6 minute read

Courts Documentaires

Next Article
Courts Animation

Courts Animation

Eyes of Fire

Avery Crounse, 1983, États-Unis Légendes amérindiennes, HD, Couleur, Anglais, 86’ En présence de Kier-La Janisse

Advertisement

F Au 18e siècle, au Nord-Est de ce qui allait devenir les États-Unis d’Amérique, un prêcheur accusé de polygamie échappe de justesse à la pendaison grâce à l’intervention inaperçue de Leah et ses pouvoirs. Gracié, il emmène sa famille, Leah et ses proches à la recherche d’une terre d’accueil, jusqu’à une vallée peuplée d’esprits vivant en communion avec la nature. Cette petite production méconnue du fantastique 80’s, considérée à l’époque comme trop arty par les bisseux et trop bis pour les critiques en quête de respectabilité, est une merveille d’étrangeté à l’atmosphère terreuse qu’il est urgent de réhabiliter. E In the 18th century, in the Northeast of what would become the United States of America, a preacher accused of polygamy narrowly escapes hanging thanks to the unnoticed intervention of Leah and her powers. Pardoned, he takes his family, Leah and his relatives in search of a home, to a valley inhabited by spirits living in communion with nature. This little-known production of 80’s horror, considered at the time to be too arty by genre cinema buffs and too “genre orientated” for the critics in search of respectability, is a marvel of strangeness with an earthy atmosphere that urgently needs to be rehabilitated.

Alison’s Birthday

Ian Coughlan, 1979, Australie Bis occulte, HD, Couleur, Anglais, 97’ En présence de Kier-La Janisse

F Alison a été élevée par son oncle et sa tante après que ses parents soient décédés dans un accident de voiture alors qu’elle n’était qu’un bébé. A l’approche de son 19e anniversaire, et malgré des avertissements reçus deux ans plus tôt lors d’une séance de spiritisme entre copines, elle se rend dans la résidence de son enfance pour une célébration d’une nature inattendue. Pratiquement inconnue chez nous, cette réjouissante mais modeste contribution de l’ozploitation (exploitation à la sauce australienne) au cinéma de l’occulte est sortie sans faire de bruit, jusqu’à une exploitation en VHS au Royaume-Uni et aux États-Unis qui lui forgea une petite aura de film culte. Aucun doute, certains auteurs les plus en vue du cinéma de genre de ces dernières années s’en sont grassement inspiré. E Alison was raised by her aunt and uncle after her parents died in a car accident when she was only a baby. As her 19th birthday approaches, and despite warnings received two years earlier during a séance with her friends, she travels to her childhood home for a celebration of an unexpected nature. Virtually unknown in Europe, this delightful but modest ozploitation contribution to occult cinema was released all too confidentially, until a VHS release in the UK and US gave it a small cult status. No doubt, some of the most prominent genre filmmakers of recent years have been handsomely inspired by it.

Documentaires Alien on Stage

Lucy Harvey & Danielle Kummer, 2020, Royaume Uni Alien en mousse, Digital, Couleur, Anglais st Français, 86’ Première suisse En présence de Danielle Kummer

F Imaginez une bande de chauffeurs de bus du Sud de l’Angleterre qui monte en amateurs–mais le plus sérieusement du monde–une adaptation théâtrale du film Alien de Ridley Scott. Sans argent ni grande expérience mais avec une motivation boostée à la naïveté et à la passion, le metteur en scène, ses actrices et acteurs de fortune, et ses techniciens et décorateurs condamnés au système D, se lancent tête baissée dans une aventure aussi bancale que farfelue, qui les mènera sur une grande scène londonienne pour une première miraculeuse. Attention, petite merveille d’humour shootée à la bonne humeur! E Picture a band of bus drivers from Southern Britain, who, in pure amateur style–but in all seriousness–put together a theatre adaptation of Ridley Scott’s Alien. With no money or experience, but with a motivation fueled by naivety and passion, director, makeshift actors, technicians and decorators rely only on their DIY creativity to plunge head first into this wacky and precarious adventure, which will take them all the way to a miraculous London grand premiere. Heads up for a bright little comedy gem high on good humour!

Lost Boys

Sadri Cetinkaya & Joonas Neuvonen, 2020, Finlande Génération perdue, Digital, Couleur, Anglais/Finnois st Anglais, 99’ Première suisse Film interdit au moins de 18 ans (sexe, drogues)

F Joonas part à la recherche de deux amis toxicos disparus au Cambodge, et se replonge dans les archives filmées de leurs précédentes virées thaïlandaises rythmées aux shoots de speed et au sexe tarifé. Portrait glaçant d’une jeunesse en perdition, mais aussi illustration d’une certaine arrogance occidentale qui conduit les naïfs dans les pièges les plus élémentaires, Lost Boys fait suite à Reindeerspotting: Escape from Santaland (2010), documentaire signé Neuvonen et consacré à son ami Jani, jeune drogué de Rovaniemi, le «village officiel» du Père-Noël. C’est après avoir arpenté le circuit des festivals que les deux lurons sont partis fêter leur succès à Bangkok en compagnie de leur copain Antti. Joonas reviendra seul en Finlande, laissant derrière lui ses amis déterminés à profiter au maximum des avantages locaux, pour finalement disparaître sans laisser de trace… et donner lieu à cette terrible conclusion qu’est Lost Boys. E Joonas leaves on a search for his two drug-addicted friends who have disappeared in Cambodia. He delves into the films of their previous Thai trips, fueled by amphetamines and prostitutes. A chilling portrait of a youth that has lost its way, but also an illustration of a certain Western arrogance which leads the more naive into the most elementary traps, Lost Boys follows Reindeerspotting: Escape from Santaland (2010), a documentary by Neuvonen dedicated to his friend Jani, a young drug addict from Rovaniemi, Santa Claus’ “official village”. After touring the festival circuit, the two went to Bangkok to celebrate their success with their friend Antti. Joonas returned alone to Finland, while his friends remained to make the most of the local advantages, only to disappear without a trace... and to lead to the terrible conclusion that is Lost Boys.

Lydia Lunch: The War Is Never Over

Beth B, 2019, États-Unis Uppercut féministe, DCP, Couleur, Anglais st Français, 77’ Première suisse En présence de Beth B et Lydia Lunch

F Lydia Lunch est une combattante et la bataille qu’elle mène depuis près de 40 ans est perpétuelle. Son œuvre colossale, son parcours hallucinant et son importance dans l’explosion de la scène underground new-yorkaise des années 1980 sont ici décortiqués à travers le prisme de différents thèmes philosophiques, ceux-là même qui lui ont donné la force de renverser le pouvoir patriarcal et de dénoncer les violences envers les femmes à travers le monde. Sous la caméra de Beth B et à travers les témoignages d’artistes et collaborateurs (Donita Sparks, Thurston Moore, Richard Kern, Kembra Pfahler,…), Lydia Lunch s’affirme comme l’électron transgressif ultime et l’une des plus virulentes et influentes défenseuses du droit des femmes. Elle montre ici qu’elle n’est pas près de déposer les armes.

Lydia Lunch&Ian White seront en concert le jeudi 21.10 dans la Salle des Fêtes (p.86) E Lydia Lunch is a fighter and she has been waging an endless battle for almost 40 years. Her colossal body of work, her incredible journey and her major role in the explosion of the underground New York scene in the 1980’s are dissected here through the prism of different philosophical themes, the very same that gave her the strength to subvert patriarchal power and denounce violence against women across the world. In the lens of Beth B and through testimonies by artists and collaborators (Donita Sparks, Thurston Moore, Richard Kern, Kembra Pfahler,…), Lydia Lunch stands out as an explosive agent of disruption and one of the fiercest and most influential defendants of women’s rights. She is not about to lay down her arms.

Lydia Lunch & Ian White will perform on Thursday 21.10 at la Salle des Fêtes (p.86)

This article is from: