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LA VIE POLITIQUE

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LA VIE CULTURELLE

LA VIE CULTURELLE

PASCAL BLACHE

« JE VEUX APPORTER DES SOLUTIONS À MON TERRITOIRE »

Au kiosque “La Garance Voyageuse” de la place Maréchal Lyautey, échange avec Marie-Pierre Cordet

Pascal Blache, 57 ans, maire du sixième arrondissement de Lyon et conseiller métropolitain, est le candidat de la Droite et du centre pour les législatives dans la quatrième circonscription du Rhône (Lyon 6 + Lyon 3 Est + Lyon 8 Est).

Propos recueillis par Philippe Lecoq - Photos © Jean-Luc Mège

PL : Ainsi vous êtes le candidat LR pour les législatives sur la 4e circonscription. C’est Laurent Wauquiez qui a poussé votre candidature ?

PB : Laurent Wauquiez était favorable à ma candidature, j’en ai discuté avec lui. Mais d’autres aussi, notamment dans le milieu économique. Elle est un peu logique : j’ai été élu maire du 6ème arrondissement en 2014 et conseiller métropolitain, j’ai été réélu maire en 2020, et j’ai porté la liste Métropole 6/3 au suffrage universel direct avec un score plutôt bon, j’avais du coup une certaine légitimité.

Vous aviez fait de la mairie du 6ème votre base de conquête (et de repli) de la mairie centrale voire de la Métropole. Vous avez même dit « préparer l’avenir du territoire pour 20 à 30 ans ». Pourquoi abandonner ce projet à d’autres ?

Je ne l’ai pas abandonné. La preuve, je me présente aux législatives. Je ne vais pas lâcher Lyon. Je resterai conseiller municipal et conseiller d’arrondissement du 6e et je siégerai.

Ce n’est pas le même job…

Non. Mais il faut bien reconquérir des territoires si on veut pouvoir faire progresser le sien. Je n’ai pas abandonné ce projet, mais pour qu’il aboutisse il ne faut pas être seul.

Comment un chef d’entreprise comme vous, homme politique un peu par effraction, peut-il rêver d’aller siéger à l’Assemblée nationale, où soit on vote comme un seul homme pour le gouvernement ami, soit on vote contre parce qu’on est dans l’opposition ?

Ce qui m’importe c’est la façon dont je veux exercer ce mandat si je suis élu. Je souhaite récupérer des éléments forts à l’Assemblée pour les réintégrer dans notre territoire, le deuxième pôle économique français tout de même. Le logement par exemple, il ne se passe rien, il va falloir trouver des solutions. La ZFE... C’est là-dessus que je veux influer, car cela correspond à mon profil. Peut-être que je me leurre, mais s’il le faut j’irai les porter sur les plateaux de télé. Il y a des territoires, notamment ceux gérés par les Verts qui ne se développent plus, où le quotidien de la vie des gens devient catastrophique. Dans tous les cas, je ne serai pas un député qui va légiférer. Ce n’est pas mon profil. Je ne serai pas dans la commission des lois par exemple. Je veux juste apporter des solutions à mon territoire.

Pascal et son épouse Christel, rencontrée sur les bancs de l’EFAP. Le maire du 6ème est père de deux enfants (Manon et Romain), mais également grand-père d’une petite Lou

Pause « rosé » chez Toto Livigni, figure de la gastronomie montchatoise

Pour annoncer votre candidature, vous vous êtes entouré de 150 étudiants. Quel a été le message subliminal ?

Il n’y en pas ! Je voulais juste les remercier pour tout ce qu’ils ont fait à mes côtés pendant la période du Covid : nous avons organisé ensemble en mairie des opérations pour des étudiants étrangers qui ne pouvaient pas rentrer chez eux ; pour des personnes âgées qui ne savent pas utiliser leur ordinateur avec le pass-partage ; on a créé « C’6 bon », des repas offerts par les restaurateurs du 6ème pour les personnes isolées, etc… On a eu des jeunes en permanence à nos côtés. J’ai trouvé juste normal de les réunir pour leur dire merci de leur implication. Ce que je propose aujourd’hui, c’est pour eux demain.

Vous comptez sur eux pour être élu ou plutôt sur les personnes âgées, cibles favorites de la Droite et du centre ?

Je compte sur tout le monde et chacun pour gagner. J’espère surtout qu’il y aura une réelle participation en juin.

Pour la primaire LR vous avez choisi de soutenir Xavier Bertrand qui avait quitté le navire. C’est votre conception de la fidélité à un parti ? Est-ce annoncer d’ores et déjà que vous ne voterez différemment ?

Valérie Pécresse s’était elle aussi mise en congé du parti ! Non, j’appartiens à un canal sans doute plus centriste chez LR que d’autres, et j’ai en effet choisi parmi les candidats Xavier Bertrand que je connaissais avant. Je pense qu’il avait un tempérament, qu’il était costaud, assez ouvert…

J’insiste, si vous le permettez, sur votre liberté de vote une fois élu. Voter comme un seul homme une consigne de parti ne risque-t-il pas de heurter vos fondamentaux de chef d’entreprise ?

J’ai un peu progressé sur le sujet, je suis devenu un peu plus homme politique que chef d’entreprise. Plus sérieusement, cela va dépendre des sujets, du groupe que j’intègrerai et de la recomposition de la Droite et du centre.

PRÉSERVER LE PATRIMOINE DE MONTCHAT

« J’ai tenu à passer devant cette maison située cours du docteur Long, qui va être détruite et malheureusement remplacée par un immeuble de plusieurs étages... La préservation du patrimoine du quartier de Montchat est une priorité. Une priorité oubliée par nos politiques qui ont laissé détruire plusieurs dizaines de ces maisons en quelques années. Si je suis élu député en juin prochain, je serai attaché à la préservation de ce patrimoine qui constitue l’âme de Montchat. »

Au fait que pensez-vous de la défaite de Valérie Pécresse ? Et de sa campagne ?

Sur le contenu de son programme, il n’y a rien à dire. Il était très bon. Elle n’a juste pas « rencontré les Français » comme le disait le général De Gaulle. Après son premier meeting, elle a été raillée un peu trop facilement sur les réseaux et ailleurs. C’est dommage, elle est tout de même la présidente du troisième pôle économique européen. Ce n’est pas rien ! C’est une déception énorme. Aujourd’hui, en politique, l’incarnation est la base.

Juste une question nostalgie. Avec le recul, que pensez-vous de votre union au second tour avec les équipes Collomb lors des dernières élections municipales et métropolitaines ?

Je n’étais pas le pilote de l’avion : ça a été une très mauvaise opération. En politique 1+1 ne font pas 2 évidemment. On aurait peut-être pu gagner intelligemment la Métropole et avoir plus d’élus de droite à Lyon en faisant différemment…

Un mot sur les écolos. Il n’y a pas eu de dynamique Jadot. Mais les Verts vous ont talonné lors des élections municipales. Craignez-vous un vote bobo – dans votre circonscription « bourgeoise » – qui vous enlève tout espoir de monter à Paris ?

Je crains surtout le manque de participation à ce scrutin. Et il y a tout de même une sortante, même si on ne l’a pas beaucoup vue, elle part avec un avantage. Je fais et je vais faire le job. Ensuite, nous verrons. Ce qui va nous servir, c’est le bilan des Verts. Cet alignement dogmatique permanent et ce manque de vision de la gestion de la collectivité, c’est terrible. Leur obsession c’est exclure les voitures du paysage lyonnais. Ils en oublient les incidences sur la vie quotidienne des Lyonnais. Et puis il y a leurs projets inaboutis, juste pour occuper l’espace : le téléphérique qui ne se fera pas, le musée Guimet... Cette campagne est l’occasion de pointer du doigt tout ce qu’ils ont détruit, ainsi que leur manque de vision.

Une question plus personnelle pour finir : une fois élu député, resterez-vous DG de votre entreprise ?

J’ai créé la marque Valcena il y a un peu plus de dix ans. Je l’ai cédée au groupe Maïa, et je viens de la reprendre. Nous continuons à faire nos ventes export, à approvisionner nos 200 points de vente et nos produits d’hôtel. C’est une petite structure, dont le siège est dans le 6ème, et où ma fille Manon est très impliquée. Je suis président de l’entreprise plus DG.

Avez-vous déjà en tête une proposition de loi que vous pourriez porter ?

La ZFE. Il faut reporter la Zone à faibles émissions telle qu’on la connaît à minima de cinq ans. C’est injouable pour les gens qui viennent travailler dans la métropole de Lyon. Cela ne signifie pas qu’il faut l’annuler. Je suis favorable aux parcs relais qui permettraient aux gens d’entrer en métropole sans leur voiture, accompagnés de transports structurants pour accéder aux centres-villes.

Pourquoi avoir choisi d’effectuer cette interview et une photo au cœur du quartier Montchat ?

Montchat c’est un peu un concentré des problématiques que je soulève pendant la campagne. Peu ou pas de vidéoprotection. Des transports en commun faibles qui engendrent une forte utilisation de la voiture. J’ajoute la problématique de la conservation de son patrimoine quartiervillage. Il y a par exemple une multiplication des constructions hautes en ce moment. Et enfin des zones d’insécurité se développent, comme au parc Bazin… C’est un quartier abandonné par la ville dans le domaine de la sécurité.

À qui pensez-vous confier les clés de la Mairie du 6ème si vous êtes élu député ?

Attendez que je sois élu ! Et ce n’est pas gagné. Il va falloir que l’électorat de la droite et du centre se mobilise pour de bon. Rappelez-vous que ce vote se déroule les 12 et 19 juin… L’idée est que cela se fasse de la façon la plus démocratique possible.

LÉA PRIVEL, 26 ANS sera sa suppléante

Lyonnaise d’origine, Léa Privel venait de créer sa petite entreprise de communication quand Pascal Blache l’a appelée à ses côtés. La com’ c’est son métier puisqu’elle a travaillé à Paris dans une société du même type spécialisée dans le secteur agro-alimentaire. Et la politique plus que son passe-temps : elle a été l’assistante parlementaire du député de la Creuse pendant deux ans, sans être encartée, et sans volonté de l’être un jour. Léa, qui habite Montchat, a accepté de devenir suppléante pour « m’investir moi aussi, passer une petite étape et tenter d’agir au maximum » mais aussi car « Pascal a toujours fait confiance aux jeunes, les a toujours impliqués. Et comme moi depuis 2015, ils le lui rendent bien ».

Pourquoi Pascal Blache doit-il être député de la 4e ?

Léa : Parce que la circonscription comprend le sixième arrondissement et que cela fait deux mandats qu’il est élu maire, qu’il y habite et travaille, il y a porté beaucoup de projets. Il est aussi conseiller métropolitain du 3e arrondissement où il a vécu étant jeune. Il y a des combats à mener, des idées à porter sur ces territoires. Il est à mon avis le plus à même pour le faire.

Votre grand espoir est qu’il soit ministre ?

Ce serait une bonne chose pour tous les deux (rires), mais ce n’est pas l’objectif de Pascal qui est vraiment attaché à son territoire.

En quoi consiste le job de suppléante ?

Dans une campagne c’est d’être présente quand Pascal n’est pas là pour le représenter, être son bras droit, l’épauler dans toutes les tâches quotidiennes, la gestion des bénévoles, de la permanence, la gestion de sa communication et de son image, la gestion de son agenda, les rencontres avec les habitants… C’est être multi-tâches.

Comment voyez-vous ces élections législatives ?

J’ai peur que la population soit lassée, et puis c’est en juin, les Lyonnais ont l’habitude de s’absenter le week-end. Mais j’espère que les gens vont se mobiliser pour ce qui est selon moi un vrai second tour.

Avec son équipe de campagne dans le 3ème arrondissement Grâce à l’opération C6bon, les seniors du 6ème arrondissement sont invités à déjeuner par les restaurateurs. À dupliquer sur toute la circo ?

ANNE PROST

Anne Prost, en bordure de la Montée de Choulans, symbole de l’hérésie écologiste

“Être députée, c’est un vrai engagement”

Forte de ses convictions, Anne Prost s’est affirmée comme l’une des premières candidates aux prochaines législatives. Concourant dans la première circonscription du Rhône, la Lyonnaise mise sur sa connaissance du terrain pour séduire les électeurs. Et remonter leurs doléances jusqu’à Paris.

Texte : Morgan Couturier - Photos © Saby Maviel

Il n’est pas encore question de grimper l’Everest, mais sur la route de l’Assemblée, grimper la montée de Choulans s’apparente déjà à un périlleux exercice. Parce que cet axe fort, en dépit des récupérations politiques, reste hautement accidentogène. Mais aussi, parce qu’en lui donnant rendez-vous sur place, Anne Prost se voit là déjà confrontée à une première épreuve. Une première ascension sur la route qui doit l’emporter vers le titre de député. Le chemin n’est pas le plus court, il est vrai, mais à travers cette symbolique, la Lyonnaise voit là, une façon d’affirmer son attachement au terrain. À sa ville. Son arrondissement (le 5e, où elle est conseillère d’arrondissement dans l’opposition, ndlr). Et peut-être à terme, sa circonscription. L’avenir le dira. Verdict au soir du 19 juin prochain, à l’arrivée d’une campagne semée d’autant d’embûches comme peut en cacher la tristement célèbre avancée vers Saint-Just.

« Cet axe a toujours été une aire de jeu pour les jeunes qui y font des courses de voitures. Il y a eu deux accidents dramatiques et la majorité écologiste en a profité pour réduire la vitesse à 30km/h et ainsi dire Choulans, c’est Lyon. Mais la solution n’est pas là. La preuve, de nouveaux accidents ont eu lieu. Je vais d’ailleurs plus loin en disant qu’il y a un vrai problème de personnes qui roulent sous l’empire de l’alcool ou du cannabis. Le maire de Lyon est pour la légalisation de ce dernier. Va-t-il rester sur le même positionnement ? », interroge-t-elle, consciente qu’une telle consommation résulte souvent d’un besoin de s’évader. D’évacuer un « vrai mal être », quand beaucoup, jeunes comme personnes plus âgées, « ont pourtant envie de s’éclater ».

ÉDUCATION, CULTURE, PATRIMOINE ET ÉCONOMIE, SES SUJETS FAVORIS

Favorable à la police de rue, la candidate LR se dit alors prête à aider les gens, à arpenter le terrain pour « garder le lien avec les électeurs et remonter les infos ». « Les politiques de terrains municipaux n’ont pas beaucoup d’opportunité de représenter leur territoire à l’échelle nationale. Mais moi, j’aime l’humain, m’occuper des gens. Je suis une femme de défis, j’aime ça », glisse cette ancienne professeure d’anglais, dont les potentiels aller-retours au Palais Bourbon ne doivent entacher ses attaches avec Lyon. Avec cette « circonscription immense et assez chaotique ».

« Je ne suis pas dans les salons parisiens à me faire mousser. Moi, je suis sur le terrain. Je suis capable de fédérer du monde », assuret-elle, en dépit de l’imposante débâcle de sa famille politique au premier tour de l’éléction présidentielle. Qu’importe. Anne Prost n’est pas Valérie Pécresse. Jouant sur sa naturelle sympathie, la candidate espère séduire par elle-même. Pour sa personnalité et ses actions. Avec la conviction que tout est possible, en dépit de la concurrence. De la candidature du député sortant, Thomas Rudigoz ou de la vague mélenchoniste, déjà deuxième en 2017 (devant la candidate LR, Anne Lorne). « Mon but est de clarifier cette bureaucratie qui est lourde. Je suis pour la méritocratie », conclut-elle. Pour y parvenir, la route semble encore longue. À l’instar de celle menant à Paris. Une ville lumière, qu’Anne Prost est prête à éclairer de ses idées.

Lyon ................................. 31,84 % France .......................... 27,85 %

Lyon ....................................... 2,03 % France ............................... 1,75 %

ÉLECTION PRÉSIDENTIELLE

Le vote à Lyon et dans le Rhône 1ER TOUR Textes : Morgan Couturier et Marco Polisson - Photo DR

Lyon .................................. 31,06 % France ......................... 21,95 %

Lyon ....................................... 1,63 % France ............................... 2,28 % Lyon ....................................... 8,97 % France .......................... 23,15 %

Lyon ....................................... 1,45 % France ............................... 3,13 % Lyon ....................................... 7,67 % France ............................... 4,63 %

Lyon ....................................... 1,18 % France ............................. 2,06 % Lyon ....................................... 7,65 % France ............................... 7,07 %

Lyon ....................................... 0,60 % France ............................... 0,77 % Lyon ....................................... 5,57 % France ............................... 4,87 %

Lyon ....................................... 0,35 % France ............................... 0,56 %

En 2017, Emmanuel Macron (En Marche!) était arrivé largement en tête dans la commune de Lyon après le 1er tour avec 30,31% des suffrages. Cinq ans et de nombreux psychodrames plus tard — ayant conduit à la victoire des écologistes aux municipales —, la capitale des Gaules semble à nouveau se fier au chef de l’Etat, placé en tête à l’issue du 1er tour (31,84% des voix). Entre Rhône et Saône, le Président sortant a néanmoins senti le souffle chaud de la France Insoumise, battue pour 0,78 point. Jean-Luc Mélenchon peut se targuer d’être le seul à résister aux Macronistes et d’avoir conquis le 1er et le 4ème arrondissement, laissant ses alliés verts sur le carreau. Après avoir pris coup sur coup, la mairie centrale et la Métropole de Lyon, les écologistes ne pointent « qu’à » la quatrième place de ce classement lyonnais… derrière Marine Le Pen. C’est une claque électorale pour Grégory Doucet avec seulement 3 points de plus que les 4,5% de Yannick Jadot à l’échelle de l’Hexagone. Les écologistes profitent toutefois de leurs bastions traditionnels pour grapiller des voix et s’afficher dans certains arrondissements, comme la troisième force du plateau. Du côté de la droite, c’est l’effondrement total pour Valérie Pecresse. La candidate LR est devancée partout par Eric Zemmour qui réalise ses meilleurs scores dans le 2ème, le 5ème et le 6ème arrondissement. MC

2ÈME TOUR

Comme en 2017, le président sortant est arrivé largement en tête dans les bureaux de vote de la capitale des Gaules avec près de 80% des suffrages.

79,80 % 20,20 %

ÀLyon, cette cinglante victoire ne doit pas faire oublier le 1er tour, à l’issue duquel Emmanuel Macron (31,84% des voix) avait senti de très près, le souffle chaud de la France Insoumise, battue pour 0,78 point, après avoir conquis les 1er et 4ème arrondissement. Marine Le Pen, très à l’aise dans les zones rurales du département du Rhône, est à la peine dès qu’il s’agit de conquérir l’électorat urbain. La candidate du Rassemblement national progresse de 10 % par rapport au 1er tour et dépasse les 20 % dans les arrondissements de Lyon traditionnellement ancrés à droite (Lyon 2, Lyon 6 et Lyon 5) et dans les quartiers populaires du 8ème et du 9ème, profitant d’un report des voix des électeurs d’Eric Zemmour et de Nicolas Dupont-Aignan et d’une petite frange de l’électorat LR. Dans le Rhône, Emmanuel Macron recueille 68,66 % des suffrages, contre 31,34 % pour Marine Le Pen (251 720 voix) en tête dans une cinquantaine de villages ruraux. Seuls les grands crus du Beaujolais (Fleurie, Chiroubles, Regnié, Gleizé, Juliénas) et de la cote rôtie (Ampuis, Condrieu) lui résistent, certainement à cause de ses positions alambiquées et contradictoires sur la sortie de la France de l’Europe ou de l’Euro. MP

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