Page 8 de?c.:Vide poche 1852
LE MAGAZINE
27/11/08
16:58
Page 1
Evénement “Bestiari” - Cie Voltaires.
“Parabole” de Projet Sputnik - Cie La Hors de. Quartier de La Duchère - 9e.
4 MILLIONS DE VISITEURS VONT DECOUVRIR LYON EN VILLE RECOLORISÉE ET THEATRE DE LUMIERE TOUTE LA NUIT ! TCL et TER fonctionnent jusqu’à très tard, ainsi que les parkings-relais. Par ailleurs, vin chaud, saucisses chaudes, gourmandises diverses sont encore proposés dans les rues à des étals plus ou moins sauvages ou officiels, tandis que bistrots et restos restent ouverts très tard.
FFETE ETE DDES ES LLUMIERES UMIERES : éclairage d’artistes F
ête toujours traditionnelle, après avoir été une fête religieuse puis familiale - les lampions (et non pas les lumignons) aux fenêtres et aux balcons -, le 8 décembre à Lyon est devenu la “Fête des Lumières”. C'est-à-dire, pour la ville, un moyen stratégique et spectaculaire de s’identifier à l’intérieur et d’être identifié par l’extérieur dans le cadre de son rayonnement international.“Rayonnement”, tel est bien le mot à associer à la lumière pour une ville qui, faute d’être La ville lumière peut et veut devenir celle des lumières (hors ses frères et le siècle du même nom). Plus tard, cette fête deviendra peut-être une fête citoyenne en servant d’exemple sur la question des enjeux énergétiques. En attendant, pas loin de 5 millions de visiteurs (10 fois la population intra muros) sont attendus à Lyon sur quatre jours, du vendredi 5 au lundi 8 décembre. S’IDENTIFIER DE L’INTERIEUR En ce qui concerne le besoin d’identification interne, Lyon et sa municipalité actuelle ont choisi de désengorger la presqu’île et le
4
centre ville pour rayonner dans chaque quartier. Ainsi, des mises en lumière spectaculaires sont effectuées depuis quatre ans en parallèle du Plan Lumière qui réalise une scénographie lumineuse dans tous les quartiers de la ville autour des principaux sites et monuments et qui fait désormais référence en France et à l’étranger. Pour cette occurrence autour du 8 décembre, de nombreuses animations vont donc s’inscrire dans chacun des neuf arrondissements de la ville (voir
programme complet et sélection pages 9 à 17). La déambulation nocturne permettra ainsi de passer d’une “Fontaine aux oiseaux” (Lyon 1 er ), à un “Concert classique” (2e), un “Dernier coup de filet” (3e), aux “Illuminations de l’Est Croix-Roussien” (4 e), à un “Face à face avec son ombre” (5e), une “Balade des lumières” (6e), un “Chemin cinématique” (7e), un “Spectacle de rue” (8e) ou encore de se frotter à des “Corps complices” (9e)…
“Visite des Rois” - Façade de la Cathédrale Saint-Jean - Patrice Warrener.
Suite page 6
27/11/08
16:59
Page 1
” - Cie Spideka. “Corps complices
C. Langlade.
Evénement
Une fête qui réunit pour mieux rayonner
ans des villes “comparables” à Lyon, Porto a l’océan, son vin et son pont sur le Douro, Prague est une capitale au riche passé, par exemple. Tandis que Turin ou Munich sont beaucoup plus peuplées. Pour se faire connaître et attirer, Lyon joue sur sa réputation gastronomique, son équipe de football, sa riche activité culturelle, ses équipements, sa situation géographique ainsi que son assez récent statut de ville patrimoine mondial de l’humanité décerné par l’UNESCO. Faute encore de monuments contemporains marquant l’imaginaire ou le patrimoine architectural – le futur musée des Confluences comme le musée Guggenheim de Bilbao, par exemple -, cette “Fête des Lumières” veut faire venir le curieux, le touriste, l’investisseur et le chaland. D’ores et déjà, J.-M. Daclin vise à former le Lyonnais à l’accueil des “étran-
D
LE MAGAZINE
gers”, les “Tours Operators” s’intéressent de plus en plus à cette ville si belle et si secrète ; presque une inconnue. Par ailleurs, la Ville de Lyon, a pris l'initiative de créer un réseau international des villes de lumières dans l’objectif de réunir en un véritable forum de communication, les municipalités et intervenants professionnels de tous pays, en multipliant échanges d'informations et d’expériences dans le domaine de la lumière et promouvoir la lumière au service des villes comme outil majeur de la vie, de l’architecture et de l’aménagement urbains. Aujourd’hui, c'est une trentaine de villes du monde entier qui a manifesté sa volonté de rejoindre LUCI Association, présidée par la Ville de Lyon, (Lighting Urban Community International), et de participer à ses travaux.
C’EST LA FÊTE Quant à cette “Fête des Lumières” et pour le côté spectaculaire, c’est effectivement bien la fête.
On y trouve de Grandes installations célébrant la modernité technologique, la contemporanéité et l’avenir sur des sites patrimoniaux (voir programme complet et sélection pages 9 à 17). Ainsi, “Fenêtres sur cour” illuminera la montée de la Grand’Côte,“On dirait que” Les Terreaux, “L’île perdue” le Parc de la Tête d’Or, “Binary Waves” les Berges du Rhône ou “Un train peut en cacher un autre”, la gare Saint Paul. On gardera un peu de nostalgie… celle qui nous ramène non pas à la “Fête des Lumières” mais aux “Illuminations” de jadis avec leurs millions de lampions dans un centre-ville pas encore désertifié où les bureaux n’avaient pas fini par remplacer les appartements ! Que la lumière soit !...
“Une lumière d’espoir” - Action contre la Faim.
6
“Face à face avec son ombre” - M. Tercieux et J. Grosjean.
Page 8 de?c. OK:redac Kirikou
Renseignements : Office du Tourisme Bureau des Congrès du Grand Lyon. Place Bellecour, BP 2254 - Lyon cedex 02 +33 4 72 77 69 69 ou www.lyon-france.com
pages Fetes des Lumieres:Chronique Durtal 1847
1/12/08
11:35
Page 1
fête des lumières Fenêtres sur cour - Emmanuel Sautai et Thomas Bart.
accueillent une douzaine de projets inventifs. Ils se déploient sur la place, les jardins et la rue du Griffon, la petite rue des Feuillants, la rue de Thou et la place Croix-Paquet, conférant un éclairage nouveau. Dans l’ombre de ces œuvres sélectionnées, des étudiants en écoles d’art, d’architecture, de design et d’ingénieurs. Tous sont générateurs d’idées lumineuses. Par : Les Grands Ateliers de l’Isle d’Abeau. - On dirait que... : Sur la Place des Terreaux les désirs de jeux d’un petit géant métamorphosent les bâtiments selon l’exploration qu’il fait de son coffre à jouets. Pour l’occasion, les façades du Musée des Beaux-Arts et de l’Hôtel de ville se muent en maison de poupées, cubes et autres pièces de mécano dans un tableau de 7 minutes non-stop. Par : Les Allumeurs d'Images.
DES LUMIÈRES PLEIN LA VILLE Du 5 au 8 décembre prochain, et ce comme tous les ans, les lumières scintilleront un peu partout dans Lyon et la région pour notre traditionnelle Fête des Lumières. A l’heure où nous bouclons ces pages, des centaines de petites mains s’affairent afin d’installer toutes les animations prévues. Une fois de plus Lyon à 4 jours pour briller.
- Galerie de lumière : de la place des Terreaux à la place de la Comédie, une traboule éphémère conduit le visiteur parmi les cours intérieures de l’Hôtel de Ville. Une occasion unique de découvrir l’envers du décors et l’architecture des façades surlignées de faisceaux lumineux, mettant en lumières la rigueur et la finesse du travail de Simon Maupin et Jules HardouinMansart. Par la direction de l'Eclairage Public - BE - Ville de Lyon.
LYON
Expérimentations étudiantes.
LYON 1ER - Fenêtres sur cour, du 5 au 8 décembre de 18 h à 1 h, le jardin et l'esplanade de la Grande Côte deviennent conteur de destinées… Au cœur du projet, l’escalier de la Grande Côte. Il permet de gravir les paliers d’un immeuble imaginaire desservant à droite et à gauche des écrans comme autant de fenêtres sur des habitations et leurs tranches de vie. On passera ainsi de la loge de la concierge aux appartements des étages supérieurs pour découvrir des intimités, des instants de vie que tout un chacun pourra s’approprier. Par : Emmanuel Sautai - Thomas Bart. - Expérimentations étudiantes, durant 4 jours de 18 h à 1 h, la Place du Griffon et ses environs 9
pages Fetes des Lumieres:Chronique Durtal 1847
1/12/08
11:35
Page 2
On dirait que... Les Allumeurs d'Images. (détail)
fête des lumières
- Déambulations abyssales : De la place Louis Pradel au Parc de la Tête-d’Or, le voyageur s’immerge au plus profond des abysses et découvre la mythique Atlantide sur les 1,2 km de parcours proposé. Tapis de lumière, palais de Cristal, plaines abyssales, écailles dansantes, bullomites - champs d’algues aux ventouses bleues, déesses, créatures marines, colosses ou encore nénupharandoles se succèdent avant de révéler leurs trésors au cœur du parc de la Tête d’Or. Par : Catherine da Silva - Lionel Bessières - Surpris par la nuit : En prenant place sur les gradins de pierre de l’amphithéâtre des TroisGaulles on se laisse emporter par les clameurs et les couleurs scandant les jeux et combats. Une immersion complète dans un péplum à l’époque de Lugdunum. Par : Claude Couffin - Jean-Michel Pancrase Pascal Nottoli. - Ombres et lumière sur ma rue : et plus précisemment au 36, rue des Tables Claudiennes. Dans cette belle rue des Pentes on participera à une mosaïque d’ombres et de lumières en laissant une trace animée après un passage devant le vidéomaton. En coulisses, une équipe sélectionne les extraits vidéo de ces mouvements et les projette en différé sur une vitrine ou des ombres chinoises apparaissent, “album” d’images figées d’instants de vie des habitants… tous complices évidemment. Photographies et peintures : Gaïa du Rivau Emmélie Adilon. Vidéomaton et projections : Laurent Bocquet - Fabienne Allorant. 10
- Fontaines aux oiseaux : Sur la place Chardonnet, une unique source de lumière, des centaines de lumignons se balancent suspendus à des parapluies. Ils éclairent ainsi hirondelles, hiboux, chauvesouris et autres bêtes ailées et mythiques qui tournoient autour des nids et se baignent dans les bassins. Tous les objets ont été réalisés en matériaux de récupération par les habitants et enfants du quartier. Par : Philippe Buchy - Chantal Payet - "Vivans". - Splendeur du Baroque : on fera un petit détour par l’église Saint-Bruno des Chartreux, monument baroque qui donnera à voir une crèche de toute beauté. LYON 2E - Le regard suspendu : à l’Eglise catholique Saint Nizier on aura pour fond sonore les bruits de la ville et pour spectacle, des sources de lumières qui épouseront le grain de la pierre et révéleront la structure et l’histoire écrites dans l’édifice. Une mise en lumière de 6 à 7 minutes nouera un lien invisible et intemporel entre le bâtiment et le spectateur. L’art des tailleurs et des architectes reprend vie sous les jeux d’ombre et de lumière. Par : Daniel Knipper. - Les Lumignons du coeur : cette année encorel l’initiative d’Action contre la faim à sa place dans le programme des festivités sur la place de la République. Ce symbole de la fête lyonnaise, le lumignon posé sur le rebord des fenêtres, prend place depuis trois ans maintenant au cœur de l’événement. Ils seront vendus dès le 3 décembre au prix de 2 € dans les chalets du centre-ville, afin de devenir lueur d’espoir et de solidarité. Assemblées au cours de la soirée du 8 décembre, ces milliers de flammes formeront une fresque lumineuse et cette année, la forme du logo de l’association d’Action contre la Faim s’affichera spectaculairement en position verticale.
pages Fetes des Lumieres:Chronique Durtal 1847
1/12/08
11:35
Page 3
fête des lumières - La fontaine aux poissons : une multitude de poissons investira la place des Jacobins qui s’animera tout en couleur et scintillements. Support original : un gigantesque mobile composé de 24 poissons réalisés à partir de bidons en plastique et de ces cônes de signalisation chers à Bibi, l’artisteconcepteur. Une ambiance de ballets incessant sera alors créée par les combinaisons de leds, les jeux de lumière et la violence des effets stroboscopiques. Recentrée sur sa fontaine, la place des Jacobins devient une scène immense où se mêlent le grand bal des poissons et le manège du public. Par : Bibi. - Aparté : Sur la place des Célestins, les façades du théâtre du même nom se prennent elles aussi au jeu théâtral... au travestissement. Au rythme d'une création visuelle et sonore inédite, ses façades se métamorphosent pour un voyage poétique et onirique à la rencontre des théâtres d'hier et d'aujourd'hui d'ici et d'ailleurs... La sonnette retentit, le silence se fait, les trois coups sonnent... C’est alors que toutes les formes de théâtre, antiques, médiévales, à l’italienne ou élisabéthaines se déploient pour le plus grand plaisir des spectateurs qui s'amuseront à les reconnaître, à en découvrir de moins familières... Par : Thierry Chenavaud. - LightGraff : les grapheurs nouveaux sont arrivés. Ici pas de sprays, pas de plumes, ce sont des pinceaux de lumière qui déploient des œuvres éphémères sur la place Bellecour. Les gestuelles à la fois précises et rythmées, deviennent alors pure chorégraphie. Pendant ce temps, Guillaume J. Plisson, le photographe, fixe les mouvements de ses comparses. L’image
Lightgraff - G-J. Plisson, J. Breton, Brusk et Supa-Jay.
En amont de la fête, du 5 au 7 décembre, le collectif XLR PROJECT investira la place de la République par une installation audiovisuelle, pour inviter le public à s’investir aux côtés de l’association.
ainsi recueillie est projetée sur un écran. Chaque soir, le collectif «lightgraff.org» (réunissant Guillaume J. Plisson, Julien Breton, Brusk et Supa-Jay) créeront en direct des dizaines d’œuvres. Une des performances les plus importantes à laquelle ils se soient livrés à ce jour. Cerise sur le gâteau, ici le public ne sera pas seulement spectateur : il sera invité à monter sur scène et à devenir acteur de la création. Par : Guillaume J. Plisson - Julien Breton - Brusk - Supa-Jay. - Carrousel : quand l’Hôtel Dieu prend des allures de fête foraine... Sa cour d’honneur est ornée d’un kilomètre de guirlandes de pas moins de 3 600 ampoules au total de couleurs jaune, rouge, verte et bleue. Progressant pas à pas sous les voûtes latérales baignées d’obscurité, le visiteur parvient subitement en pleine lumière. Au centre de la cour, un plateau de carrousel tourne aux sons du limonaire et le visiteur s’installe sur les bancs mis en mouvement grâce à l’éclairage dynamique. Par : Alain Benini. - Yellooooow Splitch* : dans le passage Ménestrier, qui se trouve dans le prolongement de la Passerelle du Collège on assiste à un événement lumineux inattendu… 5000 gobelets suspendus au plafond s’illuminent jouant avec la musique en simultanée. Cela s’annonce ici une traversée pétillante, onirique et scintillante. Par : Thibault Girardi - Florian Guidetti - Alexis Martin - Antoine Petitjean. 11
pages Fetes des Lumieres:Chronique Durtal 1847
1/12/08
11:35
Page 4
fête des lumières - Mise en lumière de la Chambre de Commerce et d'Industrie : C’est un effet bougie naturelle qu’on pourra découvrir sur la place des Cordeliers. Et ce par le truchement d’une mise en lumière tout ce qu’il y a de plus moderne. Plusieurs centaines de lumignons d’une nouvelle génération scintilleront sur les fenêtres et les balcons de ce bâtiment du XIXe siècle. - Dyna(mot) : en actionnant les 9 vélos de la rue des Quatre Chapeaux, une phrase de Francis Picabia apparaitra en lumière sur toute sa longueur : “Ce sont les mots qui existent, ce qui n’a pas de nom n’existe pas. Le mot lumière existe, la lumière n’existe pas.” Par l’Association des commerçants de la rue des 4 Chapeaux. - SPOT (Square Peace Of Time) : Une immense horloge investit la façade des Archives Municipales de Lyon. Révélant ainsi la portée hautement symbolique du lieu. 60 carrés lumineux colorés symboliseront le temps qui s’écoule, mettant en évidence la singularité de chaque instant. Petits, moyens et grands carrés s’imbriquent et représentent secondes, minutes et heures. Allumés, éteints, les tableaux attirent l’œil et hypnotisent un spectateur bercé par le flot du temps. Par : Laurent Brun.
Dernier coup de filet - Pierre Hoezelle.
- La véritable histoire du 8 décembre : quoi de mieux pour comprendre le présent qu’un détour par le passé ? C’est ce qui se passera sur la place d'Ainay. On voyagera ainsi pendant
12
une trentaine de minutes depuis les épidémies de peste du 17e siècle à l'inauguration de la statue de la Vierge en 1852. Histoire fidèle traitée avec humour, un récit, des scènes dialoguées et de mystérieuses marionnettes peintes et transparentes. 3 représentations par soir : à 18h30, 19h30 et 20 h 30. Par : Jörg Bendrat, Nathalie Afferri, Jörg Bendrat, Marianne Berthoz, Antoine Noyer, Marie Sciascia. - 8 décembre dans le quartier d'Ainay, souvenirs... : Des saynètes lumineuses du parvis de l’Abbaye d’Ainay à la façade de la mairie, pour découvrir encore une fois un patrimoine et une histoire autour du 8 décembre. Par la compagnie du Rêve - Marie-Cécile du Manoir. - Noël en Lumière : Les 137 chalets de la place Carnot, mis en place pour le marché de Noël, s’inscrivent dans un décor de lumière et de verdure. Une façon de préparer Noël autrement, de flâner dans l’itinéraire de la Fête des Lumières dans ce village d'exception aux odeurs de cannelle, à la découverte d’un objet d’artisanat, d’un cadeau gourmand ou d’un jouet qui fera briller les yeux des enfants et des plus grands. Les marché de Noël se tient jusqu’au me. 24 décembre tous les jours de 10 h à 20 h et le samedi jusqu'à 22 h. Les 5, 6, 7 et 8 décembre, ouverture jusqu'à 22 h. LYON 3E - Dernier coup de filet : sur les berges au sud du Pont L a fa ye t t e d ’ é t o n n a n t e s espèces de poissons, sorte de méduses revisitées, sont immobilisées sous le pont. En évoluant sur les cases noires et blanches du tapis-damier, les curieux réveilleront et illumineront ces créatures des profondeurs. Quatre nuits de signaux, de clignotements et de jeu avec les passants avant de filer. Par : Pierre Hoezelle, aidé par Alice Minier.
pages Fetes des Lumieres:Chronique Durtal 1847
1/12/08
11:35
Page 5
- Binary Waves : 48 panneaux mobiles et lumineux investissent les Berges et les terrasses de la Guillotière. Installés au bord de l’eau, ils transcrivent les mouvements urbains captés dans la foule pour offrir d’incroyables jeux de reflets et de lumières. Le promeneur observe ainsi la mise en scène et devient malgré lui une composante de cette installation en milieu urbain. Chaque signal capté par des senseurs se transmet d’installation en installation, décrivant un mouvement comparable à une onde. Par : LAb[au], laboratoire d'architecture et d'urbanisme. - Ouvert la nuit : Les lumignons embrasent ici la façade de la Préfecture - Hôtel du Département. Soudain un coup de vent se lève et les éteint peu à peu. La musique, symphonique, rock’n ethnique ou électroacoustique se mêle aux bruits de notre environnement pour faire vibrer les grilles et réveiller tour à tour les statues et les arbres du jardin. Plus de 150 sources lumineuses créent alors une véritable chorégraphie de lumière, où se rencontrent à la fois tradition et modernité. Par Les Orpailleurs de Lumière - Jean-Luc Hervé. - Voyages de lumières : Ici, les habitants et les artistes ont étroitement collaboré pour proposer cinq tableaux-sculptures de lumière qui se jouent de la spatialité de la place Voltaire. Par : Leslie Labonne LrêveL et Antonin Rêveur. - Le laboratoire, édition n°2 : Au Théâtre des Asphodèles - 115, avenue Lacassagne, le lieu devient ruche et expérimentation avec des objets de mobilier urbain transformant l’espace en zone végétale. Au sous-sol, 9 pièces ou “box”,terrains de “jeux” investis par artistes et étudiants avides de créations lumineuses. Un vrai laboratoire artistique. Par : Yves Henri, Guillaume Marmin (KTV), les étudiants de l’IAE Université Lyon 3, l’Ecole Nationale Supérieure des Arts Appliqués et de Métiers d’Arts (Paris XV), Dominik Doulain, l’IUP d’Arts Appliqués de Montauban et Metipolis.
Jardin d'hiver au jardin d'Ivry - Martine Germain et Michel Noureux
fête des lumières
- Maquette de ville géante : à la Maison des Jeunes et de la Culture Espace Montchat, des matériaux et autres objets de récupération ont servi de support, durant tout le mois de novembre, à la construction d’une maquette par les habitants et artistes du quartier. Une construction commune brillamment mise en lumière à l’occasion de ces quatre jours de fête et dans le cadre du projet “Utopie-créer demain”. Par les Robins des Villes. - Cours Docteur Long : Ici, les commerçants du quartier Montchat proposent une déambulation et des spectacles autour d'un carnaval vénitien. - Place Rouget de l’Isle : Les commerçants de la place Rouget de l'Isle présentent des animations et des spectacles autour de la magie. LYON 4E - Variations : la façade de la Mairie du 4è arrondissement se révèle de multiples façons. L’artiste a d’abord choisi de créer une architecture géométrique de lumière blanche, puis d’ajouter une succession de douze graphismes évoquant l’eau, le feu, les nébuleuses, la matière ou encore la végétation, avec un mouvement de rotation et d’effets de prisme. Le tout rehaussé de couleurs secondaires. Un heureux mélange faisant, tantôt apparaître, tantôt disparaître la façade. Par : Joël Bonnet. 13
pages Fetes des Lumieres:Chronique Durtal 1847
1/12/08
11:35
Page 6
fête des lumières leur village éphémère. Ouv. le 5 décembre à partir de 16 h, du 6 au 8 décembre de 11 h à minuit, du 9 au 24 décembre de 11 h à 20 h. Les Nuées - Leslie Garcias et Mathilde Meignan.
- Portes ouvertes de la Soierie Vivante à l’angle rues JustinGodart et Lebrun le vendredi 5 décembre de 18 h à 20 h avec l’exposition “C’est elle” (un rêve lointain). L'association ouvre les portes de l’atelier de tissage qu’elle sauvegarde et présente au public à la Croix-Rousse, spécialement illuminé par les lampes de l’artiste Catherine Latzarus et par des lumignons. Faites des Lumières ! : rue d’Austerlitz, on découvre un bel hommage aux deux valeurs fortes de la fête : interactivité et partage. Projeté sur la façade : un Tetris géant, qui a la particularité d’être dirigé depuis la rue par un tapis de jeu permettra aux passants d’empiler les cubes un à un. Neuf fenêtres d’immeuble deviennent alors support à un Morpion géant et c’est au plus rapide des joueurs d’aligner trois fenêtres de la même couleur. Une manière ludique et drôle de célébrer la lumière dans toute son intensité. Par : Marion Dupin, Elisa Louarn, Anne-Sophie Schneider, Alexandre Dubut et Olivier Gloaguen. - Jardin d'Hiver au jardin d'Ivry : autrefois, au 3 rue d’Ivry, il y avait un immeuble aujourd’hui remplacé par un jardin. Peu connu, le jardin d’Ivry mérite d’être visité : il connaît le printemps en plein cœur de l’hiver… Des gyrofleurs de laurier rose clignotent dans les massifs, en écho aux gobos aux couleurs changeantes, projetés sur les façades alentour. Pour ne pas passer à côté, vous vous laisserez guider par une délicate odeur de jasmin échappée de ce printemps avant l’heure... Par : Martine Germain - Michel Noureux - Lionel Fayol. - Village éphémère de Noël : avec guirlande et lumignons, les artisans et commerçants de la Croix-Rousse investissent la place du même nom et convoquent les lumières de Noël dans 14
- Illumination de l'Est croix-roussien : la Batucada Bandana et ses rythmes brésiliens vous entraînent vers la place Flammarion pour la ronde de Capoeira et Mémoires d’écoles, une exposition en mots, en images et en chansons. - Trait d'union de lumière : pour la troisième année consécutive, les Conseils de quartier de Vaise-Rochecardon-Industrie (9e) et du Quai de Saône (4e), avec la participation du centre social Pierrette Augier (9e) et d’écoles, organisent une animation avec comme lieu central la Passerelle Masaryk, trait d’union et patrimoine commun entre les deux arrondissements. Un feu d’artifice sera tiré depuis la passerelle Masaryk à 18 h 30. LYON 5E - Lyon en 5 éléments : Tout le monde le sait, la colline de Fourvière est peuplée de divinités : le feu, l’air, la terre et l’eau. Celles-ci n’en font qu’à leur tête durant la fête des lumières et ne répondent plus au contrôle de l’Esprit. Dans des explosions de lumière spectaculaires, elles s’évadent tour à tour et prennent possession des lieux. Alors que la colline dort paisiblement baignée de tons bleus, le feu s’empare de la basilique en une explosion de teintes orangées et gagne la végétation de la colline. Tout redevient normal quand, soudain, l’eau se manifeste telle une crue prodigieuse.
pages Fetes des Lumieres:Chronique Durtal 1847
1/12/08
11:35
Page 7
fête des lumières - La visite des rois : C’est à La Cathédrale SaintJean : Dans les livres d’Histoire, tout indique que les cathédrales étaient jadis colorées. La cathédrale Saint-Jean se retrouve telle qu’en ses origines grâce au système d'illumination polychromatique dit chromolithe. La statuaire des trois voussures mise en couleur et la voilà revenue au Moyen-âge. Enrichie d’une cinquantaine de statues d’époque, de fresques et de bas-reliefs venant compléter les trois tympans, la vénérable vieille dame retrouve sa jeunesse et son éclat. A ses pieds, la fontaine Saint-Jean, illuminée de bleu et de blanc, semble se prosterner, tandis que des chants grégoriens subliment sa renaissance. Par : Patrice Warrener. - Les Nuées : La place du Change est envahie par une nuée d’insectes tournoyant autour des lampadaires, des cabines téléphoniques, des lumignons installés aux fenêtres. Elle se pare des charmes bourdonnants d’une chaude nuit d’été puisque 10 000 insectes et papillons ont colonisé les lieux : fabriqués en pvc souple et transparent ou en métal réfléchissant, ils diffusent une lumière colorée et projettent le dessin de leurs ailes sur les surfaces avoisinantes. Dans une cabine téléphonique et un abribus installés pour l’occasion, ils s’entrechoquent sur les vitres. Pendant ce temps, des gobos animent les murs des façades de vols d’espèces improbables et surprenantes. Conception : Leslie Garcias et Mathilde Meignan (La cocotte-minute).
mot “train” sous toutes ses expressions. On sonne donc le départ d’une profusion de mots animés, comme la projection sur la façade de la gare du passage très lent d’un “train à vapeur” qui, en plein milieu, s’évanouit dans un nuage de fumée. Une kyrielle de bons mots aussi, tel que “botter” le “train” ; le second apparaît à une fenêtre quand soudain le premier l’envoie tournoyer un étage plus bas. Parmi les trains de légende, le mythique “Orient Express” égrène en lumière le nom des villes traversées dans son long périple : “Paris”, “Munich”, “Vienne”… “Istanbul”. Et ainsi de suite, jusqu’au mot de la fin : “Nous espérons que vous avez effectué un agréable voyage, assurez-vous de ne rien avoir oublié dans le train” ! Par : Matthieu Aufort. - Face à face avec son ombre : Dans la rue Monseigneur Lavarenne on joue à qui saura reconnaître son ombre ? Une fois dans la zone de captation, tous les repères s’envolent : sur un écran, on est devenu une ombre rouge ou verte, à moins que ce ne soit celle du voisin… Et cette voix en écho, elle semble familière ? Le trouble s’accroît alors que la rumeur de la ville et les réactions des passants, enregistrées en direct, se fondent à l’univers visuel. Mais au final, il ne reste que soi, son ombre avec qui jouer et une ambiance sonore douce et rêveuse… Par : Matthieu Tercieux, Julien Grosjean.
Balade des lumières - Passerelle du Collège.
Puis la terre vit ses quatre saisons en même temps avant de céder les lieux à l’air déchaîné en une violente tempête. Par : Matthieu Aufort (idée originale) - Yves Caizergues (mise en lumière) - Frédéric Viricel (illustration sonore)
- Un train peut en cacher un autre : A la gare Saint-Paul, il n’y a pas de train. Juste le 15
pages Fetes des Lumieres:Chronique Durtal 1847
1/12/08
11:35
Page 8
fête des lumières Le 8 décembre de 17 h 30 à 20 h : atelier photos dans le jardin et rencontre conviviale Par : Compagnie Sucrésalé. Martine Charlieux (gra phiste) - Noémie Gilsinger (photographe) Chemin cinématique - Anne-Lise King.
- Lucioles de Cristal : venez assister à la métamorphose des lucioles sur la place de Trion. Au fond d'un couloir mystérieux, une “étoile papillonnante” invite les spectateurs à pénétrer au cœur de la chrysalide où une surprise les attend… - Bestiari : le 7 décembre au départ à 19 h 30 tapantes de la place du marché (avenue de Ménival) de monumentales sculptures, éclairées de l’intérieur, défileront dans la rue. À la tête de cet étrange cortège : Molli le petit guide, accomplira là une sorte de voyage initiatique. Viendront ensuite les animaux, la girafe, un oiseau, l’éléphant et son petit… Cette déambulation, à la croisée des arts plastiques, répandra dans l’espace urbain des éléments insolites et colossaux d’un très bel effet. Par : Cie Voltaires. Fatales rencontres : Dans la rue des Sœur Janin, le 6 décembre de 17 h à 21 h on évoluera entre effroi et émerveillement avec un manège à ombres fascinant. Se projetant sur les murs des spectres colorés des ballons de baudruches, roues de vélo et autres produits de récupération assemblés en un décor poétique se donneront la réplique. Par : Compagnie Féros et La ronde des Jurons. - Dessinons en lumière : le 8 décembre de 17 h 30 à 20 h, dans la rue Jean Jeunet, le passant devient artiste. Muni d’un crayon lumineux, il dessine dans les airs, tandis que son empreinte de lumière est captée par une prise de vue au long temps de pose. Et là, imprimé, le chef d’œuvre apparaît. Cadeau ! Du 5 au 8 décembre de 17 h 30 à 20 h : exposition dans le jardin. 16
LYON 6E - L'île perdue : du 5 au 8 décembre, de 18 h à 1 h au Parc de la Tête d’Or, deux géants de lumière vous invitent à entrer. Derrière les grilles, plongé dans une nuit noire, le parc revient doucement à la vie. La lumière envahit peu à peu l’espace, à la conquête du végétal et sublimant une nature flamboyante. Des parterres lumineux apparaissent sur le pourtour du lac et viennent nourrir l’imaginaire. De touches de lumière en bosquets étincelants, l’écrin se construit pour mieux révéler la magie du site. Par la direction de l'Eclairage Public. LYON 7E - Re-Use : sur les berges au sud du pont de la Guillotière, on découvrira une performanceinstallation qui nous vient tout droit d’Estonie pour ce projet inscrit au sein du programme d’échanges artistiques entre Lyon et Tallin, Hansaflux 2. L’élément central de Re-Use est une surface textile. Mélodies traditionnelles et voix des chanteurs sont mixées et leurs mouvements, captés par caméra infrarouge puis projetés sur le tissu. Les artistes portent des costumes revisités par la créatrice Reet Aus. Par le biais de la vidéo, qui saisit les jeux d’ombre et de lumière, une carte vivante des déplacements est tracée. Par la Ville Hyvönen et Reet Aus.
pages Fetes des Lumieres:Chronique Durtal 1847
1/12/08
11:35
Page 9
- Superflux 10/10 : de 18 h à 23 h dans le quartier de la Guillotière, Anvers, Montesquieu, Thibaudière et Chalopin, c’est “Nostalgie quand tu nous tiens… On en veut encore !” C’est toute l’ambition, avec un humour décalé et un sens certain de la mise en scène, de ce retour sur des travaux d’artistes qui ont marqué les éditions précédentes de la Fête des Lumières. À la faveur d’un garage, d’une cour intérieure, d’un atelier, d’une vitrine ou tout simplement d’un trottoir, les œuvres de lumière (re)jaillissent pour un ultime come back dans le quartier. L'équipe artistique : Armelle Carron, Gilles Conan, Arno Piroud, Caty Olive, Guillaume Meiser, Laurent Pernel, Pierre Galais, Laura Todoran, Microclimax (Benjamin Jacquemet-Boutes et Carolyn Wittendal), Victor Vieillard et Sara Degouy, Kim Taegon, Fayçal Bagriche, La Mercerie & Michel Jeannès, Denis Voulet. LYON 8E - Lâcher de lumières le 8 décembre à 20 h 08 précise sur la place Ambroise Courtois. Ils ont prévenu : l’embrasement du quartier sera total ! Le signal ? L’écho d’un tambour rapidement amplifié par du hard-rock échappé d’un char, vestige d’une techno parade médiévale. Parvenu sur la place Ambroise Courtois, vous découvrirez un quatuor à cordes installé sur un mobile suspendu à une grue télescopique ! Une trapéziste traverse soudain le ciel, sur la voix d’une chanteuse lyrique, et dans un ballet aérien, dépose une note de musique sur chaque étoile. Place au silence… et l’Institut Lumière peut s’embraser de mille feux. Par : Transe Express. LYON 9E - Parabole : le 7 décembre de 19 h à 23 h, le quartier de la Duchère et surtout sa célèbre “barre des 1000” vivra un moment unique avant sa destruction programmée.
Lâcher de lumières - Transe Express (détail).
fête des lumières
Ainsi, les habitants réaliseront une fresque colorée sur la façade de la barre entre 18 h et 19 h. Après la performance, ils pourront admirer la mise en son et lumière de ce bâtiment emblématique avant de partager un repas en toute convivialité. Programmes et infos sur www.lumieres.lyon.fr
VILLEURBANNE - Le Grand 8 à Villeurbanne : Le lundi 8 dès 18 h, une dizaine de formations de l'Ecole Nationale de Musique de Villeurbanne inviteront les passants du Centre Ville dans un grand voyage musical de l'Irlande à l'Andalousie, des Andes à la Hongrie, en passant par les Balkans avec la fanfare Danguba, boutiques et commerces déploieront un univers musical haut en couleurs. Le Jeune Public deviendra quant à lui le maître d'un jeu proposé par le Bricophoniste et sa grosse boiîte à musique. Avec manivelles, boules, cordelettes, pompes et boutons électriques, les enfants pourront, en un clin d’œil, devenir des chefs d'orchestre d'une machine à sons infernale. A 19 h 30 un grand spectacle de rue de la compagnie Générik Vapeur déambulera avenue Henri Barbusse et embrasera celle-ci de mille et un artifices. Un spectacle à ne pas manquer. Programmes et infos sur www.villeurbanne.fr Textes et photos d’après dossier officiel “Fête des Lumières à Lyon”.
17