Lausanne Underground Film & Music Festival
18–22.10 2017 luff.ch
FILM COMPÉTITION
SOMMAIRE
FILM D’OUVERTURE
8
FILM DE CLÔTURE
LONGS MÉTRAGES
12
COURTS ANIMATION
22
COURTS EXPÉRIMENTAUX
18
COURTS DOCUMENTAIRES
24
COURTS FICTION
20
CINÉRAMA
9
YEVGENY YUFIT ET LE NÉCRORÉALISME
28
REDNECK IS NOT DEAD
44
HOMMAGE : NIKOS NIKOLAIDIS
32
20 ANS DE MAUVAIS GENRES
54
HISAYASU SATŌ : DIVIN ROI DU FILM ROSE
36
ULIISSES DE WERNER NEKES
58
EXPERIMENTAL FILM SOCIETY, DUBLIN
40
DOCUMENTAIRES 60
MERCREDI 18.10 JEUDI 19.10
MUSIC 66
VENDREDI 20.10
74
70
SAMEDI 21.10
78
WORKSHOPS L’OFF
PROGRAMME 94
L’OFF : RÉPRESSION SONORE
86
L’OFF : HORS THÉMATIQUE
89
MÉDIAS 91
Editorial 3 Remerciements 5 Informations générales Grille horaires Lieux
49 50 52
Festival invité : Kill the Silence
83
Partenaires, LAFF 97 Equipe 98 Impressum 98 Index 99
3
Editorial
Texte : Julien Bodivit
F « On va réduire la voilure », prétendaient idiotement les deux directeurs artistiques du LUFF il n’y a pas si longtemps. Paroles, paroles, comme disait l’autre, car la voilure n’a certainement pas diminué. Il est même possible qu’elle ait grandi… Faisons les comptes en vitesse ; 5 jours de festival, 92 films, 24 concerts, 5 workshops, 11 perfos L’OFF, 3 conférences, 4 vernissages, 2 expositions, 1 livre, 8 lieux, auxquels s’ajoutent la toujours dynamique radio LUFF.FM, et les très productifs vidéastes de LUFF.TV. Ce n’est qu’après avoir fait un pas en arrière et observé la situation que l’on se rend compte de la chose. Alors certes, il n’y a ici aucun record battu, aucun exploit remarquable ; simplement le constat satisfaisant du résultat de nos efforts. On a voulu la réduire, cette voilure, histoire de nous ménager, mais rien à faire : l’enthousiasme et l’envie d’offrir à un maximum d’artistes plus ou moins obscurs d’être représentés prend toujours le dessus. Avec L’OFF—qui a définitivement ajouté une nouvelle dimension au festival ces dernières années—et la programmation musicale, une thématique s’est extirpée : celle du son comme arme ou outil d’oppression, de manipulation. Un sujet passionnant, pas seulement parce qu’il est marrant, mais parce qu’il met en évidence des méthodes d’assujettissement que nous ignorons presque tous. Elles sont effrayantes, elles sont nocives, et comme tout ce qui est effrayant et nocif, mieux vaut jouer avec tout en en prenant conscience plutôt que de les laisser nous avoir. Attendez-vous donc à subir lors de mises en pratique plus ou moins annoncées, mais aussi à apprendre grâce à la présence de performeurs ou orateurs spécialistes en la matière. Quant à la partie cinématographique, qui fait plus ou moins cavalier seule cette année (à l’exception de la présence des sadiques et experts Vicky Langan & Maximilian Le Cain visibles aussi bien sur la scène de la Salle des Fêtes que dans les films de l’Experimental Film Society), elle revêt presque des atours de rubrique nécrologique. On y trouve un hommage au sulfureux réalisateur grec Nikos Nikolaidis, disparu il y a tout juste dix ans, une rétrospective consacrée au fondateur du nécroréalisme Yevgeny Yufit, qui nous a quitté prématurément en décembre dernier, et la présence en version restaurée du chef d’œuvre expérimental Uliisses signé de l’allemand Werner Nekes, décédé au mois de janvier.
Mais vigueur et vitalité seront présentes, n’en doutez point, grâce une programmation pléthorique, voire orgiaque, où bruit, fureur, stupre, mauvais genres et poésie s’uniront d’une seule voix dans des entremêlements d’images et de fréquences aussi bonnes pour votre esprit qu’un massage à l’aloe vera peut l’être pour votre épiderme. Et si vous avez un doute sur de telles vertus, dites-vous simplement que ça ne peut pas faire de mal. Bon festival à tous ! E “We are going to scale down, trim our sails”,—the two art directors of LUFF were fooling themselves not so long ago. Those were just words, as the sails have not diminished any, and possibly are flying even higher … Let’s make a brief count: 5 days of the festival, 92 films, 24 concerts, 5 workshops, 11 performances L’OFF, 3 conferences, 2 exhibitions, 1 book, 8 venues, with the addition of the dynamic LUFF.FM and the prolific video-makers of LUFF.TV. It’s only after taking a step back to observe the situation that you realize it. Of course this is not a proud declaration of a new record or a remarkable exploit; just a simple but satisfying acknowledgement of the result of our efforts. We wanted to trim our sails, but what can you do: the eagerness to give a chance to be represented to as many as possible varyingly obscure artists keeps having the upper hand. With L’OFF—which has certainly added a new dimension to the festival these last years—and the music program, a new theme has surfaced: that of the sound as a weapon or a tool of oppression, of manipulation. An exciting subject, not only because it is fun, but also because it brings into focus the methods of subjugation of which almost all of us are blissfully ignorant. They are frightening, they are harmful, and as with all things frightening and harmful it is better to play with them while being aware of their influence, than to let them have their way with us. So expect to endure as we put it into practice in various ways announced, but also to learn thanks to the presence of performers and speakers with the expertise in the matter. As to the film program, that could almost go it alone this year (with the exception of the presence of the sadistic experts Vicky Langan & Maximilian Le Cain who will appear on the stage of Salle des Fêtes as well as in the films of the Experimental Film Society), it appears dressed up as an obituary. It includes the homage to the sulphurous Greek director Nikos Nikolaidis who disappeared just about 10 years ago, a retrospective dedicated to the founder of necrorealism Yevgeny Yufit, who left us prematurely last December, and
4
5
the restored version of the experimental masterpiece Uliisses of the German director Werner Nekes who passed away in January. But vigour and vitality will be present, have no doubt, thanks to an overabundant and even orgiastic program in which noise, fury, debauchery, Mauvais genres and poetry will unite in an intermeshing of images and frequencies that is as good for your mind as a massage with aloe vera for your skin. If you have doubts about such benefits, simply tell yourself it can’t hurt. Have a great festival!
Remerciements Alexandra Götz (Kurzfilmtage Winterthur) Alexandre Paget (GIFF) Allon Kaye (entr’acte) Ana-Belen Torreblanca (Arsenic) Andrea Wildt (Dampfzentrale, Saint Ghetto) Annalee Koernig Anthony Short Antoine Chessex Arthur Miserez Atsuhiro Ito Bastien Bento (La Fête du Slip) Bastien Genoud (La Ferme des Tilleuls) Bertrand Mandico Bob Bellerue Brexit Dj’s Carl Michael von Hausswolff (KREV) Carole Harari (GIFF) Charlotte Fahrni Chicca Bergonzi & Regina Boesterli (Cinémathèque suisse) Chinotto Sanpellegrino Christine Beglinger (VideoEx) Christos “Manson” Houliaras Daniel Siemaszko Dave Phillips Denis Rollet Dennis Wong et Eric Chan (Kill the Silence Festival) desarmons.net Eliott Villars Elise Connor Emmanuelle Pellegrini (Densités) Enrique Méndes Ramallo ERACOM Eric Gasser Erika Nieva Da Cunha Fanny Haussauer Farida Khali (Université de Fribourg) Frédéric Temps (Etrange Festival) Gaël Bétant Gilles Aubry Gilles Valet (Festival Antigel)
Grégoire Bressac Guillaume Ehinger (STADIO) Gwenaël Grossfeld Haval Akkash Iliana Zakopoulou (Greek Film Centre) Jamasp Jhabvala (Akouphène) Jean-Marie Evard (Cornaz SA) Jennifer Jans et Marcel Bieri (B-Sides, Say Hi!) Jérôme Noetinger Jessica Macor Jeune GDB John Mhiripiri (Anthology Film Archives) Jonas Meier et le collectif du ***** (LUFF in Bruxelles) Jonas Pool José Michel Buhler & Emilie Moor (Adok Films) Josephina Delahaye (British Council) Joyce A. Nashawati Julie Henoch (N/O/D/E) Julien Feltin (EJMA) Juliette Rosset Katarzyna (Annex Agency) Katja Morand (Jugendfilmtage) Kostis Kilymis L’ALJF La maison d’à côté crew Laura Daengeli Le salon de Loïc Sutter Leif Elggren (KREV) Léon Jodry (2300 Plan 9) Lila Mabiala Lise Schaeren Decollogny (NIFFF) Lison Hervé (Stray Dogs) Lotesse Lucien Monot Lukas Zitzer (Haus der elektronischen Künste) Manon Membrez Manuela Benetton Marion Innocenzi (Cave 12) Marleen Labijt (Eye Filmmuseum) Maryke Oosterhof (VIFFF) Masaharu Kuramochi (UPLINK Co.)
Masha Godovannaya Mathias Bollinger (Deutsches Filminstitut) Mathias Kerninon (Le Romandie) Mathias Kerninon (Nox Orae) Mathieu Lico (l’Embobineuse) Matthieu Saladin Maxime Lachaud Maxime Morisod (La Bâtie, Black Movie) Melinda Golay (EJMA) Mikkel Rørbo Morjiane Juillard (Gilamont Zoo) Nicolas Favrod-Coune Nicolas J. Fasnacht (La Parøisse) Norma Daengeli Pakito Bolino (Le Dernier Cri) Pascal Messerli (Le Courrier) Philippe Scandolera (360°) Remo Bitzi Revue&corrigée Rolando Bassetti Rouzbeh Rashidi (Experimental Film Society) Sakaguchi Kazunao Samia Léon Louna Guerid Sara Fernandez Sébastien Dubugnon Sébastien Hess (l’Embobineuse) Sébastien Lemporte (Atelier de l’étoile) Sévelin 36 Shirin Hirsiger (Fantoche) Simon Debarbieux (LYL) Simon Nikolaidis Simone Jenni (Visions du Réel) Sixto Fernando (Cave 12) Sophie Delalay (Le Romandie) Sylvain Krieg Théo Soulié Thierry Monnier Urgent Paradise Valentin Augsburger (Les Urbaines) Victor Gresard (Collectif jeune cinéma) Vivian Grezzini Wendy Lee (TwentyAlpha) William Tenia
THE SWISS EVENT FOR FANTASTIC FILM, ASIAN CINEMA & DIGITAL CREATION
6 - 14 JULY 2018
FANTOCHE 16 INTERNATIONAL th
ANIMATION FILM FESTIVAL BADEN /SWITZERLAND 4 – 9 SEpTEMBER 2018 WWW.FANTOCHE.CH SuBMIT yOuR FILM: DECEMBER 2017 – 18 MAy 2018 FOLLOW uS::
18TH EDITION
23E GENEVA INTERNATIONAL FILM FESTIVAL CINÉMA / TÉLÉVISION / DIGITAL 3-11 NOVEMBRE 2017 / GIFF.CH
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LUFF
FILM
Âge légal 16 ans Âge suggéré 16 ans, sauf indication contraire FILM D’OUVERTURE
8
FILM DE CLÔTURE
9
8
FILM
FILM D’OUVERTURE
F Au début du 20e siècle, sur l’île de La Réunion, cinq garçons de bonne famille commettent un crime atroce. Ils sont repris en main par un sévère capitaine qui les embarque pour une croisière punitive… Les garçons sauvages, c’est un récit d’aventure à la Jules Verne, perverti par les fiévreuses obsessions juvéniles de William S. Burroughs, et ensemencé par la folie créatrice de Bertrand Mandico. Déjà plusieurs fois couronné au LUFF pour ses courts métrages, le réalisateur signe ici un premier long somptueux où ses délires visuels s’articulent en une poésie sensuelle et organique qui vous laissera pantoise. E In the early days of the 20th century, in Réunion, five boys from a good families commit an atrocious crime. They are taken in change by a strict captain who sets them on a punitive journey … The Wild Boys is a Jules Verne-like adventure perverted by feverish juvenile obsessions of William S.Burroughs, inoculated by the creative extravagance of Bertrand Mandico. Multi-awarded at LUFF for his short films, the filmmaker achieves his first sumptuous feature whose visual frenzy, deploying an organic and sensual poetry, will leave you stunned.
LES GARÇONS SAUVAGES THE WILD BOYS Vertige baroque En présence d’Elina Löwensohn Bertrand Mandico, 2017, France HD, couleur, français (st. anglais), 110’ Me 18.10
20:30, Paderewski
Ve 20.10
16:30, Bellevaux
9
FILM
FILM DE CLÔTURE
LAISSEZ BRONZER LES CADAVRES LET THE CORPSES TAN Thriller moite En présence des réalisateurs Hélène Cattet & Bruno Forzani, 2017, Belgique/France HD, couleur, français, 90’ Sa 21.10
20:30, Paderewski
F Sur les hauts d’une colline rocailleuse du bord de la Méditerranée, se dresse avec peine un hameau en ruine. Il est habité par une artiste esseulée, qui rompt la monotonie de son quotidien en invitant de vieux amis et connaissances de ceux-ci. Parmi eux se cachent les braqueurs d’un fourgon blindé et leur butin de 250kg d’or. L’atmosphère lourde et moite, alimentée par un soleil de plomb et les vapeurs d’alcool, monte rapidement en tension jusqu’à l’inévitable et brutal point de rupture… Après avoir revisité le giallo avec Amer et L’étrange couleur des larmes de ton corps, le duo Cattet-Forzani compose une nouvelle symphonie visuelle qui revisite cette fois-ci les codes du polar et du western. Imposant définitivement leur style fétichiste et singulier, ils transforment le violent roman noir de Jean-Pierre Bastid et Jean-Patrick Manchette en un trip sensitif encore une fois vertigineux. E On the height of a stony hill near the Mediterranean, a hamlet falling into ruin is barely standing. It is inhabited by a lonely artist who breaks her monotonous routine by inviting old friends and their acquaintances. Among them, armed robbers hide their 250 kg gold loot stolen from an armored car. The heavy, muggy atmosphere, fueled by a blazing sun and alcohol vapors, quickly rises in tension to the inevitable and brutal breaking point … Having revisited the Giallo with Amer et The Strange Colour of Your Body’s Tears, the Cattet-Forzani duo composes a new visual symphony which now borrows from the codes of crime film and western. Definitely imposing their fetishist and singular style, they transform the violent noir fiction by Jean-Pierre Bastid and Jean-Patrick Manchette into a new dizzying sensery trip.
2
Filme einsenden bis: Envoyez vos films jusqu'au: 01. Januar 2018 Theater der Künste Kino Xenix – Zürich jugendfilmtage.ch
11
LUFF
COMPÉTITION
Âge légal 16 ans Âge suggéré 16 ans, sauf indication contraire LONGS MÉTRAGES
12
COURTS EXPÉRIMENTAUX
18
COURTS FICTION
20
COURTS ANIMATION
22
COURTS DOCUMENTAIRES
24
12
COMPÉTITION
LONGS MÉTRAGES
Je 19.10
18:30, Paderewski
KUSO
20:30, EJMA
BLUEBERRY FIELDS FOREVER
Ve 20.10
THE FOREST OF LOST SOULS
17:00, EJMA
20:30, Bellevaux
CEUX QUI FONT LES RÉVOLUTIONS À MOITIÉ N’ONT FAIT QUE SE CREUSER UN TOMBEAU
Sa 21.10
LIKE ME
14:30, Paderewski
18:30, Paderewski
BLUEBERRY FIELDS FOREVER
KUSO
18:30, Bellevaux
20:30, EJMA
CEUX QUI FONT LES RÉVOLUTIONS À MOITIÉ N’ONT FAIT QUE SE CREUSER UN TOMBEAU
Di 22.10
16:30, Bellevaux
THE FOREST OF LOST SOULS
18:30, Paderewski
LIKE ME
13
LONGS MÉTRAGES
KUSO Zapping trash Steven Ellison aka Flying Lotus, 2017, Etats-Unis HD, couleur, anglais (st. français), 105’ Je 19.10
18:30, Paderewski
Sa 21.10
18:30, Bellevaux
THE FOREST OF LOST SOULS A FLORESTA DAS ALMAS PERDIDAS Drame intimiste mais pas que José Pedro Lopes, 2017, Portugal/ Emirats arabes unis/Russie/Espagne HD, n&b, portugais (st. français), 71’ Ve 20.10
17:00, EJMA
Di 22.10
16:30, Bellevaux
F Artiste musical insaisissable aux nombreuses identités, Flying Lotus signe avec Kuso un premier long métrage provocateur qui a eu raison de la sensibilité de plusieurs spectateurs-trices lors de la dernière édition du Sundance. Semblable à un zapping télévisuel en direct des Enfers, le film dépeint le quotidien des survivants mutants d’un tremblement de terre ayant dévasté Los Angeles. Avec sa poésie du glauque suintante de sécrétions corporelles et ses situations grotesques drapées d’un humour en acier trempé, Kuso impose une jouissive pornographie du mauvais goût et gagne ses galons d’œuvre la plus dégueulasse jamais tournée. E Fathomless music artist of many identities, Flying Lotus presents together with Kuso a first provocative feature film, which offended the sensibility of some of the spectators during the last edition of Sundance. Resembling a Live TV zapping from Hell, it describes the daily life of mutant survivors in Los Angeles devastated by an earthquake. With its seedy poetry, seeping with body secretions, and its ludicrous situations wrapped in a hardened steel humour, Kuso imposes joyous pornography of bad taste and wins the trophy of the sickest work ever shot.
F Ricardo, un homme d’âge mûr, et Carolina, une très jeune femme, se rencontrent dans un lieu reculé et mystérieux où les plus désespérés viennent mettre fin à leur jours : la forêt des âmes perdues… En dire plus nuirait à ce premier long métrage qui, en refusant de s’ancrer dans un genre précis, joue la carte de l’imprévisibilité avec talent, n’hésitant pas à brutalement changer d’ambiance au risque de perdre ses spectateurs-trices. De ses envoûtantes premières images à sa conclusion d’une logique implacable, The Forest of Lost Souls impressionne par sa maîtrise et marque la naissance d’un cinéaste à suivre. E Ricardo, a middle-aged man, and Carolina, a very young woman, meet in a remote and mysterious place where the hopeless come to commit suicide: the forest of lost souls … Telling more about this first feature film would be detrimental as it chooses not to stick to a definite genre, playing skillfully with unpredictability, changing dramatically mood even at the risk of losing some of its audience. From its captivating opening to its inevitable ending, The Forest of Lost Souls impresses with mastery and marks the emergence of a filmmaker worth keeping an eye on.
COMPÉTITION F Après avoir posté une vidéo dans laquelle elle humilie l’employé d’une stationservice lors d’un faux braquage, Kiya devient le nouveau phénomène des réseaux sociaux. Lorsque l’authenticité de sa démarche est mise en cause par un autre utilisateur, elle kidnappe un homme avec l’intention de le torturer à la vue de tous. À l’heure où la starification virtuelle impose des sacrifices personnels sur l’autel du dieu YouTube, Like Me brosse, sous la forme d’un « ego trip » fascinant, le portrait grinçant d’une génération creuse à la recherche de sens, pensant pouvoir combler sa propre vacuité existentielle à coups de clics. E Having posted a video online in which an employee of a gas station is humiliated during a fake hold-up, Kiya becomes a social media sensation. As the authenticity of her video is questioned, Kiya plans to kidnap a man in order to livestream his torture. Like Me is a fascinating ego trip where the reckless pursuit of fame dictates personal sacrifices on the altar of the god YouTube. It portrays a meaningless generation attempting to fill the void with clicks.
F Elle a été violée, il l’aide à se venger. Tombés instantanément amoureux l’un de l’autre, ils s’exilent dans les bois pour fuir la civilisation, n’hésitant pas à tuer tous ceux qui s’approchent de leur refuge. Mais l’arrivée d’un autre homme vient bousculer l’équilibre du jeune couple… Lauréat d’un prix spécial du jury en 2012 pour le très émouvant Bullet Collector, Aleksandr Vartanov revient avec un nouveau film mettant une fois encore des marginaux sur le devant de la scène. Mais Blueberry Fields Forever se veut plus violent et ambigu que son prédécesseur, propulsant ses amoureux dans une romance des plus turbulentes. E She has been raped, he helps her to get revenge. Falling in love in an instant, they go into exile in the woods to escape civilization, killing intruders without hesitation. The arrival of another man shakes up the balance of the young couple … Laureate in 2012 of a jury special prize for the moving Bullet Collector, Aleksandr Vartanov is back with a new film introducing outsiders. However Blueberry Fields Forever aims to be even more violent and equivocal than its predecessor, propelling the lovers through a most unruly romance.
14
LIKE ME Asocial Network Robert Mockler, 2017, États-Unis HD, couleur, anglais (st. français), 80’ Sa 21.10
14:30, Paderewski
Di 22.10
18:30, Paderewski
BLUEBERRY FIELDS FOREVER Amour à mort En présence du réalisateur Aleksandr Vartanov, 2016, Russie HD, couleur, russe (st. français, anglais), 84’ Je 19.10
20:30, EJMA
Sa 21.10
18:30, Paderewski
15
LONGS MÉTRAGES
CEUX QUI FONT LES RÉVOLUTIONS À MOITIÉ N’ONT FAIT QUE SE CREUSER UN TOMBEAU THOSE WHO MAKE REVOLUTIONS HALF WAY ONLY DIG THEIR OWN GRAVES Sales gosses du Québec Mathieu Denis & Simon Lavoie, 2016, Québec HD, couleur, français (st. anglais), 183’ Ve 20.10
20:30, Bellevaux
Sa 21.10
20:30, EJMA
F Refusant le statu quo social, quatre jeunes québécois, rebaptisés Klas Batalo, Giutizia, Tumulto et Ordine Nuovo, s’engagent dans une série d’actions de vandalisme, flirtant dangereusement avec le terrorisme… Ni documentaire ni œuvre politique militante, Ceux qui font les révolutions à moitié n’ont fait que se creuser un tombeau propose, cinq ans après la mort insidieuse du Printemps Érable, d’imaginer le devenir d’individus déçus de l’effondrement soudain du mouvement, et poursuivant un idéal qu’ils ne peuvent eux-mêmes définir. Un film aussi fascinant pour son ample et mouvant côté formel, que pour son fond des plus ambigus.
E Rejecting the social status quo, four young Quebecers, nicknamed Klas Batalo, Giutizia, Tumulto and Ordine Nuovo, engage in a series of acts of vandalism. As they flirt dangerously with terrorism, they pursue an ideal they cannot define. Neither a documentary nor a political activist work, Those who Make Revolutions Half Way Only Dig Their Own Graves pictures the fate of disappointed activists five years after the sudden collapse of the Printemps Erable movement. The formal aspect of the movie as well as its most ambiguous content make it captivating.
LONGS MÉTRAGES
16
Maxime Lachaud Journaliste, directeur de festival Toulouse, France
Laurence Viallet Editrice Paris, France
F Il est journaliste et essayiste fasciné par les arts underground et spécialiste de la culture sud-américaine. Il est fondateur du magazine musical Douche froide, auteur de Carnets noirs II et Obskure Opus 1 sur la culture néo-gothique, de Redneck Movies (→ p. 44–47; 91) et co-auteur de Reflets dans un œil mort sur les Mondo Movies. Il est également, depuis 2015, directeur artistique du festival grolandais Fifigrot. E Journalist and writer of essays fascinated by underground art and specialized in South-American culture. Founder of music magazine Douche froide, author of Carnets noirs II and Obskure Opus 1 about the neogothic culture, of Redneck Movies (→ p. 44–47; 91) and co-author of Reflets dans un œil mort on Mondo Movies. Since 2015 he is also the art director of the Groland festival Fifigrot.
F Elle est traductrice littéraire et éditrice. Spécialisée dans les écrits des marges, elle crée la collection Désordres avant d’éditer sous son propre nom. À son actif les publications en Français de Michael Gira, Peter Sotos, Dennis Cooper, Kathy Acker, Yapou, bétail humain de Shozo Numa, David Wojnarowicz, etc… Elle est membre du jury du Prix Sade aux côtés de François Angelier, présent au LUFF cette année. E Laurence Viallet is a Paris-based publisher and translator who has been supporting subversive, cutting-edge writing since 1999. She founded the Désordres series, before going on to create her own independent press, Editions Laurence Viallet. To date, she has published French translations of such writers as Michael Gira, Peter Sotos, Dennis Cooper, Kathy Acker, David Wojnarowicz, … In addition, she’s a member of the jury of the Prix Sade.
ML DVE
F Ce spécialiste de cinéma de genre est coordinateur de l’Offscreen Film Festival, le rendez-vous annuel des amateurs de cinéma culte et alternatif, qui se déroule chaque année durant trois semaines en mars à Bruxelles. Il est également programmateur de la série B à Z à la Cinematek de Bruxelles et de Mondo Culto, un cycle de films cultes au Cinema RITCS. E As a specialist of Genre cinema, he is the coordinator of the Offscreen Film Festival, the annual meeting for cult and alternative movies connoisseurs happening every year during three weeks in March, in Brussels. He’s also the film programmer of the B to Z series at Brussels Cinematek and of Mondo Culto, a season dedicated to cult films at Cinema RITCS.
LV
Dirk van Extergem Directeur de festival Bruxelles, Belgique
Images : LV © Claire Delfino / ML © Erik Damiano
JURÉS
Où tu veux
w.v
ww
.ch
ite
c elo
Quand tu veux
F Cette année, une programmation digital-pellicule qui s’interpénètre pour mieux évoquer les angoisses, les peurs, mais aussi les beautés célestes et corporelles d’un monde qui s’accélère et se repense dans des espaces de représentation autres, inédits, et d’ailleurs impossibles. L’intérêt est donc ici autant la suggestion d’une fin des temps proche, faite d’explosions au butane numérique, que de souligner la délicatesse de nos identités et de nos pulsions les plus sales. Des matériaux qui nous font dire que l’ironie et la chimère sont nos figures les plus solides. Good night and good luck! E In this year’s program digital and film intermingle to express our anxieties and fears through the heavenly and earthly beauty of a cinematic world that is accelerating and rethinking itself amidst different, unprecedented and impossible means of representation. It evokes the impending end of time in the explosion of digital butane, and questions the fragility of our identities and the subtlety of our dirtiest impulses. Irony and chimera are our most solid constants. Good night and good luck!
Je 19.10
20:30, Bellevaux
PROGRAMME 1
Ve 20.10
17:00, Oblò
PROGRAMME 2
Sa 21.10
20:30, Cinématographe
PROGRAMME 1
Di 22.10
17:00, Oblò
PROGRAMME 2
THE GARDEN OF DELIGHT
COURTS EXPÉRIMENTAUX
18
BEHIND THE WALL
COMPÉTITION
19
COURTS MÉTRAGES PROGRAMME 1
KEEP THAT DREAM BURNING Rainer Kohlberger, 2017, Allemagne/Autriche HD, n&b, sans dialogues, 8’ BUILT-IN VIEWS Sabrina Ratté, 2016, Canada HD, couleur, sans dialogues, 10’ BEHIND THE WALL—NEVER TRUST A BILLIONAIRE Claudia Maté, 2016, Espagne HD, couleur, sans dialogues, 1’
MERGE NODES Joe Hamilton, 2017, Australie HD, couleur, sans dialogues, 3’ EVERYTHING TURNS… Aaron Zeghers, 2016, Canada HD, couleur, sans dialogues, 12’ NIGHTMALL Damien Ferland, Gwendolyn Trutnau, 2017, Canada HD, couleur, sans dialogues, 3’
SOFT BODY GOAL PROGRAMME 2 Jaakko Pallasvuo, 2017, Finlande HD, couleur, anglais (st. français), 3’ THE GARDEN OF DELIGHT Michael Fleming, 2017, Pays-Bas SEA HD, couleur, sans dialogues, 11’ Kim Laughton, 2017, Royaume-Uni HD, couleur, sans dialogues, 3’ ACID FIGHT Emilio Gomariz, 2015, Espagne HD, couleur, sans dialogues, 1’ PATHEXTRUDE Brenna Murphy, 2017, Etats-Unis HD, couleur, sans dialogues, 5’ SEE NO EVIL, HEAR NO EVIL, SPEAK NO EVIL Yoshi Sodeoka, 2016, Japon HD, couleur, sans dialogues, 3’ HIGHVIEW Simon Liu, 2017, Hong Kong HD, couleur, sans dialogues, 21’ ONE HOUR REAL Lisa Sieckmann, Miriam Gossing, 2017, Allemagne HD, couleur, sans dialogues, 12’ FLOCKS Myriam Boucher, 2016, Canada HD, couleur, sans dialogues, 10’
Ve 20.10
20:30, EJMA
Di 22.10
18:30, Oblò
FUCKING FREAK
FUCKKKYOUUU
F D’une valse au death metal, en passant par la noise, le punk, la pop, l’electronica et tout ce qui est expérimental : le mélange des styles musicaux dans ce programme atteste de sa diversité. Le plus perturbant n’est pas toujours ce qui est le plus bruyant et le poétique pas forcément joli. Nos seules garanties : la qualité cinématographique et l’irrévérence pour vos sensibilités. E From waltz to death metal, by way of noise, punk, pop, electronica and all things experimental—the range of musical styles in this program is a testament to its variety. The most disturbing isn’t always the loudest, the poetic not necessarily pretty. The only guarantees are the cinematic quality and our disrespect for your sensibilities.
WALTZING
COURTS FICTION
20
BUZZCUT
COMPÉTITION
21
COURTS MÉTRAGES
WALTZING Céline Manz, 2016, Suisse HD, couleur, anglais (st. français), 12’ CHICKEN TUESDAYS Brandon Daley, 2016, Etats-Unis HD, couleur, anglais (st. français), 9’ THE PAST INSIDE THE PRESENT James Siewert, 2016, Etats-Unis HD, n&b, anglais (st. français), 12’ GWILLIAM Brian Lonano, 2016, Etats-Unis HD, couleur, anglais (st. français), 6’ THE ROBBERY Jim Cummings, 2016, Etats-Unis HD, couleur, anglais (st. français), 10’ ALONE Nicolas Dunn, 2016, Australie HD, couleur, anglais (st. français), 6’ BUZZCUT Mike Marrero, Jon Rhoads, 2016, Etats-Unis HD, couleur, anglais (st. français), 9’ FUCKKKYOUUU Eddie Alcazar, 2015, Etats-Unis HD, n&b, sans dialogues, 8’ FUCKING FREAK Salamo Manetti-Lax, 2017, Etats-Unis HD, couleur, anglais (st. français), 15’ DEATH METAL Chris Mclnroy, 2016, Etats-Unis HD, couleur, anglais (st. français), 5’
COMPÉTITION
22
COURTS ANIMATION
Je 19.10
16:30, EJMA
Sa 21.10
16:30, Bellevaux
PANIC ATTACK!
HI, IT’S YOUR MOTHER
F Entre un lo-fi assumé et une ode à la fête triste, les films sélectionnés cette année oscillent entre contes kafkaïens et regards crus sur la société contemporaine. Un kaléidoscope épileptique où des doigts ensanglantés caressent un godzilla écolo entrelacés dans un caniveau. E Between an assumed choice of lo-fi and an ode to a bleak holiday, the films selected this year oscillate between Kafkaesque tales and gritty perspectives on the contemporary society. An epileptic kaleidoscope where bloody fingers stroke an eco-friendly godzilla stuck in a gutter.
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COURTS MÉTRAGES
POLYMER Astrid Goldsmith, 2016, Royaume-Uni HD, couleur, sans dialogues, 3’
DANS LA JOIE ET LA BONNE HUMEUR Jeanne Boukraa, 2015, France HD, couleur, français, 6’
HOT DOG HANDS Matt Reynolds, 2016, Etats-Unis HD, couleur, anglais (st. français), 7’
HI, IT’S YOUR MOTHER Daniel Sterlin-Altman, 2016, Australie HD, couleur, anglais (st. français), 5’
LINGUA ABSENTIA Kate Raney & Jeremy Bessoff, 2016, Etats-Unis HD, couleur, anglais (st. français), 10’
PANIC ATTACK! Eileen O’Meara, 2016, Etats-Unis HD, couleur, anglais (st. français), 3’
PIGEON POSE THE FUTURE Joel Cares, 2016, Etats-Unis Greg Sharp, 2017, Australie HD, couleur, anglais (st. français), 3’ HD, couleur, anglais (st. français), 2’ SUGAR Kristin Pearson, 2015, Etats-Unis HD, couleur, sans dialogues, 3’
DESCENT Peter Burr, 2017, Etats-Unis HD, couleur, sans dialogues, 6’ UTILITIES INCLUDED Noah Malone, 2017, Etats-Unis HD, couleur, anglais (st. français), 3’ NIGHT VISION Jake Fried, 2015, Etats-Unis HD, n&b, sans dialogues, 1’ THE DAY AFTER THE PARTY Diyala Muir, 2016, Royaume-Uni HD, couleur, sans dialogues, 6’ FLUFFY’S THIRD EYE Victoria Vincent, 2017, Etats-Unis HD, couleur, anglais (st. français), 2’
Sa 21.10
14:30, EJMA
Di 22.10
20:30, Oblò
COSMIC ASS
THE BIG GUY IS HERE
F Colette Magny ou Richard Twice, des trajectoires singulières chamboulées par la censure ou par le destin. L’Abkhazie ou des coins perdus de la campagne chinoise, ressentis par de jeunes organisateurs de soirées ou des expatriés tolérés par la mafia locale. La spiritualité abordée comme résultante des mouvements énergiques du twerk, danse pudiquement dite sensuelle. Spontanéité, modestie, personnalité. E Colette Magny or Richard Twice, two peculiar careers turned upside down by fate or censure. Abkhazia or remote places in Chinese countryside, as felt by young organizers of parties or expats tolerated by local mafia. Spirituality conceived as a result of the vigorous movements of twerk, chastely named “a sensuous dance”. Spontaneity, modesty, personality.
RICHARD TWICE
COURTS DOCUMENTAIRES
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LA CHANSON POLITIQUE DE COLETTE MAGNY
COMPÉTITION
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COURTS MÉTRAGES
RICHARD TWICE Rock noir Matthew Salton, 2016, Etats-Unis HD, couleur, anglais, 10’ COMING SOON Sensations d’une ancienne république russe Silas Heizmann, 2017, Suisse HD, couleur, russe (st. anglais), 21’ LA CHANSON POLITIQUE DE COLETTE MAGNY Ferme ta gueule ou chante en anglais Yves-Marie Mahé, 2017, France HD, couleur, français, 32’ THE BIG GUY IS HERE Fight éméché à Hebei Antoine Hervé, 2016, France HD, couleur, Chinois (st. français), 14’ COSMIC ASS Zénitude du bas des reins Marilou Poncin, 2015, France HD, couleur, anglais (st. français), 15’
COURTS MÉTRAGES
JURÉS Angela Christlieb Réalisatrice Vienne, Autriche
Lucie Lux Ecrivaine et animatrice coquine Mulhouse, France
F Elle a étudié à l’Académie des beaux-arts de Berlin avec Valie Export, Heinz Emigholz et Elfi Mikesch comme enseignants avant de partir à New York en 1997. Après avoir produit des courts métrages et travaillé à l’Anthology Film Archives et à la Filmmakers Coop, elle a développé son premier long métrage, le documentaire récompensé Cinemania, réalisé des courts métrages expérimentaux, collaboré avec Christoph Schlingensief, et s’est finalement installée à Vienne, attirée par la scène expérimentale de la ville. E She studied at the Academy of Fine Arts of Berlin under Valie Export, Heinz Emigholz and Elfi Mikesch before moving to New York in 1997. After producing short films and working at the Anthology Film Archives and Filmmakers Coop, she developed her first feature, the awarded documentary Cinemania, directed experimental shorts, worked with Christoph Schlingensief, and finally moved to Vienna, attracted by the city’s experimental scene.
F Lucie Lux aime jouer avec son stylo, peu importe la taille. Elle a déjà commis avec lui, quelques méfaits dont une histoire du rock sous l’angle du sexe (Sex Is Rock’n’Roll). Elle s’amuse aussi à détourner les codes de la pornographie dans un esprit ludico-lubrique pour différents supports : papier, radio, jeux… E Lucie Lux likes to play with her pen, regardless of the size. She has commited a few misdeeds, including an history of rock from the sex angle (Sex Is Rock’n’Roll). She also enjoys to distort the codes of pornography in a playful and lecherous sense for various media: printed matter, radio, games …
LL JN
F Le gamin du Bronx, auteur du documentaire The Wild and Wonderful Whites of West Virginia (→ p. 45), a aussi écrit des scénarios pour HBO, Showtime, TNT, USA et NBC. Pour la scène, il a écrit et dirigé la comédie musicale controversée The Beastly Bombing or a Terrible Tale of Terrorists Tamed by the Tangles of True Love. Saluée par the Huffington Post, celle-ci a reçu le Prix annuel de la meilleure comédie musicale de la part des critiques de théâtre du LA Weekly. Il écrit actuellement un long métrage en collaboration avec Jeff Feuerzeig (The Devil and Daniel Johnston). E This kid from the Bronx, responsible for the documentary The Wild and Wonderful Whites of West Virginia (→ p. 45), has also written scripts for HBO, Showtime, TNT, USA and NBC. In the world of theater, he wrote and directed the controversial musical about terrorism, The Beastly Bombing or a Terrible Tale of Terrorists Tamed by the Tangles of True Love. Praised by the Huffington Post, it was awarded LA Weekly Theater Critics Musical of the Year Award. He is currently scripting a feature film in partnership with Jeff Feuerzeig (The Devil and Daniel Johnston).
AC
Julien Nitzberg Réalisateur, scénariste Los Angeles, Etats-Unis
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LUFF
CINÉRAMA
Âge légal 16 ans Âge suggéré 16 ans, sauf indication contraire YEVGENY YUFIT ET LE NÉCRORÉALISME
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HOMMAGE : NIKOS NIKOLAIDIS
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HISAYASU SATŌ : DIVIN ROI DU FILM ROSE
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EXPERIMENTAL FILM SOCIETY, DUBLIN
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REDNECK IS NOT DEAD
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20 ANS DE MAUVAIS GENRES
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ULIISSES DE WERNER NEKES
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DOCUMENTAIRES 60
CINÉRAMA
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YEVGENY YUFIT ET LE NÉCRORÉALISME
En présence de Masha Godovannaya F Au début des années 1980, Yevgeny Yufit filma et dirigea des performances tenues dans des espaces publics de Leningrad. Cette activité donna naissance à un nouveau courant cinématographique, le nécroréalisme, lui-même partie intégrante du « Cinéma soviétique parallèle » dont les deux pôles étaient Moscou et Leningrad. Le nécroréalisme s’inspire des images visibles dans l’Atlas de médicine légale d’Eduard von Hoffman, du slapstick des années 1910 de Mack Sennett, de l’esthétique de l’avant-garde française, du cinéma muet et de l’excentricité du cinéma russe des années vingt. Les premiers courts de Yufit dépeignent des événements absurdes tout en se préoccupant—non sans humour—de la relation de nos actes avec la mort. Plus tard, dans ses trois longs-métrages, ses thèmes centraux sont la dévolution et les expérimentations scientifiques eugéniques. E In the early eighties, Yevgeny Yufit started filming and directing in Leningrad ‘performances’ in public spaces, and so a new genre in the history of cinema was born, as a branch of Soviet Parallel Cinema: necrorealism. Inspired by images in the Atlas of Legal Medicine by Eduard von Hoffman, Mack Sennett’s slapstick style of the 1910s, the shock aesthetics of the French avant-garde, as well as silent films from the beginning of the 20th century and the unrestrained eccentricity of the Soviet cinema of the 1920s, Yufit’s first shorts show absurd and morbid events with a preoccupation of all things related to death, larded with black humor. Later, Yufit started shooting features finally resulting in three films centred around themes like reverse evolution and scientific eugenic experiments.
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YEVGENY YUFIT ET LE NÉCRORÉALISME
Ve 20.10
16:30, Cinématographe
WINTER FILMS
20:30, Cinématographe
SILVER HEADS
Sa 21.10
14:30, Cinématographe
SPRING FILMS
22:30, Cinématographe
BIPEDALISM
WINTER FILMS WOODCUTTER (LESORUB) Yevgeny Yufit, 1985, URSS 35 mm, n&b, russe (st. français/allemand), 8’ DADDY, FATHER FROST IS DEAD (PAPA, UMER DED MOROZ) Yevgeny Yufit, 1992, Russie 35 mm, n&b, russe (st. français/allemand), 73’ Ve 20.10
16:30, Cinématographe
F Daddy, Father Frost Is Dead, le premier long métrage nécroréaliste, est un film d’horreur expérimental plein d’ironie et de poésie, librement inspiré d’Une famille de vampires d’Alexei Tolstoï. Un père est témoin d’événements bizarres : son fils se suicide, de respectables hommes d’âge mûr prennent part à des ébats SM et sa famille caresse de bien morbides préoccupations. Woodcutter est le second court métrage réalisé par Yufit. C’est une comédie typique, excentrique et absurde, où s’enchainent rixes bouffonnes, coursespoursuites, meurtres et suicides, entrecoupés de symboles soviétiques de paix et d’amour— de blanches colombes s’envolent des mains de « pionniers »—et d’images documentaires du quotidien de ces derniers. E Daddy, Father Frost Is Dead, the first necrorealist feature, is an experimental horror film with ironic and poetic turns, loosely based on Tolstoy’s The Vampire Family. A father witnesses several bizarre events. His son commits suicide, respectable middle-aged men partake in SM and his family cherishes morbid preoccupations. Woodcutter is the second short film directed by Yufit and is a typical, eccentric and absurd comedy with endless non-stop slapstick fighting, chasing, murders and suicides which are intercut with Soviet symbols of peace and freedom—white doves flying away from the hands of ‘pioneers’—and documentary footage of the pioneers’ everyday lives.
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CINÉRAMA F Dans un bunker top secret au cœur d’une forêt, un trio de scientifiques téméraires se livre à une expérience inédite vouée à créer un hybride entre l’Homme et l’arbre. Ils la mènent l’un sur l’autre afin de créer une nouvelle espèce d’homme dotée de pouvoirs surnaturels. Parallèlement, une unité militaire spéciale se lance à la poursuite de mutants renégats, appelés « individus-z », créés lors d’une précédente expérience ratée, qui contaminent tous ceux qu’ils touchent par leur comportement fantasque et primitif. Silver Heads est le premier des trois films de science-fiction nécroréalistes réalisés par Yufit. E In a top secret bunker in a forest, a trio of foolhardy scientists carries out a unique experiment attempting to create a hybrid between man and tree. They perform this experiment on one another in order to create a new species of man possessing supernatural abilities. At the same time, a special military unit is dispatched to hunt down renegade mutants, so-called “z-individuals”, created in a previous failed experiment, who infect all with whom they come into contact with their primitive and erratic behaviour. Silver Heads is the first of three necrorealist sci-fi films made by Yufit.
F Bipedalism est l’histoire d’un peintre élevé dans un orphelinat qui apprend des années plus tard les circonstances de la disparition et de la mort de son père. Il acquiert une maison en banlieue qui fut la propriété de sa famille, où il retrouve les archives de son père et des documents scientifiques sur l’hybridation de la race humaine avec des espèces biologiques proches. En étudiant ces documents, il découvre de façon inattendue la preuve des efforts pour renouveler les expériences sur la population hybride subsistante. Le peintre devient chercheur, et par conséquent une possible victime. Le dernier film de Yevgeny Yufit est aussi le dernier de sa trilogie de science-fiction nécro-réaliste. E Bipedalism is the story of a painter who grew up in an orphanage and only years later learns the circumstances of his father’s disappearance and death. He buys a house in the suburbs that used to belong to his family, where he finds his father’s archives and scientific research on the hybridization of the human race with related biological species. Studying the archive material, he unexpectedly finds evidence of efforts to renew the experiments on the remaining hybrid population. The painter then becomes a researcher, and consequently a victim. This last film directed by Yevgeni Yufit is also the last of his necrorealist sci-fi trilogy.
SILVER HEADS SEREBRYANYE GOLOVY Yevgeny Yufit & Vladimir Maslov, 1998, Russie 35 mm, n&b, russe (st. français), 85’ Ve 20.10
20:30, Cinématographe
BIPEDALISM PRYAMOKHOZHDENIE Yevgeny Yufit, 2005, Russie 35 mm, n&b, russe (st. français/anglais), 85’ Sa 21.10
22:30, Cinématographe
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YEVGENY YUFIT ET LE NÉCRORÉALISME
SPRING FILMS SPRING (VESNA) Yevgeny Yufit, 1987, URSS 35 mm, n&b, russe (st. français/allemand), 10’ THE WOODEN ROOM (DEREVYANNAYA KOMNATA) Vladimir Maslov, 1995, Russie 35 mm, n&b, russe (st. français/allemand), 65’ Sa 21.10
14:30, Cinématographe
F The Wooden Room se veut une étude de l’écologie de la psyché humaine influencée par la civilisation contemporaine. Un cinéaste vivant avec sa femme dans une cabane isolée dans la forêt est obsédé par la captation d’événements marginaux dans la vie. Plus il se rapproche de ces événements avec sa caméra, plus il s’y trouve impliqué ; à la fin, il en devient la victime. Spring fut conçu comme un manifeste du nécro réalisme et révèle la maîtrise des techniques d’agencement et de montage de Yufit. Le film combine intuition, intérêt pour l’inconscient et tactiques de choc (traditions de l’avant-garde des années 1920), sur fond de problèmes sociaux de la Russie soviétique.
E The Wooden Room studies the ecology of the human psyche influenced by contemporary civilisation. A director living in an isolated cabin in the forest with his wife is obsessed with recording marginal events in life. The closer to them he gets, the more he becomes involved. Spring was conceived as a manifesto of necrorealism and demonstrates the precision of Yufit’s structural and editing techniques. The film combines intuition, an interest in the unconscious mind and shock tactics (traditions of the 1920s avant-garde) with social issues of Soviet Russia.
CINÉRAMA
HOMMAGE : NIKOS NIKOLAIDIS
F Il y a tout juste dix ans nous quittait Nikos Nikolaidis. Romancier et cinéaste grec, il s’est distingué par une farouche indépendance, ne finançant ses films qu’avec son épouse Marie-Louise Bartholomew pour seule productrice. Auteur de huit longs métrages, il fut sacré cinq fois meilleur réalisateur du pays, ce qui reste aujourd’hui encore un record. Pourtant, son œuvre singulière reste méconnue en dehors des frontières, à l’exception de son titre le plus sulfureux, Singapore Sling (1991), projeté au LUFF en 2014. Avec un univers situé quelque part entre le Buñuel de L’Ange exterminateur et la satire anti-bourgeoise de Claude Chabrol, Nikolaidis livre une vision cynique du monde qui nous entoure, un monde en proie au formatage et à la superficialité dont seule une irrespectueuse insouciance semble salvatrice. E Nikos Nikolaidis passed away 10 years ago. Greek novelist and filmmaker, he distinguished himself with a fierce autonomy, exclusively funding his films, with his wife Marie-Louise Bartholomew as sole producer. Author of eight feature films, he was awarded Best Director five times in his country, which is still a record so far. However, his singular work remains little known beyond the greek border, apart from his most sulfurous title, Singapore Sling (1991), screened at LUFF 2014. In a realm between Buñuel’s Exterminating Angel and the anti-bourgeois satire of Claude Chabrol, Nikolaidis reveals a cynical vision of our surrounding world, a world in the grip of moulding and superficiality for which only a cheeky insouciance seems to be the remedy.
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HOMMAGE : NIKOS NIKOLAIDIS
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Je 19.10
16:30, Cinématographe
EURIDICE BA 2037
Ve 20.10 18:30, Cinématographe
MORNING PATROL
22:30, Cinématographe
THE WRETCHES ARE STILL SINGING
Sa 21.10 16:30, Cinématographe
SEE YOU IN HELL, MY DARLING
EURIDICE BA 2037 EVRIDIKI BA 2037 Huis-clos solitaire Nikos Nikolaidis, 1974, Grèce/RFA HD, n&b, grec (st. anglais), 96’ Je 19.10
16:30, Cinématographe
F Dans une contrée dystopique, Euridice vit recluse dans un appartement-prison dont elle ne peut s’extirper. Ayant purgé sa peine, elle est en attente d’être transférée… Avec ce premier long, un huis clos aux allures d’exercice de style, Nikolaidis injecte les germes de ses obsessions : solitude, société oppressive, déchéance sociale, autant de paramètres qui vont définir un univers inconfortable. Considéré par André Z. Labarrère et Olivier Labarrère, dans Atlas du cinéma, comme le renouveau du cinéma grec, Euridice BA 2037 apporta à son auteur sa première distinction comme meilleur réalisateur, et à Marie-Louise Bartholomew le prix de la meilleure décoratrice. E In a dystopian land, Euridice is cloistered in a prison-apartment she can’t get out of. Having served her time, she’s waiting to be transfered … With this first feature, an exercise in style-like behind closed doors, Nikolaidis injects the germs of his obsessions: solitude, oppresive society, social degeneration, as many parameters that will define an awkward sphere. Considered by André Z. Labarrere and Olivier Labarrere, in Atlas du cinéma, as the renewal of Greek cinema, Euridice BA 2037 brought his author his first distinction as best director, and to Marie-Louise Bartholomew, the best set designer award.
CINÉRAMA F Une femme traverse un monde ravagé avec pour objectif de rejoindre la mer, destination utopique dont personne n’est jamais revenu. Esquivant les pièges et les patrouilles de milices hostiles, elle ne peut compter que sur son instinct de survie pour y parvenir. A une époque où les ersatz de Mad Max fleurissaient comme de la mauvaise herbe, Nikolaidis aborde le cinéma post-apocalyptique avec une sensibilité plus proche de John Hillcoat (The Road) que de George Miller. Un pied de nez dont la mise en avant d’une héroïne dans un univers de mecs n’est certainement pas la seule audace. E A woman is travelling through a devasted world, hoping to reach the sea, a utopian destination nobody has come back from. Avoiding traps and hostile milice patrols, she can only rely on her survival instinct to succeed. At a time when Mad Max ersatzes were growing like weed, Nikolaidis takes up the post-apo genre with a sensibility closer to John Hillcoat’s (The Road) than George Miller’s. A taunt whise audacity also relies on the highlighting of a heroine in a world od lads.
F Ils sont cinq quarantenaires représentatifs des années 1950. Une ancienne bande de potes qui décident de se retrouver après des années de silence. Un ex-taulard, un père de famille, un vagabond, un meurtrier et une femme échappée d’un asile de dingues. Cloitrés dans une immense demeure bourgeoise, ils vont rapidement régresser pour retrouver l’esprit de leurs vingt ans. Dans cette farce noire, Nikolaidis s’amuse à parasiter le ton de la comédie par des actes fortement répréhensibles qui ne parviennent malgré tout pas à nous faire détester ces sales gosses de la génération d’après-guerre. Sale gosse un jour, sale gosse toujours… E They are 5 fortysomething typical of the ’50s generation. An old bunch of buddies who decide to meet again after many years. An ex-con, a father, a tramp, a murderer and an escaped lunatic woman. Cloistered in a huge middle-class dwelling, they quickly degrade to return to the state of their teenage years. In this gloomy farce, the tone of comedy is peppered with strongly reprehensible acts that despite everything still fail to make us to hate those naughty kids of the post-war generation. Once a brat, always a brat …
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MORNING PATROL PROINI PERIPOLOS Post-apo au féminin Nikos Nikolaidis, 1999, Grèce HD, couleur, grec (st. anglais), 108’ Ve 20.10
18:30, Cinématographe
THE WRETCHES ARE STILL SINGING TA KOURELIA TRAGOUDANE AKOMA… Délire générationnel Nikos Nikolaidis, 1979, Grèce/RFA HD, couleur, grec (st. anglais), 117’ Ve 20.10
22:30, Cinématographe
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HOMMAGE : NIKOS NIKOLAIDIS
SEE YOU IN HELL, MY DARLING THA SE DO STIN KOLASI, AGAPI MOU Giallo à la grecque Nikos Nikolaidis, 1999, Grèce HD, couleur, grec (st.anglais), 108’ Sa 21.10
16:30, Cinématographe
F Vera vient surprendre son ancienne amante Elsa sous la douche, tandis que le corps inerte du mari de cette dernière flotte dans la piscine de leur somptueuse villa… Nécro-romance aux effluves de film noir, See You in Hell, My Darling est l’acte final des passions destructrices d’un trio criminel consumé par un amour homicide. Dans la moiteur étouffante d’un érotisme trouble, Nikolaidis orchestre un jeu de rôles pervers aux multiples combinaisons, et fait basculer nos repères spatio-temporels à mesure qu’il nous entraîne avec ses personnages dans une étourdissante spirale nihiliste. E Vera surprises her ex-lover Elsa under the shower, while the inert body of the husband of the latter floats in the swimming pool of their sumptous villa … A necro-romance
with blends of Film Noir, See You in Hell, My Darling is the final act of the destructive passions from a criminal trio consumed by a homicidal love. Within the oppresive dampness of deranged erotism, Nikolaidis orchestrates a perverse role play with multiple combinations, upsetting our spatiotemporal markers as he pulls us down along with his characters in a stunning nihilist spiral.
CINÉRAMA
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HISAYASU SATŌ : DIVIN ROI DU FILM ROSE Âge légal 18 ans En présence d’Hisayasu Satō F Ils sont quatre à former le pinku shitenno, « les quatre divins rois du porno ». Ces rois, ce sont Kazuhiro Sano, Toshiki Satō, Takahisa Zeze et surtout Hisayasu Satō. Quatre réalisateurs nippons dédiés à un cinéma érotique facilement qualifiable d’anti-masturbatoire. Sombres, tragiques, violents, complexes, leurs films déroutent les amateurs de films pour adultes. Chef de fil du shitenno, Satō livre un cinéma constamment empreint de critiques sociales. Après une éducation provinciale, il s’installe à Tokyo où il est profondément marqué par l’aliénation de l’individu au profit du système. Intégrant en 1985 l’univers alors morose du film érotique nippon, il y injecte ses préoccupations, décevant les amateurs de porno tout en se construisant une véritable carrière d’auteur. Celle-ci ouvre la voie aux trois autres réalisateurs (dont deux ont été ses propres assistants). Voici un maigre aperçu d’une riche filmographie de plus de soixante films ! E The Pinku shitenno was formed by the “Four Heavenly Kings of Pink”: directors Kazuhiro Sano, Toshiki Satō, Takahisa Zeze and Hisayasu Satō. Their movies established an erotic film genre that can easily be described as anti-masturbatory. Dark, tragic, violent and complex, their pictures puzzle adult movie fans. Leading figure of the shitenno, Hisayasu Satō’s offers in his work a great deal of social criticism. After a provincial education, he settles in Tokyo and is deeply impressed by the alienation of the individual for the system benefit. He joins the gloomy universe of Japanese erotic movies in 1985 and unleashes his own preoccupations into the genre, much to the disappointment of porn lovers. Building a real career as an author, he paved the way for the other three directors (two of whom were his own assistants). Here is a glimpse of a rich filmography of more than sixty films!
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HISAYASU SATŌ : DIVIN ROI DU FILM ROSE
Je 19.10
22:30, Cinématographe
MUSCLE
Ve 20.10
18:30, EJMA
TURTLE VISION
Sa 21.10
22:30, Paderewski
NAKED BLOOD
Di 22.10
18:30, EJMA
RAFURESHIA
TURTLE VISION NUSUMIDORI REPORT: INSHA! Boomerang Snuff Hisayasu Satō, 1991, Japon Digital, couleur, japonais (st. anglais), 60’ Ve 20.10
18:30, EJMA
F Un vidéaste voyeur épie des amateurs de sexe en plein air pour les besoins d’un trafic de vidéos clandestines. Il découvre malgré lui les agissements d’une somnambule ayant la fâcheuse manie de crever les yeux de ses amants à l’aide d’un cutter. Particulièrement pervers et perturbant, Satō n’y ménage pas non plus le traitement de l’image, faisant de Turtle Vision le titre le plus expérimental d’une œuvre largement obsédée par le thème du voyeurisme. Régulièrement illustré par l’intrusion d’appareils audio et vidéo utilisés comme autant d’appendices technologiques émergeant de ses protagonistes, il est ici mis à contribution d’une expérience haletante pour une conclusion perturbante. E A peeping Tom video maker spies on outdoor sex enthusiasts in order to feed the illegal trafficking of erotic videos. He discovers a woman who has a disagreeable habit of removing the eyes of her lovers with a cutter while sleepwalking. A particularly perverse and disturbing work, Turtle Vision is the most experimental piece of Satō’s work and a testament to his obsession with the subject of voyeurism. The latter is also reflected in the regularity with which audio and video devices are used as technological appendices emerging from the protagonists, which contributes to a breathtaking experience with an unsettling conclusion.
CINÉRAMA
MUSCLE KURUTTA BUTOKAI Dirty Dancing Hisayasu Satō, 1989, Japon 35mm, couleur, japonais (st. anglais), 60’ Je 19.10
22:30, Cinématographe
F A quelques occasions, Satō a versé dans le cinéma gay. Muscle en est peut-être l’exemple le plus remarquable. Hommage à Pier Paolo Pasolini, le film suit les amours cruelles entre un homme sensible et un danseur classique au tempérament impulsif. Egalement appelé Mad Ballroom Gala, ce drame érotico-romantique à l’issue shakespearienne capte les contrariétés amoureuses et leurs paradoxes avec autant de justesse que de sadisme, le tout sur les partitions si caractéristiques du groupe de musique industrielle britannique Coil. E Satō experienced gay cinema on a few occasions and Muscle may well be its most striking example. A tribute to Pier Paolo Pasolini, the movie follows the cruel love story between a sensitive man and a hotheaded
classical dancer. Also called Mad Ballroom Gala, Muscle is a romantic and erotic drama, whose Shakespearian conclusion captures the difficulties and paradoxes of love. The film’s soundtrack is made by British industrial band Coil.
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HISAYASU SATŌ : DIVIN ROI DU FILM ROSE
NAKED BLOOD MEGYAKU: NAKED BLOOD Midnight Gory Madness Hisayasu Satō, 1996, Japon Digital, couleur, japonais (st. anglais), 76’ Sa 21.10
22:30, Paderewski
RAFURESHIA SUKEBE-ZUMA: OTTO NO RUSU NI Humour fou Hisayasu Satō, 1995, Japon HD, couleur, japonais (st. anglais), 63’ Di 22.10
18:30, EJMA
F Un jeune geek en herbe détourne le travail de sa mère scientifique et parvient à inoculer à des cobayes dociles et ignorants une drogue expérimentale qui transforme la douleur en plaisir. Remake de son propre Gimme Shelter réalisé en 1986 dans lequel l’explosion de la cellule familiale préfigurait le fameux Visitor Q de Takashi Miike, Satō en extrait le propos social et allège la dimension érotique pour se focaliser sur le côté bis de son sujet. De quoi ouvrir la route à des excès gores d’une rare efficacité, propres à révulser certains estomacs. Avec son outrance graphique, Naked Blood se voit élevé au statut envié de « Midnight Movie », et devient l’un des titres phares du cinéma gore de la fin des années 1990. E A young geek diverts the work of his scientific mother and manages to inoculate docile, ignorant guinea pigs with an experimental drug that turns pain into pleasure. Naked Blood is the remake of his 1986 Gimme Shelter in which the explosion of the family unit foreshadowed the famous Visitor Q of Takashi Miike. Detached from the social issue and diminishing its erotic dimension, Satō focuses on the horror side of the story. Naked Blood was elevated to the enviable status of “Midnight Movie”, and became one of the flagship titles of gore cinema in the late ’90s.
F Une fille qui vit sur une île avec son père incestueux s’échappe, rejoint la côte, et se trouve confrontée à une famille dysfonctionnelle dans laquelle une belle-mère tente de motiver sa belle-fille à faire un enfant avec son fils. Dans ce monde où la double vie est la norme, vous découvrirez un univers de perversion et de trafic sexuel, compilé dans un joyeux maelström de n’importe quoi. Pinku déluré façon—osons le qualificatif inadapté —comédie franchouillarde, mêlé à un délire manga-gore qui a dû inspirer les productions Sushi Tycoon, voici le film le plus comique de Satō. Rafureshia est le nom d’une fleur, ce qui ne présage en rien ce qui vous attend. E A girl who lives on an island flees her sexually abusive father and meets with a dysfunctional family in which a stepmother urges her daughter-in-law to have a child with her son. In a world where living a double life is the standard, we discover perversion and sex trafficking compiled in a merry mess. An “easier” flick to watch, something bizarre and comedic, a wacky Pinku, Rafureshia might just suit your fancy.
CINÉRAMA
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EXPERIMENTAL FILM SOCIETY, DUBLIN En présence de Rouzbeh Rashidi, Atoosa Poor Hosseini, Vicky Langan, Maximilian Le Cain et Jann Clavadetcher F Rouzbeh Rashidi voulait faire du cinéma. Trois créneaux se présentaient à lui : le mainstream, séduisant, l’underground—plus attirant de par son côté « DIY »—qui tend malheureusement à imiter le mainstream, et l’art vidéo, qui n’est finalement pas du cinéma. « Tu dois créer la culture dont tu veux faire partie », se dit-il. En 2000, à Téhéran, il forme alors l’Experimental Film Society (EFS) dans le but de produire et diffuser des œuvres expérimentales. En 2004, il s’installe à Dublin avec l’EFS dans ses bagages. Au fil des ans, il s’entoure d’artistes locaux et internationaux et diffuse ses productions dans de nombreux festivals, faisant de sa compagnie l’un des plus importants pôles du cinéma expérimental en Irlande. La preuve par trois avec un programme réunissant une épopée expérimentale, des performances chocs et une sélection de courts métrages par Rashidi lui-même. E Rouzbeh Rashidi wanted to make films. He had three options: the seductive mainstream, the underground attractive in its DIY side but, sadly still trying to imitate the mainstream, and video art, which in the end is not cinema. “You must create the culture that you want to be part of”, he says. In 2000, in Tehran, he then founds the Experimental Film Society (EFS) with the goal of producing and distributing experimental filmworks. In 2004, he settles in Dublin, bringing EFS with him. Over the years, he surrounds himself with local and international artists and distributes his own productions in many festivals, his company consequently becoming one of the most important poles of experimental cinema in Ireland. Casting out three, with a programme gathering an experimental epic, shock performances and a selection of short films by Rashidi himself.
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EXPERIMENTAL FILM SOCIETY, DUBLIN
Je 19.10
18:30, Bellevaux
EFS SHORT FILMS
Ve 20.10 18:30, Oblò
TRAILERS
Sa 21.10 20:30, Oblò
CARCASS PROGRAMME: LIGHT/SOUND
EFS SHORT FILMS
Je 19.10
18:30, Bellevaux
F Ce programme propose une sélection de films témoignant des préoccupations et intérêts esthétiques de l’EFS. 70’ E This programme gives an overview of Experimental Film Society concerns and aesthetics. 70’
CONTROLE N°6 Jann Clavadetscher, 2016, Irlande, 13’ JUNK Michael Higgins, 2017, Irlande, 11’ HEAVEN’S HOLE Michael Higgins, 2016, Irlande, 6’ THE POORHOUSE REVISITED Michael Higgins, 2011, Irlande, 14’ GLEANINGS Atoosa Pour Hosseini, 2017, Irlande/Suisse, 8’ REFINING THE SENSES Atoosa Pour Hosseini, 2017, Irlande/Suisse/Iran, 15’
CINÉRAMA
TRAILERS Vertiges XP Rouzbeh Rashidi, 2016, Irlande/Iran/Portugal/Suisse/Royaume-Uni HD, couleur, sans dialogues, 180’ Ve 20.10
18:30, Oblò
F Trailers réunit les aspects les plus personnels et expérimentaux du cinéma underground avec un champ d’action aussi vaste qu’une épopée de science-fiction. Rashidi y pratique une exploration de la pratique cinématographique en suivant un groupe d’individus à la dérive dans l’espace. Alors qu’un cataclysme galactique se prépare, ceux-ci se montrent centrés sur leurs pulsions sexuelles. La caméra, tel un regard extraterrestre, s’amuse du burlesque qu’offre l’humanité. L’expérience Trailers cumule différents formats et textures d’image tout en tissant une trame érotique non-narrative suspendue dans son propre espace-temps. E Trailers unites the most personal and experimental aspects of underground filmmaking with a scope that is as cosmically vast
as a sci-fi epic. Rashidi’s explores the nature of cinema, following a group of characters adrift in space, each locked into their own sexual rituals while a cataclysm of universal proportions unfolds. Humanity has become a mysterious burlesque show for alien eyes: the gaze of the film camera. This visionary spectacle uses multiple formats and visual textures in weaving an erotic anti-narrative suspended in its own space and time.
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EXPERIMENTAL FILM SOCIETY, DUBLIN
CARCASS PROGRAMME: LIGHT/SOUND Performances pour public averti Vicky Langan et Maximilian Le Cain, 2017, Irlande HD, couleur, sans dialogues, 82’ Sa 21.10
20:30, Oblò
F En sept ans et avec treize collaborations, Vicky Langan et Maximilian Le Cain représentent un chapitre significatif de l’histoire de l’ Experimental Film Society (EFS). Elle est une performeuse intense à la présence magnétique, il est un vidéaste aux visuels discordants et perturbateurs. Ensemble, ils explorent un territoire intime chargé d’émotions et de symbolisme qui sont l’essence même du travail de Langan. Ces films sont présentés sous la forme d’un programme « C arcasse ». Un montage de treize films spécifiquement réalisé pour le LUFF, avant de prendre une autre forme lors de futures projections (→ p. 76). E The seven-year, thirteen-film collaboration between Vicky Langan and Maximilian Le Cain is a significant chapter in the history
of the Experimental Film Society. Their work stems from the strikingly fitting match between Langan’s magnetic, often troublingly intense presence as a performer and Le Cain’s distinctively jarring, disruptive visual rhythms. Together they explore an intimate territory loaded with personal symbolism and unguarded emotion that has come to define Langan’s work. Their films will be presented as a “Carcass Programme” format. Pieced together like cinematic Frankenstein’s monsters, these morbid creations will feed on the flesh of previous EFS films, simultaneously announcing their death and enacting a potentially limitless series of resurrections. Each one will be specifically created for a single venue or event (→ p. 76).
CINÉRAMA
REDNECK IS NOT DEAD En présence de Maxime Lachaud F En 2014 sort l’ouvrage Redneck Movies : ruralité et dégénérescence dans le cinéma américain signé Maxime Lachaud : une plongée passionnante au sein d’un cinéma qui sent la sueur, la chique et le bourbon. Du cinéma d’exploitation aux productions mainstream, Maxime Lachaud décortique aussi bien les chefs-d’œuvre que les navets, récoltant ainsi un florilège d’informations sur ce qui peut être considéré comme un genre en soi. Lachaud vient présenter quelques titres de son choix. Parmi ceux-ci, un précurseur porcin de Massacre à la tronçonneuse, un succès commercial oublié, et deux documentaires hallucinants qui se présentent comme les deux faces opposées d’une même pièce. Une façon d’ouvrir les yeux sur une Amérique qui se fiche pas mal que ce soit le fessier de Trump ou d’Obama qui réchauffe le cuir du fauteuil présidentiel de la Maison-Blanche. E In 2014, Redneck Movies: Rurality and Degeneration in American Cinema by Maxime Lachaud was published, and turned out to be a fascinating dive into a cinema that smells of sweat, chewing tobacco, and bourbon. From exploitation cinema to mainstream productions, Maxime Lachaud takes apart masterpieces as well as third-rate movies, therefore harvesting a heap of informations on what can be considered a genre in itself. Lachaud comes to present a few titles of his choice. Amongst them, a porcine precursor to Texas Chain Saw Massacre, a forgotten commercial success, and two bewildering documentaries, which present themselves as the two opposite sides of the same coin. A discovery of an America that doesn’t care much whether it is Trump’s or Obama’s buttocks warming the presidential armchair at the White House.
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REDNECK IS NOT DEAD
Je 19.10 22:30, Paderewski
THE WILD AND WONDERFUL WHITES OF WEST VIRGINIA
Ve 20.10 18:30, Paderewski
PIGS, LES MONSTRES SANGLANTS
Sa 21.10
18:30, Cinématographe
THE OTHER SIDE
Di 22.10
20:30, Paderewski
MACON COUNTY LINE
THE WILD AND WONDERFUL WHITES OF WEST VIRGINIA « Strip-tease » sous amphet En présence du réalisateur Julien Nitzberg, 2009, Etats-Unis HD, couleur, anglais (st. français), 86’ Je 19.10
22:30, Paderewski
F Au fin fond de la Virginie-Occidentale, dans le comté de Boone, sévit une des familles de criminels les plus connues des ÉtatsUnis : les White. Hors-la-loi, dealers, voleurs, tueurs, ils sont aussi les derniers représentants d’une culture minière et d’un folklore des Appalaches presque oublié. Rednecks et fiers de l’être, abonnés aux séjours en prison, ils défient la mort et savent qu’ils iront tous en enfer. Plus destroy que les punks, plus irresponsables que des gosses, plus escrocs que les Dalton, la fratrie a aussi un sens de l’humour à toute épreuve. Le réalisateur pénètre dans l’intimité de ces white trash contemporains qui crachent sur l’autorité et aiment foutre le boxon. E Down deep into west Virginia, in Boone county, rages one of the best known criminal families in the US: the Whites. Lawless, dealers, thieves, killers, they are also the last representatives of a mining culture, and of a nearly forgotten Appalachian folklore. Proud rednecks and jail regulars, they defy death, knowing they are all to end up in hell. More hardcore than punks, more irresponsible than kids, worse crooks than the Daltons, the siblings also show an inalterable sense of humor. The filmmaker penetrates into the intimacy of these white thrash contemporaries who laugh at authority and like to make a mess.
CINÉRAMA F Lynn Webster s’échappe de l’asile où elle est internée depuis le meurtre de son père qui abusait d’elle. Elle trouve refuge dans l’hôtel-bar de Zambrini, éleveur de porcs nourris de cadavres humains. Zambrini serait-il le père qu’elle a toujours cherché ? Et quelle étrange relation va lier Lynn avec son hôte et ses animaux voraces ? Du redneck movie tendance avant-gardiste à la Poor Pretty Eddie avec son ambiance visuelle et sonore hallucinée, dans la forme comme dans le fond. De la ruralité dégénérée et un film d’autant plus perturbant que c’est la propre fille de l’acteur/ réalisateur qui joue à l’écran. Entre hystérie, tension sexuelle et fable surréaliste. E Lynn Webster escapes from the psychiatric ward in which she was committed after murdering her father, who had been abusing her. She finds shelter in a hotel-bar owned by Zambrini, a man who raises hogs by feeding them human cadavers. Could Zambrini be the father she has always seeked to find? And what sort of relationship will Lynn build with her host and his voracious animals? Redneck movie with avant-garde tendency with Poor Pretty Eddie vibes, with its visual and audio ambiance with traits of hallucinations substance and in form. Degenerated rurality, and a movie even more disturbing considering that it is the actor/filmmaker’s own daughter who plays in it. Between hysteria, sexual tension and surrealistic fable. F Basé sur une histoire vraie, Macon County Line commence comme un redneck movie classique. Des jeunes traversent la Louisiane. Ils prennent une autostoppeuse, puis tombent en panne dans un bled perdu avant de rencontrer un shérif raciste et inhospitalier. En revanche, l’évolution du film est inattendue, jusqu’à un final oppressant et d’une terreur presque métaphysique. Un pur cauchemar sudiste enragé qui nous fait rentrer dans des cercles concentriques de violence et une atmosphère ambiguë unique qui fit de ce film un gros succès des drive-in. E Based on a true story. Macon County Line begins just as any classic redneck movie. Young people making their way through Louisiana. They pick up a hitchhiker, then their car breaks down in a village where they meet the racist and inhospitable sheriff. However, the movie then takes an unexpected turn, leading to an oppressing finale, raising an almost metaphysical terror. A pure southern enraged nightmare that gets us sucked into concentric circles of violence and a unique ambiguous atmosphere that gave this movie its drive-in theaters glory.
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PIGS, LES MONSTRES SANGLANTS PIGS L’amour est dans le pré Marc Lawrence, 1973, Etats-Unis 35mm, couleur, anglais, 86’ Ve 20.10
18:30, Paderewski
MACON COUNTY LINE Cours après moi shérif Richard Compton, 1974, Etats-Unis HD, couleur, anglais (st. français), 89’ Di 22.10
20:30, Paderewski
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REDNECK IS NOT DEAD
THE OTHER SIDE Welcome to the dark side Roberto Minervini, 2015, Italie/France DCP, couleur, anglais (st. français), 92’ Sa 21.10
18:30, Cinématographe
F Voici un film fait de larmes et de souffrances, là où se mêlent les odeurs de sueur, de bière, de sperme et la colère des faibles : une orgie de drogues et d’armes à feu, un tourbillon visuel où le désespoir de l’abandon se hurle et où la révolution se met en route. Plus frontal, physique et politique que les précédents films texans du réalisateur, ici l’Amérique des white trash se partage entre vétérans paranos accros à la meth et autres gogo danseuses enceintes dans une Louisiane pauvre et exsangue. Minervini y réinvente le langage documentaire, explorant un entre-deux fascinant où les hommes se mettent à nu en devenant les acteurs de leur propre réalité. Intime et trash jusqu’à une fin crépusculaire qui vous laissera pantois.
E Here is a movie made of tears and suffering, where the smells of sweat, beer and sperm mix with the anger of the poor: an orgy of drugs and fire guns, a visual whirlwind where desperation of being abandoned is screamed and where revolution gets on its way. More frontal, physical and political than the previous Texan movies of the filmmaker, here, white thrash America is split between paranoid meth-addicted veterans and pregnant strippers, in a poor and livid Louisiana. Minervini here reinvents the language of documentaries, exploring a fascinating in-between, where men show themselves bare, becoming the actors of their own reality. Intimate, trashy, to a crepuscular end that will leave you stunned.
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LUFF
INFORMATIONS GÉNÉRALES
Billets Tickets
Réduit * Plein
Prélocation
Séance Film screening 12.– 14.– – Concerts Performances 23.–
25.–
–
Billets journaliers Day passes Mercredi Wednesday 25.– 30.– – Jeudi Thursday
35.– 40.– –
Vendredi Friday
35.– 40.– –
Samedi Saturday
35.– 40.– –
Dimanche Sunday
17.– 20.– –
Abo 5 jours 5-day pass 115.– 130.– 80.– Workshops
–
20.–/jour –
L’OFF est entièrement gratuit L’OFF events are free of charge * Membres du LAFF, étudiants, AVS, AI, chômeurs Lieux de vente Points of Sale Caisse Centrale Casino de Montbenon F Ouverture tous les jours, 30 minutes avant la première séance de projection, pour les abonnements, billets journaliers, concerts et séances cinéma, E Open every day, 30 minutes prior to the first screening, for five-days and day passes, performances, and film screenings. Auditorium de l’EJMA, Cinéma Bellevaux, Cinéma Oblò F Ouverture tous les jours, 30 minutes avant la première séance, pour séance cinéma unique seulement. E Open every day, 30 minutes prior to the first screening, for film screenings at this specific venue only. Prélocations Presales www.luff.ch
Logement Lodging Offres de logement pour les festivaliers–ères. Hotel deals for festival-goers Lausanne Guesthouse & Backpacker Chemin des Epinettes 4 1007 Lausanne +41 21 601 80 00 www.lausanne-guesthouse.ch F 20% de rabais, applicable sur les réservations effectuées en ligne E 20% off, valid on online bookings only Swiss Wine Hotel & Bar Rue Caroline 5, 1003 Lausanne +41 21 320 21 41 byfassbind.com F 10% de rabais, applicable seulement sur les réservations effectuées en ligne sur le site byfassbind.com en utilisant le code « LUFF17 » dans le champ code. Offres également valables à l’Alpha-Palmiers, l’Agora Swiss Night. E 10% off, valid on online bookings only, using “LUFF17” in the code field. Offer also valid at hotels Alpha-Palmiers and Agora Swiss Night. Transports publics Public Transportation www.cff.ch www.t-l.ch Bus de nuit Night Buses www.service-pyjama.ch Covoiturage Car Sharing www.covoiturage.fr www.e-covoiturage.ch Parking Montbenon : Chemin de Mornex 34 Chauderon : Place Chauderon 11 Du Centre : Rue de Genève 31 St-François : Rue du Grand-Chêne Riponne : Place de la Riponne 12
GRILLE HORAIRES Me 18.10 FILM MUSIC
14:00
15:00
16:00
15:00
16:00
L’OFF
Divers lieux → p. 85–91
WORKSHOPS
HumuS Oblò Collège du Belvedère
Ve 20.10
14:00
15:00
16:00
Salle des Fêtes Divers lieux → p. 85–91
Collège du Belvedère
Sa 21.10
Persistent Shadow & All We Leave Is A Memory HT (12:00–19:00) Initiation HT Initiation HT Initiation HT Construire une pédale d’effet (13:00–19:00) W
14:00
15:00 Like Me CL
Cinématographe
Spring Films C1
EJMA
Courts : Documentaires CCD
16:00
Salle des Fêtes Divers lieux → p. 85–91
WORKSHOPS
Atelier J. et G. Bétant Le Romandie
Di 22.10
Bellevaux Oblò Divers lieux → p. 85–91
Me 18.10 – Sa 21.10 L’OFF
Initiation HT
19:00
15:00
18:00
The Man Who Loves to Hurt Himself C8 Courts : Animation CCA Land of Not Knowing C8
19:00
Blackhearts C8 Kuso CL Finding Joseph I C8
17:00
18:00
Bunch of Kunst C8 Whatever Happened To Gelitin C8 The Forest of Lost Souls CL Courts : XP Programme 2 CCX Persistent Shadow & All We Leave Is A Memory HT Battle de dédicaces : Lachaud vs. Bier HT
14:00
15:00
16:00
17:00
Themro Silver H Courts :
Ceux qu que se c
Her* Unspoken Languages RS Driver/Passenger RS Initiation HT
Blueberry Fields Forever CL See You in Hell, My Darling C2 The Other Side C5
16:00
20:00
Whatever Happened To Gelitin C8 Trailers C4
Disruptive Muzak RS Order Is An Exception RS Persistent Shadow & All We Leave Is A Memory HT (12:00–19:00) Open Mic W Tech. étendues pour batterie W
14:00 Paderewski EJMA
17:00
Barrières sonore l’espace public
Le trio infernal C6
Bellevaux Oblò
L’OFF
Uliisses Blueber Forever Courts : Prog. 1 C
Pigs C6 Morning Patrol C2 Turtle Vision C3
Courts : XP Programme 2 CCX
Paderewski
MUSIC
Rip on/off HT The Man Who Loves to Hurt Himself C8 EFS Short Films C4
18:00
Winter Films C1 The Forest of Lost Souls CL Les garçons sauvages FO
Oblò
L’OFF
17:00
20:00
Le lézar
Initiation HT Initiation HT Kowloon Walled City (11:30–18) W Initiation à l’interprétation de musique acousmatique W Construire une pédale d’effet (13:00–19:00) W
Paderewski Cinématographe EJMA
MUSIC
19:00 Kuso CL
Persistent Shadow HT Nowhere to Run (vernissage) RS Initiation HT
Bellevaux
L’OFF
20:00
Gesang der Schmürz HT
18:00
Euridice BA 2037 C2 Courts : Animation CCA Land of Not Knowing C8
Bellevaux Salle des Fêtes
FILM
17:00
Paderewski
MUSIC
FILM
19:00
Persistent Shadow HT
14:00
Cinématographe EJMA
WORKSHOPS
18:00
Les garç
L’OFF
FILM
17:00
Paderewski Salle des Fêtes
Je 19.10 FILM
50
20:00
Laissez cadavre Courts : Prog. 1 C Ceux qu que se c Bunch o Carcass Light/So Hit Parade HT
19:00
20:00
Like Me CL Rafureshia C3
Macon C Spit’n’S
Finding Joseph I C8
Répétiti
Courts : Fiction CCF
Courts : Docume
18:00
19:00
Divers lieux → p. 85–91
20:00
Les charts de la DJs du Hall RS Squawk Box RS
Me 18.10 – Di 22.10 L’OFF
14:00
Divers lieux → p. 85–91
15:00
16:00
17:00
Radioswissnoise RS Temple RS Nowhere to Run RS
18:00
19:00
20:00
51 21:00
18–22.10 2017 22:00
23:00
00:00
01:00
02:00
03:00
çons sauvages FO Kutin/ Klara Lewis Tortur- Sandra Kindlinger & Graham ing Boss Lewis Nurse
21:00
rd noir C6
s C7 rry Fields r CL XP CCX
22:00
23:00
00:00
MAAAA
01:00
K. Endo & Purgist & Facialmess
02:00
FILM DE CLÔTURE FC → p. 9 03:00
The Wild and Wonderful Whites of West Virginia C5 Muscle C3 Blackhearts C8
Stíne Janvin
Petra Pied de Biche
Alice Kemp
Dale Cornish & Phil Julian
FILM D’OUVERTURE FO → p. 8
Daniel Gordon Bennett Ashworth
es dans RS
COMPÉTITION Longs métrages CL → p. 12 Courts expérimentaux (XP) CCX → p. 18 Courts fiction CCF → p. 20 Courts animation CCA → p. 22 Courts documentaires CCD → p. 24 CINÉRAMA
21:00
oc C5 Heads C1 : Fiction CCF
22:00
23:00
00:00
01:00
02:00
03:00
The Sinful Dwarf C5 The Wretches Are Still Singing C2 Spit’n’Split C8
ui font les révolutions à moitié n’ont fait creuser un tombeau CL S. Baxter & R. Fox
21:00
22:00
Christof Migone
23:00
bronzer les Naked Blood C3 es FC XP Bipedalism C1 CCX ui font les révolutions à moitié n’ont fait creuser un tombeau CL of Kunst C8 s Programme: ound C4 Faslane Nerve
Klein
00:00
V. Langan & Maria M. Le Cain Violenza
01:00
Tzitzimime
02:00
03:00
Yevgeny Yufit et le nécroréalisme C1 → p. 28 Hommage : Nikos Nikolaidis C2 → p. 32 Hisayasu Satō : Divin roi du film rose C3 → p. 36 Experimental Film Society, Dublin C4 → p. 40 Redneck Is Not Dead C5 → p. 44 20 ans de Mauvais Genres C6 → p. 54 Uliisses de Werner Nekes C7 → p. 58 Documentaires C8 → p. 60 MUSIC
Avenir
Sam Kidel Sete Star Sept
Defektro
La synthèse HT Karaoké Philosophique RS
Me 18.10 → p. 86 Je 19.10 → p. 86 Ve 20.10 → p. 86 Sa 21.10 → p. 86 L’OFF
21:00
22:00
23:00
00:00
01:00
02:00
03:00
County Line C5 Split C8
ion lauréat
: entaires CCD
21:00
WORKSHOPS W → p. 94 22:00
23:00
00:00
01:00
02:00
03:00
22:00
23:00
00:00
01:00
02:00
03:00
a CIA RS
21:00
L’OFF : Répression sonore RS → p. 86 L’OFF : Hors thématique HT → p. 89
LUFF
P
3 P
4
LIEUX
Place Chaudron 7
P
6 P
Place de la Riponne
Place Bel-Air
P
52
P
2
Le Flon 10 8
1
P
Parc de Montbenon 9
M1 M2
P
5
P
Place St-François
P
P P
M2 P P
1 Casino de Montbenon Lieu central Allée Ernest Ansermet 3 1002 Lausanne Salle Paderewski Film 493 places
Cinématographe Film, L’OFF 101 places Salle des Fêtes Music 450 entrées Hall & Salon Bleu L’OFF/Accueil/ Accréditations/Boutique
SBB CFF FFS
2 Auditorium de l’EJMA Film 83 places Côtes-de-Montbenon 26 1003 Lausanne 3 Cinéma Bellevaux Film 101 places Route Aloys-Fauquez 4 1018 Lausanne 4 Cinéma Oblò Film, L’OFF Avenue de France 9 1004 Lausanne 5 Le Romandie L’OFF, Workshops 50 places Place de l’Europe 1b 1003 Lausanne 6 standard/deluxe L’OFF Rue St-Martin 38 bis 1004 Lausanne
P
7 HumuS L’OFF, Workshops Rue des Terreaux 18 bis 1003 Lausanne 8 Forma L’OFF, Workshops Rue Côtes-de-Montbenon 1-3-5 1003 Lausanne 9 Collège du Belvédère Workshops Chemin des Croix-Rouges 24 1007 Lausanne 10 Atelier de photographie Jacques et Gaël Bétant Workshops Rue des Côtes-de-Montbenon 6 1003 Lausanne
Transports publics M1/M2
Präsens Editionen
P
Picture of Basel-based rave connoisseur Fabian Peña promoting 7-Split, a 7inch split-EP presenting two tracks from Mr.Peña and —Nilbog. Gear up at praesenseditonen.ch!
CINÉRAMA
20 ANS DE MAUVAIS GENRES
En présence de François Angelier et Christophe Bier F Depuis vingt ans maintenant, François Angelier concocte dans son studio radiophonique de France Culture une émission devenue culte : Mauvais Genres. Celle-ci s’intéresse aux cultures qui peuvent déranger. Bande-dessinée, mode, littérature, cinéma, bref tout ou presque passe au sein de la verve bizarrement enchanteresse d’Angelier et de ses chroniqueurs. Mais qu’est-ce que le « mauvais genre » ? « Le débat sur les ‹mauvais genres›, sur ‹le› mauvais genre, hante l’émission depuis ses débuts. Pour Jean-Baptiste Thoret et Philippe Rouyer il n’y aurait pas d’objet spécifiquement ‹mauvais genre›, tout viendrait du regard. L’analyse, la sensibilité du récepteur seraient au cœur d’une possible définition. »* Avec une problématique si familière et tant d’obsessions communes, la célébration d’un tel jubilé au sein du LUFF a germé de la manière la plus naturelle qui soit. Nous avons alors demandé à Angelier et Christophe Bier de venir exposer leur compréhension du « mauvais genre » via quatre films rares et forcément croustillants. Christophe Bier dédicacera Obsessions, recueil de ses chroniques pour l’émission, à la librairie HumuS, le 22.10. (→ p. 91) E For 20 years now François Angelier has been the host of the cult radio show called Mauvais Genres at his France Culture studio. The show focuses on everything that is on the margins of culture, be it comics, fashion, literature or cinema. Almost everything passes through Angelier’s oddly
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20 ANS DE MAUVAIS GENRES
Je 19.10
20:30, Paderewski
LE LÉZARD NOIR
Ve 20.10
20:30, Paderewski
THEMROC
22:30, Paderewski
THE SINFUL DWARF
Sa 21.10
16:30, Paderewski
LE TRIO INFERNAL
enchanting lense. But what is “mauvais genres”? The debate about “bad taste”, singular or plural, has haunted the show from its very beginning. According to Jean-Baptiste Thoret and Philippe Rouyer, no specific object qualifies as “bad taste”, it is in the eye of the beholder. Analysis of the sensitivity of the audience might lie at the core of a possible definition. As LUFF is intimately familiar with this problematic and the many common obsessions, the celebration of this jubilee within LUFF emerged naturally. Angelier and Christophe Bier were invited to share their understanding of what is “mauvais genres” in four rare and crispy films. Christophe Bier will sign his book Obsessions, Sunday 22.10 at HumuS. (→ p. 91)
* Christophe Bier, dans Obsessions, Le dilettante, 2017
CINÉRAMA F Ce thriller noir d’Edogawa Ranpo publié en 1934, devient entre les mains du réalisateur de Battle Royale une merveille de cinéma pop décalé aux couleurs explosives, porté par des acteurs survoltés. Le Lézard noir, surnom d’une criminelle machiavélique cousine de Fantomas, est incarné ici par l’artiste travesti Akihiro Maruyama, également interprète du thème musical. Il donne la réplique à Isao Kimura (Les sept samouraïs), glissé dans la peau d’un inspecteur aux convictions peu à peu ébranlées. Fukasaku s’échappe ici des polars violents qui ont fait sa réputation, et s’offre une réjouissante parenthèse en mettant en scène un véritable festin pour les sens à base de costumes exubérants, de bandes-son psychédéliques et de cadrages outranciers. En résulte l’un des plus beau titre de sa carrière. E This dark thriller by Edogawa Ranpo, published in 1934, became a true wonder of explosive-colored offbeat pop cinema with survolted actors, in the hands of the filmmaker of Battle Royal. The black lizard, nickname of Fantomas’s Machiavellian criminal cousin, is interpreted here by the trans-dressed artist Akihiro Maruyama, equally interpreting the musical theme. He dialogues with Isao Kimura (The Seven Samurai) who has taken the role of a police inspector whose convictions are slowly crumbling. Fukasaku moves away from the violent thrillers that made his reputation, and allows himself a rejoicing parenthesis by producing a true feast for the senses, based on exuberant costumes, psychedelic soundtrack and outrageous framing. Resulting of all this, one of the most beautiful entities of his career. F Michel Piccoli est Themroc, un travailleur moyen vivant dans une ville moyenne au milieu d’autres gens moyens. Révolté contre toutes formes d’autorité, il va s’emmurer dans son appartement, transformant ce dernier en véritable grotte, comme pour mieux laisser s’extérioriser ses instincts primaires. Œuvre contestataire par excellence, Themroc est un rejet de tout ce qui constitue notre société de consommation hiérarchisée. Faraldo s’en amuse, remplace le langage parlé par des cris et des hurlements, et en profite pour imager les pires tabous, qu’il s’agisse d’inceste ou d’anthropophagie. E Michel Piccoli is Themroc, an average worker living in an average town amongst average people. Rebellious against any kind of authority, he walls himself up in his tenement, literaly turning it into a cave, only to demonstrate his savage instincts. An anti-establishment work par excellence, Themroc rejects all the founding principles of our hierarchic consumer society. Faraldo plays with it, substituting the speech with shouts and shrieks, and depics the worst taboos, whether incest or cannibalism.
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LE LÉZARD NOIR KURO TOKAGE—BLACK LIZARD Polar psyché-pop Kinji Fukasaku, 1968, Japon 35mm, couleur, japonais (st. français), 86’ Je 19.10
20:30, Paderewski
THEMROC Fable anarchiste Claude Faraldo, 1973, France HD, couleur, themroquien, 100’ Ve 20.10
20:30, Paderewski
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20 ANS DE MAUVAIS GENRES
THE SINFUL DWARF DVÆRGEN Dwarfsploitation Âge légal 18 ans Vidal Raski, 1973, Danemark HD, couleur, anglais, 95’ Ve 20.10
22:30, Paderewski
LE TRIO INFERNAL Farce morbide Francis Girod, 1974, France/RFA/Italie HD, couleur, français, 101’ Sa 21.10
16:30, Paderewski
F Dans cette œuvre joyeusement crapoteuse, un nain pervers appelé Olaf séquestre et drogue des femmes dans le grenier de la maison qu’il partage avec sa mère alcoolique. Le genre de pitch qui génère une excitation à peine déplacée, ou fait désespérer quant à la nature humaine. Et comme nous sommes persuadés que l’Homme est bon par nature… Dans tous les cas, sur l’Olympe du mauvais goût, Vidal Raski tient grâce à ce titre—qui connut des exploitations francophones sous les succulents intitulés Le dévoyé sexuel ou La mansarde du nain débauché—une place de choix aux côtés de John Waters. E In this happilycrummy masterpiece, a perverse dwarf named Olaf sequestrates and drugs women in the attic of a house that he shares with his alcoholic mother. The pitch genre that generates a slightly awkward arousal, or leads to despair about human nature. And as we are persuaded that man is good by nature, … In any case, on the apotheosis of bad taste, Vidal Raski’s movie holds grace to this title—which has been known by French exploitations under the succulent titles The Sexual Delinquent or The Mansard of the Debauched Dwarf—a prominent place next to John Waters.
F Michel Piccoli en avocat queutard, Romy Schneider en manipulatrice volage et Mascha Gonska dans le rôle de sa sœur grivoise : ils sont le trio infernal, un ménage à trois qui se spécialise dans les arnaques à l’assurance avant de glisser vers le meurtre. Film adapté d’un fait divers survenu dans le Marseille des années 1920, Le trio infernal, farce anti-bourgeoise et critique cinglante du pouvoir de l’argent, déplut à de nombreuses personnes. Car non seulement il peut sembler amoral, mais il salit définitivement l’image de celle qui était encore dans la mémoire de tous la fraîche et souriante Sissi l’impératrice. E Michel Piccoli as a womanized lawyer, Romy Schneider as a unfaithful manipulator and Mascha Gonska in the role of her salacious sister: here comes the hellish trio, a threesome specialized in insurance fraud on his way to murder. Based on a real event from the ’20s in Marseilles, Le trio infernal, an anti-bourgeois farce and a biting criticism of the power of money, offended many people. Not only can it seem immoral, but it did definitly tarnish the incarnation of the sweet and smiling empress Sissi.
CINÉRAMA
ULIISSES DE WERNER NEKES
En présence de Julia Wallmüller (Deutsche Kinemathek) F Cinéaste prolifique, Werner Nekes a réalisé depuis les années soixante plus d’une centaine de films en 8 et en 16mm qui sont autant d’expérimentations et d’explorations de la matière cinématographique. Disparu au début de cette année, il laisse derrière lui une œuvre complexe, qui a désarçonné les programmateurs au moment de la sortie des films, lui valant de nombreux rejets et une collection privée de plus de cinq cents objets pré-cinématographiques qui documentent les premières illusions optiques. Cofondateur de la coopérative de cinéastes de Hambourg, participant à de nombreux projets collectifs, dans lesquels est aussi impliquée sa femme, l’artiste Dora O. Professeur à Hambourg puis à Cologne, Nekes n’a eu de cesse de rechercher ce qui créait la magie du cinéma. E Prolific filmmaker, Werner Nekes has, since the ’60s, directed more than a hundred 8mm and 16mm films, all experimenting with and exploring the cinematographically matter. Having disappeared at the beginning of this year, he left behind a complex work that unsettled programmers when the movies were released, earning his many rejections and a private collection of over five hundred pre-cinematographic objects documenting the early years o optic illusions. Cofounder of the filmmaker’s cooperative in Hamburg, participant of many collective projects, in which his wife, the artist Dora O. Professor in Hamburg, and then Cologne, Nekes never stopped seeking the essence of the magic of cinema.
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ULIISSES DE WERNER NEKES
ULIISSES
Werner Nekes, 1980/82, Allemagne DCP, couleur, anglais/allemand (st. français), 94’ Je 19.10
20:30, Cinématographe
F Voyage homérique dans l’histoire du cinéma, s’inspirant librement du Ulysses de James Joyce et du personnage de Télémaque, le film explore avant tout le langage visuel, par la juxtaposition de scènes théâtrales et d’effets spéciaux le plus souvent produits dans la caméra elle-même. Cette œuvre ludique et pleine d’humour démontre comment user des possibilités offertes par les machines pour jouer et créer une odyssée cinématographique. Sa présentation ici dans sa nouvelle version numérique restaurée par la Deutsche Kinemathek—à laquelle a participé Nekes— rend hommage à son réalisateur. E Homeric journey across the history of cinema, freely inspired by James Joyce’s Ulysses, and the character of Telemaque, the movie explores visual language more than
anything else, by the juxtaposition of theater scenes and special effects, most often produced by the camera itself. This entertaining and humorous work demonstrates the possibility offered by playing the equipement with them and creating a cinematographical Odyssey. The presentation of Nekes’ work in this numerical version newly restored by the Deutsche Kinemathek—in which he took part himself—honours its director.
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CINÉRAMA
DOCUMENTAIRES
Je 19.10
17:00, Bellevaux
18:30, EJMA
22:30, EJMA
LAND OF NOT KNOWING THE MAN WHO LOVES TO HURT HIMSELF BLACKHEARTS
Ve 20.10 18:30, Bellevaux
WHATEVER HAPPENED TO GELITIN
SPIT’N’SPLIT
22:30, EJMA
Sa 21.10 16:30, EJMA
THE MAN WHO LOVES TO HURT HIMSELF
17:00, Oblò
LAND OF NOT KNOWING
18:30, EJMA
BLACKHEARTS
18:30, Oblò
FINDING JOSEPH I
20:30, Bellevaux
BUNCH OF KUNST
Di 22.10 16:30, EJMA
WHATEVER HAPPENED TO GELITIN
16:30, Paderewski
BUNCH OF KUNST
18:30, Bellevaux
FINDING JOSEPH I
20:30, EJMA
SPIT’N’SPLIT
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DOCUMENTAIRES
WHATEVER HAPPENED TO GELITIN Œuvre à huit mains et quatre queues En présence de la réalisatrice Angela Christlieb, 2016, Autriche DCP, couleur, allemand/anglais (st. français), 82’ Ve 20.10
18:30, Bellevaux
Di 22.10
16:30, EJMA
F Le monde des Gelitin est si riche qu’il est difficile de savoir par où commencer pour transmettre leurs frasques artistiques à qui ne les connaîtrait pas. C’est sous la forme d’une quête qu’Angela Christlieb a décidé d’empoigner le problème. Salvatore Viviano, qui a partagé de savoureux moments en leur compagnie, le vague à l’âme, part à la recherche de ses quatre amis disparus. Les témoignages, mais surtout de sidérantes images d’archives, ne laissent aucun doute sur les regrets de Salvatore. L’énergie spontanée de leurs films ou de leurs installations, à mi-chemin entre provocation et rigolade, est si éclatante qu’il est bien difficile de ne
pas avoir envie de les rejoindre en plongeant dans l’écran. E Gelitin’s world is so rich that it is difficult to know where to start from in order to explain their art. Filmmaker Angela Christlieb and private investigator Salvatore Viviano are on a quest to find out. A nostalgic Salvatore Viviano recall his past experiences with his four missing friends. The testimony, supported by staggering archive images, leaves no doubt about Salvatore’s regrets. The wild energy of their installations, both provocative and amusing, is so vivid that it’s hard not to want to dive into the screen to join them.
CINÉRAMA F « J érôme Vandewattyne, s’est mêlé pendant plus de deux ans aux tournées du groupe belge The Experimental Tropic Blues Band. Les expériences partagées ont donné naissance à un film : Spit’n’Split. Ce film parle des tournées de rock, des biens foireuses qui puent les caves sordides, des trajets en van interminables, d’amitiés maladroites et de la difficulté de cohabiter. Le tout, saupoudré de Baby Bamboo, cette pipe magique qui permet des songes psychédéliques. » Aucun mensonge dans cette accroche, modestement en deçà des aventures tristement invraisemblables dont est victime le groupe. E “Jérôme Vandewattyne followed the tours of the Belgian band The Experimental Tropic Blues Band for two years. The experiences gave birth to a film: Spit’n’Split. This film is about rock tours, the crappy ones that stink of sordid cellars, the endless van journeys, awkward friendships and the difficulty of living together. All this, sprinkled with Baby Bamboo, a magic pipe that allows psychedelic dreams.” No lies in this synopsis, which doesn’t do justice to the unbelievable adventures of which the band are its victims.
F Ce titre—The Man Who Loves to Hurt Himself—est celui d’une chanson du groupe de rock alternatif Today Is the Day. Celui-ci émergea au début des années 1990, détonnant avec le tout-venant du mouvement grâce à sa radicalité sonore et ses morceaux anticonformistes. Dans ce film, son chanteur et fondateur Steve Austin, poète moderne torturé habitué à s’exorciser lui-même via des textes hurlés et des compositions aussi complexes que dissonantes, se confie sans barrière ni pudibonderie au sujet de ses obsessions et traumas. Touchants, sincères et sans artifice, ses propos nous plongent dans l’esprit d’un être humain pudique, qui s’avère être un artiste absolu se livrant à livre ouvert. E The film title is borrowed from a song by Today Is the Day. This indie rock band appeared in the early days of the ’90s, standing out for its radicality and nonconformist compositions. Founder and singer Steve Austin, a tormented poet who exorcises himself by wailing his lyrics to complex and dissonant arrangements, baring his obsessions and traumas without any limit or prudishness. Touching, sincere, without artifice, his words reveal the mind of a reserved human being, above all an absolute artist, exposing himself like an open book.
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SPIT’N’SPLIT Au-delà du réel En présence du réalisateur Jérôme Vandewattyne, 2017, Belgique/France HD, couleur, français (st. anglais), 87’ Ve 20.10
22:30, EJMA
Di 22.10
20:30, EJMA
THE MAN WHO LOVES TO HURT HIMSELF Confession intime En présence de Steve Austin (19.10) Anthony Short, 2017, Etats-Unis HD, couleur, anglais, 93’ Je 19.10
18:30, EJMA
Sa 21.10
16:30, EJMA
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DOCUMENTAIRES
BUNCH OF KUNST Road Movie DIY Christine Frantz, 2017, Allemagne HD, couleur, anglais (st. anglais), 103’ Sa 21.10
20:30, Bellevaux
Di 22.10
16:30, Paderewski
FINDING JOSEPH I One Love! James Lathos, 2016, Etats-Unis/Jamaïque HD, couleur, anglais (st. français), 92’ Sa 21.10
18:30, Oblò
Di 22.10
18:30, Bellevaux
F Prenez un ouvrier, son pote, un chauffeur de bus et un gros ras-le-bol à Nottingham vous obtenez Sleaford Mods. Dans l’ordre : le chanteur Jason Williamson, le beatmaker Andrew Fearn et leur manager Steve Underwood. Vite surnommé « La voix de la GrandeBretagne » le duo exprime et dénonce farouchement l’austérité de la vie, de l’emploi et les mirages de la réussite. Christine Franz a calqué son approche sur celle du groupe en réalisant son premier film sans aucun financement : un projet indépendant, 100% DIY qui suit l’ascension vertigineuse du groupe sur deux ans, de l’écriture à la sortie de l’album Keys Market. E Take a worker, his buddy, a bus driver and the general exasperation of Nottingham and you get Sleaford Mods, singer Jason Williamson, beatmaker Andrew Fearn and their manager Steve Underwood. Quickly nicknamed “The voice of Great Britain”, the duo expresses and fiercely denounces the austerity of life, employment and the mirages of success. Christine Franz followed in the band’s footsteps by directing her first film without any funding: an independent project, 100% DIY that follows the band’s vertiginous rise over 2 years, from the writing to the release of the album Keys Market.
F Ce premier film de James Lathos dresse le portrait sensible et bouleversant de HR (de son vrai nom Paul Hudson), l’énergique et fulgurant chanteur des Bad Brains, groupe de punk hardcore venu de Washington D.C. au début des années 1980. A l’image de l’illustration de leur premier album éponyme, les Bad Brains ont foudroyé la scène punk d’alors en assénant leur message P.M.A (attitude mentale positive) lors de performances mythiques, mêlant le reggae au punk hardcore. Mais la personnalité complexe du chanteur, ses comportements singuliers, ont peu à peu occulté sa renommée et nourri de multiples légendes. Shaman, traître, escroc, génie, fou, qui est donc HR ? Que lui est-il arrivé ? E This first James Lathos film offers a sensitive and moving portrait of HR (real name Paul Hudson), the energetic and dazzling singer of the Bad Brains, a hardcore punk band from Washington D.C. in the early ’80s. In the spirit of the artwork of their eponymous album, the Bad Brains struck the punk scene with their P.M.A. (positive mental attitude) message during mythical performances, mixing reggae and hardcore punk. But the singer’s complex personality, his idiomatic behavior, gradually overshadowed his fame and nourished many legends. Shaman, traitor, crook, genius, madman, who is HR? What happened to him?
DOCUMENTAIRES F Dans ce documentaire expérimental, quatre artistes parlent en toute franchise de leur attirance pour le suicide et de cette influence souterraine dans leur vie et leur art. Steve Sanguedolce maîtrise à merveille la palette des sentiments et ressentis les plus enfouis. En artiste accompli, il ajoute de la couleur à la douleur, de la lumière à la fulgurance. Car le film d’origine en 16mm a été colorié à la main pour rendre sensible l’impact intime de l’impulsion mortifère, la lutte de chacun pour surmonter ce vertige et donner à voir ce que les mots ne peuvent, seuls, approcher. Fascinant. E In this experimental documentary, four artists openly discuss their attraction to suicide as an underlying theme in their lives and art. Steve Sanguedolce manages to display a whole palette of feelings. The original 16mm film was hand-coloured which emphasizes the intimate impact of the deadly impulse and the struggle to overcome this vertigo while showing what words alone cannot address. Fascinating.
F Si le black metal originel est un genre exclusivement norvégien du début des années 1990, son héritage s’est propagé au-delà du temps et des frontières. En suivant des groupes de black contemporains originaires de Colombie, d’Iran et de Grèce, ce documentaire met en avant le fossé qui sépare les instigateurs du mouvement de leurs héritiers idéalistes. Ces derniers, mûs par une fascination presque caricaturale, vont se trouver confrontés à une réalité insoupçonnée qu’ils géreront en fonction de leur propre conviction. E Even though original Black Metal is an exclusively Norvegian genre in the early days of the ’90s, its legacy spread beyond time and frontiers. Following the contemporary Black Metal bands from Colombia, Iran et Greece, this documentary focuses on the gap between the instigators of the movement and their idealistic heirs. The latter, driven by an almost caricatural fascination, get confronted with an unexpected reality they will have to deal depending on their own convictions.
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LAND OF NOT KNOWING Chronique en trois mouvements En présence du réalisateur Steve Sanguedolce, 2016, Canada DCP, couleur, anglais (st. français), 71’ Je 19.10
17:00, Bellevaux
Sa 21.10
17:00, Oblò
BLACKHEARTS Amour sans gloire ni beauté Fredrik Horn Akselsen et Christian Falch, 2017, Norvège/Colombie/Grèce HD, couleur, divers (st. anglais), 83’ Je 19.10
22:30, EJMA
Sa 21.10
18:30, EJMA
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LUFF
Texte : Thibault Walter
MUSIC F Vitres pare-balles, lance-flamme, canon à son, faux synthétiseur, cagoules, appareil auditif, standard téléphonique… Derrière la vitre opaque d’un tel programme : des guerres. Des guerres externes contre la pensée magique du sonore et contre les lois du mainstream (inoffensivité max, indifférence max, retour financier max). Et des guerres internes : les huit programmateurs-trices bénévoles se frittent pour faire valoir leur politique d’écoute respective et pour que quelques-unes des centaines de projets débattus puissent exister. Sans parler du festival Kill the Silence qui est venu à son tour phagocyter le programme (→ p. 83). De ces rapports de force derrières nos vitres d’ordis, émerge un line up presque lissé et linéaire dont personne ne maîtrise l’issue. Perfor(m)ons-le au lance-flamme physiquement ensemble en Salle des Fêtes. E Bulletproof glass, flamethrower, long range acoustic device, fake synthesizer, balaclavas, hearing aids, telephonic standard … Behind the opaque glass of such a program, wars. External wars, fought against the magical thoughts about sound and against the laws of mainstream (maximal inoffensiveness, maximal indifference, and maximal financial benefits). And internal wars: the eight different volunteer programmers bump into each other to make their respective hearing politics prevail, so that some of the hundreds of debated projects can come to life. And added to that, is the Kill the Silence festival, that has come to phagocyte the program (→ p. 83). Of these computer-transmitted strength jousts, emerges a polished and linear line-up, of which no one really masters the fate. Let us now physically perforate/ perform it with a flamethrower at Salle des Fêtes.
MERCREDI 18.10
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JEUDI 19.10
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VENDREDI 20.10
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SAMEDI 21.10
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MUSIC
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MERCREDI 18.10
F Duo viennois qui depuis quelques temps travaille à une série de Decompositions (avec Christina Kubisch aussi). Variations on bulletproof glass en fait partie. Il s’agit d’un film et d’une performance électroacoustique intense sur et avec des vitres pare-balles. Ces vitres participent aux dispositifs de pouvoir des chefs d’états et autres papes. Le duo profane et interroge ces seuils transparents, il les confond avec nos écrans, les utilise comme sources sonores, en les détruisant à coup de battes et de lance-flammes. E This Viennese duo has been working on a series of Decompositions (also with Christina Kubisch). Variations on bulletproof glass is one of them. It is a film paired with an intense electroacoustic performance on and with bulletproof glass. This type of glass plays a role in the whole power setup surrounding heads of states and other popes. The duet profanes and interrogates these transparent thresholds, confronts them to the screens in our daily lives, uses them as sources of sound and by destroying them with bats and flamethrowers.
KUTIN/KINDLINGER: VARIATIONS ON BULLETPROOF GLASS Autriche kutinkindlinger.com 22:30
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MERCREDI 18.10
Salle des Fêtes, Casino de Montbenon Portes : 22:00
22:30 KUTIN/KINDLINGER: VARIATIONS ON BULLETPROOF GLASS 23:15
KLARA LEWIS & GRAHAM LEWIS
00:00
TORTURING NURSE
00:30
SANDRA BOSS: THE ACOUSTIC APPRAISER
01:15
MAAAA
02:00
KAZUMOTO ENDO & PURGIST & FACIALMESS
KLARA LEWIS & GRAHAM LEWIS Royaume-Uni/Suède klaralewis.com editionsmego.com 23:15
F Ce duo exclusif est composé de Graham Lewis, le légendaire bassiste du meilleur groupe post-punk de tous les temps—Wire— et de sa fille, l’artiste sonore acclamée, Klara Lewis, dont le dernier disque Too apparaît dans la plupart des listes des meilleurs albums de 2016. Leur musique est un mélange de paysages sonores hermétiques et abstraits, de drones organiques, de textures pointues mettant l’accent sur les paroles idiosyncrasiques : c’est un film audacieux pour l’oreille. Père et fille sont édités par Editions Mego. E This exclusive duo is composed of Graham Lewis, the legendary bass player of the best post-punk band ever known—Wire—and his daugther, the highly acclaimed sound artist, Klara Lewis, whose record Too was featured in most of 2016 best albums listings. Their music, a mixture of hermetic and abstract sonic landscapes, organic drones, sharp textures with a strong emphasis on idiosyncratic spoken words, is an audacious movie for the ear. Both father and daugther are published by Editions Mego.
MUSIC F D’abord collectif de cagoulés destructeurs et défonceurs de matos et de foule, aujourd’hui projet solo de Chaos Junky, TN est l’action noise dans tout ce qu’elle a de performatif, de violent, d’accident et de génie critique. Torturing Nurse c’est un gros morceau de l’histoire de la noise chinoise et de la culture cassette autoproduite dans un contexte plus que flippant. Interdit de jouer en Chine, nous invitons Torturing Nurse, aussi en signe de protestation contre sa censure. Lors du festival LUFF × Kill the Silence à HongKong, TN avait tissé des frontières avec de la bande jaune dans le public dans une séance de bondage collectif. E First, a collective, today a solo individual crowd and gear-snashing project of Chaos Junky. TN is the noise action in all it possesses that is violent, accidental, of critical genius or that can be used to perform, of history of Chinese noise and of self-produced cultural cassette, in a more than spooky context. Banned from playing in China, we invite TN— also—as a sign of protesting against his censure. At the occasion of the last Kill the Silence festival in Hong Kong, he had knitted borders with yellow tape, during a collective bondage-session in the public.
F Sandra Boss s’intéresse à l’examen attentif des sources sonores afin de les vider de tout son possible. Sa performance est basée sur l’exploration d’un audiomètre obsolète, une machine d’essais auditifs utilisée pour mésurer notre capacité auditive. Dans la performance, les frontières entre les sons scientifiques et musicaux sont explorées à travers les différentes caractéristiques de la machine et des questions sont soulevées concernant notre utilisation des médias et des machines pour déterminer l’audition otologiquement normale. E Sandra Boss is preoccupied with carefully examining sound sources in order to drain them from any possible sound. Her performance is based upon an exploration of an obsolete audiometer, a hearing test machine commonly used to mesure our ability of hearing. In the performance, the borders between scientific and musical sounds are explored through the machine’s various features and questions are raised concerning our use of media and machines to determine otologically normal hearing.
TORTURING NURSE Chine facebook.com/torturingnurseforever 00:00
SANDRA BOSS: THE ACOUSTIC APPRAISER Danemark sandraboss.dk 00:30
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MERCREDI 18.10
MAAAA Russie/Pologne maaaa.org trianglerecords.blogspot.ch 01:15
KAZUMOTO ENDO & PURGIST & FACIALMESS Japon/Pologne facialmess.bandcamp.com purgist.bandcamp.com 02:00
F Né à la frontière de la Russie avec la Finlande, MAAAA est un projet actif depuis plus de dix ans. D’abord collectif noise punk, aujourd’hui projet solo de Sergei Hannolainen qui, loin de la caricature industrielle, porte le genre au paroxysme de son raffinement. Voire de son classicisme, par la virtuosité de ses abus sur feuilles de métal, usages de synthétiseurs rouillés, de field recordings pour toute structure et de ses jeux sur les réponses physiques comme quête d’un point G. E Born at the border between Russia and Finland, MAAAA has been an active project for more than 10 years. At the start, a punk noise collective, today a solo project by Sergei Hannolainen, who, far from the industrial caricature, takes the genre to the paroxysm of its refinement. And perhaps even of classicism by the virtuosity of his abuses on metallic sheets, by his use of its rusted synthesizers, field recordings for any structure and by his toying with physical responses as a quest for a G spot.
Un super groupe inédit pour finir la nuit F et terminer leur tournée européenne de sets individuels. Ce groupe réunit l’artiste japonais Kazumoto Endo, actif depuis les années 1990 ; le projet indus fait de sons trouvés et de feedbacks percussifs de Kenny Sanderson, sous le doux nom de Facialmess et la purée digitale purgative du polonais Purgist. Les trois manient la cassure et la coupure harsh à merveille et du coup, ensemble, promettent une sacrée branlée de déflagrations déformantes. E As a final explosion a super group, set to end their European tour. The great Japanese noise artist Kazumoto Endo is joined by Facialmess, the found industrial sounds loops-stabs of percussive feedback project of Tokyo rooted artist Kenny Sanderson, and Purgist, the object/tape manipulation digital purgatory mash project of Polish artist Dawid Kowalski. Their partially improvised joined performance, based on an explosive blend of their respective trademark techniques, promises a truly unique and masterfully crafted sonic expercience.
MUSIC
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JEUDI 19.10
F Intéressée par les qualités méconnaissables de la voix humaine, la vocaliste performeuse expérimentale propose ici (avec Morton J. Olson de N.M.O. aux lumières live) un show audiovisuel ahurissant où elle imite des sons de synthétiseurs. Ambigu. Jusqu’au bout. Recherche de correspondances absolues entre les langues animales et les langues des musiques électroniques. Ou juste discordance de la langue de Janvin. E Stavanger born, Berlin based vocalist Stíne Janvin Motland works with experimental music, sound and audiovisual performance, with a special interest in the ambiguous and unrecognizable qualities of the voice. Her recent work is focused on imitation and abstract storytelling through sound collages inspired by a variety of genres and traditions of electronic music, sound poetry, folk music and languages of various people, birds and animals.
STÍNE JANVIN: FAKE SYNTHETIC MUSIC Norvège stinesthetics.com 22:30
JEUDI 19.10
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Salle des Fêtes, Casino de Montbenon Portes : 22:00
22:30
STÍNE JANVIN: FAKE SYNTHETIC MUSIC
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PETRA PIED DE BICHE
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ALICE KEMP
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DALE CORNISH & PHIL JULIAN
01:55
DANIEL BENNETT
02:35
GORDON ASHWORTH
PETRA PIED DE BICHE
France petrapieddebiche.bandcamp.com 23:15
F Pop synthétique en colère, synthwave mantresque, tropicold féministe, chanson française « lo-fi » à texte, aux frontières de la musique d’outsider, cette machine tue le patriarcat : « Ton humour est l’avenir du féminisme et de la mixité parce que ta copine est blonde et t’as un copain noir », « Donnonsnous l’objectif de vite réaliser dans ton cul 100% d’économie sur les dépenses publiques dans ta chatte ». E Fiery synth-pop, hypnotic synthwave, feminist tropicold, “lo-fi” french song-writing, this machine kills patriarchy: “Your humour is the future of the feminism and social mix because your girlfriend is blonde and you have a black boyfriend”, “Let’s promptly proceed up your ass to 100% savings on public expenses up your cunt”.
MUSIC F Le travail d’Alice Kemp est cryptique mais cohérent : à travers le dessin, la peinture et le son, elle ouvre une brèche dans votre tête. Son travail est sensuellement absurde, déconcertant d’agressivité et à la fois subtil et délicat. Sa musique a été décrite comme hypnotique, intense, stressante et déroutante, ce n’est donc pas une surprise de la voir se produire parfois avec Rudolf Eb.er. Elle a joué au Japon, aux États-Unis et en Europe, ses enregistrements les plus récents ont été publiés par Fragment Factory et Harbinger Sound. E Alice Kemp’s work is cryptic yet coherent: through drawing, painting and sound she opens a breach in your head. Her work is sensually absurd, bafflingly aggressive and at the same time subtle and delicate. Her music has been described as hypnotic, intense, unnerving and confusing so it is not a surprise that she, sometimes, performs with Rudolf Eb.er. She has performed in Japan, USA and in Europe; her more recent records have been released by Fragment Factory and Harbinger Sound.
Quelque part entre Whitehouse, les Pet F Shop Boys, Suicide et Sleaford Mods, Dale Cornish et Phil Julian forment un nouveau duo avant-pop minimaliste et viscéral. Ils ont transformé la musique pop avec des sons étranges, créés par le maître anglais des fuzz et autres fissures bruyantes qu’est Phil Julian, accompagnée par les paroles drôles teintées de sarcasme de Dale Cornish. Les deux artistes sont publiés par l’estimé label Entr’acte. E Somewhere between Whitehouse, The Pet Shop Boys, Suicide and the Sleaford Mods comes this new visceral minimalist avant-pop duo. They have re-imagined “pop music” with weird sounds, fuzz, cracks and noise created by UK master Phil Julian accompanied by the funny and sarcastic lyrics/spoken-words of Dale Cornish. Both performers are published by the acclaimed label that is Entr’acte.
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ALICE KEMP Royaume-Uni germseed.blogspot.ch 00:15
DALE CORNISH & PHIL JULIAN Royaume-Uni dalecornish.com soundcloud.com/philjulian 01:00
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JEUDI 19.10
DANIEL BENNETT Royaume-Uni skjolbrot.org 01:55
GORDON ASHWORTH Etats-Unis gordonashworth.bandcamp.com soundcloud.com/gordonashworth 02:35
F Daniel Bennett travaille aux limites de la reconnaissance des formes musicales, avec une large palette sonore. Ses concerts sont faits d’une musique électroacoustique visqueuse visant une réponse physiologique et psychologique directe. Composée de systèmes électromécaniques, d’électronique analogique et de ses propres algorithmes de synthèse numérique, tous combinés en un retour chaotique avec un contrôle rigoureux, sa musique explore l’instabilité, dans l’expérience et dans la signification. E Daniel Bennett works at the limits of pattern recognition with a broad sound palette. His live sets are made of visceral electroacoustic music aiming at a direct physiological and psychological response. Drawn from electromechanical systems, analogue electronics and Bennett’s own digital synthesis algorithms, all combined in a chaotic feedback with rigorous control, his music explores instability in experience and in meaning.
F Gordon Ashworth est un musicien américain dont les activités principales sont la composition expérimentale pour instruments à cordes, les enregistrements de terrain et la bande magnétique. Depuis 2002, il a publié des dizaines d’enregistrements sous les noms Concern, Oscillating Innards, CAEN et sous son propre nom. Il est également membre du groupe de black metal Knelt Rote. Ses performances se concentrent sur la manipulation en direct de drones faits sur bandes magnétiques, d’instruments à cordes et d’enregistrements de terrain, créant de riches textures à partir d’éléments contrastés, de sons musicaux intimes et d’environnements sociaux. Gordon Ashworth donne une seconde performance vendredi 20.10 à standard/ deluxe (→ p. 90). E Gordon Ashworth is an American musician whose primary field is experimental composition for string instruments, field recordings and magnetic tape. Since 2002 he has released dozens of recordings under the names Concern, Oscillating Innards, CAEN and his given name. He is also a member of the black metal band Knelt Rote. His performances focus on live tape manipulation of electro-acoustic drones, string instruments and field recordings, creating rich textures from contrasting elements of intimate musical sounds and social environments. Gordon Ashworth gives a second performance on Friday 20.10, at standard/deluxe (→ p. 90).
MUSIC
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VENDREDI 20.10
F Sean Baxter et Robin Fox, figures de proue de la scène experimentale de Melbourne depuis déjà deux décennies, débarquent enfin à Lausanne avec une performance électroacoustique unique, intense et brutale. S’inspirant librement des traditions de l’improvisation libre et de la musique concrète, le duo crée une conversation sonore et musicale, analogique et numérique, les techniques de jeu augmenté et le traitement en temps réel. Ils défient les notions élémentaires et les limites de leurs instruments pour une fusion sans égale… Sean Baxter donne également un workshop samedi 21.10 (→ p. 94). E Sean Baxter and Robin Fox, figureheads of the experimental scene of Melbourne for the past two decades are finally coming to Lausanne to perform intensly fractured and brutal electroacoustric improvisation. mbracing the traditions of abstract free improv and “musique concrète”, the duo creates dynamic and spontaneous musical conversations with analogue and digital means, extended instrumental technique and real-time processing. They challenge the limits of their respective instruments for an unmatched fusion … Sean Baxter also gives a workshop Saturday 21.10 (→ p. 94).
SEAN BAXTER & ROBIN FOX Australie soundcloud.com/sean-baxter robinfox.com.au 22:30
VENDREDI 20.10
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Salle des Fêtes, Casino de Montbenon Portes : 22:00
22:30
SEAN BAXTER & ROBIN FOX
23:15
CHRISTOF MIGONE: FINGERING
00:00
KLEIN
00:55
VICKY LANGAN & MAXIMILIAN LE CAIN
01:35
MARIA VIOLENZA
02:30
TZITZIMIME
CHRISTOF MIGONE: FINGERING Canada christofmigone.com 23:15
F Migone est un génial chercheur, artiste sonore/radio, écrivain obsédé par les « destructions de microphones, feuilletages de livres, extrusions de langues, lancements de disques, suites de toutes suites, lèchements de téléphones, compilations de listes, écoutes des silences, traitements des traits d’union, positionnements des para-pédagogues, pluralités des bruits, passages des pages. » Cette fois-ci, ce sera un « doigtage » d’enregistreur à bande. Christof Migone donne également une deuxième performance et un workshop samedi 21.10 (→ p. 89; 94). E Genius of sound and radio art, scholar, writer, Migone is obsessed by “[m]icrophone hitting, book flipping, tongue extruding, record releasing, word hyphenating, para-pedagogical positioning, careless curating, noise making, sequitur following, paper passing, interval counting, rhythm repeating, phone licking, playlist compiling, silence listening.” This time, he will finger a tape recorder. Christof Migone also gives a second performance and a workshop Saturday 21.10 (→ p. 89; 94).
MUSIC F Mystérieuse et hypnotisante, Klein nous fait l’éloge d’un style qui trouve ses sources dans le gospel. Sa voix nous entraine dans son univers sensoriel où sonorités R’n’B, hiphop & électroniques se rencontrent. Cette artiste néotérique ensorcelle un public plongé dans une brume à peine perceptible bercée par des boucles lointaines de piano. Son dernier album Lagata a été acclamé pour son genre d’électronique, de voix vives et de sons nouveaux impressionnants. Une musique intelligente, loyale et frissonnante menée par une artiste insaisissable. E Mysterious and mesmerizing, Klein sings the praises of a style rooted in gospel. Her voice makes us travel in her own sensorial world where R’n’B, hip-hop and electronic sounds meet. This neoterical artist casts a spell over the audience, immersed in an almost imperceptible fog, soothed by distant piano loops. Her last album Lagata has been acclaimed for its original blend of voices and innovative sounds. A bright, sincere and quivering music by an unseizable artist.
F Action forte, troublante et magnétique. Déchets sonores de peau, de cheveux, de respirations. Langan se met en situation de vulnérabilité pour explorer le point de (micro) contact entre le corps matériel et les sensations intimes, mais performe aussi les limites d’une telle ouverture. Elle s’associe parfois avec le perturbateur visuel Le Cain pour des films (→ p. 43) et des performances. Ici, le duo convie à un inconfortable rituel dans lequel le spectateur est aussi bien pris qu’interdit. E Strong, unsettling and magnetic action. Sound wastes of skin, hair, breathings. Langan makes himself vulnerable to explore the (micro)contact point between material body and intimate sensations, but also performs the limits of such an openness. She sometimes associates with the visual disruptor Le Cain for films (→ p. 43) and performances. Here, the duo invites to an uncomfortable ritual where the spectator is as well taken as forbidden.
76
KLEIN Royaume-Uni klein1997.bandcamp.com 00:00
VICKY LANGAN & MAXIMILIAN LE CAIN Irlande vickylangan.com maximilianlecain.com 00:55
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VENDREDI 20.10
MARIA VIOLENZA Italie mariaviolenza.bandcamp.com 01:35
TZITZIMIME
Suisse tzitzimime.bandcamp.com 02:30
F Originaire de Palerme (haut lieu de l’inquisition sicilienne), Maria Violenza incarne la vengeance des hérétiques. Elle traduit la souffrance par des mélodies punk et synthétiques, un voyage en métro en sens contraire de Médine à La Mecque. Ça vous cloue au mur, les névroses s’accentuent, et l’accélération fatale des beats vous emmène dans le monde souterrain. Maria Violenza, c’est de l’exorcisme moderne avec pour outils un demi-beat-clavier et des riffs folkloriques arabes. E Native of Palermo (capital of Sicilian inquisition), Maria Violenza personifies the revenge of the heretics. She betrays suffering through synth and punk tunes, a reversed suburban train trip from Medina to Mecca. It nails you to the wall, nevrosis strikes you harder, and the inexorable acceleration of the beats drives you in the underworld. Maria Violenza is modern exorcism armed with a half-beat keyboard and Arabian folk riffs and a loop pool.
F Les démons stellaires Tzitzimime de la mythologie Aztèque viennent sur Terre pendant une éclipse solaire pour dévorer l’humanité et leurs dieux, pour recommencer à nouveau dans le vide et l’obscurité. Tzitzimime s’inspire de démones stellaires aztèques qui dévorent la terre et propagent le chaos. Un bain de sang et des cris interminables qui transpercent de part en part, des lamentations d’une langue oubliée… Savoure le doux mélange des univers de la harshnoise et du metal extrême. E The stellar Tzitzimime demons of the Aztec mythology come down to earth during a solar eclipse to devour humanity and its gods, to start fresh, back to emptiness and obscurity. Demons, feminine deities, destructive, creative, venerated and feared at once. Another way to say power electronics act (howled harsh synth) composed by Alessia Mercado and Andrea Nucamendi (PURPURA).
78
MUSIC
SAMEDI 21.10
F Faslane (base d’armes nucléaires écossaise) est un duo expérimental formé en 2015 dans l’ombre des casinos de Macao. Cet obscur groupe de la scène locale pratique l’électrochoc à coup de drones amers. Jouant avec les variations historiques de la perception de la musique électronique, le duo utilise des sons marqués par le temps, ceux des débuts de la musique électronique pour créer l’atmosphère d’un monde moderne au seuil de la guerre. (→ p. 83) E Based in Macau, Faslane is an experimental duo formed in 2015. One of the most obscure acts in the circle, Faslane has been developing their fusion of noise and drone for the past two years. In this project, the two members draw upon the sound of early electronic music to create the atmosphere of a modern world on the brink of war. (→ p. 83)
FASLANE
Macao facebook.com/faslanemacau 22:30
SAMEDI 21.10
79
Salle des Fêtes, Casino de Montbenon Portes : 22:00
22:30
FASLANE
23:10
NERVE
23:55
AVENIR
00:55
SAM KIDEL
01:40
SETE STAR SEPT
02:25
DEFEKTRO
NERVE
Hong Kong lo4nerve.com 23:10
F Décharges électroniques. Découpage de sonorités rave old school. Rythmique free jazz lointaine. Un set électronica vient à l’esprit et repart aussi vite en composition électroacoustique. Pis non en fait, c’est complètement improvisé, avec une dextérité hallucinante manipulant des samples d’« error system » qui génèrent une harsh noise dansante !? Nerve vient de la composition classique et de la rave culture des années 1990, un projet incarnant l’erreur système de catégorisation à lui tout seul. (→ p. 83) E With a background in classical composition and ’90s rave culture, Hong Kong’s experimentalist Nerve explores the extreme sound experience by mixing electroacoustic, beat, bass, fx and rave samples into a new form of free improvisation performance. His high-speed finger triggering and knob twisting style generates a harsh yet danceable noise that can’t be categorized and moves beyond our imaginations. (→ p. 83)
MUSIC F Ces filles du lycée de Brest Métropole Océane (BMO), vierges et fières de l’être, sont toujours d’accord avec leurs profs et sortent avec des types aux cheveux courts. Par ailleurs, elles aiment secouer leurs cheveux à elles en jouant dans un groupe de rock lourd, binaire et minimaliste où s’enchainent hurlements de possédée, fracas et paroles glauques qui parlent de saleté, de morts-vivants et d’habits tous noirs. E Those college girls from Brest Métropole Océane (BMO), virgins and proud to be so, always agree with their teachers and hang out with short haired guys. They also enjoy shaking their own hair while playing in a heavy, binary and minimalist rock band, with nonstop devilish howls, uproar and seedy lyrics about dirt, the living-dead and black clothes.
F Dans son dernier album, Disruptive Muzak, Sam Kidel travaille une pièce sonore à partir de la muzak, plus péjorativement connue sous le nom de « musique d’ascenseur ». La muzak repose sur des cycles d’une quinzaine de minutes, au cours desquels le rythme s’élève progressivement. Kidel perturbe la muzak qu’il contourne, modifie et tord. En résulte une composition où se croisent musique électroacoustique, dub, vaporwave ou encore musique classique. Kidel réussit à questionner notre rapport à la technologie et au système capitaliste en général. Sam Kidel donne également une conférence samedi 21.10. (→ p. 87) E In his last album, Disruptive Muzak, Sam Kidel works a ringing piece based on muzak, also known under its pejorative nickname “elevator music”. Muzak is built on cycles of approximately fifteen minutes, during which the rhythm builds up progressively. With Disruptive Muzak, Kidel stirs the concept of muzak, by going around it, modifying it and twisting it. The product of this is a composition where electroacoustic music, dub, vaporwave or even classical music all mix together. Kidel manages to question our relationship to technology and capitalism in general. Sam Kidel also gives a conference Saturday 21.10. (→ p. 87)
80
AVENIR France avenir1.bandcamp.com 23:55
SAM KIDEL
Royaume-Uni soundcloud.com/sam-kidel-1 00:55
81
SAMEDI 21.10
SETE STAR SEPT Japon 7s7.org 01:40
DEFEKTRO
Japon/Australie defektro.com 02:25
F Duo de « couillescore » ou « conscore » basé à Tokyo, fondé par Kiyasu en 2004, influencé par le noise/grind/hardcore/punk des ’90s. Kiyasu participe aussi au groupe Fushitsusha (avec Keiji Haino). En 2009, après diverses sorties dans des compilations, après des démos et des splits, Sete Star Sept a publié son premier album Revision Of Noise sur Fuck Yoga Records. E A “Nutscore” duo from Tokyo started by Kiyasu in 2004, influenced by ’90s noise grind hardcore punk. Kiyasu is also a member of Fushitsusha (with Keiji Haino). In 2009, after appearing on various compilations, demo, and split, Sete Star Sept released their first album Revision Of Noise on Fuck Yoga Records.
F Artiste et artisan tant en performance que dans l’intimité de son laboratoire de fabrication d’effets sonores (Last Gasp Laboratories), à Sydney depuis plus de quinze ans. Un travail d’orfèvre fait main, de bout en bout. Hirofumi Uchino est discret, mais son empreinte résonne chez de nombreux artistes, sans connaître de limite de genre ou frontière. Un dernier souffle pour une performance/ concert qui s’annonce épique avec canon à son et sourcils crâmés. Un final de feu et de flammes aux relents de contestation. Defektro donne également un workshop jeudi 19 et vendredi 20.10. (→ p. 95) E Artist and craftsman Defektro freely uses as much in live performance as in the intimacy of his sound effects (Last Gasp Laboratories) located in Sydney for more than a decade. Goldsmith’s work, entirely hand made. Hirofumi Uchino is discreet, but his footprint resonates through numerous artists without knowing limits of style or borders. A last gasp for a live performance that promises to be epic. A final flaming breath for a unique performance, resonating with contestation. Defektro also gives a workshop Thursday 19 and Friday 20.10. (→ p. 95)
83
FESTIVAL INVITÉ
KILL THE SILENCE Après « LUFF does Hong Kong × Kill the Silence », une édition co-produite à Hong Kong et Macao en mai 2016, le festival asiatique phagocyte à son tour le LUFF avec un programme de son cru. L’échange entre nos deux festivals, qui intervient 5 ans après l’édition tokyoïte du LUFF avec d’autres entités, participe de l’effort de consolider l’existence fragile de nos scènes et des actions artistiques qui nous passionnent communément. Voici les propositions de Kill the Silence à Lausanne !
MUSIC
L’OFF
FASLANE Macao Sa 21.10 Duo obscur de Macao. Électronique d’avant guerre à venir. → Voir programme Music, p. 78 NERVE Hong Kong Sa 21.10 Rave old school tranchée à la hache noise par une dextérité free provoquant presque le désir de danser. → Voir programme Music, p. 79
KOWLOON WALLED CITY Laurent Valdès Suisse Exploration de la mémoire et de l’imaginaire collectif d’un quartier disparu au sein de la ville de Hong Kong à travers un atelier et deux installations.
INITIATION Composition: Dennis Wong, aka Sin:ned Interprétation: Eric Chan Hong Kong/Macao 19–20.10, La Ferme des Tilleuls Performance exceptionnelle et exclusive! Perfo solo où l’artiste est solo et le public est solo. Qui initie l’autre? → Voir programme L’OFF, p. 91
KOWLOON WALLED CITY Workshop Vernissage DVD/livre Je 19.10, HumuS ZBIGNIEW KARKOWSKI: ORDER IS → Voir programme Workshops, p. 94 AN EXCEPTION Sa 21.10, HumuS PERSISTENT SHADOW Immense événement pour KTS et le Installation LUFF, et peut-être pour toutes celles 18–22.10, HumuS et ceux qui ont connu, vécu un → Voir programme L’OFF, p. 90 concert de feu Zbigniew Karkowski. Dennis Wong nous fait le plaisir de ALL WE LEAVE IS A MEMORY sortir au LUFF le DVD-livret tant Installation attendu de Karkowski intitulé 18–22.10, HumuS Order Is An Exception. → Voir programme L’OFF, p. 90 → Voir programme L’OFF, p. 89
kill-the-silence.net
hongkong.luff.ch
tokyo.luff.ch
Gus Van Sant à la Cinémathèque suisse
Drugstore Cowboy au Capitole en présence du cinéaste américain le 25 octobre 2017 à 20h30 et rétrospective de ses films en novembre et décembre à Lausanne Exposition au Musée de l’Elysée du 25 octobre 2017 au 7 janvier 2018 Toutes les informations sur www.cinematheque.ch Image : Michael Peter « Flea » Balzary et River Phoenix, My Own Private Idaho, 1991 (collection Cinémathèque suisse)
85
LUFF
L’OFF
L’OFF : RÉPRESSION SONORE
86
L’OFF : HORS THÉMATIQUE
89
MÉDIAS
91
L’OFF
L’OFF : RÉPRESSION SONORE F « Les oreilles n’ont pas de paupières » : au LUFF, ça ne nous dérange pas trop, sauf quand c’est les flics, les militaires ou les capitalistes qui le comprennent et essayent d’en profiter pour faire plus efficacement leur sale besogne ! L’OFF se penche cette année sur les usages autoritaires et répressifs du son, et tente d’en dresser un panorama : de la muzak et la création d’environnements sonores favorisant la pulsion d’achat à la dispersion des manifestations à l’aide de grenades assourdissantes, des dispositifs urbains de prévention situationnelle à l’usage du son comme arme ou de la musique comme outil de torture, on ne vous épargnera rien… Comment ça, on est mal reçu au LUFF ? E “Unlike the eyes, ears have no lids”: at LUFF we don’t mind, except when cops, militaries or capitalists try to take advantage of it to make their dirty business more efficient! This year, L’OFF looks into the authoritarian and repressive uses of sound and tries to provide an overall picture: from the muzak and the creation of sound environments favoring buying impulse to the dispersion of protests with stun grenades, from urban facilities designed for situational prevention to the use of sound as a weapon or music as means of torture, we will spare you nothing … What do you mean, you’re badly welcomed at LUFF?
86
L’OFF : RÉPRESSION SONORE
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BARRIÈRES SONORES DANS L’ESPACE PUBLIC Conférence Juliette Volcler, France
HER* UNSPOKEN LANGUAGES— SILENCE AS STATE VIOLENCE & WHISTLES OF RESISTANCE
Performance d’écoute Franziska Koch, Chantal Küng & Anna Frei F Qu’il se veuille ouvertement répressif ou plus dis- Avec Rosa L., Ulrike M., Chelsea M., Onu Shiru Ke, crètement incitatif, l’urbanisme sonore actuel tente de Assata S., Erithacus rubecula et d’autres. Suisse façonner nos comportements. Chercheuse indépendante et auteure des livres Le son comme arme et Contrôle : Ve 20.10 18:30, Le Romandie comment s’inventa l’art de la manipulation sonore, Juliette Volcler nous proposera un parcours commenté F « Deux jours plus tard, nous avons passé une heure dans ces nouveaux dispositifs sonores, à l’aide d’extraits dans un parc assis sur un banc. Le ciel était meurtri, mais audio et vidéo. l’air était chaud et parfumé. Une volée de pigeons à proxiE Whether openly repressive or discretely incentive, mité. Manning gazouillait en leur direction. Elle me dit qu’à sound urbanism nowadays attempts to shape our be- Leavenworth, peu avant d’apprendre sa réduction de haviors. An independent researcher and the author of peine, un rouge-gorge s’était posé à sa fenêtre, petit mesExtremely Loud: Sound as a Weapon and Comment s’in- sager du monde extérieur. N’était-ce pas un signe ? Elle venta l’art de la manipulation sonore, Juliette Volcler will l’avait pris comme tel. » give a guided tour of these acoustic devices with audio — Interview de Chelsea Manning, 2017. « Une oreille féministe peut être la manière dont tu and video extracts. entends ce qui n’est pas entendu. Le silence : quand tu peux entendre ce qui n’a pas été dit. » — Sara Ahmed, Living a Feminist Life, 2017 DISRUPTIVE MUZAK E “A couple of days later, we spent an hour sitting on a park bench. The sky was troubled, but the air was warm Conférence and fragrant. A flock of pigeons nearby. Manning cooed at them. She told me that is Leavenworth, not long before Sam Kidel, Royaume-Uni she learned of her commutation, a robin had alighted at her window, small messenger from the world outside. Sa 21.10 17:30, Le Romandie Hadn`t it been a sign? She had taken it as one.” — Chelsea Manning interview, 2017 F Sam Kidel présentera son travail et évoquera notamment son récent album Disruptive Muzak, qui subvertit “A feminist ear can be how you hear what is not being le projet aseptisé et fonctionnel de la muzak originelle en heard. Silence: when you can hear what has not been said.” en faisant le révélateur mélancolique de notre soumission — Sara Ahmed, Living a Feminist Life, 2017 technologique et de notre solitude moderne. Sam Kidel proposera également une diffusion sonore le vendredi 20 octobre à 20:30 dans le Hall du Casino (entrée libre) ainsi qu’une performance samedi 21.10 à LES CHARTS DE LA CIA la Salle des Fêtes. (→ p. 80) E Sam Kidel will present his work and among others Performance his recent album Disruptive Muzak, which subverts the Suisse aseptic and functional from the original muzak by turning it into the melancholic revealer of our technological sub- 18–21.10 20:00–23:00, Toilettes du Casino mission and our modern solitude. de Montbenon Sam Kidel will also propose a sound broadcasting À Guantánamo, la CIA a utilisé sur de présumés on Friday 20.10 at 20:30 in the hall of the Casino (free F admission) as well as a performance on Saturday 21.10 terroristes une technique de torture consistant à leur faire écouter 24 heures sur 24, en boucle et à plein at Salle des Fêtes. (→ p. 80) volume, une chanson de Christina Aguilera, de Queen ou d’Eminem. En collaboration avec LUFF.FM, démonstration transposée dans les chiottes du Casino : quatre soirs, quatre prisonniers-ières, quatre chansons. E In Guantanamo, the CIA has used a torture technique on presumed terrorists consisting in making them listen to a song by Christina Aguilera, Queen or Eminem, playing it 24 hours a day, on repeat and at top volume. In collaboration with LUFF.FM, the demonstration is transposed to the Casino’s loo: four evenings, four prisoners, four songs. Je 19.10
HER* UNSPOKEN LANGUAGES
OOR Saloon presents:
20:00, Le Romandie
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L’OFF : RÉPRESSION SONORE
KARAOKÉ PHILOSOPHIQUE
SQUAWK BOX
Performance Suisse
Installation Francisco Meirino, Suisse
Sa 21.10
18–21.10
23:00–02:00, Hall du Casino
F Après son succès frisant l’émeute en 2016, le Karaoké Philosophique revient au LUFF cette année avec une sélection de textes « spécial autoritarisme » ! Pour les retardataires, le concept est simple : des extraits de textes philosophiques édités comme des paroles de chansons et des instrumentaux de karaoké. Chacun-e peut choisir un texte et un son (Bakounine sur Sapés comme jamais, Voltairine de Cleyre sur Despacito, etc.), et chanter sa chanson inédite et improvisée. E After its success nearly caused a riot in 2016, the philosophical Karaoke comes back at LUFF this year with a special selection of authoritarianist texts! For the stragglers, the concept is simple: extracts from philosophical texts, edited as lyrics and karaoke instrumentals. Pick one text and one song (Bakounine on Sapés comme jamais, Voltairine de Cleyre on Despacito, etc.), and sing an original and improvised song.
DJS DU HALL Performance Suisse 18–21.10
20:00–02:00, Hall du Casino
F Tous les soirs dès 20:00, les DJs du hall sauront vous inciter à traîner dans le coin, à en reprendre « une petite dernière », puis une autre, et ainsi de suite, vous permettant de soigner à la fois les finances déficitaires du LUFF et votre réputation underground, « Ouais ouais, j’y étais ! »… E Every night from 8 pm the DJs in the Hall will incite you to stick around, “drink the last one”, another after that and so on, allowing you to heal both the financial well-being of LUFF and your underground reputation, “yeah yeah, I was there!” …
RADIOSWISSNOISE Installation 18–22.10
16:00–20:00, Hall du Casino
F Comment pourrait sonner une muzak fonctionnelle pour l’oreille amatrice de musiques aventureuses ? RadioSwissNoise tente de répondre à cette question, dans une ambiance oscillant entre supermarché noise et ascenseur pour l’underground. E How could a functional muzak sound to the ear of an adventurous music enthusiast? RadioSwissNoise attempts to answer this question in an atmosphere oscillating between noise supermarkets and underground elevators.
18:00–00:00, Chapelle de Tell
F La Squawk Box aurait été utilisée par l’armée britannique dans les années 1970 pour disperser des émeutes en Irlande du Nord. Francisco Meirino reconstitue ici cette arme non-létale, basée sur la diffusion à fort volume de deux fréquences aiguës très proches, provoquant infrabasses et ultrasons en notes résultantes. E The Squawk Box is said to have been used in the ’70s by the British army to break up riots in Northern Ireland. Francisco Meirino reconstitutes here this non-lethal weapon, based on the high-volume diffusion of two nearby frequencies resulting in infra- and ultrasound notes.
TEMPLE Installation Canes sanglantes, Suisse 18–22.10
Hall du Casino
F « Nous, Avoyers de Berne, avons avisé d’abattre toutes idolâtries et ordonnances des hommes, non conformes à la Parole de Dieu. En conséquence, ordre est donné d’abattre sans délai toutes images et idoles des églises ; toutefois par bon ordre et sans tumulte. » — Pays de Vaud, 19 octobre 1536 E “We Schultheisse of Bern, have considered taking down all idolatries and ordonnances of men inconsistent with the Word of God. Consequently, order is given to remove without further ado all images and idols from churches; nevertheless, this must be done in good order and without turmoil.” — Land of Vaud, 19 October 1536
NOWHERE TO RUN Exposition Valentin Faure & Hector Fassa, Suisse 18–22.10
16:00–20:00, Forma
Je 19.10
17:30, Vernissage
F La musique a la capacité indéniable d’influencer nos émotions. Elle est source d’inspiration. Mais le son peut aussi insuffler la peur, devenir un outil de contrôle ou un instrument de torture. Partant de la mince frontière entre l’industrie de la guerre et le civil, Nowhere to run se penche sur l’usage militaire et policier du son comme moyen de pression psychologique et sociale. E Music has the unquestionable ability to influence our emotions. It is a source of inspiration. But sound can also instill fear, becoming means of control or an instrument of torture. Starting from the fine line between the industry of war and the civilian sphere, Nowhere to run looks into the police and military use of sound as it allows psychological and social pressure.
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L’OFF
L’OFF : HORS THÉMATIQUE HIT PARADE
Christof Migone, Canada Performers : les participant-e-s au workshop Open Mic Sa 21.10
20:00, Esplanade du Casino
F Les participant-e-s, face contre terre, occupent les marches du palais de justice de Montbenon. Ils procèdent à mille frappes de micro contre le sol. Le son des actions de chaque personne est amplifié. Chaque performeur/ euse choisit son propre rythme et sa propre intensité. Christof Migone donne aussi une performance vendredi 20.10 et un workshop samedi 21.10. (→ p. 75; 94) E Participants, lying face down, on the stairs of the courthouse of Montbenon, will be hitting their microphones against the ground again and again. Every microphone is amplified. Each performer chooses his/her own rythm and intensity. Christof Migone also gives a performance Friday 20.10, and a workshop Saturday 21.10. (→ p. 75; 94)
GESANG DER SCHMÜRZ Olga Kokcharova & Gianluca Ruggieri & Thierry Simonot, Suisse zov308.bandcamp.com/album/live-at-cave12 Me 18.10 19:00–20:00, Oblò
Vernissage anniversaire de la collection de livre-CD Rip on/off
HELEN THORINGTON: IL EST SI DIFFICILE DE TROUVER LE COMMENCEMENT Etats-Unis sympoietic.net/helen Je 19.10
18:30–19:30, Cinématographe
F Pour son 10e volume, l’équipe de traduction d’écrits d’artistes audio s’est penchée sur les écrits d’Helen Thorington. Productrice déterminante dans la création radiophonique américaine depuis les années 1980 (New American Radio), Thorington ne cesse de faire cohabiter ce qui ne joue pas, dans les langages comme dans les espaces. L’art radio est propice, et internet plus encore, à son écriture non située. Pionnière du Net art, elle cofonde aussi le site hallucinant Turbulence.org. En l’absente présence de l’artiste. E For its 10th volume, the translating team for the writings of audio artists focused itself on the writings of Helen Thorington. Key producer in the radiophonic american creativity since the ’80s (New American Radio), Thorington keeps on bringing together what doesn’t work, in languages as in spaces. Radio art is favorable, and the internet even more so, to her unlocated writing. Pioneer of Net art, she is also cofounder of the bewildering Turbulence.org website. In the absent presence of the artist.
F Profondément inspirés par ce qu’on refoule, Kokcharova, Ruggieri et Simonot dévoileront, sous forme de trois brefs solos et d’un trio final, des sons contraints ZBIGNIEW KARKOWSKI: par des protocoles, lacérés par des ciseaux, éclatés dans ORDER IS AN EXCEPTION l’espace. E Deeply inspired by the repressed, Kokcharova, Ruggieri and Simonot will disclose, in the form of three Vernissage DVD/livre brief soli and a final trio, sounds constrained by protocols, Par Dennis Wong/Kill the Silence torn with cissors, splintered into space. Sa 21.10 17:30–18:30, HumuS F Ça fait huit ans qu’on l’attend ! En 2009, Dennis Wong à Hong Kong a proposé de sortir un livre et un DVD sur et avec des pièces dévastatrices de Karkowski. Ce dernier avait alors contacté plusieurs personnes pour écrire sur son travail. Depuis, Karko est mort. C’est comme s’il avait emporté avec lui l’accès sonore à l’immonde, au désordre universel que l’on cherche à tout prix à refouler. Le titre de l’objet dit toute sa musico-cosmologie : Order Is An Exception. (→ p. 83)
L’OFF : HORS THÉMATIQUE E We’ve been waiting for this for eight years! In 2009, Dennis Wong, based in Hong Kong offered to release a book and a DVD on and including some of the devastating plays of Karkowski, who had then himself contacted a few people to get them to write about his work. Since then, Karko has died. And it feels as if the access to the appalling side of sound, to the universal chaos that we drive to keep at bay, has vanished with him. The title of the object says it all about his musical cosmology Order Is An Exception. (→ p. 83)
DRIVER/PASSENGER Gordon Ashworth, Etats-Unis Ve 20.10
19:00, standard/deluxe
F « Entre 2011 et 2015, j’ai travaillé comme chauffeur de taxi à Portland, en Oregon, conduisant des étrangers la nuit. Tout au long de ces années, j’ai réalisé des enregistrements sur le terrain de diverses situations sociales, des sons nocturnes de la ville, des salles d’urgence des hôpitaux, des conversations intimes et des appels téléphoniques privés ». Ces enregistrements ont été raffinés dans leurs essences les plus évocatrices et soigneusement édités pour la protection de la vie privée, du développement narratif et de l’intrigue esthétique. Il en résulte une performance sonore psychologiquement puissante qui est en partie de la sociologie et de l’art sonore, intégrant la manipulation physique des voix transférées à la bande magnétique et reproduites sur plusieurs haut-parleurs. Gordon Ashworth donne également une performance jeudi 19.10 à la Salle des Fêtes. (→ p. 73) E “Between 2011 and 2015, I worked as a taxi driver in Portland, Oregon, driving strangers at night. Throughout those years I made extensive field recordings of various social situations, nocturnal city sounds, hospital emergency rooms, intimate conversations, and private phone calls”. These unique recordings have been refined into their most evocative essences, and carefully edited for the purposes of privacy, narrative development and aesthetic intrigue. The result is a psychologically potent audio performance that is equal parts sociology and sound art, incorporating physical manipulation of voices transferred to magnetic tape and produced through multiple speakers. Gordon Ashworth also gives a performance Thursday 19.10 at Salle des Fêtes. (→ p. 73)
LA SYNTHÈSE Vernissage du court métrage La synthèse (Durée : 16’) Un film de Charlotte Aebischer et Romain Steffenoni Sa 21.10
22:00, Oblò
Lausanne, janvier 2017 : Charlotte Aebischer et RoF main Steffenoni font tourner le turbulent Jean-Louis Costes dans un court inspiré de Bukowski. Le résultat ? Humide !!! Synopsis : La synthèse est l’histoire d’une rencontre. Un employer de bureau voit sa vie métamorphosée par une
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femme, au sujet de laquelle d’inquiétantes rumeurs circulent. Il va alors basculer dans un univers étrange et surréaliste, dans lequel réalité et folie ne se distinguent plus. Pour l’occasion, Jean-Louis Costes en personne nous offrira une performance exclusive de crooner forcément suave !!! Entrée libre. E Lausanne, January 2017: Charlotte Aebischer and Romain Steffenoni shoot a short film of Bukowskian inspiration starring the infamous Jean-Louis Costes. The result? As wet as you can expect. Synopsis: It’s the story of an encounter. An office worker’s life gets transformed by a woman with an uncanny reputation. From there, he will step into a surrealist universe, in which madness and reality become one. On this occasion, Costes will offer an exclusive crooner performance. Free entrance.
PERSISTENT SHADOW & ALL WE LEAVE IS A MEMORY Deux installations de Laurent Valdès autour de Kowloon Walled City de Hong Kong Lieu : voir www.luff.ch Me 18.10 17:00–18:00, vernissage Je 19.10
18:00, présentation publique
20–21.10 12:00–19:00 Di 22.10
14:00–18:00
F Ces deux installations explorent comment la disparition physique d’un lieu peut devenir une matrice pour notre imaginaire. Un dispositif de réalité virtuelle plonge le visiteur dans le dédale de la cité tandis que des archives réelles ou imaginaires questionnent la mémoire de Kowloon Walled City. Laurent Valdès donne également un workshop jeudi 19.10 à HumuS. (→ p. 83; 94) E These two installations explore how the physical disappearance of a place can become a matrix for our imagination. A VR device plunges the viewer in the maze of the city while real and imaginary archives question the memory of Kowloon Walled City. Laurent Valdès also gives a workhops Thursday 19.10 at HumuS. (→ p. 83; 94)
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L’OFF : HORS THÉMATIQUE
INITIATION
Composition : Dennis Wong , aka Sin:ned, Hong Kong Interprétation : Eric Chan, Macao sin-ned.blogspot.com Je 19.10
Session 1
14:30–15:30
Session 2
16:00–17:00
Session 3
17:30–18:30
Session 4
19:00–20:00
Ve 20.10
Session 5
14:30–15:30
Session 6
16:00–17:00
Session 7
17:30–18:30
Session 8
19:00–20:00
E An exceptional and exclusive performance! A solo perf where the artist is solo and the public is solo. Which initiates the other? As part of the ferme des Tilleuls and with registration only, one listener at a time is invited to carry a transducer for physical and intimate sound ritual. (→ p. 83)
BATTLE DE DÉDICACES : LACHAUD VS. BIER
La ferme des Tilleuls, Rue de Lausanne 52, 1020 Renens F Performance exceptionnelle et exclusive ! Perfo solo où l’artiste est solo et le public est solo. Qui initie l’autre ? Dans le cadre de la ferme des Tilleuls et sur inscription, un-e seul-e auditeur-trice à la fois est convié-e à porter un transducer pour un rituel sonique physique et intime. (→ p. 83) Inscription et choix de la session par e-mail à l’adresse : prog@fermedestilleuls.ch
Di 22.10
15:00–16:30, HumuS
F Christophe Bier, auteur d’ Obsessions , recueil regroupant ses chroniques pour Mauvais genres, et Maxime Lachaud, responsable de l’ouvrage Redneck movies : Ruralité et dégénérescence dans le cinéma américain, se feront face le dimanche 22 octobre à la librairie HumuS. Jamais à court de surprises, Bier communiquera aussi tout le bien qu’il pense des dessins de Joseph Farrel, puisqu’il a lui-même édité le récent, sulfureux et très limité Farrel Artbook, qu’il se fera un malin plaisir de vous griffer. E Christophe Bier, author of Obsessions, a collection of essais from his column on Mauvais genre, and Maxime Lechaud, who published Redneck movies: rurality and degeneration in American cinema, will face off on Sunday 22nd October in the bookstore HumuS. Never running out of surprises, Bier will share his praise for the drawings of Joseph Farrel, as he himself recently wrote the texts for Farrel Artbook, which he will have the pleasure to sign for you.
MÉDIAS LUFF.FM
LA SYNTHÈSE
100.5 FM
www.luff.fm
F La Radio du LUFF est conçue comme une extension bavarde du programme du festival, tant pour la musique que pour le cinéma, la création et les sujets politiques. Une large équipe aura le plaisir de combler vos oreilles pendant quatre jours intenses de diffusion sur la bande FM et sur le site du festival. Au programme : archives radiophoniques, concerts, interviews, débats et sujets sur les thèmes de l’édition 2017 du LUFF. E LUFF.FM is designed as a chatty expansion of the festival programme, as much for music and cinema, creation and politics. A generous team will be pleased to fulfill your ears during four intense days of broadcast both on FM and on the festival website. The programme includes radio archives, concerts, interviews, debates and topics related to LUFF’s 2017 edition.
LUFF.TV youtube.com/luffestival F LUFF.TV est une équipe de gens qui ne s’engagent à rien, mais pour tout. Toutes les images, moins celles qu’on n’a pas trop envie de filmer, plus le hors-chant des sirènes. Des yeux et des oreilles qui se sont promis d’essayer de rester ouverts cinq jours de suite. E LUFF.TV is a team of people who have committed themselves to nothing but everything. Every picture, except the ones we don’t care so much to shoot, plus the off-scream of mermaids, eyes and ears that promised to try to stay open 5 days in a row.
é m o t i o n s
c r é a t i v i t é
s a v o i r - f a i r e
Imprimerie Cornaz Rue des Champs-Lovats 22 | Case postale 772 | CH-1401 Yverdon-les-Bains Tél. 024 425 23 27 | Fax 024 425 73 10 | www.cornazsa.ch | contact@cornazsa.ch
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LUFF
WORKSHOPS
F Destinés à toutes et tous (novices et experts), les ateliers du LUFF ont plusieurs objectifs : faire passer le public de spectateur à acteur ; accéder aux pratiques de certains artistes invités ; les mettre à nu ; et faire soi-même. Et ce, au plus petit prix d’inscription possible. Cette année, l’offre est classique avec la construction de pédale d’effet—mais de A à Z ! Mais l’offre est aussi inédite avec des ateliers de batterie expérimentale, de destruction de micros, de réalité virtuelle et avec l’acousmonium de l’Oblò (plus de trente haut-parleurs comme orchestre à diriger). E Meant for all (rookies and experts), the LUFF workshops have several objectives; turn the public from a spectator into a actor; access the practices of some of the invited guests; expose them bare; and give oneself a n opportunity to take part in the active work. And all this at the smallest participating price as possible. This year, the offer is somehow classical with the possibility the build an “effect pedal”, but this time all the way! PROGRAMME
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Inscription nécessaire sur luff.ch
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WORKSHOPS
PROGRAMME KOWLOON WALLED CITY Donné par Laurent Valdès Assisté par Stefania Malorgio 8 participants/es Je 19.10
11:30–18:00, HumuS
F Workshop iconographique de réflexions sur la mémoire et les archives réelles ou fictionnelles de Kowloon Walled City, cité bidonville hongkongaise auto-construite aujourd’hui détruite. Sur la base de l’installation artistique mêlant modélisation en réalité virtuelle et fonds d’archives. (→ p. 83; 90) E Iconographical workshop of reflection upon memory and archives, whether they be real or fictional of the Kowloon Walled city, self-built slum of Hong Kong, which is now destroyed. Based on artistic installation, mixing modelization in virtual reality and archives library. (→ p. 83; 90)
OPEN MIC Donné par Christof Migone Assisté par Thibault Walter Canada 15 participants/es christofmigone.com/HitParade Sa 21.10
15:00–17:00, Atelier de photographie Jacques et Gaël Bétant
F L’artiste sonore Migone propose un atelier d’écoute et d’activités performatives, pensé comme une initiation aux stratégies autour du microphone comme objet matériel, ainsi que signifiant d’une présence (ou absence) sonore avec un assortiment de références qui s’oppose à l’hautparleur (ou en tout cas, apporte d’autres dimensions). L’atelier se conclura par une performance collective et publique intitulée Hit Parade qui se déroulera le samedi 21 octobre à Montbenon. Christof Migone donne également une performance publique de 19:30 à 20:00 samedi 21.10 et vendredi 20.10. (→ p. 75; 89) E Sound artist Migone proposes a workshop for listening and performative activities, a kind of initiation to the strategies based on the microphone as a material object, meaningful of a sound presence (or absence) through a body of references in opposition to the speaker. The workshop will come to an end with Hit Parade, a public and collective performance on October 21st at Casino Montbenon. Christof Migone also gives a performance Saturday 21.10, and Friday 20.10 from 19:30 to 20:00. (→ p. 75; 89)
INITIATION À L’INTERPRÉTATION DE MUSIQUE ACOUSMATIQUE Donné par Sophie Delafontaine Assisté par Ivan Verda Belgique/Suisse 10 participants/es Je 19.10
16:00–18:00, Oblò
F Qu’est-ce qu’un acousmonium ? Cet atelier est proposé à celles et ceux qui connaissent et ne connaissent pas la réponse. Un acousmonium est un « orchestre de haut-parleurs ». Il permet l’interprétation dans l’espace de la musique dans un format multipiste. Installé dans la salle de l’Oblò, il fut en partie fabriqué par Wolfgang Rüfenach (ingénieur du son chevronné et membre fondateur de l’association Oblò Sonic). L’orchestre est ici composé de vingt-quatre enceintes. La musicienne électroacoustique Sophie Delafontaine guidera vos premiers pas ou touchers sur la table de mixage pour spatialiser votre écoute musicale. E What is an acousmonium? This workshop is offered to all who know and all who do not know the answer. An acousmonium is an “orchestra of speakers”. It allows the interpretation in pace of music in a multiplistic format. Installed in the Oblò room, it was partly made by Wolfgang Rüfenach (experienced sound engineer and member of the founding party of the Oblò Sonic association). The orchestra is here made up of twenty four speakers. Sophie Delafontaine’s electroacoustic music will lead your first steps or touches on the mixing console to spatialize hour musical hearing.
TECHNIQUES ÉTENDUES POUR BATTERIE Donné par Sean Baxter Assisté par Nikola Mounoud, Australie 20 participants/es soundcloud.com/sean-baxter Sa 21.10
14:00–16:00, Le Romandie
F Le percussionniste avant-gardiste australien, Sean Baxter, propose un atelier/masterclass pour découvrir son approche et ses différentes techniques de jeu étendues pour batterie. Avec une oreille tournée vers l’émulation de timbres riches et extrêmement variés, que ce soit acoustiquement ou à travers les enceintes sonores
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PROGRAMME set le larsen. Baxter approche de manière anarchique, performative et politique son instrument. Embrassant l’aléatoire et le chaos comme structure de jeux, extrayant des sonorités non conventionnelles de son instrument. Il bouleverse les discours autour de la virtuosité, tandis qu’il explore rigoureusement les limites de l’improvisation électroacoustique. Sean Baxter donne également une performance vendredi 21.10. (→ p. 74) E In this workshop, avant garde Australian percussionist, Sean Baxter, demonstrates his approach to extended technique for the drum kit. With an ear towards emulating a variety of extreme timbres acoustically, and through the wrangling of P/A feedback, Baxter takes a performatively (and politically) anarchic approach to solo percussion. Embracing chaos and aleatory as structural devices, and wilfully extracting unconventional sounds from his instruments, he subverts the discourse of virtuosity, whilst rigorously exploring the outer limits of electroacoustic improvisation. Sean Baxter also gives a performance Friday 21.10. (→ p. 74)
CONSTRUIRE UNE PÉDALE D’EFFET Donné par Defektro Assisté par Nikola Mounoud Japon/Australie 12 participants/es lalweb.com facebook.com/LastgaspArtLaboratories 19–20.10 13:00–19:00, Collège du Belvedère F Un atelier de deux jours ouvert à tous, les passionnés qui font de la musique ou de l’art sonore. L’occasion de produire un travail original avec des instruments qu’ils ont fait eux-mêmes, cet atelier offre une incitation dans cette direction, par l’expérience de construire entièrement une pédale d’effet unique et personnalisée. Defektro donne également une performance samedi 21.10. (→ p. 81) E A two days workshop, open to all who hold music and the art of noise making as a passion. It is the occasion to produce an original work, with instruments of one’s making. This workshop offers new pathway, by the experience of building a unique and personnalized pedal. Defektro also gives a performance Saturday 21.10. (→ p. 81)
ed by
www.brasseriebfm.ch
brew
La LUFF « humée » bière officielle du Lausanne Underground Film & Music Festival
annonce BFM véritable tricotée à la main sans gluten
com|2017.08.19 >loic.sutter@luff.ch
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PARTENAIRES
Lieux et partenaires artistiques
Partenaires médias
Sponsors
Fondations
Imprimerie Cornaz
Fournisseurs
Partenaires institutionnels et privés
SOUTENEZ LE LUFF ! LAFF (Les Amis du LUFF) www.luff.ch F Le LAFF, fédère le soutien de toutes celles et ceux qui souhaitent contribuer financièrement aux efforts du LUFF. Investissement particulièrement rentable, dès 60 CHF de cotisation, tous les membres bénéficient durant une année des avantages suivants: réduction sur les entrées et abonnements du LUFF, accès à des invitations pour des lieux ou événements partenaires et prix avantageux sur les articles de la boutique. E LAFF, (LUFF’s friends), is open to any and all who wish to financially support LUFF and its activities. For the particularly good deal starting from 60 CHF, members will enjoy the following annual advantages: discounts on LUFF tickets and passes, invitations to partner venues and events, special discounts at the boutique.
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ÉQUIPE Direction artistique Julien Bodivit, Thibault Walter Direction générale Marie Klay, Martina Pattonieri, Loïc Sutter Administration Marie Klay Production Martina Pattonieri Communication Loïc Sutter Assistant communication Hector Fassa Presse Bastien Bento Coordination éditoriale Isotta Regazzoni Sponsoring et recherche de fonds Macha Winterhalter Direction artistique Film Julien Bodivit Programmation Film Julien Bodivit, Veronika Chekodanova, Caroline Fournier, Marie Klay, Serge Mailloux, Olivier Matthey, Pascale Parsons, Eric Peretti, Karel van Riel, Sandra Romy, Jennifer Siegrist, Loïc Sutter, Constanza Theiler, Philippe Wiedmer Technique Film Sébastien Baudet, Lionel Bize, Marie Klay, Benoît Perrin Gestion des copies Marie Klay Coordination du sous-titrage Jennifer Siegrist Equipe de sous-titrage Julien Bodivit, Lionel Bize, Veronika Chekodanova, Fanny Haussauer, Catherine Jodoin, Olivier Matthey, Serge Mailloux, Delphine Mouly, Pascale Parsons, Jennifer Siegrist, Marion Stucky, Constanza Theiler Direction artistique Music Thibault Walter Programmation Music Dimitri Meier, Francisco Meirino, Stefania Malorgio, Nikola Mounoud, Hiroko Pennec-Sato, Serge Teuscher, Thibault Walter, Marc Zendrini Coordination Music Dimitri Meier Equipe technique Music Serge Carrupt, Joël Corboz, Dimitri Meier, Livio Melileo, Nikola Mounoud, Patrick Navier, Thibault Walter Sound System TMS Backline Patrick Navier Programmation Workshops Dennis Wong (KTS), Nikola Mounoud, Michel Pennec, Oblò Sonic, Thibault Walter Coordination Workshops Stefania Malorgio
Assistants Workshops Stefania Malorgio, Nikola Mounoud, Ivan Varda, Thibault Walter Coordination L’OFF Manon Roland, Gabriel Sidler Programmation L’OFF Manon Roland, Gabriel Sidler Coordination LUFF.FM Alexandra Roger Coordination LUFF.TV Delphine Mouly Equipe LUFF.TV Charlotte Bourgeois, Erika Da Cunha, Rodolfo Garcia, Line de Kaennel, Arthur Miserez, Lucien Monot, Mariana Nanzer, Omar Odermatt, Michel Pennec, Lore Rinsoz, Matthias Staub Réalisation Trailer Mathias Antonietti, Jean-Do, Rémy Rufer Réalisation Medley Aline Bonvin Coordination des photographes Isotta Regazzoni Rip on/off Lionel Bize, Laura Daengeli, Christian Indermuhle, Christine Ritter, Thibault Walter LAFF (Les Amis du LUFF) Loïc Sutter Coordination LUFF on Tour Nikola Mounoud, Loïc Sutter Coordination artistique Martina Pattonieri Transports locaux Stéphanie Robyr Accueil artistes, hébergement, backstage Célia Magliocco, Marion Stucky, Fatima Wegmann Accueil & accréditations Cindy Mendicino Accueil jurys Veronika Chekodanova, Olivier Matthey Coordination des bénévoles Lana Damergi Gestion des bars Gabriel Grossert, Lucien Schubert Catering Fabrizio Ilardo Développement durable Constanza Theiler Comptabilité Cristina Martinoni Sécurité Valérie Rohrbach Gestion des lieux satellites Gwenaël Grossfeld, Sandra Guignard, Francisco Meirino, Angini Pai Billetterie Marc Collin, Michael Tsang Infrastructures Thibaud Otz Info & Boutique Catherine Jodoin
Boutique Music Cave 12 (dépôt Metamkine) Signalétique Hector Fassa Web Florent Duployer Support informatique Malik Guerid (310k) APCI Le LUFF est un projet mené dans le cadre de l’Association pour la Promotion de la Culture Indépendante (APCI), et repose sur le bénévolat de ses membres. Celle-ci est guidée, depuis sa création en 2001, par deux buts primordiaux : promouvoir des artistes qui vivent pleinement leur art et proposer au public des oeuvres et des performances rarement vues sous nos latitudes.
IMPRESSUM Illustration de couverture Tiphaine Allemann Graphisme Dimitri Jeannottat Coordination éditoriale Isotta Regazzoni Textes Film Julien Bodivit, Caroline Fournier, Veronika Chekodanova, Maxime Lachaud, Olivier Matthey, Pascale Parsons, Eric Peretti, Rouzbeh Rashidi, Jennifer Siegrist, Karel van Riel, Philippe Wiedmer Textes Music Eric Chan, Stíne Janvin, Stefania Malorgio, Dimitri Meier, Francisco Meirino, Alessia Mercado, Christof Migone, Nikola Mounoud, Andrea Nucamendi, Serge Teuscher, Thibault Walter Textes Workshops Nikola Mounoud, Michel Pennec, Thibault Walter Textes L’OFF Julien Bodivit , Valentin Faure, Francisco Meirino, Christof Migone, Delphine Mouly, Michel Pennec, Alexandra Roger, Manon Roland, Gabriel Sidler, Thibault Walter Traduction et correction Jonas Beausire, Veronika Chekodanova, Hélène Fenter, Bertrand Grimault, David La Sala, Delvinë Racaj Caractère typographique Apax (Optimo) Impression Cornaz SA Papier Z-Offset 80 g/m2
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INDEX
Artistes, invités A Charlotte Aebischer 90 Fredrik Horn Akselsen 64 Eddie Alcazar 21 François Angelier 54, 55, 56, 57 Gordon Ashworth 73, 86, 90 Avenir 80 B Sean Baxter Daniel Bennet Jeremy Bessoff Christophe Bier Myriam Boucher Jeanne Boukraa Sandra Boss Peter Burr
74, 94 73 23 54, 55, 56, 57, 91 19 23 68 23
C Joel Cares Hélène Cattet Eric Chan Angela Christlieb Jann Clavadetcher Richard Compton Dale Cornish Jean-Louis Costes Jim Cummings
23 9 91 26, 60 40, 41 46 72 86 21
D Brandon Daley Defektro Sophie Delafontaine Mathieu Denis Nicolas Dunn
21 81, 95 94 15 21
E Steven Ellison aka Flying Lotus 13 Kazumoto Endo 69 Dirk van Extergem 16 F Facialmess Christian Falch Laude Faraldo Faslane Hector Fassa Valentin Faure Damien Ferland Michael Fleming Bruno Forzani Robin Fox Christine Frantz Anna Frei Jake Fried Kinji Fukasaku
69 64 56 78, 83 88 88 19 19 9 74, 94 63 87 23 56
G Francis Girod 57 Masha Godovannaya 28, 29, 30, 31
Astrid Goldsmith Emilio Gomariz Miriam Gossing
23 19 19
H Joe Hamilton Silas Heizmann Antoine Hervé Michael Higgins
19 25 25 41
J Stíne Janvin Phil Julian
70 72
K Zbigniew Karkowski Alice Kemp Sam Kidel Klein Franziska Koch Rainer Kohlberger Olga Kokcharova Chantal Küng Kutin/Kindlinger
83, 89 72 80, 87 76 87 19 89 87 66
L Maxime Lachaud James Lathos Kim Laughton Vicky Langan Simon Lavoie Marc Lawrence Graham Lewis Klara Lewis Maximilian Le Cain Simon Liu Brian Lonano José Pedro Lopes Elina Löwensohn Lucie Lux
16, 44, 45, 46, 47, 91 63 19 40, 43, 76 15 46 67 67 40, 43, 76 19 21 13 8 20
M MAAAA Yves-Marie Mahé Noah Malone Stefania Malorgio Bertrand Mandico Salamo Manetti-Lax Céline Manz Nikola Mounoud Mike Marrero Claudia Maté Vladimir Maslov Chris McInroy Francisco Meirino Christof Migone Roberto Minervini Robert Mockler Diyala Muir Brenna Murphy
68 25 23 94 8 21 21 94, 95 21 19 30, 31 21 88 75, 89, 83, 94 47 14 23 19
N Werner Nekes Nerve
58, 59 79, 83
Nikos Nikolaidis Julien Nitzberg
32, 33, 34, 35 26, 45
O Eileen O’Meara
23
P Jaakko Pallasvuo Kristin Pearson Petra Pied de Biche Marilou Poncin Atoosa Poor Hosseini Purgist
19 23 71 25 40, 41 69
R Kate Raney Rouzbeh Rashidi Vidal Raski Sabrina Ratté Matt Reynolds Gianluca Ruggieri
23 40, 41, 42, 43 57 19 23 89
S Matthew Salton Steve Sanguedolce Hisayasu Satō Sete Star Sept Greg Sharp Anthony Short Lisa Sieckmann James Siewert Thierry Simonot Yoshi Sodeoka Romain Steffenoni Daniel Sterlin-Altman
25 64 36, 37, 38, 39 81 23 62 19 21 89 19 90 23
T Helen Thorington Torturing Nurse Gwendolyn Trutnau Tzitzimime
89 68 19 77
V Laurent Valdès 83, 90, 94 Jérôme Vandewattyne 62 Aleksandr Vartanov 14 Ivan Verda 94 Laurence Viallet 16 Victoria Vincent 23 Maria Violenza 77 Juliette Volcler 87 W Julia Wallmüller Thibault Walter Dennis Wong
58, 59 94 83, 91
Y Yevgeny Yufit
28, 29, 30, 31
Z Aaron Zeghers
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