LUFF
20.10 21.10 22.10 23.10 24.10.2021
Éditorial 5 FILM 7 Film d’ouverture 10 Film de clôture 11 COMPÉTITION 13 Jury 14 Longs métrages 18 Courts Fiction 24 Courts Expérimentaux 26 Courts Animation 30 Courts Documentaires 34 CINÉRAMA 37 Beth B: War Is Never Over 38 Christian (Film) Business: regard sur la christiansploitation 44 Beyond Pakistan: The Mystical Cinema of Jamil Dehlavi 50 Sylvia Schedelbauer: expérimentations, flicker et poésie 56 Carte blanche à Nicolas Winding Refn 60 A Look into Folk Horror with Kier-La Janisse 64 Documentaires 68 MUSIC 75 Mercredi 20.10 78 Jeudi 21.10 84 Vendredi 22.10 90 Samedi 23.10 98 L’OFF
105
WORKSHOPS 113 Écoute critique collective avec Juliette Volcler 114 Pratique du Revox avec Jérôme Noetinger 115 Aural Tools avec Attila Faravelli 116 Digital found footage avec Sylvia Schedelbauer 117 Remerciements 120 Partenaires 120 LAFF, Les amis du LUFF 121 Équipe 122 Impressum 123 Grille Horaires 124 Informations générales 126
Éditorial 5
F Le LUFF c’est de la mauvaise herbe. On a beau essayer de l’arracher, elle revient chaque octobre depuis 20 ans. Une espèce bâtarde. Doublement bâtarde, sur la forme comme sur le fond : c’est un festival de cinéma et de musique, une institution établie et autorisée qui présente des œuvres et des artistes qui passent sous le radar des autorités et des marchés financiers, volontairement ou non. Au fil du temps, on réalise que ces hybridités ou paradoxes constituent un potentiel de résistance et d’adaptation. Comme la mauvaise herbe, elle est le fruit de croisements multiples, elle se moque de toute idée de pureté, et tient très longtemps. Aussi, il n’est pas rare d’entendre dire du LUFF qu’il représente une culture élitiste, réservée à certain·e·x·s. Il est pourtant un instrument, parmi d’autres, de résistance contre les formes d’élimination de la différence. Un outil que plusieurs générations de bénévoles et de salarié·e·x·s ont utilisé pour sensibiliser aux différentes manières de vivre, d’aimer et de co-habiter malgré nos points de vue divergents. Ce discours paraît aujourd’hui presque évident tant la violence néo-libérale de l’insouciance discriminante et du refus du monde nous pète à la gueule à chaque instant de nos vies repliées et gouvernées par des dispositifs bio-politiques. À cette évidence, le LUFF rétorque que, quand on parle de « cris », on ne parle pas de métaphore. On parle de cris humains et non-humains qui percent les murs psychiques et physiques de nos corps dociles et profiteurs. Amplifier et projeter ces cris d’appel du monde dans et devant le Casino de Montbenon, c’est regarder et écouter le refoulé en face, c’est ouvrir les bouches d’égouts de nos inconscients, c’est humer le colon qui est en nous, à pleine narine. Ces cris, cela fait 40 ans que Lydia Lunch nous les donne à entendre. Son amie et réalisatrice Beth B lui consacre un film que les deux artistes new-yorkaises viendront présenter au LUFF : La guerre n’est jamais finie. Un titre qui pourrait bien être celui de cette 20e édition du LUFF.
Éditorial 6
E LUFF is like a weed. No matter how hard you try to get rid of it, it keeps coming back. It has been every October for twenty years. A bastard species. Doubly crossbred, both in form and in substance: a festival of cinema and music, an established and authorized institution that showcases recent creative work and artists that navigate under the radars, official or commercial, be it intentionally or not. As time goes by, we understand that this hybridity and its paradoxes offer potential for resistance and adaptation. Like a weed, LUFF is the product of multiple crossbreedings. It mocks all notions of purity, and is ever persistant. It is often said that LUFF represents an elitist culture, reserved only for some. Yet it is an instrument - amongst others - of resistance against all attempts to eliminate our differences. A tool several generations of volunteers and staff have used to promote an awareness of different ways to live, love, and coexist in spite of our diverging viewpoints. This rhetoric seems almost obvious today, as neo-liberal violence, careless discrimination and rejection keep blowing up in our faces at every instant of our lives, governed as they are by bio-political frameworks. To this blatant fact, LUFF retorts that when we speak of an “outcry”, we are not talking in metaphors. We speak of human and non-human screams that pierce the physical and psychological barriers of our docile and eager bodies. To amplify and to project this shout from across the world, from inside and outside the Casino de Montbenon, is to turn our eyes and ears to what has been repressed. It is opening the storm drain of our unconscious, it’s taking in a good whiff of the colon that is inside all of us. These cries, Lydia Lunch has been making them heard for 40 years. Her friend and director Beth B created a film about her that both artists will come to present at LUFF: The War is Never Over. A title that could very well give its name to the 20th edition of LUFF.
FILM Film d’ouverture 10 Film de clôture 11 Compétition 14 Cinérama 37
Film 8
Film 9
F Vingt ans de bons et loyaux services rendus à la culture des marges, vingt ans d’obstination à racler les fonds de catalogue et à faire intrusion dans les collections de bobines les plus nobles pour y dénicher, tel un coloscope culturel, les objets filmiques les moins avouables. Et pourtant… Il est naturel de vouloir marquer ce jubilé avec des invités dignes de tapis rouges que nous prendrons soin de ne pas dérouler parce que ce n’est pas notre genre. Nous avons donc proposé à Nicolas Winding Refn de se prêter au jeu de la carte blanche. Quoi ? Le mec qui a rendu Ryan Gosling bankable ? Pourquoi pas. Il a répondu positivement et a proposé des titres merveilleux tout en précisant que son tournage était retardé pour cause pandémique, et que cela pourrait s’étirer jusqu’à octobre. C’était au mois de janvier. Et devinez quoi… À l’heure où j’écris ces lignes, après des mois d’attente, il est enfin de retour derrière sa caméra. Pas grave, on garde la carte et on passera pour des mythos. Pour le reste, cette 20e cuvée dégage un parfum de culte et d’ésotérisme. Avec un focus sur la christiansploitation, curieux mouvement des 70’s qui a vu fleurir des productions prosélytistes en vue d’être projetées dans les églises de la Bible Belt ; avec le réalisateur pakistanais Jamil Dehlavi dont le cinéma est imprégné de mysticisme islamique ; avec le focus sur la Folk Horror et ses exploitations d’esthétiques païennes magnifiées par de glorieux sabbat et autres sacrifices rituels. Le genre de choses que nous rêverions de vous offrir en live… Mais n’est-ce pas ce que notre mamelle musicale fait déjà depuis vingt ans ?
E Twenty years of loyal service to margin culture, twenty years of obstinately scouring back catalogues and trespassing into the most noble collections of reels to unearth, like a cultural colonoscope, the most disreputable film objects. And yet... It’s only natural we would wish to mark our jubilee with distinguished guests worthy of a red carpet we will definitely not be unrolling - not our thing. So we asked Nicolas Winding Refn to contribute his carte blanche. Wait? The guy who made Ryan Gosling bankable? Why not. His answer was yes, and he proposed marvelous titles, mentioning that his current shooting was delayed because of the pandemic, which could last till October. That was in January. And guess what... At the time that I am writing these lines, after months of waiting, he is finally behind the camera again. We’ll keep his carte blanche and be seen as mythomaniacs, no big deal. As for the rest, this 20th vintage carries strong notes of cult and esotericism. With a focus on christiansploitation, a curious 1970’s movement that gave rise to proselyte productions intended for screenings in the churches of the Bible Belt; with Pakistani director Jamil Dehlavi and his cinema permeated with islamic mysticism; with a look at Folk Horror and its use of pagan aesthetics magnified by glorious sabbath and other sacrificial rituals. The kind of stuff we would love to offer you live... But then again, that’s exactly what we’ve been suckling from our musical teat for the last twenty years.
Film d’ouverture
10
Film de clôture
11
After Blue (Paradis sale)
Earwig
Bertrand Mandico, 2021, France Science-fiction fantasmagorique, DCP, Couleur, Français/Anglais st Anglais, 127’
Lucile Hadzihalilovic, 2021, Royaume-Uni/France/Belgique Mystère grinçant, DCP, Couleur, Anglais st Français, 114’ Première suisse En présence de Lucile Hadzihalilovic
F Sur After Blue, planète-refuge d’une humanité sans homme, la jeune Roxy libère la sanguinaire Kate Bush d’un piège mortel, sans réaliser la portée de son geste. Condamnées à l’exil, Roxy et sa mère Zora sont forcées de traverser les terres hostiles de contrées inconnues dans le but d’éliminer la criminelle et retrouver leur liberté. Dans un féérique télescopage des genres, dont les plus identifiables sont le western, la science-fiction et l’heroic fantasy, Mandico propulse personnages et spectateur·rice·s dans un univers aux couleurs inédites. Il s’amuse, tel un orfèvre d’images décadentes, à redéfinir les codes visuels avec une délicate démence, et impose After Blue (Paradis sale) comme l’une des expériences cinématographiques les plus singulières de ces dernières années.
F Le quotidien d’Albert est rythmé par le remplacement des dents de glace de la jeune Mia à chaque fois qu’elles fondent. S’octroyant une escapade dans une taverne, il est impliqué dans un violent incident. Peu de temps après, un chat noir fait son apparition et Albert reçoit l’ordre de préparer Mia pour un voyage… Plus qu’une simple mise en images du roman éponyme de l’artiste Brian Catling, Earwig est la parfaite fusion de deux univers qui ne demandaient qu’à se rencontrer. Avec ce troisième long métrage, Lucile Hadzihalilovic signe à nouveau une œuvre exigeante et grandiose, qui achève de l’inscrire au panthéon des cinéastes indispensables.
20.10 – 20h00 – Paderewski 22.10 – 15h00 – Bellevaux
E On After Blue, a sanctuary planet for a mankind deprived of men, young Roxy frees bloodthirsty Kate Bush from a mortal trap, unknowing of the consequences of her actions. Condemned to exile, Roxy and her mother Zora are forced to cross hostile foreign lands in order to eliminate said criminal and find freedom. In a mesmerizing clash of genres - western, science fiction and heroic fantasy come to mind -, Mandico propels us into a universe of unprecedented colours. A fine craftsman of decadent images, he delights in redefining visual codes with delicate creative madness, establishing After Blue (Paradis sale) as one of the most unique cinematographic experiences in recent years.
23.10 – 20h00 – Paderewski
E Albert’s daily life is punctuated by the replacement of young Mia’s ice teeth each time they melt. Taking a break in a tavern, he is involved in a violent incident. Shortly thereafter, a black cat appears and Albert is ordered to get Mia ready for a trip… More than just a visual representation of the eponymous novel by artist Brian Catling, Earwig is the perfect fusion of two universes that only needed to meet. With this third feature film, Lucile Hadzihalilovic once again signs a demanding and grandiose work, which completes her entry into the pantheon of essential filmmakers.
FANTOCHE
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COMPÉTITION Videoex 2022 Internationales Experimentalfilm & Video Festival Zürich 24th Edition 20 – 29 May 2022 International & Swiss Competition Call for Entries Open: November 2021 www.videoex.ch
Jury 14 Longs métrages 18 Courts fiction 24 Courts expérimentaux 26 Courts animation 30 Courts documentaires 34
Compétition 14
Jury 15
Jury longs métrages François Cau
Kier-La Janisse
F Auteur, journaliste – Alpe D’Huez, France Projectionniste de haute montagne, journaliste cinéphage pour Mad Movies depuis 2017 (anciennement pour SoFilm et Vice). Coordinateur et co-auteur des deux tomes Nanarland, le livre des mauvais films sympathiques (Ankama), co-auteur avec Matthieu Rostac de D’après une histoire de Stephen King (Hachette Heroes) et Une histoire orale d’Andrzej Żuławski (Nitrate), contributeur au premier tome de Movieland de David Honnorat (Hachette Heroes) et à 100 ans et plus de cinéma fantastique et de science-fiction de Jean-Pierre Andrevon (Rouge Profond). Grand manitou du réseau de podcasts Discordia.
F Autrice, réalisatrice, productrice… – Victoria, États-Unis Fondatrice de la Miskatonic Institute of Horror Studies, elle est autrice de A Violent Professional: The Films of Luciano Rossi (2007) et House of Psychotic Women: An Autobiographical Topography of Female Neurosis in Horror and Exploitation Films (2012), éditrice de Satanic Panic: Pop-Cultural Paranoia in the 1980s (2015) et Yuletide Terror: Christmas Horror on Film and Television (2017). Également productrice de documentaires et courts métrages, elle travaille actuellement sur un livre consacré aux films de Robert Downey Sr., une monographie sur le Cockfighter de Monte Hellman, et une adaptation animée du roman graphique Vision de Julia Gfrörer. Productrice de bonus pour Severin Films, elle vient de réaliser le documentaire Woodlands Dark and Days Bewitched.
E Author, journalist – Alpe D’Huez, France Projectionist from the high mountains, movie junkie journalist for Mad Movies since 2017 (previously for SoFilm and Vice). Coordinator and co-author of the two Nanarland volumes, the book about enjoyable crappy films (Ankama), co-author with Mathieu Rostac of D’après une histoire de Stephen King (Hachette Heroes) and Une histoire orale d’Andrzej Zulawski (Nitrate), contributor to the first volume of Movieland by David Honnorat (Hachette Heroes) and to 100 ans et plus de cinéma fantastique et de science-fiction by Jean-Pierre Andrevon (Rouge Profond). Head honcho of the Discordia podcast network.
Catherine Fattebert F Animatrice et productrice radio – Vevey, Suisse C’est le 7e Lard qui a sans doute inspiré mon amour du cinéma. Gourmette, dégustant des films avec délectation (ou des fèves au bacon) ou s’explosant la rétine devant des nanars intemporels, j’ai très vite compris que pour continuer à passer ma vie au cinoche, il fallait en faire un métier. C’est devenu Travelling, une émission raconteuse sur la Première (RTS), peu avare d’anecdotes, sautant d’une comédie à un western, d’un drame à un polar. Jamais repue d’images qui bougent, je continue à scruter des pellicules tout en me grattant la tête pour savoir quoi en dire. Dur métier ! E Radio host and producer – Vevey, Switzerland It was without doubt the 7e Lard which inspired my love for cinema. Gourmet, savouring films with delectation (or bacon and beans), or just getting my retina blast off by intemporal great crappy movies, I came very fast to the conclusion, that if I wanted to spend my life in a cinema, I needed to make it my job. Which became Travelling, a storytelling broadcast on la Première (RTS), filled with anecdotes, skipping from a comedy to a western, from a drama to a detective novel. Never fed up with moving images, I continue scrutinizing film reels while scratching my head and trying to find out what to say about them. What a job!
E Author, director, producer… – Victoria, United States Founder of The Miskatonic Institute of Horror Studies, she is the author of A Violent Professional: The Films of Luciano Rossi (2007) and House of Psychotic Women: An Autobiographical Topography of Female Neurosis in Horror and Exploitation Films (2012) as well as the editor of Satanic Panic: Pop-Cultural Paranoia in the 1980s (2015) and Yuletide Terror: Christmas Horror on Film and Television (2017). She is currently co-editing an anthology book on the films of Robert Downey, Sr. and writing a monograph about Monte Hellman’s Cockfighter, as well as developing an animated film based on Julia Gfrörer’s graphic novel Vision. A house editor and producer of bonus features at Severin Films, Woodlands Dark and Days Bewitched is her first film as director.
Compétition 16
Jury 17
Jury courts métrages Nicolas Landais
Clotilde Wuhtrich
F Directeur de festival – Lyon, France Nicolas Landais est né en Vendée à la fin des années 80. Après avoir travaillé dans l’audiovisuel comme caméraman/éclairagiste, il crée en 2016 le festival On Vous Ment, dédié aux documenteurs (faux documentaires) dont il est toujours le directeur. En 2018 il rejoint également Les Intergalactiques de Lyon, en charge de la partie cinéma. En 2019 il commence une émission hebdomadaire sur Twitch Putain de carrière, où il invite des réalisateurs et acteurs à revenir sur leur filmographie. En parallèle, il écrit des scénarios courts de BD auto-publiées et réalise des clips et courts métrages. Fasciné par les films rares et le cinéma Européen des années 60/70, il prépare une lecture publique du scénario d’un célèbre réalisateur Italien. Il travaille comme assistant de production chez Xilam Animation.
F Anthropologue et curatrice d’expositions – Lausanne, Suisse Clotilde Wuthrich est titulaire d’un doctorat en anthropologie culturelle et sociale avec un manuscrit de thèse réalisé aux carrefours de l’ethnologie et de l’histoire de l’art, consacré aux arts visuels actuels notamment dans leurs dimensions politiques. Elle offre par ailleurs ses services aux artistes et institutions culturelles et scientifiques notamment en tant que curatrice d’expositions, rédactrice, chargée de diffusion ou conseillère. La plupart de ses activités font se rejoindre l’art et l’ethnologie, avec un fort attachement au terrain et aux pratiques ainsi qu’aux collaborations, avec des artistes surtout. Parallèlement, elle explore en autodidacte les pratiques des arts textiles et papier.
E Festival Director – Lyon, France Nicolas Landais was born in Vendée, France, at the end of the 80s. After working in the audiovisual industry as a cameraman/lighting technician, he created the festival On Vous Ment, dedicated to the mockumentary genre in 2016, for which he is still the director. In 2018 he also joined Les Intergalactiques de Lyon, in charge of the cinema program. In 2019 he started a weekly show on Twitch, Putain de carrière (“Fucking Career”), in which he invites directors and actors to talk about their filmography. In parallel, he writes short scripts for self-published comics and directs clips and short films. Fascinated by rare films and European cinema of the 60s and 70s, he is preparing a public reading of the unpublished script of a famous Italian director. He works as a production assistant at Xilam Animation.
Emma Swider F Artiste, réalisatrice – New York, États-Unis Emma Swider est une artiste et réalisatrice basée dans le New Jersey et à New York. Elle a étudié le cinéma à l’université de Bournemouth, au Royaume-Uni, et a obtenu une licence en réalisation de films à l’université d’État de Montclair. Elle a fait ses classes auprès de l’éminente artiste et réalisatrice Beth B et de l’Oscarisée Ellen Goosenberg Kent. Le travail d’Emma a recours à l’archive, ce qui lui confère une approche très complète de l’art et du cinéma contemporain. Son dernier film, The Marinn Company, est présenté en première mondiale au LUFF, dont Emma se réjouit de participer au 20e anniversaire ! E Artist, filmmaker – New York, United States Emma Swider is an artist and filmmaker based in New Jersey/New York City. She studied film at Bournemouth University, UK and received her BFA in filmmaking from Montclair State University. She apprenticed under prominent artist and filmmaker Beth B and Oscar-winner Ellen Goosenberg Kent. Emma’s work also extends into art archival, giving her a well-rounded approach to art and contemporary film. Her latest film The Marinn Company makes its world premiere here at Lausanne Underground Film Festival 2021, and Emma is ecstatic to be a part of LUFF’s 20th anniversary!
E Anthropologist and exhibition curator – Lausanne, Suisse Clotilde Wuthrich is the holder of a PhD in cultural and social anthropology with a thesis manuscript based on ethnology and art history, dedicated to current visual arts, and highlighting its political dimension. She works with artists and in cultural and social institutions as exhibition curator, editor, broadcasting manager or advisor. Most of her activities are linked to art and ethnology, with a strong attachment to a hands-on approach, as well as to collaborations, especially with artists. Alongside she is exploring as an autodidact the textile and paper arts.
Compétition 18
Longs métrages
Longs métrages
Honeydew
19
Devereux Milburn, 2020, États-Unis Horreur poisseuse, DCP, Couleur, Anglais st Français, 106’ Première suisse
F Un couple pratique le camping sauvage dans le but d’étudier une épidémie de champignons. Il voit son séjour campagnard perturbé avant de trouver refuge chez une vieille fermière et son fils accro aux vieux cartoons coincé dans un état quasi-végétatif. Devereux Milburn, auteur prolifique d’une dizaine de courts métrages, signe un premier long horrifique aux ambitions esthétiques remarquables. Cadrages alambiqués, photographie jaunâtre et bande son torturée, sont au service d’un récit inspiré d’un fait divers des années 1950, l’empoisonnement de masse du petit village français de PontSaint-Esprit, où des centaines d’individus furent infectés par la gangrène et souffrirent d’hallucinations suite à l’ingestion de champignons apparus dans la farine utilisée pour faire le pain. Milburn en tire un récit délicieusement tordu et signe un premier film hypnotique jubilatoire.
22.10 – 22h30 – Paderewski 24.10 – 16h15 – EJMA
E A couple goes camping in the wild to study a mushroom epidemic. Their rural escapade is disrupted and they find refuge with an old farmer and her vintage cartoon-addicted son stuck in a quasi-vegetative state. Devereux Milburn, prolific author of a dozen short films, signs a horrific first feature with remarkable aesthetic ambitions. Convoluted composition, yellowish picture and tormented soundtrack serve a story inspired by a news item from the 1950s: the mass poisoning of the small French village of PontSaint-Esprit, where hundreds of people were infected by gangrene and suffered hallucinations following the ingestion of mushrooms that had contaminated their wheat flour. Milburn’s deliciously twisted tale is a jubilant, mesmerizing debut.
Compétition 20
Longs métrages
Sister Tempest
Strawberry Mansion
Joe Badon, 2020, États-Unis Festin des sens, Digital, Couleur, Anglais st Français, 121’ Première suisse
Kentucker Audley & Albert Birney, 2021, États-Unis Comédie analogique, Digital, Couleur, Anglais st Français, 91’ Première suisse
F Face à un tribunal intergalactique, Ann Hutchinson, enseignante en art, doit s’expliquer sur la disparition mystérieuse de sa sœur Karen après que le petit ami de cette dernière, connu pour ses activités criminelles, a été abattu. Mais peut-on vraiment se fier au récit d’Ann ? Et qui est réellement Ginger, cette nouvelle étudiante dont les parents sont cultivateurs de patates dans l’Idaho ? Joe Badon nous embarque dans une aventure cinématographique où la fraîcheur le dispute à l’inventivité, et pour laquelle la pathétique tentative de résumé jetée plus haut ne fait qu’effleurer la surface d’un récit tentaculaire et vertigineux.
F Dans un futur dystopique, un agent gouvernemental se rend dans la maison d’une artiste vieillissante pour auditer ses songes. Il se retrouve à explorer son subconscient stocké dans une vaste bibliothèque de cassettes VHS et prend peu à peu conscience de la réalité qui l’entoure. Audley et Birney signent une attachante fable débordante d’idées visuelles, une ode fraiche et inventive à la culture analogique, et illustrent leur inquiétude quant à l’empiètement du paysage numérique et des algorithmes de surveillance. Découvrez ce qu’il se passe lorsque ceux-ci franchissent le dernier rempart permettant d’accéder à notre moi le plus intime, à savoir nos rêves et notre psyché.
22.10 – 20h00 – Cinématographe 24.10 – 16h00 – Paderewski
E Facing an intergalactic tribunal, art teacher Ann Hutchinson must explain the mysterious disappearance of her sister Karen after her boyfriend, known for his criminal activities, is shot dead. But can Ann’s story really be trusted? And who is Ginger, the new student whose parents are potato farmers in Idaho? Joe Badon takes us on a cinematic adventure of freshness and inventiveness, in which this pathetic attempt at a summary only scratches the surface of a sprawling and dizzying tale.
21.10 – 18h30 – Paderewski 23.10 – 18h00 – Bellevaux
21
E In a dystopian future, a government agent visits the home of an aging artist to audit her dreams. He ends up exploring her subconscious, which has been stored in a vast library of VHS tapes, gradually becoming aware of the reality around him. Audley and Birney have created an engaging fable brimming with visual ideas, a fresh and inventive ode to analog culture, illustrating their concerns about surveillance algorithms and the invasions of our digital landscape. Find out what happens when they breach the last barrier around our most inmost selves, our dreams and our psyche.
Compétition 22
Longs métrages
The Lost Record
Violation
Ian Svenonius & Alexandra Cabral, 2021, États-Unis Air d’interdit, Digital, Couleur, Anglais st Français, 76’ En présence de Ian Svenonius & Alexandra Cabral
Dusty Mancinelli & Madeleine Sims-Fewer, 2020, Canada Drame psychologique féministe, Digital, Couleur, Anglais st Français, 107’ Première suisse Film interdit au moins de 18 ans (violence sexuelle)
F Musicien caméléon au sein de plusieurs formations depuis les années 90, Ian Svenonius s’est réinventé une nouvelle identité en 2017, et c’est sous le nom d’Escape-ism qu’il a sorti l’album The Lost Record en 2018. Avec sa complice Alexandra Cabral, il prolonge le concept de cet album dans un film mettant en scène une jeune fille qui découvre un disque resté dans l’obscurité, ne demandant qu’à être écouté. Fascinée par l’objet, elle est tiraillée entre son désir de le garder pour elle seule, et celui de le faire découvrir au reste d’un monde conditionné à n’écouter qu’une seule mélodie… Escape-ism seront en concert le samedi 23.10 dans la Salle des Fêtes (p. 99)
21.10 – 22h30 – Cinématographe 23.10 – 18h00 – EJMA
E A chameleon musician in several bands since the 90s, Ian Svenonius re-invented himself in 2017, releasing The Lost Record in 2018 under the name Escape-ism. With his partner Alexandra Cabral, he extends the concept of this album in a film featuring a young girl who discovers an obscure vinyl record, begging to be listened to. Fascinated by the object, she is torn between her impulse to keep it for herself and her desire to share it with a world which has been conditioned to listen to a single melody… Escape-ism will perform on Saturday 23.10 at la Salle des Fêtes (p. 99)
F Alors que son mariage est au bord de l’implosion, Miriam part avec son mari passer des vacances chez sa sœur qu’elle n’a pas vu depuis quelques années, dans l’espoir d’y trouver un semblant de sérénité. Mais un malentendu va faire basculer le séjour dans l’horreur. Quand Dusty Mancinelli et Madeleine Sims-Fewer se rencontrent, le binôme réalise avoir de nombreux points communs, dont l’expérience d’abus dans leur passé. Désormais partenaires créatifs, ils écrivent et réalisent trois courts métrages réputés inconfortables, jusqu’à ce premier long à la précision incisive qui déconstruit avec radicalité les codes du rape & revenge.
22.10 – 15h30 – Cinématographe 23.10 – 15h45 – EJMA
23
E With her marriage on the verge of imploding, Miriam takes her husband on a holiday to see her sister, whom she has not seen in years, in the hope of finding some semblance of serenity. But a misunderstanding will turn their vacation into a horror trip. When Dusty Mancinelli and Madeleine Sims-Fewer met, they realised they had a lot in common, including experiences of abuse in their past. Now creative partners, they have written and directed three notoriously unsettling short films, culminating in this incisively precise debut feature that radically deconstructs the codes of rape & revenge.
Compétition 24
Courts fiction
Courts fiction
Everything Go Round
Puss
Flora
Stuffed
Night of the Living Dicks
Bad Hair
F Bien sûr qu’on a reçu un énorme tas de films de confinement. On n’en a pris que deux – une folie à l’élan autodestructif (Everything Go Round ) et un grimpage aux murs, par manque de cul (Puss). Néanmoins, on n’a pas réussi à échapper au sentiment d’enfermement. Le programme de cette année se focalise sur des espaces clos, souvent oppressants et internalisés. Et pourtant, il n’y a aucun film ici qui ne soit pas drôle. Que l’on pense à l’absurdité quasi-surréaliste de Flora, la reprise ironique des clichés de la comédie musicale dans Stuffed ou la surenchère de Bad Hair… Mais derrière les rires ne se cacherait-il pas le désespoir d’un regard se détournant du monde en flammes ? Tout va bien. E Of course we were inundated by lockdown films. And selected just two – a somewhat self-destructive crazy ride (Everything Go Round ) and a story of uncontrollable horniness (Puss). Nevertheless we haven’t quite managed to escape a sense of imprisonment. This year’s program focuses on enclosed spaces, often oppressive or internalised. Still, not a single film here is not funny, be it in the quasi-surrealist absurdity of Flora, the ironic use of the clichés of the musical in Stuffed or the extreme overkill of Bad Hair. We are left wondering, however, if our laughter may be tinged with despair as we look away from a world in flames. This is fine.
Ryan Oksenberg, 2021, États-Unis, Anglais st Français, 5’
Mischa Dolls, 2020, Pays-Bas, Anglais st Français, 16’
Ilja Rautsi, 2021, Finlande, Finnois st Français, 19’
22.10 – 20h15 – Bellevaux 23.10 – 16h00 – Cinématographe
25
Leah Shore, 2020, États-Unis, Anglais st Français, 9’
Theo Rhys, 2021, Royaume-Uni, Anglais st Français, 19’
Oskar Lehemaa, 2019, Estonie, Sans dialogue, 14’
Compétition
26
Courts expérimentaux
F Pour ce premier programme de la compétition expérimentale, nous avons décidé de ne pas garder les pieds sur terre ! Une traversée de différents types d’espaces « autres » qui nous attend : les lieux numériques des logiciels de modélisation 3D, le ciel (scientifique et mystique) dont les changements sont racontés et enregistrés de différents points de vue de la galaxie, des endroits complètement abstraits qui ne cessent de rappeler l’univers en expansion, et enfin pour clôre la séance, une science-fiction digital-cosmique, un thriller techno parfois bien trop humain.
Courts expérimentaux – Outer Space
27
kitchen.blend
Seeing Spacecraft Earth
Nataliya Ilchuk, 2021, Ukraine, Français/Ukrainien st Anglais, 15’
Lisa McCarty, 2021, États-Unis, Anglais, 6’
eternity on a loop
Axis of Aion
Isabela Costa, 2021, Brésil, Portugais st Anglais, 12’
Takashi Makino & Manuel Knapp, 2019, Japon/Autriche, Sans dialogue, 13’
13
The Phantom Menace
Shinya Isobe, 2020, Japon, Sans dialogue, 11’
Graeme Arnfield, 2021, Royaume-Uni, Anglais, 36’
E For this first programme of the experimental competition, we have decided not to keep our feet firmly on the ground! A journey through various alternative spaces awaits us: the digital places of 3D modelling softwares, the heavens (scientific and mystical) whose changes are narrated and recorded from different points of view in the galaxy, entirely abstract locations that never cease to remind us of the expanding universe, and finally to close the screening, a digital-cosmic science-fiction, a techno thriller that is sometimes all too human.
Programme 1 : Outer Space (p. 27)
F Le deuxième programme offre une expérience perceptive autour du mouvement. La main, les doigts, les corps en mouvement, les possibilités ouvertes par le sens du toucher – qu’on a dû négliger récemment – sont les protagonistes de cette sélection de films à fort potentiel haptique. E The second programme offers a perceptive experience about movement. Hand, fingers, bodies in motion, the possibilities are opened up by the sense of touch – which we have had to neglect recently – are the protagonists of this selection of films with strong haptic potential.
Programme 2 : Sensory Touch (p. 28 – 29) 21.10 – 16h30 – EJMA 23.10 – 20h00 – Cinématographe
Courts expérimentaux – Sensory Touch
28
Courts expérimentaux – Sensory Touch
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One Thousand and One Attempts to Be an Ocean
Phytography
Pindorama, Terra das Palmeiras
Move Outs
Yuyan Wang, 2020, France, Sans dialogue, 11’
Karel Doing, 2020, Royaume-Uni, Sans dialogue, 8’
Zahra Alencar, 2020, Brésil, Portuguais st Anglais, 6’
Justin Rhody, 2021, États-Unis, Sans dialogue, 18’
The Gleaners, and: Ritual for Signaled Bodies
Schroon Lake
Soft Rio
PASSAGE
Benjamin Rosenthal, Eric Souther, 2020, États-Unis, Sans dialogue, 8’
Eryka Dellenbach, 2020, États-Unis, Sans dialogue st Anglais, 14’
Zara Joan Miller, 2019, Royaume-Uni, Sans dialogue, 4’
Ann Oren, 2020, Allemagne, Sans dialogue, 12’
22.10 – 18h15 – EJMA 24.10 – 18h30 – EJMA
22.10 – 18h15 – EJMA 24.10 – 18h30 – EJMA
Compétition 30
Courts animation
Courts animation
Ghost Dogs
Mask Dog
Joe Cappa, 2020, USA, Anglais st Français, 11’
Victoria Vincent, 2019, États-Unis, Anglais, 1’
A Different Kind of Different
Little Miss Fate
Jordan Baseman, 2020, Royaume-Uni, Anglais st Français, 15’
Joder von Rotz, 2020, Suisse, Sans dialogue, 8’
Black Square
Naked
Peter Burr, 2021, États-Unis, Anglais, 6’
Kirill Khachaturov, 2019, Russie, Russe st Français/Anglais, 15’
F On a commencé la sélection de cette 20e édition avec pour objectif modeste de vous arracher un sourire. Après une année peu réjouissante, on pensait que tout le monde en aurait bien besoin. Dans ce programme, on ne parle pas de pandémie ni de confinement. On a choisi des récits de lutte – contre un corps qui nous échappe, contre un monde qui semble jouer contre nous – et avec ça : un jumeau galactique, une apprentie déesse, des fantômes et… des chiens évidemment. E We had started the selection of this 20th edition with the modest aim of bringing a smile to your face. After a less than stellar year, we thought everyone could use one. This programme is not about pandemics or lockdown. We have chosen stories of struggles – against a body that escapes us, about a world that seems to play against us – and with that: a galactic twin, an apprentice goddess, ghosts and… dogs of course.
21.10 – 20h30 – EJMA 22.10 – 22h30 – Cinématographe
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Courts animation
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My Galactic Twin Galaction
GNT
Sasha Svirsk, 2020, Russie, Anglais, 7’
Sara Hirner & Rosemary Vasquez-Brown, 2020, Australie, Anglais st Français, 4’
Stunting Cunts
Sc@tter me
Gina Kamentsky, 2021, États-Unis, Sans dialogue, 3’
Alex Goddard, 2021, Royaume-Uni, Anglais, 2’
Intégrale Stanley Kubrick
Amen To no Men Hayley Legon, 2021, États-Unis, Anglais st Français, 2’
En novembre et décembre à la Cinémathèque suisse live.cinematheque.ch 21.10 – 20h30 – EJMA 22.10 – 22h30 – Cinématographe
2001: A Space Odyssey de Stanley Kubrick, 1968. Collection Cinémathèque suisse. Tous droits réservés.
Compétition 34
Courts documentaires
Courts documentaires
The Truth About Hastings
Just a Guy
Dan Schneidkraut, 2021, États-Unis, Couleur, Anglais, 10’
Shoko Hara, 2020, Allemagne, Couleur, Anglais, 15’
Spontaneous
Nitrate
Lori Felker, 2019, États-Unis, NB, Anglais, 14’
Yousra Benziane, 2019, Canada, Couleur, Anglais, 15’
F Une immersion au cœur de récits et de témoignages résolument contemporains. Des réalités qui s’entrechoquent. La mort et la solitude, la violence et le divertissement, la nature humaine et non humaine, des chiffres et des gestes, et de l’amour brut. Les personnages entremêlés et présentés dans ces cinq films rendent beau ce qui peut nous sembler incompréhensible. Par les images, le son, et les mots, c’est d’amour absurde et de vie que les réalisateur·rice·s nous parlent. E An immersion in the heart of stories and testimonies that are resolutely contemporary. Realities that clash. Death and solitude, violence and entertainment, human and non-human nature, numbers and gestures, raw love. The characters mixed and presented in these five films make us see beauty in what might seem incomprehensible. Images, sound and words – all speak to us of absurd love and life.
Aggregate States of Matters Rosa Barba, 2019, Allemagne, Couleur, Sans dialogue, 21’
21.10 – 22h30 – EJMA 23.10 – 22h45 – Cinématographe
35
24
28
C i e N F s n m O t M I V L A i é a A v 2 l U T É a 0 I S P b 2 A 1 u c N e J N u E l i n e PULLY FCJP CH
CINÉRAMA Beth B: War Is Never Over 38 Christian (Film) Business 44 Beyond Pakistan: The Mystical Cinema of Jamil Dehlavi 50 Sylvia Schedelbauer: expérimentations, flicker et poésie 56 Carte blanche à Nicolas Winding Refn 60 A Look into Folk Horror with Kier-La Janisse 64 Documentaires 68
Cinérama 38
Beth B: War 1
Beth B: War Is Never Over
Bread (extrait)
Saute Ma Ville
En présence de Beth B
Ida May Park, 1918, États-Unis, Sans dialogue, 16’
Chantal Akerman, 1968, Belgique, Sans dialogue, 13
F Le cinéma de Beth B explore la relation des individus à leur corps en lien avec les thèmes de l’identité, du sexe, du genre ou encore du pouvoir. Ayant retrouvés ces rapports dans de nombreux films féminins et féministes méconnus qui lui ont servi de source d’inspiration tout au long de sa carrière et effrayée à l’idée de la non-diffusion de ces œuvres, et donc de leur disparition potentielle, elle s’est activée à réunir un panel modeste mais essentiel de films signés par des femmes, et dont la pertinence et la clairvoyance sont aussi étonnantes que frappantes (voir Bread de 1918, et sa dimension #MeToo avec un siècle d’avance !). Ces deux programmes sont un instantané radical de l’histoire des femmes au cinéma, on y traite d’objectivation, de soumission et de rôles imposés à travers le prisme contextuel de la beauté, de la domesticité et de la sexualité. Ils cherchent à reconsidérer les normes et à créer un nouveau sentiment d’identité montrant la lutte complexe des femmes, leur pouvoir et leur joie de vivre !
Belladonna
Mixed Messages
Beth B & Ida Applebroog, 1989, États-Unis, Anglais, 12’
Kathy Brew, 1990, États-Unis, Anglais, 20’
Semiotics of the Kitchen
Play Boy
Martha Rosler, 1975, Etats-Unis, Sans dialogue, 6’
Tessa Hughes-Freeland, 1984, États-Unis, Anglais, 12’
E Beth B’s cinema explores the relationship between individuals and their bodies, as well as themes related to identity, sex, gender and power. She has identified these topics in numerous feminine films and lesser known feminist ones, using them as a source of inspiration throughout her career. Fearing these works would not be shown and thus disappear, she started gathering a modest panel of essential womenmade films whose relevance and insight are as surprising as they are striking (see Bread from 1918, with its #MeToo dimension, a century before its time!). Both of these programs offer a radical view of women’s history in cinema. They share a reflection on objectification, submission and socially-imposed roles through the contextual prism of beauty, domesticity and sexuality. They seek to reconsider norms and create a new sense of identity, showing the complexity of women’s struggles, as well as their power and joy to live!
Beth B: War 1 (p. 39 – 40) Beth B: War 2 (p. 41) 22.10 – 18h00 – Cinématographe
39
Beth B: War 1
40
Beth B: War 2
41
Close Calls
Menses
Black Box
Brianna Benozich, 2021, États-Unis, Anglais, 5’
Barbara Hammer, 1974, États-Unis, Anglais, 3’
Beth B & Scott B, 1979, États-Unis, Anglais, 25’
Barbie
Interior Scroll
22.10 – 18h00 – Cinématographe
Tina L’Hotsky, 1977, États-Unis, Anglais, 10’
Carolee Schneeman & Maria Beatty, 1975-1995, États-Unis, Anglais, 8’
Thanatopsis
The Dominatrix Sleeps Tonight
Beth B, 1991, États-Unis, Anglais, 10’
Beth B, 1983, États-Unis, Anglais, 5’
23.10 – 18h00 – Cinématographe
Beth B: War 2
Sewing Circle Richard Kern, 1992, États-Unis, Anglais, 7’
Don’t Light My Fire Onionskin, 2019, Japon, Music Video, 2’
42
The Marinn Company Emma Swider, 2021, États-Unis, Anglais, 15’ Première mondiale en présence d’ Emma Swider
Q.d. C.a. C. Que du Court au Cinéma. 25e Internationale Kurzfilmtage Winterthur The Short Film Festival of Switzerland 9 au 14 novembre 2021, kurzfilmtage.ch
L’information a un prix, son indépendance aussi Offrez (-vous) un média engagé! 2 mois d’essai dès 19 Frs. 23.10 – 18h00 – Cinématographe
lecourrier.ch | 022 809 55 55
Cinérama 44
Christian (Film) Business
Christian (Film) Business: regard sur la christiansploitation
The Amusement Park
En présence de Maxime Lachaud
45
George A. Romero, 1973, USA Carrousel infernal, Digital, Couleur, Anglais st Français, 53’ Première Suisse
F Tournés dans l’Iowa, le Tennessee ou encore la Pennsylvanie, avec des moyens ridicules, les films que nous vous proposons au sein de ce cinérama n’ont pas été produits pour être distribués dans les salles de cinéma, mais pour être projetés dans les divers lieux de culte des congrégations religieuses qui les ont commandités. Loins de n’être qu’une soporifique succession de sermons, ils vont puiser du côté du cinéma de genre (horreur, fantastique, anticipation) pour enrober leurs messages d’une forme attractive. Diffusés dans tout le pays, ces films feront plus de spectateurs que n’importe quel blockbuster qui sortait alors dans les salles, engrangeant ainsi de substantiels revenus… Vous pourrez vous aussi contribuer au culte du LUFF, en vous rendant dans notre chapelle éphémère (le chapiteau sur l’esplanade) qui diffusera dans une boucle infernale Fric et Foi (Werner Herzog, 1981), et en y laissant votre offrande – entre 15h00 et 17h00. E Shot with absurdly low budgets in Iowa, Tennessee and Pennsylvania, the films we are showing in this cinerama were not produced to be distributed in movie theaters, but screened in various places of worship by the religious communities that commissioned them. No soporific succession of sermons, they draw on genre cinema (horror, fantasy, sci-fi) and pack a seductive message. With a nation-wide distribution, these films have attracted more spectators than any blockbuster of the time thus generating substantial incomes… You too can contribute to the cult of LUFF: go to our ephemeral chapel (tent on the esplanade) where God’s Angry Man (Werner Herzog, 1981) will be playing in a hellish loop, and deposit your offering from 15:00 to 17:00.
F Ce film est une commande de la communauté luthérienne de Pittsburgh pour attirer l’attention de la population et des institutions sur la façon dont les personnes âgées sont (mal) traitées dans la société. Après trois jours de tournage dans un parc d’attractions, Romero délivre un produit digne des meilleurs épisodes de La Quatrième Dimension… qui va fortement embarrasser ses commanditaires. Si le message est bien passé, la noirceur de l’ensemble est trop perturbante pour prétendre à une diffusion. Le film finit dans un carton, oublié de tous, jusqu’à ce que la veuve du réalisateur en exhume une copie en 2018.
21.10 – 22h30 – Paderewski 23.10 – 14h00 – Paderewski
E This film was commissioned by the Lutheran community of Pittsburgh, with the intent of drawing the attention of the public and the authorities on the way the elderly are (mis) treated in society. After three days of shooting in an amusement park, Romero delivered a product worthy of the best episodes of The Twilight Zone... which greatly embarrassed his sponsors. Even though the message was thoroughly conveyed, its overall bleakness was deemed too disturbing to be spread. The film ended up in a box, forgotten by all, until the director’s widow unearthed a print in 2018.
Cinérama 46
Christian (Film) Business
If Footmen Tire You What Will Horses Do?
The Burning Hell
Ron Ormond, 1971, USA Avertissement radical, Digital, Couleur, Anglais st Français, 53’
Ron Ormond, 1974, USA Brûlante mise en garde, Digital, Couleur, Anglais st Français, 57’
F Solides artisans du cinéma d’exploitation, June et Ron Ormond trouvent soudainement la foi en survivant au crash de leur avion. Ils s’associent alors au pasteur baptiste Estus Pirkle pour mettre en images les prêches radicaux de ce dernier afin d’en décupler l’impact. Premier film du trio, If Footmen Tire You, What Will Horses Do? vient rappeler, à grands coups de scènes chocs que n’aurait pas renié Herschell Gordon Lewis, que seul la pratique fervente du Christianisme pourra sauver la population contre les dangers d’une inéluctable et imminente invasion communiste. Le film le plus fou de la christiansploitation !
22.10 – 18h30 – Paderewski
E Actress June and director Ron Ormond, active figures in the world of exploitation films, were struck by faith after surviving a plane crash. They then teamed up with Baptist minister Estus Pirkle to put his radical preaching onto film and increase its impact. Together, they produced and directed three religious propaganda films. First title of the trilogy, If Footmen Tire You, What Will Horses Do? reminds us, with shocking scenes that would make Herschell Gordon Lewis proud, that only the fervent practice of the Christian faith can save the population from the dangers of a Communist invasion. The craziest Christiansploitation film ever!
The Burning Hell est l’illustration de ce F que la Bible dit de l’Enfer, selon l’interprétation très personnelle du redoutable révérend Estus Pirkle. À travers l’horrible destin post-mortem de Ken, motard peu croyant, qui finit décapité dans un accident, Pirkle déroule son implacable réquisitoire pour bien s’assurer que Tim, l’ami du défunt, ne fasse pas la même erreur que son camarade. Avec un budget ridicule, son propre fils dans le rôle de Tim, et des figurant·e·s directement issus de la communauté religieuse, Ron Ormond emballe une nouvelle bande outrageusement choquante qui a traumatisé toute une génération.
23.10 – 18h15 – Paderewski
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The Burning Hell brings to film the Bible’s E views on Hell, according to fearsome Reverend Estus Pirkle’s very personal interpretation. Through the horrific post-mortem fate of Ken, a biker of little faith who ends up decapitated in an accident, Pirkle plays out his relentless indictment to ensure that Tim, a friend of the deceased, will not make the same mistake as his comrade. With a ridiculously low budget, his own son cast as Tim, and extras picked directly from the religious community, Ron Ormond wraps up yet another outrageously shocking film that traumatised a whole generation.
Cinérama 48
Image of the Beast Donald W. Thompson, 1980, USA Prophétie fondamentaliste, Digital, Couleur, Anglais, 93’
F Troisième entrée de The Rapture, la série fondamentaliste chrétienne autour de l’Enlèvement de l’Église, Image of the Beast narre la guérilla menée par les croyant·e·s contre ceux frappés d’un sceau informatisé de la Bête, alors que la venue de l’Antéchrist se précise. Prêches apocalyptiques et leçons de foi viennent caviarder un récit d’anticipation minimaliste, mais suffisamment angoissant et aliénant (ah ces satanés ordinateurs !) pour captiver les fidèles. La formule de cette messe cinématographique s’avère payante puisque la série a été vue par plus de 400 millions de personnes dans les lieux de culte.
24.10 – 18h30 – Bellevaux
Image of the Beast is the third installE ment in the Fundamentalist Christian series The Rapture. It gives an account of the guerrilla warfare that believers wage against those who have been struck with the computerised seal of the Beast, as the coming of the Antichrist nears. Apocalyptic preachings and lessons in faith undermine a minimalist sci-fi story, but it is sufficiently distressing and alienating (those damn computers!) to captivate the faithful. This formula of a cinematic mass payed off: the series has been seen by over 400 million people in places of worship.
Cinérama 50
Beyond Pakistan: The Mystical Cinema of Jamil Dehlavi
Beyond Pakistan: The Mystical Cinema of Jamil Dehlavi
Towers of Silence
En présence de Jamil Dehlavi
51
Jamil Dehlavi, 1975, Pakistan Énigme zoroastrienne, Digital, Couleur, Anglais/Urdu st Anglais, 51’
F Conteur visuel guidé par ses intuitions, Jamil Dehlavi échappe depuis plus de quarante ans à toutes les tentatives de classification. Né d’une mère française et d’un père pakistanais, il grandit en Europe au gré des mutations de son diplomate de paternel, entame un cursus en droit en Angleterre, finit par étudier le cinéma à New York, et revient réaliser ses premières œuvres au Pakistan… avant d’en être temporairement exclu ! Ses films sont évidemment à son image, mouvants mais stables, jamais totalement ancrés dans un genre, une culture ou un dogme, mais ouverts sur l’horizon des possibilités. Ceux que nous vous proposons ont été principalement tournés au Pakistan, en Turquie et à La Réunion. Ils partagent le même désir d’aller plus loin que les apparences premières, la même force visuelle qui propulse leurs récits au-delà de la politique ou de la religion, pour atteindre une profondeur spirituelle salvatrice. Plus qu’une rétrospective, ce cinérama est une invitation à la découverte d’un univers singulier où le mystique côtoie le rationnel, où les traditions ont survécu à la modernité, et où le sacré n’est jamais très loin du profane. E A visual storyteller guided by his intuitions, Jamil Dehlavi has been eluding all attempts at classification for over 40 years. Born to a French mother, he grew up in Europe, following the relocations of his father, a Pakistani diplomat. He then studied law in England, cinema in New York, and returned to Pakistan to make his first films… before being temporarily thrown out of the country! His films are, of course, like him, shifting yet stable, never totally fitting into a single genre, culture or dogma, but open to a horizon of possibilities. The films in this program were mainly shot in Pakistan, Turkey and on Réunion Island. They share a desire to go beyond surface appearance, a common visual force that propels their stories beyond politics or religion, reaching a redeeming spiritual depth. More than a retrospective, this cinerama is an invitation to discover a striking universe where the mystical and the rational mingle, where traditions have survived modernity, and where the sacred is never far from the profane.
F Réminiscences semi-autobiographiques autour du rite funéraire de purification zoroastrien, qui servent de bases au récit fragmenté de la trajectoire d’un révolutionnaire dans Towers of Silence. Bouquet d’éruptions volcaniques et ballet de coulées de lave sur les mélodies de Popol Vuh et Tangerine Dream dans QÂF, The Sacred Mountain. Entre cinéma expérimental et documentaire symbolique, ces deux films témoignent du talent de leur auteur pour donner une forme quasi palpable au mysticisme par le biais d’images inoubliables.
QÂF, the Sacred Mountain Jamil Dehlavi, 1985, Royaume Uni/France Nature hypnotique, Digital, Couleur, Anglais, 27’
21.10 – 20h30 – Cinématographe
E Semi-autobiographical reminiscences around the Zoroastrian funeral rite of purification serve as the basis for this fragmented narrative of a revolutionary’s path in Towers of Silence . Bouquets of volcanic eruptions and a ballet of lava flow to the melodies of Popol Vuh and Tangerine Dream in QÂF, The Sacred Mountain. Between experimental cinema and symbolic documentary, these two films show their author’s talent for giving an almost palpable form to mysticism through unforgettable images.
Cinérama 52
Beyond Pakistan: The Mystical Cinema of Jamil Dehlavi
The Blood of Hussain
Born of Fire
Jamil Dehlavi, 1980, Pakistan/Royaume-Uni Allégorie prophétique, Digital, Couleur, Anglais/Urdu st Anglais, 106’
Jamil Dehlavi, 1987, Royaume-Uni Film initiatique, Digital, Couleur, Anglais st Français, 83’
F Alors qu’une prise du pouvoir par les militaires semble inéluctable, les intérêts de deux frères, Selim, qui a épousé une européenne et travaille pour le Gouvernement, et Hussain, qui prend parti pour les paysans dépossédés de leurs terres, prennent des routes opposées… En transposant le martyr du petit-fils du prophète Mohammad, l’imam Hussain, à l’époque contemporaine, Jamil Dehlavi va au-delà de l’hagiographie pour signer une allégorie multidimensionnelle, et hélas prémonitoire : quelques semaines après la fin du tournage, les forces armées du Pakistan orchestrent un coup d’état et instaurent une dictature.
22.10 – 17h45 – Bellevaux
E As a military coup looms, the interests of two brothers, Selim, who has married a European woman and works for the government, and Hussain, who supports dispossessed peasants, take opposite paths... By transposing the martyrdom of the Prophet Muhammad’s grandson, Imam Hussain, to contemporary times, Jamil Dehlavi goes beyond hagiography to create a multi-dimensional allegory that is sadly premonitory: a few weeks after the end of filming, Pakistani armed forces orchestrated a coup d’état and set up a dictatorship.
F En Turquie, à la croisée de l’Orient et de l’Occident, deux anglais, un musicien à la recherche du mystérieux Maître Flûtiste qui serait responsable de la mort de son père, et une astronome intriguée par le réveil d’un volcan suite à une activité solaire inhabituelle, se perdent dans un monde où djinns et shaytans se jouent des êtres humains… Plus qu’un film d’horreur exploitant le mysticisme islamique, Born of Fire est un voyage sensitif où les mots s’estompent au profit de la musique, où la beauté des images tient lieu de scénario, et dans lequel il est conseillé de plonger sans retenue.
23.10 – 16h00 – Paderewski
53
E In Turkey, at the crossroads of East and West, two English citizens, a musician in search of the mysterious Master Flautist who may have caused the death of his father, and an astronomer intrigued by the awakening of a volcano after a bout of unusual solar activity, get lost in a world of djinns and shaytans toying with human beings... More than a horror film exploiting Islamic mysticism, Born of Fire is a sensory journey where words give way to music, where the beauty of the images replace the script, and into which one should immerse without restraint.
Cinérama 54
Immaculate Conception Jamil Dehlavi, 1992, Royaume-Uni Choc des cultures, Digital, Couleur, Anglais, 122’
Le magazine queer suisse F Hannah et Alistair, occidentaux expatrié·e·s au Pakistan, n’arrivent pas à avoir d’enfant. Prête à tout tenter, Hannah se laisse convaincre d’aller faire une retraite dans un sanctuaire tenu par des eunuques, pour trois nuits de prières et de cérémonies. Là-bas, alors que le rationaliste Alistair fait preuve d’un scepticisme proche de l’agressivité, Hannah embrasse pleinement l’atmosphère sacrée des lieux et se lie d’amitié avec le jeune Kamal... En faisant s’entrechoquer les cultures et les croyances au coeur d’un pays déchiré entre traditions et modernité, Immaculate Conception risque de bouleverser bien des certitudes.
24.10 – 16h00 – Bellevaux
E Hannah and Alistair, Western expatriates in Pakistan, are unable to have children. Desperate to try anything, Hannah is convinced to go on a retreat to a shrine run by eunuchs for three nights of prayers and ceremonies. There, while Alistair, a rationalist, shows skepticism bordering on hostility, Hannah fully embraces the sacred atmosphere of the place and befriends young Kamal... By making cultures and beliefs collide in the heart of a country torn between traditions and modernity, Immaculate Conception may upset many certainties.
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Cinérama 56
Sylvia Schdelbauer: Eye-Friendly Program
Sylvia Schedelbauer: expérimentations, flicker et poésie
Memories
False Friends
Titre original : Erinnerungen, 2004, Allemagne, Anglais, 19’
2007, Allemagne, Sans dialogue, 5’
Remote Intimacy
Way Fare
Titre original : Ferne Intimät, 2007/2008, Allemagne, Anglais, 14
2009, Allemagne, Sans dialogue, 6’
En présence de Sylvia Schedelbauer
F À partir d’images d’archive ou glanées dans des registres de manipulations variés, la cinéaste Sylvia Schedelbauer déploie une pratique du found footage dynamique. Elle provoque des collisions sensibles entre une histoire intime et des séquences historiques. L’hybridité de ses compositions déploie des images-flux en perpétuel devenir qui interrogent nos modes de perception de la mémoire. Dans un geste de montage radical et stroboscopique, la cinéaste dessine des paysages saisissants. Deux programmes de quatre films (non flicker et full flicker) explorent le travail de « l’une des artistes de l’image animée les plus impressionnantes de la dernière décennie. » (Tony Pipolo). E By gathering archive pictures or by gleaning registers of diverse manipulations, filmmaker Sylvia Schedelbauer deploys a practice of dynamic found footage. She causes sensible collisions between an intimate story and historical sequences. Her hybrid compositions deploy ever-appearing flux-images that question the modes of our perceptions of memory. In a radical and stroboscopic gesture, the filmmaker draws striking landscapes. Two programs composed of four films (non flicker and full flicker) explore the work of “one of the most impressing moving picture artist of the last decade” (Tony Pipolo).
Sylvia Schedelbauer : Eye-Friendly Program (p. 57) Sylvia Schedelbauer : Flicker Program (p. 58)
Déconseillé aux personnes photosensibles (risque d’épilepsie)
21.10 – 19h00 – Cinématographe
57
Sylvia Schdelbauer: Flicker Program
58
Sounding Glass
Wishing Well
2011, Allemagne, Sans dialogue, 10’
Titre original : Wunschbrunnen 2018, Allemagne, Sans dialogue, 13’
Sea of Vapors
Labor of Love
Titre original : Meer der Dünste 2014, Allemagne, Sans dialogue, 15’
2020, Allemagne, Anglais, 10’
22.10 – 20h30 – EJMA
Cinérama 60
Carte blanche à Nicolas Winding Refn
Carte blanche à Nicolas Winding Refn
Liquid Sky
61
Slava Tsukerman, 1982, États-Unis Tristesse post-coïtale, Digital, Couleur, Anglais st Français, 112’
F Dans un élan de folie mégalo découlant de la fièvre provoquée par le jubilé que représente cette 20e édition, l’envie nous a pris de contacter le réalisateur de Drive dans le but de lui proposer une carte blanche. Ce n’est pas tant le glamour potentiel de la présence de Nicolas Winding Refn sur les planches du LUFF qui nous a stimulés mais la cinéphilie décalée du monsieur telle qu’affichée dans son énorme recueil L’Art du Regard (éditions La Rabbia, 2015) ainsi que son dévouement à la préservation de pellicules obscures (les restaurations de If Footmen Tire You What Will Horses Do? et The Burning Hell – voir cinérama Christian (Film) Business – lui doivent beaucoup). Si l’absence physique de NWR sera forcément remarquée, ses choix n’en restent pas moins réjouissants et permettent de nous pencher sur quelques pépites aux qualités esthétiques résonnant classieusement avec ses œuvres les plus radicales, de Pusher à Neon Demon. E In the self-indulged, feverous, crazy rush, brought on by the jubilee of our 20th edition, LUFF has yielded to the desire to contact the director of Drive and offer this carte blanche. We were not (solely) stimulated by the potentially glamorous presence of Nicolas Winding Refn, but mainly by this gentleman’s offbeat cinephilia, as displayed in his massive collection entitled The Act of Seeing (La Rabbia edition, 2015) as well as in his devotion to the preservation of obscure films (the restauration of If Footmen Tire You What Will Horses Do? and The Burning Hell – cf. our Christian (Film) Business cinerama – are very much indebted to him). If NWR’s physical absence will inevitably be noticed, his choices will nonetheless allow us to have a look at a few absolute gems, with esthetic qualities splendidly echoing his more radical works, from Pusher to Neon Demon.
F Accrocs aux endorphines sécrétées par le cerveau des êtres humains lors de la prise d’héroïne, ou de l’orgasme, des extra-terrestres se posent au-dessus d’un loft new-yorkais fréquenté par des artistes punks. Capsule temporelle d’une époque révolue, Liquid Sky débarque au LUFF dans une superbe copie restaurée faisant honneur au travail de ses créateurs. Célébrées aux accords d’une synthpop entêtante et sous les halos multicolores des néons, les noces funèbres du nihilisme punk et de la futilité du monde de la mode retrouvent enfin l’éclat des 80’s. Retournements de cerveaux en perspective.
22.10 – 20h00 – Paderewski
E A group of aliens addicted to human-brain endorphines, produced through the use of heroin or orgasm, land on the roof of a New-York loft home to punk artists. A time capsule of bygone times, Liquid Sky comes to LUFF in a superbly restorated copy honouring the work of its creators. Celebrated to chords of heady synthpop under the halos of multicolored neons, this funereal wedding between punk nihilism and the fashion world finally retrieves the glorious glow of the 80s. Warning: some brains may melt.
Cinérama 62
Carte blanche à Nicolas Winding Refn
Bacchanale
Mixed Blood
Lem & John Amero, 1970, États-Unis SEXploitation artistique, 35mm, Couleur, Allemand st Français, 70’
Paul Morrissey, 1984, États-Unis Cocaïne City, 35mm, Couleur, Anglais st Français, 98’
F Alors que Ruth est profondément endormie, son corps astral quitte la pièce et entame une descente de l’escalier de sa psyché, jusqu’aux abysses du plaisir et de la peine. Débuté comme un film érotique, Bacchanale est rattrapé par la déferlante porno, obligeant les frères Amero à recruter quelques cascadeurs du sexe pour tourner des gros plans explicites afin de rester dans la course. Fantasmagorie sensuelle éloignée des clichés du X, le film est une vraie curiosité. Nous vous en proposons une version unique, Die Totale Erotik, puisque remaniée par son distributeur allemand pour éviter la censure.
23.10 – 22h45 – Paderewski
E While she is fast asleep, Ruth’s astral body leaves her room and starts descending the staircase of her psyche, down into the abysses of pleasure and pain. First intended to be an erotic movie, Bacchanale was caught up by the porn surge, forcing the Amero brothers to recruit sex stunt people in order to film explicit close-ups to stay in the game. As a sensual fantasy, far removed from porn clichés, the film is a genuine piece of oddity. We present you a unique version of the film, Die Totale Erotik, reedited by its German distributor in order to avoid censorship.
F À Alphabet City, section du Lower East Side de Manhattan, la guerre entre le gang de la dealeuse brésilienne Rita La Punta et ses adversaires latinos dégénère et devient vite incontrôlable. C’est dans les véritables bâtiments délabrés de New York, et en faisant majoritairement appel à des acteur·rice·s non professionnels, que Paul Morrissey emballe un (mélo)drame œdipien poisseux et violent. Mais au-delà de la fiction, Mixed Blood est un reflet du délitement social de son époque qui dépeint sans fard les conditions de vie misérables des plus démuni·e·s, la corruption policière, et l’utilisation de mineur·e·s au sein des gangs.
24.10 – 18h30 – Paderewski
63
E In Alphabet City, a section of Lower East Side Manhattan, war rages between the gangs of Brazilian dealer Rita La Punta and her latino adversaries. Things quickly spiral out of control. Paul Morrissey relies mostly on unprofessional actors, shooting in the actual buildings of the run-down New York neighborhood, to deliver this tacky and brutal Oedipian (melo)drama. Beyond fiction, Mixed Blood is a reflection of the social unraveling of its times and draws a plain picture of the miserable living conditions of the underprivileged, police corruption, and the plight of underage gang members.
Cinérama 64
A Look into Folk Horror with Kier-La Janisse
A Look into Folk Horror with Kier-La Janisse
Woodlands Dark and Days Bewitched: A History Of Folk Horror
En présence de Kier-La Janisse
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Kier-La Janisse, 2021, États-Unis Docu pour cinéphages, HD, Couleur, Anglais, 195’ Première suisse, En présence de Kier-La Janisse
F Très tôt, folklores, légendes et superstitions ont inspiré les faiseurs de films du monde entier, permettant à chaque continent de produire son lot de pellicules impies destinées à être déversées sur des écrans gourmands de sensations. Ce cinéma à forte tendance fantasticohorrifique a été objet d’obsession pour l’essayiste américaine Kier-La Janisse qui lui a consacré un documentaire de 3h15 (!) d’une richesse ébouriffante, qui décortique la façon dont ce sous-genre a proliféré durant les cinq dernières décennies. Pour l’illustrer, il nous a semblé naturel de l’accompagner de quelques exemples, et plutôt que de vous proposer les classiques ou incontournables que tout le monde devrait avoir vu (The Wicker Man (1973) de Robin Hardy en tête), nous nous sommes orientés vers des « petites » raretés pour cinéphiles curieux tout juste dépoussiérées par l’éditeur Severin Films. E Folklore, legend and superstition have always inspired filmmakers around the world, each continent producing its share of ungodly films to be poured onto sensation-hungry screens. Such films, with their strong fantasy-horrific leanings, have been objects of obsession for NorthAmerican essay writer Kier-La Janisse. She devoted a breathtakingly rich 3 hours and 15 minute-long (!) documentary to them, deconstructing the way in which this sub-genre has proliferated over the last five decades. For illustration, we thought it natural to bring forth a few examples. Rather than offering the classic must-sees (Robin Hardy’s The Wicker Man (1973) comes to mind), we turned to “little” rarities for curious filmgoers, freshly dusted off by publisher Severin Films.
F Dans ce docu fleuve propre à donner des vertiges aux cinéphiles les plus assidus, Kier-La Janisse se plonge corps et âme dans l’Histoire de la Folk Horror en prenant comme point de départ ce qu’elle nomme la trilogie impie : Le Grand inquisiteur (Michael Reeves, 1968), La Nuit des maléfices (Piers Haggard, 1971) et The Wicker Man (Robin Hardy, 1973). De là, elle aborde plus de 200 films à base de sorcellerie, croyances ancestrales, rites sataniques et cultes païens, jusqu’au récent Midsommar d’Ari Aster (2019), couvrant ainsi cinq décennies de cinéma horrifique aux sous-textes sociaux inattendus et récoltant quelques prestigieuses distinctions dans de gros festivals, comme SXSW ou Fantasia. Rien que ça.
23.10 – 14h00 – Bellevaux
E This lengthy documentary will make the most die-hard filmgoers go dizzy. Kier-La Janisse immerses herself body and soul into the history of Folk Horror, starting with what she calls the Unholy Trilogy: Witchfinder General (Michael Reeves, 1968), Blood on Satan’s Claw (Piers Haggard, 1971) and The Wicker Man (Robin Hardy, 1973). From here, she covers more than 200 films of witchcraft, ancestral beliefs, satanic rites and pagan cults, up to Ari Aster’s recent Midsommar (2019), covering five decades of horror movies with unexpected social subtexts, reaping a few distinctions at prestigious festivals along the way, such as SXSW or Fantasia. No less!
Cinérama 66
A Look into Folk Horror with Kier-La Janisse
Eyes of Fire
Alison’s Birthday
Avery Crounse, 1983, États-Unis Légendes amérindiennes, HD, Couleur, Anglais, 86’ En présence de Kier-La Janisse
Ian Coughlan, 1979, Australie Bis occulte, HD, Couleur, Anglais, 97’ En présence de Kier-La Janisse
F Au 18e siècle, au Nord-Est de ce qui allait devenir les États-Unis d’Amérique, un prêcheur accusé de polygamie échappe de justesse à la pendaison grâce à l’intervention inaperçue de Leah et ses pouvoirs. Gracié, il emmène sa famille, Leah et ses proches à la recherche d’une terre d’accueil, jusqu’à une vallée peuplée d’esprits vivant en communion avec la nature. Cette petite production méconnue du fantastique 80’s, considérée à l’époque comme trop arty par les bisseux et trop bis pour les critiques en quête de respectabilité, est une merveille d’étrangeté à l’atmosphère terreuse qu’il est urgent de réhabiliter.
21.10 – 16h30 – Bellevaux
E In the 18th century, in the Northeast of what would become the United States of America, a preacher accused of polygamy narrowly escapes hanging thanks to the unnoticed intervention of Leah and her powers. Pardoned, he takes his family, Leah and his relatives in search of a home, to a valley inhabited by spirits living in communion with nature. This little-known production of 80’s horror, considered at the time to be too arty by genre cinema buffs and too “genre orientated” for the critics in search of respectability, is a marvel of strangeness with an earthy atmosphere that urgently needs to be rehabilitated.
F Alison a été élevée par son oncle et sa tante après que ses parents soient décédés dans un accident de voiture alors qu’elle n’était qu’un bébé. A l’approche de son 19e anniversaire, et malgré des avertissements reçus deux ans plus tôt lors d’une séance de spiritisme entre copines, elle se rend dans la résidence de son enfance pour une célébration d’une nature inattendue. Pratiquement inconnue chez nous, cette réjouissante mais modeste contribution de l’ozploitation (exploitation à la sauce australienne) au cinéma de l’occulte est sortie sans faire de bruit, jusqu’à une exploitation en VHS au Royaume-Uni et aux États-Unis qui lui forgea une petite aura de film culte. Aucun doute, certains auteurs les plus en vue du cinéma de genre de ces dernières années s’en sont grassement inspiré.
23.10 – 22h45 – EJMA
67
E Alison was raised by her aunt and uncle after her parents died in a car accident when she was only a baby. As her 19th birthday approaches, and despite warnings received two years earlier during a séance with her friends, she travels to her childhood home for a celebration of an unexpected nature. Virtually unknown in Europe, this delightful but modest ozploitation contribution to occult cinema was released all too confidentially, until a VHS release in the UK and US gave it a small cult status. No doubt, some of the most prominent genre filmmakers of recent years have been handsomely inspired by it.
Cinérama 68
Documentaires 69
Documentaires
Alien on Stage Lucy Harvey & Danielle Kummer, 2020, Royaume Uni Alien en mousse, Digital, Couleur, Anglais st Français, 86’ Première suisse En présence de Danielle Kummer
F Imaginez une bande de chauffeurs de bus du Sud de l’Angleterre qui monte en amateurs – mais le plus sérieusement du monde – une adaptation théâtrale du film Alien de Ridley Scott. Sans argent ni grande expérience mais avec une motivation boostée à la naïveté et à la passion, le metteur en scène, ses actrices et acteurs de fortune, et ses techniciens et décorateurs condamnés au système D, se lancent tête baissée dans une aventure aussi bancale que farfelue, qui les mènera sur une grande scène londonienne pour une première miraculeuse. Attention, petite merveille d’humour shootée à la bonne humeur !
21.10 – 20h30 – Bellevaux 24.10 – 20h30 – Paderewski
E Picture a band of bus drivers from Southern Britain, who, in pure amateur style – but in all seriousness – put together a theatre adaptation of Ridley Scott’s Alien. With no money or experience, but with a motivation fueled by naivety and passion, director, makeshift actors, technicians and decorators rely only on their DIY creativity to plunge head first into this wacky and precarious adventure, which will take them all the way to a miraculous London grand premiere. Heads up for a bright little comedy gem high on good humour!
Cinérama 70
Documentaires 71
Lost Boys
Lydia Lunch: The War Is Never Over
Sadri Cetinkaya & Joonas Neuvonen, 2020, Finlande Génération perdue, Digital, Couleur, Anglais/Finnois st Anglais, 99’ Première suisse Film interdit au moins de 18 ans (sexe, drogues)
Beth B, 2019, États-Unis Uppercut féministe, DCP, Couleur, Anglais st Français, 77’ Première suisse En présence de Beth B et Lydia Lunch
F Joonas part à la recherche de deux amis toxicos disparus au Cambodge, et se replonge dans les archives filmées de leurs précédentes virées thaïlandaises rythmées aux shoots de speed et au sexe tarifé. Portrait glaçant d’une jeunesse en perdition, mais aussi illustration d’une certaine arrogance occidentale qui conduit les naïfs dans les pièges les plus élémentaires, Lost Boys fait suite à Reindeerspotting: Escape from Santaland (2010), documentaire signé Neuvonen et consacré à son ami Jani, jeune drogué de Rovaniemi, le « village officiel » du Père-Noël. C’est après avoir arpenté le circuit des festivals que les deux lurons sont partis fêter leur succès à Bangkok en compagnie de leur copain Antti. Joonas reviendra seul en Finlande, laissant derrière lui ses amis déterminés à profiter au maximum des avantages locaux, pour finalement disparaître sans laisser de trace… et donner lieu à cette terrible conclusion qu’est Lost Boys.
F Lydia Lunch est une combattante et la bataille qu’elle mène depuis près de 40 ans est perpétuelle. Son œuvre colossale, son parcours hallucinant et son importance dans l’explosion de la scène underground new-yorkaise des années 1980 sont ici décortiqués à travers le prisme de différents thèmes philosophiques, ceux-là même qui lui ont donné la force de renverser le pouvoir patriarcal et de dénoncer les violences envers les femmes à travers le monde. Sous la caméra de Beth B et à travers les témoignages d’artistes et collaborateurs (Donita Sparks, Thurston Moore, Richard Kern, Kembra Pfahler, …), Lydia Lunch s’affirme comme l’électron transgressif ultime et l’une des plus virulentes et influentes défenseuses du droit des femmes. Elle montre ici qu’elle n’est pas près de déposer les armes.
21.10 – 16h15 – Cinématographe 23.10 – 20h15 – Bellevaux
E Joonas leaves on a search for his two drug-addicted friends who have disappeared in Cambodia. He delves into the films of their previous Thai trips, fueled by amphetamines and prostitutes. A chilling portrait of a youth that has lost its way, but also an illustration of a certain Western arrogance which leads the more naive into the most elementary traps, Lost Boys follows Reindeerspotting: Escape from Santaland (2010), a documentary by Neuvonen dedicated to his friend Jani, a young drug addict from Rovaniemi, Santa Claus’ “official village”. After touring the festival circuit, the two went to Bangkok to celebrate their success with their friend Antti. Joonas returned alone to Finland, while his friends remained to make the most of the local advantages, only to disappear without a trace... and to lead to the terrible conclusion that is Lost Boys.
Lydia Lunch & Ian White seront en concert le jeudi 21.10 dans la Salle des Fêtes (p. 86)
21.10 – 20h30 – Paderewski 22.10 – 22h30 – EJMA
E Lydia Lunch is a fighter and she has been waging an endless battle for almost 40 years. Her colossal body of work, her incredible journey and her major role in the explosion of the underground New York scene in the 1980’s are dissected here through the prism of different philosophical themes, the very same that gave her the strength to subvert patriarchal power and denounce violence against women across the world. In the lens of Beth B and through testimonies by artists and collaborators (Donita Sparks, Thurston Moore, Richard Kern, Kembra Pfahler, …), Lydia Lunch stands out as an explosive agent of disruption and one of the fiercest and most influential defendants of women’s rights. She is not about to lay down her arms. Lydia Lunch & Ian White will perform on Thursday 21.10 at la Salle des Fêtes (p. 86)
Cinérama 72
Documentaires 73
Papa Srapa
Sisters With Transistors
Konstantin Ivanov & Nikita Kabardin, 2020, Russie Révélation noise, Digital, Couleur, Russe st Anglais, 75’ Première internationale
Lisa Rovner, 2020, Royaume Uni Réhabilitation historique, Digital, Couleur, Anglais st Français, 86’ Première suisse
F Inspiré par les pionniers soviétiques de la musique bruitiste des années 1920 Dziga Vertov et Arseny Avraamov, qu’il considère comme les véritables pères de la musique noise, Papa Srapa est un sexagénaire anarchiste râleur qui se plait à défoncer les théories sur les genres musicaux. Après quatre décennies d’expérimentations sous influence éthylique, il est perçu par ses paires comme le grand shaman électronique de la scène underground russe. Ce qui ne lui fait pas plaisir. Avec l’apport de nombreuses images de performances improbables, les réalisateurs Ivanov et Kabardin sont parvenus – et c’est tant mieux– à faire le portrait de cet artiste bourru plus prompt à démolir la caméra des journalistes qu’à leur accorder des interviews.
21.10 – 18h30 – EJMA 22.10 – 16h00 – EJMA
E Inspired by the Soviet pioneers of 1920s noise music Dziga Vertov and Arseny Avraamov, whom he considers to be the true fathers of noise music, Papa Srapa is a grouchy sixty-yearold anarchist who likes to smash theories about music genres. After four decades of experimentation under the influence of alcohol, he is now perceived by his peers as the great electronic shaman of the Russian underground scene. Which does not please him. With the help of numerous images of improbable performances, directors Ivanov and Kabardin have managed– so much the better– to paint a portrait of this gruff artist who is quicker to demolish journalists’ cameras than to grant them interviews.
F Le documentaire électrique et engagé de Lisa Rovner réhabilite et rend justice à une galerie de pionnières de la musique électronique. De très belles archives embarquent sur les ondes avant-gardistes de ces neuf femmes qui toutes ont participé à la création et l’avènement de nouvelles expériences sensorielles et intellectuelles. Le film, narré par l’artiste et expérimentatrice Laurie Anderson, rend compte du travail concret effectué au sein des studios et des laboratoires sonores, ainsi que des articulations fines avec les autres champs artistiques connexes. En rompant le silence entourant ces personnalités, le film célèbre des innovations majeures de ce territoire musical.
21.10 – 18h30 – Bellevaux 23.10 – 20h15 – EJMA
E Electric and socially engaged, this documentary by Lisa Rovner brings a gallery of electronic music pioneers back into the light. Beautiful archive images ride the avant-garde waves of these nine women, all of whom played a part in creating new sensory and intellectual experiences. The film, narrated by artist and experimenter Laurie Anderson, covers concrete work within studios and sound laboratories as well as the close connections established with related artistic fields. By breaking the silence surrounding these personalities, this film celebrates major innovations in this musical territory.
Cinérama 74
The Scars of Ali Boulala Max Eriksson, 2021, Suède / Norvège Skate or Die, Digital, Couleur, Suédois/Anglais st Anglais, 100’ Première suisse
F Retour sur la vie du légendaire Ali Boulala, jeune prodige suédois du skateboard des années 1990 qui s’est vu pousser des ailes bien trop vite et les a grillées à force de fractures multiples et d’une hygiène de vie guidée par un comportement autodestructeur, telle une rockstar brûlant la chandelle par les deux bouts et sa cervelle avec. Désormais sobre, il peine à se rappeler son passé et porte en lui le fardeau des conséquences de ses excès. Terriblement touchant dans son dénouement, The Scars of Ali Boulala fait office de prévention contre les abus de conneries et offre une émouvante leçon de sagesse.
23.10 – 13h30 – EJMA 24.10 – 20h30 – EJMA
E Reminisce on the life of the legendary Ali Boulala, a Swedish skateboarding prodigy from the 90ies who spread his wings to fast and burnt them on the way up through multiple fractures and a lifestyle guided by auto destructive behaviour, like a rockstar, burning the candle at both ends, and thus wasting himself. Now sober, he struggles with memories from the past and carries the burden of his excesses. With a very touching outcome, The Scars of Ali Boulala acts as prevention against substance abuse and contains a moving lesson on wisdom.
MUSIC Mercredi 20.10 Jeudi 21.10 Vendredi 22.10 Samedi 23.10
78 84 90 98
Music 76
F Chaque entité individuelle (artiste solo ou groupe) figurant dans ce programme sonore est censée se décomposer par l’action conjuguée des autres artistes, micro-organismes et sono-bactéries, pour enrichir le fumier des activités bestiales qui recouvrent la moraine de Montbenon. Autrement dit, en cette année anniversaire, on laisse tomber des principes qui se sont cristallisés au fil du temps, tels « on n’invite pas un projet qu’on a déjà présenté par le passé » ou « on privilégie des entités qui poussent le pire dans son retranchement ». La priorité s’est déplacée : les propositions (qui reviennent ou que l’on n’a jamais programmées) sont choisies pour les relations troublantes et les récits embrouillés qu’elles peuvent former ensemble, par résonance, feedbacks ou contraste critique. E Each entity (solo artist or group) appearing in this edition’s program is expected to fall into decomposition through the combined actions of the other artists, micro-organisms and sono-bacteria, to enrich the manure of bestial activities covering the moraine of Montbenon. In other words, in this anniversary year, we are letting go of principles that have crystallized over time, such as “don’t invite a project that has already been presented in the past” or “favour entities pushing the worst to its very limits”. Our focus has shifted: artistic propositions (whether recurring or never programmed) have been chosen for the troubling relationships, tangled narratives and new stories they can form together, through resonance, feedback or critical contrast.
Mercredi 20.10
79
Les Sirènes – Fiche technique F Performance anniversaire malgré elle, c’est à une déconstruction surréaliste et socio-matérielle d’une performance luffienne que le collectif Les Sirènes, composé de Francisco Meirino, Jérôme Noetinger, Matthieu Saladin et Juliette Volcler vous convie. Durant l’été 2021, les Sirènes ont récolté les données techniques, financières et historiques de la sonorisation, du LUFF et du Casino, en bref l’ensemble des conditions et médiations nécessaires pour « parler dans le micro ». Cette première performance de feedbacks infinis sera interprétée par le génialissime poète sonore Vincent Barras. E In a true mock-anniversary performance, the collective Les Sirènes, composed of Francisco Meirino, Jérôme Noetinger, Matthieu Saladin and Juliette Volcler, invites you to a surrealist and socio-material deconstruction of a LUFF performance. During the summer of 2021, Les Sirènes collected technical, financial and historical data on the sound system, the LUFF and the Casino, in short, all the conditions and mediations necessary to “speak into a microphone”. This first performance of infinite feedbacks will be interpreted by the brilliant sound poet Vincent Barras. Vernissage Rip on/off F Vernissage du 14e volume de la collection de textes d’artistes sonores : le texte intégral de la performance des Sirènes. Imaginé en résidence à La Becque et écrit pour la situation de sa performance dans le cadre du LUFF, le texte décrit les conditions socio-matérielles nécessaires pour que le ou la poète sonore – ici en l’occurrence Vincent Barras – puisse « parler dans ce micro ». Le texte lu, partition-processus à la Alvin Lucier, raconte ainsi les histoires, les politiques ou les transformations planétaires que charrient la performance de ce texte.
Salles des Fêtes, Casino de Montbenon Portes 22h00 22h30 Les Sirènes 23h30 Moor Mother 00h30 Attila Faravelli 01h15 Aho Ssan 02h15 Michael Gendreau
Juliette Volcler et Jerôme Noetinger donnent également des workshops (p. 114 – 115)
79 80 81 82 83
Juliette Volcler will also lead workshops (p. 114 – 115)
Avec le soutien de la Becque, résidences d’artistes
20.10 – 18h00 – Librairie HumuS – Vernissage 20.10 – 22h30 – Salles des Fêtes, Casino de Montbenon – Performance
© Les Sirènes
MERCREDI 20.10
E Opening of the 14th volume in our collection of texts by sound artists: the complete text of the Sirens performance. Imagined during a residency at La Becque and written with LUFF performance in mind, this text describes the necessary socio-material conditions for the sound poet – in this case Vincent Barras – to “speak into this microphone”. The text, read with a score-process à la Alvin Lucier, tells of the stories, the politics and the planetary transformations that its performance carries.
Moor Mother
Attila Faravelli
F Camae Ayewa alias Moor Mother est une musicienne, poétesse et activiste de Philadelphie, également fondatrice du collectif Black Quantum Futurism. Dans un élan radical, elle refond le genre de la protest song à travers une noise saturée et une hargne non-dissimulée. Entre dark rap punitif, archives triturées, susurrations punk et modulations afro-futuristes, Moor Mother réexamine les traumatismes engendrés par le racisme et le capitalisme dans l’histoire des diasporas noires. En plus de son projet solo, elle fait partie des groupes Irreversible Entanglements et Moor Jewelry, et a participé au projet Zonal de Kevin Martin et Justin Broadrick.
E Camae Ayewa aka Moor Mother is a Philadelphia-based musician, poet and activist, and founder of the Black Quantum Futurism collective. In a radical move, she reworks the protest song genre through saturated noise and undisguised anger. Between punitive dark rap, triturated archives, punk susurrations and Afro-futurist modulations, Moor Mother re-examines the traumas born in racism and capitalism throughout the history of Black diasporas. In addition to her solo project, she is a member of the bands Irreversible Entanglements and Moor Jewelry, and has participated in Kevin Martin and Justin Broadrick’s Zonal project.
20.10 – 23h30 – Salles des Fêtes, Casino de Montbenon
81
© Rossella Biscotti
Mercredi 20.10
© Bob Sweeney
Music 80
F Attila Faravelli est un explorateur du field recording. Il enregistre ses sons en mono et les passe littéralement sur un seul hautparleur. Aussi, il utilise le même enregistreur à bande Nagra III sur le terrain et dans ses performances. Ces détails techniques ne sont pas uniquement précisés pour les geeks ou pour faire chier : utiliser un seul haut-parleur plutôt que notre super quadriphonie déplace l’écoute vers une conscience de l’espace moins faussée, et plus orientée vers la matérialité du son enregistré ainsi que la relation qui se joue entre le hautparleur et l’espace spécifique dans lequel le son est diffusé. Attila Faravelli donne également le workshop Aural Tools (p. 116)
E Attila Faravelli captures mono field recordings, which he plays back on one speaker only. He uses a Nagra III mono reel-to-reel and a single high quality omnidirectional microphone. He uses the same tape machine both for field recording and playing live. He won’t bother with explanations. But you could say using one speaker forces the listener toward a slightly different sonic awareness, more vertical, less horizontal. Without the recreation of a fake sense of space, the recorded sound’s roughness is enhanced, as is the relationship between the loudspeaker and the specific space where it is played. Attila Faravelli will also lead the workshop Aural Tools (p. 116)
20.10 – 00h30 – Salles des Fêtes, Casino de Montbenon
Music 82
Mercredi 20.10
Aho Ssan
Michael Gendreau
F Aho Ssan, compositeur électronique basé à Paris, crée ses propres instruments numériques. Entre noise abrasive et afro-futurisme, et inspirée en partie par le texte « Simulacres et Simulation » du sociologue français Jean Baudrillard, la musique d’Aho Ssan joue avec la synthèse et la simulation, tout en s’inspirant de son expérience d’homme noir ayant grandi en banlieue. Son travail porte un regard critique sur les façades d’inclusivité et d’égalité, et comment elles divergent de ses expériences vécues de discrimination et de racisme. Son premier LP, Simulacrum, est sorti en 2020 sur Subtext Recordings.
E Aho Ssan is an electronic music composer based in Paris, who makes his own digital instruments. Between abrasive noise and afro-futuristic music, partly inspired by “Simulacres et Simulation”, a text by French sociologist Jean Baudrillard, Aho Ssan’s music plays with synthesis and simulation, while inspired by his own experience of growing up in the projects as a black man. His work takes a critical look at the facades of inclusiveness and equality, in how they diverge from his own experiences of discrimination and racism. His first LP Simulacrum was released in 2020 on Subtext Recordings.
20.10 – 01h15 – Salles des Fêtes, Casino de Montbenon
F « Toutes les structures sur la surface terrestre vibrent, rien n’est au repos : chaque endroit ou bâtiment vibre différemment, en fonction de ses matériaux et des dimensions, des composants les constituant, des sources les entourant. Chaque bâtiment parle un langage unique. » Compositeur et performer, Michael Gendreau choisit de travailler avec ou contre le bâtiment. Ses concerts – des expériences physiques et sensorielles – sont le résultat de phases de recherche et de captations : la conception formelle, l’analyse structurelle du lieu et de son environnement, le matériel de composition étant puisé dans le lieu et le concert lui-même.
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E “All structures on the surface of the earth vibrate, nothing is at rest: each place or building vibrates differently, depending on its materials, dimensions and components, as well as the sources around it. Every building speaks a unique language.” As a composer and performer, Michael Gendreau chooses to work with or against a venue. His live performances are physical and sensory experiences. They are the result of different phases of research and recordings, such as formal design and structural analysis of the room and its environment, as the composition material is drawn from the room and the from the concert itself.
20.10 – 02h15 – Salles des Fêtes, Casino de Montbenon
Jeudi 21.10
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Stéphanie Bayle & Denis Rollet – 2 Feedback
F Performance brute et intense pour ouvrir la soirée, par deux personnalités aussi distinctes qu’incroyables : l’une danseuse tournant sur de nombreux plateaux internationaux avec Tabea Martin, Cindy Van Acker, Sylvie Fleury ; l’autre, figure majeure et discrète de l’assemblage de matériel hi-fi standard et co-fondateur de la Cave 12. Ces deux corps produisent ici un seul mouvement, en miroir, l’un en face de l’autre, du noir à la lumière. Le son produit par deux feedbacks réagissant à l’évolution des gestes, du silence à la saturation, sert d’amplificateur et focalise nos sens sur la tension des corps.
JEUDI 21.10
E A raw and intense performance to open the evening, by two distinct and incredible personalities: one is a dancer which as toured many international stages with Tabea Martin, Cindy Van Acker, Sylvie Fleury; the other is a major yet discreet figure in the assembly of standard hi-fi equipment and co-founder of Cave 12. Here, two bodies produce a single movement, facing and mirroring each other, darkness to light. From silence to saturation, a sound produced by two feedbacks reacting to the progress of gestures serves as an amplifier, focusing our senses on the tension of the bodies.
Salles des Fêtes, Casino de Montbenon Portes 22h00 22h30 Stéphanie Bayle & Denis Rollet 23h15 Lydia Lunch & Ian White 00h15 Ryoko Akama 01h15 Jessica Ekomane 02h00 Jackson-Pratt
85 86 87 88 89
21.10 – 22h30 – Salles des Fêtes, Casino de Montbenon
Jeudi 21.10
Lydia Lunch & Ian White
Ryoko Akama
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© Anton Lukoszevieze
Music 86
F Des mots qui percent les murs psychiques et physiques pour voir et écouter le refoulé en face, pour ouvrir les bouches d’égouts de nos inconscients, pour humer le colon qui est en nous, à pleine narine : la culture du viol, Lydia Lunch nous met le nez dedans depuis 40 ans. Performeuse, actrice, poète, écrivaine, immensément exemplaire, Lunch injecte son virus dans l’ADN du LUFF depuis sa création pour son éthique anti-commerciale et confrontationnelle. Elle nous revient avec Ian White (Gallon Drunk) à la batterie pour un duo issu de leur groupe démembré Big Sexy Noise.
E Words that pierce our mental and physical walls so that we can fully see and listen, finally face up to what has been repressed. They breathe in the sewers of our unconscious, sniff at the colon inside us, nostrils fully open: institutionalised rape. Lydia Lunch has been sticking her nose into it for 40 years. Performer, actress, poet, writer, Lunch, always an example, has been injecting her virus into the DNA of LUFF since its creation for its anti-commercial and confrontational ethics. She returns with Ian White (Gallon Drunk) on drums for a duo from their band Big Sexy Noise.
Lydia Lunch présentera également le documentaire The War Is Never Over de Beth B. (p. 71)
Lydia Lunch will also present the documentary The War Is Never Over by Beth B. (p. 71)
Lydia Lunch dédicacera le livre The War Is Never Over à la Librairie HumuS le vendredi 22.10 de 17h00 à 19h00 (p. 109).
Lydia Lunch will sign the book The War Is Never Over at the Librairie HumuS on Friday 22.10 from 17:00 to 19:00 (p. 109)
21.10 – 23h15 – Salles des Fêtes, Casino de Montbenon
F Et puis dans un presque silence, sans sono, l’attention est soudainement activée par les déchets et les petits machins du quotidien qui contiennent une énergie invisible, chaleur, magnétisme ou gravité. Ryoko Akama sculpte, en live, avec l’énergie de trombones de bureau, d’élastiques, de plaques chauffantes et d’écrans télé, créant des situations fragiles et géniales qui excitent l’examen des relations que l’on tisse. Artiste des mélanges, l’artiste compose pour les autres, performe, installe, gère le label Melange Edition, co-édite Reductive Journal et Mumei Publishing.
E And then, in near silence, with the PA turned off, our attention is suddenly activated by the waste and small things of everyday life containing invisible energy, heat, magnetism, gravity. Live, Akama sculpts with the energy of office paper clips, rubber bands, hot plates and TV screens, creating fragile and brilliant situations which excite the examination of the relationships we weave. The artist composes for others, performs, creates installations, runs the label Melange Edition, co-publishes Reductive Journal and Mumei Publishing.
21.10 – 00h15 – Salles des Fêtes, Casino de Montbenon
Jeudi 21.10
Jessica Ekomane
Jackson-Pratt
89
© Camille Blake
Music 88
F Jessica Ekomane est une artiste sonore née en France et basée à Berlin, dont la pratique s’articule autour de performances live et d’installations. Ses performances quadriphoniques, caractérisées par leur affect physique, recherchent un effet cathartique à travers l’interaction psychoacoustique, la perception des structures rythmiques et les échanges entre noise et mélodies. Ses paysages sonores, immersifs et en constante évolution, sont ancrés dans des questions telles que la relation entre la perception individuelle et les dynamiques collectives ou l’investigation sur les attentes d’écoute et leurs racines sociétales.
E Jessica Ekomane is a French-born and Berlin-based electronic musician and sound artist. Her practice unfolds around live shows and installations. Her quadraphonic performances, characterized by physical affect, seek cathartic effect through the interplay of psychoacoustics, perception of rhythmic structures and the interchange between noise and melody. Her ever-changing and immersive sonic landscapes are grounded in questions such as the relationship between individual perception and collective dynamics or investigations between our listening expectations and their societal roots.
21.10 – 01h15 – Salles des Fêtes, Casino de Montbenon
F Jackson-Pratt est le projet solo de Seany Nuelle, nouveau venu sur la scène noise newyorkaise et proche d’artistes comme Shredded Nerve ou Scant. Un son lourdement saturé en harsh noise, avec un accent sur l’exécution rapide de changements texturaux. JacksonPratt a publié sa musique chez Dead Gods, Monorail Trespassing et White Centipede Noise. Il est aussi le confondateur du label newyorkais Receiving Vault.
E Jackson-Pratt is the solo project of Seany Nuelle, a newcomer on the New York noise scene and a friend of artists like Shredded Nerve or Scant. Heavily saturated harsh noise with a focus on precise execution of rapidly changing textures. Jackson-Pratt’s music has been released on Dead Gods, Monorail Trespassing, and White Centipede Noise. He is also the co-founder of the NYC tape label Receiving Vault.
21.10 – 02h00 – Salles des Fêtes, Casino de Montbenon
Vendredi 22.10
91
Léon Jodry – Feedback Box
VENDREDI 22.10 Plateforme 10 (hall d’entrée du MCBA) 21h00 Léon Jodry
91
Salles des Fêtes, Casino de Montbenon Portes 22h00 22h30 Ana Fosca 23h15 Hanna Hartman 00h15 Luciano Maggiore & Louie Rice 01h00 Arma Agharta 01h45 Lettera 22 02h30 Container
92 93 94 95 96 97
F Musicien autodidacte de la Chaux-de-Fonds, Léon Jodry a été membre des cultissimes Welington Irish Black Warrior, du collectif The KONS et du duo Anna & Léon, a composé pour le théâtre, a créé un livre audio et des sculptures sonores. Son approche musicale prend depuis quelques années une tournure assez radicale. Sur son nouveau projet, il s’attaque à la lutherie expérimentale DIY et à l’improvisation live spatialisée. Pour le LUFF, Léon Jodry fera résonner le massif hall d’entrée du MCBA aux sons des larsens de sa « Feedback Box », un instrument à dix-huit cordes qu’il a fabriqué lui-même, encerclant le public de huit ampli basses.
événement à Plateforme10
E A self-taught musician from La Chaux-deFonds, Léon Jodry has been a member of the cult Welington Irish Black Warrior, the KONS collective and the duo Anna & Léon, has composed for the theatre and created an audio book and sound sculptures. In recent years, his musical approach has taken a rather radical turn. On his new project, he tackles experimental DIY lute-making and spatialised live improvisation. For LUFF, Léon Jodry will make the massive entrance hall of the MCBA resound with the feedback sounds of his “Feedback Box”, an eighteen-stringed instrument that he built himself, encircling the audience with eight bass amps.
22.10 – 21h00 – Plateforme10 (hall d’entrée du MCBA) – Entrée gratuite
Vendredi 22.10
Ana Fosca
Hanna Hartman
93
© Peter Gannushkin
Music 92
F Ana Fosca est le projet sonore de Linn Hvid, qui vit à Copenhague. Que l’on décrive sa démarche comme s’apparentant au death industriel, au dark ambient ou même au drone, c’est une oscillation entre états intro et extravertis qui définit sa musique. L’expérimentation en reste la force motrice, mettant son travail en tension avec une multitude de pratiques et de formes sonores autour d’un échafaudage électroacoustique. À la fois saisissante et méditative, l’intensité d’Ana Fosca reste délicate dans sa structure. La gravité et le fracas de ses compositions peuvent soudain se transformer en griefs sourds et en réflexions oppressantes.
E Ana Fosca is the sound project of Linn Hvid, based in Copenhagen. Whether best described as death industrial, dark ambient, or even drone, her work is defined by the turbulent pull between introverted and extroverted states. Experimentation remains the drive, careening her work into tension with a multitude of sound practices and forms around electroacoustic scaffoldings. At once arresting and meditative, Ana Fosca’s intensity remains delicate in structure. The urgency and shock of her synthesis and compositions can swiftly tumble into whispering grievances and suffocating reflections.
22.10 – 22h30 – Salles des Fêtes, Casino de Montbenon
F Hanna Hartman est une écrivaine, compositrice et artiste sonore suédoise qui travaille la sculpture sonore et la musique expérimentale. Depuis trente ans, elle enregistre des sons dans le monde entier, collecte des objets divers destinés à prendre part à ses compositions, qu’elle intègre à ses performances scéniques. Hartman s’attache à révéler les sonorités cachées des sons en les extrayant de leur contexte d’origine, en les réorganisant, et en les associant à des matériaux sonores à priori sans rapport. Pour le LUFF, elle nous fera l’honneur d’un live pour objets amplifiés et en mouvement, puis d’une multi-diffusion d’une pièce issue de son disque Gattet, publié sur le label Firework Editions.
E Hanna Hartman is a Swedish writer, composer and sound artist active in sound sculpture and experimental music. For thirty years, she has been recording sounds all over the world, collecting various objects to add them to her compositions, which she incorporates into her live performances. Hartman seeks to reveal the hidden sonorities of sounds by extracting them from their original context, reorganizing them, and associating them with other unrelated sound materials. For LUFF, she will first be performing a live set for amplified and moving objects, then play on several speakers a piece from her record Gattet, published on the label Firework Editions.
22.10 – 23h15 – Salles des Fêtes, Casino de Montbenon
Vendredi 22.10
Luciano Maggiore & Louie Rice – NOPA PAON
Arma Agharta
© Luca Ghedin
Music 94
F Retour au LUFF du duo Luciano Maggiore et Louie Rice, qui avaient marqué l’édition 2019 par leur performance pour stroboscopes, sifflets et claquements de mains ! Actifs dans le domaine de la musique électroacoustique, Maggiore et Rice développent depuis plusieurs années un intérêt marqué pour les programmes NO-PA/PA-ON : des performances minimalistes écrites, où ils suivent une partition graphique de mouvements physiques, déclencheurs d’actions sonores. Travaillant parfois avec des systèmes électroniques, parfois uniquement en acoustique, ils utilisent la physicalité du médium et le contexte spatial du lieu pour créer des performances perturbantes. Pour cette performance inédite, le duo annonce « un mélange de basses lourdes et de voix calmes, avec beaucoup de mouvements à travers tout l’espace ».
E London-based duo Luciano Maggiore and Louie Rice left their mark on the 2019 edition of LUFF with their performance for stroboscopes, whistles and hand clapping. They are back! Active in the field of electroacoustic music, Maggiore and Rice have for years been developing a distinct interest in NO-PA/PA-ON programming: minimalist written performances in which they follow a graphic score of physical movements, triggering sound actions. Sometimes working with electronics, sometimes with acoustics only, they use the physicality of the medium and the spatial context of the venue to create unsettling events. For this new performance, the duo are announcing “a mix of heavy bass and quiet vocals with lots of movement throughout space”.
22.10 – 00h15 – Salles des Fêtes, Casino de Montbenon
F Arma Agharta est un artiste sonore, organisateur de concert hyperactif et gérant du label « Agharta ». Dévoué aux musiques improvisées et expérimentales, il est actif depuis 20 ans au sein de la scène underground lituanienne via la production de fanzines, concerts ou encore de festivals. Ses performances mémorables oscillent entre lo-fi assumé, humour dadaïste et rituels psychédéliques hypnotiques accompagnés d’objets circuit-bendés, paroles intelligibles et gesticulations turbulentes.
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E Arma Agharta is a sound artist, hyperactive concert organiser and manager of the label “Agharta”. Dedicated to improvised and experimental music, he has been active in the Lithuanian underground scene for 20 years, producing fanzines, concerts and festivals. His memorable performances oscillate between confident lo-fi, dadaist humour and hypnotic psychedelic rituals accompanied by circuit-bent objects, intelligible words and turbulent gesticulations.
22.10 – 01h00 – Salles des Fêtes, Casino de Montbenon
Music 96
Vendredi 22.10
Lettera 22
Container
F Matteo Castro et Riccardo Mazza ont lancé le projet Lettera 22 en 2010, en publiant leur première sortie Negative Tongue sur double-cassette chez Second Sleep, le label de Castro. Leur musique est un mélange de bruits très bruts, d’enregistrements de terrain sauvages et de boucles sur bande saturée. Ils tentent d’élaborer une vision personnelle de la tradition de la musique concrète, à travers des dispositifs numériques et analogiques, d’en faire des sortes de portraits sonores de nos vies humaines. Leurs concerts laissent toujours la place à une composante d’improvisation, mais confinée dans un certain chemin structurel et dynamique.
E Matteo Castro and Riccardo Mazza launched Lettera 22 in 2010 by releasing their debut album Negative Tongue on a double-cassette courtesy of Castro’s label Second Sleep. Their music is a unique blend of raw noises, wild field recordings and saturated tape loops. They aim to develop their personal vision in the tradition of concrete music through digital and analog devices, creating what could be described as sound portraits of our human lives. Their concerts always maintain components of improvisation, restricted within certain structural and dynamic paths.
22.10 – 01h45 – Salles des Fêtes, Casino de Montbenon
F Container est le projet électronique dépouillé de l’artiste américain basé à Londres Ren Schofield, sculptant de vicieuses sonorités punk dans la matière brute de beats semblant provenir d’un marteau-piqueur. Initié en réponse à sa découverte de la techno minimale des années 90, Container combine des éléments de son expérience de la noise et du collage à base de cassettes avec un intérêt récent pour les rythmes répétitifs, afin de créer ce son percussif brut et fracassé qui groove de la manière la plus implacable et imparable, hypnotique et psychédélique qui soit. Container a sorti des disques sur des labels tels que Spectrum Spools, Diagonal, Alter ou Morphine Records.
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E Container is the stripped-down, beatoriented electronic project of London based artist Ren Schofield, who sculpts vicious punk sonics into raw jackhammer rhythms. Started in response to his discovery of nineties minimal techno, Container combines elements from his background in noise and cassette collage music with a new found interest in repetitive beats to create this raw and damaged rhythmic sound that groove in the most relentless, hypnotic, unstoppable and psychedelic ways currently working the grid. Container has released records on labels such as Spectrum Spools, Diagonal, Alter or Morphine Records.
22.10 – 02h30 – Salles des Fêtes, Casino de Montbenon
Samedi 23.10
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© Miriam Marlene
Escape-ism
F Dandy insolent et contestataire, figure de la scène punk rock de Washington depuis trois décennies, Ian Svenonius a toujours imposé sa critique des groupes de rock n’ roll traditionnels et ses pensées de l’anti-autoritarisme dans ses projets (The Make-Up, Chain and the Gang, Nation of Ulysses…) avec un charme scintillant et profond. Escape-ism est son dernier projet en date, débuté en solo et désormais poursuivi en duo avec la réalisatrice et musicienne Alexandra Cabral. Escape-ism est l’incantateur d’un postpunk minimaliste, fortement évocateur des spectres de Suicide ou d’un indolent Jonathan Richman.
SAMEDI 23.10 Salles des Fêtes, Casino de Montbenon Portes 22h00 22h30 Escape-ism 23h30 Leila Bordreuil 00h15 Dennis Tyfus 01h15 en creux 02h00 Duma
99 100 101 102 103
Ian Svenonius et Alexandra Cabral présenteront également leur film The Lost Record, sélectionné dans la compétition longs métrages (p. 22)
E A cheeky, anti-establishment dandy who has been a figure of the Washington punk rock scene for three decades, Ian Svenonius has imposed his critique of traditional rock n’ roll bands and his anti-authoritarianism in various projects (The Make-Up, Chain and the Gang, Nation of Ulysses...) with deep and scintillating charm. Started as a solo project and now pursued as a duo with film director and musician Alexandra Cabral, Escape-ism is his latest endeavour. It casts the spell of minimalist postpunk, strongly evoking spectres of Suicide or an indolent Jonathan Richman. Ian Svenonius and Alexandra Cabral will also present their film The Lost Record, selected in the feature film competition (p. 22)
23.10 – 22h30 – Salles des Fêtes, Casino de Montbenon
Samedi 23.10
Leila Bordreuil
Dennis Tyfus
101
© Randy Ryandi
Music 100
F Française d’origine vivant à Brooklyn, Leila Bordreuil est violoncelliste, compositrice et artiste sonore. Sa musique confronte une profonde mélancolie à un intense mur du son. Animée par un goût féroce pour le son pur et ses textures, Leila transgresse la pratique conventionnelle du violoncelle par des techniques étendues à l’extrême et des méthodes d’amplification peu orthodoxes, au point qu’elle semble parfois jouer du système de sonorisation plutôt que de son instrument en tant que tel. Ses compositions intègrent fréquemment la spatialisation du son par le biais de pièces spécifiques au site et d’installations multicanaux.
E Leila Bordreuil is a French-born Brooklynbased cellist, composer and sound-artist. Her music thrusts deep melancholia onto intense walls of sound at ear-bleeding levels. Driven by a fierce interest in pure sound and inherent texture, Leila challenges conventional cello practice through extreme techniques and unorthodox amplification methods, to the extent she sometimes seems to be playing the PA system rather than the cello. Her compositions frequently incorporate sound-spatialization by way of site-specific pieces and multichannel installations.
23.10 – 23h30 – Salles des Fêtes, Casino de Montbenon
F Légende de la scène underground belge, Dennis Tyfus est réputé en tant qu’artiste visuel mais également comme performer sonore et tête pensante du génialissime label Ultra Eczema. Tyfus est aussi complice de longue date de nombreuses figures de la scène noise, de Thurston Moore à Wolf Eyes en passant par Ghédalia Tazartès ou John Wiese. En solo, il propose des performances barrées autour de sa voix amplifiée, flirtant avec de vieux cauchemars dadaïstes ou évoquant les confins d’une poésie sonore déglinguée, inimitable et totalement hallucinante.
E A legend of the Belgian underground scene, Dennis Tyfus is renowned as an extraordinary visual artist, but also as a sound performer and the founder of awesome label Ultra Eczema. Tyfus is a long-time partner in crime with eminent troublemakers of the noise scene such as Thurston Moore, Wolf Eyes, Ghédalia Tazartès or John Wiese. As a solo artist, he throws mad performances revolving around his amplified voice, conjuring old dadaist nightmares and flirting with the remote edges of wonky poetry, inimitable and totally mind blowing.
23.10 – 00h15 – Salles des Fêtes, Casino de Montbenon
en creux
Duma
F Lucia H Chung est une artiste sonore taïwanaise basée à Londres. Elle performe et a sorti plusieurs disques sous l’alias « en creux », dont la création sonore découle de sa vision du médium sonore comme préposition, ainsi que de sa fascination pour le bruit généré par les feedbacks sur les équipements numériques et analogiques. Lucia H Chung est également curatrice de performances sonores à Londres et en Europe, et produit depuis 2017 son programme radio mensuel We Are Happened dans lequel elle s’entretient avec des muscien·ne·s du monde entier.
E Lucia H Chung is a Taiwanese artist based in London. She performs and releases music under the alias “en creux”, with creation springing from her fascination for sound as a preposition, as well as by noise generated via feedback on digital and analogue equipment. A sound performance curator in Europe and London, Lucia H Chung has also been producing her monthly radio program We Are Happened, in which she talks with sound artists from around the world, since 2017.
23.10 – 01h15 – Salles des Fêtes, Casino de Montbenon
103
© Kachna Baraniewicz
Samedi 23.10
© Noizemachine
Music 102
F Derrière Duma se cachent Martin Khanja et Sam Karugu, activistes au sein de la scène métal de Nairobi, Kenya. Bien au-delà dudit « métal », le duo produit une musique poussée à l’extrême, proposant une succursale au chaos, où noise agressive et hurlements saturés et gutturaux flirtent avec le grindcore, le breakcore, la trap et la techno industrielle. Leur premier disque est sorti en 2020 sur Nyege Nyege Tapes, label (et organisateur de l’excellent festival du même nom) basé en Ouganda et offrant une vision contemporaine des scènes musicales d’Afrique de l’Est.
E Behind the moniker Duma are Martin Khanja and Sam Karugu, activists in the metal scene of Nairobi, Kenya. Far beyond said “metal”, the duo produces a music pushed to the extreme, a haven for chaos, where aggressive noise and saturated, guttural screams flirt with grindcore, breakcore, trap and industrial techno. Their first record was released in 2020 on Nyege Nyege Tapes, a Uganda-based label (also the organiser of an excellent festival bearing the same name) which offers a contemporary vision of the East African music scene.
23.10 – 02h00 – Salles des Fêtes, Casino de Montbenon
L’OFF Gauche Kebab 107 Baby Volcano 107 s280f + FITNESSS 107 Iolani 108 Klonbridge 108 Dédicace du livre The War is Never Over par Lydia Lunch 109 luxxuryproblems 109 Xr/spool 110 Alam Niya 110 Yem Gel/C0bweaver 111 Music Videos 111 Pascal Lund-Jensen 112 Katerina Undo 112
L’OFF 106
F Fraction gratuite de cette 20e édition du LUFF, l’OFF s’étend sur l’esplanade du casino de Montbenon, épicentre du festival. Prenant la forme d’installations artistiques, de performances sonores et visuelles entre basses profondes et bâches trop longues, le programme postpunk, anticonformiste, biomorphe et néo-organique va nous faire vibrer dans une ambiance de cabaret sous les astres de l’écoeurement, de la déconstruction, du dépassement et de l’apaisement… crystaloapocalypticomorphotransepopcontemporaine !
L’OFF 107
Gauche Kebab
Baby Volcano
20.10 – 19h00 – Esplanade du Casino
20.10 – 20h15 – Esplanade du Casino
E Freebie part of LUFF’s 20th edition, the OFF is located on the esplanade of the Casino de Montbenon, the ground zero of the festival. Taking the form of artistic installations, sound and visual performances between deep bass and crass, post-punk, unconventional, biomorphic and neo-organic program will make us vibrate in a cabaret atmosphere under the stars of disgust, deconstruction, overflow and appeasement… crystaloapocalypticomorphotransepopcontemporary!
F Lorena Stadelmann aka Baby Volcano est une artiste performeuse guatemalteco-suisse. Utilisant son corps comme outil de travail, sa musique oscille entre hyper pop et witch pop. Elle travaille régulièrement avec les producteurs Louis Riondel et Josué Salomon.
F Gauche kebab, naturellement bâclé. Enfants prodiges de la jeunesse faussement précaire, la Gauche Kebab vante le vol à l’étalage en musique. Avec de la poudre aux yeux dans le nez, cet orchestre jeune et innovant promulgue son programme politique dans l’harmonie et l’absurdité. ACAB.
E Lorena Stadelmann aka Baby Volcano is a guatemalteco-swiss performance artist. Using her body as a working tool, her music oscillates between hyper pop and witch pop. She works regularly with producers Louis Riondel and Josué Salomon.
s280f + FITNESSS 20.10 – 21h30 – Esplanade du Casino
E Literally “Kebab leftists”, naturally sloppy. Wonder children of a falsely precarious youth, Gauche Kebab brags of shoplifting on the beat. With their noses full of fairy powder, this young and innovative orchestra promote their political agenda in harmony and absurdity. ACAB.
F i8i est un flux de perspective pouvant être invoqué à travers la pratique rituelle physique, la numérologie, les sigils d’architecture hypertexte, la langue, la musique, la danse, le culte des idoles, la spiritualité du Web, le sanctuaire Internet, le culte des démons en ligne. E i8i is a defying perspective flux that can be summoned through physical ritual practice, numerology, hypertext architecture sigils, language, music, dance, idol worship, web spirituality, internet sanctuary, online dæmon worship.
L’OFF 108
L’OFF 109
Iolani
Klonbridge
21.10 – 19h45 – Esplanade du Casino
21.10 – 21h45 – Esplanade du Casino
Dédicace du livre The War is Never Over par Lydia Lunch
luxxuryproblems 22.10 – 19h30 – Esplanade du Casino
22.10 – 17h00 à 19H00 – Librairie HumuS
F Iolani est une artiste scénographe et performatrice venant d’ailleurs. Autodidacte, elle s’est formée en participant à divers courts métrages ou évènements horrifiques, notamment lors de représentations à la maison de l’horreur et divers autres festivals. Incantatrice, provoquant les limites du beau et laid, du plaisir et de la souffrance. En utilisant des techniques d’effet spéciaux (SFX), elle se crée des personnages fictifs qu’elle fait vivre dans ses performances en utilisant l’horreur pour sortir de la norme. Dans un jeu de rôle bienveillant de domination, elle repousse les limites de la tolérance en s’exprimant à travers la thématique de la représentation de l’étrange, performant au travers d’un portail déambulant et perturbateur. E Iolani is a scenographer and performer from elsewhere. Self-taught, she trained by participating in various short films or horrific events, including performances at the house of horror and various other festivals. Incantatrice, provoking the limits of beautiful and ugly, of pleasure and suffering. Using special effect techniques (SFX), she creates fictional characters that she makes live in her performances by using horror to get out of the norm. In a benevolent role-playing game of domination, she pushes the limits of tolerance by expressing herself through the theme of the representation of the strange, performing through a mobile and disruptive portal.
F Après deux EP sortis sur SPA recordings et une apparition sur une compilation de Comic sans, luxxuryproblems s’est démarqué dans l’art de déconstruire et réassembler les codes de la musique électronique, mélangeant sons d’ambiance, basse ultra saturée et percussion incisive d’une rare brutalité. Des samples vocaux déchirants semblent tenter de faire émerger ce qu’il reste d’humain dans ce tout numérique.
KLON318 <+3 BROOKLYN BRIDGE = KLONBRIDGE
F Dédicace du livre The War is Never Over par Lydia Lunch à la librairie HumuS ! Véritable somme sur l’histoire et la poésie politique lunchienne, le livre constitue la parfaite suite ou introduction au film du même nom de Beth B. Il compile l’ensemble des entretiens du film en version intégrale et en contient bien plus encore. Un travail édité par Nick Soulsby. E Lydia Lunch is signing her book The War is Never Over at HumuS! A comprehensive work on Lunchian history and political poetry, the book is the perfect sequel or introduction to Beth B’s film of the same title. It brings together all the interviews from the film in their entirety and much more. This work was edited by Nick Soulsby.
E After two EPs released on SPA recordings and an appearance on a Comic sans compilation, luxxuryproblems has distinguished himself in the art of deconstructing and reassembling the codes of electronic music, mixing ambient sounds, ultra saturated bass and incisive percussion of a rare brutality. Heartbreaking vocal samples seem to try to bring out what’s left of the human in this digital whole.
L’OFF 110
L’OFF 111
Xr/spool
Alam Niya
Yem Gel/C0bweaver
Music Videos
22.10 – 21h45 – Esplanade du Casino
23.10 – 19h00 – Esplanade du Casino
23.10 – 22h00 – Esplanade du Casino
20.10 au 24.10 – 24h/24 – 2 TVs quelque part
F Précis comme un microscope et puissant comme un télescope, Xr/spool : révèle la beauté dans la brutalité. Avalanche de kicks, nappes angoissantes et breaks découpés au scalpel digital pénètrerons l’ensemble du système nerveux. E Accurate as a microscope and as powerful as a telescope, Xr/spool: reveals beauty in brutality. An avalanche of kicks, nerve-wracking layers and breaks cut with digital scalpel will penetrate the entire nervous system.
F Pour cette première, Alam Niya déploiera un complexe environnement sonique, et proposera une vitale exploration de nos énergies lumineuses. Dans cet espace-temps touchant et rassurant, nous générerons ensemble un système dissipatif. A l’image de la vie ellemême, c’est en beauté et en complexité que nos sphères s’uniront, lors d’une cruciale fusion de toutes les matières… E For this premiere, Alam Niya will expand a complex sonic environment and propose a vital exploration of our light energies. In this touching and reassuring space-time, we will generate together a dissipative system. In the image of life itself, it is in beauty and complexity that our spheres will unite, during a crucial fusion of all matters…
F Avec son titre fantastique, Meg Skullfogworker tiré NettleHelix , s’enracine dans une virtualité verdoyante, où les mauvaises herbes sont un amalgame cyborgien de racines et de fils et où les mousses iridescentes ondulent sur des terrains confus et toxiques. E The fantastically named Meg Skullfogworker, featured on NettleHelix, plunges its roots in a green virtual world, where the weeds are a cyborgian blend of roots and wires, and where the iridescent mosses undulate on uncertain and toxic grounds.
F Un rallye de violoncelles débridés jusqu’ aux chutes du burger criard : là où les anguilles murmurent en chœur à l’oreille des moins sages. Ce petit menu d’une vingtaine de clips musicaux tisse et retisse ce qu’il y a de plus (et moins) plaisant du son à l’image. À déguster sur TV cathodiques. E A rally of unbridled cellos until the falls of the screaming burger : where the eels whisper in chorus to the ears of the less wise. This small menu of about twenty music videos weaves and reweaves the most (and least) pleasing of sound to image. To be enjoyed on cathode ray TVs.
L’OFF 112
Pascal Lund-Jensen
Katerina Undo
20.10 au 24.10 – 24h/24 – Esplanade du Casino
20.10 au 24.10 – 24h/24 – Esplanade du Casino
F Quels sont les espaces performatifs d’un festival ? Alors que le public porte son regard sur les grands écrans et la scène principale, l’installation de Pascal Lund-Jensen infiltre les non-espaces du festival. Les murs, la structure et l’environnement sonique du festival commencent à grincer, vibrer et deviennent actifs, manifestant leur présence. Qu’est-ce qui est retenu, écouté, amplifié lors d’un festival ? E What are the performative spaces in a festival? While the audience is focusing on big screens and main stages, Pascal Lund-Jensen’s installations infiltrate the festival’s non-spaces. The site’s surfaces, structures and sonic environment begin to creak, vibrate and come alive, manifesting their presence. What is kept, listened to or amplified during a festival?
F Signes altérés d’un comportement captif, au sens paradoxal de s’écouter soi-même, tout en écoutant l’autre. Hétérotopies et notions du devenir. Lorsque les Muses, déesses des arts, sont nées, une ancienne race d’hommes chantait sans cesse jusqu’à en mourir, pour ensuite se transformer en cigales. Dans cette fin de parcours perpétuelle, où les traces se mélangent encore, les organismes tentent de former une boucle ouverte qui extériorise leur intériorité ; le modèle de l’insecte reprend forme en modèle pensant. La coexistence se poursuit sous une forme de non-présence dans des phases périodiques. E Displaced signs of captive behaviour in the paradoxical sense of listening to oneself while clearly hearing others. Heterotopias and notions of becoming. When the Muses, goddesses of the arts, were born, an ancient race of men sang non-stop until they died, after which they transformed into cicadas. Into this perpetual endgame where residues still meet, organisms seek to form an open closure to externalize their interiority; the insect model is recast as a thinking model. Coexistence continues in a non-present form in periodic phases.
WORKSHOPS Écoute critique collective avec Juliette Volcler et Jérôme Noetinger Pratique du Revox avec Jerôme Noetinger Aural Tools avec Attila Faravelli Digital Found Footage par Sylvia Shedelbauer
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Workshops 114
Workshops 115
Écoute critique collective
Pratique du Revox avec Jerôme Noetinger
avec Juliette Volcler (21.10 et 22.10) avec Juliette Volcler et Jérôme Noetinger (23.10) 15 participant•e•s – Prix : 10.- par session (possibilité de s’inscrire à 1, 2 ou 3 sessions) ↘ p. 79, Les Sirènes
8 participant•e•s – Prix : 20.↘ p. 79, Les Sirènes
F Et si nous considérions l’écoute comme une pratique en tant que telle ? Et si nous prenions le temps de décortiquer ensemble une création sonore ? Et si nous parvenions ainsi, par cette attention commune, à l’entendre d’une toute autre façon ? Durant des séances d’écoute de morceaux choisis, telles sont les questions auxquelles vous invite l’exceptionnelle chercheuse indépendante Juliette Volcler, veilleuse radiophonique et auteure de Le Son comme arme et de Contrôle. Comment s’inventa l’art de la manipulation sonore. E What if the act of listening was considered a practice onto itself? What if we took the time to dissect a sonic creation together? And what if we managed, by paying collective attention, to hear it in a completely different way? Such are the questions you are invited to explore during listening sessions of selected pieces by exceptional independent researcher Juliette Volcler, warden of the air waves and author of Le Son comme arme and Contrôle. Comment s’inventa l’art de la manipulation invites you.
3 sessions à choix : 21.10 – 18h00 à 20h00 – Galerie HumuS 22.10 – 18h00 à 20h00 – Galerie HumuS 23.10 – 16h00 à 18h00 – Galerie HumuS
F Cet atelier propose une pratique de l’improvisation électroacoustique en groupe avec des outils analogiques. En l’occurence, un magnétophone à bandes magnétiques Revox B77. Comment détourner une machine destinée à enregistrer et reproduire un signal audio en une machine génératrice de sons ? Certains jouent et d’autres écoutent. Et puis on cause, on échange, on verbalise. On travaille avant tout pour nous-mêmes, mais une présentation publique aura aussi lieu en fin d’atelier. Et l’on n’oubliera pas que dans une pratique expérimentale de la musique, le processus de fabrication est plus important que le résultat. E This workshop offers a group practice of electroacoustic improvisation with analog tools. In this case, a Revox B77 tape recorder. How do you turn a machine that was intended to record and reproduce an audio signal into a sound-generating device? Some play and others listen. Then we talk, we exchange, we verbalise. We work first and foremost for ourselves but there will also be a public presentation at the end of the workshop. And we definitely won’t forget that in an experimental practice of music, the process of creating is more important than the result.
22.10 – 10h00 à 17h00 (pause de 12h30 à 14h00) – Galerie HumuS
Workshops 116
Workshops 117
Aural Tools avec Attila Faravelli
Digital Found Footage par Sylvia Shedelbauer
20 participant•e•s – Prix : 10.↘ p. 81, Attila Faravelli
8 participant•e•s – Prix : 60.↘ p. 56, Sylvia Schedelbauer : expérimentations, flicker et poésie
F Cet atelier comprend une présentation et une exploration pratique des appareils sonores les plus importants et inactuels de ces temps dramatiques. Qu’est-ce que ces « aural tools » ? C’est une série d’objets destinés à produire et diffuser du son de manières telles que ne pourraient le faire les media enregistrés traditionnels (vinyls, CDs, appareils numériques). Ce sont des appareils plutôt simples, faits de bois, de pierre, de carton ou de bâches, mettant en relation le son et l’espace, l’auditeur•rice et le corps. Ce ne sont pas des pièces d’artistes, mais des outils qui documentent le processus de travail des artistes qui les ont fait, et qui sont mis à disposition de l’usage de tout un chacun•e.
F Ce workshop étalé sur trois jours vous permettra d’expérimenter des techniques de montages et d’appliquer des stratégies narratives à partir de vidéos personnelles ou glanées sur le web. Il débutera par une brève histoire du film structurel et des pratiques de found footage illustrées par des exemples d’œuvres utilisant ces techniques, puis s’orientera vers une partie pratique durant laquelle les participants travailleront (individuellement ou collectivement) sur leurs propres films. Les participants sont priés de venir avec un ordinateur portable muni du logiciel de montage vidéo de leur choix, et une sélection de found footage digitaux avec lesquels ils souhaitent travailler. Débutant•e•s bienvenu•e•s !
E This workshop offers a presentation and a practical exploration of the most important and untimely aural devices of these dramatic times. What are these “aural tools”? They are a series of objects designed to produce and broadcast sound in ways that traditional recorded media (LPs, CDs, digital) cannot. They are rather simple devices, made of wood, stone, cardboard or tarp, which link sound and space, listener and body. They are not artists’ pieces, but tools that document the working process of the artists who made them, and are made available for everyone’s use.
*Ne convient pas aux personnes épileptiques ou sujettes à des migraines photosensibles.
E In this three-day workshop, participants will create short films from pre-existing, digital(ized) “found” footage, experimenting with montage and storytelling strategies. The workshop will include a brief history of structural film and various found footage filmmaking practices, examples of experimental moving image works using these techniques, and a hands-on section during which participants will (individually or collectively) work on their own films. Please bring a portable computer equipped with video-editing software of your choosing and a selection of found footage sourced from online videos which you would like to work with. Beginners welcome! *Not suited for persons with epilepsy or prone to photosensitive migraines.
21.10 – 17h30 à 19h30 – EJMA
21.10 – 15h00 à 18h00 – EJMA 22.10 – 15h00 à 18h00 – EJMA 23.10 – 15h00 à 18h00 – EJMA
Remerciements 120 Partenaires 120 LAFF, Les amis du LUFF 121 Équipe 122 Impressum 123 Grille Horaires 124 Informations générales 126
Remerciements
120
Stéphane Kropf Luc Meier La Becque | Résidence d’artistes Jim Haynes Luciano Maggiore Louie Rice Phill Niblock Patrick Gyger Aline Stadler Muriel Siksou Filippo Gontéri Luca (URSSS) Emma Souharce Nina Garcia Antoine Chessex L’Association des cultures de sous-sols Kiko Esseiva Gwenaël Grossfeld Renaud Meichtry Les Arpenteurs – compagnie de théâtre itinérant Roth Échafaudages SA L’Association du Salopard Le Festival de la Cité Julien Feltin Philippe Castella Melinda Buffet La Fête du Slip Chicca Bergonzi (Cinémathèque suisse) Andrea Gohl
Arno Renken Master CAP, HKB Librairie HumuS Jean-Baptiste Bosshard (TMS) Patrick Navier (Pat Backline) Regina Bölsterli (Cinémathèque suisse) Thibault Penilleault (vod factory) DOUBLE MERCI au Festival Hallucinations Collectives (et à François en particulier parce que c’est comme ça) Beth B Kier-La Janisse David Gregory (Severin Films) Kimberly Wilming James Banks Jimmy McDonough Bertrand Grimault Janice Li (Damnably) George Gargan (Damnably) Clémence Nicpon (La Gaîté Lyrique) Nicolas Winding Refn Peter Conheim Célia Pouzet
SOUTIENS
LIEUX & PARTENAIRES CULTURELS
LAFF (Les Amis du LUFF)
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L’underground aussi profond et beau soit-il, ne nous protège pas des secousses de la terre. Le LUFF s’accroche solidement. Mais il sera plus fort avec vous. Cette année, peut-être plus que jamais, pour sa 20e édition, il a besoin d’ami·e·x·s. Du 20 au 24 octobre, vous voir à Montbenon nous donnera déjà une force immense. Et au fil du festival, il vous sera donné l’occasion de nous apporter des appuis supplémentaires. Contreparties enchanteresses, cocktails abyssaux… vous aurez le choix. Tenezvous au jus et inscrivez-vous pour avoir les infos les plus fraîches ! Et si votre porte-monnaie le réclame, vous pouvez même déjà nous faire un don ! (Et déduire ça de vos impôts.)
However beautiful and deep the underground, it doesn’t protect from the tremors of the earth. LUFF is holding on tight. But it will be stronger with you. This year, for its 20th edition, perhaps more than ever, it needs its friends. From the 20th to the 24th October, seeing you at Montbenon will already give us a lot of strength. And over the course of the festival, you will have many occasions to provide us additional support. Charming gifts in return for your donations, bottomless/unfathomable cocktails… you will have your pick. Stay up to date and sing up to get the latest info! And if your wallet calls for it, you can make a donation already! (And deduce it from your taxes).
Inscription : écrivez-nous à laff@luff.ch ou passez-nous voir à la billetterie durant le festival.
Registration: send us an email at laff@luff.ch or visit us at the box office during the festival.
FOURNISSEURS FONDATIONS
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Nos ami·e·x·s des festivals lausannois, et toutes les personnes incroyables que nous avons eu l’outrecuidance d’oublier et sans qui nous n’aurions jamais réussi à faire cette 20e édition, ainsi que toutes les autres.
SPONSORS
PARTENAIRES MÉDIAS
121
Équipe
122
Équipe
123
DIRECTION ARTISTIQUE Julien Bodivit, Dimitri Meier, Thibault Walter
SOUND SYSTEM TMS
INFRASTRUCTURES ET SCÉNOGRAPHIE Lucien Schubert
Direction générale Marie Klay, Martina Pattonieri
BACKLINE Pat Navier
SÉCURITÉ Johan Cosandey, Antoine Hürlimann
ADMINISTRATION Marie Klay
EQUIPE TECHNIQUE MUSIC Serge Carrupt, Joël Corboz, Nicolas Montandon
RESPONSABLE COVID Luca Bianchetti
PRODUCTION Martina Pattonieri
ENREGISTREMENTS DES CONCERTS Emma Souharce
SIGNALÉTIQUE Roxane Christinet, Martial Grin, Nina Treichler
COMMUNICATION Jennifer Siegrist
PROGRAMMATION WORKSHOPS Julien Bodivit, Dimitri Meier, Thibault Walter
COMPTABILITÉ Cristina Martinoni
RELATIONS PRESSE Anouk Rieben
COORDINATION WORKSHOPS Chloé Geinoz
CAISSES Marie-Charlotte Winterhalter
TEXTES MUSIC Dimitri Meier, Francisco Meirino, Jennifer Siegrist, Thibault Walter
SPONSORING ET RECHERCHE DE FONDS Eugénie Constantin
COORDINATION ET PROGRAMMATION L’OFF Antoine Barras, Ivan Chestopaloff, Julie Corday, Ernest Gachet, Gabriel Grossert, Assadour Matthey, Yolane Rais, Lucien Schubert
ACCÈS ET PORTES Sara Santoro
TEXTES WORKSHOPS Julien Bodivit, Thibault Walter
LAFF – LES AMIS DU LUFF Lana Damergi
TEXTES L’OFF Antoine Barras, Ivan Chestopaloff, Julie Corday, Ernest Gachet, Gabriel Grossert, Assadour Matthey, Yolane Rais, Lucien Schubert
DIRECTION ARTISTIQUE FILM Julien Bodivit PROGRAMMATION FILM Julien Bodivit, Mélanie Boss, Veronika Chekodanova, Sawsane Hema, Marie Klay, Jessica Macor, Eric Peretti, Isotta Regazzoni, Juana Robles, Jennifer Siegrist, Philippe Wiedmer, Timothée Zurbuchen TECHNIQUE FILM Sébastien Baudet, Lionel Bize, Sawsane Hema GESTION DES COPIES Sawsane Hema COORDINATION SOUS-TITRAGE Elsa Lovat ACCUEIL JURYS Veronika Chekodanova, Romain Stefanoni DIRECTION ARTISTIQUE MUSIC Dimitri Meier, Thibault Walter PROGRAMMATION MUSIC Dimitri Meier, Francisco Meirino, Hiroko Pennec-Sato, Jennifer Siegrist, Serge Teuscher, Thibault Walter COORDINATION MUSIC Dimitri Meier
EQUIPE RIP ON/OFF Lionel Bize, Laura Daengeli, Christian Indermuhle, Christine Ritter, Thibault Walter COORDINATION ARTISTIQUE, ACCUEIL ARTISTES ET TRANSPORTS LOCAUX Eugénie Constantin, Alana Guarino, Martina Pattonieri BACKSTAGE Célia Magliocco, Marika Barman ACCUEIL ET ACCRÉDITATIONS Cindy Mendicino & Cécile Collet BILLETTERIE Camille Huygen COORDINATION DES BÉNÉVOLES Alice Fuchs, Sébastien Scheiwiller GESTION DES BARS Valentin Jouval, Yannick Schader CATERING Fabrizio Ilardo DÉVELOPPEMENT DURABLE Lionel Bardet
RÉALISATION MEDLEY Aline Bonvin SITE INTERNET Frederik Mahler-Andersen COORDINATION DES PHOTOGRAPHES Sandra Guignard IDENTITÉ VISUELLE ET TRAILER Rebecca Metzger, Pauline Piguet MUSIQUE TRAILER Gauche Kebab COMITÉ APCI Catherine Jodoin, Sandra Guignard, Pauline Lalondrelle, Patrick Suhner
IMPRESSUM GRAPHISME Pauline Piguet & Rebecca Metzger COORDINATION ÉDITORIALE Jennifer Siegrist TEXTES FILM Julien Bodivit, Jonas Beausire, Mélanie Boss, Veronika Chekodanova, Sawsane Hema, Marie Klay, Jessica Macor, Eric Peretti, Timothée Zurbuchen
TRADUCTION ET CORRECTION Jonas Beausire, Veronika Chekodanova, Bertrand Grimault, Hélène Fenter, Delvinë Racaj, Sabrina Tschanz, Gregory Wicky CARACTÈRE TYPOGRAPHIQUE Osram, Selina Bernet IMPRESSION Sprüngli Druck AG PAPIER Bavaria Bulk 1.2
Grille horaires MERCREDI 20.10 13H00 FILM Paderewski MUSIC Salle des Fêtes
L’OFF
124 14H00
15H00
16H00
17H00
MUSIC
Salle des Fêtes
L’OFF
Espl. du Casino
WORKSHOPS
EJMA Galerie HumuS
VENDREDI 22.10 13H00 FILM Paderewski Cinématographe EJMA Bellevaux MUSIC Salle des Fêtes
18H00
19H00
20H00 21H00 After Blue (Paradis Sale) p. 10
14H00
15H00
16H00
17H00
Lost Boys p. 70 Courts XP Prog. 1 p. 27 Eyes of Fire p. 66
Gauche Kebab p. 107 18H00 19H00 Strawberry Mansion p. 21 Schedelbauer 1 p. 57 Papa Srapa p. 72
Baby s280f + FITVolcano p. 107 NESSS p. 107 20H00 21H00 22H00 Docu Lydia Lunch p. 71 Towers of Silence p. 51 Courts Animation p. 31 Alien on Stage p. 69
Sisters with Transistors p. 73
Iolani p. 108
14H00
Aural Tools (17h30 – 19h30) p. 116 Écoute critique collective p. 114 15H00 16H00 17H00 18H00 19H00 If Footmen Tire You p. 46 Violation p. 23 Beth B : Shorts 1 p. 39 Papa Srapa p. 72 Courts XP Prog. 2 p. 28 After Blue (Paradis Sale) p. 10 The Blood of Hussain p. 52
WORKSHOPS SAMEDI 23.10 FILM
Dédicace par Lydia Lunch p. 109 Librairie HumuS EJMA Digital Found Footage p. 117 Galerie HumuS Pratiques du revox (début à 10h) p. 115 Écoute critique collective p. 114 13H00 14H00 15H00 16H00 17H00 18H00 19H00 Paderewski The Amusement Born of Fire p. 53 The Burning Park p. 45 Hell p. 47 Cinématographe Courts fiction p. 25 Beth B : Shorts 2 p.41
Espl. du Casino
Moor Mother p. 80
23H00 The Amusement Park p. 45 The Lost Record p. 22 Courts Documentaires p. 35
01H00 A. Faravelli p. 81
24H00
L. Lunch & I. White p. 86
02H00 Michael Gendreau p. 83
Aho Ssan p. 82
Ryoko Akama p. 87
01H00
Jessica Ekomane p. 88
02H00
Jackson -Pratt p. 89
KLONBRIDGE p. 108
20H00 21H00 Liquid Sky p. 61
22H00
Sister Tempest p. 20 Schedelbauer 2 p. 58 Courts fiction p. 25
23H00 Honeydew p. 19
24H00
01H00
02H00
Courts Animation p. 31 Docu Lydia Lunch p. 71 Ana Fosca p. 92
Espl. du Casino
L’OFF
24H00
Digital Found Footage (15h00 – 18h00) p. 117
L’OFF
Bellevaux MUSIC Salle des Fêtes
23H00
S. Bayle & D. Rollet p. 85
Plateforme 10
EJMA
22H00
Rip on/off p. 79
125
Les Sirènes p. 79
Galerie HumuS Espl. du Casino
JEUDI 21.10 13H00 FILM Paderewski Cinématographe EJMA Bellevaux
Grille horaires
Hanna Hartman p. 93
L. Maggiore & L. Rice p. 94
Arma Agharta p. 95
Lettera 22 p. 96
Léon Jodry p. 91 luxxuryproblems p. 109
The Scars of Ali Boulala Violation p. 23 p. 74 Woodlands Dark and Days Bewitched p. 65
The Lost Record p. 22 Strawberry Mansion p. 21
Xr/spool p. 110
20H00 Earwig p. 11
21H00
22H00
Courts XP Prog. 1 p. 27
23H00 Bacchanale p. 62
01H00
02H00
Courts Documentaires p. 35 Alison's Birthday p. 67
Sisters with Transistors p. 73 Lost Boys p. 70
Escape-ism p. 99 Alam Nyia p. 111
24H00
Leila Bordreuil p. 100
Dennis Tyfus p. 101
en creux p. 102
Duma p. 103
Yem Gel p. 110
WORKSHOPS EJMA Digital Found Footage p. 117 Galerie HumuS Écoute critique collective p. 114 DIMANCHE 24.10 13H00 14H00 15H00 16H00 17H00 18H00 19H00 20H00 21H00 22H00 Sister Tempest p. 20 Mixed Blood p. 63 Alien on Stage p. 69 FILM Paderewski Honeydew p. 19 Courts XP Prog. 2 p. 28 The Scars of Ali Boulala p. 74 Cinématographe EJMA Immaculate Conception p. 54 Image of the Beast p. 48 Lauréat 2021 Dès l’ouverture du festival TOUS LES JOURS L’OFF Espl. du Casino Music Videos p. 111 – Fric et Foi de Werner Herzog p. 44 – Pascal Lund-Jensen p. 112 – Katerina Undo p. 112
23H00
24H00
01H00
02H00
Container p. 97
Informations générales
126
BILLETS Séance film 10 CHF Soirée concerts 20 CHF Paiement uniquement par cash ou TWINT.
TICKETS Film screening Concerts (per night) Cash or TWINT payment only.
L’OFF est entièrement gratuit ainsi que la performance de Léon Jodry à Plateforme 10.
OFF events are free of charge as well as the Léon Jodry’s performance at Plateforme 10.
L’accès au festival se fera uniquement sous certificat COVID. Plus d’informations concernant la billetterie et accès sur luff.ch.
The access to the festival will only be under COVID certificate. More information about ticketing and access on luff.ch.
LIEUX DE VENTE Caisse centrale : Casino de Montbenon Ouverture tous les jours, 1 heure avant la première séance de projection, pour les concerts et séances cinéma EJMA | Cinéma Bellevaux Ouverture tous les jours, 30 minutes avant la première séance, pour séance de cinéma unique seulement.
POINTS OF SALE Caisse centrale: Casino de Montbenon Open every day, 1 hour prior to the first screening, for performances, and film screenings EJMA | Cinéma Bellevaux Open every day, 30 minutes prior to the first screening, for the screenings at this specific venue only.
10 CHF 20 CHF
TRANSPORTS PUBLICS PUBLIC TRANSPORTATION → www.cff.ch → www.cff.ch → www.t-l.ch → www.t-l.ch BUS DE NUIT NIGHT BUSES → www.service-pyjama.ch → www.service-pyjama.ch PARKINGS Montbenon Chauderon Du Centre St-François Riponne
Chemin de Mornex 34 Place de Chauderon 11 Rue de Genève 31 Rue du Grand-Chêne Place de la Riponne 12
PARKINGS Montbenon Chauderon Du Centre St-François Riponne
Chemin de Mornex 34 Place de Chauderon 11 Rue de Genève 31 Rue du Grand-Chêne Place de la Riponne 12
1 Casino de Montbenon Allée Ernest Ansermet 3 1002 Lausanne 2 EJMA Rue des Côtes-de-Montbenon 26 1003 Lausanne 3 Cinéma Bellevaux Route Aloys-Fauquez 4 1018 Lausanne 4 HumuS Rue des Terreaux 18 bis 1003 Lausanne 5 Plateforme 10 Place de la Gare 16 1003 Lausanne
Lausanne Underground Film & Music Festival
e 20 luff.ch édition