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La vie économique

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Carnet mondain

Carnet mondain

NICOLAS SALAGNAC

décroche la médaille de la patrouille de France

L’artisan d’art Nicolas Salagnac réalise des médailles depuis ses 15 ans. Homme de défis, il fabrique depuis quatre ans un insigne unique pour la Patrouille de France, proclamée « Meilleurs Ouvriers de France » Honoris Causa en 2016 à la Sorbonne de Paris.

Texte : Eva Bourgin - Photos © Julien Mortreuil - Armée de l’air

Dans l’antre de son atelier, les centaines d’outils attendent les mains de leur maître, celles de Nicolas Salagnac. Parmi les innombrables objets qui habillent son cocon, un seul brille dans un cadre, le diplôme du Meilleur Ouvrier de France (MOF). « Il en existe dans chaque métier. Tout comme la Patrouille de France, j’ai moi aussi reçu cette médaille en 2000 ». Symbole de haute qualification, ce dernier a souhaité éclairer ce prix commun, en confectionnant un insigne destiné aux mécaniciens et pilotes de la Patrouille de France. « L’art de créer, c’est comme une bonne vinaigrette », savoir trouver l’équilibre entre ses mains et sa tête pour un résultat harmonieux, le goût du beau… inspiré de son grand-père. « Il était ébéniste, quand j’avais 5 ans il m’a dit que j’allais finir à l’École Boulle et il avait vu juste ». Dans cette école des arts appliqués, l’artiste se spécialise dans la gravure. Soutenu par ses deux idoles, Claude Cardot et Bernard Turlan, il obtient la distinction des MOF et devient responsable d’atelier. En 2001, il décide d’être son propre patron et s’installe dans le local de Charles Jouffre pendant 17 ans puis finit à Médicis entouré de ses nombreuses créations.

UNE MÉDAILLE DE 8 CM, ÉDITÉE EN ARGENT MASSIF ET EN BRONZE

une empreinte particulière en creux et en relief, ce qui permet de la reproduire au format souhaité. De ses mains expertes naissent deux faces détaillées, inspirées des photographies et de sa créativité. « Côté pile, vous pouvez voir la médaille MOF, l’écusson et son pilote et sur le revers l’évolution des avions » précise le graveur. Une symbolique qui parle à son créateur, mais aussi à ses destinataires comme Michael Jost, pilote de la Patrouille de France. « Nous sommes en contact depuis deux ans maintenant, il a validé avec moi le revers de la médaille ». Le 22 juillet, Nicolas Salagnac a rencontré l’équipe et a lui aussi observé ses créations, celles des loopings dans les airs. Si la date de finition reste non définie, ses envies se multiplient comme celle de décliner son œuvre pour le public… patience, la médaille reviendra au plus méritant.

La matrice de la médaille

Nicolas Salagnac et Michael Jost

« C’est un travail de longue haleine, je ne peux pas vous dire le nombre d’heures que j’ai passées pour imaginer ce que j’allais faire et pour confectionner les matrices ». Synonyme de moule, la matrice d’une médaille reçoit

FH VÉGÉTAL

Franck Hernandez plante un nouveau décor

Depuis près de six mois, le maître floral Franck Hernandez diversifie ses activités avec la création d’une société annexe : FH Végétal. Une nouvelle structure vouée à faire la promotion d’une offre plus décorative, basée autour des murs floraux.

Texte : Morgan Couturier - Photos © Saby Maviel et Jean-Luc Mège

Ce n’est pas encore son bouquet final, tant Franck Hernandez regorge de pensées. Des pensées encore sauvages, que le temps fera naître en temps voulu. Mais pour l’heure, le fleuriste lyonnais tient entre ses mains, un décor déjà fort coloré. Riche en nouveautés et en créativité aussi. Car là est sa passion. Celle qui encore aujourd’hui, pousse à remettre en question certains acquis, à continuer à créer et se réinventer. C’est en ce sens et en cet esprit que Franck Hernandez se plaît à explorer des terrains inexploités, à créer FH Végétal, cette nouvelle structure dédiée aux murs végétalisés et à l’embellissement d’espace intérieur. Mieux, en s’associant avec Romain Salles, fondateur de la société Mobbar, le fleuriste s’accorde en prime, le privilège de se concentrer sur son sujet favori : l’aspect artistique. Un projet censé pour cet ancien disciple de Jean-Jacques Ducourthial, formé à l’école du bien-faire et de la satisfaction client. « C’était l’opportunité d’avancer, d’avoir d’autres cordes à mon arc. Depuis tout jeune, je voulais une boutique réservée aux contenants. Je trouvais qu’il manquait ça à Lyon », décrit ce « chirurgien floral », animé par cette envie de plus en plus prononcée d’accessoiriser, de « mettre en ambiance une pièce ». Si la création exclusive avec les bougies de la marque Baobab s’inscrit en ce sens, l’inventivité du fleuriste s’écrit surtout par la qualité de ses murs végétaux (comme celui réalisé lors du dîner de gala du Top 500), de ses aménagements de terrasse ou par l’installation de « ses bacs premium ». « J’ai ma technique bien à moi, mais je veux amener un côté déco. La plante est dans l’air du temps, d’autant que ces murs végétaux permettent d’avoir un design beaucoup plus subtil, des tableaux vraiment différents », poursuit-il.

« Je suis l’un des seuls à travailler de cette façon »

Tony Parker s’exprimant sur la scène en mur végétal créé par Franck Hernandez pour le Dîner de gala du Top 500 des Lyonnais

UN NOUVEL ATELIER BASÉ À FLEURIEU-SUR-SAÔNE

À 52 ans, Franck Hernandez laisse donc éclore une nouvelle facette de son talent, non sans s’appuyer sur son terreau originel, celui de la réactivité et d’une qualité de travail inébranlable. Un point primordial pour celui qui par-delà les années, aura perfectionné cet art bien à lui, celui d’un travail en 3D largement salué par ses clients. « Je suis l’un des seuls à travailler de cette façon », soutientil. Si bien qu’avec l’épanouissement récent de FH Végétal, le fleuriste se démène sept jours sur sept pour honorer un carnet de commandes prêt à exploser. Si bien qu’à l’approche des fêtes, le Lyonnais s’est logiquement octroyé un grand cadeau : un nouvel atelier de 400 m2 basé sur Fleurieusur-Saône, que l’artiste partage par moitié avec son nouvel associé. « Romain m’a poussé à le prendre. On se sent plus fort quand on est deux. Il vient apporter sa touche de jeunesse sur la partie communication et marketing, quand moi, je reste sur la partie conseils et réalisations. Cet atelier, c’était surtout très important dans notre démarche évènementielle et pour notre plaisir de travail. C’est un vrai bien-être pour réaliser tous nos décors », relate Franck Hernandez. Sitôt pris, sitôt rempli, ce dernier atelier pourrait même se dupliquer à l’avenir. La preuve qu’on peut changer de monde, changer les choses… avec des bouquets de roses !

Centre Artisanal Bleu Guimet Allée Guimet, Batiment A01 Fleurieu-sur-Saône > Plus d’informations sur www.fhfleuriste.fr

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