposite of extra-lucid), one who has the “feeling”, with no certainty about what is not perceived, not formalizable, unprovable, and that is “incapable of any authoritary word”.
TUNNEL88 Installations 17–21.10 Casino de Montbenon F TUNNEL88 substitue la réalité et son modèle virtuel physique, et propose une imitation physique du modèle numérique. A l’aube de l’époque de l’immersion totale des sens humains dans l’espace immatériel, TUNNEL88 reconstruit cet espace virtuel en le déconstruisant manuellement dans l’espace physique. E TUNNEL88 substitutes reality and its virtual physical model, and offers a physical imitation of the numerical model. At the dawn of an era of total immersion of the human senses into immaterial space, TUNNEL88 rebuilds this virtual space by taking it manually apart in the physical space.
LUFF.FM 17–21.10
14:00–20:00, Casino de Montbenon 24/24h sur 100.5 FM et luff.ch
F 2018 annonce les 10 ans de la radio du LUFF ! Cette année l’équipe sera en mixité choisie. Cet outil historique de revendication de l’exclusion nous permet de corriger une mixité de fait illusoire et permet aux personnes discriminées de parler, comprendre et agir contre les stéréotypes. Donnons la parole aux minorités peu représentées dans les médias et la culture en général. Au programme : retour sur la programmation cinéma et musique, chroniques, tables rondes, performance et retransmission des concerts en live ! Les émissions sont en direct tous les après-midi au Salon Bleu du Casino de Montbenon. Pour nous écouter : 100.5 et luff.ch, 24h/24h du mercredi au dimanche. E With 2018, comes the 10 year anniversary of the LUFF radio! The team will this year be formed following a chosen diversity concept. This historic tool enables us to rectify a deceptive diversity and allows victims of discrimination to talk, understand and act against stereotypes. Let us give a voice to the minorities little represented in medias and in culture in general. Focus on musical and cinema booking, chronicles, round tables, performances and live retransmissions of concerts are planned! The program will be broadcasted live every afternoon from the Salon Bleu at Casino de Montbenon. To tune in: 100.5 and luff.ch, 24/24 from Wednesday to Sunday.
LUFF.TV luff.ch youtube.com/luffestival F Captations vidéo, interviews et créations tout au long du festival mais pas que. Cette année l’équipe interviewe également les non-présentes pour se questionner sur la physicalité des festivals. E Video reports, interviews and creations throughout the festival, but not only. This year the team also interviews the non-present women of the festival, to question its physicality.
LOVE.TV luff.ch vimeo.com/luffestival F La plateforme de diffusion de courts métrages de LUFF.TV qui hébergera cette année deux programmes. XP local : Focus sur la production de courts métrages expérimentaux en Suisse Romande, 5 courts programmés par les membres de l’équipe LUFF.TV Carte blanche au MUFF (Marseille Underground Film & Music Festival) : La soeur du LUFF un peu plus au sud, propose une sélection de courts métrages issus du travail de programmation de l’édition 2018. E LUFF.TV’s platform for the diffusion of short films, which features this year two programmes. XP local : Focus on the local production of experimental films with 5 shorts programmed by the team members of LUFF.TV Carte blanche to MUFF (Marseille Underground Film & Music Festival) : The southerner sister-fest of LUFF presents a selection of shorts from their 2018 edition’s programming process.
51
L’OFF: Autour des économies underground L’OFF: About Underground Economies
DJs DU HALL Tous les soirs dès 20h, les DJs du hall du Casino de Montbenon et quelques surgissements live vous en mettront plein les oreilles ! Casino de Montbenon
F L’OFF propose cette année une réflexion Me 17.10 20:00 Ovainere sur les démarches collectives et les moyens de 23:00 DJs TBA & TBC leur pérennité. Des artistes, militant-e-s et collecJe 18.10 20:00 Bruitisme — Grégory Henrion (DJ) et tifs actifs dans les marges de l’art et de la politique William Nurdin (intermèdes) institutionnels viendront présenter leurs pratiques 23:00 Turfu DJs — Faux la Serge, Lycaflexx666, Arrachetesyeux, et défendre, face aux solutions marchandes, leurs Florico Mutante « économies underground », collectives et égali- Ve 19.10 20:00 Noise fest — Lopinat & Gafner taires. 22:00 Performance : Khavn & Brezel Göring E L’OFF offers this year a reflection centered 23:00 Les Femmes fauchées on the collective approaches the means of their Sa 20.10 20:00 Polyphones durability. Artists, activists and collectives, active 23:00 Jupiter Sound System — Melanin1018, Tafisco & Boneblack in the margins of art and institutional politics will be presenting and defending their practices, up against the commercial solutions, their “under- ON EST OÙ ? ground economies”, collective and egalitarian. Me 17.10
UP invite PAMINA DE COULON & ADINA SECRETAN urgentparadise.ch Tous les jours, Casino de Montbenon
52
F « P prend le train depuis Lausanne pour partir à Genève pour un rendez-vous fixé avec A quelques jours auparavant. Dès le départ du train, P est heureuse de lui annoncer son arrivée à l’heure convenue. Au moment où son message est transféré, elle reçoit un message d’A qui écrit qu’elle est heureuse d’arriver à Lausanne à l’heure convenue. » C’est suite à l’invitation — de Pamina de Coulon et Adina Secretan par Urgent Paradise, elles-mêmes invitées par L’OFF — qu’elles ont pu partager cette frustration de ne jamais se rencontrer malgré les nombreux contextes qui les réunissaient. Pour cette édition, les deux artistes ont prévu une présence continue durant les jours de festival. E “P gets on the train from Lausanne to Geneva, to meet A, as scheduled a few days earlier. As the train departs, P is glad to inform A that she will be arriving on time. At the very moment her message is being sent, she receives a message from A, informing her that she will be in Lausanne on time for their meeting.” Following this invitation — Pamina de Coulon and Adina Secretan invited by Urgent Paradise, itself invited by the L’OFF — the two artists were able to share their frustration of never having met each other, despite multiple shared contexts. For this edition, they have arranged to be present every day during the festival.
Oblò
18:00
Présentation de la revue Multiple par Antoine Chessex
19:00
Projection d’un court-métrage présenté par l’Oblò
19:30
Table ronde : fonctionnement des réseaux indépendants, structures, collaborations, rapport aux institutions (La Blatte, Urgent Paradise, Bruitisme, autres TBC)
20:30
Projection du film sans images Action directe, discours indirect de Laurent Güdel
F Pour ce premier soir de L’OFF, on aimerait tenter de faire un état des lieux du fonctionnement actuel des milieux underground/indé/en marge/etc, ceux qui font vivre au quotidien ces innombrables projets “non-rentables” grâce à leur insertion dans une sorte de réseau informel basé sur la solidarité et la réciprocité. Quels types de structures existent ? Comment s’organisent les collaborations entre différents collectifs ? Quels sont les rapports aux institutions et aux subventions qui sont défendus, et quel est l’impact des choix à ce niveau sur nos fonctionnements ? Quels enjeux et quelles revendications porter par rapport à ces questions ? E For the first evening of L’OFF, we would like to try to asset the current functioning of the underground/independent/ marginalized/etc. spheres, those who keep the innumerable “unprofitable” projects alive, on a daily basis, through their insertion into an informal network based on solidarity and reciprocity. What type of structures exist? How are the collaborations between the different collectives organized? What are the relationships to institutions and subventions defended by the collectives, and what is the impact of these choices? What are the stakes and what claims can be made regarding these questions?
Je 18.10
Oblò
18:00
Projection de A Journey of a Thousand Miles Begins with One Step, Erika Nieva Da Cunha, Switzerland, 2018, 20’
18:30
Ecoute de Croire jusqu’au bord, reportage radio présenté par le collectif Le Bruitagène
20:00
Table ronde : création et militantisme, médias autonomes et luttes collectives (Le Bruitagène, Atelier Obscur, Editions Dasein, LUFF.FM)
21:30
Projection de Poings levés, Erika Nieva Da Cunha, Switzerland, 2016, 6’
A Journey of a Thousand Miles Begins with One Step
action directe, discours indirect
F Les réseaux militants partagent souvent avec les marges artistiques une attitude de défiance à l’égard des institutions et une pratique de l’organisation collective et horizontale. Mais la politique pouvant aussi se définir comme la prise de parole et l’action dans l’espace public, comment se faire entendre sans rentrer dans le jeu des médias dominants ? Comment porter des luttes collectivement et diffuser de l’information militante de manière autonome ? Création vidéo, reportages radio militants, sérigraphie, infokiosques ou recueil de témoignages, autant de manières de ne pas se laisse réduire au silence !
E The activist networks often share with the artistic margins a defiant attitude towards institutions and practices of collective and horizontal organization. But politics can also be defined as speaking up and taking actions in the public space. How then, can one be heard without giving in to the games of the dominant media? How can the struggles be undertaken in a collective manner and information diffused in an independent way?
BIM ! Ve 19.10
Oblò
18:00
Projection d’un court-métrage présenté par l’Oblò
18:30
Ateliers proposés par les Rencontres de la culture de Lausanne
Invitation à Marianne Villière
20:30
F Deux cartes blanches pour ce vendredi. Les Rencontres est une initiative de multiples associations et personnes basées à Lausanne pour créer des liens, passerelles et projets communs par-delà des définitions de discipline artistique, de domaines réservés de la culture ou de l’action sociale. Au LUFF, les Rencontres proposeront à qui le souhaite des ateliers d’action et de réflexion à poursuivre au gré des au gré des rendez-vous qui ponctueront les mois à venir. Dans un deuxième temps, l’artiste Marianne Villière présentera sa démarche et le « réseau artistique critique engagé et solidaire » qu’elle coordonne. E Two open invitations for this Friday. “Les Rencontres” is an initiative by multiple associations and individuals based in Lausanne to create ties, bridges and common projects beyond the definitions of artistic disciplines and defined areas of culture or social action. At LUFF, “Les Rencontres” will be offering, to whoever is interested, action and brainstorming workshops to be continued at the occasion of gatherings scheduled in the upcoming months. In a second time, the artist Marianne Villière will be presenting her approach and the “critical, engaged and solidary artistic network” that she coordinates.
l’off
Hello World !
UNIS ! Sa 20.10
Oblò
18:00
Projection d’un court-métrage présenté par l’Oblò
18:30
Projection du film sans images Action directe, discours indirect de Laurent Güdel
20:00
Présentation du projet Artists rights par Rosa Brux
20:30
Table ronde : organisation des artistes (Rosa Brux, Laurent Güdel, autres TBC)
F Dans l’idée de cette vieille vérité que « l’union fait la force », nous discuterons avec Rosa Brux de leurs pratiques de mise à disposition d’outils pour l’autodéfense juridique des artistes, et tenterons de voir si les pratiques et valeurs défendues par les anarcho-syndicalistes des années 30 à Genève, évoqués dans la pièce de Laurent Güdel, sont encore à même d’apporter des idées aux artistes souhaitant défendre leurs intérêts, mais aussi des pratiques collectives et horizontales. E In the mindset of the old motto “Unity makes strength”, we will be discussing with Rosa Brux over their practices to offer tools for juridical self-defense of artists, and we will attempt to find out whether the values and policies defended by the anarcho-syndicalists of the 30’s in Geneva, mentioned in Laurent Güdel’s piece, are still likely to bring ideas to artists wishing to defend their interest, but also to collective and horizontal practices.
poings levés
Permanence juridique par Rosa Brux rosabrux.org Di 21.10
17:00–20:00, Oblò
53
workshops F Faire un film en trois jours en mode gué- Khavn, a Guerilla Punk rilla urbaine, diffuser discrètement et sauvagement Film Workshop du son dans la ville, construire son propre mini syn- Donné par Khavn, assisté par Raphaël Harari Philippines thé, monter son émission radio et évidemment faire 10 participant-e-s / 50.– du bruit; les ateliers offrent cette année des armes 17–19.10 13:00–18:00, Collège du Belvédère aux petits et aux grands pour perturber l’ordre public 20.10 Projection Pour cette édition 2018, le LUFF propose un workshop et s’enrichir des connaissances des artistes de cette F démentiel de trois jours avec le fantastique réalisateur Khavn venu édition. tout droit des Philippines. Que ce soit en tant que technicien-ne, acteur-trice, performeur-euse, danseur-euse, animal de la nuit, E To experience guerrilla filmmaking in three électron libre, cascadeur-euse : inscris-toi au casting pour faire partie de l’équipe qui accompagnera Khavn à Lausanne pendant days, to discretely yet savagely put sound out into 72h pour tourner et monter « un film guérilla » qui sera projeté lors de la soirée de clôture du LUFF ! the city, to create one’s own effect, to build a radio ⏺ Un cinérama est également consacré à Khavn. → pp. 18–19 ⏺ Khavn présente également le cinérama Popular Pinoy Pictures. program, and of course, to make noise; this year → pp. 20–21 E For this 2018 edition, LUFF offers a demented workthe workshops addressed to all ages offer tools to shop over three days, conducted by the unbelievable filmmaker Khavn, coming straight from the Philippines. Whether as a techdisturb the social order and become enriched with nician, actor, performer, dancer, nocturnal animal, loose electron, stunt artist: sign up for the casting to be a part of the team that will be tagging along with Khavn for 72h in Lausanne, to shoot, and the knowledge of this edition’s artists. edit a guerrilla film that will be played at the closing session of the LUFF! ⏺ A cinerama is also dedicated to Khavn. → pp. 18–19 ⏺ Khavn also presents the cinerama Popular Pinoy Pictures. → pp. 20–21
Play/Système/Son Donné par Arnaud Rivière, assisté par Jérémy Chevalier France 12 participant-e-s / 20.– http.http.http.http.free.fr 19.10 16:00–19:00, EJMA 20.10 13:00–19:00, EJMA
54
F Durant une journée et demie, les participant-e-s de l’atelier Play/Système/Son sont invité-e-s à imaginer collectivement la mise en son d’un espace public sans autre prérequis que l’envie et avec les moyens du bord. Diffusion sur mini ampli autonome, amplification des phénomènes acoustiques ou électro magnétiques environnants, expériences pour faire sonner la ville, chacun-e fait ce qu’il lui play mais tous ensemble, tous ensemble, oué, ouais. ⏺ Arnaud Rivière donne également une performance le jeudi 18.10 à la Salle des Fêtes. → p. 44 E For a day and a half, the participants to the Play/ Système/Son workshop are invited to collectively turn public spaces into sound installations, with no required aptitudes but curiosity and imagination. Broadcasting from mini autonomous amplifiers, amplifying the surrounding acoustic or electromagnetic phenomena, experimenting to make the city resonate, each one plays how he or she wants but all together, all together, yeah, yeah. ⏺ Arnaud Rivière also gives a performance on Thursday 18.10 at Salle des Fêtes. → p. 44
Donné par Colline Grosjean et Serge Teuscher Suisse 12 enfants / Gratuit 17.10 14:00–17:00, EJMA F Cet atelier s’adresse aux enfants de 6 à 10 ans, et est destiné à leur faire découvrir le chaos sonore de manière ludique. Cette initiation à la musique bruitiste improvisée se fera de manière ludique par le biais de synthétiseurs, appareils électroniques détournés et instruments plus conventionnels. E This workshop is open to children from 6 to 10 years old, and aims to make them discover in a playful way the delights of sonic chaos. This initiation to improvised noisy music will be done in a playful way through synthesizers, hijacked electronic devices and more conventional instruments.
Voice Odder
luff
ops
Harsh noise pour enfants
Donné par Ewa Justka, assistée par Thibault Villard Pologne/Royaume-Uni 15 participant-e-s / 45.– ewajustka.bandcamp.com/album/voice-odder
Khavn
20.10 13:00–17:00, EJMA F Pour ce workshop, l’artiste électronique polonaise Ewa Justka guidera les participants à travers la création d’une machine électronique. « Voice Odder » est un circuit électronique simple basé sur un retard IC. Il dispose d’un microphone intégré et comprend des effets d’écho et de retard, un échantillonnage par résonance et une distorsion, qui dépendent de la résistance et de la tension. Au cours de l’atelier, les participants apprendront comment construire des circuits électroniques: comment souder, lire des schémas et des fiches techniques, utiliser un multimètre et découvrir les fonctions des composants électroniques de base. Tous les matériaux seront fournis et sont inclus dans le prix. Les participants quitteront l’atelier avec leur propre Voice Odder entièrement fonctionnel. L’atelier s’adresse aux débutants, mais les participants expérimentés s’amuseront aussi ! ⏺ Ewa Justka donne également une performance le samedi 20.10 à la Salle des Fêtes. → p. 49 E Polish electronic artist Ewa Justka will guide the workshop participants through the creation of an electronic machine. “Voice Odder” is a simple electronic circuit based on an IC delay. It has a built-in microphone and includes echo and delay effects, resonance sampling and distortion, depending on resistance and voltage. The workshop participants will learn how to build electronic circuits: how to solder, read technical data and diagrams, use a multimeter and discover the functions of basic electronic components. The complete set of parts will be provided and is included in the price. Participants will leave the workshop with their own fully functional Voice Odder. The workshop is for beginners, but experienced participants will also have fun! ⏺ Ewa Justka will also gives a performance on Saturday 20.10 at Salle des Fêtes. → p. 49
Ewa Justka
Arnaud Rivière
Shasse et Trésors Radio Donné par Emma Souharce et Adeline Bourgoin Suisse/France 10 enfants / Gratuit 18.10 14:00–17:00, Esplanade du Casino de Montbenon F Emission de radio philosophique, poétique et spontanée réalisée par une dizaine de personnes âgées de 7 à 31 ans. Ensemble durant les 3 heures d’un jeu entre public et secret, les langues se délient au rythme syncopé des discussions libres où l’on apprend à se connaître en questionnant la vie, la beauté, l’originalité, l’autorité, le bruit et autres sujets existentiels. Dans la chambre de combustion, les protagonistes élaborent des potions magiques contagieuses. Shériffs malin-es surfant sur poneys débridés ou Détectives à poly-tiques sauvages indépendant-es répandent sur le parvis stoïque leur curiosité intarissable : Peut-on vivre sans adultes ? Faut-il juger pour se connaître ? Peut-on apprendre sans hiérarchie ? Les idées nous appartiennent-elles ? Sous les organes bienveillants des talkies walkies, les jeunes chasseur-ses cherchent ensemble les questions qu’iels se posent tou-tes, avant de partir à la conquête des pensées-trésors enfoui-es entre ciel et trottoir. E Philosophical, poetic and spontaneous radio program, conducted by a dozen individuals of ages ranging from 7 to 31. Together, for three hours of a game somewhere between public and secret, speaking comes more freely at the rhythm of open discussions where one gets to know another by wondering about life, beauty, originality, authority, noise and other existential matters.
55