La vie lyonnaise

SHOW LUMIÈRES DE FOURVIÈRE

Plus d’1 million de spectateurs

Le spectacle proposé par la Région des Lumières a été un véritable succès populaire. C’est la première fois qu’un tel show était projeté sur la basilique.

Elle n’avait jamais vu ça. Depuis sa naissance à la fin du XIXe siècle, la toute jeune basilique Notre-Dame de Fourvière en aura pourtant vu des fêtes, des processions, des célébrations, et même des mises en lumière avec quelques projecteurs braqués sur elle. Mais jamais, non, jamais elle n’aura été ainsi habillée de couleurs éclatantes comme aux débuts de ses aïeules les cathédrales. Là, entre le 2 décembre dernier et le 2 janvier, elle a été revêtue de resplendissantes parures multicolores, parures fixes ou animées, 2 et 3D, ondulantes ou mouvantes au son de la musique, un peu comme si un grand couturier lui faisait essayer toute sa création dans un long défilé de vingt minutes. Magie du spectacle cette parure enchantée a su en plus raconter au gros million de visiteurs venus voir ce show époustouflant l’histoire de Lyon mais aussi la sienne, en cinq grands tableaux, de Lugdunum à la naissance de la Fête des Lumières. Plus d’un million de personnes sont donc montées sur la colline qui prie pour voir ce show exceptionnel. Un carton d’audience malgré le froid et parfois la pluie. Et un succès pour Laurent Wauquiez, président de la Région et initiateur de « la Région des Lumières », et la Fondation Fourvière. Ce pari et ce parti pris étaient aussi un hommage. Hommage à la fête du 8 décembre qui rassemble et fédère autour de spectacles gratuits mettant Lyon en scène, une ville que les habitants et visiteurs redécouvrent magnifiée. « Il était légitime que l’on puisse revenir dans ce cadre à Lyon qui a été notre source d’inspiration pour développer la Région des Lumières », avait souligné Laurent Wauquiez lors de la présentation du show. « C’est une évidence que la basilique soit remise au cœur de la Fête des Lumières ». Derrière tout cela, non pas un homme, Gilbert Coudène me crucifierait, mais une bonne trentaine de créateurs, tous issus de la région — et pour la majorité de l’école Émile Cohl — et travaillant à Swing le Lab, pôle d’innovation d’Oullins. Gilbert Coudène donc, chef d’orchestre et directeur artistique, et ses complices mondialement réputés des ateliers BK et de Ljoma. Lyon est un vivier de talents et de compétences reconnues dans le monde de la projection monumentale devenu filière d’excellence. Pour la musique originale, des Lyonnais encore, avec le chœur de l’Oratorio de Lyon, le quatuor Debussy, des musiciens de l’Opéra ou de ONL. PL

Textes : Philippe Lecoq et Marco Polisson - Photos © Thierry Eyraud et DR

Le restaurant des jumeaux ravagé par un incendie

Scène de désolation au Jaillet après l’incendie qui a détruit le restaurant d’altitude La Môme dans la matinée du 31 décembre. C’est un coup dur pour Antoine et Ugo Lecorché, les nouveaux propriétaires de cet établissement bien connu des Megevans. Successivement baptisé l’Auberge du Christomet puis dernièrement Cap Horn et Finger’s, il avait été racheté cet automne puis relifté en trois semaines aux couleurs de La Môme. Le 28 décembre, il accueillait enfin ses premiers clients. Antoine et Ugo comptaient y dupliquer la recette de leur succès cannois, où leurs établissements La Môme et La Môme plage ne désemplissent pas. Les jumeaux ont démarré leur carrière à Lyon, au Bus Café, aux côtés de Benjamin Lavorel et de Wifiried DrevonBalas avant de se poser au Baoli (Cannes) puis de voler de leurs propres ailes.

CANNES ET MONACO

Selon les premières constatations, le feu s’est déclaré au petit matin et s’est propagé très rapidement. Le maire Catherine JullienBrèches et son premier adjoint Christophe Bougault se sont rendus sur place pour apporter leur soutien aux équipes de secours et aux propriétaires. Le constat est sans appel : réduit en cendres, le restaurant devra être reconstruit. Les jumeaux sont donc redescendus avec leur personnel sur la Côte d’Azur pour se concentrer sur du positif, à savoir l’ouverture de deux nouveaux établissements, annoncée pour fin mars : une brasserie baptisée Moka, impasse Florian, à quelques mètres de leur vaisseau amiral cannois, et La Môme Monaco qui prendra la suite du restaurant La Marée, avenue du président John Kennedy, au cœur de la Principauté. MP

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